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MARDI 17 JUIN 2008 N° 1429www.20minutes.fr MERCREDI 7 SEPTEMBRE 2011 N° 2098

CINÉMA

QuandTorretonrevit l’affaireOutreau P. 25

LIBYE

Les immigrés dans le viseur des rebelles P. 14

ÉDUCATION

Miloud, de la ZEPà la City en passantpar Sciences-Po P. 10

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FOOTBALLLA FRANCE AU RALENTI CONTRE LA ROUMANIE P.30 S.

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NUAGES SUR LA PROCÉDURELa justice française va décider s’il faut poursuivre l’enquête sur les effets du nuage radioactif qui a survolé l’Hexagone en 1986. Les 656 malades qui ont déposé plainte craignent que la procédure ne soit abandonnée. P.8 et 15

AÉROPORT

Une « pilot academy » déploie ses ailes à Saint-Exupéry P. 5

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JEUDI 1ER SEPTEMBRE

FAITS DIVERSAccident de circulation mortel à AffouxLe conducteur d’une fourgonnette est décédé hier matin dans une collision frontale avec un car de ramassage scolaire qui circulait à vide hier matin à Affoux, près de Tarare. La circulation sur la départementale 38 a été coupée jusqu’en milieu de journée.

TRANSPORTSGivors réclame un parking pour sa gare TERLe maire de Givors Martial Passi (PCF) a annoncé hier le lancement d’une pétition pour demander aux autorités en charge des transports la construction d’un parking et la création d’une gare routière à la gare SNCF de Givors-Ville. « Victime de son succès, la quatrième gare de l’agglomération est saturée au niveau du stationnement », constate le maire. La pétition sera remise à Réseau ferré de France fin novembre.

secondes20

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 20114 GRAND LYON

FRÉDÉRIC CROUZET

L e Ninkasi passe au sans-alcool. Le fabriquant de bière lyonnais, qui fête aujourd’hui dans son pre-

mier bar de Gerland (7e) son 14e anni-versaire, va lancer en décembre sa propre limonade. « Et elle sera aroma-tisée au houblon, qui donne des notes d’agrumes à la boisson », prévient Christophe Fargier, fondateur et direc-teur du groupe Ninkasi, qui souhaite ainsi « s’ouvrir à une clientèle plus fa-miliale ». Pour élaborer sa première boisson sans alcool, le Ninkasi s’est associé à la fabrique de sirops Crozet, basé à Thizy, et à un ancien champion du monde de cocktail pour remettre au goût du jour… une vieille recette.

Destinée aussi à l’export« Historiquement, les brasseurs fai-saient de la limonade, et souvent avec du houblon, utilisé pour ses vertus aseptisantes ». Les 15 000 bouteilles de cette première cuvée, dont le nom ne sera dévoilé qu’en décembre, seront vendues dans les sept cafés restaurants

du groupe ainsi qu’au rayon frais des supermarchés de l’agglomération lyon-naise. Le Ninkasi vise aussi pour la première fois l’export avec ce produit « haut de gamme », qui devrait bientôt être rejoint par des bières de garde, des vodkas et un whiskey . Toujours « made in Rhône-Alpes ». W

CONSOMMATION Le Ninkasi lance une boisson sans alcool au houblon

UNE LIMONADE MADE IN LYON

Christophe Fargier, patron du Ninkasi, relance la limonade au houblon. C.

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W NOUVEAUX BARSLe groupe Ninkasi a ouvert cet été un bar à la Croix-Rousse et aggrandit celui de l’Opéra. Il souhaite s’installer dans le Vieux-Lyon et à la Guillotière.

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 2011 5GRAND LYON

ÉLISA FRISULLO

L es commandes d’un A320 comme si on y était. Après moins d’un an de chantier, la première tranche

du centre privé de formation aéronau-tique, Air Campus, a été inaugurée hier à Saint-Exupéry. Chaque année, ce pôle, premier établissement privé de ce type au monde, devrait accueillir une cen-taine de pilotes de ligne venus se former sur les deux simulateurs d’Airbus A320 et Boeing 737, opérationnels depuis fin mai. Des appareils high-tech dont le coût varie, à l’unité, entre 8 et 10 mil-lions d’euros.

De forts besoins de formation« L’idée était de proposer sur un seul site tout ce dont a besoin un pilote ou une hôtesse de l’air pour obtenir ou renou-veler sa qualification, indique le prési-dent du directoire d’Air Campus, Laurent Japhet. Au-delà du centre de simula-teurs de vols, le campus imaginé par ce commandant de bord de la Brit Air de-vrait accueillir d’ici à 2016 quatre autres appareils du même genre. Mais égale-ment un centre médical aérien, une école pour les personnels navigants et un hôtel-restaurant avec piscine et salle de fitness. Pour rentabiliser cette « pilot academy », le fondateur d’Air campus compte sur les besoins de formation à venir. « Sur les quinze prochaines an-nées, il va falloir former dans le monde 25 000 pilotes de ligne par an, explique

Laurent Japhet. Or, toutes les compa-gnies aériennes n’ont pas leur propre centre de formation ou ne peuvent pas couvrir tous les besoins ». Après quelques mois de fonctionnement, le campus a déjà accueilli ou doit former dans les mois à venir des pilotes profes-sionnels venus d’Europe, des Philip-

pines, d’Inde ou d’Asie. Les commandes de pilotage sont également accessibles aux entreprises et particuliers qui nour-rissent le rêve de conduire un avion de ligne. Mais pour s’offrir ce voyage au septième ciel, ces passionnés devront toutefois s’acquitter de 1500  euros pour… deux heures de pilotage. W

AÉROPORT Le premier centre de formation aéronautique privé de France vient d’ouvrir à Saint-Ex

LEÇONS DE PILOTAGE DE HAUT VOL

Une centaine de pilotes du monde entier pourrait venir se former sur l’un des simulateurs (ici, le Boeing 737).

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W FORMATIONPour conduire un avion de ligne, un pilote licencié doit faire 50 heures de simulateur pour obtenir sa qualification, à renouveler chaque semestre.

INITIATIVE

Des cours de vélo pour les CM2 Des cours de vélo pour se promener en milieu urbain en toute sécurité. Voilà ce que met en place dès cette ren-trée la municipalité lyonnaise à desti-nation des 4 000 élèves de CM2. Ce dispositif, premier du genre en France à l’échelle d’une ville de cette taille selon la mairie, avait été expérimenté l’an passé lors d’ateliers périscolaires proposés pendant les Mercredis de Lyon. « Il nous a semblé important de

le généraliser aux 160 classes de CM2, la pratique du vélo s’étant largement démocratisée dans notre ville depuis la mise en place des Vélo’V », indique l’ad-joint au maire de Lyon, Yves Fournel (Gaec), chargé des Affaires scolaires. Tout en pratiquant une activité sportive, les enfants apprendront donc les règles de sécurité à respecter sur la route et les comportements citoyens à adopter en vélo. W E. F.

Fin du séjour en France pour Milorad Momic, plus connu dans son quartier de la Verpillière (Isère) sous le nom de Guy Monier. Incarcéré depuis plu-sieurs mois en toute discrétion à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône, l’ex-membre des commandos serbes Scorpions a été extradé ven-dredi vers la Croatie, a-t-on appris hier de sources judiciaires. Cet homme de 47 ans, recherché pour avoir participé à l’exécution de six musulmans en Bosnie en 1995 et avoir abattu des civils à Berak en Croatie en 1991, avait été interpellé par les gendarmes le 31 janvier dernier, à son domicile de la Verpillière, après une dénonciation.

Employé d’une entreprise de ravale-ment de façade de Vaulx-en-Velin, il vivait paisiblement après avoir obtenu la nationalité française en 2006, après un mariage en 2002, et changé son nom. Après son arrestation, la Serbie et la Croatie avaient formulé une de-mande d’extradition. Le parquet de Grenoble avait répondu favorablement aux deux requêtes et c’est la chambre d’instruction qui a tranché en juin en faveur de la justice croate, « car celle-ci a paru plus intéressée », selon un substitut grenoblois. Et parce que Mi-lorad Momic avait la nationalité croate au moment des massacres commis à Berak, près de Vukovar. W F. C.

JUSTICE

L’ex-milicien serbe de la Verpillière extradé vers la Croatie

W UNE ATTESTATION DE PRÉVENTION ROUTIÈREChaque élève de CM2 suivra cette année un cycle de neuf séances de pratique de vélo sur des parcours aménagés dans des parcs, des écoles ou des terrains de sport de la ville. Une fois leur apprentissage achevé, ils devront passer une épreuve pratique de conduite et un test sur leurs connaissances du code de la route pour pouvoir décrocher leur attestation de prévention routière.

CIRCULATION

Tunnel sous Fourvière ferméLe tunnel sous Fourvière est interdit à la circulation cette nuit de 21 h à 6 h, ainsi que la nuit prochaine, dans les deux sens de circulation.

Restrictions à la Croix-Rousse en raison de la braderiePour permettre le bon déroulement de la Grande Braderie de la Croix-Rousse, la circulation sera coupée du 9 au 12 septembre, de 4 h à 22 h, sur une partie du boulevard de la Croix-Rousse, de la rue du Mail, rue Victor Fort. Et de 14 h à 22 h, Grande rue de la Croix-Rousse, place de la Croix-Rousse, rue d’Ivry et rue du Chariot d’Or. Plus de détails sur infotrafic.grandlyon.com

Rocade Est coupée ce week-endD’importants travaux de rénovation de chaussée vont être menés les deux prochains week-ends sur la rocade Est. La circulation sera coupée du 9 au 12 septembre dans le sens Paris-Marseille de l’échangeur Porte du Dauphiné à celui de Manissieux. Plus d’infos sur Lyon info trafic au 0 800 15 30 30.

ÉTUDIANTS

Un espace multiservices pour la rentrée universitaireOuvert depuis lundi et jusqu’au 28 octobre, l’Espace multiservice Etudiant (EME) met à disposition des étudiants de Lyon les services nécessaires à une bonne intégration dans la ville et au bon déroulement de leurs études.Ce guichet unique permet de se renseigner sur les problématiques de l’emploi, du logement, les transports, les loisirs… Les étudiants étrangers peuvent également renouveler leur titre de séjour auprès d’agents de la préfecture présents sur place.Du lundi au vendredi de 10 h à 17 h au 25, rue Jaboulay, Lyon 7e.Plus d’infos sur www.emebienvenue.fr

INFO-SERVICES

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 20116 GRAND LYON

20 Minutes Lyon32, rue Neuve. 69002 LyonTél. 04 78 42 73 09 - Fax. 04 78 42 73 10lyon@20minutes.frContact commercial : 04 72 07 76 18Jérôme Soleymieux : jsoleymieux@cojecom.comCéline Mahé : cmahe@cojecom.com

Aujourd’hui à Lyon... et en FranceMATIN APRÈS-MIDI

Pas un temps à faire l’école buissonnièreLa perturbation apportera des pluies faibles sur les régions centrales, tandis que les éclaircies reviendront par le nord-ouest. Le temps restera bien dégagé et les températures élevées des Pyrénées à la Méditerranée.

Demain à LyonAPRÈS-MIDI MATIN

météo

10 °C 23 °C

14 °C 25 °C

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SOUTENIR

Karuk, 11 ans, parrain du XV de France

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 20118 FRANCE

Le jour du passage du nuage de Tcher-nobyl, la Corse était dans le brouillard et sous la bruine. Aujourd’hui, elle com-mence à peine à y voir clair. « Avec cette météo, les pâturages ont été touchés par les retombées radioactives, assure le Dr Denis Fauconnier. Encore plus que s’il avait plu des cordes ! »Vingt-cinq ans après l’explosion de la centrale, l’île de Beauté reste toujours un terrain fertile pour les études médi-

cales. La dernière en date – menée par les Prs Mouthon et Bras – a été remise cet été au pôle Santé publique de Paris. Comparant les consultations médicales pour des problèmes thyroïdiens avant et après 1986, elle a conclu à une aug-mentation de 44 %.A peine publiée, cette enquête est déjà contestée. « J’ai refait les calculs, confie ainsi Denis Fauconnier. Pour moi, les consultations ont crû de 117 % ! » Si les

experts s’écharpent sur les chiffres, personne ne remet en cause la ten-dance générale. Même le ministère de la Santé reconnaissait en 2007 que les « cancers de la thyroïde, chez l’homme, se situent à un niveau trois fois supé-rieur en Corse par rapport aux autres départements étudiés ». Pour sortir du brouillard, l’Assemblée territoriale de Corse a décidé de financer, elle-même, une étude dès le mois prochain. W V. V.

L’enquête corse fait le lien avec le cancer de la thyroïde

Le 29 avril 1986, Pierre Pellerin était seul sur le plateau des jour-naux télévisés pour expliquer les conséquences de l’explosion de la centrale de Tchernobyl. Vingt-cinq ans plus tard, deux ministres (Na-thalie Kosciusko-Morizet et Eric Besson) se sont livrés au même genre d’exercice pour parler du drame de Fukushima (Japon). Chan-gement d’époque. Changement de moyens de communication aussi. « En 1986, Internet n’existait pas, rappelle comme une évidence Jean-Marc Peres, de l’Institut de radiopro-tection et de sûreté nucléaire (IRSN). Et puis, l’information était vraiment centralisée. »

« Nécessaire de communiquer »A l’époque, Jean-Pierre Peres pré-parait d’ailleurs sa thèse de fin d’études. « Je faisais des relevés le long du Rhône. Je voyais bien que les taux étaient anormaux. Mais mes résultats n’ont jamais été commu-niqués par mon institut… » Quand la centrale de Fukushima a commencé à trembler, Jean-Pierre Peres as-sure n’avoir reçu aucune directive des autorités pour communiquer sur l’événement. « Mais bien évidem-ment, nous avons commencé à étu-dier les effets, confie-t-il. Et les ré-sultats ont été transmis à tout le monde. Je pense qu’il était néces-saire de communiquer. Et l’Etat était très attentif à mettre l’information à la disposition de tous. » W V. V.

Lire aussi notre page Planète

« En 1986, l’information était centralisée »

VINCENT VANTIGHEM

Q uand elle évoque la catastrophe de Tchernobyl, Chantal Garnier a la voix qui s’éraille. Ce n’est

pas l’émotion. Mais les conséquences du cancer de la thyroïde qui la touche depuis les années 1990. Cette Franc-Comtoise de 58  ans fait partie des 656 malades qui ont déposé plainte pour dénoncer « le mensonge » des autorités françaises concernant le nuage ra-dioactif de Tchernobyl qui a survolé le pays en 1986. Vingt-cinq ans après, la procédure va peut-être partir en fumée ce matin. La cour d’appel de Paris doit rendre, à 9 h, son arrêt dans cette af-faire. Si elle prononce un non-lieu, l’ins-truction menée par le pôle santé pu-blique de Paris sera enterrée.

Pierre Pellerin, mis en examenAu centre de cette procédure, on trouve le Pr Pierre Pellerin. Mis en examen pour «  blessures involontaires  » et «  tromperie aggravée  », il est au-jourd’hui décrit comme un homme « malade » et « âgé ». En 1986, quand la centrale nucléaire ukrainienne a ex-plosé, il était directeur du Service cen-tral de protection contre les rayonne-ments ionisants (SCPRI). Le nuage « ne menace actuellement personne, avait-

il assuré le 29 avril 1986 au journal té-lévisé. Sauf peut-être dans le voisinage immédiat de l’usine et encore… La santé n’est absolument pas menacée au-jourd’hui. »

Chantal se souvient de ces propos. « Je ne veux pas mettre ce monsieur en pri-son, confie-t-elle. Je veux juste que la justice reconnaisse que l’on nous a menti. » Ce n’est pas gagné. Le 31 mars

dernier, Pierre Pellerin a demandé un « non-lieu ». Estimant que les faits re-montent à vingt-cinq ans et pour « une bonne administration de la justice », le procureur général a requis la clôture de l’instruction. « Je suis très pessi-miste quant à l’issue de ce procès, confie donc Roland Desbordes, prési-dent de la Criirad, une commission d’in-formation indépendante sur la radioac-tivité. La juge a déjà été dessaisie de cette affaire. Ça veut tout dire. La justice estime que le dossier est vide. » Pour Bernard Fau, il ne le sera jamais vrai-ment. « Des études sont en cours (lire ci-dessous). L’opinion publique ne com-prendra pas l’arrêt de l’enquête. S’il le faut, nous irons en cassation. » W

TCHERNOBYL La justice va décider s’il faut poursuivre l’enquête sur les effets du nuage radioactif

LA PROCÉDURE ABANDONNÉE ?

Le 29 avril 1986, le Pr Pierre Pellerin (au c.) avait déclaré : « La santé n’est absolument pas menacée. »

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« La juge a déjà été dessaisie de cette affaire. Ça veut tout dire ! » Le président de la Criirad

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 201110 FRANCE

POLITIQUESarkozy défend le travailEn déplacement dans la Loire, hier, Nicolas Sarkozy a rappelé son amour du travail. « Par inclinaison personnelle, j’ai plutôt envie de donner satisfaction à ceux qui disent :“Laissez-moi travailler plus”, plutôt qu’à ceux qui disent : “Je veux travailler moins” », a-t-il expliqué devant des routiers. La plupart des dispositifs de la loi (Tepa) sur le travail votés à l’été 2007 ont pourtant aujourd’hui été supprimés ou modifiés.

UBIQUITÉLe Sud, plaques tournantesUne automobiliste de Bressuire (Deux-Sèvres) s’est vu retirer son permis après avoir reçu neuf contraventions. Sauf que toutes ces infractions ont été commises sur la Côte d’Azur, un endroit où elle ne s’est jamais rendue, selon La Nouvelle République. Elle a été victime d’un usurpateur utilisant de fausses plaques d’imatriculation.

secondes20Le groupe Servier connaissait-il dès le début la dangerosité du Mediator, l’an-tidiabétique qui a causé la mort de 500 à 2 000 personnes ? Une semaine après l’ouverture du fonds d’indemnisation pour les victimes, les responsables de Servier ont été convoqués hier par les juges pour s’expliquer sur les témoi-gnages très compromettants révélés par Libération et Le Figaro. Le témoin clé est Jean Charpentier. Cet ancien employé de Servier a réalisé en 1973 une synthèse des études menées par les chercheurs sur le Mediator avant sa commercialisation. A l’époque, il pré-cise que ce médicament a des effets coupe-faim et une parenté chimique avec les amphétamines. En outre, le Pr Charpentier affirme que le labo aurait sciemment dissimulé ces informations pour présenter le produit comme un antidiabétique dans le document d’au-torisation de mise sur le marché. « Le mot amphétamine était à éviter », a dé-taillé aux juges le scientifique. En 1970, les amphétamines étaient interdites à cause de leurs effets secondaires (les risques cardiovasculaires). Dans un communiqué publié hier, l’entreprise affirme « n’avoir trompé ni les autorités

de santé ni les patients  », mais elle pourrait être mise en examen prochai-nement, selon Me Hervé Témime, un de leurs avocats, contacté par Europe 1. « Ça vient corroborer ce que l’on sup-posait en y apportant des preuves tan-gibles », témoigne Dominique Courtois, président de l’Association des victimes de l’Isoméride et du Mediator (Avim), qui déposera d’ici à la fin septembre 300  plaintes supplémentaires pour tromperie aggravée. W MATTHIEU GOAR

MEDIATOR

Les dissimulations du labo Servier

Jacques Servier, PDG du groupe.

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Chantal Jouanno était un peu remon-tée hier au micro de RFI. Invitée de « Mardi politique », en partenariat avec 20 Minutes et Le Point, la ministre des Sports, qui mène la liste officielle de l’UMP à Paris aux sénatoriales, a trouvé « regrettable » le dépôt d’une liste dis-sidente par Pierre Charon, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.« Dans la désunion, on perd des voix, a-t-elle fait observer. On perd des plumes. » Interrogée sur l’opportunité de sanctionner Pierre Charon au sein de l’UMP, la ministre n’a pas pris de risque. « Il appartient à Jean-François Copé [secrétaire général du parti] de décider », a-t-elle répondu prudem-ment. Cette dissidence pourrait-elle faire perdre un siège à la droite ? « C’est arythmétique », met en garde celle qui assure craindre que le Sénat ne bascule à gauche. Si sa voix s’avère nécessaire pour faire réélire Gérard Larcher à la tête de la Haute Assemblée, elle n’aura « aucun état d’âme » à démissionner de son poste gouvernemental. W A. S.

« MARDI POLITIQUE »

Jouanno juge « regrettable » la liste de Charon

DELPHINE BANCAUD

I l a traversé la Manche pour venir fêter les 10 ans de l’ou-verture sociale de l’Institut

d’études politiques de Paris à des lycées en zone d’éducation prioritaire et témoigner de sa réussite. A 26 ans, Miloud Bou-djemai est analyste financier chez Barclays à Londres. Un parcours d’autant plus brillan qu’il n’était pas tracé d’avance. « Lorsque j’étais au lycée à Aul-nay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), je n’aurais jamais ima-giné occuper un tel poste un jour. J’allais me diriger vers la fac, comme 99 % de mes amis », confie le jeune homme dont le père, peintre en bâti-ment et la mère, femme au

foyer, n’ont pas fait d’études. Son destin change de trajectoire lorsque son lycée signe une convention d’éducation priori-taire avec Sciences-Po. Poussé par ses profs, Miloud tente sa chance et intègre la rue Saint-Guillaume en 2003.

Un parcours sans fauteUne première pierre à un édifice prestigieux, puisqu’il enchaîne une année d’études en Austra-lie, décroche un double master en finances (à Sciences-Po et à l’université Bocconi de Milan), avant de signer chez Barclays. « Je gagne très bien ma vie », confie-t-il sans culpabilité. Pas question en revanche d’oublier d’où il vient. « Lorsque je re-tourne dans la cité où j’habitais

à Sevran, je discute avec les jeunes de mon parcours. Mon exemple leur donne espoir. Avant l’initiative de Sciences-Po en 2001, aucune grande école ne réfléchissait à l’ouverture sociale. Et en dix ans, l’incons-cient collectif a changé : on sait désormais qu’on peut être cadre et issu de banlieue. » W

ÉDUCATION La voie d’accès réservée aux lycéens issus de zones défavorisés fête ses dix ans

LA FILIÈRE ZEP DE SCIENCES-PO TIENT SON PARI

Miloud Boudjemai, diplômé en 2009, est aujourd’hui analyste financier à Londres.

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W DES DIPLÔMÉS COMME LES AUTRESEn dix ans, 860 étudiants ont été admis à Sciences-Po dans le cadre des conventions d’éducation prioritaire (CEP). Selon une étude dévoilée hier, 42 % d’entre eux ont été recrutés avant d’être diplômés (contre 39 % pour l’ensemble des diplômés). Et 50 % des CEP gagnent 2 500 € net en moyenne (contre 2 200 €), car ils s’insèrent davantage dans le secteur privé que leurs camarades.

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 201112 DIX ANS APRÈS

Au pied de la tour Montparnasse, Ra-chid s’accorde une pause. Alors que les employés commençaient à re-joindre leurs bureaux hier matin, l’homme de 35 ans prend le temps d’une cigarette avant de continuer le nettoyage des façades commencé à l’aube. A l’approche de l’anniversaire des dix ans des attentats du Word Trade Center, l’atmosphère est sereine. « Mon sentiment, c’est que le 11 Sep-tembre est un événement tragique, mais cela ne me m’inquiète pas per-sonnellement. Je ne me sens pas me-nacé au quotidien », confie-t-il. Tout

comme Gautier, 27 ans, qui contrôle les accès. «  Aucune inquiétude  ! Cela m’étonnerait que des attaques visent la tour Montparnasse. On se sent à l’abri ici. » Nicole, 59 ans, employée de bureau, pense que « si ça doit arriver, ça arrivera ! On ne sortirait plus de chez nous si l’on devait se préoccuper de tous les dangers au quotidien », pense-t-elle. « Ça ne m’a même pas effleuré l’esprit, mais maintenant que vous le dites… ! », avoue Virginie, 27 ans, avant de se diriger vers son bureau, situé dans les hauteurs de la deuxième tour la plus haute de Paris. W KENZA VERRIER

Sérénité à la tour Montparnasse

Bush, le retour. La chaîne National Geographic diffuse en exclusivité ce soir à 20 h 40 une interview de l’ex-président des Etats-Unis qui revient sur l’événement. Interview… enregis-trée le lendemain de l’annonce de la mort d’Oussama ben Laden ! Dix ans après l’événement, Arte, elle, remonte le temps. Le documentaire Les Routes de la terreur rappelle que le 26 février 1993, les deux tours avaient déjà été la cible d’un attentat islamiste. Une enquête qui analyse avec recul le travail et les errements des services de renseignements américains.Docus également au menu de la soirée spéciale de France 3, avec notamment Vol 77, dédié à l’avion qui, lui, s’écrasa sur le Pentagone et devint un objet de rumeurs négationnistes. W A. K

Chronologiedes médias

MAHYAR MONSHIPOURBoxeur.

« J’étais dans ma vieille Golf sur les routes de Blagnac (Haute-Ga-ronne) quand j’ai entendu la nou-velle à la radio. Des avions dans les tours jumelles ? Je ne comprenais rien. Je suis rentré chez moi, j’ai allumé la télé. Et je me suis dit : “Ils sont fous, ça va être une nouvelle guerre mondiale.” Je le pense tou-jours. Je suis d’origine iranienne, de culture musulmane, mais athée. Je crois que le 11 Septembre a fa-vorisé une méfiance et un rejet vis-à-vis des musulmans. Et cela a renforcé, en retour, un sentiment de victimisation qui peut exister chez eux. Certains ont la conviction qu’ils seront toujours regardés comme s’ils étaient a priori dange-reux, a priori terroristes. » W RECUEILLI PAR GILLES WALLON

Ce jour-là, « j’étais...»

Que faisiez-vous ? Vos témoignages sur

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W DANS « 20 MINUTES »Demain, retrouvez la suite de notre série sur les dix ans du 11 Septembre.

Sur 20minutes.fr

W SEMAINE SPÉCIAL 11 SEPTEMBREJusqu’à lundi prochain, 20minutes.fr se mobilise pour vous faire vivre les dix ans du 11 Septembre. Reportages, directs, chats et interviews sont à retrouver sur notre site Web.

ENVOYÉ SPÉCIAL À NEW YORK, ALEXANDRE SULZER

L e 11 septembre 2011, un mémorial sera inauguré à Nesconset, sur Long Island, l’une de ces innom-

brables banlieues pavillonnaires et ano-nymes de New York, loin de Manhattan. Mille noms y seront inscrits. Ceux de secouristes du 11 Septembre, morts, selon la FealGood Foundation, à l’origine du projet, des complications sanitaires liées à leur travail à Ground Zero. « Nous sommes fiers et savons nous faire en-tendre même si nous n’avons pas été invités à la cérémonie pour les dix ans avec le maire de New York  », sourit James Ryder. Cet ancien policier de 48 ans est l’un des piliers de la FealGood Foundation.

Il y a dix ans, il a été affecté à la sur-veillance d’une synagogue à deux pas de Ground Zero, dans la foulée des atten-tats. En dehors de ses heures de service, il a été sur le site pendant huit jours pour retrouver des survivants. Depuis, il a des « difficultés respiratoires ». « On m’a fait 30 tests, il y a quelque chose qui flotte dans mes poumons, ils ne savent pas quoi », raconte James, qui se réveille « 70 à 90 fois par nuit » en raison de sa « 9/11 cough », la «  toux du 11 Sep-tembre ». Il n’est pas le seul. Selon une étude récente de l’école de médecine Mount Sinai de New York, près de la moi-tié des secouristes ont des capacités respiratoires amoindries et 28 % souf-

frent d’asthme. Avec « seulement » 175 dollars de soins hebdomadaires et une couverture maladie privée « décente », James ne s’estime pas trop malchan-ceux. Mais il ne compte plus le nombre de ses anciens collègues qui sont ruinés. « Si certains avaient réalisé qu’ils ne pourraient plus payer leur prêt et per-draient leur maison, ils auraient hésité avant de se rendre à Ground Zero. » Après de longs mois de débats parle-mentaires, la loi dite « Zadroga », votée en décembre dernier, prévoit 4,3 mil-liards de dollars d’indemnisations et de soutien médical aux personnes pré-sentes dans le sud de Manhattan entre

le 11 septembre 2001 et le 30 mai 2002. Ceux qui en bénéficieront doivent s’en-gager à renoncer à toute poursuite civile contre les autorités. Mais surtout, la loi ne prend pas en compte les cancers, pourtant plus nom-breux chez les secouristes que dans le reste de la population, comme vient de le démontrer une étude récente du Fire Department de New York. James se bat-tra pour faire évoluer les choses. « D’ici à trois mois, nous parviendrons à ce que le cancer soit inclus dans les pathologies du 11 Septembre », clame-t-il, optimiste. Mais, prévient-il, amer, « les gens mour-ront avant d’avoir touché l’argent ». W

Plus de 50 000 personnes ont prêté secours à Ground Zero le 11 septembre.

ANNIVERSAIRE Les ex-héros sont amers et se battent pour leurs droits

URGENCE POUR LES SECOURISTES

S. B

LAKE

/ SI

PA

« On m’a fait 30 tests, il y a quelque chose qui flotte dans mes poumons, ils ne savent pas quoi. »

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 201114 MONDE

ÉTATS-UNISLa politique économique d’Obama convainc moinsSelon une étude pour NBC News et le Wall Street Journal, 44 % des Américains approuvent la politique de Barack Obama en matière d’emploi, soit une baisse de trois points par rapport au mois de juillet. Le président américain, qui doit s’attaquer au chômage pour conserver ses chances pour la présidentielle de 2012, prononcera un discours demain sur la relance de l’économie.

SYRIELes sanctions bientôt renforcéesL’Union européenne travaille à de nouvelles sanctions économiques contre la Syrie au-delà de celles concernant les importations de pétrole, a déclaré hier le porte-parole du Quai d’Orsay. La répression menée par Damas a déjà fait 2 000 victimes civiles depuis la mi-mars.

secondes20L’austérité ne botte pas les Italiens. Au moment où des centaines de milliers de personnes faisaient grève contre le plan de rigueur qui doit permettre d’ef-fectuer 45,5 milliards d’euros d’écono-mies, le gouvernement s’est engagé hier à relever la TVA et à introduire un amen-dement constitutionnel incluant une « règle d’or » sur l’équilibre budgétaire. Le taux de la TVA sera relevé d’un point à 21 % et une taxe spéciale de 3 % sera prélevée sur les revenus annuels supé-

rieurs à 500 000 €, selon un communiqué de la présidence du Conseil. Le commu-niqué indique aussi que le cabinet ap-prouvera l’introduction dans la Consti-tution d’une règle d’or sur l’équilibre budgétaire. Tandis que le gouvernement annonçait ces changements, des mani-festants tenaient des rassemblements dans une centaine de villes, dans le cadre d’une grève générale contre le plan de rigueur à l’appel de la CGIL, première centrale syndicale du pays. W

ITALIE

La mobilisation de rigueur

Les Romains se sont mobilisé contre le plan d’austérité, hier.

P. P

AOLO

CIT

O / A

P / S

IPA

FAUSTINE VINCENT

L a délicate période de tran-sition qui s’ouvre en Libye échappera-t-elle aux

abus et règlements de comptes ? Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, les tra-vailleurs et migrants noirs en Libye sont devenus la cible des rebelles, voire des civils. Les arrestations arbitraires et abus se multiplient, selon Human Rights Watch (HRW). « Il ne fait pas bon avoir la peau foncée en ce moment à Tripoli », a expli-qué Sarah Leah Whitson, direc-trice du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au sein de l’ONG. Les rebelles soupçon-nent ces migrants et travailleurs africains de faire partie des mer-cenaires tchadiens, soudanais, nigériens, maliens et autres que le colonel Kadhafi avait fait venir

au début du soulèvement pour défendre son régime en leur promettant un bon salaire.

« Tolérance zéro »La Fédération internationale des droits de l’homme estime que 6 000 d’entre eux étaient en Libye en février. Impossible de savoir combien ils sont au-jourd’hui, ni combien sont morts. Mais en l’absence de certitude, tous ceux qui ont la peau noire sont désormais considérés comme suspects.Avant le soulèvement, la Libye comptait 1 à 2 millions de tra-vailleurs subsahariens. HRW déclare « ne pas avoir trouvé la preuve de meurtres d’Africains à Tripoli ou d’abus systéma-tiques des détenus », mais as-sure que les arrestations et abus fréquents ont semé la peur auprès de ces hommes et

ces femmes. Le problème a été abordé lors de la conférence sur la Libye à Paris. Plusieurs chefs d’Etat d’Afrique noire se sont inquiétés du sort de leurs ressortissants. Hier encore, le Nigeria a protesté auprès du CNT et demandé au Royaume-Uni et à la France de « faire cesser ces meurtres ». Le Quai d’Orsay assure être « vigilant ». « Dans l’esprit de l’appel au pardon de Nicolas Sarkozy à la conférence de Paris, on a dit aux Libyens d’être très vigilants là-dessus et d’avoir une tolé-rance zéro sur de telles exac-tions commises sous prétexte de couleur de peau », affirme Bernard Valero, son porte-pa-role. Le CNT a promis d’être lui aussi très attentif et d’assurer une transition pacifique. Reste à voir s’il sera entendu sur le terrain. W

LIBYE Soupçonnés d’être des mercenaires à la solde de Kadhafi, les Subsahariens sont victimes d’abus

LES NOIRS, NOUVELLE CIBLE DES REBELLES

Les migrants africains sont obligés de se cacher (ici, à Tripoli).

Z. B

ENSE

MRA

/ RE

UTE

RS

La Turquie a annoncé hier la suspension de ses échanges avec Israël en matière de défense et l’intensification de ses pa-trouilles navales en Méditerranée orien-tale, signe d’une dégradation persistante des relations bilatérales. « La Méditer-ranée orientale n’est pas pour nous une zone étrangère. Aksaz et Alexandrette [les deux bases navales turques] ont les moyens et l’occasion de fournir des es-cortes », a déclaré le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. Ankara avait déjà annoncé, vendredi, l’expulsion de l’ambassadeur et d’autres diplomates israéliens, après la publica-tion d’extraits d’un rapport de l’ONU sur la mort de neuf Turcs propalestiniens en mai 2010 dans l’assaut lancé par un commando de Tsahal sur une flottille « humanitaire » qui tentait de forcer le blocus de la bande de Gaza. Le refus d’Israël de présenter des excuses offi-cielles a fortement irrité la Turquie, pays membre de l’Otan, qui a annoncé son intention de saisir la justice internatio-nale pour contester ce blocus. W

DIPLOMATIE

Les tensions israélo-turques s’aggravent

AUDREY CHAUVET

L a députée européenne Corinne Lepage était en visite la semaine dernière au Japon, presque six

mois jour pour jour après la catastrophe de Fukushima.

Avez-vous pu aller à Fukushima ? On ne peut pas approcher de la centrale, mais les autorités m’ont dit que la ca-tastrophe était toujours en cours. On ne maîtrise rien. On sait que trois cœurs de réacteurs ont fondu, mais on ne sait pas jusqu’où ils se sont enfoncés dans le sol. Il y a des stocks de boues conta-minées dont on ne sait pas quoi faire et le traitement de l’eau radioactive est très difficile.Les populations sont-elles suffisamment protégées ?Le seuil admissible d’exposition à la radioactivité a été élevé de 1 millisievert à 20, comme pour les travailleurs du nucléaire. Ce n’est pas tolérable pour les enfants, mais aucune solution n’est proposée aux familles : on ne sait pas

décontaminer à une telle échelle et per-sonne ne veut payer pour les reloger. Que faudrait-il faire aujourd’hui pour aider les Japonais ?Il faut en parler et essayer d’avoir de l’argent pour que ceux qui veulent par-tir des zones contaminées puissent le

faire. Je vais demander à l’Union euro-péenne si nous pouvons aider, mais vu la situation économique actuelle, j’ai peu d’espoir. Nous sommes face à une industrie du nucléaire qui ne peut pas s’assurer car le coût de ses accidents est démesuré. W

CORINNE LEPAGE La députée européenne s’est rendue au Japon

« LA CATASTROPHE EST TOUJOURSEN COURS À FUKUSHIMA »

La députée européenne estime « qu’on ne maîtrise rien » à Fukushima.

CHAM

USS

Y / S

IPA

LE CHIFFRE

6,40LA TAILLE EN MÈTRES D’UN

CROCODILE MARIN ATTRAPÉ VIVANT DIMANCHE AUX

PHILIPPINES. C’EST LE PLUS GRAND REPTILE JAMAIS

CAPTURÉ.

AMÉNAGEMENT

Des mesures contre l’étalement urbain en France Quand l’humain s’étale, c’est le climat qui trinque. Pour lutter contre l’étale-ment urbain, qui grignote les espaces naturels en France de l’ordre de 60 000 hectares - soit l’équivalent d’un dépar-tement - tous les sept ans, le Réseau action climat vient de présenter plu-sieurs mesures. Il propose notamment

l’instauration d’une taxe carbone, un temps envisagée par le gouvernement avant d’être abandonnée. Elle serait «  indexée sur les consommations d’énergie, et permettrait d’intégrer l’im-pact d’un habitat éloigné du lieu de tra-vail. » Il souhaite aussi une réforme du PTZ+, afin que ce prêt à taux zéro « bé-

néficie aux moins aisés » et les incite à ne pas s’installer loin des centres ur-bains. Enfin, il demande la construction et la pérennisation de logements so-ciaux dans les agglomérations. Loin des centres, les habitants utilisent plus la voiture, générant davantage de gaz à effet de serre. W M.B.

« La région de Tokyo a baissé d’environ 40 % sa consommation d’électricité et le Japon en entier d’environ 28 %. C’est extraordinaire à quel point tout le pays s’est adapté :dans le bureau du vice-ministrede l’Environnement, il n’y pasde climatisation, il n’y a pasde lumière allumée dans le ministère, on travaille en bras de chemise car il faisait 38°Cla semaine dernière. Dans Tokyo,il n’y a plus de grandes publicités allumées le soir et les industries sont organisées par roulement, selon les jours. Ce que souhaitele vice-ministre de l’Environnement, c’est que cette baisse puisse être maintenueet que le Japon investisse dansles énergies renouvelables.Toutes les personnalités m’ont confirmé qu’il n’y aurait pas de nouvelle centrale. Cela ne veut pas dire qu’on ne va pas en remettre certaines en route, mais ça signifie qu’ils veulent sortir du nucléaire. »

CENTRALES

Vers une sortie du nucléaire ?

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 2011 15PLANÈTE

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 201118 ÉCONOMIE

THOMAS LESTAVEL

L es établissements bancaires eu-ropéens, notamment français, subissent de plein fouet la dé-

gringolade boursière amorcée en juillet. L’action Société générale a perdu 8,6 % lundi, et la moitié de sa valeur en deux mois. Pourtant, en 2010, les banques avaient annoncé des ré-sultats et des bonus historiques. La page des subprimes semblait tournée. Pourquoi cette rechute ?

G Le spectre des pays en difficulté. Les banques françaises sont fortement exposées à la dette de la Grèce, de l’Ir-lande, du Portugal, mais aussi de l’Es-pagne et de l’Italie. Or, la capacité à rembourser de ces pays est mise en doute par les marchés. En Grèce no-tamment, le déficit public se creuse plus vite que prévu et les dirigeants peinent à mettre en œuvre les mesures d’austérité. Les investisseurs crai-gnent que l’Etat hellénique fasse dé-faut, au point que les titres de dette grecque à deux ans s’échangent ac-tuellement sur la base d’un taux d’in-térêt de… 50 % ! Dans les autres pays, entre autres l’Italie, les vastes plans d’austérité mettent en danger la crois-sance, donc les perspectives de ren-trées fiscales… et donc les objectifs budgétaires.

G Les craintes de récession. « Les cours de Bourse des banques sont extrême-ment versatiles, ils dépendent avant tout du scénario de croissance à moyen terme », explique l’économiste Philippe Brossard à 20 Minutes. Or, les statis-tiques sur la croissance et l’emploi dé-çoivent, en Europe comme aux Etats-

Unis, et les craintes de récession gagnent du terrain. Les anticipations sont pessi-mistes, les actions bancaires chutent.

G Les subprimes, toujours. Vendredi, aux Etats-Unis, la Federal Housing Fi-nance Agency a annoncé qu’elle pour-suivait 17 établissements américains et européens pour fraude liée aux sub-primes. Le montant en question est fa-ramineux  : 140 milliards d’euros. La Société générale fait partie des banques visées. Le groupe français aurait vendu des obligations adossées à des crédits immobiliers en les présentant sous un jour inexact. De nouvelles pertes liées aux subprimes sont donc à craindre… W

En 2010, les banques avaient pourtant annoncé des résultats historiques.

CRISE L’action Société générale a perdu la moitié de sa valeur en deux mois

LES BANQUES PRENNENT CHER

J. B

RIN

ON /

AP /

SIPA

W NOUVELLE JOURNÉE DE BAISSE EN BOURSELes Bourses européennes ont fini en baisse hier pour la troisième séance consécutive, plombées par les valeurs bancaires et les craintes croissantes du marché sur les dettes souveraines. En baisse de 1,13 %, le CAC a atteint son niveau le plus bas de l’année à 2 965 points. Francfort a fini en repli de 1 %, Milan de 1,98 %. L’indice paneuropéen EuroStoxx 50 a cédé 1,29 %.

Journée décisive pour la filière fruits et légumes. Touchés cette année par deux crises successives (d’abord la bac-térie E.coli, puis une météo déréglée), les maraîchers, au bord du gouffre, at-tendent avec appréhension les mesures d’aide que doit annoncer aujourd’hui Bruno Le Maire, le ministre de l’Agri-culture. « Il nous faut d’abord une aide à court terme, car le secteur a perdu plus de 100 millions d’euros. Mais il faut surtout que la France mette la pression sur l’Europe pour mieux harmoniser le flux des marchandises », prévient

Bruno Dupont, président de la Fédéra-tion nationale des producteurs de fruits (FNPF). Un soleil en avance a fait pous-ser plus tôt les fruits d’été français, arrivés sur le marché en même temps que la production étrangère. « La main-d’œuvre en France coûte 12 € de l’heure, contre 6 € en Espagne. C’est une distorsion de concurrence », pour-suit Bruno Dupont. Alors que le kilo de pêches coûtait 1,30 € à produire, il a été vendu 1,10 €. Pour Bruno Dupont, « un allègement des charges en France est indispensable ». W G. W.

AGRICULTURE

Les maraîchers dans les choux

Après l’E.coli, les maraîchers ont dû faire face à une météo déréglée.

A. G

ELEB

ART

/ 20

MIN

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S

Premiers accords sur la rigueur. Les députés, qui étudient le plan d’austé-rité de 12 milliards d’euros présenté par François Fillon, sont arrivés hier à des compromis avec le gouvernement sur deux points polémiques. La taxation sur les nuitées dans les hôtels de luxe : elle sera augmentée de 2 %, et non de 14 % comme le souhaitait le gouvernement. Et les plus-values immobilières (hors vente de résidence principale) ne seront plus sujettes à taxation après trente ans de détention, et non plus quinze ans comme c’est le cas aujourd’hui. W G. W.

AUSTÉRITÉ

Deux mesuresentérinées

SALAIRES2012, année de la hausseLes budgets dédiés aux augmentations de salaires vont augmenter de 3 % en 2012, selon l’étude publiée hier par le cabinet Aon Hewitt. D’après cette étude, ces budgets ont déjà augmenté ces deux dernières années : de 2,8 % en 2011, et de 2,6 % en 2010. En plus des hausses de salaires, les entreprises devraient également jouer sur les primes pour remotiver leurs salariés.

AVIATIONÉconomies en vue chez Air France-KLMLa première compagnie aérienne de France veut réduire ses dépenses. Selon le quotidien Les Echos, Air France-KLM souhaiterait économiser de 700 à 800 millions d’euros sur son coût de fonctionnement. Une façon de rassurer les investisseurs alors que le titre chute en Bourse.

secondes20

LE CHIFFRE

0,9 %D’AUGMENTATION

EN UN AN DES LOYERS POUR LES NOUVEAUX BAUX

SIGNÉS EN 2010.

(Source : observatoire Clameur)

avec .frle site expert de l’éco

en partenariatavec

Toutes nos offres d’emploi sont dans 20 Minutes du lundi au jeudi

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aujourd’hui

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Le feuilleton de l’entreprise Episode 3 “Choisissez la qualité !”

Demain épisode 4 “Devenez fonctionnaire !”

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MERCREDI 7 SEPTEMBRE 2011

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MERCREDI 7 SEPTEMBRE 201122 PAUSE

Service édité par Cellfish Média – RCS B 420 919 904. 71030: inscription en 2 SMS. 0.5EUR/SMShors coût d’envoi. MINEURS DEMANDEZ L’AUTORISATION A VOS PARENTS

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25/02/09 18H40Je sors d’une relation difficile.Puis-je croire encore à l’amour ?SANDRINE

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vous vous demandezquand vous allez rencon-

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Solution du sudoku n ° 1049

MoyenSUDOKU N° 1050

En partant des chiffres déjà inscrits, remplissez la grille de manière que chaque ligne, chaque colonne et chaque carré de 3 par 3 contienne une seule fois tous les chiffres de 1 à 9.

J S S S F VB A L T I Q U E I C I

G I O U T R A G E ED E N O T A T I E N S

L O C A T A I R E SX L U V

O S C R IT N T A L

R P I NC E I S G F I

D E C A A P E R C UP I A R R I E R E E S

T A L L I N NZ E L E G A T A

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MOTS FLÉCHÉS N° 1877

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GRILLE N° 1876

3 69 4

9 1 53 1 8

4 9 12

7 4 68 3 7

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7 2 6 8 3 1 4 5 99 4 1 7 2 5 6 8 33 8 5 9 4 6 2 7 14 1 3 6 8 9 7 2 58 6 2 3 5 7 1 9 45 9 7 2 1 4 8 3 61 7 9 5 6 2 3 4 82 3 4 1 9 8 5 6 76 5 8 4 7 3 9 1 2

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2011

20 Minutes, 2 759 000 lecteurs, LNM 15+1er quotidien national (TNS Epiq 2010)50-52, bd Haussmann, CS 10300 75427 Paris Cedex 09Tél. : 01 53 26 65 65 Fax : 01 53 26 65 10Fax rédaction : 01 53 26 65 68E-mail : info@20minutes.frEdité par 20 Minutes France, SAS au capital de 5 694 848 €, RCS Paris 438 049 843

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L’information est un droit

HOROSCOPEBélier du 21 mars au 20 avrilVous prétendez que la chance ne vous sourit pas. Quand elle est là, êtes-vous sûr de pouvoir la reconnaître ?

Taureau du 21 avril au 21 maiUne journée riche en émotions, non seulement dans votre activité, mais également dans votre vie affective.

Gémeaux du 22 mai au 21 juinBeaucoup aiment être en votre compagnie. Vous avez l’art de motiveret de réconforter en même temps.

Cancer du 22 juin au 22 juilletVous restez concentré sur vos projets, en évitant de divulguer les moyens utilisés pour les atteindre.

Lion du 23 juillet au 23 aoûtVous balancez entre le désir de tout envoyer promener et la craintede quitter une situation qui vous rassure.

Vierge du 24 août au 23 septembreVous cultivez votre image, tout en gardant vos impressions secrètes.Par pudeur et par peur d’être manipulé.

Balance du 24 septembre au 23 oct.Vous ne faites confiance qu’à vous-même et refusez de faire des planssur la comète pour pas grand-chose.

Scorpion du 24 octobre au 22 nov.Vous ne vous posez pas de questions inutiles, préférant écouter votre instinct plutôt que vos proches.

Sagittaire du 23 nov. au 21 déc.Vous interdisez à quiconque de se mêler de vos affaires, estimant être vous-même capable de vous débrouiller.

Capricorne du 22 déc. au 20 janv.Répondre par des pirouettes humoristiques vous permet d’éviterle conflit et de dédramatiser la situation.

Verseau du 21 janvier au 18 févrierLes contacts que vous nouez aujourd’hui peuvent aboutir à des collaborations intéressantes dans l’avenir.

Poissons du 19 février au 20 marsVous gardez une certaine distance à l’égard des promesses ; vos expériences vous permettent de relativiser.

facebook.com/laplanque

JALIL NACIRI • GILLES BELLOMI • AHCEN TITI • GUILLAUME VERDIER • SAMIRA LACHHABU N F I L M D E A K I M I S K E R

UNE COPRODUCTION LES FILMS ALAKIS’ EUROPACORP ET DIRECT CINEMA AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ CINECINEMA ET DIRECT8 AVEC JALIL NACIRI / GILLES BELLOMI / AHCEN TITI / GUILLAUME VERDIER / SAMIRA LACHHAB AVEC LA PARTICIPATION AMICALE DE BIYOUNAET AVEC JEAN-FRANCOIS CAYREY / ANTOINE BASLER / ALI YAYA / MARCO LOCCI / VIRGILE M'FOUILOU / DANY VERISSIMO / ILYANA NACIRI / THAMI NACIRI “LA PLANQUE” PRODUCTEURS DÉLÉGUÉS ET EXÉCUTIFS JALIL NACIRI & KALID BAZI 1ERS ASSISTANTS RÉALISATEUR ANDREAS MESZAROS ET CHRIS AQUILONDIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE MOSSE MONTAGE JULIE DUPRE DÉCORS CHLOE CAMBOURNAC MUSIQUE ORIGINALE KALID BAZI CASTING SWAN PHAM ET MOHAMED BELHAMAR SON FREDERIC BOBILLIER / ALAIN FEAT / LOIC GOURBE SCÉNARIO ET DIALOGUES JALIL NACIRI UN FILM DE AKIM ISKER

DISTRIBUTION EUROPACORPPRODUIT PAR JALIL NACIRI / KALID BAZI

© 2

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DU

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LES FILMS ALAKIS’ PRÉSENTENT

ACTUELLEMENT

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 2011 23CINÉMA

CAROLINE VIÉ

I l voudrait bien mais il peut point. Michel Piccoli, pape récemment élu, ne par-

vient pas à se convaincre qu’il doit prendre le pouvoir. Habe-mus Papam de Nanni Moretti aurait pu s’appeler « Nous n’en avons plus » car le Saint-Père prend la poudre d’escampette, trompant la vigilance de ses gardes du corps pour fuir ses responsabilités.

Des matchs délirantsCe souverain pontife frileux, c’est Michel Piccoli. « Je n’au-rais jamais pu faire le film sans lui, explique Nanni Mo-retti. Il se dégage de sa per-sonne l’autorité nécessaire

pour qu’on puisse accepter qu’il soit élu pape et suffisam-ment de fragilité pour que ses hésitations soient crédibles. » Le comédien mord à pleines dents dans un rôle d’acteur raté revenant vers ses rêves de jeunesse, alors qu’il va de-venir l’un des hommes les plus puissants du monde.Pendant qu’il se tâte, soutanes et chasubles s’improvisent vol-leyeurs dans la cour du Vatican pour des matchs délirants ar-bitrés par Nanni Moretti. « Ces hommes responsables retom-bent en enfance », explique le réalisateur, qui s’est réservé un personnage de psychologue sentencieux.Film sur la notion de choix et les douleurs qu’elle engendre,

Habemus Papam se révèle une fable malicieuse bien davan-tage qu’une critique des us et coutumes du Vatican. Y aller ou pas, thématique ô combien ac-tuelle en cette année d’élection présidentielle, pourrait être le sous-titre d’une œuvre touchée par la grâce de l’humour. W

VATICAN Nanni Moretti livre une fable malicieuse sur la difficulté de faire des choix

MICHEL PICCOLI, UN PAPE APPELÉ À RÉGNER

« Je n’aurais jamais pu faire le film sans Piccoli », raconte le cinéaste italien.

W MORETTI AU CŒUR DU FILMPour créer le personnage principal de son film, Nanni Moretti a pensé à Jean Paul Ier (1912-1978), dont le pontificat ne dura que 33 jours et 6 heures, mais aussià lui-même. « Ce pape anxieux, c’est moi, a-t-il confiéà 20 Minutes. Le poids des responsabilités pèse aussi surun réalisateur connu qui vit dans la terreur de décevoir. »

DR

Il est impossible de dissocier l’intrigue d’Au revoir, récompensé à Cannes dans la section Un certain regard, de l’expé-rience de Mohammad Rasoulof. Comme son héroïne avocate, le cinéaste iranien est muselé dans son pays où il a été condamné à six ans de prison pour sub-version contre le régime. On ressent donc une sympathie épidermique à l’égard de cette œuvre tournée dans la clandestinité par le réalisateur de La Parabole (2008) comme un cri de révolte. On partage à 200 % son indignation en prenant fait et cause pour cette femme rêvant de quitter Téhéran pour partir à la découverte de cieux plus cléments.Ces sentiments forts de solidarité suf-fisent pour rendre recommandable un film courageux si on n’est pas réfrac-taire aux longs plans-séquences et à un symbolisme appuyé. W C. V.

IRAN

Le film courage d’un cinéaste museléLA PLANQUE

D’Akim IskerDes bras cassés se réfugient dans un commissariat après un hold-up foireux. Ce prétexte sert de baseà un hommage foutraque aux séries B black des années 70, entre péripéties et répliques qui tuent. Un premier film à découvrir.

LE MONDE DE BARNEYDe Richard J. LewisLes mésaventures d’un producteur accusé d’avoir tué son meilleur ami permettent à Paul Giamattide composer un énième personnage de loser attachant. Des partenaires haut de gamme (Dustin Hoffman) l’aident à faire vivre cette comédie.

SEXE ENTRE AMISDe Will GluckUn gars et une fille passentpar la case plumard sans vouloir s’engager. Justin Timberlakeet Mila Kunis s’amusent commeun duo de petits fous dans cette comédie de mœurs.

Autres films

CAROLINE VIÉ

R enato Vallanzasca n’est pas un garçon à qui vous confieriez votre fille ou vos économies. Il

n’a fallu qu’un an (entre 1976 et 1977) à ce gansgter charismatique pour dé-frayer la chronique en Italie et devenir matière à légende. Michele Placido, le réalisateur de Romanzo criminale (2006), a bâti L’Ange du mal autour de ce voyou auquel Kim Rossi Stuart apporte ses yeux clairs et sa silhouette élégante.

Comme un parfum de soufreLe comédien a rencontré son modèle, actuellement derrière les barreaux. « Aux gens qui me reprochent de l’avoir rendu trop charmant, je réponds qu’il est vraiment comme ça dans la vie, ex-plique l’acteur, mais le film montre aussi à quel point il peut être dange-reux ! » Capable de passer du gentle-man braqueur à l’assassin brutal, Val-lanzasca constitue une matière idéale

pour un polar nerveux. « Ce n’est pas l’avis de tout le monde, soupire Kim Rossi Stuart. En Italie, des policiers blo-quaient l’entrée des cinémas en préten-dant que nous soutenions un tueur de flics. Cela nous a beaucoup nui. »Reste à souhaiter que la vie de ce Mes-rine transalpin connaîtra un accueil plus chaleureux en France où les passions sont moins exacerbées à son sujet. W

POLAR « L’Ange du mal », avec Kim Rossi Stuart

RENCONTRE AVEC UN MESRINE ITALIEN

Le film fait polémique en Italie.

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MERCREDI 7 SEPTEMBRE 201124 CINÉMA

Les bandes-annonces de la semaine sont

à regarder sur

25CINÉMA

Et soudain, le public se lève. A l’avant-première du film, la semaine dernière à l’UGC de Lille, l’émotion était au ren-dez-vous. « J’ai été bouleversé et ré-volté avec vous », lance un spectateur, tandis qu’une avocate se met à pleurer en posant sa question. Pour Alain Ma-récaux, « le réalisateur a vite compris que ce film ne pouvait pas être une

fiction. Ça m’a aidé dans la mesure où je voyais que je n’étais plus seul à por-ter ma souffrance. » Au fond de la salle, un homme prend le micro. « J’ai été huissier et magistrat, affirme-t-il. Des affaires Outreau, il y en a, hélas, une par semaine. La justice est à l’image de la société, elle peut faire des er-reurs. » W À LILLE, GILLES DURAND

RÉACTIONS

L’émotion du public nordiste

CAROLINE VIÉ

V incent Garenq n’épargne pas le spectateur pour lui faire par-tager le calvaire d’Alain Maré-

caux, huissier de justice accusé à tort de pédophilie dans l’affaire d’Outreau. Présumé coupable adopte volontaire-ment l’unique point de vue de cet homme broyé par un système judiciaire inhumain en s’inspirant de son autobio-graphie, Chronique de mon erreur judi-ciaire (Flammarion).

Un choc brutal et salutaireLe martyre d’un homme clamant vaine-ment son innocence dans l’indifférence générale est rendu d’autant plus poi-gnant que Philippe Torreton, admirable, s’est donné corps et âme au person-nage. « Alain Marécaux nous ayant sou-tenu à fond, il était impossible de ne pas essayer de faire ressentir son épreuve », témoigne le comédien. Ce film pudique dépourvu de musique préserve la force brute des émotions. « La réalité des faits

était suffisante et je m’en suis tout de suite rendu compte en lisant le scénario qui m’a laissé vidé et indigné », déclare Philippe Torreton. On ressent la même impression d’injustice inacceptable en voyant ce père de famille brisé sombrer dans le désespoir.Pourtant, Présumé coupable n’est pas qu’un film à thèse. La sobriété de la mise en scène et de l’interprétation implique de véritables choix tant esthétiques que moraux. Il y a du cinéma dans ce long métrage intense. « Jusqu’à maintenant, seule la communauté juridique semble réfractaire, indique Torreton. Je suis scandalisé de découvrir que des calom-nies courent toujours sur le compte d’Alain Marécaux. » L’huissier a, quant à lui, été bouleversé lorsqu’il a vu le film à côté de l’acteur. « C’était intense et magnifique », se souvient Philippe Tor-reton, visiblement ému. Présumé cou-pable ne constitue pas une expérience plaisante, mais c’est un film indispen-sable pour éviter que de pareilles er-reurs/horreurs se reproduisent. W

PROCÈS Un brûlot indispensable et bouleversant

FAUX COUPABLEET VRAI INNOCENT

Philippe Torreton a perdu 27 kg pour incarner Alain Marécaux.

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TION

Les vedettes ont défilé hier à la confé-rence de rentrée de RTL. De la star du week-end Marie Drucker (« Le Journal inattendu ») aux chroniqueurs. Parmi, eux, un nouveau, Eric Naulleau que Sté-phane Bern (« A la bonne heure ») a salué d’un « Naulleau qui a dit que ce que je faisais c’était le degré zéro de la litté-rature ». Ambiance en phase avec le mot d’ordre de Christopher Baldelli : « Etre champions de l’impertinence ». Le PDG de RTL a précisé avoir changé 60 % de la grille en deux ans. Six nouvelles émis-sions sont à l’antenne, ce qui n’empêche pas les anciens de tenir. Bouvard (« Les Grosses Têtes » qui accueillera… Mireille Dumas comme sociétaire) « a pris le bureau il y a 45  ans et ne l’a jamais rendu », a ironisé Yves Bigot, directeur des programmes. Ou Foucault (« La Bonne Touche »), qui a ponctué son in-tervention d’un « C’est ma 47e rentrée ! Place aux jeunes ! » W ALICE COFFIN

RENTRÉE

Du neuf et du vieux pour RTL

FACEBOOKFun Radio défie NRJFun Radio a affirmé hier être « n°1 sur Facebook » des pages radios, sa page ayant dépassé le capdu million de fans. La veille, c’était NRJ qui prétendait être le n°1 avec 2,8 millions de fans pour toutes les pages au nom de la station, celle de Cauet en comptant 500 000.

ANIMATIONLes Français bien placésaux Cartoon TributesEn marge du Cartoon Network, rendez-vous annuel qui se tientla semaine prochaine en Pologne, seront remis les Cartoon Tributes. Cinq Français, dont « M6 Kid » pourles diffuseurs, sont en lice.

BIENVENUE SUR W9Les Ch’tis cartonnent à IbizaBons débuts pour la série-réalité diffusée lundi à 16 h 20 sur W9. « Les Ch’tis à Ibiza » a rassemblé 400 000 téléspectateurs,soit une part d’audience de 4,8 %.

secondes20

CHARLOTTE PUDLOWSKI

« B ref », c’est l’histoire d’un mec qui s’appelle Kyan Kohjandi et fait du stand-

up, et d’un autre qui s’appelle Bruno Muscio alias Navo, et qui écrit. Ils vont voir un producteur en disant : « Hé, on a une idée. » Un mec qui drague une fille en soirée, raconté dans une vidéo d’1 mi-nute 40, avec voix off. Le producteur dit : « Chanmé, on le fait. » (sic).

Génération WebDepuis, « Bref » est diffusé dans « Le Grand Journal » de Canal+. En moins d’une semaine, la page Facebook a dé-passé les 70 000 fans et le 1,8 million de vues sur Internet. « Il y a une cohérence globale du projet : le titre, le rythme, l’écriture, explique le producteur Harry Tordjman. Tout est instantané au-jourd’hui et cette forme innovante me paraissait coller avec nos manières de consommer les médias. C’était impor-

tant que cela puisse se regarder aussi bien sur le Web qu’à la télé. »Les sujets collent tout autant à la géné-ration Web : drague, procrastination, recherche d’emploi… « On voulait parler de choses intemporelles, explique Kyan. On n’est pas très politique, c’est plus sociétal. On parle des gens chiants, des gens sympas. » Le résultat ? En bref, « Bref », c’est chanmé. W

IL COURT LE COURT sur Canal+ et Internet

« BREF », LA MINUTE AUX 70 000 FANS

Kyan Khojandi, cocréateur de « Bref ».

M. B

RUN

O / C

ANAL

+

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 201126 TV-MÉDIAS

« Où es-tu Kristina ? ». (USA, 2010). Avec Simon Baker, Robin Tunney. Les membres du CBI enquê-tent sur un homicide qui les entraîne sur la piste de Bret Stiles. Jane est concentré sur le fondateur de Visualise.

(Fr., 2011). 1h30. AvecSofia Essaïdi, Amidou, Rabia Mokkedem. Après avoir failli perdre son emploi, une jeune femme originaire de la banlieue ne renonce pas à quitter sa cité.

Réalisé par Leslie Wood-head (G.-B., 2011). Grâce aux témoignages des politiciens comme des militaires, retour sur le 11 septembre 2001.

Réalisé par Bruno Victor-Pujebet (Fr., 2010). Trois lycéennes du VIIIe

arrondissement rencon-trent trois élèves d’une ZEP de Clichy-sous-Bois : une initiative originale.

Réalisé par Fabrizio Calvi, Jean-Christophe Klotz (Fr., 2010). « 1993-2001 : le compte à rebours ». L a lutte entamée en 1993, au lendemain de la 1re attaque contre les tours jumelles.

« Sept milliards sur Terre : quelles solutions pour vivre sans pétrole ? » Transports, chauffage, plas-tiques, engrais ou médica-ments : le pétrole a envahi la vie quotidienne . Sera-t-il possible de s’en passer ?

FRANCE 5FRANCE 4 W9 NRJ 12TMC DIRECT 8

20.35 SOS vétérinairesDocumentaire. « Animaux sauvages ». Des bêtes par-ticulières à soigner.22.50 Nouveaux Animaux de compagnie : attention danger

20.35 La Maison France 5Magazine. Présenté par Stéphane Thebaut. « Ins-pirer : Les luminaires ». «Agir : Rénover sa maison ».21.20 Silence, ça pousse ! Magazine.

20.40 Enquêtes criminelles : le magazine des faits diversMagazine. Présenté par Sidonie Bonnec, Paul Lefèvre.22.40 Enquête d’action

20.35 Les Cordier, juge et flic(Fr., 1998). «L’honneur d’un homme». Une douloureuse affaire, vieille de dix ans, sème la zizanie.22.20 Les Cordier...

20.40 Fan des années 80Divertissement. Présenté par Laurence Boccolini. « Années 1986, 1987, 1984, 1985 ».00.20 Fan des années 90Divertissement. « 1994 ».

20.40 Le Reporter de l’extrêmeDocumentaire (G.-B., 2008). « Retour en Afghanistan ». Ross Kemp rejoint un régi-ment de l’armée britannique.21.30 Le reporter...

VOTRE SOIRÉE TÉLÉ

Les meilleures blagues de la conf’

RTL sont sur

Les deux parties s’étaient pourtant mises d’accord. Désireux de renforcer son effectif avec une attaquante « puis-sante et efficace de la tête, surtout dans l’optique de la Ligue des champions », Patrice Lair, l’entraîneur de l’OL, avait pris contact avec Laëtitia Tonazzi, meilleure buteuse du championnat en 2011 (20 buts). L’attaquante internatio-

nale de Juvisy a d’ailleurs annoncé lundi son départ à ses dirigeants. Mais la ré-glementation devrait empêcher ce transfert. « Contrairement au foot mas-culin, une joueuse ne peut pas passer en cours de saison du statut amateur au statut fédéral, nous a expliqué hier Patrice Lair. C’est dommage, même si on conserve un infime espoir ». W S.M.

FOOTBALL FÉMININ

L’OL pessimiste pour Tonazzi

Ce matin débute la commercialisation auprès du grand public des pass pour assister aux trois rencontres à domicile de l’OL en Ligue des champions (Di-namo Zagreb, le 27 septembre, Real Madrid, le 2 novembre et Ajax Amster-dam, le 22 novembre). Les personnes intéressées ont jusqu’au 15 septembre pour acquérir ce précieux sésame. Les tarifs s’échelonnent entre 78 et 375 €. Preuve de l’intérêt que suscite à nou-veau le club lyonnais, plus de 15 000 pass ont déjà trouvé preneur auprès des abonnés et des membres du club, les-

quels ont bénéficié depuis le 26 août d’une période prioritaire qui s’est ache-vée lundi. « Nous sommes très satis-faits de cette première phase de com-mercialisation puisque nous avons amélioré les chiffres des deux dernières saisons. Ainsi, l’an dernier, nous n’avi-ons vendu que 12 000 pass aux abon-nés », nous a confié hier Xavier Pierrot. Le responsable de la billetterie de l’OL a donc bon espoir de dépasser la barre des 20 000 pass, contre 18 000 la saison dernière. C’est ça aussi l’effet Rémi Garde. W S.M.

Le public lyonnais ne fait pas l’impasse sur la Ligue des champions

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 201128 LYON SPORT

FOOTBALLAnthony Lopes fait tomber les BleuetsLe troisième gardien de l’OL a été titularisé au sein de la sélection Espoirs du Portugal qui s’est imposée lundi en amical devant l’équipe de France (1-0). Remplacé à la pause par Cristiano, Anthony Lopes redoutait, en cas de défaite, la réaction de ses coéquipiers lyonnais à son retour à Tola-Vologe. « Je vais me faire chambrer si on perd », avait-il déclaré sur Blogolo, le site actu du football portugais. Lopes doit donc être soulagé, lui qui affiche désormais un bilan positif face à l’équipe de France espoir (deux succès et un revers).

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ALEXANDRE LACAZETTE L’attaquant de l’OL veut s’imposer au sein de la formation de Rémi Garde

« J’AI UNE CHANCE À SAISIR »RECUEILLI PAR STÉPHANE MARTEAU

C o meilleur buteur du Mondial des moins de 20 ans avec 5 buts, l’attaquant lyonnais Alexandre

Lacazette livre ses ambitions.

Comment s’est effectué votre retour à l’OL après le Mondial des moins de 20 ans ?J’ai été bien accueilli par l’effectif et le nouveau staff. On m’a beaucoup félicité pour mon Soulier de bronze. Mais j’avais hâte de rentrer pour jouer.

Qu’est-ce que votre réussite en Colombie vous a apporté ?Ça m’a donné davantage de confiance. J’ai l’impression d’avoir franchi un cap. Je me sens prêt à batailler pour gagner ma place et je pense avoir la capacité à jouer plus longtemps contrairement à ce que certains prétendent.

Pourquoi êtes-vous resté à l’OL alors que des clubs comme l’Atletico Madrid vous sollicitait ?C’est mon club et je savais que j’avais une chance à saisir dans la mesure où le staff m’avait annoncé qu’il comptait sur moi comme troisième attaquant.

Avec la blessure de Lisandro, une opportunité pourrait se présenter rapidement…J’ai une chance à saisir, mais il ne fau-dra pas que je la loupe, car je n’en aurai peut-être pas d’autre. Maintenant, je ne sais pas si je serai titulaire contre Dijon. J’y songe, mais je ne me mets pas trop de pression afin de ne pas être déçu en

fin de semaine ou louper mon match.

Quels objectifs personnels vous êtes-vous fixés cette saison ?J’aspire à jouer davantage que l’an der-nier, à débuter certains matchs et à marquer des buts. J’aimerais aussi en-lever l’image du super-remplaçant qu’on me colle et prouver aux gens que je peux aussi marquer des buts en étant titulaire. W

En l’absence de Lisandro, blessé, Alexandre Lacazette espère être aligné contre Dijon, samedi.

W UN DERBY EN COUPE DE LA LIGUEL’OL se déplacera à Saint-Etienne, le 25 ou le 26 octobre, lors des 8es de finale de la Coupe de la Ligue dont le tirage au sort a été effectué hier. Hasard du calendrier, les deux clubs, qui ne se sont jamais affrontés dans cette épreuve, se retrouveront en L1, le 29 ou le 30 octobre, à Gerland.

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Vos spectacles préférés sont à la FnacRéservations : Magasins Fnac et

Aujourd’hui, les Bleus de Vincent Col-let entament la 2e phase de l’Euro avec un match contre la Turquie (17 h). Jim Bilba, Yann Bonato et Laurent Foirest, les héros des Jeux de Sydney, où ils avaient décroché l’argent, jugent la gé-nération 2011.

G Enfin une vraie équipe. Après des années de tâtonnement, les Bleus ont enfin trouvé une cohésion. « Ce n’est pas du All Star Game. Ils sont tous en mission. Il n’y a pas d’ego. Avant, il y avait davantage d’individualités. C’était moins sérieux », signale Yann Bonato, ancien ailier (88 sélections), aujourd’hui opticien. « Dans un Euro, on a besoin de tout le monde, du 1er au 12e homme, et là tout le monde est concerné », re-marque Laurent Foirest. G Une marge réduite. Les trois glorieux anciens sont unanimes, ces Bleus leur plaisent. Mais sans planer sur la com-pétition. Les Français vont donc devoir commencer par se ménager un peu. « Contre la Turquie, il faut qu’ils ga-gnent pour pouvoir souffler, parce qu’il y a des joueurs qui ont beaucoup joué,

qui sont usés », explique Jim Bilba, an-cien ailier fort (170 sélections), au-jourd’hui entraîneur adjoint à Cholet.G Plus fort que la génération 2 000 ? – La comparaison est tentante. Mais im-possible. « Ce sont deux équipes com-plètement différentes. A notre époque, il y avait moins de physique, mais un peu plus de joueurs qui avaient de la tête », lance Laurent Foirest, ancien shooteur des Bleus (150 sélections) reconverti bras droit de Tony Parker à Villeur-banne. « C’est bien beau de dire qu’on est les meilleurs, mais il faut le mon-trer », conclut Jim Bilba. W A. M. ET R. S.

BASKET

Les médaillés de Sydney se penchent sur la génération Parker

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 201130 SPORT

Avec tout le respect qu’il doit à Roger Federer, Jo-Wilfried Tsonga se ferait un plaisir de lui gâcher sa fête d’anni-versaire. Ce soir, le Suisse s’apprête à célébrer son trentième quart de fi-nale en Grand Chelem d’affilée, un palier que le Français n’avait jamais atteint à l’US Open. Pour s’incruster dans le dernier carré, Tsonga connaît le chemin, lui qui a déjà battu deux fois l’ex-numéro 1 mondial lors des deux derniers mois.Pour Patrice Hagelauer, le DTN, la dimension psychologique va jouer : « Avec ses deux victoires, il a démys-tifié le champion. Prouvé qu’il était capable… » « A force de rencontrer ces grands joueurs, on apprend à maîtriser les moments importants, comme eux. Ils ne perdent jamais leur fil conduc-teur en cours de match, et c’est ce que j’essaie de faire », glisse le Français, irréprochable à New York depuis le début du tournoi. Tombeur de Lu, Bubka, Verdasco et Fish, il allie concentration et puissance physique à chacune de ses sorties. Toujours à la recherche d’un coach, Tsonga évoque

aussi un séjour bénéfique à Las Vegas, avant le début du tournoi. Au sein de l’académie d’André Agassi, il a côtoyé Gil Reyes, l’ex-mentor physique du « Kid ». « Là-bas, ils pensent positif. Même si vous expédiez une balle dans les bâches, ils vous disent que c’est génial. » Mais pas autant qu’une qua-lification en demi-finale. W R. S.

Hier, la pluie a mené à l’annulation des matchs

Jo-Wilfried Tsonga à l’US Open.

TENNIS

Tsonga prêt à effrayer Federer

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BERTRAND VOLPILHAC

C ’est un paradoxe in-quiétant : plus les Bleus se rapprochent

de la qualification à l’Euro, moins ils offrent de certitudes dans leur jeu. Brouillons et inoffensifs face à la Roumanie hier, les hommes de Laurent Blanc ont assuré l’essentiel en ramenant le point du nul (0-0), qui leur permet de garder la main et un point d’avance sur la Bosnie, dominatrice de son côté de la Biélorussie (1-0). Voilà pour le résultat. Pour la manière, on repassera.Modifiée en profondeur par rapport au match en Albanie vendredi (1-2), l’équipe de France, sans Nasri ni Malouda,

n’a jamais réussi à combiner autour d’un Benzema dispo-nible et d’un Ribéry volontaire. La faute à un milieu de terrain Cabaye-Martin trop timide, et surtout au champ de patates abject de la National Arena de Bucarest.

Une pelouse lamentablePourtant largement domina-teurs, les Bleus ont trébuché sur une pelouse impraticable et n’ont jamais déstabilisé la défense bien regroupée des Roumains, mis à part sur une frappe lointaine de Cabaye en début de seconde mi-temps et un joli dribble mal conclu par Ribéry (67e). Et ils peuvent même remercier Hugo Lloris, impeccable sur les deux

uniques tentatives roumaines, d’avoir conservé ce résultat précieux. Et peut-être décisif pour filer à l’Euro, à condition de battre l’Albanie dans un mois à Paris, puis d’assurer face à la Bosnie. Encore fau-dra-t-il montrer autre chose sur le terrain. W

FOOTBALL Les Bleus ont été poussifs contre la Roumanie (0-0) et la Bosnie s’est rapprochée

UNE ÉQUIPE DE FRANCE SANS ÉTINCELLES

A l’image d’Adil Rami, les Bleus ont eu les plus grandes peines à déstabiliser les Roumains.

W L’ITALIE DÉJÀ QUALIFIÉEAprès l’Allemagne, c’est une autre grande nation du football qui s’est qualifiée pour l’Euro 2012 : l’Italie. Les Transalpins ont dominé la Slovénie (1-0). Les Néerlandais, qui ont battu la Finlande (0-2), ne sont plus très loin non plus de l’objectif. A noter la surprenante et large victoire de l’Arménie en Slovaquie (0-4).

S. N

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aujourd’hui sur

W LIVESuivez le match France-Turquie en live comme-à-la-maison dès 17 h

W JOURNAL DES BLEUS Suivez la vie de l’équipe de France en direct de la Nouvelle-Zélande pour connaître ses petits secrets.