La lettre de - agriculture-durable.org · “prairies” en 2014 et que pour l'instant, elle exclut...

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Trim estriel - 3,05 euros Avril 2012 - n°62 Repères p 11 . Agoécologie : mimer la nature, mais pas que… Ailleurs p 10 . Bribes d’espérance, de Stéphane Hessel et Edgar Morin Formations p 12 Zoom p 6-7 . Projet cultures économes : Les résultats Technique p 5 . Les prairies permanentes (journées Afpf) / l’entretien . Adapter son système aux aléas /sainfoin . L’écho des herbages Depuis vingt ans, le Rad milite pour plus d'écologie, plus d'agronomie, une production agricole plus liée au sol, une plus juste répartition des aides entre les productions et agriculteurs. Après avoir spécialisé les régions agricoles au détriment de l'environnement, la PAC essaie de se rattraper en proposant de “verdir” une part des aides du premier pilier, c’est-à- dire de rémunérer des pratiques vertueuses pour l'environnement dans un pilier qui jusqu’à présent était un soutien économique direct et sans vraie condition (un PACtole, dit le Canard). L’idée séduit. Seulement, au regard des 3 mesures proposées (maintien des prairies permanentes, 7% de surfaces d'infrastructures agro-écologiques, diversification avec 3 cultures minimum dans l'assolement), nous pouvons douter de son efficacité. Après analyse, il ressort que ces trois mesures pourront être facilement respectées par une très grande partie des agriculteurs sans remettre en cause les pratiques existantes ! Atteindre les 7% d'infrastructures agro-écologiques est une formalité si l'on garde les coefficients actuels (ex : 1m linéaire de haies = 100m² d'infrastructures agro- écologiques !) ; la diversité des cultures ne posera problème qu'aux mono- culteurs, mais ne remettra pas en cause la sainte trinité “colza-blé-orge” ; le maintien des prairies permanentes est déjà une réalité sauf que la PAC propose une nouvelle référence “prairies” en 2014 et que pour l'instant, elle exclut les pâturages permanents des systèmes pastoraux. Va-t-on encore demander au deuxième pilier via des MAE systèmes de jouer le cataplasme sur la jambe de bois pour suppléer ces insuffisances... alors que son co-financement semble plus que jamais compromis par la crise budgétaire ? Par ailleurs, le récent colloque sur "l'autonomie en protéines" organisé par les deux régions Bretagne et Pays de la Loire rappelle que l'Ouest doit importer 3t de produits végétaux quand elle en produit localement 4t, pour subvenir aux besoins alimentaires de son cheptel (OF du 31 mars) ? Que dire de la grande dépendance d'un tel modèle de développement ? Et surtout quelle politique incitative pour en changer vite ? Parce que les agriculteurs font dès aujourd’hui face : . à des prix d'intrants définitivement placés sur une courbe ascendante (aliments, énergie, engrais) avec la raréfaction des énergies fossiles, . au réchauffement climatique qui s'accélère, . à des dommages environnementaux décriés par la société et par d'autres secteurs économiques (apiculture, tourisme, mytilliculture)… Ajoutons-y la diminution probable du budget PAC. Défendre les agriculteurs et l'agriculture dans un tel contexte, c'est les préparer à affronter tous ces challenges qui sont notre lot de toutes façons... Ce n'est pas continuer à freiner des quatre fers pour n'accepter finalement à reculons que des pâles évolutions à la marge. La PAC ne pourra tout régler mais en tant que politique publique, elle a vocation à aider les agriculteurs à relever ces défis. Les différentes élections à venir sont aussi l’occasion de débattre avec la société civile : quelle agriculture voulons-nous pour les prochaines décennies ? Il faut un vrai courage politique pour réorienter l'essentiel des aides PAC vers l'incitation aux changements nécessaires. A nous agriculteurs, environnementalistes, défenseurs de la santé, citoyens d’interpeller nos politiques sur ce sujet. Loïc Chauvin, agriculteur en Mayenne, secrétaire du RAD. Regarder la réalité en face Politiques p 7-8 . Paiement vert PAC : Les propositions Rad-Civam Initiatives p 3 . Défis ruraux récompensés . Ecophyto à l’Adeas Sommaire www.agriculture-durable.org Pour les acteurs du projet Grandes Cultures Économes (GCE), la moisson avait lieu le 13 février. Résultats pages 6 et 7. La lettre de Systèmes de production agricole +économes +autonomes

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Avril 2012 - n°62

Repères p 11. Agoécologie : mimer la nature,mais pas que…

Ailleurs p 10. Bribes d’espérance, de StéphaneHessel et Edgar Morin

Formations p 12

Zoom p 6-7. Projet cultures économes :Les résultats

Technique p 5. Les prairies permanentes(journées Afpf) / l’entretien. Adapter son système aux aléas/sainfoin. L’écho des herbages

Depuis vingt ans, le Rad milite pour plusd'écologie, plus d'agronomie, uneproduction agricole plus liée au sol, uneplus juste répartition des aides entre lesproductions et agriculteurs.Après avoir spécialisé les régionsagricoles au détriment del'environnement, la PAC essaie de serattraper en proposant de “verdir” unepart des aides du premier pilier, c’est-à-dire de rémunérer des pratiquesvertueuses pour l'environnement dansun pilier qui jusqu’à présent était unsoutien économique direct et sans vraiecondition (un PACtole, dit le Canard).L’idée séduit. Seulement, au regard des3 mesures proposées (maintien desprairies permanentes, 7% de surfacesd'infrastructures agro-écologiques,diversification avec 3 cultures minimumdans l'assolement), nous pouvonsdouter de son efficacité.Après analyse, il ressort que ces troismesures pourront être facilementrespectées par une très grande partiedes agriculteurs sans remettre en causeles pratiques existantes ! Atteindre les7% d'infrastructures agro-écologiquesest une formalité si l'on garde lescoefficients actuels (ex : 1m linéaire dehaies = 100m² d'infrastructures agro-écologiques !) ; la diversité des culturesne posera problème qu'aux mono-culteurs, mais ne remettra pas en causela sainte trinité “colza-blé-orge” ; lemaintien des prairies permanentes estdéjà une réalité sauf que la PACpropose une nouvelle référence“prairies” en 2014 et que pour l'instant,elle exclut les pâturages permanentsdes systèmes pastoraux.Va-t-on encore demander au deuxièmepilier via des MAE systèmes de jouer lecataplasme sur la jambe de bois poursuppléer ces insuffisances... alors queson co-financement semble plus quejamais compromis par la crisebudgétaire ?

Par ailleurs, le récent colloque sur"l'autonomie en protéines" organisé parles deux régions Bretagne et Pays de laLoire rappelle que l'Ouest doitimporter 3t de produits végétaux quandelle en produit localement 4t, poursubvenir aux besoins alimentaires deson cheptel (OF du 31 mars) ? Que direde la grande dépendance d'un telmodèle de développement ?Et surtout quelle politique incitativepour en changer vite ? Parce que lesagriculteurs font dès aujourd’hui face :. à des prix d'intrants définitivementplacés sur une courbe ascendante(aliments, énergie, engrais) avec lararéfaction des énergies fossiles,. au réchauffement climatique quis'accélère,. à des dommages environnementauxdécriés par la société et par d'autressecteurs économiques (apiculture,tourisme, mytilliculture)… Ajoutons-yla diminution probable du budget PAC.Défendre les agriculteurs etl'agriculture dans un tel contexte, c'estles préparer à affronter tous ceschallenges qui sont notre lot de toutesfaçons... Ce n'est pas continuer à freinerdes quatre fers pour n'accepterfinalement à reculons que des pâlesévolutions à la marge. La PAC nepourra tout régler mais en tant quepolitique publique, elle a vocation àaider les agriculteurs à relever ces défis.Les différentes élections à venir sontaussi l’occasion de débattre avec lasociété civile : quelle agriculturevoulons-nous pour les prochainesdécennies ?Il faut un vrai courage politique pourréorienter l'essentiel des aides PACvers l'incitation aux changementsnécessaires. A nous agriculteurs,environnementalistes, défenseurs de lasanté, citoyens d’interpeller nospolitiques sur ce sujet.Loïc Chauvin,agriculteur en Mayenne, secrétaire du RAD.

Regarder la réalité en face

Politiques p 7-8. Paiement vert PAC :Les propositions Rad-Civam

Initiatives p 3. Défis ruraux récompensés. Ecophyto à l’Adeas

Sommaire

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Pour les acteurs du projet GrandesCultures Économes (GCE), la moisson avaitlieu le 13 février. Résultats pages 6 et 7.

La lettre de

S y s t è m e s d e p r o d u c t i o n a g r i c o l e + é c o n o m e s + a u t o n o m e s

Chez vous ...

NORMANDIEDéfis ruraux 76 édite une newsletteren couleurs et en images, le p’tit défi,diffusée par courrier électronique auprèsde ses adhérents et accessible en ligne.Le n°4 vient d’arriver. Il y est question dutrophée de l’agriculture durable (lire ci-contre), des nouvelles normes Corpen,de bois-énergie, de races avicolesnormandes…En savoir + : 02 32 70 19 50 et surhttp://www.defis-ruraux.fr/images/stories/Newsletter/4/newsletter4.htm

BRETAGNEL’Adage (35) renforce son équipesalariée avec une quatrième personneYannick Monnet, sur un posted’animateur technique..Engagée depuis 2010 dans le réseaunational Dephy avec son groupeEcophyto de 9 fermes Adage, SoizickRouger participe désormais à lacoordination des groupes du réseauDephy en Bretagne et Basse-Normandie.Pauline Woerhlé, étudiante à l’agro deNancy, réalise un stage de 6 mois dans lebut de recueillir et compiler les pratiquesdes adhérents de l’Adage.Contact : 02 99 57 09 56.

PAYS DE LA LOIRELe Civam AD 53 a embauché unenouvelle animatrice, ClémentineCharton, chargée d’une part des suivisindividuels d’adhérents.Les “Bout de champs” ont reprisjusqu’en octobre. Les premières demi-journées ont permis à une trentained’éleveurs d’échanger sur la gestion dela mise à l’herbe. Une quinzained’agriculteurs par groupe de formation(3 au total) sont attendus.Le Civam poursuit son partenariat avecl’Avenir Agricole (journal hebdomadaireligérien) afin de suivre la campagnefourragère auprès de deux éleveurs (unéleveur de vaches laitières et uneproductrice de lait de chèvre avectransformation fromagère).Le Civam AD 53 compte 60 adhérents(10 de plus depuis un an), deuxanimatrices conseillères techniques, unanimateur coordinateur et une assistantede gestion employée à 20%.

6000 personnes et 200 tracteursdans les rues de Nantes le 24 mars, pourprotester contre la construction del’aéroport de Notre-Dame des Landes .Le réseau COPAIN (dernière LAD) étaitdu voyage. «Des frênes, des chênes, pas dukérosène ! » Un papier bien troussé à cesujet dans Télérama du 28 mars.

2 La lettre de l'ag riculture durable - n°62 - Avril 2012

Le 28 février, au salon del’Agriculture et en présencede Bruno Le Maire, notremodeste association a reçules honneurs du ministèrede l’Agriculture pour sadémarche de sélection etd’accompagnement desagriculteurs haut-normandsvers une agriculture plusdurable. Les Défis Rurauxont ainsi remporté le premierprix des Trophées del’agriculture durable.

Convaincus qu’une agriculture à la foiséconomiquement viable etrespectueuse de l’environnement estpossible, les Défis Ruraux œuvrentdepuis longtemps dans les campagnesnormandes pour sensibiliser et formerles agriculteurs aux questions dedurabilité de leurs exploitations,notamment par le développement desystèmes agronomiques plusautonomes : autonomie alimentairedes éleveurs – en refusantl’importation de soja OGM ou engénéralisant le pâturage des animaux –,ou encore développement depratiques agricoles propices à laréduction des traitementsphytosanitaires sur les cultures, gaged’un meilleur respect del’environnement et d’une diminutiondes charges de l’agriculteur.

Les bons repas de l’ADEn 2004, riches de ce travail déjàentrepris, les Défis Rurauxentreprennent de valoriser la qualitédes produits issus des exploitationsdurables qu’ils accompagnent. Les BonsRepas de l’Agriculture Durable, servisdans les établissements scolaires haut-normands, voient ainsi le jour. Ils sontle fruit d’un travail pointilleux de laCommission d’Ethique, collèges deconsommateurs, producteurs etexperts agricoles bénévoles. Cetteinstance participative de l’association

attribue un agrément aux producteursqui ont préalablement soumis leurexploitation à un diagnostic IDEA(Indicateur de Durabilité desExploitations Agricoles). Elle disposed’un nombre de critères excluant (il estnotamment exigé : une absenced’OGM ou de traitement antibiotiquepréventif dans l’alimentation animale,un nombre de traitementsphytosanitaires inférieur à la moyennerégionale dans les cultures…) etd’autres critères d’évaluationpermettant de juger de l’engagementdu producteur vers une agricultureplus durable.

Démarche de progrèsLa notion des progrès est aussi aucentre de la démarche, puisque lesproducteurs agréés s’engagent àaméliorer certains points faibles de leurdiagnostic relevés par la Commissiond’éthique, dans un délai de 2 ans.

Aujourd’hui, alors que plus d’un millionde repas ont été servis en restaurationcollective, que 67 exploitations deHaute-Normandie ont soumis leurcandidature à la Commission d’éthiquepour livrer les restaurants scolaires,cette reconnaissance nationale va nousaider à diffuser et renforcer la présencede notre marque « Garanti par » et letravail de tous les producteurs engagésaux côtés des Défis Ruraux pourafficher leur démarche de progrès.Cette marque est leur marque et notrenouveau défi gagnant !

Les Défis rurauxwww.defis-ruraux.fr

Les Défis ruraux, lauréatsdes trophées de l ‘agriculture durable

Chez vous ...

La lettre de l'ag riculture durable - n°62 - Avril 2012 3

Le 23 novembre dernier, àNeuvillalais, le réseauEcophyto de l’ADEAS-CIVAMorganisait une porte-ouverte.L’occasion pour cesagriculteurs de faire un pointsur les différents leviersagronomiques mobilisés – ouencore à mobiliser – pourréduire efficacement l’usagedes pesticides.

Le groupe accompagné par l’ADEAS-CIVAM n’est pas novice dans laréduction des produits phytosanitaires,et plus généralement dans la réductiondes intrants. Il travaille sur cettethématique depuis 2008 en s’inspirantdes principes de l’agriculture intégrée,de l’agriculture biologique ou bienencore de l’agriculture deconservation. Car il n’y a pas qu’uneseule voie menant à la réduction desintrants  : «  On ne veut pas se laisserenfermer dans un type d’agriculture, ni sevoir coller une étiquette… on va chercherles leviers permettant de réduire les phytoslà où ils sont, en fonction de nos objectifset de notre sensibilité ».

Co-conceptionLe travail d’accompagnement del’ADEAS-CIVAM est baséessentiellement sur la co-conception. Sil’on part du postulat que le groupedétient une partie des réponses auxquestions que se posent ses membres,la co-conception consiste à décortiqueren groupe le système de culture d’uneferme, puis à proposer collectivementdes pistes d’amélioration, en vue deconcevoir un système de culture pluséconome en intrants répondant auxobjectifs de l’agriculteur. Ceci sous-entend donc une véritable dynamiquede groupe, orientée dans unedémarche d’amélioration continue : « ilfaut savoir se remettre en question et nesurtout pas se reposer sur ses acquis, onpeut toujours faire mieux ! ».

Nouvelles pistesLes agriculteurs du groupe envisagent

encore des pistes d’évolution :développer le désherbage mécaniquesur les cultures d’hiver, mélanger desvariétés en colza (choix d’une variétéplus précoce à floraison pour éviter lesdégâts des méligèthes), travailler surles couverts végétaux pour faire d’unecontrainte réglementaire un atoutagronomique, favoriser les auxiliairesde cultures …

RassurerMais tout ceci n’est rendu possible quepar des journées collectives quipermettent, en plus d’échanger lesexpériences entre pairs, de se rassurer.Car le principal frein à la réduction desproduits phytosanitaires est bel et biend’ordre psychologique  ! C’est ce qu’arappelé David Gaignard – l’agriculteurqui témoignait lors cette porte-ouverte- avant d’ajouter : « l’échange avec legroupe me permet de relativiser et derester humble ».Après la théorie, place à la pratiqueavec une démonstration de herseétrille sur blé… Une pistesupplémentaire à explorer dans laréduction des herbicides qui a enrichiles discussions entre la vingtaine departicipants présents à cette porte-ouverte …

Emilie Denis, Adeas-Civam

Adeas-Civam :le groupe Ecophyto joue la diversité

RAD & CieNatacha Quentin remplace CatherineLe Rohellec au sein de l’équipe du RAD,et de la FRCivam Bretagne. Natacha adans un premier temps bouclé l’analysedes chiffres 2011 des fermes del’observatoire technico-économique.Contact : 02 99 77 39 24.

Dans le cadre du Salon International del’Agriculture, la FNCIVAM a organiséavec le WWF, le RAD et l’FECNP(Forum Européen pour la Conservationde la Nature et le Pastoralisme) unséminaire intitulé «Ecologiser la PAC, unpartenariat gagnant-gagnant pourl’environnement et les agriculteurs». Illustrépar des témoignages d’agriculteurs, il aréuni une centaine de personnes etenvisagé l’écologisation de la PAC, noncomme une contrainte, mais comme unlevier pour développer des systèmes pluséconomes, autonomes et rémunérateurs.Les échanges et interventions sur lesmesures de verdissement de la PACproposées ont permis de dérouler despropositions pour les rendre applicableset efficaces.En savoir + : Goulven, 01 44 88 98 61.

Engagés dans le projet PraiCos, lesCivam AD 53, Civam Haut-Bocage etCedapa testent actuellement un jeuappelé Rami fourrager. Conçu par l’Inrade Toulouse, il permet à 4 joueurs desimuler un système fourrager dansplusieurs situations et contextes. Le testnous en dira plus long sur l’intérêt queprésente cet outil dans des situationsd’accompagnement de groupes. Le projetPraiCos (Renoulever les méthodes deconseil prairie) est animé par l’Idele.

PraiFacE : Les 13 groupesimpliqués dans le projet PraiFacE(Faciliter les évolutions vers dessystèmes herbagers économes)réalisent actuellement desenquêtes sur une quarantaine detrajectoires d’éleveurs vers dessystèmes herbagers en bovinslait, bovins viande et caprins,avec un focus particulier sur lesadaptations apportées lors desannées 2010-2011.Contacts : David, Jean-Marie,02 99 77 39 25 - 09 64 33 3071.

Zoom sur la prairiepermanente, lors desdernières journées de l’AFPFles 3  et 4 avril à Paris.L’occasion de restituer lesprincipaux résultats du projetprairies permanentes financédans le cadre de l’appel àprojets innovation etpartenariats du Casdar(Compte d’affectation spécialdéveloppement agricole etrural) et animé par l’Idele.

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Le site de l’Afpf (Association française pour laproduction fourragère) www.afpf-asso.fr/ a

récemment fait peau neuve.De nombreuses ressources sont y

téléchargeables ou accessibles gratuitement,en particulier les articles de plus de 3 ans.,

le reste étant ouvert aux adhérents(57 € l’année).

Selon la FAO, les prairies constituent letype d’habitat le plus répandu sur lasurface terrestre : elles en recouvrentplus de 40 % (prairie au sens Unesco :surface couverte par des plantesherbacées avec moins de 10 % d’arbreset arbustes).La prairie recouvre aussi 40 % de lasurface agricole européenne. Lesprairies permanentes y représentent 57millions d’hectares dont 16,9 de landeset parcours. La prairie temporairerecouvre 10 millions d’ha.

La réduction des PP endiguée ?Entre 1967 et 2007, l’Europe des 6 paysfondateurs aurait perdu 30 % de leursurface en prairies permanentesEn Europe à 27, depuis 2003, à en croireles statistiques, cette érosion dessurfaces en prairies permanentes seraitenrayée… sauf que la nouvelledéfinition à l’oeuvre depuis 2004incluant les prairies non retournéesdepuis au moins 5 ans peut tout aussibien cacher la misère : « on laboure, onlaboure, mais rien n’apparaît dans lesstatistiques » dira un participant.En bref

L’entretien,d’abord par les pratiques

Côté entretien des prairies, PatricePierre de la Chambre d’Agriculture deMayenne distingue l’amélioration despratiques et les interventionsmécaniques.Dans le premier cas, la fertilisationminérale même minime va réduire ladiversité, la surexploitation favorise lesplantes à rosette, tandis que la sous-exploitation et les fauches tardivesaugmentent la diversité.La palette des leviers est large,l’alternance pâture-fauche confirmant saplace de facteur équilibrant essentiel.

La prairie permanente,Quelle définition ?La définition (notammentadministrative) de la prairiepermanente pose des problèmes à denombreux acteurs, en particulier pournous herbagers, celui de sanctuariserdes prairies assolées dont la durée devie dépasse les 5 ans fatidiques.La question a fait l’objet d’uneintervention spécifique (Plantureux,Carrère, Pottier).Des éléments permettant de faireévoluer cette définition ont étéproposés et discutés :. couvert herbacé spontané n’ayantpas été retourné depuis au moins dixans ;. contenant moins de 5% de ligneux ;. avec une diversité minimum desespèces…Luc Delaby (INRA L’hermitage, 35)propose quant à lui une alternativesimple : prairie non incluse dans larotation. La prairie permanente,« c’est là où on n’y met pas la charrue »résumera un agriculteur du Limousin.

JM. Lusson, Radet François Leray, Cedapa.

Toute ouverture du couvert (pâturage enconditions trop limites) a desconséquences et participe souvent de ladégradation des prairies.De même le surpâturage en conditionsde sécheresse peut fortement faireévoluer le couvert vers des plantes àrosette indésirables (la porcelle parexemple).Patrice Pierre reste très réservé parrapport aux interventions mécaniquesd’entretien ou aux tentatives derégénération des prairies vieillissantes.Même chose pour les sursemis dont llesuccès reste très aléatoire, avec denombreux facteurs de réussite à cumuler(prairies rasées, humidité après semis,piétinement des graines par les animaux,

espèces et variétés semées agressives…)Rien de très neuf, par rapport aux articlespassés sur le sujet dans l’Echo du Cedapaou la LAD… mais un rappel utile : unpassage tracteur+outil coûte environ 25€/ha (source Cuma 2008), qu’il atteigneou non son objectif !Pour éviter toute déception, mieux vautéviter de recourir à ces solutionsmécaniques dans l’objectif de régénérerune vieille prairie. Elles peuventnéanmoins être tentées en localisé dansdes endroits très détériorés.Pas d’autre solution en somme que d’évi-ter la dégradation des prairies permanen-tes par une conduite et un entretienréfléchis.

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es Ça recommence ?La pluie s’est encore fait attendre en ce début deprintemps… Comment anticiper ces aléas que lesexperts nous annoncent de plus en plus fréquentset marqués dans les décennies à venir, en particu-lier dans l’Ouest ?

. Un UGB en moins, c’est 5,5 tMS de fourrages enmoins à trouver : une notion à garder en mémoire.Même la plupart des effectifs ont été « dégraissés » en2010-2011, mieux vaut vérifier qu’on va jouer la partieavec une surface de toile bien ajustée et le cas échéant dese séparer d’animaux improductifs en surnombre ou deproductrices à problèmes.

. C’est aussi le moment de faire l’état des stocks :ce qu’il reste, ce qu’il faudra pour tenir jusqu’à avril del’année prochaine à la même époque (pourquoi pas enpartant sur les consommations 2010 et 2011), ce qu’ilfaudra récolter pour parvenir à cet objectif. Si le volume àrécolter paraît trop ambitieux, c’est sans doute le mo-ment de commencer à acheter dans le voisinage ou surgranjafoin (en bas à droite sur la page d’accueil du siteRAD agriculture-durable.org)

. Luzernes : on a au Rad de bons échos sur 2010 et2011 à propos des associations à base de luzerne, y com-pris sur des sols relativement superficiels. En particuliersur la Luzelle, qui a des tiges fines (peu de refus) et uneaptitude au pâturage supérieure à bien d’autres. Éviterbien sûr de la placer en terrains qui risquent l’excès d’eauen hiver (mais vous avez eu beaucoup d’excès d’eau cesderniers hivers, vous ? Où ça ?) Mais même sous couvertde céréales, il est grand temps de semer les luzernes, entous cas en Sud-Loire. « Pour toutes les légumineuses le se-mis de printemps est préférable », rappelle Gérard Grandindu Civam AD53. Elle seront plus fortes pour affronterl’hiver.

. Les mélanges céréaliers à double fin vont-il devenirune arme à employer régulièrement par pallier les aléasclimatiques de ce genre ? « Si ça sèche dès le printempsj’ensile ; si ça ne sèche pas, je moissonne.». Attention toutefois à ne pas réduire la sole en prairie pérenne au profitdes annuelles.

. De même pour la betterave qui reste en « mode »végétatif l’année du semis (ou de la plantation) ce qui luidonne de la souplesse pour récupérer du rendement dèsque la pluie vient. « La betterave, ce n’est jamais foutu » ditJacky Hamon, de Trémargat (22) dans l’Echo du Cedapade janvier-février, qui consacre 2 pages à cette chénopo-daciée bien en chair. La betterave autorise aussi une cer-taine souplesse, côté exploitation : « Si je suis court enherbe en septembre-octobre, je peux décider de la faire pâtu-rer au fil, rang par rang. Sinon, laissons-la grossir ».

. Un Centre Inra souhaite tester des plantes lia-nes à pâturer (vigne par exemple) sur le principe del’agroforesterie (en rangs espacés), sur deux mètres dehaut, dans des prairies. L’idée étant d’exploiter les fruitsde la photosynthèse sur un espace 3D. Si des herbagersdu Sud-Loire sont intéressés pour y participer, contacterJean-Marie : 09 64 33 30 71.

. Plus d’infos sur les techniques de pâturage tour-nant qui permettent de prolonger la saison de pâturagesur agriculture-durable.org rubrique publications, pour-quoi-comment, développer le pâturage (notamment fiches« gérer le pâturage au fil des saisons ».La lettre de l'ag riculture durable - n°62 - Avril 2012 5

Adapter son système…Dans son GAEC herbager mayennais, MickaëlLepage a apporté 5 types d’adaptations à sespratiques pour faire face à l’augmentation de lafréquence et de l’intensité des périodes sèches,tout en maintenant son autonomie alimentaire à100 %..

« Pour ma part :-1- j’ai augmenté le coefficient de stocks de sécurité par UGB passantde 500 kg à 1 000 kg [date 1er avril] en régime tout herbe (pâtureet foin) en agriculture biologique ;-2- je reste sur un chargement qui ne dépasse pas 1 UGB/ha SFP ;-3- j’implante de la luzerne dans tous les semis [fauche+ pâture] ;-4- je vais avancer ma période de vêlage groupés d’un mois [débuten février plutôt que mars-avril] pour profiter de l’explosion depousse plus précoce et profiter pleinement du lait 100% pâture dèsle mois de mars ;-5- je chante faux pour faire venir la pluie !!! »L’efficacité du point 5/ demanderait toutefois fois à être testéesur un échantillon élargi de chanteurs !

En bref:. 3 associés,. 300 000 litres de lait produits en agriculture biologique,. sols divers dont une partie peu profonds,. pluviométrie annuelle entre 0,55 et 0,95 m/an. 95 ha :

- dont 80 de prairies (20 ha de prairies permanente et lereste en multi-espèces),

- 15 ha de céréales autoconsommées,. autonomie fourragère et protéique : 100 %,. séchage en grange,. entre 2,7 et 3 t MS stockées par UGB/an.

.SainfoinDiscussion récente sur le sainfoin via le groupe [systèmesherbagers économes] avec échange des ressourcesdocumentaires sur cette légumineuse voisine de la luzerne, enculture comme en exploitation, mais moins tolérante semble-t-il vis à vis de l’acidité des sols. Et, comme pour la luzerne,attention aux excès d’eau et au pâturage « à la hussarde ».Le sainfoin présente en revanche un avantage de plus en plusreconnu en matière de maîtrise du parasitisme notammentdes strongles.Retrouvez cette discussion (et les autres) dans les archives dugroupe http://groups.google.com/group/systemes-herbagers-economes/. (il faut demander une invitation pour devenirmembre, procédure sur le site indiqué ci-dessus).

6 La lettre de l'ag riculture durable - n°62 - Avril 2012

Le projet Grandes CulturesEconomes (GCE) a étérestitué au Palais duLuxembourg le 13 févrierdevant 150 personnes.L’occasion de résumer icice que nous apprend ceprojet Casdar qui aimpliqué des groupes de 4régions et 56 agriculteursdepuis au moins trois ans etqui a bénéficié du soutiend’une dizaine de financeurs.

. Une tendance forte : les systèmes le plus économes en pesticidessont aussi les plus performants en terme économique…

Pesticides et engrais minéraux coûtent cher. Sur l’ensemble des systèmes étudiés, cesdeux postes représentent ensemble 52 % des charges opérationnelles et sont très liés :quand les charges en pesticides sont élevées, les charges de fertilisation le sont aussi(indice de corrélation entre les deux postes : 0,71). Ainsi, les systèmes réduisant cescoûts s’avèrent très efficients économiquement et, en toute logique, affichent un IFT bas.

. L’atout diversité de l’assolementA partir de 6 espèces cultivées, la variabilité de l’IFT hors herbicide (hh) chute et 90 %d’entre eux ont un IFT hh inférieur à 1,5. A partir de 8 espèces, net décrochage puisque90 % des systèmes ont un IFT hh inférieur à 1.En effet :1/ La diversification des espèces cultivées s’accompagne d’un allongement de la rotationqui permet de rompre le cycle des ravageurs et donc de rendre les systèmes moinsdépendants aux maladies, insectes.2/ En diversifiant, les agriculteurs intègrent des cultures qui sont, par nature, plusrobustes et économes en pesticides (luzerne, féverole, maïs, tournesol,…) voire descultures en associations d’espèces, particulièrement robustes face aux bioagresseurs,insectes comme maladies.

Grandes cultures économes (GCE):les principaux résultats

IFT et efficience économique

A noter qu’une prairied’association est considéréecomme 2 espèces et qu’un

mélange ternaire typetriticale/avoine/pois = 3 espèces.

En bref

Grâce aux changements introduitssur les 5 370 ha concernés par leprojet GCE chez les 56 agriculteursévoluant vers le cahier des charges,entre 2008 et 2010 ...... 3 707 équivalents doses pleinesde pesticides n'ont pas étéépandues, soit environ 11 000litres équivalent glyphosate demoins dans la nature (- 31 %) ;... 83 373 unités d'azote épanduesen moins (-16 %) ;… 293 539 équivalents litre de fuelconsommés en moins (- 15 %) ;…1 176 tonnes d’équivalent CO2non émis (-12 %).

IFT hors herbicides et diversité spécifique

13 mars 2008 : séminaire de lancementdu travail de recherche-action sur lescultures économes. A gauche, BenoîtDrouin, responsable professionnelCivam-Rad du projet GCE.

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. Stratégies de réduction des herbicidesLe schéma ci-dessous présente les IFT herbicides pour différents groupes de systèmes.Les systèmes qui intègrent plus de 75 % de cultures d’hiver (AL 2/3) ont des IFTh élevésque ce soit en labour (groupe Hiver Labour) ou en non labour (groupe Hiver Nonlabour). Ils ont tendance à spécialiser les flores adventices d’automne.Lorsque le pourcentage entre cultures de printemps et d’hiver est équilibré (groupe 50 /50), les systèmes ont tendance à spécialiser les dicotylédones. Les consommationsd’herbicides sont également importantes.Par contre, la consommation d’herbicides du groupe « 2/3 alternance L/NL » est plusfaible  : ces systèmes adoptent une proportion entre cultures d’hiver et de printempsd’environ 2/3. Ils espacent les labours, augmentant ainsi la mortalité du stock grainieradventice peu persistant. Les systèmes intégrant des fourragères pluriannuelles (groupeF) sont très économes en herbicides : l’introduction de luzerne ou de prairiestemporaires fauchées permet d’interrompre le cycle des adventices avant grenaison, etd’étouffer les jeunes plantules grâce une reprise rapide de la végétation après la fauche, àcondition toutefois d’avoir une implantation rapide du couvert (Aubertot & al. GuideStephy 2010).

Les systèmes à fourragères pluriannuelles (horscontrat), champions des IFT herbicides minis.

IFT herbicides dans les grands types de systèmes de cultureA plus de 75 % de cultures d’hiver, lesIFT sont élevés, avec ou sans labour.

…le cahier des charges amendéSuite aux résultats de l’expertise GCE

Assolement diversifié et organisation spatiale des cultures. Part de la culture principale dans la SAU < 70 % à la signature et < 50 % enannée 3.. Au moins 4 cultures différentes à la signature. Au moins 5 en année 3.. Part des légumineuses > 5 % SAU à la signature, > à 10 % en année 3.. Taille maximale d’une unité culturale : 15 ha.

Limitation des apports en NPK et des fuites d’éléments minéraux. L’azote total moyen ne doit pas dépasser 130 UN/ha de SAU.. Les apports de P et K minéral moyens ne doivent pas dépasser chacun 40 U/hade SAU, dans la limite de 70 U/ha pour chaque culture.. Couverture des sols avant cultures de printemps obligatoire du 01/10 au 15/11.Utilisation réduite des pesticides. L’utilisation de traitements de semence insecticides est interdite.. L’utilisation de raccourcisseur (régulateur de croissance) est interdite.. L’indice de fréquence des traitements (IFT) ne doit pas dépasser la valeur de 4par ha de surface assolée à la signature et ne doit pas dépasser la valeur de 2.5en année 3.

Favoriser la biodiversité. Interdiction des OGM dans l’alimentation animale et dans les cultures.. Au moins 15 % d’infrastructures agroécologiques dans la SAU (méthode decalcul HVE niveau 3).

Une culture doit dépasser au minimum 5 % de la SAU pourêtre comptabilisée .Blé dur et blé tendre comptent pour une même culture.Une prairie ou culture associée compte pour une seule culture.Une culture intermédiaire ou CIPAN n’est pas comptabiliséecomme une culture.Une prairie graminées / légumineuses compte comme 0,5légumineuse.

Azote total = Azote organique produit + importé– exporté + Azote minéral importé – exporté.

Surface assolée = SAU – prairies naturelles.Les conventions de calcul de l’IFT dans le cadre decette mesure incluent l’ensemble des surfacesassolées.

Au terme de ces 3 ans d’analyse etd’accompagnement des agriculteurs, 1exploitation sur 4 répond pleinement auxcritères de ce nouveau cahier descharges  alors que seulement 1/12 lerespectait au départ.

En bref. La limitation des risques delessivage réclame une organisation dela succession et l’adoption de certainespratiques :. toujours faire suivre le retournementd’une culture en relarguant beaucoup(prairie, légumineuse) par une ouplusieurs cultures pièges à nitrates. faire raser (ou mieux, faucher) sesprairies avant de les casser,. un colza derrière pois est toutindiqué,. une céréale derrière colza estbeaucoup plus risquée.. couverts végétaux indispensables enautomne-hiver et avant les semis deprintemps.

. L’importance de la taille desparcelles : le nombre de carabes (bio-indicateurs de la biodiversité encultures et gros prédateurs de larves,vers, limaces, escargots, pucerons…)dépend directement de la quantité dezones refuges près des cultures ; lesisopodes terrestres se rencontrentdans des blés peu perturbés (peu detravail du sol et de pesticides) et dansles infrastructures agro-écologiques.Plus les parcelles sont petites,meilleure sera la contribution de cespetits alliés à la régulation desprédateurs des cultures.

IFT

herb

icid

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8 La lettre de l'ag riculture durable - n°62 - Avril 2012

Alors que l’ensemble desacteurs européens travaillentactivement à la futur PolitiqueAgricole Commune, le RADdes CIVAM a souhaité prendrepart au débat sur leverdissement de la PAC enémettant des propositions decritère d’attribution despaiements verts du premierpilier.

La Politique Agricole Commune estactuellement en cours de réforme. Enoctobre dernier, la commissioneuropéenne a communiqué undocument de propositions législativesqui dessine les contours du nouveauprojet de politique.Concernant le premier pilier, lacommission européenne a émis l’idéede découper le Droit à PaiementUnique en tranche :- Le DPU de base activé par le respectde la conditionnalité,- Le « paiement pour les pratiquesagricoles bénéfiques au climat et àl’environnement » dit « paiement vert » : ilreprésenterait 30% de l’enveloppe despaiements directs et serait activé sil’agriculteur respecte des critères plusexigeants en terme de respect del’environnement.

Les critères du paiement vertLa commission propose les critèressuivants :- avoir au moins 3 cultures sur cesterres arables, dont la principalen’excède pas 70% de la surface. Lescultures sont comptées à partir de 5%de la surface,- présenter 7% de surfaces d’intérêtécologique sur son exploitation,- maintenir les surfaces en prairiespermanentes avec l’année 2014 commeréférence.

L’agriculteur doit valider l’ensemble deces critères pour déclencher sonpaiement vert. Or, on se rend vitecompte que ces critères posent

Paiement vert PAC :les propositions du RAD des CIVAM

70% de sa SAU en herbe, elle doitjustifier d’une diversificationd’assolement avec 4 cultures dont unelégumineuse. Le fait de compter unelégumineuse permet d’introduire lanotion de rotation et de souligner uneffort agronomique réel del’exploitation.Dans tous les cas, l’exploitation doitprésenter 7% d’infrastructures agro-écologiques calculées selon la méthodeIDEA. Cette méthode a pour avantaged’attribuer des coefficientsd’équivalence de surface aux élémentsfixes du paysage plus réalistes que ceuxutilisés dans les BCAE.

Les critères que nous proposons ontl’avantage de se positionner entre laconditionnalité et les MAE, ce qui peutavoir un effet levier sur les pratiquesdes exploitations. De plus, nous avonstesté ces propositions au travers de labase de données des Indicateurs Clésde l’Agriculture Durable des CIVAM.Ce traitement a montré une très bonnecohérence entre nos propositions etnos critères de durabilité. Enfin, ellesrestent simples et mesurables avec lesdéclarations PAC actuelles.Cependant, tout en espérant que cespaiements verts soient maintenus, onpeut se demander ce qu’il restera aufinal de cette proposition «  Ciolos  »face à la crise des dettes souverainesqui aura vraisemblablement desincidences sur le budget de la PAC etface à une levée de boucliers d’Etatsmembres contre ces paiements verts.

Goulven Le Bahers, FNCivam-Rad

problèmes. Ils sont en effet peuambitieux car très proches de laconditionnalité déjà existante. Les 3cultures et le maintien des prairiespermanentes figurent déjà dans lesBCAE. De même, les surfaces d’intérêtécologique peuvent être rapprochéesdes Surfaces d’EquivalentTopographique des BCAE. Si le mêmecalcul est utilisé, le passage à 7% de cessurfaces n’entraînerait pas unchangement radical dans le paysage niles pratiques agricoles car ces 7% sontdéjà en place dans la majorité desexploitations.Plus important, le fait de devoir validerl’ensemble des critères pose problèmeaux exploitations à dominanteherbagère qui peuvent être recalées surles 3 cultures. En effet, même si, dansce type d’exploitation, plus de 3cultures peuvent être présentes dansl’assolement, celles-ci risquent de nepas être comptabilisées car ellesreprésentent moins de 5% de la surfaceassolée.

Nos propositionsLe RAD des CIVAM a donc émis despropositions qui pourraient permettrede mieux prendre en compte laspécificité des systèmes et de valoriserune réelle avancée dans les pratiquesdes exploitations. Sur la diversitéculturale, voici nos propositions :- si l’exploitation présente plus de 70%d’herbe dans la SAU (et que la cultureprincipale de la surface restante nedépasse pas 20 ha), l’exploitation n’apas à justifier de la diversité de sonassolement hors herbe,- si l’exploitation présente moins de

Le WWF, le Rad, laFncivam et la FECNPont organisé unséminaire sur lespaiements verts au SIAqui a réuni plus d’unecentaine de personnes.De gauche à droite :Didier Lorioux- Fncivam,Loïc Chauvin-Rad,Samuel Féret-GroupePAC 2013 et ArnaudGauffier-WWF.

La lettre de l'ag riculture durable - n°62 - Avril 2012 9

Les semences paysannespermettent aux agriculteursune réappropriation du rôlede sélection et de productionde semences. Dans unelogique d’agriculture durableet d’autonomie vis-à-vis desfirmes semencières, deséleveurs cassent le dogme dumaïs hybride, en plein débatsur les semences de ferme etle maïs OGM.

Cela fait maintenant 2 ans que 8éleveurs adhérents de l’Adage cultiventet sélectionnent chacun une variétéancienne de maïs  : du maïs« population ». On l’appelle ainsi pourle différencier du maïs hybride et poursouligner que sous une apparence plusou moins homogène, il s’agit d’individusau patrimoine génétique proche maisdifférent.

Ces anciennes variétés (1) ont étémises à disposition par AgrobioPérigord dans le cadre d’uneexpérimentation « Cultivons labiodiversité en Aquitaine ». Depuis 10ans, ce groupe a initié un importanttravail de collectage et de sélection demaïs population. Autant dire que cesvariétés n’ont jamais été cultivées enBretagne mais nous avons bon espoirde réussir une adaptation rapide (4-5ans). Chaque ferme expérimente unevariété sur une surface de 500 à 1000m², si possible à plus de 400 m d’unautre champ de maïs, avec un protocolede suivi de la culture et des journées deformation de groupe. Le plus gourmanden temps de travail étant la sélection etla récolte des poupées de maïs auchamp. Dans un premier temps, laprécocité est un critère majeur dutravail de sélection, ce qui n’empêchepas d’être attentif à d’autres aspects  :rendement, résistance aux maladies,teneur en protéine (2), adaptation auxitinéraires techniques économes enintrants…

Les éleveurs restent prudents sur lespremiers résultats, souventhétérogènes mais qui montrent aussides potentiels… à sélectionner  !L’objectif pour le groupe est de pouvoircultiver rapidement ces variétés enplein champs comme maïs ensilagepour alimenter en quantité et en qualitésuffisante les troupeaux. Certains ontdéjà utilisé une partie de leur récolted’expérimentation pour semer en pleinchamp sur des surfaces de 1 à 2 ha, en

pure ou associé à un hybride, avec desrésultats positifs.

De 8 parcelles en 2011,l’expérimentation va passer à 25parcelles en lien avec les 4départements bretons dans le cadred’un partenariat FRAB – INRA et d’unfinancement du Conseil régionalpendant 2 ans. Le développement duprojet va permettre d’augmenterl’acquisition de références sur lesvariétés testées et de sécuriser lesdémarches des agriculteurs en offrantun accompagnement technique et lamutualisation d’expériences avant unevulgarisation plus forte de la sélectionet production de semences paysannesde maïs en Bretagne.

(1) variétés en expérimentation avec le groupeAdage  : Agurtzan (originaire du Pays Basquesud) ; Green (mélange de 2 variétés) ; Lavergne(composite de 10 variétés sélectionnées enDordogne) ; Poromb (originaire de Roumanie) ;Blanc de Monein (collecté par l’INRA enPyrénées Atlantiques) ; Portufec (croisement de2 variétés du Portugal et de Charentes).

(2) les teneurs en protéines sont en général plusélevées : 10,3 % de MAT en grains et 9,2% deMAT en ensilage pour des analyses sur le Blancde Monein.

Dominique Macé, Adage

Sélectionner et produire des semencespaysannes de maïs en Bretagne

Les semenciersont acheté le vivant !Le 29 novembre 2011, l’Assembléenationale a réaffirmé l’interdiction devendre, échanger ou donner des semencesentre agriculteurs. Seul les semenciersprofessionnel ont « le droit  d’inventer »des variétés, de les faire protéger par leCertificat d’Obtention Végétal et de lesinscrire au Catalogue Français et Européendes variétés commercialisables.A titre dérogatoire, 21 espèces peuventêtre ressemées à la ferme, moyennantpaiement d’une taxe (pardon, CVO pourCotisation Volontaire Obligatoireinterprofessionelle) dont le but est derécolter de l’argent pour les firmessemencières et dont la conséquence est derendre dissuasif cette pratique (pas desemences fermières = achat tous les ansd’une variété commerciale). Par extension,les semences paysannes, qui ne sont pas lefruit du travail des semenciers, sontconcernées par cette taxation !Pour la sélection et la production desemences paysannes de maïs, il y a undanger encore plus grave et pluscomplexe : le risque de cultures de maïsOGM, et en particulier le MON810 dès ceprintemps. Les paysans semenciers sontmenacés par le risque de contamination deleur travail par du pollen OGM et breveté.Ce serait donc tout un travail de sélectionau champ et de développement del’autonomie qui partirait en fumée.Il est urgent de développer une nouvelleréglementation qui reconnaisse undeuxième schéma de sélection à travers lessemences paysannes et qui tienne lesplantes brevetées à bonne distance descultures paysannes.

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Une fois n’est pas coutume ,nous n’allons pas dans cettepage AILLEURS visiter des initia-tives agricoles ou rurales d’unautre pays ou continent.On vous emmène icidans des écrits qui ne sont pasles nôtres, mais dont la proxi-mité avec nos discussions etactions paraît évidente…Voici quelques bribes du petitlivre Le chemin de l’espérance, desdeux sages Stéphane Hessel etEdgar Morin.Ils vous donneront peut-être àméditer et peut-être aussi l’en-vie de lire l’intégralité de cetouvrage aux mots simples etlimpides de bout en bout.

Bribes d’espérance

mort / métamorphose« Notre système planétaire est condamné à la mort ou à lamétamorphose. Cette métamorphose ne peut advenir qu’auterme de multiples processus réformateurs-transformateurs quise conjoindraient comme les rivières confluent pour former unfleuve puissant ».

Stéphane Hessel, Edgar Morin,Le chemin de l’espérance, éditions Fayard

mondialisation / démondialisation« Il faut savoir à la fois mondialiser et démondialiser. Nousproposons de perpétuer et de développer tout ce que lamondialisation apporte d’intersolidarités et de féconditésculturelles, mais dans le même temps, nous proposons derestituer au local, au régional, au national des autonomiesvitales et de sauvegarder et favoriser partout les diversitésculturelles » (…)

Stéphane Hessel, Edgar Morin,Le chemin de l’espérance, éditions Fayard

croissance / décroissance«  (...) nous devons substituer à l’impératif unilatéral decroissance un impératif complexe, déterminant ce qui doitcroître mais aussi ce qui doit décroître. Ainsi, s’il faut fairecroître les énergies vertes, les transports publics, l’économiesociale et solidaire, l’école, la culture, les aménagements visantà l’humanisation des mégalopoles, il faut parallèlement fairedécroître l’agriculture industrialisée, les énergies fossiles etnucléaires, les parasitismes des intermédiaires, l’industrie deguerre, les intoxications consuméristes l’économie du superfluet de la superficialité, notre mode de vie dilapidateur. Plutôtque d’opposer l’étendard de la croissance à celui de ladécroissance, le temps est venu de dresser la liste de ce quidoit croître et de ce qui doit décroître. »

Stéphane Hessel, Edgar Morin,Le chemin de l’espérance, éditions Fayard

Le chemin de l’espérance, éditions Fayard,2011, 60 pages, 5 €

« Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte.Sous un mauvais gouvernement, la richesse est une honte. »

Confucius, 5ème siècle avant notre ère,cité malicieusement par les deux compères-sages

dans Le chemin de l’espérance

Le Réseau Agriculture Durable (RAD)Association loi 1901, créée en 1994 par des groupes de développement agricole et des CIVAM (Centres d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu Rural)de l'Ouest de la France, le RAD agit pour la promotion de l'agriculture durable. Il est membre de la Fédération Nationale des CIVAM. En 2001, le RAD afondé le pôle national INPACT (Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoria le ) avec six autres organisations nationales en marche vers undéveloppement agricole et rural durable.

Les adhérents : ADAC (50) , ADAPA (19), ADAGE (35), ADEAS (72), Agriculture paysanne 22, Agrobio 35, ALPAD (40), APAD (50), ADAC (50), AREAS (50), ARADEC (61),CEVAD (53), CEDAPA (22), Civam Agriculture Durable (49), Civam Agriculture Durable (56), Civam Bio (53), Défis ruraux (76), GAB 85, Gabb Anjou (49), Gabb 32, Gab 61, Civam du Haut Bocage (79), Civam Defis (44),Civam Seuil du Poitou (79), CNAD (58), CIVAM AD 53, GAB 22, GAB 56, GRADEL (44), GRAPEA Civam (85), Civam de Chatellerault (86) , Civam du pays montmorillonais (86)

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En savoir +

. L’agroécologie, cultivons la vie,par Hélène Hollard et Bénigne Joliet,préface de Stéphane Bellon, Inra, 256pages, 23,90 €. Un ouvrage généralistepour tous publics, avec quelquesexemples techniques.

. Protection des cultures, de l’agro-chimie à l’agroécologie, Jean-PhilippeDeguine, Pierre Ferron, Derek Russel,éditions Quae, 2008.

. http://agroeco.org/ Agroecologie enaction, le site de Miguel Altieri.

. terre-humanisme.org

Le terme serait apparu dans lalittérature en 1928.Marquant l’alliance entre écologie etagronomie, voilà un concept dont il estfortement question ces temps-ci, sansque ses contours et sa définitionsoient toujours expliqués, encoremoins discutés.

Plusieurs réalitésIl y a d’abord la conception humanisteet globale de l’agroécologie de PierreRabbhi et Terre et Humanisme. Elleréinterroge la place de l’Homme dansla biosphère. Elle réclame le respectdes écosystèmes, sans négliger lesdimensions économique, sociale etpolitique. Appuyée sur les savoir-fairepaysans, elle ne se résume pas à uneapproche purement technique.

Une scienceL’agroécologie est aussi une disciplinescientifique à part entière qui a pourobjet l’étude des agroécosystèmes ausens : écosystème modifié parl’Homme afin d'exploiter une part dela matière organique qu'il produit,généralement à des fins alimentaires.Pour Miguel Altieri, pionnier de cettediscipline (Université de Californie),l’agroécologie privilégie « destechniques culturales mimant lefonctionnement des écosystèmes enconsidérant les structures agraires,cultivées ou non dans leur ensemble ».Sur son site, Miguel Altieri met l’accentsur deux notions : la productivité et laconservation des ressources.

Des pratiquesSur le terrain, des programmes seréclamant de l’agroécologie affichentde grands principes d’action dont laplupart sont familiers aux praticiens del’agriculture durable, biologique ou deconservation1 :

. Le travail (ou non-travail) du sol nedoit pas bouleverser le siège desmicro-organismes dans les strates dusol.. La fertilisation privilégie les engraisverts et le compostage.. Les traitements phytosanitaires sontnaturels, souvent issus des savoirstraditionnels (cendres de bois, graissesanimales, tanins).. Les espèces et variétés sont adaptéesou issues des terroirs etreproductibles localement dans unsouci d’autonomie.. L'eau et l'irrigation sont utilisées avecun souci d’économie.. Priorité est donnée aux sourcesd'énergie mécanique ou animale, sansrenier la technologie mais en l'ajustantaux réalités locales.. La lutte contre l'érosion des surfacessuppose d’aménager des diguettes,microbarrages, digues filtrantes quirechargent les nappes phréatiques.. Des haies vives protègent les terrescultivées.. Les terres inutilisées sont reboiséespour fournir des combustibles, unepharmacopée naturelle, des matériaux,de la nourriture humaine et animale, etpour régénérer les sols.. Les savoir-faire traditionnels et lagestion écologique économe sontréhabilités avec une pédagogie adaptéeaux acteurs de terrain.Ces principes d’action trouvent un fortécho dans les pays du sud, là où l’excèsde chimie se traduit très vite par unedégradation de la fertilité du sol.Ils ne se résument pas au mimétismede la nature, lequel était déjà conseillédès 1600 par Olivier de Serres dansson «  Théâtre d'Agriculture  et mesnagedes champs ».

Trouver une solution mimant la natureà un problème en culture estséduisant… à condition de ne pas selimiter aux solutions curatives aussinaturelles soient-elles : si le système deculture n’a pas été pensé en amont demanière globale et pluriannuelle, leproblème risque de se reposer l'annéed'après.

L'agroécologie, super donc, si elle nemet pas en sourdine la dimension”agro” qui se penche sur lesinteractions sol-animaux-végétaux.Donc s’il s’agit de combinerastucieusement sur son exploitation lemimétisme de la nature avecl'agronomie (qui en principe reposedéjà sur l’observation de la nature).

L'agroécologie, génial, si elle cultive sadimension sociale, en particulier enfaisant de chaque agriculteur lerégulateur de la propre agroécologie desa ferme.Sinon, le risque est grand de rebasculerdans l'application partout de recettestoutes faites, comme l'a déjà pratiquél'agriculture standard... et comme lepratiqueront peut-être HVE, AEI…(voir LAD précédentes, p 11).

L’équipe RAD

L’agroécologie : mimer la nature, mais pas que…Suite et fin de notre tour d’horizon sur les différents concepts d’agriculture qui fleurissent actuelle-ment dans les séminaires… et parfois dans les campagnes. Au tour de l’agroécologie…

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Pourquoi/commentadapter sonsystème herbager pâtu-rant aux aléas climati-quesDans la collection pourquoi/comment,un nouvel opus réalisé par les grou-pes Rad-Civam des Pays de la Loireet téléchargeable gratuitement surle site du Rad. (wwww.agriculture-durable.org onglet publications, col-lection pourquoi/comment).Vous y trouverez des réponses d’agriculteurs face auxaléas climatiques : culture de luzerne, stratégies pour assouplir etsécuriser son système herbager, sans oublier la préservation ouamélioration du bocage, etc.Autant d'exemples terrain qui nous renvoient à la nécessité dereconcevoir ou adapter les systèmes d'alimentation des ruminantspour les rendre plus robustes, face aux aléas.Publication également disponible en version papier contre 4 tim-bres au tarif en vigueur auprès de : FRCivam Pays de la Loire, 4rue de la Résistance, 44390 SAFFRE, tél : 02 40 72 65 05.

. Ferme laitière herbagère bio du Mené (22)cherche repreneur(s) pour 2014 : 33 ha biengroupés avec bon potentiel agronomique,en location, système herbager, bâtiments fonc-tionnels en bon état, peu de matériels (Cumaintégrale à proximité), contrat de parrainagepossible, prêt a étudier autres productions,réseaux alternatifs très bien implantés. Tél :06 62 84 46 98.

. A reprendre au Grand Fougeray (35) exploi-tation laitière, 360 000 l de quota sur 137 haen partie sur périmètre de captage d'eau pota-ble, 57 hectares accessibles aux VL, terres enlocation, bâtiments et maison d'habitation àvendreContact : Irène Blanquart 02 23 48 29 80 [email protected].

. Ferme 33 ha SAU à transmettre, dans lecadre d'une installation progressive (parraina-ge ou autre), équipée pour la production decéréale en AB. Les parcelles sont irriguées parune retenue collinaire avec réseau enterré. 60% de la production vendue localement. Bâti-ments récents et adaptables.Contact : ABDEA au 05 59 30 28 36.

. 9 mai : réflexion sur la fiscalitéagricole, organisée par la FNCivam, Pa-ris. Contact : [email protected] le 30 avril pour s’inscrire.

. 22 mai : assemblée générale deDéfis ruraux, à Alouville-Bellefosse(76). Après-midi ouverte à tous.

. Samedi 9 juin : fête de l’Adage,étang du Boulet, commune de Feins (35).

. 26-27 septembre, séminaire duprojet PraiFacE, (faciliter les évolutionsvers des systèmes herbagers économes),près de Lusignan (indicateurs d’autono-mie, visite de ferme et visite des travauxde L’Inra pour des fourrages économesen eau et énergie, comité de pilotage).

. 12,13,14 octobre 2012 : Salon « laterre est notre métier » à Guichenles. Si vous souhaitez intervenir, contac-ter [email protected] le 1er mai.

Pourquoi/commentgérer et valoriserson bocageCo-écrit par le Civam Défis 44, leCivam AD 49, l'Adeas-Civam 72et Synergies 53, conçu pour pro-mouvoir les intérêts d’une gestionpérenne du bocage, ce recueiltechnique est également axé sur lavalorisation en bois-énergie.De l'échelle de l'exploitation à l'échelle des territoires, son approchese veut globale et multi-acteurs. Il permet une réappropriation desconnaissances sur la multifonctionnalité des haies, leur gestion et lesvalorisations possibles.Très bientôt téléchargeable sur le site du Rad (wwww.agriculture-durable.org, onglet publications, collection pourquoi/comment).Egalement disponible en version papier au tarif de 3€ port comprisauprès de la Fdcivam 44, 4 rue de la Résistance, 44390 SAFFRE, tél.02 40 14 59 00, ou [email protected]

Agenda

La Lettre du Réseau agriculture durableLettre d’information trimestrielle publiée par le Réseau agriculture durable

Adresse : 17 rue du Bas Village - CS 37725 - 35577 Cesson Sévigné cedexT é l : 02 99 77 39 25 - F a x : 02 23 30 15 [email protected] - www.agriculture-durable.org

Directeur de la publica t ion : Jacques MorineauRédaction: : Jean-Marie Lusson, David Falaise, Patrick GuérinConception : David Falaise, Jean-Marie Lusson.Reproduction autorisée en mentionnant la source - Imprimerie Le Galliard - Cesson Sévigné(35) - Imprimé sur papier recyclé avec encres végétalesN° CPPAP : 0414G81528 - Dépôt légal : à parution / ISSN :1764-2868

. Cultiver l’efficacité économique ensystème laitier, du 22 au 24 mai, per-fectionnement du 11 au 13 juin 2012.Contact : Natacha au 02 99 77 39 24.

. Outils et méthodes pour accompa-gner les agriculteurs vers des ystè-mes plus autonomes, 12 & 13 juin2012, Savenay (44). Contact : Jean-Marieau 09 64 33 30 71.

. Rations hivernales et complémen-tation en systèmes herbagers, les 15et 16 novembre 2012. Contact : David au02 99 77 39 25.

. Possibilité d’organiser une formation ba-se Construire et conduire un systè-me herbager économe au secondsemestre 2012, si demande suffisante.Contact : Jean-Marie 09 64 33 30 71.