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La déforestation: nécessité ou catastrophe   ?

Par François Stockart et Antoine Dubois de 3H

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Sommaire• Définition• Causes de la déforestation• Conséquences : - sur le climat mondial - sur le climat local - sur la biodiversité - sur la santé des humains - sur la stabilité du sol• Solutions : - le recyclage - l’exploitation durable - Les foyers améliorés

- L’agrosylviculture - Et vous … •Conclusion •Glossaire •Bibliographie

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DéfinitionLa déforestation est le phénomène de régression des surfaces couvertes de forêts. Elle peut se faire de différentes façons : il existe la déforestation par combustion et le déboisement. Ce phénomène touche essentiellement les forêts tropicales, comme celle d'Amazonie, ou encore celle d'Indonésie. Mais tout cela n'est pas récent : au début de la révolution industrielle, les populations, comme les Européens, ont eu recours au défrichage pour accroître les zones agricoles, ainsi que pour pouvoir se chauffer et commencer à travailler le bois. Mais aujourd'hui, les causes sont plus nombreuses et différentes : plantation de palmiers à huile ou de soja, exploitation de certaines essences forestières, élevage de boeufs, ...

Causes de la déforestation

L’exploitation forestière est la principale cause de déboisement dans le monde. Et les ravages qu’elle produit sont énormes. Les arbres sont coupés ou brûlés beaucoup plus vite que le rythme de régénération ou de replantation. Une gestion non durable et donc inintelligente. Chaque année, de nombreuses forêts sont donc entièrement rasées. Beaucoup d’arbres sont coupés alors qu’ils n’intéressent même pas les compagnies forestières, victimes de la ''coupe à blanc'' (on coupe tout et on ne récupère que ce qui est vendable).

Les plantations de palmiers à huile ou le développement des cultures pour l’élevage industriel sont également responsables de la déforestation. De ce point de vue, les forêts d’Amérique du Sud sont les plus touchées. De vastes zones de forêt tropicale ont été et sont régulièrement défrichées au Brésil, en Bolivie, et au Paraguay pour faire place à la production de soja, destinée à l’alimentation du bétail ou à la canne à sucre, utilisée pour produire du combustible pour les voitures. Ailleurs, ce sont les productions de sucre, de poivre, de caoutchouc, de café, de cacao, de banane, de tabac ou même de coca, qui déciment les forêts tropicales.

Beaucoup de petits agriculteurs pauvres, comme à Madagascar, participent aussi à la déforestation : ils défrichent et brûlent la forêt pour ensemencer de petites parcelles de terres. Avec le lessivage des sols, les récoltes ne durent que 2 ou 3 ans. Il faut alors défricher ailleurs.

L’exploitation minière de métaux et de minéraux précieux comme l’or, les diamants, le fer et l’uranium, constitue aussi une cause majeure de déboisement.

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L’extraction du pétrole et du gaz y joue aussi un rôle puisque de vastes étendues de forêt sont régulièrement endommagées par les forages et la pose de pipelines, sans parler des fuites régulières de pétrole.

Conséquences

-sur le climat mondial :

La végétation, tout comme les humains, absorbe et rejette en permanence du CO2.C’est le principal gaz à effet de serre émis par les forêts, notamment à travers les feux de forêts.

Les gaz à effet de serre sont reconnus comme responsables du réchauffement global de la planète qui conduit actuellement à des modifications climatiques importantes.

Or, les forêts sont des puits de carbone : c'est-à-dire des lieux de stockage de carbone. Par leur poids, leur densité et leur envergure, elles représentent en effet une biomasse (donc un stock de carbone) considérable : elles renferment à peu près la moitié du carbone de la végétation terrestre et du sol. La manière de les gérer a donc un réel impact sur la quantité de CO2 émise dans l’atmosphère et donc… sur l’effet de serre.

-sur le climat local :

La déforestation augmente la désertification qui concerne certains pays. Le déboisement prive les terres des arbres qui maintiennent le sol et qui retiennent l’humidité. Une fois privées de cela, les pentes des collines perdent la capacité de réguler l'écoulement des eaux, et le niveau des cours d'eau et des rivières augmente rapidement, ce qui entraîne souvent des inondations.

Privés de la protection des forêts, les sols nus sont aussi exposés aux vents violents, à la chaleur et aux pluies intenses et les sols s’érodent rapidement. L’érosion accentue donc le ruissellement, car sur un sol érodé l’eau glisse plus facilement. Mais le ruissellement accentue aussi l’érosion : l'eau qui s'écoule entraîne avec elle le sol, ce qui peut avoir un effet sur le terrain soumis au ruissellement.

-sur la biodiversité :

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Les forêts représentent 80 % de la biodiversité des continents. L’Amazonie représente plus de 70 % des espèces animales et végétales dans le monde. Cette forêt est un lieu d’habitat pour des milliers d’espèces qui ne pourraient pas survivre ailleurs. En plus de la perte éthique que représentent la disparition de ces espèces, les propriétés médicinales de ces plantes ou leurs autres secrets disparaissent avec elles.

-sur la santé des humains :

La destruction des habitats forestiers pour de nombreuses espèces facilite la transmission de maladies à l’homme, par le contact affirmé avec les moustiques, singes, rongeurs porteurs de virus ou de bactéries potentiellement dangereux pour l’homme. Cela a été le cas de l’apparition des maladies tropicales.

-sur la stabilité du sol :

On a tendance à l’oublier, mais la plupart des forêts du monde rendent de grands services à l’Homme. Grâce à leurs racines, elles servent à la conservation des sols, à la lutte contre les avalanches et les glissements de terrain, à la stabilisation des dunes de sable et à la protection des zones de littoral. Se priver de forêt, c’est se priver de tous ces précieux services.

Solutions

-Le recyclage :

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Les efforts produits dans le monde dans le domaine du recyclage sont très variables : de 72% en Allemagne à moins de 30% en Chine par exemple. Les USA, plus gros utilisateur de papier dans le monde en recyclent 48%. On le voit, il est possible de s’améliorer. Surtout si les gens renoncent à tout ce qui est jetable : mouchoirs, serviettes en papier, etc..Les fabricants de papier toilette sont aussi sur la sellette, ils refusent d’utiliser du papier recyclé, préférant raser des surfaces immenses de forêts.

-L’exploitation durable : Certains organismes certifient que leurs produits forestiers sont gérer de manière durable et respectent notre planète. Quelques exemples : FSC. RSPO, PEFC, Rainforest Alliance, …

-FSC : créé en 1993, Forest Stewardship Council est trèsactif en Belgique et représente 13% du bois importé. Il lutte en priorité contre la déforestation. Son objectif est d’offrir une garantie au consommateur selon laquelleson bois ou son papier est géré dans le respect de la biodiversité.

-PEFC : créé en 1999, Program of the Endorsement of Forest Certification Schemes est un label qui garantit, non pas la qualité du bois acheté, mais bien lasylviculture durable qui l’a produit. C’est aussi lesystème de certification de bonne gestion forestièrele plus étendu au monde.

-RSPO : créé en 2004, Roundtable of SustainablePalm Oil a pour objectif de promouvoir des modesde production durable vis-à-vis de la production d’huile de palme. L’huile de palme est utilisée pourproduire des chips, du chocolat, de la saucetomate,… A cause d’elle des milliers d’hectares de palmiers sont abattus chaque années en Indonésie.RSPO essaye de limiter l’impact de cette exploitationsur les écosystèmes.

-Rainforest Alliance : créé en 1986, cette ONG (organisme non gouvernemental) labellise différents produits tropicaux. Le label est accordé aux produits issus de producteurs

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indépendants qui respectent des critères sur les conditions de travail, l’écosystème, la protection des espèces, la gestion de l’eau,…

- Les foyers améliorés :

Dans les pays pauvres et émergeants, la cuisine se fait essentiellement au feu de bois. C’est une des causes principales de destruction des forêts. Dans certains pays, la recherche de bois, avec la disparition progressive des forêts, devient souvent une activité épuisante pour les femmes.

La solution consiste à recourir à des foyers améliorés, qui consomment beaucoup moins de bois ou mieux, à des foyers solaires. Ces derniers, pas très chers, concentrent avec 3 feuilles d’aluminium les rayons du soleil sur la casserole : en 3 heures maximum, tout est cuit ! Ces systèmes diminuent la dépendance énergétique des plus pauvres et réduisent leurs dépenses pour se nourrir !

- L’agrosylviculture :

L’agrosylviculture est aussi un bon moyen de combiner exploitation et protection de la forêt. Cette méthode de travail consiste à faire pousser un certain type de plantes comme le haricot à l’ombre d’un arbre comme le palmier. De cette manière, les arbres protègent le sol de l’érosion et préservent la fertilité du sol.

- Et vous… :

Nous pouvons nous aussi par de simples gestes journaliers contribuer à la sauvegarde des forêts tropicales comme en utilisant du papier recyclé, en n’achetant pas de meubles fabriqués en bois exotiques, ou en s’affiliant à des associations de défense de la nature comme Greenpeace, W.W.F., Cultural Survival, Ecoropa,…

 

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Conclusion

De nos jours, la déforestation est de plus en plus répandue.

L’homme a toujours utilisé le bois pour construire des maisons, faire du feu et plus tard produire du papier. Au départ, cette utilisation forestière était raisonnable car l’homme ne défrichait pas encore à grande échelle et les arbres avaient le temps de repousser.

Mais depuis 200 ans, avec le début de l’ère industrielle, l’homme a commencé à en faire un business. Passant d’une utilisation vitale de cette ressource, nous sommes, petit à petit, arrivés à une exploitation pour le confort des pays dominants.

Pire encore, ces 30 dernières années, la déforestation a pris des dimensions inimaginables. Par exemple, la forêt amazonienne a été réduite de plus de 17 %, soit plus de 681.000 km2 rein que pour la production de papier, l’agriculture et l’élevage de bovins. A ce rythme, il se pourrait qu’elle soit complètement rayée de la carte en 2070 si nous ne faisons rien !

Cette dernière situation, serait désastreuse aussi bien pour l’humanité que pour la biodiversité. En effet, les arbres permettent la production d’oxygène et l’absorption de dioxyde de carbone diminuant ainsi l’influence des gaz à effet de serre et du réchauffement climatique. L’environnement serait aussi fortement touché car les arbres jouent un rôle très important dans tout écosystème.

De plus en plus, différentes solutions sont trouvées telles que les foyers améliorés, le recyclage du papier, l’agrosylviculture, etc. D’autre part, de nombreuses asbl ont été créées et permettent un traitement plus durable et écologique du bois. Il ne faut pas non plu oublier les groupes tels que Greenpeace ou WWF qui se battent eux-aussi pour la nature et les êtres vivants qu’elle contient.

Mais nous aussi devons faire un effort. Nous n’avons pas le droit de ne pas faire attention à ce problème ou d’éviter les simples gestes qui permettent un recyclage facile. Par là, on entend utiliser du papier recyclé et le recycler de nouveau après ou encore acheter des meubles en bois non-exotiques. Nus avons la chance, nous les pays riches, d’avoir l’argent et le temps de faire attention et

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d’instaurer des systèmes de recyclage. C’est donc à nous de montrer l’exemple au pays les plus pauvres qui n’ont pas de tels moyens.

GlossaireLa combustion (n.f.) : fait de brûler entièrement Le défrichage (n.m.) = la déforestation Ensemencer (v.): pourvoir une terre de semenceUn pipeline (n.m.) : tuyau servant au transport à grande distance et en grande quantité de fluideLa biomasse (n.f.) : masse totale des êtres vivants présents dans un endroit L’érosion (n.f.) : usure et transformation que font subir les eaux et les actions atmosphériques au solEthique (adj.) : qui concerne la moraleLa biodiversité (n.f.) : diversité des êtres vivantsEtre sur la sellette (loc.) : être la personne dont on parleUn label (n.m.) : étiquette sur un produit pour en garantir l’origine, la qualitéLa sylviculture (n.f.) : culture des arbresS’affilier (v.) : adhérer, s’inscrire (à une association)

BibliographieOuvrages

-Dembour M., Les systèmes de garantie à la loupe, édition CTB - Trade For Development, Bruxelles, Janvier 2010 (pages 23, 28, 29 et 38).

Articles journalistiques

-RAYES C., Un cri d’alarme pour sauver le « poumon du monde », Journal Le Soir, Lundi 2 aout 2004.-DUTILLIEUX C., Chronique d’une mort annoncé, Amérique Latine.Sites Internet

-WWF, La déforestation : définition, sur http://deforestation-climat.e-monsite.com. -PLANETE URGENCE, Les principales causes et solutions de la déforestation, sur http://www.notre-planete.info/actualites. -RABOURDIN S., Conséquences, sur http://www.zero-deforestation.org.

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-SOS AMAZONIE, Solutions, sur http://membres.multimania.fr/amazonyy/Solutions.htm.

Dictionnaires

- Encyclopédie L’Internaute, sur http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr- Le Robert Illustré D’aujourd’hui en Couleur, édition France Loisirs, 2007

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