Groupe départemental « Valeurs de la République Citoyenneté » DSDEN 59

La Fraternité

Culture de la Sensibilité : EMC / Poésie / Arts visuels

Séquence Cycle 2 Objectif visé Support utilisé Activité de l’élève forme de travail

Séance 1

- Accéder à la compréhension du concept de fraternité à partir du visionnement de la vidéo « 1j1actu C’est quoi, la fraternité ? »

Vidéo « 1jour 1 actu » C’est quoi la fraternité ? https://www.1jour1actu.com/info-animee/cest-quoi-la-fraternite

Visionnement de la vidéo, accompagner les élèves dans le questionnement : - d’où vient le mot fraternité ? - où est il présent autour de nous ? - Pourquoi est-ce important de défendre cette valeur ? - La fraternité à l’école, qu’est-ce que cela signifie ? - Comment peut-on faire pour que chaque jour la fraternité soit présente dans l’école ? Dans la classe ? Donner des exemples de situations significatives à classer.

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Séance 2

- Produire un petit message de fraternité à destination d’un destinataire choisi parmi les personnes envers lesquelles on ne communique pas d’ordinaire, ou dans un environnement proche de l’école… ( inter-générationnel, correspondants, inter-cycles...) après sensibilisation aux écrits poétiques proposés.

Différentes poésies seront lues, pour en dégager les idées fortes et identifier la structure dont les enfants pourront s’inspirer pour produire leur message. (Annexe 1)

Écriture individuelle, en binômes ou en petits groupe en dictée à l’adulte. On peut proposer en déclencheur un extrait d’une poésie présentée en annexe 1.

Séance 3

Illustrer un comportement qui défend l’idée de fraternité au verso de la carte postale, en accord avec le message écrit produit ou en complémentarité.

Différentes références en art visuel (Annexe 2)

Faire preuve de créativité pour re présenter la fraternité au moyen de techniques variées. Faire deviner aux copains à l’issue des productions l’idée majeure que le dessin, l’illustration veut défendre.

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Séquence Cycle 3 Objectif visé Support utilisé Activité de l’élève forme de travail

Séance 1

- Accéder à la compréhension du concept de fraternité à partir du visionnement de la vidéo « 1j1actu « C’est quoi, la fraternité ? »

Vidéo « 1jour 1 actu » C’est quoi la fraternité ? Affiches et post-it : Mur blanc

- Visionnement de la vidéo puis débriefing sur les idées que la vidéo a exprimées pour définir la fraternité. Petits groupes de réflexion autour des questions et réalisation d’affiches collectives de synthèse au moyen de mots clés qui définissent la fraternité ou la mettent en danger. - Dans l’école, la classe, quelles sont les situations qui manifestent un comportement de fraternité , qui défendent cette idée et quels sont les effets de ces situation sur le climat de classe, climat de l’école ? Quels sentiments génèrent ces comportements ? - Quelles sont les situations contraires à cette idée ? Pourquoi est-ce parfois difficile d’être fraternel ? Comment pourrait-on éviter ces comportements contraires ? - Dans la ville, le pays, le monde quelles sont les manifestations de la fraternité ? Quelles sont les situations qui traduisent un manque de fraternité ?

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Séance 2

Proposer d’adresser un message de fraternité à quelqu’un avec lequel on ne communique pas facilement, dans l’environnement de l’école, du quartier, du collège de secteur (dans le cadre de la liaison école-collège), auprès d’une structure proche avec laquelle on peut tisser des liens ex : inter-générationnel.

Partir des mots clés identifiés à la séance précédente, ou lors d’une séance de vocabulaire pour décliner la fraternité sous forme d’acrostiche, ou sous forme de haïkus. Présenter si besoin quelques exemples d’acrostiches ou/et haïkus pour déclencher l’écriture. Proposer la lecture d’autres textes poétiques mettant en évidence d’autres aspects de la fraternité. (Annexe 3)

Travail d’écriture individuelle, en binômes. Mesurer l’effet produit sur l’auditoire à la lecture : Le texte illustre-t-il l’idée générale ou un aspect particulier ? Est-il une invitation à répondre à ce message ?

Séance 3

Illustrer un aspect de la fraternité au verso de la carte produite en faisant appel à différentes techniques (découpage, collage : mains , fraternité dans toutes les langues )à la manière de mots croisés... dessin, peinture ...)

Proposer des références pour enrichir les productions : - Henri Matisse - Fernand Léger - Pablo Picasso - Keith Haring (Annexe 2)

Laisser libre cours à la créativité des élèves soit pour illustrer ce que le message véhicule ou traduisant un autre aspect de la fraternité.

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Annexe 1 : Poésies destinées aux élèves de cycle 2

Chaque visage est un miracle

Un enfant noir, à la peau noire, aux yeux noirs,

Aux cheveux crépus ou frisés, est un enfant.

Un enfant blanc, à la peau rose,

Aux yeux bleus ou verts,

Aux cheveux blonds ou raides, est un enfant.

L’un et l’autre, le noir et le blanc,

Ont le même sourire quand une main leur caresse le visage.

Quand on les regarde avec amour et leur parle avec tendresse.

Ils verseront les mêmes larmes si on les contrarie, si on leur fait du mal.

Il n’existe pas deux visages absolument identiques.

Chaque visage est un miracle, parce qu’il est unique.

Deux visages peuvent se ressembler,

Ils ne seront jamais tout à fait les mêmes.

Vivre ensemble est une aventure où l’amour,

L’amitié est une belle rencontre avec ce qui n’est pas moi,

Avec ce qui est toujours différent de moi et qui m’enrichit.

Tahar Ben Jelloun

D’ailleurs et d’ici

Ali bafouille son français

Giuseppe rêve du soleil

Kasongo agite une amulette

Amalia rit de ses lèvres de poivron

José gigote sa samba

Dans la cour

ils éclatent en rires clairs

sur la marelle dessinée

Et moi Benoît

seul dans mon coin

où l’ombre devient fraîche

je déballe une sucette

parce que mon papa

croit que les rois sont blancs

Michel Voiturier

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Dans mon pays

Dans mon pays on ne prête pas, on partage. Un plat rendu n’est jamais vide ; du pain quelques fèves ou une pincée de sel.

Tahar Ben Jelloun

Le globe

Offrons le globe aux enfants

Au moins pour une journée

Donnons-leur afin qu’ils en jouent

Comme d’un ballon multicolore,

Pour qu’ils jouent en chantant

Parmi les étoiles.

Offrons le globe aux enfants,

Donnons-leur comme une pomme énorme,

Comme une boule de pain toute chaude

Qu’une journée au moins,

Ils puissent manger à leur faim.

Offrons le globe aux enfants,

Qu’une journée au moins le monde apprenne la camaraderie.

Les enfants prendront de nos mains le globe

Ils y planteront des arbres immortels.

Nazım Hikmet

Fortune

Il y a toujours quelque part

quelqu’un debout devant une porte

inconnu ennemi ami

noir, jaune ou blanc qu’importe

parle pour l’amitié

viens au secours

de celui qui attend

laisse parler le cœur

la porte que tu ouvres

est chance pour lui

chance pour toi

ta générosité est ta fortune

Joseph Paul Schneider

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Fraternité

Seul, en ce moment, inquiet de tendresse et songeur,

Il me semble qu'il y a d'autres hommes en d'autres contrées

Inquiets de tendresse et songeurs.

Il me semble que je puis jeter un coup d'œil et les voir

En Allemagne, Italie, France, Espagne,

Ou là-bas, très loin, en Chine ou en Russie, ou au Japon,

Parlant d'autres dialectes.

Et il me semble que si je pouvais connaître ces hommes-là

Je m'attacherais à eux, comme je m'attache aux hommes de mon pays ;

Oh ! Je sais que nous serions frères et amis.

Je sais que je serais heureux avec eux.

Walt Whitman

Hommes de toutes races…

Hommes de toutes les races

Le malheur n'est pas fatal

II vous appartient de vivre

Comme on assemble des roses

Mais respirer est un vol

Tant que l'on enchaîne et tue

Mais manger est criminel

Tant qu'un homme a faim sur terre

Mais il n'y a pas de roses

Dans un jardin sans amour.

Jean Rousselot

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La ronde autour du monde Si toutes les filles du monde Voulaient s'donner la main, Tout autour de la mer Elles pourraient faire une ronde. Si tous les gars du monde Voulaient bien être marins, Ils f'raient avec leurs barques Un joli pont sur l'onde. Alors on pourrait faire Une ronde autour du monde Si tous les gens du monde Voulaient s'donner la main. Paul Fort

Si tous les gars du monde

Refrain Si tous les gars du monde Décidaient d'être copains Et partageaient un beau matin Leurs espoirs et leurs chagrins Si tous les gars du monde Devenaient de bons copains Et marchaient la main dans la main Le bonheur serait pour demain.

- 1 - Ne parlez pas de différence Ne dites pas qu'il est trop blond Ou qu'il est noir comme du charbon Ni même qu'il n'est pas né en France Aimez-les n'importe comment Même si leur gueule doit vos surprendre L'amour c'est comme au régiment Il n'faut pas chercher à comprendre

- 2 - J'ai mes ennuis et vous les vôtres Mais moi je compte sur les gars Les copains qu'on ne connaît pas Peuvent nous consoler des autres Tous les espoirs nous sont permis Le bonheur c'est une habitude Avec deux cents millions d'amis On ne craint pas la solitude.

Pour finir Si tous les gars du monde Devenaient des copains.

Parolier : M. Achard Compositeur : G. Van Parys (1956) Les Compagnons de la Chanson

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Annexe 2 : Références en art visuel pour illustrer la fraternité au verso de la carte

Sur les pas de Fernand Léger

Sur les pas de Matisse

Sur les pas de Picasso

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Sur les pas de Keith Haring

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Fraternité dans toutes les langues pour le décliner en art visuel à la manière des mots croisés...

(D’autres traductions disponibles sur internet.)

Anglais fraternity Allemand Bruderschaft Albanais vëllazëri Espagnol fraternidad

Italien fratellanza

Polonais braterstwo

Russe Serbe

Братство

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Annexe 3 : Poésies destinées aux élèves de cycle 3

Fraternité "Seul, en ce moment, inquiet de tendresse et songeur, Il me semble qu'il y a d'autres hommes en d'autres contrées Inquiets de tendresse et songeurs. Il me semble que je puis jeter un coup d'œil et les voir En Allemagne, Italie, France, Espagne, Ou là-bas, très loin, en Chine ou en Russie, ou au Japon, Parlant d'autres dialectes. Et il me semble que si je pouvais connaître ces hommes-là Je m'attacherai à eux, comme je m'attache aux hommes s de mon pays; Oh ! Je sais que nous serions frères et amis. Je sais que je serai heureux avec eux. " Walt Whitman

Le globe Offrons le globe aux enfants Au moins pour une journée Donnons-leur afin qu’ils en jouent Comme d’un ballon multicolore, Pour qu’ils jouent en chantant Parmi les étoiles. Offrons le globe aux enfants, Donnons-leur comme une pomme énorme, Comme une boule de pain toute chaude Qu’une journée au moins, Ils puissent manger à leur faim. Offrons le globe aux enfants, Qu’une journée au moins le monde apprenne la camaraderie. Les enfants prendront de nos mains le globe Ils y planteront des arbres immortels. Nazım Hikmet

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Hommes de toutes races… Hommes de toutes les races Le malheur n'est pas fatal II vous appartient de vivre Comme on assemble des roses Mais respirer est un vol Tant que l'on enchaîne et tue Mais manger est criminel Tant qu'un homme a faim sur terre Mais il n'y a pas de roses Dans un jardin sans amour. Jean Rousselot

Fortune Il y a toujours quelque part quelqu’un debout devant une porte inconnu ennemi ami noir, jaune ou blanc qu’importe parle pour l’amitié viens au secours de celui qui attend laisse parler le cœur la porte que tu ouvres est chance pour lui chance pour toi ta générosité est ta fortune Joseph Paul Schneider

Chaque visage est un miracle Un enfant noir, à la peau noire, aux yeux noirs, Aux cheveux crépus ou frisés, est un enfant. Un enfant blanc, à la peau rose, Aux yeux bleus ou verts, Aux cheveux blonds ou raides, est un enfant. L’un et l’autre, le noir et le blanc, Ont le même sourire quand une main leur caresse le visage. Quand on les regarde avec amour et leur parle avec tendresse. Ils verseront les mêmes larmes si on les contrarie, si on leur fait du mal. Il n’existe pas deux visages absolument identiques. Chaque visage est un miracle, parce qu’il est unique. Deux visages peuvent se ressembler, Ils ne seront jamais tout à fait les mêmes. Vivre ensemble est une aventure où l’amour, L’amitié est une belle rencontre avec ce qui n’est pas moi, Avec ce qui est toujours différent de moi et qui m’enrichit. Tahar Ben Jelloun

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Ta main (Claudio Capéo) Donne-moi ta main, gamin, et toi prends la sienne, Et nous ferons une ronde, une chaîne Donne-moi ta main, gamin, et toi prends la sienne Nous tournerons en rond les mains pleines Elles sont liées bien souvent et parfois elles sont libres Elles font des cerfs -volants, elles écrivent des livres Parfois elles sont ouvertes, parfois elles sont courantes Y a des gens qui les ferment et des gens qui les tendent. On les met sur le coeur, on les met dans les poches Elles construisent des parcs où vont courir les mioches Si elles servent à sévir parfois autour du monde On pourrait les unir ça ferait une ronde. Celles qui tiennent des armes, celles qui sèchent des larmes qui consolent les enfants celles qui nous unissent, celles qui nous punissent Moi, ma main, je la tends

Nos mains (Jean-Jacques Goldman) Sur une arme les doigts noués Pour agresser serrer les poings Mais nos paumes sont pour aimer Et pas de caresse en fermant les mains Longues et jointes en une prière Bien ouvertes pour acclamer Dans un poing les choses à soustraire On ne peut rien tendre, les doigts pliés Quand on ouvre nos mains Il suffit de rien, dix fois rien Il suffit d’une ou deux secondes A peine un geste, un autre monde Quand on ouvre nos mains Mécanique simple et facile, Des veines et dix métacarpiens Des phalanges aux tendons dociles Et tu relâches ou bien tu retiens Et des ongles faits pour griffer Poussent au bout du mauvais côté Celui qui menace ou désigne De l’autre on livre nos vies dans les lignes Un simple geste d’humain Quand se desserrent ainsi nos poings Quand s’écartent nos phalanges Sans méfiance, une arme d’échange Des champs de bataille en jardin

Le courage du signe indien Un cadeau d’hier à demain Rien qu’un instant d’innocence Un geste de reconnaissance Quand on ouvre comme un écrin Quand on ouvre nos mains. Un simple geste d’humain Quand se desserrent ainsi nos poings Quand s’écartent nos phalanges Sans méfiance, une arme d’échange Des champs de bataille en jardin Le courage du signe indien Un cadeau d’hier à demain Rien qu’un instant d’innocence Un geste de reconnaissance Quand on ouvre comme un écrin Quand on ouvre nos mains.

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FRATERNITE ! Elle coule, coule comme le miel, Nectar de la ruche humaine. Elle sait embellir nos vies, Et faire reculer la grisaille, Du calcul, froid et égoïste. Dans la devise Républicaine Elle tient la baguette de l’orchestre. Comme un peintre inspiré, elle met, Sur la toile, vive et vermillon. Elle nous incite à l’humanisme. Elle est petite fille de 89, fille de quarante –huit Mais sut renaître en 68. Elle est crainte par les puissants, Qui n’ont jamais connu qu’argent, C’est pourtant une essence rare. Dans les temps durs, elle se cache, Mais vient ouvrir la porte Au Résistant pourchassé. Elle n’hésite pas aujourd’hui À secourir un «sans papier» Sa soeur est générosité. Elle est la valeur suprême, Qui rend possible le «vivre ensemble» Et permet même au solitaire De faire battre un coeur solidaire. La fraternité reste la vraie conquête de l’humain. Paul d’Aubin ( nom de plume de Paul Arrighi ) à Toulouse, le Le 1er mai 2010 .