La grandeur d’un métier est avant tout d’unir les hommes · 2017. 10. 3. · 1 1er avril 2013...

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1er avril 2013 Edition N° 66 Rubriques Actualité des Retraités Société La vie de l’Union BP News Loisirs & Culture Le carnet Courrier des lecteurs La grandeur d’un métier est avant tout d’unir les hommes Antoine de Saint-Exupéry Chers lecteurs ! C ’est avec grand plaisir que je vous présente cette édition d’avril. Je reprends la conception du journal avec enthousiasme et appréhension…. Je succède à Jean Lepeu qui a initialisé le premier numéro de “Présenceassisté de Mme Chironi, puis Michel Delboulbé et Jean Douellou assisté de Loïc Coudron ont œuvré pour maintenir ce lien entre tous les anciens du “Groupe BP” . Chacun a apporté sa touche personnelle en faisant évoluer le journal. Aujourd’hui c’est à mon tour d’imaginer une nouvelle conception, le monde change, faisons évoluer “Présence”. Francis Boucly m’assistera dans cette tâche; mais nous avons aussi besoin de vous. Participez à la rédaction d’articles sur des sujets qui vous passionnent, et nous ferons un journal qui répondra à vos attentes. Je vous souhaite une agréable lecture en espérant que vous apprécierez cette nouvelle présentation. Annick Lelong Page 4 Retraite supplémentaire BP Le Conseil d’administration de l’IGRS BP France s’est tenu le 4 février 2013….Ce qui va changer. Page 20 Une nouvelle rubrique: les saveurs culinaires. Ce mois-ci la Pologne est à l’honneur avec le “Bigos” L ’Assemblée Générale a eu lieu à Paris le 19 mars, la journée fût studieuse et joyeuse, l’effervescence des retrouvailles, l’intérêt des exposés... Page 11 lire la suite Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

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    1er avril 2013

    Edition N° 66

    Rubriques

    Actualité des

    Retraités

    Société

    La vie de l’Union

    BP News

    Loisirs & Culture

    Le carnet

    Courrier des

    lecteurs

    La grandeur d’un métier est avant tout d’unir les hommes

    Antoine de Saint-Exupéry

    Chers lecteurs !

    C ’est avec grand plaisir que je vous présente cette édition d’avril. Je reprends la conception du journal avec enthousiasme et appréhension…. Je succède à Jean Lepeu qui a initialisé le premier numéro de “Présence”

    assisté de Mme Chironi, puis Michel Delboulbé et Jean Douellou assisté de Loïc

    Coudron ont œuvré pour maintenir ce lien entre tous les anciens du “Groupe

    BP” . Chacun a apporté sa touche personnelle en faisant évoluer le journal.

    Aujourd’hui c’est à mon tour d’imaginer une nouvelle conception, le monde

    change, faisons évoluer “Présence”. Francis Boucly m’assistera dans cette

    tâche; mais nous avons aussi besoin de vous. Participez à la rédaction

    d’articles sur des sujets qui vous passionnent, et nous ferons un journal qui

    répondra à vos attentes.

    Je vous souhaite une agréable lecture en espérant que vous apprécierez cette

    nouvelle présentation.

    Annick Lelong

    Page 4Retraite supplémentaire BP

    Le Conseil d’administration de l’IGRS BP

    France s’est tenu le 4 février 2013….Ce

    qui va changer.

    Page 20 Une nouvelle rubrique:

    les saveurs culinaires.

    Ce mois-ci la Pologne est à l’honneur

    avec le “Bigos”

    L ’Assemblée Générale a eu lieu à Paris le 19 mars, la journée fût studieuse et joyeuse, l’effervescence des retrouvailles, l’intérêt des exposés... Page 11 lire la suite

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

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    SOMMAIRE

    2: Edito

    3: Retraites — Très insuffisant et

    parfaitement injuste

    4: Retraite supplémentaire BP

    5: Le marronnier de la pauvreté

    7: La charte des droits fondamentaux

    de l’UE

    Comité Est — Réunion automne

    2012

    8: L’exploitation des gaz non

    conventionnels

    10: La République d’Irlande

    11: AG 2013

    12: Collection Trait d’Union

    13: Comité Bordeaux — Sortie

    automne 2012

    15: BP News

    17: A la rencontre d’Abélard

    19: Film — Sous le figuier

    20: Histoire d’un « Bigos polonais »

    22: Les mots croisés

    23: Le Carnet / Le courrier des

    lecteurs

    24: Flash Infos

    L e changement c’est maintenant pour notre journal « Présence ». Jean Douellou a exprimé le souhait de mettre fin à sa

    collaboration comme rédacteur en chef après dix années de bons

    et loyaux services.

    Je voudrais lui rendre hommage pour son travail, très souvent difficile, que

    Jean a toujours effectué avec rigueur et professionnalisme.

    Annick Lelong a bien voulu reprendre le flambeau, qu’elle en soit bien

    vivement remerciée. On a pu voir ses capacités et son talent lors des

    parutions des numéros de « présence spécial » lors des deux derniers

    « CAP », pas d’inquiétude pour le devenir de notre journal.

    Je voudrais partager avec vous deux préoccupations:

    Les effectifs de notre association se réduisent dangereusement. Nous

    sommes passé sous la barre des 2000 adhérents ! Je sais que nous

    vieillissons tous mais nous n’arrivons pas à obtenir de nouvelles adhésions

    ou très peu.

    N’hésitez pas à en parler à d’anciens collègues qui seraient partis de BP et

    ont probablement oublié qu’une association d’anciens pourrait leur être utile

    surtout dans le contexte actuel.

    N’hésitez pas non plus à faire venir des amis ou connaissances extérieures

    qui parfois n’ont pas d’association émanant de leur ancien monde

    professionnel et qui pourraient trouver auprès de nous une source

    d’information.

    Les retraités font l’objet depuis quelque temps de toutes les attentions de

    la part de nos élus !

    Nous sommes une cible facile : un niveau de vie moyen qui s’est amélioré

    par rapport à celui de nos parents ou grands parents ce qui fait dire à

    certains que nous sommes des nantis ! Une population qui ne manifeste

    pratiquement jamais et qui n’a pas de vrai pouvoir de pression. Des

    associations de défense que les syndicats traditionnels essaient, par tous les

    moyens, d’éloigner des instances officielles, alors que leur nombre

    d’adhérents dépasse largement celui de ces mêmes syndicats !!

    L’édito de Jean Descot

    Monsieur le Président dit « normal »; les retraités comprennent parfaitement que les temps sont difficiles et qu’ils

    doivent contribuer au redressement de notre pays. Mais ce qu’ils vont avoir de plus en plus de mal à admettre ce sont

    les injustices et les clichés établis.

    Etes vous pour l’équité entre tous les français ? Alors prenez des mesures pour que les retraités de la fonction publique

    soient immédiatement traités comme ceux du privé notamment en matière d’indexation des retraites ! Vos ministres

    concernés semblent très évasifs à ce sujet.

    Oubliez pour une fois la notion de « fonds de commerce » électoral et appliquez votre devise du

    « changement » par rapport à certains de vos prédécesseurs qui ont souvent

    manqué de courage politique.

    Pour terminer je voudrais souligner auprès de vous qu’une rubrique « courrier

    des lecteurs » a été créée dans « Présence ». N’hésitez pas à nous faire part

    de vos réactions et avis.

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

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    Les Retraites Société

    T els sont les qualificatifs s’appliquant à l’accord signé par les partenaires sociaux pour rééquilibrer les régimes complémentaires de retraites du secteur privé le

    13 mars 2013.

    Très insuffisant tout d’abord car il ne résorbe que 33

    % du déficit à l’horizon 2017.

    Parfaitement injuste car il dégrade le niveau des

    retraites du seul secteur privé alors que c’est l’ensemble

    du système de retraite français qui est en déficit.

    Voici donc le bricolage qui sera appliqué :

    1/ Les retraites ne suivront plus l’inflation pendant 3 ans.

    La retraite ARRCO sera revalorisée de 0,8 % au 1er avril

    2013, la retraite AGIRC de 0,5% (alors que le régime de

    base va revaloriser les pensions de 1,3 %)

    En 2014 et 2015 les revalorisations seront d’un point

    inférieures à l’inflation

    2 / Les cotisations seront relevées de 0,1 point en 2014

    et 0,1 point en 2015 (réparties 60/40 entre l’employeur

    et le salarié).

    Le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites de

    décembre 2012 montre que l’équilibre global du système

    de retraite français pouvait être atteint en 2020 en

    agissant sur un seul levier:

    Soit en relevant l’âge de la retraite de 9 mois (par

    rapport à 2011)

    Soit en relevant les cotisations de 1,1 point

    Soit en diminuant les pensions de 5 %

    Quand on interroge les français sur leurs préférences

    pour rééquilibrer les régimes de retraite, ce que fait la

    direction statistique du ministère des affaires sociales (la

    DREES) on obtient les résultats suivants

    67 % des français préfèrent l’augmentation de la

    durée d’activité

    Soit par la durée de cotisation : 40%

    Soit par le relèvement de l’âge de le retraite 27%

    28 % préfèrent la hausse des cotisations

    4,5% choisissent la baisse des retraites

    Ces enquêtes sont menées chaque année depuis l’année

    2000 sur un échantillon de 4000 personnes. Cela n’a

    donc rien à voir avec les sondages de circonstances,

    opportunistes, faits sur des échantillons ridicules, ou en

    posant la question de façon non pertinente, on obtient

    une réponse qui ne l’est pas moins.

    Cet accord, profondément insatisfaisant ne rassurera pas

    les retraités et moins encore nos enfants et petits-

    enfants, futurs retraités. Il montre à l’évidence qu’il est

    grand temps de faire disparaître les injustices criantes

    du système actuel et de construire un système pérenne.

    Et maintenant ?

    Le gouvernement a mis en place une commission de 10

    experts présidée par Madame Yannick Moreau qui fut la

    première présidente du Conseil d’Orientation des

    Retraites.

    Cette commission doit remettre au gouvernement son

    rapport en juin

    La Confédération Française des Retraités a écrit à

    Madame Yannick Moreau pour lui demander une

    audition.

    Nous y ferons valoir que seule une réforme systémique

    majeure, par la mise en place progressive d’un régime

    de retraite universel est capable de rétablir l’équité et

    l’équilibre à long terme du système de retraite français.

    D’autres pays européens l’ont déjà fait (la Suède, l’Italie,

    la Pologne) et la loi de 2010 prévoyait un rendez-vous

    2013 sur les retraites afin de préparer l’introduction d’un

    tel régime en France. Ce rendez-vous avait été demandé

    et obtenu par la CFR par un amendement du Sénat au

    projet de loi initial.

    A l’époque une organisation syndicale (la CFDT) ne

    semblait pas hostile à ce projet. Puis elle a semblé s’en

    détourner, mais récemment les propos tenus laissent à

    penser que de nouveau elle considère une vraie réforme

    systémique indispensable. Acceptons-en l’augure.

    Je rappelle, qu’un tel système assure :

    L’équité parfaite puisque tout le monde est traité de la

    même manière

    Il laisse le choix au salarié de son âge de départ à la

    retraite (avec un minimum tout de même qui est de 61

    ans en Suède)

    Il est bâti sur des mécanismes auto-équilibrants en

    prenant en compte dans le calcul de la retraite

    l’espérance de vie de la génération à laquelle appartient

    le salarié.

    Il incite ceux qui souhaitent avoir une retraite plus

    élevée à travailler plus longtemps, mais il s’agit d’un

    libre choix.

    La CFR remettra à Madame Yannick Moreau le résultat

    de ses études sur le sujet, en concordance avec les

    travaux de 2 jeunes économistes français Thomas

    Piketty et Antoine Bozzio.

    Souhaitons qu’enfin la lucidité et le courage prévalent,

    sinon ce sera une fois de plus, un rendez-vous manqué.

    Or la France a grillé toutes ses cartouches, elle n’a

    plus le droit à l’erreur.

    François Bellanger

    Très insuffisant et parfaitement injuste

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

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    Actualité des retraités

    Retraite supplémentaire BP Jean-Pierre Marchand (Vice-président de l’IGRS BP France)

    S uite au conseil d'administration de l'IGRS BP France qui s'est tenu le 4 février dernier (nous rappelons que cette IGRS gère la retraite supplémentaire ex CR BP ), je tenais à vous donner les informations suivantes :

    Vos interlocuteurs chez le gestionnaire du régime :Vos interlocuteurs chez le gestionnaire du régime :Vos interlocuteurs chez le gestionnaire du régime :

    Il s'agit des quelques personnes en charge de la gestion opérationnelle, et auxquelles vous pouvez avoir

    affaire pour des dossiers de liquidation, de réversion, ou toute autre question pratique.

    Myriam FABIS qui a été une interlocutrice compétente et appréciée pour beaucoup d'entre vous vient de

    quitter son poste à sa demande et pour des questions d'organisation personnelle. Voici la liste des personnes

    en charge à ce jour chez Humanis (ex Taitbout) de la gestion et des relations avec les bénéficiaires de

    retraites supplémentaires.

    Marielle GUITTON tel. 01 58 82 45 05

    Françoise BARTHELEMY tel. 01 58 82 43 15

    Catherine GAC tel. 01 58 82 44 76

    et leur responsable de groupe :

    Cécile OBLIN tel. 01 58 82 42 36

    Ce sont elles que vous pouvez appeler pour toute

    question concernant votre retraite supplémentaire BP

    mais également vos retraites complémentaires AGIRC

    ou ARRCO relevant du Groupe HUMANIS.

    Choix de l'organisme chargé

    de la gestion de notre retraite

    supplémentaire :

    A la création de l'IGRS BP France, celle-ci a décidé de déléguer

    l'ensemble des opérations de

    gestion administrative de la

    retraite supplémentaire (gestion

    dont elle est responsable, de par la loi) au Groupe Taitbout,

    devenu depuis le Groupe

    Humanis.

    Dans la pratique, cela n'entrainait aucun changement, puisque la

    gestion pour compte de CRBP

    était déjà réalisée par ce même

    groupe, avec les mêmes

    personnes.

    Rappelons que l'IGRS BP France

    est un organisme paritaire entre

    l'employeur BP France d'une part, et les bénéficiaires de la

    retraite supplémentaire de

    l 'autre. C'est le Consei l

    d ' a dm i n i s t ra t i on de ce t

    organisme qui décide à qui il entend déléguer les tâches

    administratives qui incombent à

    l'IGRS.

    Après quelques années de fonctionnement, BP France a

    souhaité ouvrir un appel d'offre

    pour le renouvellement de la

    convention de gestion, conclue

    actuellement avec Humanis. Les

    arguments avancés ont été :

    - la bonne pratique des contrats

    qui implique de les remettre à plat périodiquement pour en

    obtenir le meilleur rapport

    qualité /prix

    - le fait que l 'évolution

    progressive du groupe Taitbout a peu à peu affaibli les liens qui

    s'étaient tissés entre les deux

    partenaires, et que la prestation

    administrative fournie, tout en restant de qualité acceptable, a

    montré quelques signes de

    faiblesse au cours des derniers

    temps.

    Tout ceci a conduit vos administrateurs a donner leur accord au lancement d'un appel d'offre pour la gestion

    administrative de l'IGRS, étant entendu que :

    - Humanis fera bien sûr partie de la liste des entreprises consultées, et qu'il leur

    appartient de faire une offre convaincante.

    - un groupe de travail, dont font partie des administrateurs du collège des

    bénéficiaires de l'IGRS (Antoine FAVIER et Jean-Pierre MARCHAND), examinera les offres en tenant compte

    de tous les éléments (prix mais aussi expérience, références, engagement de qualité etc..)

    - c'est le conseil de l'IGRS qui décidera finalement de reconduire HUMANIS ex TAITBOUT ou de transférer la

    gestion à un nouveau partenaire.

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 5

    Actualité des retraités / Société

    Retraite supplémentaire BP (Suite)

    C e processus prendra l'essentiel de l'année 2013, et s'il devait y avoir un changement de partenaire celui-ci aurait lieu au 1er janvier 2014. Ajoutons pour être complet que l'appel d'offre comprendra, outre la gestion administrative dont nous venons de parler, la gestion assurancielle des fonds des ex sociétés

    participantes qui étaient logés à la CRBP, mais que l'IGRS n'a pas pu conserver de par les dispositions législatives et qui ont été transférés chez Taitbout Prévoyance ; il comprendra également la gestion

    administrative des retraites article 39 personnel ex Mobil, qui fait actuellement l'objet d'un contrat de

    gestion direct entre BP France et Humanis.

    Il est bien évident que nous vous tiendrons au courant des décisions qui seront prises et que nous

    veillerons à ce que le critère de qualité de la gestion soit pris en compte avant toute chose dans la décision à venir.

    Le marronnier de la pauvreté

    A u moins une fois par an, la plupart des journaux font en période creuse leur titre sur le nombre de personnes vivant en France sous le

    seuil de pauvreté (8,6 millions en 2010) et chacun

    se demande, moi le premier, comment est-ce

    possible dans l'un des pays les plus riches du

    monde ?

    D'autant plus que ces chiffres sont présentés

    comme le résultat de travaux scientifiques menés

    principalement par l'INSEE et non pas comme le

    résultat d'enquêtes ou de sondages, où chacun

    pourrait exprimer le sentiment de frustration de ce

    qu'il n'a pas, dans une société qui s'ingénie à créer

    chaque jour de nouveaux besoins !

    Ce qui surprend également, c'est que le nombre de

    personnes pauvres a relativement peu varié depuis

    40 ans, alors que chacun est prêt à reconnaitre une

    élévation générale du niveau de vie. On comptait en

    effet 9,2 millions de personnes pauvres en 1970,

    8,3 millions en 1990, 7,8 millions en 2000 et donc

    8,6 millions en 2010.

    Il est certain qu'afficher un chiffre élevé de pauvres

    permet au mieux de frapper les consciences et

    d'appeler à la solidarité, mais permet aussi à des

    esprits moins bien intentionnés de culpabiliser les

    "non-pauvres" et de jeter l'opprobre sur les classes

    dirigeantes pour leur incapacité ou leur égoïsme !

    L'explication que vous connaissez probablement,

    c'est que nos statisticiens, en accord avec leurs

    collègues européens, ont choisi de définir un seuil

    de pauvreté monétaire relatif, c'est-à-dire calculé en

    fonction du revenu de l'ensemble de la population.

    On notera que cette option n'a pas été retenue par

    les Etats Unis qui définissent un seuil de pauvreté

    absolu, en chiffrant les besoins minimums

    nécessaires à une vie décente. Ce n'est évidemment

    pas non plus la méthode retenue en Afrique, et la

    plupart des autres pays du monde.

    Le seuil de pauvreté est donc défini comme 60% du

    revenu médian, sachant que la médiane est la

    valeur qui sépare une population en 2 parties

    égales, autant gagne davantage, autant gagne

    moins.

    Le revenu qui est pris en compte dans ces calculs

    est le revenu disponible, c'est-à-dire la somme des

    revenus d'activité, des revenus du patrimoine, des

    transferts d'autres ménages (pensions alimentaires

    par exemple) et des prestations sociales, le tout

    diminué des impôts directs (impôt sur le revenu,

    taxe d'habitation, CSG et CRDS). Ce revenu ne tient

    donc pas compte de ce qu'on appelle les droits

    connexes locaux (aides sociales des mairies, dons

    en nature, etc.) , ni des tarifs sociaux de certains

    services , ni non plus, faut-il le préciser, du travail

    dissimulé.

    C'est ainsi qu'en 2010 le

    revenu médian des français

    était de 1606 € par mois et

    que le seuil de pauvreté pour

    une personne seule a donc été

    fixé à 1606* 60% = 964 € /

    mois

    Francis Boucly

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 6

    Société Le marronnier de la pauvreté (Suite)

    P our définir le seuil de pauvreté d'une famille, on admet que les autres adultes et les enfants de plus de 14 ans du foyer représentent 0,5 unité

    de consommation (U.C) et que les enfants de moins

    de 14 ans représentent 0,3 U.C .Le seuil de

    pauvreté d'un couple avec 2 jeunes enfants est ainsi

    de 964 *2,1 = 2024 €, et avec 2 enfants de plus de

    14 ans de 964*2,5 = 2410 €

    Sont donc considérées comme pauvres toutes les

    personnes qui vivent dans un foyer dont le revenu

    est inférieur au seuil de pauvreté correspondant à la

    composition du foyer.

    On comprend donc qu'avec cette définition de seuil

    relatif, le nombre de personnes pauvres reste

    relativement stable, puisqu'en fait il consiste

    davantage à observer la forme de la courbe en

    cloche des revenus qu'à suivre son positionnement

    sur l'échelle des revenus. On notera d'ailleurs que le

    seuil de pauvreté pour une personne seule, exprimé

    en valeur 2010, était en 1970 de 472 € soit à peine

    la moitié du seuil de 2010, ce qui signifie en

    d'autres termes qu'un pauvre d'aujourd'hui a le

    niveau de vie des classes moyennes de 1970.

    Une autre façon d'apprécier la signification de cet

    indicateur est de comparer le taux de pauvreté dans

    les différents pays d'Europe, sachant que le taux de

    pauvreté est la proportion de la population vivant

    sous le seuil de pauvreté.

    Une autre faiblesse, parmi d'autres, de cet

    indicateur pour mesurer le degré de pauvreté est de

    ne pas tenir compte des conditions de logement :

    propriétaire ou locataire, dans une grande

    agglomération, une ville moyenne ou à la

    campagne. Est-ce qu'un ménage avec 2 enfants qui

    habite une maison de famille avec un lopin de terre

    dans le Cantal, avec un revenu de 2410 €/mois a un

    niveau de vie équivalent, ou est aussi "pauvre", que

    la même famille locataire d'un appartement à

    Paris ?

    L'analyse des statistiques dans le temps montre

    d'ailleurs un accroissement du taux de pauvreté en

    zone rurale ou semi-rurale, reflétant ainsi des

    déplacements de population, tout comme on note

    également une augmentation du taux de pauvreté

    dans les régions du Sud, …la pauvreté étant, tout

    compte fait, plus facile à supporter au soleil que

    dans le froid !

    La conclusion de ces observations n'est pas bien sûr

    de minimiser l'importance des situations de

    pauvreté, qui ne pourront qu'empirer avec

    l'augmentation prévisible du chômage dans les mois

    ou années à venir, mais bien de constater que

    l'instrument statistique complexe qui a été élaboré

    pour quantifier cette pauvreté est totalement

    inadapté.

    Outre le fait qu'il peut être utilisé comme un

    instrument de "manipulation" de publics peu

    avertis, il contribue à élargir le concept de pauvreté

    et à en changer la signification.

    Comme l'écrit M. Louis MAURIN, directeur de

    l'observatoire des inégalités, "cette conception

    extensive de la pauvreté est lourde d'effets pervers.

    Elle risque de se retourner contre tous ceux qui

    luttent sur le terrain pour améliorer la situation des

    plus démunis et qui sont choqués par la situation

    actuelle. Plutôt que de multiplier les instruments, un

    débat aurait mérité d'être mené sur la réalité de la

    pauvreté aujourd'hui, notamment sur les mesures

    de pauvreté en conditions de vie, plutôt qu'en

    termes purement monétaires"

    On sait également combien la statistique joue un

    rôle important dans le débat public et influence les

    politiques mises en œuvre. L'usage de statistiques

    inadaptées conduit souvent à des décisions

    "technocratiques" néfastes, que ce soit en matière

    économique et sociale, ou d'aménagement du

    territoire. A-t-on, par exemple, bien réfléchi à

    toutes les incidences de l'aménagement du "grand

    Paris" alors que beaucoup de petites villes et de

    villages se meurent ?

    En ces temps de restriction budgétaire, ne faudrait-il

    pas que les pouvoirs publics aient toujours à l'esprit

    cette question de l'économiste Frédéric BASTIAT

    (1801-1850) : "avec le même argent ne peut-on

    faire mieux et plus en dépensant autrement ?",

    comme probablement la plupart d'entre vous dans

    la gestion de ses propres finances.

    Ce taux, qui est de 13,5% en France (8,6 millions sur

    un total d'environ 64 millions), n'est que de 9% en

    république tchèque, le plus faible de tous les pays

    d'Europe, alors qu'il est de 15,6 % en Allemagne,

    17,1% au Royaume Uni, et 20,7% en Espagne, avec

    une moyenne européenne de 16,4 %. Difficile à com-

    prendre !

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 7

    La charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne

    Société

    C e texte élaboré en 2000 à Nice et approuvé par le Parlement Européen, le Conseil et la Commission définit en 54 articles les droits des citoyens dans les 27 Etats. On y trouve en plusieurs chapitres des principes qui doivent conduire la législation des Etats. La lecture de ces textes étant assez aride pour le

    profane, ci-après un résumé des principales dispositions et thèmes abordés:

    Dignité humaine, droit à la vie, à l’intégrité

    de la personne, interdiction de la torture, de

    l’esclavage, protection de la vie privée, droit

    de se marier et fonder une famille,

    Liberté de conscience religieuse, liberté

    d’expression et d’information, de réunion et

    d’association, droit à l’éducation, droit à

    travailler, liberté d’entreprise, droit de

    propriété, droit d’asile et protection en cas

    d’expulsion,

    Égalité en droit et non-discrimination, égalité

    hommes et femmes, droits de l’enfant, droit

    des personnes âgées à une vie digne (NB :

    article 25 souvent utilisé par AGE dans ses

    revendications), intégration des personnes

    handicapées,

    Droit de négociation collective, conditions de

    travail justes et équitables, protection des

    jeunes au travail, protection des femmes

    (ex : impossibilité de licenciement en cas de

    maternité..), protection de la santé et accès à

    la protection sociale, protection de

    l ’ e n v i r on n e m e n t , p r o t e c t i o n d u

    consommateur,

    Droit de vote et exercice de la citoyenneté,

    accès à l’administration et droit de réparation,

    recours au médiateur, droit de pétition,

    liberté de circulation et de séjour, protection

    diplomatique et consulaire,

    Droit d’accès à la justice, présomption

    d’innocence et droits de la défense,

    proportionnalité des peines.

    La Charte permet aux Institutions européennes d’intervenir dans un Etat lorsqu’un droit est malmené et de

    conduire progressivement à une harmonisation des législations et à sa mise en pratique quant aux droits

    des personnes

    Michel Riquier

    Les activités des Comités

    C ette année, le rendez-vous était fixé dans la région messine. Joëlle Bricotte du dépôt de Metz, nous avait réservé une table le 11 octobre

    2012 à la “ Granges aux Ormes “ restaurant du club

    house du golf de Marly , ville de la communauté de

    Metz .

    Dans ce cadre de verdure , nous nous sommes

    retrouvés trente trois participants , avec une

    majorité de messins , ce qui est logique. Par tables

    de huit , les petits groupes se sont retrouvés ,

    anciens de Metz , de Strasbourg , et du réseau

    routier . Nous avons bénéficié d’un temps ensoleillé,

    ce qui a favorisé les dernières discussions avant de

    se séparer.

    Notre prochain rendez-vous est fixé au dernier

    jeudi du mois d’avril 2013, pour permettre au

    plus grand nombre d’entre nous de se retrouver ;

    nous envisageons un restaurant au carrefour des

    départements des Vosges, Moselle et Bas Rhin.

    Jean Claude Dessaint Réunion d’automne 2012

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 8

    Pétrole. Les pétroles non conventionnels « de

    schistes » permettront de pallier la maturité des

    gisements classiques et de porter la production de

    brut de 90 à 105 millions bbl/j (environ 13 m t/j)

    Gaz : Près de 40 % de la croissance de la

    production gazière sera assurée par les gaz non

    conventionnels : les "gaz de schistes" ou "shale

    gas ". Ces gaz sont intimement piégés dans la

    roche, soit sous forme libre dans des micropores,

    soit adsorbés, ils ne peuvent être extraits que par

    la technique de la « fracturation », à ce jour,

    exclusivement hydraulique. La fracturation ouvre

    des microfissures qui drainent le gaz vers les

    forages horizontaux dont les orifices ont permis

    l’injection d’eau de fracturation enrichie en sable et

    produits chimiques. Les premières fracturations

    remontent à 1940 quand il a fallu redonner vigueur

    à des puits de brut matures du Dakota !

    Les risques inventoriés proviennent, des

    insuffisances de dépollution des eaux de

    fracturation restituées en surface avec le gaz

    extrait, de la pollution de nappes aquifères, et des

    effets sismiques.

    Les eaux de fracturation : L’EPA (L’Agence US

    de Protection de l’Environnement) écrit:

    « Environ 70% de l’eau de fracturation remontera

    en surface, sachant qu'un forage vertical peut

    éclater en 5 ou 6 forages horizontaux, chacun étant

    une ou plusieurs fois fracturé, induisant des

    injections susceptibles d’atteindre au total 20 à

    25.000 m3 d’eau .L’eau s’enrichit en sels minéraux,

    en composants organiques, en métaux et

    éventuellement en matériaux radioactifs et restitue

    une part des composants chimiques additivés à

    l’eau».

    L’EPA constate que « si une partie de l’eau est

    réutilisée, et traitée dans des installations privées

    ou publiques, qui n'ont pas été conçues pour

    éliminer tout ou partie des polluants, les rejets

    insuffisamment traités affecteront la qualité des

    eaux de surface».

    La pollution des nappes aquifères.

    La contamination est susceptible d’intervenir lors

    du forage, lors de la cimentation du puits ou lors de

    la fracturation. La fracturation crée de nouvelles

    fissures, étend des fissurations existantes avec le

    risque de remontée d’eau polluée vers la nappe

    aquifère. L’EPA constate cependant que, dans les

    formations de "shale gas", la distance verticale

    séparant 2 zones est, hors gisements faiblement

    profonds, significativement supérieure à la

    longueur des fissures susceptibles d’être

    développées.

    Dans le “Hydraulic Fracturing and Safe Drinking

    Water Act Regulatory Issues” publié en janvier

    2013, l’EPA recommande que les "casings" et les

    cimentations soient conçus et contrôlés pour

    prévenir toute fuite vers les roches entourant le

    casing, et que la pression de fracturation soit

    limitée à un plafond n’affectant ni le casing ni la

    cimentation et interdise toute extension de

    fractures existantes vers la nappe aquifère.

    Jean Douellou

    L’exploitation et la production des « shale

    gas », quels risques ?

    L’exploitation des gaz non conventionnels Société

    Les hydrocarbures non conventionnels

    Les besoins énergétiques en 2030

    D ans sa dernière révision de “ l'Outlook Energy 2030 " BP estime que la consommation mondiale d’énergie devrait, jusqu’en 2030, progresser au rythme annuel moyen de 1,6 %.

    Les 3 énergies fossiles : pétrole, gaz et charbon assu re ron t l ’ es sent i e l de s besoins, chacune d’elles à part égale de 26-28 %. La progression la plus importante sera celle du gaz naturel au rythme annuel moyen de + 2 %.

    Les 3 énergies non fossiles : renouvelables, nucléaire, hydraulique électrique fourniront le solde à parts sensiblement égales de 6 à 7%.

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 9

    D’autres techniques de fracturations ?

    L’exploitation des gaz non conventionnels (Suite) Société

    Conclusion de l’EPA

    Et la France ?

    L’impact économique

    L'Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) a, début

    février 2013, décidé d’étudier le problème de la fracturation à partir d’une feuille de route qui aurait mérité

    d’être édictée avant de « pondre ex abrupto» la loi frileuse de 2011 : « Des voies d'amélioration de la

    technique de fracturation existent, dans le sens d'une moindre consommation d'eau et d'une moindre

    utilisation de produits chimiques. Parmi les autres techniques susceptibles d'être employées, la stimulation

    au propane, déjà pratiquée en Amérique du Nord, mérite l'examen »

    A partir de documents publiés par l’EPA. Le GAO et de Norsk Veritas.

    E ffets sismiques : Leur impact potentiel sur les fissurations induites est quantifié avant forage. On notera

    cependant que la Grande Bretagne a, durant 1

    an, stoppé les fracturations « avant de les ré

    autoriser », après le déclenchement d’un

    microséisme de magnitude 2,3. C’est pour cette

    raison que des études géologiques préalables

    doivent impérativement guider la faisabilité des

    fracturations.

    Les pollutions de nappes phréatiques étudiées

    peuvent provenir de défauts de casings, de

    cimentation, d’exploitation des puits ou de rejets de

    surface vers le milieu naturel et non du principe

    même de fracturation des réservoirs.

    Les effets sur la santé : L’EPA et le GAO

    (Governement Accountability Office) ont conclu

    qu’aucun effet direct sur la santé n’a pu être

    sérieusement quantifié, mais essentiellement en

    raison de l’absence d’étude scientifique valable.

    Il n’en existe, à ce jour, que 2, l’une en cours

    d’essais au Canada : la fracturation au propane

    gélifié restitué en surface sous forme de gaz, sans

    entrainement polluant, avec un accroissement du

    coût d’extraction annoncé de 40 % et l’autre,

    conduite par TOTAL, mais encore au stade de

    recherches laboratoire, par décharges électriques

    de très haut voltage.

    Celui-ci réside, essentiellement, dans l’accès à un

    gaz significativement moins onéreux que le gaz

    classique. Aux USA, seul banc d’essai en vrai

    grandeur, le prix du gaz a été divisé par 3 avec,

    pour conséquence première, la dynamisation et la

    relocalisation d’entreprises consommatrices

    d’énergie.

    Notre pays, considéré comme un des plus riches

    d’Europe avec la Pologne et l’Ukraine a, depuis la loi

    du 13 juillet 2011 interdit la fracturation y compris

    lors d’essais encadrés.

    Il faut noter qu'aux USA, les 2000 forages/an

    menés, au tout début, selon des méthodes de

    « cow-boys texans» ont pu discréditer la

    fracturation hydraulique, en oubliant que les

    problèmes rencontrés venaient de l’ingénierie et de

    l’exploitation des puits et non de la fracturation.

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 10

    Société

    La République d’Irlande

    A u 1er janvier 2013 l’Irlande a pris la Présidence de l’Union Européenne pour six mois. Nous vous proposons ci-après d’en savoir plus sur cet Etat, capitale Dublin, à ne pas confondre avec l’Irlande du Nord (Belfast) partie du Royaume Uni.

    L’Irlande s’honore de quelques grands noms dans

    de nombreux domaines :

    Littérature: Samuel Beckett, James Joyce, Sean

    O’Casey, George Bernard Shaw, Oscar Wilde,

    William Butler

    Sciences: Robert Boyle, Ernest Walton

    Entrepreneurs: Arthur Guinness (inventeur de la

    célèbre bière en 1759)

    Hommes politiques : Michael Collins, Daniel

    O’connell, Mary Robinson, Eamon de Valera, qui se

    sont surtout illustrés pour l’indépendance et la

    gestion du pays.

    Quelques chiffres :

    L’Irlande a une superficie d’environ 70.000 km2,

    une population de 4.5 millions d’habitants avec un

    accroissement naturel de 10 % et 11.3 % de + 65

    ans, les catholiques représentent 87.4 % des

    confessions.

    L’Euro est la monnaie, le PIB par habitant est de

    36.400 € (total 2011 : 162 milliard d’Euro), taux de

    croissance et chômage ont été affectés par la crise.

    La dette publique est de l’ordre de 96 % du PIB et

    le déficit public de 32 %.

    Les Institutions :

    L’Irlande a un régime parlementaire à deux

    chambres, 166 députés élus pour 5 ans et 60

    sénateurs, cinq partis se partagent les sièges, le

    Fine Gael détenant la majorité. Une particularité

    pour la désignation du Sénat : 46 membres sont

    élus par les branches professionnelles, 6 par les

    Universités, 11 par le Premier Ministre. Le Chef de

    l’Etat est élu pour 7 ans et le Premier Ministre pour

    5 ans. Les prochaines élections législatives auront

    lieu en 2016 et les Présidentielles en 2018.

    Michel Riquier

    Un peu d’Histoire :

    En 432, Saint Patrick entreprend la christianisation

    du pays alors divisé en 150 clans, chacun dirigé par

    un roi. Des invasions multiples de celtes, vikings,

    danois, norvégiens avaient tissé la population. C’est

    la lutte contre les anglais qui va occuper l’essentiel

    de l’histoire du pays, révoltes en 1598, 1641, 1798,

    « acte d’union » proclamé par les anglais en 1800,

    famines de 1846 à 1848 qui ont provoqué

    l’émigration en masse des irlandais vers les Etats

    Unis. Le Sinn Féin est créé en 1905 avec pour

    objectif l’indépendance, obtenue finalement en

    1938 après de sanglantes péripéties, les

    Britanniques conservant les provinces de l’Ulster au

    nord, toujours l’objet de contestation et

    d’opposition entre catholiques et protestants

    (orangistes). En 1973 la république d’Irlande

    adhère à l’Union Européenne qui va aider à son

    développement économique (le Tigre celtique)

    jusqu’en 2007 où la crise financière va provoquer

    l’intervention du FMI et de la BCE pour restaurer les

    bulles financières. Pour remettre de l’ordre dans

    les comptes publics un plan de redressement

    vigoureux a été mis en place. L’Irlande a adopté

    l’Euro en 2002 et ne fait pas partie de l’espace

    Schengen.

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 11

    L’Union

    L’ Assemblée Générale 19 mars 2013

    C 'est donc encore une fois au Foyer International d'Accueil de Paris – dont la vocation est d'accueillir des groupes de jeunes !- de la rue Cabanis – du nom du médecin qui mit le

    premier en évidence l'influence du moral sur le physique !- que 80 fringants retraités se retrouvèrent mardi 19 mars pour

    tenir l'assemblée générale de leur association (752 personnes

    représentées sur un total de 1929)

    La première : les réserves des

    régimes complémentaires (AGIRC

    et ARRCO) qui sont actuellement

    de 52 Md€ seront épuisées, si rien ne change, pour l'une en 2015 et

    pour l'autre en 2019. Les 3 leviers

    pour avoir un système à

    l'équilibre sont de reculer l'âge de

    la retraite de 9 mois, ou bien d'augmenter les cotisations de

    1,1%, ou bien de réduire le

    montant des pensions de 5%,

    sachant que la solution préférée des français est logiquement de

    jouer sur l'âge de la retraite ou la

    durée de cotisation.

    La deuxième : c'est l'accord

    du 13 mars 2013, qui n'est,

    une fois de plus, qu'une

    "mesurette", qui ne traite ni de l'alignement privé/public,

    ni de la mise en place d'un

    régime de retraite universel,

    sujets toujours évoqués et

    jamais abordés, électorat oblige !

    Le résultat, qu'on peut donc

    considérer comme positif- soyons

    optimistes !-mais qui ne règle rien,

    est que les pensions continueront d'augmenter en valeur nominale,

    mais toutefois pas en valeur réelle,

    puisque leur revalorisation sera

    inférieure à l'inflation.

    Pour un taux d'inflation INSEE 2012 de 2,0% et une prévision

    2013 d'environ 1,5%, les pensions

    AGIRC et ARRCO seront

    augmentées au 1er avril 2013 de respectivement 0,8 et 0,5%. En

    2014 et 2015, la revalorisation

    sera inférieure de 1% au taux

    Et il fallait bien cette belle humeur pour résister aux premières annonces de la journée !

    François BELLANGER, président de la CFR, donnait d'emblée le ton, en citant Woody Allen et se deman-

    dant si 2 propositions négatives ne pourraient en donner une positive (vous savez bien : le fameux moins par moins = plus !)

    François continue son exposé en rappelant les efforts incessants qu'accomplit la CFR pour se faire entendre

    de tous ceux qui peuvent avoir un poids dans les décisions, et termine en beauté par une diffusion de l'en-

    tretien qu'il a eu sur LCI avec Michel Field et Michel Rocard. Gageons que tant de talent et de persévérance finiront bien par porter des fruits !

    Concernant les retraites supplé-

    mentaires BP, Jean Pierre

    MARCHAND, quant à lui, nous

    indique qu'un appel d'offres a été lancé pour assurer la ges-

    tion, assez complexe, de l'IGRS

    à compter de 2014, mettant

    ainsi en concurrence le gestion-

    naire actuel HUMANIS (ex NO-VALIS, ex TAITBOUT, ex BP

    Vie).

    Après le déjeuner, Jean Louis

    LEGRAND, président de l'ami-

    cale des anciens de MOBIL, nous

    fait part de la vitalité de son as-sociation, et envisage des rap-

    prochements avec les anciens

    de BP, tout en soulignant que,

    par construction, sa disparition

    par dissolution dans ARESSO (Association des retraités ESSO)

    est inéluctable.

    Michel RIQUIER fait ensuite le

    point des travaux de l'AGE Plat-

    form Europe, qui regroupe 167

    organisations de personnes âgées et plus de 30 millions de

    personnes en Europe, dont il

    ressort que… la France n'est pas

    la seule à avoir des perspectives

    difficiles et que ce n'est pas vrai-ment mieux ailleurs !

    Francis Boucly

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 12

    L’Union L’ Assemblée Générale 19 mars 2013 Suite Michel DEBOULBE fait le point des appels d'offres

    pour l'organisation du CAP 2014 ; le choix reste

    ouvert entre une croisière atlantique ou

    méditerranéenne et une destination classiquement terrestre !

    Annick LELONG présente ensuite la nouvelle

    équipe et la nouvelle mise en page de PRESENCE

    que vous avez sous les yeux !

    Alain SAGNIMORTE, représentant Pierre DUPONT,

    rappelle l'immense travail déjà

    accompli par seulement quelques personnes pour scanner et mettre

    sur le site internet des anciens BP

    jusqu'à 75 numéros du "Trait

    d'Union", mais souligne que des changements de format du

    journal nécessitent maintenant

    d'avoir recours à une solution

    moins artisanale. Des contacts sont en cours avec la

    Bibliothèque nationale.

    Le même Alain, ès qualités de trésorier, présente enfin les comptes 2012, qui se soldent, comme en

    2011, par un résultat positif de 5 k€ (soit recettes

    52 – dépenses 47 k€) mis en réserve. Le budget

    2013 est dans la même

    ligne. Voilà au moins un domaine où le principe de

    précaution se justifie !

    A l'année prochaine.

    Collection des traits d’Union Comment faire pour rechercher un nom ?

    Une soixantaine de Traits d’Union ont déjà été numérisés et sont « en ligne » sur le site

    Pour rechercher un nom dans n’importe lequel de ces numéros :

    Ouvrir un moteur de recherche (Google, bing ou autre).

    Dans la fenêtre de recherche taper : « anciens BP » suivi du nom de la personne recherchée.

    Par exemple : « anciens BP » Machin (Les guillemets ne sont pas obligatoires mais permettent de

    mieux cibler la recherche).

    Une liste de réponse apparait, cliquer sur l’une d’elles : vous avez alors accès au Trait d’Union

    correspondant qui se télécharge.

    Faire Ctrl + F (Rechercher) et taper le nom de la personne . Apparait alors la ou les pages où son nom

    figure.

    Bonne recherche !!!

    Pierre Dupont et Alain Sagnimorte

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 13 Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

    L’Union

    Les activités des Comités

    C 'est à deux sorties rapprochées que les adhérents du Comité de

    Bordeaux Aqui ta ine Midi

    Pyrénées ont eu droit en cette fin

    d'année 2012, afin de satisfaire

    le maximum de personnes.

    Certains "accro" aux sorties en

    ont profité pour faire les deux.

    En octobre, ce fût d'abord un

    "remake" de mai 2011 avec un

    retour à

    l'Ange Bleu à

    Gauriaguet

    dans le Blayais, pour permettre

    aux absents de la première fois

    d'apprécier le nouveau spectacle

    2012/2103 de ce cabaret dont la

    renommée a dépassé les

    frontières, et faire plaisir à ceux

    qui désiraient y revenir. Ce

    nouveau spectacle, très différent

    du précédent a ravi tout le

    monde. Cinq heures de

    spectacles non stop, repas

    toujours aussi copieux et

    délicieux. Les 45 présents en ont

    eu pour leur argent.

    Auparavant, en fin de matinée,

    nous nous sommes retrouvés à la

    très belle cave "Côté Chais", pour

    une dégustation, mais surtout

    une initiation à l'œnologie.

    Après trois quarts d'heure

    d'écoute sérieuse par un maître

    de chais averti, le vin d'un coup

    n'a plus eu de mystère pour les

    " A n c i e n s " , t é m o i n , l e s

    commandes "réflexes" des

    "Bépéistes".

    Le 22 novembre, changement

    total de décors !

    Mais non moins intéressant, dans

    le Quercy Toulousain, à Cazes-

    Mondenard, une idée originale

    d'André et Anne-Marie les

    Toulousains. Le plus difficile

    é t a n t d e

    trouver le lieu,

    malgré un plan

    bien détaillé !

    Même les "

    locaux " se

    sont un peu

    égarés bien qu'ils aient repéré

    l'endroit. On taira les noms, ils se

    reconnaîtront...

    Après deux bonnes heures de

    trajet dans un brouillard à couper

    au couteau, digne d'une région

    nordique, (cela arrive parfois en

    bordure de Garonne) enfin la

    récompense ! Un magnifique ciel

    bleu, un soleil éclatant, et un

    endroit merveilleux à couper le

    souffle, au sommet d'une colline

    avec une vue imprenable sur les

    coteaux environnants.

    Sortie d’automne 2012

    Michel Delpech

    Encore fallait-t-il arriver à l'heure

    au rendez-vous de 10 h 30 pour

    bénéficier de cette vue !!!

    Dans ce village perché, se trouve donc un musée unique

    au monde paraît-il. Ce sont même trois musées en un :

    machines agricoles anciennes, attelages hippomobiles,

    et...corbillards hippomobiles début 20ème.

    Nous commençons la visite par ce matériel agricole

    datant de nos grands-parents et tous les vieux outils de la

    ferme. La liste serait trop longue ! Entres autres :

    bétaillères, tamis à farine, cage à peser les cochons,

    fouloir à pommes, soufflets de forge, miroir aux

    alouettes...

    Les diligences, et toutes sortes d'attelage ne sont pas en

    reste non plus. Plus de 40 modèles différents dont la

    plupart ont servi pour des films. On en prend plein les

    yeux et ne savons plus où donner de la tête. Les flashes

    crépitent, les photographes s'en donnent à cœur joie.

    Enfin le "clou" de la visite si on peut dire...le musée du

    corbillard ! Plus de 80 attelages hippomobiles. Tous du

    début des années 1900, une collection unique venant de

    tous les coins du Sud-ouest et même de France. Une

    collection commencée par hasard, lorsque l'ancien maître

    des lieux Yvan Quercy parti chercher une carriole à

    cheval, se retrouva en présence d'un corbillard

    hippomobile ! Un deuxième lui fût proposé suite à un

    différend entre le Maire et le Curé d'un village de l'Aude.

    Ainsi commença cette fameuse collection ! Les corbillards

    se mirent à pleuvoir de tous côtés, la plupart des

    communes étant trop contentes de s'en débarrasser !

    Paradoxalement, rien de trop triste ni de funèbre dans la

    découverte de ces véhicules authentiques de morts, aux

    couleurs d'ébène, aux tentures brodées d'argent. Pour la

    "petite" histoire, Yvan Quercy, aujourd'hui disparu, se

    déguisait en croque mort ou en curé, et sans le moindre

    sacrilège, tirait des larmes de joie à l'assistance en

    racontant l'histoire de ces "charrettes" que l'on suivait

    jadis dans l'affection...Disons qu'à cette époque,

    l'ambiance était plus proche de la chanson de Brassens

    "les funérailles d'antan", des petits corbillards de nos

    grands-pères qui suivaient la route en cahotant...que "de

    profundis éplorés".

    Aujourd'hui, son épouse et ses fils ont repris le flambeau

    avec une connaissance parfaite de tout ce patrimoine ; du

    moindre attelage à la vieille mobylette de collection (près

    de 300 en stock) en passant par le tracteur ou l'outil

    particulier.

  • 14

    L’Union

    Les activités des Comités Sortie d’automne 2012 (Suite)

    Après toutes ces émotions bien légitimes...nous avons eu droit à l'apéritif

    "maison" : du vin de Brulhois, excellent ! A faire rougir un Bordelais...

    C 'est devant un beau feu de cheminée, dans une pièce très agréable avec vue sur la vallée que nous avons pris un succulent repas, concocté par

    Mme Quercy. Après le potage maison, et la salade

    landaise du même nom...le poulet au "verjus" ne

    nous laissa pas indifférent ! Tout cela en musique,

    avec un accordéoniste professionnel.

    Que demander de plus ? Le repas se déroula dans

    une ambiance très chaleureuse où chacun appréciait

    les airs d'accordéon qui sentent bon la chanson

    Française...Ce n'est pas le toujours "jeune" Fontana

    qui me contredira...Néanmoins, dans ce moment de

    jovialité, j'ai pu trouver une quinzaine de

    minutes pour parler des dernières infos

    concernant les retraites et des problèmes

    qui nous concernent tous. Il ne nous restait

    plus qu'à remercier nos hôtes du jour pour leur

    accueil et leur qualité de service, Anne-Marie et

    André d'avoir trouvé ce coin insolite, où l'on a envie

    de revenir...

    Une fois encore, les absents on eu tort ! Pour le

    chemin du retour...cela devrait être plus simple !

    Philippe Clos

    R éunis autour de leur Présidente, Annie Blanc-Deloffre, six membres de l’équipe d’animation se sont réunis le 30 janvier. Regrettant la sortie avortée

    d’automne par suite d’un accident de l’organisateur.

    Merci, il est ressoudé. Le programme de l’année 2013

    restera ambitieux.

    D’abord au Printemps, la sortie sur Arras, chef-lieu du

    Pas de Calais, comme chacun sait.

    Ce sera le jeudi 21 mars l’occasion de découvrir au

    Musée des Beaux-Arts, l’exposition ‘Roulez

    carrosses’. Le repas de cohésion est prévu à La Rapière.

    Les Mousquetaires sont là.

    On proposera ensuite aux participants une découverte du

    Beffroi (Patrimoine de l’Humanité) et du magasin de

    porcelaine, le Bleu d’Arras. Mais à l’heure où ces lignes

    paraîtront, la sortie aura déjà eu lieu…

    Puis à la mi-octobre, une sortie que beaucoup nous

    envieront. Une visite du Louvre…

    Le jeudi 17 octobre, le groupe des retraités sera pris en

    charge pour découvrir le Louvre-Lens.

    Les expositions tournant périodiquement, les visiteurs

    s’émerveilleront des thèmes abordés à ce moment-là.

    Les parkings étant aisés à proximité des lieux de visite,

    pas de déplacement en bus.

    Le transport d’approche étant individuel, le covoiturage

    est de raison.

    On évoqua le niveau des effectifs de l’association dont

    les membres vieillissent et qui de ce fait ont plus de mal à

    faire de longs parcours pour se retrouver. La solidarité est

    une chose forte entre les membres de notre société, mais

    par petits noyaux. Le lien reste la visite quand on est

    proche. La rencontre au marché assure aussi cet échange

    qu’Internet ne permet pas à ceux d’une génération qui ne

    l’a pas connu. La visite aux malades est du domaine local.

    On s’interroge encore pour connaître l’identité des

    jeunes retraités qui reviennent sur leur terre natale. Ils

    seront acceptés avec joie, même si plus jeunes ils ont

    accompli leur carrière BP sous d’autres cieux. Un

    questionnaire sera à nouveau adressé aux amis du

    Nord sur les choix d’activité pour la nouvelle année.

    Le maintien des effectifs en dépend aussi

    largement.

    Entretemps, plusieurs adhérents ‘Nord’

    participeront à l’Assemblée Générale 2013 à Paris.

    Pour les amateurs d’art, notez SVP l’adresse du

    Louvre-Lens : www.louvrelens.fr

    On eut une pensée pour nos collègues en souffrance. La

    disparition récente de l’un d’entre eux vint ternir

    l’ambiance : Gérard CUVILLY, ancien délégué du CAI dans

    l’Aisne.

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 15

    BP News

    In Amenas

    L ors de l’attaque terroriste de la base vie du gisement gazier de Tinguentourine-In Amenas, 18 employés BP étaient présents, 12 sont

    indemnes, 2 sont légèrement blessés et 4 ont été

    tués.

    BP exploite ce gisement avec SONATRACH et

    STATOIL . Bob Dudley Directeur Général a

    déclaré : « C’est un acte monstrueux. Nos pensées

    accompagnent les parents et les amis de tous ceux

    qui ont perdu la vie”.

    Par mesure de sécurité BP a retiré son personnel

    non indispensable aux activités en cours, tout en

    confirmant sa volonté de rester en Algérie. La

    production de gaz a repris courant février.

    Jean Douellou

    Résultats du Groupe BP

    Exploration Production :

    Sans TNK, la production du 4 ème trimestre a été de

    2,29 mboe/j (1) [Similaire à celle de TOTAL], et en

    recul de 7% / 2011. Cela résulte des désinvestissements et de l’impact des contrats

    « Profit Sharing » impactant les barils affectés à

    l’opérateur en fonction de l’évolution des cours.

    Raffinage-Distribution :

    Les résultats, progressent depuis 4 ans, cependant

    les marges de raffinage ont chuté au cours du

    dernier trimestre 2012.

    Cash Flow :

    Compte non tenu de la catastrophe Macondo, le

    cash net opérationnel est de 22,9 Mds $ comparé à 29

    Mds durant la même période de 2011. Le groupe

    prévoit d’atteindre 30 Mds en 2013 et 31 Mds en

    2014.

    Investissements :

    Ils se sont élevés à 24,3 Mds $ en 2012 contre

    23,1 Mds $ en 2011. En 2013 ils devraient être de

    24 -25 Mds $, essentiellement affectés à

    l’Exploration-Production.

    Dette :

    La dette nette qui était de 29 Mds $ fin 2011 a été

    ramenée à 27,5 Mds $.

    Désinvestissements :

    compte non tenu de la vente de ses intérêts dans

    TNK, BP a ,depuis début 2010, désinvesti 38 Mds $.

    La société table désormais sur un rythme de 2 à 3

    Mds /an. Dépréciations et amortissements:

    Se sont élevés à 12,5 Mds $ en 2012, et devraient

    progresser de 0,5 à 1 Md en 2013, suite à la mise en

    exploitation de nouveaux champs et au

    commissionning du remodelage de la raffinerie US de

    Whiting.

    4 èmTrimtre 2011

    3 èmeTrimtre 2012

    4èmeTrimtre 2012

    Millions $ Année 2011

    Année 2012

    7.685 5.434 1.618 Bénéfice hors coût remplacement.

    25.700 11.582

    -79 -747 +521 Effet coût de remplacement.

    -1.800 +411

    7.606 4987 2.139 Bénéfice au coût de remplacement.

    23.900 11.933

    -2.680 483 1.845 Elément non opérationnels.

    -2.242 +5.645

    4.986 5.170 3.984 Résultat final. 21.658 17.638

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 16

    BP News Jean Douellou

    Macondo - Plaintes civiles

    C ’est un juge du tribunal fédéral de la Nouvelle Orléans, et non un jury, qui, lors du procès entamé le 25 février, décidera de la suite à donner aux plaintes civiles non éteintes par des transactions; les plaintes criminelles contre BP et Transocéan ayant été traitées par accords amiables. Le procès est prévu se dérouler

    en 3 étapes :

    Prévue pour une durée de 3 mois : Evaluer les

    responsabilités de BP, opérateur, et des autres

    accusés : Transocéan, propriétaire de la plate-

    forme, Halliburton, concepteur du ciment, et

    Cameron fournisseur du BOP. Au 15 mars, les

    auditions sont en cours :

    Les plaignants : Le Département de la Justice, le

    DOJ, pour définir l’assiette de calcul des amendes

    exigées par les lois fédérales : Clean Water Act

    (CWA), Oil Pollution Act (OPA), et Natural Resources

    Damage, mais aussi 5 Etats côtiers, les 2 plus

    affectés : Louisiane et Alabama sont présents au

    procès , ainsi que des privés et des entreprises, soit

    l’ensemble des plaignants hormis le Plaintiff

    Steering Committee (PSC) qui a accepté un accord

    amiable à 7,8 Mds$. Celles du DOJ contre

    Transocéan ont été éteintes par une transaction à 1

    Md $.

    L’objectif N° 1 des plaignants :

    Prouver que les accusés sont responsables de

    « graves négligences » et de « fautes

    intentionnelles » susceptibles de conduire à la

    max imi sat i on des amendes e t de s

    dédommagements. La grave négligence autoriserait

    une amende CWA de 4.300 $ par bbl déversé en

    mer, la simple négligence la plafonnerait à 1.100 $/

    bbl. BP se défend de grave négligence et soutient

    que la catastrophe à des origines multiples

    imputables à plusieurs intervenants

    Phase 1

    Programmée entre mai et juin,

    répondra à la question : Quelle

    est la quantité de brut répandue

    en mer ? Le DOJ évalue la fuite à

    4,9 mbbls;. 0,8 mbbls récupéré,

    sans pollution, par le capping

    sytem, la ramène à 4,1 mbbls.

    BP défend une assiette plafonnée

    à 3,1 mbbls.

    En septembre, appréciation des

    dommages non indemnisés.

    Evaluation de la facture globale :

    BP l’évalue, fin 2012, à 42,2 Mds

    $. Le DOJ aurait proposé, selon

    le Wall Street Journal, une

    transaction à 16 Mds $ effaçant

    les plaintes civiles en cours de

    jugement, BP n’a pas, au 15

    mars, officialisé de réponse. La

    facture finale pourrait se

    positionner entre 50 et 55 Mds $.

    Des fonds de pensions ont porté

    plainte contre BP qui, avant et

    durant l’éruption, aurait trompé

    les actionnaires sur ses aptitudes

    à maîtriser un blow-out. Ils

    déclarent une perte de 40 % de

    leurs actifs dans les 6 semaines

    suivant la catastrophe. Ce procès

    devrait s’ouvrir le 25 août 2014,

    devant un jury, et non pas

    devant un juge ainsi que le

    procès en cours.

    Phase 2 Phase 3 Autre procès attendu

    Delek

    BP en Russie Rosneft dont BP contrôlera 20 % du capital en 2013 a signé un nouvel accord d’exploration avec Exxon-Mobil, dans l’Arctique. Celui signé il y a un an en mer de Kara

    est étendu à d’autres blocs en mers de Tchouchkota et de Lapvev (2), potentiels

    eldorados de 600.000 km2.

    Selon la Bourse de Tel-Aviv, Delek qui a acheté le réseau de distribution BP France,

    « envisagerait » de vendre pour 800 millions € tout ou partie de ses actifs Européens.

    (1) BOE : Baril Oil Equivalent : 1boe = 164 m3 de gaz.

    (2) Mer de Kara : à l’embouchure de l’Ob et de l’Ienissei, Mer de Tchouchkota : entre Sibérie et Alaska

    au Nord du Détroit de Behring, mer de Lapvev à l’embouchure de la Lena.

    Sources BP Press release, Wall Street Journal

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 17

    Loisirs & Culture

    A la rencontre d’Abélard

    O yez! Oyez! Bonnes gens!... …Car après avoir dégusté le produit de la Vigne (Episode relaté précédemment au N° 65 de

    Présence) on nous offrait de goûter au fruit de la

    Philosophie. En effet notre visite au Pallet ne

    pouvait se conclure sans saluer la célébrité du lieu,

    Pierre Abélard, dialecticien réputé, philosophe

    admiré, théologien éclairé: pour son temps, un

    homme d'avant-garde. Il doit sa notoriété à son

    intelligence bien sûr, mais aussi à sa rencontre avec

    Héloïse puisqu'ils entreront, main dans la main, au

    panthéon des couples légendaires.

    "Je suis né, dit-il, dans une place fortifiée

    située à l'entrée de la Bretagne, éloignée d'environ

    huit miles, je crois, à l'est de la ville de Nantes et

    qu'on appelle communément Palliatum". Pour en

    savoir davantage et pour célébrer le centenaire de

    la naissance de l'enfant du pays, en 1979,

    "l'Association culturelle Pierre Abélard" est fondée.

    Son président, Monsieur Guy DEMANGEAU, est

    notre guide.

    A la sortie de la bourgade, un éperon

    rocheux domine la vallée de la Sanguèze, affluent

    de la Sèvre nantaise. Les restes d'une église,

    ancienne absidiole, est conservée. A proximité, dans

    la pente, on a défriché pour aménager un cimetière.

    Au sommet ce n'est que friches et ronciers.

    Quelques curieux de la nouvelle association

    retroussent leurs manches et se mettent en devoir

    d'explorer les taillis. Surprise! On découvre de

    vielles fondations formant un vaste carré. Avant de

    piocher plus à fond, on prévient les instances

    archéologiques départementales sur le point de crier

    au crime de lèse-majesté. Car, après étude, il s'agit

    bien des fondations d'une tour forteresse, celle des

    seigneurs du Pallet.

    Au 15ème siècle, peut-être déplaisait-il aux

    voisins, ce donjon subit l'outrage des démolisseurs

    et le temps poursuit leur œuvre. En 1646, il en

    reste un ou deux pans de mur selon le témoignage

    de Lambert Doomer, peintre hollandais, ancien

    élève de Rembrandt, qui les représente sur une

    aquarelle et encre peinte alors qu'il explore la

    région nantaise. Une construction similaire de 37m.

    de hauteur existe à

    Loches (Indre et Loire)

    qui permet de se faire

    une idée de celle qui fut

    élevée au Pallet. La base

    des murs aujourd'hui

    visible forme un carré de

    20x20 mètres. Leur

    épaisseur atteint 3m 60.

    J'ai découvert et un peu

    étudié le site lorsque l'on

    m'a demandé, en 2006,

    de reconstituer à

    l'aquarelle le paysage initial avec le donjon.

    Abélard serait donc né en 1079 dans cette

    place bretonne, dépendant du comte de Nantes et

    composante de la ligne de défense (les "marches de

    Bretagne") qui longent la frontière française de

    Machecoul au sud Loire, passant par Clisson et

    Ancenis, pour aller jusqu'à Vitré, Fougères et Dol,

    soit la limite-est de la Loire-Atlantique et de l'Ile-et-

    Vilaine actuelles. Il était l'aîné dans cette lignée de

    chevaliers. Son histoire mouvementée fait l'objet de

    supputations et d'hypothèses qui épaississent le

    mystère ambiant. Parvenu à l'âge adulte, il tourne

    le dos au métier des armes, renonce à son droit

    d'aînesse, s'en va jouer l'étudiant-vagabond "en

    France". Il fait halte aux écoles d'Angers, Tours,

    Loches. En 1100, on le retrouve à Paris à l'Ecole

    cathédrale sous la férule de Guillaume de

    Champeaux, archidiacre de Paris et chanoine de

    Notre Dame. Plus tard Abélard s'opposera à lui dans

    la "Querelle des universaux": c'est, en gros, un

    débat sur les concepts et valeurs universelles: ou le

    concept préexiste à la chose, ou il est contenu dans

    la chose, ou il est le produit de la chose. A votre

    avis?

    Devenu professeur, Abélard enseigne à Melun,

    ouvre une école à Corbeil puis sur la butte Sainte

    Geneviève en 1110. A partir de 1114, il est titulaire

    d'une chaire de l'école du Cloître Notre Dame. Il

    approche la quarantaine.

    Séducteur éloquent, c’est la gloire et sa

    Jean Desmars

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 18

    Loisirs & Culture A la rencontre d’Abélard (Suite)

    célébrité lui attire de nombreux élèves qui, semble-t

    -il, lui assurent des revenus conséquents. Il aurait

    été recruté par le chanoine Fulbert, un notable, qui

    souhaite donner à sa nièce d'une vingtaine

    d'années, Héloïse sur laquelle il veille jalousement,

    la meilleure éducation qui soit.

    Entre le maître et l'élève, le courant passe fort bien

    car elle est très intelligente, et sa formation se

    verra couronnée des lauriers de l'amour. Et l'amour

    portera son fruit. Mais se profile aussi sur les

    amants l'ombre menaçante de Fulbert! En 1117,

    Abélard écrit: "Une nuit, pendant l'absence de

    Fulbert, je l'enlevai furtivement de la maison de son

    oncle et je la fis passer sans délai dans ma patrie où

    elle resta chez ma sœur jusqu'au jour où elle donna

    naissance à un fils qu'elle nomma Astrolabe".

    Abélard, de retour à Paris, tente de calmer l'oncle

    en promettant le mariage. Il semble l'avoir

    convaincu puisqu'il revient au Pallet, après la

    naissance, chercher Héloïse pour l'épouser tandis

    qu'Astrolabe est confié, définitivement semble-t-il, à

    sa tante et demeure en Bretagne. A Paris, après

    une nuit de prière, la bénédiction nuptiale est

    célébrée en présence du tonton et de familiers.

    Tout est bien qui finit bien. Finirait bien plutôt,

    si la colère jalouse de Fulbert était vraiment

    apaisée! Il ne croit guère à la sincérité de cette

    union. Aïe! Aïe! Aïe! Une nuit, Il envoie ses sbires

    chez Abélard qui lui font subir une émasculation.

    D'aucuns tendent à voir derrière l'oncle cruel un

    père susceptible (?). L'affaire remonte

    probablement jusqu'au roi Louis VI le Gros et le

    chanoine se voit confisquer ses biens. Sa charge lui

    est enlevée pendant un temps.

    Ainsi va l'aventure humaine. L'aventure

    intellectuelle n'est pas moins mouvementée. On a

    tendance à penser que ce Moyen Age débutant

    baigne dans la crasse, la barbarie et l'ignorance. S'il

    est vrai que des mœurs demeurent à l'état primitif

    que diraient Abélard des mœurs "policées"

    d'aujourd'hui? Dans les monastères, dans les écoles

    autour des évêchés, ça bouillonne. Les débats font

    rage. La philosophie surfe sur les écrits de Platon,

    Aristote et St-Augustin mais la critique scientifique

    et historique des textes n'est pas encore à l'ordre

    du jour. L'Eglise catholique, établie dans sa vérité,

    est toute puissante et, comme telle, admet

    difficilement ce qui semble contredire la Tradition et

    le dogme figés dans la lecture littérale de la Bible.

    Or Abélard, intellectuel brillant, maître admiré,

    dialecticien redoutable, va secouer le cocotier.

    Escarmouche d'abord au sujet des reliques de Saint

    Denis, martyrisé à Paris et devenu patron-

    protecteur des rois de France: il met en doute

    l'identité de ce Denis. Cela lui vaut une

    condamnation lors d'un concile à Soissons (1121).

    L'historien Georges Duby, dans "Le Moyen Âge" (Ed.

    Hachette), note: "Dans le second quart du XIIème

    siècle, deux brillants professeurs s'essayaient l'un à

    appliquer à la Bible les techniques des arts libéraux,

    grammaire (art de l'expression), rhétorique (art de

    la diction) et dialectique (art de la pensée) - ce fut

    Abélard - l'autre… ce fut Gilbert de la Porrée…...

    Jean Desmars

    La suite dans Présence 67

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 19

    Le coin du cinéphile Loisirs & Culture

    Annick Lelong

    L e film que je vous présente est mon coup de cœur de ce printemps, car c’est un magnifique hymne à la vie et la réalisatrice offre à Gisèle Casadesus un de ses plus jolis rôles d’aïeule. Elle est merveilleuse, elle incarne le charme la sagesse et la malice.

    Une seule raison d’aller voir ce film, pour Madame Casadesus.

    Enfin, je ne sais pas si vous pourrez le voir facilement car comme toujours ce genre de cinéma n’emballe pas les

    distributeurs, (business oblige), aucune programmation en banlieue parisienne (on préfère les blockbusters américains

    qui vont attirer les spectateurs et remplir les salles et les comptes en banque). A Paris, il est projeté dans sept salles

    seulement. Je ne sais pas ce qu’il en est en province, j’ose espérer que quelques salles « Art & Essai » le

    programmeront, sinon vous devrez attendre sa sortie en DVD et c’est bien regrettable….

    « Sous le figuier », coup de cœur et coup de colère…..

    Sous le figuier Un film d’Anne-Marie Etienne (1) avec Gisèle Casadesus (2), Anne Consigny, Marie Kremer, Jonathan Zaccaï

    Synopsis

    Selma, 95 printemps, d’origine modeste, gagne quelques sous en tirant les

    cartes dans un café « voyance ». Amie de longue date de Nathalie, chef

    cuisinier, au bord de tout plaquer, qui est elle-même amie de Christophe,

    juriste débordé, vont rencontrer Joëlle, assistante sociale. Tous trois traversent

    une crise existentielle. Quand Nathalie apprend que Selma est gravement

    malade, elle décide de tous les emmener passer l’été au bord de la Moselle.

    Selma qui joue le dernier acte de sa vie va leur donner la force de vivre, les

    éloigner de leurs peurs.

    Extrait de l’entretien avec Anne-

    Marie Etienne

    « Ce film est un hymne à la vie en

    parlant de la mort, j’ai voulu montrer

    que la vieillesse n’est pas fatalement

    un naufrage ; c’est ce que j’appelle

    la « reliance ». Bien vieillir, cela

    repose surtout sur l’ouverture aux

    autres. C’est aussi un film sur la

    transmission. Le pitch pourrait être.

    « Ils pensaient l’aider à partir, elle va

    les aider à vivre ».

    Tous les personnages ont une

    attitude différente face à la mort ;

    Nathalie reconnaît s’y préparer en

    parlant de la vieille dame au passé.

    Christophe est littéralement terrorisé

    par cette perspective au point de ne

    plus oser monter dans sa chambre.

    Et paradoxalement, alors qu’elle

    fréquente assidûment les maisons de

    retraite, Joëlle est dans la révolte.

    Je ne voulais pas être manichéenne,

    c’était un scénario très délicat à

    écrire, il fallait éviter les pièges, ne

    pas être didactique ou donneur de

    leçon, c’est Selma qui leur donne les

    clés. L’autre défit était de réussir à

    parler de la fin d’une vie sans qu’à

    aucun moment on ne soit dans la

    tristesse ».

    Extrait de l’entretien avec Gisèle

    Casadesus

    Selma transmet une incroyable force

    aux trois jeunes adultes qui

    l’accompagnent pour ce dernier été,

    elle a envie de les secouer, leur faire

    comprendre que rien n’est jamais

    perdu et qu’il faut aller de l’avant.

    Elle veut leur communiquer son

    bonheur de vivre, leur faire apprécier

    ce qui est beau. Selma a été très

    heureuse en amour, cela ne m’a pas

    été difficile à jouer ; j’ai eu la chance

    de rencontrer l’homme de ma vie

    (Lucien Pascal) à dix-sept ans et de

    l’accompagner jusqu’à ses cent ans

    passés.

    (1) Cinéaste franco-belge et femme de

    théâtre, Anne-Marie Etienne débute sa

    carrière comme comédienne dans les

    années 80. Elle se consacre ensuite à

    l’écriture et à la réalisation. En 1990, elle

    réalise son premier long métrage, « Un

    été après l’autre » avec Annie Cordy. Puis

    elle cosigne le scénario du film de Nicole

    Garcia, « Un week-end sur deux ». Elle

    met en scène Philippe Torreton et Amira

    Casar dans, « Tôt ou tard ». En 2007, elle

    revient à la réalisation avec une

    comédie, « Si c’était lui ».

    (2) Née en 1914, elle appartient à une

    dynastie de musiciens et de comédiens. A

    20 ans elle décroche un premier prix de

    comédie au Conservatoire et entre à la

    Comédie Française, où elle passera plus

    de trente ans.

    Au cinéma elle débute avec Marcel

    l’Herbier en 1934 (L’aventurier) Dans les

    années 2000, elle tourne avec Jean

    Becker (Les enfants du marais – La tête

    en friche) et Valérie Lemercier (Palais

    Royal).

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 20

    Histoire d’un “Bigos” polonais Loisirs & Culture

    B ien que la Pologne soit un pays de longue tradition chrétienne et qu’elle nous ait donné un des papes les plus charismatiques que l’on ait jamais eu, il ne s’agit pas ici de l’histoire d’un dévot varsovien particulièrement zélé ni celle d’un paysan

    cachoube (originaire de la « Kaszuby », région proche de Gdansk) émigré au Canada

    pour y vivre sa foi, mais plus « terrestrement » c’est l’histoire d’un plat ancestral

    polonais ; qui d’ailleurs pour bien se différencier de son homonyme, se termine par un

    S et non par un T et se prononce « bigoss ».

    C’est un plat d’hiver solide et convivial. Il se préparait traditionnellement après les fêtes

    de Noël et de fin d’année, car il permettait d’utiliser les restes de viande, divers et

    variés, rescapés des nombreux festins qui émaillent cette partie de l’année.

    Aujourd’hui, on utilise essentiellement des produits frais, c’est une préparation « ex

    nihilo » pourrait-on dire ou encore « grass-root » pour nos amis raffineurs.

    Il existe en fait une variété presqu’infinie de recettes, toutes déclinées à partir d’une recette de base en

    fonction de la région et surtout des goûts et de l’imagination de la cuisinière.

    La recette présentée ici est une recette de famille du centre de la Pologne.

    Wiesia et Alain

    Ingrédients pour 6 personnes :

    c’est un nombre minimum, car

    encore une fois c’est un plat

    convivial, mal adapté aux

    célibataires endurcis ou aux

    couples solitaires.

    Il faut d’ailleurs prévoir un

    récipient assez grand et si la

    lessiveuse de nos grand-mères

    e s t q u e l q u e p e u

    surdimensionnée, mieux vaut

    prévoir « large » pour éviter

    toute mauvaise surprise.

    1 kg (environ) de choucroute

    crue, c’est l’élément de base. On

    en t rouve dans t ou t e s

    charcuteries dignes de ce nom

    mais aussi dans presque toutes

    les grandes surfaces.

    Petite précaution : elle a

    tendance à devenir acide avec le

    temps alors mieux vaut « goûter

    » avant l’achat pour être sur

    d’avoir un produit le plus frais

    possible.

    ½ bouteille de vin rouge qui lui

    donne cette couleur foncée à

    nulle autre pareille … (et un peu

    déroutante il est vrai comparée à

    notre choucroute alsacienne

    traditionnelle). Un grand cru n’est

    évidemment pas nécessaire, mais

    il faut quand même quelque

    chose de sérieux comme un côte

    du Rhône par exemple.

    Epices et condiments Viandes

    Poivre en grains ( 5 ou 6)

    Baie de genièvre (2)

    Feuilles de lauriers (3)

    Cumin en grains (1 cuillère à thé)

    Clous de girofle (2)

    Echalotes (2)

    Piment de Jamaïque (4)

    Ail (4 gousses)

    Oignons (2 moyens)

    Poivron rouge doux en poudre (1 cuillère à thé)

    Pruneaux d’Agent dénoyautés (6)

    Concentré de tomates (1boîte de 70 gr)

    Cubes de bouillon (2)

    Champignons séchés, cèpes ou autres (20grs)

    1 pied de veau (coupé en deux)

    ½ pied de porc

    250 gr de poitrine fumée (avec couenne)

    300 gr de saucisson à l’ail fumé

    300 gr de viande de porc sans os

    200 gr de bœuf bourguignon

    Tous les restes de volaille (carcasses ou

    autres) dont vous pouvez disposer.

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 21

    Histoire d’un “Bigos” polonais (Suite) Loisirs & Culture

    I l faut compter 1 h de préparation et 2 ou 3 jours de cuisson (mais rassurez-vous : en « fractionné » pas en continu). • Rincer les champignons et les faire tremper pendant une demi-heure dans 200 centilitres (environ)

    d’eau tiède.

    • Couper la choucroute grossièrement.

    • Mettre dans la casserole : choucroute, épices et condiments (oignons et ail hachés grossièrement et

    échalotes piquées chacune d’un clou de girofle), ajouter saucisson et poitrine fumée coupés en dés ainsi que

    les pieds entiers et tous les restes de viande dont vous disposez (y compris carcasses de volailles).

    • Couper viande de porc et bœuf bourguignon en cubes de 2 ou 3 centimètres de côté, les faire revenir

    avec 3 cuillérées à soupe d’huile de votre choix et rajouter dans la casserole.

    • Couper les champignons en lamelles et les rajouter avec le jus.

    • Rajouter de l’eau pour couvrir la choucroute (il faut que « tout baigne », mais pas trop).

    Faire mijoter à feu doux

    pendant 1 heure et demie en «

    touillant » de temps en temps.

    Laisser reposer pendant une

    nuit.

    Le lendemain rajouter le vin,

    mélanger le tout et continuer la

    cuisson pendant une bonne

    heure.

    Laisser reposer pendant une

    autre nuit.

    Sortir pieds et carcasses,

    désosser le tout et jeter les os

    puis remettre la viande.

    (opération un peu fastidieuse

    mais indispensable).

    Achever la cuisson pendant une

    bonne ½ heure.

    (ensuite plus c’est réchauffé,

    meilleur c’est ..)

    Votre bigos est maintenant

    prêt à être dégusté avec comme

    légume traditionnel des pommes

    de terre préparées selon votre

    goût.

    Le tout s’accompagne d’un bon

    vin rouge assez « musclé »,

    comme le côte du Rhône qui a

    servi à la préparation par

    exemple.

    Vous pouvez aussi opter pour la

    vodka: la zubrowka, parfumée à

    l’herbe de bison et sortie

    directement du congélateur

    convient parfaitement mais la

    wyborowa plus classique n’est

    pas mal non plus.

    (L’avantage de la vodka disent

    les polonais est qu’elle dissout les

    graisses ….)

    En cas d’hésitation, un mixte des

    deux est bien sur possible, mais

    toujours avec modération …et

    délectation

    Alors bon appétit...

    Le 1er avril

    L ’expression poisson d’avril serait liée à la corruption de la passion de Jésus-Christ qui arriva le 3 avril : Jésus étant renvoyé d’un

    tribunal à l’autre, et contraint de faire diverses

    courses par manière d’insulte et de dérision, on

    aurait pris de là, la froide coutume de faire courir

    et de renvoyer, d’un endroit à l’autre, ceux dont

    on voulait se moquer.

    Le saviez-vous?

    “Petit poisson deviendra grand si le pêcheur raconte sa prise.” Robert Sabatier

    Revue trimestrielle de l’Union des Anciens du Groupe BP France

  • 22

    Loisirs & Culture

    Les mots croisés d’Alain Sagnimorte

    N° 66 Solution du N° 65

    1 Spécialistes du vol à la tire.

    2 En toutes lettres.

    3 Roulé à contre sens. Commencer à se développer.

    4 Pousse à épargner.

    5 Devient insupportable quand elle est trop gâtée. A passer pour être à nu.

    6 Nucléaire de troisième génération. C’est blanc,

    rouge, noir et même bleu.

    7 Dans le bon ordre : où il y a le choix entre le vol et

    la voiture. Productrice de jambon.

    8 Détourné.

    9 Les années passent et il reste vert. Lettres pour son

    supérieur.

    10 Passe de la carrée à la ronde.

    1 Mauvaises adresses.

    2 Enfant d’un premier lit. Cravaté.

    3 Revendre à droite et à gauche. Plumes pour pages.

    4 Symbole. Vous le doubler et c’est le même. Fin de partie.

    5 Groupe de choc. Figure sur une carte.

    6 Même fausse elle figure sur une carte.

    7 Des cars en vrac. L’une d’elle aurait eu le soutien de la

    SPA.

    8 Ne garda pas au poste. (inv.) Mis en boite par les travailleurs.

    9 Première à l’origine. Tour à l’oral.

    10 Maison de passes.

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

    1 S P I R I T I S M E

    2 T A M A R I N I E R

    3 R U A D E S D I E

    4 A P A O T A R I

    5 T I E R S U N

    6 A E M S S A I N T

    7 G T I S O I N I

    8 E T R I E R N E O

    9 M E A R I S T E N

    10 E S T A M I N E T S

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    HORIZONTALEMENT VERTICALEMENT

    Mea culpa…… Dans le numéro 65, Alain a écrit MEARISTE au lieu de MEHARISTE .

    Cette orthographe n’est pas encore admise par l’académie!!...

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  • 23

    Le carnet Nos amis décédés entre le 19 12 2012 et le 18 03 2013

    Présence présente ses condoléances aux familles de nos amis disparus

    La rédaction présente ses excuses à Mme Nougaro qui s’était malencontreusement retrouvée

    dans la rubrique des décès de Présence n°65.

    Hervé Gentile ( Castrol) Astruc Louis (B) Charbonnier Dominnique (B) Mayssals Suzanne (B)

    Michel Koch (Castrol) Bardone Christian (B) Crouzet Lucien (B) Moreau André (B)

    Andrieu Martine (Lavera) Beroud André (B) Etcheverry Edmond (B) Pépin Pierre (B)

    Arnal Jean-Claude (B) Charbonnier Jacques (B) Justel Jean (B) Schiano Di Cola (B)

    Nouveaux adhérents (2012 / 2013) Présence leur souhaite la bienvenue

    AUREILLE HENRY

    BANCILLON JEANNE

    BRIERE LUCIENNE

    COUSTILLIERES PIERRETTE

    CUVILLY GERARD

    DESBRUERES EVELYNE

    DOUDAH AHMED

    EVESQUE JEANNE

    FAURE MADELEINE

    FOSSIER ANDRE

    GARCIA ROGER

    GOUJARD CLAUDE

    GREGOIRE GERARD

    HIGY GERMAINE

    HUGUES JALLAT MARIE CLAUDE

    LAINE BERNARD

    LANCILLON JEANNE

    LEMONNIER FRANCOISE

    MARCHAU RENE

    MERCIER ROGER

    MOISON ELIANE

    MOREAU SUZANNE

    MORTIER DENIS

    PERRIN EMILE

    PLUMET ROGER

    POMPER LISA

    POUCHY HENRIETTE

    POULIN HELENE

    QUERE MARIE (Castrol)

    REMONTE ARLETTE (Castrol)

    ROCHE THEODORA

    ROLLIN YVES

    ROVIRA JOSEFA

    SCHLOTTERBECK DANIELLE (Castrol)

    SPACENSKY ANDRE

    TCHIKLADZE ANDREE

    THINAT MICHELLE

    THOMAS JEAN

    VANCOPPENOLLE AUGUSTE

    Le courrier des lecteurs « Dans le n° 65 de Présence, j'ai bien apprécié l'article de François Bellanger, dénonçant à

    la fois le déni de réalité et le déni de justice de nos dirigeants concernant le système de

    retraite, mais je dois avouer que sa conclusion - outre la référence contestable à Stéphane

    Hessel - nous invitant à nous indigner m' a laissé un peu sur ma faim ; j'aurais aimé une

    exhortation plus efficace, à la hauteur des forfaits justement dénoncés ! »

    L.MACHAUT

    (B) Comité de Bordeaux

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  • 24

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    Comité de rédaction

    Rédaction

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    FOS

    CAP 2014

    Le Comité CAP est au

    travail…

    Informations en juillet