La Lumière Maçonnique 1910 Feb

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    La Lumire maonnique: revue mensuelle de la

    maonnerie universelle

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

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    La Lumire maonnique : revue mensuelle de la maonnerie universelle. 1910-1914.

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    ne Loge vritable

    La Lumire Maonnique apour mission d'clairer nos FF.:, sur'notre ins-titution. Or, rien ne saurait tre plus important pour tout Franc-Maon quede se faire une ide exacte de ceque devrait tre une Loge maonnique.

    On oublie trop ce sujet qu'une Loge n'est pas une association commeune autre; ce n'est pas un simple groupement d Francs-Maons, constitu la fantaisie des membres qui le composent.

    Une Loge

    est bien davantage que

    tout cela : c'est la cellule initiale del'organisation maonnique. Sans Loge, il n'y a ni Francs-Maons, ni Franc -

    . Maonnerie. Tout en Maonnerie procde de la Loge. Une bonne Loge for-mera de bons Francs-Maons, et, grce ceux-ci, la Franc-Maonnerie serace qu'elle doit tre.

    Donc, il importe de transformer partout en Loges vritables quantit'd'ateliers qui ne sont malheureusement que des Loges approximatives.

    Nous laisserons chaque Loge le soin d'examiner elle-mme jusqu' quelpoint elle chappe la critique, et, pour permettre chacune de faire plusfacilement son'autopsie morale, nous nous contenterons d'esquisser ici lestraits essentiels d'une Loge authentique.

    Tout d'abord, qui dit Loge, dit unit d'action maonnique, au sens mili-taire du mot unit. La Loge est,un organisme qui apour fin l'action construc-

    tive. Comme tout organe, elle n'existe qu'en vue du travail qu'elle est appele. fournir.

    Quel est ce travail ? Est-ce la liturgie, l'accomplissement de crmonies

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    rituliques? Non, ce n'est l que le symbole ou l'image du vrai travail. Celui-ci

    porte sur la transformation effective des individus, destins devenir trans-formateurs sociaux. La Loge a pour tche de former des Maons par lesmoyens ducatifs traditionnels que le rituel nous enseigne. Mais le rituel n'ade valeur que dans cequ'il signifie. 11 ne suffit pas de le pratiquer selon la

    lettre morte, car l'esprit seul nous intresse.Une loge''.vritable se distinguera donc par l'exacte comprhension des

    actes qui lui sont rituliquement prescrits. Sont-elles nombreuses, les Logesinities la raison d'tre de cequ'elles font? Nous craignons qu'elles ne soientqu'une infime minorit. En'gnral, les Loges se conforment, en effet, aurituel parce que c'est rglementaire. Elles accomplissent les rites, sans seproccuper d'approfondir la porte, persuades que du moment qu'elles nengligent aucun dtail du crmonial obligatoire, elles sont des Loges irrpro-chables. D'autres Loges ont eu de la rpugnance pour un pareil pharisasme,et, comme elles ne comprenaient rien aux rites initiatiques, elles crurentlogique: de cesser de les pratiquer. CesLoges radicales ont ainsi rompu avecdes traditions respectables, sans souponner jusqu' quel point elles se dta-chaient:

    par l de la

    Franc-Maonnerie.En somme, la plupart des Loges rparties sur toute la surface du globene pratiquent la Maonnerie que symboliquement, alors que quelques-unesestiment que c'est l encore trop, et ne pratiquent finalement plus aucuneMaonnerie du tout. Eh bien, notre sens, ces,dernires Loges doivent sehter de revenir au symbolisme, qui est l'expression, la forme, de l'idemaonnique,; Mais, en reprenant le contenant., il est dsirable qu'elles discer-nent le contenu. Elles ne s'en tiendront pas alors une pratique simplementsymbolique de la Franc-Maonnerie, car l'intelligence du symbole les con-duira logiquement une pratique effective.

    Il faut bien serendre compte, eneffet, que la vraie Maonnerie est encorefoncirement inconnue : elle n'est pas close, mais l'heure de son closion estvenue. Htons cet

    panouissement en nous instruisant d'abord individuelle-

    ment, puis_en imprimant progressivement toutes nos Loges le caractre deLoges vritables.

    Nous reviendrons sur cesujet, en montrant comment la collectivit appe- le Loge doit devenir une unit psychique, rservoir d'nergie pour lesindividus et source d'action transformatrice permanents sur le milieu social.

    La Loge effective est une puissance de lumire formidable, laquelleaucune conspiration obscurantiste ne saurait faire chec. Or, en prsence desbouleversements qui se prparent, il nous faut de vraies Loges, car seules,elles fourniront les centres de cristallisation autour desquels s'difiera lasocit meilleure de l'avenir.

    B. NAC.:.

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    Quelques Chiffres

    D'a.prs mie statistique publie par le Bureau des relations maonniquesinternationales, il y aurait de par le monde prs de 22.000 Loges maonniquesreconnues comme rgulires, avec un effectif total d'environ 1.750.000. membresactifs.

    La Maonnerie anglo-saxonne (Empire britannique et Etats-Unis) fournil elle seule 19.800 Loges et 1.600.000 Maons cotisants. La Maonnerie germanique(Allemagne, Danemark, Sude, Norvge, Hongrie et Luxembourg) ne compte que630 Loges, mais avec 82.000 membres, alors que notre Maonnerie latine (France,Belgique, Hollande, Italie, Grce, Suisse, Espagne, Portugal et Amrique latine)ne met en ligne que 60.000 Maons actifs rpartis dans 1.500 Loges.

    Ces chiffres nous apprennent, qu'une. Loge anglo-saxonne groupe en moyenned 75 80 membres, la Loge"-germanique 130,-tandis que la Loge latine se rduit 40 membres.

    Il est manifeste que .la. Maonnerie anglo-saxonne s'tale avec complaisancedans uii: m ilieu o rien ne lui fait obstacle. Elle n'a pas lutter et se contentede se laisser vivre, trs satisfaite d'ailleurs de son ampleur quelque peu hydro-pique; r.

    L'effectif lev des Loges germaniques donn l'impression d'une Maonneriefortement cimente et discipline. Nous savons que l'esprit d'association est trsdvelopp chez nos FF.-. d'outre-Rhin, alors qu'il se heurte chez nous d'indomp-tables besoins d'indpendance.

    Les scissions, se produisent facilement, en effet, dans nos Loges, ds que laliste des membres s'allonge. Si quelques FF.:, ne partagent pas alors l'avis de lamajorit sut; l'orientation donner la Loge, ils ont tt fait de choisir un titredistinctif et de solliciter une .patente de constitution^.-.Parmi les Loges qui sefondent^ainsi, il; en: est qui russissent; mais, trop souvent, elles ne se fondentque pour tomber rapidement en sommeil.

    Du reste, quantit de nos Loges latines ont se dbattre contre un milieuhostile. Dans certaines rgions clricales, leurs membres en sont rduits cacheravec soin leur qualit de Francs-Maons. Il leur faut du courage pour se rendrea\ix runions. Notons aussi que; dans les pays latins, l.a Maonnerie n'est pasriche, vu l'abstention des classes les plus aises, et notre recrutement foncirementdmocratique.

    Si maintenant nous nous demandons quelle est la branche de la Maonnerieuniverselle qui produit le plus de travail utile, la rponse ne saurait tre douteuse.11 n'y a. gure que nous, Maons latins, qui nous soyons manifests jusqu'icicomme un f acteur indiscutable de progrs humanitaire. Nous avons modifiquelque chose dans le monde, et ce n'est pas fini, puisque nous ne somms pasencore sortis de l're des ttonnements du dbut.':. Tout ce que nous avons fait n'a pas t parfait. Nous nous sommes souventtromps; en dtail; mais, du moins, avons-nous vit le gros cueii de cettefausse prudence, qui voit dans l'inaction une sure garantie d'impeccabilit.

    Aprs nous avoir honnis, on en vient d'ailleurs nous rendre justice, aufur et mesure que l'on arrive nous comprendre. Ainsi s'expliquent les sympa-thies trs vives que nous Avons trouves au soin de la Maonnerie allemande.Nous ne manquons pas non plus d'amis dvous aux Etats-Unis, o notre influencemancipatrice ne tardera, pas se faire puissamment sentir.

    La Maonnerie latine est, en somme, une avant-garde, ne manquant'

    mme

    pas d'enfants perdus toujours disposs tout risquer.Ne nous .laissons pas, cependant, entraner inconsidrment . la. suite de ces

    tmraires. Bnficions de l'exprience de leur audace, mais restons dans une voieo nous puissions tre suivis. Songeons au gros de l'arme maonnique, dontnous sommes les claireurs. Restons en contact avec ceux qui marchent derrirenous, inspirons-leur confiance, en nous'montrant la hauteur du service dontnous nous sommes chargs !

    La. Lumire, Maonnique s'efforcera toujours de rappeler sous ce rapport la

    Maonnerie franaise son vritable rle. Logique et. intrpide, poussant droitdevant elle, il lui appartient de ne jamais dvier de l'a bonne orientation. Or,pour assurer celle-ci, il faut savoir regarder en arrire, en s'appuyant sur lestraditions indispensables. On n'improvise pas en Maonnerie, on poursuit, oncontinue, dans une direction invariable, parce qu'elle est dtermine par une

    raison collective suprieure .celle des individus. Ceux en qui le Matre est ressus-cit comprennent! O. W.\

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    /l -

    cl?anes d'Enfants

    Il est d'usage courant, en Allemagne, de faire faire aux adolescents des

    deux sexes l'exprience d'une vie familiale autre que celle de leur propre

    foyer, d'o des changes d'enfants d'une famille l'autre.Au point de vue de l'enseignement des langues, cette pratique rend

    depuis fort longtemps des services trs apprcis. Mais, pour apprendre le

    franais ou pour s'y perfectionner, les jeunes Allemands ont surtout t diri-

    gs sur la Suisse franaise, o les familles sont habitues, de longue date,

    prendre en pension des enfants de la Suisse allemande. Nous avons de la

    peine, en France, substituer transitoirement, dans notre cercle de famille,un enfant tranger l'enfant de la maison. Nous aurions avantage, cepen-dant, nous prter des changes entours de garanties.

    A ce sujet, nous

    appelons l'attention de nos FF:.: sur une oeuvre fonde

    en 1908 sous les auspices de la Grande Loge Au Soleil , de Bayreuth. Il

    s'agit d'un Office pour change d'enfants entre familles de Francs-Maons

    qui est en plein fonctionnement, sous la direction de notre F.-, le Dr Fritz

    Rackhorst, oculiste, Lennep (prs Dsseldorf), Province Rhnane.

    Voici les propositions d'change dont cet office a bien voulu nous faire

    part :

    1 Garon, 15 ans, lve de l'enseignement secondaire Baden-Baden, dsiretre admis dans une famille franaise du 1er aot au 15 septembre.

    Le pre, notaire-. Baden-Baden, y habite une villa bien situe. N'a pasd'autres enfants. L'enfant prendre en change, garon ou fille, ne serait pastenu de venir exactement la mme poque.

    2 Garon, 15 ans, lve de l'enseignement secondaire Landau (Palatinat),dsire tre admis dans une famille franaise du 10 juillet au 10 septembre.Le pre, professeur, est dispos donner gratuitement des leons particu-

    lires d'allemand l'enfant, garon ou fille, pris en change. Occasion de bellesexcursions dans les rgions montagneuses voisines.

    3 Fille, 16 ans, Bad Reichenhall (Haute-Bavire), dsire tre admise leplus tt possible, pour six mois ou davantage, dans une bonne famille bourgeoise,en vue d'apprendre le franais et de se perfectionner au point de vue du mnage.

    Le pre, directeur de mines en retraite, propritaire d'une villa Reichenhall,est dispos recevoir au besoin, au lieu d'un enfant, une grand personne quiprofiterait de son sjour pour prendre les eaux.

    4 Fille, 18 ans, et garon, 11 ans .lve de l'enseignement secondaire Hof-(Bavire), dsirent tre admis pour six semaines dans une famille franaise, partir du 15 juillet.

    Le pre, banquier, habite une maison particulire et se trouve en relation avecla meilleure socit. On demande que les deux enfants soient admis dans la mmefamille. On recevra en change deux enfants, ou l 'on paiera pension pour l'undes enfants, au cas o un seul enfant, serait disponible pour l'change.

    5 Un F.-., professeur, 29 ans, dsire tre admis du 15 juillet au lw' septembredans une famille franaise, en payant pension. Il est dispos donner gratuite-ment des leons d'allemand aux enfants de la famille.

    6 Garon, 15 ans, Metz, demande tre admis dans une famille franaisepour la dure des grandes vacances.

    Le pre est professeur .Metz et habite Saint-Julien, prs Metz (Lorraine).7Fille, 18 ans, dsire tre admise, le plus tt possible, pour trois mois, dans

    une bonne famille bourgeoise d'une ville importante, en vue de se perfectionnerdans la

    langue franaise, tout en

    ayant l 'occasion de s'occuper aussi du mnageLe pre, ngociant, habite une maison particulire Bergisch-Gladbnch p?sde Cologne, ville avec laquelle les communications sont faciles par chemin defer et par tramway lectrique. La soeur ane, 22 ans, enseigne l'cole up-

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    j'ieure des filles de Cologne. On recevrait de prfrence une jeune fille 'de 17 20 ans, du 1"' m ai au 31 juillet.

    8 Fille, 17 ans, dsire tre admise pour six mois dans une famille franaise,

    o elle pourrait, avant tout, s'occuper du mnage et apprendre le rle de matressede maison.Le pre, propritaire d'un htel de premier rang . Darmstadt, a deux autres

    fils (16 et 18 ans). On recevrait en change-un jeune homme de 15 22 ans, ou unejeune fille qui, le matin, pourrait apprendre la. cuisine raff ine. Les environs delarmsladt sont intressants. La ville est favorise au point de vue des Ecolesde l'Art et d e la Musique.

    '.

    Pour tous renseignements et pour les propositions d'change, les FF.-,

    franais peuvent s'adresser la Direction de la Lumire Maonnique.

    Chronique MaonniqueALLEMAGNE

    La crise de la Maonnerie allemande s'accentue. Les trois Grands-Matresprussiens ne peuvent se rsoudre se soumettre une dcision prise contreleur avis par les cinq Grands-Matres de la Maonnerie allemande non prus-sienne. On ne veut plus, Berlin, d'une Union de Grandes Loges (Grosslogen-bund) accordant chaque Grande Loge, quelle que soit son importance num-rique, un gal droit de vote. Ce systme n'tait bon que tant que la GrandeLoge de Saxe faisait invariablement cause commune avec les Grandes Loges

    prussiennes. 11 est devenu absolument intolrable depuis que la Saxe a eul'outrecuidance de voter selon son propre jugement dans la question des rela-tions reprendre avec le Grand Orient de France. Du coup, le Grand Matrede Saxe s'est vu tax presque de trahison par l'un d sescollgues de Berlin.

    Il s'en est trouv dcontenanc un moment et les explications qu'il adonnes de son vote s'en sont ressenties. Mais il a repris, depuis, toute sonassurance, car nous lisons sa signature au bas d'une dclaration date deHambourg, Dresde, Francfort-sur-Main, Bayreuth et Darmstadt, 30 janvier1910. Les cinq Grands-Matres non prussiens, y protestent contre lesreproches dont ils ont tpubliquementTobjet de la part du F.-. Gerhardt,Grand-Matre de la Grande Loge Mre Aux Trois Globes de Berlin.Celui-ci estime que les cinq Grandes Loges non prussiennes, qui dans leur

    ensemble, ne comptent que 140 Loges avec 16.448 membres actifs, auraientd user avec discrtion de leur pouvoir de mettre en minorit les troisGrandes Loges prussiennes, fortes de 352 Loges avec 37.198 membres actifs. Nous ne voulons pas dominer, affirme le Grand-Matre berlinois, maisnous ne voulons pas non plus tre domins.

    Or, dans la pratique, cette belle formule signifie que' l'avis des troisGrandes Loges prussiennes doit prvaloir au sein du Grosslogenbund, sansquoi cette Union des Grandes Loges n'a plus aucune signification.

    Mais voil ! Il faut croire qu'il y a quelque chose de chang en Alle-magne, puisque l'on n'y obit plus militairement au mot d'ordre parti deBerlin. Les nains sepermettent de manifester une opinion contraire celledu gant, et lorsque celui-ci donne cours peu courtoisement sa mauvaise

    humeur, les nains rpliquent, montrant qu'ils n'ont pas peur.Finalement, qu'en arrivera-t-il ?Sans tre prophte, il est ais de prvoirque le colosse prussien, qui est beaucoup moins mchant qu'il ne s'en donnel'air, se calmera rapidement, la raison et l'esprit de fraternit faisant leuroeuvre. Si d'ailleurs les Loges prussiennes taient appeles se prononcerdirectement, leur avis pourrait diffrer du tout au tout de celui qui aprvalu

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    dans le triumvirat des Grands-Matres de Berlin. Ceux-ci ont-ils mme tous

    des convictions bien arrtes ? L'un d'eux, se trouvant Paris en 1907, nedemandait qu' seconcerter en vue d'une rconciliation avec les autorits duGrand Orient de France. N'oublions pas, d'autre part, l'accolade frat.:.change Bruxelles ds 1904 entre le F... Bouley, reprsentant officiel duGrand Orient de France, et le F.-. Gartz, Grand-Matre de la Grosse Lan-deslog-e de Berlin.

    Non, nous ne sommes pas si loin de nous entendre ;mais rien ne presseet tout viendra enson temps.

    En attendant, toute l'Allemagne allemande travaille pour nous, et demainil n'y en aura plus d'autre, car elle aura conquis son esprit d'mancipationjusqu' la vieille Prusse la plus arrire.

    Fin juin 1909, la Maonnerie allemande comptait 497 Loges reconnuescomme rgulires, dont cinq sont indpendantes et ne relvent d'aucuneautorit'suprieure. Ces cinq Loges entrent pour 1.413 membres actifs dansle chiffre total des Maons allemands, qui est de 55.059, abstraction faite de2,250 FF.-, servants, initis aux mystres, mais exclus des dlibrations. Undtail statistique mrite surtout de retenir notre attention :dans l'espace d'uneanne, il n'y a eu que 13radiations pour toute la Maonnerie allemande, dontle recrutement est assurment beaucoup moins dmocratique que le ntre.Le bourgeois cossu ne se laisse pas rayer pour dfaut de cotisation.

    ANGLETERRELes-traditions ont du bon. Il faut segarder de s'en affranchir la lgre ;mais de l en tre aveuglment esclave, il y a loin. Etudions-les avec df-.rence, respectons en elles la sagesse de nos prdcesseurs, mais ne tombonspas dans un culte superstitieux des formes anciennes et des rgles antique-ment tablies. Une raison claire doit toujours tre notre suprme loi.

    Si ce sont l pour nous, Franais, des vrits banales, il n'en va pasabsolument de mme dans les milieux maonniques- anglais. On y a l'im-pression qu'en Maonnerie, tout est sacr et que, dans les Temples, il n'estpermis de toucher rien.

    Aussi, alors que nous avons la rage de modifier continuellement notre loimaonnique, tout, en Angleterre, reste fig dans l 'immobilit la plus hira-tique. Il en rsulte la longue, des absurdits ; mais nos voisins les accep-tent' stoquement, puisque, selon leurs conceptions, elles sont dans l'ordre.

    C'est ainsi que la Grande Loge d'Angleterre fonctionne de nos joursencore d'aprs des rgles qui datent du premier quart du xvmc- sicle. Lesdispositions alors adoptes ne s'appliquaient qu' une organisation locale, une Grande Loge urbaine de Londres et de Westminster, telle que la conu-rent les fondateurs de 171.7.Mais, comme rien n'a t chang depuis dansle mode de reprsentation des Loges l'Assemble gnrale de la GrandeLoge, il se fait que 50.000 FF.-, sont actuellement en droit de participer auxdlibrations et de voter.

    Quand mme, le T.-. R.\ G.-. M.-, effectif, le F.-. Lord Ampthil], quisupple le duc de Gonnaughf, G.-. M.-, titulalire depuis que le roi Edouardest mont sur le trne' atrouv que l'anomalie tait par trop criante. On lui

    prte, en consquence, des projets de rforme qui scandalisent d'avance lesbons trailifionnalisles. Mais si 'la Maonnerie anglaise elle-mme se modifieet s'adapte aux besoins de l'poque, que restera-1-il encore au monde d'im-muable V

    On a dit que la Mac... anglaise tait le Conservatoire des religion?.

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    AMERIQUE

    La Maonnerie anglo-saxonne atoujours t anxieuse de rassurer sur soncompta. Elle n'a.jamais voulu tre confondue avec les Socits secrtes quipeuvent devenir un danger pour certains gouvernements. Tout son pro-gramme se limite, la liturgie ritulique, aux banquets et l'exercice de labienfaisance ; mais- ne parlez pas d'exercer la moindre influence politiqueou mme une influence quelconque, puisque nos FF.:, anglo-saxons mettentleur orgueil n'tre rien, l o,'nous autres Latins, nous voudrions tre tout.

    Ils sont croyants et font toutes choses.fort pieusement. Mais que devien-drait l'oeuvre du Grand Architecte, si les ouvriers chargs de construire et detravailler secontentaient deprier ?Il est heureux qu'il y ait debraves impiesqui s'agitent, pour tailler effectivement les pierres de l'difice du progrshumain ! Et j'imagine que le Grand Architecte prfre cestravailleurs turbu-

    lents aux placides liturgistes qui chantent batement seslouanges.De bons esprits commencent, d'ailleurs, sefatiguer destriles exercicesdepit. Etre puissants par le nombre, autant que par les moyens financiers,et ne compter pour absolument rien dans l'volution de la socit, c'est quandmme humiliant pour qui rflchi! tant soit peu. On a fini par en prendreconscience aux Etats-Unis, o la Maonnerie ne vit plus depuis longtempsque d'une vie essentiellement vgtative.

    11 s'agit maintenant d'amener penser et s'instruire un corps immense,qui, jusqu'ici, s'est content de sedvelopper dmesurment, en ne seproc-cupant que de sesbesoins physiologiques. Cet enfant gant dcouvre "tardive-ment qu'il est plong dans une dplorable ignorance sur tout cequi concernela Franc-Maonnerie. Il demande tre renseigne sur l'histoire, la philo-

    sophie, le symbolisme et la jurisprudence de notre ordre.Ces aspirations intellectuelles se sont traduites par une srie de propo-sitions. C'est ainsi que> la Grande Loge de New-York a t saisie d'un projetde fondation deLoge spciale, neprocdant aucune initiation et nese recru-tant que par l'affiliation de Matres-Maons, membres actifs d'autres ateliers.Il s'agirait de fonder une sorte d'acadmie ds sciences maonniques.

    Dans VAmerican Freemason de janvier 1910; le F.-. A. G. Pitts, deDtroit, Michigan, critique ceprojet, en raison de ce fait que les intellectuelsde la Maonnerie amricaine ne sont pas toujours groups en une mmergion. Il prconise, en consquence, la constitution de cercles maonniques

    |consacrs l'tude des questions maonniques. Des groupements de cegenre'pourraient se former partout o quelques Maons studieux voudraient unir

    leurs efforts. Mais isolment, chaque groupe ne saurait obtenir les rsultats' qu'il est permis d'ambitionner. Il est indispensable qu'ils soient relis entreeux, par un organe commun de publicit, tel que pourrait le devenir YAme-rican Freemason.

    Nous estimons l'ide du F.:. Pitts excellente ;aussi nous empressons-nousde la reprendre pour notre propre compte. Il n'existe certainement aucuneLoge en France qui ne renferme un noyau de Maons clairs, aimant laMaonnerie pour elle-mme et tout disposs s'instruire d'une manireapprofondie de tout cequi concerne notre Ordre. Si, dans chaque Or..., ils segroupaient, pour se runir priodiquement, soit chez l 'un d'eux, soit aulocal de la Loge, ils pourraient se livrer des recherches et prparer de)stravaux fort intressants. Ces travaux fourniraient ensuite des thmes, d'une

    part des confrences faites en.Loge, et, d'autre part, des articles, que despublications maonniques, telles que YAcacia et la Lumire Maonnique nemanqueraient pas d'insrer.

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    Nous serions heureux d'obtenir sur ce point l'avis de nos lecteurs.

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    Le Parvis Pl?ilshique

    ' Les Maons Ecossais, qui, au sortir de la Chambre du M.-., ne se sentent

    pas encore suffisamment claires, ne peuvent plus avoir de l'avancement,

    qu'en.passant par une Loge de perfection, au sein de laquelle se franchissent-les degrs allant du 4au 14e.

    . Deux de ces ateliers suprieurs sont en activit Paris Le Parvis Philo-

    sophique N 363 et La Perfection Ecossaise N 385. On y disserte ferme,surtout dans le premier, sur des sujets philosophiques.

    Depuis un,anvles conceptions.religieuses correspondant ,des civilisations

    disparues ont fait l'objet d'une srie des confrences, suivies chaque fois de,discussions souvent fort animes. Et ne croyez pas que ces diffrentes reli-

    gions; ont t examines avec un parti-pris antireligieux. La proccupation

    visible "des orateurs a, sans cesse t de discerner les donnes philosophiques;: qui, ont t la base de tous les systmes religieux. Certain F.-, s'est mme-tendu avec.sympathie sur. le mysticisme et la saintet, en tablissant un

    parallle avec les phases suprieures de l'initiation maonnique. Le pragma-tisme a aussi t discut d'une manire trs comptente. On voit donc que lestravaux de ce Parvis sont vraiment philosophiques. Les FF.-, qui passentpar cette cole pour conqurir ensuite les grades capitulaires, peuvent y puiser'une prparation srieuse. Il est souhaiter galement que les membres de cet.atelier se fassent dans le sein de leurs loges respectives les propagateurs des.

    . idees leves, larges et tolrantes, cultives avec tant de succs dans leur-

    Loge de perfection.

    Avis aux Confrenciers

    Les confrences suivies de discussions contradictoires constituent l'attrait

    -principal des runions anaonniques. Malheureusement, ces confrences se suc-cdent trop souvent comme les propos dans une conversation htons rompus..Il y aurait intrt, lorsque l'on tient un sujet intressant, l'tudier sous toutes,ses faces, grce l'audition successive d'une srie de confrenciers comptents.

    La difficult, c'est de connatre ces confrenciers, d'avoir leur liste indiquantleurs spcialits.

    Quelques FF.-, se sont dit qu'il convenait, de crer ce sujet, dans la Maon-

    nerie parisienne, un rouage nouvea\i, en la forme d'un hureau central, o nosconfrenciers se feraient inscrire, en spcifiant les sujets qu'ils sont disposs traiter dans les Loges.

    En thorie, nous ne ,---;v> qu'approuver ce projet; mais nous demandonssi, pratiquement ralis, il rendrait, tous les services qu'on en attend. Nous.souhaitons, en tous cas, que l'exprience soit faite et nous engageons tous ceuxde nos lecteurs qui ont des ides propager, , se mettre en rapport avec le-secrtaire provisoire de la nouvelle organisation, le F.-. Louis Lesueur, 47. rue-.Labat, Paris (XVIII").

    '

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    9 .

    Le Bulletin hebdomadaire desLogesde la rgion parisienneEn 1883, un groupe de FF.:, dvous appartenant aux Loges Les Amis

    de la Patrie et . Les Admirateurs de l'Univers fondrent une publicationdestine runir chaque semaine les ordres du jour des Ateliers parisiens..Ainsi naquit le Bulletin. Hebdomadaire des travaux de la Maonnerie, dont,

    le n 1179 et dernier parut le samedi 22 septembre 1906. Jusqu' fin mars 1905,cette publication fut imprime par les soins du F.:. L. Guillemois, qui mit auservice de cet oeuvre un'dvouement au dessus de tout loge. A partir de cettepoque L'Binancipatrice , imprimerie communiste, se chargea du tirage duBulletin. - ,

    En 1906 il fut dcid de rompre l'association- qui s'tait forme entre le&loges adhrentes au Bulletin. Il s'en trouvait, en. effet parmi elles, quelques-unes dont la rgularit tait conteste, et certaines autres crurent devoirprotester contre la publication des ordres du' jour de ces pseudo-loges ctde celui d'ateliers se reconnaissant seuls connue maonniques . On liquidadonc l'ancien Bulletin, Hebdomaidaire, qui en tait sa 24

    anne, et,

    partir-du 29 septembre 1906, parut le' Bulletin Maonnique,' publication provisoiredes Loges rgulires de la Rgion Parisienne . Dsormais les loges -mixtesfurent exclues. De provisoire, cette publication devint dfinitive partir du8 dcembre 190(5.. -,

    Vers la fin de 1907, certaines loges s'murent du fait que le P.ullelin Maon-nique avait t c it en police correctionnelle pour avoir publi, dans un ordredu jour, une mention relative , un F.-, radi. Pour se prcautionner contre de

    semblables incidents, on proposa, d'exclure de l'administration du Bulletintout F.-, qui aie serait pas Vn.-. L'accord tant trs loin de se faire sur cetteproposition, les loges rgulires, jusque-l unies, se scindrent en deux grou-pes, dont l 'un continua la publication de ses ordres du jour dans l'ancienBulletin, tandis que l'autre fit paratre, partir du 28 dcembre 1907, unorgane nouveau, intitul : Bulletin des Convocations et Ordres du Jour des

    LL.:. de la Rgion Parisienne de la Fdration du Grand Orient de France.Cette publication devait se maintenir .jusqu' fin avril 1909, poque laquelle les loges parisiennes eurent la sagesse de revenir l'iuoit par lafusion ds deux Bulletins en un organe qui a repris le titre primitif de Bulletinhebdomadaire,- les Loges de la Rgion parisienne, relevant du Grand Orient 'deFrance et de la Grande Loge de France.

    Nous souhaitons qwe cette trs utile publication soit dsormais l'abri do-toute crise fcheuse, et nous lui souhaitons, tout l'avenir de sereine prosprit

    -

    que devraient lui assurer les services qu'elle rend et les soins dvous que luidonnent, la Commission administrative ainsi que les FF.:. Pflug et Mouley. Noussouhaitons aussi trs vivement que le Bulletin soit install enfin dans un local

    digne de lui, digne de la Maonnerie parisienne, conforme l'hygine moderneet aux principes maonniques et qu'il reoive des amliorations indispensablesau point de vue typographique.

    NCROLOGIELe T.-. R.\ Fritz Auerbaeh

    Dans la sance de la Grande Loge de France de novembre 1909. une

    batterie de deuil a t tire la mmoire du F.-. Fritz Auerbaeh. qui fut Grand-

    Matre de la Grande Loge de\VUnion Eclectique, O.-. de Franefort-sur-Main, de

    1901 1909 le F.', trs estim lut un ardent, champion du progrs humani-

    taire en gnral et de la rconciliation maonique franco-allemande en particu-lier, En sa personne, un Isralite a pour la premire fois, en Allemagne, t

    lev la Grande-Matrise. Le F.-. Auerbaeh s'est montr dans ses fonctions

    toujours plein du .tact le plus raffin, contribuant ainsi faire tomber les prjugs-

    qui rgnent, encore au del de l'Elbe.

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    lu .

    Le T.-. Ill.v F. . Desmons

    La. Franc-Ma.:. universelle, le Grand Orient de' France viennent d'trefrapps d'un deuil cruel. Le T.'. 111.-.F.-. Frdric Desmons-33, Prsident

    du

    Conseil de l'Ordre, membre honoraire du G.-. Collge des Rites, Garant d'ami-ti du Grand Orient d'Italie, Prsident du Comit des Cours Commerciaux du

    Grand Orient de France, Snateur du Gard, ancien Vice-Prsident du Snat,est dcd le 4 janvier 1910 l'ge de 77 ans, Paris. L'enterrement a eu lieu

    le 7 janvier, Paris, en prsence d'une affluence considrable appartenant au

    monde Maonnique gouvernemental et parlementaire. Des discours ont t

    prononcs la gare de Lyon. Les obsques furent clbres galement, le

    dimanche 9janvier, Saint-Genis-de-Malgoirs, dans ce pays o le F.-. Des-

    mons tait vnr de sesFF... et des populations; le nombre de ceux qui, pro-fondment affligs, vinrent accompagner le dfunt sa dernire demeure fui

    immense. ' .

    La fin de l'anne 1909 marquait dans la vie du vaillant citoyen que fut leT.-. '111.-,-P.'-. Desmons, trois tapes importantes : le cinquantenaire de son

    mariage, son cinquantenaire politique et son cinquantenaire maonnique. A.cette occasion ses amis et ses FF,-, voulaient lui rendre un hommage clatantet avaient dcid de donner en son honneur une fte et de lui remettre unemdaille commmorative.

    '". La mort est venue brusquement, anantir ces projets, mais elle n'a pasatteint la, gloire de l'homme,' du grand libre-penseur, du Maon parfait, dumodle de toutes les vertus, de celui qui donna les plus grands exemples desolidarit humaine et de fraternit, de celui qui rendit, la Franc-Ma...

    franaise sa libert-philosophique et qui, en favorisant le rapprochement de

    la Franc-Ma... franaise et de la Franc-Ma... allemande, consolida la paix

    du monde.- '

    ...La Lumire Maonnique associe sa profonde douleur celle de tous ceux

    qui dplorent une fin si inattendue, une perte si cruelle.Nous voudrions pouvoir reproduire les discours qui ont t prononcs

    la gare de Lyon et Saint-Genis. Le cadre de notre revue ne nous le permetpas. Les PP.-. trouveront cesdiscours dans Le Journal de Seine-el-Oise et dansle Petit Mridional. Nanmoins, et pour la mmoire de l'Ill.-. F,-. Desmons,qui eut une si grande influence sur les destines du G.- O.-. D.\ F.-., qui fittant pour m et Use la Fr.\ Mac.-, franaise la tte de la Fr.:. Mac.:. Univer-selle, nous tenons . reproduire les passages suivants des loquents adieux

    prononcs la gare de Lyon par le T.-. 111.-. Bouley, Vice-Prsident du Con-seil de l'Ordre, et par le T.-. Resp.'. F. .Mesureur, Grand-Matre de la Grande

    Loge de Franco.

    DISCOURS DU TV. III . F. . BOULEY

    Il tait pour nous tous la personnification idale de toutes lesvertus de notre Ordre. Tous nous avons eu plus ou moins l'occasion d'appro-cher Desmons, et tous nous avons remport de nos,entretiens une impressionbienfaisante et douce. Il n'est pas un de nous, ne l'et-il vu de prs qu'uneseule fois, qui ne puisse se rappeler un trait particulier de dlicatesse, degnrosit, de bont.

    Et cette bont infinie, inlassable, qui fut la caractristique de sa vie,n'avait rien de banal ni de recherch; elle tait comme une richesse naturellede son coeur, se renouvelant sans cesse; elle savait prendre, vis--vis de cha-

    que cas, de chaque individu, sans effort, sa meilleure forme, celle la pluspropre la ncessit du moment, celle qui amenait la satisfaction dsire, lespersuasions les plus exquises.

    Le F.:. Bouley esquisse grands traits la vie si remplie de l'homme poli-tique, et il insiste sur les services rendus par Desmons la libre pense.

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    I'"RI in Ku [TESM< ).\S

    Prsident du Conseil de l'Ordre du .'. O .-. D . -. F ,-.

    i a s 3 - i o

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    l'I '-

    Le Conseil de l'Ordre prendra les mesures ncessaires pour honorer

    comme elle le mrite la

    grande et noble

    figure de son

    prsident, pour perp-tuer le souvenir d'une oeuvre glorieuse, dont aucun dtail n'est indiffrent;dont chaque acte est un enseignement.

    Je dois me borner proclamer avec reconnaissance que Desmons nousavait donn le meilleur de lui-mme.

    Au Grand Orient de France.' sa prosprit intrieure, son influencedans le monde entier, notre prsident a consacr sans compter des trsorsd'activit, de dvouement, de sacrifices.

    Infatigable, sillonnant la France en tous sens, passant une'partie de sesnuits en voyage, on le voyait partout o il y avait un acte utile accomplir,une bonne parole -donner, des coeurs rchauffer.

    Il est cependant un service rendu au,Grand-Orient de France par Des-

    mons, que je ne puis passer.sous silence. C'est la rforme de notre Constitution, par laquelle fut proclame, enfin,comme principe fondamental, dbarrass de toute quivoque, la libert abso-lue et l'inviolabilit de la conscience:

    Aprs-dix ans d'efforts, Desmons, encore pasteur en exercice,, obtint en1877, l'unanimit moins trois voix, ce vote important qui du coup plaa leGrand Orient deFrance, l'avant-garde de toutes les Maonneries du Mond.

    Laissons aux Eglises, avait dit Desmons, laissons aux thologiens le soindediscuter les dogmes. Laissons aux Eglises autoritaires le soin de formulerleur Syllabus. Mais, que la Maonnerie reste ce qu'elle doit tre, c'est--direune institution ouverte toutes les aspirations larges et librales. 'Qu'elle ,nedescende

    jamais dans Varne brlante des discussions

    thologiqes qui n'ont

    jamais amen croyez-en celui qui vous parle que des troubles et desperscutions. Qu'elle se garde de vouloir tre une Eglise, un Concile, un

    Synode, car toutes les Eglises, toits les Conciles,, tous les Synodes, ont t vio-lents et perscuteurs, et cela pour avoir toujours voulu prendre pour base ledogme, qui, de sanature, est essentiellement inquisiteur et intolrant. Que la

    Maonnerie plane donc majestueusement au-dessus de toutes ces questionsd'glises ou de sectes; qu'elle domine de toute sa hauteur toutes leurs discus-sions; qu'elle reste le vaste abri toujours ouvert, tous les esprits gnreux et.vaillants, tous les chercheurs consciencieux cl dsintresss de la vrit, toutes les victimes enfin du espolime et. de l'intolrance.

    Nous trouvons dans ces dernires lignes

    l'ide grandiose que, depuisson initiation, Desmons s'tait faite de la Franc-Maonnerie.

    C'est cette conviction qui l'a toujours soutenu, c'est elle qui lui a faitplacer la.Maonnerie au-dessus d tout.

    L'orateur rappelle les paroles que le T. . 111.-.P. . Lafferre, ancien Prsi-dent du Cons.-. del'Ordre, adressait Desmons en lui remettant en septembredernier, le cordon de prsident et la rponse si ferme du vnrable vieillard.

    Par le coeur, par le dvouement, disait-il, je vous appartiens et vousappartiendrai toute ma vie.

    Hlas! sa vie n'a plus t longue, mais elle nous a appartenu jusqu' la

    fin. Terrass par le mal, sesdernires heures, sa pense tait partage entresa famille chrie et le Grand-Orient.

    Et l'orateur termine par cette belle proraison :

    Il fut le symbole vivant des vertus de notre Ordre, il en fut l'honneur,il en est aujourd'hui la gloire. Nous, ses contemporains, nous nous souvien-drons de sa personne vnre, et bien chrie, nous reverrons souvent dansnotre .esprit sesgestes si paternels, nous entendrons encore ses accents .si doux.Et grce l'empreinte que notre Matre a laisse dans les choses, grce au

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    souvenir pieusement entretenu; ceux qui nous suivent, ceux qui viendront

    aprs nous, verront encore, dans le lointain, cette noble figure, toujours plusgrande, toujours plus lumineuse, montrant du geste toujours paternel

    lave

    nir radieux, et une voix leur criera eux aussi : En avant, haut les coeurs, toujours en avant, par le progrs

    et par

    l'amour, vers la justice, vers la paix, vers la fraternit universelle!

    DISCOURS DU T. R.. F.-. MESUREUR

    Vous trouverez naturel que la Grande Loge de France s'associe au deuil

    cruel qui vient de frapper le Grand Orient dans la personne de son vnre pr-

    sident. Frdric Desmons. N'est-ce pas lui qui a dit : Vous appartenez un autre-

    rite que le notre, mais qu'importe, au-dessus des rites il y a la Maonnerie quinous rallie tous. Sa chaude parole, sa bont rayonnante n'ont-elles pas largement

    contribu ce

    rapprochement,

    et les membres de la Maonnerie cossaise res-

    sentent, devant la mort de ce juste, combien sont profonds les liens fraternels quiunissent dsormais les deux Obdiences franaises, aujourd'hui confondues

    dans-

    une commune douleur,

    Aprs avoir fait l'loge de l'homme priv et de l 'homme politique le-

    : T.1.'Rv. F,-, Mesureur ajoute :

    Il ft un Maon fidle jusqu' la mort, et comme tel il nous appartienttout entier; il est notre fiert comme il fut -l'honneur'de notre Ordre. Le titre'

    de Franc-Maon, il Je portait simplement mais crnement aussi, en face de nos-

    adversaires ;ce n'tait pas pour lui comme pour tant d'autres une estampille qui!est bon d'avoir mais l'accomplissement d'un devoir d'autant, plus sacr qu'il taxt

    volontaire. Et, s'il tait avec nous aux jours de triomphe, il y ul surtout l'heuredifficile des dlai tes,quand il nous disait: Attendez-vous tre attaqus plus vivement

    les uns, et les autres, mais ayez bon courage ; la lutte que nous soutenons est-une-

    lutte digne des plus nobles elorts. n'a-t-elle pas pour but, en elet, de faire triom-

    pher dans le monde la Justice, la Vrit, la Libert, l'affranchissement social de

    tous les peuples ? On a voulu faire de notre Ordre, je ne sais quelle secte troite et intol-

    rante. Mais notre institution se caractrise, tout entire dans un homme comme-

    Frdric Desmons. Sa loyaut, sa bont, son amour profond de la dmocratie n'auraient

    pas accept de prsider si longtemps au destines d'une Association qui n'aurait paspratiqu la libert et la tolrance la plus larges. Il disait lui-mme : Nous avons des

    discussions un peu vives parfois, il ne faut pas nous en plaindre, n'ayez pas peurdes discussions vives, laissez-les se poursuivre librement. Nous ne sommes pasdans une assemble d'vques ou de prlats, nous ne sommes pas convoqus parun pape quelconque pour venir prononcer des paroles arrtes en quelque sorte

    d'avance, nous venons ici avec notre libert complte, avec notre conscience-,avec notre raison, et chacun de nous est appel dfendre les ides qu'il prtendet qu'il croit les meilleures.

    Le T.-. R.-. F.-. Mesureur termine en disant: Nous garderons Je culte

    elle souvenir du grand homme de bien auquel j'apporte au nom del Grande

    Loge-de France un dernier adieu .

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    A Saint-Genis deMalgoirs, ce fut une imposante manifestation.Les lecteurs pourront trouver dans le Petit Mridional du 10janvier 1910

    les dtails complets de cette impressionnante crmonie et tous les discours

    qui furent

    prononcsGomme il fallait s'y attendre, tant donne la popularit dont il jouissaitdans tout le dpartement, une foule norme s'tait rendue aux obsques dusnateur P.-. Desmons.

    Chaque train amenait son contingent dlmes affliges, de. militants la-ques dsols. Par les routes qui sillonnaient la Gardqnnerique, et de tous les

    villages d la rgion arrivrent en voiture des dlgations-attristes. ,Les couronhes, dont on ne se souvient pas d'avoir jamais vu ;un si grand

    nombre, furent runies au' milieu du cortge que prcdait la grande socitmusicale locale. Derrire les couronnes, -prirent: !plce les^o^aps vdhonneur;des loges et socits qui furent galement:en grandnombre.Entre ces draps,vinrent se

    placer les

    dlgations. , ''.--'. .;

    ..,.Derrire les membres d la famille ont-pris place un certain nombre defautes personnalits politiques'et administratives, au milieu desquelles nousreconnaissons :;.MM. Doumergue, Ministre de l'Instruction Publique ; lesSnateurs Bonnefoy-Sibour et Grmiux, duGard i Ngre, de l'Hrault ; lesdputs Pournier, Pastre et Devze, du Gard ;Laferreet.stier, de l'Hrault;

    : le gnral Port, commandant la 59" brigade .d'infanterie, et son officierd'ordonnance, \

    Le premier prsident. Permaud, le procureur gnral DubouGh et plu-sieurs conseillers la Gpur de Nmes; Maltrot de Varennes, ancien prfet duGard, et Lallemand, prfet actuel; Gariel, directeur du Petit Mridional etancien membre du Conseil de

    l'Ordre ; Bouley, vice-prsident du

    Conseil del'Ordre du G.. O.. D"... F.. ; Victor Jean,, Dupr, Pasquier, Lecoq, Gfes-'cent, Vadecard, Secrtaire-Gnral du Grand-Orient cl France ..;' Faure,Courcenet, Delon, membres ou anciens jnembres'du Gonseil.de l'Ordre duGrand-Orient; Bertrand, prsident de la Fdration radicale-socialiste du .Gard ; Martel, Michel, Fontanieu, Sully-Thomas, Gazelles, Gaussorgues,Busquet, Bertin-Boissin, Guiraud, etc.; conseillers'gnraux.

    Aprs le discours du Ministre de l'Instruction Publique, M. Doumergue,et ceux de MM. Bonnefoy-Sibour, au nom du Snat, Grmiux, au nom dessnateurs du Gard, Devze, au nom des dputs,, qui rappelrent le rle deDesmons. dans la Rpublique, la leon et l'exemple de, sa vie, de sa bont,

    son amour de la libert, ses vertus prives, son esprit de tolrance, le"T.-. 111.-.P.-., vice-prsident du Grand Orient de:France, prit la parole et sonvibrant discours mut profondment l'assistance.

    Extraits du Deuxime Discours du T.. lll.-. F'. BOULEY

    J'ai essay oh! combien incompltement vendredi, Paris, derap-peler les minents services rendus par notre frre Desmons, j'ai rappel com-ment il plaait la:Maonnerie au-dessus de tout, comment il en avait fait lapense directrice de sa vie, comment aussi il l'a servie avec fidlit, avecdvouement, avec abngation.

    Sa haute probit politique, savie siexquisement vertueuse,

    son grandcoeur, son inpuisable bont en avaient fait parmi nous le symbole vivant

    des vertus de notre Ordre; nous le vnrions, mais nous l'aimions encoredavantage, et la cordialit de son accueil, ses faons si touchantes de nousmettre tout de sujte notre aise, sespaternels encouragements nous permet-taient une respectueuse familiarit.

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    La renomme de ses hautes vertus, de la dignit de sa vie, de la fer-met dans ses convictions, avait depuis longtemps franchi les frontires duGrand-Orient de France.

    Partout dans le monde son nom est respect, honor, comme celui du

    plus grand, du meilleur des Francs-Maons. Et lorsque des Congrs internationaux, des confrences, des anniver-

    saires, des visites, fournissaient l'occasion de relations personnelles, il fallait

    voir avec quelle dfrence on accueillait le vtran de la cause de l'Huma-nit, que ce soit enBelgique,-en Suisse, en Italie, en Espagne, en Hollande...

    Tel tait l'ascendant moral de notre frre Desmons, que je l'ai vu

    et le cas n'est pas unique changer le baiser fraternel avec les reprsen-tants des puissances maonniques, que les franchises de la Rforme par luiobtenues avaient loigns du Grand-Orient de France, aprs la promulgationde l'acte de notre Constitution qui proclame'la. libert bsoule de conscience-comme l'un de nos principes fondamentaux.

    Ses interlocuteurs, ses contradicteurs taient obligs, aprs ses expli-cations si touchantes et si claires, de reconnatre que notre frre Desmons

    possdait bien au plus haut degr le vritable esprit maonnique, fait de

    tolrance, de libert, surtout de bont; ils ne pouvaient rsister l'attraitpuissant d'un tel coeur.

    C'est ainsi que notre frre Desmons a conquis dans la Maonnerie uni-verselle une rputation mrite, et que le Grand-Orient de France,'auquelil rapportait tout, a bnfici d'une influence qui, pour n'tre pas toujoursofficiellement proclame ou avoue, n'en est pas moins relle.

    Au dehors comme au dedans, l'attitude toujours si noble, si droite denotre frre Desmons a t contre les attaques de nos adversaires la meilleuredes dfenses.

    Que penser, en effet, d'une institution qui produit de tels hommes.

    Comment prter de noirs desseins une association qui maintient constam-ment sa tte un homme d'une si belle conscience, d'une si grande loyaut?Jamais de la bouche de notre frre Desmons ne sortit une parole de

    haine; il dfendait ses convictions, il attaquait des doctrines, il condamnaitdes actes; vis--vis des hommes, il tait plein de mansutude et d'indul-gence, refusant de croire au mal, cherchant, en sa grande bont, jusqu'aufond du coeur du mchant, la corde qu'il et suffi de faire vibrer.

    Notre bien aim matre connaissait toute la Fdration du Grand-Orient de France, il tait connu de tous; il avait visit toutes les Loges deFrance et le souvenir de chacune de ses visites est prcieusement conservcomme celui d'un vnement heureux et fcond, il a pu rallier autour de

    lui toutes les bonnes volonts, chauffer tous les courages, discipliner toutesles nergies, accomplir de grandes choses, augmenter la prosprit et lapuissance du Grand-Orient de France.

    Et tout cela, par le seul pouvoir de ses vertus, par l'exemple sans cesse. donn de ceque peut tre une A'olont ferme, allie un coeur d'or ei une

    inaltrable tendresse, au service des principes levs qu'il avait cherchs ettrouvs dans la Franc-Maonnerie et qu'il a, jusqu' son dernier souffle, sou-tenus et-exalts...

    Ce discours fut suivi de ceux du Conseil gnral, des Loges de la rgion,des

    municipalits et des Fdrations des

    Jeunesses laques, puis l'inhuma-tion eut lieu la nuit tombante dans le petit cimetire.A un moment, raconte le Petit Mridional, un geste touchant motionna

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    vivement ceux qui approchaient le corbillard. D'un lan passionn, Mme Du-

    rand-Desmons, la fille du cher disparu, se prcipita vers le cercueil pourmarcher en s'appuyant sur lui jusqu'au bout de cette deuxime tape duconvoi.

    La simple prsence de cette femme au large voile noir, ainsi appuye

    sur le cercueil, donna une posie poignante ce cortge.Ce fut une sorte d'vocation des temps antiques o les femmes les plus

    chres aux dfunts suivaient les cortges funraires et rapportaient elles-

    mmes, au-retour, les cendres des disparus. A quelques pas, dans un groupede parents et d'amis, Mme Desmons, la digne compagne du snateur, pritelle aussi une place au cortge dont on fit ralentir la marche pour permettre, la pauvre femme de suivre jusqu'au bout sans trop de fatigue.

    UNE OEUVRE MAONNIQUEL'Union Fraternelle des Employs et Reprsentants de Commerce

    Pratiquer la solidarit en procurant du travail , voil la devise d'un

    groupement^ dont tous les Francs-Maons doivent connatre l'existence, deI' Union Frat.-. des Employs et Reprsentanst de commerce et de l'industrie..clustrie. v .'.--.

    Fonde i y

    a cinq ans Paris dans le but de mettre en pratique

    la prin-cipale des vertus ma.-., la Solidarit, cette Socit a dj donn d'excellents-

    rsultats. Embryonnaire .pendant les 2 ou 3 premires annes parce que m-connue, comme la plupart, des crations nouvelles, elle est arrive grouperactuellement prs de trois cents membres.

    L'art, 2 de l'Union dit : L'Association a pour but : 1 D'utiliser l'influence-de cha.cun de ses membres en faveur des socitaires dpourvus d'emploi, afinde leur procurer du travail; 2 D'aider par tous les moyens en son pouvoirles socitaires frapps par un malheur.

    Les statuts sont rdigs d'une faon prof.-.; c'est uniquement parce que-la socit a t dclare conformment la loi, mais un article du rgl. :.intrieur exige la qualit de ma..-. pour pouvoir tre admis. La, cotisation estminime.

    L'Union vite de faire appel l'appui financier des LL.-., dj trop solli-cits par de nombreuses oeuvres utiles; mais fait surtout appel l'appui moralde tous les FF.-.

    Si l'un des FF.-, de l'Union, momentanment dans le malheur, a besoind'un secours immdiat, la caisse, toute de solidarit, lui est ouverte; mais cettemanire de faire est exceptionnelle, elle ressemble trop la charit, et la. cha-rit est une vertu trop chrtienne pour tenter les Fr.-. Mac.-. . D'ailleurs, ellesemble enorgueillir celui qui donne, tout en humiliant celui qui reoit.

    La solidarit, l'Union la comprend toute autre : Si l'un de ses memb.:. setrouve sans emploi, il lui est facile, vu la diversit des articles que ses memb.:.

    reprsentent,-, et par leurs relations, de lui procurer du travail. Et quedemande un bon maon sans emploi? Pas la charit, mais du travail.

    C'est ce que l'Union arrive faire trs souvent, mais elle voudrait pou-voir russir toujours, et pour cela, le nombre de trois cents n'est pas suffisant,c'est deux mille qu'il faudrait, tre, afin de se sentir les coudes et de resserrerainsi entre tous les FF.-, employs ou reprsentants les liens de frat, . qui doi-

    vent unir tous les ma.-..Dans cette Union, pas d'obdience, pa.s de rites, pas de cordons : des Mac.-.,

    rien que des Mac.-.. En resserrant ainsi tous les liens de frai,-, pour arrive*

  • 7/26/2019 La Lumire Maonnique 1910 Feb

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    la solidarit .pratique et tangible, elle fera oeuvre de bonne Mac,., et soSxpressant appel t ous les FF.- . employs et reprsentans faisant, partie desAi.-, est absolument justifi.

    Elle fait galement appel aux FF.-, commerants et industriels qui vou-draient- bien l'encourager en se faisant inscrire comme membres honoraires.Ils seraient chaleureusement et cordialement accueillis aux apritifs frat,-. quiont lieu tous les mardis de (i 8 heures, la permanence, taverne Gruber,15 bis, boulevard Saint-Denis Paris.

    Cette permanence hebdomadaire, l'Union la voudrait journalire (mais pourcela, il faudrait tre plus nombreux), afin que les FF.-, commerants et indus-triels puissent y venir journellement, et y rencontrer des employs et repr-sentants de toutes les catgories: ils pourraient ainsi les tudier, les connatre,les apprcier, et s'i l y a lieu les occuper; ils seraient ainsi a.ssurs de se prof-curer un personnel rpondant, leurs besoins et leurs dsirs. Beaucoup demaisons de Paris doivent leur prosprit, leur crdit, . cette solidarit et cette fraternit dans le travail et le dvouement.

    Aussi