La Confession d’un enfant du siècle -...

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La Confession d’un enfant du siècle

Musset adapté par Frédéric Vossier

Mise en scène Marie-Claude Morland

Interprétation Bertrand Farge

Crédit photo Didier Goudal

Scénographie Elsa Belenguier Création sonore Hervé Guérande-Imbert Création Lumière Jean-Baptiste Herry Directeur technique et Régie générale Allaoua Chettab

Durée du Spectacle : 1 H 20’

THEATRE DU TREFLE

SYNOPSIS

Roman autofictionnel, un des livres phare du XIXème siècle, cette « confession » porte les

traces encore fraîches de la rupture avec George Sand.

Octave appartient à cette jeunesse dorée qui, persuadée de l’inutilité de tout engagement à

l’égard du pouvoir, cherche ailleurs ce que les ancêtres cherchaient dans les batailles et les

faits d’armes…

En pleine crise de valeur, vouée à l’inaction, il se réfugie dans le cynisme, les fêtes galantes,

la jouissance à tout prix. Ce sont peut-être les premières « bandes de jeunes » que l’on

appelle « Les Romantiques ».

Notre héros, trahi par sa maîtresse et son meilleur ami se lance à corps perdu dans la

débauche et la corruption.

La mort de son père et son retour à la campagne dans la maison familiale vont lui permettre

de rencontrer une femme, la Femme.

Loin de la ville corruptrice, le rêve d’un bonheur bucolique à la Rousseau semble possible

ainsi que le sentiment d’exister.

Personnage troublant, mère, amante et sœur, Brigitte reste mystérieuse et impénétrable.

Octave ne peut résister à l’enfer de la jalousie et s’obstine à tout gâcher.

« Paradoxalement, c'est à une forme de vertu que le héros accède par l'ascèse de sa douleur

: jalousie, torture, fuite, il échoue toujours intensément sur cette ligne de crête amoureuse

où il s'est laborieusement hissé. »

« Un texte à la fois romantique et intemporel, redonnant pleinement sa place aux

sentiments humains exprimés sans peur ni calcul. Un monologue vivant, théâtral et

généreux. »

« Quand le passé n'éclaire plus l'avenir, l’esprit marche dans les ténèbres ...»

Tocqueville

Le propos du metteur en scène

Marie-Claude MORLAND

Le projet Musset

« La confession d’un enfant du siècle » est la source à laquelle nous sommes venus puiser,tout au long d’un « laboratoire ouvert autour de Musset » qui a commencé en 2009 avec« Le chandelier » puis « Les Caprices de Marianne » en 2010.

« La confession d’un enfant du siècle » est donc au centre d’un voyage en compagnie deMusset et de sa « bande » de personnages, profondément ambigus, insaisissables,polyvalents, habités qu’ils sont par une multiformité de désirs et de plaisirs, inspirés sansdoute de la Renaissance, aussi bien que du 18ème siècle. Etrangement on y trouve un vaguesoupçon de féminité qui vient de leur raffinement ou du fait qu’ils se trouvent à l’aise dansles lieux d’intimité avec les femmes.

Et cela entraîne une fluctuation ou un brouillage de la ligne de démarcation précise quisépare les hommes et les femmes.

« Peut-être était-ce l’ange avant – coureur des sociétés futures qui semait déjà dansle cœur des femmes, les germes de l’indépendance humaine, que quelque jour ellesréclameront. Mais il est certain que tout d’un coup, chose inouïe, dans tous les salonsde Paris, les hommes passèrent d’un côté et les femmes de l’autre, et ainsi, les unesvêtues de blanc comme des fiancées, les autres vêtus de noir comme des orphelins, ilscommencèrent à se mesurer des yeux. »

La confession d’un enfant du siècle

Pour « La Confession », il y avait depuis le début du projet, comme une évidence, la présence

d’un comédien qui m’accompagne depuis longtemps, et qui est entré dans la compagnie

pour jouer l’Octave des « Caprices de Marianne » que j’avais déjà monté en 1985. Et même

si l’Octave des Caprices et l’Octave de la Confession ne sont pas les mêmes personnages, ils

sont de la même veine et j’avais envie de cette connivence là, de ce fil rouge de

compagnonnage, de cette expérience là… Expérience de vie et de métier. Bertrand Farge

sera donc au centre de ce travail.

EXTRAIT

« Chose inouïe ,Dans tous les salons de Paris, les hommes passèrent d’un côté et les femmes de l’autre ; etainsi, les unes vêtues de blanc comme des fiancées, les autres vêtues de noir comme desorphelins, ils commencèrent à se mesurer des yeux.Qu’on ne s’y trompe pas : ce vêtement noir que portent les hommes de notre temps est unsymbole terrible ; pour en venir là, il a fallu que les armures tombassent pièce à pièce et lesbroderies fleur à fleur.C’est la raison humaine qui a renversé toutes les illusions ; mais elle en porte elle-même ledeuil, afin qu’on la console.

De même que ce soldat à qui l’on demanda jadis : A quoi crois-tu ? Et qui le premierrépondit : A moi ; ainsi la jeunesse de France, entendant cette question, répondit lapremière : A rien. »

Crédit Photo Didier Goudal

Equipe

AUTEUR

Frédéric Vossier

Frédéric Vossier est né à Saint-Martin de Ré en 1968. Il vit àOrléansIl est titulaire d’un doctorat de philosophie politique sur HannahArendt. Il écrit pour le théâtre depuis le début des années 2000.Ses pièces sont éditées à Théâtre Ouvert, Quartett, Espaces 34 etLes Solitaires Intempestifs. Elles ont été lues, mises en espacesou crées par Jacques Vincey, Stanislas Nordey, Robert Cantarella,

Madeleine Louarn, Françoise Lebrun, Jérôme Kirscher, Mireille Perrier, Sébastien Eveno,Christophe Lemaitre, Jean-christophe Vermot-Gauchy.Il a adapté pour le Studio de la Comédie française le Banquet de Platon créé par JacquesVincey en 2010.Il a écrit des posts-faces pour Fabrice Melquiot, Christophe Pellet et Michaël Glïck.Il dirige à Poitiers avec Jean-Pierre Berthomier L’Atelier de Lecture Contemporaine. Ilenseigne la dramaturgie au Conservatoire de Poitiers et les Sciences humaines dans uneécole de graphisme à Blois. Il intervient régulièrement en milieu universitaire (Rennes, ParisIII, Poitiers, Tours).

« Frédéric Vossier, né en 1968, est un auteur (une vingtaine de pièces) régulièrementpublié depuis 2005 aux Editions Quartett , mais c’est aussi un familier de Théâtre Ouvert(tapuscrit, mise en espaces, etc.) Sa première pièce est parue aux Editions Les Solitaires intempestifs.Ici et là on lui a commandé des pièces, il a reçu des aides à l’écriture de la direction duthéâtre au sein du ministère, il a séjourné à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignondevenue Centre national des écritures du spectacle, il est proche du metteur en scèneJacques Vincey. De formation philosophique, il enseigne également la dramaturgie contemporaine aprèsavoir fait une thèse sur le concept de totalitarisme chez Hannah Arendt. Ses piècesnécessitent peu d’acteurs. Elles aussi connaissent la crise, les crises. Celles, très ancréesdans le théâtre contemporain, du nombre toujours réduit de personnages et, dans lessalles, du nombre de représentions.Son écriture prend le théâtre en biais, comme une ligne de fuite. On a envie de le voirs’enfoncer dans sa forêt plus avant, qu’il s’y perde, pour revenir plus durablement avecune pièce dont on se demanderait si elle est un roman ou un poème. »

J.-P. Thibaudat 10/01/2012 Rue 89

METTEUR EN SCENE

Marie-Claude Morland

Co-fondatrice du Théâtre du Trèfle en 1979, elle a mis enscène depuis 1981, plus d’une vingtaine de spectacles,alternant textes du répertoire et auteurs contemporains(Victor Hugo, Yves Reynaud, Pirandello, Lydie Salvayre,Musset, Moni Grégo…)Elle a enseigné pendant 9 ans en Arts du Spectacle, a étépendant 12 ans membre du Conseil d’Administration del’ANRAT à l’échelon national, elle est de ceux qui ont misen place dans la Région Poitou-Charentes les actions

d’éducation artistique : ateliers, rencontres, festivals, stages de formation des artistesintervenants à l’école, Collèges au Théâtre… Bref, tout ce qui défendait le partenariat artiste– enseignant, où chacun travaille aux objectifs de l’autre…FormationMaîtrise de lettres modernes.Théâtre1979 : Co-fondatrice du Théâtre du Trèfle, compagnie professionnelle issue du ThéâtreUniversitaire.1981 - 1991 : Travaille avec Miguel Demuynck (spectacle jeune public), Jacques Lecoq,Augusto Boal, Jean-Marie Villégier, Philippe Arlaud, Jean-Louis Hourdin.

1981 - 2014 : Mises en Scène- Flash Back création Théâtre du Trèfle.- Un Signe à Travers les Flammes d'après le roman de David Goodis "Fire in the flesh".- Première Neige d'après Guy de Maupassant (Primé au festival Off d'Avignon en 1984)- Les Caprices de Marianne d'Alfred de Musset.- Les Nuits du One : sept heures de spectacle autour de quatre monologues d'auteurs

comtemporains : Moni Grégo : Un Aller Simple ; Michèle Foucher : La Table ; YolandSimon : Chute Libre ; Louis Gay : Le Ciel par Dessus le Toit

- Chant d'Hypnose, hommage à René Char- Jean de la Lune de Marcel Achard- Le Jardin de Moni Grégo.Commande à l'auteur- Dans le Soleil Debout de Moni Grégo, Corinne Atlas, Yves Reynaud, Eugène Durif. - Regain d'après Jean Giono- La Petite Fille au Bout du Chemin de Laird Koenig- La Répétition ou l'Amour Puni de Jean Anouilh- Le Coin d'Ombre de Corinne Atlas- Lucrèce Borgia de Victor Hugo- Jour de Fête, écriture Yves Reynaud- Ce Soir on Improvise, de Luigi Pirandello- Paroles d’Elèves, textes de lycéens- Racines sous Bitume, Théâtre Forum- Une Autre Andromaque, d’après Jean Racine avec des poèmes de Marc Blanchet.- La Compagnie des spectres- Le chandelier d’Alfred de Musset- Les caprices de Marianne d’Alfred de Musset- La confession d’un enfant du siècle d’Alfred de Musset, adaptation Frédéric Vossier

COMEDIEN

Bertrand Farge A travaillé :

- Pour le théâtre avec Thomas Condemine, Anton Kouznetsov, Christelle Derré, Nordine Lahlou, Régis Braun, Daniel Romand, Suzanne Ruprecht, Pierre Giraud, Irina Conio, Georges Pauen, Frédéric Constant….dans des répertoires classiques (Goethe, Ovide, Beaumarchais, Hugo, Pouchkine, Babel, Ovide…) et contemporains (Koenig, Schisgal, Ionesco, Maurel, Williams, Vian, Duras, Lachaud, Vossier….) dans de nombreuses compagnies,scènes Nationales, centres dramatiques (Paris, Reims, Dijon, St Etienne, Poitiers….)

Collabore depuis Les années 90 avec le Théâtre du Trèfle, à Poitiers sous la direction de Marie Claude Morland sur de nombreux projets (‘Jour de Fête’ de Reynaud, ‘Les Caprices de Marianne’ , ‘Le Chandelier’ de Musset, ‘La Répétition’ d’Anouilh, ‘Ce soir on improvise’ de Pirandello, Lucrèce Borgia de Hugo,…etc….) et aujourd’hui sur ‘ La Confession d’un enfant dusiècle’ de Musset, adapté par Frédéric Vossier

- Pour la télévision dans des fictions unitaires et des séries , dernièrement ‘Section de recherche’, ‘L’école du Pouvoir’, ‘Mes amis, mes amours’, ‘Le Canapé Rouge’, ‘Les Bleus’, ‘Paris Enquêtes Criminelles’, ‘Avocats et Associés’, ‘Police District’, ‘Jaurès ‘, ‘Origines’, Interventions’ ….etc….

- Et au cinéma dans ‘La photo’ de Papatakis, ‘Le dernier comptoir de l’inde’ de Favre, ‘Qui a tué Pamela Rose ‘ de Lartigau…….

- Participe à de nombreuses lectures dans le cadre de festivals, également à la radio, prête savoix à de nombreux documentaires télé, et pour le doublage (les experts)

- Anime et organise des cours et des stages de théâtre avec la Cie ‘Le Cercle de Jeu’

- Se partage aujourd’hui entre Paris et Poitiers ou il continue son aventure au sein de l’équipe du Théâtre du Trèfle et du collectif OrNormes….

ASSISTANTE A LA MISE EN SCENE Maïa Jarville SCENOGRAPHE COSTUMIERE Elsa Belenguier CREATEUR SONORE Hervé Guérande-ImbertDIRECTEUR TECHNIQUE Allaoua ChettabCREATEUR LUMIERE Jean-Baptiste Herry

EXTRAITS PRESSE, SITES, BLOGS

Par Gilles Costaz – 17/03/13

(…) Dans ce spectacle à un acteur, tout repose sur l’unique interprète, la mise en scène deMarie-Claude Morland tablant sur la simplicité du lieu – une table et un arbuste - et sur desgestes qui vont jusqu’au partage avec le public (on peut avoir droit à un verre de vin rouge sil’on est placé sur la trajectoire du comédien !) Bertrand Farge surprend d’abord. Il ne correspond pas à l’image un peu délétère que nous avons des poètes du désespoir – il est massif, puissant -, et il est d’un âge plus mûr que Musset, qui a alors 26 ans. Mais il empoigne charnellement le récit, parcourt dans un mouvement continu une série de sentiments et de blessures, passe de la confidence à l’exaltation, joue l’ivresse et la passion, s’enflamme en tenant clairement le fil de l’histoire. Avec une force qui n’exclut pas l’intensité intérieure, il brise les clichés du romantisme

Par Sylviane Bernard Gresh – 6/03/13

(…) Un décor simple, beau et chaleureux met en valeur le jeu d’un Bertrand Farge trèsattachant dans sa manière presque enfantine de souffrir et d’aimer, son ton désabusé devantla perversité féminine, le ton exalté de sa passion. Tout un arc-en-ciel de nuances qui siedbien à l’auteur romantique

Par Jean Claude Jaillette – 2/03/13

[Marie Claude Morland] a successivement monté « Les Caprices de Marianne » (1985), « Le

Chandelier » (2009) et aujourd’hui « La Confession ». Toujours autour du même acteur,

Bertrand Farge, incarnant à merveille le personnage d’Octave, tourmenté et colérique,

soiffard et libertin, fragile aussi.

« En 1830, tout juste après les guerres napoléoniennes, poursuit Marie-Claude Morland,

Musset racontait la jeunesse sans perspective, sans idéal, désœuvrée, s’oubliant dans la

débauche avant de rencontrer l’amour sur lequel elle finit par se fracasser, tant elle ne

parvient pas à maîtriser ses passions. »

Frédéric Vossier, une vingtaine de pièces à son actif, régulièrement salué par la critique,

s’est emparé du texte originel pour l’adapter brillamment. Bref, le travail du Théâtre du Trèfle

mérite qu’on le regarde de près. A Poitiers, comme à Paris.

Par Camille Grosjean – 11/02/13 (…)Jouée dans un décor intimiste et convivial, accompagné d'une chaleur diffuse qui met toutde suite à l'aise et dans l'esprit de la confidence, avec des passages furtifs derrière unparavent translucide, des éclairs de musique classique et des jeux de lumière fugacescomme seuls interludes qu'accorde la pièce à son personnage, à la fois conteur et acteur.

Cette pièce est un véritable « one-man-show » pour le seul comédien en présence quis'avère magistral dans un rôle qu'on imagine taillé sur mesure tellement il lui colle à la peau.Avec sa voix rauque qui porte et enchante, forte et pénétrante, Bertrand Farge interprète tourà tour un philosophe dogmatique chroniqueur de son temps, un Dom Juan charismatiquetriomphateur de l'amour, un jaloux pathétique manipulateur de sentiments et enfin un sagealcoolique moralisateur. Le visage du comédien et tout son corps pétri d'émotionschangeantes et contradictoires livrent un parfait reflet des vicissitudes de l'âme d'un dandydébauché qui se mue par amour en un être torturé, victime des transports bipolaires de sapsyché. (…)

Un travail remarquable, donc, dans la diction comme dans les gestes et leur enchaînement.Bravo ! Allez voir cette pièce touchante sans attente ni idée préconçue et, à coup sûr, vousserez charmé(e) par cette adaptation captivante de l'œuvre d'un Musset qu'on regrette de nepas voir davantage au programme des écoles, des théâtres et des musées.

Par M.M – 18/02/13

(…) D'abord un parti-pris dramaturgique avec un vrai travail sur le texte, et qui le sert, afind'éviter la lecture mise en espace ou le collage de citations et présenter une partitioncohérente résultant de l'hybridation réussie de la confession frontale, du récit, du jeu et dusoliloque.

Ensuite, la scénographie délicate de Elsa Belenguier, un décor simple suggérant un cabinet-salon, avec quelques meubles, un lustre sur lequel sont juchés des verres de vin rouge, joliclin d'oeil à l'éthylisme de Musset (…) et les lumières en judicieux clairs-obscurs de Jean-Baptiste Herry contribuent à transcender l'espace scénique.

Enfin, sous la direction efficace de Marie-Claude Morland, un comédien au jeu incarné, àl'aise dans tous les registres dramatiques, qui investit de manière totalement crédible, sansaffectation ni posture, le double de Musset qui, ayant atteint sa pleine maturité, ce quen'atteignit jamais Musset page éternel, se remémore une vie placée sous le signe, et le culte,de la souffrance morbide.

Bertrand Farge porte magistralement un texte qui est à la fois une peinture du fameux maldu siècle du 19ème siècle, ce drame intérieur qui frappe une génération désenchantée,oisive et mélancolique, le portrait d'un maniaco-dépressif alcoolique confronté à un dilemmeinsoluble et schizoïde entre son appétence pour la dépravation libertine et l'exaltation del'amour pur et absolu, et la narration d'une liaison dans la tradition du roman d'amourfrançais (…)

Il dispense une prestation de grande qualité qui participe à la fascination du spectateur et àson heureuse immersion dans l'univers romantique.

Par Alain Le Petit – 27/01/12

« Bertrand Farge réussit à captiver son public d’un bout à l’autre de ce qui est devenu une‘’pièce’’ grâce à l’adaptation de Frédéric Vossier (…) Magistral de subtilité et de vivacitémaîtrisée (il) se donne à fond dans son personnage à la fois tourmenté, brisé et néanmoinsdistancié qui lui permet de garder un sourire complice avec la salle qui boit ses paroles(…) Une œuvre dont la profondeur est à l’unisson des préoccupations contemporaines..(…) Un pur moment de bonheur théâtral. »

Par Francis Dubois – 29/01/13

Octave est un "enfant du siècle" appartenant à la jeunesse dorée, plus prompt auxconquêtes féminines qu’aux faits d’armes. Son dilettantisme le pousse au cynisme, vers lesfêtes galantes et la jouissance à tout prix.

Déçu par l’infidélité de sa maîtresse et la trahison d’un de ses plus proches amis, il se lanceà corps perdu dans la débauche. La mort de son père marque une pause dans cette dérive etl’amène à se rendre dans la maison familiale où il décide de se retirer quelques temps. (…).Loin de la ville corruptrice, il est irrésistiblement attiré par la personne qui va devenirl’amante idéale mais aussi une précieuse confidente. Très vite, il se laissera ronger par lajalousie.

" La confession d’un enfant du siècle" , un des romans phare du XIXème siècle, est uneœuvre autofictionnelle qui porte les traces de la rupture récente de Musset avec GeorgeSand (…)

Une mise en scène alerte jusqu’à l’espièglerie et le jeu tour à tour nostalgique et enflamméde Bertrand Farge accompagnent un texte de noirceur et de fulgurance. Le récit et le jeu semêlent. La rencontre des deux futurs amants est aussi douce, plongée dans l’incertituded’une réciprocité des sentiments, que les moments de jalousie sont emportés, voire violents.

Cette représentation, par la clarté de l’adaptation, la limpidité de la mise en scène et du jeudramatique, est une parfaite "lecture" de l’unique œuvre romanesque d’Alfred de Musset.Elle devrait convenir parfaitement à un public de grands adolescents pour aborder l’ œuvredu poète et faire la découverte des premières "bandes de jeunes" que l’on appelle "Lesromantiques" (…)

Par Marion Valière Loudiyi – 23/03/12

« Bertrand Farge, totalement habité dans sa remarquable interprétation d’un ‘’Musset’’ dont la jalousie maladive fait tourner la tête. Quel plaisir de se prendre au jeu d’un amoureux romantique ! (…) Dans ce confessionnal chaleureux, on en oublie la médiocrité qui nous entoure au quotidien…. »

Par Agnès Santi – 18/12/12

« (…) Avec Bertrand Farge dans le rôle d’Octave, Marie-Claude Morland met en scène LaConfession d’un enfant du siècle : Une mise à nu sans fard, émouvante et cinglante »« Octave nous livre sa sublime réflexion et confession : une mise à nu sans fard, eperdue etprofondément émouvante ‘’un sentiment de malaise inexprimable’’ que l’art de la scènepourtant révèle (..) A voir !

Par Audrey Natalizi – 6/02/13

(…) Seul en scène, Bertrand Farge incarne un homme du 19e siècle, personnage torturéet double de Musset. Octave, blessé par l'inconstance d'une maitresse qu'il aimaitprofondement, devient un libertin s'adonnant à tous les plaisirs sans contraintes : les fêtes,les jeux, l'alcool (...)

(…) Il est rare que de telles productions bénéficient d'une scénographie aussi élaborée etaboutie. Commençons donc par louer cet effort. Elle est l'oeuvre d'Elsa Belenguier, diplôméede l'ENSATT en 2011, qui signe là sa première scénographie professionnelle.

(…) Dans ce cadre, Bertrand Farge et sa voix chaude nous livrent cette confession teintée deregrets et de mélancolie. On suit pas à pas l'évolution du personnage, ses changementsd'humeur. On vit son désarroi et ses angoisses. Le texte de Musset est magnifique, ce n'estpas une nouveauté ! Il est ici sublimement mis en valeur.

Par Mathilde de Beaune – 11/03/13

« Je suis un enfant qui souffre ». Bertrand Farge scrute au laser cet étrange mal du siècle décrit par Musset. Intense et troublant, une plongée vertigineuse dans les affres de la jeunesse.

Bertrand Farge s'élève « Je suis un enfant qui souffre ».

Le comédien n'est plus un enfant, mais c'est un jeu pour lui de raviver les souffrances de la jeunesse, cette maladie incurable, en se glissant avec talent dans la peau d'Octave, ce double sombre d'Alfred de Musset. En réduisant ce roman de quelques trois cents pages à une prestation de une heure et demi, que retenir ? Comment traduire ce mal du siècle, ce romantisme presque frénétique ? Comment être le fils d'une génération de héros ?(…)Alors la grande affaire de cette génération, ce sera l'amour. Surtout le premier, puis le suivant. Octave, le héros, souffre, fait souffrir, est trahi, une fois, plusieurs fois... Dans cet écrit cynique et déchiré se lit toute l'amertume de la rupture avec George Sand.

Dans un décor simple et luxueux, aux nuances de feuille d'automne, Bertrand Farge conjugue emphase et puérilité pour exprimer une virilité naissant dans le vertige de la débauche. Par un jeu habile avec le public (invité lui aussi à « trinquer »), le comédien communie corps et âme dans cette corruption de la chair. Paradoxalement, c'est à une formede vertu que le héros accède par l'ascèse de sa douleur : jalousie, torture, fuite, il échoue toujours intensément sur cette ligne de crête amoureuse où il s'est laborieusement hissé.

De ce monologue fascinant on sort envoûté et nourri de beauté. La puissance du texte lié au talent du comédien enchante et rappelle, pour une heure, qu'on peut croire mourir d'amour.

Par Pascale Drouet – Mars 2012

LA CONFESSION de Bertrand Farge, ou les affres de Musset faites poesie (…) Bertrand Farge nous restitue à merveille cette âme fatiguée d’un homme qui a cru pouvoirtrouver refuge dans la débauche. Il se confie à nous, comme dans une tentative decomprendre le parcours initiatique qui a été le sien:

En fait de grandeur, le personnage nous livre son désenchantement avec, toujours, cetteoscillation subtile entre l’enthousiasme enfantin qu’il ne peut réprimer et la vision blasé d’unhomme revenu, croit-il, de l’essentiel, c’est-à-dire de l’amour inconditionnel, absolu.

Il s’affale dans son fauteuil puis pirouette, investit sans cesse l’espace de la scène commepour nous donner à voir ce coeur qui n’est pas en repos, ce coeur abattu qui ne demandequ’à battre encore et encore. Il saigne. Il vit. Il souffre. Il exulte… Car il aime à nouveau! Ill’avoue à celle dont il s’est infiniment épris.

Il souffre et s’enfièvre. Il nous offre, comme le dit si justement Marie-Claude Morland, soncoeur saignant « comme sur un plateau ». Un plateau en argent. Un plateau dont lesscintillements nous portent jusqu’aux étoiles. Il rêve, il éprouve, il vit « entre la fin de la nuitet la pointe du jour, le froissement doré de l’automne et d’un luxe terni ».

Si Bertrand Farge sert à merveille le texte de Musset, il est à son tour merveilleusement servipar l’équipe de création du Théâtre du Trèfle: scénographie, création sonore et créationlumière contribuent à créer une ambiance proprement poétique, toute de délicatesse. (…) Les affres de la passion sont comme transcendées par un paysage onirique, par unemémoire du beau, par l’envolée du rêve. Nous rions, nous compatissons, nous nousévadons tout à la fois. Nous palpons les contractions inhérentes à l’âme humaine, lesparadoxes du coeur, les oxymores du désir.(…)

La création sonore d’Hervé Guérande-Imbert nous offre une voie subreptice dans la penséehumaine qui, pour Musset, évoque « des ailes qui frémissent et des cordes sonores qui setendent ».

Par Audrey Jean – 11/02/03

Octave trahi par sa maîtresse et son meilleur ami se réfugie dans la débauche et lacorruption. Mais la mort de son père le ramène à ses valeurs et il s’installe à la campagneloin de toutes les luxures et les tentations. Il se met à rêver d’une vie bucolique et paisiblemais il rencontre La femme, Brigitte Pierson. Cette mystérieuse créature va faire naître en luiune passion dévastatrice et le plonger dans l’enfer de la jalousie.

(…) Ce monologue empreint de lyrisme rend un bel hommage au spleen et au romantisme siprésents dans l’œuvre de Musset.

Le plateau est plongé dans une atmosphère feutrée qui installe immédiatement le spectateurdans le registre de la confession (…) La scénographie d’Elsa Belenguier nous renvoieimmédiatement aux codes du romantisme, on sait qu’Octave va nous parler d’amour et il lefait si bien !

Bertrand Farge est totalement habité par le rôle, il fait résonner le texte de Musset à laperfection, passant par toutes les étapes bouleversantes et ambigües de cette passion pourBrigitte. De sa voix rauque il nous raconte comment la jalousie et l’amour fou qu’il éprouvaitpour cette femme a transformé sa vie et les a entraîné tous deux dans des abîmes desouffrance (…)

Par Ariane Charton – 24/02/13

(…) Les spectacles inspirés de la liaison entre George Sand et Musset sont légion,parfois avec quelques passages piqués dans La Confession même si on préfère utiliser sacorrespondance avec la romancière, plus accessible.

(…) L’auteur de l’adaptation, Frédéric Vossier, (…) a ouvert le spectacle par cette réflexionsur le mal du siècle. Je lui donne raison. En effet, c’est rappeler que cette aventure intimequi va se vivre sous nos yeux est aussi celle d’une jeunesse (et plus ou moins de toutes lesjeunesses, époque d’initiation et d’illusions amoureuses). Le roman, écrit à la premièrepersonne, n’a rien de dramatique dans sa forme. Il comporte des descriptions, des analysespsychologiques et des dialogues. Frédéric Vossier en a fait un monologue intense etfiévreux.

Bertrand Farge, qui interprète cette Confession, est un familier de Musset. (…) Ici, le texteest une succession de courbes : Octave nous livre une confession qui reflète bien lecaractère fluctuant de Musset, passant de l’exaltation tendre à la jalousie furieuse, de labonté à la cruauté.Dans son jeu, Bertrand Farge parvient très bien à alterner moments de confidences doucesou mélancoliques avec des moments plus violents voire irrationnels. (…) Sa liberté de jeu et son naturel auraient certainement plu à Musset. Le spectacle plairaégalement aux spectateurs d’aujourd’hui en leur offrant un texte à la fois romantique etintemporel, redonnant pleinement sa place aux sentiments humains exprimés sans peur nicalcul. Un monologue vivant, théâtral et généreux

Moni Grégo - 2013

Il y a là un Musset vivant, drôle, dur, cynique, dessinant un romantisme d’une élégance, d’un tact, d’une douceur, d’une vitalité… à des milliers de lieues des clichés. On a une sensation devérité poétique très intense, très physique, très sensible, émouvant et rieur à la fois… Le bord des larmes, le frisson, la fleur de peau… toutes ces sensations qu’on adore éprouver au théâtre sont là, grâce au magnifique travail de Marie-Claude Morland qui connaît son Musset comme une amante qui ne se défera jamais du charme d’un génie envahissant mais avec lequel on arrive tout de même à orchestrer le dialogue…

La lumière, les sons, l’espace… tout est ouvragé avec un soin d’une grande justesse. Quant au travail de l’acteur Bertrand Farge, c’est un grand geste généreux, très proche, humain, très immédiat et à la fois très ouvragé dans le dire du texte, la fluidité du corps, la souplesse virtuose sur le clavier des émotions. Tant de plaisirs donnés aux spectateurs… Oui plaisir garanti

Crédit photo Didier Goudal BERTRAND FARGE / [email protected]

DISPOSITIFS TECHNIQUES ET COÛTS DU SPECTACLEDurée du spectacle : 1h20

Notre Confession se décline en une 'grande' forme, pour les plateaux de théâtre 'équipés', et en une forme plus simple qui s'adapte alors à tous les types de salle.

Notre spectacle s'est joué dans des grands et petits théâtres aussi bien que dans des salles des fêtes , dans la cour de châteaux, dans des jardins, des appartements privés, et même dans des salons…

Un 'plateau' de 6 m sur 5 suffit à jouer le spectacle et à installer notre scénographie.

La compagnie peut également fournir tous les équipements techniques nécessaires (lumière, son), notamment en ce qui concerne les salles 'non équipées'.- Contact Régisseur : Allaoua Chettab : + 33 (0) 6 70 71 99 22 - [email protected]

Nous avons constaté à quel point La Confession peut facilement s’adapter à tous les types de lieux, et qu’elle reste, dans tous les cas de figure - avec son ‘grand’ décor, ou sous sa forme plus simple - très proche des spectateurs. Pour conserver son caractère intimiste et garder la proximité avec ‘son’ public, nous pensons qu’il est préférable de limiter la jauge à 200 personnes , la jauge 'idéale' étant de 100 personnes, notamment pour les scolaires.

PRIX DU SPECTACLE : 1 Comédien + 1 Technicien

Une Représentation = 2000 € ( Dans le cadre de plusieurs représentations , le tarif sera alors de 1500 € / représentation)

Frais de déplacement : 0,50 € / km

Un site est maintenant dédié à La Confession d’un enfant du siècle :

http://bertrandfarge.wix.com/laconfessionVous y trouverez nos articles et des extraits vidéo…..

Un extrait de 15’ est également disponible sur VIMEO : http://vimeo.com/108132025

Cordialement,La Compagnie.

‘’ La Confession d’un enfant du siècle ‘’ est un spectacle du théâtre du Trèfle

AVEC LE SOUTIEN DE

CONTACTS

* LA COMPAGNIE

Collectif Or NormesTel : +33 (0) 9 50 93 20 13Mail : [email protected]

Bertrand FargeTel : +33 (0) 6 12 78 40 58Mail : [email protected]

* CONTACTS EN SUISSE

Gabriella Della Vecchia : [email protected]

Antoinette Kissling – (Association APEAV)Tel : +41 79 792 88 31Mail : [email protected]