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Sophie LE PAUL ENITA de Bordeaux 2010/2011 Rapport de stage en exploitation La ferme de Lisa Maitre de stage : Mr Laurent VIDEAU

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Sophie LE PAUL

ENITA de Bordeaux

2010/2011

Rapport de stage en exploitation

La ferme de Lisa

Maitre de stage : Mr Laurent VIDEAU

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

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Remerciements

Il n'est jamais facile pour un étudiant de trouver un stage, c'est pourquoi je remercie la

Ferme de Lisa de m'avoir accueillie durant ces quelques semaines.

Je tiens à remercier tout particulièrement mon maître de stage Mr VIDEAU qui a su

m’accorder du temps et répondre à mes nombreuses questions. Je le remercie également

pour la confiance qu’il m’a accordé en me confiant plusieurs travaux en autonomie. Mais

également Mme VIDEAU avec qui j’ai pu échanger longuement sur de nombreux sujets et

qui m’a apporté beaucoup d’informations clés, qui m’ont permises de comprendre au mieux

leurs objectifs et leur philosophie.

De plus, je souhaite remercier le reste de la famille, notamment les fils de l’exploitant avec

qui j’ai eu l’occasion de travailler et qui furent très accueillants, rendant ainsi mon stage non

seulement professionnel mais aussi humain.

L’accueil chaleureux de la famille VIDEAU et toutes les connaissances que j’ai pu acquérir au

cours de ce stage me laissent un agréable souvenir.

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Plan 1- Analyse globale de l’exploitation

Localisation

Histoire de l’exploitation

Activités de l’exploitation

Productions

Interactions entre ces productions

Mode de conduite

Commercialisation

Activités de service/accueil

Facteurs de production

Milieu physique

Main d’œuvre

Equipements

Objectifs de l’agriculteur

Niveau de revenu

Organisation du travail

Préférences éthiques

Environnement socio-économique de l’exploitation

Les conditions de marché

La règlementation

Les partenaires techniques

Insertion de l’exploitation dans le tissu rural

Environnement social

Analyse synthétique de l’exploitation

Atouts et contraintes de l’exploitation

Evaluation de l’exploitation

Analyse comptable

Analyse des forces et faiblesses

Recommandations

2- Analyse sectorielle de l’atelier élevage de poules pondeuses

Opérations de conduite de l’atelier

Objectifs stratégiques et tactiques

Diagnostic sur les résultats

Interactions avec les autres productions

Etude technico-économique de l’atelier

3- Etude thématique Ouverture d’un stand de vente Etude de marché

Emplacement

Les disponibilités en temps

Attentes de la clientèle

Etude de faisabilité économique

Investissements mobiliers et immobiliers

Etude technico-économique du projet

Conclusion

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Introduction

J’ai choisi d’effectuer mon stage en exploitation agricole dans l’entreprise de Mr Videau, La

ferme de Lisa. Souhaitant m’orienter vers la filière fruits et légumes, l’opportunité de

pouvoir faire un stage en maraîchage c’est imposée. Mon choix c’est porté sur La Ferme de

Lisa car c’est une exploitation de petite taille, en agriculture biologique et relativement

jeune. Le concept d’une exploitation à taille humaine, privilégiant la vente de proximité m’a

tout de suite attiré. De plus, dans l’aventure de la Ferme de Lisa, il ne s’agit pas seulement

d’agriculture mais d’un état d’esprit en accord avec une préservation de l’environnement,

d’un mode de vie sain et un retour aux valeurs les plus nobles de l’agriculture.

Figure 1 L'une des deux serres chauffées

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1 Analyse globale de l’exploitation

Localisation

La Ferme de Lisa est située en Centre Bretagne

dans le département des Côtes d’Armor

(22340). Elle fait partie du village de Trébrivan,

situé à seulement quelques kilomètres de

Carhaix.

On note que la Bretagne est la 1ère région française dans la production légumière avec environ 4800 exploitations légumières.

Histoire de l’exploitation

La Ferme de Lisa est une entreprise individuelle crée en 2007 par Valérie VIDEAU puis reprise

en Mars 2009 par son mari Laurent VIDEAU. Avant son arrivée en Bretagne en Avril 2006, la

famille habitait en région parisienne, le couple exerçait alors le métier d’aide soignant. Mme

VIDEAU a donc entrepris en 2007 une formation en aviculture (BPREA avicole) et a débuté

son activité d’élevage de poules pondeuses afin de pouvoir bénéficier d’une production

d’œufs dans le but de vendre des crêpes sur les marchés.

En Mars 2009, Mr VIDEAU reprend l’exploitation de sa femme en tant que Jeune Agriculteur

(<40 ans), après avoir suivi une formation en maraîchage au cours de l’année 2008 (BPREA

maraichage). Il rachète alors 30Ha de terre à la SAFER et débute une activité maraîchère sur

1,5Ha, tout en conservant l’élevage de poules pondeuses.

Aujourd’hui l’exploitation s’étend sur une surface de 31Ha dont 30Ha de SAU. Les

productions sont vendues exclusivement par circuits courts, majoritairement en vente

directe.

Figure 2 Carte de la région Bretagne (source Google Maps)

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Activités de l’exploitation

Productions o Atelier maraîchage

La production maraîchère est la principale production de l’exploitation. Elle s’étend sur une

surface de 1,5Ha de maraîchage plein champ auquel s’ajoute 1200 m² de serre.

Une grande diversité de légumes sont produits sur l’exploitation, pas moins de 20 variétés

(Cf. Annexe 1). On retrouve :

Courgette, Poireau, Salades, Potirons, Oignons, Echalotes, Tomates, Poivrons, Aubergines,

basilic, concombre, betterave, blettes, carottes, pommes de terre…

L’exploitant privilégie la diversité et l’originalité au travers de la redécouverte de légumes

oubliés par les jeunes générations (panais) mais aussi de variétés peu courantes, souvent

absentes des rayons de supermarchés (tomate cornue, courgette jaune…)

Certains légumes nécessitent d’être implanté sous serre, le climat breton et le manque de

chaleur ne permettant pas de mener à bien ces cultures. On retrouve les tomates, les

concombres, les aubergines, le basilic et les poivrons.

La grande majorité des travaux ne sont pas mécanisés, ainsi le semis, la plantation, le

bâchage ou le désherbage s’effectuent à la main.

Les légumes sont arrosés manuellement grâce à un tuyau d’arrosage raccordé à une pompe

qui puise l’eau dans un cours d’eau situé en contrebas de l’exploitation ou bien sur une

citerne elle-même remplie d’eau issue du cours d’eau. Ainsi, l’exploitant paie simplement

l’électricité nécessaire à l’activation de la pompe. Mr Videau envisage d’installer un système

d’irrigation au niveau des 2 serres qu’il loue, car l’arrosage constitue une charge de temps

importante à l’échelle journalière.

Figure 3 Aperçu des différentes productions légumières

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Pour certaines productions légumières, les plants sont réalisés sur l’exploitation (poireaux,

potiron…), les semences sont achetées à des entreprises locales spécialisées. L’exploitant

utilise alors du terreau biologique et dans certains cas des godets biodégradables en tourbe.

L’usage de la mini motteuse est indispensable afin d’obtenir des plants bien distincts et

sécables.

Dans le cas ou la proportion de réussite au semis est trop faible ou lorsque l’opération est

trop fastidieuse, les plants sont achetés directement à l’entreprise, notamment pour les

salades ou les choux.

Les légumes tels que les salades, les échalotes, oignons, … sont bâchés afin d’éviter des

travaux de désherbages trop fréquents, on limite ainsi le développement des adventices.

L’exploitant utilise des bâches plastiques perforées, l’usage de bâches biodégradable étant

trop coûteux.

Certains légumes comme les salades ou radis nécessitent l’installation d’un voile de forçage

afin de faciliter la germination et d’améliorer la vitesse de croissance des légumes.

La parcelle de maraîchage est implantée à des endroits différents chaque année afin de ne

pas épuiser le sol et de réduire les risques de maladies.

o Atelier élevage poules pondeuses

En 2007, l’exploitation ne comptait alors que 30 poules puis s’est étendue à 100 poules en

décembre 2008 lorsque Mme VIDEAU cède l’exploitation. A l’époque, la production d’œufs

servait alors à vendre des crêpes sur les marchés.

L’exploitation compte aujourd’hui 500 poules pondeuses, dont 90% de race Rousse et 10%

de poules de races rustiques : les Marans et Araucana.

Marans est le nom d'une race de

poule domestique française issue

de la région de la petite ville de

Marans (17) aux abords du Marais

Poitevin.

L'Araucana est une race de poule

originaire de la côte ouest de

l'Amérique du Sud, découverte en

1880 chez les indiens Araucanas au

Chili, d'où son nom.

Les poules sont élevées en plein air sur une surface de 4000 à 5000m², sur laquelle sont

disposés 9 poulaillers en bois de 9m² chacun.

Figure 6 Parcours des poules pondeuses

Figure 4 Poule de race Marans Figure 5 Poule de race Araucana

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o Atelier céréales

Sur le site de la Ferme de Lisa on retrouve 10Ha de grandes cultures dont 4Ha d’un mélange

triticale et pois et 6Ha de triticale d’hiver. La totalité de la récolte est conservée sur

l’exploitation, à destination de l’atelier élevage. Les travaux sur ces cultures ne sont pas

effectués par le chef d’exploitation mais par un prestataire de travaux agricoles.

Le prestataire agricole effectue un labour en Janvier avant le semis des céréales de

printemps en Février, durant ce mois il y également labour de la parcelle de maraîchage. En

Juillet a lieu la récolte des céréales d’hiver. En Août, l’entreprise effectue la récolte des

céréales de printemps ainsi que le stockage et l’aplatissage des céréales. En Novembre est

effectué un labour en vue du semis des céréales d’hiver en Décembre.

Le rendement moyen est de 3,4T/Ha soit 34q/Ha ce qui est un bon rendement au vu des

statistiques agricoles annuelles 2010 publiées par l’agence AGRESTE, la moyenne du

rendement en mélange céréalier sur les côtes d’Armor étant de 35q/Ha.

Dans les années à venir, l’exploitant souhaiterait réduire la taille de ses parcelles en y

instaurant des haies/talus afin de limiter l’impact du vent sur les cultures et de restaurer une

flore de micro organismes au sein de la parcelle.

La récolte est stockée par l’entrepreneur à l’extérieur sous une double bâche afin d’éviter

aux oiseaux de venir la détériorer. Malgré cela, des trous dans la bâche par les oiseaux ont

entrainés de la moisissure dans les céréales l’an passé.

Figure 9 Stockage des céréales

Figure 7 Parcelle en triticale/pois Figure 8 Parcelle en prairie

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On retrouve également 13Ha de prairie, dont 10Ha sont destinés à la vente aux vachers et

3Ha à l’élevage de poules pondeuses. La prairie est semée en septembre à la suite d’un

labour de la parcelle en Août, puis elle est fauchée en Juin.

La rotation s’effectue sur une durée de 3ans en alternant des céréales et de la prairie.

L’exploitant en est actuellement à sa première année de rotation.

Les années précédentes on aurait pu voir sur l’exploitation des cultures d’orge ou de sarrasin

mais les semences étant trop chères et les récoltes trop aléatoires l’exploitant n’a pas

souhaité poursuivre ces cultures. De plus, ces productions n’étaient pas utiles sur la ferme.

Interactions entre ces activités

Les céréales (triticale/pois) produits sur la ferme servent à l’alimentation des poules,

l’éleveur achète seulement un complément alimentaire à l’extérieur, aucune source de

protéine n’étant produite sur l’exploitation.

Le foin produit sur l’exploitation sert de litière pour les poules et d’aliment pour les ânes et

la chèvre lorsque l’herbe vient à manquer.

Production d’œufs

Magasins Biocoop

Vente directe (paniers) Site internet KBTP

Semences

Triskalia

Semences et plants

Technosem, Biosem,

AgroSemence

Compléments alimentaires Moulin du Poher

lkj

Poulettes Cooperl

Elevage de

poules

pondeuses

Maraîchage

Triticale/pois

Prairie

Céréales

Production de

légumes

Magasins Biocoop

Vente directe

Site internet KBTP

Foin

Vachers

Aliment

Litière

Figure 10 Interactions entre les productions

Fumier

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Mode de conduite de ces productions : l’agriculture biologique

Les principes de base appliqués sur la ferme sont :

Le maintien et le développement de la fertilité naturelle du sol. « Nourrir le sol pour

nourrir la plante ».

La non utilisation de produits chimiques de synthèse : les méthodes de protection

sont basées sur la prévention.

Le maintien et le développement d’un écosystème diversifié.

Le respect des besoins et du bien être des animaux au sein de l’élevage.

o Maraîchage

Les cultures légumières de Mr Videau sont menées en agriculture biologique, cela signifie

qu’aucun traitement chimique de synthèse n’est apporté sur les légumes. Les engrais

minéraux, désherbants chimiques, insecticides… sont proscrits par le cahier des charges.

Or les cultures légumières sont les cibles d’insectes ou champignons. Certains légumes y sont

plus sensibles que d’autres. Les salades, tout comme les pommes de terre ou les tomates

sont régulièrement attaquées par le Mildiou (maladie cryptogamique) aux alentours du mois

de Juillet, la chaleur et la pluie favorisant le développement du champignon. Ainsi les

pommes de terre sont traitées à l’aide de bouillie bordelaise (sulfate de cuivre) de juin à

juillet, toutes les 2 semaines, durant la période de floraison.

Les salades sont aussi la proie des limaces, l’exploitant applique donc un anti limace,

autorisé en agriculture biologique (15/06 au 15/07 toutes les 2 semaines).

Enfin, les choux sont quasi systématiquement attaqués par la piéride, un papillon dont les

larves se nourrissent des choux cultivés. L’exploitant applique donc de l’anti vers a base de la

bactérie Bacillus thuringiensis dès le début de la croissance du chou. Aujourd'hui cette

bactérie est l'insecticide le plus utilisé au monde en agriculture biologique.

Mais il utilise également des méthodes alternatives par l’installation de fleurs (œillet d’inde,

capucine, soucis) à proximité des légumes (pois par exemple), les pucerons s’attaque alors

aux fleurs et non aux cultures. Ou bien de géranium pour éloigner les mouches. Il instaure

également des associations de légumes afin d’éviter des pertes de récolte dues aux maladies

ou aux ravageurs et de ne pas appauvrir le sol. Une attention particulière est portée aux

successions de culture pour les mêmes raisons que celles citées précédemment.

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L’utilisation de bourdons dans les serres permet de favoriser la pollinisation biologique et

ainsi améliorer la productivité. Ces dispositifs sont fournis par l’entreprise BioBest.

Les engrais minéraux étant exclus du cahier des charges, l’exploitant applique un engrais

organique riche en azote, phosphore et potassium, le Guano, les sols manquant de matières

organiques peuvent alors être rendus bien plus productifs. Cet engrais est constitué

majoritairement d’excréments d’oiseaux marins.

On note également l’utilisation de purin d’ortie. Le purin d’ortie est riche en azote, c'est tout

d'abord un engrais efficace, qui stimule la croissance des plantes et les renforce contre

certaines maladies. Ensuite, il présente un caractère répulsif face aux pucerons et aux

acariens.

Le désherbage est majoritairement manuel sauf dans les inters rangs ou l’usage du

motoculteur (fraise) est nécessaire. Le binage est également pratiqué.

Quand au travail du sol, le prestataire agricole vient effectuer des travaux sur les parcelles

maraîchères en utilisant une herse rotative avant chaque période de semis, au mois de

février. Son utilité principale est la préparation du lit de semence en brisant les mottes de

façon à ce qu'elles deviennent plus fines.

o Céréales

Aucun engrais minéral n’est apporté sur les grandes cultures, seul un apport d’amendement

organique (fumier) permet d’assurer une bonne fertilité des terres. Conformément au cahier

des charges de l’agriculture biologique, aucun intrant d’origine chimique n’est apporté sur

les cultures.

La rotation est un élément essentiel sur une exploitation en agriculture biologique, elle

permet de maintenir les sols propres, d’améliorer la richesse du sol en intégrant des espèces

enrichissantes comme les légumineuses (pois) et enfin de réduire la pression parasitaire et le

risque de maladies.

Figure 11 Ruche contenant les bourdons

Figure 12 Plant de soucis dans la serre

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o Poules pondeuses

Le cahier des charges de l’agriculture biologique défend l’utilisation d’antibiotiques (seul 2

traitements par an autorisés) et d’aliments non certifiés biologique pour les élevages. (Cf.

Annexe 2)

Sur la ferme de Lisa, les poules sont élevées en plein air et nourries de grain concassé

(triticale/pois) produit sur la ferme, l’aliment est donc biologique, le complément

alimentaire est lui aussi certifié biologique. Les poules ne sont pas traitées contre

d’éventuelles maladies. De plus, la surface de l’enclos étant importante (environ 4000m²),

les 500 poules disposent d’un espace largement supérieur à l’espace minimum autorisé par

le cahier des charges (6 poules/m² en logement et 4m² de surface disponible par tête pour le

parcours extérieur). Enfin, les conditions d’éclairage sont parfaitement respectées (sont

autorisés un maximum de seize heures de luminosité par jour, avec une période de repos

nocturne en continu sans lumière artificielle d’au moins huit heures.)

Commercialisation

o Segment de marché visé

L’exploitation privilégie la vente de proximité, les circuits courts afin de pouvoir instaurer des

relations privilégiées et de confiance avec leurs clients. L’objectif premier étant de pouvoir

offrir au consommateur des produits locaux et de qualité.

La vente de panier de légumes s’effectue au travers d’une livraison à domicile tous les

vendredis matins. Les clients commandent leur panier directement auprès des Videau. Un

panier coûte en moyenne 8€ et contient environ 4kg de légume.

Il existe différents types de paniers : des paniers à 5€, 8€, 15€ ou 20€.

Exemple de panier:

8€ 1kg de pomme de terre

4 oignons jaunes

1 botte de blettes

1 salade

1 botte de persil

Figure 13 Quelques paniers de légumes

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Aujourd’hui en moyenne 40 paniers de légumes sont vendus chaque semaine contre une

moyenne de 20 paniers/semaine en 2010.

De plus, les produits de l’exploitation sont vendus sur un site internet de vente en ligne, le

site Kreiz Breizh Terre Paysanne. Il s’agit d’une association de 16 producteurs bretons en

agriculture biologique ou non, on retrouve par exemple un producteur de porc ou de

fromage de chèvre fermier. Les clients peuvent ainsi commander via internet des paniers de

légumes ou des œufs de la ferme de Lisa, mais aussi divers produits des autres producteurs

et venir chercher leur commande dans les différents points de vente disponibles (l’une des 9

exploitations ayant accepté d’être un lieu de dépot).

Le mardi matin, Mme Videau livre également les magasins Biocoop de Carhaix et de Mellac.

Ces magasins vendant exclusivement des produits biologiques sont approvisionnés en œufs

ainsi qu’en légumes, à raison de 40 à 50 plaques d’œufs/semaine pour la Biocoop de Mellac

et de 10 plaques d’œufs/semaine pour celle de Carhaix.

Tout en sachant que les œufs sont vendus au magasin biocoop par la ferme de Lisa au prix

de 0,33€ l’œuf (2€ les 6) puis sont revendus en magasin aux clients au prix de 0,38€ l’œuf

(2,28€ les 6). Le magasin Biocoop prend donc une marge sur les ventes de 14%, il en est de

même pour les prix de vente sur le site Kreiz Breizh Terre Paysanne. Cette marge est justifiée

du fait des frais de fonctionnement du magasin, elle n’est pas particulièrement élevée.

Si le client achète directement à la ferme il trouve donc ses 6 œufs au prix de 2€ (0,33€

l’œuf).

Ces prix sont relativement élevés du fait des coûts de production en agriculture biologique et

des poules de race rustique dont les œufs ont un coût de revient plus élevé.

Figure 14 Flyer Kreiz Breizh Terre Paysanne

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Si jamais l’exploitation ne peut fournir suffisamment de légumes pour approvisionner ces

distributeurs, alors elle fait recours à un CAT tout proche (la ferme de Coatrennec) qui

possède une exploitation maraichère également en AB et qui vend aux professionnels.

Dès Juillet 2011, l’exploitation approvisionnera deux restaurants de Carhaix, une pizzeria et

une crêperie. Ce qui leur assure des commandes régulières tout au long de la semaine et une

bonne publicité dans le cas ou les clients du restaurant sont satisfaits de la qualité des

produits.

A terme, les Videau aimeraient approvisionner les cantines des écoles primaires alentours,

afin d’offrir aux enfants scolarisés une alimentation de bonne qualité et les sensibiliser à la

préservation de l’environnement dès le plus jeune âge. Or les mairies ne sont pas toutes

prêtes à investir dans un tel projet, en effet elles devraient financer une partie de la

restauration scolaire, l’achat de produits locaux leur revenant plus cher et le prix des repas

pouvant difficilement être augmenté.

o La communication

La communication autour de l’entreprise s’effectue majoritairement par le bouche à oreille

mais aussi par des flyers à l’effigie de la ferme de Lisa distribués dans des commerces ou lors

de manifestations. L’exploitation bénéficie d’une bonne visibilité grâce au site internet Kreiz

Breizh Terre Paysanne. La construction d’un site internet propre à la ferme n’est pas

envisagée actuellement par les exploitants.

On note la présence de l’exploitation sur les réseaux sociaux (Facebook) ce qui permet à la

ferme de se faire connaitre auprès d’un public relativement jeune, qui constitue une

majorité de sa clientèle.

Les 2 ânesses présentes sur la ferme, Lisa et Tara, sont un élement fort de l’exploitation car

elles en sont les mascottes et permettent ainsi une communication autour des différentes

activités de la ferme.

Figure 15 Les mascottes de la ferme

Enfin, le camion de livraison à l’effigie de la ferme permet de faire connaitre l’exploitation à

l’échelle locale.

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o Partenaires amont

Les travaux pour les grandes cultures sont effectués par l’entreprise ETA Rundunic.

Les fournisseurs de la ferme de Lisa travaillent également dans le strict respect des normes

de l’agriculture biologique. Pour les semences et plants maraicher, l’exploitant se fournit

auprès des entreprises Technosem, AgroSemens ou Biosem. Le matériel horticole est acheté

chez le fournisseur HortiBreizh.

Pour les semences en grandes cultures, Mr Videau se fournit auprès de Triskalia. Les poules

sont achetées à la coopérative Cooperl’.

Les compléments alimentaires pour les poules sont fournis par le Moulin du Poher.

o Partenaires aval

Les magasins Biocoop de Carhaix et Mellac sont distributeurs des produits de la ferme de

Lisa. Les exploitants ne sont tenus à aucune exigence de production, seul un « contrat de

confiance » s’est installé entre les 2 coopérateurs. Ainsi, dans le cas ou la ferme ne peut

fournir de légumes ou du moins pas en quantité suffisante durant un moment, cela ne pose

pas de problèmes. Ce qui ne serait pas le cas si les exploitants approvisionnaient des grandes

ou moyennes surfaces classiques qui seraient bien plus exigeantes. Les Videau

approvisionnent également un magasin de diététique situé à Carhaix « équilibre » mais aussi

deux restaurants de la région, aucun contrat n’est établi avec ces différents partenaires.

Activités de service, d’accueil

Une fois par an à l’occasion d’une journée organisée par le GAB 22 (groupement des

agriculteurs bio bretons), un petit déjeuner à la ferme est organisé. Contre 5€, les visiteurs

peuvent apprécier un petit déjeuner biologique à la ferme et visiter la structure, diverses

animations sont alors proposées. En 2011, cette opération à eu lieu au moment du week end

de la pentecôte, la majorité des personnes venues visitées la ferme n’étaient pas des clients

habituels. Il s’agit donc d’un grand événement de communication. .

Les années passées les Videau organisaient un marché à la ferme tout les vendredis après

midi, mais ils ont arrêtés cette activité depuis 2010 car cela généraient trop de contraintes

(présence des clients aux abords de la maison) et demandait beaucoup de temps.

A long terme, les Videau envisagent la création de gites sur le site de l’exploitation à partir

de bâtiments déjà présents, mais dont la rénovation entraine pour le moment trop de frais.

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Facteurs de production

Milieu physique

o Sol

On retrouve sur l’exploitation un sol limoneux profond présentant une bonne réserve utile

et un bon potentiel agronomique, avec peu de cailloux et une roche profonde. Mais on

observe parfois des affleurements de roche (profondeur de la roche entre 1m et 10 cm).

Cultures pratiquées sur ce type de sol : prairies et cultures de vente. Ce type de sol ne

nécessite pas d’être drainé, en effet la terre s’assèche très vite et l’exploitant ne fait jamais

face à des problèmes d’inondation. En effet, l’ensemble des parcelles présente une

topographie relativement plate. Ce type de sol se travaille facilement mais peut présenter

des risques de tassement en conditions humides. On note que Mr Videau n’a jamais fait faire

aucune étude de son sol.

o Climat

Le climat du centre Bretagne (Rostrenen) présente une pluviométrie très élevée de l’ordre

de 1227mm par an en moyenne de précipitations. Les températures sont moyennes avec

des minimales de 5,2°C (moyenne mensuelle) et des maximales de 17,5°C. On parle ici de

normales saisonnières, soit la valeur moyenne pour les années comprises entre 1991 et 2000

(Source : Météo France). Ce type de climat ne nécessite pas d’irrigation des cultures

(arrosage) mais le manque de chaleur oblige à cultiver sous serre certaines légumes ou à

installer des voiles de forçage. Le risque de gels printanier est existant. On note que la

présence d’un climat pluvieux et de températures élevées en été est favorable au

développement de maladies cryptogamiques telles que le Mildiou.

Figure 16 – Courbe des précipitations et températures moyennes en Bretagne (Source : Météo France)

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o Paysage

On peut voir sur le plan du parcellaire (Cf. Annexe 3) que les différentes parcelles sont très

proches du siège de l’exploitation, juste à l’arrière de la maison. L’enclos des poules est donc

très rapidement accessible depuis la maison, ce qui évite une perte de temps, les œufs

devant être ramassés plusieurs fois par jour. De plus, les parcelles sont très proches les unes

des autres, ce qui facilite le travail. Seule une route sépare les 2 parcelles les plus éloignées

du siège de l’exploitation. Bien que Mr Videau ne s’occupe pas personnellement des

parcelles en grandes cultures, il s’y rend régulièrement.

Il existe 3 îlots sur l’exploitation, décomposés en 5 parcelles. Le premier îlot est divisé en 2

parcelles, l’une de 3Ha de prairie, l’autre de 6Ha de triticale/pois. Cet îlot est le plus loin de

l’exploitation, il est nécessaire de traverser une route pour y accéder. Le second îlot est

divisé en 2 parcelles, l’une de 3Ha de prairie, située à proximité du hangar, l’autre de 9Ha

(comprenant 1Ha de maraichage et 1ha de céréales et 7Ha de prairie). Le troisième îlot est

constitué d’une parcelle de 4Ha de triticale/pois de l’autre coté du hangar. Enfin, on peut

observer sur la parcelle la plus proche de l’exploitation, l’enclos des poules (5000m²), des

ânesses et une surface de maraichage (pommes de terre).

Main d’œuvre

o Demande d’astreindre

Mr Videau est seul avec sa femme sur l’exploitation. Mr Videau se chargeant principalement

des travaux de maraîchage et Mme Videau de l’élevage de poules pondeuses (collecte des

œufs) ainsi que de la commercialisation (livraison). On ne compte qu’un UTH sur

l’exploitation.

o Demande exceptionnelle : « pics de travail »

Durant le mois d’avril jusqu’à septembre, l’exploitant fait appel ponctuellement à des amis

qui viennent l’aider sur l’exploitation. Trois des fils de l’exploitant étant encore jeunes, ils

habitent sur l’exploitation et constituent donc une part importante de la main d’œuvre

familiale. Ces personnes ne sont pas rémunérées. Les Videau ne souhaitent pas embaucher

de salariés car cela génère trop de contraintes et de charges supplémentaires.

On note notamment des pics de travail au moment des chantiers de plantation pour les

cultures maraîchère (choux, poireaux…) ou lors des grosses récoltes (pommes de terre). Ces

périodes se traduisent par une surcharge horaire pour l’exploitant du mois d’Avril à Octobre.

L’acquisition de matériel permettrait de travailler plus rapidement et de limiter ainsi les

chantiers collectifs d’entraide.

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Equipements

o Bâtiments

Trois serres sont présentes sur l’exploitation pour un total de 1000m². Un tunnel de 400m²

est situé sur l’exploitation même, à l’arrière de la maison, il est présent depuis le début de

l’activité maraîchage. Mr Videau loue actuellement 2 nouvelles serres, dont la construction

vient de s’achevée qui sont situées à quelques kilomètres de l’exploitation. Ces serres sont

chauffées grâce au dégagement de chaleur produit par un méthaniseur appartenant à une

exploitation bovine. Un méthaniseur est dans l'agriculture écologique un réservoir de fumier

construit de façon que l'on tire un maximum de méthane du fumier en décomposition

biologique. Ces serres seront chauffées dès l’hiver prochain, d’Octobre à Mars. Le

propriétaire de l’exploitation bovine peut ainsi bénéficier d’aide à l’installation de son

méthaniseur, la chaleur dégagée étant réutilisée.

Les nouvelles serres n’étant pas situées sur l’exploitation mais sur une autre commune, cela

implique des allers et retours quotidiens sur une dizaine de kilomètres car les légumes

doivent être arrosés tout les jours.

Pour l’élevage des poules, l’exploitation compte 9 poulaillers en bois, de 9m² chacun, les

poules étant élevées en plein air. A terme, l’exploitant souhaiterait investir dans un bâtiment

mobile pour les poules.

Figure 17 Serre chauffée, située sur un autre site qui celui de l'exploitation

Figure 19 Un poulailler

Figure 18 Tunnel présent sur le site de l'exploitation

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

19

Il existe également un hangar d’entreposage de 300m² dans lequel étaient anciennement

stockées les céréales. A coté de ce hangar, on retrouve 2 bâtiments en ruine, anciennement

des habitations. Les Videau ont envisagé de les rénover afin d’en faire des gites mais le coût

est trop élevé.

o Matériel

Matériel Attelage Fonction

Tracteur International 75Ch

Citerne Arrosage

Gyrobroyeur Fauchage des herbes

hautes

Motoculteur Ferrari Fraise Préparation du sol au semis/plantation

Arracheur de pommes de

terre Récolte pommes de terre

Bineuse Désherbage

Mini motteuse Confection des plants

Semoir « pousse-pousse »

Semis

L’exploitation dispose également d’un camion de livraison à l’effigie de « La ferme de Lisa ».

Dans les débuts de l’exploitation, ce matériel était suffisant et permettait d’effectuer tous

les travaux, or les surfaces et la demande en production ont évolué petit à petit en

augmentant, aujourd’hui le matériel n’est plus adapté à la taille de l’exploitation, il est sous

dimensionné. Malgré cela, les équipements permettent un travail efficace et sont adaptés

aux conditions de milieu et aux objectifs associés aux cultures.

Figure 20 Liste du matériel présent sur l’exploitation

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

20

Dès l’été 2011, l’exploitant souhaite commencer à s’équiper afin d’améliorer sa productivité

au travers d’un travail plus rapide et surtout de réduire la pénibilité des travaux. L’achat d’un

semoir adaptable sur le motoculteur, d’une bâcheuse, d’une bineuse et d’un pulvérisateur

adaptables sur le tracteur sont envisagés, tout comme l’investissement dans une calibreuse

pour les œufs. L’achat d’un rotavator est prévu pour la fin de l’été 2011 afin d’augmenter la

rapidité des travaux qui étaient auparavant effectué à l’aide du motoculteur équipé d’une

fraise.

Objectifs stratégiques de l’agriculteur

Niveau de revenu

L’exploitation étant encore jeune, il ne s’agit pas de l’objectif premier des exploitants. En

effet, les investissements lourds qu’ont nécessité l’installation ne permettent pas de dégager

de revenus durant les premières années. Malgré cela, le nombre de clients augmentant

chaque année, l’exploitant pourrait dès les mois à venir, se voir assurer un revenu

permettant de faire vivre confortablement toute la famille. L’objectif étant de pouvoir

réinvestir dans du nouveau matériel afin d’améliorer les conditions de travail.

Organisation du travail

L’objectif des Videau en ce qui concerne l’organisation du travail est de pouvoir réussir à

libérer du temps pour leurs enfants. L’exploitant a donc décider d’arrêter la vente de crêpe

sur les marchés depuis 2 ans afin de pouvoir profiter de week end en famille.

Mme Videau s’occupant principalement de l’élevage des poules et des livraisons qui ont lieu

le mardi matin et vendredi matin, cela lui permet de dégager du temps pour sa famille.

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche Matin

Livraison panier à

domicile + travaux

maraîchage

Livraison biocoop +

restaurants

Travaux maraîchage

Récolte pour les paniers

Livraison des paniers à domicile

Travaux maraîchage

Après-midi

Récolte en vue de la

livraison du mardi

Travaux maraîchage

Travaux maraîchage

Préparation des paniers de légumes

Rendez vous pour la mise en commun

des commandes

KBTP

Travaux maraîchage

Figure 21 Emploi du temps hebdomadaire

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

21

Les Videau savent qu’ils pourraient améliorer leur résultat en étant présent sur les marchés

locaux pour vendre des œufs ou bien des légumes, ils pourraient également augmenter

considérablement le nombre de paniers vendus en faisant plus de publicité, or ils ont fait le

choix de rester une petite structure et de ne pas employer de salariés afin de réussir à

conserver du temps libre pour les loisirs et pour la famille.

Préférences éthiques

Au travers un changement radical de mode de vie en quittant la région parisienne, les

Videau on fait le choix de se rapprocher de la nature et d’offrir à leurs enfants

l’environnement et le mode de vie le plus sain possible.

En pratiquant une agriculture durable, axée sur la protection de l’environnement et sur la

production de biens de qualité, leur démarche s’inscrit dans une philosophie globale en

accord leur volonté de changement. Il s’agit de mieux respecter les saisons, les cycles de

production et limiter l’utilisation d’intrants.

En privilégiant un mode de commercialisation en accord avec une revalorisation de

l’agriculture paysanne, les Videau marquent une fois de plus leur engagement dans cette

démarche écologique. En effet, le commerce local permet de diminuer l’empreinte

écologique des produits en limitant le transport, les émissions de gaz à effet de serre…de

plus, ce mode de distribution contribue à la diminution des emballages inutiles. Enfin, il

favorise les rencontres avec les producteurs, car manger un produit local c’est rencontrer

quelqu’un de sa région.

Dans un idéal, l’objectif de l’exploitant serait de réussir à vivre en autonomie en limitant au

maximum le nombre d’entrées sur la ferme et donc en privilégiant les interactions entre

activités.

Environnement socio-économique

Les conditions de marché

Le contexte actuel est favorable au développement de l’agriculture biologique et à la vente

de proximité. Face aux scandales récents concernant la sécurité alimentaire, le

consommateur devient méfiant envers la grande distribution et souhaite être rassuré sur la

provenance et donc la qualité de son alimentation. On observe dans les commerces un

retour aux produits de terroir, de tradition. Ainsi, l’essor de la vente de proximité est

fulgurant depuis quelques années, les consommateurs pouvant visualiser d’où viennent

leurs produits et ainsi être sur de ce qu’ils ont dans leur assiette. De plus, la conscience

écologique est très présente chez les jeunes génerations qui se tournent vers l’agriculture

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

22

biologique afin de participer à la préservation de l’environnement et contribuer à leur bien

être physique au travers une alimentation de qualité.

Ainsi la demande est très forte et les Videau se voient obliger de refuser de nouveaux clients

régulièrement car ils ne peuvent fournir suffisamment.

La réglementation

Les fondements de l’agriculture biologique, basés sur la non utilisation de produits

chimiques de synthèse, ont été traduits en des règles rigoureuses :

- principes de production, de préparation et d’importation,

- listes positives de produits utilisables (fertilisation,

traitements, transformation…),

- définition des pratiques par type d’élevage,

- principes de contrôle, de certification, de sanction et

d’étiquetage.

Au niveau mondial, le dispositif qui régit l’agriculture biologique est le codex alimentarius .

Il existe une même réglementation dans toute l’union européenne. Le 1er janvier 2009, le règlement (CE) n°834/2007 a remplacé le règlement (CEE) n°2092/91 modifié. Le règlement (CE) n°889/2008 en définit les modalités d'application.

Ainsi, un agent envoyé par l’organisme certificateur Certipack vient régulièrement sur l’exploitation contrôler le bon respect de ces pratiques agricoles.

Les partenaires techniques

Pour gérer sa comptabilité, l’exploitant fait appel au centre de gestion CER, qui lui fournit un

bilan comptable chaque année et l’aide dans la constitution des dossiers PAC. L’exploitant

n’en étant pas satisfait, il pense à changer d’organisme de gestion, ou tout du moins de

comptable.

Pour la certification en AB, l’exploitant fait appel à l’organisme Certipack qui effectue des

contrôles réguliers des bonnes pratiques agricoles. A l’origine, les œufs produits sur la ferme

de Lisa portaient la mention Nature et Progrès, qui présente un cahier des charges plus

exigent que celui de l’agriculture biologique. Mais ce système de fonctionnement ne

convenait pas à l’exploitant qui a décidé d’arrêter de traiter avec cet organisme depuis

l’année dernière. En effet, il s’agit d’un système associatif dans lequel les producteurs

s’autocontrôlent les uns les autres (système participatif de garantie) et cela n’assurait pas

toujours un bon respect du cahier des charges.

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

23

Insertion de l’exploitation dans le tissu rural

La ferme de Lisa est en lien étroit avec les autres producteurs locaux au travers de

l’association Kreiz Breizh Terre Paysanne. Ce regroupement permet une complémentarité

entre les différentes productions qui renforce ainsi l’attrait du groupe auprès des

consommateurs et donc de chaque producteur en lui procurant une meilleur visibilité.

En approvisionnant les restaurants locaux, l’exploitation favorise la création d’un réseau de

proximité entre les différents professionnels du secteur et contribue ainsi au développement

rural en participant à la revalorisation d’une gastronomie locale de qualité.

La ferme de Lisa souhaiterait tisser un lien durable avec les collectivités locales en

fournissant les cantines de l’école primaire du village, il s’agirait la d’un vrai projet à l’échelle

de la municipalité, incluant divers partenaires en faveur d’une économie de proximité. On

peut également voir la un pas pour le développement rural car cette prestation dans les

établissements scolaires permettraient d’attirer certaines familles vers des écoles situées

hors des grandes agglomérations.

L’exploitation encourage le travail des artistes locaux en accueillant les membres de

l’association « le plancher » qui ont élus résidence durant un an sur la ferme. La présence

d’un photographe, d’un écrivain et d’un peintre a donné lieu à une restitution des œuvres

durant la matinée des petits déjeuners à la ferme qui s’est tenue le 5 juin dernier

Environnement social

Le centre Bretagne est une région pionnière en termes d’agriculture biologique. En effet, il

existe une forte concentration d’agriculteurs militant en faveur d’une agriculture paysanne

en centre Bretagne. On observe alors un réseau d’entraide qui se met en place entre

agriculteurs partageant les mêmes valeurs. De plus, les consommateurs de la région

semblent davantage sensibilisés à ce mode de production.

Les Videau n’appartiennent à aucun syndicat ou groupement d’agriculteurs par manque de

temps.

Figure 22 et 23 - Œuvres réalisées par les artistes de l'association "le plancher" sur le site de la ferme

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

24

Analyse synthétique de l’exploitation

Atouts et contraintes de l’exploitation

L’exploitant Objectifs

- Production de qualité selon les normes de l’AB

- Acquérir un niveau de revenu permettant des investissements

- Fidéliser une clientèle régulière

- Vivre au maximum en autonomie

- Conserver du temps libre pour la famille

L’histoire - Exploitation crée en 2007 par Valérie VIDEAU

seulement 30 poules pondeuses - Reprise en Mars 2009 par Laurent VIDEAU +

acquisition de 30Ha de terres démarrage de l’activité maraîchage et grandes cultures + 500 poules pondeuses

- Acquisition de 2 nouvelles serres au printemps 2011

Combinaison des productions 1,5 Ha de maraîchage plein champ + 1200m² de serres

500 poules pondeuses élevées en plein air

26Ha de grandes cultures céréalières (triticale/pois) et prairie

Atouts et contraintes Environnement

socio-économique Milieu physique Main d’œuvre

Equipement Bâtiments

Marché très porteur forte demande Région sensibilisée à ce type de production environnement social favorable Forte insertion dans le tissu rural bonne visibilité de l’exploitation

Climat pluvieux et tempéré, pas de besoins en irrigation, pas d’inondation, manque d’ensoleillement Sol facile à cultiver, bonne rétention en eau, tendance au tassement

Main d’œuvre familiale en accord avec la taille de l’exploitation Pas de salariés simplification des démarches, gain de temps

Peu de matériel pénibilité et perte de temps Pas de bâtiment pour les poules problème sanitaire et perte de temps

Figure 24 Atouts et contraintes de l’exploitation

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

25

Evaluation de l’exploitation

o Analyse comptable

Sur l’année 2010, le résultat courant s’élève à -4 736€, tandis que le résultat d’exercice est

de -2 736€ du fait des aides allouées aux jeunes agriculteurs (2000€). L’excédent brut

d’exploitation (EBE) s’élève à 11 325€. Ceci s’explique notamment par les nombreux

investissements réalisés au cours de l’exercice qui génèrent des charges d’amortissement

(7 557€), ainsi que par le résultat financier important (8 505€) car les remboursements

d’emprunts sont considérables.

L’EBE atteint 11 325€ contre 5 440 € en 2009, soit une augmentation de 5 885€. Les ventes

ont progressée de 12 872€ avec une production nette de 53 657€ en 2010 contre 41 183€ en

2009. Mais cette augmentation ne permet pas de faire face aux dépenses financières de

14 505€ et aux prélèvements privés de 10 331€. En effet, le remboursement des annuités est

de 14 080€ en 2010 et les annuités à venir seront supérieur puisqu’elles atteignent 20 000€

jusqu’en 2014. Le taux d’endettement est donc de 58% en long terme et de 10% en court

terme, ce qui est très élevé.

Le total des charges de structure est de 33 325€ contre 25 748€ en 2009. Ces charges sont

constituées pour 26% de charges financières et 23% de charges liées à la mécanisation. En

effet, les amortissements sont supérieurs que ce soit en matériel ou en bâtiments. Les

charges financières sont celles qui augmentent le plus du fait des remboursements

d’emprunts plus conséquents.

Ces charges semblent inévitables lorsque l’on débute une activité quelle qu’elle soit, il est

nécessaire d’investir et cela génère des frais qui ne seront remboursés que quelques années

plus tard, lorsque l’exploitation affichera un chiffre d’affaire permettant à nouveau

d’investir.

La marge brute grande cultures est de 3 999€ en 2010, ce qui est nettement inférieur à la

marge de 2009 (7 502€). Ces chiffres s’expliquent par le très faible rendement des cultures

de sarrasin (marge brute de -849€), malgré le prix de vente intéressant. Cette culture est

aujourd’hui arrêtée sur l’exploitation. On peut donc supposer que la marge brute en 2011

sera bien plus élevée sur les cultures de triticale/pois (marge brute de 4 115€ l’an passé).

On note que sur les grandes cultures, les charges opérationnelles sont composées de

semences et de travaux d’entreprises qui sont à peu près de 200€/Ha, ces charges ne

pourront être réduites, Mr VIDEAU ne pouvant s’occuper lui-même de ces cultures.

Les aides allouées par la politique agricole commune (PAC) constituent une source de revenu

très importante dans le fonctionnement de l’exploitation. En effet, en 2010 ces aides

s’élèvent à 9 730€, constitués uniquement d’aides découplées (DPU). A cela s’ajoute 5 711€

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

26

de mesures agro environnementales (MAE), aides qui n’étaient pas perçues en 2009 car il

s’agissait du début de l’activité. De plus, en 2009 l’exploitant cultivait de l’orge et du blé noir

et bénéficiait donc d’aides couplées à la production à hauteur de 1332€, ce dont il ne

bénéficie plus aujourd’hui.

On analyse le positionnement de l’exploitation par rapport à la médiane de 4844

exploitations sur la période du 01/11/2009 au 31/10/2010 grâce à des chiffres fournis par le

centre de gestion (Source : Bilan comptable CER). On remarque sans surprise que

l’exploitation de la ferme de Lisa est plus petite en termes de SAU et de main d’œuvre, avec

une médiane de 54,55Ha de SAU pour 2 employés. La production est également légèrement

inférieure à la moyenne, ce qui s’explique par les mauvais résultats de 2010 tant pour les

céréales, avec un mauvais rendement que pour les poules, avec un fort taux de mortalité.

Les investissements de la ferme sont largement supérieurs à la médiane, il s’agit en effet

d’une jeune exploitation. Les aides DPU sont moins conséquentes que pour les autres

exploitations, avec une médiane à 16 239€ pour le montant total des DPU comptabilisés.

L’Excédent brut d’exploitation (EBE) reste faible par rapport à la moyenne des exploitations

agricoles bretonnes avec une moyenne de 47 300€ sur l’année 2010 (Source : AGRESTE-

DRAAF Bretagne). Les résultats moyens d’exploitation sur l’année 2010 en Bretagne

s’élèvent à 21 600€ contre 16 300€ pour le résultat courant, ces chiffres sont donc bien

supérieurs à ceux de la ferme de Lisa. (-4 736€ pour le résultat d’exploitation et -2 736€ pour

le résultat courant). Or ces chiffres sont difficilement comparables, car la ferme de Lisa est

une très jeune entreprise qui supporte des frais et des annuités bien plus élevés que la

moyenne des exploitations bretonnes prises en compte dans cette étude. De plus, la ferme

de Lisa commence tout juste à prendre ses marques localement et à engendrer un chiffre

d’affaire important.

0

5000

10000

15000

20000

2009 2010

Evolution des aides PAC

MAE

DPU

Couplées

Figure 25 Evolution des aides PAC

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

27

o Forces et faiblesses de l’exploitation

…positifs …négatifs

Facteurs internes… Grande diversité de productions originalité Bonne productivité Mode de commercialisation attractif

Perte de temps et pénibilité due au manque de mécanisation et d’installation Expérience limitée Charges importantes liées au remboursement des emprunts et amortissement du matériel

Facteurs externes… Très forte demande du marché Prix de vente élevés

Concurrence avec la grande distribution Secteur qui doit encore faire ses preuves auprès des consommateurs, réticence

Forces Faiblesses

Opportunités Volonté d’élargir le champ de la commercialisation cantines scolaire, restaurants, stand de vente en bordure de route…

Augmentation de la productivité par l’acquisition de matériel libération de temps pour la commercialisation et le temps libre

Menaces Obligation de se démarquer par rapport aux GMS nouveaux produits pour le consommateur, ou redécouverte de produits anciens, qualité supérieur et service personnalisé (livraison à domicile)

Nécessité de conserver une production de niche à petite échelle en n’employant pas de salarié et en n’exploitant pas de trop grandes surfaces afin de ne pas concurrencer la GMS et d’assurer une clientèle spécifique recherchant un produit de qualité.

o Recommandations

Il n’est pas évident de formuler des recommandations pour la ferme de Lisa. En effet, les Videau ont

déjà un tas de projets en tête et savent ce qui pourrait améliorer leurs conditions de travail et leurs

revenus. Or, durant les 3 premières années de l’activité, les investissements sont limités car

l’exploitation ne dégage que très peu de revenus, la totalité du chiffre d’affaire servant à payer les

annuités. Ainsi, on peut seulement recommander à l’exploitation de prendre ses marques petit à

petit, de fidéliser une clientèle et de produire en adéquation avec la demande avant d’investir

sérieusement, car dans les années à venir les remboursements d’emprunts resteront élevés.

Il faudra également veiller à garder une exploitation à taille humaine, dimensionnée pour 1 ou 2 UTH,

sinon la ferme risque fort de perdre de son attrait. La clientèle semblant rechercher une structure

authentique et désirant retrouver l’aspect tradition du maraîchage. Si l’exploitation venait à

s’étendre de manière importante, alors les productions augmenteraient et il serait nécessaire

d’employer des salariés ou de fortement mécaniser ce que l’exploitant ne souhaite pas. De plus, la

commercialisation en vente directe et la relation clients se verrait détériorée. Seuls les effectifs

animaux pourraient être augmentés sans surcharge de travail, permettant ainsi de diminuer la part

des charges fixes en faisant des économies d’échelles.

Enfin, la ferme doit se démarquer au maximum des réseaux de grande distribution en proposant des

produits rares, originaux ou anciens. Cette démarche est déjà engagée par l’exploitant, tout en

Figure 26 Matrice SWOT (Forces et faiblesses de l’exploitation)

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

28

pensant que ces produits ont un coût de production, il faut donc également garder une gamme de

produits plus classiques afin de conserver des prix de ventes corrects et de satisfaire le plus grand

nombre de clients.

La ferme pourrait également songer à développer l’aspect culturel, peut être en s’associant de

nouveau avec des associations d’artistes. Ces manifestations renforcent la communication autour de

la ferme et permettent d’attirer une nouvelle clientèle.

2 Analyse sectorielle de l’atelier élevage de poules

pondeuses

En 2010, la filière bretonne d’œufs de consommation regroupe, dans 581 exploitations, 18,9

millions de places de pondeuses réparties dans 910 poulaillers.

La main d’œuvre employée au sein de ces exploitations s’élève à 1 013 équivalent-temps

plein. On note que le département des Côtes d’Armor est le plus important producteur

d’œufs de consommation en France avec 348 exploitations.

Opérations de conduite de l’atelier

Les poules sont nourries de Triticale et de pois concassés auxquels sont ajoutés des

compléments alimentaires (soja, pomme de terre…). Ces compléments représentent environ

1/5 de la ration alimentaire des poules. Les poules sont nourries une fois par semaine, à

raison de 500kg/semaine, soit 1kg/poule/semaine.

Figure 27 Répartition sur le territoire des poules pondeuses en mode de production biologique Source : Agence BIO / OC

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

29

Les poules ne sont réformées qu’au bout de 3ans, elles effectuent une mue, contre 9 mois

en moyenne pour des poules élevées en batterie. Les poules pondent en continue au cours

de l’année, sauf en période de mue car leur aliment est toujours le même (apport de

protéines) et elles bénéficient de 16h de lumière par jour en toutes saisons car les poulaillers

sont équipés de lampes en hiver. En effet, la lumière et l’alimentation sont les éléments

prépondérants dans la production d’œufs.

Il faut savoir qu’environ 200 poules par an sont achetées à la coopérative Cooperl. Les

poules achetées n’étant pas systématiquement biologiques, il est alors nécessaire de les

convertir ce qui demande environ 6 mois, pendant lesquels la production n’est pas vendue,

les œufs servent alors à nourrir les cochons. Pendant cette période, les poules en

« transition » sont nourries avec de l’aliment biologique.

Les poules sont parfois victimes d’épidémie, dues à des parasites digestifs mais le taux de

mortalité n’atteint pas un seuil justifiant l’usage d’antibiotiques, sauf en 2010 ou le taux de

mortalité aurait justifié un traitement (41%).

Objectifs stratégiques et tactiques

Les Videau ont choisi d’élever des poules de race rustique dans l’objectif de préserver les

races anciennes (biodiversité) mais aussi de diversifier leur production d’œufs et de se

différencier. Ils offrent au client de l’originalité, au travers d’œufs bleus ou marron que l’on

n’a pas l’habitude de voir dans les rayons des grandes surfaces.

Mais contrairement aux poules rousses communes, ces races n’ont pas été sélectionnées

pour leur productivité. En effet, les Araucana ne pondent que lorsque la température

extérieure est supérieur à 20°C soit quelques mois dans l’année. Malgré cela, la présence

d’œufs issus de poules de race rustique apporte une valeur ajoutée sur la production totale

qui se vend plus chère que celle des autres producteurs, ces œufs ayant un coût de

production plus élevé.

L’exploitant envisage d’investir dans un bâtiment mobile afin d’éviter une perte de temps

lors de la récolte des œufs et de collecter des œufs propres car ils n’auront pas séjourné

dans la paille et n’auront pas été couvé. De plus, la présence d’un bâtiment adapté éviterait

les risques de maladies respiratoires dont les poules sont très régulièrement victimes à cause

de l’humidité dans les poulaillers. Ces maladies se manifestent par la ponte d’œufs

difformes, ce qui ne pose pas de problèmes à la vente. Enfin, si une épidémie survenait, le

fait de pouvoir changer le bâtiment de place limiterait la propagation de la maladie, et

permettrait ainsi de limiter les pertes.

A terme, l’exploitant souhaiterait modifier le mode de conduite de l’atelier élevage afin de

pouvoir profiter d’un mois de vacances. Car dans l’état actuel, l’atelier génère trop de

contraintes. En effet, les mangeoires sont remplies 4 fois par mois et les poulaillers nettoyés

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

30

tous les mois. Mais la collecte d’œufs doit obligatoirement s’effectuée 2 fois par jour, ce qui

restreint inévitablement les départs en vacances. Il s’agirait de réformer les poules au bout

de 11 mois et non plus 3 ans, laissant ainsi un mois de libre à l’exploitant entre les 2 lots de

poules.

Diagnostic sur les résultats

Les poules produisent en moyenne 300 œufs par jour soit 110 000 œufs par an ou

220oeufs/poule/an. Si l’on compare ces résultats aux statistiques agricoles annuelles

publiées par l’agence AGRESTE sur l’année 2010 alors on s’aperçoit qu’il s’agit ici d’un

rendement moyen en œufs de consommation. En effet, la moyenne en Bretagne s’élève à

300 œufs/pondeuse/an.

Les conditions météorologiques n’étant pas toujours bonnes les mois d’hiver, cela affecte les

poules qui sont élevées en plein air. En effet, l’énergie allouée à la production de chaleur ne

l’est pas pour la production d’œufs, de même pour l’énergie que les poules dépensent à

courir dehors. De plus, les traitements antibiotiques étant interdits (seul 2 par an) en

production biologique, les poules ne sont pas traitées de manière préventive, contrairement

à du conventionnel, ce qui entraine un taux de mortalité plus élevé en cas d’épidémie. Ce

taux est également lié à l’humidité qui règne dans les poulaillers en bois, les poules étant

sujettent aux infections respiratoires (bronchite, rhino-pharyngite) pouvant causer leur

mort. Enfin, on sait que les poules de race rustique produisent moins que les poules de race

commune et pas toute l’année, ce qui explique ces chiffres.

Interaction avec les autres productions

La quasi totalité des aliments pour l’élevage est donc produit sur l’exploitation (mélange

triticale/pois). En effet, l’absence d’apport protéique sur l’exploitation oblige l’exploitant à

acheter des compléments alimentaires à l’extérieur (Moulin du Poher). La production des

aliments d’élevage sur la ferme permet une économie importante, en effet l’achat d’une

tonne de céréales couterait environ 600 à 800€ contre 350€ si ils sont produits sur

l’exploitation.

Figure 28 Stockage des œufs prêts à la vente

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

31

Le foin servant de litière pour les poules est entièrement produit sur l’exploitation.

A terme, l’exploitant souhaiterait implanter de la féverole afin d’obtenir un apport protéique

pour l’élevage et de ne pas avoir à acheter de complément alimentaire.

Etude technico-économique de l’atelier

Charges

Céréales et aliments produits

300-350€/tonne 3660€/an

Aliments concentrés achetés

600€/T 7052€/an

Poulette 4,74€ * 500 2370€/an

Foin en botte 0,90€/botte * 730 657€/an

Boite à œufs (pour 6oeufs)

0,10€ * (110 000/6) 605€/an

Frais d’élevage 148,50€/100poules 742,5€/an

Total des charges opérationnelles 15 086,5€

Marge brute prévisionnelle 2011 36 666,66€ - 15 086,5€ = 21 580€, soit une marge brut

de 0,19€ par œuf, soit une marge brute de 1758€ par mois.

La marge brute en 2011 est bien plus élevée que sur l’exercice 2010, avec 21 580€ en 2011

contre 5 690€ en 2010. La marge brute par œuf était de 0,098€ par œuf en 2010, elle a

doublé. Ces chiffres s’expliquent par le fait qu’en 2010, le taux de mortalité des poules était

très élevé (41%), ainsi la production sur l’année était nettement inférieure (de l’ordre de 580

œufs vendus sur l’exercice) et donc la production nette fut moins bonne, 15 449€. En effet,

une épidémie est survenue et l’exploitant n’a pas souhaité traiter ses poules. De plus, les

charges étaient élevées en 2010 concernant l’alimentation des poules car le rendement en

céréales produits sur l’exploitation fut faible et la récolte n’a pas suffi à nourrir les poules, il

a fallu acheter des céréales ce qui augmente considérablement les charges, le prix des

céréales étant très élevé.

On peut estimer que l’achat à venir d’un bâtiment mobile pour les poules améliorera les

conditions de logement et ainsi on observera une diminution du taux de mortalité (5% en

2011 et une prévision de 2% avec l’installation du bâtiment) et donc une meilleure

production sur l’exercice 2012. (Figure 29)

Produits

Vente d’œufs de consommation

0,33€ l’œuf * 110 000 36 666,66€

Total des produits 36 666,66€

Rapport de stage en exploitation

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De plus, les charges attribuées à l’achat de compléments alimentaires pourraient être

diminuées si l’exploitant envisage d’installer une culture de féverole qui constituerait un

apport protéique dans l’alimentation des poules et lui éviterait ainsi d’avoir à acheter de

l’aliment.

Ainsi, l’atelier élevage constitue une part importante du chiffre d’affaire économique (Figure

30) et la production va être croissante dans les années à venir. C’est pourquoi les

investissements sont nécessaires dans du bâtiment et l’objectif d’une plus grande

autonomie pourrait être atteint en produisant la totalité des aliments d’élevage sur

l’exploitation. Enfin, en augmentant l’effectif des poules (jusqu'à 600, soit la capacité du

futur bâtiment), l’exploitant pourrait réduire ses charges fixes sur l’atelier.

300

400

500

57

145

220

0

100

200

300

400

500

600

2009 2010 2011

Evolution des productions

Nombre de poules

nombre d'œufs par pondeuse

Céréales 15%

œufs de consommation

37% légumes de plein champ

25%

autre cultures 3%

DPU/MAE 20%

Répartition du chiffre d'affaires économique en 2010

Figure 30 Répartition du chiffre d’affaire économique en 2010

Figure 29 Evolutions des productions

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

33

On pourrait imaginer une meilleure valorisation des œufs issus de poules de race rustique.

En effet, les œufs d’Araucana ou de Marans sont vendus au même prix et sur les mêmes

plaques que les œufs de poule Rousse plus classiques. Or, la production n’est pas suffisante

pour permettre une différenciation en magasin de ces œufs originaux, le nombre de poules

étant restreint et les poules ne pondant pas en continue sur l’année. On pourrait alors

penser augmenter la proportion de ces poules de race rustique au sein de l’élevage, or cela

augmenterait considérablement les charges et coûts de production et donc le prix de vente

de ces œufs. Mme Videau connaissant la clientèle locale, elle doute que ses clients soient

prêts à payer plus cher pour avoir des œufs hors du commun. C’est pourquoi, les Videau ne

souhaitent pas pousser cette production de niche et préfère assurer avec un fort

pourcentage de poules rousses dont la production d’œufs s’écoulera à coup sur, leur coût de

revient étant plus faible.

3 Etude thématique

Mon étude thématique portera sur la commercialisation des produits de la ferme de Lisa. En

effet, les Videau souhaiteraient élargir leur nombre de point de vente et pour cela ils ont

pensé à tenir un stand de vente directe en bordure de route. Ce mode de distribution est

encore très peu développé en Centre Bretagne. Ce projet nécessite d’effectuer une étude de

marché et une étude de faisabilité économique. Il faut alors considérer de nombreux

paramètres tels que le choix de l’emplacement avec sa fréquentation moyenne, les

variations de stock et les quantités à produire, ainsi que l’aspect communication et publicité.

Les facteurs de production tels que la main d’œuvre et le matériel sont également à prendre

en compte.

Avant de se lancer dans un tel projet, il est intéressant de prendre en compte les retours

d’expérience des professionnels ayant tenté ce mode de commercialisation. Or, les

maraichers possédant ce type d’installation sont très rares dans la région. C’est pourquoi je

suis allée interroger des maraîchers vendant leurs produits en bordure de route dans le

département de la Vendée. (Cf. Bibliographie pour la liste des producteurs)

Rapport de stage en exploitation

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Etude de marché

o Emplacement

+ - Mme Videau souhaiterait installer son stand sur le parking d’un restaurant (bar « Le gavroche ») situé sur la route allant de Carhaix à Lorient. Cette route est très fréquentée à la fois par les gens allant vers Quimper ou Lorient on assure ainsi une très bonne visibilité du stand.

De plus, le restaurant est situé à proximité d’une salle de gym très fréquentée de la région, les clients de la salle recherchant certainement forme et santé, l’achat de légumes frais serait en accord total avec leur philosophie.

Les clients pouvant se stationner facilement grâce au parking on peut supposer qu’ils s’arrêteront facilement.

Mme Videau ayant déjà discuté du projet avec le propriétaire du restaurant, l’installation du stand ne devrait poser aucun souci. Aucun frais ne sera appliqué, seule une contribution de quelques légumes pour le propriétaire est de mise. Les investissements engagés dans le projet ne devraient donc pas être élevés.

L’absence de concurrence du même type sur le territoire est un plus à prendre en compte.

Les quelques producteurs vendéens m’ont affirmés que la majorité de leur clientèle n’était pas originaire du département. Il s’agissait majoritairement de touristes ou de gens de passage sur la commune. Or, le centre Bretagne n’est pas une région fortement touristique, on peut donc difficilement compter sur cette clientèle. On peut également supposer que le facteur climatique joue un rôle très important dans ce type de commercialisation. En effet, les clients potentiels s’arrêteront nettement moins facilement s’il pleut. On justifie alors le fait que ces stands de vente soit beaucoup plus présents dans le Sud de la France. Le climat du Centre Bretagne n’étant pas toujours très clément surtout en été, cela risque d’être un frein au bon fonctionnement de l’activité.

Les producteurs vendéens interrogés disent accueillir en moyenne 100 clients par jour. On

peut supposer que ces chiffres seront légèrement inférieurs dans le cas de cette étude, car

les producteurs interrogés se situent en région très touristique sur des communes de

grandes affluences. De plus, ces producteurs tiennent leur stand ouvert le matin et l’après

midi.

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

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o Les attentes de la clientèle

Les Videau ne souhaitent pas produire plus afin d’alimenter leur stand en produits frais. Il

s’agirait d’un moyen d’écouler leur surplus de production qui ne serait pas vendu aux

supermarchés ou via les paniers. Etant donné les mois d’ouverture du stand, les principaux

légumes présents seraient les courgettes, les tomates, les aubergines, les concombres, les

herbes aromatiques… des légumes de saison facilement cuisinés et appréciés des

consommateurs, notamment des vacanciers à la recherche d’un peu de fraicheur et de

terroir.

Ce projet n’aurait pas été réalisable sur l’année 2011 car toute la production a pu être

écoulée, et les Videau n’auraient donc pas pu approvisionner un stand de vente. Or, dans

l’optique d’une mécanisation en développement courant 2011, les quantités produites vont

surement être multipliée l’année prochaine. En effet, la charge de travail et la pénibilité sera

réduite pour Mr Videau, ce qui lui permettra d’augmenter légèrement ses surfaces cultivées

et ainsi sa production.

Les producteurs que j’ai pu questionné m’ont soutenu que les clients recherchaient surtout

des produits locaux, une production typiquement et historiquement locale. Ainsi, dans le sud

Vendée, les gens cherchent à acheter des melons charentais, sur la côte plutôt de l’ail et des

glaïeuls, beaucoup produits dans la région. Or, les productions typiquement bretonnes

(choux, artichauts…) sont majoritairement des productions d’hiver. Ainsi, en été sur le stand,

on retrouvera des produits typiquement originaires du Sud de la France (légumes du soleil…)

ce qui risque de moins attirer les clients à la recherche d’authenticité.

En moyenne, l’enquête effectuée révèle que le panier moyen d’un client s’élève à 6€. Or,

une grande part de ce chiffre d’affaire est effectuée par la vente de fruits de saison (pêches,

nectarines, abricot…), ce que ne peut proposer Mr VIDEAU. On peut penser que la vente

d’œufs produits sur la ferme et de fruits de type melon pourrait compenser cette absence de

production fruitière. On se base sur les tarifs suivants :

concombre pièce 1,00€ courgette longue jaune kg 1,60€ courgettes rondes kg 1,60€ courgettes vertes longues kg 1,60€ poivron vert pièce 0,80€ pommes de terre kg 1,50€ salade piece 0,90€

sauce pesto thym basilic pot 250 gr 3,50€ sauce pesto coriandre-persil-thym 250gr 3,50€ sauce pesto de basilic pot 250 gr 3,50€ persil botte 0,80€ basilic botte 1,00€ carotte 500gr 1,05€

Avec une moyenne de 30 clients par jour (sur une ouverture de 4h), cela signifie que la

ferme de Lisa doit être en mesure de produire l’équivalent de 37 paniers supplémentaires

par jour ( pour un panier de 8€ en moyenne) pour alimenter le stand. Ce chiffre parait élevé

au vue des 40 paniers/semaine produits habituellement par l’exploitant… il serait intéressant

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

36

d’effectuer une étude technique afin d’évaluer si cette augmentation de production est

envisageable.

De plus, il serait intéressant de penser à diversifier la gamme de produits vendus afin de

satisfaire au mieux le client. On pense alors au système du site KBTP sur lequel on peut

trouver divers produits, du fromage, du cidre, du pain… la présence de produits autres que

des légumes constituerait une valeur ajoutée pour le stand. Les clients de passage dans la

région pourraient ainsi acheter des produits typiquement bretons et les clients locaux se

constituer un panier de produits variés. De plus, si il y a création d’un point de vente

collectif alors les différents producteurs peuvent tour à tour assurer des permanences sur le

stand, permettant ainsi d’élargir les plages d’ouverture. Enfin, en mettant en commun des

moyens, cela permettrait d’investir dans de l’immobilier, tel un hangar de vente par

exemple, améliorant ainsi la visibilité et l’attrait commercial du point de vente.

o Les disponibilités en temps

Les Videau ne souhaitent pas employer de salarié pour tenir le stand, Mme Videau pourrait

se charger de la vente.

Les horaires d’ouverture du stand doivent être définis en fonction de la fréquentation. On

suppose qu’elle est à son maximum en fin d’après midi, lorsque les gens sortent du travail.

Bien que le passage doit également être important en fin de matinée jusqu’en début d’après

midi, or on peut penser que les clients ne préfèrent pas laisser les produits dans leur voiture

pour le restant de la journée, la plupart retournant certainement sur leur lieu de travail en

début d’après midi. De plus, la disponibilité de Mme Videau ne lui permettant pas d’être

présente sur le stand toute la journée.

Enfin, il est utile de préciser que le stand ne serait pas ouvert toute l’année. En effet, ce

mode commercialisation fonctionne particulièrement bien en été lorsque le beau temps

encourage les clients potentiels à s’arrêter, que les légumes de saison font leur apparition et

que les touristes constituent une part importante de la clientèle. Ainsi, on peut imaginer une

ouverture durant les mois de Juillet et Aout.

Les producteurs interrogés tiennent leur stand ouvert en moyenne de 9h jusqu'à 20h le

weekend et de 10h à 13h et 15h à 20h en semaine. Or la clientèle visée n’étant pas la même,

si Mme Videau tient son stand ouvert sur une plage horaire si large, l’affluence sera

surement très faible au cours de la matinée.

Rapport de stage en exploitation

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Etude de faisabilité économique

o Les investissements mobiliers et immobiliers nécessaires

La mise en place d’un stand de vente ne devrait pas nécessiter beaucoup de matériel. En

effet, il suffirait tout d’abord d’avoir une planche et plusieurs traiteaux, une balance, une

caisse enregistreuse et quelques cagots pour disposer les légumes.

Une association de la région qui souhaite associer agriculture et culture serait d’accord pour

se lancer dans la création d’un stand de vente décoré, attractif et artistique. Ainsi, si ce

partenariat prend forme, la visibilité du stand serait largement renforcée. On peut supposer

également que cette association d’un nouveau genre intéressera la presse locale telle que le

journal « le télégramme » ou bien le « poher », créant ainsi un événement de

communication autour du stand.

o Etude technico-économique du projet

Dans le cadre de cette étude nous nous baserons sur une plage d’ouverture de 16h à 20h sur

cinq jours par semaine (fermeture le week-end) durant les 2 mois d’été. En comptant une

fréquentation moyenne de 30 clients par jour et 6€ d’achat par client.

Cette étude montre qu’au travers d’investissements très limités (700€ maximum),

l’exploitant pourrait voir son chiffre d’affaire augmenté (jusqu'à 3 600€ en conditions

optimales) grâce à ce nouveau point de vente. Il faudra juste accorder une attention

particulière à certains points. En effet, dans le cas ou le stand fonctionne bien, il faudra

veiller à disposer toujours d’une production suffisante et régulière pour l’alimenter. De plus,

le stand devra être facilement repérable et attractif d’un point de vue esthétique mais aussi

d’un point de vue qualitatif, les produits devant être attrayants (légumes du soleil) et

originaux. Si le stand ne se démarque pas suffisamment et n’arrive pas à se faire connaitre

rapidement des locaux alors le projet ne pourra fonctionner.

Dépenses Recettes Chiffre d’affaire mensuel

Balance/caisse 164€ 30 clients* 6€ * 5jours*4 semaines

3 600€

Mobilier 200€

Décoration/enseigne 150€

Paniers et porte paniers 150€

Total des dépenses 664€

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o Conclusion

La réussite de ce projet n’est pas assurée à long terme. En effet, le manque de fréquentation

du au faible passage touristique sur la route et le manque de diversité dans les produits

proposés à la vente, risque fort d’entraver la réussite du projet. Malgré cela, la prise de

risque est limitée, si les investissements restent réduits et que Mr VIDEAU ne vend que son

surplus de production alors cela peut être vu comme un bon moyen d’écouler les stocks. De

plus, dans la mesure ou le projet ne génère pas d’embauche de salariés, il est possible pour

les VIDEAU de cesser cette activité dans le cas ou les résultats ne seraient pas satisfaisants.

Figure 31 – Un stand de vente en bordure de route dans le Sud de la

France (Source : La provence.com)

Rapport de stage en exploitation

2010/2011

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Conclusion

Durant ces quelques semaines passées sur le site de La ferme de Lisa, j’ai pu observer les différentes

facettes d’une exploitation agricole dans toute sa complexité, tant sur le point de vue de la

production que de la commercialisation. De plus, j’ai pu percevoir les difficultés rencontrées lors de

la création d’une entreprise et lors de ces premières années de fonctionnement. Dans les années à

venir, la Ferme de Lisa devrait avoir pris ses marques et élargit son champ de commercialisation tout

en ayant fidélisé une clientèle régulière. Ainsi, l’exploitation pourra dégager de bonnes marges du

chiffre d’affaire, ce qui lui permettra de réinvestir dans du matériel, des bâtiments afin d’améliorer

les conditions de travail et pourquoi pas, à terme se lancer dans une nouvelle aventure comme la

création de gites à partir de la rénovation de bâtiments en ruine déjà présents sur l’exploitation.

Ce stage m’a permis de percevoir l’exploitation en tant que système, c’est à dire dans sa globalité, ce

fut un appui concret à tous les éléments théoriques que nous avons pu apprendre à l’école. J’ai pu

comprendre au mieux, grâce à de longues discussions les problématiques des agriculteurs de nos

jours, ce qui est fondamentale pour un futur ingénieur agronome. J’ai tout simplement compris que

l’agriculture n’était pas uniquement une question de technique mais nécessite engagement et

convictions. En effet, les Videau n’ont pas une grande expérience dans le milieu agricole mais ils

restent fidèles à leurs choix et contribuent ainsi à une prise de conscience écologique, au

développement rural et à une revalorisation du travail agricole via un soutien à l’économie de

proximité. Ce stage m’a donc éclairé sur les enjeux agricoles que nous auront à relever dans les

années à venir.

Rapport de stage en exploitation

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Bibliographie

Article

Agreste « Statistiques sur l’aviculture en 2009 » Chiffres et Données - Série Agriculture .n° 215 . Avril 2011. Disponible en ligne :

http://www.agreste.agriculture.gouv.fr/publications/chiffres-et-donnees/article/statistiques-sur-l-aviculture-en-6444

Pages internet

Agence bio « Chiffres clés sur les poules pondeuses 2010 » Agence bio [en ligne] 2010 [consulté le 15 juillet 2011] Disponible sur :

http://www.agencebio.org/pageEdito.asp?IDPAGE=174&n2=160

DRAAF Bretagne « Place et évolution récente de l’agriculture biologique en France et Bretagne (sources : Agence bio et Observatoire régional de la FRAB) » DRAAF Bretagne [en ligne] 2010 [consulté le 21 juillet 2011] Disponible sur : http://draaf.bretagne.agriculture.gouv.fr/article.php3?id_article=619

Agreste-DRAAF « Statistique agricole annuelle 2010» Agreste [en ligne] 2010 [consulté le 13 août 2011] Disponible sur :

http://www.agreste.agriculture.gouv.fr/enquetes/statistique-agricole-annuelle-saa/

Agreste- DRAAF « Production de volailles et d’œufs détaillée par catégories de produits » Agreste [en ligne] 2010 [consulté

le 20 août 2011] Disponible sur :

http://www.agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf_aviculture2010T12.pdf

PMAF (Protection Mondiale des Animaux de Ferme) « La Poule Pondeuse élevée en plein air Label Rouge et la Poule Pondeuse Biologique » PMAF [en ligne] 2008 [consulté le 2 août 2011] Disponible sur : http://pmaf.org/pdf/labels/fiche_poules.pdf

Chambre agriculture Bretagne « Les chiffres de l’agriculture biologique en Bretagne » Cap bio Bretagne [en ligne] 2010 [consulté le 20 juillet 2011] Disponible sur :

http://www.capbiobretagne.com/ca1/synagri.nsf/TECHDOCPARCLEF/00016913?OpenDocument&P1=&P2=MenuG32&P3=

&P4=CAPBIO&SOURCE=I

Marie Dubois, Chef du SRISE ; Sylvain Réallon, Chef du SREA « La filière légumes en Bretagne » DRAAF [en ligne] 2008 [consulté le 20 juillet 2011] Disponible sur :

http://draaf.bretagne.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/la_filiere_legumes_en_Bretagne_cle014e7f-3.pdf

Producteurs interrogés

GAEC LES JARDINS REUNIS maraîcher bio LA PETITE MARRONNIERE

85190 AIZENAY

SARL Vendelice Producteur de melons charentais 85130 Chaillé les marais

GAEC du Gapiat Maraicher 85600 La tranche sur mer

La ferme du bois devant

La fissonière

85630 Longeville sur mer

Table des annexes

Annexe 1- Fiches de présentation globales de l’exploitation

Annexe 2- Planning annuel semis et plantation

Annexe 3- Plan du parcellaire

Annexe 4- Fiche réglementation poules pondeuses bio

Annexe 5- Résultat et trésorerie

Annexe 6- Positionnement de l’exploitation

Annexe 7- Synthèse pluriannuelle

Annexe 8- Activité poules pondeuses