La fabrique de theatre
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JEUX DE THÉÂTRE
Au théâtre, on joue. Mais comme pour jouer à n’importe quel jeu, il
faut en connaître les règles. Pour cela il existe des exercices ou plutôt des jeux qui permettent de se familiariser avec
les règles du théâtre. On s’entraîne comme avec un instrument de musique sauf que là, l’instrument, c’est nous. On a besoin
d’un espace de jeu dont la taille varie selon le nombre de participants. Il est conseillé de porter une tenue confortable. On n’hésite pas à reprendre les mêmes jeux sur plusieurs séances
pour le plaisir de jouer encore mieux !
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L’ATELIER THÉÂTRE JEUX DE THÉÂTRE
Se préparer
Avant de commencer les exercices ou la répétition d’un spectacle, il est bon de s’échauffer pour mobiliser
l’énergie du corps et se rendre disponible.
Le torse : Les bras tendus sur les côtés, essayer
de faire bouger les côtes, vers la gauche puis
vers la droite. Ni les épaules ni les hanches ne
doivent bouger en même temps !
Les hanches : Les mains sur la taille comme
pour une danse folklorique, on fait tourner les
hanches, ventre et fesses compris, dans un sens
et dans l’autre. Il vaut mieux fléchir un peu les
genoux.
Les genoux : On démarre jambes fléchies et
on fait tourner les genoux (sans les fesses et le
reste). On peut poser les mains juste au-dessus
des genoux pour accompagner le mouvement.
Les chevilles : Une jambe tendue en avant
(inutile de la lever au plafond !), on fait tourner
le pied sur l’axe de la cheville dans un sens puis
dans l’autre.
Les petits sauts
Bien campé face au mur, inspirer et laisser
sortir un son sur une longue expiration (une
voyelle, par exemple) en dirigeant ce son vers
le mur comme pour le transpercer.
Reproduire un « Oh » de surprise, un « Aaah »
de terreur, dire bonjour à une personne un peu
sourde.
La respiration
Elle permet de se détendre et de mieux utiliser
sa voix. Pour dire un texte, il faut savoir doser
sa respiration et avoir de l’air jusqu’au bout de
Étirements
Debout, les jambes légèrement écartées, les
pieds bien « plantés » dans le sol, les bras déten-
dus le long du corps, la tête droite, le regard
vers l’horizon.
On commence par s’étirer : en inspirant, lever
les bras en l’air et les tendre le plus possible,
jusqu’au bout des doigts. Expirer en soufflant
par la bouche, en laissant retomber les bras et
en fléchissant légèrement les genoux. Recom-
mencer 3 fois.
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Articulations Toujours avec la posture de départ, on va
échauffer les articulations pour ne pas risquer
de se coincer quelque chose en jouant.
Le cou : Laisser doucement tomber la tête en
avant, puis la faire tourner doucement sur l’axe
du cou, sur le côté, en arrière, de l’autre côté et
revenir devant. Changer de sens. Il faut faire
ce mouvement lentement. Garder les yeux
ouverts pour ne pas perdre l’équilibre. Ne pas
crisper les épaules.
Les épaules : Monter les épaules et les relâcher
comme pour hausser les épaules. Les faire
tourner d’avant en arrière et de l’arrière vers
l’avant, l’une après l’autre ou ensemble.
Les poignets : Un bras tendu soutenu par la
main opposée, faire tourner la main sur l’axe
du poignet, dans un sens puis dans l’autre ;
changer de bras.
Les mains : Secouer les mains comme pour les
égoutter ou faire le signe qu’il se passe quelque
chose de grave…
Après l’échauffement des articulations, on
effectue quelques petits sauts sur place. Se
laisser rebondir comme une balle en relâchant
le corps, la mâchoire, en émettant un son.
La voix
Commencer par des bâillements vrais ou
faux en ouvrant bien la bouche, en étirant la
mâchoire et en produisant des sons.
Faire des sons bouche fermée : un air de
chanson ; faire l’abeille, les cigales, le cheval, la
moto, le canard, la vache, le crapaud.
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la phrase !
Inspirer profondément par le nez en gonflant
le ventre comme un ballon puis expirer par la
bouche en dégonflant le ventre-ballon. Cette
respiration que l’on appelle « ventrale » dimi-
nue le trac et recharge en énergie.
Il est possible d’exprimer des attitudes et des
sentiments par la respiration. Respirer norma-
lement, puis réagir à un sentiment en modifiant
la respiration : essoufflé, triste, timide, joyeux,
détendu, en colère, méprisant, malade, etc.
On peut choisir une phrase à dire selon ces
différentes attitudes respiratoires.
EXEMPLE : « C’est une journée idéale pour la marche
à pied. »
Dire une longue phrase à haute voix sans
reprendre sa respiration : « Au fond d’une forêt
ténébreuse et profonde se cachent les loups
gourmands qui mangent des bonbons parfu-
més aux enfants pour bien passer le temps sans
avoir faim souvent en regardant à la télé des
films animaliers et des séries gnangnan. »
L’A T E L I E R T H É Â T R E JEUX DE THÉÂTRE
Se connaître
Pour jouer ensemble, il faut s’adresser à l’autre, être à l’écoute, réagir à ses propositions. Plus on
est nombreux, plus on joue !
une arrestation… ou bien un geste sans signi-
fication particulière. Le joueur suivant doit
reproduire exactement le geste du premier
joueur et ajouter le sien à la suite. Au fur et à
mesure des joueurs, il faut mémoriser de plus
en plus de gestes. Après le dernier joueur, on
peut reprendre la série complète en enchaînant
tous les gestes.
Ambiance sonore Reproduire une ambiance à plusieurs voix, avec
paroles et bruitages : le marché aux légumes, un
feu d’artifice, la cour de la ferme, la cour de récréa-
tion, la gare, l’aéroport, un match de foot…
La chorale de sons
Les prénoms
Les participants se placent en cercle. L’un d’eux
commence en énonçant son prénom bien arti-
culé et avec un bon niveau sonore. Son voisin
répète le prénom qui vient d’être dit et ajoute le
sien. Ainsi de suite jusqu’à la fin du cercle. Plus
on avance dans la liste des prénoms, plus on
a intérêt à se concentrer pour les retenir et, à
la fin du tour complet, on recommence… dans
l’autre sens !
L’observation
On s’observe face à face avec un partenaire,
des pieds à la tête. Au bout de 20 secondes, on
se met dos à dos et chacun à son tour décrit
l’autre tel qu’il l’a vu. À la fin, les spectateurs
relèvent les manques et les erreurs.
Le courant électrique
En cercle, les joueurs se donnent la main.
Celui qui commence doit envoyer le courant
électrique en pressant la main de son voisin
de droite, qui fera de même avec son voisin et
ainsi le courant va circuler dans le cercle de
joueurs jusqu’à revenir au point de départ. Une
fois le groupe bien concentré sur le passage du
courant, un joueur peut décider de changer de
sens, puis un autre, etc. Et là, il faut suivre !
Marche en aveugle
Par deux, l’un ferme les yeux et se laisse diriger
sur scène par le second. Au fur et à mesure de
la promenade, celui qui dirige doit prendre
plus de risques, marcher plus vite, changer
plus souvent de direction, faire courir son par-
tenaire, lui faire perdre le sens de l’orientation.
Cet exercice se déroule en silence.
Les gestes à la file
En cercle, un joueur propose un geste simple :
croiser les bras, faire signe avec la main, se
tâter le front, mettre ses mains en l’air pour
L’objet imaginaire En cercle, les joueurs se passent un objet
imaginaire qui change à chaque fois de poids
et de forme. EXEMPLES : une plume, un lingot d’or,
une serpillière, un gâteau, un haltère, une valise, un
oiseau, un foulard de soie, un couteau…
La machine
Il s’agit d’être un des rouages d’une machine
imaginaire. Le premier participant se place au
centre et propose un geste répétitif, en restant
au même endroit. Le suivant va le rejoindre et
propose un geste qui s’associe au premier geste.
Les autres participants à tour de rôle complè-
tent la machine en proposant leurs gestes. On
peut partir d’un thème en imaginant à quoi
sert la machine : machine à laver, à coudre, à
nuages, à vagues, machine à briques, à gâteaux,
à livres, machine à rire, à peur, machine amou-
reuse… On peut aussi accompagner chaque
mouvement répétitif d’un son lui aussi répétitif
qui précise de quelle sorte de machine il s’agit.
On peut jouer avec le rythme : la machine
fonctionne au ralenti, en accéléré, puis retour
au rythme normal.
Chacun choisit un son à reproduire. Le chef
d’orchestre se place devant le groupe et désigne
les participants dans l’ordre qu’il désire et selon
différents rythmes pour composer sa musique.
Il peut désigner plusieurs participants ou
tous les participants à la fois. Avec ses gestes,
il indique le volume, les arrêts et les reprises.
CHOIX DES SONS : sur des voyelles, des syllabes, des
cris d’animaux, des bruitages divers.
Le volume sonore
Se placer en deux groupes face à face, très pro-
ches. Chaque groupe choisit une phrase à dire.
EXEMPLES : Tu as fait bon voyage ?
Tu as reçu ma carte ?
Au départ, les phrases sont échangées en chu-
chotant, puis les deux groupes s’éloignent de
deux ou trois pas et recommencent en ajustant
le volume de la voix à la distance qui les sépare.
On continue jusqu’aux extrémités de la pièce.
Une variante consiste à échanger les phrases en
imaginant que l’on est séparés par un torrent
bruyant, ou que l’on est placé sur les sommets
de deux montagnes séparées par une vallée.
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CAHIER INFOS
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CAHIER INFOS CAHIER INFOS
Plans d’un théâtre
1. rideau d’avant-scène
6. rue
11. passerelle de service
2. manteau d’Arlequin
3. cadre mobile
4. frise
5. pendrillon
7. demi-fond
8. cheminée
9. dessous de scène
10. proscénium
12. gril
13. trou du souffleur
14. cadre de scène
15. régie
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CAHIER IN
Lexique du théâtre