Je t’entends…

Tu es unique et irremplaçableJe t’aime d’un amour éternel

Je me penche vers toi…

…quand tu te sens seul…quand tu me crois loin ou absent …quand tu m’appelles …quand tu m’oublies …quand tu as soif de ma présence

Je ne t’abandonnerai jamais

Tu es gravé dans la paume de ma main… (És 49, 16)

Pastorale-Québec Novembre 200519

La Journée mondiale des personnes malades 2006

« Je t’entendset je me penchevers toi »

Un mot de notre Archevêque

Q ui d’entre nous n’est pas quotidiennement confronté à lamaladie et aux questions, parfois sans réponse, qu’elle

nous pose? La maladie d’un proche parent ou d’un ami, commela maladie personnelle qui survient à l’improviste ! La souffran-ce est toujours un bouleversement qui change profondémentla vie d’une personne et celle de son entourage.

Accompagner une personne malade, « l’entendre et se pen-cher vers elle», thème de cette année, c’est manifester laprésence du Christ dont la parole peut donner sens à cequi paraît ne point en avoir. C’est vivre au quotidien l’atti-tude évangélique de la compassion et de la présence ai-mante dans la détresse et le sentiment d’abandon.

Je souhaite qu’à l’occasion de la Journée mondiale desmalades, chaque communauté chrétienne de milieu pa-roissial ou hospitalier, de centre d’hébergement, de mai-son de soins palliatifs ou autre, confie au Seigneur les ma-lades qui lui sont reliés par des célébrations et d’autresregroupements de prière. Je les invite à souligner le ma-gnifique travail accompli par les personnes oeuvrant au-près des malades, leur rappelant leur mission d’être lessignes du Christ frappant lui-même à la porte de chacu-ne et de chacune pour lui dire: «Je suis avec toi». Lorsdes célébrations, il peut être signifiant de faire partici-per les malades eux-mêmes à l’action liturgique, demême que de promouvoir le service de l’accompagne-ment, en faisant connaître les personnes qui s’en acquit-tent et en les présentant à la communauté. Ne sont-ellespas des ambassadrices du cœur même de Jésus et de sacompassion pour les personnes souffrantes? Je ne sau-rais jamais assez vous encourager à continuer à accompa-gner les malades, et à vous servir des outils que cet encartcontient pour bien célébrer le Seigneur avec eux.

Marc Cardinal OuelletArchevêque de Québec

Pastorale-Québec Novembre 2005

Pour une liturgie de la Paroleet de l’Eucharistie

11 février 2005

Nous vous proposons de célébrer cette année la Journée mon-diale des personnes malades lors des liturgies du sixièmedimanche du temps ordinaire. Puisque la journée habituelledu 11 février est cette année un samedi, nous vous suggéronsd’utiliser le thème de la Journée mondiale des personnesmalades pour les célébrations dominicales. Les textes dece 6e dimanche du temps ordinaire B sont propices à la ré-flexion sur les situations de souffrance. Également, nousvous proposons d’inciter les personnes malades de votrecommunauté à participer activement en leur attribuantun rôle à jouer dans le déroulement de la célébration.

Ouverture et salutation

Nous sommes rassemblés aujourd’hui, avec nos frèreset sœurs malades, pour rencontrer le Christ qui noustend la main et nous touche par son amour.

Que le Seigneur, source d’amour infini, soit toujoursavec vous.

Préparation pénitentielle

Laissons-nous toucher par l’amour du Christ au dé-but de notre célébration en nous présentant tel quenous sommes :

Tu as été l’exemple vivant de l’amour du Père pournous, Seigneur, prends pitié.

Tu es plein de compassion pour toute personne dansle besoin, Ô Christ, prends pitié.

Tu te fais proche des personnes malades et tu nousenvoies vers elles, Seigneur, prends pitié.

Seigneur de tendresse, tends la main et touche-nouspour que nous puissions vivre de la liberté des fils etfilles de Dieu. Nous te le demandons par Jésus Christ,notre Seigneur. Amen.

Prière d’ouverture

Dieu de compassion et de tendresse, en la personne de tonFils, tu nous as donné un Sauveur. Il se penche sans cesse

pour nous toucher au cœur de nos détresses.

Que ton Esprit nous rappelle tous ses gestes de miséricorde, qu’ilrende plus vive notre espérance dans les moments de souffranceet de maladie, et qu’il manifeste dans notre communauté la puis-sance du salut accompli par Jésus, ton Fils, notre Seigneur.

Textes de la Parole de Dieu

Du sixième dimanche du temps ordinaire B

Lévites 13, 1-2.45-46Au temps des lévites, la lèpre et toute affection de la peau me-naçaient les gens qui s’approchaient des malades. Elles consti-tuaient de véritables tares sociales. Aujourd’hui, malgré les pro-grès de la médecine, certaines maladies mettent à part les per-sonnes affectées et éloignent les gens de leur entourage. Mais leSeigneur, lui, se fait proche.

Psaume 101Une personne malade, en détresse, adresse à Dieu sa prière entoute confiance. Dieu l’entend et se penche vers elle. Jésus en-tendra le cri du lépreux et se penchera vers lui.

1 Corinthiens 10, 31-11,1Paul exhorte les siens à se tourner vers Dieu, à tout faire poursa gloire. Son modèle de vie est le Christ.

Marc 1, 40-45Jésus entend la demande d’un lépreux et le guérit.

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PISTE D’HOMÉLIE

1 - Plus qu’une maladie

La maladie conduit souvent à un état physique fort douloureux. Ellecomporte également des effets psychologiques et spirituels qui dé-passent la première image que nous percevons d’elle. En plus debousculer la personne malade, elle affecte les gens qui l’entourent etpeut même les éloigner d’elle. Le lépreux de l’évangile d’aujourd’huisupplie le Seigneur de le guérir, parce qu’il est irrémédiablement sé-paré des siens ! Encore aujourd’hui, plusieurs malades dont l’infec-tion sérieuse est reconnue doivent rester à l’écart et demeurer en deslieux isolés et contrôlés. La maladie est un mal profond qui appelledivers combats à livrer à travers des remises en question, des recher-ches de sens. Elle est parfois l’occasion de découvrir des richesses in-soupçonnées, de renouer avec des certitudes oubliées.

2 - Plus qu’une guérison

Chez le peuple de l’Ancienne Alliance, la santé était perçue commeun don direct et absolu de Dieu. Il n’est pas surprenant de voir lesinterprètes de la Loi et les foules considérer la maladie comme unemalédiction divine. La lèpre menaçait les conditions de vie norma-les du peuple et Dieu seul pouvait l’en délivrer. La prêtre avait alorspour rôle de diagnostiquer la maladie et de constater la guérisonpour que le lépreux puisse réintégrer la communauté. Tous fuyaientcelui ou celle qui était contagieux. Comme bien d’autres de sescontemporains, Jésus entend l’appel à l’aide d’un lépreux. Son cri le

Pastorale-Québec Novembre 200521

Prière universelle

Comme il l’a fait pour le lépreux dans l’Évangile, le Seigneur noustouche par sa Parole. Confiant en sa puissance, nous le prions.

• Pour toutes les personnes malades, qu’elles se sentent tou-chées par le Seigneur et qu’elles gardent toujours espoir et sé-rénité ; prions le Seigneur.

R. : Dieu d’amour, entends notre prière.

• Pour toutes les personnes qui se sentent exclues, qu’elles se sa-chent toujours reconnues et aimées du Père ; prions le Seigneur.

• Pour toutes les personnes que nous n’arrivons pas à aimer, etcelles que nous craignons de rencontrer dans leur souffrance,que jamais elles ne se sentent seules ; prions le Seigneur.

• Pour tous les chrétiens, unis par un même baptême, qu’ilsoeuvrent sans cesse pour une communion plus profonde ;prions le Seigneur.

• Pour tous les membres de notre communauté, que nous puis-sions voir au-delà de la maladie et tendre la main à la maniè-re de Jésus ; prions le Seigneur.

Réunis en ton nom, nous savons, Seigneur, que tu es parmi nous.Plus nous te connaissons, plus nous avons confiance en tonamour. C’est donc avec cette même confiance que nous te de-mandons d’exaucer nos prières, par Jésus Christ, notreSeigneur.

Prière sur les offrandes

Dieu très haut, nous venons à toi tels que nous sommes etnous te présentons le pain et le vin. Ils sont le symbole denotre travail et le signe de tout ce que tu nous donnes.

Accueille-les et nous les recevrons de nouveau commele fruit de la Pâque de ton Fils, Jésus, le Christ, notreSeigneur.

Avant le Notre Père

Jésus s’approche de nous et nous tend la main pourprier d’un seul cœur, d’une seule voix le Père :

Invitation à la communion

Voici celui qui se fait proche de toute douleur et detoute détresse. Voici l’Agneau de Dieu…

Prolongement eucharistique

(Remettre à tous les participants la carte de ré-flexion de la Journée mondiale des malades. Invi-ter les personnes à en reprendre pour les maladesqu’elles connaissent ou pour l’offrir à une person-ne qui est malade).

Une personne malade pourrait proclamer le texte deréflexion de la Journée mondiale des malades.

Prière de communion

Dieu notre Père, louange à toi !En cette eucharistie, ton Fils s’est approché de nous etnous touche de son amour.Que sa présence nous guérisse de toute maladie et nousrelève.Ainsi nous irons témoigner avec lui, chaque jour, de tonamour qui est compassion.Nous t’en prions, toi, Dieu de tendresse pour les sièclesdes siècles.

Envoi

Que la parole du Seigneur vous fasse voir au-delà des apparen-ces. Amen.

Que l’eucharistie vous apporte la véritable guérison en JésusChrist. Amen.

bouleverse. « Ému jusqu’aux entrailles » , il lui tend la main, le tou-che et le guérit. Plus que la peur d’être contaminé et d’être confron-té à cette réalité (ce symbole) du mal, il se penche vers lui, lui mon-tre sa compassion et, le purifiant, il lui révèle la force de sa sainte-té de Fils de Dieu. Il lui manifeste la bonté et la miséricorde de Dieuson Père qui, loin d’être la source du mal qui le paralyse, se fait pro-che de lui et l’entoure de son amour. Il lui dévoile sa présence mys-térieuse faite d’écoute de sa prière et de son désir de bonheur.

3 - Une présence amoureuse et compatissante

En pleine communion de vie et d’amour avec son Père, Jésus va au-delà de ses peurs et des contraintes de la loi. Il s’occupe du lépreuxmendiant parce qu’il a à cœur le bien-être de son prochain. Dieu estainsi présent auprès des personnes malades, car il veut les accompa-gner sur leurs chemins d’incertitudes et de fragilités. Fidèle à lui-même, il veut les toucher de sa parole et leur communiquer sa paix,son pardon, son espérance. Il sollicite également notre collaborationpour témoigner auprès des personnes malades de sa présence et deson attachement. À la suite de Jésus, ne sommes-nous pas appelés ànous sensibiliser davantage aux besoins de ceux et celles dont la san-té est atteinte, à trouver de nouveaux moyens pour leur exprimer no-tre accueil et notre compassion, à partager avec eux notre espéran-ce commune en Celui qui, au-delà de toute souffrance et de toutemort, apporte la vie en abondance? Comme le lépreux de l’évangilequi s’est laissé toucher et guérir par le Seigneur, ne craignons pas dele laisser venir dans nos propres blessures et de répandre sa bonnenouvelle de présence fidèle et de guérison toute intérieure.

Pastorale-Québec Novembre 2005

Et que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils et leSaint Esprit. Amen.

Allez, dans la paix, la joie et la santé du Christ.

Suggestions de chants

• Signes par milliers (K 226)• Que ton règne vienne• Ta nuit sera lumière de midi (G 212)• Laisserons-nous à notre table? (E 161)• Qui donc a mis la table? (C 121)• Tournés vers l’avenir (K 238)• Quand s’éveilleront nos cœurs (E 160)• Avec ta vie de chaque jour

Un sommet espéré

Le poisson rouge…

Marco est assis à son pupitre dans la seconde ran-gée. Tout à coup, il découvre une flaque d’eau entreses pieds et… le fond de son pantalon est mouillé. Ilne comprend pas ce qui vient de lui arriver. Le pau-vre garçon est tellement embarrassé qu’il voudraitmourir. Cela ne lui était jamais arrivé auparavant ; ilne sait même pas comment cela s’est passé. Quandles autres garçons découvriront cela, ils vont le ridi-culiser sans répit. Les filles, elles, ne lui reparlerontjamais.

– «S’il te plaît Seigneur Dieu» demande-t-il avec in-sistance, « je suis vraiment mal pris. J’ai besoind’aide. Aide-moi s’il te plaît».

Pendant qu’il prie, il lève les yeux et aperçoit unecompagne de classe, Susie, qui transporte un poissonrouge dans un bocal d’eau. Soudainement, ses mainsglissent du pot, elle l’échappe et renverse l’eau justesur les pantalons du garçon. Marco fait semblant d’êtrechoqué mais il continue sa prière en disant :

– «Merci Jésus ! Merci Jésus !» Maintenant, au lieud’être objet de ridicule, le garçon s’attire la sympathiede ses camarades. Le professeur court lui chercher desvêtements de rechange, pendant qu’on fait sécher sonpantalon. Ses camarades essuient le parquet.

Susie, pendant ce temps, devient le centre du mépris. Elleveut aider mais on lui ordonne de rester loin :

– « Tu es trop maladroite. Quel dégât tu peux faire ! » Et celacontinue tout le reste de la journée; le garçon jouit de toutel’attention pendant que Susie, elle, est exclue.

Après la classe, ils attendent tous les deux l’autobus. Susie esttoute seule. Marco va vers elle et lui chuchote :

– « Tu l’as fait par exprès n’est-ce pas ? » Susie lui chuchote àson tour : « J’ai déjà mouillé mon pantalon, moi aussi ».

(Connections, octobre 1996, traduction libre)

Réflexions et questions :

Je prends conscience de l’amour très attentionné de Dieu… Quels traits du visage de Dieu est-ce que je présente quand j’ac-compagne quelqu’un ? Est-ce qu’il y a un texte de la Parole de Dieu qui me rejointparticulièrement ?

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PRIÈRE

Je ne pensais pas Seigneur que tu m’aimais si fort Tu me donnes le goût de rêver !

Je ne pensais pas que ta paix était si profonde Tu m’aides à traverser mes peurs !

Je ne pensais pas que tu étais si proche Tu respires au fond de mon coeur !

Je ne pensais pas que ta Résurrection pouvait m’ouvrirl’avenir

Tu es mon espérance !

La célébration télévisée du « Jour du Seigneur » du dimanche12 février 2006 aura pour thème la Journée mondiale despersonnes malades et sera diffusée de la chapelle des Augus-tines de la Miséricorde de Jésus de la Résidence Sacré-Cœursituée au 1 avenue du Sacré-Cœur à Québec. Cette célébra-tion rassemblera les personnes malades et divers interve-nants du monde de la santé : personnel, gestionnaires, ani-mateurs et animatrices de pastorale, personnes impliquéesdans les établissements de santé de la région de Québec.

Ce document a été préparé en collaboration avec Bruno Bé-langer, Michel Delorme et Pierre Lepage, du Centre de pas-torale de la Santé et des Services sociaux, Louis-André Nauddu Service diocésain de l’animation pastorale.

*Dans ce document, le masculin est employé sans discrimination pour désigner égale-ment les hommes et les femmes, ceci dans le seul but d’alléger le texte.