La conquête de nouvelles terres en...
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Le peuplement de l’Amazonie
Le travailleur migrant Devalino quitte un Etat peuplé du
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Le travailleur migrant Devalino quitte un Etat peuplé du
Sud du Brésil pour l’Amazonie; c’est un petit paysan :
« Mon père vivait dans le Parana. J’y suis
allé moi aussi. On avait deux terres mais c’était petit.
Avec le temps, vous imaginez quatre ou cinq fils pour
travailler, il fallait beaucoup de terres.
C’est alors qu’est apparue cette histoire
de la Transamazonienne, de la bonne terre et tout
cela. Je suis arrivé ici le 20 août 1972.
X. Arnauld de Sartre, Fronts pionniers d’Amazonie, Paris, CNRS, 2006
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Le peuplement de l’Amazonie
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Migrations
« Entre 1960 et 2000, plus de trois millions de Brésiliens se sont installés en
Amazonie(…). En effet, le gouvernement brésilien a encouragé ces déplacements de petits
paysans sans terres habitant des zones densément peuplées et espérant développer une
activité agricole et subvenir aux besoins de leurs familles. Ils ont donc conquis, peuplé et mis
en valeur de nouvelles terres gagnées sur l’immense forêt tropicale. »
D’après M. Droulers, L’Amazonie vers un développement durable, A. Colin, 2004
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Les activités des hommes en Amazonie
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La route transamazonienne : une voie à travers la forêt. Cette route doit permettre d’ouvrir
des espaces encore non exploités où des paysans sans terre pourront s’installer.
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Les activités des hommes en Amazonie
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L’ouverture d’une route ���� qui s’enfonce dans la forêt ���� permet aux paysans de rejoindre leurs
lots agricoles ����. Les derniers paysans arrivés, faute de terres disponibles, créent des pistes ���� de
part et d’autre de la route principale pour s’approprier de nouvelles terres.
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Les activités des hommes en Amazonie
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Pour construire leur maison et rendre cultivable cette surface boisée, les
habitants enlèvent la végétation, font sécher les branches avant de les brûler. Cette
technique épuise la fertilité du sol.
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Les activités des hommes en Amazonie
� Forêt
� Ferme
� Cultures
� Pâturages
� Terrain défriché
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Cultiver et exploiter de nouvelles terres : une ferme d’élevage. Sur cette parcelle
gagnée sur la forêt, la culture et la pratique de l’élevage font vivre une famille.
� Terrain défriché
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Les activités des hommes en Amazonie
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Une zone récemment défrichée : les paysans, encouragés par l’Etat, ont planté du café.
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Les activités des hommes en Amazonie
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Exploitation du bois en Amazonie : les arbres sont abattus et exploités par de grandes
entreprises. Ces zones déforestées sont ensuite transformées en pâturages.
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Les activités des hommes en Amazonie
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Défrichement pour l’élevage sur de nouveaux pâturages
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Les activités des hommes en Amazonie
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Exploitation d’une mine au cœur de la forêt. On exploite en Amazonie l’étain, l’or, le cuivre par
exemple. La forêt permet de produire du caoutchouc et renferme des bois précieux.
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Les conséquences des fronts pionniers en Amazonie
Elevage contre forêt
« Elevage contre forêt. Un rapport de Greenpeace paru en août 2009 montre le lien entre
l’expansion foudroyante de l’élevage et la destruction de la forêt (…). En Amazonie selon Greenpeace,
les éleveurs brûlent un hectare de forêt primaire toutes les 18 secondes. Et le Brésil est le 4ème émetteur
de gaz à effets de serre de la planète. C’est sur ces fronts pionniers (…) que se joue le drame de la
déforestation amazonienne (…).
Entre-temps, le Brésil est devenu le premier pays exportateur de bœuf au monde, avec 30%
du marché. Il possède le plus grand cheptel de la planète avec 200 millions de têtes dont 30 millions en
Amazonie. »
JP Langellur, Forêt amazonienne : les éleveurs au banc des accusés, Le Monde, 2009
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Les conséquences des fronts pionniers en Amazonie
Indiens contre exploitants
« Le 24 août 2009, des
représentants des Indiens Surui ont
envoyé une lettre au ministre de la
justice pour dénoncer l’activité des
exploitants de bois qui agissent
illégalement en Terres indigènes
(territoires où sont protégés en
théorie les Indiens). (…).
Les Surui se sont réunis à
l’occasion du 40° anniversaire du 1er
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l’occasion du 40° anniversaire du 1
contact avec l’homme blanc. Le chef
de ce peuple a rappelé comment la
fin de l’isolement a été désatreux.
« Avant le contact, nous étions 5000
et, 3 ans plus tard, nous étions 250
personnes. La grippe, la rougeole et
la tuberculose furent les principales
causes de décès. Aujourd’hui, nous
sommes 1250 personnes réparties
dans 24 villages ».
Aya Info, n° 42, 27 septembre 2009
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