Le banquet comme vecteur de la christianisation en Norvège ...
La christianisation des Gallo-romains dans le cadre de lEmpire romain : une deuxième latinisation...
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La christianisation des Gallo-romains dans le cadre de l’Empire romain : une deuxième latinisation
La christianisation de la GauleLa christianisation de la Gaule
Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne. Cette publication (communication) n’engage que son auteur et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.
Les Gaules, une évolution au sein de l’Empire romain : naissance, développement et reconnaissance
Une diffusion lente et superficielle : d’abord les élites urbaines
Vers une nouvelle civilisation : une autre cosmogonie
Problématique
Processus de très longue durée, inachevé encore autour de l’an 1000.
Les Gaules, une évolution au sein de l’Empire romain : naissance, développement et reconnaissance
Comment l’empire romain considère la
religion chrétienne ?
Pourquoi ?Comment se
manifestent ces relations ?
Quelles sont les conséquences pour le
christianisme ?
IIe – début du IVe siècle
313 : édit de Milan
IVe – Ve siècle
Christianisme interdit
Les chrétiens refusent de participer à la religion impériale
Persécutions antichrétiennes
Le christianisme se développe de manière
discrète et limitée
313 : édit de Milan
Christianisme autorisé
L’empereur veut préserver la paix
et favoriser l’unité de l’empire
Fin des persécutions
antichrétiennes
L’empereur et les évêques
entretiennent des relations étroites
Le christianisme devient la religion
de l’Empire
Le christianisme renforce l’autorité de
l’empereur
Interdiction des religions païennes (non-chrétiennes)
L’Eglise chrétienne devient dominante
L ’empereur Honorius,
représenté en soldat du
Christ.Panneau gauche du
diptyque en ivoire du consul Probus, daté de
406, trésor de la
cathédrale d’Aoste,Italie
le chrisme (les 2 premières lettres du mot grec Χριστός, Christ).
Une Victoire : déesse ailée
Traditionnelle dans l’art grec (cf. Athéna Niké)
Reprise dans l’art romain
Tend une couronne de laurier, emblème de victoire qu’on offrait au général triomphateur + une palme qui était l’insigne donnée au vainqueur dans les compétitions sportives et les jeux du cirque. Donc, une double victoire.
Référence à la victoire de l’Empereur Constantin au Pont Milvius en 312 contre Maxence
Très vite emblème du triomphe du christianisme sur le paganisme, de la victoire du bien sur le mal
La palme devient le symbole du martyre
« A notre seigneur Honorius toujours auguste »
« Offrande du consul Probus homme illustre
protégé par l’empereur »
« Au nom du Christ tu
seras toujours
vainqueur »
Hampe de légionnaireMéduse
1. Juifs et grecs :D’abord dans le milieu des marchands juifs
•cités du couloir rhodanien et de la Narbonnaise aux IIe et IIIe•177, 1ère communauté identifiée à Autun
L'évangélisation commence avec des Grecs•Paul à Narbonne, Saturnin à Toulouse, Denis à Paris.•Les élites urbaines sont touchées
2.Très vite les persécutions :•Pothin, évêque de Lyon et premier évêque des Gaules, et Blandine: 177 apr. J.-C. •À Paris l’évêque Saint Denis vers 250•303 : Sainte Foy, Saint Caprais à Agen
3.L’Eglise de la clandestinitéRéunions à proximité des villes dans les endroits où étaient ensevelis leurs morts et où ils célébraient leur culte Culte dans les maisons
En Gaule, une diffusion lente et superficielle : d’abord les élites urbaines
La Gaule chrétienne au IIIème et IVème siècles
Premiers chrétiens et premiers martyrs
Plus ancien monument chrétien de Gaule tradition polythéiste gréco-romaine très présente
Phoebus / ApollonDieu solaire (dieu ouralien)Gardien des troupeaux
Pêcheur à la ligne qui sort un poisson de l'eau.Le pêcheur, c'est saint Pierre à qui le Christ a annoncé qu'il serait « pêcheur d'hommes » ou le Christ lui-même, le poisson, c'est celui qui devient chrétien, régénéré par l'eau du baptême.
L'ancre marque l’attachement au Christforme une croix
Un personnage adulte, assis, qui enseigne un enfantimage profane du philosophe et image chrétienne du Christ annonçant la Bonne Nouvelle.
Pluton, dieu romain des Enfers (dieu chtonien)Celui qui juge les âmes (Champs Elysées ou Tartare)
L'orante = symbole de la prière et de l'âme qui monte vers Dieu.
La colombe avec le rameau d'olivier dans le bec = l'âme qui a atteint la paix de Dieu
Les moutons bien ancrés au sol représentent l’Eglise (terrestre).
De plus, christianisme clandestin à l’époque !
Le Bon Pasteur portant la brebis sur ses épaules = Christ sauveur et l'âme qu’il a sauvée.
Sarcophage de la Gayole (Var), IIIème siècle
Une religion qui devient publique à partir du IVème siècle1.Un christianisme qui se montreX des basiliques Une communauté organisée :
•une caisse commune gérée par les plus anciens (presbuteroi, en grec, d’où prêtres …) •sous la direction d’un évêque•c’est la paroisse
Les rituels :•Le baptême : l’entrée dans la communauté •La cérémonie du dimanche :
•La Cène en partageant le pain et le vin : l’Eucharistie
•Prières et lecture des évangilesDes signes de reconnaissance
PoissonAgneau ColombeCroix
Poisson en grec
I (I, Iota) : ΙΗΣΟΥΣ (Iêsoûs) « Jésus » ;Χ (KH, Khi) : ΧΡΙΣΤΟΣ (Khristòs) « Christ » ;Θ (TH, Thêta) : ΘΕΟΥ (Theoû) « Dieu » ;Υ (U, Upsilon) : ΥΙΟΣ (Huiòs) « fils » ;Σ (S, Sigma) : ΣΩΤΗΡ (Sôtếr) « Sauveur ».
Ce qui est traduisible par « Jésus-Christ fils de Dieu, notre sauveur ».
Lorsque le poisson est à l'intérieur d'une ligne circulaire c’est un acronyme : ICHTUS
ICHTUS
2.A la conquête des campagnes
Grandes missions d'évangélisation de saint Martin de Tours dans le courant du IVè siècle
vallée de la Loire, Bourgogne, Berry et régions de l'Est
Ve s- VIe s : campagnes missionnaires (éradication de coutumes païennes, destruction de temples païens …).
Rôle majeur de l’aristocratie gallo-romaine :
•Tôt convertie au christianisme
•Exemplarité de leurs modes de vie
•Construction de chapelles privées sur leur domaine.
3. Le syncrétisme chrétien Cultes locaux aménagés par le culte chrétien Eglises élevées sur d'anciens temples : Saint-Bertrand de Comminges, Marseille, etc... Quelques héritages celtes
Vers une nouvelle civilisation : une autre vision du monde
1. Dès le début, des missionnaires : Les premiers sont Denis, évêque de Paris au IIIe siècle, et Hilaire, évêque de Poitiers
au IVe siècle. 6 évêques en 250 apr. J.-C., 12 en 300
2.Ensuite des fonctionnaires « romains » :
Le diocèse : •112 civitates gallo-romaines = 112 diocèses.•Cité = centre administratif•magistrats + curies municipales dominés par l’évêque .
1. Au dessus, l'institution métropolitaine (future archevêché)•Le cadre de la province romaine devient celui de la province ecclésiastique•Reconnue au concile de Turin (398)
3.Evêques et métropolitains s’affirment fonctions qui attirent l’aristocratie (richesse et prestige) avec les crises, pouvoir monopole de la culture et du savoir
Devenue religion officielle l’Eglise a calqué son administration sur celle de l'état romain
Le rôle des évêques
1.La main mise sur les territoiresEn ville :
•Les évêques pratiquent l’évergétisme : bâtisseurs et bienfaiteurs de leur cité. •Le groupe cathédral (l’église cathédrale, le baptistère) devient le nouveau centre de la cité (bâti, faute d’espace disponible, à la périphérie ou près des remparts) et remplace le forum•Autour du groupe cathédral, le quartier épiscopal (résidence de l’évêque).
Dans les campagnes :•Le territoire est découpé en paroisses•Des églises seront construites dans presque chaque paroisse au cœur du village.•Le monachisme se développe et contribue à la christianisation des campagnes.
2.Le temps commence à se christianiserLa journée reste solaireLa semaine : dimanche, jour de l’officeLes fêtes chrétiennes se multiplientLe calendrier reste romain (julien)
3.L’ordre du monde devient chrétienLa hiérarchie sociale :
•l’Eglise tente d’imposer la suprématie des clercs sur les laïques et •légitime le pouvoir de l’aristocratie
La morale, la justice : les valeurs chrétiennes se glissent toujours plus dans la justice des hommes
La vie et la mort : •vie terrestre = examen pour la vie éternelle ; •foi + œuvres = salut•Développement du culte des saints, des reliques, des martyrs (intercesseurs auprès de Dieu)
Les églises sont aussi des lieux de refuge et d’asile.
L’Eglise s’impose dans la tourmente des Vème et VIème siècles
Sobriété ≠ des épitaphes romaines
LYON, 493 après J.-C, l’épitaphe d’Ursus,
Colombe :Déjà présente dans la religion juive et chez les Grecs
La colombeL’Esprit SaintLa puretéLa paix quand elle est associée à l’olivierL'âme sauvée lorsqu'elle tient une branche de laurier ou une couronneLa Communion (lorsqu'une ou plusieurs colombes se désaltèrent dans une fontaine ).
« Dans ce tombeau repose Ursus de bonne mémoire qui vécu en paix … »
La vigneLe Seigneur, les membres de son Eglise sont les sarments. Le sang du christ
Le bléLa CèneLe corps du Christ (Eucharistie)
Les symboles chrétiens s’imposent.
Conclusion
Le christianisme est né au sein de l’empire romain.
Persécuté d’abord, il s’y développe puis fini par être reconnu.
Ensuite il devient la religion de l’Etat romain.
Après l’effondrement de l’Empire le christianisme transmettra l’héritage de Rome le transformant en latinité.