L’ Economie Sociale et Solidaire -...

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L’ E conomie S ociale et S olidaire vue par les jeunes Edito Les auteurs de cette plaquette d’information sont collégiens, lycéens et étudiants. Les professionnels du monde de l’Economie Sociale et Solidaire leur ont laissé la parole sur ce sujet complexe pour qu’ils puissent expliquer à d’autres jeunes ce qu’est l’ESS. « C’était intéressant de faire quelque chose d’utile en utilisant nos connaissances, de participer à un travail collectif concret destiné à d’autres ». Cette plaquette réalisée avec beaucoup de « plaisir à écrire », invite les lecteurs à découvrir une autre façon de faire son métier, de s’impliquer dans son emploi, de considérer le monde du travail et de l’économie. Les articles et témoignages recueillis soulignent tous un message essentiel : « Dans l’ESS, on peut tout faire mais pas n’importe quoi. C’est vraiment de l’économie pensée autrement ! » Inès Maouï Chloé Delas, Cholé Daumalle, Léa Lebaron, Marie Fiodere, Léa Robert, Manon Malandain, Lycée T. Corneille de Barentin et Sara Magnan, étudiante L’ESS est une économie qui favorise le bien-être des salariés plus que le gain financier. Ses objectifs sont la réalisation de projets collectifs et la solidarité financière. En France, 10,3 % des emplois sont dans l’Economie Sociale et Solidaire, ce qui représente 2,34 millions de salariés. 600 000 emploi seront à pourvoir dans l’ESS d’ici 2020. L’ESS représente 800 000 structures en France et 5400 entreprises en Haute-Normandie. C’est environ 9% de l’emploi régional. C’est un secteur d’avenir qui résiste bien à la crise. Il est dynamique, viable et ancré dans une économie réelle. On y trouve exactement les mêmes métiers que dans les autres secteurs économiques. Dans l’ESS, on trouve des associations, des mutuelles ainsi que des coopératives. Il y a aussi des entreprises sociales et solidaires relevant d’activités telles que l’insertion par l’activité économique, les finances solidaires ou le commerce équitable. ariés n de

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L’Economie Sociale et Solidairevue par les jeunes

EditoLes auteurs de cette plaquette d’information sont collégiens, lycéens et étudiants. Les professionnels du monde de l’Economie Sociale et Solidaire leur ont laissé la parole sur ce sujet complexe pour qu’ils puissent expliquer à d’autres jeunes ce qu’est l’ESS. « C’était intéressant de faire quelque chose d’utile en utilisant nos connaissances, de participer à un travail collectif concret destiné à d’autres ». Cette plaquette réalisée avec beaucoup de « plaisir à écrire », invite les lecteurs à découvrir une autre façon de faire son métier, de s’impliquer dans son emploi, de considérer le monde du travail et de l’économie. Les articles et témoignages recueillis soulignent tous un message essentiel : « Dans l’ESS, on peut tout faire mais pas n’importe quoi. C’est vraiment de l’économie pensée autrement ! »

Inès Maouï

Chloé Delas, Cholé Daumalle, Léa Lebaron, Marie Fiodere, Léa Robert, Manon

Malandain, Lycée T. Corneille de Barentin et

Sara Magnan, étudiante

L’ESS est une économie qui favorise le bien-être des

salariés plus que le gain financier. Ses objectifs sont la réalisation de

projets collectifs et la solidarité financière.

En France, 10,3 % des emplois sont dans l’Economie Sociale et Solidaire, ce qui représente 2,34 millions

de salariés. 600 000 emploi seront à pourvoir dans l’ESS

d’ici 2020.

L’ESS représente 800 000 structures en France et 5400

entreprises en Haute-Normandie. C’est environ 9% de l’emploi

régional.

C’est un secteur d’avenir qui résiste bien à la crise. Il est dynamique, viable et ancré

dans une économie réelle. On y trouve exactement les mêmes

métiers que dans les autres secteurs économiques.

Dans l’ESS, on trouve des associations, des mutuelles

ainsi que des coopératives. Il y a aussi des entreprises sociales et solidaires relevant d’activités

telles que l’insertion par l’activité économique, les finances solidaires

ou le commerce équitable.

L’ESS est une économie qui favorise le bien-être des salariés

plus que le gain financier. Ses objectifs sont la réalisation de

projets collectifs et la solidarité financière.

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L’Economie Sociale et Solidaire

Que signifie SCOP 276 ?Lydie Mendes : « SCOP » signifie que c’est une Société Coopérative Ouvrière de Production et « 276 » parce qu’elle rayonne sur l’Eure et la Seine-Maritime.

Comment fonctionne-t-elle ?Lydie Mendes : une coopérative est une entreprise qui appartient et qui est dirigée par ses salariés. Ils ont un métier au sein de cette coopérative, sont salariés et peuvent acheter des parts sociales et en devenir sociétaires. Lors de l’Assemblée Générale annuelle, chacun donne son avis et chaque personne représente une voix pour les votes. Que l’on soit directeur depuis cinq ans, ou secrétaire depuis 1 an, les voix ont la même valeur.

Quel est son but et à qui s’adresse –t-elle ?Lydie Mendes : SCOP 276 est une Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE). Elle permet à des personnes qui ont un talent et/ou un projet d’activité, de créer leur emploi avec le chiffre d’affaires qu’ils génèrent. Il y a un journaliste, un informaticien, une infographiste, un sculpteur, une couturière, un formateur, un ergonome, des musiciens, des rédacteurs. Nous rassemblons 46 personnes qui veulent créer leur activité parmi lesquelles trente-trois sont salariées car elles ont réussi à générer un chiffre d’affaire leur permettant de financer leur salaire. Parmi eux, dix sont devenus sociétaires après un ou deux ans d’activité. Une coopérative est au service des salariés. On y est plus nombreux, plus fort. On adopte un mode de travail et un rythme qui nous correspondent mieux. C’est un modèle plus juste et plus épanouissant qui met l’homme (et non le profit) au cœur du projet d’entreprise.

Pourquoi réunir autant de professions et de métiers différents ?Lydie Mendes : on a choisi la diversité car c’est une richesse qui permet l’échange. Il y a des femmes et des hommes, différentes générations, différents niveaux d’études. D’autres coopératives ont choisi une filière précise comme l’informatique, le bâtiment…

Quelle est l’utilité de l’ESS et pensez-vous qu’elle permette une évolution de l’économie ?Lydie Mendes : l’ESS est une sorte de contre-pouvoir dans les sociétés capitalistes. Elle montre qu’il est possible de travailler différemment, qu’il n’existe pas un seul modèle économique.

Pensez-vous que les jeunes sont touchés par l’ESS ?Lydie Mendes : oui, car à travers les associations culturelles, les clubs sportifs, les coopératives scolaires, ils sont déjà dans l’ESS.

Quelle est la place des jeunes diplômés dans la SCOP 276 et permet-elle de créer de nouveaux métiers ? Lydie Mendes : s’ils ont un projet personnel sans avoir d’expérience professionnelle, les jeunes diplômés peuvent venir y créer leur emploi. Et oui, nous pouvons créer de nouveaux métiers puisque les personnes qui ont plusieurs talents peuvent créer un emploi avec ces métiers très différents (on peut être formateur-psychologue-artiste peintre, philosophe-magicien).

Propos recueillis par les élèves de 1ère ES du lycée Thomas Corneille de Barentin

« Travailler pour soi – réussir ensemble » est le slogan de SCOP 276. Il résume bien l’état d’esprit de cette structure qui regroupe des personnes et activités très diverses. Lydie Mendes, gérante de la coopérative, explique pourquoi les jeunes professionnels peuvent s’y épanouir.

UTILISER SON TALENT POUR CRÉER SON EMPLOI

Fin du XIXème siècle : Naissance des 1ères mutuelles 1970 : Commerce équitable

Les origines de l’Economie Sociale et Solidaire1901 : Liberté d’association pour tous 1980 : Charte de l’Economie Sociale

L’Economie Sociale et Solidaire débute par la création des premières mutuelles qui apparaissent à la fin du XIXème siècle. Elles ont pour but de venir en aide aux ouvriers ne pouvant pas travailler (maladies, âgé ou accident de travail), car les assurances maladies et les syndicats n’existent pas. Les coopératives arrivant par la suite pour combattre le capitalisme afin que les richesses créées soient correctement partagées. La liberté d’association pour tous apparait en 1901. On parle de commerce équitable dans les années 1970. Les acteurs de l’ESS en France ont écrit en 1980, la charte de l’Economie Sociale et Solidaire. Cette charte repose sur des grands principes, elle privilégie l’être humain à la richesse créée. La loi de 2014 donne un cadre législatif pour la première fois.

Valentin Bosse, Emeline Borgne, Abygaëlle Dufour, Marion Laguerre, Lycée T. Corneille de Barentin

2014 : Loi définissant l’ESS

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vue par les jeunes

Qu’est-ce que l’ESS ?Jean-Luc Masurier : l’ESS est une façon d’entreprendre, de concevoir l’économie différemment de l’économie traditionnelle qui s’oriente vers la recherche du profit. Elle répond à des besoins des citoyens en y associant les acteurs et les bénéficiaires de ces actions. Sa finalité est de chercher à satisfaire les besoins humains. Ce ne sont pas des métiers différents du reste de l’économie c’est la façon d’entreprendre qui l’est. On peut être médecin, infirmier, enseignant en travaillant dans l’ESS comme dans un autre secteur privé ou public.

Qui sont les acteurs de l’ESS ?Jean-Luc Masurier : ce sont essentiellement des coopératives, des mutuelles, des associations ou des fondations. Il peut y avoir des coopératives bancaires, sportives… L’ESS peut être dans tous les champs de l’activité humaine. Il n’y a pas de limites.

Pourquoi placez-vous la jeunesse au cœur de cette édition du mois de l’ESS ?Jean-Luc Masurier : c’est un choix de l’ensemble des acteurs de faire un focus sur les jeunes car on a identifié trois problèmes particuliers. D’abord, la difficulté d’insertion des jeunes dans le monde économique, d’où notre implication dans le dispositif Emploi d’Avenir. Ensuite, l’ESS emploie moins de 20% de jeunes salariés en Haute-Normandie contre presque 30% dans le privé. Enfin, les études démographiques prévoient le renouvellement de 40% des effectifs dans le secteur de l’aide à la personne d’ici 2025. Il y a donc des perspectives d’emploi dans ce secteur d’activité.

Comment allez-vous convaincre les jeunes d’intégrer les structures de l’ESS ? Quel est l’intérêt pour eux ?Jean-Luc Masurier : les valeurs que représente l’ESS leur parlent. Avoir un travail qui a du sens au-delà du salaire. L’organisation des actions répond à ces aspects et cherche à attirer les jeunes.

Comment peut-on en faire partie ? Où doit-on aller pour travailler dans l’ESS ? Jean-Luc Masurier : parfois on en fait partie sans le savoir. Il y a deux millions de mutualistes en Haute et Basse-Normandie qui ne le savent pas forcément. Nous faisons des efforts pour faire savoirs aux acteurs qu’ils sont parties prenantes de l’ESS. Il faut contribuer à la synergie des acteurs en les mobilisant dans des évènements pour que les salariés soient conscients qu’ils sont acteurs de l’ESS. Dans le monde associatif, il y a beaucoup d’acteurs qui ne sont pas conscients d’agir dans l’ESS. Il faut donner corps à cette notion collective qui fait partie de la vie quotidienne.

Pour en faire partie, il faut donc répondre à des critères ? Jean-Luc Masurier : oui, cela peut être par le statut. Mais ce n’est pas suffisant. Il y a des entreprises qui sont des acteurs de l’ESS par les valeurs qu’elles défendent éthiquement et collectivement et non par le statut. Dans le monde actuel tel qu’il évolue, les gens sont à la recherche de valeurs.

Propos recueillis par Adela Naibova, lycéenne et Jimmy Blin, étudiant

Donner un véritable sens au métier que l’on choisit d’exercer et défendre des valeurs humaines sont les idées que Jean-Luc Masurier, président de la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire de Haute-Normandie (CRESS HN), met en avant quand il présente l’ESS.

AVOIR UN TRAVAIL QUI A DU SENS

Les origines de l’Economie Sociale et Solidaire

Répartition des employeurs de l'Economie Sociale et Solidaire Les associations représentent 85,2% des établissements qui emploient des salariés dans l’économie sociale et solidaire (l’ESS) dans notre région. Viennent ensuite les coopératives avec 11,8% puis les mutuelles avec 2,7%et enfin les fondations avec 0,3%.

Associations

Coopératives

Mutuelles

Fondations

Le commerce équitableLa plupart des consommateurs ne connaissent pas l’origine des produits qu’ils achètent ni les conditions de travail de ceux qui les produisent. On remarque plus de produits issus du commerce équitable dans les grandes surfaces. Mais savez-vous le réel intérêt de ce commerce en expansion ? Le commerce équitable est la relation entre des producteurs des pays « pauvres » (Afrique, Asie, Amérique Latine) et les consommateurs des pays « riches » en proposant d’acheter les produits à un prix permettant aux producteurs de vivre de leur production, d’améliorer leurs rémunérations donc leurs conditions de vie. Il est apparu dans les années 1960 avec la création de « Oxfam boutique monde », une organisation spécialisée pour lutter contre les inégalités. D’autres acteurs participent également au commerce équitable comme l’organisation Fairtraide Max Havelaar. On constate la présence de produits issus du commerce équitable depuis quelques années dans les centres commerciaux…mais ils représentent une infime partie des articles proposés. Le commerce équitable fait partie de l’économie sociale et solidaire.

Cédric Roussel, Quentin Nicolas, Alexandre Nugrus, lycée T. Corneille Barentin

Amélie Bertout, Sacha Hauguel, Océane Chauvel, Dimitri Blard, Lycée T. Corneille de Barentin

2014 : Loi définissant l’ESS

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vue par les jeunesL’Economie Sociale et Solidaire

PAROLES D’ACTEURS...

L’ESS c’est d’abord de l’économie. La répartition des bénéfices est différente de l’économie traditionnelle. En général ils sont réinvestis dans le projet de

développement, répartis entre les membres de la structure ou mis de côté en réserve pour pallier à d’éventuels problèmes. Un des éléments fondamentaux qui sert le projet collectif est la formation des salariés.

Ludovic Tellier, délégué régional de l’Union des Employeurs de l’Economie Sociale et Solidaire

L’ESS tend à prouver que la coopération porte plus de valeurs économiques et humaines que la concurrence. Elle est à mettre en opposition avec la financiarisation de l’économie traditionnelle qui laisse un grand nombre de personnes sur le bord de la route.

Danielle Delaveaud, trésorière adjointe de la CRESS Haute-Normandie

Contribuer au Bien Commun par son travail est une importante motivation ! Travailler pour la bonne marche de la société dans son ensemble ! Je pense que la dimension innovante est également une motivation. Travailler dans l’ESS, c’est inventer toujours de nouveaux modèles économiques, c’est se tourner toujours vers le futur.

Marie-Laetitia Verdure, responsable Seine-Maritime du Groupe Associatif Siel Bleu

L’ESS se rapproche de nos valeurs qui sont de danser, partager, s’épanouir. C’est le lien entre les humains. L’ESS, c’est l’avenir, développer le monde autrement, faire en sorte que chacun puisse trouver sa place.

Mathilde Mendy, Dorine Chevalier, Ramata Ba, association Just Kiff Dancing

Quand on travaille dans le secteur associatif, on sait que la dimension humaine est fondamentale, il y a une notion de proximité. C’est être en marge d’autres médias en donnant la parole à des acteurs en manque de médiatisation, c’est faire des choix militants, c’est choisir de donner du temps et choisir les personnes avec qui on va développer nos projets.

Laurent Papinaud et Daniel De Carvalho, Fédération des Radios Associatives de Haute-Normandie

L’entreprise est un investissement personnel, je fais d’abord passer le salarié avant le « patron ». Ce sont les salariés qui font l’entreprise et non le patron. Majoritairement les résultats (bénéfices) sont reversés dans la recherche et développement, et

dans la formation. Nous avons aussi instauré une limitation de l’échelle des salaires afin que tout soit redistribué équitablement.

Olivier Lanos, co-fondateur et directeur de OlogiLorsqu’on parle d’économie, il faut expliquer qu’il n’y en a pas qu’une. Il faut ouvrir les yeux à la jeunesse, qu’elle prenne conscience qu’elle peut créer son association, créer de l’emploi.

Laurent Desaunay, directeur de la Ligue de l’Enseignement de l’Eure

Comité de rédaction : Clotilde Lebourgeois, CRESS HN – Emmanuelle Urios, Virginie Chapuis, Justine Bachelet, enseignantes et Cloé Lemeille, élève de 1ère ES, lycée T. Corneille, Barentin – Laurianne Bandia et Delphine Ensenat, Éditions GlobulesReportages / écrits : les élèves de 1ère ES, lycée T. Corneille, Barentin – Adela Naibova, lycéenne, Sara Magnan, Laurianne Bandia et Jimmy Blin, étudiantsIllustration couverture : Ines Maoui, lycéenneConception graphique : Laurent Lebiez, Éditions GlobulesDécembre 2013 impression en 1000 ex IBL Graphique, Mt St Aignan

L’ESS est un monde où l’on est beaucoup plus libre et écouté. On peut porter des projets, on peut dire ce que l’on pense. On a une réelle place au sein d’une structure. C’est formateur et émancipateur.

Ce ne sont que des points positifs.

Julien Ballaire, administrateur délégué à La Mutuelle Des Etudiants et à la Mutualité Française Normande

Imagine une société dans laquelle l’Economie Sociale et Solidaire serait partout !C’est une société un peu semblable à celle d’aujourd’hui mais où les conditions de vie et de travail sont un peu différentes. Il y aurait moins d’écart entre les salaires et la prise en charge des mutuelles serait la même pour tous. Ce serait plus solidaire, car on cotiserait pour soi, mais aussi pour les autres, dont les personnes défavorisées. Et inversement, les autres cotiseraient aussi pour nous. Nous nous protégerions les uns les autres… Par exemple, avec le commerce équitable on pourrait acheter des produits en s’assurant que les producteurs travaillent dans de bonnes conditions et que les enfants ne travaillent pas. Nous serions tous égaux et il n’y aurait plus d’inégalités entre les individus au sein de la société.

Théo Mallet, Baptiste Renier, Cloé Lemeille, Léa Lefebvre, lycée T. Corneille Barentin

Propos recueillis par Adela Naibova, lycéenne, Laurianne Bandia et Jimmy Blin, étudiants

Le respect, l’esprit sportif, le fait que le sport ne peut se concevoir sans l’autre, que l’autre compte, que chacun a son mot à dire, la solidarité, l’intérêt social... Tout ceci fait partie des valeurs du sport et de l’ESS.

Elodfie Guénard, chef de projet au Comité Départemental Olympique et Sportif 76

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