LA FACE CACHÉE DE LA MONTAGNE -...

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LA FACE CACHÉE DE LA MONTAGNE Une exposition pour souligner les 70 ans de présence sur le mont Royal de l’Université de Montréal, HEC et Polytechnique En collaboration avec le Centre d’histoire de Montréal Du 17 mai 2013 au 13 avril 2014

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LA FACE CACHÉEDE LA MONTAGNE

Une exposition pour souligner les 70 ans de présence sur le mont Royal de l’Université de Montréal, HEC et Polytechnique

En collaboration avec le Centre d’histoire de Montréal

Du 17 mai 2013 au 13 avril 2014

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3 Le parcours d’exposition

9 Les personnalités de la montagne

10 Zoom sur les artisans de l’exposition

12 Le Centre d’histoire de Montréal

13 La montagne révélée - Mot de Jean-François Leclerc

14 Il y a 70 ans… - Mot de Guy Breton

15 La face cachée du dynamisme montréalais - Mot de Mme Élaine Ayotte

16 Une autre exposition à découvrir...

17 Informations pratiques

Partenaire en titre de cette expositionVue aérienne du campus de l’Université de Montréal, division de la gestion de documents et des archives de l’Université de Montréal.D00271FP05176

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Dans un décor évoquant un sentier forestier, l’exposition invite à la découverte des trésors et des mystères de l’histoire du mont Royal. Le visiteur explorera les patrimoines naturels, architecturaux, socioculturels et scientifiques de la montagne.

Son passé unique et parfois insolite sera enfin révélé au grand jour.

Le mont Royal est-il un volcan ?

Que faisaient les Amérindiens sur la montagne ?

Qui a déjà goûté au melon de Montréal ?

Qu’est-ce qui unit Maurice Richard, Lionel Groulx et John Molson à la montagne ?

Quel secret abritait l’Université de Montréal en 1943 ?

Le célèbre melon de Montréal, collection Centre d’histoire de Montréal.

Culture des melons à la ferme Benoist de Côte-des-Neiges au début du XXe siècle. Collection Centre d’histoire de Montréal.

LE pArCOurs D’ExpOsiTiON

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LA MONTAGNE Au NATurELForêts, ruisseaux, plantes indigènes et animaux sauvages constituaient jadis l’environnement de la montagne. Au-jourd’hui, elle recèle encore, et ce, malgré l’urbanisation, une quantité impression-nante d’espèces dont certaines rares, comme le phasme, le petit prêcheur et le Bleu porte-queue de l’Est.

Phasme dans son environnement montréalais Photo de Samuel Montigné, Collection Les amis de la montagne.

LA MONTAGNE MODiFiÉEAu fil du temps, la montagne s’est transformée avec la présence de l’homme : agriculture, carrières et cimetières ont fait leur apparition. Toutefois, elle abrite encore des animaux et retrouve certaines activités qui, jadis, ont fait sa renommée.

Carrière du mont Royal. Gravures tirées du journal L’Opinion publique, 22 mai 1877. Archives de la Ville de Montréal.

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LA MONTAGNE AMÉNAGÉELe cadre majestueux et apaisant de la montagne a inspiré les architectes des institutions qui s’y sont installées. L’amé-nagement conserve un cadre verdoyant et le bâti s’inscrit dans l’esprit et la grandeur des lieux.

Construction de la basilique de l’Oratoire Saint-Joseph en 1927. Archives de l’Oratoire Saint-Joseph

LA MONTAGNE CHAMpêTrELa topographie et l’hydrographie de la montagne ont permis le développement de cultures maraîchères et d’ateliers de tannerie. L’air pur du versant nord a incité de riches bourgeois à venir profiter du calme et du charme bucolique de la cam-pagne, des lieux de villégiature ou des sports extérieurs.

Construite peu après l’ouverture du village de la Côte-des-Neiges, la maison Simon-Lacombe a été une tannerie entre 1751 et 1846. Dans les années 1950, l’élargissement du Chemin Côte-des-Neiges entraîne sa relocalisation à l’entrée du cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Étang à canards, chemin de la Côte-des-Neiges, Montréal, QC, vers 1900. D. M. Murphy. Musée McCordMP-1977.163.1.75

Les plaisirs de l’hiver sur la montagne Archives de Montréal.SHM4-Y-1_15-022

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LA MONTAGNE DEs iNsTiTuTiONsLoin du tourbillon de la ville, le cadre champêtre de la montagne a amené de grandes institutions religieuses à s’y établir, modifiant la relation qu’entretenait jusqu’alors l’homme avec la montagne. Le flanc nord du mont Royal est main-tenant à la fois un pôle d’enseignement ainsi qu’un lieu de spiritualité et de recueillement.

Basilique de l’Oratoire Saint-Joseph vue de Côte-des-Neiges, Archives de l’Oratoire Saint-Joseph

Construction du pavillon principal de l’École Polytechnique en 1955. Bureau des archives, Polytechnique Montréal. 999-307-75.

Construction du pavillon principal de HEC sur le chemin Côte-Sainte-Catherine au milieu des années 1990. Archives - HEC Montréal, Fonds des Services des immeubles.A065X990003.

Construction du pavillon principal de l’Université de Montréal au début des années 1930. Division de la gestion de documents et des archives de l’Université de Montréal.D00331FP04102.

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LA MONTAGNE rÉvèLE sEs DEssOus ET LA CLAirièrE DEs CuriOsiTÉsLe flanc nord recèle bien des secrets sous sa surface. Sites archéologiques et trouvailles géologiques coexistent sous terre avec des défunts célèbres, des laboratoires, des passages et des tun-nels. De même, jusqu’ici cachés dans les voûtes des grandes institutions, certains objets étonnants sont exposés au grand jour.

Équipe de travailleurs du cimetière Mont-Royal, probablement au tournant du XXe siècle. Le régisseur et les fossoyeurs, avec pelles et câbles, prennent la pose. Archives du cimetière Mont-Royal.

LA MONTAGNE qui rAyONNE ET LA MONTAGNE ACTivEL’Université de Montréal, Polytechnique et HEC Montréal ont été les chefs de file de l’éveil scientifique au Québec. Encore au-jourd’hui, les chercheurs universitaires in-novent et leurs découvertes ont un impact sur notre vie. Ensemble, professeurs, chercheurs, étudiants, diplômés et employés font rayonner la montagne au-delà des frontières.

Au Collège Notre-Dame, en 1954, les Petites Sœurs de la Sainte-Famille sont présentes pour les élèves au comptoir comme en cuisine. Archives du Collège Notre-Dame. Cours d’été en plein air donné par l’Abbé Charbonneau. Division de la gestion de documents et des archives de l’Université de Montréal. D00371FP00364 Collation des grades dans les années 1970 à l’Université de Montréal. Division de la gestion de documents et des archives de l’Université de Montréal. Fonds du Bureau de l’information. D0037.

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LA MONTAGNE à prÉsErvEr ET à DÉCOuvrirLa protection et la préservation du patri-moine naturel et bâti du flanc nord du mont Royal demeurent un défi constant et sont au cœur des préoccupations des institutions qui l’habitent et des orga-nismes voués à sa conservation.

vENEz DÉCOuvrir LA FACE CACHÉE DE LA MONTAGNE !

Potagers sur les toits de certains pavillons à l’Université de Montréal. Photo de Claude Laclasse, Bureau des communications et des relations publiques de l’Université de Montréal.

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LEs pErsONNALiTÉs DE LA MONTAGNEquELquEs uNEs DEs pErsONNALiTÉs pArMi CELLEs à DÉCOuvrir.

Frère André, né Alfred Bessette (1845-1937). Archives de l’Oratoire Saint-Joseph.

Jeanette Bertrand (1925-). Bureau des communications et des relations publiques de l’Université de Montréal.

Claude Champagne (1891-1965). Division de la gestion de documents et des archives de l’Université de Montréal. P01411FP03196

Grégory Charles (1968-). Photo : courtoisie Grégory Charles

Ernest Cormier (1885-1980). Division de la gestion de documents et des archives de l’Université de Montréal. D00361FP07364

Édouard Montpetit (1881-1954). Division de la gestion des documents et des archives, Université de Montréal. D00371FP03537

Nathalie Lambert (1963-). Bureau des communications et des relations publiques de l’Université de Montréal.

Armand Frappier (1904-1991). Division de la gestion de documents et des archives de l’Université de Montréal. D00371FP03634

Émile Ollivier (1940-2002). Bureau des communications et des relations publiques de l’Université de Montréal.

Hubert Reeves (1932-). Bureau des communications et des relations publiques de l’Université de Montréal.

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L’ÉquipE DE L’uNivErsiTÉ DE MONTrÉALDes 70 ans de présence de l’Université de Montréal sur le mont Royal, l’un de nous en a vécu plus de la moitié, passant du statut d’étudiant à celui de vice-recteur, l’autre, jeune diplômée, les analyse presque en tota-lité avec un regard d’historienne. Notre duo d’extrêmes, le retraité et la nouvelle, pou-vait donc miser sur la complémentarité des points de vue pour imaginer une exposition soulignant les liens tissés depuis 7 décen-nies entre l’Université et la montagne. Dans cette démarche, l’apport des muséologues

de Centre d’histoire de Montréal (CHM) a permis d’élargir la réflexion. Nos échanges constructifs et cordiaux, entamés dès août 2011 et fruits d’un par-tenariat voulu par l’Université, ont conduit rapidement à un consensus : cette exposition serait un parcours de découverte du versant méconnu du mont Royal, celui tourné vers les Laurentides. Cette thématique suffisamment large et ouverte permettait à l’Université et à ses écoles affiliées (Polytechnique Montréal et HEC Montréal) de rendre hommage au lieu qu’elles habitent, tout en soulignant les liens qui les unissent à la communauté montréalaise.

Nos recherches en vue de l’exposition ont été passionnantes, elles nous ont permis de déterrer de nombreux trésors oubliés depuis longtemps, mais aussi de mieux apprécier la richesse environnementale et patrimoniale qui nous entoure. Merci aux différents spécialistes de l’Université de Montréal, de Polytechnique Montréal, de HEC Montréal, du Collège Notre-Dame, du Collège Jean-de-Brébeuf et de l’Oratoire St-Joseph, ainsi qu’à ceux de la Ville de Montréal, de la STM et du Centre canadien d’architecture pour leur aide précieuse. Nos remerciements s’adressent aussi aux responsables du cimetière Notre-Dame-des-Neiges et du cimetière Mont-Royal, aux Amis de la montagne, ainsi qu’au Bureau du Mont-Royal pour les documents qu’ils nous ont transmis. Enfin, nous exprimons notre gratitude à Desjardins pour avoir bien voulu répondre favorablement à notre demande de commandite.

zOOM sur LEs ArTisANs DE L’ExpOsiTiON

Sophie Cardinal et Pierre Simonet. Photo de Charlotte Marchesseault, Université de Montréal.

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La préparation de cette exposition fut une riche expérience où nous avons apprécié l’expertise des muséologues du CHM ainsi que la créativité de l’Atelier du Presse-citron, la firme de design qui nous a accompagnés dans la mise en œuvre de ce parcours de découverte. Nous voulions mettre en évidence cette face cachée de la montagne et ses patrimoines naturel, architectural, socioculturel et scientifique car ils constituent le milieu de vie et l’environnement quotidien de la communauté uni-versitaire. Nous souhaitons que le visiteur découvre cette richesse patrimoniale afin qu’il se sente partie prenante de ce bien collectif et qu’il ait à cœur sa préservation et sa conservation.

Préparez-vous à découvrir la face cachée de l’histoire du versant nord du mont Royal !

Études de façades. Dessin préliminaire pour l’Université de Montréal. Ernest Cormier (vers février 1927). Mine de plomb, encre rouge et crayon de couleur sur papier à esquisse. Fonds Ernest-Cormier. Collection Centre Canadien d’Architecture. Canadian Centre for Architecture. Montréal. ARCH7756

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Le Centre d’histoire de Montréal, créé en 1983, est un musée de la ville de Montréal situé dans une ancienne caserne de pompier, lieu patrimonial unique.

Au rez-de-chaussée du musée, vous pouvez décou-vrir l’exposition permanente Montréal en 5 temps qui

présente aux visiteurs un survol de l’histoire de la ville de 1535 à aujourd’hui. Cette exposition se veut ouverte sur la ville, invitant le visiteur à s’y promener pour y redé-couvrir les traces de l’histoire.

Le musée s’intéresse tout particulièrement au quotidien des Montréalais et aux his-toires de vie. Les expositions temporaires mettent de l’avant la ville, ses habitants et leurs vécus.

Le Centre d’histoire se veut aussi un centre d’animation de la ville. C’est pourquoi il est initiateur d’activités sur l’ensemble du territoire montréalais. Son programme de visites s’adresse tout autant aux enfants qu’aux adultes, particulièrement le public du primaire, ainsi que les élèves en francisation.

La spécificité du Centre d’histoire est son approche communautaire et sociale centrée sur la mémoire des Montréalais. L’institution tient à être un lieu d’accueil des témoignages des citoyens. Cette attention au patrimoine immatériel s’illustre à la fois dans les cliniques de mémoire ainsi que dans le projet « Vous faites partie de l’histoire ! ».

Le musée, de par son expertise, peut accompagner des projets de mémoire et de commémoration de communautés culturelles, de différents groupes ou de quartiers. La mission du Centre d’histoire est de mettre en valeur cette mémoire enracinée dans le territoire, le patrimoine et l’histoire montréalaise. C’est cette démarche envers le patrimoine immatériel et ce choix d’une muséologie citoyenne et partici-pative que nous retrouvons dans l’exposition Quartiers disparus.

En s’appuyant sur le patrimoine immatériel recueilli et sur sa collection, le Centre d’histoire de Montréal est devenu un acteur de premier plan pour montrer l’histoire de la ville, plus spécifiquement son histoire récente, et accompagner ses transfor-mations actuelles et futures.

LE CENTrE D’HisTOirE DE MONTrÉAL

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Montréal a hérité de son passé indus-triel et commercial une physionomie de grande ville nord-américaine quadril-lée de bâtiments et densément bâtie. Pendant que son économie modelait sa physionomie pour le meilleur et pour le pire, c’est la culture de ses habitants qui nous a valu de jouir aujourd’hui d’espaces verts et de grands parcs comme celui-là.

À chaque époque, les cultures britan-niques, américaines ou françaises ont inspiré des élites, des administrateurs et élus municipaux ou des groupes de citoyens en quête de beauté et d’es-paces libérés des exigences du marché. Au cours du siècle dernier, la montagne a attiré des habitants et des institutions à la recherche d’un paisible isolement loin de la ville industrieuse. Si la ville a bientôt rattrapé cette campagne, nous profitons encore aujourd’hui de ces choix visionnaires.

Le parc du Mont-Royal demeure le plus beau legs, attirant l’œil des premiers explorateurs et des fondateurs sur ses collines au sage profil, et favorisant le choix de l’île pour y créer une ville. Pourtant, cette « montagne » et le parc font tellement partie de notre paysage que nous ne les remarquons plus. Plus encore, lorsque nous nous promenons sur ses sentiers, nous ne devinons pas les trésors naturels, historiques et

culturels que la montagne recèle dans ses sous-bois et derrière les façades de ses bâtiments imposants. C’est encore plus vrai de son versant nord, moins accessible et occupé par de grandes institutions depuis la première moitié du 20e siècle.

Lorsque l’Université de Montréal nous a contactés pour nous demander de célébrer par une exposition le 70e anniversaire de son installation sur le mont Royal, l’occasion se présenta de révéler au grand public cette richesse, qui quoique « nordique », n’en est pas moins typique de notre montagne.

Grâce à son expertise, qu’il prête à l’occasion, comme le veut sa mission, pour accompagner des groupes et des organismes soucieux de mettre en valeur leur histoire, le Centre d’histoire a accueilli ce projet et amorcé son travail créatif en étroite collaboration avec les représentants de l’Université, Pierre Si-monet et Sophie Cardinal. Avec l’étroite collaboration de Catherine Charlebois, muséologue, et Stéphanie Mondor, responsable des collections, ils ont plongé dans ce travail créatif intense, en compagnie des designers raffinés et exigeants de la firme Presse citron.

L’exposition La face cachée de la mon-tagne est le fruit de cette collaboration de notre institution muséale avec l’Uni-versité de Montréal. Nos deux savoirs réunis permettront aux visiteurs de découvrir ou redécouvrir la montagne, de l’explorer avec un regard neuf et de l’aimer encore plus.

Jean-François LeclercDirecteur du Centre d’histoire de Montréal.

LA MONTAGNErÉvÉLÉEMOT DE JEAN-FrANçOis LECLErC

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Il y a 70 ans, le Tout-Montréal, ras-semblé sur un campus flambant neuf, écoutait le chancelier de l’Université de Montréal, Mgr Joseph Charbonneau, prononcer ces mots : « En 1643, M. de Maisonneuve plantait la croix sur la montagne de Montréal. À 300 ans de distance, nous inaugurons, sur cette même montagne du mont Royal, la Cité du savoir. »

Mgr Charbonneau ne croyait pas si bien dire. La tour qui surplombe notre cam-pus est devenue un emblème du mont Royal. En regroupant nos facultés sur la montagne – elles étaient auparavant dispersées au centre-ville – nous avons fondé une véritable cité du savoir, qui n’a cessé de croître. Aujourd’hui, cette cité dans la ville, qui héberge égale-ment HEC Montréal et Polytechnique Montréal, forme un étudiant sur quatre au Québec. Elle représente le premier complexe de recherche universitaire du Québec. Et elle est reconnue comme étant l’une des meilleures universités de toute la Francophonie.

L’Université de Montréal a le monde comme horizon. Mais ses racines sont solidement ancrées dans le mont Royal. Ce lieu d’étude et de vie exception-nel, nous nous sommes engagés à le préserver et à le valoriser. Nous avons pris différentes mesures pour protéger les écosystèmes de notre campus, dont 60% de la superficie est constituée d’espaces verts. Nous avons même recommencé à produire du miel sur la montagne, comme le faisaient nos ancêtres!

À l’occasion du 70e anniversaire de son installation sur le mont Royal, l’Univer-sité de Montréal, avec Polytechnique Montréal et HEC Montréal, est heureuse de s’associer au Centre d’histoire de Montréal - qui s’illustre par la qualité de ses expositions sur notre mémoire collective - pour vous présenter l’histoire d’un lieu de savoir et de culture que nous vous invitons à découvrir.

Guy BretonRecteur de l’Université de Montréal.

iL y A 70 ANs…MOT DE Guy BrETON

Pavillon Roger Gaudry de l’Université de Montréal HEC Montréal Polytechnique Montréal Photos : Charlotte Marchesseault, Université de Montréal.

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Comme on l’affirme souvent avec fierté, Montréal est une ville de savoir et une métropole culturelle, francophone et cosmopolite. Si son rayonnement cultu-rel est connu du grand public, celui de Montréal, ville de savoir l’est peut-être un peu moins.

La vitalité, qui caractérise les villes de savoir, s’exprime souvent à l’abri des regards du grand public, entre les murs de nos institutions d’enseignement. Ces lieux de savoir sont tous voués au pro-grès des connaissances et à l’émergence de chercheurs, d’enseignants, d’experts et de citoyens éclairés. Pour paraphraser le titre de cette exposition, on pourrait dire que c’est cette face cachée du dyna-misme montréalais que nous tenons à vous présenter.

Quoi de mieux qu’une exposition pour témoigner de cette alliance entre le savoir et la culture, et la nécessaire collaboration entre ces deux champs d’action qui font rayonner notre ville à travers le monde. En venant solliciter la collaboration du Centre d’histoire de Montréal, l’Université de Montréal a démontré sa volonté de mieux se faire connaître des Montréalais. Au carrefour de cette aventure créative se retrouvent 70 ans de vie universitaire et 30 ans du Centre d’histoire de Montréal. Des décennies à ouvrir le cœur et l’intelligence des Montréalais et Montréalaises à un riche patrimoine et à l’histoire de leur ville.

Depuis l’acquisition d’une partie de la montagne, il y a 140 ans, la Ville n’a cessé de prendre soin de ce bien collectif. Avec l’appui et l’inspiration de groupes comme les Amis de la montagne et Héritage Montréal, la Ville a constitué le Site du patrimoine du mont Royal. Elle a égale-ment adopté un plan de mise en valeur en 1992, créé le Bureau du Mont-Royal ainsi qu’un site Internet mettant en valeur ce patrimoine unique au monde. Et on le comprend! Les Cités qui possèdent une montagne au cœur de la zone urbaine sont plutôt rares. À cela, il faut ajouter le travail dévoué, minutieux et quotidien des employés à l’entretien et aux nombreux aménagements faits au cours de toutes ces années.

En 2005, cette icône géologique et symbolique de Montréal est devenue le bien collectif de tous les Québécois d’une part, grâce l’adoption officielle du décret d’arrondissement historique et naturel du mont Royal, le premier au Québec et, d’autre part, à la suite de la création de la Table de concertation du mont Royal.

Autant de raisons de célébrer cette année la présence de l’Université de Montréal et son rôle dans la mise en valeur et la pré-servation de notre montagne, patrimoine naturel d’exception.

Je remercie particulièrement l’équipe de l’Université et celle du Centre d’histoire de Montréal d’avoir mené à bien cette collaboration. C’est un bel exemple de ce qu’une action commune entre nos lieux de savoir et de culture peut créer et ce, au grand profit de tous les Montréalais et Montréalaises.

Élaine AyotteMembre du comité exécutif de la Ville de Montréal, Responsable des dossiers de la culture, du patrimoine et du design.

LA FACE CACHÉE Du DyNAMisME MONTrÉALAisMOT DE MME ÉLAiNE AyOTTE

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Cette exposition exceptionnelle permettra de découvrir les richesses insoupçonnées conservées par l’Université de Montréal, HEC Montréal et Polytechnique Montréal. Ces trésors proviennent de sept collections universitaires constituées principalement pour l’enseignement et la recherche. Elles composent aujourd’hui un patrimoine collectif remarquable.

Michel Dallaire, le designer montréalais reconnu internationalement, a été invité à découvrir ces collections et à sélectionner un coup de cœur dans chacune d’elles. Il pose ainsi un regard à la fois éclairé et inédit sur ces objets et offre une liberté de vision contagieuse.

Mont et merveilles propose un accès direct aux connaissances liées à ces sept collections et démontre leur profondeur historique ainsi que leur importance scientifique. Elle souligne également la contribution de l’Université de Montréal, HEC Montréal et Polytechnique Montréal dans la constitution et la préservation de ces collections pour le bénéfice des générations actuelles et futures.

D’une grande valeur patrimoniale, les 300 objets, œuvres, spécimens, artefacts et documents présentés proviennent de : la Collection d’instruments de musique du monde du Laboratoire d’ethnomusicologie et d’organologie (LEO/OICRM), la Collection d’objets ethnographiques du Département d’anthropologie, l’Herbier Marie-Victorin, la Collection de médecine dentaire du Musée Eudore-Dubeau et la Collection d’œuvres d’art de l’Université de Montréal ainsi que les Archives institutionnelles et privées de HEC Montréal et la Collection de génie géologique de Polytechnique Montréal.

uNE AuTrE ExpOsiTiON à DÉCOuvrir. . .

MONT ET MErvEiLLEs

Image tirée du documentaire « Sur le vif: Michel Dallaire découvre les collections » © Centre d’exposition de l’Université de Montréal, 2013.

7 collections universitaires étonnanteset les coups de cœur de Michel Dallaire

Du 23 mai au 8 décembre 2013Centre d’exposition de l’Université de Montréal

Centre d’exposition de l’Université de Montréal 2940, chemin de la Côte Ste-Catherine, local 0056 Métro Université-de-Montréal Autobus 51, 119 et 129

Heures d’ouverturemardi, mercredi, jeudi et dimanche, de 12 h à 18 h

Entrée gratuiteVisites de groupes (10 personnes ou plus) sur réservation

Certifié accès total aux personnes handicapées par Kéroul

Téléphone514 343-6111, poste 4694

[email protected]

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LE CENTRE D’HISTOIRE DE MONTRÉALLe Centre d’histoire de Montréal, institution muséale municipale, a pour mission de transmettre une meilleure compréhension de Montréal, de sa diversité culturelle et de ses patri-moines matériels et immatériels. Par sa démarche participative, il met son expertise au service des citoyens et recueille leurs récits et objets dans le cadre de ses expositions et activités. Il dévoile comment les Montréalais et Montréalaises ont façonné l’environ-nement urbain et défini l’identité de la métropole.

335, place D’YouvilleVieux-Montréal (Québec)Métro Place-d’Armes ou Square-Victoria

HORAIREDu mardi au dimancheDe 10 h à 17 h

TARIFICATIONAdulte 6 $Étudiant 4 $Aîné 5 $Tarifs spéciaux pour les groupes, les détenteurs de la carte Accès Montréal et de la Carte Musées Montréal

INFORMATION514 872-3207ville.montreal.qc.ca/chm

RENSEIGNEMENTS MÉDIASAndré Gauvreau, assistants aux évènements culturels, communication et [email protected] 872 9385

POUR INFORMATION (POUR L’UDEM) Julie Gazaille attachée de presse. Université de Montréal 514 343-6796

iNFOrMATiONs prATiquEs