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[ J CSINTO CENTIMES Jeudi 8 Décembre 1898 "" ' !^gggg»g™Bjg^^ 11MKWBEfcMWB^^4ir'^fjjMMare Mm B| | m|iny J ,, H| , m|M| njjiim ai-.^B—)E^^= jTÏT jf 1 * QUOTIDIEN Ali O > ÎV E M EX T S M \NPY Una " «mois 3 moi* Rédacteur en chef : X-lfeOUNT GOULETTE INSERTIONS SÎS^^/^V^g : « » « 50 iM , S°S?!t Page !20 cent, la ligne. | S » 5 : ADMINISTRATION et RÉDACTION, SI, RUE SASNT-DIZIER SALLE D'EXPOSITION, DE PUBLICITÉ ET DE DÉPÊCHES FAITSpiv^us.!Tf e !'.*.*.i *.'.'.! i *.!'.'.*.*.'.*.*.*.*.*.*.*. lo Z ^L'abonnement est payable d'avancé et 'contmuê'saur av'is braire' " |«^»P"W i EST-RÉPUBLICAIN-NANCY au Point Central de la Ville. . CHROmQDLM.WALF^ ~ a ^gjj=j~' iiy;^-; Pour tous renseignements, s'adresser à l'Administration. $ernière (ÏÏwre 3 EDITION DE JEUDI Paris, 8 décembre, 4 h. 30 matin. Une lettre «le M. Trarieux ù M. Ch. Onpoy M. Trarieux, sénateur de la Gironde, président de la « Ligue pour la défense des Droits de l'homme et des citoyens », a adressé à M. Charles Dupuy, ministre de l'intérieur, la lettre suivante : « Monsieur le ministre, Je suis informé qu'une réunion publique doit être tenue, jeudi soir, salle des Mille-Co- lonnes, et je ne puis m'empêcher de craindre quelques désordres, si des provocations de la nature de celles qu'on a vu se produire avant- hier soir venaient à se renouvelor. Il faudrait en ce cas que la responsabilité tout entière en retombât sur ceux qui se mettent en révolte contre l'exercice du droit de réunion et en sont venus à préconiser ■contre lui l'emploi de l'action résolue, brutale s'il le faut. Les membres de la Ligue que j'ai l'honneur de présider ont décidé en ce qui les concerne de rester, en toute circonstance, respectueux de la loi et je tiens à ce que vous soyez assuré d'avance que ce n'est pas eux qui veulent troubler l'ordre. Veuillez agréer, etc. TllARIEl'X.» Nouvelles» réunions révision» Une réunion en faveur de Picquart, a eu lieu, mercredi soir, au Havre, au cer- cle Frauklin. Elle était présidée par M. Guyot, avocat, assisté de MM. Ilenriot, dacteur du Progrès socialiste] et Maurice Geoestan, socialiste. Plusieurs discours ont été!prononcés en faveur de Picquart. La sortie s'est ef- fectuée au chant de la Vaimagnole. A Marseille, une autre réunion a çu lieu dans la salle de l'Alhambra. M. de Pressensé a recommencé devant 4,000 personnes sa campagne de revi- sion en faveur de Dreyfus et de Pic- quart. M. Largno, conseiller municipal socia- liste, présidait la séance. Au moment M. de Pressensé veut parler, un tumulte épouvantable se pro- duit, mais les perturbateurs sont expul- sés et l'orateur prononce un très long discours. La soirée s'est terminée "par le vote d'un ordre du jour en faveur de Pic- quart. Enfin, jeudi soir, aura lieu à Paris, à la falle des Mille Colonnes, la grande ma- nifestation annoncée depuis plusieurs jeurs, sous la présidence de M. Duclaux, de l'Institut. Ordre du jour : « Le lieutenant-colonel Picquart et la justice militaire. >> Orateurs : MM. Anatole France, Francis de Pressensé, Jean Allemane, Maurice Bouchor, Georges Bourdon, A. Briand, de * la Faculté de médecine ; Buisson, profes- seur à la Sorbonne ; Delbet, professeur à la Faculté de médecine ; Giry, de l'Insti- tut; Gley, Havet, Joindy, Langlois, Meyer, de l'Institut ; Octave Mirbeau, Paul Re- clus, etc. Inauguration de l'Opéra-Co- mique Mercredi soir, a eu lieu, comme nous l'avons annoncé, l'inauguration du nou- vel Opéra-Comique, reconstruit sur l'em- placement du théâtre brûlé le 25 mai 1887, dans une catastrophe périrent plus de cent personnes. Afin de célébrer ce grand événement de la réouverture de l'Opéra-Comique, qui l'emporte dans l'esprit des badauds sur toutes les graves affaires intérieures et ex- térieures en cours, toutes les sommités parisiennes s'étaient donné rendez-vous au nouvel opéra La soirée théâtrale a eu lieu devant une assistance d'élite. La police était presque impuissante pour dégager les abords, tant était grande la foule des curieux sur les trottoirs. Le président de la République est arri- à huit heures et demie en voiture de gala. M. Félix Faure a été reçu par les nota- bilités officielles et la musique de la garde républicaine massée devant la porte d'en- trée et jouant la Marseillaise. Puis le président de la République a été conduit, avec le cérémonial accoutumé, jusqu'à la loge d'honneur. Les membres du gouvernement étaient au grand com- plet. On remarquait aussi parmi les invi- tés, MM. Loubet, Deschanel, Navarre, pré- sident du conseil municipal de Paris, Thuillier, président du conseil général,de Selves, préfet de la Seine, Blanc, préfet de police,le comte Tornelli, ambassadeur d'Italie, Léon y Castillo, ambassadeur d'Espagne, le prince Ouroussof, ambassa deurde Russie, sir Edmund Munson, am- bassadeur d'Angleterre. M. Félix Faure, Mme et Mlle Faure ont assistéà toute la représentation. Legrand- duc et la grande-duchesse Wladimir avaient accepté l'invitation du président de République et avaientpris place dans sa loge d'avant-scène. Pour établir la liste des invités, il suffi- rait de prendre l'Almanach national et de relever les « têtes de colonnes » de tous les services, les premiers magistrats, les officiers supérieurs, les savants, les mem- bres des Académies, les présidents et les bureaux des deux Chambres, des séna- teurs et des députés, les artistes peinlres, sculpteurs et musiciens qui sont en vedet- te, les directeurs des journaux, etc. Tout c.e monde a écouté avec une at- tention « solennelle » le programme com- posé habilement. Des ouvertures et des morceaux d'orchestre encadraient des ac- tes tirés des œuvres les meilleures du répertoire. Les morts alternaient avec les vivants, Boïcldieu, Victor Massé, Auber, Hérold Gounod, Félicien David, Léo De- libes, Georges Bizet. Les pages extraites dans leurs œuvres, la Dame Blanche, les Saisons, la Part du Diable, Mignon, Zampa, Mireille, Lalla-lloukh, Lakmé ont été accla- mées. M. Félix Faure a remis, pendant un entr'acte, la croix de che valifr delà Lé- gion d'honneur au baryton Fugère, et la rosette d'officier à M. Bernier, architecte de l'Opéra-Comique. Le discours de sir. Edmund Munson et la presse {suite) Sir Munson, ambassadeur d'Angleterre, en son discours, a été le premier ambas- sadeur qui se soit permis de donner, pu- bliquement, des conseils à la puissance chez laquelle il est accrédité. De plus, il l'a fait sous une forme comminatoire. On n'a pas d'exemple, croyons-nous, qu'un diplomate ait commis une telle in- correction sans être obligé de quitter son poste. Ce discours provoque dans toute la presse française de multiples apprécia- tions. L'Agèhce nationale est allée demander des renseignements à M. François Delon- cle, l'auteur du projet d'écoles françaises à Khartoum et à Fachoda, en pleine colo- nie anglaise. M. Delonclc a répondu : « Vous me voyez très surpris de l'honneur immérité fait à notre œuvre par sir Edmund Munson. La France étant depuis plus de cent ans l'éducatricc de l'Orient et notamment de l'Egypte où de nos écoles sortent chaque année plus de 10,000] Egyptiens parlant la langue française, il cous semblait bon d'établir à Karthoum des établissements de ce genre. L'Angleterre qui s'est toujours fait honneur de protéger les écoles civilisatrices de toute nationalité, ne peut et ne doit pas s'alarmer de l'entrée en scène des courageux maîtres qui seront envoyés par nous -bas pour y contri- buer à l'œuvre commune. » MM. de Courcel et Cambon Les journaux anglais commentent le départ du baron de Courcel et font son éloge. Le Daily Chronicle le cite comme un di- plomate de l'ancienne école, cultivé, dis- tingué, discret et franc. M. Cambon a été reçu à Londres cette nuit par M. de Courcel. En Algérie La municipalité d'Alger a offert, mer- credi soir, un punch d'honneur à M. Mo- rinaud, député de Constantine, de passa- ge à Alger. L'hôtel de ville était pavoisé et illuminé pour la circonstance. M. Max Régis a ouvert la série des toasts en remerciant le député d'être venu et en manifestant la sympathie de la mu- nicipalité aux représentants de l'Algérie dans la personne de M. Morinaud. 11 a ensuite vivement attaqué M. Gé- rente, sénateur, dont il réclame la démis- sion. La réunion a pris fin sans incident. En Crète On prépare activement à la Canée les préparatifs de réception du prince Geor- ges de Grèce. Le blocus de l'île de Crète est définiti- vement levé depuis le jour de la Saint- Nicolas, fête patronale de la Grèce. Déjà les insurgés crétois ont remis aux autorités 7.000 fusils. Les écoles sont rou- vertes, et les musulmans sont tranquilles; ils ont été secourus par les Russes qui leur ont envoyé des secours en nature de tous genres. Tremblements de terre La terre tremble depuis mercredi ma- tin, dans une zone européenne allant du Danemark et de la Norvège] aux îles de l'Archipel. En Norvège, près deTromsoè,la secous- se a détruit un hameau et enseveli huit personnes. Les dégâts sont moins sérieux jusqu'ici à Athènes, à Corinthe, à Thèbes, à Del- phes et dans l'île d'Eubée. Agence na- tionale. VOIR PAGE 4 LA DEUXIÈME EDITION Nouvel emprunt allemand Berlin, 7 décembre. Le Reichstag a été saisi d'un projet de loi relatif à l'émission d'un emprunt d'em pire de 89,921,981 mark destiné à faire face aux nouvelles dépenses pour l'ar- mée, la marine et les chemins de fer de l'empire. NANCY, mercredi 7 novembre 1898. t La ûernîere de « l'AnfÉ » 1 Les dreyfusistes ne se consolent pas de i- n'avoir pu embrigader le Petit Journal, ce « poison imprimé », comme disent les Droits de i homme. Aussi, ce matin, Y AU- ] rore, appelant le péril clérical à la res- cousse, imprime imperturbablement : « Nous sommes en mesure d'affirmer que Marinon'i, directeur de la rédaction du Petit Journal, las et écœuré (cela se comprend) de : la lutte soutenue par Judct, songe décidément ' à la retraite. II est actuellement en pourparlers avec le père Bailly (R. P.), directeur de la Croix qui lui achèterait son paquet d'actions. s Judet deviendrait rédacteur en chef du Pe- tit Journal et continuerait à faire baisser le tirage à sa guise. Et les actionnaires, objecîera-t-on, qu'endi- ront-ils ? Les actionnaires seront en minorité' ; le père Biilly, ayant en sa main la plus grosse part des titres, sera maitre des destinées du Petit Journal. Félicitons Marinoni. Plaignons les action- naires du Petit Journal. » j Que malgré tout leur esprit les rédac- ( teurs de Y Aurore sont donc « monocor- des » ! Ils veulent absolument persuader au pays que, de peur des jésuites, il doit se jeter aux pieds des israélites. Et alors, en avant le père Dulac, et le c père Bailly, et tous les révérends de la c création. (Ils vont encore racheter le Pc- \ lit Journal, ma chère!) < ur, la France entend bien ne se livrer j à aucune coterie intolérante. Le Petit , Journal l'a compris ; M. juuet y exprime éloquemment ce sentiment et il s'y main- tient sur le terrain de l'intérêt national d'où le profond retentissement qu'ont ses ( articles dans le pays. ( Si l'attitude de Judet « faisait baisser le tirage », l'.lwrore ne se démènerait pas | tant 1 s A ce sujet, on lit dans la C r oix, sous la signature du Père Bailly : « Nous aurions négligé cette plaisanterie si des journalistes; notamment un rédacteur du ' Temps, n'était venu nous demander ce qu'il y I avait de vrai. Nous lui avons exprimé notre étonnement qu'on ait pu supposer autre chose qu'une ( pierre des dreyfusards dans i le jardin de M. Judet, qu'on met en opposition avec M. Mari- noni, à cause de la position militante qu'il a prise dans « l'affaire ». Mais un jour, la presse arborera peut-être l'étendard que nous déployons et qu'on a tant méprisé au commencement. » + Un ul imatum français à la Chine Pékin, 6 décembre (source anglaise.) On assure, sou3 toutes réserves, que le ministre de France aurait présenté au Tsong li-Yamen un ultimatum disant que, si le missionnaire qui est actuellement déte- nu prisonnier par les rebelles du Sze- Chouang n'est pas remis en liberté dans les dix jours, les troupes françaises rece- vraient l'ordre de traverser la frontière. AFFAIRES DREYFUS ET CONSORTS Le dossier secret Le Gaulois assure que la communica- tion du dossier secret à la Cour n'a pas encore été décidée, le président Lœw ayant refusé de prendre aucun engage- ment concernant la discrétion de M 0 Mor- nard. Esterliazy On lit dans la Liberté « Mme Marguerite Pays va nous quitter : elle se prépare à aller rejoindre Esterhazy qui, depuis plus de trois mois déjà, court le monde et est maintenant signalé un peu par- tout, en Angleterre, on Belgique, en Hollande, même à bord d'un paquebot en partance pour l'Amérique : Voici ce que nous a dit Mme Pays : Dans quelques jours je quitterai la France et j'irai retrouver Esterhazy... - '? Mais, à Amsterdam, car tout ce qu'on a raconté au sujet des déplacements du com- mandant est inexact. M. Esterhazy est installé tout près de cette ville, et j'ai reçu, ce ma- tin même, une lettre de lui dont voici l'enve- loppe. » L'affaire Urbain «obier Cette affaire viendra le 26 décembre de- vant la Cour d'assises de la Seine, à moins que M. Gohier ne se pourvoie contre l'arrêt de la chambre des mises en accu- sation. Bulletin Militaire Infanterie territoriale M. Gotenègro, chef de bat.au 33 c rég. terril, d'inf., est affecté aux services spéciaux du territoire à la 20 e région. Ecole de Soint-Maixent L'0/lkiel du 7 décembre publie la liste des sous-officiers admis à prendre part aux épreuves orales du concours d'admission à s I Ecolo militaire d'infanterie en 1899. Voici les ^ noms intéressant le 20* corps: 26° rég., Barbé et Klipflel, sergents. c 37' rég., de l'Escale et Felten sergents ; 1 Schneider, sergent-major. g 69 e rég., Bardou, sergent-major ; Bra, Capi- r tain et Leoneili, sergents. \ 79 e rég., Frenisy et Hottinger, sergents ; Lcgret, sergent-major ; Thomassin, sergent. 149 e rég., Jolin et Monchablon, sergents. 152* rég., Gauthier, sergent-major/ 156" rég , Devouge et Mahaut, sergents. Groupes des 4" bataillons de la place de Toul. —26 e rég., Lauffenburger, sergent-ma- , jor. 160 e rég., Pédalma^, sergent-major. 4 e bat. du G0 e rég., Lanchy, sergent. 4 e bai. du 109 e rég., Betou et Simonnet, serge.nts. 2 e bat. de ch., Pasteur, sergent-major. 3 e bat. de ch., l'inseau, sergent. 4 e bat. de ch., Roulle, sergent. 5 e bat. de ch., Cornillon, sergent. 10* bat. de ch , Dévouton, sergent. 15' bat. de ch , Hensgen, sergent. 17 e bat. de ch., Allemand, sergent. 19 e bat. de ch., Belime, Lebrun et Noël, ser- gents ; Schwartz, sergent-major. , 20° bat. de ch., Frélaut, sergent; Lubineau, uergent-major ; Péron, sergent. o~ Echos de partout i Le désarmement : On a donné jusqu'ici 1 diverses dates pour l'ouverture de la conféren- ce sur le désarmement. Le travail d'examen, compliqué d'échanges de vues nécessaires avec s les cabinets des autres puissances, réclamera i un lpps de temps assez long, et ne permettra , guère l'ouverture de la conférence que vers < la fin de l'hiver, au mois de février ou de mars < 1890; : Le congrès américain s'est ouvert mardi à ] Washington, à midi. L'enceinte de la" salle des ( séances était comble. Selon la coutume, le i chapelain aveugle du Sénat a récité la prière d'ouverture. On y felêve ld phrasS suivante : . « Nous te prions, ô Seigneur, de aoS^ef , « ta bénédiction à la reine régeDte d'Espa- « gne. à son jeune fils et à la nation espa- ( a gnCIS. « « Puisse ta grâce céleste reievér et soutenir î « ce peuple affligé. » i Il est tout de même assez... piquant d'en- 1 tendre l'Amérique prier officiellement pour 1 l'Espagne huit jours après 111 î avoir volé ' les Philippines... 1 Les uns diront: « La voilà bien, l'hypocri- sie anglo-saxonne I et patati, et patata. ' Bornons-nous à proclamer ( C'est du culot I Le commandant Marchand partira de Facho- da, samedi, pour Djbouli. On a exagéré i'incideiit dont nous avons parlé et qui s'est produit à l'abattoir d'Alger. II n'est pas exact que les sacrificateurs israé- ' lites aient été empêchés d'immoler le bétail selon leurs rites et de fournir la vianie « ca- chir 0i La vérité est que le maire d'Alger a fait démolir une cabane en planches, mesurant deux mètres et demi sur trois, qui servait de- puis longtemps de bureau et de vestiaire au sacrificateur et au rabbin chargé de surveil- ler l'abatage des animaux. Mais on prévoit que les israélites continueront d'être l'objet de nombreuses vexations de la part de la nou- velle municipalité. Mardi, a eu lieu, à Nice, sous la présidence de M. Noblemaire, administrateur de la com- pagnie P.-L.-M., la première conférence inter- nationale des chemins de fer pour les règle- ments d'horaires et concordances des trains. Trois cents délégués y assistaient. Les mineurs belges : Le comité de la Fédération nationale des mineurs belges a décidé de convoquer un congrès national des mineurs à la Noël. La grève générale y sera discutée. Par un contrat avec le gouvernement des Etats-Unis, une puissante maison anglaise vient d'acquérir les chantiers de Newport- News, dans l'Etat de Virginie, pour y cons- truire non seulement des cuirassés, mais des canons du plus gros calibre en nombre suffisant pour permettre aux Etats-Unis de livrer bataille aux Etats les mieux organisés militairement. En d'autres termes, l'Amérique va avoir son Krupp. La reine Victoria fermière : La grande exposition de bétail gras qui a lieu chaque année à Londres avant Noël s'est ouverlo, lundi, à la salle d'Agriculture, dans le quar- tier d'Islington. Comme d'habitude, la reine était au nombre des exposants. Comme d'ha- bitude, elle a obtenu plusieurs prix pour ses taureaux et ses génisses [de Devon et de He- reford. Le prince de Galles, président du club qui organise l'exposition, a fait, er. cette qualité, sa première apparition publique depuis l'acci- dent au cours duquel, comme on sait, il avait eu un genou luxé. M. Syndley, encore un Américain, enter- rait sa femme, il y a quelques jours. Dans le temple, des parents, des amis attentifs et re- cueillis étaient venus rendre un posthumo hommage à la morlo et emplissaient la nef. Le service funèbre s'achevait à peine que M. Syndley quittait sa place pour revenir, quel- ques instants après, avec, au bras, une cou- : sine de la défunte. Il montait à l'autel et di- sait au pasteur : « Pendant que vous y êtes, c vous seriez bien aimaMe de nous marier. » t Et devant un public un peu étonné, mais d qui restait impassible, le pastbt'r procéda à r la cérémonie nuptiale. Après quoi, M. Syndley e accompagnait au cimetière le corps de sa pre- n mière femme en compagnie de la seconde qu'il venait à peine d'épouser. Un chien au téléphone : L'histoire qui suit, si peu vraisemblable j, qu'elle soit, nous e&t racontée par un journal anglais absolument sérieux : Ces jours ci débarquait à la gare de I\edhiil une jeune femme qui, tout de suite, allait trouver le chef do station pour lui raconter, les larmes aux yeux, que son petit chien un caniche « poodle » avait été oublié par mégarde au départ sur le quai de la gare de Itîigate. En Angleterre, presque toutes les stations un peu importantes sont reliées par le télé- g phone. Le chef de gare de Redhill téléphona donc aussitôt à son colltguo de Reigate, le- r quel répondit qu'en effet on venait de lui £ amener un caniche trouvé sur le quai et pa- raifsant très malheureux d'avoir perdu son maître. | La dame demanda alors qu'on approchât f l'un des récepteurs de l'oreille du poodlo et se mit à l'appeler par son nom. Le résultat fut typique : l'animal reconnaissant la voix de sa maltresse, commença par dresser les oreilles, puis aboya, sautant joyeusement sur c l'appareil, cependant qu'à l'autre bout du fil ( la jeune femme tressaillit d'aise aux appels 1 de son favori ! ( ( Les « Pensées et Souvenirs » de Bismarck sur lesquels nous avons publié, tout récem- ment, un article bibliographique, ont été, en 1 Allemagne, comme on devait a'y attendre, un c énorme succès de librairie. C'est par centaines I de mille que s'expédient les exemplaires des- I tinés aux maisons de commission, et les com- ( mandes directes alfluent presque aussi nom- breuses. Mais rien n'est plus éloquent que les chifires ; voici ceux que publie la Gazette de Cologne : Le jour parut l'ouvrage, entre huit et dix heures du matin, le chemin de fer prit li- vraison du stock expédié au dehors, et en ' chargea ;ur quatorze Wagons 1,400 quintaux ; chaque exemplair? pesant 2 kilog., les per- | sonnes qui ont l'esprit mathématique peuvent j facilement calculer ce que cela représente de j volumes ; cinq cents énormes caisses desti- J nées à la vente au comptant, et entassées dans la boutique de l'éditeur, se sont vidées en j quelques jours: Une société paradions, cfui R monté à Leip- zig une grande usine de reliure à la vapeur, f s'est chargée de relier les Pensées et SouvC- '. nirs de Bismarck. Elle a employé, à cet effet, i,0Ëi quintau* de papier c'est-à-dire le j chargement normal de cinq Wagons de mar- chandises, 18,000 mètres de calicot de 93 ' centimètres de largeur pour les exemplaires 1 cartonnés, 400 peaux de veau et 85,000 feuilles de brocart doré pour les exemplaires d'ama- ' teurs, sans compter 18,500 mark d'or pur ; j elle a dépensé, en outre, 1,400 mark pour ' achat de colle. Le cartonnage des Pensées de Bismarck a ' occupé ses ouvriers pendant quatre semaines j et la reliure proprement dite pendant quinze jours. Et l'on prépare déjà une seconde édi- tion ! Nos lecteurs savent que l'édition française des Pensées et souvenirs est de la maison Le Soudier. Pourboires de souveraine : Une revue mondaine étrangère donne les très curieux et suggestifs renseignements qui suivent sur la générosité relative de quelques-uns des chefs d'Etat en Europe et en Amérique. Le tsar Nicolas II a, parait-il, la réputation d'être le plus libéral des souverains, surtout sous le rapport dos pourboires. Ainsi, quand i st reçu, pendant un certain laps de temps, soit dans sa famille, à Copenhague ou a Balmoral, •— soit chez ses amis, il no donne jamais moins do 23 francs aux domestiques qui ont été, même indiréetement, appelés à lui rendre un service quelconque. Quant aux co- chers, valets de chambre attachés à sa person- ne, et aux cuisiniers, le pourboire est presque toujours supérieur à 200 francs. Et autant pour la tsarine. Toutautfe est l'empereur d'Allemagne.Quoi- qu'il voyage beaucoup plus que n'importe quel souverain du monde, il est très récalcitrant au pourboire, et ceux qui sont à son service doivent d'ordinaire se contenter de deux ou trois mark. Il ressemble en cela à sa grand'- môre, la reine Victoria, dont le peu de libérali- té, sous ce rapport, est bien connu de tout son entourage. Aux Etats-Unis, le presidont Mac Kinlcy, malgré la modicité relative do ses émolue ments, passe pour avoir le dollar facile. Ce qu'il y a dans l'homme? Un peu de bien et beaucoup de mal, au dire des philoso- phes : exactement les mêmes choses que dans l'œuf de poule, si l'on en croit les chimistes. Un Allemand vient, en effet, de se livrer à une série d'expériences d'où il résulte que tous les éléments constitutifs d'un homme du poids moyen de OS kilog. sont représentés en substance dans le blanc et le jaune de douze cents œufs ordinaires. Réduit à l'état fluide, le même homme fournirait 98 mètres cubes de gaz et assez d'hydrogène pour gonfler un ballon ayant une force ascensionnelle de 70 kilogrammes. A l'état normal, le corps hu- main contient suffisamment de fer pour en fabriquer sept gros clous, assez de graisse pour en confectionner 6 kilog. 1/2 de bougie, assez de carbone pour en faire 65 grosses de crayons et assez de phosphore poor en « bou- tonner » 82,000 allumettes. Enfin, îJ convient d'ajouter à ces divers ingrédients 20 cuille- rées à café de sel, 50 morceaux do sucre et 42 litres d'eau. Ce que c'est que de nous I Mme de L... ne cesse de promener sa fille dans le monde pour lui trouver un mari. Cette grande cruche? Ecoutez : tant va la cruche à l'eau qu'à la Un... Elle se case. NOUVELLES' DIVERSES de notre précédente édition Les Chambres On sait que la Chambre ne siège pas aujourd'hui mercredi, mais diverses com- missions se sont réunres dans les bu- reaux, notamment celles du budget, des douanes, de l'armée, du travail, des colo- nies et de la marine. Pas de séance non plus au Sénat, qui s'est aussi ajourné à Paris 7 décembre, 1 h. 50 soir. Départ de M. Cambon pour Londres M. Paul Cambon, le nouvel ambassa- deur de France à Londres, a quitté Paria ce matin à 11 h. 50. lia pris place dans un wagon-salon. M. Cambon doit remettre demain ses lettres de créance à la reine d'Angleterre. La loi sur l'amnistie A la suite de la loi sur l'amnistie, le président du conseil vient de prévenir la chambre syndicale des cochers que 234 procès-verbaux pour infraction aux règle- ments de police ont été o.'assés. Agen- ce nationale. Paris, 7 décembre, 2 h. soir. Les commerçants angJai» à. Paris i Voir d'abord page 4) A propos du récent discours prononcé par sir Edmund Munson, ambassadeur d'Angleterre en France, au banquet des commerçants anglais à Paris dont nous avons parlé dans notre précédente édi- tion, ~ le Times dit que l'Angieterre a tou- jours servi de pelote à épingle, parce qu'on compte sur l'impunité. Le discours de sir Edmund Munson, ajoute ce jour- nal, a pour but de faire comprendre qu'il ne faut plus compter sur cette réserve et que l'Angleterre sera prise au sérieux et traitée avec la même courtoisie que l'Al- lemagne, par exemple. Ce n'est pas.beau- coup demander, et la France aura tout bénéfice à bien prendre note que les cho- ses pourraient se gâter si elle ne s'en sou vient pas. Le Daily Tdegraph dit que le discours de sir Miinson contient beaucoup de pas- sages susceptibles d'encourager les meil- leures relations entre les deux pays, mais il regrette la critique inutile et les avertissements dont la presse anglophobe française va se faire une arme. Cepen- dant la France sait à quoi s'en tenir, et bien que l'occasion ne aoit pas. propice, tous les partis en Angleterre ne peuvent qu'approuver la politique de sir Edmund Munson. Le Daily News dit que le discours ne peut être considéréque comme une grosse indiscrétion ou une attaque diplomatique en règle. Dans le premier cas, il est à craindre que la situation devienne plus grave qu'elle n'est, et, dans le deuxième cas, elle serait déjà plus grave qu'on ne le pense.Agence nationale. Une chambre de commerce allemande à Constantinoi>i<9 Merlin, 7 décembre. La commission du Conseil fédéral char- gée de préparer les nouveaux traités de commerce s'est occupée hier de la créa- tion d'une chambre de commerce alle- mande à Constantinople. M. Dreyse, fabricant, président de la Ligue des industriels, se rendra prochai- nement à Constantinople dans le but d'engager des pourparlers financiers à cet effet. En outre on a examiné la ques- tion de la création d'un syndicat d'expor tation pour l'Asie-Mineure. Réorganisation et augmenta* f ion de l'armée allemande Berlin, 7 décembre. Le Reichstag est saisi d'un projet por- tant modification de la loi militaire d'em- pire du 2 mai 1874. D'après ce projet, deux ou trois briga- des d'infanterie et de cavalerie, avec l'adjonction de l'artillerie de campagne nécessaire seront réunies en une divi- sion. Deux ou trois divisions, avec l'artillerie à pied, les bataillons de pionniers et du , train, formeront un corps d'armée, de telle manière que les forces militâires de ! tout l'empire allemand formeront 23 corps . d'armée en temps de paix. Trois corps d'armée seront fournis par | la Bavière (au lieu de deux), deux par la [ Saxe (au lieu d'un) et un par le Wurtem- j berg, tandis que la Prusse avec les au- tres Etats confédérés formera 17 corps , d'armée. La loi entrerait en vigueur le 1 er avril 1899. 3 (On wit que le moment serait particuliè»

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a^gjj=j~' iiy;^-; ■ Pour tous renseignements, s'adresser à l'Administration.

$ernière (ÏÏwre 3 EDITION DE JEUDI

Paris, 8 décembre, 4 h. 30 matin. Une lettre «le M. Trarieux ù

M. Ch. Onpoy M. Trarieux, sénateur de la Gironde,

président de la « Ligue pour la défense des Droits de l'homme et des citoyens », a adressé à M. Charles Dupuy, ministre de l'intérieur, la lettre suivante :

« Monsieur le ministre, Je suis informé qu'une réunion publique

doit être tenue, jeudi soir, salle des Mille-Co-lonnes, et je ne puis m'empêcher de craindre quelques désordres, si des provocations de la nature de celles qu'on a vu se produire avant-hier soir venaient à se renouvelor.

Il faudrait en ce cas que la responsabilité tout entière en retombât sur ceux qui se mettent en révolte contre l'exercice du droit de réunion et en sont venus à préconiser ■contre lui l'emploi de l'action résolue, brutale s'il le faut.

Les membres de la Ligue que j'ai l'honneur de présider ont décidé en ce qui les concerne de rester, en toute circonstance, respectueux de la loi et je tiens à ce que vous soyez assuré d'avance que ce n'est pas eux qui veulent troubler l'ordre.

Veuillez agréer, etc. TllARIEl'X.»

Nouvelles» réunions révision» •

Une réunion en faveur de Picquart, a eu lieu, mercredi soir, au Havre, au cer-cle Frauklin. Elle était présidée par M. Guyot, avocat, assisté de MM. Ilenriot, ré dacteur du Progrès socialiste] et Maurice Geoestan, socialiste.

Plusieurs discours ont été!prononcés en faveur de Picquart. La sortie s'est ef-fectuée au chant de la Vaimagnole.

— A Marseille, une autre réunion a çu lieu dans la salle de l'Alhambra.

M. de Pressensé a recommencé devant 4,000 personnes sa campagne de revi-sion en faveur de Dreyfus et de Pic-quart.

M. Largno, conseiller municipal socia-liste, présidait la séance.

Au moment où M. de Pressensé veut parler, un tumulte épouvantable se pro-duit, mais les perturbateurs sont expul-sés et l'orateur prononce un très long discours.

La soirée s'est terminée "par le vote d'un ordre du jour en faveur de Pic-quart.

Enfin, jeudi soir, aura lieu à Paris, à la falle des Mille Colonnes, la grande ma-nifestation annoncée depuis plusieurs jeurs, sous la présidence de M. Duclaux, de l'Institut.

Ordre du jour : « Le lieutenant-colonel Picquart et la justice militaire. >>

Orateurs : MM. Anatole France, Francis de Pressensé, Jean Allemane, Maurice Bouchor, Georges Bourdon, A. Briand, de

* la Faculté de médecine ; Buisson, profes-seur à la Sorbonne ; Delbet, professeur à la Faculté de médecine ; Giry, de l'Insti-tut; Gley, Havet, Joindy, Langlois, Meyer, de l'Institut ; Octave Mirbeau, Paul Re-clus, etc. Inauguration de l'Opéra-Co-

mique Mercredi soir, a eu lieu, comme nous

l'avons annoncé, l'inauguration du nou-vel Opéra-Comique, reconstruit sur l'em-placement du théâtre brûlé le 25 mai 1887, dans une catastrophe où périrent plus de cent personnes.

Afin de célébrer ce grand événement de la réouverture de l'Opéra-Comique, qui l'emporte dans l'esprit des badauds sur toutes les graves affaires intérieures et ex-térieures en cours, toutes les sommités parisiennes s'étaient donné rendez-vous au nouvel opéra

La soirée théâtrale a eu lieu devant une assistance d'élite. La police était presque impuissante pour dégager les abords, tant était grande la foule des curieux sur les trottoirs.

Le président de la République est arri-vé à huit heures et demie en voiture de gala.

M. Félix Faure a été reçu par les nota-bilités officielles et la musique de la garde républicaine massée devant la porte d'en-trée et jouant la Marseillaise.

Puis le président de la République a été conduit, avec le cérémonial accoutumé, jusqu'à la loge d'honneur. Les membres du gouvernement étaient au grand com-plet. On remarquait aussi parmi les invi-tés, MM. Loubet, Deschanel, Navarre, pré-sident du conseil municipal de Paris, Thuillier, président du conseil général,de Selves, préfet de la Seine, Blanc, préfet de police,le comte Tornelli, ambassadeur d'Italie, Léon y Castillo, ambassadeur d'Espagne, le prince Ouroussof, ambassa deurde Russie, sir Edmund Munson, am-bassadeur d'Angleterre.

M. Félix Faure, Mme et Mlle Faure ont assistéà toute la représentation. Legrand-

duc et la grande-duchesse Wladimir avaient accepté l'invitation du président de là République et avaientpris place dans sa loge d'avant-scène.

Pour établir la liste des invités, il suffi-rait de prendre l'Almanach national et de relever les « têtes de colonnes » de tous les services, les premiers magistrats, les officiers supérieurs, les savants, les mem-bres des Académies, les présidents et les bureaux des deux Chambres, des séna-teurs et des députés, les artistes peinlres, sculpteurs et musiciens qui sont en vedet-te, les directeurs des journaux, etc.

Tout c.e monde a écouté avec une at-tention « solennelle » le programme com-posé habilement. Des ouvertures et des morceaux d'orchestre encadraient des ac-tes tirés des œuvres les meilleures du répertoire. Les morts alternaient avec les vivants, Boïcldieu, Victor Massé, Auber, Hérold Gounod, Félicien David, Léo De-libes, Georges Bizet. Les pages extraites dans leurs œuvres, la Dame Blanche, les Saisons, la Part du Diable, Mignon, Zampa, Mireille, Lalla-lloukh, Lakmé ont été accla-mées.

M. Félix Faure a remis, pendant un entr'acte, la croix de che valifr delà Lé-gion d'honneur au baryton Fugère, et la rosette d'officier à M. Bernier, architecte de l'Opéra-Comique.

Le discours de sir. Edmund Munson et la presse {suite)

Sir Munson, ambassadeur d'Angleterre, en son discours, a été le premier ambas-sadeur qui se soit permis de donner, pu-bliquement, des conseils à la puissance chez laquelle il est accrédité. De plus, il l'a fait sous une forme comminatoire.

On n'a pas d'exemple, croyons-nous, qu'un diplomate ait commis une telle in-correction sans être obligé de quitter son poste.

Ce discours provoque dans toute la presse française de multiples apprécia-tions.

L'Agèhce nationale est allée demander des renseignements à M. François Delon-cle, l'auteur du projet d'écoles françaises à Khartoum et à Fachoda, en pleine colo-nie anglaise.

M. Delonclc a répondu : « Vous me voyez très surpris de l'honneur

immérité fait à notre œuvre par sir Edmund Munson. La France étant depuis plus de cent ans l'éducatricc de l'Orient et notamment de l'Egypte où de nos écoles sortent chaque année plus de 10,000] Egyptiens parlant la langue française, il cous semblait bon d'établir à Karthoum des établissements de ce genre.

L'Angleterre qui s'est toujours fait honneur de protéger les écoles civilisatrices de toute nationalité, ne peut et ne doit pas s'alarmer de l'entrée en scène des courageux maîtres qui seront envoyés par nous là-bas pour y contri-buer à l'œuvre commune. »

MM. de Courcel et Cambon Les journaux anglais commentent le

départ du baron de Courcel et font son éloge.

Le Daily Chronicle le cite comme un di-plomate de l'ancienne école, cultivé, dis-tingué, discret et franc.

M. Cambon a été reçu à Londres cette nuit par M. de Courcel.

En Algérie La municipalité d'Alger a offert, mer-

credi soir, un punch d'honneur à M. Mo-rinaud, député de Constantine, de passa-ge à Alger. L'hôtel de ville était pavoisé et illuminé pour la circonstance.

M. Max Régis a ouvert la série des toasts en remerciant le député d'être venu et en manifestant la sympathie de la mu-nicipalité aux représentants de l'Algérie dans la personne de M. Morinaud.

11 a ensuite vivement attaqué M. Gé-rente, sénateur, dont il réclame la démis-sion. La réunion a pris fin sans incident.

En Crète On prépare activement à la Canée les

préparatifs de réception du prince Geor-ges de Grèce.

Le blocus de l'île de Crète est définiti-vement levé depuis le jour de la Saint-Nicolas, fête patronale de la Grèce.

Déjà les insurgés crétois ont remis aux autorités 7.000 fusils. Les écoles sont rou-vertes, et les musulmans sont tranquilles; ils ont été secourus par les Russes qui leur ont envoyé des secours en nature de tous genres.

Tremblements de terre La terre tremble depuis mercredi ma-

tin, dans une zone européenne allant du Danemark et de la Norvège] aux îles de l'Archipel.

En Norvège, près deTromsoè,la secous-se a détruit un hameau et enseveli huit personnes.

Les dégâts sont moins sérieux jusqu'ici à Athènes, à Corinthe, à Thèbes, à Del-phes et dans l'île d'Eubée. — Agence na-tionale.

VOIR PAGE 4 LA DEUXIÈME EDITION Nouvel emprunt allemand

Berlin, 7 décembre. Le Reichstag a été saisi d'un projet de

loi relatif à l'émission d'un emprunt d'em pire de 89,921,981 mark destiné à faire face aux nouvelles dépenses pour l'ar-mée, la marine et les chemins de fer de l'empire.

NANCY, mercredi 7 novembre 1898. t

La ûernîere de « l'AnfÉ » 1 Les dreyfusistes ne se consolent pas de i-

n'avoir pu embrigader le Petit Journal, ce « poison imprimé », comme disent les Droits de i homme. Aussi, ce matin, Y AU- ]

rore, appelant le péril clérical à la res-cousse, imprime imperturbablement :

« Nous sommes en mesure d'affirmer que Marinon'i, directeur de la rédaction du Petit ■ Journal, las et écœuré (cela se comprend) de : la lutte soutenue par Judct, songe décidément ' à la retraite.

II est actuellement en pourparlers avec le père Bailly (R. P.), directeur de la Croix qui lui achèterait son paquet d'actions. s

Judet deviendrait rédacteur en chef du Pe-tit Journal et continuerait à faire baisser le tirage à sa guise.

Et les actionnaires, objecîera-t-on, qu'endi-ront-ils ? Les actionnaires seront en minorité' ; le père Biilly, ayant en sa main la plus grosse part des titres, sera maitre des destinées du Petit Journal.

Félicitons Marinoni. Plaignons les action-naires du Petit Journal. » j

Que malgré tout leur esprit les rédac- ( teurs de Y Aurore sont donc « monocor-des » !

Ils veulent absolument persuader au pays que, de peur des jésuites, il doit se jeter aux pieds des israélites.

Et alors, en avant le père Dulac, et le c

père Bailly, et tous les révérends de la c création. (Ils vont encore racheter le Pc- \ lit Journal, ma chère!) <

ur, la France entend bien ne se livrer j à aucune coterie intolérante. Le Petit , Journal l'a compris ; M. juuet y exprime éloquemment ce sentiment et il s'y main-tient sur le terrain de l'intérêt national — d'où le profond retentissement qu'ont ses ( articles dans le pays. (

Si l'attitude de Judet « faisait baisser le tirage », l'.lwrore ne se démènerait pas | tant 1 s

A ce sujet, on lit dans la Croix, sous la signature du Père Bailly :

« Nous aurions négligé cette plaisanterie si des journalistes; notamment un rédacteur du ' Temps, n'était venu nous demander ce qu'il y I avait de vrai.

Nous lui avons exprimé notre étonnement qu'on ait pu supposer autre chose qu'une ( pierre des dreyfusards dansi le jardin de M. Judet, qu'on met en opposition avec M. Mari-noni, à cause de la position militante qu'il a prise dans « l'affaire ».

Mais un jour, la presse arborera peut-être l'étendard que nous déployons et qu'on a tant méprisé au commencement. »

+ Un ul imatum français à la Chine

Pékin, 6 décembre (source anglaise.) On assure, sou3 toutes réserves, que le

ministre de France aurait présenté au Tsong li-Yamen un ultimatum disant que, si le missionnaire qui est actuellement déte-nu prisonnier par les rebelles du Sze-Chouang n'est pas remis en liberté dans les dix jours, les troupes françaises rece-vraient l'ordre de traverser la frontière.

AFFAIRES DREYFUS ET CONSORTS

Le dossier secret Le Gaulois assure que la communica-

tion du dossier secret à la Cour n'a pas encore été décidée, le président Lœw ayant refusé de prendre aucun engage-ment concernant la discrétion de M0 Mor-nard.

Esterliazy On lit dans la Liberté « Mme Marguerite Pays va nous quitter :

elle se prépare à aller rejoindre Esterhazy qui, depuis plus de trois mois déjà, court le monde et est maintenant signalé un peu par-tout, en Angleterre, on Belgique, en Hollande, même à bord d'un paquebot en partance pour l'Amérique :

Voici ce que nous a dit Mme Pays : Dans quelques jours je quitterai la France

et j'irai retrouver Esterhazy... - Où '? — Mais, à Amsterdam, car tout ce qu'on a

raconté au sujet des déplacements du com-mandant est inexact. M. Esterhazy est installé tout près de cette ville, et j'ai reçu, ce ma-tin même, une lettre de lui dont voici l'enve-loppe. »

L'affaire Urbain «obier Cette affaire viendra le 26 décembre de-

vant la Cour d'assises de la Seine, à moins que M. Gohier ne se pourvoie contre l'arrêt de la chambre des mises en accu-sation.

Bulletin Militaire Infanterie territoriale

M. Gotenègro, chef de bat.au 33crég. terril, d'inf., est affecté aux services spéciaux du territoire à la 20e région.

Ecole de Soint-Maixent L'0/lkiel du 7 décembre publie la liste des

sous-officiers admis à prendre part aux

épreuves orales du concours d'admission à s I Ecolo militaire d'infanterie en 1899. Voici les ^ noms intéressant le 20* corps:

26° rég., Barbé et Klipflel, sergents. c 37' rég., de l'Escale et Felten sergents ; 1

Schneider, sergent-major. g 69e rég., Bardou, sergent-major ; Bra, Capi- r

tain et Leoneili, sergents. \ 79e rég., Frenisy et Hottinger, sergents ;

Lcgret, sergent-major ; Thomassin, sergent. 149e rég., Jolin et Monchablon, sergents. 152* rég., Gauthier, sergent-major/ 156" rég , Devouge et Mahaut, sergents. ■ Groupes des 4" bataillons de la place de

Toul. —26e rég., Lauffenburger, sergent-ma- , jor.

160e rég., Pédalma^, sergent-major. 4e bat. du G0e rég., Lanchy, sergent. 4e bai. du 109e rég., Betou et Simonnet,

serge.nts. 2e bat. de ch., Pasteur, sergent-major. 3e bat. de ch., l'inseau, sergent. 4e bat. de ch., Roulle, sergent. 5e bat. de ch., Cornillon, sergent. 10* bat. de ch , Dévouton, sergent. 15' bat. de ch , Hensgen, sergent. 17e bat. de ch., Allemand, sergent. 19e bat. de ch., Belime, Lebrun et Noël, ser-

gents ; Schwartz, sergent-major. , 20° bat. de ch., Frélaut, sergent; Lubineau,

uergent-major ; Péron, sergent. o~

Echos de partout i Le désarmement : — On a donné jusqu'ici 1

diverses dates pour l'ouverture de la conféren-ce sur le désarmement. Le travail d'examen, compliqué d'échanges de vues nécessaires avec s les cabinets des autres puissances, réclamera i un lpps de temps assez long, et ne permettra , guère l'ouverture de la conférence que vers < la fin de l'hiver, au mois de février ou de mars < 1890; :

Le congrès américain s'est ouvert mardi à ] Washington, à midi. L'enceinte de la" salle des ( séances était comble. Selon la coutume, le i chapelain aveugle du Sénat a récité la prière d'ouverture. On y felêve ld phrasS suivante : .

« Nous te prions, ô Seigneur, de aoS^ef , « ta bénédiction à la reine régeDte d'Espa-« gne. à son jeune fils et à la nation espa- (

a gnCIS. « « Puisse ta grâce céleste reievér et soutenir î

« ce peuple affligé. » i Il est tout de même assez... piquant d'en- 1

tendre l'Amérique prier officiellement pour 1

l'Espagne — huit jours après 111 î avoir volé ' les Philippines... 1

Les uns diront: « La voilà bien, l'hypocri-sie anglo-saxonne I et patati, et patata. — ' Bornons-nous à proclamer ( C'est du culot I

Le commandant Marchand partira de Facho-da, samedi, pour Djbouli.

On a exagéré i'incideiit dont nous avons parlé et qui s'est produit à l'abattoir d'Alger. II n'est pas exact que les sacrificateurs israé- ' lites aient été empêchés d'immoler le bétail selon leurs rites et de fournir la vianie « ca-chir 0i

La vérité est que le maire d'Alger a fait démolir une cabane en planches, mesurant deux mètres et demi sur trois, qui servait de-puis longtemps de bureau et de vestiaire au sacrificateur et au rabbin chargé de surveil-ler l'abatage des animaux. Mais on prévoit que les israélites continueront d'être l'objet de nombreuses vexations de la part de la nou-velle municipalité.

Mardi, a eu lieu, à Nice, sous la présidence de M. Noblemaire, administrateur de la com-pagnie P.-L.-M., la première conférence inter-nationale des chemins de fer pour les règle-ments d'horaires et concordances des trains. Trois cents délégués y assistaient.

Les mineurs belges : — Le comité de la Fédération nationale des mineurs belges a décidé de convoquer un congrès national des mineurs à la Noël. La grève générale y sera discutée.

Par un contrat avec le gouvernement des Etats-Unis, une puissante maison anglaise vient d'acquérir les chantiers de Newport-News, dans l'Etat de Virginie, pour y cons-truire non seulement des cuirassés, mais des canons du plus gros calibre en nombre suffisant pour permettre aux Etats-Unis de livrer bataille aux Etats les mieux organisés militairement. En d'autres termes, l'Amérique va avoir son Krupp.

La reine Victoria fermière : — La grande exposition de bétail gras qui a lieu chaque année à Londres avant Noël s'est ouverlo, lundi, à la salle d'Agriculture, dans le quar-tier d'Islington. Comme d'habitude, la reine était au nombre des exposants. Comme d'ha-bitude, elle a obtenu plusieurs prix pour ses taureaux et ses génisses [de Devon et de He-reford.

Le prince de Galles, président du club qui organise l'exposition, a fait, er. cette qualité, sa première apparition publique depuis l'acci-dent au cours duquel, comme on sait, il avait eu un genou luxé.

M. Syndley, encore un Américain, enter-rait sa femme, il y a quelques jours. Dans le temple, des parents, des amis attentifs et re-cueillis étaient venus rendre un posthumo hommage à la morlo et emplissaient la nef. Le service funèbre s'achevait à peine que M. Syndley quittait sa place pour revenir, quel-ques instants après, avec, au bras, une cou-

: sine de la défunte. Il montait à l'autel et di-

sait au pasteur : « Pendant que vous y êtes, c vous seriez bien aimaMe de nous marier. » t

Et devant un public un peu étonné, mais d qui restait impassible, le pastbt'r procéda à r la cérémonie nuptiale. Après quoi, M. Syndley e accompagnait au cimetière le corps de sa pre- n mière femme en compagnie de la seconde qu'il venait à peine d'épouser.

Un chien au téléphone : L'histoire qui suit, si peu vraisemblable j,

qu'elle soit, nous e&t racontée par un journal anglais absolument sérieux : — Ces jours ci débarquait à la gare de I\edhiil une jeune femme qui, tout de suite, allait trouver le chef do station pour lui raconter, les larmes aux yeux, que son petit chien — un caniche « poodle » — avait été oublié par mégarde au départ sur le quai de la gare de Itîigate.

En Angleterre, presque toutes les stations un peu importantes sont reliées par le télé- g phone. Le chef de gare de Redhill téléphona donc aussitôt à son colltguo de Reigate, le- r quel répondit qu'en effet on venait de lui £ amener un caniche trouvé sur le quai et pa-raifsant très malheureux d'avoir perdu son maître. |

La dame demanda alors qu'on approchât f l'un des récepteurs de l'oreille du poodlo et se mit à l'appeler par son nom. Le résultat fut typique : l'animal reconnaissant la voix de sa maltresse, commença par dresser les oreilles, puis aboya, sautant joyeusement sur c

l'appareil, cependant qu'à l'autre bout du fil (

la jeune femme tressaillit d'aise aux appels 1

de son favori ! ( (

Les « Pensées et Souvenirs » de Bismarck — sur lesquels nous avons publié, tout récem-ment, un article bibliographique, ont été, en 1 Allemagne, comme on devait a'y attendre, un c énorme succès de librairie. C'est par centaines I de mille que s'expédient les exemplaires des- I tinés aux maisons de commission, et les com- ( mandes directes alfluent presque aussi nom-breuses. Mais rien n'est plus éloquent que les chifires ; voici ceux que publie la Gazette de Cologne :

Le jour où parut l'ouvrage, entre huit et dix heures du matin, le chemin de fer prit li-vraison du stock expédié au dehors, et en ' chargea ;ur quatorze Wagons 1,400 quintaux ; chaque exemplair? pesant 2 kilog., les per- | sonnes qui ont l'esprit mathématique peuvent j facilement calculer ce que cela représente de j volumes ; cinq cents énormes caisses desti- J nées à la vente au comptant, et entassées dans la boutique de l'éditeur, se sont vidées en j quelques jours:

Une société paradions, cfui R monté à Leip-zig une grande usine de reliure à la vapeur, f s'est chargée de relier les Pensées et SouvC- '. nirs de Bismarck. Elle a employé, à cet effet, i,0Ëi quintau* de papier — c'est-à-dire le j chargement normal de cinq Wagons de mar-chandises, — 18,000 mètres de calicot de 93 ' centimètres de largeur pour les exemplaires 1

cartonnés, 400 peaux de veau et 85,000 feuilles de brocart doré pour les exemplaires d'ama- ' teurs, sans compter 18,500 mark d'or pur ; j elle a dépensé, en outre, 1,400 mark pour ' achat de colle.

Le cartonnage des Pensées de Bismarck a ' occupé ses ouvriers pendant quatre semaines j et la reliure proprement dite pendant quinze jours. Et l'on prépare déjà une seconde édi-tion !

Nos lecteurs savent que l'édition française des Pensées et souvenirs est de la maison Le Soudier.

Pourboires de souveraine : — Une revue mondaine étrangère donne les très curieux et suggestifs renseignements qui suivent sur la générosité relative de quelques-uns des chefs d'Etat en Europe et en Amérique.

Le tsar Nicolas II a, parait-il, la réputation d'être le plus libéral des souverains, surtout sous le rapport dos pourboires. Ainsi, quand i st reçu, pendant un certain laps de temps, soit dans sa famille, — à Copenhague ou a Balmoral, •— soit chez ses amis, il no donne jamais moins do 23 francs aux domestiques qui ont été, même indiréetement, appelés à lui rendre un service quelconque. Quant aux co-chers, valets de chambre attachés à sa person-ne, et aux cuisiniers, le pourboire est presque toujours supérieur à 200 francs.

Et autant pour la tsarine. Toutautfe est l'empereur d'Allemagne.Quoi-

qu'il voyage beaucoup plus que n'importe quel souverain du monde, il est très récalcitrant au pourboire, et ceux qui sont à son service doivent d'ordinaire se contenter de deux ou trois mark. Il ressemble en cela à sa grand'-môre, la reine Victoria, dont le peu de libérali-té, sous ce rapport, est bien connu de tout son entourage.

Aux Etats-Unis, le presidont Mac Kinlcy, malgré la modicité relative do ses émolue ments, passe pour avoir le dollar facile.

Ce qu'il y a dans l'homme? — Un peu de bien et beaucoup de mal, au dire des philoso-phes : exactement les mêmes choses que dans l'œuf de poule, si l'on en croit les chimistes. Un Allemand vient, en effet, de se livrer à une série d'expériences d'où il résulte que tous les éléments constitutifs d'un homme du poids moyen de OS kilog. sont représentés en substance dans le blanc et le jaune de douze cents œufs ordinaires. Réduit à l'état fluide, le même homme fournirait 98 mètres cubes de gaz et assez d'hydrogène pour gonfler un ballon ayant une force ascensionnelle de 70 kilogrammes. A l'état normal, le corps hu-main contient suffisamment de fer pour en fabriquer sept gros clous, assez de graisse pour en confectionner 6 kilog. 1/2 de bougie, assez de carbone pour en faire 65 grosses de

crayons et assez de phosphore poor en « bou-tonner » 82,000 allumettes. Enfin, îJ convient d'ajouter à ces divers ingrédients 20 cuille-rées à café de sel, 50 morceaux do sucre et 42 litres d'eau. — Ce que c'est que de nous I

Mme de L... ne cesse de promener sa fille dans le monde pour lui trouver un mari.

— Cette grande cruche? — Ecoutez : tant va la cruche à l'eau qu'à

la Un... — Elle se case.

NOUVELLES' DIVERSES de notre précédente édition

Les Chambres On sait que la Chambre ne siège pas

aujourd'hui mercredi, mais diverses com-missions se sont réunres dans les bu-reaux, notamment celles du budget, des douanes, de l'armée, du travail, des colo-nies et de la marine. Pas de séance non plus au Sénat, qui s'est aussi ajourné à

Paris 7 décembre, 1 h. 50 soir. Départ de M. Cambon pour

Londres M. Paul Cambon, le nouvel ambassa-

deur de France à Londres, a quitté Paria ce matin à 11 h. 50. lia pris place dans un wagon-salon. M. Cambon doit remettre demain ses lettres de créance à la reine d'Angleterre.

La loi sur l'amnistie A la suite de la loi sur l'amnistie, le

président du conseil vient de prévenir la chambre syndicale des cochers que 234 procès-verbaux pour infraction aux règle-ments de police ont été o.'assés. — Agen-ce nationale.

Paris, 7 décembre, 2 h. soir. Les commerçants angJai»

à. Paris i Voir d'abord page 4)

A propos du récent discours prononcé par sir Edmund Munson, ambassadeur d'Angleterre en France, au banquet des commerçants anglais à Paris — dont nous avons parlé dans notre précédente édi-tion, ~ le Times dit que l'Angieterre a tou-jours servi de pelote à épingle, parce qu'on compte sur l'impunité. Le discours de sir Edmund Munson, ajoute ce jour-nal, a pour but de faire comprendre qu'il ne faut plus compter sur cette réserve et que l'Angleterre sera prise au sérieux et traitée avec la même courtoisie que l'Al-lemagne, par exemple. Ce n'est pas.beau-coup demander, et la France aura tout bénéfice à bien prendre note que les cho-ses pourraient se gâter si elle ne s'en sou vient pas.

Le Daily Tdegraph dit que le discours de sir Miinson contient beaucoup de pas-sages susceptibles d'encourager les meil-leures relations entre les deux pays, mais il regrette la critique inutile et les avertissements dont la presse anglophobe française va se faire une arme. Cepen-dant la France sait à quoi s'en tenir, et bien que l'occasion ne aoit pas. propice, tous les partis en Angleterre ne peuvent qu'approuver la politique de sir Edmund Munson.

Le Daily News dit que le discours ne peut être considéréque comme une grosse indiscrétion ou une attaque diplomatique en règle.

Dans le premier cas, il est à craindre que la situation devienne plus grave qu'elle n'est, et, dans le deuxième cas, elle serait déjà plus grave qu'on ne le pense.— Agence nationale.

Une chambre de commerce allemande à Constantinoi>i<9

Merlin, 7 décembre. La commission du Conseil fédéral char-

gée de préparer les nouveaux traités de commerce s'est occupée hier de la créa-tion d'une chambre de commerce alle-mande à Constantinople.

M. Dreyse, fabricant, président de la Ligue des industriels, se rendra prochai-nement à Constantinople dans le but d'engager des pourparlers financiers à cet effet. En outre on a examiné la ques-tion de la création d'un syndicat d'expor tation pour l'Asie-Mineure. Réorganisation et augmenta*

f ion de l'armée allemande Berlin, 7 décembre.

Le Reichstag est saisi d'un projet por-tant modification de la loi militaire d'em-pire du 2 mai 1874.

D'après ce projet, deux ou trois briga-des d'infanterie et de cavalerie, avec l'adjonction de l'artillerie de campagne nécessaire seront réunies en une divi-sion.

Deux ou trois divisions, avec l'artillerie à pied, les bataillons de pionniers et du

, train, formeront un corps d'armée, de telle manière que les forces militâires de

! tout l'empire allemand formeront 23 corps . d'armée en temps de paix.

Trois corps d'armée seront fournis par | la Bavière (au lieu de deux), deux par la [ Saxe (au lieu d'un) et un par le Wurtem-j berg, tandis que la Prusse avec les au-

tres Etats confédérés formera 17 corps , d'armée.

La loi entrerait en vigueur le 1er avril 1899.

3 (On wit que le moment serait particuliè»

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Jeudi 8 Décembre 189H L'EST REPUBLICAIN [ leu

rement choir, p0ur gardcnatiomliscr l'armée ail française, _ Note de la rédaction.) 0u

Au Parlement allemand tef Le Reichstag a nommé le comte Baies- pn

trem (du centre) président par ,279 voix me contre 53 bulletins blancs ; 6 voix au baron <JU

de Hertling. L'élection affirme la prépondérance de mî

l'aile droite du parti catholique. Le nou- aij veau président, prenant possession du vo fauteuil, a déclaré qu'il s'inspirerait de en l'exemple de ses illustres prédécesseurs et sauvegarderait envers et contre tous la 11 «dignité du Reichstag et qu'il observerait 1U

une stricte impartialité. Naufrage d'un bateau-omnibus in

en Seine se Mercredi après midi, à Paris, un ba- c

ct-

teau-omnibus, par suite d'une fausse manœuvre, a coulé en Seine, entre le pont jn Royal et le pont Solférino. er

Un grand nombre d'embarcations se sont aussitôt portées au secours des voya- m geurs parmi Lesquels régnait une effroya- d< ble panique.

Ces passagers étaient au nombre d'une S centaine,. ei

La c-"ause de l'accident est une collision entrp, le bateau 100 descendant la Seine ai Gt le bateau 2G, la remontant. m

Un remorqueur s'est aussitôt dirigé sur e; les deux bateaux et a procédé au trans- j u bordement. j

Les pompiers et des équipas de bate- ? liers fouillent la Seine. Il af a pas eu de morts, mais de nombreux blessés.

Deux passagers ont failli se noyer, mais g ont été sauvés. Le bateau a sombré en g inoins de trois minutes. Le bruit de l'a a bordage a été très violent.

la reine Isabelle d La reine Isabelle d'Espagne, qui habite *

à Paris le palais de Castille, depuis 18G9, a été victime mercredi d'un accident qui aurait pu avoir des conséquences graves, sans le courage et le sang-froid de son valot de pied. .

La reine revenait du château qu'habite, à Epinay, son rnavi, don François d'As sise. 1;

La voiture de la reine fut heurtée par ^ un camion et les chevaux effrayés se lan- à

cèrent sur la route qui descend vers la c

Seine à une allure désordonnée. Le valet v

de pied, ramassant les guides avec sang- v

froid, put heureusement arrêter la voi d ture qui alla donner contre un arbre ; la 1

reine descendit alors saine et sauve, quoi- s

que très émue. 1

Télégramme ooKamsioîs' (Bourse du commerce) \

Chiffres fournis par la maison E. Bollack aîné raris, 7 décembre, 1 h. 35 soir, I

JCGURASï ! PREMIERS

Avoines,... 100k. 16 40 j 16 15 Blés — 21 40 21 15 ' Farines.... 159 k. 46 .. ! 45 4Û Huiles 100 k. 51 50 52 25 1

Alcools.... l'hect. 44 25 44 75 Sucres 100 k. 31 62 32 62

Bourse de Paris du 7 décembre (Cours d'ouverture)

Rente 3 0{0 (perpétuelle)..., 102 575 i Rente 3 0i0 amortissable 100 90 Rente 3 1x2 0[0 104 40 , Crédit foncier Suez 3.657 ..

—— —

GUILLAUME El ET LES BAVAROIS

Extraits du Vaterland, de Munich, jour-nal qui soutient les idées particularis-tes î

« Quand l'empereur, à son retour de Pales-tine, passa à Munich, la gare était entourée d'un double cordon d'agents de police, et l'ac-cès m était interdit au public. A Augsbourg, la peliee prit des mesures si sévères que l'on défendit de stationner sur les ponts du che-min de fer. A l'intérieur de la gare, toutes les voies d'exploitation avaient été débarras-sées ; le silence y régnait aussi profond qu'au château de la Belle au bois dormant. De même à Stuttgart. — L'empereur d'Allemagne est-il vraiment si impopulaire.'

Quand un père de famille revient d'un long voyage, il rapporte d'habitude quelque chose à ses enfants, quand ils ont été sages.

Qu'est-ce que l'empereur d'Allemagne a rap-porté à son peuple ?

Nous ne doutons pas un seul instant qu'il ne se soit efforcé de mettre à profit pour l'Al-lemagne son voyage en Orient, aussi bien au point de vue politique qu'au point de vue éco-nomique.

Mais en appréciant les faits à leur juste. >a-j

leur, on voit que l'imagination nationale allemande exagôro de beaucoup les résultats. On a, dans ces derniers temps, écrit tant de choses sensées et tant de sottises sur le pro- . tectorat du catholicisme en Orient 1 Jusqu'à présent la Franco s'en était fait un précieux mo

monopole, et c'est l'empereur Guillaume II dei qui, le premier, a réussi à y faire brècho en qu' allant en Palestine, puisque l'empire prend sui dorénavant la défense des catholiques aile- de mands en Orient. Mais en a-t-il été autrement ;UE auparavant, toutes les fois que l'Allemagne a voulu et pu protéger réellement les Allomands en Orient ? s 8

Le protectorat français sur tous les calholi- Pai

ques d'Orient n'est plus, depuis longtemps, ne

qu'un protectorat platoniqua. po Mais l'Allemagne jouit maintenant de « l'a- le

mitié inaltérable » du sultan 1... Que nous tin importe l'amitié d'un homme qui ne peut pas § ] se tirer d'embarras, qui a besoin de, secours ^ étrangers et les accepte, de quelque côté qu'ils viennent. •

Ds même, au point de vue économique, les Se

intérêts de l'Allemagne n'ont pas été négligés de en Orient ! ch

Les Orientaux ont besoin do capitaux alle-mands pour la construction do leurs chemins r-de 1er.

Est-ce qu'on croit donc que la pe»^-*t9 a}|e mand a oublié comment le ji'"4 uirseh a pj. 1>E

teusement échoué avec le^ loteries turques et 80

en a été pour des c<^t8iae8 de millions '? dt Avec la mei,,eur0 volonté du monde, nous g<

ne voyons fl0KC aucun avantage que l'Aile- la magp,0 puisse tirer du voyage de l'empereur et

1 e* Palestine, pas plus en politique qu'eu 6co- cc ■ j aomie politique. y 1 Mais si, à son retour, on a exposé Iranche . ment à l'empereur seulement une partie des re

événements qui p?ndant son absence ont agi c<

té, bouleversé l'àrne du peuple jusqu'au tré 63

fonds, de longtemps il n'aura le temps de pi » goûter le charme de ses impressions de voya- k t ge. » a

, fiHRÔHIQDE DE L EST ; 1 MEURTHE-ET-MOSELLE j( i ~ q

LE ÎEKPS &UU FUT 6

Envolé, disparu, évanoui, le vilain brouil- ti lard venu la veille au soir nous si dér.agréa- ti

r blement surprendre 1 Mercredi, à neuf heures a L du matin, il était complètement repoussé aux d a confins de l'horizon et vers midi le soleil pou- r l vait promener royalement sa victoire. Mais le r . vainqueur n'est pas très robuste en cette fin q L de saison. Il est certain que le duel finira par s a tourner à sondesavantage Eu attendant, jouis- r . sons des derniers restes. 10° à une heure de

l'après-midi. b A six heures, revanche des nuages, quel- o

ques gouttes d'eau sont tombées vers sept d heures. P

é 9 décembre. — Soleil: lever 7 n 42 ta - s cher, 4 h. 02. Nouvelle lune le 13. e

Dépêche mitiorolcgtqnt B

756 Brest, 769 Lyon. Baisse : 8 Boulogne, q 7 Brest, 2 Biarritz.

Probable : Vent modéré ou assez fort d'en- r tre sud et ouest, nuageux à pluie, temps as- q sez doux. ï

Elections à la taure fie tmmm e

Rappelons que c'est jeudi 8 décembre que t 3 les électeurs consulaires sont convoqués pour ,

1 l'élection de la chambre de commerce. Les "fi 1 candidats présentés par le comité e~

ut MM . jj

Rechmaun, ingéni*^. Fraucin. il^slriel.

- Albert, Totirtel, directeur do la brasse-rie de Tantonville.

llePweiller, directeur de la Soudière de ■l la Madeleine. jj Katy, maître de forge3 à Saulnes.

Le scrutin, on le sait, ne sera ouvert que pendant trois heures, de une heure à quatre

r' heures de l'après-midi. Pour les élections au tribunal de commerce

— dont nous parlions hier — beaucoup de s* commerçants disent qu'ils ne votent pas parce B9 que ces élections ont lieu le dimanche, le seul Jt jour où ils puissent fermer leur maison et al-S 1er prendre l'air. Cettte objection tombe pour e. la Chambre de commerce, où l'élection a lieu es en semaine. Aussi espérons nous que MM. les s- électeurs feront aujourd'hui la petit effort d'aller ta déposer leur bulletin dans l'urne, d'autantque n.e les candidats qu'on leur présente sont des

hommes très honorablement connus dans notre monde commercial et industriel.

i À propos d'un vœu signé à Nancy p- Dans notre numéro du G décembre. ^uUg avons reproduit un a vœu » tenda"" a i^inn-'il nement du procès Picquart . -

u J

t "

U- autres signatures, -ues d'une vingtaine de au Nanceiens, la - lUpart professeurs à nos fa ;o- cultes ia docteurs. A ce propos, nous rece-

YO'us d'un des fondateurs de l'Est républicain m-j cette lettre :

i j

Nancy, 6 décembre 1898. \ mo Monsieur le rédacteur en chef, j lau

Moi aussi, je veux protester, puisquo la dat mode est à la protestation, et, sans plus tar- qui

, der, je vais vous dire mon opinion sur ce se qu'on est convenu d'appeler « l'Affaire ». Je vie suis fonctionnaire, vieux déjà, car mon acte nie de naissance date de 1841, et si je me suis tu ch* jusqu'à présent, c'est qu'en devenant fonc- mî

tionnaire on a perdu quelque peu le droit de l'v

s'afficher en public, sauf dans lo cas où le un

patron, c'est-à-dire lo gouvernement qui paie, 'rr ne convient plus ; on risque alors sa situation j101

pour en changer. Il y a un certain mérite à j C01

le faire, parce qu'il y a danger. Autant j'es-1 801

time ceux qui n'ont pas voulu prêter serment ! à l'Empire, qui ont brisé avec éclat leur aveJ i n t

nir pour ne pas servir un Napoléon, autant cai

j'éprouve peu d'admiralion pour des tas de "t„ gens qui signent, sans trop savoir ~

ur(.u0

|' ' loi des adresses de protesta

ft y^*^ ^ m,

choses dont ils ie pre

,Jcr m)

, h\ Qui do^g< çn eftc^ peut vanter de con- tl(

-«tire exactement les dessous de « l'affaire » ? Des hommes payés pour cela — on no peut, ^3

pas le nier, car vous savez mieux que pf r-, "e

[ sonne qu'un journal no peut vivre sons ré-' 1l

dacteurs et sans imprimeurs qui ne donnent | P8

s généralement pas lelirs services gratis — ont | m

- lanctS dans des feuilles criées tout exprès dans t cr

f ce but — des feuilles sans annonces et par | " " conséquent sans grandes recettes — celte

idée que Dreyfus est innocent ; ils ont natu- i es

. Tellement publié tout ce qui pouvait appuyer , mt

cette manière de voir ; ils ont cité des faits n

- exacts et d'autres qui ni le sont certainement d« B pas ; à coups de pièces de cent sous et de bil- " - lets de mille, ils ont fait un bruit de tous 1rs 'a

diables ; ils ont créé une agitation factice. lljCC

restait permis, on l'avouera, malgré tous ces coups de grosse caisse, de conserver une ia

' opinion contraire, si l'on tient compte, d'une I1

, part, du respect que l'on doit à la chose jugée m

et, d'autre part, des affirmations diamétrale- Vl

ment opposées et non moins vives d'autres c<

journaux qui vivaient avant « l'affaire », et ,!1

qui ont au moins le mérite de ne pas avoir n

été inventés pour la circonstance. P Et c'est une des raisons pour lesquelles je "

l- trouve que ceux qui ont signé la liste de pro- 81

- testation colportée dans notre ville ou tout a

s au moins patronnée par des membres ardents x d'une secte religieuse, ont eu tort de no pas s

i- rester tranquilles ; ils n'ont certainement pas D

e réfléchi, je veux bien le croire, aux consé- 1

n quences déplorables do la scission qu'ils con- a

r sacrent presque officiellement entre les diffé- *' - rents citoyens de notre République, e J'ajoute qu'il leur est absolument impossi- a

ble d'appuyer la conviction qu'ils affichent si s

.- ostensiblement sur des faits irréfutables, sur E

>t des documents dont on ne puisse suspecter la a

provenance et, par suite, la fausseté ; ils se c

- sont emballés en lisant certains journaux ou c

en écoutant certains hommes ; ils ont eu gran- £

dément tort. 11 n'y avait pour eux aucun péril ' à mettre leur nom dans des feuilles publi- c

3, ques ; il n'y avait, par suite, aucune gloire. c

Quel péril, grand Dieu ! ont-ils voulu conju-i- rer, ces don Quichottes fin de siècle ? Est-ce ' s- que les consciences les plus scrupuleuses, les ^

plus inquiètes ne doivent pas être satisfaites '. à l'heure qu'il est ? '

Quoi ! on a livré à la Go':; ae cassation, qui 1

^ est l'incarnation S';preffle

de la juslicp dans 1

^ notre pa^ ie B0\a de démêler 'id vrai du fÎUx, 1

' | roman de l'histo^d) on

pa pr

ié de débrouil-1er cet éf-^veau embrouillé à dessein par de*

' lûs de gens qui ne demandcntqu'à pêcher en eau trouble ; son devoir est do chercher la vérité ; elle n'y faillira pas. Et on n'est pas content ?

'e" Que leur faut-il donc à ces soi-disant intellec-tuels, à ces membres de telle ou telle acadé-mie, à ces doateurs, à ces licenciés, à ces pro-fesseurs qui forment l'immense majorité d* !a tête de colonne des listes de protestation que

ue l'on publie en ce moment et dont vous donnez re des extraits daiis Votre journal ? Il ne leur

suffit pas qu'un pouvoir, le mieux armé, le *-e plus inattaquable de l'Etat, soit chargé de de faire la lumière et de remettre chaque chose CB à sa place, de calmer l'agitation qui mine n**-!Ul tre pays et qui est en train de le perdre ? Us u" trouvent que cette agitation n'a pas suffisam-Ur ment duré, que nous n'avons pas encore assez

perdu notre prestige à l'étranger, que notre *' arm^e n'est pas encore assez désorganisée par u

£ les attaques sans nombre dont elle est l'objet, BP que cette campagne qui nous a fait plus de

mal que plusieurs bataillas perdues doit se 're prolonger î Ils veulent que cette parole d'un

journal deBerlin soit vraie et « que l'an prochain un officier français en uniforme ne puisse plus

i»| se monfror dans les rues de Paris»? Ils en pren-nent inconsciemment le chemin.

,HS C'est bien la peine vraiment que nous tra-ire vai'l'ons depuis 28 ans pour arriver à faire

une armée forte, respectée, qui soit en quel-ja que sorte l'âme de la nation en même temps ;e- qu'elle en est la gardienne vigilante, pour que j lin ■ tout d'un coup, sans un argument irréfutable, i

| pour une question de pur senlimeat, on la dé-

molisse et on la traîne dans la boue, t&t 11 D faut bien penser que dis aujourd'hui les sol- plui dats n'ont plus dans leurs chefs la confiance not qui est absolument indispensable, d'impérieu- a ce se nécessité pour qu'ils les conduisent à la née victoire. Le mot de trahison qui sort si facile- naii ment de la bouche des indisciplinés et des 1? elle ches commence à «Mre prononcé* Il l'a été di- de manche dernier à la Cérémonie'commémora-

poi) live des batailles de Champigny. S'il arrivait mai une guerre; ce serait bien pis ; nous serions irrémédiablement perdus. Tous nos efforts,

, tous nos milliards, tous nos sacrifices, tout le A j courage et toute la science de quelques-uns lor i seraient parfaitement inutile». J j Ont-ils bien réfléchi à tout cela, ceux oui le i i n oat Pas DSé résider a Ja sollicitation d'un nia camara - ou d'un collègue qui leur deman- 10,

j -ait de manifester leur opinion dans des feuil- 1,0 ; le3 qui sont lues par defl gêna intelligents J mais aussi pftr un gland nombre d'autres qui dh n'ont pas le moyen, ni les loisirs, ni l'instruc- Ex tion nécessaire pour se faire une opinion, et qui se contenteront de crier, après eux ! A 3,? bjs les trallres I avec c<>nvi*lioB et avec plus ces

' de poumons que personne, uniquement parce Bai qu'un autre aura poussé ce cri avant eux et

; parce qu'il est toujours amusant et com-; mode de crier: à bas quelqu'un ? Si l'oU où

! croit les manifestants, il n'en manque pas de cn

'traîtres. Hier et aujourd'hui encore, pour 'es

i beaucoup, c'est Dreyfus. On y ajoute ou l'on dil

. ! essaie d y ajouter les chefs da notre état- a

. j major, les chefs de notre armée. On crie : Ce du ! n'est pas Dreyfus, c'est Esterhazy, c'est Bois- tèl ; délire, c'est du Paty de Clam et tant d'autres ! cu

. Où tout cela peut il nous mener, si ce n'est à ^° , la désorganisation la plus absolue, la plus 11 complète, la plus irrémédiable î • Pr

j I Certes, Chacun peut avoir son opinion sur Pa

> « l'affaire » ; miis personne ne p?ut afflmer m

, ' que colle qu'il professe est la bonne. Gom- dç

, ment ! des hommes qui ont vu, ce qui s'appelle ™ . vu, les pièces du proeôs ne sont pas d'aC- Ps

5 cord; les mieux placés pour être bien inlor-l més émettent les idées les plus conti'adictoi- W r res et vous voules>. que nous autres, pauvres 'e

provinciaux, qui ne recevons que l'écho de ces vi

, discussions déjà très regrettables, nous puis- ul

. sions prendre parti ? Je me refuse absoUimeat j à le croire. cl s Est-ce à dire qu'aujourd'hui je suis dreylu-s siste ou antidreyfusiate ? Il n'en est rien. Je l* s me contente de rester un citoyen respeo- r(

. tueux de la justice de mon p3ys, qui attend il<

. avec impatience que toute cette «affaire » soit ; 61

. terminée et qui, à ce moment, poussera un P immense soupir de soulagement. Je suis pr<H 1

. à accepter l'arrêt qui sera tendu, quel qu'il \ u

k soit ; mais je me refuse absolument à mettre ! P r mon nez dans un débat où je ne puis apporter ! S a aucune lumière parce que je ne possède au- d e cun des éléments nécessaires et je réprouva tj

u ceux qui, ayant l'air de savoir quelque chose r et qui no savent rien, essaient de peser de l' j, leur autorité et de leur titres sur l'e verdict & . qui sera rendu et dont ils diminuent ainsi a

d'avance la valeur a mes yeux. p Î. Ces intellectuels, plus ou moins do mar- c

;e que, inaugurent, à moa avis une ère nou- r

:s ve"e dont le Ranger est imminent ; on le re-ss r-^unaltra si on veut bien se donner la peine

d'y réfléchir Un peu. Il n'y a pas do raison, ni eû eîîet, pour que la protestation ne soit % érigée en système ^et qu'on i; V-empIoie pis J r dans toutes les ai(91reg gnumNea But trtbu- f h na-»- voyez-vous d'ici le gâchis qui en réstil M terait ? Il n'y aurait plus qu'à supprimer leâ. ] JU

dits tribunaux et à soumettre tous les litiges \ j. au snffrafîè Universel. — Ce serait du pro- J ' ? f pre I ;c. Pour toutes ces raisons, j'estime qu'il n'y a ! lé_ qu'une chose à faire ; attendre | et, eii atten- ' o- dant, se taire', i*is'5rr autant que possible sé- 1

i9 c'!?réft UOurbier dans lequel nous pataugeons ' ue depuis de si longs mois et dont les émana-02; tions, si on continue à le remuer, finiront par j ur nous empoisonner, Ie Les fonctionnâires, en pârt iculier, qui s'a- j de gitent tant en ce moment, feront bien de ré- i 3e fléchir avâût do mdoifester en livrant leurs 1 A. tto:Hs ei leurs titres à la publicité ; ils peuvent 1

[1$ aux yeux da certaines personnes jeter un dis- 1 n. crédit sur l'administration à laquelle ils ap-ez partiennent. l!s ne sont pas absolument li-re bres; ils doivent penser à leurs collègues qui 5f ne pensent pas comme eux et dont ils sont ce-?t pendant solidaires. S'ils n'y ont pas songé, je dè les plains, et s'ils y ont pensé et qu'ils aient se passé outre, ils sont bien coupables. un Veuillez agréer, etc. ,jn Un vieux fonctionnaire. us Mouvement de la population n- Nous avons indiqué, dans notre numéro de

lundi, que les relevés officiels annonçaient, a- pour 1897, un excédent de naissances, pour ire toute la France, de 108,088 sur l'année 1896. el- Mais il faut bien se rendre compte, ainsi que ps nous l'avons fait remarquer, de la source □e i d'où provient cet excédent. Or, il ne provient le, j pas de l'augmentation des naissances mais ïë*. cle la diminution des décès.

! Dix-sept départements ont été toutefois j des

plus éprouvés qu'en 1896, et nous y relevons l'ac notamment celui de Meurthe-et-Moselle, qui rail a compté, en 1S97, 208. décès de plus que l'an- un née précédente. Il est bon de dirte que les I!

naissances y ont suivi de leur côté une mar- é,té

Cha ascendante et que nous en comptons 1,067 ^re

de plus qu'eu 1896. A noter enOh, toujours 0|g pour notre département, un excédent de 162 iU' maDages. v-ia

*** I pre

Voie! les tolaux de 1897 pour notre région la i iorraioe : • lin

Meurthe-et-Moselle. — Population (d'après " ' le roceilcement de 1896), 466 469 habitants ; me

mariages, 3,447 ; divorces, 62 ; naissances, e;a 10,618; décès, 9,461. Excédent des naissances, de 1,067. g,!

Meuse. — 289,411 habitants; mariages, 1,872; la divorces, 39 ; naissances, 6,009 ; décès, 6,618. en Excédent des décès, '.). sa

Vosg-s. — 420,688 habitants i mariages, Pri

3,?,0Î ; divdrcis, 6a ; naissances, 10 698 ; dé- i cès, 8,842 S lit un excédent de 1 866 nais- pa, sances. pu

Obsèques de M. Hans f sui te) a 1

Ainsi que nous l'avons annoncé, c'est mer- et credi, à huit heures du matin, qu'ont eu lieu les obsèques de M. Hans. Les prières onl été dites à la chapelle de l'hôpital, puis le corps a été dirigé sur Frouard Le d«uil était con- nl

duit par les deux fils du défunt. Dans 4e cor- to, tège, très recueilli, qui a accompagné le cer-cueil jusqu'à la porte Désifles, oa remaro,u?ii Bjj tous les employés Supérieurs aes services qt

! delà compagnie de l'Est, MM. Lyon, ingénieur , principal, do Maupassant, inspecteur princi- 8e

. pal, Messy, inspacteur principal adjoint, Le- 'e

. maire, ingénieur da traction, Pémarest, chef ra

. de garei ont âceorripagrié le convoi jusqu'à ai

, Maxéville, d'où il devait se rendre à Frouard . par voie de té."rê. l't , À^ant »ue îe cortège se mit en marcha, M. di . Gérard, président de la Société de? Sauve- m

3 teurs, a déposé sur le cercueil une palme cra- P(

3 vatée d'un ruban tricolore, puis il a prononcé ei

. une allocution, dans laquelle il a kit l'éiege s' { du courageUS citoyen qui aV \it poussé lesa-

feriffeé jûsqu'à i héroïsme. c' A Frouard, l'empressement de la pop'ila- di

e tion dépassiit ce qu'on était en droit d'espé- 01

. rer. La municipalité, l'armée élaient représea- ri

I tées par d'fmportantes délégations ; les gares ! ™ t ' èttVirOunantes avaient détaché utle grdnde j t;

n I partie du perSmnel disponible. P ,»! t)n pouvait admirer, derrière le corbillard, ! " ij! une splendide couronne offerte psr les em- d e | ployés de la g<re de Frouard, à leur collègue, j L plSurle drap mortuaire était épiûglée la mé' 1 !_ dallie d'or décernée à M. Hans, pâr le ùiinis-9 tre de l'intérieur. ; [ * l8 Àù cimetière, M. de Maupa<sant, irispec » e teur principal, nui, cîàlgrè sa santé encore , '1 .\ 'ôhànèéiante à la suite d'une longue maladie, i ^ 3i avait tenu à accompagner son courageux em- d

ployé jusqu'à sa dernière demeure, a pronom ._ cé, au milieu de l'émotion générale, les pa- q L rôles suivantes !

r, ; Viscours de M. de Maupassant | ^ y A "

M„e5dames' messie.-^ raeS am

js>

i ^ II . terrn." ce douloureux calvaire, je tiens ' j "> a vous exprimer tous les sentiments de re-1, is ffrets et d'admiration que j'éprouve eu ce mo- j1

i' meht; S. A là poignante émotion que rious atioris j I eâ

tpuà ressentie lors dd terrible accident dû tac j ( " t'êur enregistrant Hans, victitpe dè son dé- j *

vouement, avait succédé l'espoir qu'il aurait ' ( °" la vie sauve. Les jours succédant aux jours,

nous affermissaient dans cette espérance, ( a quand, presque subitement, l'impitoyable mort ,

n- vient de le ravir à l'affection des sieDS, à l'at- ' é- tachement de ses camarades, à l'estime de ses 1

lg chefs. j1

B^en que j'aperçoive cette médaille d'or, si < " noblement gagnée, qui n'aura, tristesse de

a- plus, brillé que sur un drap mortuaire, et i tout én rendant hommage à votre camarade, ]

a" je ne crois pas utile d'exalter l'acte de courage ô- de l'infortuné Hans, parce que je sais, qu'à rs l'occasion, il n'en est pas un, parmi vous, qui nt ne soit prêt à l'imiter, l'intrépidité étant l'a-s. panage de Vos natures généreuses. i

En effet, combien souvent vos belles actions P" restent-elles ignorées parce que la fatalité ne ll" les a pas mises au jour I ul Mais, ce que je veux dire avant que l'étêr-e- nel silence se fasse sur cette tombe, c'est ' je l'admiration que j'ai toujours eue' pour le père ut de famille.

Secondé par sa courageuse compagne, Hans nous a donné, avec une vie exemplaire, une grande leçon de morale par le, soin jaloux qu'il a pris de l'instruction de ses quatre en-fants.

de Malgré des ressources très restreintes et at, des charges de famille que je n'ai pas à rap-ur peler ici, il a été un père modèle, se privant )Q du nécessaire pour assurer aux siens, avec la

' nourriture du corps, celle de l'intelligence. Bien souvent, il m'a fait le confident de ses

"ce efforts et, maintes fois, je me suis rencontré . aveclui.au seuil de l'établissement scolaire

ais où il suivait, pas à pas, le succès de ses en-1 fants, sachant leur préparer, puis leur ouvrir j

deâ carrières enviées, — Fm arr l'acte héroïque qui lui a conté la vi10^'85^ rait en Vérité qu'il a danné à Ses n\ 0n <U-nu suprême leçon dW devolrt C0lTKne

Hans venait de toucher au port et »-i été un modeste, il eut pu, regardant M"'6^ vre achevée, en concevoir Su liti,- N

«U-

^'ueil. La mort no brislra pas ce h",;Vm° °t-blement édifié, et ce patrimoine H'K

Î1^

,:

qu'il lègue n'est-il pas l'héritage lenKDe«t viable pour les siens? 1B Plus e&.

Dans râccdmplissêmént de ses obi-professionnelles, on retrouvait tout 6a!'0^ la correction de sa vie privée Confi fQtièra l'impartialité et la lneriveillancç d0 sP0 f1"^ il en ressentit les effets, sous difféCnt ef

Pi mes. " "i' Ifif-

Au nom de la Compagnie de l'Est oui ciait le dévouement et la profonde hn»^' de çct ancien serviteur qui comptaii - Bté

sept années de bdns et loyaux serviPP0 ̂u

la même gare, je lui adresse le dernîm.l T??,8

en même temps que je dépose aux ni J sa veuve et de sas enfants l'expression* 8

profonde sympathie !» u Qua» M. le doctour Wilhelm médecin de la r

pagnie, a ensuite exprimé, au nom de la " pulation de Frouard, l'admiration que a éprouvée pour l'acte sublime de M, H

a°Ul1

Là céféoioiiie était terminée à OHT« t-'?' et demie.' 6 ̂

ttne « aitdltion » de photographies . Elle était fort intéressante, la soirée or . nisée mercredi par la Société lorraine do Dh . tograph'e. °"

Le public était vetiu en foule et h'a nais u i féçu, ô,i l'on rû juge pér les applaudissement ? qui oui accueilli Lien dis HUrHeWili r Or c'est justement par là que nous en i - geons, car des places que nous occupions I" . les stalles 1, 3 et 6 — on entendait on ne peù~t f mieux. Ces placer sont réellement excellente» i au point de Vue de l'acoitsjtique; i fea Socifeté lorraine de plioldjjrapbib HviiU w

l'amabilité de les mettre toutes trois à notr disposition en nous apportant son prooram-

. me. Décidément on nous gâte. Trois places

. pour entendre une séance de photographe et 3 en rendre compte ! Une seule, d'où l'un put

3 siitîplemént vtfir, .norts aurdlt suftî... Mais ou sait qu'il existe à là salle Pdirel rt«

chaque côté de la scène, une demi douzaine . de fauteuils que les amateurs de projections i_ ont le tort de délaisser parce que de là leur r rayon vi>uel ne p;ut atteiudre l'image déve-

s loppée sut l'écran. De ce nombre sont les lau-8 i teuils t, 3 et 5. On y est très à l'aise, n'ayant j pis de voisins. Bref, c'est un peu cornitletel I I « coups de ciseaux » que l'on insère à la fin r i des journaux, pour boucher les petits vides,

; Le public ue les lit guô:e, mais les amateurs y I qui le* découvrent par hasard sont enchantés, j. Nous n'avions pas songé à offrir cetle place

à la Société lorraine de photographie, dont le programme avait été publié à la bonne ffaii-

-e ' quette. au milieu de notre chronique locale, B ! Nous espérons nu'elle nous donnera l'occasion, il de réparé? cet oubli. n- Mais il est temps de rendre compte de a j- j quanoflSAvo^a ècletldu de la séance!

ftçtsîiuâhous daoord l'ouverture de ïcha | exécutée avec brio par la musiquo du 69"! ' Puis l'annonce des sujets suivants, faitea'une j voix agréablement timbrée: Vuesd'Hyères... i

as i Paysages des Vo.eges... Metz .. Stra»bourg...U 0

".| Suisse... En nciU3 penchant beaucoup, nous av«s

[jg ! pu entrevoir un coin du Mont BIBUC, inSiS c - ' c'est la \alse des Faunes que nous avons per-é- j l?ue le nlijs distinctement ; elle a produit beau-lit! coup d'eCei; 's> La deuxième partie a commencé par une !e: Czarda, de Michiels, jouée par l'orchestre ^ avec couleur, et où nous avons admiré de re-eg marquables oppositions d'ombre et de lumiè-

re. Elle précédait une seconde série de vues si que nous avons « écoutée » avec intérêt, le La séance s'est terminée par le Piovpiou, et marche militaire à contre-jour, qui avait tout lo> le charme pittoresque d'uh instantané très se J ^ réussi. 1 j Théâtre da Nanc|r a- La direction nous prie d'annoncer qu'à la

deuxième représentation de ce soir des Flila as Michu, opérette en trois actes, musique do ne Messager, elle a ajouté, à la demande gené-, raie, le^ Chalet, opéra comique en un acte, f'

t dont la première représentation a valu à Mils

:re Bastin, MM. Tbivel et Guillain i n vrai succès. Ainsi composé, ce spectacla donnera satis-

ns faction aux habitués, qui sont informés que ne le spectacle sera terminé à onze heures el ix demie. > ;n~ Ou prêt are très activement Sapho, opéra, W

dernier succès de Massenet à l'Dpéra-Comi-jp. que, et les Exilés, un des plus beaux drames int du répertoire, avec décors nouveau*, la Concert salle Foïrelj

Nous rappelons à nos lecteurs que le con-f8. cert au bénéfice de la caisse de secours «

l'orchestre du Conservatoire ee donne jeudi,» en. cinq heures, à la salle Polrel. . rir Le public saisira avec empressement, nous

Feuilleton de l'Est répMictbi

K» 44

LES BATAILLES DE LA VIE

ROI DËPARIS Par Georges OHNET

(suite)

— Et vous avez rompu hier avec la du-chesse ?

— Oui. — Sans retour, sans rémission ? — Sans retour, sans rémission. — Vous êtes venu me voir trop tard !

s'écria la baronne avec découragement. Que puis-je à présent pour vous? Et hier même, qu'aurais je pu ? Vous conseiller de ne pas quitter Elise'? Mais l'aurais je fait ? Voire liaison avec elle ne devait pas avoir de durée, et fatalement elle prenait fin, puisqu'il était inadmissible qu'elle de-vînt votre femme. Et maintenant, mainte-nant...

— Parlez donc ! — Je ne saurais. — M'abandonnez-vous ? — Je ne puis livrer les autres. U eut un mouvement de fureur : — C'est encore le Hiénardque je trouve

ici ! Est il votre amant pour que vous preniez tant souci de lui ? '

Elle eut un triste sourire. — Je n'ai*eU qu'un amant, vous le sa-

vez bien. Et celui-là m'a guérie de l'a-mour pour toute ma vie. Hiénard est mon

ami d'enfance. Si je n'avais pas été inti me dans la maison de sa mère, vous n'auriez pas connu la duchesse et vous ne m'auriez pas abandonnée, moi, jeune, mais relativement pauvre, pour elle déjà mûre, mais si riche, si lancée ? Je ne vous le reproche plus, Roger, mais je m'en souviens encore.

— La croyez-vous liguée avec Mlle Ma-réchal pour me porter un rie ces coups dont un homme se relève difficilement ?

— Je l'ignore. Un éclair illumina l'esprit de Pré-

dalgonde. il se frappa le front avec sa main :

— Mlle Maréchal aimerait elle donc Hié-nard?

— Peut-être. Il se redressa et son visage prit une

expression satisfaite : — C'est bien ! Voilà tout ce que je

voulais savoir. Je ne vous demande plus rien, je puis agir maintenant. Quoi qu'il arrive, je ne serai pas leur dupe. Et si je ne réussis pas, au moins je me ven-gerai.

— Prenez garde. Roger, prenez garde ! Agissez avec prudence ; tout n'est pas perdu. Si vous sentez Je sol mouvantsous vos pieds, éloignez-vous, pour un temps. On oublie si vite à Paris. Voyagez pendant six mois, et vous reparaîtrezplus brillant, plus envié. Mais ne vous faites pas, par vos violences, des ennemis implacables. Quel intérêt auriez vous à jouer notre va tout? Combien de foi, ne vous ai-je pas entendu déclarer qu'il ne fallait jamais s'entêter contre k veine ? Eh bien! Ro-ger, la veine n'y est pas : cédez, quitte à reprendre la partie plus tard.

11 sourit, et répondanteomme quelqu'un dont la résolution est prise:

!

— Voilà des conseils pleins d'expé-rience. Mais au jeu de la vie on n'agit pas toujours comme au jeu des cartes... Les caries sont insensibles et inertes... Elles représentent le destin et ne peuvent s'influencer, à moins qu'on ne triche. Mais les êtres humains sont des cartes animées et qui pensent : des rois, des va-lets et des dames, qui modifient la mar-che de la partie, suivant leurs impres-sions ou leurs intérêts. Voilà sur quoi je compte encore et pourquoi je ne renonce pas. Je vous remercie de ce que vous m'avez dit, et dont je profiterai. Pardon-nez-moi ma métaphore des cartes. Elle est un peu surannée ; mais c'est vous qui me l'avez suggérée.

Il paraissait avoir retrouvé toute sa li-berté d'esprit. Il se pencha vers la baron-De et lui prit la main :

— Je vais être'obligé de vous quitter. Elle demanda avec inquiétude : , — Où allez vous ? — Chez Mlle Maréchal. Elle ne parla pas, mais elle hocha la

tête d'un air de blâme. Lui, gaiement, re prit :

—Vous avez bien envie de me dire,com-me le paysan de la forêt du Mans au roi Charles : Ne chevauche pas plus avant, gentil sire, car tu es-trahi !

— Je ne vous dis plus rien. Ce serait inutile.

— Très vrai ? Elle s'était levée et le reconduisait. Près

de la porte, il s'arrêta et montrant sou-dain à Mme de Sauvelys un visage en-flammé :

— Passer auprès de tous ces millions sans essayer de les pendre ! Allons, ma chère, je serais un fou, ou un lâohe ! Tant de millions ! Et les obtenir, en un

instant, par le caprice d'une fille qui a déjà vingt-six ans, qui n'est pas belle et qui peut être ambitieuse ! Il ne sera pas dit que j'aurai reculé au moment de le tenter !

Elle répéta encore : — Roger, prenez garde ! Il eut un geste de belle confianoe et

partit. A peu près à la môme heure, Hié-nard se présentait chez Mlle Maréchal. Il n'était jamais entré dans l'hôtel de la rue de l'Université. L'aspect grandiose de cette admirable demeure le frappa. Les merveilles artistiques qui faisaient des salons et des galeries un véritable musée, charmèrent son goût.

Sous la conduite d'un valet de pied,, il traversa plusieurs pièces et fut introduit dans un grand atelier situé au nord, sur aes jardins, et qui était le séjour de pré-dilection de Lucienne. Là elle avait réuni tous ses bibelots préférés, ses travaux di-vers. Un orgue d'église tenait tout un pan-neau de la haute salle. Des chevalets por-taient des ébauches, et sur une table sé-chait l'aquarelle commencée d'après un bouquet de Heurs. La jeune fille s'avança vers le visiteur, et lui tendant la main:

— Je vous demande pardon de vous avoir fait traverser toute la maison pour venir jusqu'ici. Je ne voulais pas vous re cevoir au salon, comme n'importe qui. Cet atelier c'est mon vrai chez moi. Je n'y amène pas tout le monde.

— Je vous remercie donc, mademoisel-le, d'avoir bien voulu faire une exception en ma faveur.

— Et puis je voulais vous montrer le fameux torse qu'on a envoyé à mon père, et qui est, paraît il, d'un éieve de Praxi tèle.

Elle l'avait conduit devant un débris

de marbre sur lequel se modelaient les puissants reliefs d'un corps athlétique. C'était un très intéressant morceau que Iliénard examina silencieusement. Il dit enfin :

— C'est magnifique 1 Mais les sculpteurs de la Renaissance ont fait aussi beau et plus humain. Tous ces antiques représen-

l tent des dieux ou des déesses. Us en ont la majesté, mais la froideur. On ne se figure pas ces statues autre part que sous des portiques, dans la symétrie de places

[ rectangulaires, au haut d'escaliers solen-: nels. C'est de l'art très ennuyeux. j Lucienne se mit à rire :

— A la bonne heure! Vous, au moins, i vous ne cachez pas votre pensée. L'autre i jour, Hresson, le membre de l'Institut, j est venu voir ce torse. Il est resté en ado-| ration, comme un prêtre à l'autel, et ' quand il a eu fini ses génuilexions*, il s'est I éerié : « L'art s'est arrêté à ces gens là. ; Depuis on n'a rien fait! » Et on sentait j si bien qu'il voulait dire: Excepté moi, ! il n'y a qu'eux, que c'était comique. Ain-' si, depuis plus de deux mille ans il n'y j aurait pas eu de sculpteurs. Phidias et , Bresson. Entre les deux, le néant! j — Ce serait fâcheux pour Michel-Ange, Jean Goujon et quelques autres... Et puis,

j c'est bien facile de rabaisser la vie au profit de la mort ! Les morts ne gênent personne :leur valeur est acquise, on peut s'en servir pour coatester celle des vi-vants. C'est un procédé très usité et très

| commode. Moi j'aime la vie, je voudrais la saisir dans ses manifestations les plus modernes, et je prétends qu'il faut faire l'art de son temps. Malheur à ceux qui

I qui sont les esciaVes du poncif 1 Un petit mendiant, qui tend la main dans la rue,

est aussi bon à modeler qu'P^S chasseresse, et, pour tout dire, j a mieux Cellini dans ses coupes, ses Dar-ses marteaux de portes et ses poif," d'épées que dans son Jupiter.,Mais,^ vous demande pardon, je vous fais w conféreure, et je vous ennuie. p.i|peut

11 s'était arrêté, un peu confus, tu» un geste de dénégation, et souriant e.

— Non, certes. Vous expliquez ton» beaucoup de choses que je sens ODSU

ment. Il est certain que, dans tes &t comme dans les sciences, il faut ai ^ l'avant et chercher du nouveau. ere. cles se suivent, mais ne doivent pas ch0. commencer. Faire toujours la mem*-se, se refusera l'effort, c'est nier w grès et, par conséquent, la vie. Moi j'aime la vie. , „nés&e

Ils se regardèrent et furent e on" la sympathie soudaine qui s'él3blls^cuBe tre eux. Us n'éprouvaient Plus

oûn.ajeot gêne en face l'un de l'autre, se sem portés à montrer le fond de leur Pei*L ^ de leur cœur. Us vinrent s'asseoir P' et la grande cheminée en pierre scuipi Lucienne dit : . o)|e est

-J'aime la vie, et P.ou^anLemioris

pleine d'amertumes, pleine de decep ^ et de misères. Ce soût les p us nor» car prits qui sont les plus malheu em, ?o,. tout leur est. souffrance au milieu « ^ garités, des bassessete et des vue" . „. rantes. Je plains, en- ce temps^ gU^, ble fait pour les cuistres et les co i Qe les ames délicates et loyales. ^a*^gsi ]es suflit pas de les plaindre, il ■aut a encourager. U v a une solidaritéi t_ ]eS sens qui pensent et agissent « aP'out nf

j lurelieineut les allies les uu ^ ^ sitif^ '

(

Page 3: La ûernîere de « l'AnfÉ - kiosque- · PDF file^^/^V^g : « » « 50 iM, S°S ... «^»P"W i EST-RÉPUBLICAIN-NANCY au Point Central de la Ville. . CHROmQDLM.WALF^ „ — • —

^- ^ t'EST RÊPUBLICASS M lh\t

-- s >

l'espérons, l'occasion qui lui est offerte de té-iioigner dune faC°n efIect've sa gratitude aux

Musiciens dévoués qui lui ont procuré de si nobles jouissances artistiqtiës.

Au surplus, le programme est superbe et .e

g auditeurs auront ainsi, piir surcroît, là Lij^inpenBe immédiate de leur bonne action.

Mutinerie à l'Ecole de Châlons (suite) (Voir d'abord page 4, en 2* édition.)

Suivant les prévisions atinoncïes, le mi-nistre du commerce vient d'envoyer au pré-fet de la Marne l'ordre de licencier la deuxiè-pie division de l'Ecole dés arts et métiers de RHitlonS-^r-fîerir'.

Conformément à ces instructions, les élèves composant cet,t0 djvi8Îon ont été conduits à la gare, mercredi soir, sous escorte de la gen-darmerie et d'tine compagnie d'infantefiq et j-Xnt pontés dans les diaérents trains qui doi-vent les ramener dans leurs familles.

On sait que nombre d'élèves de cette Ecole sont de la région de rasât

i_.a Légion étrangère La Société des anciens soldats de la légion

étrangère tiendra son assemblée générale di-manche 11 décembre, a deux-heures de l'a brfs-uiiài, salle de l'Agriculture, rue Charizy.

Ordre du jour. — Nomination du bureau pour 1899 ; nomination des commissaires de Huartibi' ; instruction concernant les secours des médecins et pharmaciens ; distribution des insignes.

Les membres qui auraient des cotisations g!î retard à- verser, ou dés renseignements à jîemandbr, trduverrfnt, clos une heure, salie de l'Agriculture, le secrétaire-trésorier de la So-ciété, qui se tiendra à leur disposition.

Soupes populaires Reçu de M. Burtilé, b' francs;

Âro*s de l'énfancS Reçu de MM. Rousselot, Michel et Cie, la

somme de 10 francs. Objets trouvés

Trcuvé rue Isabey, une douzaine de côtés tiges homme. Les réclamer à la maiâon Mor genstern; rue Isabsy, 03.

Âpf"eî aux employas On nous communique la note suivante : « Samedi prochain 10 courant, à huit heu-

res Irais quarts du soir, aura lieu, au café Ëabillon (salle du premier)', rue de Metz, 4, l'ÀàS-mblée générale de la Mutualité lorrai-ne; Sd-iété fraternelle de prévoyance et de retraites deâ erao'oyés du département de Meurthe-et-Moselk, approuvée pâr ârrïîé m!« nistériel du 16 septembre dernier.

Le conseil d'administration invife lés voya-geurs, employés de comnacce et d'adminis-tration de3 deux sexes, soucieux du leflde-teain,,.à assister â cette .assemblée ; i! leur rappelle qu'en dehors de la retraite, qui ne peut être inférieure à 100 fr., la Société s'oc-cupe tout particulièrement du placement de ses membres et leur accorde, en cas de ma-ladie, dëé gecefura. pécuniaires et. la gratuité Bei sciriû médicaux et remèdes pimmaceiiti-ques. »

Véîç-02 Çlyb nancéien L'assemblée générale mensuelle de décem-

bre est fixée aH vendredi 0 courant, à neuf heures du soif.

A l'issue de cette réiiaion étira lifiu iihe séance de projections photographiques orgà-hi.sée.par M.X'e Pa^eri, membre de la Socié-té. Ces projections comprendront de nom-breuses vues de sites les plus curieux et les jalus,pittoresques dçs excursions accomplies pendant 1 été par les touristes du Véloce-Chib».

Faculté de droit Cours publics de doctorat. — Jeudi 8 décem-

bre, à cinq heures. — Droit international public. — i\L May : Théorie des blocus paci-fiques.

Vendredi 9 décembre, à quatre heures. — Droit administratif. — M. Carré de Malberg : Histoire de la Juridicuoa administrative.

Vendredi 9 décembre, à cinq heures. — Enregistrement. — M. Binet : Etude de droit fiscal sur le contrat de vente (suite).

Société de géographie de l'Est Nous rappelons que la conférence de M.

Il Gentil sur son voyage dans le Haut-Ou-''•inçhi et au lac Tchad aura lieu à la salle Poirel demain^ vendredi, à 8 h. 1/2 du soir.

Les membres de la Société de géographie pourront entrer sur la présentation de la birte constatant le paiement de leur cotisa-tion annuelle.

Chronique du bribage Un abonné nous écrit Î ft Une société de bribeurs nancéiens se rend,

deux fois par semaine, à Fiavigny, pour y opérer dans la réserve, sous les bois d'Azelot.

Dimanche matin, la pêche a été particuliè-rement fructueuse. A huit heures du matin, les trois bribeurs revenaient à Nancy par leur itinéraire habituel : Azelot, Lupcourt, Jarville et livraient aux amateurs du poisson très frais et relativement bon marché.

Inutile de dire que personne ne les dérange dans leurs opérations. »

Agression nocturne Mercredi, vers onze heures du soir, M.Jean

Kirsch, charretier de bateaux en station â Jarville, en revenant de Voir ua de ses pa-rents, M. Muller, habitant rue Saint-Lam-bert, suivait la rue du Faubourg-Saint-Jean. Arrivé à la hauteur de la rue de la Comman-derie, il tut brusquement assailli par deux individus. Pendant que l'un lui paralysait les mouvements, l'autre fouillait dans les poches et enlevait une somme de 180 fr., une montre et sa chaîne en argent. M. Kirsch a porté plainte. Une enquête est ouverte.

Fin du jeûne d'Armand Succi Armand Succi étant malade, il ne peut con-

tinuer son jeûne. C'est jeudi 8 courant, à deux heures, qu'il

sera délivré. — C'est donc le dernier jour de Succi. •

Importante arrestation Les agents Bernard et Maillard, du service

de la sûreté, ont arrêté le sieur de Kappe, con-damné par le tribunal de Marseille à quinze niois de prison pour vol. Cet individu était sous le coup d'un mandat d'arrêt lancé par le Parquet de cette ville.

Jambe fracturée Mardi, dans l'après-midi, Mme Thérèse Gi-

rot, veuvo Roth, âgée de 62 ans, journalière à •larville, ramenait de la houille sur le quai du canal, près des hauts-fourneaux. Elle glissa si malheureusement qu'elle se fractura la jam-be gauche. Mme Roth a été transportée à l'hô-Pital de Nancy.;

Neuves-Maisons L« gendarmerie a arrêté, en vertu d'un man-

^ * ! < '^ef.or, le sieur Edouard Lcrov, jour-nalier, inculpé de voi au préjudice a'uu débi-tant de Toul. Cet individu, à qui le débitant

devait une somme de 8 fr., a dérobé des effets d habillement et a pris la fuite.

liHiié»>llw , Election aii conseil dbs prud;'nommés. — M.

^tirnling, peintre-patron, a été élu pdiir la 3r até$orie ën remplacement de É. Ohalto'n.

Noviant-aux-Prés Une petite variante au refrain : Ahl quel

malheur d'avoir un gendre I Mme veuve Bail-lot a un petit magdsln d'épicerie et;.. Ufte bru qui en a une envie folle. Mais la veuve ne veut pas se déshabiller, comme on dit, avant la tombe. C'est pourquoi de fréquentes que-relles s'élèvent entré les deux femmes. L'autre jour, la bru saisit la belle-mérë par' le chl-guon et la renversa sur le sol. — Procès-verbal a été dressé.

ftef'mëîiy La température si douce pour la saison dtfril

nous jouissons en cette fin d'aulomne aurait, à Nomeny, porté ses fruits c'est bien le cas de ie dire. Il paraîtrait en ëiîst qîi'o'n r*eut voir dans les vastes pépinières de M. Beaulieu six" pommiers et trois poiriers qui, après une pre-mière récolte, portent actuellement des fruits de la grosseur- d'une pomme d'api. La nou-velle variété de poires « la Charlotte fl a quatre poires de la grosseur d'un œuf de pi-gebn.

Houblons Les affaires sont, en général et partout, un

peu plus animées. Les prix sont fermement tenus et nous avons à signaler une hausse de S marck dans les cours pratiqués à Nurem-berg cette semaine. Ce revireiflerit et cette légère amélioration de prix sont dus à de forts achats opérés par le commerce d'expor-tation pour l'Angleterre et pour l'Amérique.

Les houblons continentaux de Bussie, d'Al-lemagne et de Belgique sont efl plus grande faveur et l'on signale de fortes transactions qui se sont opérées tous ces jours derniers.

Voici les derniers cours pratiqués à Nuj

remberg : Marklwaare prima 180 à 20S fr. les 50 kil. ; dito secunda, 170 à 173 fr. ; Haller-tan, 205 à 220 fr. ; Woluzach, 223 à 233 fr, ; Spalt, à 2(J0 fr. ; Saaz, 273 à 303 fr. ; Wurtemberg, 210 à 233 fr. ; Bade, 303 à 223 m ; Alsace, 190 à 203 fr. ; Bourgogne, 180 à 200 fr.

Alost (Belgique). — La Situation de l'article houblon est toujours également calme surno-trÔ placé avec des prix faiblement tenus. H est même difficile de déterminer exactement les cours réels de Cet article, car par suit* de la liquidatioa des ventes en houblon d'A-iost 1898, huit marques, contractées dans le lemps sur tfëtobTe-novembre, notre marché a été très mouvementé dans !c' «entrant de cette , semaine. !

H existe une différence assez sensible en-tre l'offre et la demande et il en résulte que !5s pris de 119 à 120 fr., pour le houblon de contract, peuveUt cire feons*dérés comme no-minaux.

Tout l'approvisionnement du marché du jour ne consistait qu'en 17 ballotins de houblon d'AIost de la récolte de cette année, dont seulement de bonite qualité loyale et mar-chande.

Les prix payés ont varié de 113 à 130 franco par 50 kilos. (Le Bélier;j

'.—*

SUT CIVIL qmmm DE m& î)u 7 décembre

NAISSANCES

,!e^n-FrS(nçoi« Colère, rué Saint-Nicolas, 98. — Eugénie Riquèt, ru* Glauddt, 38. — Georges-Emiie GaL\"el Maire, rùê Sigis-bert-Adarii, 2c*; — Fer.nanû-A»iré v,not' rue du Faubourg Stanislas, 38 W»*—• Mar-cel Paul Guise, rue du Docteur-Grafldjeaïi, 30.— Liouis Aiigustè Aûdrës, rue de Stras-bourg , 214. — Germaine Mâfië-Pauîs Freis, rue du Faubourg-Saint-Georges, 26. — Joseph-Albert Fabry,rue du Faubourg-Saint Jean, 57. — Fernande-Marie-Hono rine Bautz, rue de l'Etang, 12.

DÉCÈS Marie Ernst, 30 ans, religieuse, rue de

Strasbourg, 194. — Barbe Dubois, 78 ans, rentière, veuve Gérard, rue du Faubourg Stanislas, 3. — Louis-Jean-Amédée Gé nin, 89 ans, sous-préfet honoraire, officier de la Légion d'honneur, rue du Haut-Bourgeois, 9. — Marie Schulsung, 57 ans, sans profession, veuve Bouillon, rue des Chanoines, 10. — Marie-Rosa Gérard, 38 ans, sans profession, épouse Franck, à Saint-Dié, rue Concorde, 13. — Mélanie Joseph Lurgon, 38 ans, religieuse, rue de Strasbourg, 113.

Mort nés : 3.

CHOCOLAT LORRAIN, P. ÉVRARD,Nancy

TRIBUNE 'PUBLIQUE À propos de l'éducation moderne

Nancy, le 9 décembre 1898. Monsieur le rédacteur,

j'ai lu5 avec l'intérêt qui s'attache à toutes les productions deM.ËdmondDesmolins, l'ex-trait que vous avez publié dimanche 4décembre sur la nouvelle tentative du savant économiste et sociologue français.

M. Desmolins préconise depuis longtemps l'éducation anglaise, et il veut mettre ses chères théories en pratique. A Issy, en 1886, je l'ai déjà entendu développer ce thème et il lui a été répondu par de nombreux profes-seurs présents que ce système était employé dans tous les établissements d'enseignement libre de France.

Les Anglais, du reste, en ceci comme en bien d'autres choses, n'ont fait que copier les anciennes méthodes françaises des siècles passés.

Dans les questions d'enstignement,en parti-culier, ils ont adopté la manière des jésuites qui, on le sait, possédaient en France toutes les maisons d'enseignement supérieur et se-condaire avant la Révolution.

11 n'est pas besoiH [d'aller en Angleterre pour voir le système préconisé par M. Des-molins : la cohabitation des professeurs avec les éïèv6S.

Dans foutes les pensions ecclésiastiques de France, ce système est toujours en vigueur ; le professeur est continuellement avec ses élèves, et son rôle n'est pas' fini avec la

D'autres établissements libres, laïques ceux là, ont déjà essayé de cette méthode, et ils s'en trouvent bien.

Mais il est évident que des professeurs laï-ques, mariés et pères de fa.mille, ne peuvent consacrer tout leur temps à leurs élèves.

Aussi l'Université n'a-t-elle pu admettre ce principe, et on ne saurait lui en faire un cri-me, tout eu i-.oDs'iUot ^cependant — rés^rv^s

faites sur l'éducation trop britannique de M. Desmolin8 — qu'il y a d'énormes réforpTes a

opérer dans l'enseignement donné aux Jcuneë Français et dans l'éducation fibre.

Veuillez agréer, etc. Un professeur.

Ce qui chiffonnait siir'fout Léon, un bien patriote garfcon pourtant, qui vient de rejoin-dre son régiment, d'était d'échanger pour une capote aux mesures plus ou moins fantai-sistes, son si joli pardessus à 69 fr, 50, acheté au Fdshinnable, 4( rue Gambetta, à Nancy.

POSTES ET TÉLÉGRAPHES M. Barril, commisi à> Nancy-Central, 1,800

francs, est nommé commis à Besançon (même traitémeill) ; M. Sfoetzel, surnuméraire à Saint-Dié, 1,200 fr., est mis en disponibilité (sous les drapeaux) ; M. Vabre, commis à Èpi nal, 2,700 fr., est nommé commis à Paris-92 (même traitemgnt)j

||r :— ~——.

Vosges • :r d'assises

Troisième affaire. — Attentats à la pudeur sans violences (suite). — L'accusé Jules Chas-3art, 39 ans, peintre en bâtiment au Clerjus, bénéficie des Circonstances atténuantes. Il est condamné à deux ans de prison.

4' affaire. — Audience du 7 décombre. — Assassinat, — Accusé : Camille Gérardin, 44 ans, aubergiste â Bellefontaine. — Ministère public, M. Bouquet, procureur; défenseur, M" Perrout.

ACTE D'ACCUSATION L'accusé et son frère Armand Gérardin, ha-

bitant tous deux là Commune de Bellefontai-, ne, vivaient depuis longtemps en mésintelli-gence et avaient de fréquentes discussions. Le 21 septembre 1898, dans la matinée, Armand Gérardin, accompagné du nommé Cornu, con-duisait une voiture de fumier dans un champ dont il était propriétaire, mais qui était loué jusqu'au 23 avril 1899 à l'accusé. Celui ci, croyant voir dans cet acte une atteinte aux droits que lui conférait son bail, intima à son frère l'ordre de cesser son travail et, comme ce dernier prétendait continuer, il se rendit à Plombières pour consulter un homme d'affai-res, qui lui donna tort. Rentré chez lui vers trois heures du soir, après avoir bu- dans de différentes auberges de Plombières, l'accusé manifesta à l'égard de son frère une telle ani-mosité que sa femme, effrayée, recourut à ' l'intervention du nommé Barbeaux, en lui di- 1

sant : « Venez tout de suite, Camille veut tuer 1

son frère, » 1

Le nommé Barbeaux intervint en effet mais sans réussir à calmer Gérardin qui lui répon-dit : « Laissez-md, je veux tuer mon frère. » 3u?lques instants plus tard, l'accusé, comme , 3elui-'ci passait, sai3it son fusil, et, malgré les supplications de sa femme et de Barbeaux, il s'avança vers son frère à cinquante mètres 1

duquel il s'arrêta, le visant avec attention et lui tirant un coup de fusil.

La victime, atteinte à la tète, aux bras et ï la poitrine, s'affaissa sur le sol, tandis que l'acr.usé, s'approchant de lui, s'écriait: « Il est mort, tant IHisux ! C'est sans regret! Je vais me rendre 1 » Et II alla se constituer prison-nier. Armand Gérardin expira quelques instants après. L'autopsie a démontré que sa mort était le résultat des blessures nombreuses causées par le coup de fusil dont la chargp, composée de plombs n" 4, c'est-à-dire des plus gros qui fussent en la posse?sion du meurtrier, avait perforé le cœur et le poumon gauche. Gérar-din a reconnu les faits relevés à sa charge, mais il a prétendu n'avoir pas eu l'intention de tuer son frère et avoir voulu seulement ti-rer en l'air pour l'effrayer. Mais les détails du» précédent établissent, contrairement à ses allégations, non seulement qu'il avait vou-lu tuer son frère, mais encore qu'il avait agi alec préméditation. L'accusé n'a pas d'antécé-dents" judiciaires, mais les renseignements

son compte le représentent com-TOWHHB v*.. ■•i/^ve, vindicatif et violent me étant dua e»n»... • -:=e0n. et comme s'adoflnant à la DU»~.

( Voir le terdict page i) 1

Raon-l'Etape. — Lë toi de lû gare (suite). — Voici quelques détails sur le vol commis l'autre nuit à la gare de Raon, et que nous avons annoncé dans une précédente édi-tion '

Deux tiroirs-caisse du bureau des messa-geries ont été fracturés et fouillés, ainsi que ceux de la petite vitesse. Une somme de 775 fr. 45 a, comme on sait, disparu du pre-mier bureau.

Dans celui de la petite vitesse, un coffre-fort a été ouvert avec une fausse clé, mais ni ce meuble, ni les tiroirs caisse ne conte-naient d'argent. C'est par la porte donnant accès sur le quai, grâce à un carreau cassé depuis quelques jours, que les voleurs sont entrés dans lo bureau des messageries.

A la halle aux marchandises,, où ils ont pé-nétré ensuite, ils se sont emparés d'un caban et ont enlevé la plaque de sûreté de la bonde d'un tonneau de bordeaux. Deux ciseaux à froid, dont ils se sont servis pour leurs ef-fractions, ont été laissés sur place.

Est ce que ces malfaiteurs ne seraient pas les mêmes que ceux dont nous avons ces jours derniers signalé les exploits aux gares de Va-rangéville et de Lunéville ?

Attignéville. — En battant à la mécani-que, un nommé Gravier, sellier-bourrelier à Attignéville, est tombé du grenier sur l'aire de la grange et s'est tué sur le coup.

,—_ ♦

Meuse Incendie des Variétés, à Bar-le-Duc. —

Le concert des Variétés a été à peu près dé-truit, mardi soir, par un violent incendie. L'immeuble, qui porte le n" 19 bis de la rue Jean-Errard, appartient à M, Gustave Ilen-rion. bien connu à Nancy. Le directeur de l'établissement est M. Kurtz.

C'est vers huit heures un quart, au moment où on commençait la Bévue, que des soldats s'aperçurent du'sinistre qui venait d'éclater dans un grenier du second étage, poussèrent les premiers cris : « Au feu ! » et se précipi-tèrent dans l'escalier pour porter les premiers secours. La panique fut grande et il en résulta naturellement un embarras qui nuisit beau-coup au sauvetage.

Quelques artistes logés dans l'établissement essayèrent de sauver leurs malles, mais ils durent battre en retraite devant les flammes qui s'étendaient déjà sur une dizaine de mè-tres de longueur. De dévoués sauveteurs purent néanmoins sauver une partie-du mo-bilier et tous les papiers de M. Kurtz. Deux chiens ont péri dans le brasier.

Il y a malheureusement divers accidents de personnes à déplorer : M. Lombard, sapeur-pompier, a été atteint au front par une bri-que, qui lui a fait une assez grave blessure ; M. Aubert a été blessé à la jambe droite par la chute d'une poutre; M. Henry Racher a reçu quelques contusions à la main droite.

Les pertes n'ont pu encore être évaluées ; mais on croit cependant qu'elles atteindront une trentaine de mille francs. La maison a terriblement souffert de l'eau. Tout le second étage est détruit, ainsi que l'escalier ; au pre-

ffrfêf ; le feu fl'â causé que peu de dégâts.Détail curieui : Jë pigeotmîef, qui se trouvait au ni-veau des plus fortes Gammes, B'a pas été tou-cM et lès pigeons sont intacts.

Une assurance à la Caisse départementale couvre.dans une certaine mesure, les pertes de MM. Henrion et Kurtz ; mais elle ns couvre pas Celles des artistes du concert dont la situa-tion est des plus dignes d'intérêt.

Surpris Oh pleine scène et dans la légèreté des costumes de revue, ils n'ont pu sauver l'indispensable, no l'ayant même pas1 sur le dos. De ce côté, les sinistrés sont : M. et Mme Désiré Clary, M, et Mme Rollys, M. Poupart, pianiste, qui habitaient les Variétés ; M. Mars, Mlles Odette Darcourt, Sylvia, etc. Ils ont tous perdu tout leur avoir, malles, garde-robe, mu-sique et économies.

Verdetfl.. — Marché aux grains du mardi 6 décembre. — Voici 1er cours établis à la réu-nion hebdomadaire des négociants en gros, Café du Commerce :

Blé, 20 fr. ; avoine 15 50 ; orge, 16 à 16 50 ; farine, 29 50 ; sons, 11 ; foin, 6 ; paille, 4.

— On vient de trouver sur le chemin de ha-lage, sous le pont Chaussée, à Verdun, les ef-fets militaires d'un nommé Leclerc, de la 5' compagnie du 1" bataillon de chassoursà pied, jBune soldat de la dernière classe. On ignore !

si ce militaire s'est.jeté dans la Meuse ou d'il a déserté.

Varennes. — Une incendie qui a éclaté , dans les ongrangements de Mme veuve Ai- \ mond-Legris, s'est rapidement communiqué ; aux immeubles voisins. Quatre autres remi- i ses, appartenant à MM. Joseph Pérignon, Ha-brant, Duchange et Froment, ont été détruites , avec toutes leurs récoltes en grains et four- , rages. Les maisons d'habitation de MM. Fro- , ment, Joseph Périguon et Duchange, ont été j fortement endommagées.

Les pertes approximatives, couvertes par ( des assurances, peuvent être évaluées à 20,000 < fr. Le bétail a pu. être sauvé et aucun accident • n'est heureusement à déplorer. * 1

Doubs 1

Le tunnel de Montbéliard (suite). — Les < travaux de boisage du tunnel de Montbéliard t sont poussés très activement. Six ouvriers spéciaux ont été embauchés. On espère que la 1 jirculation sera rétablie vraisemblablement lans dix jours. Les travaux de déblaiement I lu tunnel ont repris, le transbordement des < eoyageurs pour la direction de Besançon se < fait par la ligne d'Audincourt-Delle, où circu- < lent les trains de Voujaucourt, par la bifur- i :atioû de l'entrée du tunnel, sauf pour deux trains desservis par l'ancien service de cor- 1 respondance de voitures.

Lorraine et ÂJsa e ! —, i

()n annonce la mort, à Paris, d'une des 1

dames de l'ancienne société messine, Mme veuve Vever. ]

Le doyen des capitaines de pompiers Lë doyen des capitaines de sapeurs- *

pompiers en Alsace-Lorraine, — dit la ) Gazette de Lorraine — est, sans contredit, M. Marchand, de Burgaltdorf, au pays de Dieuze, quiést à la tète de la compagnie de cette localité depuis près d'un demi-siècle. Les services qu'il a rendus dans ces parages aux incendies ne se comptent plus. Le cas est assez rare pour être rela-té dans un journal, d'autant plus que, malgré sès 74 ans, M. Marchand n'a en-core nullement l'intention de résilier ses fonctions.

Colmar M. Fleurent, maire de Colmar a donné

sa dé ■

L'ART D'Eui'Sï" OISEAUX (snitej

Le serin dit lioilumlai-» Cette, espèce de serin est le résultat de soins

assidus apportés par de vrais amateurs dans le choix des sujets accouplés.

Importée en France il y a environ viugl. ans, elle nous vient de la Hollande et de la . Belgique, cui les premiers élèves ont été ob-tenus.

Le serin hollandais est remarquable par la longueur de son cou, le développement de sa queue et la hauteur de ses jambes ; il diffère de l'ordinaire par la taille, qui est, dans 1

toutes ses dimensions, beaucoup plus grande que celle de ce dernier.

11 y a deux sortes de serins Hollandais : la ! première, nommée double, est celle dont les plumes de l'estomac sont tellement fournies ;

et implantées de telle sorte, qu'elles forment au milieu une séparation distincte, qui per- ' mettrait d'y introduire, sans les déplacer, l'é-paisseur d'un fort tuyau de plume.

La seconde, qui se nomme simple, est celle dont les plumes de l'estomac sont renversées d'un côté seulement.

Il existe dans ces deux sortes de serins Hol-landais deux variétés différentes : la premiè-re s'appelle Jambes de chenilles, ainsi dési-gnée parce que les sujets ont les cuisses presque dégarnies déplumes; la seconde so nomme Culottée, ainsi noçpoiée parce que les sujets, contrairement aux précéJents, ont les cuisses très emplumëes. •

Le serin hollandais, pour réunir toutes les conditions do beauté, doit: l' être haut sur jambes ; 2° avoir la tête entièrement dégagée des épaules; 3" présenter dans toute sa lon-gueur une forme cambrée; 4° avoir les plumes du dos renversées de côté, et celles de la queue implantées droites, sans former à l'ex-trémité l'éventail comme dans les serins ordi-naires. jgQuant aux couleurs de cette belle race, elles sont absolument semblables à celles de cette dernière espèce; la seule différence qui existe entre les deux races consiste uni quement dans les dimensions de leur corps.

On accouple les serins hollandais avec des ordinaires ; les sujets qui naissent de cette alliance se nomment coupés hollandais ; cette espèce est beaucoup moins belle que celle qui provient d'un couple hollandais pur; par con-séquent, elle a bien moina de valeur ; comme beauté de formes,elle tient le milieu entre les deux espèces différentes qui ont servi à la produire.

GoncHAcx, naturaliste, rue Saint-Georges, 33.

(La suite prochainement.)

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de la Faculté de Médéc ne de Paris

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ENTRÉ COMMISSAIHE ET PHKSIDKNT DK COK- ?

iEifc I>E GUERRÈ. — Le commandant d'Or- ( mescheville, commissaire du gouverne- v ment près le conseil de guerre du 4e r îorps, prononce toutes les fois qu'il siè- e re, non seulement un long réquisitoire, Tiais encore une réplique, même dans les iffaires les plus minimes, les plus dé-auées d'intérêt.

A ce sujet, il s'est produit lundi, au a îonseil de guerre du Mans, un incident c mtre le président, le lieutenant-colonel n le Champs, du 117° de ligne, et le com- q nissaire du gouvernement. a

Comme ce dernier se levait pour répli- r

ruer à l'avocat, M0 Fournier, qui deman- e

lait l'indulgence du conseil pour un in- c soumis n'ayant pas répondu à une con- ^ /ocation pour une période d'instruction d le 28 jours, le président dit au comman-1 a Jant d'Ormescheville : c

— C'est inutile,monsieurlecommissaire n lu gouvernement, l'opinion du conseil ;st faite. *

— Très vivement, le commandant d'Or-nescheville répliqua : à

— Je ne veux pas être interrompu, g rionsieur le président. En vertu de Parti- p ;le 130 du Code de procédure devant les • :onseils de guerre, j'ai le droit de répli-iuer et vous ne pouvez me retirer la pa-'ole. Je prends acte de l'incident.

— Mais nous savons à quoi nous en te-îir, dit le lieutenant-colonel président. r

M. d'Ormescheville insista. J — Le droit de répliquer, fit il, ne

ieut m'être retiré. Je n'ai pas à savoir j ù à deviner si l'opinion du conseil est i aite. n

— Puisque c'est votre droit, parlez 1 lonc ! fit le président. b

Et le commandant d'Ormescheville re- î irit son second réquisitoire.

L'affaire s'est terminée par la con- î lamnalion de l'insoumis à un mois de )rison.

AVIS MORTUAIRE l|| Les personnes qui, par erreur ou omis- |S ''

sion, n'auraieht pas reçu de lettre de H P faire-part du décès de ||

Madame Barbe DUBOIS I g Veuve de M. Jean-Joseph-Laurent 1 g

GERARD sont priées de vouloir bien excuser la familld et de considérer le présent avis»" comme une invitation à assister aux t' convoi funèbre et enterrement qui au- c ront lieu le vendredi 9 décembre, à deux q heures précisas de l'après-midi, en l'église <1 Saint Léon, et de là au cimetière de Pré- 1

1 ville où se fera l'inhumation. I Maison mortuaire : 5, faubourg Stanislas.

^OMCH)T'ux: ENRHUMES! '

Lisez annonce €rOi* Blanche 4^ page

BULLÊT^llNÂNCÏE?, • 03 la Banque Renauld et Cie, à Nancy

(Capital ; 4 millions)

Ua peu d'hésitation sur craintes d'un res- . serrement monétaire à Londres.

Gafsa. — U n'y a plus que 13 kilomètres de ^oie à construire pour être à la mine. Jusqu'à présent, toutes les prévisions se sont réali-sées avec exactitude.

Thomson-Houston.— La Frankfurler Zeitûny innonce qu'une entente vient de se faire en- J tre cette société, la General Electric Company le New-York et l'Union de Berlin. La Thom- ■ wn-Houston de la Méditerranée serait absor-bée. L'information manque de clarté et de-mande à être confirmée.

Italie.— L'arrangement commercial franco-italien est, à n'en pas douter, le premier pas dans une politique de rapprochement avec « nos voisins d'au delà dos Alpes. H n'y a plus ' dès lors pour les Français de raison de bou-der les valeurs italiennes où ils peuvent trou-ver un emploi rémunérateur de leurs capi-taux. Depuis quelque temps, voyant les rela-tions entre les deux pays pays perdre de leur 1

acuité, nous avons engagé nos amis à acheter des obligations des chemins de fer méridio-naux. Ils n'ont pas eu à s'en plaindre, la va-leur ayant monté. Elle est encore bonne à prendre aux cours actuels. D'autant plus que l'inconvénient qui pouvait en écarter beau-coup de capitalistes — l'obligation de présen- . ter les titres pour le paiement du coupon — a disparu. Au cours de 310, c'est un rende-ment net de 3 10 0/0 appréciable pour une va-leur présentant telle sécurité.

Cuba. — Le gouvernement espagnol perce-vant jusque fin décembre les recettes des douanes de son ancienne colonie paiera, sem-ble-t-il, le coupon de janvier des bons cu-bains. Mais après !

Portugal. — On fait courir le bruit que no-tre ministère des affaires étrangères ainsi que l'Allemagne sont très favorables à la cession de territoires coloniaux et de la baie de Do-lagoa à l'Angleterre contre vni importante indemnité. Les deux pays réclameraient par contre un contrôle international sur les finan-ces portugaises à l'instar de celui qui existe en Turquie.

Bobinson central Deep. — La situation de la propriété do cette Compagnie, dont le filon est exploité à la fois au Nord et au Sud par la Bobinson et la Bobinson Deep, permet d'éva-luer avec assez d'exactitude la teneur de la mine et de se rendre compte des conditions de son exploitation. On estime que les broyages commenceront dans deux ans, que la durée de l'exploitation sera de huit années et le bé-néfice de 16 0/0 pâr an.

La Banque RenauM et tile, 21, rue ! Saint-Dizier (passage du Casino), — qui » ni-fermé le Bulletin financier de l'Est républicain — se charge de la négociation de toutes les valeurs locales et régionale^. .x

Là NATIONALE (vie) Outre ses réserves mathématiques très lar-

gement calculées et qui sont la contre-par-tie de ses engagements, la. IVationale (vie) possédait au 31 décembre 1897 des réser-ves statutaires, facultatives et supplémentai-res, s'élevant à Fr. 33,84?,43S et son capital social s'élevant à Fr. 15,000.000

Elle offrait donc à sa clien-tèle un supplément de garan-tie de . Fr. 47,«4?,-43K auquel il conviendrait d'ajouter*la plus-value considérable des valeurs mobilières et im-mobilières qui ne figurent dans les comptes que pour leur prix de revient, très inférieur au prix réel. Pour les seules valeurs mobiliè-res, cette plus-value dépasse 5)4 millions et demi..

Aucune autre Compagnie ne présente un ex-cédent de garanties aussi important que celui de la Xationale, lequel dépasse de plus d'un tiers (exactement 35,93 0/0) la valeur actuelle des engagements de cette Compagnie, calculée conformément aux prescriptions mi-nistérielles.

Aussi, dit-on communément que Ia§* Na-tionale est la plus riche des Compagnies d'assurances sur la vie.

S'adresser pour renseignements, à Nancy : à MM. Tonnelier et Villaume, agents généraux, rue des Carmes, 1, et à M. Albert Xoel, boulevard de la Pépin;ère, 52 bis.

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Jeudi 8 Décembre 1898 L'EtT HEPUBLICAIS

UN DOUBLE CRIME. — Les voisins des «poux Iroz, qui habitent au hameau d'On-darolles (Basses-Pyrénées), sur la monta-gne, étonnés de ne pas les avoir aperçus depuis quatre jours et surpris de voir les portes fermées et d'entendre les vaches mugir sans discontinuer, avertirent le maire de la commune, qui se rendit sur les lieux avec la gendarmerie et le juge de paix.

Quand on eut ouvert les portes et qu'on entra dans la maison des époux Iroz, on sentit une odeur de décomposition insup-portable.

Bientôt un affreux spectacle s'offrit aux yeux des autorités : Mme Iroz était éten-due sur son lit, les mains crispées dans les couvertures ; elle avait un mouchoir dans la bouche.

La tôle de la malheureuse était fracas-

sée. Son mari gisait sur la descente de lit, les mains attachées avec sa ceinture de laine, la tôle brisée. L'infortun*«avait, de plus, été frappé de onze coups de cou-

I teau. Un désordre indescriptible régnait dans

la maison : les malles et les armoires étaient éventrées, les objets jetés pêle-méla à terre. L'argent que possédaient les victimes avait disparu.

Les assassins, qui devaient être au moins au nombre de deux, car Iroz, un homme énergique, dens la force de l'âge

! et était en état de se défendre, avaient pé-nétré dans la maison par la fené*tre dont

; un barreau avait été brisé. L'un de ces misérables a dû être blessé par Iroz, car on a relevé des traces de lutte.

FAMILLE DE NEUF PERSONNES BRÛLÉE VIVE. — A San-Lorenzo (Italie), un violent in-cendie s'est déclaré dans le laboratoire pyrotechnique de M. Michel Angelo Tran-

saglia. Une première explosion s'ëtant produite, M. Transaglia donna l'alarme à sa famille ; malheureusement l'incendie faisait des progrès rapides dans la maison et les explosions se succédaient. Quand on put approcher des décombres fumants on! trouva les cadavres carbonisés de M.Tran-1

[ saglia, de sa femme et de quatre de leurs enfants ; trois autres enfants agonisaient à quelques pas. On désespèrede sauver les trois orphelins qui ont été horriblement brûlés.

SINGULIÈRE PROPOSITION. — Les nommés Antoine Milon, chiffonnier, et François Cologne, fabricant d'allumettes, habitent en commun à Buis les Baronnies (Drôme) une maison dont l'un occupe le premier étage et l'autre le second.

Lundi, comme ils rentraient ensemble, Cologne proposa à Milon d'aller, moyen-nant une légère rétribution, tenir compa-gnie à sa femme. Milon refusa, mais cette

proposition s-mgrenue et plutôt incongrue ' fit naître dans son esprit des doutes sur la fidélité de son épouse; il feignit de I sortir et se cacha derrière la porte de sa chambre, où il pénétrait sans bruit, une demi heure après. Ses soupçons étaient fondés. Cologne était auprès de Mme Mi-lon ; l'époux outragé et furieux saisit alors J son ami Cologne à la gorge, lui passa autour du cou une ceinture de laine et l'étrangla net.

Son crime commis, il descendit dans la rue en criant comme un forcené :

— Je viens de tuer Cologne 1 La gendarmerie l'arrêta. La femme Milon, soupçonnée d'être de

complicité avec son mari dans ce qu'on croit avoir été un guet-apens, a été mise en état d'arrestation.

COUPS DE CISEAUX Toto, rentrant de l'école, montre son cahier

de devoirs à sa maman qui constate qu'il es ple'n de taches d'encre.

— Ce n'est pas de ma faute, va, petite mère. Figure-toi que j'ai pour voisin, en classe, un petit nègre. Il s'est mis à saigner du nez pendant que j'écrivais.

On parlait d'un caissier qui vient de lever le pied en emportant un million.

— Qui l'eût jamais pris pour un voleur, di-sait quelqu'un, ce garçon de si bonnes façons, et si aimable, et si gai par surcroît...

— Gai, il fallait bien qu'il le fût pour dis-traire une somme aussi sérieuse 1

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fession, épouse de François pans Pr0 Annette Pargny, 08 ans, journal?8^ de Jules Nicolas Devosges ,re'veUv dinand-Alfred lung, 35 *an7 t^kiht Catherine Cramp, G7 ans, iourn*?-a.Ço>U Simon Séraphin, 23 ans snin Crt-d'infanterie.— Adèle Pleutin 8' au % sionnaire de l'hospice, veuve d aDs' Pett Arnich. — Paul-Claude llussnn soldat au 39° d'artillerie. ' *< aas

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2; ÊDITÉMI Du jeudi 8 décembre

Paris, 7 décembre, 5 h. soir. Aujourd'hui, la chambre criminelle n'a fait

citer aucun témoin relativement à la requête sur la revision du procès Dreyfus. La Cour s'occupe er, conseil de l'examen de nombreux dossiers,.— Agence nationale.

Mutinerie ik Cïmions-sur-!«ne

Cliûlons-sur-Marne.— Une mutinerie a écla-té aujourd'hui à l'Ecole d'arts et métiers. Les élèves de la 2e division ont jeté la literie' par les fenêtres et refusé de descendre des dor-toirs aux ateliers. L'Iicolo est occupée par la gendarmerie et une compaguie d'infanterie.

Le préfet et les autorités, se tiennent en permanence à l'Ecole. Les mutins voudraient le renvoi d'un adjudant trop sévère. Le minis-tre du commerce a été informé des faits et on s'attend au licenciement de la 2e division et à l'expulsion des principaux meneurs. — Agence nationale.

—:—«

Le discours rie l'ambassadeur anglais Voici la partie agressive — peut-on dire —

du discours de l'ambassadeur anglais au ban-quet de la chambre de commerce anglaise de Paris :

« Il ne rentre pas dans la fonction ordinaire 'd'un ambassadeur, surtout lorsqu'il parle dans la capitale du pays près duquel il est accrédité, d'essayer de défendre publiquement la politiquedu gouvernement qu'il représente. Mais dans cette occasion exceptionnelle, je ne puis m'empêcher de dire ceci : il est vrai qu'aucune autre altitude n'aurait pu être prise par le gouvernement anglais ; mais, dès le début, il n'y a jamais eu la moindre raison, pour n'importe qui, de douter de ce que de-vrait être cette attitude.

Des journalistes, des pamphlétaires, des écrivains humoristiques, des caricaturistes peuvent innocemment avoir fait beaucoup de

mal à cet égard ; même des orateurs politi. ques ont contribué à en faire. J'ose espérer qu'à l'h;ure actuelle, personne ne croit plus que nous nous laissons arracher, non sans raison, ce qu'on nous demande, et que nous sommes toujours disposés à faire des conces-sions gracîeusts, mais impolitiques.

D'un autre côté, il convient également que je fasse remarquer ceci : bien que nous puis-sions adopter, avec empressement, ce franc-parler, qui, à mon avis, est nécessaire pour prévenir tout malentendu et qui, par suite, est le facteur le plus effectif pour le maintien de la confiance et de l'amitié entre nations, nous devons avoir soin d'employer le langage modéré et courtois qui est d'obligation entre des nations puissantes, se respectant elles-! mêmes et se respectant l'une l'autre.

... Je demande instamment aux fonction-naires français cl à ceux qui ont la respon-sabilité do la politique nationale, do no plus continuer cette politique de piqûres d'épingle qui peut bien procurer une récompense éphé-mère à un ministère de peu de durée, mais qui doit inévitablement perpétuer de l'autre côté de la Manche une irritation qui deviendrait, à un certain moment, intoléra-ble pour nue lière nation. »

Qroniqu^ dtk l'Est Tribunal correctionnel de Briey

Audience du 30 novembre Coups et menaces. — Henri Groschupt, 28

ans, ajusteur à Villerupt, dix jours de prison. Mendicité. — Louis Lejan; 22 ans, jardinier,

et Eugène-Paul Lorillard, 19 ans, sans proies sion, tous deux sans domicile fixe, chacun six jours de prison.

Rébellion. — Joseph Lowendovvski, 49 ans, serrurier, demeurant en dernier lieu à Paris, quinze jours de prison.

Infraction à expulsion, vol, outrages à agent , et ivresse. — Georges Jacki, 36 ans, manœu-i vre à Villerupt, et Bouffioux Marcelin, 40 ans, mineur à Audun-le-Tiche, jâcki, 20 jours, de prison, et Boulfioux, un mois de la même'1

peine. |i

Pof. — Victor Florentin, dit Boulangé, 25 ans, domestique, sans domicile fixe, 3 mois de prison.

Vols. — Alexandre Peffer, 32 ans, manœu-vre, et Marie Justine Sosson, femme Pefler, 24 ans, sans profession, tous deux sans do-micile fixe; Pefîer, quatre mois de prison et la femme Pefîer, deux mois de la même peine, sur opposition à un jugement par défaut qui les avait condamnés à la même peine.— Louis Mathieu, 22 ans, manœuvre, en fuite, six mois de prison, par défaut.

Coups tt blessures. — Nicolas Alt, 25 ans, mineur à Hussigny, et Edouard-Henri Becres, 30 ans, manœuvre, en fuite; Alt, 20 francs d'amende et Becres, six jours de prison, par défaut.

Abus de confiance. — Joseph Marlhus, 30 ans, courtier en bijouterie en fuite, six mois de prison, par défaut.

Vol. — Pierre Reinhart, 32 ans, vannier ambulant, en fuite, un mois de prison, par défaut.

Coups et blessures.— François Geliot, 52 ans, journalier à Many, un mois de prison.

Vol. — Emile Mathieu, 35 ans, manœuvre en luite, trois mois de prison par défaut.

| Violences volontaires. — Auguste Gergen, 15 ans ; Emile Dauphin, 17 ans, et Ernest Di-jdier, 16 ans, tous trois manœuvres à Ville-rupt, Gergen et Didier chacun 4 fr. d'amende et Dauphin 6 fr. de la môme peine.

Coups et tapage. — Catherine Jacquemin, femme Protin, 37 ans, ménagère à Gourain-court, 20 fr. el 11 fr. d'amende.

Coups et blessures. — François Noirhomme, 30 ans, manœuvre à Longwy, et Alexandre-Maximilien-Joseph Claisse, 28 ans, manœuvre à Herserange ; Noirhomme, 20 jours de pri-son, et Claisse, 15 jours de la même peine avec application de la loi Bérenger.

(A suivre.) . « —

VUStiES

Cour d'assises. — 4* aftaire. — Assassinat ;suite). — Camille Gérardin, 44 ans, aubergis-te à Bellefontaine, bénéficie des circonstan-; ;es atténuantes. Il est condamné à quinze ans le travaux lorcés. *

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