La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit...

16
La Cellule com …………. 393 ………. 19 - 26 septembre 16 La santé ne sera pas un thème majeur de la présidentielle … Le Syndicat des médecins libéraux (SML) a fait réaliser un sondage portant sur les aspirations des Français au cours de la campagne présidentielle. Il en ressort que la santé doit être, pour 69% des personnes interrogées, un élément majeur des débats des prochains mois ! Mieux, plus d'un Français sur deux jure que les positions des candidats seront déterminantes dans son choix. Cependant, la réalité est légèrement diérente quand on creuse les résultats du sondage réalisé par OpinonWay la santé, sujet pourtant très concernant, n’arrive qu’en septième position des thématiques qui pèseront dans la campagne, loin derrière l’emploi (49%), la sécurité (42%) et l’immigration (40%) la santé n’a pas été bien portée par les dirigeants politiques. Leurs programmes sont très évasifs. Ils portent le même modèle depuis 10 ans. Leurs promesses doivent être plus innovantes. Il n’est donc pas étonnant que le «développement de l’information et de la prévention» arrive en tête des «réformes» à mener pour les Français interrogés. i réclament également une «uniformisation des caisses et des régimes de Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée à leurs yeux ces 10 dernières années. Et ce sont les jeunes de 18 à 24 ans qui, à la surprise générale, sont les plus demandeurs. En plus des réformes en matière de prévention et de simplification, on retrouve le recours au big data et l’utilisation des nouvelles technologies. Bref, l’avènement d’une médecine 2.0. Une révolution à laquelle les personnes âgées ne sont pas si rétives que cela… Le patron de Facebook s'engage à dépenser trois milliards de dollars "pour soigner toutes les maladies" Mark Zuckerberg estime qu'il est possible de trouver des traitements à toutes les maladies d'ici le siècle prochain. L'ACADEMIE dans les médias AGENCE DE PRESSE MÉDICALE (APM) Outre de nombreux problèmes techniques, l'évaluation des risques liés aux résidus de médicaments est actuellement confrontée à des difficultés d'accès aux données toxicologiques, ont rapporté plusieurs intervenants vendredi lors de la première conférence internationale sur les risques liés aux résidus des médicaments dans l'environnement organisée à Paris par l'Académie nationale de pharmacie. A l'occasion de cette conférence, Ségolène Royal, ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer a lancé jeudi un Plan national micropolluants 2016-21 (cf APM VIB1OD8MD7). Ce plan fait suite à trois précédents arrivés à échéance, notamment le Plan national sur les résidus de médicaments 2010-15. Dans un texte d'introduction à ce nouveau plan, dont cinq mesures concernent spécifiquement le médicament, le gouvernement dresse un petit bilan du Plan résidus de médicaments 2010-15. Il considère que l'une des "principales difficultés rencontrées pour sa mise en oeuvre opérationnelle" a été l'accessibilité à certaines données sur les médicaments. Ce plan visait essentiellement à améliorer les connaissances sur les résidus de médicament dans l'eau et leurs effets potentiels sur l'environnement et la santé humaine.

Transcript of La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit...

Page 1: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

La Cellule com

……………. 393……….19 - 26 septembre 16

La santé ne sera pas un thème majeur de la présidentielle …Le Syndicat des médecins libéraux (SML) a fait réaliser un sondage portant sur les aspirations des Français au cours de la campagne présidentielle. Il en ressort que la santé doit être, pour 69% des personnes interrogées, un élément majeur des débats des prochains mois ! Mieux, plus d'un Français sur deux jure que les positions des candidats serontdéterminantes dans son choix. Cependant, la réalité est légèrement différente quand on creuse les résultats du sondage réalisé par OpinonWayla santé, sujet pourtant très concernant, n’arrive qu’en septième position des thématiques qui pèserontdans la campagne, loin derrière l’emploi (49%), la sécurité (42%) et l’immigration (40%) la santé n’a pasété bien portée par les dirigeants politiques. Leurs programmes sont très évasifs. Ils portent le mêmemodèle depuis 10 ans. Leurs promesses doivent être plus innovantes. Il n’est donc pas étonnant que le«développement de l’information et de la prévention» arrive en tête des «réformes» à mener pour lesFrançais interrogés. Qui réclament également une «uniformisation des caisses et des régimes deSécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus desanté, trop délaissée à leurs yeux ces 10 dernières années. Et ce sont les jeunes de 18 à 24 ans qui, à lasurprise générale, sont les plus demandeurs. En plus des réformes en matière de prévention et desimplification, on retrouve le recours au big data et l’utilisation des nouvelles technologies. Bref,l’avènement d’une médecine 2.0. Une révolution à laquelle les personnes âgées ne sont pas si rétivesque cela…

Le patron de Facebook s'engage à dépenser trois milliards de dollars "pour soigner toutes les maladies"Mark Zuckerberg estime qu'il est possible de trouver des traitements à toutes les maladies d'ici le siècleprochain.

L'ACADEMIE dans les médiasAGENCE DE PRESSE MÉDICALE (APM)Outre de nombreux problèmes techniques, l'évaluation des risques liés aux résidus de médicaments estactuellement confrontée à des difficultés d'accès aux données toxicologiques, ont rapporté plusieurs intervenantsvendredi lors de la première conférence internationale sur les risques liés aux résidus des médicaments dansl'environnement organisée à Paris par l'Académie nationale de pharmacie. A l'occasion de cette conférence,Ségolène Royal, ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer a lancé jeudi un Plan nationalmicropolluants 2016-21 (cf APM VIB1OD8MD7). Ce plan fait suite à trois précédents arrivés à échéance,notamment le Plan national sur les résidus de médicaments 2010-15.Dans un texte d'introduction à ce nouveau plan, dont cinq mesures concernent spécifiquement le médicament, legouvernement dresse un petit bilan du Plan résidus de médicaments 2010-15. Il considère que l'une des"principales difficultés rencontrées pour sa mise en oeuvre opérationnelle" a été l'accessibilité à certaines donnéessur les médicaments. Ce plan visait essentiellement à améliorer les connaissances sur les résidus de médicamentdans l'eau et leurs effets potentiels sur l'environnement et la santé humaine.

Page 2: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) travaille à cetteévaluation depuis 2006, notamment en conduisant des campagnes d'analyse de l'eau et a développé des méthodesd'évaluation du risque. En 2011, elle avait montré que l'antiépileptique carbamazépine et l'anxiolytique oxazépam(Seresta*, Biodim) étaient les résidus de médicaments les plus fréquemment retrouvés dans les eaux destinées à laconsommation humaine (EDCH, cf APM RLOBA002). En juillet, elle a publié un avis spécifique sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) kétoprofène et ibuprofène (cf APM LD8NRL1Z1). Globalement, surplusieurs dizaines de résidus de médicaments passés au crible, l'agence a estimé que leur présence semblaitdépourvue de risque sanitaire. Toutefois, il est très difficile d'établir une valeur de toxicité relative à une expositionchronique infra-thérapeutique, a soulevé Pascale Panetier de l'Anses lors de son intervention. De plus, pourcertains médicaments, notamment les perturbateurs endocriniens, l'effet dose-réponse n'est pas linéaire. Alors queles principes actifs sont bien caractérisés au niveau physico-chimique et les voies métaboliques connues, lesdonnées sur leurs métabolites font défaut. Pascale Panetier a rapporté des problèmes pour accéder aux donnéestoxicologiques pour des raisons de confidentialité. Cela rend difficile l'évaluation du danger, notamment pour lesmétabolites, a-t-elle souligné.Lors d'une conférence de presse, le Pr Yves Lévi (université Paris-Sud), président du comité d'experts sur l'eau del'Anses, a indiqué avoir eu des problèmes pour disposer de chiffres de ventes de médicaments par bassin-versant.Les données existent, mais les sociétés les vendent trop cher pour que les laboratoires publics puissent y accéder,a-t-il dénoncé. L'une des actions du Plan micropolluants vise à améliorer l'accès aux données en travaillant avec lesindustriels et les agences de régulation. L'objectif de cette mesure est de pouvoir disposer de données d'écotoxicitéet de toxicité aux doses environnementales, ainsi que des données de vente. Ségolène Royal a indiqué avoir saisil'Agence européenne du médicament (EMA) sur cette question. Outre une meilleure connaissance des résidus demédicaments et leurs effets potentiels, le Plan micropolluants a pour objectif de limiter les rejets. Pour le Pr KlausKümmerer, directeur de l'Institut de chimie durable et environnementale à Lüneburg (Allemagne), l'une despriorités est d'inciter les industriels à produire des médicaments biodégradables. Son institut a synthétisé desbêtabloquants biodégradables. Différentes mesures pourraient être prises pour inciter les industriels, a-t-il pointé,en citant une procédure d'accès au marché accélérée, un brevet prolongé ou encore des prix supérieurs.

La ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, Ségolène Royal, a lancé jeudi un Planmicropolluants 2016-21 à l'occasion de la première conférence internationale sur les risques liés aux résidusde médicaments dans l'environnement, organisée à Paris par l'Académie nationale de pharmacie Ce plan,mis en ligne vendredi sur le site du ministère de l'environnement, a vocation à intégrer toutes les moléculessusceptibles de polluer les ressources en eaux de surface, souterraines et destinée à la consommation humaine. Unmicropolluant est défini comme une substance indésirable détectable dans l'environnement à très faibleconcentration (µg voire ng). Ce plan succède à trois précédents arrivés à échéance: le Plan national de lutte contreles polychlorobiphényles (PCB) 2008-13, le Plan national micropolluants 2010-13 et le Plan national sur lesrésidus des médicaments 2010-15. Le plan poursuit trois grands objectifs: réduire les émissions à la source,consolider les connaissances et dresser des listes de polluants sur lesquels agir. Le coût d'élimination d'un kilo depesticides dans l'eau en vue de produire de l'eau potable est estimé entre 60.000 et 200.000 euros, rappelle legouvernement dans un document d'introduction à ce nouveau plan.Par ailleurs, lors d'un point presse organisévendredi en parallèle de la conférence internationale, le ministère chargé de l'environnement a indiqué qu'il n'étaitpas question de renforcer le traitement dans les stations d'épuration en France. Entre 1998 et 2008, près de 440captages (sur 34.000) ont été abandonnés en raison de la mauvaise qualité de la ressource. Parmi les 39 actions duplan, cinq concernent spécifiquement les médicaments:

• mettre en oeuvre les recommandations du guide relatif à la bonne gestion des déchets issus de médicaments etdes déchets dans les établissements de santé et médico-sociaux (action 2)

• étudier la prise en charge des médicaments non utilisés dans les établissements de santé et médico-sociaux etdes centre de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie et proposer des évolutions (action 7)

• tirer des conclusions de l'expérimentation sur la dispensation à l'unité des médicaments (action 8)• étudier la pertinence d'un indice de classement des substances actives en fonction de leur impact pour

l'environnement et l'acceptabilité par les professionnels de santé de la mise en place d'un tel indice declassement des médicaments en France (action 9)

Page 3: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

• travailler sur la disponibilité et le partage de données permettant de connaître le danger etl'exposition pour les résidus de médicaments à usage humain et vétérinaire dans les eaux (action 31).

Par ailleurs, le plan ambitionne d'évaluer les risques sanitaires liés à la présence de micropolluants dans les eauxdestinées à la consommation humaine. Selon le gouvernement, l'une des principales difficultés rencontrées pour lamise en oeuvre opérationnelle du plan national sur les résidus de médicaments a été l'accessibilité à certainesdonnées sur les médicaments. "C'est un des axes de travail envisagé pour la suite, en lien avec l'industriepharmaceutique et les agences sanitaires en charge de la délivrance des autorisations de mise sur le marché",indique le document

LA VOIX DU NORDRésidus médicamenteux: une pollution insidieuseDes traces de médicaments sont retrouvées dans l’eau et dans nos sols. Pour la première fois une conférencemondiale, a réuni à Paris quelque 250 spécialistes pour faire le point sur les risques des résidus médicamenteux,pour l’homme et pour l’environnement. Et tout n’est pas rassurant.Il existe environ 4 000 molécules actives médicamenteuses, la plupart à usage humain, quelques centainesd’autres à usage vétérinaire. Des molécules qui s’éparpillent allègrement dans nos eaux usées, en vidant un flaconde sirop ou d’antibiotiques dans l’évier, en jetant quelques pilules à la poubelle, ou en allant aux toilettes, quandnous sommes sous traitement. Chemin faisant, ces molécules se retrouvent dans l’eau. Toutes les eaux,superficielles ou souterraines, du robinet ou en bouteille. Des résidus de médicaments ont été détectés à desconcentrations comparables à celles de nombreux pesticides ou hydrocarbures. Mais, des traces de résidusmédicamenteux, il est possible aussi d’en observer dans les élevages, dans les purins et lisiers, et donc dans lessols où ils sont déversés et les végétaux qui pousseront dessus ; dans le poisson ou la viande, à de très faiblesdoses, certes, tous les produits vendus devant répondre à des normes sanitaires. « Il faut traiter le problème avec intelligence, tempère Yves Lévi, de l’académie nationale de pharmacie, à la têtedu groupe « santé publique et environnement » à la faculté de pharmacie de Paris-Sud. Entre ceux qui disent«circulez y’a rien à voir» et les autres qui expliquent que nous allons tous mourir, il y a sans doute un juste milieuà trouver. » La question n’est d’ailleurs pas nouvelle.La première mise en évidence des résidus médicamenteuxdans l’eau aux États-Unis date de 1976. Et, d’après les études à disposition, si notre faune et notre flore peuventêtre impactées (algues par les antibios), les risques pour l’homme sont « aujourd’hui considérés comme limitésvoire négligeables ». Ce n’est pas parce qu’il peut boire un peu d’antibiotiques dans son eau que l’homme adéveloppé des résistances à ces médicaments mais parce qu’il en a trop consommé, à tort et à travers parfois. Bémol : il y a encore de « gros niveaux d’incertitudes », explique aussi Yves Lévi. Parce que l’informationmanque sur de nombreux produits de notre chariot de courses. Parce qu’on ne connaît pas les effets de toutes lesmolécules à long terme et sur les publics fragiles comme les enfants et les femmes enceintes.L’effet cocktail Parce qu’il est difficile de mesurer l’effet cocktail entre plusieurs polluants (quelle estl’interaction entre un pesticide et un médicament ?). Parce que le taux d’élimination est variable d’une molécule àune autre. Parce que certaines sont plus difficiles à extraire et donc à identifier. Parce que les sources sontmultiples et qu’on ne les a sans doute pas toutes identifiées. « Il y a donc un risque de sous-évaluation desquantités présentes, dans l’eau notamment », exprime Yves Lévi. Faute de résultats et de nouvelles recherches,l’idée est de prévenir, en minimisant nos rejets, ceux des établissements de soins, des élevages… « D’anticiper lesconséquences des nouvelles technologies, comme les nanoparticules, et biotechnologies sans prendre non plus demesures qui iraient à l’encontre de la santé publique. Les médicaments nous soignent avant tout. » Et ne sontdonc pas à jeter avec l’eau du bain.En chiffres2, 5 : En milliards, le nombre de boîtes de médicaments délivrées en ville et remboursées par l’assurance maladie en 2015.8 : Huit Français sur dix déclarent déposer leurs médicaments non utilisés chez le pharmacien, les trois quarts à chaque fois.Un taux qui augmente tous les ans. (Cyclamed)12 : En tonnes, le poids de médicaments non utilisés collectés en 2015 en pharmacie (hors emballages) ; soit 64 % desmédicaments non utilisés.30 : La France consomme 30 % de médicaments de plus que la moyenne européenne (Institut de veille sanitaire et agencenationale du médicament, novembre 2015).

Page 4: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

Qui sont les pollueurs?1. Nous, avec nos médicaments non utilisés que l’on va jeter à la poubelle ou dans l’eau, et les médicaments àusage vétérinaire (pour lesquels il n’existe pas de réseau de récupération comme Cyclamed pour les médicamentsà usage humain). En Suède, la dose de médicament est distribuée en fonction du poids du patient.2. Les établissements de soins (hôpitaux, cliniques, EPHAD…). Les hôpitaux seraient responsables de 15 à 20 %des restes de médicaments retrouvés dans la nature. Et ce, même s’ils disposent de leur propre réseau detraitement car leurs déchets contiennent des molécules médicamenteuses spécifiques.3. Les élevages agricoles et piscicoles. Avec les traitements d’antibiotiques ou d’hormones donnés aux animaux etpoissons… des traitements qui peuvent être déversés directement dans l’environnement en aquaculture ou parl’épandage de purins et lisiers sur les sols.4. Les industries de production de médicaments. Si elles disposent de leurs propres stations d’épuration, il y a desrejets, réduits mais ils existent.5. Les stations d’épuration. Par leurs rejets et leurs boues. Malgré les progrès, les stations ne peuvent retenir tousles micropolluants, présents parfois au nanogramme.La France pionnièreLa France a été le premier pays européen à se doter d’un plan national sur les résidus de médicaments (2010-2015). Et la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, a profité de la conférence internationale qui se tenait àParis pour lancer un nouveau plan micropolluants (2016-2021), qui concerne aussi, plus largement, les phtalates,PCB ou pesticides…Un plan pour quoi faire ? La volonté est de pousser au partage de données afin de mieux évaluer le danger etl’exposition aux résidus de médicaments humains et vétérinaires dans les eaux. Des données existent sur lesquantités de médicaments consommées par bassin de population ou l’action de certaines molécules, mais elles sepaient souvent cher, trop cher pour les chercheurs. Autres freins : les industriels du médicament sont peu enclins àlivrer leurs secrets de fabrication et, pour réussir, ce travail de transparence ne pourra se faire qu’à l’échelleeuropéenne… Ce qui n’est pas encore le cas. Le ministère attend aussi de pouvoir tirer les conclusions del’expérimentation sur la distribution à l’unité des médicaments. Une expérimentation menée dans quatre régionssur les antibiotiques qui doit se conclure en avril.Y’a de l’idée. En Suède, il existe un classement des substances actives en fonction de leur impact surl’environnement dont les médecins et vétérinaires tiennent compte dans leurs prescriptions. Le planmicropolluants prévoit d’étudier la mise en place d’un tel indice en France… et l’éventuelle résistance desprofessionnels ?À l’eauPlusieurs molécules médicamenteuses (à usage humain ou vétérinaire) ont été trouvées dans les eaux à desconcentrations très variables sur tous les continents. Du nanogramme à la dizaine de nanogrammes par litre danscertaines eaux potables, plusieurs nanogrammes dans les eaux superficielles, jusqu’au microgramme danscertaines eaux souterraines et parfois plusieurs centaines de microgrammes dans les eaux résiduaires et leseffluents de certaines stations d’épuration. On y a trouvé le plus souvent, des traces d’antidépresseurs,antibiotiques, antiépileptiques et anti-inflammatoires, de produits d’imagerie médicale. D’anticancéreux, parfois,mais leur question va devoir se reposer avec le développement des soins ambulatoires.Eau du robinet ou en bouteille ?Des traces ont pu être retrouvées dans certaines eaux du robinet, à très faiblesdoses. Comme on peut en trouver dans certaines eaux en bouteilles qui peuvent, si ce n’est des traces demédicaments, présenter d’autres micropolluants comme les phtalates, migration du plastique de la bouteille dansl’eau.

TECHNIQUES DE L'INGÉNIEURQuand nos médicaments rendent les eaux malades250 chercheurs internationaux réunis à Paris début septembre tirent la sonnette d'alarme : des milliers demédicaments ingérés par l'homme finissent dans les cours d'eau. Conséquence : les rivières et leurs occupantssont intoxiqués. Les stations d'épuration ont, quant à elle, une efficacité limitée.

Page 5: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

La première Conférence internationale sur les risques liés aux résidus de médicaments dans l’environnement s’esttenue les 8 et 9 septembre à Paris et a réuni plus de 250 scientifiques. « La conférence a pour objectif de réaliserune synthèse des données les plus récentes, permettant d’identifier, définir, mesurer, et gérer les risquesenvironnementaux et sanitaires, liés aux résidus de médicaments issus de la pratique médicale et vétérinaire etprésents dans l’environnement », lit-on sur le site internet.Peu de données concrètesL’impact des médicaments consommés par l’homme a déjà été démontré par le passé. Plus précisément en 1976avec la mise en évidence de résidus médicamenteux dans l’eau aux États-Unis. Mais grâce à l’avancée de latechnologie, les instruments de mesure sont de plus en plus précis et permettent de mieux cerner le phénomène.Ce premier congrès a également été l’occasion de compiler les données scientifiques disponibles sur le sujet. peud’études ont été réalisées et beaucoup de zones d’ombre persistent notamment en ce qui concerne lesconcentrations, les seuils d’exposition et les conséquences sanitaires et écologiques. Le ministre del’Environnement, Ségolène Royal, présente à cette première mondiale a annoncé le lancement d’un planmicropolluants 2016-2021 dont le principal objectif est de protéger les eaux en réduisant les émissions à la sourceet d’aider la recherche à mieux connaître et estimer les dangers que représentent les résidus médicamenteux etautres micropolluants. Un premier bilan dressé en 2014 illustre l’importance d’un tel plan : à peine 50 % des eauxcontinentales de surface seraient en bon état chimique, pour les deux tiers dont l’état est connu ; le taux est à peuprès le même pour les eaux des estuaires ; les eaux souterraines et de mer vont un peu mieux avec 67 % des eauxsouterraines et les trois quarts des eaux côtières jugées en bon état.Un risque négligeable pour l’hommeDes résidus d’antibiotiques, d’anti-inflammatoires, d’anxiolytiques, d’hormones et d’autres prescriptions finissentaprès avoir été ingérées dans les urines et les selles puis dans les eaux usées et in fine dans les cours d’eau. Lesstations d’épuration ne les filtrent pas totalement parce que d’une part, elles n’ont pas été conçues pour cela, àsavoir stopper des molécules de très petites tailles et leurs bactéries se révèlent souvent incapables de dégrader ceséléments chimiques de synthèse. Pour autant, Yves Lévi, biologiste et chimiste, responsable du groupe « santépublique – environnement » à l’Université Paris Sud se veut rassurant. « Il faut traiter le problème avecintelligence, sans affoler ni nier, insiste-t-il sur le site de Pourquoi Docteurs. Les concentrations enregistrées dansles pays riches qui disposent d’usines d’épuration sont très faibles. Le risque est actuellement considéré commenégligeable, mais il y a un gros volet d’incertitudes autour de cela. »Mais aucune réglementation pour ces résidusAutrement dit, l’eau potable reste de bonne qualité mais rappelons qu’aucune réglementation n’impose lavérification de la présence ou non de résidus médicamenteux. A défaut de données concrètes sur le sujet, lessolutions relèvent davantage du bon sens : éviter la surconsommation de médicaments ; rapporter les médicamentsnon utilisés en pharmacie pour le recyclage ou encore augmenter l’efficacité des stations d’épuration. L’ozones’est montrée intéressante pour dégrader certaines molécules mais le procédé reste coûteux. La Suisse testeactuellement cette technique sur ses stations d’épuration.

SciencePostDes scientifiques s’inquiètent des micro-doses de médicaments dans l’eau que nous buvonsBien qu’elle soit passée par un processus d’assainissement, l’eau potable que nous consommons contient denombreuses micro-doses de diverses sortes de médicaments. Si les doses sont infimes, leurs combinaisons...Bien qu’elle soit passée par un processus d’assainissement, l’eau potable que nous consommons contient denombreuses micro-doses de diverses sortes de médicaments. Si les doses sont infimes, leurs combinaisonsinquiètent les scientifiques pour notre santé à long terme. Antibiotiques, antidépresseurs et autres types demédicaments, voici ce que l’on est susceptible de trouver si l’on analyse nos verres d’eau potable, à des dosesminuscules. Comment arrivent-ils dans nos verres d’eau potable ? Tout simplement lorsque les médicaments sont jetés dans les toilettes puis engloutis quand la chasse d’eau esttirée, ou même parfois lorsque nous les digérons après consommation.Ce sont des chercheurs de l’université hébraïque de Jérusalem qui ont fait cette découverte, qu’ils publient dans larevue ACS Publications. C’est dans des champs irrigués par des eaux assainies qu’ils ont réussi à identifier desrésidus de médicaments, plus particulièrement un médicament utilisé pour le traitement de l’épilepsie.

Page 6: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

L’équipe de chercheurs a ensuite proposé à des volontaires des concombres et de la laitue contenant les restes deces substances, et ces derniers ont présenté une hausse du taux du médicament dans leur urine pendant au moinsune semaine. Si les doses sont très infimes, à des niveaux 100 000 fois plus faibles qu’une pilule de 400milligrammes, elles ne risquent pas de présenter à priori un quelconque danger pour notre santé. Mais ce quiinquiète les scientifiques, ce sont les combinaisons entre ces doses de médicaments, qui pourraientpotentiellement provoquer un cocktail néfaste. « Individuellement, ces médicaments sont approuvés, mais on n’apas étudié ce que cela signifie quand ils sont pris dans la même soupe » explique Mae Wu du Conseil de défensedes ressources naturelles américain. Quid également de l’impact de la consommation de ces micro-doses demédicaments sur le long terme pour notre santé. « On ne sait pas ce que cela signifie de prendre plusieursmédicaments à très faibles doses pendant toute une vie » explique de son côté le chercheur Klaus Kümmerer del’université de Lüneburg en Allemagne.

OBJECTIF SOINS ET MANAGEMENTInstances de recommandations: suivez le guide !Recommandations, conseils, avis... Il est souvent difficile pour les soignants de se retrouver dans la jungle desinformations émanant de différentes instances, officielles ou non, tant la promotion de la santé est devenuel'affaire de tous. La reconnaissance institutionnelle du patient expert a officialisé de nombreuses associations enmatière de prévention et de promotion de la santé. Tandis que les pouvoirs publics eux-mêmes, tirant une leçondes récents scandales sanitaires, rivalisent en communication.• Académie de pharmacie Comme son homologue (l'ANM), cette société savante rend publics des avis etrecommandations sur des sujets directement en lien avec le médicament et les produits de santé ou sur desquestions de santé publique les impliquant. Là aussi, les domaines sont très larges et variés. Ils peuvent aussibien concerner l'observance des traitements médicamenteux en France que le transfert de microbiote fécal ouencore les recommandations de prévention de l'alcoolisme.

…................... A LA UNE …...........................

« En 2017, le "trou de la Sécu" aura disparu. Le régime général qui affichait 17,4 milliards de déficit en 2011, sera à 400 millions de l’équilibre.

Pour un budget de 500 milliards, c’est l’épaisseur du trait »Marisol TOURAINE

Mais…• Le fonds de solidarité vieillesse devrait afficher en 2016, 3,8 milliards de déficit• l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM), de 1,75 % prvu en 2016 devrait atteindre

1,9 % selon la Cour des comptes et 2,1 % en 2017. le gouvernement s’apprête donc à mettre en place des recettes supplémentaires et à muscler son plan d'économies.Pour un totale non pas de 3,4 milliards comme cette année mais quatre ! Pour atteindre cet exploit, une taxe sur le tabac à rouler déjà annoncée devrait permettre d’engranger 120 millionsd’euros, auxquels s’ajouteront 130 millions d’euros liés à une « contribution sur les fournisseurs agréés de tabac ».Des économies seront tirées de « la mutualisation des achats hospitaliers, la promotion des génériques, ledéveloppement de la chirurgie ambulatoire, la maîtrise des prescriptions d’actes » énumère Marisol Touraine qui nedevrait donc pas proposer de mesures différentes des années précédentes. Enfin, concernant le financement destraitements innovants, aux mécanismes législatifs déjà mis en place, sera associée la création d’un fonds pourl’innovation médicale « qui permettra de lisser les pics de dépense » et qui sera doté de 800 millions d’euros.

« Marisol Touraine a mené une politique de coups de rabot » considère dans le Monde l’économiste Claude Le Pen, tandis que dans son rapport, la Cour des Comptes semble regretter l’absence de réformes structurelles.

Page 7: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

Les médecins hospitaliers appelés à une grève "massive" pour réclamer une meilleure appréciation de leur temps de travail et une revalorisation des carrières.

Un FONDS DE FINANCEMENT DE L'INNOVATION PHARMACEUTIQUE (FFIP) va être institué parle projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2017 pour lisser d’une année sur l’autre lesdépenses liées aux nouveaux traitements et éviter que les dépenses d'assurance-maladie ne jouent les montagnesrusses d'une année sur l'autre. Doté de 800 millions de réserves en siphonnant une réserve de 876 millions d'eurosconstituée lors de la réforme des retraites de 2010 et logée dans une sous-section du Fonds de solidaritévieillesse. Cette somme devait servir à financer le maintien du départ à taux plein à 65 ans des parents d'enfantshandicapés ou de familles nombreuses. Comme le coût de ce dispositif s'est avéré nettement inférieur auxprévisions, les dépenses vont être remises à la charge des régimes de retraite, et les ressources seront réaffectéesau FFIP. Le fonds a vocation à se reconstituer au fil du temps. Il bénéficiera d'une recette pérenne prise sur lebudget de l'assurance-maladie de 6,2 milliards en 2017, qui croîtra de 5 % par an. C'est beaucoup, à l'heure où lesfabricants de médicaments sont sommés de faire reculer de 1 % l'an leur chiffre d'affaires remboursé. Par ailleurs,le fonds sera abondé chaque année (à hauteur de 800 millions en 2017) par le fruit des remises négociées avec leslaboratoires, plus la surtaxe sur leur chiffre d'affaires résultant de deux mécanismes législatifs : le taux L, quipermet de limiter la croissance des dépenses de médicaments en général, et le taux W, ciblant l'hépatite. Le fondspermettra ainsi de lisser les variations de coûts des médicaments innovants et onéreux : ceux qui bénéficientd'une autorisation temporaire d'utilisation, qui sont inscrits dans la liste en sus des hôpitaux, ou dont le coût estrétrocédé sur l'enveloppe des soins de ville. Soit 7 milliards d'euros de dépenses prévues en 2017, avec uneprogression attendue de 5 % par an. En 2016, le taux W ciblant l'hépatite ne devrait pas rapporter beaucoupd'argent contrairement à l'an dernier. En revanche le taux L devrait être fructueux, avec l'arrivée graduelle desnouvelles immunothérapies (Opdivo, Keytruda). En 2017, le coût des médicaments contre l'hépatite C risque derepartir à la hausse à cause des nouvelles molécules. Piloté par l'Assurance-maladie, le FFIP ne devra pasdécaisser plus du quart de ses réserves en un an, soit environ 200 millions l'année prochaine. Il ne sera pas nonplus autorisé à rester en déficit plus de trois fois sur 6 exercices consécutifs. Cet outil doit donner de la visibilitéà la Sécurité sociale, qui gère aujourd'hui le coût de l'innovation par à-coups et dans l'urgence

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire sur l'affaire de la Dépakine. L'instruction estouverte pour « tromperie sur les risques inhérents à l'utilisation du produit et les précautions à prendre ayant eupour conséquence de rendre son utilisation dangereuse pour la santé de l'être humain », ou tromperie aggravée,et blessures involontaires. Les investigations porteront sur la période de 1990 à avril 2015.

Sida, tuberculose, paludisme : le Fonds mondial recolte 11,6 milliards d'euroshttp://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2016/09/19/sida-tuberculose-paludisme-le-fonds-mondial-recolte-116-milliards-deuros_826581?ecmp=NL_derniereheure_20160919#utm_source=qdm&utm_medium=newsletter&utm_term=&utm_content=20160919&utm_campaign=NL_derniereheure

La consommation de tabac, d'alcool et de cannabis recule fortement chez les lycéens français selon lesrésultats de l'étude ESPAD publiés dans la lettre de l'Office français des drogues et des toxicomanies (OFDT)http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2016/09/21/la-consommation-de-tabac-dalcool-et-de-cannabis-recule-fortement-chez-les-lyceens-francais_826736?ecmp=NL_alaune_20160921#utm_source=qdm&utm_medium=newsletter&utm_term=&utm_content=20160921&utm_campaign=NL_alaune

Une ancienne de L'Oréal, Emma Walmsley, va prendre les rênes du géant pharmaceutique britanniqueGSK, avec pour défi majeur de développer de nouveaux médicaments face à l'offensive des fabricants degénériques. http://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/gsk-nomme-a-sa-tete-la-dirigeante-de-ses-medicaments-sans-ordonnance_1832292.html

Page 8: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

Pédiatrie: lancement de la première plateforme française de téléconseilPediatre-online.frLe service n'a pas vocation à remplacer une consultation ou un service d'urgence", insiste le Dr ArnaultPfersdorff, pédiatre à l'origine du site, qui souligne que pour un enfant en situation de crise grave "on va tout desuite mettre fin à la conversation en leur disant d'aller aux urgences", sans facturer l'appel. Le Dr Pfersdorffs'appuie sur des données de 2014 montrant que "82% des enfants qui viennent aux urgences pédiatriques n'ontrien à y faire" et que 68% des bassins de vie en France ne comptent aucun pédiatre libéral.

Après 20 ans de recherche et développement et 3 ans d'échanges avec l'agence américaine dumédicament (FDA), le Laboratoire Sarepta Therapeutics a obtenu lundi l'autorisation de mise sur lemarché (AMM) pour le tout premier médicament dans la myopathie de Duchenne.L'Exondys 51 (eteplirsen) est un oligonucléotide antisens visant le saut de l'exon 51 du gène de la dystrophiemusculaire de Duchenne (DMD). Les altérations dues à la myopathie de Duchenne s'étendent à plusieurs gènes,l'Exondys 51 ne s'adresse qu'aux 13 % de patients dont l'exon 51 (un fragment d'ADN sur le gène responsable dela production de la protéine dystrophine) est affecté. Ce médicament injectable permet donc de préserverl'intégrité des muscles en apportant la dystrophine manquante.http://www.lequotidiendupharmacien.fr/actualite/article/2016/09/22/un-premier-medicament-autorise-dans-la-myopathie-de-duchenne_251051?ecmp=NL_quotidienne_20160922#utm_source=qph&utm_medium=newsletter&utm_term=&utm_content=20160922&utm_campaign=NL_quotidienne

• AlertesSYSTÈMES DE SANTÉ : Selon le Lancet, l’Islande est le pays le plus performant au monde La France ne se situe qu’à la 25e place d’un classement qui prend en compte 33 indicateurs de performances de santé, dans 188 pays.http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/17642-Systemes-de-sante-l-Islande-est-le-pays-le-plus-performant-au-monde

Les adolescentes sont plus nombreuses à consommer du cannabis. Une tendance de fond que confirme la dernière enquête ESPADhttp://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/17624-Cannabis-un-usage-en-hausse-chez-les-jeunes-Francaises

OTULIPÉNIE : La découverte d’une maladie inflammatoire qui touche les jeunes enfantsCette nouvelle maladie (« otulipenia ») documentée pour la première fois par des scientifiques du National HumanGenome Research Institute (NHGRI/NIH) tire son nom du gène OTULIN, sur le chromosome 5. Lorsqu'il fonctionnecorrectement, OTULIN régule le développement de nouveaux vaisseaux sanguins et la mobilisation des cellules et desprotéines pour lutter contre l'infection. Cependant son dysfonctionnement entraîne une maladie inflammatoire rarequi provoque la fièvre, des éruptions cutanées, la diarrhée et des douleurs articulaires chez les jeunes enfants. Avec la découverte de cette maladie inflammatoire parfois mortelle, les chercheurs identifient aussi lestraitements anti-inflammatoires qui peuvent réduire les symptômes des jeunes patients. « Une découverte étonnante qui va changer la vie de ces enfants et de leurs familles », explique le Dr DanielKastner, co-auteur de l’étude et directeur scientifique au NHGRI. « Nous avons également fait des progrès dansla compréhension des mécanismes biologiques et des protéines importantes pour la régulation des réponses dusystème immunitaire », L’otulipénie fait partie des maladies inflammatoires qui se développent lorsque lesystème immunitaire attaque les propres tissus de l'hôte. L'inflammation, une réponse naturelle du corps àl'invasion des bactéries ou des virus, et qui affecte ici le corps entier, est causée par des mutations dans le gèneOTULIN, impliqué dans l'immunité innée.

Page 9: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

Ces mutations ont pu être identifiées chez 4 enfants issus de familles pakistanaises et turques présentant deséruptions cutanées inexpliquées et une inflammation des articulations. Après avoir découvert ces mutations surle gène OTULIN, les scientifiques ont cherché à comprendre les mécanismes de la maladie et à améliorer sontraitement. Ils ont alors découvert un problème dans le traitement d'une petite protéine, l'ubiquitine, essentielleà la régulation de nombreuses autres protéines dans le corps, dont des molécules du système immunitaire. Chezles enfants touchés, l'incapacité à éliminer les protéines ubiquitine provenant de diverses molécules entraîne uneaugmentation de la production de messagers chimiques qui conduisent à l'inflammation. Une bonne réponseaux inhibiteurs de TNF : les chercheurs constatent l’efficacité, chez ces jeunes patients des médicaments quidésactivent un messager chimique impliqué dans l'inflammation systémique, le facteur de nécrose tumorale, lesinhibiteurs de TNF, déjà utilisés dans le traitement de maladies inflammatoires chroniques comme lapolyarthrite rhumatoïde. Une découverte qui suggère aussi une nouvelle voie à explorer de nouvelles thérapiespour les patients atteints d’un large éventail de maladies inflammatoires.PNAS August 24, 2016 doi:10.1073/pnas.1612594113 Biallelic hypomorphic mutations in a linear deubiquitinase define otulipenia, an early-onset autoinflammatory disease

Super-bactéries résistantes aux antibiotiques : "Le problème est mondial" Interview de Philippe Glaser,directeur de l'unité d'écologie et d'évolution de la résistance aux antibiotiques à l'Institut Pasteur, pourcomprendre ce phénomène qui pourrait tuer 10 millions de personnes d'ici à 2050.http://www.francetvinfo.fr/sante/medicament/super-bacteries-resistantes-aux-antibiotiques-le-probleme-est-mondial_1833631.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20160921-[lestitres-colgauche/titre2]

Le Canada alerte sur les risques du paracétamolAu Canada, les intoxications au paracétamol sont responsables de 4 000 hospitalisations chaque année. Face à ce constat, les autorités sanitaires imposent désormais que l’étiquetage des médicaments contenant du paracétamol affiche clairement les dangers potentiels pour le foie en cas de consommation excessive. http://www.lequotidiendupharmacien.fr/actualite/article/2016/09/20/le-canada-alerte-sur-les-risques-du-paracetamol_250786?ecmp=NL_quotidienne_20160920#utm_source=qph&utm_medium=newsletter&utm_term=&utm_content=20160920&utm_campaign=NL_quotidienne

• Découvertes, innovations, avancées« Vers des greffes de cellules avec donneur Prélever des cellules lambda chez un individu, les «reprogrammer» pour qu'elles se changent en cellules de rétinepar exemple, puis les injecter dans l'œil malade d'un patient pour le guérir : des scientifiques de Kobe viennent defaire un pas supplémentaire vers ce rêve thérapeutique au potentiel énorme.l'équipe du Centre de biologie du développement de l'institut Riken, pilotée par l'ophtalmologiste MasayoTakahashi, vient de démontrer dans Stem Cell Reports que des cellules souches pluripotentes induitesproduites à partir de cellules prélevées sur un singe peuvent être transplantées chez un autre singe, et ce sansphénomène de rejet Masayo Takahashi a testé pour la première fois chez l'homme ces cellules «rajeunies» poursoigner des patients souffrant de DMLA. Des cellules de peau ont été reprogrammées in vitro en cellules iPspuis en cellules d'épithélium rétinien, lesquelles ont été greffées dans l'œil d'un patient en 2014 Mais dans cet essai clinique, les cellules injectées proviennent de cellules prélevées chez le même patient, afind'assurer une parfaite compatibilité immunologique. Une technique longue et coûteuse, car les cellulesreprogrammées se développent à la même vitesse que les cellules normales et le patient doit attendre plus d'unan avant d'être greffé Sunao Sugita, coauteur de ces travaux, précise que « l'objectif est de créer des banquesde cellules iPs qui pourraient être transplantées chez tous ceux qui en ont besoin ». l'équipe assure être enmesure de gérer les risques de tumeurs induites par les cellules souches grâce à une sélection drastique descellules iPs, les auteurs soulignant que « les problèmes majeurs à surmonter lors des transplantations decellules issues d'un autre individu sont les réponses immunitaires et le rejet des tissus ».

Page 10: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

l'équipe du Riken s'est jouée du système qui permet à l'organisme de reconnaître ses propres cellules et de lesdistinguer des cellules d'autrui, baptisé CMH (complexe majeur d'histocompatibilité) ou HLA (HumansLeucocyte Antigen) chez l'homme Le Pr Christelle Monville (université d'Évry-Val-d'Essonne et laboratoire I-Stem) explique quant à elle : « Pour schématiser, ce sont des molécules exprimées à la surface de la cellule qui,tels de petits drapeaux, signalent s'il s'agit ou non d'une cellule du soi. Les scientifiques de Kobe ont sélectionnédes cellules qui exprimaient à leur surface des molécules communes avec d'autres individus et donc a prioricompatibles ». l'allogreffe réalisée chez des singes fut donc un succès. De quoi lancer l'étape suivante : celle dela mise en place de banques de cellules iPS prêtes à l'emploi et utilisables par tous …

Les résultats de l'étude de phase III (ZOE-70) du vaccin contre le zona du laboratoire GlaxoSmithKlin,ont été publiés dans le « New England Journal of Medicine ». L'efficacité des deux doses du vaccin est de90 % chez les personnes de 70 ans et plus et cette efficacité est maintenue dans tous les groupes d'âge inclusdans l'étude : 90 % d’efficacité chez les personnes âgées de 70-79 ans et 89 % chez celles âgées de 80 ans et plus.Ces résultats sont conformes à ceux déjà publiés en octobre 2015 chez les 50 ans et plus (ZOE-50) qui montraitune efficacité de 97 %. Une analyse groupée des données des 2 études montre que le candidat vaccin permet deréduire le risque de douleur neuropathique post-zostérienne.

Obésité : vers des transplantations de tissus adipeux brunsQuand un tissu adipeux en chasse un autre… Cela peut paraître étrange mais c’est pourtant ce qu’une équipede l’Inserm cherche à accomplir afin de lutter contre l’obésité. En effet, les chercheurs sont parvenus à produiredu tissu adipeux brun à partir de cellules pluripotentes (IPS) humaines. Ils viennent donc de franchir unenouvelle étape vers leur objectif final : greffer ces cellules gourmandes en énergie sur des patients obèses.http://www.legeneraliste.fr/actualites/article/2016/09/23/obesite-vers-des-transplantations-de-tissus-adipeux-bruns_302976?ecmp=NL_infodujour_20160923#utm_source=gene&utm_medium=newsletter&utm_term=&utm_content=20160923&utm_campaign=NL_infodujour

une molécule innovante 100% made in France contre les troubles du sommeil pourrait bien changer lequotidien des patients atteints de narcolepsie. Cette molécule est en effet la première représentante d’unenouvelle classe thérapeutique appelée les antagonistes du récepteur H3 de l’histamine Après plus de 30 ans derecherche, le laboratoire français Bioprojet Pharma a obtenu son autorisation européenne fin 2015, la moléculeest disponible en France depuis juin 2016.http://www.sciencesetavenir.fr/sante/sommeil/20160919.OBS8351/l-histamine-un-nouveau-medicament-pour-reveiller-les-narcoleptiques.html#xtor=EPR-1-%5BSEAActu17h%5D-20160920

CICATRISATION, RÉGÉNÉRATION: Bientôt du collagène humain en laboratoireLe collagène, une protéine abondante du corps humain, est un biomatériau important dans la médecine régénérativemoderne. Pouvoir produire des fibres de collagène en laboratoire serait donc un « plus ». En identifiant la symétriecomme une propriété cruciale pour sa croissance, ces travaux ouvrent l’espoir de cultiver la précieuse protéineréparatrice en laboratoire.Une récente étude, a identifié de nouvelles fonctionnalités inattendues du collagène et montré que le collagènen’est pas inerte : pour la première fois cette étude décryptait, déjà, le processus par lequel le collagène formedes structures qui régulent le remodelage des tissus. Cette nouvelle recherche de l’University of Wisconsin-Madison décrit ce qui pourrait être la clé de la production de fibres de collagène naturel, en laboratoire et àl'extérieur du corps : la symétrie.Aujourd’hui, l'approvisionnement clinique en collagène provient d'animaux comme les porcs et les vaches, maisce collagène « animal » peut entraîner des réactions allergiques voire des maladies chez certains patients. Or,créer du collagène humain fonctionnel en laboratoire n’a jamais été possible. En cause ses « chaînes protéiquesmassives difficiles à reproduire » En effet, dans l'organisme, le collagène est constitué par un processusimpliquant l'interaction de trois brins distincts de protéine de collagène qui s’entrecroisent pour créer une fibreressemblant à une longue corde de type hélice triple.

Page 11: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

Pendant des années, les scientifiques ont tenté de reproduire ces longues fibres en forme de triple hélice mais,jusqu'à ce jour, n’ont pas réussi à créer des fibres suffisamment longues ou épaisses pour imiter le collagènenaturel et fonctionnel. Ces travaux précisent les règles de base qui régissent les principes de construction ducollagène, en particulier, la bonne quantité de contacts chimiques et physiques entre les brins pour les induire às’assembler et à croître, une disposition particulière des acides aminés - qui créent la protéine de collagène - etdes interactions spécifiques entre les molécules chargées sur les brins de collagène individuels. L’approcheempirique qui a consisté à assembler plusieurs schémas possibles, a permis à l’équipe de se rendre compte quechaque brin individuel dans la fibre de collagène devait avoir exactement le même environnement : « Toutes lesparties de la fibre de collagène doivent éprouver la même chose » Bref une symétrie parfaite doit être respectéeentre chaque brin, en vue de l’assemblage en fibre. Des règles qui ont permis aux chercheurs de produire desfibres de collagène, stables et longues en laboratoire. Il reste donc à passer à l’échelle de production supérieure,concluent les auteurs, qui envisagent déjà d’appliquer cette nouvelle méthodologie à d’autres molécules.Source: Nature Chemistry 11 July 2016 doi:10.1038/nchem.2556 Peptide tessellation yields micrometre-scale collagentriple helices

Bientôt un test salivaire pour diagnostiquer un asthme ?La maladie asthmatique fait partie des maladies chroniques les plus fréquentes ; ainsi, on estime qu’auRoyaume-Uni environ 5.4 millions de patients, dont 1,1 million d’enfants, reçoivent régulièrement untraitement antiasthmatique. Le diagnostic est généralement assez facile à établir en période de crise mais endehors d’une telle situation, il est plus problématique et les explorations respiratoires ne sont pas toujoursdisponibles et/ou d’interprétation univoque. C’est pourquoi on lit avec intérêt les résultats des travaux d’uneéquipe britannique ) publiés faisant l’objet d’un communiqué de presse en date du 19 septembre. Deschercheurs de l'Université de Loughborough et du Centre hospitalier de Nottingham proposent un test salivairepermettant de poser le diagnostic de maladie asthmatique y compris en dehors des crises, aussi bien chez letout jeune enfant que chez la personne âgée. ( revue Analytical Methodset)Pour parvenir à un tel résultat, ces auteurs ont recherché par chromatographie en phase liquide couplée à laspectrographie de masse un ou des biomarqueurs de la maladie asthmatique dans la salive de patientsasthmatiques, en comparant celle-ci à des échantillons de salive provenant de patients pris pour témoins. Ilsont ainsi pu identifier plusieurs biomarqueurs permettant de poser le diagnostic avec une fiabilité supérieure à80%. Un test salivaire va donc pouvoir être développé à partir de ces travaux dont la fiabilité et lareproductibilité devront être validés au cours d’études longitudinales.

« Maladie du sommeil : le parasite se cache dans la peau »Des chercheurs de l’unité de Biologie cellulaire des trypanosomes (Institut Pasteur/Inserm), en collaborationavec des chercheurs de l’Université de Glasgow, ont mis en évidence la présence d’une grande quantité detrypanosomes – les parasites responsables de la maladie du sommeil – dans la peau d’individus qui neprésentent pas de symptômes. Cette découverte devrait permettre de réorienter le dépistage de cette maladie,les parasites étant jusqu’à présent recherchés dans le sang, et d’envisager son élimination de l’Afrique del’Ouest. Leurs résultats ont été publiés dans e-Life le 22 septembre 2016.cp_brice_rotureau_maladie_du_sommeil

• Côté institutions Tabac, alcool, alimentation déséquilibrée, manque d’exercice physique, UV, pollution… En France, 4 cancerssur 10 résulteraient de l’exposition à des facteurs à risques liés aux modes de vies. Ainsi, sur 355 000cancers diagnostiqués chaque année, près de 140  000 pourraient être évités si les habitudes quotidienneschangeaient. Le Ministère des Affaires sociales et de la Santé et l’INCa lancent dès aujourd’hui une campagned’information à ce sujet pour adopter les bons gestes et prévenir ces cancers.

Page 12: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

• Arts et métiers Médicaments en pilulier : un nouveau service de livraison avec la Poste

Les sociétés Medissimo, spécialiste du pilulier, et mesoigner.fr, spécialisée dans la e-santé au service des patients, se sont associées à la Poste pour lancer le site mesmedicamentschezmoi.comA partir de ce site, les patients pourront se faire livrer à domicile un traitement ponctuel ou un traitementrégulier en pilulier préparé à l’officine. Ce service, qui sera en test auprès de pharmacies à Bordeaux à partir du3 octobre, sera étendu au niveau national à partir de janvier prochain. En pratique, le patient doit créer sonespace personnel sur le site mesmedicamentschezmoi.com, passer commande et choisir le jour de ramassage del’ordonnance et le jour de livraison. Le facteur vient ensuite au domicile du client pour récupérer sonordonnance. Elle est adressée à l’officine. Le client peut suivre la commande ou dialoguer avec le pharmacien viainternet. Le facteur vient ensuite récupérer la commande et la livre dans un emballage sécurisé Le coût unitaired’une livraison est de 8,90 euros. Le traitement de un mois en piluliers hebdomadaires est facturé 19,90 euros aupatient et 49,90 euros dans le cas d’un pilulier connecté.

« Pharmacie » n'est pas une marque Estimant que le mot « pharmacie », quelle que soit la langue, n’était pas un vocable comme unautre, la Cour européenne de justice vient de refuser à un groupe italien d’apposer à ses produitscosmétiques et alimentaires la marque Apoteke, trop proche de la traduction de « Pharmacie » enallemand, danois et croate.http://www.lequotidiendupharmacien.fr/actualite/article/2016/09/19/pharmacie-nest-pas-une-marque_250726?ecmp=NL_quotidienne_20160919#utm_source=qph&utm_medium=newsletter&utm_term=&utm_content=20160919&utm_campaign=NL_quotidienne

Les études de la semaine

RCH : l’appendicectomie "prophylactique" multiplie le risque de cancer coliqueBritish Journal of Surgery, édition en ligne du 8 août 2016. Inserm, 20 septembre 2016http://www.bjs.co.uk/details/article/9676231/Effect-of-appendicectomy-on-colonic-inflammation-and-neoplasia-in-experimental-u.htmlAlors qu’on la pensait protectrice vis-à-vis de la rectocolite hémorragique (RCH), la pratique d’uneappendicectomie pourrait, au contraire, lorsqu’elle est effectuée sans notion d’appendicite, multiplier par 17 lerisque de survenue d’un cancer colique chez les sujets ayant une RCH. http://www.egora.fr/actus-medicales/214733-rch-l%E2%80%99appendicectomie-prophylactique-multiplie-le-risque-de-cancer-colique

Une étude de la revue «Cell Stem Cell» démontrent qu'aux États-Unis 570 cliniques proposent destraitements non validés scientifiquement et non approuvés par les autorités de santé. http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/09/21/25420-fausses-promesses-therapie-cellulaire-etats-unis

Un animal quasi indestructible capable de protéger l’ADN humainUne protéine fabriquée par le minuscule tardigrade, probablement l'animal le plus indestructible de laplanète, pourrait protéger l'ADN humain des rayons X, selon des chercheurs japonais.http://www.doctissimo.fr/sante/news/animal-tardigrade-adn

Page 13: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

- Idées & OpinionsLes messages sanitaires sont-ils bons pour la santé ? Pour de nombreux médecins, l’attitude d’une partie de nos contemporains vis-à-vis des soins qui leur sontproposés est regrettable. Comment peut-on accorder une foi sans partage à des médecines parallèles dontl’utilité et l’efficacité n’ont jamais été prouvées et tout en même temps rejeter des vaccins dont la nécessité n’estplus à démontrer ? Pour expliquer cette tendance, on blâme le manque de culture scientifique et on fustigeinternet, ce terreau si propice aux théories du complot. Il n’est cependant pas impossible que certains discoursofficiels, plutôt que de corriger ce phénomène, ne l’aggravent ou tout au moins confortent un réflexe desuspicion et de réticence.http://www.jim.fr/medecin/jimplus/posts/e-docs/les_messages_sanitaires_sont_ils_bons_pour_la_sante__161164/document_jim_plus.phtml

- Débats et controversesAluminium et liberté au menu de la plateforme dédiée à la vaccinationEtape attendue mais délicate de la concertation sur la vaccination lancée en janvier dernier par le ministre de laSanté, l’ouverture d’une plateforme internet où chacun peut s’exprimer librement a été officialisée la semainedernière (http://contrib.concertation-vaccination.fr/). pendant encore vingt-quatre jours, les Français peuventdonc faire part de leurs observations, soit en livrant leur « ressenti » au sens large, soit en proposant des pistespour renforcer la confiance dans la vaccination ou pour améliorer la couverture vaccinale.Pas de complot, mais un "lobby" décriéEn moins d’une semaine, les contributions ont été nombreuses : plus de 2 800 à l’heure (la consultationcitoyenne concernant le dépistage du cancer du sein l’année dernière n’avait recueilli qu’un peu moins de 600participations, sur un sujet concernant, il est vrai, une population moins large). Les premières tendancesconfirment les craintes exprimées par certains : le site est d’abord un exutoire pour ceux qui doutent, voire ceuxqui rejettent la vaccination. Cependant, les évocations les plus fantaisistes s'appuyant sur des théoriescomplotistes sont limitées. Et l’industrie pharmaceutique n’y est pas en odeur de sainteté et le poids d’un « lobby » est clairement mis en cause.Libérer les bébés (et surtout de l’aluminium) !Les contributions libres sont les plus nombreuses en raison de la position première de l’espace qui leur est dédiésur le site et de la possibilité de s’exprimer plus largement, quand les deux autres thèmes pourraient êtreconsidérées comme trop "favorables" au vaccin. Les préoccupations exprimées sont diverses, mais plusieurspoints se démarquent. Les craintes suscitées par l’aluminium sont ainsi nombreuses : même dans les messagesdont la tonalité est plutôt positive vis-à-vis de la vaccination, il est souvent convoqué. Autre sujet fréquemmentsoulevé : l’inquiétude suscitée par la vaccination précoce des jeunes enfants. Les injections sont jugées tropnombreuses et rapprochées par plusieurs contributeurs, une crainte qui ne surprendra pas quand on se souvientqu’interrogés par une équipe de l’INSERM sur la vaccination en 2014, une majorité de médecins généralistess’étaient déclarés en accord avec l’idée selon laquelle les nourrissons seraient protégés contre un nombre tropimportant de maladies.La vaccination obligatoire pas totalement rejetéeFace à ce climat de suspicion, qui emporte même ceux qui se déclaraient sereins, les participants ont des idéesassez arrêtées sur les méthodes devant être utilisées pour restaurer la confiance. Offrir à chacun la liberté dedécider pour soi même et ses enfants est ainsi régulièrement mis en avant. Mais, lles contributeurs ne sont pasunanimes quant à la disparition des vaccinations obligatoires. Plusieurs défendent la possibilité de conserver cerégime pour la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, à condition que puisse être remis à disposition un vaccintrivalent (et si possible sans aluminium, bien sûr !). D’une manière générale, la composition des vaccins estrégulièrement critiquée et un appel au retour de vaccins monovalents fréquemment relayé.

Page 14: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

Pas de vaccins, pas de soins (remboursés)Les plus sceptiques ne sont cependant pas les seuls à s’exprimer. Ceux qui manifestent moins de réserve vis-à-visdes adjuvants et autres dangers prétendument associés aux vaccins livrent d’autres pistes pour améliorer laconfiance dans la vaccination. Un désir d’évolution de la communication autour des vaccins apparaît ainsi :confier le discours sur ces produits à des scientifiques experts, accroître la transparence, mais aussirappeler les bénéfices de la vaccination en évoquant ses avantages collectifs et l’éradication définitivede plusieurs maladies graves. « La vaccination sauve beaucoup de vies. Elle empêche les maladies desenfants et des adultes. Il faut faire une histoire des maladies éradiquées ou amenuisées par lavaccination. Faire un état des morts dans les pays sans couverture vaccinale » L’idée de permettre auxpharmaciens de procéder à certaines vaccinations fleurit également. Plus extrêmes, certains suggèrent que lespersonnes qui choisissent de ne pas se faire vacciner assument l’ensemble des frais médicaux s’ils sont touchéspar une maladie pouvant être évitée par la vaccination. Si cette idée est évoquée régulièrement, plus rares sontceux qui suggèrent même de sanctionner les non vaccinés qui seraient à l’origine de la contamination depersonnes non "répondeuses" ou ne pouvant être vaccinées. « Toutes ces contributions citoyennes seront lues, analysées et prises en compte par le comité d’orientation »promet l’espace participatif. Une synthèse rationnelle et utile de ces différentes contributions promet cependantd’être bien délicate tant il est vrai que la vérité scientifique, qui devrait être ici le seul juge de paix, s'accorde malavec ce type de procédure participative… Malgré les bonnes intentions affichées par le ministère, la pertinencede cette initiative pose question.

Les compteurs électriques Linky n’émetteraient pas de champ électromagnétique plus élevé que lesanciens compteurs, selon une nouvelle série de mesures réalisées par l’Agence nationale desfréquences (ANFR) L’ANFR a réalisé une nouvelle série de mesures, en laboratoire mais aussi pour la premièrefois dans des habitations de plusieurs communes. Cette étude permet désormais à l’Agence de disposer demesures in situ Selon les mesures relevées par l’ANFR, le compteur Linky émet entre 0,25 et 0,8 volt par mètre(v/m) à 20 centimètres du compteur, le niveau décroissant rapidement à mesure que l’on s’en éloigne. De telsniveaux se situent entre 150 et 350 fois en dessous de la limite réglementaire de 87 v/m, spécifique à la bande defréquence utilisée par le compteur Il y a eu une mauvaise information sur le sujet, Linky est présenté comme unappareil très puissant et intelligent, ce qui n’est pourtant pas le cas dans sa version de base, il ne le devient quelorsqu’on y ajoute le module permettant de contrôler les appareils connectés du domicile, mais cela ne se faitque sur la base du volontariat et n’est pas encore déployé .

Le décès le 7 septembre de Xu Ting, une jeune actrice chinoise de 26 ans, des suites d'un cancer a relancé ledébat sur l'utilisation de la médecine traditionnelle dans le pays.

Don de sperme clandestin : «Les autorités font l'autruche»En France, l'Assistance médicale à la procréation (AMP) est réservée aux couples hétérosexuels infertiles oususceptibles de transmettre une maladie à leur enfant. De nombreuses personnes, exclues de l'AMP, ont recoursau don de sperme artisanal pour devenir parents malgré tout. La journaliste Sarah Dumont a rencontré près de50 donneurs et receveuses, essentiellement par le biais de forums ou de Facebook. Au terme de deux ansd'investigation, elle publie ce mois-ci Super-géniteurs, Enquête sur le don de sperme sauvage en France* auxéditions Michalon.http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/09/22/25429-don-sperme-artisanal-autorites-font-lautruche

La publication du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur l'affaire Jean-LouisMégnien qui a mis fin à ses jours en décembre 2015, était très attendue. Elle n’aura pas lieu.tout en dévoilant une synthèse de ses travaux, le ministère de la Santé indiquait qu’elle ne pourrait tenir sonengagement de transparence dans cette affaire en raison des recommandations de l’IGAS. Dans une lettre àMarisol Touraine le responsable de cette dernière estime en effet que plusieurs raisons empêchent la diffusion durapport.

Page 15: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

Il signale d’abord que « les nombreuses lacunes relevées par la mission la conduisent à porter des critiques sur lecomportement professionnel et personnel d’un grand nombre de personnes et à émettre à leurs propos desjugements de valeur dont la révélation publique serait de nature à leur porter préjudice ». Il ajoute encore que ledocument pourrait représenter une atteinte à la vie privée du défunt. Par ailleurs, dans le cadre de l’instructionen cours, la publication du rapport, transmis aux autorités judiciaires, pourrait relever d’une entrave auxprocédures engagées. Cette absence de publication ajoute au caractère sulfureux de l’affaire et ne fera querenforcer le climat de suspicion qui l’entoure. La justification de l’IGAS de ne pas publier le rapport en raison descritiques émises contre différentes personnes peut être jugée ambiguë. Pourquoi et comment l’IGAS peut-elleredouter que ses jugements, censés être portés par une neutre objectivité, puissent être attaqués ? Dès vendredisoir, la non présentation du rapport était vivement regrettée par l’Association des Amis de Jean-Louis Mégnien.http://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/suicide_de_jean_louis_megnien_le_rapport_de_ligas_ne_sera_pas_publie__161069/document_actu_pro.phtml

Plus de la moitié des effets secondaires observés ne seraient pas rapportés dans les études publiées à lasuite d’essais cliniques sur de nouvelles molécules. C'est ce que suggère une étude menée parl’université de York. L'étude, publiée dans la revue PLOS Medicine, consistait en une revue de la littérature. Seloncelle-ci, les effets secondaires des médicaments auraient tendance à être sous-signalés, alors que les bénéficesthérapeutiques, eux, seraient toujours rapportés au sein des essais cliniques.Les chercheurs se sont penchés sur les publications scientifiques de ces essais et ont calculé que 64 % des effetssecondaires associés aux molécules étudiées, bien que correctement archivés, ne figuraient pas dedans. Lesauteurs montrent par exemple que lors d’essais cliniques portant sur quatre nouveaux traitements, 198 décès ontété enregistrés parmi les participants dans les fichiers de données du laboratoire concerné, mais seulement 29décès ont été rapportés dans la publication scientifique de cet essai. Autre exemple cité par les auteurs, quimilitent pour plus de transparence : un rapport non publié portant sur un essai clinique d’une autre moléculeévoquait 15 suicides parmi les participants ayant reçu le médicament. La publication, elle, n’en citait que sept. «Il est très inquiétant que les publications ne rapportent qu’une petite partie de l’ensemble des données, et queles patients et les professionnels de santé prennent des décisions basées sur des informations incomplètes »,déplorent les auteurs de l'étude.

MOTS ET CHIFFRES11 000 élèves sont hospitalisés chaque année dans les établissements sanitaires et hospitaliers

280 000 enfants en situation de handicap sont scolarisés (2015-2016)

La dernière enquête Nielsen Global Ingredients and Dining Out Trends, publiée fin août, a donné une idée du poids lourd des régimes particuliers : deux tiers de la population mondiale suit un régime qui limite ou interdit la consommation de certains aliments ou ingrédients. Dans les pays occidentaux, la moitié des consommateurs nord-américains a adopté un régime alimentaire. En Europe, le phénomène concerne 44 % des personnes interrogées. La France, avec 37 %, se situe en dessous de la moyenne.

Page 16: La Cellule com ……………. 393……….€¦ · Sécurité sociale» ». En outre, en dépit d’une méconnaissance des sujets, les Français veulent plus de santé, trop délaissée

Et aussi…Parmi les 10 lauréats des Ig Nobel Prizes décernés le campus d'Harvard, les trois prix les plus loufoques des"Anti-Nobel"

• Le prix de reproduction est allé à un chercheur de l'université du Caire, Ahmed Shafik, pour ses travaux surla sexualité des rats en pantalon. L'étude, dont la publication remonte à 1993, avait conclu qu'un rat portantun pantalon contenant du polyester était moins actif sexuellement qu'un rat portant un pantalon faituniquement de laine ou de coton. Le chercheur est décédé en 2007.-

• le Britannique Thomas Thwaites a été récompensé dans la catégorie biologie. Ce designer de formationavait obtenu une bourse du Wellcome Trust, un fonds de recherche en biologie, pour financer son projet. Ila fabriqué des prothèses lui permettant de marcher longtemps à quatre pattes, avec des mouvementscomparables à ceux d'une chèvre, y compris en pente car il a réalisé son expérience dans les Alpes suisses.Il a également mangé de l'herbe, cuite à l'autocuiseur, lors des trois jours qu'a duré son expérience.

• Dans la catégorie économie, la palme revient à une équipe de trois chercheurs, deux Néo-Zélandais et unBritannique, qui se sont intéressés à la personnalité des pierres en cherchant à appliquer à des morceaux deroche le concept marketing de personnalité des marques, qui consiste à attribuer à des marques des traits dela personnalité humaine... pour conclure que le concept de personnalité des marques devait être appréhendéavec beaucoup de prudence.

LE GÉNÉRALISTECe cas peu ordinaire a été signalé par Sachaile de la Barre, en 1845, dans son ouvrage « Les médecins de Parisjugés par leurs œuvres ou statistique scientifique et morale des médecins de Paris ». Il s’agit d’un Poitevin, lechirurgien célèbre Amussat (Jean-Zulima), né à Saint-Maixent, dans les Deux-Sèvres, en 1795, qui fut admis,presque acclamé, au nombre des membres titulaires de l’Académie de Médecine, en 1824, avant même d’avoiracquis le diplôme de docteur, pour son mémoire intitulé « Recherches sur l’appareil biliaire », tendant à montrer lemécanisme du reflux de la bile dans la vésicule du fiel. « À l’appui de ses expériences, M. Amussat présentait àl’Académie une préparation anatomique dont l’importance s’ajoutant à celle de sa communication attira sur lui etsur ses premiers travaux un éclatant témoignage d’intérêt et d’estime » (Larrey) (loc. cit.). Amussat fut reçu deuxans plus tard, en 1826, docteur en médecine avec une thèse sur « L’Anatomie des hernies ». C’est probablement laseule fois que le calcul… biliaire ait ouvert les portes de l’Institut à un étudiant ! (« La Gazette médicale de Paris »,1900)