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la classification décimale universelle tendances actuelles ~ ~ - ~ .... .. . . _r ___ . .. . . . . par Barbara Kyle et B. C. Vickery

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la classification décimale universelle

tendances actuelles

~ ~ - ~ .... .. . . _r ___ . .. . . . .

par Barbara Kyle et B. C. Vickery

L A C L A S S I F I C A T I O N D f i C I M A L E U N I V E R S E L L E

T E N D A N C E S A C T U E L L E S

LA CLASSIFICATION DÉCIMALE UNIVERSELLE TENDANCES ACTUELLES

Par BARBARA KYLE

B. C. VICKERY et \:

Extrait du Bulletin de l'Unesco à l'intention des bibliothèques, vol. XV, na 2, mars-avril 1961 (art. 96), et vol. XV, no3, maijuin 1961(art. 181)

UNESCO

Publié en 1961 par l’organisation des Nations Unies pour I’éducation, la science et la culture, place de Fontenoy, Paris-p

Imprimerie Union, Paris

(Cj Ufiesco 1961 CUA.GI /I. rssx/F

LA CLASSIFICATION DfiCIMALE UNIVERSELLE

Etude de la situation actuelle et des perspectives d‘avenir en ce qui concerne

tout particulièrement les tables afférentes aux lettres, aux arts et aux sciences sociales

par BARBARA KYLE, Social Sciences Documentation, Londres

0 INTRODUCTION

0.1 Utilité et importance de la CDU. Un fait suffit à montrer l’importance de la Classification décimale universelle (CDU) : une liste de ses utilisateurs connus, que l’on a dressée récemment, contenait de 4 o00 à 5 o00 noms; en outre, comme l’indique I’auteur de la liste, il y a évidemment des milliers de personnes privées qui utilisent la CDU. I1 est peu probable qu’aucune autre classification soit plus généralement employée, sauf peut-être la classification décimale Dewey sur laquelle est fondée la CDU. I1 est impossible de donner la moindre estimation du nombre de documents classés d’après le système, mais il est si élevé et augmente si rapidement qu’il est manifestement d’une impor- tance capitale que la CDU puisse continuer à jouer efficacement son rôle. 0.2 Objet de la présente étude. Cette étude préliminaire s’efforcera de déter- miner dans quelle mesure le système fonctionne d‘une manière satisfaisante pour le moment et par quelles méthodes il pourrait continuer à rendre des services ou à affirmer son utilité dans l’avenir. Une seule personne (ou plutôt deux, car Brian Vickery s’occupe de la question du point de vue des utili- sateurs scientifiques et techniques), quel que soit le concours que puissent lui apporter de nombreux consultants, ne réussira qu’à isoler certains des pro- blèmes et à indiquer quelques-unes des solutions. Peut-être cette étude servira- t-elle à préparer le terrain et, en stimulant les efforts critiques et créateurs d’autres personnes, à provoquer d’heureuses initiatives.

0.3 Objectif et attitude de I’autezv. Je crois devoir signaler immédiatement que mon attitude personnelle est <( ambivalente >>. Elle résulte, d‘une part, d’une longue familiarité avec la CDU, à tel point que, en mettant de l’ordre dans mes documents personnels et dans mes idCes, j’ai tendance à penser en sym- boles de la C D U , et, d’autre part, de la conviction que, pour remplir conve- nablement son rôle, la CDU aurait besoin de modifications telles qu’elle s’en trouverait presque complètement transformée. Malgré cette conviction, je m e suis efforcée d’arriver à une conclusion

constructive, car j’ai pensé qu’une sue estion totalement négative tendant à abandonner entièrement le système et a en commencer un autre serait peu réaliste et ne servirait guère les intérêts d‘un grand nombre d’utilisateurs de la méthode. Néanmoins, en essayant d‘ébaucher une solution, je n’ai pas hésité à formuler un certain nombre de propositions radicales.

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I. ANALYSE DE LA CDU. CARACTÉRISTIQUES A ÉTUDIER

Le système comporte un certain nombre de caractéristiques explicites et implicites qui nécessitent un examen et qui posent chacune un certain nombre de problèmes connexes. Ces problèmes, à leur tour, peuvent être souvent envisagés des points de vue et théorique et pratique.

1.1 Caractéristiques de la CDU. La CDU doit satisfaire actuellement aux conditions suivantes : applicabilité à I’uniuersalité des connaissancesl, utilisation d’une notation décimale2, liaison permanente étroite avec la classification déci- male Dewey3, publication et utilisation internatimales*, et principe synthétique de classificationG.

1.2 Incomfiatibilités. Chacune de ces conditions pose, à elle seule, des pro- blèmes particuliers qui sont dé$ suffisamment compliqués ; considérées dans leur ensemble, elles provoquent des difficultés qui peuvent être insurmon- tables lorsque certaines conditions sont incompatibles avec d’autres et ne peuvent être modifiées.

1.3 Règles de revision. La situation se complique encore du fait que toute tentative de réforme se heurte à certaines règles relatives à la modification ou à la revision de la CDU. Ces règles sont, elles aussi, fondées sur des objectifs presque incompatibles. La situation est exposée avec clarté dans l’Introduction générale de B.S.1,oooA:1957 dont est extrait le paragraphe suivant (p. 7) :

i< La règle maîtresse, dans tout travail de revision de la GDU, c’est que la signification d‘un indice déterminé peut être étendue ou restreinte, mais non complktement modifiée. Si un indice CDU (avec ses subdivisions) est périmé, il peut être <( supprimé )), ce qui signifie que ’son utilisation n’est plus auto- risée parce qu’un classement meilleur ou plus à jour a été créé sous un autre indice, qui était souvent un indice <( libre n (non encore utilisé). Les indices supprimes finissent par devenir (( libres D (par suite de non-utilisation), et leur utilisation avec une signification complètement différente peut être alors autorisée, mais seulement après une période de dix ans, considérée comme le minimum nécessaire pour perrnettre aux utilisateurs réguliers de remanier leurs classements et d’éviter une confusion trop fréquente entre significations anciennes et significations nouvelles. Sans doute, cette procédure ralentit-elle la revision, mais c’est celle qui provoque probablement le moins de mécon- tentement, surtout quand elle est appliquée avec prudence et souplesse. ))

1.4. Examen des conditions et de leurs conséquences. Je voudrais maintenant exa- miner l’une après l’autre chacune de ces conditions et essayer de découvrir ce que leur stricte application exigerait de la part de l’utilisateur; je verrai ensuite si les conséquences qu’elles entraînent sont compatibles, et enfin I. N C’est une classification universclle en ce sens que l’on a tenté d’y inclure l’ensemble des connaissances. >> Eritish

Standad ~oooA: 1057, p. 7. 2, Q Elle est comtruite sur le principe du passage du géniral au particulier au moyen de la division (arbitraire)

de l’ensernble des connaissances humaines en dix prandes classes, dont chacune est subdivisée ensuite dki- malement jusqu’au degré nécessaire. >> Ibid., p. 7.

3. Voir: G. A. Lloyd Comparison of the Dewey and U.D. Classifications. Eeuicw of documenlalion, vol. 27, no. 2, 1960.

4. << En tant que système international, la CDU ne fait plus apparaître l’importance donnée parfois, dans la classification Dewey, à des données américaines, par exemple sous 329 (partis politiques). La classification d’aprks le lieu, pour n’importe quel sujet, assure une place égale à tous les pays. n British Standard, ~oooA: 1957, P- 5.

5. << Trois caracteristiques fondamentales de la CDU proviennent directement des anciennes méthodes synthetiques et mnémoniques de la classification Dewey: i) les subdivisions communes... c’est-à-dire Ics series que l’on rctrouve clans tous les domaine5 de la connaissance; ii) les subd on? sptciales... par exemple les d~v~sions linguistiques pour chaque langue; iii) la réunion des categories principales au moyen du ‘deux points’.>> Ibid., p. 4.

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j’examínerai dans quelle mesure il y aurait lieu de les conserver, de les modifier ou de les abolir.

2. UNIVERSALITÉ

Le système CDU vise à inclure tous les domaines de la connaissance: c’est la plus importante de ses caractéristiques. O r que demandons-nous à une encyclopédie universelle? Assurément, qu’elle nous donne un résumé des connaissances actuelles et qu’elle soit compréhensible aux utilisateurs auxquels elle est destinée, à la fois par sa langue et par sa disposition.

2.1 Com;blexité des connaissances modernes. Le monde de la connaissance, au cours des dernières années, est devenu non seulement plus vaste, mais aussi infiniment plus complexe. Chaque découverte nouvelle provoque des réactions en chaîne dans les domaines voisins. La possibilité de lancer des satellites artificiels a des répercussions sur les techniques de la télévision, les études physiologiques et la politique internationale, pour ne mentionner que les plus évidentes; l’invention des machines électroniques a stimulé l’étude du cerveau et révolutionnera peut-être les procédés de classement et de recherche des informations; la désintégration de l’atome a bouleversé I’équilibre des forces économiques dans la mesure où celles-ci dépendaient des stocks de charbon et de pétrole, et elle risque d’avoir des répercussions sur l’avenir de la génétique humaine. La classification de relations réciproques de ce genre nécessite un système

de notation aussi adaptable et aussi souple que possible.

2.2 L a sociolo,gie de la connaissance. A ces nouveaux rapports qui se créent entre des domaines différents, il faut ajouter les conceptions nouvelles de la vie qui se font jour. Jadis les cultures étaient, dans une grande mesure, indépendantes les unes des autres. Les peuples acceptaient les valeurs de leurs communautés respectives et ignoraient à peu près l’existence de modes de vie différents. Avec le développement des communications, des voyages et des traductions, il est devenu de moins en moins possible de continuer à vivre en vase clos. Bien que ces relations mutuelles aient contribué à t( uni- versaliser )> les connaissances, il existe encore des domaines qui, subissant l’influence des modes de pensée d’une communauté déterminée, restent caractéristiques de cette communauté. Mais aujourd’hui, à la différence d’hier, nous connaissons l’existence de ces ensembles de systèmes de pensée marqués par leur origine sociologique ; une classification universelle doit leur réserver une place et s’adapter à leurs sémantiques différentes. I1 ne faut pas dCformer les idées d’origine orientale pour les adapter à des conceptions occidentales. I1 pourrait donc être nkcessaire de prévoir, dans une classification, un certain

choix de tables relatives à des connaissances qui peuvent se chevaucher sans pourtant se confondre et, par conséquence, d’introduire dans cette classifi- cation une grande souplesse, en particulier dans les cas des tables concernant les arts, les lettres et les sciences sociales.

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3. UTILISATION INTERNATIONALE

Le système CDU doit être non seulement universel dans son contenu, mais aussi international dans son application, et cette condition pose à l’intelligence des problèmes du même genre (ceux qui concernent la question de l’admi- nistration internationale seront traités plus loin au paragraphe 7).

3.1 Manque de $rol/ortion entre les parties. Par exemple, en parcourant rapi- dement les tables abrégées de la CDU (B.S.1oooA :1957) relatives à la religion,

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on constate que Ies indices 22/28 sont consacrés A la religion chrétienna, alors que le bouddhisme et les religions indiennes similaires figurent sous l’indice 294, l’islam et la religion musulmane sous l’indice 297 et que le confucianisme, le taôisme et le shintoïsme doivent se partager l’indice 299. Il est indiscutable que cette répartition accuse un certain manque de pro- portion : seule une répartition entièrement nouvelle des indices pourrait permettre une classification de ces questions sous la rubrique générale : << connaissances universelles destinées à une utilisation internationale n.

3.2 Problèmes de terminologie et de langues. A côté de problèmes d’une teHe ampleur, des difficultés comme celles de la traduction dans les tables et dans l’index de I’éclition trilingue peuvent paraître d’une importance mineure. I1 faut se souvenir toutefois qu’une machine, si puissante soit-elle, ne sert à rien si l’on ne peut ni Ia mettre en marche ni en assurer le fonctionnement régulier. L’avant-propos de l’édition trilingue (abrégée) B.S. roooB : 1958 s’efforce

de réfuter à l’avance les critiques qu’on pourrait formuler à cet égard; l’ouvrage, nous dit-on, ne prétend point << à des qualités terminologiques et ne saurait constituer un lexique multilingue. Ce qu’il s’efforce de faire, c’est donner, en trois langues, une perspective générale des domaines couverts par la CDU n. Mais si les tables et les index ne sont pas destinés à être utilisés, à quoi

servent-ils? Et, s’ils doivent être utilisés, les classificateurs doivent pouvoir obtenir les mêmes réponses, quel que soit le 1angage.qu’ils utilisent. Sans cette uniformité, il n’est plus possible d’envisager une utilisation internationale.

3.3 Matitres internationales. J’ai déjà signalé dans une critique1 de Sédition tri- lingue (abrégée) certaines de ces faiblesses, en essayant, par exemple, de classifier des matikres aussi << internationales n que l’Unesco et l’Organisation internationale du travail. En employant des méthodes différentes, on trouve l’Unesco sous l’indice o01 :341.16 et l’indice inverse, soit 341.16:001 ;,.pour I’OIT, on trouve dans l’index anglais 341.16:331, alors que dans lindex français, quand on cherche l’Organisation internationale du travail, on utili- sera, si l’on n’est pas très attentif, l’indice 33 I .gr qui est celui des fédérations internationales de syndicats. J’ai également suggéré, et je renouvelle ici m a suggestion, qu’un système

de classification internationale devrait s’efforcer tout particulièrement d‘assurer un classement uniforme aux multiples organisations internationales de l’époque actuelle.

3.4 .Diférence entre la documentation et l’utilisation internationales. Avant de terrmner l’examen du caractère international du système CDU, il convient, pour des raisons de clarté, d‘établir une distinction entre deux aspects de ce problème - l’utilisation internationale et les références internationales. Une documentation internationale est un Clément essentiel de l’universalité;

tout classificateur qui travaille à une seule collection, importante et générale, dans un pays donné aura besoin de classifier des modes de pensée étrangers, des religions, des partis politiques et des philosophies d’autres pays. Mais il se peut que, dans son travail, il fasse entrer ces différents sujets dans le cadre qui répond le mieux à ses conceptions nationales.

L’utilisation internationale exige que, dans la mesure du possible, on accorde une égale importance à tous les points de vue nationaux et que, dans les cas où ils se révéleraient inconciliables, on prévoie des tables parallèles.

I. Journal of documentation, vol. 14, no. 4, Dec. 1958, p. 218. Pour les lecteurs qui seraient intbressés par d’autres exemples et qui n’ont pas accès au Journal of documcntalion, cette critique est reproduite A l’annexe A.

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En conséquence, c’est l’utilisation internationale plutôt que la documentation intcrnationale qui pose dcs problkmes de traduction et d’indexation uniforme.

4. NOTATION DÉCIMALE

Nous passons maintenant au caractère suivant de la CDU, à savoir la notation décimale. On peut lire dans l’introduction générale1 que cette notation présente les caractéristiques utiles ci-après : << elle est comprise universellement et ses indices sont utilisés généralement dans toutes les parties du monde. Ces indices sont en nombre infini et sont disposés en un ordre tel qu’entre deux quelconques d‘entre eux il est possible d‘intercaler un nombre infini d‘indices nouveaux sans affecter l’ordre des indices originaux de la série. .. En pratique et pour la commodité des utilisateurs, les indices ne devraient pas comporter un nombre de chiffres supérieur à celui que l’esprit peut saisir et que l’on peut facilement noter. )> (Quel serait donc ce chiffre?) Le principe n’est guère discutable, mais, après tant d’années de pratique, il vaut la peine d’en étu,dier brièvement les résultats. Avec une notation qui a pour base le nombre limité de dix chiffres, les

nombres longs deviennent inévitables, en particulier dans les domaines de la connaissance qui se développent rapidement, la technologie par exemple (il y a beaucoup de nombres de six chiffres sous 62), dans les domaines o& rien n’a été prévu (voir 301.151 pour l’ensemble de la psychologie sociale) et lorsqu’il devient nécessaire, en prévision d’une utilisation internationale, de développer plus à fond un domaine reconnu (par exemple, les religions d’Extrême-Orient déjà mentionnées sous 29). Je reviendrai sur ces difficultés à propos de la liaison avec la classification

Dewey et des règles relatives à la revision.

5. LIAISON AVEC LA CLASSIFICATION DEWEY

Tous les utilisateurs de la CDU savent qu’elle est issue à l’origine de la classi- fication Dewey. I1 est moins facile de se rendre compte dans quelle mesure il y a et (ou) il y aura des rapports permanents entre les deux systèmes. G. A. Lloyd, dans une comparaison de ces systèmes2 appliquée aux indices à trois chiffres, parle dans son introduction de << divergences importantes au cours des années entre les deux guerres et depuis la dernière guerre >> et de la possibilité de les <( éviter ou ... de les minimiser dans l’avenir >); il fait même allusion, à titre d’hypothbe évidemment, à une a unification finale )>. Je n’ai pas à critiquer ici la classification Dewey3, mais, sans crainte .d’être

contredit, on peut affirmer qu’elle est, de tous les points de vue, moins bien adaptée que la CDU à une utilisation internationale et à une classification de matières complexes. Si l’on veut donc réaliser l’unification en vue d’une utilisation internationale, c’est le passage de la classification Dewey à la CDU qu’il faut envisager et non l’inverse. I1 y a lieu de déplorer et de craindre de la part des rédacteurs de la CDU

une tendance à se soucier trop de la classification Dewey et, par conséquent, à créer un obstacle supplémentaire à une revision et à une extension éven- tuelles. F. Donker Duyvis, dans son 28e rapport de FID/C, Uniuersal Decimal ClassiJication 1958- 1959“, envisage des modifications qui répondraient en

I. Eritish Standard 1000, vol. I, part I, 1943, p. 3. 2. Reuiew of documentation, vol. 27, no. 2, 1960, p. 45. 3. Voir: E. J. Coates. The Decimal Classification, edition 16: class 300. Lihrary Association record, vol. 62, no. 3,

March 1960, p. 84-90; E. J. Coates. The Dewey Decimal Classification, edition 16. Library Associalion record, vol. 61, no. 8, August 1959. p. 187-190.

4. Reuiew of documentation, vol. 26, no. 4, 1959, p. 121.

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grande partie aux objections exposées au paragraphe 3.4 ci-dessus au sujet des tables relatives à la philosophie et à la religign, mais qui l’éloigneraient encore plus de la classification Dewey.

6. LE PRINCIPE SYNTHÉTIQUE

Le principe synthétique est une des raisons principales de l’utilisation géné- ralisée de la CDU de préférence à d’autres systkmes. La CDU a étendu l’utilisation de tables communes, de subdivisions géographiques et de points de vue qui existaient déjà à des degrés divers dans les classifications anté- rieures et elle a ajouté le <( principe des deux points )), grâce auquel toutes les parties de la classification sont devenues divisibles par toutes les autres parties. C e principe, étant donné la complexité croissante des connaissances, a été une invention de grande valeur. Si nous critiquons maintenant la CDU, c’est parce que sa réussite même

a provoqué des idées nouvelles et démontré la possibilité dé systématiser certaines utilisations un peu désordonnées. Pour une raison ou pour une autre, la CDU n’a pas été capable de suivre ce mouvement. C’est la raison pour laquelle un nombre croissant de personnes estiment que, pour les bibliothèques et les services d’information bibliographique nouveaux, il pourrait être plus rapide, plus efficace et plus économique de repartir de zéro que d’attendre une revision de la CDU.

6.1 Améliorations de détail. Par exemple, dans le domaine des lettres et des sciences sociales, il est constamment nécessaire de classifier des activités selon les catégories diverses d’êtres humains qui les pratiquent ou qui en sont l’objet. L’idée se trouve en germe dans une subdivision analytique spéciale à 3-05. Mais cette table n’est ni suffisamment développée, ni suffi- samment appliquée, de sorte que les indices relatifs aux enfants, vieillards, femmes, diminués physiques, étrangers, débiles mentaux (pour ne citer que quelques exemples) dans des contextes différents (voir tableau I) n’ont ni uniformité ni caractère mnémonique. Ce sont des tentatives dispersées de ce genre en vue d‘améliorer de petites

sections de la CDU qui la rendent, d‘une année sur l’autre, plus confuse et qui constituent une menace pour l’ensemble de sa structurel.

TABLEAU I

Débiles Enfants Vieillards Femmes physiques etrangers mentaux

Soins 362.7 362.6 362.4 362.92 362.2 Education 372.2 371.91 374.95 Emploi 331.3 331.4 331.59 331.62 Asiles 725.56 725.52 Votes 342.83 Table spéciale - - personnes 3-05 3-053.2 053.9 055.2 056

6.2 Elle n’est pas sufiammeni synthétique. Enfin la CDU est-elle suffisamment synthétique? Bon nombre des critiques dirigées contre elle concernent sa

I. Voir d’autres exemples dans l’annexe B. 2. Eric de Grolier. Tendunces actuelles en malière de clussijicalions et codificalions documentaires, 70 rapport au Comit6 FIDICA, corapporteur, p. 1-43 Eric de Grolier. &de sur les culipries générulcs upplicalrles aux clussificulions et cadifi calions documentaires. Unesco, pour le Comit6 consultatif international pour la documentation et la terminologie dans les sciences pures et appliquées, août 1959, p. 14 et suiv.

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structure hiérarchique dans les classes principales. Les subdivisions com- munes, les divisions analytiques spéciales et l’utilisation des deux points ne sont pas suffisantes pour faire ressortir nettement les relations réciproques qui existent entre les différents domaines de la connaissance moderne. Des subdivisions communes plus nombreuses et de nouvelles divisions analytiques spéciales pour un plus grand nombre de tables pourraient être utiles, mais ne seraient probablement pas sufisantesl.

7. ADMINISTRATION

C’est dans son administration que l’on trouve quelques-unes des qualités et des faiblesses les plus marquées du système CDU. Au moment de sa création et pendant la période de ses débuts, il combinait

des avantages qu’aucun autre système de classification existant ne pouvait offrir.

7.1 Utilisation étendue. C’est pour cette raison et parce qu’un secrétariat permanent tout aussi stable que celui qui était responsable de la classification Dewey laissait présagel. une évolution continue et contrôlée que la CDU a été largement adoptée. Dans toute étude sur l’avenir de la CDU, et en particulier sur la question

de savoir si, en dépit de toutes les critiques qu’on peut lui adresser, elle devrait bénéficier, dans l’avenir, de subventions nationales et internationales, le nombre de ses utilisateurs est une considération importante. A l’heure actuelle, il y a environ 5 o00 utilisateurs connus officiellement.

Un grand nombre d‘entre eux seront enclins à continuer à l’utiliser en raison du travail important et coûteux que représenterait la reclassification de leurs collections dans le cas où ils décideraient d‘adopter un autre système. D u fait de son administration centralisée, de ses contacts internationaux

et de ses premiers succès dans la classification de matières complexes, la CDU compte un nombre impressionnant d’adhérents. Dans quelle mesure l’administration actuelle les satisfait-elle?

7.2 Opinions des utilisateurs. J’ai recueilli les observations d‘un certain nombre d‘utilisateurs dans le domaine des sciences sociales en leur demandant, en particulier, d’indiquer les avantages et les inconvénients qu’ils trouvaient à l’emploi de la CDU. Parmi les avantages, deux concernent le côté administratif: d’une part,

les tables sont facilement accessibles et, d’autre part, beaucoup d‘autres biblio- thèques utilisent le système. Ce dernier facteur d’cc universalité d’utilisation )) a été mentionné plus souvent qu’aucun autre. La lenteur des revisions - que l’on aurait cru devoir être l’un des princi-

paux inconvénients - n’a été mentionnée que rarement, mais, comme les mots <( nos propres revisions )) reviennent fréquemment, il semblerait que certains utilisateurs n’attendent pas les revisions; toutefois, on ne connaît pas les résultats de cette impatience. D’autre part, des utilisateurs se plaignent << de changements trop fréquents n;

on voit donc à quelles difficultés se heurtent les contrôleurs de la CDU. Le dilemme est insoluble: ceux qui désirent des modifications dans la

matière qui les intéresse voudraient les voir apporter rapidement, mais, d’autre part, ils ne veulent pas de changements dans les matières qui ne les concernent pas essentiellement.

I. Pour un exposé clair du fonctionnement d6taill6 de la CDU, voir: E. Jacquemin. La classification universelle: description et commentaire des règles en usage. Reuiew of documentation, vol. 26, no. 4. 1959, p. 101-114.

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7.3 Tykes d$$érents d’utilisateurs. Afin d‘essayer de sortir de ce cercle vicieux, i1 serait peut-être intéressant de rechercher si les utilisateurs actuels trouvent dans certains groupes de matières plutôt que dans d’autres une raison de conserver ou d’abandonner le système. Les bibliothécaires, bibliographes ou documentalistes qui ont l’intention de créer des systèmes ou des services nouveaux de classement d’informations ont-ils intérêt à adopter la CDU? La réponse à cette question dépend-elle des matières dont traitent ces services? On pourrait se demander en outre si le type de service d’information ou

de bibliothèque influe également sur la décision d’utiliser ou de ne pas utiliser la CDU : par exemple, une grande bibliothèque s’intéressant avant tout aux livres trouve-t-elle la CDU plus ou moins satisfaisante qu’un orga- nisme spécialisé qui analyse les informations et les décompose en divisions très fragmentées?

8. DOMAINES ET TYPES D’UTILISATEURS DIFFkRENTS

J’exclurai de ces considérations deux catégories importantes d‘utilisateurs. Tout d’abord ceux qui ont des collections très vastes et qui utilisent déjà (et presque certainement d’une manière définitive) la CDU; ensuite ceux qui travaillent dans les domaines de la science et de la technologie et dont le point de vue fait l’objet de I’étude de Brian Vickery. 8. I Collections générules. Quant aux autres domaines d‘études, examinons-les séparément. Les bibliothèques et les centres de documentation couvrant la totalité des domaines de la connaissance peuvent avoir intérêt à continuer à utiliser la CDU. I1 existe pour eux moins de systèmes de remplacement que pour les services spécialisés, et le volume des informations très détaillées est moindre que dans les collections tout à fait spécialisées. Parmi les systèmes universels existants, la CDU est sans doute le plus généralement compris (il présente un autre avantage, à savoir qu’actuellement les utilisateurs de la CDU peuvent se mettre rapidement au courant de la classification Dewey et inversement) ; il possède aussi la notation la plus souple pour les matières nouvelles d‘un intérêt général.

8.2 Philosophie et religion. J’ai déjà mentionné aux paragraphes 2.2 et 3.1 ci-dessus les inconvénients du système dans ces deux domaines. Les biblio- thèques qui se spécialisent dans ces questions, sur le plan universel, consta- teront que la notation est répartie d‘une manière très inégale, qu’elle marque un certain parti pris en faveur de l’Occident et qu’elle réserve très peu de place aux questions touchant à la logique, telles que la théorie de l’infor- mation, la cybernétique et les études modernes sur l’esprit et le cerveau. La plupart de ces inconvénients sont bien connus des contrôleurs de la CDU et ils ont été exposés par Donker Duyvis dans le rapport susmentionné1. 8.3 Questions sociales. Pour les bibliothèques de sciences sociales, la CDU est très insuffisante, tout en n’étant pas la seule à laquelle on puisse adresser ce reproche : les sciences sociales représentent en effet un domaine de la connais- sance qui pose des problèmes particuliers pour toute classification visant à l’universalité et à une utilisation internationale. Les objets d‘étude sont mal définis ; ils sont extrêmement complexes et évoluent constamment, En outre, les matières ou les disciplines subissent fortement l’influence de modes de pensée nationaux. J’ai essayé, dans une note précédente, d‘examiner la valeur des diverses classifications existantes du point de vue du spécialiste en sciences sociales2. Les conclusions en étaient les suivantes : aucun système n’est satisfai- T. Reuiew of documentalion, vol. 26, no. 4, 1959, p. 121. z. Barbara Kyle. Avantages et inconv6nicnts de divers Fystbmes de classification de6 publications relativcs aux

scienceb sociales. Bidletin de l’Unesco ù l’zntention des lilliotli~ques, vol. XIV, no 2, mars-avril 1960, p. 54-61.

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sant, mais parmi les systèmes universels qui peuvent être envisagés en Occident, la CDU est probablement le meilleur du point de vue de la souplesse de la notation et des possibilités permanentes de revision, tandis que la classification Bliss est supérieure du point de vue des connaissances récentes en matière de sciences sociales. Néanmoins les modifications nécessaires pour permettre à la CDU de

classer correctement les données relatives aux sciences sociales sont tellement radicales que je ferai porter presque uniquement sur ce point les propositions concrttes que je formulerai au sujet d’une revision des tables.

8.4 Langues. Les langues et la linguistique constituent un domaine intermé- diaire entre les sciences et les lettres; ce sont des matières parfaitement classées par leurs propres spécialistes et, pour cette raison, beaucoup de documenta- listes spécialisés ne portent peut-être pas grand intérêt aux systèmes de classi- fication universels. Ils pourraient toutefois s’intéresser à une utilisation inter- nationale et être ainsi amenés à adopter la CDU. 8.5 Les arts et la littérature. Les arts et la littérature présentent peu de pro- blèmes de classification; ce qui intéresse principalement dans ce cas, ce sont des dates, des lieux et les noms de créateurs individuels; ce sont là des Cléments très précis. Mais il faut prévoir en outre certaines divisions communes pour les matériaux utilisés, les applications, les styles et les formes. Elles se trouvent déjà dans la CDU et il n’y aurait aucune difficulté à les développer et à les mieux adapter aux différents arts. L’élasticité de la notation de la CDU est également un avantage pour les arts, car, selon les cas, les collections peuvent être arrangées d’après le lieu ou l’époque.

8.6 Géographie, vqages et histoire. Les mêmes divisions de temps et de lieu sont en général applicables à la classification des données géographiques, topo- graphiques et historiques et, dans ce domaine, la CDU est satisfaisante. En outre, grâce à l’utilisation des deux points, elle permet de rassembler dans la classe g des matières particulières que de nombreux classificateurs préfhnt ranger avec l’histoire; elle échappe ainsi aux critiques faites à la classification Dewey, qui sépare une si grande partie de l’histoire sociale, économique, constitutionnelle et politique dans la classe 3l. Telle est donc, en gros, la situation pour les différentes matières.

8.7 Services spécialisés. Quand on en arrive aux services de documentation s’occupant de matières très spécialisées, il devient de plus en plus important de pouvoir cIasser des informations extrêmement complexes et tenir à jour la codification de connaissances nouvelles. C’est ici que la lenteur et la compli- cation de la procédure de revision, les obstacles résultant de l’utilisation de la classification Dewey et les difficultés d’une coopération intellectuelle interna- tionale exercent une influence stérilisante.

8.8 Obstacles au progrès. L a règle des dix ans et la base étroite de la notation suffisent à empêcher que la CDU soit un instrument efficace pour un spécialiste travaillant dans un domaine de la connaissance qui ne cesse de s’étendre. On ne sait pas dans quelle mesure le maintien de ces obstacles est dû au fait que le Comité de coordination se compose d’éditeurs de tables publiées dans leur pays qui ont tout intérêt à s’opposer à des changements. Si toutefois la Fédé- ration internationale de documentation (FID) est décidée à conserver et à développer la CDU, elle aura besoin d’autant d‘énergie pour supprimer les obstacles que pour prendre des mesures constructives.

I. Voir: E. J. Coates. The Decimal Classification, edition 16: class 300. Librury hsociation record, vol. 61, no. 3. March 1960, p. 84-90.

9. RECOMMANDATIONS

J’ai tenté d‘exposer les imperfections de la CDU, d’en indiquer les raisons et d’identifier certains des obstacles qui s’opposent à des améliorations. Quelles mesures pourrait-on prendre et quelle procédure pourrait-on

appliquer? Si l’on songe à toutes les difficultés, ces recommandations risquent de paraître chimériques ; elles seront probablement mal reçues et certainement discutées; enfin, elles ne prétendent pas être définitives, complhes ou non susceptibles d‘amélioration.

9.1 &iter les engazements à l’égarcl de la classijîcatioiz Dewey. Comme on l’a vu lus haut, les méthodes d’administration de la CDU sont en elles-mêmes trop

Entes, pour des raisons dont certaines peuvent être bonnes et d’autres moins bonnes. Des obstacles supplémentaires à des améliorations d’ordre adminis- tratif et à des améliorations de fond rendraient vain tout effort. Si donc une liaison avec la classification Dewey peut créer ou laisser subsister de tels obstacles, je crois que ses inconvénients dépasseraient de loin les avantages. I1 est indispensable que les contrôleurs de la CDU fassent entièrement abstraction de toute considération extérieure et que la liaison avec la classi- fication Dewey soit iimitée aux échanges d’informations au cas où une liaisos plus étroite risquerait d’entraver tout progrès.

9.2 Natation ; chiffres arabes. Dans quelle mesure les avantages de l’utilisation des chiffres arabes l’emportent-ils sur les inconvénients résultant d’une base étroite, d‘une disproportion croissante entre les notations des différentes tables et la quasi-impossibilité, avec les règles actuelles concernant la revision, de trouver une notation pour les matières nouvelles et d‘établir un ordre plus satisfaisant? Dans l’introduction générale (de B.S. 1oooA:rg57, p. 7), on lit que (( le principe décimal peut être appliqué à toutes les notations )).

9.2 I Utilisation de l’a&habet pour obtenir une meilleure ré$artition. En vue d’explo- rer des possibilités, imaginons quelques-unes des conséquences d’un rempla- cement progressif des chiffres arabes par des lettres de l’alphabetl. On pourrait tout d‘abord (voir tableau 2) répartir les symboles approxi-

mativement d’après le nombre de pages que comporte chaque classe principale dans la CDU abrégée (B.S. IOOOA:I957).

TABLEAU z

NO des classes Symboles Nombre No de3 classes Symboles Nombre actuelles alphabétiquea de pages actuelles alphabétiques de pages

-~

6 1 ;;u j 53f O A 3 I B 3- 2 C 34-

l 8 3

3 1 22- 7 G 1 8 et 4 Y 9 Z 1

4 (voir 8) 5

I L

9.22 AméZioration de l’ordre. Dans le cas d’une classe principale à laquelle est attribuée plus d’une lettre, il serait possible d’améliorer l’ordre de présentation

I. J’ai omis quelques-unes des lettres relativement peu utilis6es intcrnationalement. Ce principe admis, il serait certainement possible de se mettre d’accord sur un alphabet.

des données. Par exemple, dans la classe 3 devenue D, E et F, on pourrait rassembler sous D les questions démographiques y compris tous les types de personnes humaines et l’immigration, ainsi que les relations humaines fonda- mentales en société, en y joignant les troubles sociaux, leurs causes et leurs remèdes; on pourrait ainsi rapprocher de la démographie les études des psychologues sociaux, des sociologues et des criminologistes. La lettre E pourrait ensuite être utilisée pour la politique, l’administration et les questions constitutionnelles qui figurent actuellement sous 32, 34 et 35. Sous la lettre F on réunirait I’économie (actuellement 33) et le commerce (actuellement 38). Si toutes les revisions et les extensions étaient publiées dans la nouvelle

notation, les anciens indices seraient annulés et disparaîtraient au bout de dix ans.

9.23 Uiilisateurs actuels. Les utilisateurs actuels pourraient soit utiliser ces revisions et passer ainsi progressivement, dans leur classification, aux tables nouvelles, soit continuer à faire leurs propres revisions avec ou sans l’aide des revisions officielles. D e cette manière, la règle des dix ans, tout en s’appliquant à l’ancienne

notation, ne retarderait pas les améliorations qui dépendent de la possibilite de trouver des places appropriées dans la classification.

9.24 L a règle des dix ans. Je n’arrive pas à voir comment il serait possible, avec la règle des dix ans, d’effectuer autre chose que des modifications minimes. Si, comme c’est en fait le cas, on estime que l’indice 30 pour la sociologie

est tout à fait insuffisant (avec son indice à six chiffres pour l’ensemble dela psychologie sociale) et si on l’annule, après avoir préparé une classification meilleure pour cette matière, que feront tous les utilisateurs pendant dix ans?

9.25 flotation mod$ée pour les reuìsions. Je propose donc que l’on envisage sérieusement la possibilité d‘accélérer les revisions et d’apporter des modifi- cations plus radicales au système CDU en créant à cette fin une notation nouvelle dans le sens suggéré ci-dessus.

9.3 Autre suggestion. Si cette suggestion est, pour une raison quelconque, inacceptable, il existe une autre possibilité pour les tables qui ont besoin d‘une revision plus radicale. Si les tables concernant la science et la technologie sont considérées comme satisfaisantes ou peuvent le devenir après des modifications conformes aux règles actuelles et si celles qui portent sur les arts, la littérature et l’histoire n’appellent que des modifications mineures, les tables qui concer- nent la philosophie, la religion et les sciences sociales sont celles qui ont le plus besoin d’une revision radicale. Le nombre des utilisateurs de ces tables est beaucoup plus faible que celui des utilisateurs des classes 5 et 6; et il est peu probable qu’il augmente avant que ces tables soient très améliorées.

I1 serait peut-être utile de diffuser un questionnaire parmi les utilisateurs actuels (y compris naturellement ceux qui emploient toutes les tables) pour leur demander d’accepter le principe d’une transformation complète des classes I, 2 et 3 au cours des cinq prochaines années. Une autre possibilité, si l’on commence par les sciences sociales, serait de

transférer les langues et la linguistique à la classe 8 et de refaire des tables pour les sciences sociales à la classe 4.

9.4 Dz&dte’s internationales. En dehors des difficultés résultant de la règle des dix ans et de la notation déjà surchargée et disproportionnée, la réforme soulève un certain nombre de difficultés administratives, L a première, fonda- mentale, est de réaliser une œuvre dont les exécutants sont dispersés et tra- vaillent sans coordination ni contrôle suffisants. J’ai moi-même été déçue de

n’obtenir aucune réaction (pas même une critique ni une réponse négative) à des propositions de modifications présentées comme suite à des demandes émanant de l’administration. Après deux années de silence, l’intérêt porté à une question tend à se refroidir. Cependant, je crois que cette carence n’est pas sans rapport avec les difficultés mentionnées plus haut, Car, comme je l’ai fait observer, quelle que soit la valeur des modifications proposées par les différents comités et par des particuliers, les délais nécessaires à leur mise en œuvre sont tellement considérables que ces modifications sont déjà périmées au moment où elles entrent en vigueur.

9.41 Tables nalionales établies @arallèlement. Cependant, les difficultés peuvent être d’une autre nature, lorsqu’il s’agit, par exemple, d’obtenir un accord international. C’est pourquoi il serait préférable de ne prévoir un accord international que pour les tables afférentes aux matières les moins discutées et d‘admettre la possibilité de tables parallèles pour les matières où les varia- tions nationales rendent cette solution souhaitable. D e même, on pourrait peut-être obtenir un accord international sur un cadre général et prévoir des extensions détaillées dans des tables parallèles pour les différentes éditions nationales. Des modifications de notation pourraient mettre en évidence toutes les parties des tables où ces solutions seraient appliquées.

9.5 Organisation administrative. J’ai fait allusion à plusieurs reprises et en termes généraux à la lourdeur et la lenteur de l’organisation administrative. I1 est peut-être nécessaire de donner quelques précisions sur le fonctionnement de cette organisation avant de proposer des améliorations. La CDU est dirigée par la FID par l’intermédiaire d’un certain nombre de

comités. Ceux-ci sont1 le FID/C i( CDU )) qui << constitue l’autorité la plus élevée dans le développement de la CDU D; le FID/CCC, qui se compose de rédacteurs des éditions complètes de la CDU et qui peut recruter des membres par cooptation, mais ne poss6.de aucun mandat ou pouvoir déterminé; le FIDICN, qui s’occupe des principes de la notation; et un certain nombre de sous-comités spécialisés pour des sections particulières, comprenant chacun un ou plusieurs rapporteurs. Les suggestions relatives à des extensions, des modifications ou des revisions peuvent venir de partout, mais, la plupart du temps, elles émanent des sous-comités, qui changent fréquemment de compo- sition et se réunissent rarement et irrégulièrement. Leurs travaux sont stimulés par l’enthousiasme des rapporteurs, qui, avec les membres de la FID/CCC et les membres nationaux (qui peuvent être représentés par des personnes n’ayant pas l’expérience de l’utilisation de la CDU) , constituent l’autorité suprême, la FID/C <( CDU )). Les propositions de modification, ayant suivi ou évit6 ces longs circuits, sont diffusées sous la forme de << notes PE n à tous les abonnés et, si aucune critique n’est reçue dans les quatre mois, elles sont considérées comme acceptées.

9.51 Critiques. Lorsqu’il s’a,git d‘obtenir un résultat et surtout d‘exécuter un travail important et coordonné, les imperfections d’une telle organisation apparaissent au grand jour et ont fait l’objet de maintes critiques. En réalité, ces critiques ont très souvent été formulées au sein même du secrétariat et par les membres de la FID2. Mais, bien qu’elles aient été fréquemment accom- pagnées de propositions constructives, elles n’ont guère jusqu’ici donné beau- coup de résultats pratiques et l’on n’a jamais décidé si ces propositions pou- vaient ou non être acceptées en principe. Par exemple, dans le document de 19yja, on trouve la suggestion suivante: <( la règle actuelle d’une non-

I. Les citations sont prises dans le YCQY~OO~; FID 1958, supplément 1960. 2. N. A. J. Voorhoeve. Remarks on the organisation, the deuelopment and the publication of the UDC, FID F (Comm)

3. Arne Sundelin. The present syslem of reuision of the UDC: sonic crilical rctnauks, FID Ii. 55-60, 22 July 1955. 60-96, 23 August 1960.

16

utilisation de dix ans devrait être abolie )> ainsi que la remarque t< le radar a été déplacé à plusieurs reprises au cours des dix dernières années D, mais je ne peux trouver aucune décision relative au maintien ou à la suppression de la règle des dix ans. La remarque de l’introduction générale déjà citée, à savoir que cette poIitique est probablement satisfaisante << lorsqu’elle est appliquée avec discrétion et une certaine souplesse >) ne fait que souligner cette incer- titude.

9.52 Revision administrative. I1 est recommandé que les règles de revision soient étudiées avec soin et soient ensuite modifiées à la lumière de toutes les critiques précédentes, de sorte qu’en cas de nécessité, des règles différentes seraient applicables à des tables différentes et, dans certains cas, des tables nationales parallèles seraient possibles. En outre, les deux Comités généraux FID/C et FID/CCC devraient être reconstitués sous la forme d’un comité unique ayant l’autorité suprême, et il devrait être créé un sous-comité dont le seul objet serait de garantir qu’aucune revision partielle ne sera acceptée si elle est en contradiction avec le plan général.

9.6 Conclusions. Les conclusions de cette étude sont les suivantes. En premier lieu il n’est pas possible de recommander la CDU aux usagers nouveaux qui ont besoin d‘une classification détaillée et à jour pour tout l’ensemble des connaissances ou dans les domaines de la philosophie, de la religion et des sciences sociales1 à moins que l’on ne procède à des revisions radicales, tant du point de vue administratif que du point de vue de l’organisation des matières; en second lieu, des fonds nationaux et internationaux pourraient être mieux employés à favoriser la création pour l‘avenir d’une classification entièrement synthétique qu’à soutenir l’administration actuelle de la CDU; enfin, si la CDU doit continuer à recevoir un appui financier important (et probablement accru), cet appui devrait être subordonné à une condition: les critiques exposées dans la présente étude devraient faire l’objet d’une discussion appro- fondie et, si elles sont reconnues fondées, il conviendrait de faire connaître publiquement les plans détaillés et réalisables qui permettraient de les éviter dans l’avenir. Pour élaborer un programme de ce genre, il serait probablement utile d‘organiser une petite conférence internationale (comme celle qui a eu lieu ’à Dorking sous l’égide de la FID/CA en 1958) qui aurait pour mandat de procéder à une étude préalable des critiques et des propositions de réforme et de rédiger des recommandations adressées à la FID.

ANNEXE AZ BRITISH STANDARDS INSTITUTION. Universal Decimal Classification. B.S. 1000 B: 1958 (FID, no. 277). Trilingual (abridged) edition. London, British Standards Insti- tution, 1958. 515 p.

J’ai déjà fait un compte rendu de la E. S. 1000 A, Cdition anglaise abrégée de la CDU; je ne répéterai donc pas ici les observations que j’ai formulCes précé- demment. L’intérêt du présent ouvrage est son caractère trilingue, qui soulève des questions de terminologie, d’indexation et de traduction.

Les problèmes à résoudre étaient Cnormes et il est difficile de savoir par où commencer pour évaluer dans quelle mesure ils ont &tt résolus d’une manière satisfaisante. La critique est quelque peu désarmée par cette observation que l’on trouve dans l’avant-propos : << La prtsente Cdition trilingue ne prCtend point à des qualités terminologiques et ne saurait constituer un lexique multilingue. Ce qu’elle s’efforce de faire, c’est donner, en trois langues, une perspective génkrale des domaines couverts par la CDU. n Mais on est aussitôt amen6 à poser la

I. Je laisse une fois de plus B Brian Vickery le domaine de Ia science et de la technologie. 2.’ Reproduit du Journal of documentation, vol. 14, no. 4, Dec. 1958, p. 218.

question: << Est-il sage d’imposer cette l’index anglais CARE, IL0 (OIT), ISO, limitation à l’ouvrage? >> Sans doute l’un UN (ONU), UNRRA, YMCA, YWCA des buts principaux de la CDU est-il répertoriés suivant leurs initiales, au de fournir aux bibliothécaires et aux début de chaque lettre de l’alphabct, professionnels de la documcntation un l’OECE est rkpertoriée suivant ses initiales, langage international. La meilleure façon mais selon l’ordre alphabétique qu’elle de mettre le système B l’épreuve est occuperait si ce symbole constituait un peut-être de rechercher si la symbolisation mot. L’ICAO (OACI) ne figure nulle d’un concept à laquelle on est arrivé a la part. La FAO ne figure pas dans l’index m&me valeur, quelle que soit la langue anglais de l’édition trilingue, mais on la employ&. trouve dans l’édition anglaise de B.S. J’ai commenck d’une manière tout IOOOA, oh elle porte l’indice 341.16:63.

àfait arbitraire en cherchant l’Unesco, qui Autant que je puisse en juger, l’index ne se trouve être symbolisée tout au début de mentionne pas la FID. la classification sous l’indice 001 :341.16. En examinant l’ouvrage d’un peu plus Dans l’index alphabétique anglais, l’in- près, $ai trouvC à la rubrique << Eiblio- dice donné pour l’Unesco est 001 :341.12, graphies >>, sous l’indice 019.9, un curielux de sorte que je suis peut-être tombé sur la additif 8. la version anglaise. La version seule faute d’impression de l’ouvrage. française donne << Bibliographies et cata- L’index allemand donne correctement logues classés d’après des caracttristiques pour l’Unesco l’indice 001 :34I. I 6, mais diverses >), la version allemande << Sonstige ie n’ai pas encore pu trouver dans l’index nach eigenen Merkmalen der Bücher Ifrançais ni << Unesco n (qui est le nom geordnete Bibliographien und Kataloge D, figurant dans la table française) ni mais, dans la version anglaise, on a << Organisation des Nations Unies’ pour ajouté, aprPs les mots << special biblio- l’éducation, la science et la culture D. graphies and catalogues D, les mots << of L’utilisateur français de la classification, a book review character >>. Pourquoi? en cherchant << Organisation des Nations Cela m’a conduit à chercher << Book Unies >> et ses institutions spécialisées, reviews >) (Comptes rendus d’ouvrages) trouvera l’Unesco sous l’indice 341 :16:001 qui figure avec les analyses (abstracts) alors que son collègue dans la même dans la table auxiliaire (d) << subdivisions bibliothkque trouvera, B la page 55, communes de forme >> sous l’indice l’indice o01 :34.I. 16. La CDU presente cet (048.1);. J’ai bien trouvé << Abstracts >> inconvtnient chaque fois qu’elle emploie dans 1 index anglais, << Compte rendu )> deux indices reliés par deux points (:). On dans l’index français et << Referat P et ne sait pas quelle combinaison d’indices << Besprechungen D dans l’index alle- il faut utiliser pour un catalogue OU un mand, mais je n’ai trouvC nulle part index lorsqu’on est limité par une seule << Book reviews >>. entrée. J’ai alors cherché l’entrée qui constitue Après mes recherches sur l’Unesco, j’ai pour moi le critère de la classification :

essay6 de trouver des symboles corrects <( Cybernétique )) et là, le système n’a pour d’autres organisations internatio- plus du tout fonctionné. Dans l’index nales. Voici le résultat de mes recherches : français, j’ai trouvé 621.391; dans l’index Unesco, o01:341.16,341.16:001; UNRRA anglais, j’ai trouvé l’indication << see 362 (100) ((Euvres internationales d’uti- Automatic control >>, qui donne les lité sociale); ISO, 389.6 (100); ILO, indices 5~1-5n/-55,621.3.078 et 621.316.7, 341.16:331 (selon l’index anglais). La mais aucune mention de l’indice 621.391, table française indique <( Organisation bien que, dans la table anglaise, le titre internationale du travail >> mais si l’on figurant sous l’indice 621.391 soit libellt consulte l’index français on trouve : en anglais << Général questions, cyberne- Organisation internationale du travail : tics, i. e. information and communication 33 I .g~, qui est l’indice pour <<Organisation theory in relation to telecommunication D. et contrôle internationaux du travail >>. L’index, anglais ne fait pas non plus I1 ne m’apparaît pas tri-s clairement mention d’une << information theory )> ni

quand l’indice d’une organisation inter- d’une << communication theory >>. nationale est construit en subdivisant par Pour prendre une matière plus connue deux points l’indice 341.12 et quand il que la cybernktique, je m e suis reportée y a lieu de prtfkrer l’indice de la matière à l’historiographie, ou science de l’his- suivi de (100). D’autre part, en cette &re toire. Dans l’index français, j’ai trouvé d’organisations internationales, je crois Histoire, comme science M sous l’in- qu’il faut s’efforcer de normaliser le dice 930.1; dans l’index anglais,. je n’ai répertoriage de ces organisations dans les trouvé ni << Historiography v, ni << His- trois index. Actuellement, on trouve dans tory as a science D, bien que, dans la

I8

table anglaise, (< History as a science )> soit affecté de l’indice 930.1 Ainsi que je l’ai déjà indiqué dans mon analyse critique du E.S. IOOOA, le terme <( Cene- ral world history )> prête à quelque confusion : comment distinguer entre 93/99 << History B et 930.8 (( Descriptive universal historical studies )>;.qui pourrait être aussi symbolis6 par lindice 93/99

I1 serait utile, dans un index trilingue, de préciser l’emploi des termes anglais <( knowledge D. et (( science D, des termes français c science >), << connaissance D, G savoir )) et a érudition P, et des termes allemands (( Wissenschaft >> et a Kennt- nisse >). De même, il conviendrait de préciser le sens exact de (<general)>, << international D et (( mondial >>. Un mot encore au sujet des index; on

(IOO)?

ne sait pas exactement si les trois index sont des index abrégés de I’édition abrtgée de la classification. Par exemple, dans les index francais et allemands, (( Policc internationale D figure sous l’in- dice 341.4, alors que, dans l’index anglais, ce concept figure sous l’indice 341.45, qui n’est pas dans les tables. A la suite de ces recherchcs prtli-

minaires, je n’ai pas grande confiance dans cctte tclition de la CDU, étant donné surtout que les concepts que j’ai citts sont les seuls quej’aievtrifiés et ne constituent pas des exemples d’erreurs choisis parmi d’autrcs concepts symbo- lisés. I1 est vrai que je juge la CDU du point de vue des sciences sociales et des humanités et que les tables concernant les sciences naturelles et la technologie sont beaucoup plus complètes.

ANNEXE B1

BRITISH STANDARDS INSTITUTION. Universal Decimal GlassiJication. B.S. IOOOA: 1957 (FID, no. 289). Abridged English édition. and edltlon, revised 1957. Lon- don, British Standards Institution 1957. z ja p. 41 shillings. Les difficult& à surmonter pour publier une nouvelle édition d’une classification aussi largement utilisée que la CDU sont considérables; aussi n’est-il que juste, avant de faire la critique du BS IOOOA: 1957, de souligner l’ampleur du problème. Les obstacles qui entravent le dévelop- pement de la Classification dkcimale uni- verselle et rebutent les éventuels utili- sateurs du système sont multiples. Le premier est la complexité et l’inter- dépendance des connaissances modernes, qui ont, sur de nombreux points, obligé à utiliser jusqu’à l’extrême limite les possi- bilités d’extension du système; le second est la répugnance bien comprthensible que manifestent les utilisateurs réguliers possédant d’importantes collections à modifier frequemment les indices en usage. A ces obstacles s’ajoutent les règles prévues par la CDU elle-même pour la revision du système2, règles qui sont peut- être trop rigides et visent surtout à sauve- garder les intérêts des classificateurs actuels plutôt qu’à faciliter un remanie- ment radical du système en vue de l’adapter aux progrès continus des con- naissances humaines; enfin, on pourrait

dire que les branches empêchent d’aper- cevoir l’arbre. On peut faire appel aux conseils de spécialistes dans certains domaines et c’est d’ailleurs ce que l’on fait, mais qui est responsable de l’en- semble? C’est sur ce dernier point que je vou-

drais plus particulièrement attirer l’atten- tion du lecteur et ce pour deux raisons: d’abord je ne suis pas compétente pour porter un jugement sur les secteurs scien- tifiques et techniques qui ont été l’objet des revisions les plus importantes et je laisse aux spécialistes de ces domaines le soin de procéder à une ttude détaillé? des tables correspondantes. Je crois d’autre part qu’il est possible de montrer par des exemples dans quelle mesure le plan général de la CDU aurait pu &tre améliort, de manière à répondre aux besoins modernes tout en continuant à satisfaire les utilisateurs actuels en ce qui concerne notamment la classe <( Prolégo- mènes et généralités D, certaines tablcs et les divisions affectées de l’indice o. En ce moment, aucune personne s’occupant de classification (entre autres les rtdacteurs, les éditeurs et les pourvoyeurs de la CDU) n’ignore la tendance qui se manifeste à instituer des cattgories communes à de nombreux domaines et et la nécessité d’exprimer de nouveaux concepts complexes et d’adopter une indexation qui combine, dans toute la mesure du possible, la brièvett et les

I. Reproduit du Journal of documenlalion, vol. 13, no. 3, September 1957. p. 159-162. 2. Pages G-7,

qualités mnémoniques et synthétiques. Cela dit, on a le droit d’attendre qu’une édition revisée d’un système de classi- fication présente des améliorations dans ce sens. Pour préciser celles que je préconise, j’ai cherché tout d’abord & relever certaines des confusions que je déplore et qui auraient pu, sans grandes difficultés, être évitées. Par exemple, << Criticism of art )> (Critique d’art) est indexé 7.072 et << Criticism of literature )> (Critique littéraire) 8.09. La science elle- même et ses domaines et méthodes sont, d’une manière assez énigmatique, indexés comme suit : Généralités, sciences et connaissances o. Bases générales de la connaissance et

Sciences et connaissance en général 00 I. Action et organisation en général, acti-

Civilisation, culture, progrès 008. Science de l’esprit en général oog. Sciences exactes en gtnéral 501. (Pour- quoi ne pas utiliser l’indice OO~?)

Histoire de la connaissance, de la mytho- logie à la science 165.9.

En ce qui concerne la théorie et la méthodologie, nous trouvons : Méthodologie générale de la connais- sance en général

Logique, théorie de la connaissance 16. Epistémologie, théorie de la connais- sance 165.

Sources et sortes de connaissance 165.1. Recherche scientifique (Scientific inquiry)

I 67. Systématisation scientifique I 68. Recherche scientifique (Scientific re- search) 5.001.

Organisation de la science et du travail scientifique en gknéral 001.89.

Méthodologie historique 930.1. Théorie, recherche 001. [table (i)]. Revenant à << Civilisation, culture, pro- grès >), nous trouvons également : Histoire de la civilisation 930.85. Et pour << Histoire universelle en général )> nous avons aussi: Études descriptives d’histoire universelle

Histoire mondiale, histoire universelle

Une étude plus approfondie des tables et une comparaison des indices 00, 7.0, 8.0, 930.I/.g et 16 avec desindices telsque 78.0/78.092 et 930.22 et avec les tables

de la culture OO.

vité humaine 007.

00 I .8

930.8.

930.9.

I. Page 3, avant-propos.

auxiliaires (d) et (i) fourniront de nou- veaux exemples de cette confusion (voir tableau 3, p. 74). Qu’aurait-on donc pu faire? Premiè-

rement, on aurait pu réserver la classe o << Generalities >> (Généralités aux << Prolé- gomènes D (actuellement 00 i , c’est-à-dire à la connaissance ct à ses domaines selon une conception plus large que celle des divisions principales; l’indice 005 que j’ai suggéré pour les << Sciences exactes en général >> pourrait comporter une note indiquant << Peut être préféré à 501 D. Deuxièmement, une grande partie du reste de la classe << Généralités >> aurait pu être combinée avec la table (d), qui pourrait être alors facilement utilisée comme une classe antérieure à la classe o, pour les collections classées selon la forme plut& que selon la matière (. Bibliothéco- nomie D, indexée oz, pourrait figurer sous l’indice oon). Troisièmement, le cadre de la table (i) aurait pu être élargi de la m&me manière pour englober des concepts tels que << Critique )>, << Systématisation scientifique )> (166/168). Quatrièmement, toutes les divisions o des classes pourraient alors être subdivisées par les tables (d) et (i) pour éviter les confusions indiquées plus haut. Passons maintenant des << Gtnéralités >)

à une division principale - la division 3 << Sciences sociales >> - à laquelle la nou- velle éditionl rend mieux justice que l’édition de 1948, mais on peut se deman- der comment on aurait pu lui rendre moins justice. Sans doute, les disciplines classiques, reconnues depuis longtemps - économies, sciences politiques et droit - ainsi que leur application dans le domaine de la protection sociale, de l’administration et de la pénologie, sont- elles assez bien représentées, bien qu’elles soient disposées dans un ordre assez étrange. Mais l’existence de l’étude scien- tifique de tout le domaine du compor- tement humain (les sciences du compor- tement, cqmme on les appelle avec raison aux Etats-Unis) n’est pas reconnue: l’ensemble du domaine de la psychologie sociale figure sous l’indice 301.151, sans aucune subdivision et, bien que les ouvrages publiés attestent que la métho- dologie est un sujet d’étude courant qui apparaît constamment dans les publi- cations traitant des sciences sociales, rien n’a été prévu pratiquement pour sa classification. Un mot, pour terminer, au sujet de

l’index alphabétique dont le volume a décuplé depuis l’édition de 1948. Ce

20

gonflement provient, en grande partie, du fait que le nouvel index comprend des matières qui n’apparaissent pas, en fait, dans les tables et ce procédé m e paraît abusif, surtout lorsqu’il s’accompagne de l’avis << Ne jamais s’appuyer sur l’index alphabétique seul : procéder toujours à la vérification dans les tables systématiques >>l. Une note au début de l’index indique que : (< Les sous-titres, lorsqu’ils ne figurent pas dans les tables abrégées, se degagent implicitement du contexte D ~ . Je ne puis accepter cette façon de voir. I1 est difficile de vérifier si << Nains >>, indexé 398.46, et (< Elfes D, indexé, 398.43, sont correctement dérivés puisque les tables ne donnent que l’indice 398.42/.43 pour << Revenants, esprits (gnomes, fées, elfes) D. ((Nains >> et << Géants >>, indexés .46 ne sont pas sous l’indice .42/.43. Quant à l’indice .44, je constate, en m e référant à l’édition française 1952, que c’est l’indice de a Dragons >> et que .45 est toujours libre. D e même, il est difficile de vérifier avec les indices des tables: (t Oblique D ... (124),<< Vertical D... (122), <( Horizontal >> ... (125), et (< Humilia- tion, sociologie >> (301.172.2), dérivé de 30 I. I 72 (t Processus de différenciation : individualisme, qualités de chef >>. Ce dernier indice fascinant fait venir aus- sitôt à l’esprit la notion d’ << Humilité >> I. Page 8.

qui est certainement un concept plus familier et qui ne figure cependant pas parmi les entrées. I1 est vrai néanmoins que la classification a été considéra- blement améliorée et qu’il faut résister à la tentation de citer d’autres exemples de ce genre. Je regrette d’avoir à critiquer ainsi

aujourd’hui la CDU, car c’est une clas- sification qui, en créant avec beaucoup d’initiative et d’ardeur une notation synthétique, a trouvC au début de nom- breux appuis et suscité de nombreuses marques de loyalisme. Mais ce loyalisme s’est sclérosé et n’est plus maintenant que la manifestation d’un intérêt de longue date et, à moins que les rédacteurs de la CDU n’adoptent une politique plus souple dans le développement de la classification, les documentalistes et les bibliothécaires progressistes renonceront à utiliser cette classification. Incidemment les éditeurs indiquent

que les tables suivent de très près le texte anglais de la nouvelle édition abrégée trilingue (allemand, anglais, français), gui constitue dorénavant l’édition inter- nationale abrégée standard de la CDU. Aucun détail bibliographique n’est donné et, au moment où j’écris cet article (14 juin), je crois que cette édition n’a pas encore été publiée.

2. Page 145, (version française établie par le traducteur). 3. Avant-propos de la 10 Cdition, p. 3.

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LA CLASSIFICATION DÉCIMALE UNIVERSELLE ET L’INDEXAGE

D E LA DOCUMENTATION TECHNIQUE par B. C. VICKERY,

Department of Scientific and Industrial Research, Lending Library Unit, Londres

Les imperfections des classifications générales telles que lo Classification décimale universelle (CDU) font l’objet de nombreuses critiques dans les ouvrages consacrés aux questions de documentation, et beaucoup de docu- mentalistes préfèrent élaborer et utiliser des classifications ou des codifications spéciales. Cependant, la CDU continue d’être employée et m ê m e de se déve- lopper, d’autres classifications générales sont établies (Bliss, Ranganathan) et l’on en réclame encore de nouvelles. En dépit de leurs défectuosités, les systèmes géntraux doivent donc comporter des avantages sérieux.

des catalogues de bibliothèques ou des bibliographies portant sur des matières variLes, il faut disposer d’un système de classification qui embrasse un large domaine. En revanche, ceux qui élaborent des bibliographies spkcialisées concernant tous les aspects d’un sujet limité et bien défini n’ont souvent aucun besoin des autres sections d’une classification générale. On pourrait penser qu’il en va de m6me en ce qui concerne le catalogage des collections des bibliothèques spécialisées destinées à t e k ou telle catégorie d’usagers, mais l’expérience montre que la documentation nécessaire à ces lecteurs ne se limite pas à une seule branche de la connaissance: les matières indexées dans une bibliothèque spécialisée relèvent d‘ordinaire d‘un grand nombre de disciplines et se répartissent entre un grand nombre des << grandes classes >> qui constituent les divisions traditionnelles d’une classification générale. Pour ce qui est des matières premières, en tout cas, les bibliothèques spécialisées doivent avoir recours à une classification générale. L’étude ci-après se fonde sur l‘idée que les services de documentation

générale et de documentation spécialisée peuvent, les uns et les autres, se servir d’une classification générale. D’autre part, nous avons admis que les critiques adressées à la CDU - et la préférence manifestée par certains documentalistes pour telle classification spéciale - impliquent que la CDU ne répond pas aux besoins actuels. En examinant ces critiques et en étudiant diverses classifications spécialisées, nous nous efforcerons d‘identifier les carac- téristiques de la CDU qui l’empêchent d’être plus largement utilisée, et de proposer différentes modifications qui permettraient de remédier à ses imperfections.

CRITIQUES ADRESSÉES A LA CDU

Dans le cadre de la présente enquête, un certain nombre de bibliothécaires qui emploient la CDU pour classer des publications scientifiques et techniques ont été invités à présenter des observations à son sujet. Il est ainsi apparu que ses utilisateurs apprécient son universalité, sa souplesse, << les signes de relation qui permettent de pousser toujours plus loin l’effort de définition >>. Cependant, ils lui reprochent en général la lenteur des revisions (souvent imputée au manque de fonds) et l’insuffisance des index; certains estiment aussi que son système de notation est trop compliqué et difficile à manier. Du fait que les revisions sont lentes, le traitement des sujets dont I’étude

Qui utilise les classifications générales? I1 est évident que, pour établir .

se développe rapidement - comme la physique des plasmas, l’étal solide, les engins téléguidés ou l’astronautique - n’est pas satisfaisant. La critique la plus fréquente concerne la distinction entre les sciences

pures et les sciences appliquées. La séparation établie entre les divisions 54 et 66 est souvent considérée comme mal fondée, bien que certains la jugent acceptable. I1 n’y a pas de division analogue pour la technologie physique. << Ainsi 536.48 et 621.561.57 se chevauchent, ce qui oblige parfois à prendre des décisions arbitraires >>; << 533 et 62617 comportent beaucoup de << redon- dances D. Des difficultés surgissent du fait que l’on a séparé 57/59 de 63. Ces critiques précises, si elles reflètent certains besoins des usagers, ne

donnent en elles-mêmes qu’une idée générale des directions dans lesquelles il faudrait développer la CDU. L’étude de systèmes spéciaux utilisés de préférence & la CDU pour l’indexage documentaire permettrait de dégager des critiques implicites plus détaillées. Nous n’avons pu faire ce travail que pour un petit nombre de branches du savoir; cependant, les exemples men- tionnés ci-dessous fourniront, nous l’espérons, quelques indications utiles.

COMPARAISONS AVEC CERTAINES CLASSIFICATIONS S P ~ C I A L I S ~ E S

Une classification spécialisée a tout d‘abord l’avantage d‘être beaucoup plus détaillée, pour un sujet donné, que la CDU et c’est souvent là la raison principale de son adoption. En second lieu, les classifications spécialisées permettent d’avoir recours à

de multiples combinaisons de termes pour classifier certains sujets complexes. I1 est vrai que le principe de la combinaison (coordination, synthèse) a été adopté par la CDU depuis son origine et que les tables auxiliaires, les divisions analytiques, le signe : (deux points) et l’intercalation permettent de former aisément des indices composés. Mais diverses classifications spécialisées récentes visent à faciliter davantage encore les synthèses en groupant de façon délibérée et explicite certains termes pour former des << facettes >> homogènes. Nous en trouverons un premier exemple dans la classification de 1’English

Electric (EE) 1, qui utilise les catégories fondamentales ci-après : A Industries et professions B/E Installation et machines F/K Eléments L/N Matériaux O/T Phénomènes physiques U/Y Opérations Z Agent (instruments et Cquipement) ~ / g a/z

Langue, forme et divisions géographiques Tables auxiliaires (applications industrielles et attributs communs)

Toutes les tables comportent des << sous-facettes >> qui peuvent être combinées pour définir un sujet avec plus de précisions, comme on le verra d’après les exemples ci-dessous. Nous indiquons pour chaque sous-facette, outre la notation de l’EE, l’indice de la CDU qui lui correspond approximativement (bien qu’il puisse être moins détaillé).

Exemple Sous-fuceltz EE CD U

a) moteurs Mode d’enroulement Bbb à Bbf 621.3.04 à courant continu Blindage et refroidissement Bbr B Bbst 621-71 (Bb, 621.313.2) Dispositif de protection Bbv 621-784

Application Bba, Bb-

I. Cette question fera l’objet d’un article deM”” Jean Einns qui doit paraitre prochainement.

24

b) turbines à vapeur Temptrature, pression aj 621-186 (Db, 621.165) A, “!ment ar (1)

(De, 62 I .436) Agencement des pistons Ded (1)

Cycle Dbb à Dbl 621-16 Application Dba, Db-

G) moteurs Diesel Cycle D e 8. Dec 621-14

Agencement des cylindres Deg à Deh ? Système d’introduction D e m à Dea ? du mClange

Carbur ant SystCme de refroidissement

Application Organes mbcaniques

d) Chaudières Température? pression (Dz, 621.18) Système de recupération

Mode de construction Mode de chauffage Dispositif d’alimentation en eau

(Gc, 62 I .396.619.2) ElCments

(peintures, etc.) Composition (Ld, 667.6) Objet

e) Modulateurs Mode de modulation

f) Revêtements Mode d’application

Pigment Vthicule Procédé de trempe Solvant Finissage

Des à Det Dew

Deq, De-

a-? aJ Dzg à Dzs Dzv

J.

F

Gcj à Gcl Gcs Ld b à d h à n r S t V Y

62 I -6 621-71

62 1-21-3 62 I- 186 62 I- 186 621.18 621-6 ?

621-376 621.3.032 (667.66) 667.633.2 667.638 667.633.4. 667.62 I P 667.629.2 667.629.8

On voit que la plupart des sous-facettes de la classification de 1’English Electric se retrouvent dans la CDU, bien qu’il y en ait quelques-unes que je n’ai pu repérer (voir les points d’interrogation sous les rubriques << moteurs Diesel >>, << chaudibres >> et << revêtements >>). En général, cependant, les sous- facettes correspondant à un terme donné sont un peu plus dispersées dans la CDU: pour les moteurs à courant continu, 621.313.2, il faut se reporter aux subdivisions 621.3.0 et 621.7, et, pour les turbines à vapeur, on doit avoir recours aux tables auxiliaires (I). Une troisième caractéristique des classifications spécialisées comme celle

de 1’English Electric est le fait qu’elles emploient un système de notation beaucoup plus concis. (Dans les exemples ci-après, la lettre << d >> ajoutée aux indices de la CDU désigne << une subdivision de l’indice précédent qui n’est pas donnée dans l’édition anglaise abrégée D.)

a) Moteurs à courant continu, enroulés en série, refroidissement direct, submersible.

b) Moteurs Diesel, deux temps, deux carburants, refroidissement par air, - arbres i EE = Bb cstd GDU=621.313.2.04d-71d-784d

manivelle pour: EE=Decswm Jbt CDU= 62 I .~76-1~d-6d-7 1d-222d

c) Peintures, v&Goriskes, à base a’huile, pour revêtements exttrieurs, brillantes : EE=Lewbhva CDU=667.6;3.24 667.666 :667.638.d :667.62g.Sd

Dans les exemples a et b, les sous-facettes sont des divisions analytiques de la CDU et l’extrême longueur de l’indice est due en partie à l’utilisation de chiffres au lieu de lettres comme base, et en partie au caractère de a facette commune >> qu’ont ces divisions (point sur lequel nous reviendrons plus loin).

L’exemple c concerne une classe de la CDU qui ne comprend aucune sous- facette permettant de faire des divisions analytiques, de sorte qu’on doit avoir recours à des indices de grandes classes. D e plus, l’indice 667.666 ne traduit pas exactement << vaporisé >>, mais vaporisation >> j(a1ors rque le w de l’indice de PEE signifie bien << vaporisé )) : la notation correspondant i << vaporisation de peinture brillante à base d’huile pour revêtement extérieur >> serait Lebhyg Vww). Une quatrikme caractéristique des classifications spéciales est que l’ordre

de combinaison des facettes et sous-facettes est strictement déterminé. Dans la classification de l’EE, l’ordre des termes est exactement suivi, le système de notation étant conçu à cette fin. O n a donné plus haut des exemples de combinaisons de sous-facettes. L’indice DdJcJeTdhXy fournit un exemple de combinaison de facettes; les différents signes dont il se compose expriment successivement les notions suivantes : << turbines hydrauliques - arbres mobiles - épaisseur - essais ultra-soniques >>. Cette notation pourrait correspondre dans la CDU à l’indice 621.224.-25d: 531.717.1.082.d (dans ce cas particulier, la CDU prévoit bien un ordre de combinaison, qui est en fait le même que celui de I’EE). Les trois dernières caractéristiques que j ’ai mentionnées - division claire

en facettes, notation plus concise et ordre strictement déterminé -se retrouvent dans les classifications spécialisées qui portent sur d‘autres domaines d’étude. Une classification relative à la science du sol (SS)l comprend huit catégories principales :

g Sortes de sol 8 Structure du sol 7 Constituants 6 Propriét6s 5 Processus 4 Opérations 3 Techniques de laboratoire I Généralités

Plusieurs de ces catégories comportent des ous-facettes, telles que les suivantes :

a) Sortes de sol Origine 9g Exemple sOus-facettes ss CD U

Type climatique 9h à 9k 63 1.445 Type physiographique 9m a 9P (25)

Type de texture 9tm 9Y 631.435?

(9’ CDU 631.4) Type de constitution 99 gtj 631.41 I

b) Structure du sol Profil 8f 63 1.472

Agrégats 8kz à 8m 63 1.434 Particules 8n à 8v 63 1.435

(8, CDU 631.434) Strates 8i ? ? % ?

Horizon Cuvettes

c) Amendement Matkriaux 4n 44 631.82.89 (4m, CDU. 631.8) Opérations 4r 631.81

Un exemple tiré des sous-facettes figurant sous la rubrique << Amendement )> illustrera la concision de la notation: les indices correspondant à la notion de << procédés d’application des superphosphates )> sont pour la classification SS qnm-rn, et pour la CDU, 631.855: 631.816.3. L’ordre à utiliser dans la classification SS est strictement déterminé. Le

sujet << changement de PH dans un sol podzolique sous l’influence de traite- ments aux superphosphates >> est représenté par gs6r1f/qm :podzol (9s)

b

I. B. C. Vickery. ClassijiGatiori and indexing n science. 2nd edition. London, 1959.

26

pH (6r) et changement (If) se suivent dans l’ordre de la table, et la barre oblique (signe de relation) introduit le concept d’c influence >> (4 nm, amen- dement par superphosphate). Ce sujet pourrait être rgprésenté dans la CDU par trois nombres - 631.445.21, 631.415.1 et 631.855 - séparés par le signe: (deux points), mais dont l’ordre de succession ne serait pas fixé. La rubrique a processus général >> d’une classification spéciale concernant

la fabrication des produits pharmaceutiques1 nous fournit un autre exemple. Cette rubrique comprend I I facettes :

P Matières premières Q Substances 8. extraire R RCactions chimiques S Agents de réaction U Opérations physiques et chimiques W Agents d’optration WT PropriCtC des agents d‘opkration X Echelle d’ooération XT Y Produits Z Eléments du produit

Équipem& utilist pour la réaction ou I’opCration

I1 n’y a pas de sous-facettes, mais six facettes (P, Q, S, W , Y et 2) sont réservées aux substances, selon le rôle qu’elles jouent dans le cas considéré. Le sujet << extraction de la vitamine E,, du foie par l’alcool >> est représenté par PylQsinUlWlce : les notations utilisées pour la vitamine B,,(sin) et pour l’alcool (Ice) proviennent l’une et l’autre d‘un tableau des substances qui peut &re appliqué aux facettes P,Q,S,W,Y et Z. Pour représenter ce même sujet, la CDU combinerait les nombres 591.436 (foie), 577.16 B,, (la vita- mine), 66.061.4 (extraction) et 66.062.5’262 (alcool) ; l’indice obtenu serait donc plus long et l’ordre des différents déments ne serait pas fixé. Un autre systkme appelé OSH, qui sert à classifier la documentation

relative àl’hygiène et à la sécurité professionnelles2, utilise les facettes suivantes :

a) Types de risques professionnels B C/G Substances H/J Locaux, Cquipement, Opérations, processus K

b) ConsCquences de ces risques L Incendies et explosions M/N Pathologie

c) Techniques d‘enqu2te P Physiologie et psychologie Q Autres mCthodes

d) Mesures prkventives et curatives R PrCvention et traitement médicaux S T MatCriel de protection individuelle V

e) Lieu W Groupes de personnes X Industries

Agents physiques et phénomènes naturels

Types de travail et organisation industrielle

Techniques de la sécurité et de l’hygiène

Organisation de la sécuritC et de l’hygiène

Le sujet << méthodes d’échantillonnage de la poussière dans les mines de charbon >> est représenté selon cette classification par GtzQfzXcf (indice correspondant de la CDU : 622.87d.001.4.). I. Communication particulMre du D’ D. J. Campbell. P. D. J. Foskett. Documentation in occupational safety and health. Review of documentation, rg6o, vol. 27.

p. 102-107.

“7

L’introduction à la classification OSH insiste sur un point que nous avons déjà souligné : << L’objet principal d’une classification (spécialisée) est de grouper les documentslqui seront le plus souvent utilisés ensemble; la CDU ne permet pas d’y parvenir, en raison principalement du fait qu’elle ne traite pas l’hygiène et la sécurité professionnelles comme un sujet distinct >>. Les facettes nécessaires existent toutes dans la C D U , mais elles sont très dispersées. La catégorie 6 I 3.6, Hygiène professionnelle et industrielle, énumère certains types de risques (613.63, poussières et produits toxiques, etc., qui correspond à une partie de la facette G du système OSH; et 613.64, influences physiques, qui correspond à la facette B de POSH). On trouve ensuite 613.65, travail excessif (partie de la facette P de I’OSH) et enfin 613.67/.69, hygiène militaire, navale, hygiène de l’aviation (partie de la facette X de I’OSH). Tout le reste de la classification OSH sort du cadre de l’indice 613.6 de la CDU.

c A R ACT É RI s T I QU E s DE s s Y s T È ME s DE c OD IF I c A T I O N DOCUMENTAIRE

Avant d’étudier les améliorations qui pourraient être apportées à la C D U , il convient d‘examiner d’autres caractéristiques des systèmes de codification documentaire en usage. Les classifications spécialisées tirent certains de leurs avantages du fait qu’elles peuvent considérer un terme ou un groupe de termes d’un seul point de vue. Dans le système OSH, par exemple, les substances sont rangées dans un ordre déterniiné par l’importance des risques que leur maniement présente, et non par leur importance sur le plan industriel ou commercial, par leur origine ou par leur structure chimique. Dans une classification générale, au contraire, aucun de ces points de vue ne peut être négligé. Une des solutions adoptées par la CDU consiste à répéter un terme à propos de chacun de ses aspects, et à le ranger dans plusieurs classes: les << poussières >> apparaissent ainsi comme un risque professionnel général (613.633) et comme un risque particulier aux industries mécaniques (62 1-784) et extractives (622.87); comme un agent de pollution de l’air en général (614.715 et dans les mines (622411.5); comme une nuisance industrielle (628.51 I i , comme une matière à éliminer par ventilation (697.98); et comme un fluide à distribuer (621.6.04). Si l’on compare plusieurs classifications spécialisées, il apparaît très clairement

que les aspects de chaque sujet mis en vedette diffèrent considérablement. On peut s’en rendre compte en étudiant les relations génériques de termes semblables, Dans la C D U , par exemple, le terme << surface portante B est rangé dans les classes << section des ailes >> et << organes des aéronefs >>; dans une classification destinée à la construction aéronautique (AE) l, cette notion est rattachée à << châssis >> et à << structure des aéronefs >>. De même, << corro- sion >>, classé sous les rubriques << défauts >>, << essais de matériaux >> et << art de l’ingénieur >> dans la CDU, figure sous << comportement chimique B dans la classification AE. Les différences entre les relations génériques mises en vedette sont encore plus marquées lorsque l’on compare la CDU avec un code destiné à la recherche mécanique des informations. C’est ainsi que, dans le système de la Western Reserve University (WRU)2, le terme a phénomhes séismiques D est rattaché à << sol >> et à <( désastre >>, tandis que la CDU le fait dépendre de << séismologie >>, Bien que, dans les bibliothèques spécialisées, on puisse adopter des classi-

fications qui ne soulignent qu’un aspect ou une partie des relations génériques, il faut souvent considérer certaines matières d’un grand nombre de points de vue différents, et certains documentalistes posent aujourd’hui en principe

géophysique >> et << géologie >>.

I. Classification Research Group Bulletin no 5. Journal of documenlalion, 1959, vol. 15, p. 39-57. 2. J. W. Perry; A. Kent. tool^ for machine lilcrulurc scarclzinc N c w York 1950, compte rendu de B. C. Vickery dans American docamenlalion, 1959, vol. Io, p. 234-241.

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qu’une classification spécialisée doit tenir compte de cette multiplicité de points de vue. A cet effet, on formule parfois une instruction générale, selon laquelle tous les sujets et aspects non inclus dans la classification spécialisée doivent être codifiés d’après un système général tel que la CDU - ce qui revient à reconnaître la valeur des classifications générales. Une autre méthode qui aboutit au même résultat consiste à utiliser, dans

le cadre des systCmes de codification mécanique, des termes de caractère plus générique appelés << descripteurs >>. D e nombreux termes qui corres- pondent simplement à des indices de classe dans la CDU sont représentés, dans le système de la W R U , par des combinaisons de descripteurs génériques, comme le montrent les exemples ci-après1 :

Bile 612.357 BAFL (fluide du corps). BWPD (système digestif) Sel biliaire 547.93 BAFL. BWPD. DYRG (médicament). TURT (trai-

temeni médical) GURD (sol). HUDR (eau). MYLT (armée). SWHP (embarcation de mer)

Tcrmc CD U W R U

Amphibie 623.438.7

Verre filé 677.52 RÈSN (plastique). CAJkM (céramique). FYBR (fibre). TUTL (textile)

L’emploi de descripteurs génériques a pour effet de rattacher << verre filé >> non seulement à << fibre >> et à << textile >>, comme le fait la C D U , mais aussi à << plastique >> et à << céramique B. Si l’on considère les symboles employés, il apparaît que la notation hiérarchique et flexionnelle 677.52 est remplacée par l’agrégat sémantique RESN. CARM. FYBR. TUTL2. La représentation d’un terme par une combinaison de termes plus << élémen-

taires D et plus << génériques >> a une autre conséquence : plusieurs sujets peuvent alors correspondre à la même combinaison. Cela risque d’ailleurs de se produire également dans le cas de la CDU, mais beaucoup moins fréquem- ment. Dans la classification de la W R U , par exemple, la combinaison des descripteurs L-CT (électricité), M-CH (dispositif) et N-RG (énergie) pourrait désigner une pile, un générateur couplé en cascade, un inducteur ou un Clément de pile. La distinction s’opère grâce à l’introduction dans les symboles d‘a infures >> qui représentent les relations << analytiques >> entre les descripteurs. On obtient ainsi les notations suivantes :

Pile LYCT.MACH.NQRG Générateur couplé en cascade LYCT.MACH.NURG Inducteur LY CT.MACH.NWRG Elément d’une pile LWCT.MACH.NQRG

Dans NQRG, l’infixe Qindique qu’une pile ou un Clément utilise de l’tnergie, ou qu’il est déterminé ou influencé par elle; 1’U de NURG signifie qu’un générateur couplé produit de l’énergie; le W de NWRG montre qu’un inducteur est produit par de l’énergie, agit sur elle ou subit son action. Outre des infixes indiquant les relations << analytiques >>, le code de la WRU

emploie des << indicateurs de fonction >> pour préciser les relations existant entre tel ou tel composé et un composé encore plus large. Ainsi, une pile utilisée c o m e élément dans une machine sera représentée par le symbole KAG.LYCT.MACH.NQRG, où KAG signifie << sous-assemblage >>.

APPLICATION DE LA CDU

L’étude qui précède a mis en évidence un certain nombre de caractéristiques grâce auxquelles les classifications et codifications spécialisées sont considérées

I. J. W. Perry; A. Kent. Op. cil. P. Voir: B. C. Vickery. Notational symbols in classification. 3ournal ofdocumenlalion, 1952, vol. 8, p. 14-32,

comme préférables à la CDU : a) elles peuvent grouper tous les aspects d’une branche du savoir, alors que ces aspects se trouvent répartis entre diverscs classes de la CDU; b) elles peuvent, dans le domaine particulier auquel elles s’appliquent, être plus détaillées tout en utilisant des indices moins longs; G) elles permettent une combinaison plus souple des termes et facilitent la s nthèse en déterminant l’ordre de combinaison; d) elles peuvent représenter &s sujets particuliers, non pas en poussant toujours plus loin la subdivision des catégories, mais en combinant des descripteurs génériques ; e) l’indication des relations entre descripteurs dans un indice composé leur permet d’être plus précises. Si nous admettons que ces caractéristiques sont propres à faciliter la recherche

des informations, nous devons maintenant examiner dans quelle mesure il est possible de donner à la CDU des caractéristiques analogues. Nous cher- cherons ici non à formuler des propositions catégoriques et détaillées, mais simplement à signaler certaines des possibilités existantes. La CDU constitue un vocabulaire d‘indexage normalisél. L’emploi d’un

tel vocabulaire permet a) de réduire le nombre de termes ou de symboles distincts utilisés dans les catalogues ou les fichiers; 6) d’uniformiser les descrip- tions, afin que celles de l’indexeur aient plus de chances de coïncider avec celles du chercheur; c) d’aider, dans toute la mesure du possible, les chercheurs à trouver tous les documents relatifs au sujet dont ils s’occupent et à écarter tous ceux qui ne s’y rapportent pas; d) de répondre aux besoins des usagers en matière de références précises et de documentation générale. Pour élaborer un vocabulaire d‘indexage propre à atteindre ces buts, il convient de tenir compte de différents problèmes.

SPÉCIFICITÉ DES TERMES

Quel sera le degré de spécificité des sujets cherchés? Peut-on, sans inconvénients confondre des variantes d’un même mot, des synonymes vrais, des synonymes approximatifs? Jusqu’à quel point les termes choisis peuvent-ils être << géné- riques >> ? Pour réduire les dimensions du catalogue, on doit utiliser des termes aussi génériques que possible, mais il faut s’assurer également qu’on n’aura pas besoin par la suite d‘un degré de spécificité supérieur à celui qui peut être obtenu. La CDU, classification générale destinée à de multiples catégories spécialistes, ne peut négliger les termes spécifiques. Une extension de l’usage des termes génériques combinés, impliquant l’élimination de certains termes spécifiques, doit toujours être entreprise avec une grande prudence. I1 est clair qu’à l’heure actuelle l’emploi de termes génériques combinés,

en particulier dans les codes destinés à la recherche mécanique des infor- mations, a tendance à se répandre et les avantages de ce procédé sont souvent soulignés. Cependant, le caractère générique de ces codes est fréquemment exagéré. Les tableaux ci-après établissent une comparaison entre les termes spécifiques utilisés dans la CDU (669.1, métallurgie des métaux ferreux) et les codes correspondants de la WRU2. La CDU emploie 60 termes spécifiques, dont 25 sont représentés par des indices composés dans le système de la WRU; mais la WRU se sert à cet effet de 52 << facteurs sémantiques >) spécifiques, comme le montre le second tableau. La réduction du nombre des termes spécifiques - de 60 à 52 - n’est donc pas très sensible.

I. Une étude plus gbnérale du rôle des descripteurs figure dens l’ouvrage de I3. C. Vickeiy. On relrieualsyslem lhro~y.

2. J. W. Perry; A. Kent. Or. cit. London, 1961.

Termes utilisés clans la CDU (669-1) et codes de lu WRU

-42

-43

L -45 -462 -47

-49

.o11

.or4

.o15

.or8

.018.2

-018.25 .or8.29 .o41 .o46 .046.5

o54 669. I 669. 12 669.13 669.15 669.15.24- 669.16 669.162.2 669.18 669. I 83 669.183.2 669.184

I : 98

Métallurgie lamink CtirC ouvrC comprimC fondu trait6 à chaud trempé solide larget brame plaque feuille bande feuillet6 section profil barre tige fil bloc cube cylindre cône sphere cannelure tube, tuyau trou altsage grain poudre rognures copeaux fibre forme spongieuse Production des métaux RCaction Produits Alliage Usinable Déformable Extra-dur Destiné à la construction Fours Chauffage Fusion Oxydation Carburation Affinage Fer et acier Fer Fonte Acier allié Ferronickel Fonte brute Haut fourneau Fer forgC Four à rkverbère Proctdé Martin Convertisseur Bessemer

MWTL.P%SS.RQIIT.oo I PUPR.28X.PWSS.004 PAPR.086 MAPR. I 3 I SAHT. 00 2 SAHT.OÒ; SAHT.oo I MAPR.097 SAHT.oo5 LAMN.038 MYPR.SALT. 7X.00 I MAPR.0 I 2 MAPR.oog CABL.oor MAPR.152 MAPR.oo2 MAPR. 129 MAPR.ozK MAPR.O~; HfiL.007 TATB. od HALL.001 HALL.00A MAPR.04; MAPR. O 75 MAPR. I 48 MAPR. I 60 FABR.001 MAPR~I-66 SUPR.0 14 RACT.001 PARD.00 I LALL.001 CUNS.28X.MWTL.PAPR.oo I DYFL.GX.PAPR.oo4 RYPR.31 IX.PAPR.~~X.OOI CYNS.024 MACH.RUHT.005 RUHT.PASS.00 I CUNG.PASS.RQHT.oo I RUCT.116

LALL.RËRN.ST.FQE.S. MATL. I.FQE RERN.CIB.FQE LALL.RERN.AY.FQE. S LALL.RERN.FQE.NQ1 LALL.RERN.CIA.FQE MACH.MWTL.RQHT.oo I LALL.RERN.FQEM.FQE MACH.RYFL.RQHT.00 I MACH. MWTL.RQHT. RYR MACH. WTL.RQHT.RYR

.N

.N .o02 .o01

Facteurs sémantiques de la WR U utilisés dans le tableau précédent C-BL.002 C-NG C-NS -024 -025 -28 C-RB Il-FL.006 F-BR H-LL.oo I -004 -o0 j L-LL L-MN.038 M-CH M-CL M-PR.002 -003

-025 -041 -075 -093 -097 -129 -131

-012

fil altération fabrication de construction fondu machine carbone dkformé fibre trou alésage cannelure alliage section procédé dynamique aciculaire tirage barre cône grain poudre sphkre bande cylindre larget

-148 rognures -152 bloc -160 coneaux -166 éponge M-TL mCtal P-PR.oz8 dur -086 solide P-RD produit P-RS.oo2 pressé P-SH.002 tir6 P-ss processus R-CT.001 réaction -I 16 oxydation R-FL reflexion R-HT chaleur R-PR.3 I I extra R-RN fer S-CN science S-EIT.OOOI feuille -002 plaque -003 brame -005 feuilleté S-LT.oo7 contour s-PR.014 extrait -023 affiné T-TB tuyau

I1 est donc douteux qu’il y ait intérêt à modifier sensiblement la CDU en remplaçant des termes spécifiques par des combinaisons de termes plus géné- riques. En fait, puisque l’un des avantages que revendiquent les classifications spécialisées est la possibilité de traiter les sujets de façon plus détaillée, il apparaît au contraire souhaitable de continuer à introduire des termes spécifiques dans la CDU en la revisant régulièrement.

SOUPLESSE DES PROCÉDÉS DE COMBINAISON

Pour combiner des termes en vue de former des indices composés, la CDU peut avoir recours au signe: (deux points), aux tables auxiliaires, à I’inter- calation ou aux subdivisions analytiques. Les trois premiers procédés permettent de combiner un indice principal avec un autre. Chaque série de classes forme, pour ainsi dire, une << facette commune )> - c’est-à-dire un ensemble de termes << communs >> à toute la classification et qui peut être combiné avec n’importe quelle autre de ses parties. Les subdivisions analytiques, en revanche, sont des << facettes spéciales >>, et chacune d’elles ne peut être combinée qu’avec certaines autres classes. Afin que la CDU soit suffisamment souple pour répondre aux vœux des

spécialistes, on devrait, semble-t-il, lui apporter des modifications de deux types différents. D’abord, dans certaines sections, les <( facettes spéciales )> - ou subdivisions analytiques - ne sont pas assez nombreuses, et il faudrait reviser ou développer les tables actuelles pour en ajouter de nouvelles. Ce travail est déjà en cours. C’est ainsi que, sous l’indice 621.039.5 (réacteur à fission nucléaire), des subdivisions entièrement nouvelles, permettant de multiples combinaisons de facettes, ont été récemment introduites. Chaque fois qu’une revision ou une extension de ce genre doit être opérée, il y a intérêt à analyser le sujet considéré pour chercher à définir des aspects qui pourront servir de base à des subdivisions analytiques.

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On en arrivera ainsi à augmenter le nombre des facettes spéciales que comprennent les tables. Mais, en vue d‘éviter leur multiplication excessive, il est indispensable de soumettre l’ensemble du système à un examen constant afin de déceler les répétitions superflues de facettes spéciales dans des sections différentes. Pour éviter de telles répétitions, on peut adopter des facettes communes à un certain nombre de domaines - voire, si cela est nécessaire, des facettes entièrement <( communes )). C’est ainsi que les tables relatives aux substances chimiques ou aux propriétés physiques peuvent être utilisées avec le signe : (deux points) pour chaque branche de la technologie. M ê m e dans les sections de la classification qui comportent déjà des subdi-

visions analytiques, une étude plus approfondie a des chances de mettre en lumière des omissions, ou un ordre de combinaison plus satisfaisant. C o m m e on l’a déjà vu, par exemple, la rubrique << revêtements >> de la classification de I’English Electric comprend huit sous-facettes qui, dans la CDU, sont représentées par des indices principaux, dont l’ordre de combinaison reste indéterminé. D. Kervegantl admet que la combinaison des indices principaux de la CDU

au moyen du signe : (deux points) est trop souple, du fait que ce signe ne donne aucune indication sur le genre de relation existant entre les termes ainsi associés. I1 propose en conséquence l’utilisation d’une série de nombres rela- tionnels placés entre des flèches, mais je ne suis pas certain, pour ma part, qu’une telle innovation soit nécessaire. Dans la mesure, en effet, où l’on peut introduire des facettes sous forme de subdivisions analytiques, un ordre type adopté our la combinaison de ces divisions devrait permettre d’atteindre un degré & précision suffisant. Les nombres reliés par le signe: (deux points) peuvent prêter davantage à équivoque; mais il importe de n’user qu’avec une grande circonspection des signes de relation et d’y avoir recours seulement pour distinguer dans le catalogue des indices qui seraient autrement identiques.

CONCISION DE LA NOTATION

I1 n’est pas besoin de démontrer que les notations doivent être aussi concises que possible - le mot << possible >> impliquant toutefois ici la réserve suivante << compte tenu des capacités de l’agent qui les utilisera D. En effet, une machine n’est pas toujours capable de traiter directement une notation brève composée de caractères complexes, tandis que les hommes peuvent avoir du mal, pour des raisons psychologiques, à se servir de certains indices concis. Mais, après s’être assurés que l’agent sera en mesure d’utiliser les caractères choisis, il faut évidemment viser à employer ces caractères de façon aussi concise que possible. Les indices destinés à figurer dans le catalogue sur fiches se composent de

chiffres, de lettres majuscules et minuscules et de quelques signes de ponctua- tion. Une comparaison entre les différents types de notations déjà mentionnés révèle plusieurs facteurs qui exercent une influence sur le degré de concision : I. Les indices des classifications spécialisées peuvent être plus courts que ceux

de la CDU parce qu’ils se fondent sur une base plus large (des lettres au lieu de chiffres).

2. Les classifications spécialisées parviennent aussi à être plus concises en renonçant à une notation purement << hiérarchique >> : les indices d’une facette donnée ne reflètent pas la subdivision logique des classes, ce qui permet de réduire le nombre des chiffresz.

3. En outre, les notations sont plus brèves pour la simple raison que la classi- fication est <( spécialisée )> : la (< grande classe >> est indiquée dans le titre de

I. D. Kervegant. IXveloppement de l’analyse des relations dans la CDU. Bellelin de I’ Uniun f~anpise des orga-

z. B. C. Vickery. (( Notational symbols in classification >>. Journal of doarmentation, 1956, vol. 12, p. 73-87. nismes de documnlalion, 1958, vol. 26 no 4, p. 1-5.

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la classification, et il n’cst pas nécessaire de la répéter dans l’indice. C’est ainsi que, dans la classification de 1’English Electric, l’indice 62 I, qui figure dans de nombreux indices correspondants de la CDU, n’est pas représenté; il en va de même pour l’indice 63 I .4. en ce qui concerne la science du sol.

4. Le fait que les facettes << spéciales >> des systhmes spécialisés ont une portLe moins générale que celles de la CDU, permet également d’obtenir des notations plus concises. Cette remarque s’applique même lorsque l’indice de la CDW est tiré d’une subdivision analytique, si celle-ci a trait à une grande section de la classification (par exemple les subdivisions de 621 indiquées par un trait d’union) ; elle est encore bien plus valable lorsque la section de la CDU donne tous les indices principaux des facettes: dans la classification de la science du sol par exemple, l’indice gsGr du système SS doit être représenté dans la CDU au moyen de deux indices principaux réulzis par le signe: (deux points) ce qui donne 631.44.5.21 : 631.415.1; de même, dans la classification des produits pharmaceutiques, PylQZinUlWlce devient 591.436: 577.16 BIZ: 66.061.4: 66.062.5’262.

5. En revanche, un usage excessif des facettes << communes )) et des combinai- sons de termes très génériques pour représenter des sujets particuliers, peut aboutir 8. la formation d’indices encore plus longs que ceux de la CDU, comme le montre en particulier la comparaison entre la WRU et la CDU en ce qui concerne la métallurgie : MWTL.PWSS.RQI-IT.oo I correspond par exemplc à 6Gg-15 et MACI-I.RYFL.RQHT.O~I B 669.183.

Sur ces cinq facteurs, le deuxi&me et le quatrième sont les seuls dont on puisse tenir compte en revisant la CDW, à moins que l’on ne décide de remplacer les chiffres par des lettres. Les avantages que pourrait présenter le rempla- cement d’une notation hiérarchique par une notation plus strictement ordinale devraient faire l’obj,et d‘étdes approfondies. Dans des domaines comme la science du sol, les facettes et les soudacettes que la CDU représente par des indices principaux pourraient être transformées en subdivisions analytiques.

APPLICATION DE LA CDU A LA R E C H E R C H E MÉGANIQUE DES INFORMATIONS

Tous les systèmes d’indexage visent à représenter le sujet d’un document au moyen de combinaisons, de corrélations ou de coordinations de termes. Au lieu d’une vedette-matitre composée d’un seul mot, des sous-vedettes, et même des << sous-sous-vedettes >> sont introduites dans les index alphabétiques; au lieu d’un seul indice de classe, les catalogues méthodi ues utilisent des nombres

fiche perforée porte des codes multiples; les systèmes << coordonnés >> emploient de nombreux termes pour répertorier chaque document. La même tendance se manifeste dans le cas de ces classifications à facettes spéciales : j’ai cité plus haut des indices composés qui combinent quatre, ou même cinq facettes ou sous-facettes (DecswmJbt OLI DdJcJeTdhXy dans la classification de 1’English Electric, gs6rlf/4nm dans la classification de la science du sol, ou PylQsin UlWlce dans la classification des produits pharmaceutiques). Cependant, en pratique, on commence à s’apercevoir que l’usage de

rubriques alphabétiques OLI d’indices qui groupent plus d’un certain nombre de termes - trois par exemple - rend les recherches difficiles. D’après T. P. Loosjesl, à partir du moment où les matihes à indexer sont fréquemment représentées par plus de trois tcrmes combinés, les index et catalogues du type classique ne suffisent plus. Deux autres grandes possibilités s’offrent à l’heure actuelle. On peut utiliser soit des << fiches-document >> (fiches perforées de

réunis par le signe : (deux points) ou combinés par d s autres procédés; chaque

I. T. P. Loosjes. 7>pcs of enquiry ... and tools foi’ answfriii~ them (comniunication pr6senti.c en 1960 h Stuttgart et h Milan).

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Hollerith, << microfiches >> codées par des procédés photographiques, etc.), dont chacune porte des symboles correspondant à toutes les matihs dont traite un document, et qui sont sélectionnées mécaniquement, soit des << fiches- matière >> (fiches Uniterm, fiches superposables, etc.), dont chacune énumère tous les documents qui se rapportent à une matière donnée. Les fiches-matière sont rangées comme celles d‘un fichier ordinaire, et les recherches se font à l’cil nu; les vedettes-matière qui y figurent peuvent être des indices, de sorte qu’il est possible d’utiliser telles quelles celles de la CDU, ou de toute autre classification. Dans le premier système, au contraire, les matières sont codées sur des fiches destinées à être triées mécaniquement. On emploie parfois direc- tement à cette fin, les indices de la CDU1, mais il en résulte un gaspillage de place considérable car les cotes obtenues sont en gtnéral beaucoup trop longues. Les jeux de fiches-document sélectionnés par des moyens mécaniques portent normalement sur un domaine restreint, et deux des caractkristiques de la CDU qui s’opposent à la concision de la notation ont, en pareil cas, de graves incon- vénients: la répétition de la << grande classe >> dans l’indice et la longueur de certains indices de <( facette commune >>. I1 semble donc que le procédé de notation de la CDU ne convienne pas aux systèmes de recherche mécanique, bien qu’on puisse utilement tirer parti, dans le cadre de tels systèmes, de termes et de relations hiérarchiques empruntés aux tables cle la CDU.

STRUCTURE GÉNBRALE DE LA SCIENCE ET DE L A TECHNOLOGIE

Les observations présentées jusqu’ici au sujet de la CDU concernaient unique- ment des questions de détail telles que les proc&clés de notation employés, ou les subdivisions relatives à tel ou tel sujet. Mais la structure ginérale du système fait aussi l’objet de critiques persistantes. Certaines des objections qui ont trait aux << tléments de base >> empruntCs par la CDU à la ciassification Dewey portent sur le caractère aïtificiel d’une structure fondée sur crie notation décimale hiérarchique. D e faFon plus précise, on souligne qu’il est devenu difficile de répartir les connaissances scientiíiques entre les disciplines tradi- tionnelles auxquelles correspondent les catégories principales de la CDU. Divers spécialistes ont récemment formulé des remarques de ce genre à

propos de la physique. << La classification de Is physique D, déclare Otto Blüh <( a commencé par s’appuyer sur les catégories de la perception sensorielle (mécanique, acoustique, optique, thermique, etc.) ... Mais cette méthode n’est plus valable aujourd’hui. >> Herbert Dingle signale lui aussi cette évolution : << Jadis, la physique se scindait naturellement en plusieurs branches selon un schéma traditionnel - mécanique, thermodynamique, optique, etc. I1 s’agissait là de sciences distinctes ayant atteint des degrés de développement très divers, et dont chacune progressait indépendamment des autres; mais aujourd’hui, les lignes de démarcation qui les séparaient ont à peu près complè- tement disparu. )> Le problème qui se pose consiste à adapter les classifications de façon à traduire cette unification som une forme commode pour les usagers. Ce problème est loin d’être résolu - ou même d’avoir été soumis àune ttude

détaillée et approfondie par les auteurs de classifications. A Londres, le Classi- fication Research Group cherche actuellement à déterminer si le principe des <( niveaux intégrateurs >> pourrait faciliter la classification des principales branches de la science2. Les << substances )> énumtrées à la page 20 de cet ouvrage pourraient servir de base à une subdivision des connaissances scien- tifiques - le comportement des <( particules élémentaires )>, des noyaux ato- miques, de l’atome, etc. correspondant à une série de << niveaux intégrateurs )> de plus en plus élevés. Cependant, les phénomènes Ctudiés par la physique ne

I. R. H. Richens, dans: R. S. Casey; J. W. Peny. Punchedcards, N e w York, 1g51. P. B. C. Vickery. Class$cah aiidindexiiig b rcitncc, 2nd. ed. London, ry-jg. p. 170-172, 224-225.

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concernent pas seulement le comportement à des niveaux individuels - par exemple, la réflexion de la lumière - mais aussi l’interaction des niveaux - par exemple, la photoélectricité, c’est-à-dire le flux d’électrons provoqué par l’absorption de la lumière, Toute forme d’énergie matérielle peut, en théorie, - et pourrait donc un jour en pratique - se transformer en une autre, et cette interaction des niveaux doit pouvoir se traduire aisément dans la classification. Si l’on adoptait cette conception, la physique arriverait inévitablement à

inclure la chimie physique: il existe d’ailleurs, d’ores et déjà, de nombreux chevauchements entre les deux domaines1. I1 y a longtemps que les tables consacrées 8. la chimie physique auraient dû être remaniées. Dans toutes les classifications générales, les tables relatives à la chimie physique contiennent pêle-mêle tous les sujets traditionnellement considérés comme relevant de la chimie. Divers genres de réactions intermoléculaires, les particularités de la structure interne des molécules, des types spéciaux de mélanges moléculaires, des procédés techniques, etc., y figurent côte à côte2. Une première tentative visant à effectuer dans ce domaine une analyse par facettes a fait l’objet d’un article paru il y a quelques années3. L’index-matières systématique établi par le Gmelin Institut4 constitue une

source très précieuse de termes et de groupements à utiliser pour classer la documentation relative à la physique et à la chimie.

LA DISTINCTION ENTRE SCIENCE PURE ET SCIENCE APPLIQUÉE

On reproche constamment aux tables de la CDU d‘isoler la science pure de la science appliquée. Le problème paraît avoir deux aspects : a) les mêmes matières se retrouvent sous les rubriques consacrées à la science et à la technologie, ce qui risque d’embarrasser le classificateur; b) il faudrait qu’on puisse plus aisément appliquer des subdivisions établies dans le domaine de la science pure à la technologie, et vice-versa. Pour résoudre le premier problème, on pourrait réunir en une seule série de

facettes certaines sciences pures et appliquées - en fusionnant les classes 54 et 66, par exemple. Les substances chimiques, leurs propriétés et leur compor- tement, les procédés et les appareils utilisés sont essentiellement les mêmes au laboratoire et dans l’industrie. Une table commune pourrait donc être établie, les deux domaines étant distingués grâce à une facette indiquant l’échelle des opérations. Cette possibilité mériterait d’être étudiée lorsqu’on révisera les tables relatives à la chimie. Une classification spécialisée portant sur la construction aéronautique nous

servira à illustrer le second problème5. Les facettes principales qu’elle comprend sont les suivantes : les aéronefs et leur structure, conditions de vol, vol et navi- gation, instruments et services au sol, accidents et risques. Mais, pour indexer la documentation relative à ces questions, on doit recourir à de nombreuses facettes subsidiaires : moteurs, organes mécaniques; entités, attributs, caracté- ristiques et paramètres de l’aérodynamique ; matériaux de tous genres ; tech- niques de fabrication; propriétés physiques et comportement ; médecine de l‘air ; phénomènes atmosphériques; procédés techniques généraux; matériel d‘essaí ; matériel électrique et caractéristiques de ce matériel; gestion; mathé- matiques. En vue d’utiliser la CDU dans ce domaine, il faudrait avant tout pouvoir emprunter librement les facettes de ce genre aux tables principales et les rtunir à des indices de la section de l’aéronautique - en supprimant les

I. B. C. Vickery. Ciacrificatwn nnd indaiq in science, 2nd ed. London, 1959, p. 43. P. B. C:. Vickery. The inadequacy of current classifications lor scientific indexing. Reuiew of documentatron, 1952,

3. B. C. Vickery. Classification orchemistry, 86giia A, 1993, vol. 3, p. I 1-24. 4. Gmelin Inqtitut. .Syslematik der Saclruerhalte. Weinheim, 1957. 5. Classification Research Group EuIletin no. 5. Jobnmul of Lcunlentalion, 1959, vol. 15, p. 39-57.

vol. 19, p. 87-91.

indices de grandes classes devenus inutiles. I1 serait bon de comparer en détail une classification spéciale comme celle de la construction aéronautique avec les sections correspondantes de la CDU pour évaluer le degré de souplesse de cette dernière et rechercher les moyens de l’accroître.

RBSUMÉ DES SUGGESTIONS PRBSENTÉES

En traitant du rôle de la CDU en matière d’indexage de la documentation technique, je n’avais pas l’intention de formuler des critiques ou des conclu- sions défimtives. J’ai simplement essayé d’expliquer pour quelles raisons I’étude détaillée d‘un certain nombre de questions pourrait être fructueuse. Je vais maintenant résumer les diverses suggestions ainsi présentées. La nécessité de développer les tables de la CDU pour y inclure de nouveaux

sujets, comme ceux qui concernent la physique des plasmas, l’état solide, les engins téléguidés ou l’astronautique est, bien entendu, admise par les autorités compétentes. II faudrait en outre étudier avec soin ces tables relatives à !a technologie en vue de déterminer les sections où l’analyse par facettes pourrait utilement s’appliquer. Afin de limiter la prolifération des facettes << spéciales D, on devrait, d’autre part, se préoccuper aussi de relier et, si possible, de combi- ner, des séries analogues de termes pour former des facettes << communes >> utilisables en un point quelconque de la classification. E. de Grolier a déjà rédigé un rap Ort sur les notions d’<< espace D et de << temps >> dans la CDUI. I1 convien & ait également de reviser l’ensemble du système de notation

de manière à rendre les indices plus concis. L a possibilité de remplacer la notation hiérarchique par une notation plus strictement ordinale mérite d‘être examinée. Les facettes spéciales peuvent être représentées sous la forme de division analytique d’un sujet donné, plutôt que d’indices principaux. D’autre part, il faudrait trouver le moyen de relier plus facilement, et d’une manière plus concise les facettes relatives à un domaine aux indices employés dans un autre domaine. I1 importe de prévoir aussi des revisions plus étendues. On devrait, en

particulier, entreprendre un remaniement général des sections consacrées à la physique et à la chimie physique, à la lumière de la conception actuelle de ces sciences. I1 faudrait enfin étudier la possibilité d‘établir des liens plus étroits entre les tables qui portent sur la science et la technologie - en commençant de préférence par la chimie et la technologie chimique. Si des études et des revisions comme celles qui viennent d’être proposées

étaient effectuées, la CDU parviendrait-elle à suivre les progrès de la science et de la technologie et à satisfaire ceux qui ont besoin d’un système d‘indexage documentaire détaillé? Ou bien sa structure et ses procédés de notation présentent-ils des vices qu’aucune revision ne saurait éliminer ? Peut-être les remaniements des tables concernant la science et la technologie, que j’ai envisagés dans la dernière partie de cet article, sont-ils trop importants pour pouvoir être opérés dans le cadre de la structure de la CDU. Mais celle-ci sera alors, tôt ou tard, supplantée par un système plus moderne : son ampleur et son universalité ne la sauveront pas si elle est incapable de s’adapter aux progrès de la science et de la technologie. (( Le principal défaut inhérent aux systèmes actuels de classification

est leur prétention explicite ou implicite à la permanencez. >> Pour qu’une classification réponde à des besoins qui ne cessent d’évoluer, il faut qu’elle puisse se développer hardiment conformément à une politique novatrice. L’avenir seul dira si la CDU se prête à l’application d’une telle politique.

I. E. de Grolier. &tude sur les calézorics ghérales. Paris, Unesco, 1959. P. J. Lund; M. Taube. Non-expansive classification system. Library partcrly, 1937. vol. 7, p. 373-394,

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