LA CULTURE BIOLOGIQUE DE L’ECHALOTE : UN PROJET DE … · 2009. 3. 11. · Nationale Mongole...
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LA CULTURE BIOLOGIQUE DE L’ECHALOTE :
UN PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE POUR LA POPULATION
RURALE DU VILLAGE DE BORNUUR – MONGOLIE
Soutenue par
l’association « Ayan Mongolie »
Taria tarkhind urgadag - proverbe mongol : le blé germe d’abord dans l’esprit
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Résumé
L’agriculture en Mongolie a périclité après la chute de l’empire soviétique. Aujourd’hui, la
Mongolie est dépendante des pays voisins et particulièrement de la Chine pour la culture
maraîchère. Par ailleurs, la mondialisation associée à des conditions climatiques difficiles
plusieurs années d’affilée a appauvri la population rurale semi-nomade. L’Université
Nationale Mongole d’Agronomie et l’Association Ayan Mongolie s’allient pour promouvoir
la réintroduction et le développement de la culture maraîchère biologique et en particulier la
culture de l’échalote, par le biais d’un projet de développement durable et solidaire impliquant
les populations locales en difficulté.
Mots-clés : développement rural solidaire, culture biologique maraîchère
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SOMMAIRE
I. Qui sommes-nous ? …………………………………………………………………. page 4
II. Présentation du projet ...………………………………………..…………………. page 5
Bref historique de l’agriculture en Mongolie
Contexte actuel
Nature du projet
Notre objectif ………………………………………………………..…………………..page 9
Pertinence du projet : atouts et faiblesses
Nos partenaires
III. Déroulement du projet …………………………………………..……………… page 12
Ressources et budget prévisionnel pour le financement du projet ………….………….page 12
En résumé …………………………………………………………………………. …. page 15
Calendrier prévisionnel………………………………………………………………... page 16
Annexe ……….………………………………………………………………………. page 17
Quelques données sur la culture maraîchère au village de Bornuur
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I. Qui sommes-nous ?
« AYAN MONGOLIE » est une association régie par la loi 1908 en Alsace-Moselle à but
non lucratif. Elle à été fondée en janvier 2008 à Bettlach (Haut-Rhin). Elle a pour but
d’encourager les échanges franco-mongols sur les plans culturel, environnemental et
économique à travers la réalisation et l’accompagnement de projets de développement rural.
Dans un premier temps, nos objectifs d’activités sont :
1) D’apporter un soutien financier et technique pour un potager de culture biologique dans le
village de Bornuur en Mongolie, situé environ à 130 km au nord-ouest de la capitale Oulan-
Bator.
2) D’organiser des manifestations culturelles en France et en Mongolie afin de promouvoir
mutuellement nos cultures et préserver nos traditions ainsi que d’établir éventuellement un
jumelage entre les 2 villages français - de préférence alsacien - et mongol.
3) De favoriser le commerce équitable en France basé sur la vente d’objets d’artisanat de
nomades mongols.
Notre référence : « Une jeune association pour vous guider à travers les steppes de
Mongolie » - l'article paru jeudi 7 février 2008 au journal régional « l’Alsace ». Pour
davantage d'informations, nous vous invitons à visiter nos sites Internet régulièrement :
www.ayan-mongolie.org pour notre association et www.manuul.com pour notre partenaire -
voyagiste de l’écotourisme en Mongolie.
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II. Présentation du projet
Bref historique de l’agriculture en Mongolie
Durant le protectorat soviétique de 1924 à 1990, les nomades de Mongolie vont être peu à peu
conduits à se sédentariser. Alors qu’ils couvraient de vastes territoires pendant les
transhumances, la politique économique planifiée appliquée durant cette période amène les
nomades à couvrir de plus petites distances dans des zones géographiques délimitées
administrativement (aimag*). Le semi-nomadisme est ainsi né.
En 1990, après la chute de la confédération soviétique, la Mongolie présentait une instabilité
économique, passant d’une économie planifiée à une économie de marché basée sur un
processus de privatisation générale. La série de faillites qui en a résulté n’a épargné aucun
secteur de l’économie, faisant constamment augmenter le chômage et baisser le prix de
production. Les prix des importations ont alors augmenté, renforçant le taux de pauvreté en
province et dans les centres urbains, actuellement compris entre 25 et 50% (il n’était que de
14% en 1991).
Depuis 1990, la République de Mongolie a entamé la transition entre la politique soviétique
collectiviste et l’économie libérale rendant notamment le retour à la propriété privée possible.
Les événements historiques ont induit des répercussions inévitables sur le mode de vie et les
traditions des habitants de Mongolie. Aujourd’hui la population mongole est constituée de 2,8
millions de personnes dont 40% d’entre elles sont des nomades. Le départ du « grand frère »
russe et l’arrivée de l’économie de marché se fait avec difficulté puisque la Mongolie est l’un
des pays les plus défavorisés du monde et ne pourrait survivre sans les privatisations et
soutiens d’investisseurs tels que le Japon, la Corée du Sud ou l’Union Européenne.
Depuis 1999, la situation n’a cessé de se détériorer suite à des catastrophes climatiques
successives : les zud** en hiver et la sécheresse en été. Les années 2000 et 2001 seront
marquées par des zud extrêmement rudes suivis de périodes de sécheresse estivale. Avant
2000, le cheptel de Mongolie était constitué d’environ 33 millions de têtes de bétail. Ces deux
années successives de pénurie tueront environ 5 millions de bêtes.
Aimag* : subdivision administrative qui correspond à une province. La Mongolie comporte 21 provinces,
Tuv étant celle de la capitale Oulan-Bator, mais aussi celle du village de Bornuur.
Zud ** : catastrophe naturelle caractérisée par un grand froid souvent avec une tempête de neige, la terre est
recouverte d’une importante couche de glace ou neige qui empêche les bêtes de paître.
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Une telle crise a eu un impact très fort sur la sécurité alimentaire des foyers les plus pauvres.
La conséquence en a été l’aggravation de l’exode rural et du chômage. Un grand nombre
d’entre eux ayant tout perdu pendant cette période a décidé d’émigrer vers les centres urbains
et industrialisés avec l’espoir d'y trouver un emploi, faisant ainsi gonfler le nombre de
personnes sans qualification et sans emploi dans ces villes déjà fortement touchées par la
crise. Autour des villes fleurissent des ger khoroolol***, littéralement des quartiers de yourtes
où s’accumulent les familles principalement constituées de ces « nouveaux nomades » -
éleveurs novices, et des nomades les plus pauvres.
Dans les conditions actuelles, la disparition de ce mode de vie traditionnel semble inévitable.
Quelle est la situation actuelle des nomades en Mongolie ? Existe-il les solutions qui
permettraient de conserver ce particularisme national ? Aujourd’hui, la population nomade et
ses comportements sont modifiés par l’existence d’un double flux humain. L’exode rural se
poursuit vers les villes, équilibré par l’ «exode urbain » et le retour vers le pastoralisme
soutenu par les mesures d’encouragement mises en place par l’Etat, qui offre une yourte et du
bétail à chaque « nouveau nomade ». Ainsi, une politique d’aide sociale existe (aides sociales,
allocation enfants) mais son impact reste toutefois limité (corruption, bureaucratie
«soviétique», allocations réservées aux personnes enregistrées, etc.).
Contexte actuel
La mondialisation et l’avènement de l’économie de marché rendent la population nomade de
plus en plus vulnérable. Un éleveur nomade devra composer avec la privatisation du sol, les
transhumances rendues de ce fait difficiles voire impossibles, et l’aggravation des conditions
climatiques. La sédentarité pour le bétail est délétère, les sols s’appauvrissent d’une part par
son piétinement, d’autre part par l’absence de renouvellement saisonnier des pâtures. Les
difficultés croissantes et l’absence de soutien du gouvernement, sa corruption grandissante au
profit des investisseurs étrangers entraînent la grogne de la population. En avril 2006,
plusieurs manifestations ont eu lieu devant le Parlement à Oulan-Bator. Les manifestants
réclamaient la dissolution du Parlement et protestaient contre la corruption croissante en
Mongolie.
Ger khoroolol *** : correspond aux quartiers palissades, qui s’étendent aux abords de la capitale Oulan-Bator.
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Dans l’attente d’un soutien réel de l’Etat, il est nécessaire de ralentir l’exode rural, de
favoriser « l’exode urbain » et d’assurer la subsistance des nouveaux « campagnards ». La
conjoncture actuelle rend le nomadisme en tant qu’activité exclusive de subsistance
quasiment non viable et nécessite une alternative adéquate d’activités économiques comme
l’agriculture biologique de petite échelle.
Nature du projet
La nature du projet en cours est de permettre à des familles défavorisées de tirer bénéfice à
titre personnel mais aussi pécuniaire de la culture et de la vente d’échalotes (tagar songino en
mongol).
Pourquoi cultiver l’échalote ?
Le premier objectif est de restaurer la culture de l’oignon en Mongolie. En effet, la Mongolie
était à l’époque du protectorat soviétique cultivait et exportait l’échalote. Après 1990, les
Mongols ont laissé à l’abandon les infrastructures soviétiques par besoin de briser le carcan
du « grand frère ». Depuis 1992, la totalité de la consommation mongole d’échalotes est
importée de Chine et est issue d’une exploitation intensive industrialisée et polluante.
Un programme est actuellement supervisé par l’Université Nationale Mongole d’Agronomie
pour expérimenter la culture biologique à base d’engrais organique et créer une
complémentarité entre l’élevage et l’agriculture par l’utilisation des excréments de bétail ou
des fientes comme engrais. Les professeurs animateurs du projet assurent la formation et la
mise en pratique auprès des agriculteurs locaux, afin de favoriser à terme l’autonomisation de
ces derniers.
Rustique, l’échalote résiste au froid, à la sécheresse et se conserve aisément (facilité de
stockage pendant l’hiver). Elle est relativement peu gourmande en eau et en fertilité du sol
pour sa croissance. Outre sa saveur, elle a l’avantage d’être rentable. En effet, un kilogramme
rapporte au cours actuel 4 000 tögrög (environ 2,5 €/kg) et la récolte rapporte aujourd’hui 3
kg/m2. Un mois après la plantation, il est possible de consommer les pousses sorties de terre.
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La culture de l’échalote permettrait de diversifier l’alimentation végétale, car actuellement il
n’y a que peu de culture d’oignon ou d’échalote, les cultures de pommes de terre ou de
céréales sont logiquement privilégiées en raison de leur pouvoir nutritionnel important.
L’échalote possède également des vertus médicinales. Bactéricide, elle renforce les défenses
immunitaires grâce à sa richesse en vitamines et en minéraux.
Le choix du village de Bornuur
L’Université Nationale Mongole d’Agronomie à Oulan-Bator possède un terrain de recherche
et d’exploitation agricoles de plus de 200 hectares situé dans le village (sum en mongol) de
Bornuur. Un hectare est réservé à la plantation et à l’expérimentation de l’échalote.
C’est un village dont l’activité économique principale est l’agriculture, en
particulier la culture de pommes de terre. Cette activité est un héritage de
l’époque soviétique, il s’agissait d’un des kolkhozes les plus dynamiques de
Mongolie en raison de la richesse de la terre et de la proximité de la capitale
(à 130 km d’Oulan-Bator).
La population est de 4 469 habitants répartissant dans 1 072 foyers en 2007,
soit 2 290 hommes et 2 179 femmes. La densité de population dans le sum de Bornuur est de
4,1 habitants/km2, ce qui est assez élevé comparativement au reste de la province (moyenne
de l’aimag de Tuv : 1,2 habitants/km2, moyenne nationale : 1,8 habitants/km2). Cette densité
« forte » est le témoin de la vitalité économique du village. Le taux de mortalité est de
0,2/1000 habitant par an, il s’agit d’une population jeune, donc active (moyenne de l’aimag
de Tuv : 0,34/1000/an).
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Notre objectif
L’objectif du projet est de diminuer la vulnérabilité des nomades face aux multiples
contraintes climatiques et économiques. Dans certaines régions, les problèmes de surcharge
des pâturages se posent en raison de la croissance importante du cheptel et les effets de la
sécheresse qui diminuent la quantité et la qualité des herbages. Il est nécessaire de proposer
une voie alternative mais non exclusive de subsistance aux nomades, et ainsi de lutter contre
l’exode rural.
La culture de l’échalote sera proposée en priorité aux jeunes chômeurs et aux mères
célibataires. Grâce à un système d’aide de type micro-crédits ou mécénat, les nomades
sélectionnés se voient octroyer le prêt ou l’achat d’une parcelle de terrain, de matériel
agricole, et de graines d’échalotes. Certaines contraintes sont appliquées afin de respecter les
termes recouvrant l’agriculture biologique. La clé de la réussite d’une agriculture de petite
échelle et biologique réside dans le système d’irrigation efficace pour le potager et la pâture
respectueux de l’environnement, une serre s’il a lieu alimentée (chauffage, installations et
éclairage) par l’énergie renouvelable et une exigence d’utiliser l’engrais organique.
Les allocations de micro-crédits, sous forme d’une somme d’argent ou de bétail, sont des
solutions qui existent déjà pour permettre aux nomades d’acquérir une autonomie financière.
Une nouvelle forme de collaboration associant à la fois les éleveurs et les agriculteurs pourrait
être une autre possibilité pour améliorer et diversifier les ressources des nomades. Ainsi, en
appliquant le même modèle, les nouveaux agriculteurs pourraient bénéficier de l’allocation de
parcelles cultivables et de graines.
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La création de « coopératives » sera basée sur les propres initiatives des nomades, en
structurant de petits regroupements amicaux ou familiaux, conformément aux réglementations
de l’Etat. L’éducation même de ces « nouveaux nomades » passera aussi par l’encouragement
à l’apprentissage des savoir-faire indispensables comme la comptabilité ou la logistique.
Pertinence du projet : atouts et faiblesses
Atouts Faiblesses
- existence d’un système d’irrigation éprouvé
(kolkhoze de l’ère soviétique)
- nuisances engendrées par les exploitations
minières illégales
- proximité de la capitale, de l’axe ferroviaire
et accès routier goudronné pour le transport
des denrées
- pollution possible du sol secondaire aux
activités minières (extraction de l’or par
l’utilisation illégale du mercure)
- agriculture de petite échelle, respectueuse de
l’environnement
- afflux de main d’œuvre des provinces et
villages limitrophes (appât de l’argent facile
lié aux mines d’or)
- présence d’un relais bancaire - écart important de salaires entre l’ouvrier
agricole et le mineur (attractivité moindre)
- population jeune et quasiment sédentarisée
- échalote : plante résistante aux grandes
variations climatiques
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Nos partenaires
L’Université Nationale Mongole d’Agronomie à Oulan-Bator
Mme Amarsanaa. B
Professeur à l’Université, docteur ès agronomie ayant plus de 10 ans d’expérience.
- meilleure jeune professeur universitaire de l’année 2007
- doctorante à l’Université de Saskatchewan au Canada en 2007
- consultante pour le projet en développement rural en Mongolie par l’Université de
Saskatchewan au Canada
- lauréate du Prix 2008 de l’Éducation Nationale de Mongolie
- ayant effectué les séjours professionnels en expérimentation agronomique au Canada
et en Chine.
M. Choïjamts
Professeur à l’Université, docteur ès agronomie ayant plus de 30 ans d’expérience.
- consultant du projet de culture maraîchère en Mongolie dans le cadre d’échanges avec
une université d’agronomie allemande
- consultant pour le projet de la filière pommes de terre par l’Agence Suisse pour le
Développement et la Coopération en Mongolie (SDC)
- consultant pour le projet en développement rural en Mongolie par l’Université de
Saskatchewan au Canada
- ayant effectué les séjours professionnels en expérimentation agronomique en
Allemagne, Chine, Corée du Sud et Russie.
M.Davaa. L
Professeur à l’Université, docteur ès agronomie ayant plus de 20 ans d’expérience.
- responsable du pôle d’expérimentation et de recherche « Nart » au village de Bornuur
- ayant effectué les séjours professionnels en expérimentation agronomique en Chine.
ECTI (Echanges et Consultations Techniques Internationaux)
M. Henri TEXIER
consultant bénévole pour l’ECTI en France
- consultant technique pour la mission en Mongolie en février 2001 pour le fourrage à
base des déchets céréaliers
- et actuellement donne des conseils techniques pour la restauration des moulins à eau
afin de produire de l’énergie renouvelable dans les villages en France.
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III. Déroulement du projet
Aujourd’hui le village de Bornuur est un pôle d’excellence en matière de technologies
d’agriculture biologique en Mongolie. Notre projet a une ambition de servir de modèle de
micro-développement pour d’autres communes rurales de Mongolie, basé sur l’exploitation
agricole afin de favoriser et à terme de pérenniser l’économie locale. Le projet s’inscrit dans
une logique de développement rural, de préservation et de gestion adéquate des ressources
naturelles (créer de l’emploi, freiner l’exploitation minière illégale, endiguer l’exode rural,
etc).
Au cours de l’année 2009, un premier voyage sera réalisé d’une part par une bénévole,
journaliste documentariste qui réalisera les premières images d’un reportage vidéo avec
interviews des intervenants mongols sur le projet, et d’autre part par nos agronomes
volontaires pour première prise de contact avec le terrain et les familles qui seront
sélectionnés par les autorités locales pour participer au projet.
Au village de Bornuur, le projet débuterait au printemps 2010 lorsque la terre sera dégelée et
s’étalera de mai à septembre (cf. résumé et calendrier prévisionnel, pages 14 et 15).
L’Université Nationale Mongole d’Agronomie loue à titre gracieux pour cette première année
une parcelle de 250 m2, qui sera subdivisée en 10 parcelles de 25 m2, chaque parcelle sera
concédée à 1 famille, soit 10 familles en tout. Chaque famille se voit dotée de graines
d’échalote et la plantation débute. À la fin du premier mois (fin mai), les pousses seront
disponibles, au troisième mois les premiers bulbes sont formés (juillet), et la récolte aura lieu
au cinquième mois (septembre) avant le retour de l’hiver.
Ressources et budget prévisionnel pour le financement du projet
Nos ressources actuelles
- Cinq pour cent du chiffre d'affaires réalisé par l'organisation des séjours écotouristiques pour
l’été 2008 en Mongolie, par le jeune voyagiste mongol « Manuul sustainable trekking »
(www.manuul.com) qui travaille en étroite collaboration avec notre association. Cet apport
est fluctuant en fonction des séjours réalisés.
- La cotisation annuelle pour notre association s’élevant à 9 € par membre, apport en
constante progression.
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- Les recettes générées avec l’organisation des manifestations culturelles en France et en
Mongolie
- La commercialisation des objets artisanaux des nomades mongols dans le cadre du
commerce équitable en France
- Les éventuels soutiens financiers ou matériels des organismes publics et privés, des
individus en France et en Mongolie.
Budget prévisionnel (pour 1 mois)*
Description de frais
Somme en € (taux de change : 1 €=1 600 T)
Salaire des ouvriers agricoles mongols 493,75 €
Salaire des agronomes français volontaires ** (X 2) 450 € / pers (X 2)
cotisation sécurité sociale 93,81 €
graines 1 250 €
engrais 31,25 €
carburant 202,25 €
transport 281,93 €
Autre (nourriture, fourniture de sécurité***) 147,06 €
Total (pour 1 mois sur place) 3400 €
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(*) calculé sur l’indice d’inflation de 2007, depuis lors le niveau de vie a encore augmenté en Mongolie, et les
frais notés ci-dessus sont donnés à titre indicatif.
(**) nos agronomes volontaires payeront sur leur propres deniers leurs billets de transports (vols internationaux
et locaux si besoin, train, bus).
(***) gants, tenues de travail, casque si besoin
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En résumé
Principe : Système de micro-crédits pour encourager la production maraîchère biologique.
Atouts :
- Partenariat avec la faculté d'agronomie nationale mongole : professeurs engagés pour le
maraîchage en agriculture biologique, terres prêtées par l'université sur le site d’un ancien
kolkhoze avec système d'irrigation en place.
- Deux ingénieurs agronomes français volontaires : départ prévu en mai 2009 pour 1 mois, puis
mars 2010 pour un an pour l’initiation et le suivi du projet
Enjeux :
- Apporter des revenus complémentaires aux familles
- Développer le maraîchage biologique
- Choisir des variétés d’échalote adaptées aux conditions climatiques mongoles
- Maintenir la fertilité du sol par une culture variée
Perspectives : Proposer ensuite la culture d'autres légumes, pour rentrer dans un système de rotation-
choix d'espèces et de variétés adaptées aux conditions climatiques et aux conditions liées aux qualités
du sol cultivé.
Ce que nous voudrions faire :
- Bibliographie : retour sur les espèces cultivées historiquement en Mongolie (notamment pendant
l'époque soviétique)
- Rencontres avec les professeurs de l'université : quelles références pour le maraîchage biologique en
Mongolie ?
Rencontre des acteurs des filières de production de semences ; état des lieux de la sélection variétale
en Mongolie
- Logistique pour la mise en place du dispositif de micro-crédits : choix des familles (à faire avec le
maire de la localité), rassemblement de matériel pour le travail du sol, achat et acheminement des
semences d'échalote
- Accompagnement de projet auprès des familles, pour l'implantation de la culture
- Suivi du projet : recueil des difficultés rencontrées par les familles au cours de la période de mise en
culture, (rendement, coût de revient, réussite de la vente, qualité de la conservation…)
- Expérimentation de plusieurs variétés (pour l'échalote puis pour d'autres légumes) soit sur une
parcelle "expérimentale", soit en partenariat avec les familles
- Compilation de références pour la culture familiale des légumes en agriculture biologique, et
- Diffusion de l'expérience de Bornuur, pour la vulgarisation en vue du développement dans d’autres
villages mongols (édition d’un guide à l’usage des élus locaux pour inciter au développement de
jardins familiaux en Mongolie)
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Calendrier prévisionnel de réalisation :
− Hiver 2009 :
- Recherches bibliographiques sur la culture biologique de l'échalote, lectures sur l'agriculture
mongole, son histoire et la place de la culture maraîchère
- Prise de contact avec les professeurs de l'université mongole d'agronomie partenaires de Ayan-
Mongolie par Internet
− Mai 2009 :
- 1er voyage en Mongolie de nos ingénieurs agronomes volontaires : rencontre des professeurs de la
fac d'agronomie
- Découverte du village et des parcelles expérimentales
- Progression sur les recherches bibliographiques à l'aide des ressources documentaires de l'université
- Rencontre des familles et accompagnement à la mise en place avec les professeurs responsables de la
première année du projet
- Logistique pour la mise en place de la première année de culture de l'échalote (2009 au mieux, sinon
2010) par les familles (semences, matériel, choix des familles et répartition des terres)
− Eté 2009 :
Construction d'une grille d'enquête pour les familles, afin de connaître les difficultés rencontrées, les
résultats obtenus, les points positifs, les choses à améliorer, leur motivation à poursuivre
− Mars-Avril 2010 :
Retour en Mongolie : poursuite et approfondissement des ressources documentaires historiques et
techniques, mise au point du dispositif expérimental (variétés, compostage), identification des acteurs
de la filière "semences"
− Mai 2010 :
Mise en place de la première année de culture (diversification des légumes cultivés)
− Eté 2010 :
Suivi technique des cultures ; rencontre des acteurs de la filière "semences"
− Septembre 2010 :
Enquête auprès des familles pour dresser le bilan de cette première année de culture
− Automne 2010 :
Analyse des résultats obtenus (tant socio-économiques que techniques) ; identification de la structure
de la filière "semences"
− Hiver 2011 :
Rédaction d'un rapport sur les résultats et construction d'un guide pour la culture familiale des légumes
en agriculture biologique (à l’usage des élus locaux).
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Annexe : quelques données sur la culture maraîchère au village de Bornuur
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AYAN MONGOLIE
Association à but non lucratif régie par la Loi 1908
85, rue de Bâle FR-68480 Bettlach - [email protected]
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