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La dilatation idiopathique de l’intestin
(DII) et les syndromes de pseudo-
obstruction intestinale (SPOI)
B Sawan, G Schmutz, V Magluilo, N Tehranipour
Université de Sherbrooke, Québec, Canada
RÉSUMÉ
• Les dilatations idiopathiques de l’intestin et les syndromes de pseudo-obstruction intestinale chronique (SPOIC) sont des affections rares, se manifestant habituellement par un tableau récidivant d’obstruction intestinale sans lésion sténosante ou obstructive.
• Il faut savoir les reconnaître, afin d’éviter une conduite chirurgicale inutile pouvant aggraver la condition du patient.
• L’atteinte chronique est plus souvent idiopathique, mais
peut être secondaire à un processus systémique.
QCM NO 01
• Parmi les propositions suivantes, quelles (ou quelle) sont (est ) celles qui sont (est ) justes?
1. le duodénum est toujours normal dans la DIIG
2. La DIIH est plus fréquente que les formes secondaires
3. Les biopsies perendoscopiques suffisent pour le diagnostic de SPOIC
4. L’atteinte de l’œsophage, de l’estomac et de l’appareil urinaire est possible au cours des SPOIC
QCM NO 02
• Parmi les propositions suivantes, quelles (ou quelle) sont (est ) celles qui sont (est ) fausses? 1. L’hypotonie des anses grêle est la
caractéristique des SPOIC
2. Dans les SPOIC, l’espace interanse est toujours augmenté
3. L’intervention chirurgicale améliore habituellement les SPOIC
4. La sclérodermie est la seule cause de SPOIC secondaire
QCM NO 03
• Parmi les propositions suivantes, quelles (ou quelle) sont (est ) celles qui sont (est ) fausses? 1. Chez un patient atteint de sclérodermie, la
pneumatose pariétale indique généralement une souffrance intestinale.
2. L’hypotonie intestinale peut favoriser les invaginations intestino-intestinales.
3. Les SPOIC sont des causes importantes de malnutrition.
OBJECTIFS
• Savoir rechercher et reconnaître les signes directs et indirects suggérant une hypotonie intestinale ou pseudo-obstruction plutôt qu’une dilatation par
occlusion.
• Savoir suspecter les affections générales ou systémiques
qui favorisent ou sont à l’origine de syndromes de pseudo-obstruction intestinale (SPOI) chronique.
INTRODUCTION (I)
• Les syndromes de pseudo-obstruction intestinale (SPOI) s’intègrent dans le vaste chapitre des troubles de la motricité digestive.
• Ces troubles peuvent toucher l’ensemble du tractus digestif ou plus spécifiquement un segment ou un organe digestif.
• L’atteinte intestinale peut concerner le grêle et /ou le colon.
INTRODUCTION (II)
• Au niveau intestinal, le SPOI doit être differencié de l’iléus paralytique (réflexe ou post-opératoire) qui prédomine sur l’intestin grêle mais qui a une installation aigue et précise.
• Les syndromes du colon irritable et d’Ogilvie, ainsi que le mégacolon et la maladie d’Hirschsprung se manifestent essentiellement sur le cadre colique et le rectum.
DEFINITION (I)
• Pour la définition du syndrome de pseudo-obstruction intestinale (SPOI), l’altération de la motricité intestinale doit comprendre des manifestations cliniques d’obstruction intestinale, sans cause mécanique.
Ces syndromes peuvent être divisés:
• d’une part, en causes primitives, c’est la dilatation idiopathique de l’intestin, lorsqu’il s’agit uniquement d’une atteinte du muscle intestinal et/ou de son innervation sans cause évidente,
• et d’autres part, en causes secondaires, lorsque l’atteinte intestinale est associée à une pathologie plus large et extra-digestives, ce sont les syndromes de pseudo-obstruction intestinale chronique.
DEFINITION (II)
Les troubles de la motilité intestinale peuvent être attribuables:
– au muscle lisse, – au système nerveux intrinsèque (entérique) – au système nerveux extrinsèque – à des anomalies des cellules de Cajal
• Les causes secondaires peuvent inclure virtuellement toutes les
pathologies pouvant affecter ces structures.
• La manométrie gastro-duodénale et/ou la biopsie comportant l’ensemble de la paroi intestinale (chirurgicale) permettent d’affirmer le diagnostic et de différencier une myopathie d’une neuropathie viscérale
CLINIQUE
• La présentation clinique est le plus souvent celle d’occlusions intestinales récidivantes, avec nausées, vomissements, douleurs abdominales, ballonnements, constipation ou diarrhée (secondaire à la pullulation bactérienne)…
• Ce sont des causes importantes de malabsorption et de maldigestion intestinale chronique, pouvant mener à une dénutrition. L’hypotonie et la dilatation favorisant la pullulation bactérienne intestinale.
• En l’absence de diagnostic adéquat de pseudo-obstruction, les patients sont souvent exposés à des chirurgies qui s’avèrent inutiles.
CLINIQUE (II)
• Le diagnostic est basé sur la présentation clinique typique appuyée par la présence de signes radiologiques caractéristiques d’occlusion intestinale, après exclusion d’une obstruction mécanique.
• Le bilan para-clinique vise l’identification de causes secondaires de SPOIC qui pourraient être potentiellement réversibles.
• En dehors du traitement spécifique de certaines étiologies, la prise en charge vise au maintient de l’état nutritionnel et au traitement symptomatique des manifestations cliniques.
RADIOLOGIE : ASP
Cet examen peut être:
• Négatif
• Visualiser des niveaux hydroaériques sur des anses grêles distendues ou non
• Plis intestinaux normaux ou épaissis
• Le colon est plat ou distendu, avec des niveaux hydroaériques
RADIOLOGIE :
Transit Digestif Haut
• L’oesophage, l’estomac, et le duodenum peuvent être normaux
• Mais une hypotonie globale ou segmentaire de l’oesophage, de l’estomac et du duodenum est possible
• Une oesophagite peptique avec hernie hiatale et reflux gastro-oesophagien.
• Une dilatation importante du duodenum est évocatrice
RADIOLOGIE :
Transit du grêle • L’examen peut être normal ou
présenter des anomalies mineures
• Le plus souvent le transit est très ralenti (plus de 4 heures)
• Les anses sont atones et leur calibre est augmenté a plus de 4 cm.
• Les plis sont normaux ou discrètement épaissis
• Les interplis sont conservés
• Entre les zones distendues, des zones spastiques sont possibles.
• Il n’y a pas de zone transitionnelle et la distension s’étend jusqu’a la valve ileo-caecale.
• Une pneumatose pariétale est exceptionnelle
RADIOLOGIE:
Autres Examens
• Transit des marqueurs
– Stagnation des marqueurs dans l’intestin grêle (plus de 48h).
• Le lavement opaque réalisé avec un contraste hydrosoluble, pour éviter une stagnation colique prolongée du baryum, permet de démontrer l’absence d’obstruction colique.
RADIOLOGIE: Imagerie en coupe
• Échographie
• Scanner
• IRM • Sémiologie
– Anses distendues
– Hypotoniques
– Remplies de liquide
– Parois intestinales fines
- Échographie
• Rarement pratiquée
• Anses hypotoniques ,
• sans péristaltisme
• Pas d’épaississement pariétal
• augmentation du nombre des plis, modérément épaissis
Scanner
Il permet :
– Une évaluation complète de la cavité abdomino-pelvienne
– d’éliminer des causes d’obstruction mécanique
– Une évaluation globale des anses intestinales
– La recherche de signes extradigestifs comme une fibrose des bases pulmonaires associée à la sclérodermie.
IRM
• Selon le protocole d’Entéro-IRM
• Informations comparable au scanner
sclérodermie
Dilatation idiopathique de
l’intestin (DII)
Dilatation idiopathique de l’intestin
• Pathologie rare
• Le plus souvent sporadique
• Des formes familiales sont possibles (autosomal dominant, autosomal récessif et lié à l’X).
• D’autres segments viscéraux peuvent être touchés.
– Mégacôlon,
– Urétéro-hydronéphrose,
– Distension vésicale,
– Prolapsus rectal…..
DILATATION
IDIOPATHIQUE
DILATATION
URETERE
ASSOCIÉE
Cas #1 – DII (primaire)
• F 42 ans, consultation en gastroentérologie pour épisodes de diarrhée sévère alternant avec constipation
• Ballonnements +++, NoVo et crampes abdominales post-prandiaux, perte de poids
• Atcd personnel: dépendante d’un pacemaker depuis l’âge de 30 ans pour une maladie de Lev (Lenègre)
• Colonoscopie: colon N, iléite aphteuse suggérant une maladie de Crohn légère
• Entéroscan (à 2 reprises): dilatation du grêle proximal ad 5,5 cm et suspicion d’un rétrécissement circonférentiel de l’iléon terminal, non spécifique. Colon N.
• Aucune amélioration des Sx malgré la médication, donc résection iléo-caecale par laparoscopie.
• Per-opératoire, pas de sténose franchement visualisée.
• Pas d’amélioration post-opératoire.
• Histopathologie compatible avec neuropathie viscérale:
– Diminution des cellules ganglionnaires avec signes de dégénérescence vacuolaire.
– Distribution et localisation sub-normales des cellules de Cajal.
– Prolapsus de la muqueuse.
Dilatation idiopathique
Dilatation diffuse du
grêle Interplis conservés
Syndromes de pseudo-
obstruction intestinale
chronique (secondaires)
Principales causes des syndromes de pseudo-
obstruction intestinale chronique secondaires
• Système nerveux autonome extrinsèque
– Encéphalite
– Diabète
– AVC
• Système nerveux entérique – Paranéoplasique (principalement
néo pulmonaire à petites cellules)
– Viral
– Hirschsprung
– Chagas
– Vagotomie et chirurgie gastrique (obèse)
• Muscle lisse – Dystrophie musculaire
– Sclérodermie
– Amyloïdose
– Lupus érythémateux
– Dematomyosite
• Autres – Hypothyroïdie
– Hypoparathyroïdie
– Phéochromocytome
– Iatrogénique (clonidine, anti-
dépresseurs, anti-parkinsionnien, anti-
néoplasique...)
Cas #2
Syndrome de pseudo-
obstruction intestinale
secondaire
Sclérodermie
Cas #2 - Sclérodermie
• F, 74 ans
• Sclérodermie connue
• Atcd d’hystérectomie, cholécystectomie et appendicectomie
• Tableau d’occlusion récidivant, diarrhée chronique
• Scanner équivoque à 2 reprises: occlusion sur bride vs pseudo-obstruction secondaire à la sclérodermie
• Transit des marqueurs: transit ralenti
• Laparotomie exploratrice sans signe d’occlusion mécanique
Cas #2 - Sclérodermie
1ER SCANNER CONVENTIONEL
2EME SCANNER ENTEROSCANNER
Conservation
des interplis
Conservation
des interplis
Principales causes des syndromes de pseudo-
obstruction intestinale chronique secondaires
• Système nerveux entérique
– Paranéoplasique
(principalement néoplasie pulmonaire à petites cellules)
– Viral
– Hirschsprung
– Chagas
– Vagotomie et chirurgie gastrique (obèse)
Invagination fonctionnelle Chirurgie Gastrique
(obesite Scopirano)
Principales causes des syndromes de pseudo-
obstruction intestinale chronique secondaires
• Muscle lisse
– Dystrophie musculaire
– Sclérodermie
– Amyloïdose
– Lupus érythémateux
– Dematomyosite
Sclérodermie
• Maladie auto-immune multi-systémique caractérisée par une atrophie du muscle lisse et une infiltration tissulaire du collagène
• Le tractus digestif est l’organe le plus fréquemment atteint, après la peau.
• Œsophage > région ano-rectale > intestin grêle > colon
Sclérodermie
• Œsophage dilaté avec ouverture du sphincter oesophagien inférieur
DILATATION
DUODENUM
SCLERODERMIE
DILATATION
DUODENALE
SCLERODERMIE
Sclérodermie
• Transit du grêle: – Hypotonie avec pseudo-
dilatations segmentaires ou étendues
– Plis d’épaisseur normale
– La diminution des interplis malgré la dilatation, retrouvée dans plus de 60% des cas, est caractéristique.
– Diverticules sacculaires à large collet secondaires à la dysmotilité
GRELE SACCULATIONS
SCLERODERMIE
COLON
PSEUDODIVERTICULES
AU COURS SCLERODERMIE
SCLERODERMIE
Fibrose pulmonaire Hypotonie intestinale
Principales causes des syndromes de pseudo-
obstruction intestinale chronique secondaires
• Muscle lisse
– Dystrophie musculaire
– Sclérodermie
– Amyloïdose
– Lupus érythémateux
– Dematomyosite
LUPUS
Amyloïdose
• Affection rare se caractérisant par la déposition pathologique d’amyloïde, une protéine insoluble, dans les tissus
• L’amyloïdose systémique implique fréquemment le tractus digestif, principalement l’intestin grêle
• L’infiltration d’amyloïde dans la paroi et le remplacement du muscle lisse entraîne un ralentissement significatif de la motilité intestinale, à la quelle peut contribuer l’atteinte du tissu nerveux des plexus myentériques et des vaisseaux
Amyloïdose
• Dilatation de l’intestin
• Épaississement diffus des plis
• Aspect de vascularite au scanner
• Diminution de la vascularisation
• au doppler
Principales causes des syndromes de pseudo-
obstruction intestinale chronique secondaires
• Autres
– Hypothyroïdie
– Hypoparathyroïdie
– Phéochromocytome
– Syndrome de Zollinger-Ellison
– Iatrogénique (clonidine, anti-dépresseurs,
anti-parkinsionnien, anti-néoplasique...)
Complications
• Pneumatose pariétale,
• Pneumopéritoine
• Invagination
intestino-intestinale
• Atonie complète
des anses grêles
Pneumatose et
Pneumoperitoine
Pneumopéritoine, il est le plus souvent cause par la rupture d’une bulle sous-séreuse.
– Pneumatose pariétale, au cours des SPOIC elle est généralement bénigne car elle est kystique, mais au cours de l’amyloidose ou la PAN, elle peut correspondre a une nécrose ischémique.
Invaginations intestino-intestinales fonctionnelles
Elles sont transitoires,elles sont causées par les troubles de la motricité, elles n’impliquent qu’un court segment
intestinal inférieur à 3.5 cm. DILATATION
IDIOPATHIQUE
Atonie complète des anses grêles
• Elle entraine une énorme dilatation des anses intestinales
• Dénutrition
• Pullulation microbienne
• Imposant gastrostomie et alimentation parentérale
• Cette complication peut survenir après chirurgie
Atonie post chirurgie
Conduite à tenir
Chez un patient souffrant de SPOIC, la présence de pneumatose pariétale ou d’un pneumopéritoine devrait être mise en contexte et être corrélée étroitement à l’examen physique, pour éviter une prise en charge agressive non nécessaire.
Diagnostic différentiel
• Obstruction mécanique
• Iléus réflexe
• Ischémie mesénterique
• Femme de 46 ans
• Abdomen aigu, fébrile
• Une semaine après hystérectomie par voie endovaginale
• Suspicion clinique de lésion de l’uretère
• CHIRURGIE
• SALPINGITE DROITE
• ABCEDEE
• ILEUS REFLEXE
ABCES
Diagnostic différentiel
• Occlusion mécanique
– Zone transitionnelle
– Interplis augmentés proportionnellement à la dilatation
– Péristaltisme accentué
• SPOIC
– Absence de zone transitionnelle
– Interplis généralement conservés ou diminués
– Absence de péristaltisme
Diagnostic différentiel Ischémie mesénterique
L’ischémie intestinale, plus souvent artérielle, peut se
présenter par une dilatation +/- niveaux hydro-aériques. La dilatation peut être causée par une ischémie transmurale
avec nécrose pariétale ou par une interruption réflexe du péristaltisme secondaire à l’insulte
Ischémie par mésentérite rétractile
au cours d’une tumeur carcinoide
Anses distendues avec
épaississement pariétal et
rehaussement en cible
Ischémie par thrombose de la
veine mésentérique sup
Anses dilatées et absence
de rehaussement pariétal
Retenir
• Avant d’affirmer une occlusion mécanique, considérer la possibilité d’un syndrome de pseudo-obstruction afin d’éviter des interventions invasives inutiles.
• Chez un patient atteint d’une maladie systémique ou d’une pathologie chronique pouvant affecter le péristaltisme intestinal, il faut être prudent avant d’affirmer une occlusion mécanique.
• Un niveau de suspicion élevé est nécessaire, en particulier chez les patients ayant une histoire de laparoscopie ou laparotomie blanche.
QCM NO 01
• Parmi les propositions suivantes, quelles (ou quelle) sont (est ) celles qui sont (est ) justes?
1. le duodénum est toujours normal dans la DIIG
2. La DIIH est plus fréquente que les formes secondaires
3. Les biopsies perendoscopiques suffisent pour le diagnostic de SPOIC
4. L’atteinte de l’œsophage, de l’estomac et de l’appareil urinaire est possible au cours des SPOIC
Réponse
• Parmi les propositions suivantes, quelles (ou quelle) sont (est ) celles qui sont (est ) justes?
2. La DIIH est plus fréquente que les formes secondaires
4. L’atteinte de l’œsophage, de l’estomac et de l’appareil urinaire est possible au cours des SPOIC
QCM NO 02
• Parmi les propositions suivantes, quelles (ou quelle) sont (est ) celles qui sont (est ) fausses? 1. L’hypotonie des anses grêle est la
caractéristique des SPOIC
2. Dans les SPOIC, l’espace interanse est toujours augmenté
3. L’intervention chirurgicale améliore habituellement les SPOIC
4. La sclérodermie est la seule cause de SPOIC secondaire
Réponse
• Parmi les propositions suivantes, quelles (ou quelle) sont (est ) celles qui sont (est ) fausses?
2. Dans les SPOIC, l’espace interanse est toujours augmenté
3. L’intervention chirurgicale améliore habituellement les SPOIC
4. La sclérodermie est la seule cause de SPOIC secondaire
QCM NO 03
• Parmi les propositions suivantes, quelles (ou quelle) sont (est ) celles qui sont (est ) fausses? 1. Chez un patient atteint de sclérodermie, la
pneumatose pariétale indique généralement une souffrance intestinale.
2. L’hypotonie intestinale peut favoriser les invaginations intestino-intestinales.
3. Les SPOIC sont des causes importantes de malnutrition.
Réponse
• Parmi les propositions suivantes, quelles (ou quelle) sont (est ) celles qui sont (est ) fausses?
1. Chez un patient atteint de sclérodermie, la
pneumatose pariétale indique généralement une souffrance intestinale.