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Projet de fin d’études En vue de l’obtention Master Recherche en sciences de gestion Option : Entrepreneuriat et stratégie des PME Délivré par L’Université CADI AYYAD Discipline : Sciences de Gestion Préparé par Najwa SABOUK En Septembre 2014 Analyse de la contribution de la résilience organisationnelle et de l’agilité organisationnelle à la construction de l’avantage concurrentiel en Offshoring: Cas de Phone Group Maroc Sous la direction du : Professeur Mohamed Larbi SIDMOU Laboratoire de recherche : L-QUALIMAT Membres du jury : - Pr. Mohamed Larbi SIDMOU, Professeur à la FSJES, Université Cadi Ayyad Marrakech - Pr. Abdelaziz ABJANI, Professeur à la FSJES, Université Cadi Ayyad Marrakech - Pr. Fouad NAOUI, Professeur à la FSJES, Université Cadi Ayyad Marrakech Université CADI AYYAD Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales Marrakech

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Projet de fin d’études En vue de l’obtention

Master Recherche en sciences de gestion

Option : Entrepreneuriat et stratégie des PME

Délivré par L’Université CADI AYYAD

Discipline : Sciences de Gestion

Préparé par

Najwa SABOUK En Septembre 2014

Analyse de la contribution de la résilience

organisationnelle et de l’agilité organisationnelle

à la construction de l’avantage concurrentiel en

Offshoring:

Cas de Phone Group Maroc

Sous la direction du : Professeur Mohamed Larbi SIDMOU

Laboratoire de recherche : L-QUALIMAT

Membres du jury : - Pr. Mohamed Larbi SIDMOU, Professeur à la FSJES, Université Cadi Ayyad Marrakech

- Pr. Abdelaziz ABJANI, Professeur à la FSJES, Université Cadi Ayyad Marrakech

- Pr. Fouad NAOUI, Professeur à la FSJES, Université Cadi Ayyad Marrakech

Université CADI AYYAD Faculté des Sciences Juridiques Economiques et

Sociales

Marrakech

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Vous voyez les oiseaux; ils ont des ailes

et ils en sont chargés; mais ce qui les charge fait

leur agilité, et plus ils en sont chargés, plus ils deviennent agiles,

[Bourdaloue, Carême, t. I, p. 457]

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Dédicace & Remerciements

Je dédie ce modeste travail à ma très chère maman et à mon père, car ils m’ont toujours

encouragé au cours de la réalisation de cette recherche, grâce à leurs soutiens et leurs

confiances, j’ai toujours gardé de l’espoir.

Ma réussite témoigne de l’appui de mon mari auprès de qui j’ai appris le sacrifice, la

générosité, et qui m’a aidé et encouragé aux moments opportuns.

Je tiens à remercier sincèrement Monsieur, (M. SIDMOU) et Madame (A.CHARBONNIER),

qui m’ont encadré et se sont toujours montrés à l’écoute et très disponible tout au long de la

réalisation de ce travail. Je remercie également Monsieur (JAD ALLAH RAMI) pour

l’inspiration, l’aide et le temps consacrés.

A cette occasion, j’adresse mes profonds remerciements et mes profondes reconnaissances à

M. (HILAL MOHEMED SALIM) pour son soutien et ses orientations ficelées tout au long de

la période d’investigation du terrain de recherche.

Qu’il me soit enfin permis de remercier mes enfants et toute ma famille pour leur amour et

leur soutien constant.

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Sommaire

Introduction ……………………………………………………………………………….….1

Objet de recherche……………………………………………………………………………4

Problématique ……………………………………………………………………………….4

Plan de recherche …………………………………………………………………………….5

Première Partie : le rôle de la résilience organisationnelle et de l’agilité

organisationnelle dans la construction de l’avantage concurrentiel dans

l’industrie de l’Offshoring. …………………………………………………..6

Chapitre 1 : De la résilience organisationnelle et l’agilité organisationnelle à la

construction de l’avantage concurrentiel……………………………………………………7

Section I : La résilience organisationnelle : un nouveau concept …………………………...7

Section II : l’agilité organisationnelle : définition et concept de base …………………...19

Section III- La construction de l’avantage concurrentiel ………………………………..35

Chapitre 2 : les perspectives du développement de l’industrie de l’offshoring au Maroc.

Section I : L’offshoring : définition des concepts …………………………………………44

Section II : L’offshore Maroc face au défi du repositionnent stratégique et déficit en agilité

organisationnelle …………………………………………………………………………….55

Deuxième Partie : la pertinence de l’agilité organisationnelle dans la

construction d’un avantage concurrentiel : cas de Phone Group

Chapitre 3 : méthodologie de recherche…………………………………………….....65

Section I : Présentation de la méthodologie de recherche ……………………………….65

Section II : Présentation du terrain d’investigation …………………………………….......72

Chapitre 4 : résultats de la recherche ……………………………………………………..78

Section I : Discussions des résultats ………………………………………………………78

Section II : Synthèse de la recherche ……………………………………………….………104

Conclusion générale ………………………………………………………………………...112

• Apports de la recherche ………………………………………………………….112

• Limites de la recherche ………………………………………………………….114

• Perspectives de la recherche …………………………………………………….115

Bibliographie ……………………………………………………………………………118

Annexes ………………………………………………………………………………….124

Table des matières. …………………………………………………………………….128

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Liste des figures

Figure 1: des différentes définitions de la résilience organisationnelle ................................................. 10

Figure 2: les différentes définitions de l’agilité organisationnelle. ....................................................... 22

Figure 3:Les capacités agiles selon Sharifi et Zang (1999). .................................................................. 25

Figure 4: Le modèle de l’entreprise de coordination. ............................................................................ 29

Figure 5: Représentation des caractéristiques de l’agilité organisationnelle. ........................................ 32

Figure 6: la démarche méthodologique de l’urbanisation de l’entreprise ........................................... 33

Figure 7: Liste des activités de l’industrie de l’Offshoring. ................................................................ 54

Figure 8 : Evolution des exportations des Métiers Mondiaux du Maroc (2008-2012). ...................... 57

Figure 10: Présentation de l’organisation de Phone Group. ................................................................ 72

Figure 11 : Structure de la relation management et opérationnelle. ...................................................... 73

Figure 12: Démonstration de la stratégie globale de Phone Group. ...................................................... 75

Figure 13: La définition de la structure agile du centre d’appel. ......................................................... 97

Figure 14: Démonstration des principaux déterminants du centre d’appel. ...................................... 102

Figure 15: les attributs de l’agilité organisationnelle dans le centre d’appel. ..................................... 103

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Résumé

Les enjeux de l’économie globalisée en évolution témoignent les transformations des secteurs

industriels, de nombreuses restructuration bousculent la sphère professionnelle, tel que les

fusions, les redéploiements, les délocalisations, les partenariats ainsi que les alliances.

Les situations déstabilisantes voire menaçantes mettent les organisations dans l’obligation

d’initier les processus et de mettre en place des ajustements des ressources, en vue d’assurer

l’équilibre. Les conditions de la résilience en entreprise permettent de s’outiller avant

l’éclatement des crises et des dysfonctionnements. L’apparition des nouvelles tendances

placent les organisations face à un nouveau paradigme managérial centré sur l’anticipation

des ruptures, la réactivité, la flexibilité et l’adaptabilité.

Le contexte environnemental se caractérise aujourd’hui par la montée de la complexité et de

l’incertitude qui imposent naturellement la nécessité d’anticiper pour améliorer les capacités

de réaction, la montée de l’interdépendance également renforce le principe de partage du

pouvoir tant à l’intérieur d’une organisation. Cette interdépendance s’interprète aussi sous

l’angle de la coopération croissante et la nécessité de mettre en valeurs les compétences

humaines.

La réactivité des orientations stratégiques de l’économie marocaine s’inscrit dans cette

logique qui vise l’attractivité des investissements et la promotion de l’industrie l’offshoring,

en particulier le métier des centres d’appels.

Mots-clés : Agilité organisation, résilience organisationnelle, l’avantage concurrentiel, le

capital humain.

Abstract :

The challenges of the globalized economy reflect evolving transformations of industrial

sectors, many scrambling restructuring the professional sphere, such as mergers,

redeployments, relocations, partnership and alliances.

Destabilizing and threatening situations put organizations under an obligation to initiate

processes and implement resource adjustments, to ensure balance. Conditions resilience

company can equip themselves before the outbreak of crises and failures. The emergence of

new trends put organizations face a new managerial paradigm centered on anticipating breaks,

responsiveness, flexibility and adaptability.

Environmental context today is characterized by the rise of complexity and uncertainty that

naturally require the need to anticipate to improve response capabilities, the rise of

interdependence also reinforces the principle of power sharing both within an organization.

This interdependence can also be interpreted in terms of the increasing cooperation and the

need for values in human skills. The reactivity of the strategic directions of the Moroccan

economy is in this sense that seeks investment attractiveness and promoting the offshoring

industry, especially business call centers.

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Keywords: Agility organization, organizational resilience, competitive advantage, human

capital

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INTRODUCTION

Les bouleversements multiples de l’environnement mettent les organisations dans des

situations de déséquilibres et dans des périodes de turbulences, des chocs et de crises. Ce

chamboulement ne concerne pas uniquement la vie économique, mais également le système

social de l’organisation.

Le contexte environnemental se caractérise aujourd’hui par la montée de la complexité de

façon liée à une perte de sens, ainsi que la montée de l’incertitude qui impose naturellement la

nécessité d’anticiper pour améliorer les capacités de réaction, la montée de l’interdépendance

également renforce le principe de partage du pouvoir tant à l’intérieur d’une organisation

qu’entre les acteurs de l’économie d’un secteur par exemple. Cette interdépendance

s’interprète aussi sous l’angle de la coopération croissante entre acteurs publics et privés.

Aussi bien à l’individualité qui plaide pour une reconnaissance de la capacité de l’individu à

penser et à agir.

Les enjeux de l’économie globalisée en évolution témoignent les transformations des secteurs

industriels, de nombreuses restructurations bousculent la sphère professionnelle, tel que les

fusions, les redéploiements, les délocalisations, les partenariats ainsi que les alliances.

Les situations déstabilisantes voire menaçantes mettent les organisations dans l’obligation

d’initier les processus et de mettre en place des ajustements des ressources, en vue d’assurer

l’équilibre. Les conditions de la résilience en entreprise permettent de s’outiller avant

l’éclatement des crises et des dysfonctionnements.

Le système résilient a des capacités d’anticipation des menaces, d’adaptation aux

changements de contexte et de mesure continue de sa propre performance. Ce concept a

intégré des courants de recherche ayant travaillés depuis de nombreuses années sur les

vulnérabilités, la gestion de crise et l’adaptation. Comme elle a été défini par (Richardson,

2002); «La résilience est le processus d’adaptation aux tresseurs, à l’adversité, aux

changements et aux opportunités, qui résulte en l’identification, le renforcement et

l’enrichissement des facteurs de protection, qu’ils soient personnels ou environnementaux».

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L’apparition des nouvelles tendances placent les organisations face à un nouveau paradigme

managérial centré sur l’anticipation des ruptures, la réactivité, la flexibilité et l’adaptabilité.

L’agilité organisationnelle est alors promue comme une solution apte à regagner un niveau de

compétitivité suffisant face à l’évolution de la concurrence mondiale et à maintenir un

leadership concurrentiel (Goldman et al., 1991 ; 1995), en permettant aux entreprises de

répondre rapidement à des attentes variées des clients (Katayama et Bennett, 1999), à

l’internationalisation de la concurrence (Kasarda et Rondinelle, 1998), à la fragmentation des

marchés et l’accroissement des relations de coopération externes (Yusuf et al., 1999).

L’agilité organisationnelle constitue une capacité de réponse aux changements non anticipés,

par la mise en œuvre d’ajustements rapides et efficaces sans pour autant procéder à des

changements intenses et déstabilisants. Cette capacité de reconfiguration consiste à réagir aux

fluctuations de l’environnement, afin d’explorer les avantages du changement en opportunités

grâce à des évaluations en amont, afin de déceler les conditions pour la transformation.

La résilience consiste alors à procéder à un diagnostic de la situation après le changement,

dans le but d’évaluer les ressources disponibles, et d’aligner le plan d’action avec les

ressources pour aboutir à l’amélioration de la création de valeur. La résilience est définie

comme étant la capacité d’un système à maintenir ou à rétablir un niveau de fonctionnement

acceptable malgré des perturbations ou des défaillances. (Pinel, 2009, p. 71).

La particularité de la résilience consiste à assurer une gestion durable des ressources, et de

rendre plus efficace les actions de changement et de pilotage, dans le but d’agir sur les bons

leviers, et développer l’agilité de l’organisation.

Parmi les principaux facteurs qui garantissent cette agilité, il y a le système d’information qui

assure la fluidité de la communication et la formation d’un avantage concurrentiel durable,

malgré que le cycle de vie devienne plus court à cause de l’obsolescence et de l’imitation

rapide et facile. Donc la maitrise de la gestion des ressources est la clé de réussite, Cette

gestion des ressources doit assurer, en permanence, la disponibilité de l’ensemble des

composants à intégrer. Elle s’applique à deux grands types de ressources :

– l’infrastructure technologique, qui détermine la capacité en technologie de l’information;

– les compétences utilisateurs qui déterminent les conditions effectives des applications

développées (Reix 2005).

La cohésion entre les ressources permet de dégager les forces et les faiblesses du système, et

de repérer les défaillances.

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L’entreprise agile est donc constituée d’unités à taille humaine dotées d’une culture d’agilité

et orientées vers une finalité commune claire.

La culture de l’agilité organisationnelle au Maroc est un concept récent qui devient de plus en

plus présent dans les grandes structures à vocation internationale, ainsi que l’émergence de

l’économie nationale par l’ouverture sur l’économie mondiale.

La stratégie nationale pour le développement de l’économie marocaine est structuré en pôles

de compétitivité, l’offshoring fait partie des Métiers Mondiaux du Maroc (MMM) qui s’inscrit

dans le cadre de la valorisation des richesses et des opportunités du développement humain.

Les acteurs publics et privés focalisent leurs efforts pour garantir la relance des filières dont le

Maroc détient des avantages compétitifs. Le capital humain constitue le centre de cette

stratégie de développement qui se traduit par le lancement des programmes de qualification et

de la mise en compétences, afin de faire du Maroc une renommé internationale en terme de la

performance du facteur humain. La réactivité des orientations stratégiques de l’économie

marocaine s’inscrit dans cette logique qui vise l’attractivité des investissements et la

promotion de l’industrie l’offshoring, en particulier le métier des centres d’appels avec la

promotion de l’activité de BPO.

Cette activité atteint le stade de maturité avec une performance négative qui est du à une forte

concurrence, surtout des destinations low cost et une conjoncture défavorable impactée par les

effets de la crise d’une façon indirecte. Donc la volatilité du marché est la cause principale

d’une perpétuelle réactivité de l’industrie de l’offshoring.

La tendance aujourd’hui est de constituer des ressources dites «stratégiques», entendues

comme des facteurs déterminants dans la réussite d’une réorientation de la stratégie d’activité

d’une entreprise, ainsi que la stratégie globale pour la création d’une nouvelle valeur ajoutée,

d’un avantage concurrentiel, ou d’une réorganisation des ressources et de leur mode

d’allocation.

L’orientation du Maroc vers les industries de l’offshoring met en cause le mode de gestion de

l’économie globale en générale, et du système de fonctionnement des unités de production en

particulier. La construction d’un avantage de compétitivité devient alors une exigence qui

repose sur la modification des mécanismes du fonctionnement, en faisant de l’agilité

organisationnelle un principe, une culture et une pensée en agissant sur le comportement des

individus, afin d’instaurer un nouveau mode de gestion.

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L’objet de la recherche :

Notre recherche s’intéresse à étudier l’agilité dans les centres de contacts, en prenant en

considération ses caractéristiques et ses spécificités. Le secteur des centres d’appels a connu

une forte croissance dans le cadre du développement de l’industrie de l’offshoring au Maroc,

cette croissance est accompagnée par une concurrence acharnée et par les effets de la

globalisation.

Les défis alors consistent à développer la capacité d’adaptation aux exigences des clients,

grâce au personnel bien qualifié, à la capacité de l’innovation des processus et également la

flexibilité aux changements et l’adaptation aux perturbations de l’environnement qui reste

incertain et difficile à mesurer.

L’objectif de cette recherche s’inscrit dans le cadre de répondre aux points suivants :

Comment les centres de contacts mettent en place des mesures nécessaires pour

assurer la réactivité aux tendances du marché grâce à leurs capacités de résilience ?

Jusqu'à quel point ses mesures répondent aux principes de l’agilité organisationnelle ?

Quelle est l’importance du système d’information et de la communication dans

l’architecture de l’entreprise ?

Comment ces deux variables constituent des attributs de l’agilité dans le secteur de

l’offshoring. ?

Quelle est la perception des cadres intermédiaires dans les centres d’appels par

rapports aux efforts déployés par les acteurs économiques publics et privés ?

Problématique :

La question de recherche consiste à rapporter des éléments de réponses à la problématique

suivante : « Quelle est la relation entre la résilience et l'agilité organisationnelle dans la

construction d’un avantage concurrentiel? Cas du Phone Group au Maroc. »

L’objectif de cette recherche consiste à mener une étude exploratoire. Le choix de

l’exploration est du au fait que l’agilité organisationnelle dans le contexte marocain représente

un terrain d’investigation encore moins exploré. Il nécessite l’analyse des comportements des

acteurs, afin de comprendre l’impact des nouvelles pratiques managériales et la réaction des

acteurs face aux changements.

La méthodologie de la recherche consiste à détailler la phase qualitative de la recherche et

les caractéristiques spécifiques du terrain de recherche. Elle admet également la

compréhension de l’objet étudié et la mise en évidence des liens de causalité entre variables

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pour étudier les comportements des acteurs, ainsi que l’interprétation de leurs perceptions par

rapport aux concepts analysés.

Le choix du cas unique a pour objectif de mieux cerner l’analyse des comportements des

managers et des cadres intermédiaires dans une seule organisation ayant adopté un discours

structuré autour des pratiques de l’agilité, il s’agit d’étudier le développement des nouvelles

pratiques mise en place, ainsi que l’adaptation des acteurs aux situations des changements.

Nous avons choisi le cas unique aussi pour étudier et comprendre l’impact de l’agilité

organisationnelle sur la construction d’un avantage concurrentiel. L’expérience de

l’organisation dans les relations client lui a permis de développer les compétences dans le

métier liées à l’apprentissage par expérience. Le cas unique alors consiste à prendre en

considération l’évolution de l’organisation au niveau de la conception de la structure, le

changement des stratégies dans le temps, ainsi que le remodelage du style de management en

suivant le changement des comportements et des attentes des acteurs.

L’impact des évolutions dans une sphère déterminée permet de dégager des enseignes

concernant les concepts à vérifier.

Plan de recherche :

Notre travail de recherche est scindé en deux parties, la première partie concerne le cadre

théorique et la deuxième partie est consacrée au cadre empirique.

Nous allons traiter dans le premier chapitre le rôle de la résilience organisationnelle et de

l’agilité organisationnelle dans la construction de l’avantage concurrentiel. Dans le deuxième

chapitre, nous allons mettre l’accent sur L’évolution du contexte de développement de

l’offshoring, ainsi que les perspectives de développement de ce secteur au Maroc.

La deuxième partie concerne la validation empirique de la recherche sur la pertinence de

l’agilité organisationnelle dans la construction d’un avantage concurrentiel : cas de Phone

Group. Dans cette partie, nous allons traiter à ce niveau deux chapitres. Le troisième chapitre

concerne la présentation de la méthodologie de recherche, il s’agit de la présentation du

positionnement épistémologique, le choix de l’étude de cas, ainsi le choix des instruments de

recherche. Le deuxième point du troisième chapitre concerne la présentation du terrain

d’investigation et ses différents aspects organisationnels en relation avec notre recherche.

Enfin le quatrième chapitre aura pour objet de présenter les différents résultats obtenus ainsi

que les discussions qui en découlent.

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Première Partie :

Le rôle de la résilience organisationnelle et de l’agilité

organisationnelle dans la construction de l’avantage concurrentiel

dans l’industrie de l’Offshoring.

La résilience est un concept utilisé dans différents contextes scientifiques tel que

l’informatique, l’écologie, la psychologie et l’économie. La réflexion théorique dans le

domaine du management organisationnel a donné un cadre plus large sur l’importance de la

résilience dans la gestion du risque et du cadrage de l’incertain, face à un environnement en

perpétuel changement. Le monde des affaires a changé et les rapports relationnels dans les

domaines professionnels ont subis des changements de restructurations, fusions, absorptions

et de délocalisation.

La résilience est vue comme la capacité d’anticiper une perturbation, d’y résister en

s’adaptant, et de se rétablir en retrouvant le plus possible l’état d’avant la perturbation

(Madni, 2007). L’optimisation de la gestion des ressources exprime l’agilité de l’organisation

d’agir sur les comportements des individus et la maniabilité des outils de gestion, afin de

procéder à mettre en place des stratégies sur mesure, à chaque situation constituant un blocage

au niveau du déroulement normal.

La configuration des mécanismes organisationnels est amenée à prendre en considération

toutes les variables pouvant intervenir directement ou indirectement sur l’organisation.

L’agilité organisationnelle est alors un nouveau modèle organisationnel capable de répondre

aux mouvements du marché. La proactivité, la réactivité, la flexibilité, l’adaptabilité sont

autant de principes sur les quels reposent le modèle de la structure agile.

L’ultime principe de faire un remodelage est de maintenir le seuil de la stabilité, pour pouvoir

aller au-delà de ce point et d’atteindre un niveau supérieur. La recherche de la compétitivité

repose sur la capacité de l’organisation de dégager des repères de différenciation de façon à

être mieux outiller vis-à-vis de la concurrence pour obtenir, entretenir et accroître un

avantage concurrentiel requiert une agilité beaucoup plus importante.

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Chapitre 1 :

De la résilience organisationnelle et l’agilité organisationnelle

à la construction de l’avantage concurrentiel.

Dans ce premier chapitre, nous allons étudier la résilience organisationnelle comme étant un

nouveau concept traité dans le domaine économique. Nous avons fait le choix de traiter tout

d’abord l’émergence du concept de la résilience, et de donner une vision sur l’origine,

l’historique et les enjeux, ainsi que les trajectoires de la résilience organisationnelle.

Par la suite, nous présentons les différents aspects et finalités de l’agilité organisationnelle,

par l’étude ses leviers, ses capacités, et ses différentes formes.

La dernière section sera consacrée à l’importance de dégager un avantage concurrentiel, en

commençant par une définition, ensuite en présentant les différentes sources d’un avantage

concurrentiel.

Section I : La résilience organisationnelle : un nouveau concept.

I. Définition la résilience organisationnelle :

La résilience est un concept utilisé dans différentes disciplines, elle est qualifiée comme étant

la capacité de l’organisation de résister aux turbulences de l’environnement, et de maintenir le

fonctionnement de ses activités, sans toute fois subir des conséquences choquantes pour

l’assurance du déroulement normal des activités.

Le monde des affaires a changé et les rapports relationnels dans les domaines professionnelles

ont subis des changements de restructurations, fusions, absorptions, délocalisations.

La mondialisation a fait remonter le niveau de la concurrence, la succession des crises, et le

changement rapide au niveau des tendances de consommations ont rendu le cycle de vie des

produits très court. D’où l’acteur et le système sont mis à rude épreuve des situations de

chocs. Par conséquent, la résilience devient une exigence dans l’élaboration de la stratégie,

dans la constitution de la structure et dans le choix du type de management adopté.

La notion de la résilience est utilisée dans différents contextes scientifiques et la réflexion

théorique dans le domaine du management organisationnel a donné un cadre plus large sur

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l’importance de la résilience dans la gestion du risque et du cadrage de l’incertain face à un

environnement en perpétuel changement.

Les nombreux concepts qui ressortent des définitions de la résilience organisationnelle sont la

connaissance de l’environnement, le niveau de préparation, l’anticipation des perturbations, la

capacité de déploiement des ressources, le degré d’adaptation, la capacité de rétablissement,

etc. (McManus et al., 2008).

La résilience peut être vue comme la capacité d’anticiper une perturbation, d’y résister en

s’adaptant, et de se rétablir en retrouvant le plus possible l’état d’avant la perturbation

(Madni, 2007).

La résilience également est la capacité d’un système à maintenir ou à rétablir un niveau de

fonctionnement acceptable, malgré des perturbations ou des défaillances. (Pinel, 2009, p. 71)

Les travaux de (Block et Block 1980) désigne la résilience organisationnelle comme étant :

« La capacité d’adaptation aux circonstances variables et aux contingences

environnementales, l’analyse du niveau de correspondance entre les exigences situationnelles

et les possibilités comportementales, et l’utilisation souple du répertoire disponible de

stratégies de résolution de problèmes. »

L’utilisation souple des ressources disponibles exprime l’agilité de l’organisation d’agir sur

les comportements des individus et la maniabilité des outils de gestion, de façon à mettre en

place des stratégies sur mesure à chaque situation, constituant un blocage au niveau du

déroulement normal. La résilience de l’organisation est liée aux mécanismes organisationnels

pour faire face à l’incertitude.

L’incertitude des conséquences d’une action consiste à aborder l’action non plus comme un

programme, mais comme une stratégie [Morin 2000]. Le programme établit un ensemble

d’actions qui doivent être exécutées sans variation dans un environnement stable. Le

programme se trouve bloqué, dès qu’il y a une modification des conditions extérieures. Alors

que la stratégie élabore un scénario d’action, en examinant les certitudes et les incertitudes de

la situation, les probabilités et les improbabilités. Le scénario doit être modifié selon les

informations recueillis.

Une autre approche consiste à développer la fonction d’anticipation. Cette fonction vise à

identifier les changements mêmes insignifiants à première vue, à identifier les différents

scénarios pouvant en résulter et à stopper le développement des scénarios critiques et

encourager les scénarios porteurs d’opportunités.

L’anticipation peut s’aborder selon trois fonctions :

le management des défaillances,

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la résistance à la simplification des interprétations

la compréhension de la réalité des conditions de travail [Weick et Sutcliffe 2007].

L’importance de la stratégie consiste à mettre en place les différents scénarios qui peuvent

être des freins à la mise en place et à l’opérationnalisation de la stratégie et également

identifier les imprévus qui représentent un impasse. L’imprévu peut se définir comme un «

événement fortuit qui déclenche une rupture de trajectoire et qui ouvre un espace

d’opportunité ». (Grossetti 2004) ; le principe est alors de planifier la situation de

changement avec toutes les ressources nécessaires, dans le but d’assurer la continuité normal

de l’activité.

II. L’origine et l’historique de la résilience organisationnelle :

La résilience est un mot d’origine latine le re signifie un mouvement vers l’arrière, plus le

verbe salire donne comme signification sauter, resilire. Ce qui veut dire se rétracter et

résilier.

La notion resiliens est absorbé par les anglo-saxons, en exprimant l’aptitude d’un corps à

résister à un choc et reculer pour mieux sauter. La résilience a été utilisée dans plusieurs

domaines tels que l’informatique, l’écologie, la psychologie, l’économie et ainsi de suite.

Le concept a été associé aux sciences sociales, à la psychiatrie et à la psychologie, depuis les

années 1980, nombreux sont les auteurs qui ont réalisé des travaux de recherches sur le

concept ( Werner & Smith (1982, 2001), Bowlby (1984), Block & Block (1980), Anthony

(1974, 1987), Rutter (1985, 1993). Actuellement la résilience est utilisée dans des travaux

liés à la réadaptation des ressources et à l’empowerment et à l’autodétermination. Il

n’appartient à aucun discipline, son utilisation dépend de l’importance du sujet étudié.

La notion de la résilience est toutefois polyvalente, et elle a connu une évolution au niveau

des champs d’application et des définitions. Elle consiste à mesurer la capacité d’un objet, de

maintenir son état initial après un choc. Dans les travaux en psychologie, la résilience étudie

en particulier le passage de l’enfance à l’adolescence, en écologie concerne la capacité d’un

écosystème à absorber les effets d’une perturbation.

la littérature suggère qu’un système résilient a des capacités d’anticipation des menaces,

d’adaptation aux changements de contexte et de mesure continue de sa propre performance.

Ce concept permet donc d’intégrer des courants de recherche ayant travaillé sur les

vulnérabilités, la gestion de crise et l’adaptation.

La résilience est alors analysée selon trois visions par plusieurs auteurs, le tableau suivant

représente une synthèse des différentes définitions associées au concept :

Page 18: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

10

Une capacité

«La résilience individuelle est la capacité d’une personne à faire face, à

pouvoir se développer et à augmenter ses compétences dans une situation

adverse» (Patterson, 1995).

«La résilience est la capacité à réussir, de manière acceptable pour la

société, en dépit d’un stress ou d’une adversité qui comportent

normalement le risque grave d’une issue négative» (Vanistandael, 1996).

Un processus

«La résilience est le processus d’adaptation aux stresseurs, à l’adversité,

aux changements et aux opportunités, qui résulte en l’identification, le

renforcement et l’enrichissement des facteurs de protection, qu’ils soient

personnels ou environnementaux» (Richardson, 2002).

«La résilience est un processus dynamique :

Consistant à bien se développer malgré des conditions de vie

difficiles ou des événements traumatiques.

Basé sur l’interaction de potentialités internes à l’individu et de

soutiens environnementaux.

Susceptible d’être opérationnalisé en un temps et par certain(s)

résultat(s) spécifiques, selon le domaine abordé» (Lecomte,2005). »

Un résultat

«La résilience est un phénomène manifesté par des sujets jeunes qui

évoluent favorablement, bien qu’ayant éprouvé une forme de stress qui,

dans la population générale, est connue comme comportant un risque

sérieux de conséquences défavorables» (Rutter, 1993). «La résilience n’est

jamais absolue, totale, acquise une fois pour toute (…) elle est variable

selon les circonstances, la nature des transformations, les contextes et les

étapes de la vie, selon les différentes cultures» (Manciaux et al.2001).

Figure 1: des différentes définitions de la résilience organisationnelle

Page 19: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

11

La résilience est à la fois les trois visions, «…la capacité, le processus ou le résultat d’une

bonne adaptation en dépit des circonstances, des défis, des menaces» (Garmezy, 1993).

Autrement dit, c’est un atout disponible, représentant l’ensemble des efforts cognitifs et

comportementaux employé dans un cadre représentatif, bien défini pour aboutir à une finalité.

En autre, c’est la capacité à sortir vainqueur d’une épreuve, en dépit des risques, avec un

ressaisissement et une réadaptation tout en maintenant la situation initiale.

III. Les enjeux de la résilience organisationnelle: Présentation des

approches fondamentales :

Les travaux de recherche ont montré que différents cadres théoriques visent à définir les

enjeux de la résilience, selon l’approche développée par (Hollnagel et al. 2006), elle dégage

quatre aptitudes fondamentales :

L’aptitude à répondre : est centrée sur la capacité d’adopter des comportements

adéquats et raisonnables pour faire face à l’apparition d’une situation de nature

régulière, irrégulière ou bien sans précédent, elle fait référence au raisonnement et à la

vision adoptée pour ne pas se retrouvant devant une situation déstabilisante.

L’aptitude à apprendre : l’apprentissage par expérience est un avantage pour la

compréhension des situations passées, et l’anticipation des situations futures, afin de

dégager les différents scénarios possibles et éviter les défaillances du système pour

veiller au maintien et à la stabilité du fonctionnement normal.

L’aptitude à superviser : est liée au diagnostic, à l’évaluation et au commandement

d’un système pour obtenir des performances et revenir toujours sur les points qui

constituent un impasse, dans le but de trouver des solutions.

L’aptitude à anticiper : est liée à la volonté de procéder à la veille de

l’environnement pour identifier les opportunités et les différents risques susceptible de

menacer le système et de perturber les mécanismes de fonctionnement.

Les travaux de (Woods 2006) montrent que la résilience est l’aptitude d’une organisation à

agir malgré la situation de crise ou à l’inadéquation avec le système normal grâce à un

enchainement des actions nécessaire qui vont en parallèle avec les tendances de

l’environnement. Avec cette vision l’organisation doit être en mesure, dans des conditions de

fortes incertitudes, à mettre en œuvre une stratégie pointue et flexible aux situations

d’imprévues. Le cadre suivant est adopté pour les points clés que l’organisation doit

développer pour servir de support à l’évaluation :

Page 20: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

12

La capacité à absorber : réside dans la capacité de l’organisation à maintenir son

système, malgré les perturbations existantes sans que cela engendre une baisse de

performance ou un changement de sa structure.

La capacité à s’auto-organiser : la réorganisation ne doit pas émaner de l’extérieur,

c’est l’affaire interne du système à avoir un mécanisme avec plusieurs alternatives et

choix grâce à l’anticipation des scénarios pour répondre à des changements ou des

pressions de l’environnement.

L’écart entre le fonctionnement du système et les frontières des différentes

dimensions de performance : l’ultime objectif d’assurer le fonctionnement normal

est d’atteindre les performances déjà programmées sur plusieurs dimensions que se

soient sur le niveau financier, la productivité des acteurs, ou bien l’efficacité du

système managérial, etc. réduire l’écart est étape importante pour atteindre les

résultats.

Quand aux travaux de (Westrum 2006) sont relatifs à la compréhension et à l’évaluation

de l’aptitude d’une organisation à faire face à une situation imprévue. les enjeux se basent sur

les points suivants :

La prospective : le comportement à prévenir l’apparition d’un événement inattendu et

non programmé. Cette capacité se base sur « l’imagination nécessaire et le sens de

l’intuition » pour identifier une menace. Cette capacité repose sur la maitrise des

événements passés pour dégager les faiblesses et les défaillances, et à apprendre

correctement du passé et utiliser cette connaissance pour observer le présent et

imaginer le ou les possibles futurs. Elle repose sur l’identification et la correcte

interprétation de signaux avant-coureurs ou signaux faibles pouvant déclencher la

réadaptation.

L’adaptation : consiste à minimiser les conséquences négatives d’une perturbation.

Cette aptitude relève de la capacité à détecter une menace, à y répondre et

éventuellement à modifier son fonctionnement pour y faire face. Cette capacité repose

sur l’aptitude du système à apprendre des conflits, des accidents et des crises

prolongées, de son aptitude à surveiller son fonctionnement et à éliminer les

problèmes qui existent en son sein.

La récupération : la capacité à surmonter la situation de perturbation, en terme de

dégâts, de récupération du temps perdu et de gaspillage des ressources, et de retrouver

un fonctionnement nominal, en prenant en considération les dommages et de la

Page 21: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

13

fréquence de l’événement ainsi que du degré de dommages sur le centre décisionnel

du système.

IV. Les trajectoires de la résilience organisationnelle:

1. Construction des identités de le entreprise :

L’identité d’entreprise est aujourd’hui reconnue comme étant un réel outil stratégique et un

moyen de se créer un avantage concurrentiel, grâce à la clarté et à la transparence véhiculé

autour de l’identité.

L’identité est un cadre pour la communication de l’entreprise et de sa mise en valeur. Elle est

un catalyseur qui assure une cohérence entre les différentes composantes de l’organisation à

savoir sa structure, sa stratégie et son management.

L'entreprise est composée de trois niveaux, ou couches, allant du plus visible au plus

invisible. Le premier niveau observable d'une entreprise est son organisation, c'est-à-dire

l'ensemble des structures, procédures et systèmes de gestion autour desquels les acteurs

agissent en vue de la réalisation des objectifs collectifs.

En deuxième position, les acteurs sont au noyau de la production et qui font tourner la

machine, la réalisation de la rentabilité passe par l’épanouissement des individus, cet

épanouissement est vérifié au niveau des conditions de travail, de la reconnaissance, de la

satisfaction personnel, et le développement du sens de l’implication.

La culture de l’entreprise est le repère des acteurs traduisant leurs actes, elle évolue lentement

en fonction des actions quotidiennes. Selon (M. Thévenet) « la culture de l’entreprise s’est

imposée comme le ciment entre tous les système de l’organisation, elle devait conduire

chaque salarié à avoir le sentiment que son succès personnel passe par celui de son

établissement ».

Le management des hommes ne peut pas être limité à la pertinence de la stratégie adoptée,

mais plutôt à la pertinence de l’opérationnalisation de la stratégie, les comportements

changent alors que la vision et la stratégie globale doivent suivre le mouvement du

changement. A partir du moment où l'individu peut trouver un contexte favorable à son

objectif individuel, il sera plus aisé de s'identifier à l'entreprise. L’individu ne peut pas agir

sans autrui, tandis le collectif n’existe pas sans l’individu. En sociologie, certains auteurs

[Dubar (crise des identités), Gauffman (interactionnisme), Bourdieu (habitus)] confirment que

les identités des individus se construisent avec les autres individus, et que ce tout, permet la

construction de l’identité individuelle.

Page 22: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

14

En troisième position, il y a la stratégie qui est le cerveau de l’organisation, elle permet à une

entreprise de poursuivre des objectifs à long terme dans un environnement mouvant, en

préservant sa propre identité. Alors que la stratégie est susceptible d'évoluer pour adapter

l'entreprise à son environnement, l'identité tend à être stable sur une très longue période et

limite le comportement stratégique de l'entreprise à des options compatibles avec son identité.

L'identité d'une organisation correspond, selon Albert & Whetten, à des caractéristiques

fondamentales, durables et distinctives des entreprises.

Les trois composantes de l’identité de l'entreprise forment une combinaison d’individus en

interaction avec les buts, le champ d'activité et les règles généralisées. Selon (Chandler) « la

structure d’une organisation découle et résulte des décisions stratégiques prise en fonction de

l’environnement, lesquelles entrainent de nouveaux besoins d’organisation, modifiant les

structures. » en d’autre terme, le changement de la stratégie dépend des évolutions de

l’environnement, et le besoin d’adaptation entraine la mise en place des modifications de la

structure qui se révèle inadaptée à la nouvelle stratégie. Comme le souligne (P. Drucker) « le

plus grand danger, dans les moments de turbulences, ce n’est pas la turbulence, c’est d’agir

avec la logique d’hier ».

La logique du choix de la stratégie alors dépend de l’identité de l’organisation tandis que

cette dernière a un caractère stable et durable dans le temps. Donc la recherche de cohérence

et de l’évolution de l’identité est impérative en fonction de l’évolution des comportements.

2. L’impact du changement sur la stabilité de l’entreprise :

Le changement est souvent conçu comme une situation déstabilisante qui met l’organisation

devant une réflexion stratégique sur la conduite du changement, il devient vital de développer

la capacité de suivre le changement.

La gestion du changement est alors un élément fondamental de la stratégie globale de

l’entreprise, afin de développer sa capacité à s’adapter aux changements et d’assurer sa

pérennité. La théorie évolutionniste du changement économique (R. Nelson et S. Winter) met

l’accent sur la faculté de l’organisation à suivre les tendances des évolutions de

l’environnement grâce à sa capacité d’apprentissage. Selon P. Drucker, « la gestion est l’art de

prendre des décisions rationnelles et informées ». la gestion alors est relatif au pilotage

traduisant les objectifs en action, mettant en place les moyens nécessaires pour les atteindre.

Mais avant, la détermination du type de changement constitue la première phase pour la

classification selon l’ordre de priorité.

Page 23: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

15

3. La typologie du changement :

La classification du changement dépend des domaines du changement à savoir économique,

juridique, social, technologique.., ou bien des caractéristiques du changement comme par

exemple ; global, partiel, lent, rapide ou marginal. Et également selon des degrés ; la réforme,

le réglage, la restructuration ou encore la refondation.

Le changement peut être étudié selon les comportements des intervenants au processus du

changement (typologie du Minzberg).il peut également porter sur les niveaux de décisions que

se soit des décisions stratégiques, tactiques ou opérationnelles (typologie de l’Ansoff).

La gestion du changement désigne la démarche qui va de la perception d’un

dysfonctionnement, à la définition des actions permettant l’élaboration, le choix et la mise en

place des solutions et des conditions optimales de la réussite (modèle IMC- Intelligence,

Modélisation, Choix-. d’H. Simon). Ainsi la conduite du changement doit affronter

également la résistance des acteurs au processus du changement (M.Crozier).

4. Le processus du changement :

L’idée de changer n’est pas toujours sollicité au sein de l’organisation, au moment où

l’existence du problème ne peut pas être niée, l’entreprise procède au changement de ce qui

est facile et moins couteux afin de minimiser le choc du changement. La première phase du

changement commence par la réorganisation des fonctions (la rotation des dirigeants, la

réduction des effectifs). A ce niveau le changement touche la partie management de

l’organisation, tandis que la stratégie et la structure ne changement pas. Dans ce cas, les

mesures organisationnelles et opérationnelles peuvent suffire pour rétablir la performance

globale. Cependant, au moment où les difficultés émanent des évolutions durables de

l’environnement, les mesures relatives au management ne suffisent pas, à ce moment là, il

faut réexaminer les stratégies et la structure et commencer par un diagnostic global pour saisir

les phases de dysfonctionnement.

4.1 Le diagnostic interne :

Le processus de changement consiste à analyser l’adéquation des aspects de l’organisation ; la

structure, le système de gestion, la technologie, la culture, le style de management. Le but est

d’identifier les facteurs clés de succès, et les différentes sources d’avantages concurrentiels.

Alors l’étape avant changement nécessite de commencer par l’analyse de la chaine de valeur

(M. Porter) pour repérer les différentes étapes de la création de la valeur et de déterminer les

Page 24: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

16

points de défaillances, afin d’en faire des priorités dans le processus de changement. Ensuite,

réaliser un diagnostic des ressources et des compétences pour évaluer les ressources

disponibles. Le modèle des cinq forces (M. Porter) identifie les facteurs qui influent la

performance de l’entreprise ; le pouvoir de négociation des clients et des fournisseurs, la

menace de nouveaux entrant, l’intensité concurrentielle et la menace des produits de

substitution. En vérifiant ces facteurs, l’entreprise dégage les forces et les faiblesses.

L’analyse de la fonction « Recherche et Développement » permet à l’entreprise de suivre les

tendances du marché, de changer ses choix en matière d’innovation et de développer en

matière de procédé, de produit.

L’évaluation des ressources humaines passe par la collecte des informations sur le savoir, le

savoir-faire déjà disponibles, sur l’étude des qualifications et sur le climat social.

4.2 Le diagnostic externe :

Les décisions de l’entreprise émanent des différents signaux informationnels de

l’environnement, selon la théorie évolutionniste de la firme (R. Nelson, S. Winter) « la firme

est une organisation apprenante selon une démarche dynamique, cherche à améliorer ses

compétences organisationnelles »

L’entreprise est en interaction avec l’environnement, le diagnostic externe permet de définir

les menaces et les opportunités, dans l’optique de réussir le processus de changement.

L’analyse macro-environnement selon l’analyse PESTEL permet d’identifier les facteurs

politiques, juridiques, socioculturels, technologiques, démographiques, économiques, pour

analyser les mutations et l’évolution et leurs impacts réels sur l’entreprise.

L’analyse du microenvironnement passe par le diagnostic de l’offre, de la structure des coûts

du secteur, l’intensité de la concurrence, le degré de la concentration. Ces informations sont

essentielles pour le management de l’intelligence économique pour que l’entreprise arrive à

maintenir son avancement au niveau de la résilience organisationnelle.

4.3 La réorganisation des mécanismes de fonctionnement :

Le changement de structure entraine la réorganisation des méthodes de gestion, par exemple ;

la standardisation des procédés, la délégation des tâches, la coordination entre les fonctions.

Le développement des systèmes d’informations est relatif au développement de la

technologie. Ainsi le management par projet constitue le mode de gestion le plus adapté grâce

à l’accélération des systèmes de communication, et à son caractère réactif en matière

Page 25: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

17

d’adaptation avec l’environnement, ainsi il renforce la coopération entre les groupes

interdisciplinaires et facilite le travail collaboratif et le partage des ressources disponibles, afin

d’optimiser la gestion des coûts.

Ainsi le changement porte sur cette volonté de substituer le travail collectif au travail

individuel et le partage des ressources et des compétences, afin d’être plus rapide et de

profiter des connaissances et les accumuler pour capitaliser les savoirs et développer

l’apprentissage organisationnel.

Le management participatif (R. Likert) est également une nouvelle approche organisationnel

qui cherche à développer les relations de confiance, en favorisant la communication et faisant

participer tous les intervenants dans la prise de décision et dans la constitution d’un système

performant, dans le but, de développer le sens d’implication et de l’appartenance du capital

humain.

5. Le développement de la résilience organisationnelle par le développement de

la gestion des risques :

La gestion du risque est devenu est une fonction stratégique de l’entreprise, elle a passé d’une

approche d’assurance de marché pour se protéger contre les pertes associés aux accidents

(Harrington et Niehaus, 2003), à une approche de la gestion des activit és de prévention et de

la planification dans le but de minimiser l’écart entre l’existant et l’incertain. Elle a pour but

de créer un cadre de référence aux organisations afin de maitriser le risque lié aux pertes

potentielles et quantifiables, inhérentes à une situation ou une activité, associées à

l’occurrence d’un événement. Cette prévention consiste à établir une grille des risques

correspondant à chaque type de risque (politique, juridique, social, environnemental….).

Selon (G.Dionne) « c’est un ensemble d’activité (financières et opérationnelles) qui permet

de maximiser la valeur d’une entreprise ou d’un portefeuille en réduisant les coûts associés à

la volatilité de ses flux d’entrées et de sorties de fonds ».

La gestion du risque à pour objectif de maximiser la valeur de la firme via la maitrise des

coûts associés aux différents risques (défaillance financières, lancement d’un projet, ou bien

d’un nouvel investissement). Elle permet de mieux gérer la structure de capital grâce à sa

capacité de détection des informations pour établir des modifications de la stratégie.

Le cadre théorique de gestion des risques se structure autour de quatre étapes [Lassagne

2004] :

Page 26: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

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. L’analyse du système : c’est la description des fonctions ou composants du

système, leurs finalités et leurs interactions.

• L’identification des risques : l’identification des risques, à travers des

événements pouvant être à l’origine de dommages. Il s’agit d’inventorier les

potentielles sources de défaillance. À l’issue de cette étape, les risques identifiés sont

hiérarchisés selon l’ordre de priorité et d’importance.

• La modélisation des risques : c’est la définition des scénarios pouvant conduire

aux risques identifiés. Elle consiste à schématiser les risques pour éclaircir des repères

et de proposer des solutions.

• le développement de la faculté d’anticipation par la gestion des imprévues

reposes sur plusieurs facteurs. D’abords il y a le principe de la vigilance des acteurs

face à des événements inattendus, cela développe la prudence et la recherche de la

perfection dans l’accomplissement des tâches et par la suite de développer un climat

de confiance permettant aux acteurs de déclarer les problèmes et défaillances en temps

réel. La vigilance vis-à-vis des procédures et de leurs applications et la vigilance vis-à-

vis de l’extérieur et les menaces dégagées pouvant donner lieu à des actions de

préventions.

Cette approche de la faculté d’anticipation positionne la résilience comme la faculté de

maintenir le système dans un état de stabilité. L’absence de résilience d’un système au regard

d’une perturbation engendrant des conséquences irréversibles, mais également l’émergence de

nouvelles opportunités et d’un nouvel état de stabilité.

Page 27: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

19

Section II : l’agilité organisationnelle : définition et concept de base.

1. Définition de l’agilité organisationnelle :

L’apparition de l’agilité depuis 1991 était le fruit d’une grande réflexion sur le mode de

gestion des industries américaines, dans un contexte économique fragilisé. L’agilité

organisationnelle est une épreuve importante pour répondre à la menace posée par la

concurrence des pays nouvellement industrialisés, afin de déterminer un modèle économique

adéquat dit « l’entreprise agile ».

Les entreprises, se trouvent obliger « de prospérer dans un environnement concurrentiel dont

les opportunités de marché changent continuellement et de manière imprévisible » (Goldman

et al., 1995, p. 8).

Plusieurs auteurs ont contribué à la définition de l’agilité organisationnelle, le cadre

conceptuel relie la relation de l’organisation avec son environnement, selon Kumar (1995),

l’agilité correspond à la capacité de tout reconfigurer.1 La configuration consiste à donner lieu

à un modèle d’entreprise correspondant aux changements de l’environnement, et aux

tendances des évolutions. L’objectif est de répondre aux mouvements des conditions du

marché (Amos 2000).

La reconfiguration de l’entreprise peut être établie selon un processus de changement.

D’abord cette configuration se traduit par la capacité de l’organisation de réagir rapidement

par rapport à l’environnement externe, et par la suite la possibilité d’exploiter les avantages du

changement (Kidd, 1994) et de saisir les opportunités.

Cette phase peut mettre l’organisation dans l’obligation de procéder par « des ruptures » via

des procédures de l’innovation (Yusuf et al., 1999 ; Breu et al., 2001, Dyer et Shafer, 2003),

permettant à l’organisation de dégager un avantage concurrentiel.

Selon Wright et all.(1994), les source d’un avantage concurrentiel durable ne résident plus

seulement dans l’accès à d’importantes ressources financières ou des technologies de point,

mais également dans les individus et les processus capables de satisfaire les clients et

d’innover rapidement.

1 « agility is reconfigurable everything » (Kumar, 1995)

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Il ne s'agit pas d'améliorer l'efficacité, réduire les coûts, ou bien, faire face à une concurrence

redoutable. C'est plutôt réussir et dégager des profits. La part de marché et les clients sont

dans le centre de la tempête de la compétitivité que de nombreuses entreprises craignent

maintenant. "(Goldman, Nagel et Preiss, 1995).

L’agilité organisationnelle est relativement liée à deux principes ; la réactivité et la

proactivité. La réactivité est l’aptitude de l’organisation à mettre en place des solutions

rapides et efficaces pouvant la mettre loin de tout dangers et menaces de l’environnement,

ainsi la réactivité est la capacité d’anticiper les mouvements du marché pour maitriser les

distorsions environnementales et de développer sa capacité d’innovation afin de dépasser la

concurrence par l’obtention d’une « série d’avantages concurrentiels temporaires » (Dyer et

Ericksen, 2006, 2008), grâce à l’élaboration d’une stratégie dynamique en fonction des

spécificités de l’environnement et des compétences requises de l’organisation.

L’importance de l’innovation ne réside plus dans le fait, que l’organisation apporte les

nouvelles technologies ou bien les meilleurs méthodes de gestion, mais plutôt, dans la valeur

ajouté de l’innovation sur l’organisation, ainsi que les individus constituent le noyau du

changement et de l’agilité de l’organisationnelle.

Le tableau suivant retrace les différentes définitions données à l’agilité organisationnelle :

Auteurs Définitions

Goldman et ses collègues (1995: 8). « prospérer dans un environnement

concurrentiel dont les opportunités de

marché changent continuellement et de

manière imprévisible ».

(Yusuf, Sarhadi et al. 1999). L’agilité d’une organisation est donc son

exploitation réussie de ses bases

compétitives, dans un environnement marqué

par des changements rapides, à travers

l’intégration et la reconfiguration de ses

ressources et pratiques dans le but d’offrir

aux consommateurs des produits et des

services correspondant à leurs attentes

Breu, et al., 2001 ; Gunasekaran, 1999 ; « l’aptitude d’une organisation à s’adapter

Page 29: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

21

Kassim & Zain, 2004 ; Yusuf, et al., 1999 rapidement aux changements

environnementaux »

(Barrand, 2006 ; 41 et 42). un modèle d’organisation permettant non

seulement d’accélérer son temps de réaction,

mais aussi d’être flexible, et plus encore,

d’anticiper et d’innover en permanence,

notamment par une entente exceptionnelle

avec l’ensemble des acteurs internes comme

externes à l’entreprise »

(Barzi Redouane, 2007)

l’agilité organisationnelle comme l’aptitude

d’une entreprise à répondre avec créativité,

flexibilité, et réactivité aux différentes

fluctuations de son environnement et à

proposer des services et des produits de

qualité correspondant aux exigences de ses

clients.

(Dove, 2001 ; Doz & Kosonen, 2007 ;

Jamrog, McCann, Lee, Morrison, Selsky, &

Vickers, 2006 ; Kidd, 1994 ; Sharifi &

Zhang, 1999).

«l’aptitude à exploiter le changement comme

une opportunité»

(Breu, et al., 2001; Dyer & Shafer, 2003 ;

Yusuf, et al., 1999).

«anticiper et saisir des opportunités

nouvelles ou provoquer des « ruptures »

par le biais de l’innovation »

Audrey CHARBONNIER-VOIRIN 2011,

Management, 14(2), 119-156.

« capacité d’adaptation permanente de

l’organisation, permise non seulement par

une réaction rapide au changement, mais

également par un potentiel d’action destiné à

anticiper et saisir les opportunités offertes

par le changement, notamment par le biais de

l’anticipation, de l’innovation et de

l’apprentissage ».

Page 30: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

22

Figure 2: les différentes définitions de l’agilité organisationnelle.

II. Les formes de l’agilité organisationnelle :

L’agilité organisationnelle peut être distinct selon trois niveau (Donald Sull, 2009)

2 : l’agilité

stratégiques, Agilité du portefeuille et l'agilité opérationnelle.

1. L’agilité stratégique :

L’agilité stratégique se traduit par la capacité de l’organisation à repérer et à saisir les

opportunités du marché pour pouvoir améliorer sa stratégie (Probing for opportunities), et sa

structure. La capacité de l’organisation à saisir les occasions potentielles et à traduire les

moments de crise en période de développement et d’évolution par le veille de

l’environnement, dans le but de procéder à l’atténuation des risques, en traduisant les menaces

en opportunités (Mitigating risk), ensuite de rester dans le jeu afin de tirer l’occasion la plus

optimale et de marquer la différence par rapport à la concurrence, grâce à la capacité de faire

l’inventaire des sources de résilience et d’élaborer un plan d’attaque pour la réalisation des

objectifs, ( Staying in the game).

2. L’agilité de portefeuille :

L’agilité de portefeuille est la gestion optimale des ressources, l’agilité des dirigeants réside

dans leurs capacités de transférer les ressources hors des zones moins prometteuses dans les

zones les plus prometteuses. L’agilité de portefeuilles des affaires ne consiste pas à mettre en

place des outils formels pour la gestion stratégiques, mais plutôt basé dans la capacité

d’adopter une logique de la prise du risque et de mettre en œuvre des décisions personnalisés

pour la gestion des affaires. La délégation de la gestion des ressources au niveau des cadres

est également un élément clés pour réaliser l’optimisation. Elle est aussi un moyen de

motivation des équipes de travail pour les impliquer dans le processus de développement et

les inciter à bien gérer les ressources. Autrement dit, la gestion des talents et la gestion des

ressources sont les points de base de l’agilité de portefeuille.

2 professor of management practice at the London Business School and author of The Upside of Turbulence.

Article |McKinsey Quarterly “Competing through organizational agility” Three distinct types of agility

(strategic, portfolio, and operational) help companies compete. Each of them has its own sources and

dangers, December 2009.

Page 31: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

23

3. L’agilité opérationnelle :

L’agilité opérationnelle est la capacité de l’organisation d’exploiter les possibilités

d’accroissement des recettes et de réduction des coûts au sein de son cœur de métier plus

rapidement, efficacement , et de manière cohérente est la source de la capacité opérationnelle.

Il y a deux mesures principales de l’agilité opérationnelle : mettre en place des systèmes pour

recueillir et partager les informations nécessaires afin d’identifier les opportunités et les

processus de la traduction des priorités en action ciblée.

La réussite de la gestion opérationnelle repose sur la volonté des décideurs de diagnostiquer la

situation globale via un travail de terrain et des fréquentes discussions, rencontres avec les

agents opérationnels pour détecter l’évolution des tendances en temps réel, en les complétant

par des observations et par la suite diffuser l’information dans toute l’organisation.

L’essentiel de l’agilité est de faire des priorités de l’organisation des objectifs individuels. La

rigidité des mentalités est un blocage devant le changement. Donc la réussite ne repose plus

sur une vision stratégique stable à long terme, mais sut la mobilisation du capital humain, afin

de développer la créativité et l’innovation. Selon (Jean-Pierre Vickoff 2008), « la souplesse

doit être considérée comme la faculté de s’adapter à l’évolution et la rigueur comme la

capacité de respecter une orchestration de bonnes pratiques formellement définies. ». La

souplesse opérationnel repose sur la souplesse des échanges, et la culture constitue la base

d’un mode de pensée collective, les périodes des crises économiques peuvent fournir une

occasion idéale pour dynamiser l’évolution culturelle, et agir sur le changement des

mentalités. Le système d’information joue un rôle primordial dans l’efficacité de la gestion

opérationnelle puisque c’est un moyen de transmission d’information et d’échange qui

favorise la communication pour assurer la continuité.

L’agilité organisationnelle nécessite d’avoir une vue globale sur les spécificités de

l’environnement, et sur les particularités de l’organisation, d’où l’importance de déterminer

les caractéristiques de l’entreprise agile.

III. Les caractéristiques de l’agilité organisationnelle :

L’agilité organisationnelle repose sur la coordination des différents principes au niveau

stratégique, organisationnel, managérial aussi bien qu’individuel.

Page 32: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

24

Jérôme Barrand, (2006)3 définit quatre principes déterminants de l’agilité organisationnelle :

Le management par le sens : est un processus d’anticipation des ruptures comme des

conséquences aux décisions, Pour y arriver, le management met en place une

démarche permettant de définir ces trois éléments de manière participative (ateliers,

séminaires…) et régulière (ex : actualisation de la stratégie tous les 3 ans) pour

renforcer l’adhésion des équipes. L’objectif consiste à assurer une cohérence dans le

fonctionnement de l’entreprise et une mobilisation durable des collaborateurs.

« la proopération » signifie l'approfondissement de nouvelles relations entre acteurs,

basées sur la confiance, la transparence et la réciprocité, en visant à travailler pour

l'autre plus qu'avec l'autre, à maintenir une cohésion d’équipe renforcée, et de faire

reiner des relations de travail satisfait-satisfait.

« la justinnovation » : l’entreprise ne change que ce qui doit l'être, dans le seul but de

réellement créer de la valeur, Elle vise à n'innover que et quand cela est nécessaire, en

tenant compte de tous les impacts de l’innovation sur la consommation, l'éthique et

l'environnement.

« l’effissens » signifie l'efficacité et l'efficience par le partage du sens, l'offre globale,

c'est-à-dire une offre de produit et de service mais aussi de l'image, de la prescription,

de l'information et surtout de la relation, la réciprocité client.

1. Les capacités de l’agilité organisationnelle :

Plusieurs auteurs ont essayé de développer les critères permettant d’apprécier le degré

d’agilité des organisations. Les index proposés ont pour objectif d’évaluer le niveau

d’intensité avec lequel sont mis en pratique. Le tableau suivant explique les capacités agiles

selon Sharifi et Zang (1999).

CAPACITES AGILES Réceptive/sensibilité (responsiveness), en termes de temps de réponse

Capacité à sentir, percevoir et anticiper les changements

Capacité de réaction aux changements

Capacité à se rétablir après un changement

Compétences (competency)

Capacité à établir une vision stratégique

Capacité à se doter d’une technologie appropriée et à l’adapter

Capacité technologique suffisante

Qualités des produits et des services offerts

Efficience vis-à-vis des coûts

Taux d’innovation

Capacité à gérer le changement

3 l’ouvrage « Développer l’agilité dans l’entreprise » (chapitre 3),2006

Page 33: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

25

Niveau de compétence et de responsabilité des collaborateurs

Efficacité et efficience des opérations (leanness)

Niveau de coopération interne et externe

Capacité d’intégration

Flexibilité (flexibility)

Flexibilité du volume de production

Flexibilité du modèle productif

Flexibilité de l’organisation

Flexibilité des collaborateurs

Rapidité (quickness)

Rapidité d’introduction de nouveaux produits sur les marchés

Rapidité dans la délivrance des produits et des services

Rapidité des temps d’opérations

Source : Sharifi et Zang (1999).

Figure 3:Les capacités agiles selon Sharifi et Zang (1999).

Les capacités de l’agilité organisationnelle peuvent se résumer selon trois capacités

fondamentales qui englobent l’ensemble à savoir ;

1.1 Mobiliser une réponse rapide :

Il repose sur le développement de la culture de mener le changement, cette volonté ne peut se

réaliser que grâce à la mise en place des moyens et des outils qui pourront anticiper le

changement.

Il s’agit plus particulièrement pour l’entreprise de « développer son aptitude à transformer

rapidement et facilement les informations recueillies sur le marché et dans l’organisation en

décisions actionnables, en particulier grâce à une culture propice au changement et à la

mobilité de ses ressources (financières, physiques, humaines, mais également intangibles) »

(Shafer, 1997).

1.2 Lire le marché :

Les pratiques du veilles stratégiques traduisent la capacité de lire le marché, cette lecture porte

principalement sur la maitrise des éléments de l’environnement externe par le biais de

l’analyse des facteurs ; macro-économiques, écologiques, technologiques, démographiques,

socioculturelles et politiques. L’entreprise d’aujourd’hui se caractérise par l’universalité des

rapports professionnels, donc cette lecture doit être personnalisée selon l’évolution des

tendances et les caractéristiques du marché cible.

La capacité de lecture du marché s’entend également comme « l’aptitude de l’entreprise à

influencer, voire contrôler son environnement, en transformant les informations pertinentes en

projets concrets susceptibles de générer de la valeur. » (Charbonnier-Voirin, 2008).

Page 34: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

26

En ce sens, le développement de l’agilité organisationnelle passe par le développement de la

capacité d’improvisation et d’innovation suffisante, apte à cerner les menaces ou à profiter

des opportunités décelées.

1.3 Intégrer l’apprentissage organisationnel :

Les savoirs et les savoirs faire d’une entreprise représentent la mémoire organisationnelle qui

orientent les comportements individuelles, collectifs. L’évaluation des compétences de chaque

individu permet d’une part l’optimisation de l’utilisation des ressources et d’autre part la

création d’une synergie au sein d’une équipe.

Selon (O. Zara), « Le management de l’intelligence collective regroupe l’ensemble des outils,

des méthodes et des processus qui permettent de mettre en réseau de faire coopérer les

intelligences individuelles pour atteindre un objectif commun, réaliser une mission ou un

projet. »

L’apprentissage organisationnel résulte de la volonté de maitriser l’acquisition de la

connaissance par le stockage, le traitement des informations grâce à l’échange des

expériences, pour avoir par la suite la maitrise de manipuler des ressources selon les besoins

en compétences.

le management agile nécessite le sens : de l’auto-évaluation permanente à l'une de mesures

externes ; du dialogue dans la recherche d'une vérité partagée ; de la coopération et du

maillage en réseaux de l'action collective ; de l'expérimentation privilégiant l'apprentissage

progressif. (Patrick Besson).

2. Les leviers de l’agilité organisationnelle :

La reconfiguration de l’organisation est le premier aspect analysé au cour d’un processus de

changement, il est une révision interne des composantes de l’organisation, commençant par la

structure, la stratégie, le management des ressources humaines et l’impact de la technologie

sur la fluidité des systèmes d’informations. Pour ensuite agir sur l’identité de l’entreprise sur

le long terme, afin de changer les comportements par le biais de la culture, la vision, les

valeurs, et les messages véhiculés sur les orientations de l’organisation.

La particularité de l’entreprise agile réside en sa capacité à « reconfigurer rapidement en

réponse les opportunités du marché. Un tel système est fondé sur des processus et des

structures appropriées à l'intégration de la technologie, l'organisation des gens dans un

système coordonné pour réaliser un pas en avant dans la performance compétitive, en offrant

Page 35: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

27

des capacités qui dépassent celles obtenues à partir des pratiques actuelles de l'entreprise. ».

(Kidd, 1995)

L’adaptabilité est un défi que les organisations doivent assurer avec le maintien d’une

cohésion entre l’identité de l’entreprise qui est un levier stable et les leviers reconfigurables à

savoir ; la structure, la stratégie, la technologie, ainsi que les ressources humaines.

Selon (Charbonnier-Voirin, 2010), « Le défi majeur de l’entreprise agile est de développer

une capacité organisationnelle permettant de déceler des opportunités et de s’y adapter en

mobilisant les ressources nécessaires à l’action avec un minimum de discontinuité et de

changement interne brutal. ». L’organisation agile cherche à maintenir « le changement dans

la continuité » (Charbonnier-Voirin, 2010). Echapper à des situations de défaillances et de

dysfonctionnements est le principe recherché par toutes organisations.

Le partage des valeurs représente des principes fondamentaux stables entre l’organisation et

ses collaborateurs. Il s’articule autour de la confiance qui relie les collaborateurs et qui se

traduit par la délégation des responsabilités, l’empowerment, et l’autogestion. La vision

commune donne une signification aux objectifs communs, et favorise le travail en groupe, et

l’initiative dé réagir dans un contexte changeant.

3. Les pratiques de l’agilité organisationnelle :

3.1 Les Pratiques orientées vers la maîtrise du changement :

La maitrise du changement est l’une des dimensions appropriés à l’agilité organisationnelle,

selon (Dove, 1994) «Être Agile signifie être compétent dans le changement - et permet à une

organisation de faire tout ce qu'il veut faire quand il veut. ». L’anticipation des changements

exige aux organisations de développer la résilience organisationnelle, dans le but de déployer

une forte capacité de proactivité, afin de planifier les différents scénarios de changement et de

mettre en place les orientations pour maintenir la stabilité et l’équilibre d’une part, et de saisir

les opportunités du marché d’une autre part.

L'agilité organisationnelle est donc « la capacité d'une organisation à répondre rapidement et

efficacement aux occasions imprévues et de développer de façon proactive des solutions pour

répondre aux besoins potentiels Il elle est le résultat d'une organisation et les gens qui la

composent et qui travaillent ensemble d'une manière qui profitent à l'individu, l’organisation,

et leurs clients. » (Nelson et Harvey 1995).

Page 36: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

28

3.2 Les pratiques de valorisation des ressources humaines :

Selon (A. CHARBONNIER-VOIRIN, 2008), « l’implication des salariés dans le processus

de décision opérationnel, elle est généralement assurée via la constitution de groupes de

travail, de groupes d’amélioration et de résolution de problèmes, et par la mise en place

d’outils organisant l’« écoute » des salariés et la remontée des informations (réunions,

séminaires, enquêtes) ».

Le changement des pratiques passe par le changement des mentalités et le comportement des

individus, ce qui opérationnalisent le processus du changement. Chonko et Jones (2005 : 371)

insistent sur le fait qu’ « il est impossible d’être une entreprise agile sans personnel agile ».

L’entreprise agile doit chambouler les façons de faire des salariés afin qu’ils osent se mettre

dans la peau de la créativité. La perte du contrôle exige de changer le mode de

fonctionnement en favorisant la prise de l’initiative et la créativité. L’approche globale doit

agir sur la culture managériale.

La formation est le premier moyen pour parvenir à la souplesse et le développement de la

performance socio-organisationnelle des entreprises.

Ces pratiques sont centrées sur la promotion du capital humain qui est un levier important

pour la mise en place les principes de l’approche agile. Les pratiques de la gestion des RH

reposent sur la mise en œuvre au profit des équipes tous les moyens pour favoriser

l’apprentissage des compétences et de développer les capacités d’actions et de réaction face à

un environnement turbulent.

Pour (O. Badot 1998), « les hommes et les femmes de l'entreprise agile sont, par leur

connaissance intime des clients et de l'environnement, par leurs savoir-faire en permanence

affûté, par leur imagination et par les initiatives qu'ils sont autorisés à prendre pour satisfaire

de façon originale le client. Ils deviennent alors la principale source de différenciation et de

performance commerciale de l'entreprise. La recherche d’agilité, pourra alors atteindre le

niveau le plus élevé d’implication des ressources: l’intrapreunariat ».

3.3 Les Pratiques de coopération :

Le travail en coopération est une notion qui a été largement développé dans le management du

projet, le travail en équipe est basé sur la capacité de chaque individu de contribuer selon son

domaine de compétences.

L’interaction des compétences ne peut aboutir que grâce à une forte coopération et au sens

d’une communication clair et précis. Pour affronter le changement, la coopération favorise

Page 37: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

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l’échange et le développement des compétences interpersonnelles, aussi bien la réactivité et

l’adaptabilité grâce à la faculté d’analyse, de créativité et de la prise d’initiative des acteurs.

Source : M. Hugos, 2010

Figure 4: Le modèle de l’entreprise de coordination.

La structure en réseau favorise la coordination à la place du contrôle, et elle permet la prise de

décision décentralisé pour laisser une marge de manœuvre aux collaborateurs d’adopter le

mode de travail le plus adéquat, et cela grâce à leurs expériences de tous les jours. La

direction assure la formation, les moyens et les outils et laisse le soin aux unités d’affaires

d’agir.

Dans cette optique, Tremblay et al. (2000) montrent que l’influence directe des pratiques

visent à accroître l’autonomie au travail, ainsi que la maîtrise et le développement des

compétences, les comportements de coopération, de créativité, et ceux démontrant

l’alignement des salariés aux objectifs stratégiques.

Les relations de coopération interne favorisent les pratiques de l’empowerment, à savoir la

délégation du pouvoir, l’autogestion, l’autonomie à la prise de décision, la prise de l’initiative

et la restriction des méthodes de contrôle. Le développement de ces pratiques réduit les

Page 38: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

30

conflits internes, la monotonie des tâches et le stress quotidien du travail. Selon Allworth

(2003), « la flexibilité de rôle, en particulier l’initiative et la prise de responsabilités élargies

prédisent la performance adaptative. ».

La réalisation de la coopération repose sur la disponibilité des moyens pour assurer sa

réussite. Selon (A. Charbonnier 2008), « l’entreprise donne à ses équipes les moyens de

pouvoir agir rapidement (dimension Réactivité) ou de faciliter la coopération interne, l’effet

de l’empowerment managérial sur la performance individuelle est renforcé. En d’autres

termes, l’entreprise créerait les conditions visant à « légitimer » l’action des managers et à

renforcer leur influence sur les comportements au travail. »

La coopération externe favorise un synergisme avec les partenaires, ces derniers constitue un

axe de développement pour l’entreprise pour être plus compétitive, et de profiter des

avantages de travail en réseaux, tel que l’intégration des fournisseurs dans la chaine

d’approvisionnement, la réalisation des projets communs avec les concurrences, ou bien la

constitution des alliances à caractère durable afin de maitriser les phases du changement de

l’environnement. L’agilité organisationnelle est donc promus sur la fragmentation des marché

et à l’accroissement des relations de coopération externes (Yusuf et al. 1999).

Ces pratiques favorisent une transformation du mode de gestion. La coopération en mode de

projet alors est un élément fondamental pour assurer la transparence de l’information, et

opérer dans un cadre interne saint qui permettra à l’organisation de se différencier par rapport

à sa concurrence, grâce à la maitriser des outils et l’optimisation des ressources et la clarté de

la vision et de la stratégie globale.

3.4 Les pratiques de création de valeur pour les clients :

L’orientation client traduit la volonté de l’entreprise d’avoir une organisation avec la logique

de satisfaction client, cette dimension constitue le centre de toute réflexion de configuration

du modèle organisationnel. Le changement des tendances de consommation et les

comportements des individus mettent l’entreprise devant un défi de répondre aux besoins.

Néanmoins, l’agilité organisationnelle ne se contente pas uniquement d’apporter des

répondes, mais également d’agir sur l’évolution des besoins.

Plusieurs auteurs ont néanmoins cherché à montrer que la satisfaction des salariés pouvait

résulter de la satisfaction des clients (Brown et Mitchell, 1993 ou Ostroff, 1992). D’autre part,

des recherches tendent à montrer que l’orientation client influence significativement

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31

l’implication des salariés (Siguaw et al. 1990 ; Jaworski et Koli, 1993 ; Durrieu et Roussel,

2002), et améliore dans ce contexte les performances individuelles ainsi que la qualité des

relations de coopération et de confiance (Morrison, 1997).

Personnaliser le traitement du client devient une exigence dans le monde des affaires, l’agilité

est donc une solution pour faire face à la difficulté des organisations d’adopter de nouvelles

méthodes face aux changements.

L’orientation satisfaction clients agit sur les comportements des collaborateurs, en effet, la

relation privilégiée avec le client permet aux collaborateurs d’avoir une plus grande visibilité

sur l’impact de leur travail, et constitue ainsi un élément de motivation intrinsèque qui les

incite à démontrer des comportements de performance contextuelle et adaptative dirigés vers

les clients, telle que l’aide ou l’adaptabilité interpersonnelle.( Charbonnier-Voirin, 2008).

auteurs Définitions

Shafer (1997), « Mobiliser une réponse rapide face aux

changements, lire le marché, intégrer

l’apprentissage organisationnel. ».

Charbonnier-Voirin, 2010. « la flexibilité réactive et l’optimisation des

ressources existantes, la réduction des coûts

de conception et la créativité. ».

Sanchez & Nagi, 2001). « explorer et de déceler les développements

émergents ou potentiels au travers de

capacités de veille »

(Shafer, 1997 ; Shafer, et al., 2001 ; Sharifi

& Zhang, 1999)

« la capacité de l’organisation à transformer

les informations disponibles en des projets

créateurs de valeur grâce à une capacité

d’improvisation et d’innovation

suffisante »

Katayama et Bennett (1999), délivrer une valeur ajoutée pour le

consommateur, être prêt pour le changement,

valoriser les connaissances et les

compétences humaines à travers la mise en

Page 40: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

32

place d’équipes transversales et former des

partenariats virtuels.

Figure 5: Représentation des caractéristiques de l’agilité organisationnelle.

IV. L’architecture de la structure agile :

Le modèle organisationnel de la structure agile représente un changement radical de la

structure traditionnelle. Selon (Barzi Redouane 2007), « Les entreprises agiles sont des firmes

qui amorcent le changement. Le mouvement fait partie intégrante de leurs valeurs. Elles sont

constamment à la recherche d’une idée ou d’une pratique nouvelle pour améliorer leurs

performances. Toutes leurs attentions sont centrées sur le marché et sur les clients en tant

qu’individus différenciés. »

La structure agile repose sur le changement de la vision, et des valeurs, ainsi que l’adéquation

culturelle est implicitement considéré comme un élément important dans la réussite des

pratiques agiles. Selon (Juhani Iivari, Netta Iivari 2010), « la culture est considérée comme

une variable dépendante à être influencée par les efforts des systèmes d’information, qui

devraient changer la culture de la direction ». Elle repose également sur l’adaptation aux

modes de fonctionnement plus souple et flexible, ainsi que le système d’information est le

moteur de fonctionnement de toutes les composantes de l’organisation, il permet

l’ordonnancement des fonctions, l’opérationnalisation des métiers, et c’est une solution qui

conduit à la cartographie des processus et des métiers qui assure la réactivité de l’ensemble

avec le maintien de l’équilibre avec une optique dynamique. L’objectif est d’assurer une

cohésion entre l’organisation et le système informationnelle.

V. L’urbanisation de l’entreprise :

Selon (John Zachman 1987) ; «l’urbanisation de l’entreprise représente une structure logique

de classification et d’organisation des représentations descriptives qui sont importantes pour

la gestion de l’entreprise, de même que l’élaboration des systèmes de l’entreprise. »

Le cycle d’innovation opérationnel est le résultat d’une pression subie par l’entreprise et il est

essentiel à sa survie afin de répondre aux exigences des clients. Ce cycle d’innovation ne doit

pas exclure le processus organisationnel informationnel où l’information et l’informatique

deviennent les outils de base de l’organisation.

Selon (Chelli, 2003), « L’objectif essentiel de l’informatique est d’assurer la disponibilité et la

sécurité des outils et la conformité des services rendus aux besoins des opérationnels. ». Le

Page 41: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

33

système d’information doit doter d’une capacité de flexibilité et il doit prendre en

considération toutes les contraintes liées au métier des acteurs. L’évolution d’une approche

organisationnelle doit être accompagnée d’une évolution de l’urbanisation de l’entreprise,

pour mettre en place une synergie favorisant une fusion entre la structure agile et le système

d’information.

Selon (Chelli, 2003), pour que l’urbanisation puisse se dérouler, elle doit suivre une

démarche méthodologique rigoureuse structurée 4 étapes :

Source : H. Chelli 20034

Figure 6: la démarche méthodologique de l’urbanisation de l’entreprise

La structuration des méthodes entraine une plus grande visibilité sur les points de défaillances

et de dysfonctionnement. La mise en place d’un système d’information passe par une

4 Henri Chelli, 2003, « urbaniser l’entreprise et son système d’information » ; éditeur Vuibert,

collection Entreprendre informatique.

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34

définition claire des processus et des métiers, l’entreprise urbanisée dispose alors d’une

capacité de réaction exceptionnelle et de structures rapidement mobilisables.

La structure agile repose sur un ensemble des caractéristiques propre à la structure et à la

stratégie et aux managements qui permet de répondre aux différents changements.

Section III- La construction de l’avantage concurrentiel.

I. Définition de l’avantage concurrentiel :

L’avantage concurrentiel, ou l’avantage compétitif est l’élément qui différencie de l’offre

d’une entreprise par rapport à ses concurrents, et qui constitue donc sa puissance de

différenciation. La stratégie mise en place par une entreprise doit contribuer à la création de la

valeur puis à la pérennité de cet avantage. Un avantage absolu confère à l’entreprise une

position dominante. Dans un environnement complexe, incertain, marqué par des évolutions

rapides, la source d’un avantage concurrentiel durable résulterait dans la maîtrise du savoir

(Nonaka, 1999).

Selon (Michael Porter, 1986) « l’élaboration de la stratégie d’une entreprise doit reposer sur

un avantage concurrentiel déjà obtenu ou potentiel, qui seul permet d’avoir une longueur

d’avance sur ses concurrents ».

L’avantage concurrentiel ne peut donc être formulé qu’en faisant référence à un diagnostic de

la chaine de valeur, pour identifier les activités clés de l’entreprise et en proposant aux

organisations un cadre qui réunit les gens, les processus et la technologie.

L’avantage concurrentiel est nécessaire pour se situer en bonne position dans la compétition

mondiale. Mais cet avantage n’est jamais définitif, il est seulement temporaire

Cependant, cette notion d’avantage concurrentiel durable est souvent réfuté, car l’ampleur de

la compétition acharnée et de la libéralisation du marché sont deux facteurs qui freinent

l’entreprise d’atteindre une position dominante.

Dans un environnement de plus en plus incertain et mouvant, l'adaptabilité de l'entreprise

repose fortement sur son agilité. Selon une étude réalisée par le cabinet BCG5 sur la

5Article « Adaptability: The New Competitive Advantage » by Martin Reeves and Mike Deimler,

August 25, 2011.

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construction d’un avantage concurrentiel, quatre points majeurs ont été tiré comme

conclusion :

La compétitivité ne repose plus uniquement sur la taille et l'excellence opérationnelle

Un avantage concurrentiel dure moins longtemps

Obtenir, entretenir et accroître un avantage concurrentiel requiert une agilité beaucoup

plus importante.

Les plans stratégiques à 5 ans doivent céder la place à des cycles rapides avec

amélioration continue, la planification stratégique désormais est porté sur la stratégie

adaptative à 2/3 ans maximum.

Donc, la capacité d'adaptation devient l'avantage concurrentiel devant toutes entreprises

désirantes d’échapper aux menaces de l’environnement.

La construction d’un avantage concurrentiel de l’entreprise est lié relativement aux

opportunités présentes sur le marché, et elle est relier aux facteurs de succès du secteur.

L’entreprise peut agir sur différents types d’avantages concurrentiels. D’abord, il y a les

avantages liés aux caractéristiques des produits, des avantages relatifs aux particularités du

marche, ou bien des avantages liés à la technologie.

Détenir un avantage n’est pas une finalité en soi, par contre, la préservation de cet avantage

devient une exigence pour suivre les tendances et les évolutions des comportements des

consommateurs et l’évolution des technologies.

La résilience alors se caractérise par la recherche continue de maintenir la situation de

l’équilibre, grâce à la présence de l’organisation dans son environnement, et grâce à sa

capacité de changer les règles du jeu du marché, en agissant sur l’évolution et la création des

besoins.

II. Les différentes sources d’un avantage concurrentiel :

1. La créativité et l'innovation

Selon Schumpeter, « le progrès technique est au cœur de l'économie. Les innovations

apparaissent en grappe : après une innovation majeure, souvent une innovation de rupture due

à un progrès technique, voire scientifique, d'autres innovations sont portées par ces

découvertes. »

Page 44: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

36

L’auteur met l’accent sur le mouvement cyclique de la phase de croissance, suivit par la phase

de dégression, d’où l’expression « la destruction créatrice ».

L'innovation alors est l'un des principaux moyens pour acquérir un avantage compétitif en

répondant aux besoins du marché. Innover, c'est créer de nouveaux produits, développer des

produits existants, mais aussi, optimiser les systèmes de production, adopter les dernières

technologies issues de la recherche fondamentale.

(Quévit, 2006)6 définit l'innovation comme étant « un « processus global » au cœur de la

stratégie de l'entreprise». C’est une opération qui affecte l’ensemble des composantes

organisationnelles, L’innovation requiert et affecte alors la plupart des fonctions de

l’entreprise (Julien, St-Pierre et Beaudoin, 1996 : 334), elle devient le lien entre la

connaissance technico-scientifique d'un côté et les individus de l'autre côté.

Le management de l’innovation est fondé sur un ensemble de moyens qui traduisent la

capacité de la résilience organisationnelle de l’entreprise à décrypter les signaux faibles de

l'environnement pour aller plus vite que ses concurrents et anticiper les changements.

Ainsi que l’agilité organisationnelle pour mener une réflexion globale sur le fonctionnement

de l'entreprise afin de pouvoir la rendre plus souple, plus réactive et plus compétitive, et plus

rapide à l’adaptation.

L’innovation intègre la pensée de la stratégie globale de l’entreprise, elle se traduit par la

gestion des connaissances, l’intelligence collective des équipes pluridisciplinaires, la gestion

de la qualité, aussi bien, l’adaptation par la prospection, la veille stratégique et la culture

client grâce à la gestion de la relation client.

L’objectif est d’arriver à une offre alignée sur les besoins du client, délivrée au bon moment,

avec une rapidité d’exécution, ensuite une meilleure satisfaction client via une offre

personnalisée et ciblée.

2. Le renforcement de la gestion des ressources humaines :

La gestion des ressources humaines est un ensemble de pratiques visant l'adéquation des

hommes et des emplois à la fois afin de parvenir à l’accomplissement des tâches de façon

efficace et efficiente. Gérer, c’est prévoir, planifier, exécuter et contrôle. Cette fonction

consiste à intégrer plusieurs principes en relation avec l’aspect humain dans le mode de

gestion.

6 « Politique d'innovation et compétitivité territoriale en Région wallonne », rapport d'étude, août 2006

Page 45: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

37

La performance recherchée par l’entreprise ne peut pas être réalisé sans une contribution

dynamique du capital humain. Youndt, Snell, Dean, Lepak (1996)7 considèrent que la

stratégie a un impact direct sur la relation entre Gestion des Ressources Humaines et la

performance. Donc le capital humain est devenu le centre de l’organisation.

Selon (Newton, 1996)8, «Le rendement des entreprises dépend de plus en plus du facteur

humain». La richesse ne peut se créer que grâce à l’intégration de l’aspect humain dans la

configuration du système de production.

«Des éléments comme le savoir-faire, les compétences des employés, la formation et le

développement technologique ont une grande valeur pour l’entreprise et s’avèrent nécessaires

à son succès futur ; ils constituent son ‘‘capital invisible’’» (Brennan, 1993).

Il est intéressant d'envisager la gestion des ressources humaines comme un ensemble de

stratégies créatrices de valeur pour l'organisation, l'empowerment psychologique est le

résultat, entre autres, la motivation et la productivité de l'individu, autant que ressource

organisationnelle, il faut désormais voir l'employé comme une opportunité pour l'entreprise.

Au-delà des pratiques de gestion permettant de maximiser la performance dans le poste,

l’intégration plus large de l'employé dans l'ensemble de son milieu de travail et non

uniquement dans le poste.

Bartunek et Spreitzer9 (2006) suggèrent de regrouper les définitions de l'empowerment selon

trois (3) catégories référant à des concepts distincts : pouvoir, bien-être et productivité.

Les dimensions de l'empowerment se réfère à l'amélioration du bien-être humain et prend le

sens de l'augmentation des connaissances, de la dignité et du respect, de l’équité, de la fierté,

et de l'attribution des ressources pour favoriser la décentralisation du travail ou encore du sens

personnel dans l’accomplissement des tâches.

7 Modèle contingentiel,’ Alignement avec d’autres facteurs de l’organisation et particulièrement avec

la stratégie’ 8 NEWTON, K. (1996), Le facteur humain dans le rendement des entreprises : stratégies de gestion

axées sur la productivité et la compétitivité dans l’économie du savoir, Document de travail no. 14.

Industrie Canada. 9 Bartunek, Jean M. et Gretchen M. Spreitzer. 2006. «The Interdisciplinary Career of a Popular

Cosntruct Used in Management: Empowerment in the Late 20th Century ». Journal ofManagement

Inquiry, vol. 15, no 3 (septembre), p. 255-273.

Page 46: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

38

Une étude réalisée par (Von Glinow et al., 2002)10

porte sur les meilleures pratiques de

gestion des ressources humaines à travers différents pays désigne quatre principales

catégories de pratiques:

programmes de rémunération et de reconnaissance,

les processus de sélection,

les systèmes d'évaluation de la performance.

les programmes de fondations et de développement

Bartunek et Spreitzer (2006) y intègrent :

la participation dans la prise de décision,

la prise de responsabilité,

le développement des individus,

l'appropriation du travail et le travail d'équipe

le partage de pouvoir entre les employeurs et leurs employés.

L’ensemble des études sur l'empowerment psychologique montre le rôle positif de ses

pratiques sur des résultats organisationnels tels que la productivité, le taux d'absentéisme et la

satisfaction liée au travail (Spreitzer et al., 1997; Konczak et al., 2000; Boudrias et al., 2003),

pour développer les compétences et partager les connaissances et les pratiques afin

d’encourager la créativité et l’implication des collaborateurs.

Pour être réactive et proactive face à l’évolution de son environnement, il est en effet essentiel

que l’entreprise améliore sa capacité à capitaliser et à diffuser ses savoirs, à partager ses

connaissances, et à transférer ses compétences par le biais de la pratique de l’agilité

organisationnelle.

(Kidd, 1994) confirme que ; « L’agilité qui se pose peut être utilisé pour dégager l'avantage

concurrentiel, en étant capable de répondre rapidement aux changements qui se produisent

dans l'environnement du marché et par la capacité d’utiliser et d'exploiter les ressources. La

connaissance du personnel au sein d'une équipe doit être clairement défini et les opportunités

10

Von Glinow, Mary Ann, Elian A. Drost et Mary B. Taegarden. 2002. «Converging on lHRM Best

Practices: Lessons Leamed from a Globally Distributed Consortium on Theory and Practice ». Human

Resource Management, vol. 41, no l, p. 123-140.

Page 47: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

39

de marché doivent aussi être détecté, de sorte qu'il devient possible de levier l’apprentissage

des connaissances. »

Le facteur humain est le levier permanent de la compétitivité de l’organisation, l’entretien est

une exigence et pas un choix pour le maintien durable d’une position, donnant le privilège de

développer la différenciation de l’entreprise face à ses concurrents. Les sources d’un

avantage concurrentiel durable ne résident plus seulement dans l’accès à d’importantes

ressources financières ou à des technologies de pointe, mais également dans les individus et

les processus capables de satisfaire les clients et d’innover rapidement (Wright et al. 1994)11

3. La maitrise de la communication et la fluidité du système d'information :

Dans un contexte où les entreprises sont en recherche continue des différents facteurs de

performance industrielle, la maitrise de l’information et son exploitation est un avantage

concurrentiel pour les entreprises qui en détiennent. Différentes stratégies sont ainsi élaborées.

Ces stratégies ont comme facteur essentiel de performance : la communication,

Paulraj et al (2008) considèrent que la communication inter-organisationnelle est une

compétence relationnelle qui peut fournir un avantage stratégique pour les partenaires de la

chaîne. La communication permet de développer la coopération interne et traduit les rapports

relationnels entre les collaborateurs, et la coopération externe par la création des alliances et

des partenariats avec les différents intervenants da la chaine de production.

Selon (R. Reix) « les technologies d’informations peuvent affecter positivement la création

de valeur par l’entreprise en liaison avec la définition de sa position stratégique. Cette

explicitation des mécanismes par lesquels l’usage des TI influe sur la performance de

l’entreprise via ses choix stratégiques peut être conduite selon deux perspectives

complémentaire ; la contribution à la formation d’un avantage concurrentiel et le

développement de l’agilité compétitive ».

L'externalisation permet à une organisation d'être flexible et de concurrencer efficacement sur

le marché mondial. Une organisation agile est celui qui a architecture flexible des systèmes

d'information, de sensibilité aux besoins des clients, des processus d'affaires intégré, et des

relations de collaboration (Christopher, 2000). Les systèmes d'information en délocalisation

ont le potentiel de transformer l’entreprise à une structure agile.

11

Wright, P.M., McMahan, G.C, & McWilliams, A. (1994). Human resources and sustained

competitive advantage: A resource-based perspective. International Journal of Human Resource

Management, 5, 301-326.

Page 48: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

40

Les premières caractéristiques d’un système d’information sont la fiabilité du fonctionnement,

plus ouvert et conservateur d’un niveau de sécurité élevé. Tandis que l’instabilité économique

rend la qualité de l’agilité nécessaire et indispensable.

L’agilité des systèmes d’information accompagne l’évolution de la stratégie globale et devient

l’objectif principal pour la clarification et l’alignement de la stratégie au processus

opérationnel des métiers.

Christophe Longépé (2001)12

, montre comment organiser le système d'information d'une

entreprise de façon suffisamment modulaire pour pouvoir rénover une fonction, sans paralyser

l'ensemble de l'entreprise, tout en définissant les principes et les protocoles permanents qui

assureront la cohérence et le fonctionnement de l'ensemble sur le long terme. Il introduit

également les notions d'échanges inter-SI et de plan d'urbanisme multi-SI.

L’urbanisation est alors une description rigoureuse de la structure d’une entreprise. Elle décrit

la terminologie, la composition de sous systèmes et leurs relations avec l’environnement

extérieur. C’est le guide des principes de conception et d’évolution d’une entreprise. (Jean-

Claude JACQUIOT)13

Cette description doit être évidemment compréhensible et inclure les objectifs, les fonctions

métiers, les processus métiers, les rôles, la structure de l’organisation, les informations sur le

business, les applications et les systèmes informatiques.

La démarche de l’urbanisation des systèmes d’information consiste à se doter des règles et

des fonctions pour une représentation systémique, avec la conceptualisation des différentes

intersections relatives aux niveaux hiérarchiques et les rapports dans une même couche.

12 Christophe Longépé « Le projet d'urbanisation du S.I : Cas concret d'architecture d'entreprise »

Collection: InfoPro, Dunod 2001. 13

« L’architecture d’entreprise intégrée » Par Jean-Claude JACQUIOT consultant CASE France &

Future Tech Systems Inc. Paris-Seattle, Septembre 2010

Page 49: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

41

Adaptabilité

Avantage concurrentiel

Innovation

organisation

Ressources Humaines

Résilience Agilité

Evaluation et diagnostic

Mesure des ressources

Audit et contrôle

flexibilitéRéactivité

Architecture de l’entreprise

Figure 9: Présentation des rapports entre les concepts étudiés.

La présentation des rapports entre les concepts permet d’avoir plus de visibilité sur la

démarche de la recherche, ainsi sur les relations que nous essayons de démontrer par la suite.

Page 50: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

42

Conclusion du Chapitre 1

Au cours de ce chapitre, nous avons fait une synthèse de la revue de la littérature sur la

résilience organisationnelle et sur l’agilité organisationnelle. Les deux concepts sont encore

en phase de développement au niveau de la recherche scientifique, surtout dans les domaines

de service.

La résilience organisationnelle consiste à définir les seuils de la stabilité, de déséquilibre et les

seuils de performance et de défaillances. La mesure de la résilience organisationnelle se

réalise par l’établissement des caractéristiques à mesurer tel que les délais, la qualité, ou bien

la conformité. L’évaluation des conséquences permet de définir des états de positionnement, à

savoir, état normal, état de référence et état de défaillance. L’évaluation de la résilience d’un

système dépend de l’interdépendance entre les composantes de ce système, ainsi que l’agilité

des rapports.

Selon les travaux de recherche sur l’agilité organisationnelle, les attributs de l’agilité

organisationnelle diffèrent selon les secteurs d’activités étudiés et selon les contextes. La

mesure de l’agilité est alors un stade auquel est parvenu les recherches scientifiques, dans le

but de standardiser la mesure des attributs et de mettre en place les fondements de base d’un

nouveau paradigme. L’objectif de cette recherche est de clarifier l’organisation de la structure

agile dans le contexte marocain.

Page 51: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

43

Chapitre 2 :

Les perspectives du développement de l’industrie

de l’Offshoring au Maroc.

Le chapitre suivant a pour objectif de présenter l’évolution du contexte de développement de

l’offshoring et de présenter les différentes approches théoriques.

L’industrie de l’offshoring repose sur un ensemble des facteurs clés que nous allons essayer

de détailler dans la première section, ainsi que la relation de l’agilité organisationnelle et le

secteur de l’offshoring.

La deuxième section est dédié à présenter l’offshore Maroc face au défi du repositionnement

stratégique, en exposant les mesures incitatives pour le développement de l’offshoring au

Maroc, ainsi que les activités et l’ampleur de la concurrence, pour arriver par la suite à faire

un bilan général de la situation et les perspectives du développement.

Section I : l’offshoring : Définition des concepts :

I. L’évolution du contexte de développement de l’offshoring :

Dans un contexte mondial caractérisé par la libéralisation des marchés, la mobilisation

capitaux et des facteurs de production, le développement des relations d’affaires et le

changement de la nature des échanges, les entreprises sont amenées à faire appel à de

nouvelles modalités d’organisation dans l’objectif d’atténuer l’ampleur de la concurrence

internationale, et d’assurer la pérennité et la croissance.

La délocalisation est un phénomène qui a connu une forte croissance grâce à plusieurs

facteurs lié aux TIC et le changement des rapports relationnels entre les entreprises, « le

développement des TIC et la chute des coûts de communication comptent parmi les

principaux moteurs de ce mouvement ». (Narula et Dunning, 2000)14

. Elle est donc une

nouvelle forme d'internationalisation. Les entreprises externalisent quelques parties du

processus de réalisation de services à faible valeurs ajoutés aux fournisseurs externes, ce qui

14 Narula, R. ; Dunning, J. H. (2000) : Industrial development, globalization and multinational

enterprises: New realities for developing countries. Oxford Development Studies, 28, pp.

141–167.

Page 52: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

44

provoque la répartition de la chaîne de valeur sur plusieurs sites. Antras (2005)15

affirme que

la chaine de valeur mondiale (CVM) et la délocalisation sont des phénomènes relevant de

décisions stratégiques connexes et il faut remarquer que lorsqu’elles élaborent leurs stratégies

d’approvisionnement mondiales, non seulement les entreprises décident-elles du lieu

d’exécution des diverses opérations de la chaîne de valeur, mais elles déterminent également

la portée du contrôle qu’elles souhaitent exercer sur ces activités.

Dans ces environnements hyper-compétitifs, La nature des relations a pris une nouvelle

perspective de développement sous forme de réseaux d’entreprises, grâce à l’effet du progrès

technique, et en particulier le développement des technologies de l’information et de la

communication (TIC). L’objectif recherché par les entreprises est donc de réaliser une

synergie, optimiser la gestion des ressources, développer les capacités d’apprentissages, et

améliorer les compétences grâce à la capacité de l’entreprise de faire preuve d’une forte

agilité.

La reconfiguration modulaire du produit (Baldwin et Clark, 2000) permet une fragmentation

du processus de production en sous-systèmes (appelés aussi modules ou composants), grâce à

la modularisation, l’activité centrale et l’activité de soutien du produit ont pu être dissociées.

Par conséquent, l’organisation se définit alors par l’ensemble de ses sous-unités qui nécessite

une forte coordination. En conséquence, ces changements organisationnels ont influencé les

stratégies internationales des entreprises par rapport au choix des destinations à

l’externalisation.

Dans la littérature, les termes associés au phénomène ont connu une évolution de définitions.

Il y a la délocalisation (offshoring), l’externalisation ou la sous-traitance (outsourcing) et

l’offshore outsourcing. Il est important de définir ces concepts et de faire la part des

différents phénomènes afin d’éliminer toute confusion mais surtout d’identifier au mieux le

phénomène qui caractérise le commerce de services à savoir la délocalisation de services.

En se référant au concept d’outsourcing, Bhagwati et al. (2004) constatent le changement du

sens de cette notion au cours du temps, car l’outsourcing représente actuellement un important

segment du commerce international de services.

Blinder (2005) rejette tout lien entre l’outsourcing et le commerce international. Il avance

qu’il s’agit d’un phénomène qui est lié au territoire et qui selon lui “has nothing to do with

15 Antras, Pol (2005), “Property Rights and the International Organization of Production”,American

Economic Review, Papers and Proceedings, 95 (2), pp. 25-32.

Page 53: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

45

either international trade or globalization”. En revanche, l’offshoring définit l’ensemble des

tâches réalisées pour le compte de l’entreprise par un prestataire extérieur ou par ses filiales à

l’étranger.

Ces deux concepts ne sont pas ainsi synonymes. Il y a une distinction en termes de dimension

géographique. L’outsourcing a une dimension nationale et l’offshoring a une dimension

internationale.

Mankiw et Swagel (2006) précisent que l’ « offshore outsourcing » est la relocalisation à

l’étranger auprès d’un sous traitant des activités réalisées en interne par l’entreprise.

II. Les approches théoriques du développement de l’offshoring :

L’offshoring a été développé par l’évolution de la pensée économique, la théorie des coûts de

transaction, l’approche par les compétences et l’approche relationnelle, les deux constituent

les principales approches qui ont contribué à l’émergence des nouveaux modèles

organisationnels.

Mehta et al. (2006) indiquent que la théorie des coûts de transaction et l’approche basée sur

les compétences expliquent la décision de délocalisation des services.

La théorie des coûts de transaction, est liée aux coûts de transaction et de production associés

au processus ou au service. Cette approche a été introduite par Coase (1937) et développée

par Williamson (1979).

Le fondement théorique de l’approche coût de transaction porte sur les caractéristiques de la

transaction qui détermine le mode de gouvernance à adopter. La transaction demande dans

certain cas, la réalisation antérieure d’un investissement dans un actif spécifique à la

production du bien objet de l’échange.

L’approche par les compétences s’inspire des travaux de Hamel et Prahalad (1990,1991,

1993, 1994)16

. Ces travaux ont développé le concept de « core competence » (compétences

centrales),en distinguant entre le « core and non-core business ».

Hamel et Prahalad (1994) insistent sur le fait que les firmes ne doivent pas se limiter à la

recherche de réduction des coûts au détriment des pertes liés à la délocalisation de ses

«compétences centrales ». Il s’agit des capacités qui lui sont spécifiques, inimitables et non-

substituables (Barney, 1991). D’ailleurs, Quinn et Hilmer (1994) concluent que les firmes

16

Le concept de Cœur de compétence fut introduit dans le domaine du management par C.K. Prahalad et Gary

Hamel dans un article paru en 1990 dans la Harvard Business Review. Ils avancèrent que « le cœur de

compétence est un domaine d’expertise qui résulte de l’harmonisation de technologies et d’activités

professionnelles complexes ».

Page 54: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

46

doivent internaliser les activités concernées par ces compétences centrales et délocaliser les

autres activités jugées souvent supplémentaires.

La dernière approche est l’approche relationnelle, elle est abordée lorsque les firmes ont pour

objectif de partager et d’agencer leurs actifs, leurs connaissances ou leurs différentes capacités

(Dyer et Singh, 1998).

III. Les facteurs clés de développement de l’offshoring

Les principaux facteurs qui ont orienté le choix de la délocalisation sont le salaire et la main

d’œuvre qualifiée. L’objectif de la réduction des coûts pour un secteur dont les dépenses sont

fortement liées au personnel fait du salaire un facteur clé.

1. Un personnel qualifié :

Finlay et King (1999) montrent donc que l’accès facile à un personnel spécialisé et qualifié

contribue à la réduction des coûts. Le choix en termes de délocalisation d’une destination au

détriment d’une autre se base sur leur réservoir de professionnels expérimentés et qualifiés.

Pour Coward (2003) et Khan et al. (2003), un seuil suffisant de travailleurs qualifiés doit être

atteint pour attirer les firmes qui cherchent à délocaliser leurs activités de services. Ainsi des

firmes qui développent des applications informatiques ont localisé des activités en Inde car les

programmeurs ont les qualifications requises (Robb, 2000).

La recherche d’un personnel qualifié tient à ce que les activités de services dépendent plus de

la connaissance et de l’information et moins des machines spécialisées (Bunyaratavej et al.

2007). Ces auteurs confirment que les activités de service sont plus facilement relocalisables

que les activités manufacturières.

Alors comme l’indiquent (Graf et Mudambi (2005), le capital humain est plus important pour

le BPO (Business Process Outsourcing) que pour le secteur manufacturier du fait de

l’importance accordée au personnel.

2. La réduction des coûts :

Toute décision de délocalisation est fondée sur la réduction des coûts. Cependant, Coward

(2003) indique que la réduction des coûts ne doit pas se traduire pas une baisse de la qualité

bien au contraire, elle doit s’accompagner d’un maintien de la qualité. En ce sens, le système

de gestion des activités de service délocalisées doit permettre de surmonter les obstacles liés à

l’environnement (tels que les infrastructures de communication et la stabilité du pays hôte)

Page 55: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

47

mais aussi à la distance (tant physique, culturelle que temporelle) et à d’autres obstacles

auxquels cas les coûts ne diminueront pas mais augmenteront.

3. La stabilité politique :

Un régime politique et économique stable est un facteur primordial, car les activités de service

délocalisées prennent une part de plus en plus importante et concernent des activités de plus

en plus indispensables (Coward, 2003). La stabilité du régime politique et économique est la

première variable étudiée lors du choix de la destination.

4. La distance géographique et culturelle :

La proximité géographique est un atout à la production du service. Ainsi lorsque les deux

cultures sont plus proches l’une de l’autre, les firmes réduisent les coûts additionnels qui

apparaissent lors de l’apprentissage et de l’acquisition d’informations (Bunyaratavej et al.

2007). En effet, la proximité culturelle et particulièrement la langue favorisent une bonne

gestion des activités délocalisées (Coward, 2003).

Parfois même, l’objectif est de laisser penser aux consommateurs que le service est produit

localement (Bunyaratavej et al. 2007).

5. Les infrastructures de communication :

L’environnement est favorable à la délocalisation lorsque les infrastructures sont

suffisamment développées.

Autres que les facteurs direct cités, la délocalisation dépend de la volonté d’un pays de

développer le système d’éducation, et de faire preuve d’une grande capacité d’adaptation à

toutes les cultures, en maitrisant bien évidemment les diverses langues. Selon (A Chatmi et

Elasri)17

« les avantages comparatifs peuvent résulter de la qualité de système d’éducation.

Ce dernier est positivement corrélé avec l’indicateur de délocalisation pour les services liés

aux entreprises ou professionnels.»

La qualité du système éducatif se révèle un puissant levier d'amélioration de la qualité des

services mais surtout le déterminant du choix du lieu de délocalisation.

17 Chatmi, A. ; Elasri, K. (2008) : Les Spécificités des Activités de Services, Déterminants de leur

Délocalisation. XVIII International RESER Conference, Stuttgart, Germany, Septembre 25-26. ECOFI- IHEC

Carthage, Laboratoire d’Economie et Finance.

Page 56: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

48

IV. L’agilité organisationnelle dans l’industrie de l’offshoring :

La détention d’un avantage compétitif doit se traduire par la capacité de créer de la

différenciation pour affronter la concurrence acharnée.

La volatilité du marché pousse les entreprises à changer régulièrement leurs méthodes de

gestion. Cependant, la construction d’un avantage concurrentiel nécessite de développer un

caractère durable et inimitable. Donc mettre sur le marché une offre exceptionnelle et

compétitive n’est pas un avantage concurrentiel, par contre développer les méthodes et les

processus de la production pour optimiser les ressources et satisfaire le client sont des

indicateurs de l’avantage concurrentiel. Sur ces pratiques, l’entreprise peut créer de la

différenciation. Les avantages compétitifs fondés uniquement sur la baisse du coût ont

commencé à mettre en question la détérioration de la puissance de l’entreprise sur le long

terme par rapport à la différenciation.

L'externalisation oblige l’entreprise d'être flexible et de concurrencer efficacement sur le

marché mondial, les spécificités liées à la rapidité, à la souplesse et à la flexibilité constituent

des moyens essentiels pour que l’entreprise puisse résister.

Les changements rapides de la technologie ont fait de la gestion des systèmes d’informations

une importante question. La technologie évolue si rapidement et les contrats sont souvent

renégociés selon le changement des offres, la technologie est souvent obsolète. Alors

l’entreprise est souvent amenée à faire des investissements pour ne pas être dépassé. Souvent

cette décision d’investissements est coûteuse pour mettre à jour de la technologie, ce qui

provoque une augmentation des coûts des prestations de services proposées.

Le donneur d'ordre veille toujours au respect des termes du contrat, alors que le prestataire de

services cherche à modifier les contrats et d’augmenter le prix du service. En conséquence,

une tension se développe entre le donneur d'ordre et le prestataire des services.

L'atténuation de tout conflit potentiel est importante dans une relation d'externalisation. La

confiance est donc un facteur important qui influence une relation inter-organisationnelle

(Smith, Carroll et Ashford, 1995)18

. Dans le cadre de l’offshoring, la confiance peut favoriser

le degré de coopération entre les partenaires, par exemple dans le partage de la confidentialité

des informations.

18

les travaux de Smith, Carroll et Ashford (1995) identifient cinq catégories de recherche sur la coopération où

ils mettent en évidence l’importance de la coopération dans les organisations(Théories d’échange, Théories des

attractions, Théories de pouvoir et conflit, l’apprentissage social, Théories sociales).

Page 57: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

49

Selon (Chen, Land, Fox 2008)19

« la confiance dans les partenariats d'affaires peut augmenter

la volonté d'une entreprise à ouvrir des négociations et de partager l'information, et d’avoir

plus l'accès à l'information contribuant à une meilleure prise de décision. »

En outre, la confiance réduit les comportements opportunistes à savoir maximiser les profits.

Les stratégies établies dans le cadre de l’offshoring doivent favoriser la profitabilité partagée

entre les deus parties sur le long terme. La formation des alliances favorise le partage des

informations, et par la suite le maintien des relations grâce à l’investissement dans le capital

humain et les technologies d’informations pour répondre toujours aux attentes de ses

partenaires.

Une structure agile est spécialement celle qui a une architecture flexible des systèmes

d'information, de sensibilité aux besoins des clients, des processus d'affaires intégré, et des

relations de collaboration (Christopher, 2000). Les orientations stratégiques de la structure

d’aujourd’hui doivent regrouper dans l’élaboration de la stratégie ; les évolutions de

l’environnement, la rapidité à innover, la vision du client et l’avis du collaborateur qui est

chargé à traduire les objectifs stratégiques en actions et tâches opérationnelles.

La formulation de la stratégie par la haute direction prend du temps pour passer à la phase de

réalisation, ce qui ralenti la traduction des objectifs en actions. La courbe d’apprentissage est

un facteur important pour accroitre l’agilité organisationnelle. Toutefois, cette dernière doit

être appliquée sur le niveau stratégique et le niveau opérationnel. Pour mesurer l’impact de

l’agilité organisationnelle sur l’opérationnel, l’entreprise peut adopter des paramètres tel que

le cycle de vie d’un service, la réalisation des objectifs, l’optimisation des ressources.

Pourtant les avantages stratégiques sont difficiles à mesurer. ces avantages inclurent la

satisfaction du client, la transformation des processus d’affaires, la capacité d'apprentissage

organisationnel, la cohérence des processus, et la capacité à innover. (Chen, Land, Fox 2008).

L’agilité organisationnelle consiste à mettre en place un nouveau mode d’organisation qui

regroupe les principaux facteurs agissant directement sur la prise de décisions stratégiques et

19

the strategic agility of information systems outsourcing. ANNUAL MEETING- DECISION SCIENCES

INSTITUTE -CD-ROM EDITION-; 410-411, Decision Sciences Institute annual meeting; 39th, Decision

Sciences Institute,2008.

Page 58: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

50

sur la nature des compétences opérationnelles à développer pour s’aligner au processus de

changement.

L’agilité organisationnelle n’est pas uniquement une exigence imposée aux entreprises pour

développer les pratiques organisationnelles, mais plutôt une prise de conscience de tous les

intervenants dans l’opération de l’offshoring. Les pays émergeants doivent faire preuve

d’agilité au niveau de leurs stratégies d’attractivité des investissements étrangers, de

l’établissement des règles et des lois et du développement des avantages comparatifs par le

biais de la valorisation des spécificités du pays, en favorisant des partenariats avec les

intervenants dans l’offshoring.

L’objectif consiste ainsi à assurer une cohérence entre les investissements, un système

éducatif adéquat, un système juridique favorable, une infrastructure développée, une politique

économique ouverte sur la politique mondiale, et bien sure la stabilité du régime politique.

Page 59: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

51

Section II : L’offshore Maroc face au défi du repositionnent stratégique et déficit

en agilité organisationnelle :

I. Les mesures incitatives pour le développement de l’offshoring au

Maroc :

L’offshoring est considéré comme l’un des piliers du « programme émergence »20

, le Maroc

s’est engagé de mettre en place un plan volontariste de développement de l’offshoring qui

repose sur quatre initiatives :

1. Une Offre Maroc Offshoring :

L’offre Maroc se traduit par la nécessité de développer les actions attractives afin d’assurer la

compétitivité de la destination. .

2. Un programme de formation adapté au secteur :

L’offshoring exige une forte qualification du niveau de la formation qui doit s’adapter aux

besoins, afin de créer un avantage comparatif grâce à la polyvalence des compétences en

matière de ressources humaines.

20 Ministère De L'Industrie, Du Commerce et Des Nouvelles Technologies, « Pacte National pour l’Emergence

Industrielle » 2009-2015.

Mesure 1 : L'Etat s'engage à maintenir l'Offre Maroc Offshoring compétitive de façon

dynamique.

Cette Offre s'articule autour de 3 volets :

• Un cadre incitatif attractif autour d'un Impôt sur le Revenu5 effectif plafonné à 20% ;

• Un dispositif de développement des Ressources Humaines qualifiées :

- un système d'aide aux opérateurs dans leurs efforts de formation à l'embauche et continue

- un plan de formation adapté aux besoins du secteur de l'Offshoring ;

• Une offre d'infrastructures et de services aux investisseurs aux meilleurs standards

internationaux à travers le développement de 6 zones Offshoring dédiées.

Mesure 2 : L'Etat s'engage à former les ressources humaines suffisantes pour accompagner

le développement du secteur de l'Offshoring.

Page 60: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

52

3. Un programme ciblé de promotion :

Les activités de l’offshoring exigent la mise en place des infrastructures de la communication

et la mise en place des réseaux de coopération entre les professionnels du secteur pour la

promotion de la destination du Maroc.

Mesure 3 : L'Etat s'engage à développer un programme ambitieux de communication ciblée

de l'Offre Maroc en consacrant un budget marketing conséquent qui viendra appuyer l'effort

de commercialisation des gestionnaires des plateformes dédiées (P2I).

Mesure 4 : L'Etat s'engage à mettre en place les efforts nécessaires pour démarcher les

acteurs de référence du secteur de l'Offshoring et fera appel aux compétences, notamment

celles du secteur, pour vendre la destination Maroc.

Mesure 5 : Le Privé s'engage à accompagner et amplifier les efforts de promotion de l'Etat,

comme partenaire dans l'organisation, comme force de proposition et avec une participation

active aux actions à programmer conjointement

4. Des plateformes industrielles intégrées dédiées :

La mise en place des infrastructures relatives à des plates formes industrielles intégrées (P2I)

prêtent à l’exploitation dans le but de mettre à la disposition des investisseurs les meilleurs

espaces d’accueil. L’objectif également est de développer la capacité d’anticiper la demande

d’infrastructures. Ainsi que des plates formes sont programmées pour assurer une répartition

géographique des investissements employés pour faire bénéficier toutes les régions du Maroc

de la stratégie de développement de l’offshoring.

II. Les activités de l’offshoring :

Les activités concernées par l’offshoring relèvent principalement de deux grands domaines :

Le domaine du BPO (Business Process Outsourcing ou externalisation des processus métiers)

les activités métiers spécifiques ;

les activités de gestion de la relation client ;

les activités métiers d’assurances et de la banque ;

Le domaine de l’ITO regroupe l’ensemble des activité liés aux technologies de l’information :

Les activités de gestion d’infrastructure

Les activités de développement de logiciels.

Mesure 6 : L'Etat s'engage à mettre en place les capacités d'accueil suffisantes pour

accompagner le développement du secteur Offshoring.

Page 61: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

53

Les activités de maintenance d’application.

Selon les estimations de Datamonitor21

, le marché mondial du Business Process Outsourcing

(BPO) francophone représenterait près de 22 milliards de dollars US à l’horizon 2013.

Le secteur des centres d’appels (CRM), présente le potentiel le plus important du BPO

francophone (9,1 milliards de dollars US à l’horizon 2013. L’offre Information Technolgy

Outsourcing (ITO) étant en stagnation du fait du réservoir limité de ressources qualifiées, le

BPO, particulièrement le CRM, représente le potentiel le plus important pour le Maroc à

l’horizon 2013. Quant aux services financiers délocalisés (traitement de back-office bancaire,

sinistres & réclamations d’assurances), encore peu développés au Maroc, le potentiel du

Maroc sur le marché francophone représente 0,2 milliard de dirhams de CA à l’horizon 2013.

Ce chiffre d’affaires ne représente que 1,7% du potentiel BPO global du Maroc, contre 64%

pour les CRM.

En effet, selon Datamonitor, le chiffre d’affaires potentiel de ce secteur est de 12,6 milliards

de dirhams dont 87% concerne le marché francophone. Le nombre d’emplois potentiel est

estimé au près de 70.000 emplois dont 60.000 sur le marché francophone.

La figure suivante retrace la décomposition des activités de l’offshoring :

21

Extrait du « rapport economique et financier de la loi de fiance pour l’année budgétaire 2014. »

Page 62: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

54

Source : Circulaire « la mise en œuvre de l’offre Offshoring Maroc » 2007.

Figure 7: Liste des activités de l’industrie de l’Offshoring.

Les facteurs clés qui déterminent le choix du lieu d'implantation offshore sont les coûts, la

disponibilité des compétences et la réglementation, les mesures incitatives du plan

d’émergence visent de mettre en place un système administratif et fiscal attractif, un dispositif

de développement des Ressources Humaines qualifiées, grâce à un système d’aide aux

opérateurs dans leurs efforts de formation à l'embauche et en continue, et un plan de

formation adapté aux besoins du secteur de l’Offshoring et une offre immobilière diversifiée

et conforme aux normes standards internationaux au sein des plateformes industrielles

intégrées.

Page 63: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

55

III. La concurrence de l’offshoring au Maroc :

Selon le rapport du cabinet AT Kearney 22

sur l’offshoring, l’Inde constitue le principal pays

prestataire de l’offre offshore. L’Inde détient 44% du marché. Alors que la Chine et la

Malaisie arrivent en deuxième et troisième position, constituant le trio inchangé des

meilleures destinations offshores au monde, grâce à une infrastructure de communication

avancée et une main d’œuvre qualifiée et bon marché.

Les concurrents directs du Maroc ciblent le marché francophone, dont notamment ; la

Roumanie qui domine le marché de l’outsourcing en Europe de l’est et en Europe centrale. En

plus de la proximité culturelle et géographique, la Roumanie est dotée d’infrastructures de

communication satisfaisantes et d’un potentiel humain hautement qualifié et à bas salaires.

Quand à la Tunisie, elle s’impose de plus en plus sur le marché grâce aux ressources

humaines qualifiées. Ajoutant également, le positionnement de l’Ile Maurice dans le secteur

de l’offshoring par le biais des infrastructures et de ressources de qualité et l’avantage d’avoir

une population bilingue, ce qui lui confère des atouts considérables.

La concurrence du Maroc dans le secteur de l’offshoring risque d’être impactée par la mesure

proposée en France visant à imposer un plan d’action aux opérateurs français des centres

d’appels pour la relocalisation de leurs activités en France. L’objectif est de dynamiser le

secteur des centres d’appel, deux actions sont retenues à savoir, l’organisation « d’Assises des

centres d’appels» qui regroupent les autorités gouvernementales et l’ensemble des

intervenants du secteur (opérateurs économiques, syndicats de la profession, organisations

syndicales…), et la réactivation d’un projet d’arrêté gouvernemental instituant une

«traçabilité»23 des appels, obligeant les opérateurs à annoncer leur localisation géographique.

L’enjeu du Maroc pour construire une image de marque à l’échelle mondiale est toujours en

phase de réalisation. La résilience constitue un défi pour maintenir un niveau de stabilité afin

de pouvoir poursuivre le processus de développement.

IV. Le bilan de l’offshoring au Maroc :

Selon le classement McKinsey24

, la Maroc détient la 5ème

place mondiale en termes

d’attractivité des activités offshoring francophones.

22

Edition 2009 du rapport «Global Services Location Index» du cabinet américain de conseil en

stratégie AT Kearney sur l'offshoring. 23

Parmi les mesures envisagées est la surtaxation «des appels provenant des sites implantés à

l'étranger» 24

Rapport du McKinsey Global Institute «Government Designed for New Times» 2013.

Page 64: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

56

Cela n’empêche que les pays de l’Afrique-Subsaharien comme le Sénégal (26ème

position

selon le classement d’AT Kearney 2009) ont commencé à accrocher une part de marché de

l’offshoring à destination francophone.

Malgré, la monté de la concurrence, le Maroc (30ème

position selon le même classement) ne

cesse de dégager des bons résultats sur le plan international. Selon le classement Gartner des

destinations les plus intéressantes de l’offshore, le Maroc arrive dans les 30 tops d’offshoring.

Le rapport 2013 de Oxford Business Group25

confirme que le Maroc parmi les pays du

continent africain dotés d’un des secteurs des technologies de l’information et des

communications (TIC) les plus sophistiqués, en termes de l’indice de potentiel de croissance

«niveau de maturité internet », le Maroc figure en deuxième place du classement, devancé

par l’Afrique du Sud, sur les 14 pays26

. Ces résultats confirment la fiabilité de la stratégie de

développement visant à augmenter l’accès au haut débit à travers le pays, en développant les

réseaux de fibre optique dans les régions plus isolées et à lancer un réseau 4G.

Le rapport de McKinsey27

indique que 40% de la valeur ajoutée de l’économie numérique

provenait du secteur BPO. Le secteur de l’offshoring, qui comprend les centres d’appel et

d’autres activités BPO, génère environ 1 milliard de dollars de recettes annuelles et fournit

60000 emplois.

L’offshoring représente toujours une priorité stratégique par la mise en place des zones

équipées Nearshore28

et par la promotion de l’emploi via un plan de formation ciblé.

Au niveau du moyen terme, le secteur devrait continuer à prendre de l’ampleur, le

développement du secteur de l’offshoring étant présenté comme une priorité stratégique dans

le cadre du Pacte National pour l’Émergence Industrielle, et qui nécessite des

investissements. D’ici 2015, le gouvernement projette la création de 100 000 emplois dans le

secteur.

Les exportations des métiers mondiaux du Maroc (MMM) ont atteint plus de 97 milliards de

dirhams en 2012 contre près de 76 milliards en 2008, ce qui correspond à un additionnel de

près de 22 milliards et une croissance annuelle moyenne de 6,5%. Parmi les secteurs qui ont

contribué positivement à cette croissance, l’offshoring est l’un des piliers les plus promoteur

25

Rapport de l’Oxford Business Group « Morocco gives strong regional performance for internet

readiness » 2013. 26 Rapport publié par le cabinet de conseil McKinsey & Company en mois de novembre 2013 sur les

indices potentiels de croissance. 27

Ropport Morocco, 2013. 28

Le Maroc, à travers le parc de Casanearshore, a été désigné comme « Meilleure destination

offshoring 2012 » par l’EOA « European Outsourcing Association » à Londres. Par ailleurs,

l’obtention de la certification ISO 9001 V2008

Page 65: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

57

avec +70,2% et un additionnel de 3 milliards. L’analyse de l’évolution des exportations des

Métiers Mondiaux du Maroc (2008-2012) montre que l’offshoring arrive en troisième position

avec un taux de 14.1%.

Figure 8 : Evolution des exportations des Métiers Mondiaux du Maroc (2008-2012).

Selon le dernier rapport économique et financier du projet de la loi de Finance 2014,

l’offshoring au Maroc connait une dynamique importante révélée par l’emploi, qui a atteint

57.000 postes en 2012 (+11%/an depuis 2009), et les recettes à l’export qui ont culminé à 7,3

milliards de dirhams en 2012 (+14%/an par rapport à 2009), grâce au programme

d’accompagnement à la formation29.

Ainsi que les réformes du système juridique30 pour l’instauration de la confiance

Numérique31

permettent de renforcer la compétitivité de l’offre offshoring Maroc en

instaurant une meilleure transparence dans l’utilisation des données personnelles.

29

Une subvention de 6.000 à 65.000 dirhams est octroyée sur 3 ans pour le soutien à la formation à

l’embauche et continue 30

La Loi 53-05 relative à l’échange électronique des données juridiques; La loi n 07- 03 complétant le

code pénal en ce qui concerne la répression des infractions relatives aux systèmes informatiques. La

loi 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l’égard des traitements des données à

caractère personnel. 31 la Fédération des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring APEBI

contribue à la réalisation du programme « Maroc Numeric 2013 » Stratégie Nationale pour la Société

de l’Information et de l’Économie Numérique.

Page 66: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

58

V. Les perspectives du développement de l’offshoring :

Le repositionnement stratégique dépend de la souplesse des pratiques pour assurer la

réalisation des axes stratégiques. L’agilité organisationnelle constitue alors un levier à

maitriser grâce à l’agilité des compétences humaines, à l’implication de tous (les autorités

compétentes, les intervenants directs, les organismes d’accompagnements..), à la flexibilité et

la transparence des procédures administratives, une vision globale sur le long terme et surtout

la capacité de saisir les opportunités du marché.

Le défi ne se limite pas à mettre en place les meilleures stratégies, mais de donner une

traduction claire des objectifs stratégiques, accompagner par la mise en place d’un système

fondé sur la gestion par projet, à savoir des unités de travail qui arrivent à réaliser une partie

de la stratégie.

La stratégie mise en place pour le développement de l’offshoring est fondée sur l’attractivité

du nearshoring européen, la proximité géographique est un atout, mais la compétitivité

dépend de la capacité de saisir les opportunités en les combinant avec les efforts déployés par

les responsables pour veiller à la traduction des stratégies en actions claires et ciblées.

Les chantiers lancés pour mettre des plates formes intégrés ne doit pas se limiter aux grandes

villes, la disparité entre les régions est élément important à tenir compte lors de l’élaboration

des stratégies pour atténuer la concentration des richesses sur des zones dites « utiles ».

Le Maroc doit examiner ses acquis et redéfinir sa stratégie de promotion à l’export pour

diversifier ses marchés, en ciblant de nouveaux, notamment, anglophones et hispanophones.

La mise en place d’un système de veille pour le secteur de l’offshoring consiste à assurer la

résilience et à analyser la rétroactivité de l’économie pour mettre en œuvre les mesures

nécessaires face aux situations de changements.

L’agilité des systèmes et des stratégies constitue alors un point essentiel sur le quel il faut se

baser afin de développer la capacité de la réactivité et une rapidité de changer les stratégies

selon les fluctuations de l’environnement. Le programme quinquennal doit céder la place à un

nouveau mode de gestion basé sur la gestion par projet avec la révision continu des étapes de

réalisation des programmes.

Page 67: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

59

La prospection de nouveaux marchés passe par l’analyse des besoins, la délocalisation des

services financiers devient de plus en plus une activité de fortes valeurs ajoutées qui

constituent un débouché cible pour le Maroc.

L’ouverture des activités du BPO sur de nouveaux métiers tels que les services financiers est

une opportunité qui reste tributaire de la confiance et de la reconnaissance européenne de

l’adéquation des lois et de la réglementation juridique marocaine.

L’orientation vers le marché anglophone pourrait ne pas être handicapée par le facteur langue

si la restructuration du système de l’enseignement prend en considération la cohérence du

marché de l’emploi et des compétences humaines.

En faisant une synthèse sur les variables à démontrer dans la partie empirique, le schéma

suivant présente plus de visibilité sur la définition des concepts et les liens qui relient les

rapports.

Page 68: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

60

Conclusion chapitre II

La stratégie du Maroc développée dans le cadre du plan d’émergence met l’accent sur le

développement de la qualité et des ressources humaines. Les leviers stratégiques consistent à

valoriser la position d’attractivité aux investissements par des facilités fiscales afin

d’encourager l’arrivée des nouveaux investisseurs dans le secteur de l’offshoring.

Gagner en termes de confiance repose sur le principe de partage, ainsi que la création de la

valeur partagée grâce à un accompagnement pour la mise en valeur, grâce à une coopération

des partenaires.

La diversification des marchés est une obligation pour que le Maroc ne soit pas condamné par

le marché francophone. La polyvalence des compétences linguistiques des ressources

humaines est alors un défi pour faire du Maroc une destination de renommé. La création de la

valeur ajoutée doit être accompagnée par des réformes juridiques relatives à la protection des

données numériques, et des textes de lois sur le code de travail liés aux spécificités du secteur

de l’offshoring. Maintenir l’équilibre macro-économique est le premier facteur d’attractivité

des investisseurs qui témoigne de la stabilité de l’économique et politique.

Page 69: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

61

Conclusion Première Partie

L’évolution du contexte de développement de l’offshoring repose sur la croissance d’un

ensemble de facteurs en relation avec les effets de la mondialisation, à savoir les changements

des rapports professionnels, le développement des technologies d’information et de

communication. Le management des systèmes d’information devient un levier de la

performance, grâce à la maitrise et la chute des coûts de la communication. Ainsi que la mise

en valeur des compétences humaines.

L’offshoring alors est une nouvelle forme d’internationalisations qui s’inscrit dans le cadre de

l’optimisation des ressources par la délocalisation des services à faible valeurs ajoutée. La

réussite de cette délocalisation repose sur un système d’accompagnement solide et sur les

méthodes de contrôle et de diagnostic mise en place.

L’offshore Maroc est l’un des piliers majeurs qui s’inscrit dans le cadre du programme de

développement, en particulier le pacte national de l’émergence. Ce programme traduit un plan

d’action et des mesures incitatives, à savoir des zones offshoring conformes, des formations

spécialisées pour la mise en valeur des compétences, la valorisation de l’offre Maroc à

l’échelle international, ainsi que une politique d’attractivité aux investissements.

Les perspectives d développement de l’offshoring reposent sur la capacité du Maroc de faire

face à la concurrence des pays émergents qui a un impact direct sur la valorisation de l’offre

et sur l’agilité du système, grâce au renforcement des efforts et une cohérence entre la

stratégie globale et la stratégie de l’entreprise.

La mise en place d’un système de résilience permet d’avoir une vision globale sur les

situations menaçantes pouvant provoquer des chocs et la déstabilisation du processus de

développement.

L’agilité organisationnelle est une mode d’organisation qui favorise la proactivité, la

réactivité ainsi que l’adaptabilité aux mouvements du marché, elle est devenu alors une

exigence plus qu’un choix.

Page 70: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

62

Deuxième Partie :

La Pertinence de l’agilité organisationnelle dans la

construction d’un avantage concurrentiel : Cas de Phone

Group

Dans la première partie, nous avons présenté les différents apports des auteurs qui ont traité la

résilience organisationnelle, l’agilité organisationnelle et l’avantage concurrentiel. L’objectif

consiste à clarifier le lien relationnel entre les trois concepts.

L’utilité de la résilience organisationnelle consiste à montrer la capacité de l’organisation à

résister devant des situations de choc, de maintenir sa position initiale et de faire du

changement une opportunité qui pourra aider l’organisation d’aller en avant grâce à la

maitrise du processus du changement. En adoptant des diagnostics réguliers, l’organisation

peut agir sur les rouages de l’environnement et d’anticiper les différentes fluctuations pouvant

impacter directement ou indirectement le déroulement normal de l’activité.

Quant à l’agilité organisationnelle, l’objectif est de présenter un nouveau model de

l’organisation qui consiste à mettre en valeur les pratiques managériales, ces dernières sont

basées sur l’orientation satisfaction client, satisfaction ressources humaines, la réactivité et

l’innovation.

L’amélioration des pratiques managériales fondée sur l’approche agile ne peut se réaliser que

grâce à la maitrise de l’environnement qui devient de plus en plus mouvant, complexe et

difficile à prévoir.

L’imprévu, c’est cette partie obscure dans l’organisation qui nécessite d’être planifier, sans

avoir des fondements de mesure. La gestion du risque alors a pour objectif de réduire l’impact

des imprévus et par la suite réduire la marge du risque entre les planifications et les

réalisations.

La construction d’un avantage concurrentiel est une preuve de la capacité de l’organisation à

maitriser les règles des jeux de l’environnement et d’adopter des modes de gestion en fonction

des différents changements.

Page 71: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

63

Dans cette partie, nous allons présenter les différentes étapes de la mise en place de ce projet

de recherche et analyser les résultats obtenus à travers la méthodologie de recherche que nous

allons présenter dans le troisième chapitre.

Page 72: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

64

Chapitre 3 :

La méthodologie de recherche

Ce chapitre présente la méthodologie de recherche, C'est-à-dire la démarche générale

structurée qui permet d’étudier le thème de recherche, Le choix d’une méthodologie

qualitative s’explique par la volonté de dégager les interprétations sur les concepts étudiés. Il

s’agit pour nous de comprendre un phénomène en interaction avec le sujet, de comprendre

l’objet étudié dans son contexte et d’évaluer la relation entre les concepts selon la perception

du sujet.

Dès qu’il s’agit d’entretiens retranscrits, la place du chercheur est toujours considérée comme

cruciale « Une carte cognitive est une représentation graphique de la représentation mentale

que le chercheur se fait d'un ensemble de représentations discursives énoncées par un sujet à

partir de ses propres représentations cognitives, à propos d'un objet particulier. » (Cossette

et Audet 1994).

L’objectif est de détailler la méthodologie et la phase qualitative de la recherche, ainsi que les

caractéristiques spécifiques du terrain de recherche. Il consiste également d’améliorer la

compréhension de l’objet étudié et de mettre en évidence les liens de causalité entre variables.

Section I : Présentation de la méthodologie de recherche :

La méthodologie de la recherche consiste à justifier la démarche de la recherche adoptée, la

formulation des indicateurs et des variables dans le guide d’entretien représente l’ensemble

des éléments analysés par la revue de littérature.

Le design de la recherche trace l’architecture globale du projet de recherche, en déterminant

le choix du positionnement, l’approche méthodologique, ainsi que le choix du cas et les étapes

à suivre.

I. Le positionnement interprétativiste :

La posture épistémologique est le premier choix à faire dans un projet de recherche, l’objectif

de cette recherche consiste à mener une étude exploratoire pour étudier les comportements des

acteurs et interpréter leurs perceptions par rapport aux concepts analysés.

Page 73: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

65

Le paradigme interprétativiste est fondé sur l’analyse des comportements des acteurs pour

comprendre l’impact des nouvelles pratiques managériales et la réaction des acteurs.

Selon Perret et Seville32

(1999), « la réalité est apprise à travers des interprétations que les

acteurs en donnent, en fonction notamment des intentions, des motivations, des attentes et des

croyances des acteurs ».

Le chemin de la connaissance se fait alors par la compréhension du sens que les acteurs

donnent à leur réalité sociale construite et du contexte de cette construction qui donne un sens

à leurs comportements (Allard-Poesi et Marechal, 1999 :42)33

.

La subjectivité du chercheur explique les orientations mise en place selon ses connaissances.

L’objectif est de comprendre les interprétations des acteurs.

II. Le choix de l’étude de cas unique :

L’objectif de choisir le cas unique consiste à mieux cerner l’analyse des comportements des

managers et des cadres intermédiaires dans une seule organisation ayant adopté un discours

structuré autour des pratiques de l’agilité, il s’agit d’étudier le développement des nouvelles

pratiques, ainsi que l’adaptation des acteurs aux situations des changements.

Nous avons choisi le cas unique pour étudier et comprendre l’impact de l’agilité

organisationnelle sur la construction d’un avantage concurrentiel, l’expérience de

l’organisation dans les relations client a permis de développer les compétences dans le métier

grâce à l’apprentissage par expérience. Le cas unique consiste à prendre en considération

l’évolution de l’organisation au niveau de la conception de la structure, le changement des

stratégies dans le temps, ainsi que le style de management suit le changement des

comportements et des attentes des acteurs.

L’impact des évolutions dans une sphère déterminée permet de dégager des enseignes

concernant les concepts à vérifier.

Selon Yin (1989), trois arguments peuvent être avancés en faveur du choix d'un seul cas

comme objet d'étude : ce choix s’avère justifié lorsqu’il s’agit 1) d'un cas stratégique (critical

case) pour tester une théorie déjà bien formulée, 2) d'un cas extrême ou unique, ou 3) d'un cas

révélateur (c'est-à-dire révélant une situation jamais étudiée auparavant). Notre recherche

s’inscrit dans le cas de tester une théorie déjà formulée, pour savoir jusqu’à quel degré les

32

PERRET V., SEVILLE M., 1999, « Fondements épistémologiques de la recherche », 33

ALLARD-POESI F., MARECHAL C.-G., 1999, « Construction de l’objet de la recherche», in THIETART

R.-A. et coll ., Méthodes de recherche en management, Paris : DUNOD, 535 pages, pp. 34-56, p. 42.

Page 74: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

66

centres d’appels adoptent des pratiques managériales basées sur les principes de l’approche

agile. Il faut donc déterminer quelles méthodes de collecte et d'analyse seront mises à profit

pour bien les documenter. Dans ce cas le guide d’entretien consiste le premier moyen à

utiliser pour connaitre et apprécier les interprétations des acteurs sur le sujet étudié et leurs

réactions par rapport à l’adoption de nouvelles méthodes de gestion.

III. L’approche abductive :

L’abduction consiste à procéder à des « allers-retours successifs entre le travail empirique

effectué et les théories et concepts mobilisés pour appréhender les situations empiriques

étudiées, et construire des représentations intelligibles, en vue de la construction progressive

de connaissances en relation avec des savoirs déjà admis » (Avenier et Gavard- Perret, 2008,

p.30).

L’objectif est d’assurer une confrontation entre les théories mobilisées et le terrain

d’investigation, cette approche engendre l’apparition de nouvelles variables et l’élimination

des autres, donc le changement est prévu tout au long de travail de recherche. Par exemple le

guide d’entretien nécessite de faire des retours au cadre théorique pour assurer la cohérence

entre les théories mobilisées et la question de recherche.

Dans cette optique, le raisonnement abductif est plus approprié à procéder par des allers-

retours afin d’atténuer la complexité du l’objet étudié.

IV. Les instruments de recherche :

Les modalités de recherche permettent de collecter des données nécessaires à l’analyse dans le

cadre de la recherche. Il existe différents instruments de la recherche à savoir ; l’observation

participante, la documentation et les archives et les entretiens.

Dans cette recherche, nous avons mobilisé deux instruments à savoir la documentation et les

entretiens. La fiabilité de la collecte des données dépend de la fiabilité de la démarche des

procédures adoptées. Donc nous avons veillé à ce que la source des données collectées soit

fiable.

1. La documentation :

Le recueil des données a été complété par plusieurs sources, le site Web est représenté comme

étant une source importante sur la communication de Groupe sur l’organisation interne, ainsi

que sur les fondements de base de la gestion.

Page 75: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

67

Les sites du ministères comme la fiance sont une source fiable sur l’état des lieu du secteur de

l’offshoring au Maroc, ainsi que les rapports officiels tel que « le Plan d’emergence 2009-

2015 », « la loi de finance (2009, 2010, 2011, 2012, 2013). Et les rapports des grands cabinets

comme McKinsey, Datamonitor, AT Kearney et le rapport 2013 d’Oxford Business Group.

Ces données secondaires ont constitué une base pour comprendre le positionnement de

l’offshoring au Maroc. La participation active des responsables pour le développement de la

recherche scientifique traduit leurs sens d’agilité et de coopération, nous avons pu avoir toute

la documentation nécessaire pour compléter notre travail de recherche.

2. Présentation du guide d’entretien :

Le guide d’entretien (voir annexe 1) réalisé aborde l’ensemble des thématiques présenté par la

littérature sur la résilience organisationnelle pour évaluer la réaction face aux situations de

changement, ainsi que la fiabilité de méthodes utilisées et la vérification de l’agilité

organisationnelle sur les différentes pratiques managériales de l’organisation, pour la

construction d’un avantage concurrentiel.

Ce guide d’entretien comporte également des questions sur le développement des stratégies et

la promotion de l’offshoring au Maroc pour déduire le sens d’implication du personnel

travaillant dans le dite secteur.

Nous avons réalisé dans l’ensemble sept entretiens qui ont duré plus ou moins 1 heure chacun.

Le guide a été élaboré avec l’aide de l’encadrant M.SIDMOU et la professeure

A.CHARBONNIER.

Chaque entretien semi-directif a fait l’objet d’une transcription, conduisant à un travail de

construction des principales thématiques portant par la suite sur l’objet de la construction du

cas et de son analyse. Tous les entretiens ont été enregistrés avec l’accord des interviewés et

retranscrits dans leur intégralité. Cette série d’entretiens a été menée jusqu’à ce que les

dernières interviews n’apportent plus de descripteurs nouveaux (saturation sémantique).

Le guide d’entretien a fait l’objet d’un pré-test pour tester sa fiabilité et son degré de

compréhension, dans l’objectif de rendre les questions directes, plus faciles et

compréhensives.

Page 76: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

68

L’analyse de contenu a effectivement été réalisée au travers quatre thèmes généraux :

Thème 1 : comporte des questions sur la relation entre l’agilité et la structure

organisationnelle, l’idée est de tirer des réponses qui montrent l’implication des cadres

intermédiaires dans la gestion globale. Ainsi de montrer leurs participations dans la décision

stratégique.

Les questions portent sur les facteurs clés de succès de l’organisation selon la perception des

responsables, sur l’explicité des objectifs stratégiques, la participation des responsables dans

la prise de décision opérationnelle, et comme dernier point, demander leurs visions sur la

culture.

Thème 2 : contient deux parties, la première partie est relative aux pratiques liées à la

gestion des risques et des défaillances, sur ce point nous cherchons à comprendre le jugement

des responsables par rapport à la réaction de l’organisation à une occasion imprévue, sur la

fiabilité des pratiques et des méthodes liées à la gestion du risque. La deuxième partie

concerne la proactivité de l’organisation face aux changements, aussi l’impact du changement

sur le déroulement de l’activité.

Thème 3 : est subdivisé en sous parties, premièrement la vision et la stratégie globale,

l’objectif de ce point est s’interroger sur la rapidité au niveau de la prise de décision en tenant

compte les fluctuations du marché et la conjoncture économique. Et le temps d’adaptation des

nouvelles décisions stratégiques, en prenant en considération la résistance des acteurs face aux

changements.

L’orientation des ressources humaines vient en deuxième point, l’objectif est de savoir si les

responsables sont sensibilisés et impliqués par rapport aux valeurs et à la culture globale de

l’organisation. de savoir si ils sont conscients par rapport à la contribution de leurs prestations

à la performance globale et de savoir si la délégation de responsabilité et la prise de décision

sont pratiquées.

Le quatrième point concerne le niveau de la coopération et le système d’information, nous

voulons connaitre le niveau de coopération interne et externe dans les centres d’appels, de

savoir s’il y a une synergie entre les fonctions et de connaitre si le système d’information

favorise l’échange ou la transmission des informations, ainsi que la rapidité au niveau de la

diffusion de l’information en temps réel pour maintenir la production.

Page 77: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

69

Le cinquième point contient des questions relatives à l’orientation satisfaction client, il

consiste à savoir la capacité de l’organisation de détecter les attentes du client, de s’adapter

aux changements subi par le donneur d’ordre et la réaction de l’organisation à répondre avec

rapidité et efficacité aux attentes du client.

Le dernier point relatif à la formation d’un avantage concurrentiel, à savoir les moyens mise

en place pour développer la capacité de créativité et de l’innovation des collaborateurs. La

capacité de l’organisation à faire des changements des opportunités, également demandé

l’avis des responsables sur les attributs qui peuvent développer un avantage concurrentiel

dans l’organisation du centre d’appel.

Les dernières questions de cette partie sont liées à l’agilité organisationnelle, l’objectif est de

savoir si le concept est déjà connu par les responsables, en leurs demandant de définir la

structure agile, de définir la relation entre l’agilité organisationnelle et l’avantage

concurrentiel et de savoir si l’agilité est une volonté stratégique de la direction ou bien une

exigence du donneur d’ordre.

Thème 4 : Il a pour objectif de demander l’avis des responsables sur les fluctuations

du marché et le niveau de l’agilité des stratégies mis en place par les autorités pour le

développement de l’offshoring au Maroc, de savoir si les responsables reconnaissent et

approuvent les efforts déployés par les associations professionnelles et les acteurs

économiques et sur comment le Maroc peut développer un avantage comparatif vis-à-vis de la

concurrence internationale.

La structure de phone group révèle les aspects d’une entreprise agile par sa structure en

équipe de travail, par un niveau de coopération très avancé, vu la nature de l’activité qui est

basée sur la synergie entre les fonctions et les départements, sur le relationnel et le

développement des compétences.

3. La présentation du logiciel Nvivo10 :

Le Nvivo10 est un logiciel de traitement des études de nature qualitative grâce à des méthodes

qualitatives qui permet de collecter, d’organiser et d’analyser le contenu des entretiens, des

discussions thématiques, des enquêtes et même des médias sociaux et le contenu des pages

web.

Page 78: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

70

Le Nvivo10 permet d’assister le chercheur tout au long du processus de recherche, la feuille

de route de la recherche consiste d’aller de la prospection du sujet de recherche, à savoir

l’analyse documentaire, l’analyse des données, la mise en place des rapports, jusqu’à

l’analyse de contenu et par la suite la publication. Le processus de codage permet de mieux

clarifier les idées et d’organiser le traitement des informations, « Si les logiciels ne peuvent se

substituer à la réflexion et à l’expérience du chercheur, il s’agit cependant d’une opération

par laquelle le chercheur décortique les données de manière très précise pour les

conceptualiser plus facilement (…). Le processus de codage nécessite l’implication du

chercheur et une capacité d’interprétation que l’utilisateur des logiciels ne réduit pas, mais

qu’elle optimise » (Bournois et al., 2000, p.72).

NVivo10 facilite ainsi l’organisation de la démarche d’analyse et rend plus flexible le

processus de codage. Il se présente comme un classeur qui intègre les données qualitatives et

les analyses qui y sont associées. Un document est créé à partir de la retranscription des

entretiens. Ces derniers sont codés au fur et à mesure de leur lecture et permettent de

construire progressivement un arbre hiérarchique de codes (ensemble des thèmes et des sous

thèmes formés au cours de l’analyse) toujours visualisable. Le logiciel permet ainsi de

travailler simultanément sur les données textuelles et sur l’arbre des codes. Il offre en ce sens

la possibilité de faire évoluer aisément les codes et l’interprétation des entretiens à la lumière

de ces évolutions.

Le logiciel offre la possibilité de conserver les modifications apportées à l’arbre hiérarchique

des codes au cours des analyses. Il permet enfin de réunir sous un même document l’ensemble

des citations appartenant à un même code. C’est à partir de ce codage que nous avons

sélectionné les citations qui sont utilisées pour expliciter les résultats de l’étude.

Nous exposons par la suite les résultats de l’analyse de contenu menée sur les verbatims à

l’aide du logiciel NVivo10.

Page 79: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

71

Section II : Présentation du terrain d’investigation :

L’objectif de cette section est de présenter le terrain empirique à savoir l’organisation du

centre d’appel Phone Group.

I. Présentation du groupe SAHAM :

Le Groupe SAHAM a investie dans plusieurs domaines, parmi ces importantes filiales,

Phone-assistance (actuellement Phone Group.) crée en Septembre 2000. Bertelsmann AG est

actionnaire de référence depuis 2004 avec 60% capital de Phone Group. Les principales

activités du Groupe SAHAM sont présentes dans l’annexe 2.

II. Présentation de Phone Group:

Phone group est l’un des leaders des centres d’appels au Maroc, Phone Assistance a depuis

démontré son savoir-faire dans le secteur des centres de contact en délocalisation, dans un

contexte national approprié à l'implantation de cette activité.

Vision stratégique du développement, qualité des prestations et professionnalisme des

collaborateurs sont autant d'atouts qui ont permis de séduire et de fidéliser leurs clients

européens prestigieux. Phone Group s'inscrit dans une optique de développement fondée sur

la construction de partenariats commerciaux durables avec des clients prestigieux, tout en

préservant les avantages de la délocalisation en terme de coûts, de qualité et de flexibilité.

Cette vision s'appuie sur le respect des engagements spécifiques à chaque partenaire. Phone

Group participe activement au développement économique et social du Maroc grâce à la

création d'emplois qualifiés et aux nombreux investissements effectués dans les nouvelles

technologies.

Dans un marché en très forte croissance, le succès Phone Group repose sur la maîtrise des

deux piliers majeurs du métier:

Les ressources humaines : Le groupe a su profiter d'un bassin de compétences répondant aux

exigences qualitatives et quantitatives du métier : le groupe compte aujourd'hui plus de

2600 Collaborateurs qualifiés.

La technologie : Phone Group bénéficie d'infrastructures télécoms et informatiques de tout

premier ordre qui lui permettent d'être à la pointe du métier. Phone Group mesure tout

simplement son succès au succès de ses clients.

Page 80: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

72

Phone group est une société de sous-traitance dont le principale client donneur d’ordre est

SFR (Site Atlas). Elle s’occupe de tout ce qui est en relation avec la clientèle SFR, de la

simple proposition de conseils aux clients à la gestion de fidélisation.

III. Structure de l’organisation du Phone Group :

L’organisation du centre d’appel est chapeautée par l’accompagnement permanent du client

donneur d’ordre à toutes les opérations réalisées en interne, à savoir le pilotage des flux, le

reporting de chaque opération pour avoir plus de visibilité, la mise en place des service dédié

à la mise en valeur de la qualité. Les équipes supports ont pour mission d’assurer une

assistance technique, informatique et téléphonique grâce aux références d’activité et des

formations continues pour mettre à jour les nouveautés et les changements. Le client est

présent également par un organe de suivi du comité de production hebdomadaire mensuelle.

Figure 9: Présentation de l’organisation de Phone Group.

Page 81: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

73

En 2014 le groupe a parvenu à un changement de l’organisation en fonction de

l’élargissement des activités du nombre des sites qui devient plus important.

1. Département production :

La figure suivante est une présentation de la structure organisationnelle qui trace les rapports

relationnels dans le département production.

Figure 10 : Structure de la relation management et opérationnelle.

Le management commercial est fort présent dans les activités de service, les équipes sont

formées de télé-conseillers et un manager, Le superviseur encadre une équipe de 10 à 20

personnes. Il est responsable de son groupe, des missions qui lui sont confiées et de leur

bonne mise en œuvre. Le responsable des opérations (ROA), de son coté, dirige et motive une

équipe de superviseurs, il est responsable des résultats des équipes téléphoniques. Il s’agit

donc sans doute d’un travail important de management d’équipes commerciales

accompagnées par les activités supports à savoir la formation.

La motivation est au cœur des enjeux rencontrés dans le management des centres d’appels, il

constitue un axe primordial pour développer son activité et remonter sur les échelons de

l’efficacité et donc de la réussite professionnelle. C’est un défit que les dirigeants et les

managers doivent maitriser.

2. Formation et Qualité :

Rattaché à la Direction des Ressources Humaines, le Formateur dispense aux téléacteurs

nouvellement recrutés les formations initiales, relatives aux différentes activités générées à

Phone Group et veille à ce que leur niveau soit conforme à nos objectifs qualitatifs. Il assure,

par ailleurs, le perfectionnement de l’ensemble des Téléacteurs, via des sessions de formation

Opération

Management

ROA

Supérviseur

1

Téléconseiller Téléconseiller

Supérviseur

2

Téléconseiller

Formation

& Qualité

Page 82: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

74

continue hebdomadaires. En cas de besoin identifié, il conçoit et dispense des formations

spécifiques des managers. Enfin, il assure un suivi qualitatif des prestations à travers l’activité

d’audit.

3. La charte managériale :

La charte managériale a subi des réformes afin qu’elle soit conforme aux attentes des clients

et également en suivant les évolutions des tendances de l’environnement, de mettre en place

un modèle organisationnel basé sur l’agilité opérationnelle et stratégique. Les principaux

points de cette charte sont comme suit :

- Respecter l’autre pour fonder des relations constructives et durables

- Faire preuve d’équité pour générer de la justice

- Etre exemplaire pour motiver et entraîner

- S’engager pour favoriser la réussite collective

- Développer l’esprit d’équipe pour se sentir bien et atteindre les objectifs du

groupe

- Développer la proximité pour accompagner

- Développer l’agilité pour innover & conduire le changement

4. La stratégie globale de phone groupe :

La stratégie globale de phone groupe consiste à garantir la monter en gamme des activités, en

passant de la production qui consiste à assurer des prestations de service de qualité conformes

aux normes, ensuite arriver au stade du management pour des prestation de solution, et

atteindre le stade de la création de valeur ajoutée stratégique.

Pour atteindre le stade de la création de la valeur client en passant de la production (prestation

de service), au management (prestation de solution) pour atteindre la création de la valeur

ajoutée stratégique. Phone Group veille à élargir le savoir-faire, d’une simple opération de

traitement d’appels entrants, jusqu’ à la gestion de BDD clients, en assurant d’autres

compétences tel que le Back Office, Appels Sortants, Ventes/Fidélisation, Numérisation et

Community Management.

Page 83: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

75

Figure 11: Démonstration de la stratégie globale de Phone Group.

La stratégie globale du groupe s’inscrit dans le cadre de procéder à l’élargissement du savoir-

faire, et de développer la capacité de l’organisation de migrer vers d’autres activités, en

maintenant toujours un niveau de stabilité.

Page 84: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

76

Conclusion chapitre 3

La présentation de la méthodologie de recherche justifie la démarche de la recherche suivie, à

savoir le positionnement épistémologique, le choix du cas unique, ainsi que les instruments de

recherches mobilisés.

Le choix du phone group comme terrain d’investigation témoigne de la capacité de

l’organisation à la réactivité et à la flexibilité de son mode de fonctionnement et à la recherche

en permanence de mettre en place des changements selon les nouvelles tendances de

l’approche agile.

L’analyse du contenu est une méthode qui nous a approchés de mieux comprendre la relation

entre l’agilité stratégique et l’agilité opérationnelle au niveau de la mise en application des

décisions et des orientations globales. Le temps constitue une variable importante qu’il faut

maitriser pour réduire le fossé entre la décision, la compréhension de la décision et

l’application de la décision.

Comprendre le principe de l’approche agile selon la perception des managers et des cadres

intermédiaires sera l’objet du quatrième chapitre.

Page 85: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

77

Chapitre 4 :

Résultats de la recherche

Dans ce dernier chapitre, nous allons présenter les différents résultats de notre recherche et les

discussions par rapport au cadre théorique élaboré dans la première partie. Dans un premier

temps, nous allons présenter les résultats obtenus d’après notre terrain d’étude à travers

l’analyse des indicateurs et variables de l’agilité organisationnelle, de la résilience

organisationnelle pour construire un avantage concurrentiel. Dans un deuxième temps, nous

allons essayer d’interpréter et d’expliquer leurs relations.

Section I : Discussions des résultats.

Nous avons subdivisé notre recherche selon quatre axes. Le premier axe consiste à

comprendre la relation entre l’agilité et la structure organisationnelle, le deuxième axe traite

la résilience organisationnelle à travers les pratiques liées à la gestion des risques et des

défaillances et la proactivité de l’organisation face au changement. Le troisième axe consiste à

analyser le lien entre l’agilité et la formation d’un avantage concurrentiel par l’étude de six

points à savoir, la vision et la stratégique globale, l’orientation ressources humaines, la

coopération et le rôle du système d’information, l’orientation client ainsi que la formation

d’un avantage concurrentiel. Enfin le quatrième axe a pour objectif d’étudier l’agilité

organisationnelle et les fluctuations du marché.

La structure du guide d’entretien était réalisé dans l’objectif, d’abord de dégager le sens de

l’application des pratiques managériales basées sur l’approche agile. Les résultats obtenus

sont analysés selon les indicateurs suivants :

I. Agilité et structure organisationnelle de l'entreprise.

1. Les facteurs clés de succès :

Nous avons sollicité l’avis des répondants par rapport aux points forts de l’organisation de

phone group. Les réponses étaient variées selon la perception de chaque manager, le premier

point soulevé est l’historique de l’organisation dans les métiers de la relation client qui lui a

garantit un positionnement important dans le secteur de l’offshoring.

Page 86: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

78

Ensuite il y a l’accumulation des expériences qui lui permet de développer l’apprentissage par

expériences, ainsi que le développement des compétences grâce à la maitrise des affaires

généraux et à la cohérence entre la stratégie, la structure et le management.

La cohérence des stratégies est accès également sur la qualité des prestations, à savoir la

capacité d’obtenir des labels et des certifications pour répondre aux normes internationaux

avec les pays partenaires, et de mettre en place des stratégies qui portent sur le marketing et

l'amélioration continue accès sur une politique de qualité.

Le facteur humain constitue le noyau de la production, donc l’organisation met en place toutes

les mesures nécessaires pour valoriser le capital humain, à savoir le parcours d’un projet de

carrières motivant, un mode de gestion par des équipes de travail, un système statutaire et un

système de rémunération promoteur.

Le succès de l’organisation est le résultat d’un niveau de professionnalisme grâce à l’écoute

de la direction et un staff hautement qualifié.

Les valeurs et la culture de l’organisation se traduit par les actes quotidiennes de la bonne

conduite.

Les outils de travail et la logistique du système d’information permettent à l’organisation

d’être toujours en avant et d’adopter les nouvelles technologies pour répondre aux inspirations

de ses clients.

Selon M134

« Nous avons une organisation assez particulière, nous avons l’habitude de

s’adapter, on n’arrête pas d’innover, à suivre le mouvement, le facteur clés de succès est la

capacité de suivre le mouvement, le système de management à changer, donc la vision à

changer »

2. La culture de l’organisation :

La culture est un élément très important du phone group, Les valeurs constituent le point fort

pour retenir un maximum de personnel, l’esprit de l’appartenance permet l’évolution de

l’organisation et de ses collaborateurs grâce à une politique de communication assez

développée.

La culture représente les vécus de l'entreprise qui se transmette d’une génération à une autre,

la transparence permet d’assurer la fiabilité du système de la communication et une équité

dans la transmission de l’information en rapport avec l’activité et les règles de la bonne

conduite.

34

M1 désigne le premier manager interrogé, nous avons adopté la même logique pour désigner l’ensemble des

interviewers (M1, M2, M3, M4, M5, M6, M7)

Page 87: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

79

Les messages de la direction sont véhiculés aux collaborateurs par le biais des managers et par

plusieurs moyens pour faire circuler les principes de la culture, à savoir ; des télé, des

tableaux d’affichage des notes, des flashs… selon M1 «Le message véhiculé est humain, être

le plus transparent possible, communication, parler d’objectif, parler de freins de vigilances,

trouver les solutions possibles et de s’adapter à chacun ». Le management des hommes

dépend de la pertinence de l’opérationnalisation de la stratégie par le biais de l’implication

des hommes à travers la culture.

3. L’explicité des objectifs stratégiques :

Les objectifs stratégiques sont communiqués, M4 confirme que « la direction organise

chaque quatre mois un séminaire regroupant tous les sites qui travaillent sur les mêmes

activités afin de donner une vision globale et claire sur les objectifs de chaque site. »

La stratégie est communiquée, par contre, la direction ne fait pas participer son personnel

dans l’élaboration de la stratégie, mais il y a une transmission des grandes orientations.

Les objectifs sont explicités vis-à-vis des managers, ils sont très clairs et atteignables

(objectifs smart). Au niveau des collaborateurs les objectifs sont communiqués à la limite.

La transmission de l’information passe par le respect des niveaux hiérarchiques. Du cadre

intermédiaire aux collaborateurs, il y a des objectifs communiqués nécessaires à

l’accomplissement des tâches, sur leurs participations à l’objectif.

M4 déclare que « Les objectifs stratégiques sont explicites, au moment de la non

compréhension, il suffit juste de demander des explications ».

L’échange entre les niveaux hiérarchiques permet d’assurer la mise en application de la

stratégie et de soulever les points de vigilance afin de rendre les stratégies plus

opérationnelles.

M1 « A mon niveau oui, la direction est transparent à l’égard des cadres intermédiaire, on

est mis au courant quand il y a des changements de la stratégie organisationnelle ou

opérationnelle de l’entreprise. En revanche au niveau plus bas, on essaie de filtrer parce

que : qui parle d’objectifs organisationnels et opérationnels et surtout qu’on parle de

rentabilité, il y a toute un stress qui accompagne ce processus, à notre niveau, on est bien

informé, on ne peut pas tous descendre à nos collaborateurs, pour deux raisons ; Faire le

filtre pour ne pas les stressés, et l’élément stratégique à cet aspect de confidentialité. »

Page 88: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

80

Il y a une transparence vis-à-vis des cadres intermédiaires, par rapport aux orientations

stratégiques, La communication permanente au niveau des changements de la stratégie

organisationnelle ou opérationnelle de l’entreprise permet aux managers d’adopter de

nouvelles méthodes de gestion et bien sure changer en terme du discours et d’animation, la

diffusion de la stratégie reste confidentielle au niveau des collaborateurs, pour éviter le stress

qui accompagne le processus la mise en place de la stratégie.

4. La prise de décision opérationnelle :

La prise de décision liée à l’activité fait partie des tâches quotidiens des managers, la décision

dépend de l’intervention de l’ensemble des managers et collaborateurs, toutes les propositions

ont le bienvenue, et les responsables participent à donner leurs avis dans la prise de décision

opérationnelle.

Les cadres intermédiaires disposent d’une manœuvre de prise de décision opérationnelle. En

cas de dysfonctionnement, ils sont amené à remonter l’information pour éliminer tout ce qui

peut nuire la réalisation des objectifs.

L’avis des cadres intermédiaires est sollicité, mais pas forcement pris en considération dans

la prise de décision.

Le département production est amené à s’adapter aux objectifs stratégiques et pas

inversement, La direction lance des études de marché et distribue des questionnaires, dans

l’objectif de collecter et de rassembler les opinions des collaborateurs, afin d’en faire une

base de données pour aider les décideurs de prendre en considération les avis des agents

opérationnels.

Les cadres intermédiaires ont une vision assez minimaliste vis-à-vis de tous les éléments

nécessaire pour la prise de décision. En synthèse nous pouvons déduire que d’une façon

indirecte, l’avis des managers et des collaborateurs est pris en compte dans la prise de

décision stratégique.

Selon M3 « le point de vue des formateurs est sollicité dans la prise de décision, il y a des

séminaires tous les 4 mois et la direction générale échange avec les responsables sur des

sujets concernant l'activité, une fois par an, il y a un séminaire sur la politique générale du

groupe. »

M1 confirme « Pas de manière explicite, et pas toute le temps, il y a des groupes de travail,

aux quels ont participé, on prend notre avis, mais pas forcement l’appliquer, la production

est la machine qui fait rentrer de l’argent, ici on est là, pour être rentable et c’est à nous de

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s’adapter aux objectifs et pas inversement. On est consulté, on prend notre avis, mais on n’a

pas tous les éléments en mains, les propositions qu’on peut faire ne sont pas forcement

applicable des fois, on fait des propositions à améliorer et qui sont mise en place,(..) des fois

réussissent et des fois ne réussissent pas. »

II. La Résilience organisationnelle.

1. La réaction à une occasion imprévue :

Les répondants s’accordent pour confirmer que l’organisation est proactive, il y a un système

de planification de prévision et de gestion des imprévues. Les situations de crise sont assez

analysées et discutées grâces à des réunions pour réduire l’écart entre le prévu et l’imprévu.

La mise en place d’un plan d’action structurel pour revoir l’organigramme, les pôles de

responsabilité et la répartition géographique des tâches permet d’adapter l’organisation aux

fluctuations de son environnement et de suivre les tendances du changement, afin de

développer la capacité d’agir au lieu de subir.

L’organisation met toujours en place un système pour l’anticipation de l’imprévu, afin de les

biens gérés grâce à l’analyse des symptômes de dysfonctionnement et l’adoption des

correctifs.

Les occasions imprévues sont analysées avec recule, car Phone group dispose d’une capacité

de réactivité. Selon M5 « Si le changement n’est pas prévu, on subi, on réagi, planifie, vérifie,

on met des correctifs, et on exécute, il y a toujours de l’amélioration continue. »

La réactivité de phone group est temporisée, elle n’est pas immédiat, l’anticipation permet de

prévoir les outils de réadaptation. M3 confirme «Il y a la panique au début, mais par la suite

avec la communication, la maitrise de situation devient facile ». Donc L’adaptation est la

seule solution pour mettre en place des décisions dans un timing court pour garantir la rapidité

de la réaction.

Phone Group réagi positivement devant des situations imprévues en absorbant des chocs et en

réagissant dans le bien de son personnel. M7 « On est assez proactive, c'est-à-dire, il est très

rare qu’on est mis à une situation inattendu il y a cet aspect de planifications et de prévisions

et de gestion d’imprévu, je pense qu’on réagit d’une façon, assez sereine face à l’imprévu,

face à la situation de crise, il y a des réunions pour dire qu’il y a un problème, on admis la

situation , il y a eu des plan d’action structurel, il y a beaucoup de chose qui on été revu, tel

que l’organigramme, les pôles de responsabilités, la répartition géographique des tâches,

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82

toute un remaniement au niveau du groupe pour faire face à cet imprévu majeur qui était la

fameuse crise financière qui nous a impacté parce que on fait partie d’un secteur qui est

dedans et qui est le secteur des services, on réagit assez bien face à l’imprévu, notre

organisation nous a toujours préparé face à la situation de l’imprévu »

Au niveau de l’opérationnel, M4 « les situations d’imprévu sont liées directement à la

mobilité des agents, et la possibilité de couvrir les flux en fonction des agents disponibles, en

prenant en considération les absents et les retards. ». Donc la gestion du risques est pratiquée

à tous les niveaux de l’organisation et qui consiste à mettre en place des enjeux nécessaires

pour atténuer les effets négatifs pouvant nuire le fonctionnement normal de l’activité.

2. Les actions préventives pour anticiper les défaillances :

Phone Group dispose d’un système plus avancé relatif à la planification de l’activité et du

service, ceci permet d’avoir plus de visibilité sur l’anticipation des défaillances.

L’anticipation fait partie du travail régulier de l’organisation, les situations imprévues sont

déjà pré-étudiées avec un plan d’action et des solutions proposées.

La planification préventive est réalisée en fonction des changements prévus grâce à un

système de veille de l’analyse de l’environnement. Cette planification consiste à mettre en

place des marges de risque pour anticiper les défaillances et leurs impacts sur l’organisation.

La nature de l’activité est mouvante, donc la réaction n’est pas immédiate, il faut faire des

reculs pour évaluer l’ampleur sur l’activité, si l’événement est passager, la situation est étudié

sans qu’il y est un impact direct, l’analyse de la situation consiste à prendre ça en

considération dans l’avenir. Si le dysfonctionnement persiste, dans ce cas, mettre en place des

mesures radicales devient une exigence pour sortir de la situation de crise.

M6 ajoute « Il y a un système de remonter de l’information ascendantes et descendantes pour

prévoir s’il y a une alerte, on le fait à temps pour qu’il y est des retours il y a des systèmes de

contrôle, il y a un département dédié à la qualité qui fait des analyses qui sont en relation

avec la qualité et avec la performance opérationnelle, il y a des gens qui sont mieux placés

dans la pyramide de l’entreprise qui ont cette tâche de suivre le comportement du marché

pour anticiper les blocages et les situations de crise. ».

L’anticipation de défaillances passe par un processus. D’abord il y a un système de remonter

de l’information ascendantes et descendantes pour prévoir les alertes à temps réel, puis

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83

l’existence des systèmes de contrôle grâce au département qualité pour détecter les

incohérences, afin de procéder par des correctifs et d’éviter des situations de blocages.

La direction met en place un management participatif pour analyser les situations de crise, elle

procède par le lancement des communiqués pour informer l’ensemble de son personnel, et elle

organise des réunions exceptionnelles pour mettre le point sur l’impact de la crise. « La

mobilité, les heures supplémentaires, la planification sont les points forts de notre

organisation.»

3. L’efficacité des méthodes de gestion de risques :

Phone Group a pu développer son système de la gestion du risque grâce à son historique et ses

expériences dans le domaine des relations clients, M5 confirme que « Au démarrage, il y avait

des décisions qui n’étaient pas prise au bon moment et au bon endroit, mais avec

l’apprentissage, la direction arrive à tirer des leçons pour mieux se préparer à l’avenir. ».

ajoute M1 « On est assez efficace, l’entreprise est là depuis plus de 14 ans (la branche

nouvelle technologie/centres d’appels) »

L’existence d’un département stratégique consacré à l’analyse des comportements du marché,

et l’anticipation des blocages et des situations de crise montre le positionnement de Phone

Groupe par rapport à sa capacité de proactivité et de réactivité face aux changements. M2

confirme : « Le système de phone groupe est fondé sur un système de gestion du risque ».

L’efficacité des méthodes de gestion du risque est montrée au niveau de la réalisation des

objectifs de la planification. M3 « Vu que les objectifs sont atteint, donc les méthodes de la

gestion des risques sont efficaces ». M6 « L’efficacité ne peut pas être à cent pour cent, mais

avec l’expérience, notre groupe développe plus de compétences dans le domaine. »

4. Le plan continue d’activité :

La planification dans le centre d’appel est programmée sur plusieurs formes selon chaque

activité et selon la nature des fonctions. La production est le principal département dans le

métier des relations clients, les planifications se réalisent selon les besoins. « Les

planifications annuelles assurent la continuité normale de l’activité en terme des

ressources. » M1.

La planification touche également « La prévision du nombre des actes et des flux d’appel

entrants et sortant pendant une période déterminée. ». « La planification des recrutements en

Page 92: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

84

terme d’agents par activité » selon M4.

Il existe toujours des plans d’adaptation aux changements pour ne pas se retrouver dans des

situations de la non planification, et qui risque d’endommager directement l’activité, ce qui

peut provoquer la non satisfaction client et donc la chute de la crédibilité de l’organisation sur

le marché des centres d’appels.

Donc, la planification opérationnelle est au centre du système, « Il y a des planifications

annuelles, on est en Mai et on a des prévisions sur les actes du mois de Décembre, comme

ça nous planifions les recrutements et en terme d’agents par activité, nous avons un système

de prévoyance. » selon M1.

L’agilité opérationnelle est plus demandée et réalisée dans les centres d’appels, la nature de

l’activité fait en sorte que la compétitivité opérationnelle est le résultat de la compétitivité

globale.

5. Le changement (menace ou opportunité) :

Phone Group maitrise les situations du changement grâce à son système de veille, le

changement réussi est fondé sur la transparence de l’information, la fixation des objectifs et

sur la communication. « Phone fait toutes les études nécessaires pour ne pas être contrôlé

par l’environnement ». , donc il représente une opportunité dans la mesure où l’adaptabilité

est une finalité à atteindre. « Le changement est une opportunité, permettant d’être efficient et

efficace » M1. « Le changement n’ai jamais une menace, c’est des opportunités. C’est d'autre

activités d'autre métiers développées, le changement est vu toujours d'un bon angle. » M4.

La concurrence peut impacter directement l’activité et le personnel ce qui provoque des

changements d’amélioration pour s’aligner et de dépasser les concurrents au niveau des

pratiques managériales, afin d’attirer plus de clients.

« Le changement exige une forte capacité d'adaptation que ce soit positif ou négatif. » M2.

Son impact doit être testé pour le qualifier de menaces ou des opportunités. Le processus de

changement peut réussir grâce à la profitabilité associée à tous les intervenants. Au moment

du changement, il est impérativement nécessaire de montrer le gain engendré pour chaque

partie, à savoir le client, pour le personnel et pour la direction.

La résistance du personnel au changement constitue un point essentiel qu’il faut bien gérer,

« Sur le côté psychique tout le monde a peur du changement. » « Le changement est une

menace pour des personnes qui viennent d’intégrer le groupe » M6. Le changement doit se

réaliser en fonction de la maturité du personnel au sein de l’organisation. « Un changement

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pour une personne ancienne est une source de motivation ». Dans les métiers du centre

d’appels la gestion du stress représente un fardeau que les managers essaient chaque jour

d’atténuer ses effets pour atteindre la productivité des collaborateurs. L’implication de ces

derniers au processus du changement devient alors une source de motivation pour

interrompre la routine quotidienne du travail.

Le changement des comportements oblige l’organisation de suivre les mouvements de

l’environnement pour s’aligner aux tendances de l’environnement. « Les comportements ont

beaucoup changé, nous aussi on doit changer et suivre le mouvement, c’est une opportunité

qui nous permet d’être plus efficace et plus rentable ». « La génération Y est un bon exemple

qui met l’organisation devant une situation d’innovation en terme de discours, de méthode de

gestion des compétences et de la communication. » M1

III. Les indicateurs de l’agilité et de la formation d’un avantage

concurrentiel.

1. L’agilité stratégique :

1.1 Vision et stratégie globale :

Le temps d’adaptation des décisions stratégiques est une preuve de la rapidité de

l’organisation à la mise en place d’un système agile. La rapidité de l’exécution dépend de

plusieurs facteurs, la taille constitue un élément important au niveau de l’application, car il

faut prendre en considération les niveaux hiérarchiques et l’analyse de l’environnement. « La

réaction de phone est bien étudiée vu la taille du groupe » M5. La décision stratégique est

basée sur des fondements bien étudiés « Le temps de la prise de décision est assez long, du

faite que la planification stratégique se fait après des analyses et des réflexions ».

Les situations de changement exigent une forte capacité de résilience pour mettre en place des

mesures d’anticipation. « Le temps de la réaction est tolérable par rapport aux situations de

changement. Le temps d’adaptation à la stratégie est assez rapide en se comparant à la

concurrence. ». D'une vue globale, le ralentissement est normal, car le marché est chamboulé

par la concurrence, la flexibilité du centre d’appels dépend l’efficacité et la faisabilité de ses

décisions stratégiques grâce sa résilience. « Les responsables chargés de la prise de décisions

prennent assez du temps pour mettre en place des décisions.» SG.

Page 94: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

86

La communication est la clé de la réussite pour faire propager la vision globale de

l’organisation. « Le temps de la réaction et d’adaptation dépend de la réussite de la

communication visant à démontrer les détails du changement.»

Du point de vue collaborateurs, il y a une inadéquation entre la mise en place de la stratégie et

le temps d’adaptation. Cependant, faire des recules pour bien étudier le rapport qualité/prix est

la preuve d’avoir une vue globale sur tous les scénarios possibles qui peuvent se produire pour

développer sa capacité de lire le marché. « Les meilleurs clients opérateurs sont chez phone

groupe, grâce à sa capacité d’analyser le marché pour mettre en place les meilleurs offres. »

Mobiliser une réponse rapide se traduit par la mise en place des décisions stratégiques et d’un

plan d’actions adéquat. M3 « La stratégie envoie directement à la mise en place d’un plan

d’action, ce dernier doit peser le pour et le contre. » afin de préparer le terrain pour le

changement, et informer l’ensemble de ses ressources humaines. « Etudier la faisabilité d’une

décision stratégique pour pouvoir l’appliquer sur tous les sites et humanisé la décision. ». La

dimension humaine est très présente dans les métiers des centres d’appels, donc prendre en

considération les avis des collaborateurs impact directement la décision stratégique.

La première étape consiste à analyser le degré d’acceptation de la décision stratégique par

l’ensemble du personnel pour assurer l’application avec efficience et efficacité. « Parfois, on

est frustré, on se dit que cela prend du temps, mais il faut savoir qu’une décision ne doit

tomber comme ça, il y a des analyses et des réflexions à faire, je pense que le délai est assez

rapide comparer à d’autres entreprises, on régie assez rapidement » M6. L’adaptation

constitue alors l’un des principes pour assurer la rapidité dans l’exécution de nouvelle

stratégie.

1.2 La culture interne et valeurs :

La charte management comporte tous les éléments de la culture de l’organisation, tel que la

transparence, le respect, la communication, d’innovation, la confidentialité, l’égalité, la

solidarité et l’équité. L’objectif est d’assurer l’insertion et l’implication des collaborateurs à la

culture. Les managers veillent au respect de ces valeurs, et les anciens collaborateurs prennent

le relai de véhiculer les messages. « Les managers essaient toujours de veiller au respect de

ces valeurs »N3.

Les valeurs sont évaluées par le suivie quotidien et par le respect des règles de vie et de la

bonne conduite. « La direction met toujours le point sur l'équité. » M1.

Page 95: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

87

Le changement est une occasion pour procéder à effectuer des changements sur la culture,

selon les individus et l’évolution des tendances. « Les valeurs ont beaucoup changé, tout

comme l’entreprise et la population, on parle beaucoup de transparence, respect, innovation

et de la dimension humaine, c’est ce qui fait la différence dans cette entreprise, on parle de

l’autre autant qu’un individu et une personne beaucoup moins qu’un agent de production. »

M4.

L’identité de l’entreprise est construite grâce à sa culture et à ses valeurs, l’organisation est

« une collectivité et une copropriété où tout le monde a un rôle a joué. » M2. Agir sur la

culture fait partie de ce processus de changement. Les valeurs sont également une perception

selon les vécus de chaque membre faisant partie de cette organisation. « La direction ne peut

pas satisfaire tous le monde au même temps avec une organisation de 500 personnes, donc

certaines personnes jugent que l’application des valeurs n’est pas réalisé. »

Le respect des valeurs constitue un point de discussion d’une grande importance dans les

métiers du centres d’appels, les opinions ne sont pas les mêmes et la perception est réduite

aux expériences de chaque individu, ce qui impacte directement les mentalités et crée une

boucle de vérité transmit d’une génération à une autre au sein de l’organisation. « L’équité, la

transparence, la confidentialité sont des normes qui ne sont pas toujours respecté. La

direction doit agir sur l’évaluation du respect des valeurs. » M1.

La diffusion de la culture passe par tous les canaux, au moment de recrutement, les

collaborateurs sont informés sur la politique globale et les valeurs grâce à un système de

formation plus avancé. Les moyens de la diffusion de la culture passe par tous les moyens de

la communication interne à savoir, les tableaux d’affichages, le système d’intranet, la télé

interne et « des forums, on appelle ça actuellement le petit déjeuné avec la direction, on

choisi un groupe aléatoirement, on discute et on débatte avec la direction. »M7. Le travail

quotidien des managers consiste à diffuser les principes de la culture. « Les moyens de la

diffusion sur lesquels, on transmet beaucoup de message en relation avec le métier, et des

messages positives en relation avec la gestion interne et avec l’humain. » M1.

1.3 La contribution à la performance globale :

Le département de la production est le noyau de l’activité des relations clients, il contribue de

manière directe à la performance globale par le maintien du niveau de la réalisation des

objectifs. « nous produisons (bloc de production) et nous supervisions les agents de

production, c’est nous qui font tourner la machine,(..) Dans le schéma organisationnel, on est

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au centre et au tour, il y a d’autres métiers pour aider et accompagner ce noyau à produire

tel que les SI, RH, Formation et Qualité. On a identifié la production autant que noyau, bloc

principal de la sphère. » M4.

La production englobe la plus grand masse salariale des centres d’appels, « La production est

le centre, c’est un travail énorme qui absorbe plus que 80% du personnel, le reste c’est des

activités supports. ».

La contribution peut être évaluée selon plusieurs angles :

La contribution de la formation est réalisée par la qualité des gens formés et par la

surveillance de la qualité des nouveaux entrants.

La contribution consiste à améliorer la qualité des conditions de travail et donc

optimiser la gestion des ressources.

La contribution est par la mise en application du respect de la courbe d’apprentissage

afin de monter en compétences les stagiaires.

La contribution peut être évaluée par la satisfaction du client, grâce à la qualité des

prestations de services. « Les prestations de services fournies consistent à veiller à la

vigilance de la conformité aux règles et aux normes et au confort du capital humain. »

Le capital humain est le miroir du centre d’appel, il reflète l’image de marque du centre

d’appel vis-à-vis du client donneur d’ordre et l’image de marque du donneur d’ordre vis-à-vis

de ses clients.

2. L’agilité opérationnelle.

2.1 La délégation des responsabilités :

La délégation des responsabilités est pratiquée à tous les niveaux avec des différences en

fonction des spécificités de chaque métier dans la production, « La délégation des

responsabilités dépend des statuts » M7. Il y a beaucoup des tâches déléguées aux

collaborateurs en fonction de la performance individuelle et des compétences. « C’est les

responsables qui assurent la délégation des tâches, de contrôle et de suivi. » M1.

La délégation se limite à la définition des objectifs, « La délégation des responsabilités se

pratique sur certains sujets plus ou moins sensibles » M6. Elle touche certaines tâches

faisables que les managers jugent qui est atteignable par le collaborateur. Egalement, c’est un

moyen de motivation pour les collaborateurs qui consiste d’adopter un management

participatif basé sur l’autogestion et l’autoévaluation, afin de développer le sens de

Page 97: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

89

l’implication et le sens de la prise d’initiative au sein des équipes de travail. Cependant, le

contrôle et le suivi sont deux tâches faisant partie de la responsabilité des cadres pour réussir

la délégation.

Le niveau de la délégation est relatif au degré de l’impact de chaque fonction sur la

production. « La fonction de la formation nécessite plus de délégation, mais tout dépend des

responsables »M3. Les responsables hiérarchiques pratiquent chaque jour la délégation pour

assurer le fonctionnement direct de l’activité pour faire participer les collaborateurs. « Les

cadres intermédiaires se mettent dans des situations de réalisation des tâches, plus que des

délégations. ». Donc la délégation fait partie des tâches quotidiennes des managers.

Quand à la contribution à la prise de décisions, Les cadres intermédiaires sont toujours

amenés à prendre des décisions concernant les objectifs opérationnels appropriés à leurs

équipes de travail. « Les situations de prise de décision fait partie du travail quotidien. » M5.

La concertation et la collaboration sont deux qualités respecter dans la prise de décision, « La

prise de décision se fait en collaboration, l’avis des personnes expérimenté est important pour

profiter de leurs expériences. ».

Le respect des niveaux hiérarchiques dans la prise de décision est une obligation pour assurer

le contrôle des décisions prises. « La prise de décision n’est pas exercée aux niveaux des

cadres intermédiaires, par contre toute décision doit être validé par le responsable du

service. Selon l’ancienneté, la position hiérarchique et la confiance ».

La taille de l’organisation oblige les responsables de mettre en place un système de

collaboration entre les niveaux hiérarchiques et avec le client donneur d’ordre.

2.2 Le niveau de la coopération :

Les métiers des centres d’appels exige une forte coopération et un esprit d’équipe solide « La

coopération interne est indispensable pour le déroulement du travail. » M3, l’optimisation de

la gestion des ressources est liée à la coopération entre l’ensemble des métiers de la

production (le recrutement, la formation, le management..) et par la motivation des

collaborateurs grâce au travail des managers.

Le travail d’équipe fait que la coopération est une variable primordiale, « La nature de

l’activité est conçus en équipe de travail de 10 à 18 personnes, donc la collaboration est une

exigence. ».

La contribution dépend de la communication et du travail d’équipe et dépend également du

niveau du respect des valeurs et du degré d’entente entre les personnes en collaboration.

Page 98: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

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La solidarité organisationnelle opérationnelle permet de mettre l’ambiance et la jeunesse sur

le plateau grâce à l’échange des expériences, « aujourd’hui il y a beaucoup de jeunes et qui

dis jeunes donc manque d’expériences, il y a des jeunes plus anciennes et sans leurs aide

impossible de réussir. » M1.

La coopération est impérative avec le client pour réussir les prestations de service. Le client

est omniprésent pour la participation à la réalisation des tâches selon le cahier de charge

établi. La position intermédiaire entre le donneur d’ordre et le client final permet à l’entreprise

de faire des propositions en répondant aux exigences du client final, alors les responsables

font des propositions d’amélioration pour développer l’offre du client et pour développer la

prestation du service du centre d’appel. « Le client est là dans une option de coopération, il

ramène des moyens et des solutions, beaucoup d’échange positif. » M5.

La coopération avec le donneur d’ordre se fait par le biais d’un coordinateur qui est le porte

parole entre les managers et le client, l’objectif est de centraliser le circuit de transmission de

l’information pour éviter la déperdition dans le traitement des demandes afin assurer le

contrôle par la suite. « Avec le client donneur d’ordre, il y a un coordinateur. » M2.

2.3 Coopération formelle/informelle :

La coopération dans les centres d’appels est formelle et formalisé, il consiste d’avoir de la

traçabilité sur toutes les opérations inter et intra départements. M3« Le 100% formel, toute

communication intra-activités ou interactivités doit être certifié par un mail ou un écrit pour

laisser une trace. ». La formalisation des rapports dans le centre d’appels correspond aux

normes de la certification ISO pour que le client donneur d’ordre puisse avoir plus de

visibilité sur le déroulement du travail au sein de l’organisation. M4 « La coopération est

toujours formelle, depuis le recrutement, jusqu’à l’évaluation. ». Toutes les relations sont

structurées par des écrits, des échanges et des mails.

Les rapports au sein de Phone Group ont également cet aspect informel qui permet de

renforcer le relationnel entre les équipes de travail. «On fait une demande formelle et

formalisée, mais cela n’empêche, il y a cette partie informelle qui complémente et vient aider

et qui rend plus efficace l’échange formelle. »

2.4 La disponibilité de l’information :

L’organisation adopte tous les nouveaux canaux technologiques les plus développés pour

assurer la fluidité et la transparence de l’information, M4 « Pour assurer une bonne

disponibilité de l’information, la digitalisation fourni de nouvelles méthodes de faire mieux ».

Page 99: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

91

la transmission de l’information en temps réel est la clé de la rapidité « le système de

« KIKOFE » permet de transmettre l’information à chaque ouverture, s’il y a une information

importante du client, on peut l’avoir sous forme de message flash à la page d’accueil,( ) on

est assez rapide ».

La disponibilité de l’information dépend également des individus et du niveau de partage

entre les personnes. Le service formation et qualité informe sur tous les changements et les

nouveautés opérationnelles, ainsi que les managers transmettent l’information aux

collaborateurs. « L’information lié directement à l’activité est communiquée par le client

avant la mise en place des offres sur le marché».

Malgré le développement du système d’information, certains répondants confirment que la

transmission de l’information ne se fait pas dans l’immédiat. « L’information est diffusée en

fragmentation, ce qui est communiqué c’est juste l’information lié directement à l’activité,

alors que d’autres points n’ont pas été communiqué. ». L’objectif consiste à transmettre juste

l’information jugée utile pour assurer le bon déroulement de l’activité. La communication est

un facteur important pour assurer la transmission et surtout la compréhension de l’information

par les collaborateurs. M5 « Il y a un problème de déperdition de l’information et de

déformation causé par le manque de communication clair. »

La disponibilité de l’information au niveau des collaborateurs reste superviser par les

managers, ces derniers se chargent directement de transmettre l’information pour s’assurer de

la bonne compréhension et de l’application efficace des modifications. Sauf que cette

méthode n’est pas appréciée par certains répondants qui jugent qu’il faut faire plus de

confiance aux collaborateurs, en mettant à leurs disponibilités tous les outils nécessaires.

M4« En plus des mails, il y a la possibilité d’installer des vidéos conférences, des tableaux

d’affichage, des boites mail pour les collaborateurs afin d’arriver au niveau de l’Europe,

USA, la Chine et le Suède ».

2.5 Transmission ou échange de l’information :

La nature de l’activité favorise la transmission de l’information ascendante et descendante,

M1 « nous travaillons sur les activités qui se rafraichissement toutes les quelques secondes,

une transmission en temps réel, et une communication quasi interrompu pour recueillir les

avis des uns et des autres ».

La communication considéré comme étant la clé de la réussite, donc il y a un échange

d’information plus avancé grâce au système d’information. Ce dernier doit s’adapter aux

Page 100: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

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besoins des utilisateurs pour assurer son efficacité. M3 « Le système d’information mise en

place favorise l'échange de l'information plus que la transmission de l'information ».

L’échange favorise l’amélioration continue des fonctions opérationnelles. M7 « les managers

sont dans le terrain et sont les plus confrontés aux situations pour donner leurs points de

vue. »

L’échange inter-département ne se réalise qu’après la transmission de l’information, M1 « il y

a beaucoup d’échange beaucoup plus de communication, ( ) comparer les points dédiés aux

échanges les avis et les propositions. »

La relation entre l’opérationnel et le stratégique s’inscrit dans le cadre de la transmission et de

l’explication des orientations stratégiques de l’organisation, M1 « aujourd’hui sur la partie

opérationnelle, on est sur la transmission d’information ascendante, on reçoit des remontés,

c’est de la communication inversée aussi, ça nous permet de réagir en temps et en heure et

d’être réactive. ». Alors que l’échange avec le top management se fait par le biais des

questionnaires administrés aux managers, par l’organisation des séminaires pour échanger les

points de vue.

3. L’agilité et la création de la valeur client

3.1 Le système d’information et l’accompagnement du client :

Les moyens mis en place pour favoriser l’échange avec le client sont efficace, dans la mesure

où ils sont accès sur l’accessibilité de l’information directement et en temps réel. Cette

relation se traduit par une boucle d’échange rapide, regroupant tous les intervenants pour

assurer un fonctionnement rapide dans les deux sens.

La réactivité est également immédiate en cas de dysfonctionnement pour retourner à l’état

normal. Le client est toujours informé grâce à des conférences téléphoniques hebdomadaires,

des emails, de la visiophonie et de la web-conférence, le but est d’éviter l’interruption de

l’activité. M1 « nous avons deux réunions téléphoniques par jours, quand il y a des urgents,

on utilise le téléphone selon le besoins ». La relation avec le client passe toujours par le biais

d’un coordinateur qui assure la centralisation de l’information.

3.2 Les attentes du client :

L’adaptation fait partie du travail quotidien de centre d’appel, Le système tient compte les

évolutions du marché et éventuellement les attentes du client. M3 « Phone est flexible, les

objectifs changent, la stratégie change. Si phone a pu garder le client SFR, cela veut dire que

l’organisation arrive à répondre avec efficacité aux attentes du client. »

Page 101: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

93

Phone groupe cherche toujours à collecter les informations sur le client final afin de remonter

l’information au donneur d’ordre pour apporter des changements au niveau des offres

proposées sur le marché. De sa part, Le client donneur d’ordre organise souvent des visites sur

site pour discuter les méthodes de travail et au même temps de revoir et de mettre en place des

améliorations possibles, car le centre d’appel est l’intermédiaire entre le donneur d’ordre et sa

clientèle. M1 « La direction fait des propositions aux clients pour l’amélioration de l’activité

et des propositions sur l’amélioration des services en fonction des besoins du client final ».

Cette action d’anticipation permet d’assister son client dans sa démarche d’innovation afin de

mettre en place de nouveaux services et d’apporter des améliorations selon les attentes du

client final. M6 « tant qu’il y a des projets à l’avenir, cela traduit la capacité de

l’organisation à satisfaire le client. ».

3.3 Pratiques de création de valeur pour les clients :

Phone group met en place des mesures pour l’évaluation de la satisfaction client, il y a des

normes préétablies concernant la satisfaction client tel que NF 345, dans certaines activités,

l’organisation a adopté des indicateurs européens connu pour la satisfaction client donneur

d’ordre et client final. M1 « Sur d’autres activités ce qu’on appelle ultra-détracteur, au lieu

de travailler sur les clients satisfait, on travail sur les clients les moins satisfaits pour

minimiser le taux ultra-détracteur par rapport à la masse, dans d’autres activités, il y a des

indicateurs plus complexes qui font appelle à des formules. ». Les évaluations se font d’une

façon mensuelle et parfois hebdomadaire pour mettre au clair le niveau du respect des

exigences du client par rapport à la norme déjà préétablie.

« La norme NF 345, si on la rajoute à la norme ISO 9001, plus le label de la CGEM, on peut

garantir à ces clients la satisfaction finale que ça soit du client donneur d’ordre ou du client

au bout du fil ». La convergence stratégique s’inscrit dans le cadre d’adopter les mêmes

normes de certifications pour adopter un même traitement des demandes, en respectant les

mêmes normes.

Phone Group est également labélisé RSE, M1 « ...au début nous étions labélisé brans puis

jaune. L’objectif de cette années est de passer à un niveau plus haut et d’avoir le label Or, on

cherche toujours à améliorer notre position ».

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94

3.4 L’adaptation aux changements du client donneur d’ordre :

Le métier de la relation client oblige le sous-traitant d’être un caméléon et de s’adapter selon

le donneur d’ordre, M3 « L’adaptation est une exigence et pas un choix » les clients changent,

alors l’objectif est d’être plus dans la polyvalence et la flexibilité. M7 « Le client donneur

d’ordre organise souvent des visites sur site pour discuter les méthodes de travail et au même

temps de revoir et de mettre en place des améliorations possibles ».

Le changement de donneur d’ordre ne provoque pas forcement un impact sur la stratégie, par

contre une révision des contrats et des méthodes de travail, car cette situation se traduit pas

des investissements pour l’amélioration. M4« L’adaptation aux changements se traduit par

la renégociation des contrats ». M6 « Si l’adaptation nécessite des efforts financiers et

logistiques, il y a toujours des renégociations. ». M1 « la révision du système de facturation

au niveau stratégique. »

Tout processus de changement est une opération qui se réalise entre le donneur d’ordre et la

direction, tandis que le département production ne fait que s’adapter aux objectives mises en

place par la direction, ainsi que la réussite de la satisfaction client se réalise grâce aux

responsables intermédiaires qu’il faut impliquer. M1 « on fait de la relation client, il n y a

pas un changement de stratégie, mais plutôt une adaptation. Les procédures ne changent pas,

il y a un changement au niveau opérationnel, (..) on vend notre savoir et le savoir faire, qu’il

faut rendre plus performant »

3.5 La capacité d’innovation et de créativité :

La créativité fait partie du nouveau discours demandée par la direction, soit au niveau de la

procédure, des méthodes, ou bien des animations. M3 « l’innovation est devenu une demande

du comité de la direction ».

Phone Group adopte actuellement de nouvelles mesures pour faire impliquer ses

collaborateurs dans le processus de l’innovation. M1 « Nous essayons d’être les plus

créatives possibles, ça fait partie des 7 piliers de la charte managériale, l’aspect innovation

est omniprésent, ça fait partie de la culture de l’entreprise ».

L’organisation cherche le développement et la croissance et renforce sa capacité de créativité

par la mise en place des styles de managements plus ouverts, basé sur l’écoute, et sur la

participation à la réalisation des objectifs. La créativité permet de casser la routine du travail

quotidien et de réduire le stress. M3 « L’innovation est impactée par le sens d’inciter les gens

de donner plus».

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95

La créativité dépend de la reconnaissance et de l’encouragement de la direction à participer à

la mise en valeur de la production. M4 « chaque acte que nous faisons doit être innovant. De

l’innovation au niveau du discours, du processus, au niveau de la communication à tous les

niveaux ». Le changement vers des systèmes de créativité consiste à agir sur le savoir et le

savoir-faire des collaborateurs. Le système de l’innovation doit avoir l’accès sur la qualité des

prestations qui doit faire l’objet d’un travail collectif.

4. La structure agile et la construction de l’avantage concurrentiel.

4.1 Le développement d’un avantage concurrentiel :

La majorité des répondants mettent l’accent sur le capital humain comme étant un avantage

concurrentiel pour assurer la qualité des prestations de services. M7 « la capital humain est un

point essentiel pour développer un avantage concurrentiel. »

Un avantage concurrentiel peut se réaliser à travers l’écoute, des forums et des enquêtes en

interne pour pouvoir mettre en place un modèle d’organisation plus agile. Le fait d’agir sur la

fidélisation des collaborateurs permet de réduire le turnover, et par la suite de maximiser la

productivité des agents et de réduire les frais liés au recrutement et à la formation. M1 « les

collaborateurs sont le moteur de la croissance ». La mobilité est un élément important qui

permet la créativité grâce à la multiplication des connaissances fondé sur le nombre

d’expériences vécus en passant d’une activité à une autre , ainsi cela permet de développer les

compétences des agents et d’avoir un capital humain plus agile, apte à être opérationnel à

chaque situation selon le besoin. M6 « Développer la capacité d’écoute en interne, pour

répondre aux besoins de l’ensemble des personnels et faire du capital humain un avantage

concurrentiel. »

L’avantage concurrentiel se fait au niveau de l’innovation, de la proactivité, d’atteindre un

niveau de prise de conscience sur la mobilité du marché et par la suite de développer les

capacités de suivre le mouvement et d’anticiper les évolutions des comportements. M1 «

comprendre les comportements du clients finals, du donneurs d’ordre ou de la population que

nous avons ici ».

4.2 Les principes de la structure agile :

L’agilité organisationnelle est un concept qui n’était pas connus par la majorité des

répondants. Malgré que le principal client de Phone Group (SFR) adopte une communication

agile. Ce que nous avons conclus, c’est que les pratiques de l’agilité organisationnelle sont

bien présentes, sans que ça soit explicite. M5 « Structure qui peut s’adapter à toutes les

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96

situations, ne pas tomber dans l’erreur et rester sur le point de départ ». L’adaptation

constitue toujours le point central que l’organisation doit maintenir, car l’essentiel est de

trouver l’équilibre.

Selon ceux qui sont informé, la structure agile est une structure moins mécanique que

organique, une structure assez humain et qui est proche des collaborateurs, une structure qui

identifie ses points de vigilances et qui peut aller au-delà de ses vigilances et qui explore

toutes les possibilités grâce à l’implication de tous les intervenants. M1 « nous avons des gens

intelligents qui ont des idées intéressantes qui nous permettent de faire les bonnes choses. »

Phone groupe travail sur l’amélioration du modèle de l’organisation, alors l’agilité à tous les

niveaux hiérarchiques est une exigence. L’urbanisation permet d’avoir plus de visibilité sur

les liens relationnels entres les couches, elle repose sur la transmission de l’information et la

réduction des niveaux pour le partage de l’information sans éviter la dispersion et la

déformation, et que ça soit une transmission ascendante ou bien descendante.

Phone organise des séminaires et des formations orientées vers satisfaction clients, donc le

groupe suit la tendance des changements. AS « SFR est le client de phone, le client final est

le client du collaborateur, ainsi que le collaborateur est le client du manager».

En synthèse la figure suivante représente la structure agile dans le centre d’appel.

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97

Source : nous-mêmes

Figure 12: La définition de la structure agile du centre d’appel.

4.3 L’agilité organisationnelle d’un centre d’appel :

L’agilité organisationnelle d’un centre de contact est la volonté de la direction. M1 « c’est

l’entreprise qui choisisse de le faire ou pas et quand et comment, s’il ne le fait pas, il perd les

donneurs d’ordre ». Elle est donc un choix et au même temps une obligation pour la survie de

l’entreprise. M1 « Beaucoup d’organisation ont fermé, c’est à cause de leur rigidité ».

La convergence des stratégies est alors une solution pour s’aligner au même niveau du

donneur d’ordre, M1 « on est certifié selon la norme française la NF 345 pour la satisfaction

client, les indicateurs ne sont pas figé, on s’adapte par rapport aux différents clients ». La

recherche de mettre en place des certifications similaires à celle du client est une preuve de la

volonté de l’organisation de se soumettre aux normes internationales pour assurer

l’application des mêmes procédures. M1 « nous nous sommes alignés pour avoir les mêmes

certifications quand on était que ISO alors que notre client été NF 345 nous étions dans

l’obligation, et on l’a fait par choix en plus nous avons adopté d’autres certifications avant

notre client SFR et nous avons envoyez notre chargé de certification pour piloter le projet

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98

chez SFR. Donc effectivemen , il y a une stratégie de convergence qui va dans les deux sens,

ce qui fait que nous arrivons de garder notre client depuis plus de 14 ans ».

L’agilité stratégique consiste à améliorer la stratégie globale, l’orientation de phone vers le

marché national est une forme d’agilité. M1 « La première expérience était avec INWI,

malheureusement, l’expérience était assez courte, car la plus value économique n’était pas

vraiment dans les proportions habituelles, donc les marges n’étaient pas les mêmes. Juste

après nous avons pris en charge le client SNI SAADA maintenant à changer le nom,

assurance SAHAM est aujourd’hui un client assez important, en terme d’effectif, en plus il fait

partie du groupe SAHAM auquel on appartient. ». La branche Maroc est entrain de s’agrandir

par la prise en charge de la branche Afrique pour s’implanter dans les pays subsahariens.

L’objectif est de mettre en place une stratégie de diversification et puis de développement

économique et le développement de la marge bénéficiaires.

La mise en place des stratégies du benchmarking et de convergences consistent de traduire la

volonté de l’organisation d’être toujours à l’écoute du marché, et d’occuper les meilleures

positions sur le marché de l’offshoring, afin d’être une renommée internationale grâce à la

maitrise des compétences des métiers relation clients et par la suite élargir son savoir-faire et

procéder par une monté en gamme.

Pour ce qui est du benchmarking, Phone Group fait le d’une manière assez différente, il

dépasse l’adoption des pratiques du meilleur dans le marché, car la stratégie globale du

groupe a pour but de s’aligner à des leaders internationaux, M1 « avec BERTLSMANN qui est

présent dans tous les continents, le benchmarking est plus avancé, on le fait avec le meilleur

opérateur sur le marché européen. » il y a des sites de référence qui sont les leaders du métier

de relation clients en Europe et qui font partie de groupe.

4.4 La relation entre l’agilité organisationnelle et l’avantage concurrentiel :

L’agilité organisationnelle consiste à instaurer un système de communication et d’échange qui

va au-delà de la compétition et arrive à un stade de coopétition, c'est-à-dire tous les acteurs

sont en concurrence interpersonnelle et au même temps ces agents visent le même objectif,

M1 « la coopétition permet de sortir le meilleurs de chacun, d’exploiter le maximum le

potentiel, on est là pour être rentable, mais aussi pour être humain », l’agilité

organisationnelle alors permet de véhiculer des messages sur le bien être des collaborateurs,

MS « nos collaborateurs sont nos clients, on essaie de transmettre le message suivant ‘ vous

être là pour produire, mais vous êtes là aussi pour vous s’épanouir ‘ ».

Page 107: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

99

Du moment où les objectifs vont converger vers la satisfaction collaborateur, l’objectif de

l’entreprise sera le même que celui de l’agent, produire et être rentable. L’agent est là pour

produire, pour s’épanouir, pour évoluer sa carrière, son salaire et son comportement, M1

« quand le collaborateur va évoluer, ses réalisations vont évoluer et l’organisation est

servie ».

L’agilité organisationnelle a un rapport direct à la construction d’un avantage concurrentiel,

dans la mesure où cela permet d’agir sur la qualité des prestations des services.

5. L’Agilité et les fluctuations du Marché

5.1 Les perceptions vis-à-vis de la stratégie l’offshoring au Maroc

La stratégique nationale évolue rapidement en fonction des tendances du marché. La stratégie

du lancement des zones de l’offshoring favorise l’attractivité de nouveaux clients. Le

gouvernement aide les entrepreneurs à accéder au secteur de l’offshoring par le biais des

facilités administratives. Le secteur de l’offshoring est considéré comme étant un bassin

important pour l’emploi des jeunes. M3 « La stratégie a connu un développement énorme des

centres d'appels et qui a permis de développer plusieurs activités et la création d’emplois. »

Malgré que le secteur contribue au développement économique, mais la stratégie reste encore

timide et pas suffisamment communicante, M1 « il y a un salon annuel où le débat va

reprendre, on parle de l’offshore ? mais toute l’année, il n’y a rien. La stratégie n’est pas

assez claire et visible. »

La politique de l’offshoring ne prend pas en compte le potentiel des petites villes, donc il y a

une discrimination au niveau des disparités régionales. Ajoutant également Le manque des

textes de loi dédié spécialement aux salariés de l’offshoring, M7 confirme que «.surtout au

niveau des maladies chroniques causés par le casque.. », M3 « Le métier du centre d’appel

n’est pas reconnu au niveau de la loi »

Les particularités du secteur de l’offshoring exige une révision au niveau du code de travail,

ainsi que le système de la rémunération, M3 « La rémunération dans le secteur de

l’offshoring n’est pas promoteur vu les qualifications demandés ».

5.2 Les efforts des associations et des autorités pour la promotion de l’offshoring :

L’Etat a mis en place des mesures incitatives pour la promotion du lancement des centres

d’appels. Sauf que l’éloignement géographique du centre du Maroc et précisément de

Casablanca est un obstacle devant la promotion de l’offshoring, les efforts doivent être centrés

Page 108: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

100

sur la répartition géographique. Selon M1 « A Casablanca, il y a une concentration des

centres d’appels et des associations. ».

Selon M3 « Si les associations ne sont pas présentes à Marrakech, leurs contributions sont

inefficaces. »

La participation des organismes publiques reste dans la phase du lancement, le niveau de

réalisations ne suit pas l’évolution des tendances, donc il n’y a pas un impact direct.

L’évaluation des efforts ne peut pas se faire dans l’immédiat, les programmes de la promotion

sont récents. Selon M1 « l’ANNAPEC reste un atout mineur (..) De toute façon, nous nous

occupons de la formation de nos collaborateurs, ce n’est pas suffisant ». Donc la contribution

des institutions à l’amélioration de la qualité de la formation reste insuffisante ainsi les efforts

des associations ne sont pas reconnus. M1 « Casablanca n’est pas le Maroc ».

5.3 Développement d’un avantage comparatif :

Le secteur de l’offshoring reste encore fragile au changement, développer la capacité de la

résilience est un levier pour promouvoir le secteur. Malgré que la stratégie déployée pour la

promotion des zones offshores est en avance, mais elle doit être accompagné par un la

promotion du système éducatif qui doit favoriser l’apprentissage des langues étrangères pour

attirer les clients anglo-saxons, hispanophones et germanophones. M6 « Agir sur la qualité

du système éducatif primaire pour extraire le mal de la racine. La langue est le premier levier

de la compétitivité. »

Selon Youssef CHRAIBI président de l’AMRC35

« la langue française qui a fait notre force

constitue également aujourd’hui notre principale limite pour pénétrer de nouveaux marché »

Faire des études approfondies sur les marchés anglo-saxons, hispanophone et germanophone

pour mettre en place les conditions nécessaires, dans le but de développer l’attractivité, et

pour être plus proche à l’écoute du marché.

Valoriser la destination marocaine à l’étranger pour la promotion des zones, des plateformes

dédiés à l’offshoring est un stade important pour pouvoir vendre le Maroc comme étant une

destination compétitive. Youssef CHRAIBI confirme que « le Maroc a opté pour un

positionnement non axé uniquement sur le prix. Cela nous a permis de construire une forte

expertise et d’attirer les leaders francophones de la profession. Néanmoins, il est nécessaire

de maintenir cette attractivité et de mettre en place un nouveau dispositif, en investissant plus

massivement dans la formation de nos ressources, afin d’insérer durablement notre pays dans

35

AMRC (Association Marocaine de la Relation Client).Revue Les Echos quotidiens« spécial

offshoring 2012 »

Page 109: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

101

l’économie du savoir». La promotion de l’offre Maroc dépend d’un travail de synergie de tous

les intervenants du secteur afin de parvenir à un niveau de compétitivité qui pourra faire du

Maroc l’une des destinations leaders de l’Offshoring. M1 « Pour que l’entreprise soit

flexible, il faut que tout le système soit flexible, ». L’accompagnement de l’Etat s’inscrit dans

le cadre d’une volonté de la mise en valeur, par le biais d’une capacité de résilience.

La compétitivité ne peut pas se réaliser sans l’agilité du secteur. M1 « aujourd’hui ce qui

manque c’est un peu plus d’agressivité de la stratégie globale de l’offshore au Maroc, on doit

développer ce qu’on a, car on est encore rigide.»

La stabilité politique, l’équilibre macro-économique, les infrastructures et la politique fiscale

sont des éléments qui peuvent encourager les investisseurs de faire du Maroc une destination

qui peut concurrencer les leaders du marché comme l’Inde. M3 « Au niveau qualité, il faut

travailler sur les compétences linguistiques, car la Tunisie et le Sénégal sont plus avancé que

le Maroc.»

Le Maroc est plus avancé en termes d’infrastructure par rapport à d’autres pays émergents

dans le secteur de l’offshoring, sauf que leurs tarifs sont inférieurs à celles du Maroc. M1 «

(...) ces pays sont plus motivés à se différencier par la réduction des tarifs.. ». Le Maroc

actuellement est en phase de maturité, la stratégie globale est centrée sur la compétitivité hors

prix.

M2 « C’est une fatalité, aujourd’hui on est arrivé à la maturité et on a arrêté la phase de

croissance, il est tout à fait normal que ces pays émergent restent plus compétitif de par leurs

tarifs qui sont inférieur à celles du Maroc, de part de leurs motivations pour être plus

compétitif ». Les jeunes entrepreneurs n’arrivent pas à résister et finissent à se cracher, faute

d’accompagnement.

Le capital humain consiste le noyau de l’organisation, toutes les mesures prise en compte ont

une relation directe avec le capital humain. L’orientation vers les ressources humaines est

conçue dans une perspective de la satisfaction collaborateur, car la performance du groupe se

réalise par l’épanouissement des individus. Cet épanouissement ne peut qu’être rentable car il

se traduit en productivité.

En résumé, nous pouvons conclure que la cohérence organisationnelle repose sur la cohérence

entre la structure, la stratégie et le mangement. Les principaux déterminants de la structure

reposent sur l’orientation RH, l’orientation vers l’innovation et l’orientation vers le marché.

Page 110: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

102

Tandis les pratiques managériales reposent sur l’agilité opérationnelle, alors que les stratégies

nécessitent plus l’agilité stratégique. La cohérence de ces trois composantes est centrée autour

du capital humain qui est la première source d’un avantage concurrentiel dans le métier des

Relations Clients.

Source : nous-mêmes

Figure 13: Démonstration des principaux déterminants du centre d’appel.

Les résultats de cette recherche nous ont permis de dresser une liste des attributs de la

structure agile d’un centre d’appel.

Les attributs de la structure agile d’un centre d’appel.

1. Les attributs de l’agilité stratégiques :

- L’accumulation des expériences.

- La cohérence entre la stratégie, la structure et le management.

- La logistique du système d’information.

- L’opérationnalisation de la stratégie par le biais de l’implication des collaborateurs à

travers la culture.

- La planification préventive.

- L’explicité des objectifs stratégiques.

- L’anticipation de défaillances.

- L’analyse des comportements du marché.

- La mis en place d’un système de veille de l’environnement.

Capital

Humain

La structure organisationnelle

La stratégie

L’agilité stratégique

Le management

L’agilité opérationnelle

Organisation orientée vers RH

Organisation orientée vers le marché

Organisation orientée vers l’innovation

Page 111: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

103

- La cohérence entre la mise en place de la stratégie et le temps d’adaptation.

- La traçabilité des opérations inter et intra départements.

- L’anticipation des offres à proposer sur le marché.

- La participation à la démarche d’innovation du client donneur d’ordre grâce à

l’anticipation des propositions du client final.

- L’adaptation aux changements du client donneur d’ordre.

- L’intégration de la dimension humaine dans la prise de décision stratégique

2. les attributs de l’agilité opérationnelle :

- La participation à la prise de décision.

- La gestion du risque au niveau opérationnel.

- Le management participatif.

- La planification continue d’activité.

- La gestion du stress.

- La maturité du personnel au sein de l’organisation. .

- L’insertion et l’implication des collaborateurs grâce à la culture de l’entreprise.

- La rationalité dans la délégation des responsabilités

- La contribution à la prise de décisions.

- L’esprit d’équipe.

- Le respect des valeurs.

- La coopération formelle/informelle au niveau interne.

- La formalisation des rapports avec le client donneur d’ordre.

- La fluidité et la transparence de l’information.

- L’amélioration continue des fonctions opérationnelles.

- L’impact du système d’information dans la transmission en temps réel.

- L’accessibilité de l’information en temps réel.

- L’implication des collaborateurs dans le processus de l’innovation.

- La reconnaissance et l’encouragement source de créativité des collaborateurs.

- L’orientation client dans le style de management (le collaborateur est le client du

manager).

Figure 14: les attributs de l’agilité organisationnelle dans le centre d’appel.

Page 112: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

104

Section II : Synthèse de la recherche :

1. Les enjeux de la résilience organisationnelle :

Le succès de Phone Group dans les métiers des relations clients repose en premier lieu sur sa

capacité de la résilience organisationnelle, les aptitudes de la résilience selon l’approche

développée par (Hollnagel et al. 2006) dégagent quatre aptitudes fondamentales :

1.1 L’aptitude à répondre

Phone Group a pu développer son système de la gestion du risque grâce à son historique et ses

expériences dans le domaine des relations clients, l’organisation est proactive, il y a un

système de planification de prévision et de gestion des imprévues. Les situations de crise sont

assez analysées et discutées grâces à des réunions pour réduire l’écart entre le prévu et

l’imprévu.

Phone Group réagi positivement devant des situations imprévues, en absorbant des chocs et

en réagissant dans le bien de son personnel.

1.2 L’aptitude à apprendre :

Les occasions imprévues sont analysées avec recule, car Phone group dispose d’une capacité

de réactivité. Les situations de chocs sont étudié même s’il n y pas un impact direct, le but est

d’avoir plus de visibilité L’analyse des situations consiste à prendre en considération les effets

dans l’avenir. Si le dysfonctionnement persiste, dans ce cas, mettre en place des mesures

radicales devient une exigence pour sortir de la situation de crise.

La réactivité est temporisé, elle n’est pas immédiat, l’anticipation permet de prévoir les outils

de réadaptation, l’apprentissage par expérience permet de cumuler les compétences pour

développer l’anticipation des situations future de mettre en place des décisions dans un timing

court et de garantir la rapidité de la réaction.

1.3 L’aptitude à superviser :

La gestion du risques est pratiquée à tous les niveaux de l’organisation qui consiste à mettre

en place des enjeux nécessaires pour atténuer les effets négatifs qui peuvent nuire le

fonctionnement normal de l’activité. La maitrise des situations du changement est dû grâce au

système de veille pour surveiller l’environnement. Le changement réussi est fondé sur la

transparence de l’information, la fixation des objectifs et sur la communication, ainsi que le

contrôle.

Page 113: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

105

1.3 L’aptitude à anticiper :

Les situations de changement exigent une forte capacité de résilience pour mettre en place des

mesures d’anticipation. La détention d’un système plus avancé relatif à la planification de

l’activité et du service permet d’avoir plus de visibilité sur l’anticipation des défaillances.

L’anticipation fait partie du travail régulier de l’organisation, les situations imprévues sont

déjà pré-étudiées avec un plan d’action et des solutions proposées.

La planification préventive est réalisée en fonction des changements prévus grâce à un

système de veille de l’analyse de l’environnement. Cette planification consiste à mettre en

place des marges de risque pour anticiper les défaillances et leurs impacts sur l’organisation.

1. La construction de l’identité de l’entreprise :

L’identité de l’entreprise est construite grâce à sa culture et à ses valeurs, l’organisation est

une collectivité et une copropriété où chaque intervenant a un rôle à jouer. Agir sur la culture

fait partie de ce processus de changement.

La culture de l’entreprise est le repère des acteurs qui traduit leurs actes, elle évolue lentement

en fonction des actions quotidiennes. Les valeurs sont également une perception selon les

vécus de chaque membre faisant partie de cette organisation. Les règles de la bonne conduite

reposent sur le degré du respect des valeurs qui traduisent les rapports relationnels au sein de

l’organisation. Le management des hommes ne peut pas être limité à la pertinence de la

stratégie adoptée, mais plutôt à la pertinence de l’opérationnalisation de la stratégie, A partir

du moment où l'individu peut trouver un contexte favorable à son objectif individuel, il sera

plus aisé de s'identifier à l'entreprise. Ce qui va atténuer le degré de la résistance des acteurs.

2. La réorganisation des mécanismes de fonctionnement :

Le management par projet renforce la coopération entre les groupes interdisciplinaires et

facilite le travail collaboratif et le partage des ressources disponibles, spécialement dans les

métiers de service. L’objectif est d’optimiser la gestion des coûts.

La mise en place d’un plan d’action structurel pour revoir l’organigramme, les pôles de

responsabilité et la répartition géographique des tâches permet d’adapter l’organisation aux

fluctuations de son environnement et de suivre les tendances du changement afin de

développer la capacité d’agir au lieu de subir.

Page 114: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

106

3. Les formes de l’agilité organisationnelle :

4.1 L’agilité stratégique :

Le système de veille de l’organisation consiste de dégager les opportunités du marché pour

pouvoir améliorer sa stratégie et sa structure. La mise en place de la stratégie de

diversification des marchés consiste à développer les marges bénéficiaires et de traduire les

moments de crise en période de développement et d’évolution par la veille de

l’environnement, dans le but de procéder à l’atténuation des risques, en traduisant les menaces

en opportunités.

4.2 L’agilité opérationnelle :

La réussite de la gestion opérationnelle repose sur la volonté des décideurs de diagnostiquer la

situation globale via un travail de terrain et des fréquentes discussions, rencontres avec les

agents opérationnels pour détecter l’évolution des tendances en temps réel, en les complétant

par des observations et par la suite diffuser l’information dans toute l’organisation. Les plans

d’adaptation aux changements ont pour objectif d’éviter des situations de la non planification,

qui risque d’endommager directement l’activité, ainsi peut provoquer la non satisfaction client

et donc la chute de la crédibilité de l’organisation sur le marché des centres d’appels. La

coopération favorise la souplesse des échanges grâce au système d’information développé,

ainsi que l’évolution des comportements qui agi sur le développement de la culture et de

l’identité de l’entreprise.

L’agilité opérationnelle est donc plus réalisée dans les centres d’appels, la nature de l’activité

fait en sorte que la compétitivité opérationnelle est le résultat de la compétitivité globale.

La relation entre l’opérationnelle et le stratégique s’inscrit dans le cadre de la transmission et

de l’explication des orientations stratégiques de l’organisation afin d’avoir une cohérence

entre la décision et l’action. Donc, la planification opérationnelle est au centre du système.

Le changement de donneur d’ordre ne provoque pas forcement un impact sur la stratégie, par

contre, il agit sur une révision des contrats et des méthodes de travail. Cette situation ne se

traduit pas des investissements pour l’amélioration des procédures et la mise en valeur du

savoir et du savoir-faire.

Page 115: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

107

5. Les capacités de l’agilité organisationnelle :

5.1 Mobiliser une réponse rapide :

La rapidité de l’exécution dépend de la taille qui constitue un élément important au niveau de

la mise en l’application des orientations stratégiques, car il faut prendre en considération les

niveaux hiérarchiques et l’analyse de l’environnement. La flexibilité du centre d’appels

dépend de l’efficacité et la faisabilité de ses décisions stratégiques grâce sa résilience.

5.2 Lire le marché :

Le système de remonter de l’information ascendantes et descendantes à pour objectif de

prévoir s’il y a des alertes, les systèmes de contrôle et de la gestion de la qualité consiste à

analyser la performance opérationnelle, en suivant le comportement du marché pour anticiper

les blocages et les situations de crise.

5.3 Intégrer l’apprentissage organisationnel :

La direction met en place un management participatif pour analyser les situations de crise et

de développer les compétences organisationnelles par les effets de l’expériences, et de

garantir l’optimisation des allocations des ressources.

6. Les leviers de l’agilité organisationnelle :

La reconfiguration de l’organisation repose sur le changement des comportements par le biais

de la culture, la vision, les valeurs, et les messages véhiculés sur les orientations stratégiques

de l’organisation.

Le changement est une opportunité dans la mesure où l’adaptabilité devient une finalité.

L’adaptation fait partie du travail quotidien de centre d’appel, Le système tient compte les

évolutions du marché et éventuellement les attentes du client.

Le temps d’adaptation des décisions stratégiques est une preuve de la rapidité de

l’organisation à la mise en place d’un système agile.

7. Les pratiques de l’agilité organisationnelle :

7.1 Les Pratiques orientées vers la maîtrise du changement :

Page 116: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

108

L’existence d’un département stratégique consacré à l’analyse des comportements du marché,

et l’anticipation les blocages et les situations de crise montre le positionnement de Phone

Groupe par rapport à sa capacité de proactivité et de réactivité face aux changements.

Les donneurs d’ordre changent, et la stratégie reste maintenu, alors l’objectif est d’être plus

dans la polyvalence et la flexibilité des pratiques opérationnelles.

7.2 les pratiques de valorisation des ressources humaines :

La formation joue un rôle important sur la valorisation des compétences, car elle consiste à

mettre en valeur les performances individuelles pour garantir la performance collectives.

Dans les métiers des centres d’appels, la gestion du stress représente un fardeau, car le stress

impact directement la productivité des collaborateurs. L’implication de ces derniers au

processus du changement devient alors une source de motivation pour interrompre la routine

quotidienne du travail. La dimension humaine est très présente dans les métiers des centres

d’appels, donc prendre en considération les avis des collaborateurs influence directement la

décision stratégique.

7.3 Les Pratiques de coopération :

L’échange entre les niveaux hiérarchiques permet d’assurer la mise en application de la

stratégie et de soulever les points de vigilance afin de rendre les stratégies plus opérationnels.

Les métiers des centres d’appels exige une forte coopération et un esprit d’équipe solide,

l’optimisation de la gestion des ressources est liée à la coopération entre l’ensemble des

métiers de la production (le recrutement, la formation, le management..) et par la motivation

des collaborateurs grâce au travail des managers.

La coopération dépend de la communication et de l’équipe de travail, et dépend également du

niveau du respect des valeurs et du degré d’entente entre les personnes en collaboration.

La solidarité organisationnelle opérationnelle repose sur le niveau de coopération dans

l’organisation par l’échange des expériences.

7.4 Pratiques de la création de valeur :

Le client est omniprésent pour la participation à la réalisation des tâches selon le cahier de

charge établi. La coopération est impérative pour réussir les prestations de services.

Page 117: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

109

La création de la valeur client se traduit par la mise en place des propositions par le biais de

la collecte des informations sur le client final, afin de remonter l’information au donneur

d’ordre pour apporter des changements au niveau des offres proposées sur le marché.

L’évaluation de la satisfaction client par la conformité aux normes préétablies, permet à

l’organisation de s‘aligner à la stratégie de son client. Donc la convergence stratégique est la

preuve de l’agilité organisationnelle.

7.4.1 L’implication des salariés :

le processus de décision opérationnel transparence vis-à-vis des cadres intermédiaires, par

rapport aux orientations stratégiques, La communication permanente au niveau des

changements de la stratégie organisationnelle ou opérationnelle de l’entreprise permettent au

managers d’adopter de nouvelles méthodes de gestion et bien sure changer en terme du

discours, et de renforcer leurs implications dans la stratégies globale.

Les cadres intermédiaires disposent d’une manœuvre de prise de décision opérationnel, en cas

de dysfonctionnement, ils sont amenés à remonter l’information pour éliminer tout ce qui peut

nuire à la réalisation des objectifs.

Les rapports relationnels informels permettent de renforcer le relationnel entre les équipes de

travail.

8. L’architecture de la structure agile :

Le système d’information permet d’avoir de la traçabilité sur toutes les opérations inter et

intra départements. La communication considérée comme étant le point fort.

Le système d’information permet l’accessibilité de l’information directement et en temps

réel. Cette relation se traduit par une boucle d’échange rapide, regroupant tous les

intervenants pour assurer un fonctionnement rapide dans les deux sens.

Le cycle d’innovation ne doit pas exclure le processus organisationnel informationnel où

l’information et l’informatique sont les outils de base de l’organisation.

L’entreprise urbanisée dispose d’une capacité de réaction exceptionnelle et de structures

rapidement mobilisables grâce à la définition claire des processus et des métiers.

9. l’avantage concurrentiel :

La capacité d'adaptation devient un avantage concurrentiel, le département de la production

Page 118: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

110

est amené à s’adapter aux objectifs stratégiques. La direction lance des études de marché et

distribue des questionnaires, dans l’objectif de collecter et de rassembler les opinions des

collaborateurs afin d’en faire une base de données pour aider les décideurs de prendre en

considération les avis des agents opérationnels.

Le capital humain est le centre de la réalisation de la performance, donc il constitue une

source qu’il faut maintenir et préserver afin d’en faire un avantage concurrentiel.

Le défi de procéder un avantage concurrentiel réside dans la capacité de l’organisation de

préserver cet avantage. La préservation alors devient une exigence pour suivre les tendances

et les évolutions des comportements des consommateurs et l’évolution des technologies.

10. sources d’un avantage concurrentiel

10.1 l'innovation et la créativité :

Le changement des comportements oblige l’organisation de suivre les mouvements de

l’environnement pour s’aligner aux tendances de l’environnement. Cette action s’inscrit dans

le processus de l’innovation que ce soit innovation processus, méthodes, discours, structure,

services…. Cette innovation est le résultat d’une action d’anticipation qui permet d’assister le

client dans sa démarche d’innovation, afin de mettre en place de nouveaux services et

d’apporter des améliorations selon les attentes du client final.

La créativité est un point essentiel dans le nouveau discours de la direction, soit au niveau de

la procédure, des méthodes, ou bien des animations.

La mobilité est un élément important qui permet la créativité. Cette dernière est relative à la

multiplication des connaissances fondées sur le nombre d’expériences vécus, en passant d’une

activité à une autre. Cette situation permet de développer les compétences des agents et

d’avoir un capital humain plus agile, apte à être opérationnel à chaque situation selon le

besoin.

10.2 Le renforcement de la gestion des ressources humaines :

Un avantage concurrentiel peut se réaliser à travers l’écoute, des forum et des enquêtes en

interne pour pouvoir mettre en place un modèle d’organisation plus agile, le capital humain

est alors jugé comme étant le premier élément pour développer un avantage concurrentiel.

La délégation des responsabilité est pratiquée à tous les niveaux avec des différences en

fonction des spécificités de chaque métier dans la production, un moyen de motivation des

collaborateurs qui consiste d’adopter un management participatif basé sur l’autogestion et

Page 119: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

111

l’autoévaluation, afin de développer le sens de l’implication et le sens de la prise d’initiative

au sein des équipe de travail.

La créativité dépend de la reconnaissance et de l’encouragement de la direction pour mettre

en valeur le département de la production.

La concertation et la collaboration sont deux qualités respectées dans la prise de décision.

Malgré que le respect des niveaux hiérarchiques dans la prise de décision soit une obligation

pour assurer le contrôle des décisions prises, la disponibilité de l’information dépend

également des individus qui détiennent cette information et du niveau de partage entre les

personnes.

10.3 La maitrise de la communication et la fluidité du système d'information :

Les échanges inter-SI et de plan d'urbanisme multi-SI favorisent la traçabilité toutes les

opérations.

Le changement vers des systèmes de créativité consiste à agir sur le savoir et le savoir-faire

des collaborateurs. Le système de l’innovation doit avoir l’accès sur la qualité des prestations

qui doit faire l’objet d’un travail collectif réalisé grâce au système d’information plus souple.

Le centre d’appel est orienté vers l’amélioration du modèle de l’organisation, alors l’agilité à

tous les niveaux hiérarchiques est une exigence. L’urbanisation permet d’avoir plus de

visibilité sur les liens relationnels pour assurer le partage de l’information sans éviter la

dispersion et la déformation, et que ça soit une transmission ascendante ou bien descendante.

Page 120: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

112

Conclusion Générale

L’étude sur l’agilité organisationnelle consiste la tendance actuelle au niveau du changement

des styles de managements. Cette recherche a pour objectif de montrer la relation entre

l’agilité organisationnelle et la résilience organisationnelle dans la construction d’un avantage

concurrentiel dans le secteur de l’offshoring, et en particulier dans le centre de contact Phone

Group.

A travers une revue de littérature exhaustive, nous avons essayez de présenter dans la

première partie une synthèse par rapport aux concepts de base à savoir ; l’agilité

organisationnelle, la résilience organisationnelle, ainsi que les différentes sources d’un

avantage concurrentiel. Nous avons dégagé comme résultat que l’agilité organisationnelle

dans les métiers de centre d’appel dépend de deux formes d’agilité. A savoir, l’agilité

stratégique et l’agilité opérationnelle.

D’après les résultats empiriques, nous avons dégagé comme résultats que l’agilité stratégique

est en relation direct avec les décisions stratégiques du top management, à ce stade la

résilience organisationnelle constitue une pratique importante pour analyser et diagnostiquer

la situation de l’entreprise avec son environnement. Tandis que l’agilité opérationnelle est liée

directement avec la production. Sa mise en application dépend de l’implication des managers

aux processus du changement, afin de faire impliquer les collaborateurs.

Nous avons dégagé également que l’agilité organisationnelle ne peux pas se réaliser sans

l’agilité du secteur d’activités. L’entreprise opère dans un système, donc son agilité dépend de

l’agilité du système.

Les apports de la recherche :

La structure agile est une structure caméléon qui doit avoir une forte capacité de réactivité et

d’adaptation et qui arrive à identifier les points de vigilances grâce à sa résilience

organisationnelle. Elle est également une structure qui doit être doté d’une vision orientée

vers le marché et au même temps vers le client, afin d’être innovante.

La transparence est une qualité fondamentale dans la structure agile. Elle doit être vis-à-vis du

capital humain et vis-à-vis du client donneur d’ordre.

Page 121: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

113

La coopétition entre les équipes de travail renforce le sens du challenger chez les

collaborateurs et au même temps la complémentarité entre eux pour veiller à la réalisation des

objectifs.

Les orientations stratégiques de la direction sont fondées sur les principes de l'approche agile.

La nature de l'activité fait en sorte que l'agilité opérationnelle dans le centre d'appel constitue

un avantage concurrentiel, vu que la performance du département de la production traduit la

performance globale.

La capacité de la résilience organisationnelle repose sur un diagnostic continue des ressources

disponibles, ainsi que la gestion du risque se réalise par des études de veille de

l’environnement, dans le but de saisir les opportunités, et de se préparer aux menaces.

La mise en place des stratégies du benchmarking est une pratique fondamentale de l’agilité

stratégique pour répondre aux attentes du marché et au même temps pour réduire les coûts liés

à l’expérience, ainsi de développer les compétences de l’organisation.

La convergence stratégique traduit la volonté de l’organisation d’atteindre la satisfaction

client, ce qui permet d’avoir des échanges en permanence afin d’effectuer une

complémentarité entre l’entreprise et son client donneur d’ordre dans la réalisation de la

performance.

L’agilité organisationnelle a un rapport direct à la construction d’un avantage concurrentiel,

dans la mesure où elle permet d’agir sur la qualité de la production. Le renforcement de la

capacité de créativité repose sur la mise en place des styles de managements plus ouverts,

fondés sur l’écoute et le partage.

L’agilité opérationnelle repose sur l’agilité des compétences humaines, elle renforce le sens

de l’implication du personnel pour développer l’esprit de l’appartenance et la prise de

l’initiative.

L’agilité de l’équipe de travail repose sur le manager et sur la fluidité des décisions de la

direction. L’agilité de la décision est en fonction des mesures prises au préalable pour faire

face aux situations de dysfonctionnement.

Le manager alors joue un rôle primordial dans le changement des comportements des

collaborateurs. Les critères de sélection du manager doivent être plus ficelé, afin de choisir

Page 122: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

114

des personnes charismatiques et qui ont le sens du leadership, (un bon collaborateur n'est pas

forcement un bon manager).

Il ne suffit pas d'avoir une agilité des décisions stratégiques, mais également une agilité du

comportement de la direction vis-à-vis du capital humain.

L'orientation satisfaction client est plus présente dans le style du management (le

collaborateur n'est plus un simple agent, mais plutôt le client du manager)

La construction d'avantage concurrentiel repose sur la maturité du capital humain, grâce à la

performance des pratiques managériales de la GRH pour réduire le turnover, ainsi faire du

capital humain, l’interface de l’entreprise et son image de marque. Grâce à la qualité des

prestations de service réalisée, l’entreprise pourra avoir une position importante sur le marché.

Enfin, l'agilité organisationnelle de l'entreprise dépend de l'agilité de son secteur d'activité,

ainsi que l'agilité de tous les intervenants. (Les clients, les associations professionnelles, les

institutions publiques, le système de formation,...). La promotion de l’offre globale est un

travail de synergie de tous les intervenants du secteur afin de parvenir à un bon niveau de

compétitivité hors prix.

Le cadre intermédiaire à un double discours, le discours du collaborateur qui cherche à

satisfaire ses besoins, et le discours de la direction qui ne cesse d’apporter des progrès pour

l’amélioration de l’organisation. Cette position lui confère le statut de l’élément clé de

l’organisation qui agit directement sur le changement des comportements. Sur ce point, nous

rejoignons les résultats de (A. Charbonnier 2008) qui confirme que la performance des

collaborateurs passe par la performance du manager. Donc les pratiques managériales doivent

orienter « les critères de sélection et/ou de recrutement des managers vers des personnalités

charismatiques, capables de rassembler et d’emporter l’adhésion des collaborateurs.

(Autrement dit capables d’articuler une vision et de favoriser l’acceptation d’objectifs

collectifs). »

Les limites de la recherche :

Les incomplétudes de ce travail sont liées d’abord à la méthodologie de la recherche, en

particulier, les instruments de la recherche. Par contrainte de temps, nous n’avons pas arrivé à

faire une observation participante. Car, en plus de la documentation et des entretiens, l’apport

de l’observation participante permet au chercheur de développer son propre jugement par

Page 123: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

115

rapport au fonctionnement, pour mieux rapprocher le cadre théorique à l’étude empirique.

Alors que les entretiens par exemple permettent de rapporter la perception des acteurs selon

leurs expériences, leurs vécus et leurs inspirations.

L’observation permet également d’interpréter les mécanismes internes grâce à la participation

aux tâches quotidiennes.

Le thème de l’agilité organisationnelle est un thème d’actualité, sa mesure repose sur

plusieurs facteurs, tel que la nature de l’activité, la maturité du secteur économiques et la

volonté des dirigeants.

L’évaluation de la capacité de résilience organisationnelle doit être complété par un

diagnostic de l’historique de l’entreprise, en tenant compte la conjoncture économique, ainsi

que les situations des crises auxquelles l’entreprise a pu résister, afin d’établir un système

d’alerte.

Le choix du cas unique avait pour objectif de cerner et de cadrer le champ d’investigation

dans un contexte déterminé. Or la confrontation des résultats de multiple cas dans l’industrie

de l’offshoring serait plus riche et plus fiable en termes d’apport à la recherche scientifique.

Cette confrontation doit tenir en compte plusieurs dimensions (dimension culturelle,

dimension économique, dimension de proximité…) qui vont impacter directement les

résultats en prenant en considération les spécificités et les caractéristiques de chaque cas

étudié.

D’après les résultats de cette recherche, nous avons conclus que la construction d’un avantage

concurrentiel dépend de la capacité de la résilience et de l’agilité organisationnelle. Alors

qu’il y a d’autres variables qui peuvent être vérifier et qui contribuent directement à la

construction de cet avantage concurrentiel tel que la performance individuelle.

Les perspectives de la recherche :

Pour avoir une vision plus globale sur les pratiques de l’agilité organisationnelle, il sera

judicieux de travailler sur tous les niveaux hiérarchiques de l’organisation, passant de la

perception des stratèges du groupe SAHAM, des responsables de top management de phone

groupe, pou arriver aux collaborateurs. L’objectif sera de dégager les points de divergences

selon la perception de chaque niveau, ainsi de faire une interaction de l’ensemble pour

Page 124: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

116

dégager les défaillances. Il sera judicieux d’analyser l’impact de l’agilité des filiales du

groupe sur le centre d’appel.

Les pratiques managériales conformément à l’agilité organisationnelle se trouvent dans un

stade où le changement des comportements représente la première étape que les organisations

doivent faire intégrer dans le processus de la prise des décisions, car ce qui compte le plus ce

n’ai pas la décision, mais plutôt la faisabilité de la décision. Donc une recherche sur l’agilité

des compétences humaines permettra de déterminer les variables de mesurer l’agilité

opérationnelle.

La recherche en permanence de maximiser la performance dans les organisations repose sur le

degré d’implication du capital humain, sur les mesures mises en places par les entreprises

pour écouter et partager les avis et les soucis de son personnel. Dans cette optique, il serait

intéressant d’inclure les caractéristiques individuelles des collaborateurs en tenant compte la

dimension psychologique, tel que leurs capacités de résolution de problèmes, leurs

intelligences et leurs émotions dans la recherche sur l’agilité organisationnelle.

Cibler les cadres intermédiaires était un choix de mi-chemin représentant les orientations

stratégiques de l’organisation et le vécu quotidien des collaborateurs. En effet, il serait plus

intéressant de mener une recherche multi niveaux pour comprendre le positionnement de

chaque niveau et d’analyser l’interaction qui existe entre les niveaux de l’organisation dans

son ensemble.

Au départ, notre recherche avait une dimension simple, l’objectif était de vérifier, si le

développement de la capacité de résilience organisationnelle et la mise en place des pratiques

managériales fondé sur l’approche agile, les deux pourront mener l’entreprise à la

construction d’un avantage concurrentiel. Or vers la fin, il s’est avéré que la situation est plus

complexe, car nous avons arrivé à déduire que l’entreprise agile doit prendre en considération

les mécanismes susceptible d’influencé la performance de l’entreprise, et l’enjeu majeur

réside dans la volonté de l’entreprise de mener en parallèle l’accompagnement de son

potentiel humain qui est un facteur essentiel pour parvenir à l’agilité organisationnelle.

Les résultats de notre recherche confirment que le premier défi auquel il faut faire face pour

instaurer les pratiques managériales dites agiles est de commencer par le changement de

l’identité de l’entreprise, en intégrant les principes de l’agilité organisationnelle pour atteindre

l’agilité des comportements, en particulier celles des collaborateurs avant d’agir sur l’agilité

Page 125: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

117

des pratiques managériales. Donc intégrer la résistance au changement comme étant une

variable de mesure.

L’agilité organisationnelle de l’entreprise dépend également d’un travail de synergie de tous

les intervenants du secteur d’activité, afin de parvenir à un niveau de compétitivité qui pourra

faire du Maroc l’une des destinations leaders de l’Offshoring. Donc une recherche sur l’agilité

organisationnelle des institutions publiques en relation direct avec le secteur de l’offshoring

sera une piste importante pour répondre à plusieurs interrogations qui présentent des blocages

devant la compétitivité des entreprises. Egalement une recherche sur l’agilité du système

d’éducation et de la formation dans le secteur de l’offshoring.

En guise de conclusion, l’agilité organisationnelle est un nouveau concept dans le contexte de

l’entreprise marocaine, les recherches scientifiques sur l’agilité organisationnelle restent

timides, surtout que l’économie marocaine est en phase de reconfiguration et de

restructuration. L’intéressant est d’avoir un accompagnement académique à cette révolution

économique pour présenter les meilleurs solutions de l’entreprise moderne. Les recherches

futures auront pour objectif de vérifier le niveau de la prise de conscience des stratèges de

l’importance de l’agilité dans toutes ses dimensions. Ainsi que l’adaptation d’une démarche

afin de mettre en place les mécanismes nécessaires pour la mesure de l’agilité

organisationnelle, en prenant en considération les attributs qui ont été vérifié par les

principales recherches sur l’agilité organisationnelle.

Page 126: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

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Les annexes

Annexe 1 : Guide d’entretien

Axe 1: Agilité et structure organisationnelle de l'entreprise,

1) Quelles sont les facteurs clés de succès de votre organisation ? (au niveau de la structure,

la stratégie et le mode d’organisation)

2) Comment qualifiez-vous les messages véhiculés sur la culture votre organisation ?

3) Est-ce que vous trouvez que les objectifs stratégiques sont explicites ? Est-ce que la

stratégie globale du groupe est diffusée clairement à tous les niveaux hiérarchiques?

Comment ? par quels moyens ?

4) Votre point de vue est-il solliciter pour la prise de décision opérationnelle ?

Axes 2 : Résilience organisationnelle.

a. Pratiques liées à la gestion des risques et des défaillances :

5) Comment vous jugez la réaction de l’organisation à une occasion imprévue ?

6) Quelles sont les actions préventives mises en place pour éviter et anticiper les

défaillances/erreurs (matérielles, humaines, procédurales) / imprévus ? dans quels buts ?

7) Quelles sont les pratiques et les méthodes de gestion des risques utilisées dans votre

entreprise

b. Proactivité de l’organisation face au changement :

8) Votre organisation dispose-t-elle du Plan de Continuité de l’Activité (PCA) pour assurer

le déroulement normal de l’activité ?

9) Pensez-vous que le changement constitue une menace ou bien opportunité ? Votre

organisation arrive-elle à saisir les opportunités du marché ?

Axe 3 : agilité et la formation d’un avantage concurrentiel.

a. Vision et stratégie globale :

10) Le temps de la prise de décision est-elle adaptée aux fluctuations du marché et à la

conjoncture économique ?

11) Comment vous jugez le temps d’adaptation à une nouvelle décision stratégique ?

b. L’orientation RH :

Page 133: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

125

12) Quels sont les valeurs et la culture interne de votre organisation ?comment sont-elles

diffusées ?

13) quelle est la contribution de votre service à la performance globale ?

14) La délégation des responsabilités est-elle pratiquée à votre niveau ? disposez-vous d’une

manœuvre liée à la prise de décision ?

c. Coopération et SI :

15) pensez-vous que votre activité nécessite une forte coopération? interne, externe ? avec les

clients ? les fournisseurs ? autre ?) ?

16) La collaboration entre les fonctions est-elle formelle ou informelle ?

17) L’information nécessaire au déroulement de l’activité est-elle toujours disponible ?

18) la diffusion de l’information en interne est-elle adaptée aux évolutions du marché ?

19) Le Système Information favorise-t-il l’échange d’information ou bien la transmission de

l’information ?

20) Le SI utilisé avec les donneurs d’ordre est-il efficace et accessibles en temps réels ?

d. L’orientation client :

21) Votre organisation arrive-elle facilement à détecter les attentes du client et du donneur

d’ordres? Quelles sont les moyens utilisés ?

22) Comment vote organisation arrive elle à s’adapter aux changements subi par le donneur

d’ordre ?

23) y-a-t-il un plan d’adaptation préétabli ou bien la réorganisation arrive après le

changement ?

e. La formation d’un avantage concurrentiel :

24) Votre organisation dispose-elle d’une capacité de créativité et d’innovation ? sur quel

plan ? et par quels moyens ?

25) Est ce que votre organisation pourra facilement saisir une opportunité (changer l’activité

par exemple) ? Quelles sont les menaces d’une telle décision ?

26) A votre avis, comment votre organisation peut développer un avantage concurrentiel ?sur

quel critères faut il agir ?

27) Comment pouvez-vous définir une structure agile ?

28) L’agilité d’un centre de contact dépend-elle de la volonté interne de l’organisation ? Ou

bien c’est une exigence du donneur d’ordres pour standardiser le mode de

fonctionnement ?

29) Comment vous définissez la relation Agilité organisationnelle et avantage concurrentiel?

Page 134: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

126

30) Comment Phone groupe évalue la satisfaction du donneur d'ordre en terme d'agilité

organisationnelle et de convergence stratégique, y' a-t-il un benchmark concurrentiel?

Axe 4 : Agilité et fluctuations du Marché,

31) Que pensez-vous de la stratégie nationale pour le développement de l’offshoring au

Maroc ?

32) A votre avis, les efforts déployés par les associations et les autorités pour la promotion de

l’offshoring sont- ils satisfaisantes ? que faut-il faire ? y-a-t- il un travail de synergie ?

33) Comment le Maroc peut développer un avantage comparatif par rapport à la concurrence

internationale ?

Page 135: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

127

Annexe 1 : La fiche d’identité du groupe SAHAM :

Page 136: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

128

Page 137: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

129

Table des matières

INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1

L’objet de la recherche : .................................................................................................................. 4

Problématique : ................................................................................................................................ 4

Plan de recherche : .......................................................................................................................... 5

Première Partie : Le rôle de la résilience organisationnelle et de l’agilité organisationnelle dans la

construction de l’avantage concurrentiel dans l’industrie de l’Offshoring. ............................................ 6

Chapitre 1 : De la résilience organisationnelle et l’agilité organisationnelle à la construction de

l’avantage concurrentiel. ..................................................................................................................... 7

Section I : La résilience organisationnelle : un nouveau concept. .................................................. 7

I. Définition la résilience organisationnelle : .......................................................................... 7

II. L’origine et l’historique de la résilience organisationnelle : ............................................... 9

III. Les enjeux de la résilience organisationnelle: Présentation des approches

fondamentales : .......................................................................................................................... 11

IV. Les trajectoires de la résilience organisationnelle: ........................................................ 13

2. L’impact du changement sur la stabilité de l’entreprise : .............................................. 14

3. La typologie du changement : ....................................................................................... 15

4. Le processus du changement : ..................................................................................... 15

4.1 Le diagnostic interne : ................................................................................................. 15

4.2 Le diagnostic externe : ................................................................................................. 16

4.3 La réorganisation des mécanismes de fonctionnement : ............................................. 16

5. Le développement de la résilience organisationnelle par le développement de la gestion

des risques : ........................................................................................................................... 17

Section II : l’agilité organisationnelle : définition et concept de base. .......................................... 19

I. Définition de l’agilité organisationnelle : .............................................................................. 19

II. Les formes de l’agilité organisationnelle : ................................................................................ 22

1. L’agilité stratégique : ......................................................................................................... 22

2. L’agilité de portefeuille : ................................................................................................... 22

3. L’agilité opérationnelle : ................................................................................................... 23

III. Les caractéristiques de l’agilité organisationnelle : ............................................................. 23

1. Les capacités de l’agilité organisationnelle : ................................................................. 24

1.1 Mobiliser une réponse rapide : .................................................................................... 25

1.2 Lire le marché : ........................................................................................................... 25

1.3 Intégrer l’apprentissage organisationnel : .................................................................... 26

2. Les leviers de l’agilité organisationnelle : ..................................................................... 26

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130

3. Les pratiques de l’agilité organisationnelle : ................................................................. 27

3.1 Les Pratiques orientées vers la maîtrise du changement : ........................................... 27

3.2 Les pratiques de valorisation des ressources humaines : ....................................... 28

3.3 Les Pratiques de coopération : ............................................................................... 28

3.4 Les pratiques de création de valeur pour les clients : .................................................. 30

IV. L’architecture de la structure agile : .............................................................................. 32

V. L’urbanisation de l’entreprise : ......................................................................................... 32

Section III- La construction de l’avantage concurrentiel. ............................................................. 34

I. Définition de l’avantage concurrentiel : ............................................................................ 34

II. Les différentes sources d’un avantage concurrentiel : ....................................................... 35

1. La créativité et l'innovation ........................................................................................... 35

2. Le renforcement de la gestion des ressources humaines : ............................................. 36

3. La maitrise de la communication et la fluidité du système d'information : ................... 39

Chapitre 2 : Les perspectives du développement de l’industrie de l’Offshoring au Maroc. ............. 43

Section I : l’offshoring : Définition des concepts : ........................................................................ 43

I. L’évolution du contexte de développement de l’offshoring : ............................................ 43

II. Les approches théoriques du développement de l’offshoring : ......................................... 45

III. Les facteurs clés de développement de l’offshoring ..................................................... 46

1. Un personnel qualifié : .................................................................................................. 46

2. La réduction des coûts : ................................................................................................. 46

3. La stabilité politique : .................................................................................................... 47

4. La distance géographique et culturelle : ........................................................................ 47

5. Les infrastructures de communication :......................................................................... 47

IV. L’agilité organisationnelle dans l’industrie de l’offshoring : ........................................ 48

Section II : L’offshore Maroc face au défi du repositionnent stratégique et déficit en agilité

organisationnelle : ......................................................................................................................... 51

I. Les mesures incitatives pour le développement de l’offshoring au Maroc : ..................... 51

1. Une Offre Maroc Offshoring : ....................................................................................... 51

2. Un programme de formation adapté au secteur : ........................................................... 51

3. Un programme ciblé de promotion :.............................................................................. 52

4. Des plateformes industrielles intégrées dédiées : .......................................................... 52

II. Les activités de l’offshoring : ............................................................................................ 52

III. La concurrence de l’offshoring au Maroc : ................................................................... 55

IV. Le bilan de l’offshoring au Maroc : ............................................................................... 55

V. Les perspectives du développement de l’offshoring : ....................................................... 58

Page 139: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

131

Deuxième Partie:La Pertinence de l’agilité organisationnelle dans la construction d’un avantage

concurrentiel : .................................................................................................................................... 62

Cas de Phone Group .......................................................................................................................... 62

Chapitre 3 : La méthodologie de recherche ....................................................................................... 64

Section I : Présentation de la méthodologie de recherche : ........................................................... 64

I. Le positionnement interprétativiste : ................................................................................. 64

II. Le choix de l’étude de cas unique : ................................................................................... 65

III. L’approche abductive : .................................................................................................. 66

IV. Les instruments de recherche : ...................................................................................... 66

1. La documentation : ........................................................................................................ 66

2. Présentation du guide d’entretien : ................................................................................ 67

3. La présentation du logiciel Nvivo10 : ........................................................................... 69

Section II : Présentation du terrain d’investigation : ..................................................................... 71

I. Présentation du groupe SAHAM : ..................................................................................... 71

II. Présentation de Phone Group: ........................................................................................... 71

III. Structure de l’organisation du Phone Group : ............................................................... 72

1. Département production : .............................................................................................. 73

2. Formation et Qualité : .................................................................................................... 73

3. La charte managériale : ................................................................................................. 74

4. La stratégie globale de phone groupe : .......................................................................... 74

Conclusion chapitre 3 ...................................................................................................................... 76

Chapitre 4 : Résultats de la recherche ............................................................................................... 77

Section I : Discussions des résultats. ............................................................................................. 77

I. Agilité et structure organisationnelle de l'entreprise. ........................................................ 77

1. Les facteurs clés de succès : .......................................................................................... 77

2. La culture de l’organisation : ......................................................................................... 78

3. L’explicité des objectifs stratégiques : .......................................................................... 79

4. La prise de décision opérationnelle : ............................................................................. 80

II. La Résilience organisationnelle. ........................................................................................ 81

1. La réaction à une occasion imprévue : .......................................................................... 81

2. Les actions préventives pour anticiper les défaillances : ............................................... 82

3. L’efficacité des méthodes de gestion de risques : ......................................................... 83

4. Le plan continue d’activité : .......................................................................................... 83

5. Le changement (menace ou opportunité) : .................................................................... 84

III. Les indicateurs de l’agilité et de la formation d’un avantage concurrentiel. ................. 85

1. L’agilité stratégique : ......................................................................................................... 85

Page 140: la contribution de la résilience organisationnelle et l'agilité organisationnelle à la construction d'un avantage concurrentiel: cas de l'offsoring

132

1.1 Vision et stratégie globale : ......................................................................................... 85

1.2 La culture interne et valeurs : ...................................................................................... 86

1.3 La contribution à la performance globale : .................................................................. 87

2. L’agilité opérationnelle. .................................................................................................... 88

2.1 La délégation des responsabilités : .............................................................................. 88

2.2 Le niveau de la coopération : ....................................................................................... 89

2.3 Coopération formelle/informelle : ............................................................................... 90

2.4 La disponibilité de l’information : ............................................................................... 90

2.5 Transmission ou échange de l’information : ............................................................... 91

3. L’agilité et la création de la valeur client .......................................................................... 92

3.1 Le système d’information et l’accompagnement du client : ........................................ 92

3.2 Les attentes du client : ................................................................................................. 92

3.3 Pratiques de création de valeur pour les clients : ......................................................... 93

3.4 L’adaptation aux changements du client donneur d’ordre : ........................................ 94

3.5 La capacité d’innovation et de créativité : ................................................................... 94

4. La structure agile et la construction de l’avantage concurrentiel. ................................. 95

4.1 Le développement d’un avantage concurrentiel : ........................................................ 95

4.2 Les principes de la structure agile : ............................................................................. 95

4.3 L’agilité organisationnelle d’un centre d’appel : ......................................................... 97

4.4 La relation entre l’agilité organisationnelle et l’avantage concurrentiel : ................... 98

5. L’Agilité et les fluctuations du Marché ......................................................................... 99

5.1 Les perceptions vis-à-vis de la stratégie l’offshoring au Maroc .................................. 99

5.2 Les efforts des associations et des autorités pour la promotion de l’offshoring : ........ 99

5.3 Développement d’un avantage comparatif : .............................................................. 100

section II: Synthèse de la recherche ….……………………..………………………………………..104

Conclusion Générale ........................................................................................................................... 112

Les apports de la recherche : ................................................................................................... 112

Les limites de la recherche : .................................................................................................... 114

Les perspectives de la recherche : ........................................................................................... 115

Références bibliographiques ............................................................................................................... 118

Les annexes ......................................................................................................................................... 124

Table des matières ............................................................................................................................... 129