la crue

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la crue La rivière en déambulette

description

déambulation poétique le long d'une rivière.

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la crueLa rivière en déambulette

les arbres à coté de la rivière, ça attrape l’herbe et les débris qui passent quand l’eau monte.

ça fait comme des petites pelottes.

.............................Des éspèces de guirlandes viennent s’enfiler sur les fils des clotures. Comme ça toutes seules.

Des concrétions où peut-être on pourraît lire strate après strates le chemin de la rivière, écrite sur ces rouleaux en macrosillons.

Ces agrégats, c’est comme des marqueurs d’un autre lieu qu’on aurait déplaçé. La rivière est un vecteur du jardin planétaire. Dans ses crues elles redistribue les cartes. Elle am-mène le corps étranger sur la terre ferme, elle fait voyager l’araignée sur un radeau en perdition, dans un endroit ou elle n’y était pas jusqu’alors,..

Elle fabrique des nids aussi, de

nouveaux habitats que s’empressent d’ha-biter de curieuses araignées. Je ne saurais définir leur nature, sont-elles charognardes? pilleuses de naufrage elles s’en vont déguster les cadavres d’autres insectes... peut-être sont elles en re-

cherche d’autres matières organiques... ou peut-être le cadre a-t-il pour elle l’atrait

que nous avons généralement pour une villa bord de

mer...,?

comme si l’eau voulait nous rappeler à son bon souvenir...Bricoler en plus petit les falaise de

douvre avec des débrits.

faire comme de la gelée de vent de la prairie... poser les cailloux partout..

mettre pelade sur l’herbe... montrer la piste d’eau.