La Feuille de Chou · • A découvrir : Calendrier lunaire du mois de septembre pour jardiner avec...

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1 N ° 129 Septembre 2016 Que faire au potager en septembre Nous nous acheminons vers la fin de l’été et le mois de septembre constitue l’un des mois les plus importants pour votre jardin. Pelouse, potager, fleurs, arbres et arbustes nécessitent une attention particulière. Les chaleurs estivales sont derrières nous et la végétation va enfin pouvoir respirer. Les arbustes retrouvent une nouvelle période de croissance, le potager offrent de magnifiques légumes alors que la plupart des fruits sont encore à cueillir. Les fleurs, moins nombreuses, sont souvent de très belle qualité alors que les plantes d’automne pointent petit à petit le bout de leur nez. Pour chaque thème, consultez nos conseils de jardinage pour ce mois de septembre. Pelouse en septembre :En septembre, il est important de scarifier les vieilles pelouses pour leur redonner de la vigueur. Cela vous permettra également de limiter les mauvaises herbes et d’éliminer la mousse accumulée depuis le printemps. La période estivale voit par ailleurs l’herbe jaunir le plus souvent et former un tapis d’herbes séchées qu’il convient de retirer au risque d’empêcher l’eau de s’écouler normalement dans le sol. C’est également la bonne période pour semer une nouvelle pelouse. Si vous souhaitez refaire ou créer un nouveau gazon, septembre est le bon moment. Consultez nos conseils pour faire le bon choix de semis. Apportez un engrais spécial gazon (le bio est désormais très efficace !) pour permettre d’accélérer le processus végétatif et de reverdir avantageusement votre pelouse. Tondez régulièrement ( idéalement tous les 3 jours) Mais en septembre il peut encore faire très chaud, auquel cas laissez votre pelouse reverdir entre 2 tontes. Potager en septembre :La récolte des légumes d’été se poursuit (tomates, courgettes, concombres, aubergines) alors que commence la récolte des légumes d’automne (potirons, choux, laitues, roquette) Continuez à arroser sans mouiller le feuillage et effectuez cette opération en fin de journée car les nuits peuvent être fraîches. Retirez les feuilles des tomates en démarrant par la base et surtout celles qui font de l’ombre aux tomates. Ce geste permet de faire mûrir vos tomates et de continuer à les faire grossir. Arrachez les pommes de terre au fur et à mesure de leur maturité et entreposez les dans un lieu frais, aéré et plutôt sombre. L’absence de lumière permettra une meilleure conservation de vos pomme de terre. En septembre, commencez à semez les légumes d’hiver : Oignons, oseilles, épinards, navets, radis, poireaux ou encore les endives. A découvrir : Calendrier lunaire du mois de septembre pour jardiner avec la lune Fruitiers en septembre :Récoltez les pommes et les poires, le raisin et les prunes. Les fruits doivent se détacher facilement. En ce qui concerne la récolte de poires, il ne faut pas attendre que le fruit tombe pour le ramasser car les poires se cueillent directement sur le poirier. Plantez les fraisiers. La Feuille de Chou Bulletin de liaison du Club Local des Jardiniers de France de Fonsorbes-Fontenilles-Saint Lys – regroupant les jardiniers du Canton de Saint Lys, de Seysses et de l’association des Jardiniers du Cercle des Fontaines L’Association des jardiniers du Cercle des Fontaines est domicilié chez : M. Christian TROCH 58 chemin de Canto Laouzetto 31470 FONSORBES . N° tel : 05.61.91.93.77. – 06.86.79.76.08. - Courriel : [email protected] - http://jardiniersducercledesfontaines.jimdo.com/ PROCHAINES REUNIONS DE L’ASSOCIATION 29/08/2016 LUNDI PREPARATION DES DIFFERENTS FORUMS SALLE DUFFAUT FONSORBES 20H 02/09/2016 VENDREDI REUNION MENSUELLE SALLE DES ASSOCIATIONS BONREPOS SUR AUSSONNELLE 20H30 03/09/2016 SAMEDI FORUM DES ASSOCIATIONS - ESPACE MARCEL CLERMONT FONTENILLES 9H - 16H 03/09/2016 SAMEDI FORUM DES ASSOCIATIONS - SALLE GRAVETTE SAINT LYS 9h - 18h 03/09/2016 SAMEDI FORUM DES ASSOCIATIONS SALLE DES FÊTES BONREPOS SUR AUSSONNELLE 14H - 18H 04/09/2016 DIMANCHE FORUM DES ASSOCIATIONS SALEES POLYVALENTE FONSORBES 9H - 18H 11/09/2016 DIMANCHE ASINERIE EMBAZAC - marché gourmand : SPACE'ANERIE 10H-19H 12/09/2016 LUNDI REUNION MENSUELLE - LES TRAVAUX DU MOIS SALLE DUFFAUT FONSORBES 20H 19/09/2016 LUNDI THEMATIQUE DU LUNDI : PROJECTION DU FILM UN JARDIN EXTRAORDINAIRE DE MARIE CHRISTINE BROUARD SALLE DUFFAUT FONSORBES 20H

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N ° 129 Septembre 2016

Que faire au potager en septembre Nous nous acheminons vers la fin de l’été et le mois de septembre constitue l’un des mois les plus importants pour votre jardin. Pelouse, potager, fleurs, arbres et arbustes nécessitent une attention particulière. Les chaleurs estivales sont derrières nous et la végétation va enfin pouvoir respirer. Les arbustes retrouvent une nouvelle période de croissance, le potager offrent de magnifiques légumes alors que la plupart des fruits sont encore à cueillir. Les fleurs, moins nombreuses, sont souvent de très belle qualité alors que les plantes d’automne pointent petit à petit le bout de leur nez. Pour chaque thème, consultez nos conseils de jardinage pour ce mois de septembre. Pelouse en septembre :En septembre, il est important de scarifier les vieilles pelouses pour leur redonner de la vigueur. Cela vous permettra également de limiter les mauvaises herbes et d’éliminer la mousse accumulée depuis le printemps. La période estivale voit par ailleurs l’herbe jaunir le plus souvent et former un tapis d’herbes séchées qu’il convient de retirer au risque d’empêcher l’eau de s’écouler normalement dans le sol.

• C’est également la bonne période pour semer une nouvelle pelouse. Si vous souhaitez refaire ou créer un nouveau gazon, septembre est le bon moment. Consultez nos conseils pour faire le bon choix de semis.

• Apportez un engrais spécial gazon (le bio est désormais très efficace !) pour permettre d’accélérer le processus végétatif et de reverdir avantageusement votre pelouse.

• Tondez régulièrement ( idéalement tous les 3 jours) Mais en septembre il peut encore faire très chaud, auquel cas laissez votre pelouse reverdir entre 2 tontes.

Potager en septembre :La récolte des légumes d’été se poursuit (tomates, courgettes, concombres, aubergines) alors que commence la récolte des légumes d’automne (potirons, choux, laitues, roquette)

• Continuez à arroser sans mouiller le feuillage et effectuez cette opération en fin de journée car les nuits peuvent être fraîches. • Retirez les feuilles des tomates en démarrant par la base et surtout celles qui font de l’ombre aux tomates.

Ce geste permet de faire mûrir vos tomates et de continuer à les faire grossir. • Arrachez les pommes de terre au fur et à mesure de leur maturité et entreposez les dans un lieu frais, aéré et plutôt sombre.

L’absence de lumière permettra une meilleure conservation de vos pomme de terre. • En septembre, commencez à semez les légumes d’hiver : Oignons, oseilles, épinards, navets, radis, poireaux ou encore les endives. • A découvrir : Calendrier lunaire du mois de septembre pour jardiner avec la lune

Fruitiers en septembre :Récoltez les pommes et les poires, le raisin et les prunes. Les fruits doivent se détacher facilement. En ce qui concerne la récolte de poires, il ne faut pas attendre que le fruit tombe pour le ramasser car les poires se cueillent directement sur le poirier.

• Plantez les fraisiers.

La Feuille de Chou Bulletin de liaison du Club Local des Jardiniers de France de Fonsorbes-Fontenilles-Saint Lys – regroupant les jardiniers du Canton de Saint Lys, de Seysses et de l’association des Jardiniers du Cercle des Fontaines

L’Association des jardiniers du Cercle des Fontaines est domicilié chez : M. Christian TROCH 58 chemin de Canto Laouzetto 31470 FONSORBES . N° tel : 05.61.91.93.77. – 06.86.79.76.08. - Courriel : [email protected] - http://jardiniersducercledesfontaines.jimdo.com/

PROCHAINES REUNIONS DE L’ASSOCIATION 29/08/2016 LUNDI PREPARATION DES DIFFERENTS FORUMS SALLE DUFFAUT FONSORBES 20H

02/09/2016 VENDREDI REUNION MENSUELLE SALLE DES ASSOCIATIONS

BONREPOS SUR AUSSONNELLE

20H30

03/09/2016 SAMEDI FORUM DES ASSOCIATIONS - ESPACE MARCEL CLERMONT FONTENILLES 9H - 16H

03/09/2016 SAMEDI FORUM DES ASSOCIATIONS - SALLE GRAVETTE SAINT LYS 9h - 18h

03/09/2016 SAMEDI FORUM DES ASSOCIATIONS SALLE DES FÊTES BONREPOS SUR AUSSONNELLE

14H - 18H

04/09/2016 DIMANCHE FORUM DES ASSOCIATIONS SALEES POLYVALENTE FONSORBES 9H - 18H

11/09/2016 DIMANCHE ASINERIE EMBAZAC - marché gourmand : SPACE'ANERIE 10H-19H

12/09/2016 LUNDI REUNION MENSUELLE - LES TRAVAUX DU MOIS SALLE DUFFAUT FONSORBES 20H

19/09/2016 LUNDI THEMATIQUE DU LUNDI : PROJECTION DU FILM UN JARDIN EXTRAORDINAIRE DE MARIE CHRISTINE BROUARD

SALLE DUFFAUT FONSORBES 20H

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• Taillez en septembre les cassissiers et les groseilliers – Aérez d’abord le centre de l’arbuste car la lumière qui y pénètre est déterminante. – Supprimez les branches qui s’entremêlent. – Équilibrez le reste de l’arbre pour lui donner une belle forme en gobelet.

Fleurs en septembre :Coupez à raz les plantes vivaces qui n’ont plus de fleurs. Plantez les vivaces qui fleuriront l’année prochaine en les espaçant suffisamment pour leur bon développement.

• Supprimez les fleurs fanées des plantes annuelles qui continuent à fleurir. • C’est le moment de bouturer certaines plantes : Rosiers, hortensias, géraniums, anthémis, fuchsia, impatiens, lantana ou encore les

géraniums et pélargonium. • Récoltez les graines des roses trémières, oeillets d’inde, capucines, soucis, dahlias, gaillardes, cléomes, lupins, tabac d’ornement,

crocosmias, lychnis. Faites les sécher et entreposez-les dans un bocal opaque pour les replanter au printemps prochain.

• Multipliez les pivoines en septembre par division de la touffe existante. • Apportez de l’engrais aux rosiers • Repiquez les bisannuelles semées en août en les mettant directement en place. • Arrêter l’arrosage des plantes de terre de bruyère pour favoriser la prochaine floraison.

Arbres et arbustes en septembre : Apportez un engrais spécial plantes de terre de bruyère sur vos rhododendrons et azalées. • Taillez les arbustes à floraison estivale. • Taillez les haies avant l’arrivée de l’hiver et des premières gelées. • Commencez à réfléchir à vos plantations.

Voici des idées pour une haie fleurie ou haie persistante. Rosiers en septembre : Effectuez un traitement contre la rouille à l’aide d’un fongicide.

• Apportez de l’engrais spécial rosier. • Voici toutes les maladies, parasites et traitements du rosier

Terrasses et balcons en septembre : Continuez à arroser régulièrement vos plantes et apportez un engrais pour vos plantes vivaces. • Supprimez les annuelles en prenant soin de supprimer le terreau car vous allez pouvoir y planter des fleurs à floraison automnale comme les

chrysanthèmes. • Vous pouvez commencer à plantez les bulbes de printemps.

Vous voici enfin paré à accueillir l’automne ! Cette saison présente une fabuleuse variété de couleur et d’ambiance qui fera de votre jardin, de votre balcon ou de votre terrasse un lieu unique pour profiter des dernières douceurs de l’année.

Scarification du gazon : éliminer la

mousse La scarification consiste à découper l'enchevêtrement des racines superficielles et des brins de gazon, bloquant les échanges air et eau avec le sous-sol. Elle permet de régénérer une pelouse ancienne. Matériel : tondeuse, scarificateur, balai à gazon, gazon de regarnissage, arroseur rouleau Conseil : Un seul passage du scarificateur par an suffit pour maintenir une pelouse toujours en bon état. Régler la profondeur de travail selon la nature du sol et le degré de dégradation de la pelouse. En pénétrant dans le sol, les lames du scarificateur taillent le feutrage, tranchent la mousse et coupent les mauvaises herbes. Bon à savoir : Choisir un gazon de regarnissage dont la composition est la même ou très proche du mélange en place pour ne pas avoir de différence de végétation.

Tondre en ramassant les coupes

Pour être efficace, la scarification doit s'effectuer sur un sol légèrement humide. Arroser la pelouse un ou deux jours avant votre intervention en période de sécheresse. Tondre assez ras et ramasser les coupes. Scarifier Scarifier toute la surface de la pelouse, en croisant les passages lorsque le gazon est très abîmé. Cette opération élimine aussi une partie de la mousse et des mauvaises herbes. Ne vous étonnez pas si votre gazon paraît complètement retourné ! Passer le balai à gazon Le travail terminé, passer un coup de balai à gazon. Gratter énergiquement le sol pour enlever tous les débris d'herbe et de racines extraites. Porter ces déchets sur le tas de compost et arroser avec un activateur pour accélérer leur décomposition. Regarnir le gazon

Effectuer un semis de regarnissage avec un mélange composé de graines de gazon enrobées, ce qui les protège de l'appétit des oiseaux. Passer un coup de rouleau et arroser en pluie fine. Les traces de votre scarification disparaissent au bout d'un mois.

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Planter des fraises A l'exception des fraisiers des quatre saisons dont la période de plantation la plus favorable est le printemps, planter les fraisiers au début de l'automne. Ils auront le temps de bien s'enraciner avant l'hiver pour produire dès l'an prochain. Matériel : grelinette ou bêche, griffe, transplantoir, arrosoir, film plastique opaque, crochets métalliques, couteau. Conseil : Le fraisier étant sensible aux maladies virales, acheter des plants garantis indemnes de virus. Surveiller régulièrement leur végétation, les pucerons étant les vecteurs de la contamination. Renouveler une partie de votre plantation tous les trois ou quatre ans. Bon à savoir : Pour faciliter la récolte et l’entretien, planter les fraisiers par séries de deux rangs, avec une distance de 40 cm entre les rangs et de 70 à 80 cm entre chaque série. Préparer le terrain : Si le sol est propre, l’aérer simplement avec une grelinette. Sinon, préparer le terrain en enlevant toutes les racines des mauvaises herbes vivaces, difficiles à éliminer par la suite. Griffer pour niveler. Les fraisiers sont exigeants et demandent un sol riche et non calcaire. Apporter du compost bien décomposé. Butter : Si le terrain est relativement imperméable, constituer des petites buttes sur lesquelles planter les fraisiers. Ces buttes sont larges de 60 à 70 cm et espacées d’autant. Prévoir 20 cm pour la hauteur. Humidifier la terre avant de planter. Mettre les plants en place : Avec un transplantoir, faire un trou assez large pour que les racines des plants à racines nues ne soient pas retroussées.

• Mettre le fraisier en place dans le trou de plantation. De même la même façon, planter des fraisiers en godet. Pour faciliter la plantation, utiliser un plantoir à bulbes pour réaliser ce travail.

Creuser une cuvette : Reboucher le trou et bien tasser autour du plant. Pour que la reprise soit assurée, il est important que le collet, partie située entre les racines et le départ des feuilles, affleure juste le niveau du sol. Creuser une cuvette pour retenir l’eau d’arrosage. Installer un paillage : Pour éviter que les fraises ne soient en contact avec la terre, faire la plantation sur un film de plastique non tissé qui empêchera la levée des mauvaises herbes et gardera l’humidité du sol. Le maintenir sur les côtés par des petits crochets métalliques. Une autre méthode pour limiter les arrosages et protéger les fraises est l'utilisation d'un paillage. Il sera mis en place au moment de la floraison.

Respecter les distances de plantation - La distance entre chaque plant est de 30 à 40 cm, selon la variété. Planter avec précaution et arroser abondamment. Le film peut être remplacé par des écorces de pins ou de la paille.

Les fraisiers en pot : Les fraisiers peuvent être cultivés sur une petite surface. Un petit jardin, une terrasse, voir même un balcon, peuvent accueillir des fraisiers. Profiter du goût inégalé des fraises, même en ville ! - Jardin potager au balcon : fraises

en pot ou en jardinière - Planter un fraisier en pot - Des fraisiers sur un mur vertical

Calendrier des boutures des fleurs et arbustes d'ornements Quand bouturer les plantes d’ornement ? Les bonnes périodes de bouturage pour près de 50 arbustes et fleurs : Livre recommandé : L'ABC de la bouture Le bon moment pour bouturer : de Abélia à Deutzia

Plantes Février Mars

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre

Novembre

Abélia X

Abutilon X

Althéa X

Anthémis X

Arbre à perruque X

Arbre aux papillons (Buddléia)

X

Aucuba X

Bignone (*)

X

Bougainvillée (Bougainvillier)

X

Bruyère X

Buis X

Cactus de Noël (Schlumbergera)

X

Caryoptéris X

Chrysanthème X

Clématite ( ** )

X

Cognassier du Japon X

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Corête du Japon X

Cotonéaster X

Cytise X

Deutzia X

( * ) Bignone : il est plus habituel de marcotter la bignone. Ce marcottage est effectué en automne. Procéder comme pour le marcottage de la glycine ( ** ) Un exemple en vidéo d'une bouture à l'étoufée : Bouturer un fuchsia

Plantes Février Mars

Avril Mai

Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre

Escallonia X

Forsythia X

Fuchsia X

Fusain X

Hortensia X

If ( * )

X

Jasmin d'hiver X

Jasmin étoilé X

Lantana X

Laurier-cerise X

Laurier-rose

X

Laurier-tin X

Lavande X

Lierre X

Lilas (Syringa)

X

Lilas des Indes (Lagerstroemia)

X

( * ) La méthode de bouturage utilisé pour l'if (Taxus Baccata) est similaire à celle utiliser pour bouturer le thuya

Plantes Février Mars

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre

Novembre

Mahonia

Millepertuis X

Oeillet ( * )

Oranger du Mexique

X

Passiflore ( ** )

X

Pélargonium X

Pérovskia X

Potentille X

Pyracantha (Buisson-ardent)

X

Rosier X

Santoline X

Saule X

Seringat (Jasmin des poètes)

X

Sureau X

Tamaris Bouturer

les rameaux

Weigélia X

( * ) On multiplie le plus souvent les oeillets par marcottage. ( ** ) Bouturer la passiflore dans l'eau comme pour le coléus

Gestes et conseils de

bouturage

Repiquer un buddleia Repiquage de la bouture, préalablement enduite d’hormone de bouturage, dans un pot rempli d'un mélange de sable, terreau et tourbe.

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Le plant sera ensuite placé dans une miniserre et cultivé "à l'étouffée"

Bouturer le laurier-rose

Deux méthodes de bouturage sont possibles :

• Repiquer directement la bouture dans un pot rempli de mélange de sable, terreau et tourbe. La bouture aura été préalablement enduite d'hormone de bouturage (photo). Cultiver la bouture "à l’étouffée" dans une miniserre. Si vous n’avez pas de miniserre, vous pouvez également utiliser une bouteille en plastique.

• Plonger l’extrémité de la bouture de laurier-rose dans un verre d’eau. Cette méthode est également utilisée pour le bouturer le coléus.

Récupérer les graines de tomates

nous y voici, même si nous dévorons nos récoltes de tomates, il va nous falloir, malgré tout, penser à conserver quelques graines pour l’année prochaine. Ce qui vous permettra de les échanger par la suite avec d’autres passionnés de tomates, ou les garder précieusement. Comme vous allez le voir, la récupération de graines est très facile à faire. La seule condition est qu’il ne faut pas qu’il s’agisse de tomates issues de pieds hybrides (de plants F1 pour être plus clair). Vous vous demandez pourquoi ? -Tout simplement parce que les plants F1 sont des croisements entre deux espèces de tomates, le but étant d’obtenir des plantes présentant les caractéristiques de deux parents (espèce A + espèce B), ceci ayant comme avantage de les rendre moins sensibles à certaines maladies ou aux potentielles attaques de nuisibles, qui vont se retrouver un peu perdus sans pouvoir réellement reconnaitre, identifier la plante sensée les accueillir. Il faut être honnête cela reste malgré tout un gros avantage, mais le principal inconvénient qui vous pousse en tant que jardiniers passionné(e)s, à refuser catégoriquement ce type de

plants, est qu’ils sont prévus pour une seule année de culture et que vous ne pouvez pas récupérer les graines. Tout simplement parce que vous vous retrouverez avec une autre espèce de tomate l’année d’après, qui n’aura plus rien à voir avec celle que vous aviez cette année, et vous constaterez également une forte dégénérescence de vos pieds de tomates au fur et à mesure des années. C’est pourquoi, la récupération de graines ne concerne que les variétés “pures“ dont vous êtes parfaitement surs ! Afin d’éviter les problèmes cités plus haut. Concrètement comment récupérer les graines de tomates ? Tout d’abord, je vous conseille de sélectionner les plus belles de vos tomates, en privilégiant les plus mures et les plus représentatives de l’espèce. Personnellement, j’essaie de faire ceci dès le début de saison, car : “ce qui est fait n’est plus à faire” et en fin de saison on peut être tenté de dévorer cette belle tomate qui nous tends les bras dans le potager, sans prendre le temps de récupérer les précieuses graines. Bien entendu, vous pourrez parfaitement faire cette opération en fin de saison, toujours en sélectionnant les plus belles de vos récoltes. Etapes par étapes, comment récupérer les graines ? Pour commencer :

Coupez la tomate en deux à l’aide d’un couteau Récupérez avec une petite cuillère la partie contenant les graines. (Vous pouvez prendre le tout : le jus avec les graines sans problème comme sur la photo) Placez les graines et la gélatine dans un bol dans lequel

vous mettrez, de préférence, un peu d’eau minérale. Attendez 1-2 jours (la rapidité dépends aussi de la chaleur ce qui permets d’accélérer la fermentation ou non) jusqu’à ce qu’il y ai une espèce de couche

blanchâtre qui apparait sur le dessus, en surface de l’eau. Cette étape est assez intéressante car cette couche est formé par un champignon qui aura une action bénéfique en éliminant certaines bactéries. Attention : Il vous faudra bien surveiller que les graines ne germent pas sinon c’est foutu ! Ensuite, vous allez pouvoir retirer cette petite couche en surface et laver vos graines afin de retirer le reste de gélatine.

Pour finir, il vous reste à faire sécher vos graines sur un

morceau de sopalin en les espaçant légèrement de manière à les laisser respirer.

Attention : Il est préférable de ne pas les exposer aux rayons du soleil. Cette opération va durer plusieurs jours, un peu de patience !

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Retirez les graines et conservez les jusqu’à l’année prochaine.

Se protéger contre le

moustique tigre Les fortes chaleurs sont favorables au moustique tigre, responsable de la transmission de certaines maladies (dengue, chikungunya ou zika). Depuis 2013, le Conseil départemental a mis en place, via le Laboratoire Départemental 31 (LD31EVA), un réseau de surveillance de sa progression. Quelques mesures de prévention. Communiqué de presse Le moustique-tigre Aedes albopictus est présent en Haute-Garonne depuis 2013. Ce moustique, d'une espèce particulièrement agressive et nuisante peut, dans certaines conditions, transmettre des maladies telles que la dengue, le chikungunya ou le zika. Bien que ces maladies ne soient pas endémiques en Métropole, un plan national anti-dissémination est en œuvre pour limiter les risques d'importation et d'implantation. Depuis 2013, le Conseil départemental a mis en place, via le Laboratoire Départemental 31 - Eau - Vétérinaire - Air (LD31EVA), un réseau de surveillance de la progression de cette espèce : 58 pièges pondoirs répartis sur 27 communes de la Haute Garonne permettent ainsi d'évaluer chaque mois la migration et la prolifération du moustique. Fin 2015, on comptait 21 communes colonisées, toutes en périphérie de Toulouse. Sur signalement de l'ARS, le Laboratoire Départemental 31 mène également des enquêtes entomologiques pour identifier la présence du moustique tigre dans l'environnement de personnes ayant contracté les virus de la dengue, du chikungunya ou du zika au retour de séjour en zones infectées, et ainsi éviter la transmission locale de ces maladies. En 2015, 26 enquêtes ont ainsi été menées. Trois cas de moustique détecté ont nécessité des traitements par pulvérisation d'insecticide, via l'Entente Interdépartementale de Démoustification Méditerranée (EID Méditerranée). Depuis mai 2016, une trentaine de d'enquêtes ont été menées qui se sont avérées infructueuses. La prolifération du moustique tigre peut s'accroître dès l'arrivée des beaux jours, en général à partir de Mai. Le moustique tigre aime les villes et vit au plus près de l'homme, sur les balcons, dans les jardins. Il pond ses œufs dans de petites réserves d'eau. Des mesures simples de vigilance au quotidien permettent de lutter contre sa prolifération :

• supprimer les petites réserves d'eaux stagnantes dans tout réceptacle (seaux, soucoupes sous les pots de fleurs, vases...); • équiper les récupérateurs d'eau d'une moustiquaire; • introduire des poissons rouges, friands des larves des moustiques, dans les bassins d'agréments; • curer et entretenir les gouttières et rigoles d'évacuation.

Nettoyer et tailler votre jardin au retour des vacances Septembre, le jardin a plus ou moins souffert de l’été et de l’absence de son jardinier. Il a gagné une belle opulence, parfois aussi un peu de fouillis. Il est temps de procéder au grand nettoyage d'automne !

Au retour des vacances, tout juste descendu de voiture, le premier réflexe est de pousser la petite porte sur le côté pour examiner l’état de croissance de nos amis les végétaux. Au premier coup d’œil, tout paraît parfait. Tout a poussé, les massifs, le gazon, mais les herbes indésirables aussi. Un grand ménage s’impose, dans le respect des formes en place. Avec fantaisie ou rigueur, vous pourrez redonner un nouvel aspect à votre jardin. Le travail ne manquera pas. Vous voilà de nouveau prêt à prendre les choses en main. En route pour le grand nettoyage d’automne ! Pelouses et allées - Une pelouse bien nette. - Une allée proprette - Pied d’un arbre dégarni, des vivaces à la rescousse - Un banc sur un tapis de verdure impeccable - Un arbre fruitier dégagé

Massifs et bordures : Récolte de graines, nettoyage des fleurs fanées, remplacement des plantes sèches, gestion de la concurrence... Tous ces travaux de remise en forme pourraient nous pousser à trop en faire et à couper plus que de raison dans les bordures et les massifs. L’automne et l’hiver seront bientôt là. Le jardin va se retrouver nu et triste sans ses feuillages et ses couleurs d’été. Certaines vivaces peuvent rester

intéressantes en hiver. Des tiges élancées, même sèches, fournissent aussi un bel habit à votre jardin lorsque le givre recouvre la nature. Le ménage de septembre doit rester sobre. Tâchez d’imaginer dès à présent l’aspect hivernal de vos massifs.

Nos conseil : - Limiter les plantes envahissantes, - Couper toutes les fleurs fanées, - Récolter les graines des fenouils, - Planter des vivaces en godets

Arbres et arbustes soignés Le mois de septembre est une période aussi importante que le printemps pour la taille et le nettoyage de la majorité des plantes. Des arbres qui ont un très fort écoulement de sève – comme les bouleaux, les noyers ou les érables – se taillent à cette période. Une coupe printanière s’avère plutôt dangereuse et

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favorise la propagation des maladies. Il en est de même pour les cerisiers et les arbres fruitiers à noyau qu’il est préférable d’éclaircir en fin d’été. Mais le secret d’une bonne taille, quelle que soit la période, réside dans l’utilisation d’un outil adapté. Prenez le temps d’étudier l’offre disponible, avant d’acheter l’outil à main ou à moteur qu’il vous faut. Le tranchant d’une lame et la prise en mains sont les caractéristiques à examiner. Avec un bon outil,

la taille devient un plaisir.

La taille des arbustes d'été Les arbustes à floraison estivale bénéficieront en général d'une taille pratiquée en fin d'hiver, du moins ceux à feuillage caduc. La plupart d'entre eux produisent en effet des fleurs sur le bois de l'année en cours. Toutefois, tous ne se taillent pas de la même manière. Abélia

L'abélia, arbuste à feuillage semi-persistant, au port en gerbe fort gracieux, fleurit plusieurs mois durant. Toutefois, au fil de la belle saison, de grandes branches se développent, souvent de manière anarchique, tant et si bien qu'il est parfois nécessaire de le rabattre en fin d'été si sa silhouette devient par trop désordonnée. Comment tailler l'abélia : En hiver, raccourcir d'un tiers les tiges robustes afin de favoriser une bonne ramification et de maintenir la végétation à la base de l'arbuste. Concernant les variétés naines et celles à feuillage panaché, naturellement très compactes, se contenter chaque année, en hiver, d'effectuer une petite coupe "au bol" qui consiste en un léger épointage.

Althéa (ou hibiscus)

L'althéa (Hibiscus syriacus) se reconnaît facilement à sa silhouette en fuseau. L'arbuste adopte naturellement une forme en buisson. Comment tailler l'Hibiscus syriacus Il suffit chaque hiver, en février ou bien en mars, d'épointer chaque branche pour initier de nouveaux rameaux chargés de bourgeons florifères. En supprimant l'extrémité des tiges, les fruits secs sont eux aussi enlevés. Ôter tout bois mort ou grêle ainsi que les branches entremêlées. Pour les arbustes greffés sur tige, surveiller et éliminer les gourmands poussant à la base ou bien sur le tronc. Parfois, certains sujets exposent plusieurs variétés greffées sur un même tronc. Il est alors indispensable d'harmoniser par une taille adaptée à

chacune la silhouette générale.

Arbre-aux-faisans

Arbuste peu courant, Leycesteria formosa est décoratif et de culture facile. Il produit un feuillage caduc et de jolies grappes pendantes de fruits décoratifs et goûteux en automne. Vous profiterez de ses tiges vertes, attrayantes tout l'hiver durant. Voilà donc un arbuste qui garde longtemps un aspect fringant et juvénile. Comment tailler le Leycesteria formosa La taille annuelle consiste à rabattre les tiges à 20-30 cm du sol afin de régénérer la souche. L'arbuste compensera vite cette coupe sévère. Sa croissance est rapide. Il est également possible de se contenter de supprimer quelques vieilles tiges et lui conserver ainsi un bon volume et une allure

souple. Arbre-à-perruque Cotinus coggygria peut fort bien être rabattu de façon drastique si l'on souhaite le maintenir court et compact, afin de bénéficier longtemps d'un feuillage brillamment coloré, pourpre ou doré selon les variétés. Comment tailler le Cotinus coggygria : Procéder en hiver puis retailler à nouveau les branches ainsi produites de moitié, courant juin-juillet pour une repousse éclatante. Toutefois, cette deuxième taille prive le jardinier de leur floraison. Pour une croissance naturelle et une floraison abondante supprimer le bois mort en fin d'hiver.

Buddléia ou arbre-à-papillons

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Buddleia davidii produit aisément de nouveaux bourgeons sur le vieux bois, voire même leur tronc. Comment tailler l'arbre-à-papillon La taille du buddléia consiste à rabattre les branches à quelques centimètres de chaque fourche, ceci en fin d'hiver. Compléter par une suppression des branches grêles, d'un diamètre inférieur à celui d'un crayon. Pour garder une silhouette plus imposante, supprimer seulement les plus vieilles branches et conserver une ramure équilibrée de branches robustes, limitées par la taille à 1,50 m. Les fleurs seront alors plus petites, mais nombreuses

Caryoptéris

La floraison tardive, en fin d'été, des caryoptéris ces arbustes (Caryopteris x clandonensis) est caractéristique des plantes semi-ligneuses fleurissant sur le bois de l'année. Les touffes sont compactes, garnies d'un abondant feuillage aromatique, grisâtre ou plus ou moins doré selon les variétés. Ses fleurs bleues sont très appréciées des papillons. Comment tailler le Caryopteris : La taille de cet arbuste s'effectue en fin d'hiver dès que les jeunes bourgeons repercent à la base. Tailler sévèrement en rabattant toutes les branches à 20 cm du sol. Pour réaliser des topiaires utiliser une cisaille à haie manuelle ou à moteur. Sculpter ainsi des dômes réguliers : les moutonnements qui en résultent confèrent aux massifs un attrait esthétique certain. La repousse du caryoptéris est rapide de la base.

Céanothe à feuillage caduc Comment tailler le Ceanothe En hiver, rabattre quelques vieilles branches à 15 cm du pied. Sur les autres rameaux restants, épointer les extrémités et tailler de moitié les pousses secondaires du céanothe.

Clérodendrons Comment tailler le Clérodendron

Pour réussir la taille du Clérodendron fétide (C. bungei) rabattre en fin d'hiver toutes les tiges au ras du sol. La souche émet

chaque année, à sa base, de nouvelles pousses en abondance. Pour tailler l'arbre du clergé (C. trichotomum), attendre le

printemps pour épointer chaque branche juste au-dessus des jeunes bourgeons prometteurs.

Escallonia Leur feuillage persistant est apprécié en toutes saisons. Comment tailler l'escallonia : Remettre en forme les sujets plantés en haie après la pousse de printemps et avant l'automne. Pour les sujets installés en isolé, rabattre les tiges vigoureuses et par trop raides qui surgissent en été et peuvent dénaturer leur silhouette. Fuchsia rustique

Les fuchsias repoussent de la base chaque année. Comment tailler le fuchsia

Rabattre les tiges en fin d'hiver, lorsqu'apparaissent les nouveaux bourgeons.

En climat doux, ne supprimer chaque fin d'hiver qu'une ou deux vieilles branches puis épointer les plus vigoureuses. Retailler à ¼

les rameaux latéraux.

Gattilier ou agneau chaste Cet arbuste fleurit sur le bois de l'année en épis d'un bleu céleste, à la fin de l'été. Les feuilles, divisées, sont aromatiques et caduques. Le gattilier (Vitex agnus-castus) apprécie les situations chaudes et ensoleillées, les sols plutôt secs à caillouteux. L'arbuste est le plus souvent cultivé en isolé ou bien palissé contre un mur au nord de la Loire. Comment tailler le gattilier : Rabattre chaque année, en fin d'hiver, toutes les branches. Couper à une trentaine de centimètres des ramifications. En profiter pour supprimer à ras quelques-unes des plus vieilles branches afin de régénérer la touffe. Noter toutefois que des bourgeons sont capables de percer sur le vieux bois.

Genêt d'Espagne

Comment tailler le genêt d'Espagne Les branches de l'année passée du Spartium junceum seront avantageusement retaillées de moitié, en veillant à ne pas attaquer le vieux bois. Pratiquer cette taille au printemps, juste avant l'apparition de nouveaux bourgeons.

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Hortensia Hydrangea macrophylla expose ses jeunes bourgeons à la merci des dernières gelées. Aussi est-il astucieux de les protéger en laissant en place les inflorescences fanées tout l'hiver. Comment tailler l'hortensia Lorsque les grands froids sont passés, en avril, retailler cette protection naturelle pour dégager les bourgeons. Rajeunir et aérer les touffes en supprimant, chaque hiver, quelques vieilles branches à leur base.

Hydrangéa Ces cousins des hortensias se comportent, pour la plupart, différemment. Comment tailler l'hydrangea Pour les Hydrangea paniculata et H. arborescens, rabattre toutes les branches en fin d'hiver de 2/3. Cette taille sévère permet

d'obtenir de grosses inflorescences. Cependant, pour les variétés 'White Moth', 'Preacox' ou 'Dharuma' ne rien tailler si ce n'est les fleurs fanées. Pour Hydrangea quercifolia et H. aspera, conserver les branches bien dressées et supprimer simplement les rameaux grêles ou poussant à l'horizontale.

Lavatères arbustives Les lavatères sont appréciés tant pour leur croissance très rapide que pour leur grande floribondité plusieurs mois durant. Sans taille, des branches entières peuvent se dessécher sporadiquement et les pieds s'essoufflent généralement au bout de la troisième année. Comment tailler la lavatère arbustive Pour garder des sujets compacts, et des plantes plus durables, procéder chaque année en fin d'hiver (en mars ou au début avril, après les dernières fortes gelées) à la taille systématique des pousses de l'année précédente à 5, voire 10 cm environ des ramifications. La végétation luxuriante des lavatères garantit une repousse rapide. En automne et en situation venteuse, épointer les branches.

Lespédéza C'est un bel arbuste à floraison tardive, de la famille du pois, à port lâche et pleureur. Le lespédéza (Lespedeza thunbergii) est superbe planté au faîte d'un muret ou en garniture de talus, par exemple. Ses fleurs rose pourpré servant de contrepoint aux arbres aux couleurs d'automne. Les branches ayant fleuri se dessèchent durant l'hiver. Tout naturellement, la repousse printanière s'effectue par la base des souches. Comment tailler le lespédéza Supprimer chaque année en fin d'hiver, lorsque les fortes gelées ne sont plus à craindre, toutes les parties sèches en rabattant l'ensemble de la touffe à 25 cm du sol. La croissance est ensuite rapide. Prévoir suffisamment de place autour de cette plante qui s'étale sur 2 m. Lilas des Indes

Lavande Comment tailler la lavande Avec leur feuillage velu, les lavandes n'apprécient guère les tailles hivernales ni une action drastique sur le vieux bois d'où rien ne repart. En revanche, retailler les fleurs juste après la floraison sans trop entamer le feuillage afin de maintenir les touffes compactes.

Lilas des Indes

Le lilas des Indes est exigeant en chaleur, mais développe une floraison abondante. Lagerstroemia indica est plus particulièrement plantureux dans le Sud-Ouest. En Île-de-France, il s'avère en limite de rusticité et un paillis des souches, voire du tronc, est préconisé, car vous en trouverez aussi sujets conduits sur tige.

Comment tailler le Lagerstroemia indica Attendre la fin des fortes gelées (fin mars ou début avril) pour intervenir. Supprimer le bois mort et les rameaux mal disposés : cela permet au soleil d'illuminer le coeur de l'arbuste. Raccourcir les branches au sécateur, à 5 ou 10 cm des ramifications. Privilégier là encore l'aération de la ramure. Cependant, dans le Sud, cette taille annuelle peut se limiter à un petit épointage des branches.

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Millepertuis arbustif Comment tailler le millepertuis arbustif

• Rabattre Hypericum androsaemum drastiquement • Faire une légère taille d'entretien pour Hypericum x moserianum, H. patulum et la variété 'Hidcote'

en conservant une partie de leurs branches bien vivantes. • En fin d'hiver, lors du débourrement, retailler les branches juste au-dessus des nouveaux bourgeons

apparents. Pérovskia La plante se distingue par une touffe trapue, garnie d'un feuillage découpé et grisâtre, aromatique. Ses épis dressés et ténus de fleurs bleues paradent à la fin de la saison estivale. Les branches sèchent et meurent

durant l'hiver. Les laisser en place tout l'hiver offre l'avantage de protéger naturellement la souche des frimas. Comment tailler le pérovskia La taille annuelle du pérovskia (Perovskia atriplicifolia) consiste à rabattre toutes les branches à 10 ou 20 cm du sol en fin d'hiver. Supprimer à la base quelques vielles branches qui encombrent le centre de la touffe afin de l'aérer. Les bourgeons perçant aisément le vieux bois, la repousse est assez rapide et vigoureuse, surtout en sol sain, drainé et si l'arbuste est installé au soleil.

Potentilles arbustives Comment tailler la potentille arbustive Se contenter d'une taille de nettoyage effectuée en fin d'hiver, car les potentilles n'aiment guère les rabattages drastiques. Supprimer les branches trop grêles et retailler les rameaux trop vigoureux et raides.

Sauge arbustive

Comment tailler la sauge arbustive Cette Salvia, même si son feuillage passe l'hiver sans encombre, sera avantageusement retaillée à 15-20 cm du sol ou des fourches afin de conserver des touffes compactes et florifères.

Spirée d'été Comment tailler la spirée d'été Retailler simplement les touffes de cette spirée d' 1/3 en fin d'hiver, en leur donnant une forme de dôme.

Arracher et diviser la pivoine Plantées en groupe dans un massif de vivaces ou isolées sur une pelouse, les pivoines des jardins, comme les pivoines de Chine, se multiplient très facilement en fin d’été par division de la touffe.

Matériel : sécateur, serpette, fourche-bêche, bêche, terreau ou fumier, griffe, arrosoir Conseil :Les pivoines aiment les sols fertiles. Lors de la préparation du terrain de plantation, apportez du terreau ou du fumier bien décomposé ou déshydraté. Bon à savoir : Ne soyez pas étonné si, après avoir divisé votre touffe de pivoine, celle-ci ne refleurit pas l’année suivante, voire durant deux années. C’est normal, les deux ou trois premières années sont mises à profit

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pour l’installation du pied qui peut ainsi rester en place près de dix ans. Nettoyer le pied de pivoine Arracher la touffe Diviser la pivoine Planter la pivoine

Commencez par nettoyer le pied de pivoine en supprimant toutes les feuilles fanées. Coupez aussi une bonne partie du feuillage qui est encore vert. Ne taillez pas trop près de la base pour ne pas endommager les bourgeons situés près du collet.

Avec la fourche-bêche, procédez à l’arrachage de la

touffe. Enfoncez bien l’outil dans le sol pour faire ressortir un maximum de racines. Cependant, ne le plantez pas non plus trop près du cœur de la touffe pour ne pas les endommager.

Secouez un peu la touffe pour faire tomber une partie de la terre. Avec une serpette ou un couteau, procédez ensuite à la division en prélevant des éclats qui devront être obligatoirement pourvus de racines et de quelques bourgeons.

Préparez le sol par un labour profond d’une bonne vingtaine de centimètres. Faites un trou avec la bêche et placez votre éclat en veillant à ce que le collet, partie entre les racines et le feuillage, soit bien au niveau du sol. Arrosez abondamment pour terminer.

Dormance et stratification froide

INTRODUCTION Prenez le noyau d’une prune que vous venez de manger. Mettez-le dans un pot et arrosez-le : il ne germera pas ! Car la Nature fait bien les choses : le prunier fructifiant l’été ; si la graine venait à germer dès la tombée au sol, le petit prunier issus de ce semis n’aurait pas assez de temps pour se consolider avant les rudes froids hivernaux et ne survivrait pas. La parade mise en place est une protection qui entoure la graine, protection qui, tant qu’elle n’aura pas été transpercée (par le froid, la pluie ou l’action combinée de divers processus), empêchera la germination de la graine. On dit que la graine est en phase de dormance, c’est-à-dire en attente d’usure de cette protection. Depuis 200 millions d’années, avec l’apparition du Gingko biloba1 et des plantes à fleurs2 les conditions de levée de dormance se sont particulièrement complexifiées. Pour les premières graines en dormance apparues, il suffisait qu’elles tombent au sol dans un peu d’humidité pour germer. Mais petit à petit, au cours de l’évolution, des conditions supplémentaires ou particulières se sont installées. Du fait de cette complexification, aujourd’hui chaque espèce a ses propres critères de levée de dormance, ce qui nécessite une recherche documentaire préalable sur la graine que l’on souhaite faire germer3.Parmis les processus naturels d’usure de cette protection retrouvés sous nos latitudes, la nécessité d’une vernalisation4des graines est souvent nécessaire pour lever leur dormance. Il s’agit d’exposer la protection des semences (qui les empêche de germer immédiatement) aux basses températures et à l’humidité, ce qui correspond en fait aux conditions hivernales. Pour faire subir cette vernalisation aux semences, une des techniques consiste à disposer en couches alternées sable et semences. Cette technique de vernalisation « en strates » porte le nom de stratification . La stratification permet de conserver la faculté germinative des graines tout en les protégeant du gel et en évitant leur dessèchement ou leur rancissement. La stratification permet de ramollir les téguments des graines qui bloquent la germination (par leur étanchéité à l’air et à l’eau), et à maintenir un froid humide qui va sortir la graine de sa dormance.Dans le cadre de cet article, pour faire en sorte que les semis germent dans les meilleures conditions, nous allons voir comment lever la dormance de certaines graines par le froid, et plus particulièrement comment réaliser une stratification5 froide de ces graines. Après une partie générale sur ce procédé, nous aborderons plus en détail la théorie et la biologie des phénomènes mis en jeu. 1 – STRATIFICATION FROIDE : MODE OPERATOIRE 1A – TRAITEMENT PREALABLE La durée de stratification des graines est très variable d’une espèce à l’autre et au sein d’une même espèce (bien que la stratification permette justement de plus ou moins coordonner la germination des graines d’une même espèce). Cette dormance différentielle, couplée à un échelonnement de la germination sur une période de temps plus ou moins longue, contribuent à éviter une éventuelle destruction massive à la suite d’une catastrophe climatique exceptionnelle ou d’une attaque de ravageurs. Deux à quatre mois de stratification sont généralement nécessaires pour les espèces fruitières courantes et il faut s’arranger pour ne pas mettre ses graines trop tôt en stratification, afin que la levée de dormance coincide avec le retour des beaux jours. Comment faire, dans ces conditions, pour conserver les noyaux de ces délicieuses cerises consommées au Printemps dernier jusqu’au moment opportun de mise en stratification ? Rien de plus simple… + Pour les fruits secs, le but est de favoriser le séchage. On les entrepose donc dans un local aéré et frais (10-15°C). On stocke les graines dans un sac perméable à l’air en remuant régulièrement. Attention aux rongeurs éventuels. + Pour les fruits charnus, on fait simplement sécher les graines des fruits avec peu de chair (pomme, poire, nashis, etc.). Si la chair est abondante, on laisse le fruit pourrir puis on le lave, on tamise et on sèche les graines6 . On les conserve ensuite comme les fruits secs (local aéré et frais). 1B – STRATIFICATION DES « GROSSES » GRAINES On entre dans cette catégorie toutes les graines de dimensions suffisantes pour être manipulées sans difficulté à la main, aussi bien pour la mise en place de la stratification que pour leur récupération. De façon non exhaustive, amande, cerise, châtaigne, gland, marron d’Inde, noisette, noix, olive, pêche, prune ou samares d’érables rentrent par exemple dans cette catégorie. Pour réaliser la stratification froide de ces grosses semences, on dispose les graines par couches dans des pots ou des caisses remplis de sable humide (mais bien drainé pour conserver une bonne aération) : trois centimètres de sable, une couche de graine, trois centimètres de sable, etc… En disposant les graines, on s’arrange pour qu’elles ne se touchent pas (pour éviter toute propagation d’une éventuelle moisissure). Au lieu de sable grossier pur, on peut aussi utiliser un mélange 50 / 50 sable / tourbe7. On enterre les contenants au pied d’un mur au nord. On peut les protéger de la pluie en les recouvrant de paille (il faut éviter à la fois l’excès de sècheresse et l’excès d’humidité) et les protéger des rongeurs à l’aide d’un grillage. A la fin de l’hiver, vers février-mars, on commence à surveiller les

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graines. L’idéal est de renverser délicatement le pot et de chercher les semences à coques dures (type noix) ayant commencé à s’entrouvrir et les semences « à peau fine » (type marron) laissant apparaitre un germe8. Ces graines en cours de germination sont alors semées en pot individuels ou en place9, les autres étant replacées de la même façon dans leur caisse de stratification. On répète cette opération de collecte de semences germées en mars-avril (voire en avril-mai). Il est normal qu’une partie de graines ne germe pas la première année (certaines sont même réputées ne germer qu’au bout de 2-3 ans). Attention, lors d’une stratification en pot, il est très courant que les graines « au fond du pot » soient à un stade plus avancé que celles de surface. Ce phénomène est probablement lié aux différences de conditions présentes sur la hauteur du pot (humidité). Il est ainsi impératif de tout déterrer lors du / des contrôle(s) de Printemps, et de ne pas seulement vérifier les couches de surface10. Selon les espèces, les graines lèvent en général après avoir passé 60 à 120 jours sous des températures oscillant entre – 10°C et + 5°C (mais des délais bien plus longs peuvent être observés). Une stratification mal faite peut entraîner le pourrissement des graines le plus souvent lié à un trop plein d’humidité ou à du sable contaminé.

Une autre technique de vernalisation des grosses semences consiste à utiliser le réfrigérateur : les graines sont mises dans un mélange 50/50 sable / tourbe humidifié à hauteur de 10 cl d’eau par litre de mélange, dans des boites plastiques hermétiques ou de petits sacs de congélation (appuyer sur le sac avant de refermer pour chasser un peu d’air). Placer ensuite le tout pendant la durée nécessaire (en moyenne 3 à 4 mois) dans le bas du réfrigérateur. Vérifier régulièrement l’humidité du substrat et remuer de temps en temps les semences. Une odeur d’alcool à l’ouverture d’un sac est l’indice d’une respiration anaérobique résultant d’un manque d’oxygène : il faut ouvrir le sac et remuer les semences plus fréquemment. Passé le délai nécessaire, on vide le sac sur une table et on récupère les graines. Toutefois, pour les grosses graines, cette technique ne présente pas vraiment d’avantage par rapport à une stratification en extérieur (sauf si votre climat est trop doux). La vernalisation des grosses semences suivant ce procédé est surtout utilisé par les professionnels en chambre froide. Les particuliers utilisent généralement cette technique que s’il ne disposent que de petites quantités de semence fragiles ou s’il s’agit de semences nécessitant un traitement un peu particulier11. 1C – STRATIFICATION DES BAIES ET DES PETITES GRAINES De nombreuses petites graines telles que celles trouvées dans les baies de Cotoneaster, de framboise, de mûre, etc. nécessitent aussi un passage par une période froide (vernalisation) pour germer. Néanmoins, la technique de stratification en extérieur est alors beaucoup plus difficile à mettre en oeuvre; le risque

de ne jamais retrouver les graines lors du déterrage de fin d’hiver étant très important (pensez au minuscules graines d’Eucalyptus (( Growing Eucaluptys from seed : http://www.angelfire.com/bc/eucalyptus/seed.html )) , par exemple). Plusieurs solutions sont alors envisageables : – Soit on procède à une vernalisation au réfrigérateur en suivant le même protocole que décrit ci-dessus. La récupèration des semences une à une peu parfois être un travail de longue haleine; mais au moins on est certain de récupérer les graines avec un peu de patience. Une autre solution consiste à ensemencer la surface d’un bac rempli de terreau avec le mélange sable + graine, de recouvrir avec un peu de terre et de repiquer les plantules en pots individuels plus tard en saison. – Soit on réalise un semis direct (en pleine terre) à l’automne, les conditions hivernales -des zones 7 ou plus basses- étant par excellence les conditions d’une vernalisation. Toutefois, du fait d’un contrôle moins évident sur le sol (humidité, drainage, texture, flore microbienne, etc.) et sur la profondeur du semis ; le taux de germination réussie est généralement plus faible. On peut améliorer l’efficacité du processus en semant directement en place plusieurs graines dans des petits poquets de sable + terreau. – Soit on réalise un semis en bac. Dans ce cas les graines sont simplement semées en surface d’un terreau bien draîné dans un bac. On laisse le bac en extérieur tout l’hiver et les semis lèvent naturellement au Printemps (on ne récupère pas les graines entre temps). On repique ensuite les plantules au cours de l’année. – Certaines baies, telles que celles du Cotoneaster, subsistent tout l’hiver sur l’arbre. Dans ce cas « idéal », on laisse les baies subir les frimas de l’hiver et on sème les graines directement en place au Printemps. Conifères : remarque. Les graines de la plupart des conifères sont relativement petites, c’est pourquoi on les place dans cette section. Une partie des conifères ne présente pas de dormance ; et pour les autres, du fait de la petite taille des graines, on conseille souvent une simple vernalisation en sac ou un semis direct en pot. Voir http://www.parlonsbonsai.com/Semis-de-coniferes.html pour des précisions sur les semis de conifères. 1D – REMARQUE SUR LE POMMIER On lit régulièrement que le pommier n’a pas besoin de vernalisation pour germer, ce qui semble très étonnant. En effet, le pommier est un arbre de climat tempéré avec hivers marqués (plus ou moins), et on comprend difficilement pourquoi ce passage au froid n’est pas nécessaire. Une hypothèse est que, pendant la décomposition naturelle du fruit en hiver, les pépins sont protégés du froid et ne sont pas dans un milieu propice à la germination (bien qu’il arrive de retrouver des pépins germés dans des pommes, je l’ai vu de mes yeux). Ceci expliquerais qu’une simple réhydratation des pépins avant le semis, au printemps, soit suffisante pour déclencher la germination. Dans un article de 1883 (texte intégral en ligne), De la formation et de l’entretien des Pépinières de Pommiers, Roblet écrivais : « Le procédé le plus généralement employé [pour semer des pépins de pomme] est celui-ci : quand le jus de la pomme est extrait, on recueille les pépins ; on les fait sécher pour les semer au printemps dans une terre légère, profondément labourée ; si le germe se trouve dans des conditions favorables, il se développe facilement, et la racine acquiert une longueur à peu près égale à celle de la tige ». Pourtant, en 1981, paraissait un article de Lewak, « Regulatory pathways in removal of apple seed dormancy« , qui faisait un état des lieux de tous les facteurs connus (à l’époque) pour affecter la dormance des pépins de pomme. Ceci tendrait à donc à prouver qu’il existe une dormance… De plus, on sait que l’acide abscissique est un inhibiteur de germination interne du pépin de pomme (voir paragraphe 3.D).

Je sème toujours mes pépins en automne à l’extérieur (en caissettes ou en pots individuels), je n’ai donc aucune pratique quand à la possibilité de faire germer des pépins non vernalisés au printemps. 2 – THEORIE ET BIOLOGIE : LA GRAINE 2A – STRUCTURE Coupe d’une graine de pin parasol (pinus pinea)

1 : téguments ; 2 : endosperme ; 3 : hile ; 4 : cotylédons ; 5 : gemmule ; 6 : tigelle ; 7 : radicule. L’embryon est constitué de l’ensemble des pièces 4, 5, 6 et 7.12 La germination d’une graine transforme l’embryon contenu dans la graine en une plantule indépendante. La germination est définie comme l’apparition et le développement, à partir de l’embryon contenu dans la graine, de ces structures essentielles qui sont révélatrices de la capacité de la graine de produire une plante normale dans des conditions favorables. Au moment de leur maturité et de leur dissémination, de nombreuses graines ont perdu la plus grande partie de l’humidité accumulée pendant leurs phases de formation. La réduction de l’activité métabolique se traduit par un dessèchement de la graine, de sorte que l’embryon se trouve dans un état de repos temporaire qui peut s’interrompre facilement pour peu

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que les conditions s’y prêtent (dans le cas des graines non dormantes). Ces conditions sont une humidité adéquate, une température favorable, des échanges gazeux convenables et, pour certaines essences, une luminosité suffisante13 . Les valeurs optimales de ces différents facteurs varient considérablement selon les espèces, et il existe fréquemment des interactions entre eux. Néanmoins, il arrive qu’une graine viable14 se trouve dans des conditions normalement considérées comme propices à la germination (température, humidité et environnement gazeux adéquats) et qu’elle ne germe pas. Cette impossibilité de germer immédiatement est appelée dormance. En évitant la germination des graines au cours d’une saison défavorable (froid, sécheresse, etc.), la dormance est un mécanisme naturelle assurant la pérennité des essences de climats tempérés et de climat tropical sec15. Une espèce qui ne nécessite pas de prétraitement pour germer est dite « non-dormante ». Si 10 à 15 jours de prétraitement sont nécessaires, on parle de dormance légère. Pour 30 à 60 jours de prétraitement nécessaire, on parle de dormance modérée et, au delà de 60 jours de prétraitement, on parle de forte dormance. 3 – LES DORMANCES On distingue diverses sortes de dormance, qui coexistent parfois dans une même graine. La classification la plus simple16 consiste à faire la distinction entre la dormance tégumentaire (dite dormance exogène), la dormance embryonnaire (dite dormance endogène) et la dormance combinée (où interviennent en méme temps la dormance tégumentaire et la dormance embryonnaire). 3A – LA DORMANCE TEGUMENTAIRE : Cette dormance est aussi dite « exogène » (« Qui provient de l’extérieur du corps, qui est dû à des causes externes, par opposition à endogène ») car elle est liée aux diverses enveloppes de la graine. Dans cette catégorie, on distingue deux sous-types de dormance : la dormance tégumentaire chimique et la dormance tégumentaire physique. La dormance tégumentaire chimique se manifeste souvent tant que la graine est encore entourée par le fruit, lequel contient des substances inhibitrices à la germination (la graine ne germera que si le fruit est détruit, mangé, pourri, etc.). C’est aussi le cas des téguments de la graine dont beaucoup contiennent de l’acide abscissique, c’est-à-dire une hormone végétale qui s’oppose à la germination (la graine ne peut germer que si le tégument est détruit ou si l’action de l’acide abscissique est inhibée)17. Certaines des substances phénoliques des téguments qui sont probablement des inhibiteurs de germination pourraient de plus être bénéfiques en inhibant la croissance des microorganismes pathogènes. Un autre type de dormance chimique, est lié à la présence d’un pigment sensible à la lumière dans le tégument (phytochrome). Chez ces graines, dites à photosensibilité positive18, une exposition prolongée à la lumière active le pigment qui stimule alors l’embryon et provoque la germination19. La dormance tégumentaire physique est généralement liée à la présence de téguments ou de péricarpes durs comprenant des couches cutinisées imperméables à l’eau ou à l’air empêche l’hydratation et les échanges gazeux de la graine et donc sa germination ( l’altération des enveloppes de la graine (scarification) et le trempage sont alors nécessaires). La dormance tégumentaire physique liée à l’imperméabilité à l’eau ou aux gaz du tégument / péricarpe concerne le plus souvent des essences adaptées à une alternance de saisons sèches et de saisons des pluies, et notamment plusieurs genres de légumineuses, comme Acacia, Robinia, Albizzia et Cassia. Un cas particulier de cette dormance physique est dit « dormance mécanique » : bien que perméable à l’eau, l’enveloppe épaisse et coriace de la graine empêche l’embryon de se développer (même quand l’eau parvient à s’infiltrer). Cet obstacle mécanique à la germination peut être levé par l’application d’un traitement à la “chaleur humide”, dont la durée varie selon les essences20. La dormance physique, liée à la présence de téguments imperméables (à l’eau, à l’air) et la dormance chimique (présence de produits chimiques inhibiteurs dans l’enveloppe des semences) interviennent toutes deux dans la dormance tégumentaire. Il est même probable qu’elles agissent simultanément dans la même graine. Toutefois, il est souvent difficile de les distinguer, car un traitement qui amollit le tégument, comme le trempage dans l’eau chaude, élimine en même temps les inhibiteurs. 3B – LA DORMANCE EMBRYONNAIRE Cette dormance est aussi dite « endogène » car elle est liée à des facteurs à l’intérieur de l’enveloppe de la graine. Dans cette catégorie, on distingue deux sous-types de dormance : la dormance embryonnaire (chimique) et l’immaturité physiologique. La cause principale de la dormance embryonnaire est la présence d’inhibiteurs de germination dans l’embryon ou les tissus de stockage nutritifs. Pour que la germination ait lieu, il faut que ces inhibiteurs soit inactivés métaboliquement ou que leur effet soit contrecarré par des substances promouvant la germination (hormones promotrices de croissance telle que les gibbérellines). Sous les climats tempérés, naturellement, l’équilibre entre inhibiteurs et promoteurs de croissance est modifié par la combinaison d’une température basse et d’une forte humidité, maintenues sur une période de temps qui varie d’une essence à l’autre. Des inhibiteurs de germination ont été isolés et identifiés dans de nombreuses graines de ligneux, l’acide abscissique (ou ABA) étant le plus courant. Parmis les espèces présentant l’ABA comme inhibiteur interne, on retrouve l’érable à sucre (Acer saccharum), le noisetier commun (Corylus avellana), le frêne d’Amérique (Fraxinus americana), le pommier (Malus pumila), le chêne rouge (Quercus rubra). D’autres inhibiteurs de germination ont étés trouvés, mais on ne dispose pas d’information sur leurs modes d’action dans la graine. L’autre dormance embryonnaire, l’immaturité physiologique (ou dormance morphologique), est liée au fait que l’embryon n’a pas achevé son développement morphologique lors de la dissémination des graines. Une croissance additionnelle de l’embryon est alors nécessaire, pour qu’il termine sa matûration physiologique au cours d’une période de sur maturation. Ce type de dormance se retrouve chez les frênes européens et plusieurs sapins qui poussent en haute altitude. Dans le cas de l’immaturité physiologique, il est aussi possible qu’un système enzymatique critique ou un autre facteur biochimique ne soit pas en place dans la semence; une sur maturation de la graine étant nécessaire. Toutefois, les preuves de l’existence de tels phénomènes sont minces, et les mécanismes mal connus, ceux-ci se confondant probablement avec ceux de l’immaturité embryonnaire. 3C – LEVEE DE LA DORMANCE TEGUMENTAIRE Les prétraitements destinés à lever la dormance tégumentaire physique consistent à amollir, percer, user ou fendre le tégument de manière à le rendre perméable (sans pour autant endommager l’embryon et l’endosperme). Tous les traitements qui mettent un terme total ou partiel à l’imperméabilité tégumentaire sont d’ordinaire qualifiés de “scarification” (Le rétablissement de la perméabilité en un seul point du tégument suffit normalement à permettre l’imbibition et les échanges gazeux). Les techniques utilisées pour surmonter la dormance physique, souvent abusivement regroupées sous le nom de « stratification », sont plus ou moins sévères. En cas de doute sur le mode de levée de la dormance d’une graine, les traitements les plus doux devraient d’abord être testés, avant, si nécessaire, de les durcir pour parvenir au résultat désiré. + Trempage dans l’eau froide. Chez certaines espèces à graines dures, le tégument n’est pas totalement imperméable. Tremper de telles graines dans de l’eau à température ambiante pendant 24 à 48 heures peut être suffisant pour une imbibition totale (et un démarrage de la germination). Il faut noter que ce traitement par voie humide permet de combiner le ramollissement des téguments durs et le lessivage des éventuels inhibiteurs chimiques ( les méthodes par voie sèche, si elles peuvent parfois permettre de lever la dormance physique, n’ont normalement aucun effet sur la dormance chimique.). + Trempage dans l’eau chaude. Cette technique est similaire au trempage à l’eau froide, sauf que les graines sont mises dans de l’eau très chaude, voire bouillante, et laissée dans l’eau jusqu’à son retour à température ambiante (environ 12H). Une variante plus rare consiste à faire subir un choc thermique à la graine en la trempant dans l’eau bouillante puis en la jetant dans de l’eau à température ambiante (où elle reste ensuite plusieurs heures). Dans les deux cas, l’eau chaude ramollit ou brise le tégument, les graines s’imbibant et gonflant au fil du refroidissement de l’eau (ou du trempage). Le rapport entre le volume d’eau et le volume de semences varie considérablement et doit être dicté par l’expérience (certains suggèrent qu’il faut mettre 2 à 3 fois plus d’eau que de semences, d’autres 4 à 5 fois). Le traitement à l’eau chaude a donné de bons résultats avec un certain nombre de semences de Fabacées : Accacia, Albizia, etc. Toutefois, certaines sont si résistantes qu’on doit même faire bouillir les semences dans l’eau pendant une heure (Acacia sieberiana : de 2% de taux de germination

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sans traitement, à 10% par trempage dans l’eau bouillante, à 60% par maintient de l’ébullition pendant une heure !). Pour lever la dormance tégumentaire sans tuer les semences par suite d’un chauffage excessif, il est essentiel de scrupuleusement suivre les directives concernant le traitement à l’eau chaude de chaque espèce. + Traitement mécanique (scarification). Une des méthodes physiques les plus simples consiste à couper, percer ou limer le tégument de chaque graine avant semis, afin d’y faire une petite entaille qui laissera passer l’eau et les gaz. Pour certaines espèces particulière, on conseille même de retirer intégralement le tégument. On peut aussi frotter la graine sur le béton ou se servir d’une lime ou de papier de verre pour réduire l’épaisseur du tégument par abrasion. Le traitement manuel est lent, mais sûr et efficace s’il est appliqué précautioneusement. Il convient particulièrement bien aux grosses graines réfractaires. L’effet de la scarification peut être renforcé par un trempage dans l’eau froide avant semis. Pour les grandes quantités de graines à scarifier, on a conçu des appareils spéciaux (pour casser les noyaux de pêche, par exemple) ou on brasse les semences dans une petite bétonnière avec du gravier, du sable21 dans un tambour spécial revêtu d’une matière abrasive (papier de verre, ciment, verre pilé, etc.). Une technique proche de la scarification consiste à utiliser une aiguille chauffée (ou un pyrograveur) pour percer de petits trous dans le régument. Cette technique semble très peu appliquée, l’avantage prinicpal étant que les raines « brûlées » peuvent ensuite être expédiées ou être à nouveau stockées, ce que certaines autres techniques de scarification n’autorise pas. + Traitement à l’acide. Le produit chimique le plus fréquemment employé pour lever la dormance tégumentaire est l’acide sulfurique concentré (c’est-à-dire le « vitriol » !). Ce traitement est, pour certaines essences, plus efficace que le traitement à l’eau chaude. Il est applicable sur de nombreuses graines, mais la manipulation de l’acide sulfurique exige les plus grandes précautions, à la fois pour le manipulateur et pour la semence. Les graines sont mises en contact avec l’acide pendant 10 minutes à une heure (en fonction de l’espèce et du lot de graine) puis soigneusement lavées à l’eau courante. Le tégument des semences correctement traitées est mat et superficiellement piqueté. Si l’utilisation d’acide se révèle intéressante à grande échelle22, les inconvénients de son utilisation par le particulier sont très nombreux (achat et stockage difficile, manipulation très dangereuse, égouttage problématique, risque de destruction des semences, gestion des déchets, etc.). Le chimiste que je suis conseillerais aux particuliers de n’envisager cette solution qu’en tout dernier recours, et de demander à une personne équipée et compétente (laboratoire, etc.) de réaliser l’opération : on ne badine pas avec l’acide sulfurique !23 . Pour information, on a parfois essayé de lever la dormance tégumentaire à l’aide d’autres produits chimiques, mais aucun n’a été adopté aussi largement que l’eau chaude ou l’acide sulfurique. Parmi ces produits, on peut citer l’alcool éthylique et méthylique, le xylène, l’éther, l’acétone, le chloroforme, l’acide chlorhydrique, l’acide nitrique et la soude caustique (pour la plupart dangereux à manipuler sans formation !). + Traitement spécifique à certaines espèces : le traitement biologique. Dans la nature, certaines dormances peuvent être interrompues par la digestion par des animaux (chaleur et/ou enzymes digestives) ou par les micro-organismes, ceux-ci jouant un rôle important dans le rétablissement de la perméabilité tégumentaire. Il est difficile de les employer pour procéder à un prétraitement contrôlé des semences, mais on a parfois réussi à obtenir de bons résultats en ayant recours à eux. Un prétraitement de ces essences consiste par exemple à nourrir des chèvres parquées en enclos avec des gousses et à récupérer les graines dans les crottes de ces animaux. La fermentation partielle, qui entraîne la détérioration de beaucoup de semences, contribue à lever la dormance tégumentaire de certaines autres. + Traitement spécifique à certaines espèces : le traitement par le feu et ou une chaleur sèche. Dans les régions tropicales caractérisées par une saison sèche et une saison des pluies, le feu est un puissant moyen naturel d’interruption de la dormance tégumentaire. Alors qu’un feu violent tue les graines, un feu faible à modéré, tel que ceux qui sont associés aux incendies précoces contrôlés, rétablit la perméabilité du tégument et favorise la germination. Il est possible d’étaler les fruits en une couche épaisse sur le sol et de les recouvrir d’herbe qu’on fait brûler. Dans de rares cas, on peut aussi traiter les semences par la chaleur sèche… dans un four. NB : il ne faut pas confondre ce mode de levée de dormance avec l’action que peut avoir le feu sur la végétation dite pyrophyte, comme certains sapins dont les cônes sèchent et s’ouvrent à la suite d’un incendie, libérant des graines viables (elles vivent plusieurs années dans les cônes) sur un sol dénudé et fertilisé ou le chêne liège24. + Traitements spécialement adaptés à la dormance mécanique L’enveloppe des graines manifestant une dormance mécanique est perméable à l’eau mais elle est épaisse, solide et résiste à la croissance embryonnaire. Cet obstacle mécanique à la germination peut être levé par l’application d’un traitement à la chaleur humide (voir mode opératoire au paragraphe 3.E), dont la durée varie selon les essences. Cette dormance mécanique se manifeste chez un certain nombre de genres des régions tempérées, comme Crataegus, Carpinus ou Elaeagnus. Attention : à l’inverse des “graines dures” présentant une dormance physique classique, l’enveloppe de ces graines est perméable aux liquides. Les traitements énergiques tels que le trempage dans l’eau bouillante ou l’acide ont ici pour effet de faire pénétrer ces liquides à travers les enveloppes des graines (soumises à une dormance mécanique et de tuer les embryons). Au terme du traitement, les semences manifestant uniquement une dormance mécanique sont prêtes à semer. Toutefois, de nombreuses essences présentent également une dormance physiologique de l’embryon, que seul un traitement supplémentaire permet de lever (il faut relativiser ce point car le traitement à la chaleur humide qui permet de lever la dormance mécanique fait souvent double emploi car il est souvent identique à celui qui permet de lever la dormance embryonnaire). 3D – LEVEE DE LA DORMANCE EMBRYONNAIRE On attend des traitements destinés à lever la dormance embryonnaire qu’ils aboutissent à des changements physiologiques de l’embryon qui déclencheront la germination. Les traitements les plus efficaces sont ceux qui simulent les conditions naturelles d’une période cruciale du cycle de reproduction de la plante. Pour les climats tempérés, il s’agit essentiellement de faire subir une période de fraîcheur humide à la semence (vernalisation / stratification), les autres traitements étant plus anectotiques. + La stratification à froid Les espèces de climat tempéré manifestent rarement une dormance morphologique, mais il arrive beaucoup plus souvent que leur semence (pourtant parfaitement développées au moment de leur dispersion) ne puissent pas germer immédiatement pour des raisons physiologiques. Le prétraitement le plus indiqué pour lever cette dormance physiologique consiste à reproduire les conditions d’hivernage auxquelles les graines sont soumises dans la nature (voir le mode opératoire en première partie). Au cours de la stratification, les systèmes enzymatiques sont activés, les reserves alimentaires de la graine sont métabolisées en formes assimilables et le ratio inhibiteur/promoteur de germination change. En pépinière, outre qu’elle contribue à lever la dormance physiologique, la stratification froide diminue la sensibilité des graines dormantes et non dormantes à l’égard des conditions optimales d’éclairement et de température, ce qui a pour effet d’augmenter et d’uniformiser la germination pour un grand nombre de conditions. D’un point de vue général, la durée de stratification des graines fraîches est inférieure à celle des graines qui ont étés préalablement stockées. + Traitement chimique de la dormance physiologique Plusieurs études ont montré que certaines espèces germaient plus vite à la suite d’un traitement avec des agents chimiques tels que de l’eau oxygénée, de l’acide citrique et des gibberellines. Bien que ces effets bénéfiques puissent être démontrés à de petites échelles au laboratoire, ce agent sont rarement, si ce n’est jamais, utilisés en pépinières; d’autant plus qu’ils ne peuvent pas rivaliser avec la stratificattion en matière de coût. + Autres traitements destinés à lever la dormance embryonnaire Les rayons X, les rayons gamma, le rayonnement lumineux (spectre rouge) et les ondes sonores à haute fréquence ont été utilisés à titre expérimental pour lever la dormance et stimuler la germination. Toutefois, les résultats obtenus présentent souvent peu de cohérence et les effets secondaires parfois constatés (mutation des chromosomes, anomalies) rendent inutilisables ces techniques.

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3E – CAS DES DORMANCES COMBINEES ET DES DOUBLES DORMANCES Certaines espèces possèdent des graines combinant plusieurs formes de dormance. Un prétraitement destiné à lever une seule sorte de dormance est alors grandement inefficace s’il n’est pas suivi d’un prétraitement destiné à lever la seconde dormance.On parle essentiellement de dormance combinée, qui est un état dans lequel deux facteurs primaires (ou plus) tels qu’une dormance embryonnaire et une dormance tégumentaire sont présents; nécessitant chacun un prétraitement. Par exemple, les graines imperméables du Tilleul d’Amérique (Tilia americana) doivent d’abord être scarifiées avant d’être stratifiées.La double dormance, quand à elle, est un état dans lequel il y a une deux dormances embryonnaires distinctes (du radicule et de l’épicotyl, par exemple), chacune nécessitant un traitement différent pour être levé. Ce dernier type de dormance est difficile à prouver mais aurait été rapporté pour certaines viornes (Viburnum).Pour de nombreuses espèces, un traitement approprié consiste à combiner incubation chaude puis stratification froide . La période d’incubation promeut la croissance / matûration de l’embryon et d’autres processus internes, tout en raccourcissant généralement la période consécutive de stratification froide. Ce double traitement a été appliqué avec succès sur le prunier myrobolan (Prunus cerasifera). De nombreuses autres Rosacées combinent une dormance mécanique (due à un péricarpe épais et coriace) et une dormance physiologique. ainsi, le double prétraitement 4-8 semaines d’incubation chaude puis 12-16 semaines de stratification froide donne de bon résultats avec l’aubépine monogyne, Crataegus monogyna, réputé assez rebelle.Autres exemples : les semences de frêne commun (Fraxinus excelsior) combinent dormance morphologique (embryon incomplètement développé) et dormance physiologique. Le traitement à la chaleur humide destiné à lever la dormance morphologique doit être suivi d’un traitement au froid humide, seul efficace contre la dormance physiologique. Idem pour le cornouiller mâle, Cornus mas évoqué sur : http://www.greffer.net/forum/viewtopic.php?t=543 + Incubation chaude : mode opératoireCe traitement s’applique aux semences présentant une dormance tégumentaire mécanique (voir paragraphe 3.C) ou une dormance combinée (préalablement à une stratification froide).– Faire tremper les semences pendant 48 heures dans plusieurs fois leur volume d’eau froide (3 à 5 °C environ). – Egoutter les semences, puis les mélanger à deux à quatre fois leur volume d’une substance hydrophile humidifiée (sable, mélange de sable et de tourbe, vermiculite). – Entreposer à température assez élevée. Une température constante de 20–25 °C ou une température alternant de 20 °C à 30 °C conviennent à la majorité des essences. – Ouvrir les récipients chaque semaine, remuer les semences et, en présence de signes de dessèchement en surface, humidifier de nouveau en pulvérisant de l’eau.REFERENCES PRINCIPALES (pour aller plus loin) :– Guide de manipulation des semences forestières (FAO ) :

1. La germination du Gingko biloba : http://www.ginkgo.biloba.online.fr/ [] 2. « Les plantes à fleurs ont fait une apparition relativement tardive sur la Terre pour ensuite se subdiviser en deux groupes distincts comprenant d’une part, les monocotylédons -les céréales comme le maïs, le blé,

l’avoine, les graminées, etc. -, et les dicotylédons – les légumineuses, les composées, la plupart des arbres sauf les conifères, etc. Le moment précis où se sont scindés ces deux groupes suscite de vives controverses. En effet, les estimés de divergence avancés par différents chercheurs ayant recours à des techniques moléculaires vont de 200 à 300 millions d’années avant aujourd’hui, une différence de 100 millions d’années, ce qui n’est pas rien. Les preuves fossiles indiquent que les plus anciennes plantes à fleurs existaient il y a 145 millions d’années (bien qu’un fossile équivoque ait été daté à 225 millions d’années) et que le dernier ancêtre commun des conifères et des plantes à fleurs vivait toujours il y a 300 millions d’années » : http://www.scom.ulaval.ca/Au.fil.des.evenements/1995/56/g7.html []

3. Voir http://www.nsl.fs.fed.us/wpsm/Genera.htm où 240 genres de plantes sont décrits assez exhaustivement (en anglais) : croissance, habitat, collecte des graines, prétraitement, germination, pépinière, espèces du genre, etc. De plus, dans cet ouvrage http://www.tela-botanica.org/actu/article1045.html, les auteurs ont répertorié les critères de levée de dormance des principales espèces que nous pouvons rencontrer en agriculture en France. Tous les milieux naturels et tous les types de production sont représentés. []

4. Par abus de langage, on parle de « vernalisation » pour parler de cette levée de dormance mais en réalité la « vernalisation » serait l’acquisition de l’aptitude à fleurir. Les mécanismes, pas très bien connus, s’apparentent à ceux de la dormance. Cette vernalisation peut avoir lieu dans la graine (cas du blé d’hiver), d’où la probable confusion, mais aussi à d’autres stades []

5. Ne pas confondre stratification et scarification : la scarification est une technique qui permet de faciliter la germination. Celle-ci consiste à inciser l’enveloppe de la semence par des moyens mécaniques (papier sable, lame de rasoir, limes à ongles, etc), essentiellement afin de faciliter la pénétration de l’eau. Certaines semences peuvent nécessiter scarification et stratification. []

6. Pour les toutes petites graines retrouvées dans les fruits charnus, une astuce de séchage consiste à poser les graines sur une planche en bois plutôt que sur du papier ou du buvard : celà évite d’arracher des lambeaux de papier avec chaque graine lors de la récupération finale. []

7. Les tourbières sont des milieux naturels pauvres et très fragiles, mais néanmoins extrêmement riches. En Europe, la rapide disparition de ces zones humides particulières entraine la disparition d’une cohorte de végétaux extraordinaires, dont les mythiques « plantes carnivores ». Limitez au maximum l’usage de tourbe blonde (et de sphaigne). Personnellement, je « recylce » mon mélange tourbe / sable en le réutilisant tous les ans : je le laisse sécher une fois mes graines récupérées et je le réhydrate l’automne suivant (jusqu’à présent, je n’ai jamais constaté d’augmentation des moisissures) []

8. Il est possible que certaines graines présentent une racine déjà bien développée voire même une plantule). Attention, dans ce cas, ces organes sont très fragiles et risquent de se briser lors du retournement du pot, compromettant définitivement la survie et la vigueur du plant. []

9. Il est possible de semer directement en place (en pleine terre) les grosses graines, les conditions hivernales -des zones USDA 7 ou plus basses- étant par excellence les conditions d’une vernalisation. Toutefois, du fait d’un contrôle moins évident sur le sol (humidité, drainage, texture, flore microbienne, etc.) et son environnement (rongeurs) ; le taux de germination réussie est généralement plus faible. On peut améliorer l’efficacité du processus en semant directement en place dans des petits poquets de sable + terreau. []

10. En cas de stratification en pot, si on ne vérifie que l’état des graines de surface, on risque de trouver des graines présentant des racines démesurément longues et des plantules pourrissantes sur les graines du fond, lorsque les graines de surface commenceront à germer. Non seulement ce n’est pas bon pour les graines mais en plus cela rend très difficile les opérations de dépotage / transplantation. []

11. Je pense par exemple au semis de l’extraordinaire Bananier lotus d’or, Musella lasiocarpa, dont les graines nécessitent 6 à 8 semaines de vernalisation dans de la sphaigne humide vers 5°C, avant d’être semées à température ambiante []

12. Crédit image : http://bioeco.free.fr [] 13. voir http://fr.ekopedia.org/Graines_germ%C3%A9es et http://www.fao.org/docrep/006/AD232F/ad232f00.HTM pour des précisions sur le processus de germination [] 14. Une graine viable est définie comme une graine susceptible de germer lorsque les conditions s’y prêtent, pour peu que toute dormance éventuelle ait été levée. Voir http://www.nsl.fs.fed.us/wpsm/Chapter5.pdf pour

des précisions sur le test des semences en général [] 15. La plupart des essences des forêts tropicales humides ne sont pas concernées par la dormance. Les conditions de température, d’humidité et de concentration en oxygène sont presque invariablement propices à la

germination immédiate après dissémination, de sorte que les semences germent généralement en quelques jours ou quelques semaines et ne tireraient aucun avantage de la dormance. Dans les régions tropicales sèches, la dormance tégumentaire est par contre fort répandue, et seule une forme ou une autre de prétraitement permet d’obtenir une germination rapide et uniforme []

16. Il existe des classifications plus détaillées de la dormance. Voir par exemple http://www.fao.org/DOCREP/006/AD232F/ad232f11.htm [] 17. Voir en page 8 de http://biologique.free.fr/cours/phyv/Developpement%20vegetatif.pdf pour des exemples d’espèces contenant des inhibiteurs chimiques [] 18. Attention, la lumière peut inhiber la germination de certaines graines : on parle de photosensibilité négative. En général 70% des graines ont une photosensibilité positive, 25% sont à photosensibilité négative et 5%

sont indifférente : http://biologique.free.fr/cours/phyv/Developpement%20vegetatif.pdf [] 19. Le phytochrome activé stimule la synthèse des protéines et surtout agit sur la perméabilité membranaire des cellules. On notera que l’action des phytochromes est synergique de celles de gibbérellines. Certaines

graines possèdent leur phytochrome sous forme déjà activée : la dormance est alors assurée par d’autres processus. [] 20. La durée du traitement des semences à dormance mécanique varie de 2 semaines pour certaines espèces de Prunus à 16 semaines pour certaines espèces de Crataegus. [] 21. Si l’on utilise du sable ou du gravier pour brasser les graines dans une bétonière, il importe de le tamiser, afin de pouvoir le séparer facilement des semences à l’aide d’un tamis de maille appropriée [] 22. Les professionnels désirant se renseigner sur le traitement à l’acide des semences peuvent se référer à http://www.fao.org/DOCREP/006/AD232F/ad232f11.htm [] 23. Trois rappels pour les inconscients qui ne suivraient pas ce conseil plein de bon sens : gants spéciaux, lunettes, blouse et récipients adaptés essentiels ; « acide dans l’eau = bravo… eau dans l’acide = suicide » et

SAMU : 15 [] 24. L’écorce épaisse et isolante du chêne-liège ne brûle que superficiellement et protège les tissus conducteurs de la sève en même temps que l’assise génératrice du liège. Après un feu, des bourgeons « dormants » sous

l’écorce se réveillent et donnent naissance à de nouvelles pousses, ce qui permet au chêne-liège, environ vingt mois après le passage du feu, de reformer une couronne végétale. Toutefois privé de son écorce protectrice, le chêne-liège est incapable de se défendre contre le feu. On a ainsi pu établir que la mortalité en cas d’incendie atteignait 100 % immédiatement après le déliégeage, 70 % après trois ans et seulement 2 % pour après neuf ans. http://www.lesarbres.fr/fiche-chene3.php [

Parc de la Tête d’Or : roseraie en

gestion écologiqueDaniel Boulens

Daniel Boulens

La gestion écologique est le maître mot depuis plus de 10 ans sur l’ensemble des espaces verts de la ville de Lyon. Les roseraies n’y échappent pas. Grâce aux patients efforts de tous les jardiniers et à l’évolution de leurs méthodes travail, la direction des Espaces verts a obtenu en 2005 la certification ISO 14001, véritable reconnaissance de sa bonne gestion environnementale.

Les roseraies de la Ville de Lyon bénéficient d’une gestion écologique

Le parc de la Tête d’Or de Lyon renferme trois roseraies complémentaires. Elles sont à la fois des conservatoires de roses anciennes, des espaces de découverte de roses modernes, qui allient esthétique, savoir-faire et plaisir de la déambulation pour le visiteur.

• La roseraie du Parc de la Tête d’Or (dite aussi roseraie internationale) : sur près de 5 hectares elle regroupe 8 846 rosiers de près de 450 variétés différentes. Inaugurée le 19 juin 1964, en présence de la Princesse Grâce, la roseraie est un réel enchantement de couleurs et de parfums chaque année en mai- juin.

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• La roseraie historique du Jardin Botanique : réaménagée en 2014 sur les conseils de l’Association Roses Anciennes en France, cette roseraie renferme 270 variétés de rosiers, dont les principales variétés de l’âge d’or lyonnais.

• La roseraie de concours : créée en tant que roseraie d’essai en 1931, elle poursuit aujourd’hui sa vocation de test et d’expérimentation de roses nouvelles issues du monde entier. Chaque année elle est l’occasion d’un concours international le premier vendredi du mois de juin et décerne le

titre de « plus belle rose de France ». Elle contient plus de 2000 rosiers. Une gestion environnementale exemplaire A mon arrivée en 2001, j’avais donné, comme ligne de conduite, le « zéro produits phytosanitaires » dans nos jardins sous 5 ans. C’est ce que nous avons fait. Il a tout d’abord fallu vaincre les réticences de nos propres jardiniers, habitués des techniques horticoles traditionnelles. Cela s’est fait progressivement par l’expérimentation. Coccinelles contre pucerons La lutte contre les pucerons se fait par la Protection Biologique Intégrée – © D. Boulens Pour la lutte contre les insectes, en particulier les pucerons, nous avons adopté très vite les techniques de la « P.B.I » (Protection Biologique Intégrée), avec des lâchers de larves de coccinelles, de petits hyménoptères (Aphidius colemani, Aphidoletes). La mise en œuvre de cette technique a été basée sur l’estimation et le comptage des parasites présents. En fonction de seuils prédéterminés, nous procédons à des lâchers. Réalisés quelquefois au cours d’animations pédagogiques, par des enfants des écoles lyonnaises, c’est un excellent moyen de communiquer sur l’évolution de nos pratiques. Nos roseraies sont arrivées à un point d’équilibre, grâce notamment à une diversification des végétaux (plantes vivaces, bulbes, arbustes à fleurs) qui constituent un vrai écosystème où proies et prédateurs coexistent. J’ai pu noter le rôle important des oiseaux qui picorent les pucerons sur les jeunes tiges de rosiers. Tout cela n’existait plus lorsque nous utilisions des insecticides à large spectre.

Le bons sens contre les maladies Les maladies dues à des champignons – rouille, oïdium, mildiou, tâches noires – sont nombreuses et beaucoup de jardiniers ne savent pas les reconnaitre. Alors par méconnaissance, la « bouillie bordelaise » était largement employée. Mais le cuivre ne se détruit pas dans l’environnement et, de ce fait, il peut, par accumulation, réduire l’activité des micro-organismes et des vers de terre. Nous sommes donc revenus à des pratiques d’observation et de bon sens ! Tout d’abord, nous avons éliminées les variétés de roses les moins résistantes pour les remplacer par des variétés réputées pour leur résistance. Nous avons aussi revu le positionnement de certains massifs, en privilégiant un ensoleillement maximal, mais aussi une bonne aération du sol. Nous avons favorisé les arrosages très matinaux sans toutefois pouvoir éviter l’aspersion puisque notre système était conçu comme cela. Puis, nous avons entrepris un suivi précis pour enlever fleurs fanées ou feuilles atteintes par les maladies. Et enfin, pour être honnêtes, nous avons appris à composer avec l’arrivée de ces fameuses taches noires ou rouilles lorsqu’elles sont résiduelles nous les acceptons, si la qualité de la fleur l’emporte sur la qualité du feuillage. Chlorose et analyse de sol Le jaunissement des feuilles (chlorose) est une question majeure pour nos roseraies qui touche à la nutrition de la plante et à la qualité du sol. La plupart du temps, il est en lien avec un sol trop pauvre, lourd et calcaire qui empêche l’arbuste de puiser dans la terre le fer et les autres oligo-éléments. Pour faire face à ce problème, nous avons procédé à des analyses de sols pour compléter et faire les apports de magnésie nécessaires. Les analyses ont montré, en outre, que nos sols étaient suffisamment riches en matière organique, grâce aux apports de mulch ou de composts de fumier (tous les 3 ans). De plus, nous n’hésitons pas à changer toute la vieille terre sur près de 80 cm et à apporter, en fond de trou, du fumier bien décomposé et des engrais organique (du type cornaille), pour inciter les racines des rosiers à descendre profondément et assurer ainsi leur résistance. Nouvelles méthodes contre les « mauvaises herbes » Le zéro phyto n’a pas été très simple à mettre en œuvre, car notre principale consommation de produits était consacrée aux herbicides. Mais nous y sommes arrivés ! Pour les allées, après avoir testés les méthodes à l’eau chaude, à la vapeur, nous restons aux techniques manuelles à la binette ou par raclage. Mais là aussi, l’observation montre que c’est la qualité des revêtements de sols qui est importante. Un sol stabilisé bien réalisé, ou une couche de petits

gravillons, peuvent être très efficaces contre la levée de plantes indésirables. L’observation est aussi nécessaire pour reconnaître la nature de ces indésirables. A quoi bon s’acharner à enlever des « mauvaises » herbes annuelles qui seront grillées par le soleil de l’été ! Par contre sus aux liserons et chiendents, qu’il faut enlever consciencieusement dès leur apparition. Pour les parties plantées de rosiers, nous avons testé de nombreux types de mulch : paille de coco, fibres de lin, bois raméal fragmenté, pouzzolane, petits graviers, compost, fumiers compostés, … Tous ont des avantages et des défauts. Il convient là encore d’être observateurs et de choisir le mieux adapté. Actuellement, nous utilisons des mulch par alternance sur plusieurs années, à base de composts végétaux et de fumiers. Mais il faut être vigilant à ne pas trop enrichir le sol en matières organiques. La rose Johann Strauss Meilland mise en massif dans la roseraie – © D. Boulens Un Jardin d’Excellence Les roseraies du Parc de la Tête d’Or ont donc fait partie de cette révolution « nature », un vrai défi qui semblait impossible à relever il y a encore quelques années, mais qui a pourtant été

réussi. Preuve s’il en est, en 2006 la roseraie internationale du Parc, s’est vue décernée le label « Jardin d’Excellence » par la Fédération Mondiale des Sociétés de Roses (WFRS), ce qui nous classe parmi les 20 plus belles roseraies du monde ! Un bel exemple qui prouve que sans aucun traitement chimique (pas d’herbicide, aucun fongicide, aucun insecticide) une roseraie peut être belle, esthétique et procurer charme et ravissement.

Les Roses et Lyon Exemples de deux roses d’obtenteurs lyonnais : Gloire lyonnaise Guillot fils 1892 (à gauche) et René Goscinny de Meilland – © D.B. On ne peut parler de la roseraie du Parc de la Tête d’Or sans revenir sur l’histoire de la rose et de la ville de Lyon. Lyon se targue d’être aujourd’hui encore la capitale mondiale de la création de roses, avec les dynasties qui ont

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créé cette histoire : les Guillot, Pernet-Ducher, Laperrière, Reuter, Orard et bien sûr Meilland ! 1867 et 1900 marquent sans doute les tournants dans l’histoire de la rose à Lyon, avec pour la première date, l’obtention par Jean Baptiste Guillot de la première rose hybride de thé ‘la France’ et pour la seconde, l’obtention de la première rose hybride de thé de couleur jaune – orangé, ‘Soleil d’Or’ par Joseph Pernet-Ducher, appelé malicieusement « le magicien de Lyon ». Cette riche histoire est fort bien retracée dans trois ouvrages :

Le parfum retrouvé des roses Jean-Claude Caissard , Sylvie Baudino

Le parfum des roses est connu dans une grande partie du monde depuis l’Antiquité, c’est un parfum mythique cité dans de nombreux écrits Perses, Grecs, Romains ou Chinois. Il inspire depuis toujours les poètes, les créateurs et les particuliers. Mais la sélection variétale a un peu négligé le parfum. Il revient en force grâce à une meilleure connaissance des mécanismes, avec l’aide de la chimie et de la génétique qui ne cessent de nous surprendre. La science a fait de grandes avancées dans la connaissance des mécanismes du parfum des roses

Au niveau économique, les 30 000 cultivars de roses des catalogues sont utilisés soit dans le circuit des fleuristes pour les fleurs coupées, soit dans l’industrie des huiles essentielles pour les parfums de luxe[1], soit par les collectivités et les particuliers pour l’ornement La rose est l’un des végétaux les plus utilisés dans le domaine de l’ornement, avec une demande de plus en plus forte sur le parfum – © J.-F. Coffin Dans le secteur des fleuristes, c’est la fleur coupée la plus vendue au monde. Malheureusement, la sélection de variétés à longue tenue en vase s’est accompagnée d’une perte involontaire du parfum. C’est en effet un caractère de génétique quantitative « facile » à perdre, les obtenteurs disent par exemple qu’en croisant deux variétés de roses parfumées on n’obtient que 10 % de descendants parfumés. Dans le domaine de l’ornement, c’est aussi une des fleurs les plus utilisées, aussi bien dans les massifs publics que dans les jardins des particuliers. La demande actuelle concerne surtout la diversification des odeurs : thé, pêche, abricot, citron, persil, anis,

myrrhe…etc. Les créateurs français sont particulièrement actifs dans ce domaine et proposent de nombreuses nouvelles variétés tous les ans. La recherche du parfum Dans le secteur de la parfumerie, les variétés utilisées sont tellement anciennes que certains auteurs n’hésitent pas à placer leur origine au Moyen-âge, voire dans l’Antiquité. On retrouve leur dessin sur des fresques romaines. Ainsi, Rosa x damascena, probablement d’origine triparentale, est toujours cultivée d’Afrique du Nord au Moyen-Orient pour son huile essentielle et R. x centifolia, d’origine inconnue, pour sa concrète (extraction au solvant). Ces variétés n’ont jamais été améliorées et les potentialités d’augmentation des rendements commencent à intéresser les industriels. Le domaine de la parfumerie est en effet un domaine en constante évolution économique et qui cherche à innover. Des centaines de molécules qui se combinent Le parfum des roses est un caractère complexe car reposant sur un mélange de composés volatils dont les proportions relatives sont fondamentales pour le nez humain. Certains composés, en forte quantité et en mélange, donnent réellement le parfum de rose. Il s’agit par exemple de l’alcool 2-phényléthylique, du géraniol, du nérol ou encore du ß-citronellol. D’autres en plus petites quantités, voire à l’état de traces, donnent des notes odorantes qui peuvent signer les parfums : notes vertes du Z-3-hexénol, note de violette de l’α-ionone, note boisée de la ß-ionone, note de clou de girofle de l’eugénol… La connaissance de la biosynthèse de ses produits et des voies de régulation est donc un enjeu majeur pour mieux comprendre et mieux contrôler la composition du parfum. Parmi la centaine de molécules qui composent ce parfum, très peu de voies sont connues dans la bibliographie. Il s’agit de la biosynthèse de l’alcool 2-phényléthylique, du germacrène D, du 1,3,5-triméthoxybenzène, de la ß-ionone et de quelques acétates. Diméthoxytoluène, eugénol et géraniol décryptés La recherche fait des découvertes inattendues : le décryptage des voies de biosynthèse du 3,5-diméthoxytoluène, de l’eugénol et du géraniol – © A. Cheziere / Université Jean Monnet En collaboration avec l’ENS de Lyon, l’INRA d’Angers et de Colmar, le laboratoire BVpam, de l’Université de Saint-Etienne, a décrypté les voies de biosynthèse du 3,5-diméthoxytoluène, de l’eugénol et du géraniol. Cette dernière voie, publiée dans Science, est tellement inattendue qu’elle en a fait la couverture en juillet 2015[2]. En effet, toutes les plantes qui produisent du géraniol et ses dérivés (géranial, nérol, néral, acétates de géranyle et de néryle) le font directement en enlevant deux phosphates au diphosphate de géranyle (précurseur universel des monoterpènes) grâce à une géraniol synthétase. C’est le cas par exemple des agrumes, de la citronnelle, de la vigne, de la pervenche de Madagascar, du basilic ou des oliviers. Chez les roses, aucune géraniol synthétase n’a encore été découverte mais une toute autre enzyme intervient. Il s’agit d’une NUDIX hydrolase, nommée NUDX1, qui déphosphoryle le diphosphate de géranyle en monophosphate de géranyle. Le phosphate restant est probablement enlevé par une phosphatase pour donner du géraniol mais cette phosphatase n’est pas encore connue. Une fascinante enzyme Cette NUDIX hydrolase est originale parce qu’elle n’a aucun rôle dans la formation du parfum chez les autres organismes vivants. Elle coupe la liaison phosphate entre un nucléotide et un groupement quelconque (« NUcleotide DIphosphate linked to some moiety X »). Chez l’arabette, plante modèle en biologie végétale, chez Escherichia coli, bactérie modèle en microbiologie, et chez l’homme, elle transforme le 8-oxo-dGTP en 8-oxo-dGMP. Le 8-oxo-dGTP est une base oxydée qui, lorsqu’elle s’intercale dans l’ADN provoque une mutation. La NUDIX hydrolase a donc un rôle de détoxification cellulaire car, sans sa présence, l’ADN accumulerait ce type de mutation en grande quantité. Récemment, il a même été montré que, dans certains types

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de tumeurs cancéreuses humaines, le gène orthologue de celui de la rose, et codant donc pour cette NUDIX hydrolase, était surexprimé. Cette surexpression empêche les cellules tumorales de s’autodétruire par accumulation de mutations dues au 8-oxo-dGTP : cela prolonge donc la durée de croissance de la tumeur. Il est donc fascinant de voir le rôle radicalement différent qu’a pris cette enzyme chez les roses. C’est un bel exemple à la fois de diversification des fonctions d’une même enzyme, la NUDIX hydrolase, dans l’évolution et de convergence entre différentes enzymes pour synthétiser le même produit, le géraniol. Le langage des molécules Cette découverte surprenante pose de nombreuses questions. Comme par exemple l’origine évolutive de la nouvelle fonction de cette NUDIX hydrolase. Est-elle apparue au moment de la domestication des roses, c’est-à-dire grâce à une action humaine, ou bien était-elle déjà présente dans les roses sauvages, c’est-à-dire avec un rôle écologique ? Les molécules odorantes forment en effet un véritable langage, la plupart du temps à destination des insectes. Quelle serait la signification du géraniol dans ce langage ? Espoir sur les simulations informatiques Les découvertes de gènes responsables de caractères importants comme le parfum ainsi que les outils génétiques qui se mettent actuellement en place permettent désormais d’envisager des programmes de sélection à long terme. Le caractère multigénique et complexe du parfum ainsi que la difficulté de transformer génétiquement le rosier – faible pourcentage de réussite comme sur beaucoup de ligneux, durée d’attente des premières fleurs de plusieurs années -, obligent en effet à se focaliser sur des schémas de sélection « classiques », s’appuyant davantage sur les connaissances biologiques, biochimiques et génétiques récentes, que sur des approches purement biotechnologiques. Chez le pétunia par exemple, des chercheurs de l’Université de Purdue, aux États-Unis, ont réussi à simuler informatiquement les flux métaboliques des voies de biosynthèse des phénylpropanoïdes et ainsi prévoir les effets d’une modification enzymatique ou du rythme jour/nuit sur le profil odorant des fleurs. Si de telles simulations informatiques se généralisaient à d’autres plantes, et en particulier à la rose, elles fourniraient de puissants outils pour les schémas de sélection. [1] Voir aussi l’article de Baudino et coll. dans la rubrique histoire de plantes de Jardins de France : Les roses et la production d’huile essentielle pour la parfumerie [2] Magnard J-L., Roccia A., Caissard J-C., Vergne P., Sun P., Hecquet R., Dubois A., Hibrand-Saint Oyant L., Jullien F., Nicolè F., Raymond O., Huguet S., Baltenweck R., Meyer S., Claudel P., Jeauffre J., Rohmer M., Foucher F., Hugueney P., Bendahmane M., Baudino S. (2015) Biosynthesis of monoterpene scent compounds in roses. Science 349: 81-83.

Cucurbitacées : une sexualité complexe et variée Fleur mâle de courgette Difficile de s’y retrouver dans la sexualité diversifiée des cucurbitacées. Qu’il s’agisse de melons, de bryone, de concombre d’âne ou de chayottes, Michel Pitrat nous dévoile leur intimité via leur biologie florale. La biologie florale des plantes est complexe et passionnante. Linné l’a utilisée comme base pour la classification. Charles Darwin a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet. La plupart des végétaux supérieurs sont hermaphrodites, toutes les fleurs étant bisexuées. La famille des Cucurbitacées offre une assez grande diversité. Les formes sauvages sont très majoritairement monoïques et quelques unes sont dioïques (voir Tableau). Cette situation nécessite la présence de pollinisateurs (abeilles ou bourdons) pour assurer le transport du pollen des fleurs mâles vers les fleurs femelles, les Cucurbitacées étant à pollinisation entomophile. Ainsi, pour les deux espèces de Cucurbitacées spontanées en France, la bryone (Bryonia cretica) est dioïque et le concombre d’âne (Ecballium elaterium) est monoïque, mais il existe des écotypes d’Ecballium dioïques. Les formes sauvages des espèces cultivées sont très souvent monoïques. C’est le cas des courges (genre Cucurbita), pastèques (Citrullus), melons et concombres (Cucumis), calebasses (Lagenaria), éponges végétales (Luffa), concombres amers ou margose (Momordica), chayottes ou christophines (Sechium), courges cireuses (Benincasa). Cependant quelques espèces sauvages de Cucumis comme Cucumis heptadactylus sont dioïques

. Terminologie de l’association des différents types de fleurs (femelles, bisexuées ou mâles) sur une plante 1 On peut considérer une espèce dioïque comme un mélange de plantes gynoïques et de plantes androïques (n’ayant que des fleurs mâles). Diversité chez le melon et le concombre C’est chez le concombre et le melon que l’on observe la plus grande diversité. De plus, au cours des 50 dernières années, des variétés présentant de nouveaux types de biologie florale ont été créées. Les variétés traditionnelles de concombre (Cucumis sativus) sont très majoritairement monoïques comme les formes sauvages. Les fleurs mâles apparaissent en premier sur la tige principale. Dans une deuxième phase, il y a une alternance de fleurs femelles et mâles, puis, dans une troisième phase, les fleurs femelles sont très majoritaires. Il existe aussi de rares variétés andromonoïques comme « White lemon », petit concombre à fruit rond. Quelques plantes gynoïques existaient dans des variétés originaires d’Extrême-Orient (Japon, Corée) en mélange dans des variétés pour lesquelles la majorité des plantes étaient monoïques. Ces plantes gynoïques ont été autofécondées ce qui a permis d’obtenir des lignées fixées gynoïques. Mais comment peut-on autoféconder des plantes qui n’ont que des fleurs femelles ? L’effet de l’éthylène Des facteurs externes (non génétiques) peuvent intervenir dans l’expression de la biologie florale. Ainsi, des longueurs de jour élevées, de fortes intensités lumineuses, des hautes températures de nuit, des traitements à l’acide gibbérellique[1] ont tendance à « masculiniser » les plantes. Inversement, les traitements avec des auxines ont tendance à « féminiser » les plantes. L’une des particularités des Cucurbitacées est l’effet très marqué d’une autre substance de croissance, l’éthylène : le traitement avec des précurseurs de l’éthylène comme l’éthéphon fait disparaître les fleurs mâles alors que des inhibiteurs de l’éthylène, comme le nitrate d’argent ou le thiosulfate d’argent, font apparaître des étamines dans les fleurs femelles. Ces effets sont temporaires, de l’ordre de deux à trois semaines. Un généticien-sélectionneur peut ainsi autoféconder des plantes femelles et obtenir des lignées fixées homogènes génétiquement femelles. Ce type de variété ne peut évidemment pas se maintenir dans les conditions naturelles. Parthénocarpie cumulée avec gynoécie

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En pratique, le coût d’obtention des graines d’une lignée gynoïque est relativement élevé. Les variétés commerciales sont des hybrides F1 entre une lignée gynoïque et une lignée monoïque qui est le parent mâle. L’hybride F1 n’a que des fleurs femelles car la gynoécie est dominante chez le concombre. L’intérêt pratique d’une plante gynoïque par rapport à une plante monoïque, c’est-à-dire du remplacement des fleurs mâles par des fleurs femelles à chaque nœud de la tige, est évidemment l’augmentation du nombre de fruits par plante. Les premières variétés gynoïques de concombre ou de cornichon avaient besoin d’un pollinisateur. Quelques plantes monoïques (environ 5 %) étaient plantées en mélange avec la variété gynoïque. Aujourd’hui la parthénocarpie[2] a été cumulée avec la gynoécie et les variétés de concombre ou de cornichon gynoïques parthénocarpiques représentent une part importante du marché. Le melon se distingue La situation est assez différente chez le melon (Cucumis melo). Les formes sauvages sont également monoïques mais environ les 2/3 des variétés cultivées dans le monde sont andromonoïques et 1/3 est monoïque. La répartition des fleurs femelles et mâles est différente de celle observée chez le concombre. Sur la tige principale on ne trouve que des bouquets de fleurs mâles. Les fleurs femelles ou bisexuées sont localisées aux deux ou trois premiers nœuds des tiges secondaires ou tertiaires et sont suivies de bouquets de fleurs mâles aux nœuds suivants. D’où l’importance de la taille pour favoriser les ramifications et l’apparition de fleurs femelles ou bisexuées. Quelques très rares variétés hermaphrodites sont traditionnellement cultivées dans le nord de la Chine. Dans des descendances de croisements entre ces variétés hermaphrodites et des variétés monoïques, les généticiens ont pu sélectionner des lignées gynoïques qui sont reproduites de la même manière que chez le concombre c’est-à-dire par traitement avec du nitrate d’argent qui fait apparaître des étamines dans les fleurs femelles. La monoécie de plus en plus utilisée La gynoécie n’est pas utilisée aujourd’hui dans des variétés commerciales mais la monoécie est de plus en plus utilisée. Les anciennes variétés de melon de type Charentais sont andromonoïques. La production de semences de variétés hybrides F1 nécessite la castration des fleurs bisexuées avant leur pollinisation par le parent mâle. Si la lignée utilisée comme parent femelle est monoïque, la castration est inutile. La monoécie étant dominante, l’hybride F1 est lui-même monoïque. C’est le cas de la très grande majorité des variétés de type Charentais depuis les années 1980-1990. Mais la présence ou l’absence d’étamines dans les fleurs femelles a un effet sur le fruit : en l’absence d’étamines (fleurs femelles), les fruits sont plus allongés et plus gros que lorsque des étamines sont présentes (fleurs bisexuées). Les sélectionneurs doivent en tenir compte pour créer des variétés monoïques de type Charentais avec des fruits ronds et de taille moyenne (environ 800 à 1200 g).

Un contrôle génétique simple Les formes sauvages et cultivées des différentes courges (courgette, pâtisson, citrouille, potiron…) sont monoïques. Chez les autres Cucurbitacées cultivées comme la pastèque, Luffa, Lagenaria, Momordica les formes sauvages et les variétés cultivées sont également monoïques sauf quelques très rares variétés. La répartition des fleurs femelles et mâles sur les tiges principales et secondaires est semblable à celle du concombre. Le contrôle génétique de cette biologie florale est en général assez simple. Un gène est responsable de la présence ou de l’absence d’étamines dans les fleurs femelles. L’andromonoécie est récessive et la monoécie dominante chez la plupart des espèces (concombre, melon, Lagenaria…). Une andromonoécie dominante a été récemment mise en évidence chez le melon. Un deuxième gène contrôle la présence d’un seul type de fleurs ou de deux types de fleurs sur une plante. Ce gène est dominant chez le concombre et récessif chez le melon ou Momordica. Une intervention inexpliquée de l’homme Les variétés traditionnelles de la plupart des espèces de Cucurbitacées cultivées sont monoïques à l’exception du melon. Pourquoi l’homme a-t-il privilégié l’andromonoécie chez le melon au cours des siècles de sélection qui ont suivi la domestication ? Et pas chez le concombre ou la pastèque où l’andromonoécie n’est présente que dans quelques variétés ? Il n’y a pas de réponse claire. Rangées supérieure et médiane, fleurs de courgette (Cucurbita pepo) ; la rangée médiane montre les détails du pistil (à gauche) et de l’androcée (à droite) sans la corolle. Rangée inférieure, fleurs de melon (Cucumis melo) ; De gauche à droite, fleur femelle, fleur

bisexuée ou parfaite et fleur mâle. Les fleurs femelles et bisexuées (colonnes de gauche et centrale) sont facilement reconnaissables par l’ovaire infère –

Petite histoire des produits phytosanitaires Emmanuel Bajard

Autrefois, rats, termites, chenilles, puces, pucerons, nématodes, moisissures, plantes adventices faisaient l’objet d’une cohabitation plus ou moins heureuse et tolérée avec la société humaine. Le problème s’est sérieusement corsé avec la sédentarisation et la densification des populations, les plantes cultivées, le stockage des récoltes et la domestication d’animaux, il y a quelque 10 000 ans. Certains témoignages (peintures rupestres du Tassili n’Ajjer, écrits bibliques et égyptiens) font état de fléaux subis par les civilisations de l’époque, avec une mention spéciale aux spectaculaires invasions de criquets pèlerins. Une affiche américaine « Tirez pour tuer ! » La révolution agricole amorcée au XVIIIe est une étape majeure, caractérisée par le passage d’une production de subsistance à une production commerciale et l’extension de la monoculture. Le revers de la médaille fut la fragilisation des cultures et l’augmentation des dégâts, concrétisées au milieu du XIXe par des exemples célèbres : mildiou de la pomme de terre provoquant en Irlande famine et exode, oïdium, mildiou et phylloxera de la vigne en Europe, rouille du caféier à Ceylan (remplacés par des théiers). Depuis, l’intensification de la pression parasitaire est continue, y compris en horticulture. La lutte contre les herbes dites « mauvaises » apparaîtra assez tardivement au cours du XXe siècle. Incantations, excommunions et procès Les premiers essais ont visé les ravageurs. Diverses incantations furent tentées avec un succès limité, assignant certaines divinités à prendre les choses en mains. Des mesures prophylactiques (drainage des étangs, bains, égouts…) ont complété le dispositif incantatoire avec bonheur. Du Moyen-Âge aux Lumières, la civilisation chrétienne ne fut pas en reste : excommunications de chenilles défoliatrices à Laon en 1120 ; procès aux chenilles en 1585 à Valence condamnant les malheureuses à quitter le diocèse ; puis en 1690 en Auvergne, leur affectant un terrain « pour y finir leur misérable vie ».

Premiers « cocktails » minéraux et organiques toxiques

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On retrouve des traces de l’utilisation du soufre en Grèce dès 1000 ans avant J.-C. Son usage comme agent de fumigation est mentionné par Homère. Au Ier siècle, Pline l’Ancien recommande l’usage de l’arsenic comme insecticide. Les produits arsenicaux ou à base de plomb sont utilisés au XVIe en Chine et en Europe. Les propriétés toxiques de nombreuses plantes sont progressivement découvertes. Le Geoponika[1], fait état de l’utilisation de diverses plantes : férule persique, sureau, scille, cumin, hellébore, cèdre, absinthe. L’aconit est employé au Moyen Âge contre les rongeurs. La roténone extraite des racines de Fabacées (Dorris, Lonchocarpus) est utilisée en Inde comme insecticide dès la fin du XVIe siècle. C’est également vers cette époque que sont signalées les propriétés insecticides du tabac. Le développement de la microbiologie au milieu du XIX e sera une avancée déterminante dans la compréhension de la transmission des maladies et, donc, des traitements possibles. Un rapport de 1853 de Gustave Heuzé sur l’oïdium de la vigne rend compte des incertitudes de l’époque. L’inefficacité d’incisions censées juguler « sève et humeurs » suspectées trop vigoureuses, fait immanquablement penser aux fatales saignées du siècle de Molière. La bouillie bordelaise, une célébrité … L’essor de la chimie minérale Une nouvelle étape est franchie fin du XIXe avec le développement de la chimie minérale qui fournit des pesticides tirés des sels de cuivre, non sans pollution des sols[2] ! La célèbre « bouillie bordelaise », mélange de sulfate de cuivre et de chaux, est utilisée massivement contre le mildiou de la vigne et de la pomme de terre. Des sels de mercure sont employés à partir du début du XXe siècle pour le traitement des semences. Les insecticides tels l’arsénite de cuivre et l’arséniate de plomb font aussi leur apparition. Au milieu de l’arsenal minéral, le pyrèthre,

provenant de fleurs du genre Chrysanthemum est introduit comme insecticide. L’emploi des pesticides est au centre du développement agricole intensif qui répond aux besoins des populations et aux injonctions ministérielles. Gaz de combat et chimie organique de synthèse Le perfectionnement des gaz de combat lors des deux conflits mondiaux et le développement de la chimie organique à partir des années 1930, permettent l’apparition d’un grand nombre de pesticides organiques de synthèse. Les propriétés insecticides du DDT[3], sont mises en évidence en 1939. Il sera le premier représentant commercialisé de la famille des organochlorés, qui domineront le marché des insecticides jusqu’aux années 1970. Il sera déterminant dans la lutte contre le paludisme et l’élimination du doryphore. En 1944, l’herbicide 2,4-D, sélectif des graminées et dérivé d’une

phytohormone, est synthétisé. Les organophosphorés connaissent également un développement considérable, certains produits étant encore utilisés jusqu’à récemment, comme le malathion, insecticide interdit en France depuis 2008. L’emploi de ces produits efficaces et peu coûteux, se généralise au niveau mondial en ce milieu de siècle. Ils sont au centre du développement agricole intensif qui répond alors aux besoins des populations et aux injonctions ministérielles. D’autres biocides sont mis au point pour l’industrie textile et du bois, pour les usages domestiques, pour l’entretien des routes et en médecine. La consommation de pesticides va doubler tous les dix ans entre 1945 et 1985. Développement de la gamme et ciblage de la recherche phytopharmaceutique En 1950-1955, les herbicides de la famille des urées substituées (linuron, diuron), se développent aux États-Unis, suivis par les triazines. La phéromone du ver à soie, prélude à la lutte par piégeage sexuel des Lépidoptères phytophages, est isolée en 1960. En 1966, les fongicides du type benzimidazole et pyrimides arrivent sur le marché, suivis par les fongicides inhibiteurs de la synthèse des stérols (imidazoliques et triazoliques) qui représentent encore la grande part des fongicides. Les insecticides de la famille des pyréthrinoïdes se développent dans les années 1970-1980. Le principe actif du Bacillus thuringiensis est autorisé à la vente en 1972. La gamme des produits se développe ainsi largement. La recherche de matières actives est désormais axée sur la compréhension des modes d’action et sur la modélisation

moléculaire, faisant ainsi diminuer les quantités à l’hectare. Plusieurs grandes familles ayant des rejetons devenus célèbres se sont développées jusqu’à nos jours : phosphonates (glyphosate) et sulfonylurées pour

les herbicides, phénylpyrroles et strobilurées pour les fongicides, néonicotinoïdes (imidaclopride) pour les insecticides, en lien pour certaines avec les recherches sur les OGM. Effets de résistance, bioaccumulation et Silent Spring Tableau : Historique de l’évolution des trois plus grandes familles d’activité des années 1900 à nos jours. Source : www.senat.fr

Les premiers phénomènes de résistance sont constatés dès le milieu du XXe siècle : 14 espèces d’insectes recensées en 1948, 224 en 1969, 500 en 1990. On assiste également au déclin de populations de prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire dont les plus emblématiques furent les rapaces. En 1962, paraît aux USA la célèbre alarme de Rachel Carson « Le printemps silencieux » dénonçant les risques

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irréversibles que les pollutions chimiques font courir aux écosystèmes naturels. Les premières interdictions de pesticides organochlorés sont prononcées au cours des années soixante-dix. De nouvelles stratégies de défense de culture apparaissent : lutte raisonnée, protection intégrée, agents de biocontrôle et produits naturels. Diverses dispositions législatives visent à limiter l’usage des pesticides (Ecophyto, Loi Labbé)[4]. A lire Revue de l’Académie d’Agriculture n°8 – Dossier « Bonnes pratiques phytopharmaceutiques » – janvier 2016 Daniel LEJEUNE – Histoire de la défense des cultures – Jardin de France – SNHF 2012 Pesticides : vers le risque zéro. Rapport d’information n° 42 (2012-2013) de Mme Nicole Bonnefoy, fait au nom de la Mission commune d’information sur les pesticides (Sénat français), déposé le 10 octobre 2012. [1] Encyclopédie agricole compilée sous l’empire byzantin au Xe siècle réunit les connaissances depuis les Sumériens [2] Le cuivre est en effet non dégradable et pourtant encore admis aujourd’hui en agriculture biologique. [3] DDT : dichlorodiphényltrichloroéthane [4] Voir les autres articles de ce dossier en particulier ceux de : G. Chauvel, P. Reignault, G. Carcasses

Les pesticides de A et Z Gilles Carcassès Acceptabilité L’abandon de l’usage des pesticides sur l’espace public nécessite la mise en œuvre de techniques alternatives mais aussi de moyens de communication visant à faciliter l’acceptation du changement par le public. Pour aider les collectivités dans cette démarche, Plante et Cité* a créé le programme Acceptaflore : Adventice : Une adventice est une plante non souhaitée qui croît dans des cultures. Par extension fautive, on emploie parfois ce terme pour désigner les plantes indésirables sur l’espace public même lorsqu’il ne s’agit pas d’espaces cultivés, comme des trottoirs minéralisés. http://www.itab.asso.fr/downloads/desherb-meca/dm-brochure-adventices_1_guide-lecture.pdf Bioagresseurs : Ce sont des organismes vivants (tels que des virus, bactéries, insectes, nématodes, mollusques, champignons…) qui sont susceptibles de porter atteinte à la santé des plantes http://agriculture.gouv.fr/les-outils-de-reconnaissance-des-bio-agresseurs Biocides : Les biocides, encadrés par une autre réglementation que celle des produits phytopharmaceutiques, sont des produits destinés à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre, par une action chimique ou biologique. On en distingue 22 types répartis en 4 classes :

• les désinfectants, • les produits de protection des matériaux, • les produits de lutte contre les nuisibles (rodenticides, antipuces…), • les autres produits tels que les peintures anti-salissures, les fluides pour la conservation des corps…

Biocontrôle : Le biocontrôle est l’ensemble de méthodes de protection des cultures utilisant des organismes vivants ou des substances naturelles. On en distingue quatre catégories basées sur:

• des macro-organismes (insectes, nématodes ou acariens) qui peuvent être exotiques ou indigènes, • des micro-organismes (virus, bactéries ou champignons) et leurs extraits, • des médiateurs chimiques (phéromones ou kairomones) • des substances naturelles d’origine minérale, végétale ou animale.

Certains produits de biocontrôle sont des produits phytopharmaceutiques. http://www.inra.fr/Grand-public/Sante-des-plantes/Tous-les-dossiers/Biocontrole https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2016-279 Biostimulants : Les produits biostimulants agissent sur la croissance, l’absorption racinaire, la résistance aux stress abiotiques. Ils appartiennent réglementairement à la famille des matières fertilisantes. e-phy : https://ephy.anses.fr/ est le site officiel de référence des produits phytopharmaceutiques, de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture autorisés en France. Il permet de trouver les produits phytopharmaceutiques dont l’emploi est autorisé dans les jardins. JEVI : Les jardins espaces végétalisés et infrastructures (JEVI) sont les espaces non agricoles concernés par le plan Ecophyto. Loi Labbé : Promue par le sénateur Joël Labbé, cette loi, modifiée par la loi de transition énergétique, vise à l’interdiction de l’usage des produits phytosanitaires par l’État, les collectivités locales et établissements publics pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts, et les voiries à compter du 1er janvier 2017. Les jardiniers amateurs sont également concernés : la commercialisation et la détention de produits phytosanitaires à usage non professionnel seront interdites à partir du 1er janvier 2019. Les produits de biocontrôle, qualifiés à faible risque ou dont l’usage est autorisé dans le cadre de l’agriculture biologique peuvent être utilisés. Les traitements obligatoires dans le cadre de la lutte contre les organismes réglementés échappent également à ces mesures d’interdiction. Pesticides : Pour l’agence Santé publique France, le terme « pesticides » comprend les produits phytopharmaceutiques autorisés pour la protection des végétaux, les biocides et certains médicaments à usage vétérinaire et humain. Préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) : Cette appellation n’a pas de définition au sens de la réglementation européenne. Au sens français, une préparation naturelle peu préoccupante est composée exclusivement soit de substances de base, soit de substances naturelles à usage biostimulant.La macération d’orties est une PNPP. Produits phytopharmaceutiques (PPP) : Les produits phytopharmaceutiques, appelés aussi phytosanitaires, sont des substances actives ou des préparations destinées à :

• protéger les végétaux, ou les produits végétaux, contre tous les organismes nuisibles ou à prévenir leur action, • exercer une action sur les processus vitaux, pour autant qu’il ne s’agisse pas de substances nutritives, • assurer la conservation des produits végétaux, • détruire les végétaux indésirables, • détruire les parties de végétaux, freiner ou prévenir une croissance indésirable des végétaux.

Cette définition inclut : • les produits issus de synthèse chimique, • les produits d’origine naturelle (extraits végétaux, animaux ou minéraux), • les micro-organismes, • les médiateurs chimiques, • les stimulateurs de défense des plantes,

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Stimulateurs de défense des plantes : Les stimulateurs de défense des plantes sont des produits phytopharmaceutiques. Ils ont la faculté d’augmenter les capacités de défense des plantes contre les bio-agresseurs. On les appelle aussi stimulateurs de défenses naturelles. Substances de base : Ce sont des substances qui n’avaient pas été initialement élaborées pour être utilisées en protection des plantes mais qui peuvent avoir un intérêt dans ce domaine et n’ont pas d’impact négatif sur la santé humaine ou sur l’environnement. Ce sont des produits de biocontrôle qui n’entrent pas dans la catégorie des produits phytopharmaceutiques. Le vinaigre est une substance de base. Terre saine : Terre saine est un label institué par le ministère en charge de l’écologie. Il valorise les communes qui n’utilisent plus de produits phytosanitaires ni d’antimousses sur leur territoire. A noter : certains produits de biocontrôle et les composés à base de cuivre sont des produits phytopharmaceutiques et à ce titre ne peuvent pas être utilisés par les communes labellisées. Zéro phyto : Cette expression désigne un mode de gestion des espaces verts et de la voirie sans produits phytopharmaceutiques. Elle fait désormais partie du vocabulaire de communication des collectivités, des réseaux des professionnels territoriaux, des organismes de formation du personnel territorial, des structures d’accompagnement des collectivités. * Spécialisé dans les espaces verts et le paysage, Plante & Cité est un organisme national d’études et d’expérimentations. Ce centre technique assure le transfert des connaissances scientifiques vers les professionnels des espaces verts, des entreprises et des collectivités territoriales

Publication du rapport sur les expositions professionnelles

aux pesticides : mieux connaître et réduire les expositions En France, plus d’un million de professionnels du secteur agricole sont potentiellement exposés aux pesticides. L’Anses s’est autosaisie en 2011 pour mener une expertise collective visant à identifier, évaluer et caractériser les expositions aux pesticides des personnes travaillant dans l’agriculture. Dans l’avis qu’elle publie ce jour, l’Anses recommande la diminution des expositions par la réduction du recours aux pesticides, ainsi que différentes mesures de prévention. Par ailleurs, l’Agence recommande d’améliorer les connaissances sur les expositions en conditions réelles d’utilisation, dans un contexte où les données disponibles font aujourd’hui souvent défaut. En France, les personnes travaillant dans l’agriculture et potentiellement exposées aux pesticides constituent une population importante. En 2010, plus d’un million de personnes avaient une activité régulière en agriculture, auxquelles doivent être ajoutées plusieurs centaines de milliers de travailleurs non permanents, ainsi que plusieurs dizaines de milliers de stagiaires. Au-delà, ces expositions peuvent aussi concerner les familles des professionnels concernés, ainsi que les riverains des zones d’utilisation des pesticides.

Outre l’impact sur l’environnement, la réduction du recours aux pesticides en agriculture revêt une importance particulière en raison des enjeux de santé, et notamment de santé au travail. De nombreuses études épidémiologiques mettent en évidence une association entre les expositions aux pesticides et certaines pathologies chroniques. L’expertise collective de l’Inserm, publiée en 2013, a mis en évidence des excès de risque pour différentes pathologies, notamment certains cancers (hémopathies malignes, cancers de la prostate, tumeurs cérébrales, cancers cutanés...), certaines maladies neurologiques (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, troubles cognitifs...) et certains troubles de la reproduction et du développement, liés à des expositions à différents pesticides ou classes de pesticides, avec des niveaux de présomption pouvant aller de faible à fort selon les cas. Dans ce contexte, l’Anses s’est autosaisie en 2011 pour mener une expertise collective visant à identifier, évaluer et caractériser les expositions aux pesticides des personnes travaillant dans l’agriculture, afin de proposer des actions de réduction et de prévention. Par pesticides, on entend les produits phytopharmaceutiques, biocides et certains produits de médecine vétérinaire (antiparasitaires notamment).

Les constats Les conclusions de l’Agence confirment le manque de données relatives aux expositions aux pesticides des personnes travaillant dans l’agriculture. De plus, la centralisation, l’accessibilité et l’exploitation faite de l’ensemble des données apparaissent à ce jour, insuffisantes. En effet, les plans nationaux, les informations disponibles dans la littérature, comme l’expertise collective de l’Inserm sur les effets sur la santé des pesticides témoignent unanimement du déficit de données sur les expositions aux pesticides des personnes travaillant dans l’agriculture en France. Les politiques de prévention des risques sont en grande partie centrées sur quelques déterminants matériels de l’exposition relevant du comportement individuel des personnes au travail : mesures d’hygiène, port d’équipements de protection individuelle. Selon les principes généraux de prévention en santé travail, ces mesures ne devraient être utilisées qu’en dernière intention après la substitution et la mise en œuvre de mesures de prévention collective, relatives par exemple à l’organisation du travail. En outre, les moyens consacrés à un conseil en prévention indépendant sont insuffisants, l’accessibilité d’alternatives pour réduire l’usage des pesticides et la possibilité de bénéficier d’un conseil adéquat pour limiter les expositions se heurtent à des difficultés. Les préoccupations de santé au travail relatives à l’exposition aux pesticides des personnes travaillant dans l'agriculture sont prises en compte de façon très hétérogène et parfois réduite lors de la formation initiale destinée à ces personnes. La formation et le conseil autour de l’utilisation de pesticides ne permettent donc pas un niveau de sensibilisation suffisant. Il apparaît également nécessaire de poursuivre les travaux et actions engagées visant à harmoniser et à faire évoluer l’évaluation des risques et des expositions dans la procédure de mise sur le marché des pesticides. Enfin, une amélioration de la lisibilité des réglementations applicables renforcerait leur efficacité et l’implication des différents acteurs. Les recommandations de l’Agence Face à ces constats, l’Anses émet des recommandations qui s’adressent à l’ensemble des acteurs concernés par la prévention des risques pour les personnes travaillant dans l’agriculture et exposées aux pesticides. Tout d’abord, l’Agence rappelle l’objectif explicite du code du travail, qui est d’éviter les risques, en particulier par la suppression des dangers exposant des travailleurs. Dans ce cadre, la diminution du recours aux pesticides constitue un objectif en soi, visant à la réduction de l’exposition à ces substances des personnes travaillant dans l'agriculture. L’Agence recommande notamment :

• De poursuivre les travaux au niveau européen pour l’harmonisation et l’évolution régulières des méthodes d’évaluation a priori des expositions et des risques dans le cadre des procédures d’autorisation de mise sur le marché pour les substances dont l’instruction peut dépendre de réglementations différentes, en fonction de leurs usages

• De poursuivre les travaux relatifs à la connaissance de l’efficacité des équipements de protection, qui doivent être compatibles avec l’activité des personnes travaillant dans l’agriculture

• De renforcer, dans un cadre indépendant, les actions de conseil et de formation des utilisateurs de pesticides, notamment sur les dangers, les risques et la sécurité d’utilisation. Certaines situations d’exposition concernant les populations sensibles ou vulnérables, l’exposition en réentrée ou encore les usages ultramarins par exemple, nécessitent des efforts particuliers

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• D’améliorer les connaissances sur les expositions aux pesticides des personnes travaillant dans l’agriculture : o En renforçant la description des expositions réelles afin de consolider les évaluations des risques ou les études épidémiologiques,

mais aussi d’évaluer l’efficacité des mesures de prévention recommandées o En renforçant les travaux relatifs à la connaissance des expositions aux mélanges de pesticides o En améliorant l’accessibilité, la mutualisation, la valorisation et la capitalisation des informations relatives aux pesticides,

notamment celles concernant l’exposition des personnes travaillant dans l’agriculture.

La publication de ces résultats, initialement prévue en juin dernier avait été reportée du fait de la réception tardive par l’Agence d’une note faisant état d’une position minoritaire émanant de deux experts du groupe de travail ayant mené cette expertise. Cette situation, inédite et non prévue dans les procédures d’expertise collective de l’Anses, a conduit à la saisine du comité de déontologie et de prévention des conflits d’intérêt sur les modalités de prise en compte de cette note. Le comité de déontologie a rendu son avis et émis des recommandations, toutes prises en compte par l’Agence, permettant la publication ce jour des résultats de l’expertise.

LE MOIS LUNAIRE D’APRES ALAIN CAMBOULIVES

C uisi n e :

3 r ece t t es

à bas e

d ’ o rti es

L’ortie fait partie de ces plantes sauvages comestibles que l’on peut cuisiner. Autrefois utilisée en cuisine, elle n’a pas du tout disparu de notre alimentation. Pourtant les recettes à base d’orties ne manquent pas : soupe, pain, cake et bien d’autres préparations. L’ortie est appréciée pour sa teneur en protéines et en vitamine A et C. Elle est riche en fer, en silice, en potassium, en magnésium et en calcium. Elle se cuisine en soupe, en quiche, en pesto, en cake sucré, etc. Soupe d’orties : 1 cas d’huile d’olive, 1 oignon, 4 pommes de terre (pour la soupe, la ‘Bintje’ n’a pas d’égale !), 300 g d’orties jeunes et fraîchement cueillies, 1 litre d’eau, 1 bouillon cube bio, sel, poivre et noix de muscade Préparation. Lavez les orties et enlevez les plus grosses tiges. Émincez l’oignon et coupez les pommes de terre en cubes. Faites chauffer l’huile dans votre cocotte, ajoutez l’oignon, les pommes de terre et les orties, et faites revenir une bonne dizaine de minutes. Ajoutez l’eau à hauteur, le bouillon cube, salez et poivrez, puis faites cuire une vingtaine de minutes (10 min à la cocotte-minute pour les pressés). Toute simple, cette soupe est un classique à faire impérativement au Printemps lorsque les orties ressortent ! Pain aux orties : 500 g de farine, 100 g de cerneaux noix grossièrement hachés, 250 g d’orties fraîchement cueillies, 1 cas rase de sel, 5 cl de lait tiède, 1 sachet de levure de boulanger ou 20 g de levure fraîche Préparation. Faites cuire les orties 3 min à l’eau bouillante salée et passez-les au presse-purée. Faites fondre la levure dans 5 cl de lait tiède. Mettez la farine dans un grand saladier; faites une fontaine et versez-y levure et lait, orties, sel et noix. Mélangez doucement. Lorsque votre boule de pâte est formée, pétrissez-la 10 à 15 min en y faisant entrer un maximum d’air. Couvrez d’un finge épais et mettez à lever 1 h au chaud; vous pouvez mettre votre saladier au bain-marie dans une bassine d’eau chaude. Pétrissez à nouveau 5 min, formez vos pains dans des moules et remettez à lever 1 h environ; ils doivent doubler de volume avant d’être enfournés dans un four préchauffé à thermostat 9. À mi-cuisson, baissez à th. 7/8 et pulvérisez un peu d’eau sur la croûte. Des petits pains de 300 à 500 g cuisent environ 30 min, un pain de 1 kg environ 45 min. Cake aux orties et aux noix

3 œufs, 180 g de farine, 1 sachet de poudre à lever, 10 cl d’huile de pépins de raisins, 10 cl d’huile de noix, 1 cuillère à café de moutarde, 100 g de gruyère râpé, 60 g de fromage frais (en option), 200 g d’orties fraîchement cueillies, 40 g de noix grossièrement hachées, sel et poivre 3 recettes à base d’orties: Cake aux orties et aux noix Préparation. Lavez les orties, ne gardez que les feuilles et plongez-les 1 min à l’eau bouillante. Égouttez- les et hachez-les. Dans un saladier, mélangez les œufs avec la farine. Incorporez l’huile, puis le lait, la moutarde, le fromage frais puis la purée d’ortie. Ajoutez le gruyère et les noix, salez et poivrez. Préchauffez le four une dizaine de minutes à 180 °. Versez la préparation dans un moule à cake beurré et fariné et enfournez 45 min environ. Servez tiède.

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SPECIAL COMPOST MODIFICATION DE LA TARRIFICATION DES PRODUITS VENDUS PAR LA POLE ENVIRONNEMENT DE LA SAUDRUNE

TARIFS PROFESSIONNELS réf. B50 / 2016 Tarifs négociés pour quantité de compost > 100 tonnes.

Vente de produits sous réserve de disponibilité famille compost TVA : 10%

COMPOST FIN 0/10mm vrac – NF U 44 051 25.50 € HT / TONNE

COMPOST MOYEN 0/25 mm vrac – NF U 44 051 15.00 € HT / TONNE

COMPOST GROSSIER 0/50mm vrac – NF U 44 051 8.50 € HT / TONNE

Le tarif des produits à a vente s’entendent au départ du pôle environnement sous réserve de leur disponibilité. Pour connaître leur disponibilité, l’état des stocks, les demandes de livraisons et pour les quantités supérieures à 100 tonnes : contacter le pôle environnement au 05.34.63.79.55. le retrait à lieu directement au pôle environnement du Sivom de la Saudrune : Route de Portet D 24 – 31270Cugnaux.

--------------------------------------------------------------------- LES JARDINIERS DU CERCLE

DES FONTAINES

Association loi 1901 domiciliée chez M. Christian TROCH 58 chemin de canto Laouzetto 31470 FONSORBES - [email protected] -http://jardiniersducercledesfontaines.jimdo.com/

BULLETIN D’ADHESION

Je désire adhérer à l’association des Jardiniers du Cercle des Fontaines NOM……………………… Prénom…………………………… Adresse :……………………………………..…………………………… N° de TEL :………………………………. adresse mail :……………………….@................. Je suis intéressé(e) par :

� le jardin potager � � le jardin fruitier � � le jardin d’ornement � � la serre froide � � les plantes d’intérieur � � le bassin les abeilles � � le jardinage au naturel � � autres �

Je souhaiterai que l’association propose les activités suivantes : ……………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………….

Je règle les 20€ de la cotisation valable pour toute la famille