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N° 3021 DU 19 OCTOBRE 2013 LE MAGAZINE DE LA MARINE NATIONALE Fremm Normandie Premier équipage PAGE 23 Atlantique 2 R Optimisation des performances PAGE 25 Reconversion Pourquoi pas la fonction publique ? PAGE 28 UN RÉSERVOIR DE FORCES ET D’EXPERTISES LA FORCE D’ACTION NAVALE :HIKLNJ=[UWYUV:?d@k@m@b@a" M 01396 - 3021 - F: 2,40 E

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ÉDITORIAL

LE MAGAZINE DE LA MARINE NATIONALE

Il y eut, du temps de la marine à voile, les escadresscindées en divisions pour former les lignes debatailles. C’était une organisation opérationnelle, on dirait aujourd’hui fonctionnelle. À partir du

XVIIIe siècle, cette organisation évolue pour favoriser,en temps de paix, l’entraînement des équipages etdes états-majors au combat. Une structure plusadministrative se superpose progressivement à lastructure opérationnelle. Ainsi apparaît la notion decommandement organique.

Après la Révolution, des escadres, appelées Flottes,furent assignées à une zone géographique: le Levanten Méditerranée et le Ponant en Atlantique en sont

des exemples avec toujours ce double rôle, tactique et organique.

Sous l’impulsion de l’US Navy, la Seconde Guerre mondiale a vu naître les forces opéra-tionnelles temporaires et de circonstance, les fameuses « Task Forces ». Il s’agissait,pour l’exécution d’une mission donnée, d’emprunter des moyens des escadres sans pourautant désorganiser les formations hiérarchiques d’appartenance. L’Otan a progressive-ment intégré cette notion dans ses publications tactiques. Depuis, le concept s’est géné-ralisé dans le domaine militaire : Joint Task Force (interarmées), Combined Joint TaskForce (interallié), Joint Interagency Task Force (interministériel)… mais également dansl’entreprise.

Et la FAN dans tout cela ?

La FAN est l’héritière de la transformation des escadres au début des années 2000. Lesbâtiments de guerre de surface ont en effet tous été regroupés sous un commandementunique, celui de l’amiral commandant la Force d’action navale (Alfan). C’est lui qui, pour lecompte du chef d’état-major de la Marine, assure et certifie l’aptitude technique et opérationnelle des navires. Il désigne les moyens les mieux adaptés pour l’emploi opérationnel, isolément ou constitués en Task Force, quel que soit le lieu géographique. Par exemple, le porte-avions Charles de Gaulle, ses navires d’escorte et son état-major tactique (lui aussi fourni par la FAN) sont constitués en Task Force (TF 473) et employésdirectement par le Cema, qui peut en déléguer le contrôle aux commandants de zonesmaritimes.

Cette organisation en un seul réservoir de forces permet de simplifier l’organisation touten s’assurant au niveau de chaque unité de la cohérence des tactiques, des techniqueset des procédures. Elle est également plus commode dans l’emploi : grâce à ce référen-tiel partagé, il est possible de jouer sur la modularité et la différentiation des capacitésmilitaires. Enfin, et c’est peut-être le plus important, la FAN, la maison-mère, garantitl’homogénéité des équipages. Le même esprit d’équipage assure, en effet, l’efficacitéindividuelle et collective d’un navire à l’autre, en permanence sur toutes les mers dumonde.

Capitaine de vaisseau Philippe EbangaDirecteur de la publication

SOMMAIRE

LA FORCE D’ACTION NAVALE UN RÉSERVOIR DEFORCES ETD’EXPERTISES

PASSION MARINE 12

VIE DES UNITÉS 2222 CIN de Saint-Mandrier : fiers d’être matelots23 Made in Normandie26 Gabian et Morskoul : des entraînements

différenciés et mutualisés

REGARDS CROISÉS 2424 Opération Daman : mission accomplie

pour le BPC Tonnerre25 ATL2-R : toujours plus performant, au-delà de

l’horizon

CHRONIQUE DU PERSONNEL 2828 De la Marine à la fonction publique :

continuer à servir autrement

PORTRAIT DE MARIN 3030 Croquer sa vie de marin !

ESPACE LOISIRS 3131 John Pendray : une vague à l’âme • Livres :

Petite histoire du mal de mer et de ses traitements

AGENDA 33

AZIMUT 4

APERÇU DANS LA QUINZAINE 6Tall Ships Regatta : la Marine au cœur de l’escale mythique des grands voiliers

ACTUALITÉS 77 Cérémonie de présentation aux drapeaux à

l’École navale • Remise de décorations à l’état-major de la Marine • Alfost au baptême duSNA britannique HMS Artful • Cérémonie detradition de l’École des fusiliers marins

8 Le Germinal en entraînement multinational aularge du Bénin • Une délégation du Forbin auxcérémonies du 70e anniversaire de la libérationde la Corse

9 Le Nivôse intercepte deux bâtiments dans laZEE française • Contre-minage au large de Sète

10 Opération franco-brésilienne de police despêches pour La Capricieuse •Chebec : la frégate Surcouf en entraînementavec la Marine marocaine

11 Le Nato Submarine Rescue System (NSRS) :l’assurance vie des sous-mariniers •Marines étrangères Royaume-Uni

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Zones économiques exclusives françaises

Département, collectivité ou territoire d’outre-mer

Bases permanentes à l’étranger et outre-mer

CLIPPERTON

POLYNÉSIE FRANÇAISE

ANTILLE-GUYANE

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St-Pierre-et-Miquelon

ST-PIERRE-ET-MIQUELON

Clipperton

Polynésie française

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-BarthélemySt

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GuadeloupeMartinique

Guyane française

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Dakar

Amers et Azimut

Point d’appui

52 bâtiments et 4 500 marins en mer

Situation des bâtiments déployés du 10 octobre 2013

Au large de BrestFREMM Aquitaine Essais FASM Latouche-Tréville Préparation opérationnelleFASM Primauguet Préparation opérationnelleRHM Malabar Opération de police des pêches Aviso CDT L’Herminier Préparation opérationnelle Aviso LV Lavallée Opérations de sûreté maritimeBH La Pérouse Mission hydrographiqueCMT L’Aigle Opérations de guerre des minesCMT Andromède Opérations de guerre des minesCMT Cassiopée Opérations de guerre des minesCMT Céphée Opérations de guerre des minesCMT Croix du Sud Opérations de guerre des minesCMT Sagittaire Opérations de guerre des minesBRS Altair Opérations de guerre des mines

Méditerranée occidentalePSO L’Adroit Opérations de sûreté maritimeAviso CDT Birot Opérations de sûreté maritimeCMT Capricorne Opérations de guerre des mines

Manche / mer du NordBH Laplace D

CaraïbesFS Ventôse Opérations de sûreté maritime

Au large de la GuyaneBH Borda Déploiement hydrographique

AtlantiqueFASM La Motte-Picquet Préparation opérationnelle BHO Beautemps-Beaupré Déploiement hydrographiqueFS Germinal Opérations de sûreté maritimeAviso PM L’Her Opération Corymbe

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RÉUNION-MAYOTTE-ÎLES ÉPARSES

TERRES AUSTRALES ET ANTARCTIQUES FRANÇAISES

WALLIS-ET-FUTUNA

NOUVELLE-CALÉDONIE

S

La Réunion

Wallis-et-Futuna

Nouvelle-Calédonie

Mayotte

Djibouti

Abu Dhabi

Libreville

D

 

EN MISSION PERMANENTE :

Sous-marin lanceur d’engins (SNLE)Atlantique II (+ opération Serval)Commandos (+ opération Serval) Fusiliers marins : équipes de protection embarquées (EPE)

Méditerranée orientaleFDA Chevalier Paul Déploiement

he / mer du NordB lace Déploiement hydrographique

Paci�queFS Prairial Préparation opérationnelleFS Vendémiaire Déploiement Patrouilleur La Glorieuse Opération de police des pêchesPSP Arago Opération de police des pêches

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Au large de ToulonFAA Jean Bart Préparation opérationnelleFASM Dupleix Opérations de sûreté maritimeFLF Surcouf Opérations de sûreté maritimeBCR Meuse Préparation opérationnelle CMT Orion Opérations de guerre des mines BBPD Achéron Préparation opérationnelle

Au large de La RéunionBATRAL La Grandière Déploiement (ravitaillement des îles)

Océan IndienFLF Aconit Opération Enduring Freedom (TF150)

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APERÇUdans la quinzaine

TALL SHIPS REGATTA : LA MARINE AU CŒUR DEL’ESCALE MYTHIQUE DES GRANDS VOILIERSFin septembre dernier, la Marine nationale, acteur naturel du monde maritime et indissociablement lié à celui de la voile, a participé à l’escale mythique des grands voiliers de la Tall Ships Regatta dans le port de Toulon. La présence de grands voiliers historiques a ravivé l’esprit qui animait la rade il y a près de quatre siècles, quand Richelieu devint le premier secrétaire d’État à la Marine. Un publicvenu en très grand nombre a été accueilli sur les quais civils comme sur ceux de la base navale.

LES PEINTRES OFFICIELS DE LA MARINE EXPOSAIENT GALERIE MAZARIN,OÙ ILS ONT RENCONTRÉ LEURS ADMIRATEURS ET ONT PROFITÉ DE LA PRÉSENCE DES VOILIERS DANS LA PLUS BELLE RADE D’EUROPE POUR EXERCER LEUR ART (ICI JACQUES ROHAUT).

UNE PARTIE DE L’ENCEINTE MILITAIRE ÉTAIT OUVERTE POUR L’OCCASION, AFIN DEPERMETTRE L’ACCÈS AUX VOILIERS ACCOSTÉS AU QUAI D’HONNEUR. LES REMORQUEURSRASCAS ET SICIÉ ONT PERMIS LES MANŒUVRES DE L’AMERIGO VESPUCCI.

DANS LE STAND ITINÉRANT FRÉGATE DU SIRPA MARINE, LES PLUS JEUNES COMMELEURS AÎNÉS ONT DÉCOUVERT DANS UN UNIVERS IMMERSIF UN NOUVEAU JEU DECULTURE GÉNÉRALE MARITIME PROPOSÉ PAR LE SIRPA MARINE.

LES BAGADS DE LANN-BIHOUÉ ET SAINT-MANDRIER ONT ANIMÉ LE TRADITIONNEL DÉFILÉDES ÉQUIPAGES DANS LES RUES DE TOULON.

LES ÉCRIVAINS DE MARINE (ICI DIDIER DECOIN ET PATRICK POIVRE D’ARVOR) ONTÉCHANGÉ AVEC LEURS LECTEURS LORS D’UNE SÉANCE DE DÉDICACES PROLONGÉE PARUNE CONFÉRENCE SUR LA MER AYANT RÉUNI PLUS DE 300 PERSONNES.

FACE À FACE INSOLITE ENTRE LEMIR ET LE GUÉPRATTE.

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INFOactus

CÉRÉMONIE DE PRÉSENTATION AUX DRAPEAUX À L’ÉCOLE NAVALE

1 Le 5 octobre, l’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la Marine (CEMM), a présidé les céré-monies de présentation aux drapeaux de l’École

navale et de l’École militaire de laflotte, en présence du vice-amirald’escadre Jean-Pierre Labonne,préfet maritime de l’Atlantique, etdu contre-amiral Philippe Hello,commandant l’École navale et legroupe des écoles du Poulmic.Six enseignes de vaisseau de lapromotion École navale 2011 ontconfié la garde du drapeau del’École navale aux aspirants de lapromotion École navale 2012. La

garde du drapeau est formée de six élèves-offi-ciers choisis parmi les plus méritants par le com-mandant de l’école.

Les 83 élèves de la promotion École navale 2013ont été présentés à leur drapeau. Après un moisd’intégration et de découverte de la Marine, ilsrejoignent les rangs des officiers de marine.Les officiers sous contrat (OSC), les volontairesaspirants (VOA) chefs de quart et les administra-teurs des affaires maritimes ont également étéprésentés au drapeau de l’École militaire de laflotte (EMF). Ce drapeau représente aujourd’huiles officiers spécialisés de la Marine, mais aussides officiers d’autres corps et statuts. Ces gardes et drapeaux les représenteront toutel’année, à Paris et en région, lors des événementsmilitaires, cérémonies et commémorations offi-cielles. ®

REMISE DE DÉCORATIONSÀ L’ÉTAT-MAJOR DE LA MARINE 1 Jeudi 26 septembre, l’amiral Bernard Rogela présidé une cérémonie militaire à l’Hôtel de laMarine. Il a procédé à une remise de décora-tions à des marins, commissaires et civils de laDéfense.

La remise de décorations – Légion d’honneur etmédaille de la Défense nationale pour les militaires,médaille d’honneur du travail pour le personnel civil– s’est ensuite déroulée en présence des familles desquinze décorés.®

ALFOST AU BAPTÊME DU SNA BRITANNIQUE HMS ARTFUL 1 Vendredi 20 septembre, le vice-amiral d’esca-dre Charles-Edouard de Coriolis, commandantles forces sous-marines et la Force océanique stra-tégique, a représenté le chef d’état-major de laMarine à la cérémonie de baptême du sous-marinnucléaire d’attaque britannique HMS Artful, àBarrow-in-Furness, dans le Nord-Ouest de l’An-gleterre. La cérémonie s’est déroulée sous le patronage deLady Amanda Zambellas, épouse du First Sea Lord(l’équivalent britannique du CEMM), l’amiral SirGeorge Zambellas. Elle rassemblait notamment de

M. John Hudson, directeur de l’entreprise BAE Sys-tems Maritime Submarines qui construit le sous-marin, du vice-amiral d’escadre Andrew Matthews, directeur des programmes navals chezDefence and Equipment Support (équivalent de laDGA) et du contre-amiral brésilien Flavio Rocha, encharge de la stratégie, représentant le chef d’état-major de la Marine brésilienne. Troisième d’unesérie de sept, les sous-marins de la classe Astute (97 m, 7 900 t) remplaceront la classe Trafalgar enservice. Le lancement effectif de l’HMS Artful auralieu au début de l’année 2014. ®

CÉRÉMONIE DE TRADITION DE L’ÉCOLE DES FUSILIERS MARINS n° 13.3 et QMF n° 28 était dédié respectivementaux seconds maîtres Lechauve et Bengloan, tousdeux originaires du cours de nageur de combat,morts en service commandé le 4 juin 1993 à Brestet au maître Luce, du commando Hubert, mort enservice commandé le 12 novembre 1998 à Djibouti.De nombreuses personnalités civiles et militairesétaient présentes pour cet hommage. Les amicalesnationales et régionales des nageurs de combat etdes fusiliers marins et commandos ont égalementhonoré la mémoire de leurs anciens. La cérémonie s’est clôturée par une remise de four-ragères, de décorations et un défilé des troupes. ®

1 La cérémonie de baptême de promotion et deremise des fourragères à deux cours de jeunes enga-gés s’est déroulée le 4 octobre, à Lanester (Morbi-han), sous la présidence du contre-amiral François-Régis Cloup-Mandavialle, adjoint terri-torial du préfet maritime de l’Atlantique, et en pré-sence du maire de la commune. La cérémonie adébuté par une présentation au drapeau pour lescours du brevet d’aptitude technique (BAT) etquartier-maître de la flotte (QMF) spécialité fusi-lier marin. Cette présentation symbolise pour lesélèves l’intégration dans la Marine nationale et celuides fusiliers marins. Le baptême des cours BAT

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INFOactus

LE CORMORAN, LE LYNX ET LE JAGUARS’ENTRAÎNENT AVEC LES FUSILIERS MARINS La compagnie de fusiliers marins deCherbourg, le patrouilleur de servicepublic Cormoran et les bâtiments-écolesJaguar et Lynx se sont entraînésconjointement au large de Cherbourgmercredi 9 octobre. Sept fusiliersmarins constituaient la forced’opposition. Ils ont attaqué les troisnavires sous différents axes d’approche. L’exercice visait à tester la réaction des trois bâtiments face à des attaquesasymétriques. Il a également permis aux fusiliers marins de s’entraîner à la manœuvre offensive, dans le cadrede leur stage de formation de piloted’embarcations à fond rigide (EFR).

ROYAL PASSAGE EN REVUEPOUR LE VENDÉMIAIRELe 5 octobre, le Vendémiaire, en escaledans la baie de Sydney, a rendu les honneurs au gouverneur générald’Australie, Quentin Bryce, accompagnédu prince Harry qui représentait la reineElisabeth II, en lançant sept « Hourra »que l’équipage a entonnés en cœur,suivis de l’hymne australien. La veille, le Vendémiaire avait participé à la revuenavale marquant les cent ans de la première entrée historique dans le port de Sydney de la flotte de guerreaustralienne. Cette commémoration a permis à la population et aux marinsde partager un incroyable spectaclenaval, plein de sens et d’histoire.

MISSIONHYDROGRAPHIQUE ENGUYANE POUR LE BORDADans le cadre de sa mission hydrogra-phique sur le littoral guyanais, le bâti-ment hydrographique Borda était du 23 au 27 septembre à Paramaribo, la capitale du Suriname.Lors de cetteescale, des réunions de travail autour de la question de la frontière maritime sesont tenues en présence de nombreusespersonnalités surinamiennes.Afin d’aboutir à un accord conjoint entre les deux pays, les hydrographesembarqués sur le Borda ont pour mission de positionner à l’embouchure du Maroni, fleuve séparant le Surinameet la Guyane, des points de référence qui serviront à exploiter des images aériennes et satellites.

E N B R E F LE GERMINAL EN ENTRAÎNEMENTMULTINATIONAL AU LARGE DU BÉNIN

1 Alors engagée dans l’opération Corymbe, lafrégate de surveillance (FS) Germinal a participéles 24 et 25 septembre au Navy’s Exercise for Mari-time Operations (Nemo 2013). Cet entraînementmultinational, centré sur la lutte contre la piraterie,a réuni des navires béninois, togolais, néerlandais etfrançais au large du Bénin. Pour cette série d’entraînements opérationnels,700 marins ont été mobilisés afin de mettre enœuvre la coopération maritime régionale et d’ac-compagner la préparation opérationnelle desmarines africaines du golfe de Guinée.Nemo 2013 a débuté par un exercice de contrôlemaritime, suivi d’une visite du navire et d’uneenquête de pavillon à bord du Germinal, bâti-

ment plastron, menée par le patrouilleur béni-nois Couffo et le patrouilleur togolais Kara. LeGerminal et le HNLMS Rotterdam (Pays-Bas) sesont ensuite retrouvés pour s’entraîner à la lutteantinavire avec tirs de missiles fictifs. Le lende-main, le Germinal, simulant un navire piraté, a été libéré par une équipe de visite de Marinesnéerlandais.De plus, un exercice d’évolution tactique a été conduitpar les quatre bâtiments. L’Alouettedu Germinal etl’hélicoptère hollandais UH-1N USMC du Rotter-dam ont successivement réalisé plusieurs forma-tions de combat. Nemo 2013 achevé, la frégate française a repris sapatrouille dans le golfe de Guinée. ®

UNE DÉLÉGATION DU FORBIN AUX CÉRÉMONIES DU70E ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION DE LA CORSE

1 Vendredi 4 octobre, une délégation de marinsdu Forbin dont le commandant, le capitaine devaisseau Xavier Tourneux, a participé à la cérémo-nie du 70e anniversaire de la libération de la Corse,à Bastia. Un détachement de l’équipage rouge dusous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Casabiancaet la musique des équipages de la flotte étaient éga-

lement présents aux commémorations.À l’occasion de cette cérémonie, M. Fran-çois Hollande, président de la Répu-blique, a décoré plusieurs anciens gou-miers marocains, en présence du princedu Maroc, Son Excellence MoulayRachid. Cette cérémonie émouvanteconstitue la première d’un long cycle decélébrations du 70e anniversaire de lalibération de la France.Ce déplacement en Corse était pour leForbin une occasion de renforcer le lien

avec sa ville marraine, Bastia. Avant la cérémonie, ladélégation a été reçue par le maire et ancien minis-tre, M. Émile Zuccarelli et a échangé sur les valeurscommunes qui unissent la frégate et sa ville mar-raine. Les marins ont également rencontré des ensei-gnants du collège Montesoro de Bastia afin d’initierun travail d’échange avec des élèves.®

LE MAIRE DE BASTIA A HONORÉ LE PARRAINAGE DE SA VILLE AVEC LE FORBIN.

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VENTÔSE : LIVRAISON DEFRET HUMANITAIRE À HAÏTIQuelques jours après une mission delutte contre le narcotrafic, la frégate desurveillance (FS) Ventôse a fait escaledans le nord d’Haïti du 23 au 25 septem-bre. L’équipage a remis à l’ambassade deFrance en Haïti 3 m3 de fret humanitairecontenant des vêtements et des fourni-tures scolaires. Collectés en Martiniquequelques semaines plus tôt par la Croix-Rouge française, ils seront distri-bués dans un centre d’accueil pour les enfants des rues de Cap Haïtien. Cela faisait près de trente ans qu’un bâtiment de la Marine n’avait pas accosté dans le port de Cap Haïtien.

ENTRAÎNEMENT ANTIPOLLUTION AU LARGE DE LA CORSELa préfecture maritime de la Méditerra-née en lien avec la préfecture de Corse du Sud a organisé du 8 au 10 octobre, un entraînement de lutte antipollutiondans les Bouches de Bonifacio. Il avaitpour vocation l’entraînement et la coordi-nation de tous les acteurs de terrain des états-majors français et italiens. Cetteannée, l’Espagne y participait également.L’exercice s’inscrivait dans le cadre de l’accord Ramoge ratifié par la France,Monaco et l’Italie en 1981 pour la pro-tection des eaux du littoral méditerra-néen. L’entraînement, simulant la collision entre deux navires, a mobilisé les bâtiments d’assistance, de soutien et de dépollution (BSAD) Jason et Ailette, le remorqueur d’intervention, d’assis-tance et de sauvetage (RIAS) Abeille Flandre, ainsi qu’un hélicoptèreDauphin SP. Des pêcheurs corses préalablement formés par le Centre d’expertise pratique de lutte antipollution(Ceppol) ont également apporté leurconcours.

RECONNAISSANCE DE PLAGES PAR LEDUMONT D’URVILLE Le bâtiment de transport léger (Batral)Dumont d’Urville a débuté sa deuxièmemission de l’année de reconnaissance de plages dans la zone Caraïbes. Première étape en Guadeloupe où le Batral a plagé pour débarquer une com-pagnie du détachement Terre aux Antilles33 (DTA) avec leur matériel et du fret àdestination des gendarmes. La missions’est poursuivie avec les plages de Saint-Martin et de Saint-Barthélémy, puis d’Antigua. Les plongeurs ont pu reconnaître de nouveaux sites en vue de futurs plageages.

E N B R E FLE NIVÔSE INTERCEPTE DEUX BÂTIMENTS DANS LA ZEE FRANÇAISE

1 Le 9 septembre, la frégate de surveillance Nivôsea intercepté deux bâtiments dans la zone écono-mique exclusive (ZEE) d’Europa, l’une des îles Éparsesfrançaises dans le canal du Mozambique.En opération de sûreté maritime, la frégate a détectédeux navires dans la ZEE française. Il s’agissait d’unnavire de recherche scientifique, le Pacific Falcon. Ileffectuait des sondages sismiques à des fins de pros-pection pétrolière. Il était accompagné d’un chalu-tier, le Storm West, qui assurait la sécurité du pland’eau.Le Pacific Falcon a également été inspecté par une

équipe de visite du Nivôse. Cette dernière a rap-porté des éléments qui permettront au préfet deLa Réunion, délégué du gouvernement pour l’ac-tion de l’État en mer, d’instruire l’infraction àl’encontre de ces deux navires. Au cours de l’ins-pection, le capitaine du Pacific Falcon n’a pas pufournir les titres l’autorisant à effectuer des travauxde recherche par réflexion sismique dans la ZEEfrançaise. Le Nivôse a intimé l’ordre à ces deuxnavires de cesser toute activité de prospection et dequitter rapidement la zone. Les deux bâtiments ontobtempéré. ®

CONTRE-MINAGE AU LARGE DE SÈTE1 Du 30 septembre au 3 octobre, une douzaine deplongeurs démineurs sont intervenus sur deux four-neaux (grande excavation dans laquelle on réunis-sait les munitions pour les détruire) au large de laplage de Vassal, située sur la commune de Sète. Les plongeurs ont extrait une cinquantaine d’en-gins historiques de différents calibres enfouis sous lesable à plus d’un mètre cinquante de profondeur.La tonne de munitions, soit environ 100 kg d’ex-plosifs (équivalent TNT) a ensuite été transportéeau large de la plage, puis contreminée. Les procé-dures d’effarouchement des mammifères marins etdes oiseaux ont été effectuées aupréalable.Cette opération est intervenue aprèsla découverte d’un obus sur la plagede Vassal début août. La préfecturemaritime de Méditerranée avaitalors déployé une équipe de plon-geurs démineurs, qui avait procédéà leur localisation précise et à l’iden-tification des engins. Un périmètrede sécurité avait rapidement été misen place par les autorités territo-riales. Les plongeurs démineursavaient investigué un secteur de

1600 m2. Une zone de 400 m2présentait une pollu-tion pyrotechnique : 150 kg d’engins historiquesdatant de la Seconde Guerre mondiale avaient ététrouvés à demi-enfouis dans le sable, à faible pro-fondeur, de même que trois fourneaux. Le 9 août, lesplongeurs démineurs avaient procédé à une pre-mière destruction d’un engin, qui nécessitait uneintervention rapide.Une nouvelle intervention est prévue début 2014avec des moyens techniques adaptés pour investi-guer et intervenir plus en profondeur dans ces four-neaux. ®

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INFOactus

PAPEETE : RENCONTRESAVEC LA MARINE CHINOISE Du 20 au 22 septembre, deux bâti -ments de la Marine chinoise – le destroyer Lanzhou et la frégate de dernière génération Liuzhou – ont faitescale à Papeete, avant de continuerleur route vers l’Amérique du Sud.Le Prairial a ouvert ses portes à unedélégation de marins chinois, tandisqu’une vingtaine de marins français a pu monter à bord du Liuzhoupour découvrir l’organisation et lefonctionnement de l’un des derniers-nésde la flotte navale chinoise. L’escale a été l’occasion d’une rencontreentre le vice-amiral Li Xiaoyan, sous-chefd’état-major de la flotte de la mer deChine méridionale et commandant de laTask Force chinoise, et le contre-amiralAnne Cullerre, commandant supérieurdes Forces armées en Polynésiefrançaise (Comsup FAPF) etcommandant la zone maritime duPacifique (Alpaci). Cet entretien a permisde rappeler la qualité de la coopérationmilitaire entre la Chine et la France dans le domaine naval, plus particulièrementdans la lutte contre la piraterie en océan Indien.

UN MARIN MÉDAILLÉ DEBRONZE AU CHAMPIONNATDU MONDE DE TIR À L’ARC Engagé avec l’équipe de France d’arc àpoulies aux côtés de Sébastien Brasseuret Dominique Genet, le maître Pierre-Julien Deloche a remporté la médaille de bronze des championnats du mondede tir à l’arc qui se déroulaient enTurquie du 29 septembre au 6 octobre.Il s’est incliné en demi-finale contre le Danemark, futur champion du monde,puis a su s’imposer dans la petite finale contre la Suède pour monter sur la troisième marche du podium. Le MT Deloche avait remporté quinzejours auparavant de la finale de la coupedu monde à Paris en double mixte.

… ET AU CHAMPIONNAT DUMONDE DE 49ER (VOILE) Le second maître Stéphane Christidis(équipe de France militaire de voile) etson équipier Manu Dyen ont décrochéune médaille de bronze lors deschampionnats du monde de 49er (voile)qui se déroulaient à Marseille du 21 au27 septembre. Grâce à une régularitésans faille pendant toute la compétitionet à une volonté parfaite, ils deviennentles premiers français à monter sur un podium lors d’un championnat du monde de cette discipline.

E N B R E F OPÉRATION FRANCO-BRÉSILIENNEDE POLICE DES PÊCHES POUR LA CAPRICIEUSE

1 Du 27 au 30 septembre, le patrouilleur LaCapricieuse et la vedette de gendarmerie maritimel’Organabo ont participé à une opération de luttecontre la pêche illégale au large de la Guyane. Lespatrouilles ont été menées conjointement avec lespatrouilleurs brésiliens Bracui et Guanabara.Lors de survols de la zone par un avion de sur-veillance maritime Falcon 50 et par un hélicoptèreFennec, des pêcheurs illégaux ont été repérés. Trèsvite, La Capricieuse a surpris une première tapouille(petite embarcation de pêche) qui venait de met-tre ses filets à l’eau dans les eaux territoriales fran-çaises. Deux marins brésiliens étaient à bord avecle butin de leur pêche illicite. Le patrouilleur aensuite intercepté une deuxième tapouille d’originebrésilienne, également en situation de pêche illé-

gale dans les eaux territoriales. Lors de ces deuxinterpellations, la Direction de la mer de Guyanea ordonné la saisie et la destruction des filets. Lesproduits de la pêche ont été rejetés à la mer, lesdeux tapouilles déroutées vers la Guyane. À leurarrivée, les marins appréhendés ont été remis à lagendarmerie maritime.Plus tard, une troisième embarcation a été contrô-lée à la limite des eaux territoriales françaises. Elle aété raccompagnée vers celles du Brésil où elle a étéprise en charge par la Marine brésilienne.Ces opérations conjointes en mer viennent com-pléter les échanges réguliers d’informations entrela France et le Brésil. Des actions qui ont permisd’observer ces derniers mois, un recul de la pêcheillégale. ®

CHEBEC LA FRÉGATE SURCOUF EN ENTRAÎNEMENTAVEC LA MARINE MAROCAINE

1 Du 16 au 22 septembre, la frégate Surcouf et lebâtiment marocain Sultan Moulay Ismail ont par-ticipé à la 19e édition de l’entraînement Chebec, enMéditerranée.La première semaine a été consacrée à un entraî-nement commun à terre dans la base navale deToulon au sein du centre de formation pratique etd’entraînement à la sécurité (CFPES) et du simu-lateur Espadon qui permet l’entraînement des

équipes du central opération à la lutte antiaé-rienne et antinavire.Le Surcouf et le Sultan Moulay Ismail ont appa-reillé la seconde semaine pour une série d’entraîne-ments permettant de confirmer le niveau acquis deséquipages : tirs antiaériens, transferts de charges entreles deux navires et mise en œuvre d’aéronefs.Après le franchissement de conserve du détroit deGibraltar, les frégates ont mené des exercices decontrôle de navire avec des commandos marocains.Ils ont également mené des exercices de lutte anti-aérienne avec la participation de deux chasseurs F5de la force aérienne royale, et de lutte antisurfaceavec le concours d’un avion de patrouille maritimeAtlantique 2. Le second volet de l’exercice, en état-major, a vu ledéploiement de huit marins français au Maroc, inté-grés à la cellule de commandement de l’exercice. Chebec consolide l’interopérabilité croissante entredeux nations riveraines de la Méditerranée qui par-tagent de nombreuses préoccupations communes,en particulier en Méditerranée. ®

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MARINES ÉTRANGÈRES ROYAUME-UNILa Royal Navy a annoncé le 27 septembre 2013 l’achat définitif du A 173 Protector à son propriétaire, l’armateur GC Rieber (Polar Ship Invest). Ce bâtiment n’est autre que l’ex-navire de recherches sismiques Polarbjørn,affrété pour une durée de trois ans le 22 mars 2011, puis remis en service le 23 juin 2011, pour remplacer le A 171 Endurance comme patrouilleur pour la zone antarctique. Ce dernier avait été sérieusement endommagé par une voie d’eau suite à un échouement au cours d’une campagne dans l’Atlantiquesud en décembre 2008 et a été jugé économiquement irréparable.Comme son prédécesseur Endurance, le Protector est peint en rouge (coque),blanc (superstructures) et jaune (cheminée et mâtures) et effectue chaqueannée un déploiement dans l’Atlantique sud aux Malouines et en zone antarctique pour y montrer le pavillon britannique. Mis sur cale en septembre2000 en Norvège, aux chantiers Havyard Leirvik, il a été lancé en juin 2001,

puis mis en service en septembre 2001. Il déplace 4 985 tonnes à pleine charge et mesure 89,70 m de long et 17,80 m de large. Ses deux dieselsBergen, totalisant 9 500 chevaux, lui assurent une vitesse de 14,5 nœuds. Il dispose par ailleurs de trois propulseurs à l’avant (deux d’étrave et un azimutal rétractable) et deux à l’arrière ; sa coque est renforcée pour la navigation dans les glaces. La principale modification apportée à ce bâtiment,lors de son incorporation dans la Marine britannique en 2011, a consisté dans le déplacement de la plate-forme pour hélicoptère du sommet de la passerelle à la plage arrière.En septembre 2013, le nom Protector a été attribué à l’ex-patrouilleur des gardes-frontières finlandais Tavi, acheté par les Douanes britanniques le moisprécédent, afin de remplacer le patrouilleur Sentinel qu’armait cet organisme depuis décembre 1993.Enfin, il convient de signaler la mise en service récente des deux dernières unités de la série des six destroyers lance-missiles du type 45, les D 36 Defender, le 21 mars 2013, et D 37 Duncan, le 26 septembre, ce qui a permis le retrait du service de l’ultime destroyer lance-missiles du type 42, le D 97 Edinburgh, le 6 juin 2013.

CV (R) Bernard Prézelin, Flottes de Combat

1 Le Nato Submarine Rescue System (NSRS) estcomposé d’un robot d’intervention téléopéré(IROV(1)), d’un sous-marin de sauvetage (SRV(2))et d’un complexe hyperbare (TUP(3)). Ces troismodules confèrent au système l’ensemble des capa-cités nécessaires au sauvetage d’un équipage, depuissa récupération jusqu’à sa médicalisation.En cas de situation d’urgence pour un sous-marin,l’ensemble du système et ses spécialistes sont enmesure de quitter en moins de deux heures leurbase de Faslane, en Écosse, à bord d’avions trèsgros porteurs pour rallier l’aéroport le plus prochedu port d’appareillage, vers la zone de naufrage.L’équipe du NSRS procède à l’embarquement dusystème et à la mise en configuration « bateau sup-port » du remorqueur de haute mer qui lesaccueille durant la phase de ralliement de la zonede sauvetage. Le bâtiment de soutien, d’assistance

LE NATO SUBMARINE RESCUE SYSTEM (NSRS) L’ASSURANCE VIE DES SOUS-MARINIERSIntervenir en 72h, partout dans le monde, pour secourir un équipage de sous-marin en difficulté jusqu’à 600 mètresde fond et par mer 6, voilà le challenge que relève le Nato Submarine RescueSystem (NSRS). Construit par la France, le Royaume-Uni et la Norvège, il constitue le système de sauvetage le plus abouti en service dans le monde.

et de dépollution (BSAD) Jason, à Toulon, et l’Ar-gonaute, à Brest, sont qualifiés pour cette mission.L’IROV assure la préparation de l’intervention duSRV chargé de se connecter au sous-marin en dif-ficulté et d’en évacuer l’équipage par rotations dequinze personnes. Cette connexion s’effectue parventouse sur l’un des sas de sauvetage du sous-marin, quelle que soit sa classe. Après équilibragedes pressions entre le sous-marin et la chambrede sauvetage du SRV, le transfert des naufragéspeut débuter. À son retour à la surface, le SRV seconnecte à bord du bâtiment support au TUP.Ces deux caissons de décompression de 36 placesdont 6 médicalisés permettent de ramener pro-gressivement les équipages à la pression atmo-sphérique normale.Garant de la réactivité et de l’efficacité de ce système,essentiel à la survie des sous-mariniers, plusieurs exer-cices permettent de valider les procédures de sauve-tage. Depuis 2010, le NSRV a été déployé au coursd’entraînements en Méditerranée, au large de l’Écosse,devant Carthagène, au large de Brest et tout récem-ment, fin septembre, devant Hyères dans le cadre del’exercice Soleil du Sud.®

LV (R) THIERRY DELORME

(1) Intervention Remotely Operated Vehicle.(2) Submarine Rescue Vehicule.(3) Transfer Under Pressure.

LE SUBAMARINE RESCUE VESSEL. LE MODULE DERÉCUPÉRATION SUR SON PORTIQUE DE MISE À L’EAU.

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LA FORCE D’ACTION NAVALE

UN RÉSERVOIR DE FORCESET D’EXPERTISESL

a Marine nationale articule son action auservice de l’État autour de cinq forces : laflotte de surface, les sous-marins, l’aéro-nautique navale, les fusiliers marins com-

mandos et la gendarmerie maritime.Regroupée au sein de la Force d’action navale(FAN), la flotte de surface est forte de12 000marins, soit un tiers des effectifs de laMarine. Basée sur les trois façades en métro-pole et dans cinq bases outre-mer, la FAN secompose de 109 équipages et de 96 bâtimentsde surface se classant en 7 familles différentes :le groupe aéronaval, la force amphibie, la com-posante frégates, la force de guerres des mines,les bâtiments de souveraineté et les bâtimentsde soutien. Constituant le « réservoir de forces » de surface,la FAN est employée soit « localement » par lescommandants de théâtre afin de mener desmissions dites « permanentes », comme cellesd’action de l’État en mer (AEM), de soutien à ladissuasion ou la posture permanente de sûretémaritime ; soit directement par le chef d’état-major des armées (Cema), afin de mener des

LA « FLOTTE » FAN

La FAN compte 96 bâtiments de 7 familles différentes, dont les plus emblématiques sont :• Le porte-avions (PA) Charles de Gaulle. Le PA emporte 40 avions de combat.• 3 bâtiments de projection et de commandement (BPC). Mistral, Tonnerre et Dixmude.• 1 transport de chalands de débarquement (TCD). Siroco.• 1 frégate multimission (Fremm). Aquitaine.• 2 frégates de défense aérienne type Horizon (FDA). Forbin et Chevalier Paul.• 2 frégates antiaériennes (FAA). Cassard et Jean Bart.• 6 frégates anti-sous-marines (Fasm). Dupleix, Montcalm, Jean de Vienne, Primauguet,

La Motte-Picquet et Latouche-Tréville.• 5 frégates type La Fayette (FLF).• 6 frégates de surveillance (FS).• 9 patrouilleurs de haute mer (PHM) A69.• 11 chasseurs de mines tripartites (CMT).

opérations non permanentes, dites « exté-rieures ».La FAN est également un « réservoir d’exper-tises ». En effet, elle dispose d’un état-major deréaction rapide projetable (FRMARFOR), detrois groupes de plongeurs démineurs (GPD) etde plusieurs unités rattachées, comme la Cel-lule plongée humaine et intervention sous lamer (Cephismer), l’Autorité de domaines trans-verses (ADT) ou encore la Flottille amphibie(Flophib).Véritable colonne vertébrale de la Marine, laForce d’action navale s’imbrique avec les autrescomposantes de la Marine, afin d’en démultiplierles effets militaires. La FAN est ainsi une force« hybride », car modulaire, flexible, agile etdimensionnée à la fois pour mener des combatsen haute mer et des opérations de basse inten-sité, comme des missions de souveraineté.Cols Bleus vous fait découvrir ce réservoir deforces et d’expertises, afin de vous faire décou-vrir l’esprit animant les équipages de la FANprêts à être déployés en permanence sur tousles océans du globe. ®

UN DOSSIER COORDONNÉ PAR LE PM DELPHINE REVAULT, LE LV OLIVIER RIBARD ETSTÉPHANE DUGAST.

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UN POURVOYEUR DE FORCESAlfan

Précédemment à la tête de l’état-major de la Force aéromaritime de réaction rapide (FRMARFOR)(1), le vice-amiral d’escadre Philippe Coindreau est depuis le 2 septembre dernier l’amiralcommandant la Force d’action navale (Alfan).

Amiral, quelles sont précisément vos respon-sabilités à la tête de la FAN ?Il s’agit d’abord de mettre à la disposition desemployeurs opérationnels, en toute zone, danstout cadre d’action, à tout moment et dans ladurée, des bâtiments de surface, des états-majors de force et des moyens navals, dispo-nibles, qualifiés opérationnellement, armés pardu personnel compétent et en suffisance, etéquipé d’un arsenal réglementaire pratique. C’est l’ensemble de ces responsabilités que l’onregroupe dans notre jargon militaire sous l’ap-pellation « organique ». Concrètement, je m’as-sure que les commandants, nommés à la têtedes 96 bâtiments de la FAN, disposent de toutce qui leur est nécessaire pour réaliser leursmissions, confiées par le chef d’état-major desarmées (Cema). Pour ce faire, je m’appuie principalement surun état-major composé de trois divisions quiœuvrent chacune dans son domaine d’exper-tise : la division Entraînement pour la qualifica-tion opérationnelle des équipages, la divisionExploitation pour le pilotage de la disponibilitétechnique des bâtiments et enfin la divisionAffaires générales pour tout ce qui touche lesressources humaines notamment. En outre, je possède un certain nombre d’au-

tres responsabilités et délégations confiéesdirectement par le chef d’état-major de laMarine, comme ADT(2), le soutien organiquede FRMARFOR et d’entités opérationnellescomme la Cephismer(3), la Flophib(4), le Cometoc(5)et le CSGE(6).

Sur quels théâtres d’opérations se déploie laFAN ?Une des caractéristiques de la FAN est queses bâtiments assurent une présence quasimondiale, grâce à leur répartition géographiquedans les ports nationaux et bien sûr outre-mer,mais surtout grâce au formidable atout offert parla liberté de circulation sur les mers.L’autre caractéristique est qu’un bateau deguerre constitue une entité extrêmement com-plexe, qui est capable de réaliser, sous faiblepréavis, un large panel de missions ; qui vont ducontrôle de cargaison sur un navire suspectjusqu’au tir missile ou artillerie dans un combatnaval ou une action contre la terre, en passantpar des opérations à caractère humanitaire oud’évacuation de ressortissants français. Il fautnoter que les 96 bâtiments de la FAN ne sontpas tous identiques, mais tous sont capables deréaliser un large spectre de missions, à la hau-teur de leurs capacités.

Quels défis la FAN va-t-elle devoir releverdans le nouveau paysage dessiné par le Livreblanc sur la défense et la sécurité nationale etle cap fixé par la loi de programmation militaire(LPM) ?Les défis sont nombreux : tout en répondantaux attentes fortes des employeurs opéra-tionnels pour les missions que j’ai citées pré-cédemment, je dois gérer la transition pro-gressive de la flotte de surface vers desnavires plus modernes, plus complexes tech-nologiquement. Il faudra dès lors maîtriserleur emploi tout en développant de nouveauxsavoir-faire, rendus possibles grâce aux for-midables bonds technologiques réalisés cesdernières décennies.Quant aux équipages, dans un format res-serré ils devront être encore plus polyvalents,compétents et performants. Je sais que jepeux compter sur eux pour affronter, ensem-ble et en équipage, ces défis passionnants. ®

(1) État-major opérationnel projetable qui commande, depuis la mer, des forcesaéromaritimes, françaises ou alliées (Otan, UE, coalition de circonstance).(2) Autorité de domaine transverse.(3) Cellule plongée humaine et intervention sous la mer.(4) Flottille amphibie.(5) Centre opérationnel météorologique et océanographique.(6) Centre support de la guerre électronique.

« UN BÂTIMENT, SI COMPLEXE SOIT-IL, N’EST PERFORMANT QUE S’IL EST ARMÉ PAR UN ÉQUIPAGE COMPÉTENT, BIEN FORMÉ ET ENTRAÎNÉ. CE SONT CES HOMMES ET FEMMES QUICONSTITUENT TOUTE LA RICHESSE DE NOTRE MARINE ET SUR LAQUELLE IL M’APPARTIENT DE VEILLER DANS MON DOMAINE DE RESPONSABILITÉS. » VAE PHILIPPE COINDREAU, ALFAN.

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L’INCUBATEUR DE SAVOIR-FAIREDivision Entraînement (ENT)

Commandant la division Entraînement, le CV Thierry Meillour est intarissable quand il s’agit de parler de sa division et de ses entraîneurs, facilement identifiables à leurs brassards jaunes. Une division dont la philosophie, partout où ils organisent des stages, est : « bienveillance mais sanscomplaisance » à la mer comme à quai…

«La division Entraînement est une structurede la Marine dont le rôle est de garantir auCEMM que les bâtiments de la Force d’ac-

tion navale disposent d’équipages qualifiés etaptes à remplir les missions dévolues à leurunité. Dotée d’outils de suivi et de pilotage duniveau de la préparation opérationnelle et d’uneexpertise multinationale dans le domaine de ladoctrine et de l’analyse, elle fournit aux bâti-ments un catalogue riche et varié de prestationsd’entraînement. Tous ces « travaux », nous leseffectuons au profit des équipages basés enmétropole (Cherbourg, Brest, Lorient et Toulon)et en outre-mer (Martinique, Polynésie, Nou-velle-Calédonie et La Réunion). La DIVent estle référent en matière d’entraînements pour lesservices des moyens portuaires (SMP) desbases navales et de la gendarmerie maritime.

Mode opératoireL’objectif de la division est de conduire des entraî-nements les plus réalistes possibles, tout enmaîtrisant les risques, afin d’entretenir nossavoir-faire, par nature précieux et volatiles. Pour ce faire, en répondant au juste besoinselon le principe de différentiation, la DIVent

rationalise l’emploi des moyens d’entraînementet en jouant la carte inter composantes, inter-armées et multinationale au cas par cas. Pour d’évidentes raisons de synergie, la DIVent

propose ainsi des rendez-vous communs à laFAN ainsi qu’aux autres forces organiques de laMarine, comme la Fost, la Fusco et la Forcede l’aéronautique navale (voir article p. 26-27).Ils offrent l’avantage de concentrer des moyenset permettent d’enrichir les capacités d’entraî-nement car si un bâtiment peut évoluer seul,l’éventail des missions rempli est évidemmentplus riche dans les trois dimensions.

Son organisationLa division Entraînement est forte de 158 entraî-neurs répartis à Brest (pour un tiers) et Toulon(pour les deux autres). Une trentaine de réser-vistes complète le dispositif. La DIVent est orga-nisée comme un bâtiment car c’est importantd’être très lisible vis-à-vis des équipages. Cettestructure miroir permet ainsi à chaque niveaud’identifier facilement le contact idoine.Tous les entraîneurs constituent un réservoiret un concentré d’expertises technico-opéra-tionnelles. Ce sont à la fois des conseillers, desexperts et des évaluateurs. Ils sont choisis pourleurs compétences, leur ancienneté et surtoutpour leur savoir-être. Cette dernière qualité estune donnée importante car c’est cette capa-cité à transmettre des connaissances vers deséquipages qui prime. Sans cette qualité, unentraîneur ne peut pas réussir. L’unique richessede la division, ce sont bien ses entraîneurs ! »®

LES SERVICES FOURNIS PAR LA DIVENT ASSURENT UNENTRAÎNEMENT QUALIFIANT COMME DES STAGES MECOOU RANO OU DES ENTRAÎNEMENTS AVANCÉS DITSTAMOURE, JOKARI OU SQUALE. À QUAI, LA DIVENTFOURNIT DES ENTRAÎNEMENTS SYNTHÉTIQUES, UN STAGE« BRIGADE DE PROTECTION » ET VISITOPS, UNENTRAÎNEMENT EN ANGLAIS OPÉRATIONNEL, UNENTRAÎNEMENT PHYSIQUE, MENTAL ET SPORTIF, AINSIQUE DES STAGES PARTICULIERS DONT CELUI DES FUTURSCOMMANDANTS D’ÉLÉMENT DE FORCE AÉROMARITIME.

TROIS NIVEAUX DE QUALIFICATIONS : MISE EN CONDITION INITIALE (MECI), MISE EN CONDITIONÉLÉMENTAIRE (MECE), MISE EN CONDITION OPÉRATIONNELLE (MECO) QUI PERMET D’ATTRIBUER SAQUALIFICATION OPÉRATIONNELLE (QUALOPS) QUI CERTIFIE L’APTITUDE À L’EMPLOI. CHAQUE ÉQUIPAGE DE LAFAN S’ENTRAÎNE ÉGALEMENT EN AUTONOMIE SANS ENTRAÎNEURS SOUS LES ORDRES DE SONCOMMANDANT. IL PEUT S’AGIR D’ENTRAÎNEMENT INDIVIDUEL OU D’ENTRAÎNEMENT MUTUEL DECIRCONSTANCE.

« EN TANT QUE CHEF DE LA DIVISION ENTRAÎNEMENT, JEDOIS FOURNIR DES ÉQUIPAGES FORMÉS, ENTRAÎNÉS ETPRÊTS À ALLER AU COMBAT. UNE MISSIONPASSIONNANTE MENÉE DANS UN CONTEXTE À LA FOISÉLARGI ET CONTRAINT, AVEC LE SOUCI D’ÉCONOMIEGÉNÉRALE, D’OPTIMISATION ET SURTOUT DU MAINTIENDES SAVOIR-FAIRE. » CV THIERRY MEILLOUR

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VIRTUALITÉET RÉALITÉSNavigateur timonier, le PM Philippe Klaw estdorénavant l’un desresponsables du simulateur denavigation présent dans lesbureaux de la divisionEntraînement à Toulon.

«Les simulateurs de navigation d’Alfan sontmis en œuvre afin de permettre auxéquipes passerelles des bâtiments de la

Marine de s’entraîner pour optimiser ensuitechaque heure de mer. Ils sont par exemplefort utiles pour des équipes passerelles demeu-rées inactives suite à un arrêt technique afinde leur permettre de remonter en puissance.Ces séances de simulations permettent, enoutre, de contrôler des équipes passerellespendant les stages Meco ou Rano. En fait,notre simulateur recrée une passerelle intégréede type Fremm. Si le monde virtuel ne rem-placera jamais la réalité, le simulateur offreplusieurs avantages. Primo, il permet d’évi-dentes économies de potentiel. Secundo, lesimulateur permet une pédagogie et une répé-tition plus aisée et à l’envie des séquences.Un entraîneur peut mettre sur pause en coursd’exercice et ainsi expliquer, puis rejouer l’ac-

tion. Avaries machines, avaries d’appareil àgouverner, homme à la mer, navigations dejour comme de nuit… Opérationnellement ettechnologiquement parlant, le simulateur denavigation c’est donc presque la réalité mêmes’il manquera toujours l’odeur du gasoil ou lesmouvements de la plate-forme. Rien ne rem-placera la réalité, le vécu et l’expérience. Pour

autant, le simulateur permet aux équipes pas-serelles de se préparer, de répéter et de pro-gresser. À nous, entraîneurs, d’analyser leursautomatismes et de les corriger. Si certainsétaient sceptiques vis-à-vis des simulateurs,leur bien-fondé ne fait désormais plus aucundoute. D’ailleurs, tous les bâtiments en rede-mandent ! » ®

POUR UNE FRÉGATE DE1ER RANG, LE SOCLEORGANIQUE DEPRÉPARATIONOPÉRATIONNELLE REPOSESUR 75 JOURS DE MERRÉPARTIS SUR 3 ANS. CECYCLE IMPOSE DES RENDEZ-VOUS RÉGULIERS ENTRE LADIVENT, LES STAGES DEMISE EN CONDITIONOPÉRATIONNELLE (MECO)QUI ONT LIEU TOUS LES3 ANS ET LES STAGES DEREMISE EN CONDITIONOPÉRATIONNELLE (RANO),QUI S’INTERCALENT ENTREDEUX MECO, SONT AUTANTDE MARQUEURS DANS LECYCLE DE VIE D’UNBÂTIMENT. LA DIVENTASSURE ÉGALEMENT DESSTAGES PLUS CIBLÉSPERMETTANT L’ACQUISITIONDE SAVOIR-FAIRE D’UNNIVEAU SUPÉRIEUR.

RESPONSABLE DU SIMULATEUR DE NAVIGATION ET INSTRUCTEUR, LE PM PHILIPPE KLAW SURVEILLE LA MANŒUVRE…VIRTUELLE !

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PASSIONMarine

BONNE CONDUITEDivision Exploitation (EXPL)

Exploiter un navire, c’est à la fois le conduire et l’entretenir. Leséquipages de la FAN sont donc au cœur du sujet. La divisionExploitation coordonne leur action dans ces deux domaines pourmettre à la disposition du commandant opérationnel des navires techniquement aptes à conduire les missions ordonnées. Éclairages du CV Vincent Delignon, chef de la DIV/EXPL.

Commandant, qu’est-ce qu’un bâtiment techni-quement « apte à » ?Le rôle déterminant d’Alfan dans ce domaineest de prononcer la disponibilité des forces desurface. Un bâtiment doit être apte à prendrela mer en sécurité, c’est-à-dire flotter – c’est uneévidence – et naviguer, afin de mettre en œuvredes systèmes d’armes là où c’est nécessaire.Les bâtiments doivent être non seulement dis-ponibles, mais surtout fiables et performants.À cela s’ajoute bien évidemment l’endurancedont ils doivent faire preuve. Cela est condi-tionné par la préparation et le soutien.

Dans quels domaines intervient plus particuliè-rement la division ?S’agissant de la conduite des installations, notrerôle est à la fois d’encadrer, de conseiller, maisaussi de contrôler le travail des équipages. Laconduite de systèmes complexes, nucléairesen particulier, ne s’improvise pas et obéit à desrègles strictes. Les inspections « exploitation »conduites par la division permettent par exem-

ple de s’assurer que l’ensemble des disposi-tions d’organisation, issues de la réglementationcomme du retour d’expérience, sont prises etappliquées. Notre rôle consiste également àrappeler les fondamentaux à la lumière des ava-ries, voire parfois des erreurs de conduite, defaçon à éviter qu’elles ne se reproduisent. Enfin,particulièrement dans le domaine de la SST(1),nous « digérons » une réglementation abon-dante et parfois complexe pour en assurer lamise en œuvre cohérente sur l’ensemble de laflotte.

Vous définissez l’exploitation comme conduiteet entretien. Ce deuxième domaine n’est-il pasplutôt celui du Service de soutien de la flotte(SSF) ?En effet, nous travaillons en étroite collaborationavec le SSF qui pilote le maintien en conditionopérationnelle (MCO) des bâtiments. L’entre-tien industriel est principalement confié aux titu-laires de contrats de MCO ou aux ateliers duSLM(2), mais l’équipage reste au cœur du dis-

LA DIVISION EXPLOITATION

• Piloter la disponibilitédes bâtiments.

• Encadrer les équipagesdans la maîtrise de l’exploitation.

• S’assurer de l’exploita-tion réglementaire desinstallations dans ledomaine nucléaire(chaufferie et armes),tout en promouvant eten maintenant la culturede sûreté.

• Exploiter le retour d’expérience technico-opérationneldes bâtiments.

positif. Forts du retour d’expérience d’une cen-taine d’arrêts techniques par an, dont environtrente « majeurs », nous les aidons à anticiperet conduire ces opérations complexes en met-tant en place des organisations et des méthodesles mieux adaptées. Par ailleurs, nous partici-pons activement aux réflexions du plan Dispo-flotte 2015, relatives aux évolutions du MCOdans les années futures.

Quelles qualités demandez-vous à vos subor-donnés ?L’écoute des équipages est primordiale pourqu’ils se sentent soutenus et soient dans lesmeilleures conditions pour accomplir leurs mis-sions. Nous devons conserver une vision globaleet sur le long terme de la flotte, avec du reculet une vraie capacité d’analyse de façon à pro-poser les bonnes décisions et arbitrer lorsquecela est nécessaire. ®

(1) Santé et sécurité au travail.(2) Service logistique de la Marine.

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Amiral, pouvez-vous nous expliquer en quelquesmots en quoi consiste votre mission ?Ma mission, ainsi que celle de mon adjoint, leCA Hervé Bléjean, est d’exercer le commande-ment à la mer des forces aéromaritimesdéployées dans le cadre des opérations natio-nales, multinationales ou alliées. Nous dispo-sons pour ce faire de l’état-major FRMARFOR. Héritière de la division Conduite des forces d’Alfan, cette unité opérationnelle, créée en 2004dans le cadre de l’engagement français au seinde la NRF(1) et rattachée organiquement à laForce d’action navale, abrite le noyau permanentdes états-majors de conduite de la Marine –groupe de guerre des mines, groupe aéronaval,composante maritime (MCC) – mais aussi pourpartie de l’interarmées avec le groupe amphibie.

veillant à l’évolution de l’actualité internationalepour être capable, avec un préavis très court,de contribuer à des opérations nationales oumultinationales, au sein de l’Otan, de l’Unioneuropéenne ou d’une coalition ad hoc. Que ce soit en opération de haute intensité,comme pour Harmattan en 2011, en exercicemajeur, tel Catamaran 2014 actuellement enphase de planification, ou en opération pro-grammée, par exemple le déploiement dugroupe aéronaval à la fin de cette année oul’opération Atalante, chaque membre de l’état-major a l’occasion de mesurer très concrète-ment le fruit de son engagement. Avec une moyenne supérieure à 80 jours demer par an, parfois beaucoup plus pour cer-tains, la « band of brothers » multinationale queconstitue FRMARFOR démontre au quotidienl’investissement personnel, le haut niveau decompétences, l’esprit d’initiative et la solida-rité qui caractérisent l’attachement de chacunaux valeurs militaires. ®

(1) NATO Response Force (NRF), c’est la Force de réaction rapide de l’Otandéployable n’importe où dans le monde en cinq jours. Une alerte est prise à tourde rôle entre les différents pays contributeurs, dont la France via FRMARFOR.

Différentes plates-formes de commandementpeuvent également accueillir ces états-majors,dont les principales sont le porte-avions Charlesde Gaulle ou les BPC.

À ce propos, quelles sont les particularités de cetétat-major ?Cet état-major est organisé selon les standardsde l’Otan et composé de 130 hommes etfemmes. Il est renforcé par 60 à 100 spécia-listes pour les opérations de grande ampleur. Les membres de cet équipage, unique en songenre, sont issus de dix pays alliés différents etdes trois armées françaises, ce qui expliqueque la langue de travail soit l’anglais. Quel que soit leur grade, ces professionnelssont tous des experts opérationnels reconnusdans leur domaine. Faire partie de FRMARFORest à la fois une reconnaissance professionnelleet une valorisation de carrière pour les affecta-tions suivantes.

De façon plus concrète, quel est le travail del’état-major FRMARFOR ?Au contact permanent des unités, l’état-majorplanifie les déploiements et opérations, tout en

QU’ELLE SOIT DÉPLOYÉE EN TEMPS DE PAIX, DE CRISE OU DE CONFLIT, LA FORCE AÉROMARITIME DE RÉACTION RAPIDE (FRMARFOR) EST ORGANISÉE ET ÉQUIPÉE POUR S’ENGAGER DANS DESMISSIONS AU SEIN DE L’OTAN, DE L’UNION EUROPÉENNE OU D’UNE COALITION. À NOTER QUE POUR TOUTE L’ANNÉE 2013, LA FRANCE ASSURE L’ALERTE DE LA COMPOSANTE MARITIME DE LA NRF.

SEUL ET UNIQUE !État-major de la Force aéromaritime française de réaction rapide (FRMARFOR)

Le contre-amiral Éric Chaperon est le commandant de la Forceaéromaritime française de réaction rapide (COMFRMARFOR) depuisle 2 septembre dernier. Il revient sur le rôle de cet état-major singulier,apte à être déployé en permanence sur toutes les mers du globe.

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PASSIONMarine

PAROLES D’EXPERTSTour d’horizon des entités de la FAN

CELLULE PLONGÉE HUMAINE ET INTERVENTION SOUS LA MER (CEPHISMER)

CENTRE SUPPORT DE LA GUERRE ÉLECTRONIQUE (CSGE)

«La Cephismer assure la tutelle de la plongéeavec toutes les prérogatives d’un état-major. Ses actions recouvrent des

domaines aussi variés que l’écriture de la régle-mentation plongée, la définition des normesd’entraînement, la mise au point et la mise enservice du matériel, le contrôle des unités et desplongeurs, la gestion des ressources humaines,comme le rotary(1) des officiers mariniers plon-geurs démineurs, est préparé par la Cephis-mer pour la DPMM. Toutes les autorités orga-niques de la Marine mettent en œuvre desplongeurs : Alfan et Alfost en premier lieu, maiségalement Alavia avec les plongeurs d’hélicop-tère ou encore Alfusco à travers l’emploi desforces spéciales. La Cephismer présente éga-lement un volet très opérationnel car une par-tie du personnel est en charge de matériel lourd

lié au sauvetage de sous-marin (robots sous-marins téléopérés jusqu’à 2 000 mètres de profondeur et scaphandre atmosphérique Newtsuit jusqu’à 300 mètres). Une autre par-tie participe au tour d’alerte de mise en œuvre

jusqu’à 600mètres du NSRS (Nato SubmarineRescue System). Cela demande une forte dis-ponibilité. Ces équipes affichent d’ailleurs entre100 et 120 jours de mer par an et assurent unealerte permanente à 24 heures. L’action deséquipes de sauvetage de sous-marin est évi-dente et primordiale. Pour le reste, toute l’éner-gie de la Cephismer est tournée vers la sécu-rité en plongée dans les armées. La plongéen’est pas une activité dangereuse, mais c’est uneactivité à risques. C’est par la définition de pro-cédures robustes, par la mise au point de maté-riels fiables et par l’emploi de marins bien for-més et bien entraînés que ce risque estmaîtrisé. » ®

CF JORD LUCAS, COMMANDANT DE LA CEPHISMER

(1) Appellation désignant le Plan annuel des mutations (PAM).

La guerre électronique (GE) peut êtrepassive ou offensive, et active. Laconnaissance et l’anticipation sont les

maîtres mots. Dès qu’un bâtiment quitte lequai, il peut alimenter la chaîne de com-mandement. Unité de la FAN, le CSGE estchargé d’assurer la mission permanente,du soutien GE des bâtiments de la Marine.Concrètement il s’agit de conseiller lesunités et bâtiments dans la préparationdes « bibliothèques » (bases de données)des intercepteurs radar. Grâce à ce travail,

AUTORITÉ DE DOMAINES TRANSVERSES (ADT)«N

otre mission ? Participer à la préparation des forcespour des domaines communs à plusieurs compo-santes de la Marine. ADT traite ainsi de la lutte sous

la mer réalisée en coopération par des bâtiments de surface,des sous-marins et des aéronefs, des hélicoptères et desavions de patrouille maritime. Si on devait expliquer concrè-tement la fonction ADT, je prendrais l’image d’un pylône à qua-tre pieds. Quatre pieds représentant les quatre autoritésorganiques (excepté la gendarmerie maritime). Pour quece pylône tienne bien droit, il faut que les quatre pieds soientreliés les uns aux autres. C’est la finalité de la structuretransverse. ADT facilite avant tout le dialogue entre tousles interlocuteurs d’un domaine et permet d’en maintenir lacohérence. Notre organisation contribue également au main-tien des savoir-faire, véritable trésor de la marine, sur les-quels les chargés de domaine veillent avec la plus vive atten-tion. » ®

CV GUILLAUME CHOVÉ, ADJOINT ADT D’ALFAN

les intercepteurs reconnaissent automa-tiquement la signature électronique desradars interceptés et déterminent éven-tuellement quelles contre-mesures, brouil-lage ou leurrage, il faut alors mettre enœuvre pour protéger le bâtiment ou brouil-ler l’émission. Le CSGE participe ainsidirectement à l’autodéfense des unités.Cette mission est également adaptée à laguerre électronique radio qui est undomaine en cours d’appropriation depuistrois ans. ®

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FLOTTILLE AMPHIBIE (FLOPHIB)

«Mon quotidien m’amène à participer à l’en-semble des missions de la flottille amphi-bie. Je conduis différents essais menés

dans le cadre des évaluations opérationnelles del’EDA-R afin de rédiger un guide d’exécution deses missions. Je suis aussi amené à assumerle rôle de chef de détachement à bord desTCD/BPC lors d’entraînement amphibie ou endéploiement. À ce titre, j’exerce également unrôle de conseil auprès de l’état-major du bâti-ment pour l’emploi des engins de débarque-ment. Je partage mon expérience en formant lesnouveaux patrons. C’est un rôle passionnantqui m’incombe aujourd’hui et que je remplis avecplaisir. Je considère comme une chance d’oc-cuper ce poste et je suis heureux d’apporterma pierre à l’édifice dans la famille des amphi-biens. » ®

PM LE GALL, CHEF DU QUART PATRON D’EDA-R

DIVISION AFFAIRES GÉNÉRALES(DIV AG)

CHEFFERIE SOUTIEN SANTÉ (CSS)

GROUPE DE PLONGEURS DÉMINEURS (GPD)

La division AG oriente et surveille l’adminis-tration des unités, dont elle s’assure de l’ef-ficacité et de la régularité en conduisant des

audits. Elle correspond avec les services ou for-mations de soutien et règle avec eux les pro-cédures administratives et les questions finan-cières. Il s’agit principalement d’assurer aucommandant de la force que les unités dispo-sent du personnel militaire, dont elles ont besoinen quantité et en qualité pour appareiller dansles délais prescrits. Ce sont ainsi 69 marins,civils et militaires, d’active et de réserve, implan-tés à Toulon et à Brest, agissant au profit desunités et des marins de la force dans troisdomaines : la gestion des ressources humaines,l’administration et l’organisation. ®

Les caractères spécifiques de l’action en milieumaritime, les besoins particuliers liés à lapréparation opérationnelle des bâtiments et

des équipages, ont de longue date été pris enconsidération par la direction centrale du Ser-vice de santé des armées (SSA), qui met enœuvre au sein de la Force d’action navale undispositif intégré de soutien médical, placé sousla responsabilité technique du directeur centraldu SSA et l’autorité organique de l’amiral com-mandant la FAN. Ce sont ainsi 50 praticiens,dont 48 médecins, et 111 infirmiers diplômésd’État qui se consacrent à cette mission, enmétropole comme outre-mer. Mais la FAN cesont aussi des « grands » bâtiments (porte-

avions, BPC, TCD) dotés d’installations médico-chirurgicales performantes, entretenues parl’équipe médicale du bord, et mises en œuvre encas de besoin par les antennes chirurgicalesdu SSA. Ces moyens s’avèrent particulièrementprécieux pour le soutien des groupes de bâti-ments déployés en opérations, comme ce fût lecas lors d’Harmattan. À quai, la préparationdes bâtiments requiert aussi le concours decompétences particulières que détient le SSA,comme des pharmaciens experts en toxicologieindustrielle du Laboratoire d’analyse et d’ex-pertise de la Marine (Lasem) ou des vétéri-naires spécialisés en restauration embarquée duService logistique de la Marine (SLM). ®

«Mon métier ? C’est la gestion, la planifi-cation et l’organisation des missions etdes activités du GPD. Concrètement, il

s’agit de centraliser toutes les opérations afind’affecter les moyens nécessaires. Au GPD, jesuis également chargé de l’enregistrement des

plongées afin de garantir un suivi du niveau dequalification en plongée. Ce que j’aime danscette affectation au GPD, c’est qu’il n’y a jamaisde train-train. Je ne passe pas mes journéesassis derrière un écran d’ordinateur. Non, jecontinue d’être sur le terrain, car la plongée

dans la Marine nécessitede la pratique et beau-coup de mécanisationsafin de pouvoir être effi-cace. Chez nous, les plon-geurs démineurs, il fautsavoir se remettre enquestion. L’adaptabilité,vous l’aurez compris c’estle maître mot. Inutile deparler de motivation oude passion au GPD, c’estinhérent à notre métier.C’est même indispensa-ble ! » ®

SM GÉRALD ROUTIER,AFFECTÉ À LA CELLULE

OPÉRATIONS DU GPD MED

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VIE DESunités

VIE DESunités

1 Plus de 900 élèves et cadres du centre d’instruc-tion navale (CIN) de Saint-Mandrier étaient sur lesrangs afin de rendre les honneurs aux drapeaux sousle regard de leurs familles. Les drapeaux symboli-sent la Patrie et la personnalité morale de la forma-tion à laquelle ils sont attribués. Sur les dix drapeauxque possèdent la Marine nationale, deux sont gardéspar le CIN de Saint-Mandrier : le drapeau des appren-tis mécaniciens de la flotte et celui des canonniersmarins. À l’occasion de la cérémonie de présentation auxdrapeaux, le CV Pierre-Jean Remy, commandantdu CIN de Saint-Mandrier, accompagné des auto-rités présentes, a remis leurs bâchis aux apprentismarins de l’École des matelots. Cette promotion estla première à être baptisée. Elle porte le nom de« Corvette Mimosa ».Créée il y a deux ans, l’École des matelots rassemblede façon symbolique l’ensemble des cours de for-mation initiale et des formations élémentaires« métiers » dans une promotion unique. Le bap-tême et le port du ruban légendé viennent renforcercette cohésion et les marins peuvent évidemmentêtre « fiers et dignes d’être matelots ».

Promotion « Corvette Mimosa »Le nom de la promotion inscrit ces jeunes marinsdans l’histoire de la Marine. Il y a 72 ans débutait laplus importante campagne navale de la SecondeGuerre mondiale : la bataille de l’Atlantique. La cor-vette Mimosaparticipa à la libération de Saint-Pierre-et-Miquelon, ainsi qu’à l’escorte de convois alliés.

CIN DE SAINT-MANDRIER FIERS D’ÊTRE MATELOTSLe 2 octobre, l’amiral Xavier Magne, inspecteur général des Armées Marine – en présence du vice-amiral d’escadre Yves Joly, commandant en chefde la zone maritime et préfet maritime de la Méditerranée – a présidé la cérémonie de présentation aux drapeaux du centre d’instruction naval(CIN) de Saint-Mandrier.

C’est lors d’une de ces escortes que le Mimosa a étécoulé par le sous-marin U124.

Embarquement immédiat Intégrer l’École des matelots était le rêve du matelotChristophe Dufaut, qui souhaite devenir pompier :« À l’École des matelots, nous apprenons d’abord àêtre marin avant d’apprendre les spécificités dumétier que nous avons choisi. Nous sommes tousau même niveau et nous nous épaulons. Pendant lacérémonie, j’étais à la fois fier et stressé. Nous étionsau centre de tous les regards. C’est très impression-nant de se faire remettre sa casquette par un ami-ral après seulement trois semaines dans la Marine.C’est aussi extrêmement motivant. »Cette volonté de devenir pompier dans la Marineest partagée par sa camarade Mélissa Chouaib,qui a été recrutée comme équipier de sécurité. « Jeveux réussir comme marin-pompier de la flotte.Pour cela, il faudra que je sois pugnace. À l’école, onnous apprend la cohésion, l’esprit d’équipage. Onveut tous donner le meilleur de nous. Pour la céré-monie, nous nous sommes beaucoup entraînés pourfaire honneur aux drapeaux. J’étais fière de pou-voir y participer et d’appartenir à la première pro-motion à se faire baptiser. J’espère pouvoir embar-quer rapidement pour acquérir de l’expérience. »L’idée de cohésion et de fierté à appartenir à la famille« marine » se retrouve aussi dans le témoignage deMarine Blanc : « À l’issue de mon volontariat d’unan, j’ai souhaité poursuivre dans la Marine natio-nale pour acquérir la spécialité de détecteur. Cettecérémonie était la première à laquelle je participais,

MOMENT SOLENNEL POUR LE MATELOT CHRISTOPHE DUFAUT.

L’AMIRAL MAGNE REMET SON TRICORNE AU MATELOT MARINE BLANC, PUIS AU MATELOT MÉLISSA CHOUAIB AU CENTRE.

c’était très émouvant. Mes parents étaient là, c’étaitimportant pour moi. Ils ont découvert mon milieude travail et j’ai l’impression que cela les a aidés àcomprendre mon engagement. Je suis repartie encoreplus motivée. Maintenant, je n’ai qu’une hâte :embarquer. » ®

EV1 HERVELINE MARCONE

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EN BREF

La Fremm Normandie est la deuxième de laflotte des onze frégates prévues. Les missionsde ces bâtiments couvrent la maîtrise deszones d’opérations aéromaritimes, les frappesen profondeur avec le missile de croisièrenaval, la lutte antinavire et anti-sous-marine, lesoutien et l’appui des opérations de projection.

MADE IN NORMANDIEMercredi 2 octobre, la frégate Normandie découvrait son premier commandant. Avec lui, un équipage initial d’une soixantaine de marins dont la mission sera de conduire la deuxième Fremm progressivement vers l’admission au service actif.

1 De l’établissement du cahier des charges à l’ad-mission au service actif, en passant par la découpede la première tôle et le déploiement de longuedurée (DLD), la genèse d’un bâtiment de la Marinepeut être découpée en cinq étapes distinctes (voirschéma). La FremmNormandie rentre dans la qua-trième, celle des tests poussés. « Avec les équipages optimisés et le Reachback, l’or-ganisation de l’équipage à bord des Fremm est très dif-férente de ce que l’on connaît à bord des autres bâti-ments de la Marine », témoigne le LV Jean-PierreTexier, breveté chef de quart en 1990 avec bientôtvingt-sept ans de navigation dans son sillage. Sur laNormandie, l’officier pont partage avec le com-missaire une partie de l’aspect ressources humainesd’ordinaire confiée au commandant adjoint équi-page. L’expertise de cet officier qui a connu suc-cessivement l’Aquitaine, la D601destinée à la Marine

PRISE DE COMMANDEMENT DE LA FREMM NORMANDIE LE 2 OCTOBRE POUR LE CV FERRAGU, À GAUCHE DU VAE COINDREAU, COMMANDANT DE LA FORCE D’ACTION NAVALE.

CHOISIR CARACTÉRISER ETCONTRACTUALISER

CONSTRUIRE(DCNS)

TESTER

Découpe de la 1ère tôle oct 2009

Mise à flot oct 2012

Prise de commandement oct 2013 Première sortie à la merRéception officielle(l’Etat devient propriétaire)Qualification opérationnelle de l’équipageDéploiement de longue duréeAdmission au service actif

OPÉRER

LES CINQ ÉTAPES DE LA CONCEPTION DE LA FREMM

royale marocaine, puis la Normandie est très appré-ciée à bord, puisqu’il a suivi le programme depuisses débuts. « La documentation et un certain nom-bre de procédures ont déjà été écrites à partir desretours d’expérience de l’Aquitaine et de la D601. Ilest important que les marins passent d’un équipagede Fremm à l’autre. Cette continuité permet d’établirdes choix pertinents et de s’y tenir, en évitant la dilu-tion de la connaissance. En effet, ce qui fonctionne àla mer depuis deux ans ne doit pas être remis encause. Nous devons à la fois avoir un œil très moderne,vivre avec notre temps tout en gardant ce qui a du senset ce qui est éprouvé. »« Les effectifs d’une Fremm sont trop limités pourassurer la formation in situ , appuie le commissairePierre-Louis de Fenoyl. C’est là que le Reachbackprend tout son sens : les marins y passent un an en for-mation avant d’embarquer. Le vrai défi des équi-

pages optimisés, c’est d’être capables d’exprimer lesbesoins humains au Reachback à la fois à court termepour avoir un équipage opérationnel à tout moment,et à long terme pour prévoir les futures affectations.D’autant que certains postes exigent des compétencesbien spécifiques à la Fremm. »« Ce programme demande beaucoup d’expérience,mais surtout de proposer des solutions modernes, loindes éventuels carcans historiques, résume le LV Texier.Cela nous tient à cœur ! »La mission de l’équipage qui vient de reconnaîtreson premier commandant, le capitaine de vaisseauCharles-Henri Ferragu, est à présent de s’assurer quela frégate répond aux besoins opérationnels exprimésinitialement par la Marine. Après ces essais pousséset un déploiement de longue durée (DLD), le bâti-ment pourra être admis au service actif. Lui et sonéquipage, qui sera passé à son format définitif de108 marins – 94 sont chargés de la mise en œuvre dela frégate et 14 du détachement hélicoptère –, serontalors pleinement opérationnels. ®

LV COLOMBAN ERRARD

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REGARDScroisés

1 Affecté à Toulon au sein de la flottille amphibie,le PM G. occupe les fonctions de chef de missionde la section navale de plage (SNP), équipe chargéede la préparation technique de la manœuvre amphi-bie. Armée, équipée de matériels de plongée et dereconnaissance de plage, l’équipe de trois opérateursest déployée par embarcation rapide à distance descôtes. En liaison avec le BPC Tonnerre, ils sont les pré-curseurs incontournables des engins de débarque-ment amphibie rapide (EDA-R) ou chalands detransport de matériel (CTM) de la flottille. « Dans le cadre de la relève Daman, nous avonsvérifié les caractéristiques du site de Naqourah auSud-Liban. Nous connaissions déjà ce site sur lequeldes entraînements avaient été menés en 2010 », précise le PM G.Après l’examen approfondi de tous les éléments, il apiloté le cycle de projection des chalands vers le site dedébarquement, puis a procédé à l’aiguillage du per-sonnel et du matériel vers des zones de regroupe-ment sécurisées à terre. « Nous avons effectué la relèvecomplète de 600 soldats avec leur équipement, ainsi quede quatre conteneurs exposés à une menace potentielle,souligne le PM G. Dans un environnement tactique dece type, nous n’avions pas droit à l’erreur. Le soutien

dont nous avons bénéficié de la part des forces liba-naises, une préparation minutieuse et une exécutionsans à-coups ont participé à la réussite de la mission. » Le 5 octobre, le bâtiment de projection et de com-

OPÉRATION DAMAN MISSION ACCOMPLIE POUR LE BPC TONNERREDu 20 septembre au 5 octobre, le premier maître G. a embarqué à bord du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerreen mer Méditerranée à l’occasion de la relève du dispositif français Daman, contingent des forces françaises intégrées à la Forceintérimaire des Nations unies au Liban (Finul).

LE DÉTACHEMENT DAMAN XIX A DÉFINITIVEMENT QUITTÉ LE LIBAN À BORD DU BPC ET A DÉBARQUÉ À TOULON LE 5 OCTOBRE.

LE PM G., ALIAS « JASON ».

L’EDA-R A PARTICIPÉ À L’OPÉRATION DE DÉBARQUEMENT,PUIS DE RÉ-EMBARQUEMENT. TROIS QUESTIONS AU COLONEL CHRISTOPHE BAUDOUIN,

CHEF DE CORPS DAMAN XIX

La relève des militaires de l’opération Daman s’est achevée le 28 septembre, lors de la cérémoniede transfert d’autorité de la Force Commander Reserve (FCR). Le détachement Daman XIX aensuite quitté le Liban à bord du Tonnerre. Ce détachement était principalement composé d’éléments du 4e régiment de dragons de Carpiagne, du 152e régiment d’infanterie de Colmar, du 516e régiment du train de Toul, du 7e régiment du matériel et du 54e régiment d’artilleried’Hyères et a débarqué à Toulon le 5 octobre.

Quel bilan dressez-vous de cette opération de relève ? Je suis très satisfait de l’opération que nous avons planifiée et conduite avec nos camaradesmarins. Nous sommes parvenus à réaliser cette relève dans les délais impartis.

Quelles en ont été les particularités en termes de planification et de conduite ? L’opération de relève Daman a été intégralement planifiée sous faible préavis par les acteurs deterrain que nous sommes, en liaison avec le BPC Tonnerre et la frégate d’escorte. Contrairementà une projection de forces classique par moyen amphibie, cette opération a dû intégrer plusieurscontraintes : les formalités administratives de départ pour l’ensemble du détachement, la multiplicité des acteurs impliqués tout au long de notre transit du camp de Dayr Kifa au Tonnerre et le principe de continuité des missions menées par Daman au profit de la Finul.

Que pensez-vous des opportunités offertes par le BPC dans cette opération ? Le BPC a montré une nouvelle fois toute l’étendue de ses capacités opérationnelles. Il a été uninterlocuteur précieux pour la planification de la relève. La prise en charge du personnel et dumatériel par les chalands et l’EDA-R de la flottille amphibie a été particulièrement fluide. L’accueilréservé à bord par l’équipage a été très apprécié.

mandement Tonnerre a rallié son port-base de Tou-lon avec à son bord les militaires et le matériel dudétachement Daman XIX.®

ASP. MARTIN GOURLEZ DE LA MOTTE

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1 Dans quelle mesure la rénovation des ATL2va-t-elle bouleverser la réalisation de ses missions ?CF de Lagrange :C’est à la fois une rénovation et unemise à niveau : nous ne partons pas d’une feuilleblanche mais d’un moyen existant. Les tactiques etles procédures évolueront et l’équipage devrait sefamiliariser sans peine avec le système d’armes rénové. Les capteurs radar, acoustique et électro-optiquevont voir leurs performances significativement aug-mentées, car ils vont être portés au standard dumoment. Ils seront probablement plus subtils à para-métrer mais également plus automatisés. Le systèmepourra collecter, traiter et enregistrer beaucoup plusd’informations, mais l’équipage aura à sa disposi-tion des aides et des automatismes pour l’aider à lesemployer. L’ATL2 Rénové sera capable de réaliser ses missionsplus rapidement qu’avant, ou sur une zone plusétendue.Il faut cependant rester modeste : la « cible » princi-pale de l’ATL2 – le sous-marin – a beaucoup pro-gressé en performance et en furtivité depuis lesannées80. Rester véritablement dissuasif face à cettemenace, et à un coût supportable, est bien l’effetrecherché.LV Saint Amans :Ces évolutions rendront le travaildes équipages plus efficace dans l’ensemble desdomaines de lutte et entraîneront, de facto, l’évolu-tion de nos doctrines, orientées vers une exploitationoptimale de l’ATL2 et son utilisation dans un envi-ronnement moderne, articulé autour des frégatesde nouvelles générations et du Caïman Marine.

Quelles sont les avancées technologiques les pluscomplexes à installer sur cet appareil ?CF de Lagrange :Cette rénovation mettra à jour lesystème – tant sur le plan matériel que logiciel –mais avec dans la majorité des cas des composants desérie. Le cas du radar sera peut-être particulier car il

intégrera certains composants plus spécifiques.La véritable subtilité de cette rénovation réside dansle travail d’intégration. Il faut « durcir » la plupart descomposants et technologies issus du marché civil,pour garantir leur fiabilité et leur longévité, leur

ATL2-R TOUJOURS PLUS PERFORMANT, AU-DELÀ DE L’HORIZONLe 4 octobre, le ministre de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian, a annoncé la rénovation du système de combat des avions de patrouillemaritime Atlantique 2 (ATL2). Le chantier débutera fin 2013 et porte sur la modernisation de 15 avions sur les 27 exemplaires livrésentre 1989 et 1997. L’objectif est de prolonger leur emploi opérationnel au-delà de 2030. Le CF Henri-Benedict de Lagrange, officier programme ATL2 à l’état-major de la Marine, et le LV Gil Saint Amans, coordinateur tactiquesur ATL2 à la flottille 23F, apportent leurs regards d’experts sur cette rénovation.

LE CF DE LAGRANGE AUX COMMANDES D’UN ATL2.

agencement dans les consoles et armoires existantes,mais aussi tenir compte des ressources électriqueset frigorifiques disponibles car la cellule avion n’évo-lue pas. Il conviendra évidemment de faire varier auminimum les devis de poids et de centrage pourconserver les performances aéronautiques de l’avion.Le système dans son ensemble doit assurer la syn-chronisation et les échanges entre les sous-systèmesrénovés et ceux qui ne le sont pas, et dont la tech-nologie a une trentaine d’années…

Le travail des marins en sera-t-il changé ?LV Saint Amans :Tout en conservant une méthodede travail connue et éprouvée, les évolutions consé-cutives à la rénovation des ATL2devraient changersignificativement le travail des opérateurs. Uneinterface homme/machine optimisée et une repré-sentation synthétique des informations plusmoderne, permettant d’optimiser les procédureset les tactiques, vont permettre une augmentationsignificative des performances globales de l’aviontout en simplifiant les actions des opérateurs. Unefois débarrassés des contraintes techniques, les équi-pages pourront ainsi mettre en œuvre de façonoptimale leur système d’armes dans l’ensemble duspectre des missions aéromaritimes.®

RÉNOVATION DU SYSTÈME DE COMBAT DES ATLANTIQUE 2

La remise à niveau des principaux capteurs del’aéronef (acoustique, optronique et radar) permettrontd’augmenter de façon importante les performances dusystème d’armes.»«

LE LV SAINT AMANS APRÈS UN VOL D’ENTRAÎNEMENT,SUR LA BASE DE LANN-BIHOUÉ.

LV SAINT AMANS

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VIE DESunités

VIE DESunités

1 Les entraînements Gabian, au large de Toulon du23 au 26 septembre, et Morskoul, sur la côte Atlan-tique du 30 septembre au 4 octobre, ont mobiliséun nombre significatif d’unités : en Méditerranée,treize unités de surface, des aéronefs de huit flottillesde la Marine et de huit escadrons de l’armée de l’Air,

DES ENTRAÎNEMENTS DIFFÉRENCIÉS ET MUTUALISÉS« La préparation opérationnelle de l’équipage constitue une mission prioritaire du commandant d’unité. » Ainsi débute l’instructionpermanente relative à l’entraînement des unités de la Force d’action navale. La préparation opérationnelle permet aux équipages deconserver un haut niveau de qualification et d’être prêts à intervenir, à tout moment, dans tout le spectre d’emploi de leur bâtiment.Retour sur deux temps forts de la rentrée : Gabian et Morskoul.

GABIAN ET MORSKOUL

sans compter le concours des sociétés de service(Apache, Avdef et V-Navy). En mer d’Iroise, plus dedix-sept bâtiments brestois : frégates anti-sous-marines, ravitailleurs, avisos ou chasseurs de mines,avec l’appui des aéronefs de l’aéronautique navalebasés à Landivisiau et Lann-Bihoué ont participé.

Les entraînements opérationnels Gabian et Mors-koul ont lieu deux à quatre fois par an. Ils font par-tie du cycle de préparation permanente au combat desunités de la Marine. Ils se déroulent à proximité de leurport-base. Toutes les unités disponibles y participentà divers titres (force amie, plastron, force d’opposition).

LA FRÉGATE LATOUCHE-TRÉVILLEET L’AVISO COMMANDANTL’HERMINIER PARTICIPAIENT À L’ENTRAÎNEMENT MORSKOUL.

QUART DE NUIT EN PASSERELLE, À BORD DU BPC MISTRAL.

LE LV QUIQUERET DIRIGE LES OPÉRATIONSDEPUIS LE CO DU LA MOTTE-PICQUET.

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S’entraîner sans relâcheTous types de bâtiments ou aéronefs – des plusrustiques aux plus modernes, des plus imposantsaux plus modestes, sur mer, dans les airs ou encoretapis au fond des océans – se sont entraînésconjointement en suivant un programme d’acti-vités dense, afin de bénéficier mutuellement deleurs capacités. La principale difficulté est d’en-chaîner des entraînements qui doivent être coor-donnés, en liaison avec l’ensemble de la force, auniveau de chaque bâtiment. Adex(1), Surfex(2) ouautres Visitex(3) se succèdent pour parfaire la qua-lification opérationnelle. En tant qu’officier quart opération de la frégate La Motte-Picquet, le LV Quiqueret, de spécialitélutte au-dessus de la surface, doit s’assurer en per-manence du bon déroulement des opérationsdans le cadre de l’entraînement Morskoul. « Ils’agit d’une opération de groupe qui permet de seremettre en cause et de s’améliorer. On mécaniseles processus de coordination. » Le SM Brevet, quantà lui, est le contrôleur tactique d’aéronefs à bordde la frégate. Il assure la sécurité et l’emploi tactiquedes aéronefs dans l’action, en liaison constanteavec le commandant de bord. « Nous faisons desexercices de lutte asymétrique en coordination avecde nombreux bâtiments, ce qui est relativement rare.Comme toute la force y participe cela permet unecoopération à tous les niveaux.»

Mutualiser les moyensTout juste rentré à Toulon après quatre moisd’opérations en océan Indien, l’équipage de la fré-gate Guéprattene ménage pas ses efforts. « Pendant Atalante, le bateau le plus proche est parfois à des centaines de miles, rappelle le CF Pinget, le com-mandant. Ici, pour Gabian, nous avons une concen-tration de moyens dans un petit espace, cela nousoblige à repenser nos modes opératoires en travail-lant non plus seuls au milieu de l’océan, mais ensem-ble pour gérer l’action tactique dans un cadre detemps et d’espace condensé. C’est extrêmement béné-fique. » Pour l’équipage, Gabian est une véritablecourse de fond. En passerelle, au CO ou à lamachine, les marins se relaient sans relâche. Celanécessite évidemment un investissement perma-nent et une réactivité sans faille. Chaque serviceremet en question ses protocoles, pousse ses capa-cités au maximum et, enfin, tire les enseignementsdes différentes étapes de cet entraînement gran-deur nature. À Brest, dès l’appareillage, le bâtiment de com-mandement et de ravitaillement Somme et la fré-gate La Motte-Picquet ont fait face à une attaqueasymétrique dès la sortie de la rade. De nombreuxexercices se sont ensuite enchaînés à un rythmesoutenu. Opérations de visite et de contrôle, ravi-taillements à la mer avec le BCR Somme, mouve-ments d’hélicoptères embarqués ou encore exer-

cices de lutte anti-sous-marine et au-dessus de lasurface, faisaient partie du quotidien.

S’améliorer en permanenceDe spécialité navigateur timonier, le QM Horaut sert en passerelle au poste d’adjoint au chef dequart, à bord du La Motte-Picquet : « Morskoulnous met en situation de proximité avec les autresbâtiments. C’est un peu comme réapprendre à navi-guer en groupe. Il faut avoir l’œil partout et com-muniquer toutes les informations à tous les servicestouchés, toujours en contacts avec les autres bâti-ments. » La somme de tous ces efforts, ce sont des dizainesde retours d’expérience, Retex en jargon marine.«C’est la seule façon de consolider nos connaissanceset de continuer à progresser », reconnaît de MTSalem Hajd, au terme d’un Visitex de plus de qua-tre heures entre le BPC Mistral et le VN Rebel, aularge de Toulon. « À bord, il faut être irréprochabledans son travail, mais aussi connaître ceux avec les-quels on travaille. Gabian nous sert aussi pour cela.» En effet, ces entraînements interviennent après lesmutations de l’été. Ces équipages renouvelés doiventrapidement réapprendre à se connaître et à se fami-liariser avec leurs nouvelles unités.®

(1) Exercice de lutte antiaérienne.(2) Exercice de lutte antisurface.(3) Simulation de l’abordage d’une unité et de la visite d’un bâtiment suspect.

EXERCICE D’OPÉRATIONS DE VISITE À BORD DU VN REBEL AU LARGE DE TOULON.

LES FRÉGATES JEAN BART, LA FAYETTE ET GUÉPRATTE PARTICIPAIENT À L’ENTRAÎNEMENT GABIAN

LA PRÉPARATIONOPÉRATIONNELLE

DES BÂTIMENTS DELA FORCE D’ACTION

NAVALE LORS DEL’ENTRAÎNEMENT

MORSKOUL ACONCERNÉ JUSQU’À

17 BÂTIMENTS

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CHRONIQUEdupersonnel

DE LA MARINE À LA FONCTION PUBLIQUE CONTINUER À SERVIR AUTREMENTL 4139-1, L 4139-2, L 4139-3, L 4138-8… derrière ces articles du code de la Défense se cachent les voies d’accès à la fonction publique pour lesmilitaires. Pour l’année 2012-2013, 135 marins d’active, officiers, officiers mariniers, quartiers-maîtres et marins ont débuté une nouvelle carrièredans la fonction publique d’État, territoriale ou hospitalière. Sélectionnés sur dossier ou par voie de concours, ces anciens marins occupentaujourd’hui des postes dans lesquels ils continuent de valoriser les compétences acquises dans leur parcours militaire. Retours d’expérience de deux marins qui continuent à servir, autrement.

1 Les marins qui souhaitent se reconvertirdans l’une des trois fonctions publiques (État,territoriale et hospitalière) ont quatre possi-bilités : soit les concours toutes catégories etle recrutement sans concours de catégorie C(L 4139-1), soit le détachement (L 41138-8)ou encore les emplois réservés (L4139-3)qui sont accessibles aux marins, à l’excep-

tion des officiers de carrière et des militairescommissionnés, et ce dès quatre ans d’an-cienneté, pour des emplois de catégories B etC dans les trois fonctions publiques. Les can-didats sont ensuite sélectionnés sur l’examende leur passeport professionnel et sur leurscompétences. Enfin, la dernière possibilitéest le détachement avec l’article L 4139-2,

accessible aux marins à partir de dix ans deservices. Dans ce cas, les candidats peuventprétendre, après agrément ministériel, auxemplois de catégories haut niveau (HN), A, Bet C ouverts dans les trois fonctions publiques. Notez toutefois que pour pouvoir utiliser lespossibilités offertes par les articles L 4138-8,L 4139-2 et L 4139-3, un agrément préala-ble doit être obligatoirement demandé à laDirection du personnel militaire de la Marine(DPMM) qui tiendra compte de la situationgénérale des effectifs de la Marine.

Les trois fonctions publiques recrutent des mili-taires tout au long de l’année. Cependant, lerecrutement par le biais de l’article L 4139-2dans la fonction publique de l’État est organisépar une campagne annuelle. Il y a un an, le pre-mier maître Christine Urruzmendi a franchi lepas et travaille aujourd’hui au ministère desAffaires étrangères, en tant que secrétairedes systèmes d’information et de communi-cation. « J’ai débuté ma carrière à la celluledes systèmes d’information et de communi-cation sur la base aéronautique navale de Lan-divisiau, explique-t-elle. Puis, j’ai été affectée àl’état-major de la Marine, j’ai goûté à l’outre-

FORUM D’INFORMATION À BREST.

CHRISTINE URRUZMENDI SURLES MARCHES DU MINISTÈREDES AFFAIRES ÉTRANGÈRES.

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À VENIRCampagne 2013-2014 : La liste des candidatsofficiers mariniers susceptibles de recevoir l’agrément sera communiquée par GNP entreoctobre et novembre prochains.Pour plus d’informations, consultez le site intradef du SGA :http://portail.sga.defense.gouv.fr/espace-defense-mobilite ou la rubrique aide à la reconversion sur le portail RH et le GNP0845/13. Rendez-vous également sur le site Défense Mobilité : http://www.defense-mobilite.fr

mer, puis à la vie embarquée, sur le pétrolier-ravitailleur Var en océan Indien. J’ai égalementtravaillé pendant quelques années auprès dehautes autorités et au groupe interarméesdes actions civilo-militaires (GIACM). Tout celam’a donné goût au changement, c’est pourquoij’ai choisi un ministère qui me permet poten-tiellement de servir partout dans le monde,comme j’ai pu le faire dans ma vie de marin. »

Mûrir son projet professionnelUne candidature dans la fonction publiquedoit être préparée avec soin, afin de per-mettre une concordance et une cohérenceentre les profils des candidats et les attentesdes futurs employeurs. Il faut identifier avecsoin le poste correspondant à son profil et àses compétences. La reconversion se pré-pare sur plusieurs mois, voire plusieursannées en amont. « Avant de déposer mondossier, j’ai fait des recherches pendant prèsd’un an. Des recherches sur le ministère danslequel je souhaitais travailler, sur les postesqui me plairaient et qui conviendraient au mieuxà mon profil et à mon parcours dans laMarine », confie l’ancien premier maître.Les conseillers en emploi de Défense Mobi-lité sont là pour aider les marins candidats auchangement à mieux définir et formaliser leprojet professionnel. Ces spécialistes de lareconversion organisent également chaqueannée des séances d’informations. « Pour aug-menter mes chances, j’ai sollicité DéfenseMobilité. J’ai pu m’entretenir avec une conseil-lère à deux reprises. Ces entrevues visaientprincipalement à prendre du recul pour réflé-chir à mon avenir professionnel. La conseil-lère m’a donné de précieux conseils pour lapréparation de mon entretien, qui est le pointdéterminant du processus de sélection», pour-suit Christine Urruzmendi.Après cet entretien, une affectation est pro-

posée aux marins retenus par l’administrationd’accueil. S’il l’accepte, il est d’abord placéen stage probatoire pendant deux mois dansla nouvelle administration, puis en positionde détachement pour un an. Depuis le 25 août2013, Mme Urruzmendi a officiellement « quittéle bord » et travaille au quai d’Orsay. « C’est ledébut d’une deuxième carrière, dans laquelleje m’épanouis», conclut-elle.

La polyvalence et l’adaptabilité comme atoutsLe capitaine de frégate Éric Levy-Valensi aégalement bénéficié de l’aide à la reconversionL 4139-2. Depuis septembre 2012, il a inté-gré le corps des commissaires de police. « Il s’est passé trois ans entre le moment où j’aieu une idée de projet professionnel et la datede mon entrée à l’École nationale supérieure depolice. Changer de carrière, c’est changer de

vie. La Marine donne aux marins beaucoupd’outils pour réussir cette transition. J’ai com-mencé comme officier marinier fusilier, avantde devenir officier, en passant le concours d’en-trée à l’École militaire de la flotte, section offi-ciers de marine (EMF/OM), et de me spécia-liser dans les transmissions. Après vingt-deuxans de service, j’ai décidé de prendre une autrevoie.»Comme le PM Urruzmendi, le CF Levy-Valensia connu une carrière très riche dans laMarine. En vingt-deux ans, il a multiplié lesexpériences embarquées et les postes àterre. Pendant deux ans, il a même été placéen service détaché auprès du ministère de l’In-térieur. C’est d’ailleurs cette expérience quil’amènera à réfléchir à sa vie après la Marine.Éric Levy-Valensi est aujourd’hui directeuradjoint de la sécurité publique et chef du ser-vice de sécurité de proximité à Troyes, dansl’Aube. « C’est cette grande capacité d’adaptation queles marins acquièrent avec le temps quiapporte aux candidats un atout majeur. Lemarin s’adapte aux vents, aux vagues, aux cou-rants… une reconversion, c’est finalement lamême chose», conclut Éric Levy-Valensi. ®

ÉRIC LEVY-VALENSI À SON NOUVEAU POSTE, AU COMMISSARIAT DE POLICE DE TROYES.

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PORTRAITde marin

1 Le maître principal Emmanuel Ronga estconscient d’avoir eu « une vie professionnelle trèsriche ». En trente-cinq ans, il a enchaîné des postesdans les équipages d’unités opérationnelles – duporte-hélicoptères Jeanne d’Arc à la frégate Duguay-Trouin, en passant par la frégate Aconit – et à terre,dans le renseignement technique en interarmées.Aujourd’hui, il est chargé de la maintenance desmatériels embarqués. Ses compétences techniquesprofitent aux bâtiments de la Force d’action navalebasés à Brest. Il y voit un passage de témoin, unetransmission de savoir-faire. Il se présente comme un « précurseur » dans ledomaine du renseignement technique. À partirde rien, il lui a fallu « progresser dans un esprit dedébrouille ». Aujourd’hui, il perçoit avec enthou-siasme l’arrivée de nouveaux bâtiments. Il mettoutefois en garde les plus jeunes : « Cette moder-nité nous guide vers le virtuel. Il faut conserver desbases techniques simples pour rester efficaces, car lamer c’est le monde réel et elle sait nous le rappeler ! »

L’appel du largeOriginaire de Champagne, il s’engage dans laMarine pour ce qu’il appelle « le bien vivre ensem-ble », une autre façon de nommer l’esprit d’équi-page. Il rompt avec la tradition familiale de joail-liers venus d’Italie en envisageant d’être pilote. Ils’oriente finalement vers la spécialité de détec-teur. Il veut naviguer et rêve d’aventures. Ses rêvesseront réalisés avec de nombreuses missions en

mer, la vie embarquée,la découverte d’autrescultures. Ce métier luipermet de mettre envaleur son sens tech-nique et son sens del’observation. Assezrapidement, cette qua-lité va l’orienter vers lerenseignement tech-nique (interception designaux électromagné-tiques émis par lesradars).

Artiste marin Emmanuel Ronga vasimultanément déve-lopper ses talents dedessinateur, puis depeintre. Dans lesannées 80, il laisse unetrace de crayon à la foisadroite et humoris-tique dans les unités à

bord desquelles il sert. Il s’exprime à travers detrès nombreuses illustrations : livres, journaux,quelques albums de campagne de la Jeanne d’Arcet autres carnets.Dans les années 90, il décide de se lancer dans lapeinture. Ses talents sont alors reconnus et solli-cités. Comme tout marin, il se veut polyvalent ets’exprime à travers différents supports et tech-niques. Il a remporté de nombreuses récompenses,

mais les évoque avec modestie. Lors de la refontedu site des préfets maritimes (voir encadré) et lacréation des sites « jeunes publics », on fait appelà lui. Il dessine alors des illustrations ludiquespour permettre aux plus jeunes de comprendrel’action de l’État en mer.Le maître principal quittera prochainement laMarine avec de très nombreux projets en tête,mais sa carrière demeurera assurément une sourced’inspiration inépuisable. ®

CROQUER SA VIE DE MARIN !Affecté sur la base navale de Brest depuis 2008, le maître-principal Emmanuel Ronga exerce son métier d’expert en détectionélectromagnétique et guerre électronique, au Service logistique de la Marine (SLM). Portrait d’un homme de cœur qui évoque sa vie de marin et d’artiste, à ses heures perdues.

SITE DES PRÉFETS MARITIMES

Le site internet des trois préfets maritimes est le vecteur officiel de diffusionde l’information de l’action de l’État en mer(AEM) auprès de tous les usagers de la mer, les médias et le grand public.Fréquenté mensuellement par plus de 50 000 visiteurs, il est un outil indispensablepour les différents services des préfectures maritimes. Depuis avril 2013, le nouveausite apporte une meilleure lisibilité pour consulter les nombreuses rubriques allant de l’actualité, les publications officielles(réglementation, arrêtés, cartographie associée aux avis de navigation…), espace de téléchargement et nouveauté : un espace jeune.www.premar-atlantique.gouv.fr, www.premar-mediterranee.gouv.fr,www.premar-manche.gouv.fr

LE MP RONGA DANS SON ATELIER AU SERVICE LOGISTIQUE DE LA MARINE.

LE MP RONGA PENSE AVOIR RÉALISÉ PRÈS DE 200 TABLEAUX.

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VIE DESunités

ESPACEloisirs

JOHN PENDRAY UNE VAGUE À L’ÂME

1 Marseille, quartier des Antiquaires. Dans unepetite rue tranquille de la cité phocéenne, entredes galeries, une boutique d’art et un commerced’objets du monde, l’atelier de John Pendray �.Ou plutôt sa demeure. Car le peintre travaille chezlui, au rez-de-chaussée de son appartement. « Lespassants sont curieux, ils regardent par la fenêtre,parfois ils m’interpellent », s’amuse cet esthète de lamer dans un charmant accent britannique. Sémil-lant jeune homme dépassant les trois quarts desiècle, le sujet de sa Majesté et citoyen français a tou-jours le sourire aux lèvres et des anecdotes hautesen couleur plein sa palette. Barbe blanche impeccablement taillée, préservé

par le sel de la mer, John Pendray traduit à la per-fection le ciel et les océans. Il transcende la lumièrepour donner à ses œuvres toute l’authenticité del’univers maritime. « Je suis fasciné par les bateauxtraditionnels et par la mer», avoue le maître dontles pinceaux et les brosses semblent directementtrempés dans l’iode. « Les gens pensent que l’onpeint par plaisir, mais on peint surtout parce que l’onveut faire sentir l’émotion de ce que l’on a vécu enmer. Parfois, on aime plus particulièrement unepartie d’un tableau parce qu’elle a touché le sublime,commente l’artiste. En règle générale, j’ai un post-it ou un papier sur lequel j’écris tout ce que je doispeindre. Puis je coche au fur et à mesure. Je place tou-jours les hommes à la fin, parce que c’est compliqué.Une fois que j’ai placé les goélands, la toile est ter-minée ! »

EN BREFJohn Pendray a commencé à peindre seule-ment au début des années 90. Dans sa vieantérieure, il était notamment graphiste etdesigner. L’homme aux mille talents a ainsiréalisé des œuvres aussi diverses que desfresques pour une centrale nucléaire, le gra-phisme de trois stations de métro à Marseille,les systèmes signalétiques pour Sofia Antipoliset le palais des festivals à Cannes et de nombreux graphismes pour des architectesrenommés. Diplômé de l’école Saint Martin’s à Londres, il a également enseigné pendantonze ans la peinture, la sculpture et la céramique. Nommé peintre officiel de la Marineen 2001, on a pu retrouver notamment sesœuvres en exposition dans des lieux prestigieuxcomme la Salle Pleyel, le Musée national de la Marine, le Yacht Club de France à Paris,le Yacht Club de Monaco et le Musée de la Marine à Saint-Tropez.

J’aime faire comme le goéland.Lorsque j’assiste à une scène, je voleautour de mon sujet pour pouvoirtrouver le meilleur point de vue.»« Gouache, aquarelle, esquisses,

dessins techniques… « L’homme n’aime pas la difficulté. Le riverain nor-mal va à la plage. Pour ma part, en bord de mer, jebataille avec un tableau, poursuit-il. J’aime cette dif-ficulté. J’ai en tête l’œuvre achevée et je me dois d’at-teindre ce résultat. On n’a jamais de garantie que letableau sera beau. S’il ne correspond pas à ce que j’aidans la tête, le tableau est raté. Rien ne sort d’ici si cen’est pas parfait. » Une perfection qui trouve ses racines dans l’ordre etla méthode. Réajustant sur une table basse, rappor-tée d’une lointaine navigation, la disposition dequelques souvenirs de voyage : « Chez moi, l’ordre estmaladif ! (éclat de rire) » Puis, joignant le geste à laparole, l’artiste met le cap sur l’un de ses tableaux,pointant le cadre doré d’où surgit un navire ancien :« On ne peut pas peindre ça si on est dans le désordre ! »Impeccablement alignés sur les étagères, des cahiersd’esquisses et de croquis témoignent des expéditionslointaines du maître. Aux quatre coins de ces car-nets de voyages, dessins ou études attendent patiem-ment leur tour pour devenir un jour une toile.®

LV COLOMBAN ERRARD

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DANS LES SEMAINES À VENIR

Jusqu’au 5 janvier 2014, Paris Exposition « Oman et la mer» au Musée national de la Marine.

Du 26 octobre au 3 novembre, Le Havre (Seine-Maritime)Transat Jacques Vabre, avec la participation du PSP Pluvier (départ de la course).Stand Marine nationale sur toute la période.

Le 6 novembre 2013, Paris Conférence « La maritimisation : projet de société du XXIe siècle », par le sénateur André Trillard, à l’académie de Marine.

Le 16 novembre, Brest (Finistère)Cérémonie de présentation aux drapeaux du CIN de Brest.

Du 18 au 22 novembre, Paris Conseil de la fonction militaire Marine (CFMM).

Le 20 novembre 2013, Paris Conférence « Histoire de la marine marchande de 1945 à nos jours », par M. Jean-FrançoisPahun, à l’académie de Marine.

Du 21 au 24 novembre, Paris La Marine sera présente, aux côtés des autres armées, au Salon de l’Éducation.

Les 3 et 4 décembre, Montpellier et Sète (Hérault)9e édition des Assisses de l’économie maritimefrançais et du littoral.

INFOagenda

Du 9 au 13 décembre, Paris Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM).

DANS LES SEMAINES À VENIR N’hésitez pas à nous faire part des activités que vous souhaiteriez voir figurer dans cette rubrique à : [email protected]

AUTORITÉS • Le chef d’état-major de la Marine achèvera le cycle de ses auditions sur le projet de loi de programmation militaire etde loi de finances à l’Assemblée et au Sénat. Il se rendra également à Newport, dans l’état de Rhodes Island à l’invitation du Chief of Naval Operations (CEMM américain) pour participer à l’International Seapower Symposium. L’amiral Bernard Rogel participera aux cérémonies commémoratives du 11 Novembre qui se tiendront à Paris. • Le major général de la Marine se rendra au bataillon des marins-pompiers de Marseille le 4 novembre. • Le directeur du personnel militaire présidera, le 16 novembre, la cérémonie de présentation aux drapeaux du CIN de Brest.

EXPOSITIONS DES PEINTRES OFFICIELSDE LA MARINE (POM)

• Jusqu’au 21 octobre, Le Havre (Seine-Maritime)Exposition de Michel King �à la galerie d’art Pascal Frémont.

• Jusqu’au 27 octobre, Brie-Comte-Robert(Seine-et-Marne) Exposition « Réalité poétique » de Michèle Battut �, avec la participation de Jean Lemonier �à la galerie Laetitia.

• Jusqu’au 2 novembre, Charenton-le-Pont(Val-de-Marne)Exposition de Nicolas Vial �à l’Espace Art & Liberté.

• Jusqu’au 10 novembre, La Seyne-sur-Mer(Var)Exposition « Voyageurs des mers » de Philip Plisson � à la Villa Tamaris Pacha.

• Jusqu’au 16 novembre, Toulouse (Haute-Garonne)Exposition de Dirk Verdoorn �à la Sarak Galerie.

• Jusqu’au 17 novembre, Paris Exposition de Ronan Olier � à la galerie 26.

• Du 11 février au 16 mars 2014, Paris 43e Salon de la Marine, au Musée nationalde la Marine. Exposition des POM et artistes – peintres candidats au statut de POM.

Toutes les informations concernant lesPOM : www.peintreofficieldelamarine.fr

et sur Facebook,la page « Peintres officiels de la Marine »

PERMUTATIONS

CUISIURGENT. MT Bat Gecol Cuisi, affecté Brest embarqué, cherche permutationterre préférence Bordeaux ou Corse.Contact au 06 81 62 10 44 ou 02 98 31 10 50.

FUSILQMF fusilier marin, affecté CTM Sainte Assise Paris, cherche permutationGFM Toulon terre ou embarqué. Très urgent.Contact au 06 23 38 66 99 ou [email protected]

QM2 Mekkaoui, affecté île Longue, cherche permutation vers l’arsenal de Toulon ou sa proche région en qualité de Bat Fusil.Urgence familiale. Contact au 06 59 39 41 65 ou Marine : 32 292.

MEARMSM Weber, BAT Mearm, affecté Montcalm, cherche permutation vers Brest,embarqué, bâtiments indifférents.Contact au 06 32 57 09 74 ou Forum Intramar.

PONTMatelot Pont, affecté Shom GHA (place féminine ou masculine) à Brest, cherche permutation Brest embarqué (féminine).Très urgent. Contact au 06 74 76 12 62 ou [email protected]

VOUS VOULEZ DÉPOSER UNE PETITE ANNONCEDANS COLS BLEUS

N�HÉSITEZ PAS !

Tarifs des permutations (exclusivement réservés aux marins) :1 insertion : 7,62 �. 3 insertions : 18,29 �. 6 insertions : 25,91 �Toutes annonces confondues, SAUF permutations : 3 insertions : 57,97 � Adresse pour envoyer texte de l�annonce et paiement :ECPAD PC/DPDE 2 à 8, route du Fort 94205 IVRY-SUR-SEINE CEDEX(Chèque à l�ordre de l�agent comptable de l�ECPAD)

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1 « Le mal de mer a le don de torturerses victimes et de faire rire les témoins quien sont préservés », écrivait le révérendpère Yvon. Depuis des millénaires, la«naupathie » (en langage médical) tour-mente ceux qui s’aventurent en mer, ycompris des marins devenus célèbrescomme Nelson ou Duguay-Trouin.Nausée, vertige, frisson, pâleur, transpi-ration, bâillement, somnolence, bour-donnement, vomissement, voire éva-nouissement… Des symptômes bienconnus de certains marins, ceux sujets aumal de mer. Médicalement parlant, cette« cinétose » (mal des transports) estgénéralement provoquée par le balan-cement d’une embarcation et le décalageentre les informations de mouvementfournies par le système vestibulaire(1) etles informations visuelles. Face à ce fléauqui en diminue certains, la médecine alongtemps tâtonné, laissant parfois laporte entrouverte aux charlatans.Quoiqu’il en soit, pour ceux durementtouchés, subsistent quelques « veilles »recettes comme la fameuse Règle des4F, énumérant ainsi les facteurs aggra-vant le mal de mer, à savoir : le froid, lafaim, la frousse et la fatigue. D’autrespréféreront recommander aux sujets

malades de s’installer au centre du bateau– l’endroit le plus stable – dans le sens dela navigation, ainsi que dans des zonesaérées. Si certains préconisent aux sujetsmalades de fixer éternellement l’hori-zon, la méthode proscrite semble êtrecelle consistant à s’allonger dans sa ban-nette. Demeurer actif semblerait finale-ment être la bonne méthode. Quantaux médicaments de type Nautamineou aux patchs, leur résultat n’est encorepas totalement prouvé. La faute à leurseffets secondaires parfois fâcheux. Bref,un mal et autant de traitements ou deremèdes que liste Guy Le Moing en s’ap-puyant sur nombre d’anecdotes histo-riques, culturelles et littéraires. Véritablevade-mecum, cet ouvrage raconte unsujet très présent dans la vie embarquée,mais finalement peu raconté. Anecdo-tique mais instructif…®

STÉPHANE DUGAST

(1) C’est le système sensoriel principal de la perceptiondu mouvement et de l’orientation par rapport à la ver-ticale. Il est donc à la base du sens de l’équilibre. Lesrécepteurs sensoriels du système vestibulaire sont situésdans l’oreille interne.

MÊME PAS MAL ?

À lirePetite histoire du mal de mer et de sestraitements, Guy Le Moing, Marines Editions, 192 pages, 19,90 €.

ESPACEloisirs

CRÉDITS PHOTOS ET ILLUSTRATIONS

COLS BLEUS N°3021 19 OCTOBRE 2013

COUVERTUREM. CYRIL CHARREAUX/ MN

INFO ACTUSPAGE 6 : SM AXEL MANZANO/MN ; M. JOEL TRIANTAFYLLIDES/MN ; SM AXEL MANZANO/MN ; LV COLOMBAN ERRARD/MN ; LV COLOMBAN ERRARD/MN ;LV COLOMBAN ERRARD/MNPAGE 7 :MN ; M PATRICE DONOT ; DR ; MN PAGE 8 :MN ; MN PAGE 9 :DR ; M. JOEL TRIANTAFYLLIDES/MNPAGE 10 :MT JOHANN PESCHEL/MN ; MN PAGE 11 : LV(R) THIERRY DELORME ; M GARY DAVIES/MN

PASSION MARINEPAGES 12-13 :MNPAGES 14-15 : EV2 PAUL SÉNARD ; MN ; PM STÉPHANE DZIOBA/MN ; PM LAETITIA RAPUZZI/MN PAGES 16-17 :M. REIG GEORGES/MN ; EV2 PAUL SÉNARD ; SM JOHATHAN BELLENAND/MN; M. GEORGES REIG /MN ; EV2 PAUL SÉNARDPAGES 18-19 :M. GEORGES REIG /MN ; PM STÉPHANE DZIOBA/MN ; MN ; MN ; MNPAGES 20-21 :MN ; MN ; M. GEORGES REIG /MN ; SM JOHATHAN BELLENAND/MN ;MN ; MN ; MN

VIE DES UNITÉSPAGE 22 :MP LAURENT BOUILLON/MN; SM LISA BESSODE/MN ; MP LAURENT BOUILLON/MN PAGE 23 :MT JEAN-PHILIPPE PONS/MN ; DCNS ; INFOGRAPHIE : EV PAUL SÉNARDPAGE 24 :MN ; PM CHRISTIAN CAVALLO/MN ; PM CHRISTIAN CAVALLO/MN ; PAGE 25 :MN ; M. JEAN-JACQUES LE BAIL/MN ; MNPAGES 26-27 : PM PASCAL DAGOIS/MN ; SM SÉBASTIEN LAURENT/MN ; PM PASCAL DAGOIS/MN ; SM SÉBASTIEN LAURENT/MN ; PM PASCAL DAGOIS/MN ; PM PASCAL DAGOIS/MN ; SM SÉBASTIEN LAURENT/MN

CHRONIQUE DU PERSONNELPAGES 28-29 :M. FRANCK SEUROT/MN ; DR ; SLPT/DDSP10 ; ASP SOPHIE DROUARD/MN

ESPACE LOISIRSPAGE 30 : SM MARIE BREBEL/MN ; MP EMMANUEL RONGA/DRPAGE 31 : LV COLOMBAN/MN ; LV COLOMBAN/MN PAGE 34 :DR

AGENDAPAGE 33 :DR

4E DE COUVERTURELARGO/MNLÉGENDE PHOTO : LES MARINS DANS L’OPÉRATION SERVAL.

RÉDACTION : 2 rue Royale 75008 Paris ® Tél : 01 42 92 17 17 – Télécopie 01 42 92 17 01 Email : [email protected] – Internet : www.defense.gouv/marine ® Directeur de publication : Capitaine de vaisseau Philippe Ebanga, directeur de la communication de la Marine ® Directeur de la rédaction :CC Karine Trastour ® Rédactrice en chef : LV Caroline Ducret ® Rédactrice en chef adjointe :LV Sophie Vienot ® Secrétaire : Mot Anthony Berthet ® Rédacteurs et journalistes : EV1 Grégoire Chaumeil ; Stéphane Dugast ; LV Colomban Errard ; Laurence Ollino ; Asp. Margot Perrier ; EV2 Paul Sénard ® Collaborateurs : EV1 (R) Antoine de Surirey ; LV (R) Anet Sauty de Chalon ® Infographie : Serge Millot®Abonnements : 01 49 60 52 44 ®Publicité, petites annonces :ECPAD, pôle commercial – 2 à 8 route du Fort 94205 Ivry-sur-Seine Cedex – Christelle Touzet – Tél. : 01 49 60 58 56 – Télécopie : 01 49 60 59 92 – Mail : [email protected]®Conception-réalisation :Idé Édition, 33 rue des Jeûneurs 75002 Paris – Direction artistique : André Haillotte – Secrétaire de rédaction : Céline Le Coq – Rédacteurs graphiques : Bruno Bernardet, Nathalie Pilant®Photogravure : Média Grafik® Imprimerie : Roto France, rue de la Maison Rouge 77185 Lognes ®Les manuscrits ne sont pas rendus, les photos sont retournées sur demande. Pour la reproduction des articles, quel que soitle support, consulter la rédaction ®Commission paritaire n° 0211 B 05692/28/02/2011 ®ISBN : 00 10 18 34 ®Dépôt légal : à parution ®

bimensuel DE LA MARINE NATIONALE

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