La dépêche JEaN UC B - ladepechedelaube.org · ber” le scrutin au nom d’une pré- ......

2
La dépêche de l’Aube www.ladepechedelaube.org Hebdomadaire de la fédération de l’ aube du Parti Communiste Français N°1288 du 30 mai 2014 - Prix : 0,58 € Les dégâts d’une politique d’austérité qui renie toute référence aux valeurs de la gauche se sont amplifiés depuis les municipales. Une sanction aux allures très inquiétantes avec la montée en puissance du FN. PAR LDA « Un choc à l’échelle du pays » pour Ségolène Royal. Plus qu’un choc, c’est une grave crise politique et de la démocratie dans notre pays que vient, quelques semaines après la « gifle » des municipales, de confir- mer le scrutin des élections euro- péennes. Pourtant, isolés comme jamais, Hollande et Valls enten- dent poursuivre leur politique, et ce ne sont pas les exorcismes et autres sortilèges républicains lan- cés contre l’extrême droite, dont ils ont été le terreau et les jardiniers, qui nous préviendront d’un nau- frage que le cap de 2012, toujours maintenu, annonce inévitable. FAIBLESSE EXTRÊME Avec moins de 14% des exprimés ayant voté pour les listes gouver- nementales, jamais le PS n’avait subi une semblable défaite à des élections européennes ; même en 1994 où la liste Rocard avait pla- fonné à 14,5%. Et encore faut-il tenir compte d’une liste concur- rente des radicaux de gauche, ce qui n’était pas le cas lors de cette élection. Ramené au nombre des inscrits, le socle sur lequel peut s’appuyer le gouvernement vire à la peau de chagrin : à peine 5,7% des électeurs ! « Jamais, un pré- sident de la République n’a été ré- duit à une base électorale aussi ténue. Sa faiblesse est extrême », a fait remarquer Pascal Perrineau, ancien directeur du centre de re- cherches de Sciences-Po. Dos au mur, le premier ministre ne peut plus se prévaloir d’un soutien popu- laire qui légitimerait la poursuite de sa politique. Dans ces condi- tions, plutôt de que regagner la confiance avec un nouveau contrat de gouvernement, comme on l’y invite dans sa majorité, il fait le choix, une nouvelle fois, de “sno- ber” le scrutin au nom d’une pré- tendue « mission supérieure » de son gouvernement qui reporte à l’horizon des présidentielles de 2017 tout changement de cap, et alors qu’une course de vitesse est déjà engagée entre la droite et le FN en vue de cette échéance. LE SCORE DE LA DÉSESPÉRANCE Le score du Front national, aussi élevé qu’il soit (plus de 32% dans notre département), est celui de la désespérance captée par l’im- posture des Le Pen visant à dé- voyer les colères provoquées par tant de reniements et d’espoirs trahis par un gouvernement qui se réclame de la gauche. Que le FN arrive en tête d’une élection nationale n’est pas une péripétie. Quand la gauche ne porte pas les aspirations sociales, apparaît in- sensible aux souffrances et aux injustices, aux demandes de pro- tection pour les plus faibles... elle ouvre une voie royale à l’extrême droite. Pourtant, dans la débâcle de la gauche, le Front de gauche fait figure d’exception. Les 6,43% des voix exprimées le laissent en 3 ème position des forces de gauche tout en étant la seule à ne pas s’être effondrée. Dans des locali- tés à direction communiste ou à bonne implantation du PCF, la coalition réalise des scores plus élevés. Cela s’est notamment vé- rifié, dans notre département, à Romilly-sur-Seine avec un résul- tat de 15,33%. Même si, comme l’observe l’historien communiste Roger Martelli, « la dynamique est en sommeil », nécessitant une ré- flexion approfondie, il n’en reste pas moins que les questions posées par ce dernier restent entières et urgentes à résoudre. C’est le sens de l’appel du PCF (voir ci-contre) à « retrouver le peuple [...] dans un Front populaire du XXI ème siècle ». Rassembler pour ouvrir une nouvelle ère de progrès social et démocratique, c’est l’immense chantier qu’il ne faut pas différer. Jamais un président de la République n’a été réduit à une base électorale aussi ténue. La grande lessive au sein de l’UMP continue avec la démis- sion forcée de Copé, à qui est reproché d’avoir salé à son profit la note de certaines factures de la campagne de Sarkozy. PAR RÉMI L’HUMEUR DE GUY CURE Le droit au respect Pour qui a connu le Domaine de Vaux, il y a une dizaine d’années, la résidence des lacs d’orient est cent fois mieux que les utopies les plus inimaginables. Il n’est pas exagéré de dire qu’on est passé de l’ombre à la lumière. Les personnes déficientes intellectuelles qui y sont accueillies retrouvent une dignité. au cours de la journée «Portes ouvertes» qui a eu lieu récem- ment, j’ai visité des bâtiments spacieux et lumineux, croisé un personnel souriant, rencontré des parents satisfaits et rassurés pour l’avenir et surtout discuté avec des résident(e)s heureux. Fi- nies, les chambres à plusieurs lits. Chacun, chacune a son espace privé, ses toilettes, et peut ranger et aménager à son gout et li- bérer sa personnalité. Car beaucoup ne savent pas, qui parlent encore de «ces gens-là», que s’ils ont un regard et un maintien différents, ces hommes et ces femmes ont un cœur et une sen- sibilité comme tout humain. Des évidences qu’il faut rappeler quand une partie de la société cultive la haine et le rejet de ceux qui sont autres. Si l’on juge de la valeur d’une société par l’attention qu’elle ac- corde aux plus faibles d’entre les plus faibles, il y a de quoi être optimiste. à moins que je n’aie vu que le bel arbre qui cache un désert qui s’étend ? JEaN-LUC BINDEL - SECrétaIrE NatIoNaL DE La FéDératIoN aGroaLIMENtaIrE CGt UMP - Affaire Bygmalion copé débarqué “à l’insu de son plein gré” Tractations « musclées » et « éprou- vantes », dans un « climat délétère » pour le faire lâcher. Sous la pres- sion du bureau politique de l’UMP, réuni mardi dernier, Copé a fini par accepter de quitter la prési- dence du parti le 15 juin prochain. Il passera le témoin à Juppé, Raf- farin et Fillon, chargés de gérer les affaires courantes et de préparer un congrès extraordinaire en oc- tobre. Déjà empêtré dans l’affaire de facturations bidons de confé- rences de l’UMP au bénéfice de la société Bygmalion, c’est l’avocat de cette société qui a sonné l’hallali en affirmant que c’est sur une de- mande du parti que des fausses factures ont été émises pour épon- ger les frais de campagne de 2012, puis peu après les aveux de Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Copé, qui a confirmé cette version. Au bureau politique, a-t-on appris, François Baroin a été de la curée aux côtés de Fillon, Bertrand ou Kosciusko-Morizet. En trame de fond, derrière cette sale embrouille financière, la présidence de l’UMP « volée à François Fillon en novem- bre 2012 » et que ses partisans, au nombre desquels le député-maire de Troyes, n’avaient pas digérée. Il est vrai que depuis quelque temps les scandales financiers tombaient comme s’il en pleuvait dans le sil- lage de Sarkozy avec les affaires Guéant, Buisson, Bazire, etc. Et les mauvais comptes ne faisant pas les bons amis, voilà qu’à propos du dépassement du compte de cam- pagne de l’ex-président, Copé est soupçonné d’avoir arnaqué ce der- nier en gonflant certaines factures. UNE IMAGE DÉPLORABLE En arrière-plan de ce nouvel ava- tar dans la guéguerre des chefs et des clans, qui électrise ce parti de- puis 2012 dans la perspective de la prochaine présidentielle, l’incerti- tude politique. Non pas sur la po- litique à mener ; ils sont tous à peu près d’accord pour pousser le plus loin possible les thèses ultralibé- rales. Exemple Baroin qui veut re- venir aux 39 heures... payées 35 ! Mais après l’“euphorie” des muni- cipales, les européennes ont pris des allures de lendemains de fête avec forte gueule-de-bois. En effet, avec à peine plus de 20% des voix au niveau national, l’UMP est de- vancée de près de cinq points par le FN. Les Français ne s’y sont pas trompés, associant la droite et le Parti socialiste à l’échec de l’Eu- rope libérale qu’ils vont continuer de construire main dans la main. à vouloir curer les égoûts du FN, l’UMP s’est cassé les dents, l’origi- nal a été préféré à la copie. Juppé préconise de « revenir à la philoso- phie de la réunion de la droite et du centre [qui a] conduit à la vic- toire en 2007 ». Un changement de tactique qui ne réjouira sans doute pas le Parti socialiste qui, de plus en plus coupé de son assise popu- laire, lorgne aussi du côté des cen- tristes. Il est en revanche certain que la déplorable image de ce parti rongé par les scandales a été pour beaucoup dans le score du FN. Les réglements de comptes entre “amis de trente ans” sont devenus monnaie courante au sein d’une UMP qui accumule les casseroles. élections européennes : le résultat des promesses trahies une grave crise politique et démocratique “La victoire des salariés de Fralib montre qu’il est possible de défendre un potentiel industriel national. Même quand le combat est long, rude, il mérite d’être mené.” Le très haut niveau de l'abstention et le niveau historique du Front national, confirment que la crise politique et démocra- tique que traverse notre pays atteint un seuil critique. C'est une nouvelle alerte. La France s'enfonce dans un malaise démocratique inquiétant. Les causes de cette situation sont claires : le rejet massif du modèle libéral de l'Union européenne et le mépris que les tenants de ce modèle ont opposé depuis dix ans à tous ceux qui le contestaient ; l'enfermement de François Hollande et de Manuel Valls dans une politique d'austérité dés- avouée par le pays ; le profond désarroi dans lequel cette situa- tion plonge les classes populaires et l'ensemble des électeurs de gauche. La victoire du Front national, portée par une forte appropriation du mécontentement et une captation des voix de la droite, est un événement grave au plan national comme européen. Si la droite et l'extrême droite sont en tête, c'est surtout que la majo- rité gouvernementale [a été] sanctionnée et isolée. La gauche sort très affaiblie de ce scrutin. Dans ce contexte, les résultats du Front de gauche, équivalents à ce qu'ils étaient en 2009, ne per- mettent pas de relever le défi d'une voix alternative majoritaire à gauche. Un vaste chantier est devant nous. Le PCF lance un appel solennel. De cette crise politique doit émerger une perspective réelle et crédible à gauche sur fond de rupture avec ce système rompu aux thèses libérales. La gauche s'est trop éloignée de ses valeurs. Elle ne pourra retrouver le peu- ple que dans un mouvement social et politique de l'ampleur d'un Front populaire du XXI ème siècle. Nous appelons tous ceux qui [...] se sentent malheureux à gauche, toutes les forces vives du pays, la jeunesse et les salariés à s'unir sans attendre. Nous mettons le Front de gauche à leur service. Dans cette visée, les résultats de nos partenaires européens du groupe de la GUE-NGL et la progression de l'idée d'une alterna- tive à gauche en Europe sont des signes encourageants. Européennes - Réaction du PCF de cette crise politique doit émerger une perspective réelle et crédible à gauche

Transcript of La dépêche JEaN UC B - ladepechedelaube.org · ber” le scrutin au nom d’une pré- ......

Ladépêchede l ’Aube

www.ladepechedelaube.org

Hebdomadaire de la fédération de l’aube du Parti Communiste Français N°1288 du 30 mai 2014 - Prix : 0,58 €

Les dégâts d’une politiqued’austérité qui renie toute référence aux valeurs de lagauche se sont amplifiés depuis les municipales. Unesanction aux allures très inquiétantes avec la montéeen puissance du FN.

PAR LDA

«Un choc à l’échelle du pays» pourSégolène Royal. Plus qu’un choc,c’est une grave crise politique et dela démocratie dans notre pays quevient, quelques semaines après la«gifle» des municipales, de confir-mer le scrutin des élections euro-péennes. Pourtant, isolés commejamais, Hollande et Valls enten-dent poursuivre leur politique, etce ne sont pas les exorcismes etautres sortilèges républicains lan-cés contre l’extrême droite, dont ilsont été le terreau et les jardiniers,qui nous préviendront d’un nau-frage que le cap de 2012, toujoursmaintenu, annonce inévitable.

FAIBLESSE EXTRÊME

Avec moins de 14% des exprimésayant voté pour les listes gouver-nementales, jamais le PS n’avaitsubi une semblable défaite à desélections européennes ; même en1994 où la liste Rocard avait pla-fonné à 14,5%. Et encore faut-iltenir compte d’une liste concur-rente des radicaux de gauche, ce

qui n’était pas le cas lors de cetteélection. Ramené au nombre desinscrits, le socle sur lequel peuts’appuyer le gouvernement vire àla peau de chagrin : à peine 5,7%des électeurs ! «Jamais, un pré-sident de la République n’a été ré-

duit à une base électorale aussiténue. Sa faiblesse est extrême», afait remarquer Pascal Perrineau,ancien directeur du centre de re-cherches de Sciences-Po. Dos aumur, le premier ministre ne peutplus se prévaloir d’un soutien popu-laire qui légitimerait la poursuitede sa politique. Dans ces condi-tions, plutôt de que regagner laconfiance avec un nouveau contratde gouvernement, comme on l’yinvite dans sa majorité, il fait lechoix, une nouvelle fois, de “sno-ber” le scrutin au nom d’une pré-tendue «mission supérieure» deson gouvernement qui reporte à

l’horizon des présidentielles de2017 tout changement de cap, etalors qu’une course de vitesse estdéjà engagée entre la droite etle FN en vue de cette échéance.

LE SCORE DE LA DÉSESPÉRANCE

Le score du Front national, aussiélevé qu’il soit (plus de 32% dansnotre département), est celui dela désespérance captée par l’im-posture des Le Pen visant à dé-voyer les colères provoquées partant de reniements et d’espoirstrahis par un gouvernement quise réclame de la gauche. Que leFN arrive en tête d’une électionnationale n’est pas une péripétie.Quand la gauche ne porte pas lesaspirations sociales, apparaît in-sensible aux souffrances et auxinjustices, aux demandes de pro-

tection pour les plus faibles... elleouvre une voie royale à l’extrêmedroite. Pourtant, dans la débâclede la gauche, le Front de gauchefait figure d’exception. Les 6,43%des voix exprimées le laissent en3ème position des forces de gauchetout en étant la seule à ne pass’être effondrée. Dans des locali-tés à direction communiste ou àbonne implantation du PCF, lacoalition réalise des scores plusélevés. Cela s’est notamment vé-rifié, dans notre département, àRomilly-sur-Seine avec un résul-tat de 15,33%. Même si, commel’observe l’historien communisteRoger Martelli, «la dynamique esten sommeil», nécessitant une ré-flexion approfondie, il n’en restepas moins que les questions poséespar ce dernier restent entières eturgentes à résoudre. C’est le sensde l’appel du PCF (voir ci-contre)à «retrouver le peuple [...] dans unFront populaire du XXIème siècle».

Rassembler pour ouvrir une nouvelle ère de progrès social et démocratique, c’est l’immense chantier qu’il ne faut pas différer.

Jamais un président de la République n’a été réduit à une base électorale aussi ténue.

La grande lessive au sein del’UMP continue avec la démis-sion forcée de Copé, à qui estreproché d’avoir salé à sonprofit la note de certaines factures de la campagne deSarkozy.

PAR RÉMI

L’HUMEURDE GUY CURE

Le droit au respectPour qui a connu le Domaine de Vaux, il y a une dizaine d’années,la résidence des lacs d’orient est cent fois mieux que les utopiesles plus inimaginables. Il n’est pas exagéré de dire qu’on est passéde l’ombre à la lumière. Les personnes déficientes intellectuellesqui y sont accueillies retrouvent une dignité.

au cours de la journée «Portes ouvertes» qui a eu lieu récem-ment, j’ai visité des bâtiments spacieux et lumineux, croisé unpersonnel souriant, rencontré des parents satisfaits et rassuréspour l’avenir et surtout discuté avec des résident(e)s heureux. Fi-nies, les chambres à plusieurs lits. Chacun, chacune a son espaceprivé, ses toilettes, et peut ranger et aménager à son gout et li-bérer sa personnalité. Car beaucoup ne savent pas, qui parlentencore de «ces gens-là», que s’ils ont un regard et un maintiendifférents, ces hommes et ces femmes ont un cœur et une sen-sibilité comme tout humain. Des évidences qu’il faut rappelerquand une partie de la société cultive la haine et le rejet de ceuxqui sont autres.

Si l’on juge de la valeur d’une société par l’attention qu’elle ac-corde aux plus faibles d’entre les plus faibles, il y a de quoi êtreoptimiste. à moins que je n’aie vu que le bel arbre qui cache undésert qui s’étend ?

JEaN-LUC BINDEL - SECrétaIrE NatIoNaL DE La FéDératIoN aGroaLIMENtaIrE CGt

UMP - Affaire Bygmalion

copé débarqué “à l’insu de son plein gré”

Tractations «musclées» et «éprou-vantes», dans un «climat délétère»pour le faire lâcher. Sous la pres-sion du bureau politique de l’UMP,réuni mardi dernier, Copé a finipar accepter de quitter la prési-dence du parti le 15 juin prochain.Il passera le témoin à Juppé, Raf-farin et Fillon, chargés de gérer lesaffaires courantes et de préparerun congrès extraordinaire en oc-tobre. Déjà empêtré dans l’affairede facturations bidons de confé-rences de l’UMP au bénéfice de lasociété Bygmalion, c’est l’avocat decette société qui a sonné l’hallalien affirmant que c’est sur une de-mande du parti que des faussesfactures ont été émises pour épon-ger les frais de campagne de 2012,puis peu après les aveux de JérômeLavrilleux, directeur de cabinet de

Copé, qui a confirmé cette version.Au bureau politique, a-t-on appris,François Baroin a été de la curéeaux côtés de Fillon, Bertrand ouKosciusko-Morizet. En trame defond, derrière cette sale embrouillefinancière, la présidence de l’UMP«volée à François Fillon en novem-bre 2012 » et que ses partisans, aunombre desquels le député-mairede Troyes, n’avaient pas digérée. Ilest vrai que depuis quelque tempsles scandales financiers tombaientcomme s’il en pleuvait dans le sil-lage de Sarkozy avec les affairesGuéant, Buisson, Bazire, etc. Et lesmauvais comptes ne faisant pasles bons amis, voilà qu’à propos dudépassement du compte de cam-pagne de l’ex-président, Copé estsoupçonné d’avoir arnaqué ce der-nier en gonflant certaines factures.

UNE IMAGE DÉPLORABLE

En arrière-plan de ce nouvel ava-tar dans la guéguerre des chefs etdes clans, qui électrise ce parti de-puis 2012 dans la perspective de laprochaine présidentielle, l’incerti-tude politique. Non pas sur la po-litique à mener ; ils sont tous à peuprès d’accord pour pousser le plusloin possible les thèses ultralibé-rales. Exemple Baroin qui veut re-venir aux 39 heures... payées 35 !Mais après l’“euphorie” des muni-cipales, les européennes ont prisdes allures de lendemains de fêteavec forte gueule-de-bois. En effet,avec à peine plus de 20% des voixau niveau national, l’UMP est de-vancée de près de cinq points par

le FN. Les Français ne s’y sont pastrompés, associant la droite et leParti socialiste à l’échec de l’Eu-rope libérale qu’ils vont continuerde construire main dans la main.à vouloir curer les égoûts du FN,l’UMP s’est cassé les dents, l’origi-nal a été préféré à la copie. Juppépréconise de «revenir à la philoso-phie de la réunion de la droite etdu centre [qui a] conduit à la vic-toire en 2007». Un changement detactique qui ne réjouira sans doutepas le Parti socialiste qui, de plusen plus coupé de son assise popu-laire, lorgne aussi du côté des cen-tristes. Il est en revanche certainque la déplorable image de ce partirongé par les scandales a été pourbeaucoup dans le score du FN.

Les réglements de comptes entre “amis de trente ans” sont devenusmonnaie courante au sein d’une UMP qui accumule les casseroles.

élections européennes : le résultat des promesses trahies

une grave crise politique et démocratique

“La victoire des salariés de Fralib montre qu’il est possible de défendre un potentiel industriel national. Même quand le combat est long, rude, il mérite d’être mené.”

Le très haut niveau de l'abstention et le niveau historique duFront national, confirment que la crise politique et démocra-tique que traverse notre pays atteint un seuil critique.

C'est une nouvelle alerte. La France s'enfonce dans un malaisedémocratique inquiétant. Les causes de cette situation sontclaires : le rejet massif du modèle libéral de l'Union européenneet le mépris que les tenants de ce modèle ont opposé depuis dixans à tous ceux qui le contestaient ; l'enfermement de FrançoisHollande et de Manuel Valls dans une politique d'austérité dés-avouée par le pays ; le profond désarroi dans lequel cette situa-tion plonge les classes populaires et l'ensemble des électeurs degauche.La victoire du Front national, portée par une forte appropriationdu mécontentement et une captation des voix de la droite, estun événement grave au plan national comme européen. Si ladroite et l'extrême droite sont en tête, c'est surtout que la majo-rité gouvernementale [a été] sanctionnée et isolée. La gauchesort très affaiblie de ce scrutin. Dans ce contexte, les résultats duFront de gauche, équivalents à ce qu'ils étaient en 2009, ne per-mettent pas de relever le défi d'une voix alternative majoritaireà gauche. Un vaste chantier est devant nous.Le PCF lance un appel solennel. De cette crise politique doitémerger une perspective réelle et crédible à gauche sur fond derupture avec ce système rompu aux thèses libérales. La gauches'est trop éloignée de ses valeurs. Elle ne pourra retrouver le peu-ple que dans un mouvement social et politique de l'ampleur d'unFront populaire du XXIème siècle. Nous appelons tous ceux qui [...]se sentent malheureux à gauche, toutes les forces vives du pays,la jeunesse et les salariés à s'unir sans attendre. Nous mettons leFront de gauche à leur service.Dans cette visée, les résultats de nos partenaires européens dugroupe de la GUE-NGL et la progression de l'idée d'une alterna-tive à gauche en Europe sont des signes encourageants.

Européennes - Réaction du PCF

de cette crise politique doit émerger une perspectiveréelle et crédible à gauche

Société nouvelle La Dépêche de l’Aube 22ter, av. Anatole-France 10000 - TROYES Tél.: 03 25 73 32 82 - Fax: 03 25 73 84 13 - Mail : [email protected] - SARL au capital de 300 €.Durée : 99 ans Gérant-directeur : Jean LEFEVRE - Associés à parts égales : Jean Lefèvre, Anna Zajac, Hugues Petitjean, Françoise Cuisin, Geneviève Delabruyère - Inscription Commission Paritairen° 0216 C 87550 - Abonnements : 1 an = 30 € - Régie, publicité, petites annonces : La Dépêche de l’Aube - Imprimerie LA DEPêCHE DE L’AUBE 22ter, av. Anatole-France 10000 - TROYES.

«Une victoire syndicale de grandeportée» dont se réjouissent les Fra-lib. Au terme de près de quatre an-nées d’occupation de leur usine àGémenos, dans les Bouches-du-Rhône, les Fralib ont signé un pro-tocole d’accord avec Unilever. «Cetaccord permet d’ouvrir de réellesperspectives de construction denotre Société coopérative de pro-duction», ont assuré les représen-tants CGT. Les Fralib s’étaientjurés d’obliger la multinationaleUnilever à assumer toutes ses res-ponsabilités après sa décision defermer l’usine de Gémenos en sep-tembre 2010. Une fermeture quimettait “sur le carreau” 182 sala-riés. L’enjeu pour eux, relancer unprojet industriel alternatif, local etécologique. Après de multiples re-bondissements devant les tribu-naux et une mobilisation sur leterrain bénéficiant d’une solidaritémassive, il n’y a donc plus d’obsta-cle au plan de relance de l’activitépar les salariés.Cet accord arraché après des an-nées de lutte et l'annulation à troisreprises par la justice des plans delicenciements proposés par Unile-ver est donc une excellente nou-

velle pour notre industrie et lasauvegarde de l'emploi dans notrepays. C’est bien la démonstrationqu'existent des alternatives face àl'hémorragie industrielle, à la vio-lence des délocalisations et à la loide la concurrence, à condition dedonner des nouveaux droits auxsalariés. Pierre Laurent, pour lePCF, a salué «le courage et la soli-darité dont ont fait preuve les Fra-libs dans cette lutte de longuehaleine. Leur persévérance, leur so-lide plan de reprise de l'usine et derelance de la production, la coopé-ration qu'ils ont initiée avec lespouvoirs publics pour appuyer ceprojet et le soutien qu'ils ont sufaire naître dans la population,font de leurs trois années et demide combat un exemple.»L’accord signé prévoit notammentla participation d’Unilever à la re-mise en état, au développement età la diversification de l’outil de tra-vail. «Les multinationales qui segavent, c’est fini», avaient promisles salariés. Une nouvelle étapes’ouvre pour démarrer, développeret pérenniser la production de théset tisanes naturels par la sociétédésormais coopérative ouvrière.

Je ne sais pas pour vous. Mais à romilly, la distribution des enve-loppes de propagande des listes aux européennes, placée sousl’autorité préfectorale, a été très... rock’n roll.«Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?» C’est le samedi,veille du scrutin, qu’enfin me parvint le pli officiel. Une chatte n’yaurait pas retrouvé ses petits : bulletins de vote d’une même listeen “tri”-plicata, absence de professions de foi... et une confronta-tion entre voisins faisant ressortir qu’aucun n’avait reçu la mêmechose ! échangerait profession de foi en double contre bulletin devote manquant ! on aurait voulu décourager l’électeur qu’on ne s’yserait pas pris autrement. évidemment, avec tous les coureurs dedot électorale ; 23 listes, une vraie smala à mettre sous pli.Ce travail est de plus en plus effectué par des chômeurs payés auSmic ou au rendement (tant de cartons avec tant d’enveloppes).ainsi le témoignage édifiant d’une petite main de Haute-Garonne :«On s'entraide car il peut y avoir des coups de fatigue. Pendant

trois jours, les mêmes gestes de 8 heures du matin à 8 heures du

soir avec une heure pour le casse-croûte, ça finit par être doulou-

reux au niveau du cou et des épaules. On est quelque peu roboti-

sés». témoignage concordant d’une étudiante en histoire de Paris :«Position debout constante. Le seul moment où l'on s'assoit est

lors des pauses. [...] Il est donc possible, enfin ce n'est pas possible,

c'est réel, que les personnes [...] soient épuisées au bout de trois ou

quatre heures de ce travail rébarbatif et fatiguant [...] et que donc

il y ait des erreurs».Ce ne sont pas les soutiers qui mettent sous pli, dans des condi-tions que l’on imagine plus mais que l’on sait, qu’il faut incriminer.Lorsque les services de l’état, comme l’a reconnu le préfet deHaute-Garonne, commandent des études de marché pour réduirele coût de ce travail, le ver a déjà bien rongé le fruit. Entre l’em-bauche par la préfecture avec des conditions de travail déplorablesou par un affairiste privé délégataire, quelle différence ? C’est bienlà le coeur du problème ; entre gestion publique et gestion privée,les digues cèdent l’une après l’autre. Pour le pire.

LE CAPITAINE TRICASSE

restons calmes !tout le monde crie à la catastrophe au vu des résultats électoraux.Je ne suis pas de ceux-là. Il faut raisonner à partir des inscrits. 9 %seulement des inscrits ont, par exemple, voté FN à troyes. Pas unélecteur sur dix ! Une petite minorité. Une poignée de gens quicroient au discours discordant et salissant des Le Pen, une frangeattardée de l’histoire, dangereuse certes, mais alimentée par unepolitique scélérate qui privilégie la «concurrence libre et non faus-

sée» européenne. La montée de l’extrême droite est «résistible»à la façon de celle d’arturo Ui. Le héros de Brecht représentait Hit-ler et Hitler n’eut jamais la majorité en allemagne. Il n’accéda aupouvoir qu’avec l’aide (la complicité) d’Hindenburg qui le nommachancelier du reich. après ce fut la terreur et l’horreur.Le danger n’est donc pas une déferlante raciste et fasciste sur lepays ; le danger est dans la désaffection des urnes. Cette abstentionn’est pas désintérêt mais désaccord. Elle est à la fois doute et refus.Elle est la preuve que la république est malade. Nous sommes gou-vernés à tous les niveaux par des minorités : par exemple à troyesou à La Chapelle, les maires ne sont élus qu’avec à peine le tiersdes inscrits. Prenez vos calculettes. C’est vrai partout.Là est le vrai problème : comment rénover une démocratie mori-bonde, revenir aux sources de l’égalité, de la fraternité et de la jus-tice ? Si nous ne réussissons pas, les plombs risquent de sauter.

JEAN LEFÈVRE

CULTURE

vendRedi 6 Juin à 18 h 30

Maison du Patrimoine à Saint-Julien-les-Villas

eugène BuReTou la dénonciation des conditions de travail dans

la première moitié du XIXème siècle

par YveS ChARPY, écrivain et historien

éCOUTEZ-VOIR...CE QUI VOUS CHATOUILLE & VOUS GRATOUILLE

les soutiers des élections Diderot notre parrain

La cotisation des adhérent-e-s est un élément financier essen-tiel permettant d’assurer la vie de notre parti. Elle est fixée à 1%du revenu, mais peut tenir compte «de la diversité des situations

avec une base forfaitaire annuelle de 12 euros » (art. 15.1. desstatuts du PCF). être à jour de sa cotisation, être au barème,représentent donc un acte militant.

n Pour régulariser sa situation, contacter le trésorier, le secré-taire de votre section ou l’aDF 10 (03 25 73 43 40).

je me mets au barème

cotisations

je me mets à jour

abonnez-VOUS ! : 30 €La Dépêche de l’Aube 22ter, avenue Anatole-France

10000 - TROYES 03 25 73 32 82

S.A.R.L. EUROPE BATIMENT

Société au capital social de 6000 euros dont lesiège social est situé 07 rue Sadi Carnot(10440) La Rivière de Corps, immatriculée auRCS sous le numéro 522 408 913.- 30 avril 2014, cession de la totalité des partssociales de Monsieur Stéphane HEINEMANNassocié de la S.A.R.L. EUROPE BATIMENT àMonsieur Ali Riza GUNDOR associé.- Augmentation du capital social de la S.A.R.L.EUROPE BATIMENT à la somme de 20000€Répartition des parts sociales : Mr Ali RizaGUNGOR : 10000 parts ; Monsieur Adil MOU-TIK : 10000 parts.Changement de l’objet : Tout Corps d’Etat, l’En-semble des métiers nécessaires à la réalisationcomplète du bâtiment et achat, vente import-export de matériel de transport et de BTP.

CYMBELINE BOUTIQUESSARL au capital de 2050480.39 euros

Siège social 1 bis rue Voltaire 10000 TROYES

RCS TROYES 317 216 570

AVIS DE PUBLICITE

Par décision de l’associé unique en date du 5mars 2014 il a été décidé le transfert du siègesocial à NEMOURS, 5 rue Serpente à compterdu jour de l’assemblée, et a modifié en consé-quence l’article 4 des statuts comme suitANCIENNE MENTIONLe siège social est fixé 1 bis rue Voltaire 10000TROYESNOUVELLE MENTIONLe siège social est fixé 5 rue Serpente 77140NEMOURS

Pour avis

L'AGE du 30/04/14 a décidé la dissolution an-ticipée de la Société LE LION DE FLANDRE,SARL en liquidation, au capital de 800 eurosdont le siège social est 3 rue des Iris 10100ROMILLY SUR SEINE, immatriculée au RCSde TROYES sous le numéro 792823220, àcompter du même jour et sa mise en liquidationamiable sous le régime conventionnel dans lesconditions prévues par les statuts et les délibé-rations de ladite assemblée.Elle a nommé comme liquidateur M. BertrandPATFOORT, demeurant 9 rue de la Ferme desEaux 51260 ESCLAVOLLES-LUREY, pourtoute la durée de la liquidation, avec les pou-voirs les plus étendus.Le siège de la liquidation est fixé 9 rue de laFerme des eaux 51260 ESCLAVOLLES-LUREY C'est à cette adresse que la correspon-dance devra être envoyée et que les actes etdocuments concernant la liquidation devront

être notifiés.L'AGO réunie le 30/04/14 a approuvé lecompte définitif de liquidation, déchargé M.Bertrand PARTFOORT de son mandat de liqui-dateur, donné à cette dernière quitus de sagestion et constaté la clôture de la liquidationà compter du jour de ladite assemblée.Les actes et pièces relatifs à la liquidation ainsique les comptes de liquidation seront déposésau R.C.S de TROYES.

BIG. BSociété à responsabilité limitée

au capital de 7 500 eurosSiège social : 6 avenue Pierre Brossolette

10100 ROMILLY SUR SEINE534 851 332 RCS TROYES

L'AGE du 22/05/14 a pris acte de la décisionprise par M. Nicolas TOURNIER de démission-ner de ses fonctions de cogérant et a nomméen qualité de nouveau cogérante Mme Stépha-nie COMPPER demeurant 18 rue des Ouches10370 VILLENAUXE LA GRANDE, pour unedurée illimitée à compter de ce jour.

GEOMATIXSociété par actions simplifiée au capital de 500 000 euros

Siège social : 2, rue de la République,10000 TROYES

507 829 729 RCS TROYES

Aux termes du procès-verbal de l'assembléegénérale extraordinaire du 14 avril 2014, lesassociés, statuant conformément à l'articleL.225-248 du Code de commerce, ont décidéde ne pas dissoudre la Société et par consé-quent, de poursuivre son exploitation. Aux termes de la même assemblée, les asso-ciés ont décidé d’adopter « CERENE INVES-TISSEMENT » comme nouvelle dénominationsociale et modifié l’article 3 des statuts enconséquence.

JL DISTRIBSociété à responsabilité limitée

au capital de 2 500 eurosSiège social : 4 RUE JEANNE MOIRE10410 SAINT PARRES AUX TERTRES

752735860 RCS TROYES

Suite à la décision du 20/05/2014, la gérancede la société à responsabilité limitée JL DIS-TRIB a décidé de transférer le siège social du4 rue Jeanne Moire 10410 SAINT PARRESAUX TERTRES au 1er étage, porte A, de laGare de Troyes BP 50066 10901 TROYESCEDEX à compter du 01/05/2014, et de modi-fier en conséquence l'art 4 des statuts.

Pour avis , La Gérance

ANNONCES LégALES

La conférence de l’UPOP du 22mai a atteint des sommets d’atten-tion et quasiment de fréquentation.110 auditeurs conquis par Jean-Paul Jouary.

Le conférencier nous enchante vraimentpar le contenu de son propos, nous par-lant de tout ce qui entoure Diderot etRousseau, deux philosophes du siècle desLumières, qui s’adorent ou se haïssent

selon les saisons. Ils ont le même âge et beaucoup de points communs.Ils sont pauvres tous deux, épousent deux filles «du peuple», sont enbutte à la censure et fréquentent les mêmes maîtres ; Buffon, Young,Turgot, Montesquieu. Rousseau est le grand penseur politique de cettepériode dont les révolutionnaires se serviront. Mais, dit J.-P. Jouaryqui aime déboulonner les statues, ce ne sont pas les philosophes quiont mis les mains dans le cambouis, c’est le peuple et la grande Révo-lution fut initiée par les luttes permanentes des paysans du XVIIIème.Son intervention, ce 22 mai, fut axée sur un Diderot faisant l’économiede toute intervention de dieu pour expliquer les phénomènes naturels.Il démontre que le matérialisme explique la vie sous toutes ses formes,bien mieux qu’une explication spiritualiste ou déiste. Diderot n’est pasle premier matérialiste. Il y eut les Grecs, puis Lucrèce à Rome et Spi-noza que cite longuement le conférencier, mais Diderot apporte despreuves à partir des expériences scientifiques de son époque. Diderotest un joyeux vivant qui publie même du «porno» (Les bijoux indis-crets), ce que traque la censure. Il est fiché par la police comme unvulgaire internaute d’aujourd’hui et fait beaucoup de prison. Voltaire,qui est déiste et peu révolutionnaire, l’appelle «le Socrate en prison».Cet emprisonnement le rend célèbre, sans qu’il puisse publier ses œu-vres, sinon sous le manteau. On l’accuse à la fois de libertinage et deblasphème. Mais le bonheur selon Diderot n’est pas dans l’épicurisme,bien que le philosophe sache goûter les plaisirs terrestres, mais dansla morale sociale basée sur le respect d’autrui.Humaniste, politique et féministe, Diderot affirme que la femme ne peutêtre humiliée que dans une société humiliée. Il veut amener tous leshommes au niveau des grands philosophes. «Il faut se hâter de rendre toutle monde philosophe» dit-il. L’UPOPAube a donc Diderot pour parrain,elle qui défend l’idée qu’il ne faut pas baisser le niveau de son enseigne-ment, sous le faux prétexte qu’il devrait se mettre au niveau du peuple.

PAR JEAN LEFÈVRE

Victoire des Fralib

“Leur combat est un exemple”

1 336 : c’est le nombre de jours de lutte des salariés de Fralib qui ontréussi à imposer un accord permettant de démarrer leur Scop.

élus du PCF ... AU SERVICE DE LA POPULATION

Au dernier Conseil munici-pal, a été votée l’extension de la vidéo-surveillance qui portera à cinquante le nombre de caméras installéesd’ici deux ans à Romilly-sur-Seine.

Pour les élu-e-s PCF et partenaires,Pierre Mathieu, Dany Bouteiller et

Hélène Turquin, «il faut reconnaître objectivement que [leur] impact surla délinquance n'est pas certain [avec un] bilan contrasté tant la diversitédes situations et des objectifs est grande». Ils estiment aussi que relierdirectement l'installation de la vidéo-surveillance et la baisse de la dé-linquance est pour le moins hasardeux. Outre cette efficacité insuffisam-ment démontrée, «les équipements représentent des coûts d'investissementet de fonctionnement élevés» a déclaré Dany Bouteiller, pour qui le devoirdes élus est «de faire preuve de discernement pour apporter des réponsesefficaces aux demandes» de la population. Portant, en outre, «l'exigenceforte d'autre approche de la question de la sécurité», le groupe au Conseilmunicipal s’est abstenu sur cette question.

Romilly-sur-Seine - Vidéo-surveillance

une efficacité à démontrer