La biodiversité à travers bois

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1 La biodiversité à travers bois Quelques conseils pour mieux la prendre en compte en geson foresère Fédéraon Régionale des Organismes d’Expérimentaon et de Développement Sylvicoles de Poitou-Charentes © A.G. © I.B. © A.P. © P.C.

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La biodiversitéà travers bois

Quelques conseilspour mieux la prendre en compte

en gestion forestière

Fédération Régionale des Organismes d’Expérimentation et de Développement Sylvicoles de Poitou-Charentes

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Introduction

Au niveau de l’arbre 3Au niveau du peuplement 7Au niveau des interventions en forêt 13S’informer, se former, s’engager 17

La forêt est un milieu riche abritant une biodiversité importante et qui a de nombreuses fonctions : production de bois, protection des sols et de l’eau, fixation du carbone, accueil de loisirs variés...C’est également un espace où chaque espèce, animale ou végétale, contribue à la vie du milieu. Décomposition de la matière organique, structuration du sol, alimentation de la faune sauvage, dispersion des graines... les bénéfices de la biodiversité pour la forêt sont innombrables.La biodiversité, c’est la diversité du monde vivant qui comprend l’ensemble des espèces de la faune et de la flore mais aussi les milieux qui les accueillent. C’est au travers de situations différentes qu’elle s’exprime pleinement. Chaque situation est propice à certaines espèces qui lui sont liées. Par la gestion qui lui est appliquée, la forêt permet de satisfaire nos besoins en bois. Pour qu’elle puisse continuer à y répondre, il est primordial de mieux prendre en compte la biodiversité. Cela passe par la préservation des milieux sensibles et de la biodiversité ordinaire.

Ce guide pratique est destiné aux propriétaires de bois et forêts. Il permet d’identifier la biodiversité potentielle à l’échelle de l’arbre ou du peuplement. Il rappelle les réflexes à avoir lors des interventions en forêt pour préserver et développer la biodiversité ordinaire et extraordinaire. Il peut également s’avérer utile lors de l’élaboration d’un document de gestion durable.

Sommaire

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Au niveau de l’arbreQu’il soit isolé ou en peuplement forestier, vivant, sénescent* ou mort, l’arbre est le support et l’habitat potentiel de différentes formes de vie.

Dans certains cas, il devient égale-ment une source de nourriture di-recte et indirecte pour la faune.. Cette capacité d’accueil varie en fonc-tion de l’âge et de l’essence.

Les actions présentées visent à vous aider à identifier et à conserver des« arbres habitats ».

◦ Éviter de couper le lierre ◦ Conserver des « arbres habitats »

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*Sénescent : la sénescence est le processus naturel de vieillissement biologique aboutissant progressivement à la mort de l’organisme.

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Éviter de couper le lierreSouvent considéré à tort comme un parasite, le lierre est une liane qui possède ses propres racines. Il utilise l’arbre uniquement comme support, sans concurrencer son développement.

Propice à l’établissement du nid de certains oiseaux (merles, grives, …), il abrite également tout un cortège d’insectes et d’araignées.

Enfin, ses feuilles donnent un excellent humus, directement profitable à l’arbre hôte.

Grâce à sa floraison et sa fructification tardives par rapport aux autres végétaux, il offre une nourriture appréciée de divers oiseaux, abeilles ou papillons.

Hormis sur les jeunes arbres où il peut être gênant, le lierre n’en-trave en rien le développement de l’arbre et ne le fait pas mourir.Conservez-le dans votre forêt !

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Conserver des « arbres habitats » Tous les arbres sont des habitats et sources de nourriture potentiels. Certains types d’arbres manquent dans nos forêts alors même qu’ils sont le gîte et le couvert plus ou moins spécifique de nombreuses espèces. Il s’agit de gros et/ou de vieux arbres, d’arbres creux, à cavités, fourchus, fendus, à écorce décollée... qu’ils soient vivants ou morts.

Combien en conserver ?2 à 6 arbres / ha de diamètre préférentiellement supérieur

à 35 cm.

Ces « arbres habitats », d’une forte valeur écologique, sont sou-vent d’une faible valeur écono-mique. Il est inutile de les couper. ©

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Quelques précautions ?• Pour des raisons de sécurité,

éviter de conserver des arbres morts sur pied à proximité de routes, pistes ou lieux fréquen-tés.

• Les résineux fraîchement morts ou dépérissants peuvent présen-ter des risques sanitaires pour les peuplements voisins.

• Identifier et signaler les « arbres habitats » permet d’y prêter at-tention et de les préserver lors des interventions en forêt.

Les arbres porteurs de champi-gnons ou de nids d’oiseaux doivent également être préservés.

Bon à savoirLes oiseaux hébergés par ces dif-férents types d’arbres sont de vé-ritables alliés des propriétaires fo-restiers. En effet, ils se nourrissent d’insectes ravageurs et limitent leur pullulation.

Un couple de mésanges peut consommer jusqu’à 10 000 che-nilles au printemps pour nourrir ses jeunes.

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Au niveau du peuplementLa biodiversité en forêt s’apprécie également à l’échelle de la parcelle, du peuplement ou de la propriété. La gestion forestière sera plus ou moins favorable à la biodiversité, celle-ci s’exprimant au travers de la diversité des situations.

1 ha de forêt en France,c’est en moyenne

• 163 m3 de bois vivant sur pied• 4 tonnes de CO2 absorbés par an

(équivalent à 35 000 km en voiture)• jusqu’à 10 000 espèces vivantes

Des gestes de bon sens, ni contraignants, ni coûteux, permettent d’avoir une forêt productive et résistante, où chaque forme de vie trouve sa place.

◦ Favoriser la diversité des essences et des niveaux de végétation

◦ Conserver du bois mort sous toutes ses formes ◦ Conserver des îlots de vieux bois ◦ Privilégier la régénération naturelle ◦ Conserver les milieux associés à la forêt

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Favoriser la diversité des essences et des niveaux de végétationLa diversité des essences et des niveaux de végétation apporte une meilleure résis-tance et résilience (capacité à se recons-tituer) des peuplements face aux aléas biologiques et climatiques. La stabilité mé-canique, la qualité de l’humus et de l’eau s’en trouvent également améliorées. Gai-nage naturel, qualité paysagère, ressource alimentaire pour la faune sauvage sont d’autres bénéfices d’une telle diversité.

Bon à savoirLa futaie est en règle générale plus favorable à la biodiversité que le taillis.Les taillis présentant de bonnes potentialités peuvent être convertis en futaies par éclaircies. À terme, le peuplement permettra la production de bois d’œuvre en plus de celle de bois chauffage.

• Conserver les essences disséminées (trembles, bouleaux, merisiers, til-leuls, alisiers, cormiers …) lors des coupes.

• Pratiquer des coupes d’éclaircie dynamiques dès le jeune âge qui garan-tissent un apport de lumière suffisant au sol et favorisent le développement de toutes les strates de végétation (arborescente, arbustive et herbacée).

La ronce n’est pas à bannir des forêts

Elle accompagne le peuplement et fournit une nourriture appré-ciée des cervidés. Végétation des milieux ouverts, elle disparaîtra par manque de lumière lorsque le peuplement vieillira.

Forêt – Grande faune sauvage : une harmonie à trouverUne surpopulation de cerfs, chevreuils ou sangliers exerce une forte pression sur la végétation. En plus des problèmes de régénération et des dégâts aux arbres, elle peut provoquer une baisse de la diversité floristique, voire une disparition de la strate herbacée. Sylviculteurs et chasseurs doivent œuvrer ensemble pour trouver un bon équilibre.

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Conserver du bois mort sous toutes ses formes

Le bois mort accueille une grande di-versité d’organismes selon sa forme et son état de décomposition. Habitat d’oi-seaux, abri de petits mammifères, lieu de développement d’insectes saproxy-liques (décomposeurs du bois) et de champignons... le bois mort est vecteur de vies !

Par souci de faire « propre », le bois mort ou les rémanents* sont presque systéma-tiquement retirés des forêts, alors qu’ils permettent un retour de matière orga-nique et minérale au sol. La décomposi-tion du bois mort permet au sol forestier de conserver sa fertilité et ses qualités.

Combien en conserver ?À minima 5 m3/ha de bois mort sous différentes formes.

À partir de 20 à 30 m3/ha, la plupart des espèces liées au bois mort sont conservées.

Laisser en forêt du bois mort dans tous les états de décom-position et sous toutes les formes (arbres sur pied, au sol, souches hautes, purges, houp-piers, …).

Ne pas vouloirfaire trop propre

Le bois mort participe active-ment à la richesse et à la bonne santé biologique de la forêt sur le long terme.

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*Rémanents : sous-produits non marchands (branches, cimes, etc.) qui restent sur le parterre de la coupe.

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Conserver des îlots de vieux boisLes îlots de vieux bois offrent des types d’habitats peu présents en forêts exploitées : forte quantité de bois mort sous différentes formes, nombreux « arbres habitats », …

Pour être fonctionnels, les îlots de vieux bois doivent cou-vrir au moins 3 % de la surface du massif et avoir une surface unitaire d’au moins 0,50 ha.

Le propriétaire peut, au choix, envisager de créer : - Des îlots de vieillissement où l’exploitation des arbres est reculée au-delà de l’âge d’exploitabilité optimal. Par exemple, un recul de 25 ans en fonction de l’essence et du peuplement. Ce choix entraine peu de sacrifices économiques et favorise la présence de gros bois de qualité.

- Des îlots de sénescence où le peuplement est laissé en libre évolution. Cette dynamique naturelle passe par l’effondrement de la forêt puis sa régénération naturelle. Le propriétaire renonce alors à tous revenus du bois.

Les espèces vivant dans ces îlots de vieux bois participent à l’équilibre biologique de toute la forêt.

Bon à savoirLa biodiversité des forêts anciennes revêt une certaine spécificité. Les plantes à bulbes qui les caracté-risent, sont très sensibles aux mo-difications brusques de leur envi-ronnement puisque leur capacité de dispersion est faible, voire très faible (30 à 50 mètres par siècle !).

Une attention toute particulière doit être apportée pour ne pas per-turber leur environnement : éviter le labour profond, l’épandage de calcaire, etc.

Une « forêt ancienne » est une forêt qui n’a pas connu de défrichement depuis plus de 200 ans. Ce n’est donc pas l’âge des arbres en place qui donne le caractère ancien mais la présence continue de l’état boisé.

Le Centre National de la Propriété Forestière a édité une brochure « Les plantes anciennes et l’ancienneté de l’état boisé ». Celle-ci est disponible

sur Internet ou auprès du personnel du CNPF.

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Privilégier la régénération naturelle

Lorsque la régénération d’un peuple-ment est envisagée, plusieurs solu-tions sont possibles :

- Si l’essence majoritaire est de qua-lité, adaptée aux conditions locales actuelles et à venir (changement climatique), préférer la régénéra-tion naturelle.

Cette méthode peu coûteuse au départ nécessite néanmoins une bonne technicité et des in-terventions fréquentes.

- Dans les autres cas, la plantation est conseillée. Cette méthode doit être réfléchie notamment par rapport aux essences à introduire, à leur origine, et aux techniques mises en œuvre (travail du sol, intrants éventuels, etc.).

La plantation est l’occa-sion d’introduire plusieurs « essences objectifs*», ainsi que des essences d’accompa-gnement (essences fruitières sauvages, mellifères, etc.).

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*Essences objectifs : espèces d’arbres à favoriser dans un peuplement pour répondre aux objectifs.

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Conserver les milieux associés à la forêtLa forêt comporte souvent de nombreux milieux dits « associés » qu’il est important de préserver. Lisières, zones humides, mares, ripisylves, pierriers, milieux ouverts tels que landes, prairies ou pelouses... abritent une grande biodiversité.

En raison de leur faible potentialité forestière, le propriétaire a tout intérêt à les conserver et à les préserver plutôt que de les planter à grands frais.

Deux documents ont été édités par la délégation Poitou-Charentes du Centre National de la Propriété Forestière : - Le Guide de gestion des milieux naturels associés à la forêt.

- Les Fiches techniques pour la prise en compte de la petite faune sauvage en gestion forestière.

Ces documents sont consultables sur le site internet du CRPF Poitou-Charentes.

www.crpf-poitou-charentes.fr

• Conserver des bandes enherbées de chaque côté d’une piste forestière permet d’obtenir une zone ouverte. En éclaircissant le peuplement à proximité, un effet de lisière pourra également se créer.Ces zones ouvertes permettent de diminuer les dégâts causés par les cervidés en leur offrant un espace d’alimentation. Elles pourront également servir de places de dépôt lors de l’exploitation des bois.

• Lorsque la forêt est traversée par un cours d’eau, maintenir en place ou favoriser l’installation d’une ripisylve (peuplement forestier des bords de cours d’eau).

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Les interventions en forêt se font au profit du peuplement pour appliquer une sylviculture donnée. Elles sont de diverses natures : entretien, amélio-ration ou exploitation.

- L’entretien et l’amélioration des peuplements (détourage, éclaircie, taille de formation, élagage,…) permettent de favoriser les arbres d’avenir qui donneront à terme du bois de qualité.

- L’exploitation permet de fournir du bois pour de nombreux usages et de renouveler les peuplements.

Cependant, toutes ces interventions doivent se faire dans le respect de l’en-vironnement, du sol et du peuplement. Pour y parvenir, du bon sens suffit et quelques précautions doivent être respectées. ◦ Adapter le calendrier d’intervention en fonction des conditions et des enjeux de la forêt

◦ Préserver le sol des atteintes physiques ◦ Préserver la richesse chimique et biologique des sols ◦ Préserver les milieux particuliers et sensibles

Au niveau des interventions en forêt

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Adapter le calendrier d’intervention en fonction des conditions et des enjeux de la forêtDes interventions mal programmées peuvent impacter négativement tant le peuplement, le sol que la faune et la flore.Le passage d’engins peut tasser les sols, détruire un habitat ou un site de reproduction et déranger la faune. Pour garantir la pérennité de l’écosystème et minimiser ces impacts écologiques, il convient d’adapter le calendrier d’intervention en forêt.

• Identifier le contexte (station, sol, conditions météorologiques) et les enjeux locaux (zone Natura 2000, périmètre de captages d’eau...)

• Programmer les interventions en dehors des périodes de sensibilité des espèces (en général éviter d’intervenir entre le 1er mars et le 1er septembre).

• Informer les entrepreneurs des précautions à prendre lors des interventions en forêt.

Périodes d’intervention en fonction des sensibilités de groupes d’espèces (à partir des Fiches techniques pour la prise en compte de la petite faune sauvage en gestion forestière.)

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Préserver le sol des atteintes physiques

Le sol assure l’alimentation hydrique et minérale des arbres. Son bon état est primordial puisqu’il va conditionner leur croissance, leur stabilité et leur santé. C’est un milieu riche de nombreuses espèces assurant des rôles divers comme la décomposition de la matière organique ou encore la structuration du sol.

La circulation d’engins met en péril la qualité du sol et perturbe son fonctionnement. L’utilisation de matériel léger ou d’équipements réduisant la pression au sol (pneu basse pression, chenille, etc.) est conseillée.

70 à 90 % du tassement d’un sol est occasionné entre le 1er et le 3e passage. La circulation des engins doit donc se faire uniquement sur les cloisonne-ments prévus à cet effet.

• Mettre en place des cloisonnements :ces bandes sont réservées à la circulation des engins en forêt. D’une largeur de 4 m, elles sont à espa-cer tous les 20 à 25 m. 80 % de la surface de la forêt est ainsi pré-servée de tout passage d’engin.

• Poser les rémanents sur le cloisonnement permet d’atténuer la pression exercée au sol par les engins et d’éviter l’orniérage.

• Reporter les interventions si le sol est saturé en eau.

lors de l’exploitation

Les dommages les plus fréquents sont le tassement et l’orniérage.

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Les sols humides sont particuliè-rement sensibles au tassement. Le phénomène est aggravé et irréver-sible sur sols limoneux.

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Préserver la richesse chimique et biologique des solsLes branches de diamètre inférieur à 7 cm concentrent 75 % des éléments minéraux contenus dans l’arbre. Ces rémanents fournissent également abri et nourriture à un grand nombre d’espèces.

Le propriétaire forestier a donc tout intérêt à les laisser sur place pour maintenir un sol riche et fonctionnel.

• Laisser quelques houppiers et des grosses branches en entier permet une dégradation progressive du bois, favorable à une faune diversifiée.

• Ne pas incinérer les rémanents pour éviter une minéralisation trop rapide, peu profitable dans le temps.

Proscrire la récolte en arbre entier pour le bois énergie sur les terrains les plus pauvres (pH < 5).

Préserver les milieux particuliers et sensibles

Bon à savoirLe franchissement de tout cours d’eau nécessite une autorisation préalable de la Direction Départementale des Territoires.

La mise en place de dispositif préservant la qualité de l’eau et des berges (kit de franchissement...) pourra être exigée.

Les milieux particuliers et sensibles, forestiers ou associés à la forêt, doivent faire l’objet de précaution lors des interventions. Les mares, ruisseaux et fossés doivent être préservés de tout passage d’engins. Lors de l’exploitation, il faudra veiller à ne pas les encombrer.

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S’informer, se former, s’engager

- À propos de la gestion forestière durableLa délégation Poitou-Charentes du Centre National de la Propriété Forestière (CNPF) est un établissement public au service des propriétaires forestiers privés. Il dispose de techniciens de terrain qui peuvent vous conseiller gratuitement pour la gestion de vos bois et forêts. Il organise des réunions d’information ouvertes à tous et édite une revue technique « Bois et Forêts ».

Pour éviter de dégrader la biodiversité sans le vouloir, l’information est primordiale. Voici quelques pistes à suivre :

Bon à savoirLe CNPF – délégation Poitou-Charentes - a réalisé un film « Prendre en compte la biodiversité en gestion forestière ». Il est visionnable sur son site internet.

www.foretpriveefrancaise.com/video-prendre-en-compte-la-biodiversite-en-gestion-forestiere-409110.html

- À propos des règlementations environnementalesTout ou partie de vos parcelles forestières peuvent être concernées par un zonage d’inventaire ou de protection particulier (ZNIEFF, Natura 2000, réserve naturelle, etc.). Ceci peut impliquer des préconisations de gestion spécifique.

Pour de plus amples informations, contacter la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) ou les Directions Départementales des Territoires (DDT).

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S’informer, se former, s’engagerLe CNPF, en collaboration avec les associations de développement forestier, organise des réunions et des stages de formation à l’intention des propriétaires.

- Les réunions d’information : d’une durée d’une demi-journée ou d’une journée, elles permettent de découvrir une technique ou un sujet particulier.

- Les stages de formation : d’une durée de 2 à 12 journées, ils alternent exposés en salle et exercices pratiques.

Ces rencontres sont également l’occasion d’utiliser divers supports pédagogiques tels que l’IBP (Indice de Biodiversité Potentielle). Cet outil simple permet d’évaluer la capacité d’accueil de la biodiversité de votre forêt. L’IBP fait surtout ressortir les points d’amélioration possibles.

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S’informer, se former, s’engagerTout propriétaire forestier peut être amené à s’engager de diverses façons en faveur d’une gestion durable de ses bois.

- Les documents de gestion durable : Les propriétaires soucieux de pratiquer une gestion durable peuvent selon leur situation adopter un des outils prévus par la loi :

→ Plan Simple de Gestion (PSG) : possible dès 10 ha et obligatoire au-delà de 25 ha.

→ Code des Bonnes Pratiques Sylvicoles (CBPS) ou Règlement Type de Gestion (RTG) : pour les propriétaires non soumis à PSG.

Ils sont indispensables pour bénéficier d’aides publiques ou adhérer à la certification forestière.

- La certification forestière :

Elle garantit aux consommateurs que le bois utilisé dans les produits qu’ils achètent provient de forêts gérées durablement. Deux certifications sont proposées en France : PEFC et FSC®. Les propriétaires peuvent adhérer à la structure de leur choix et doivent respecter des engagements en faveur de la biodiversité.

- Les chartes et contrats Natura 2000 : Les acteurs du site Natura 2000, dont les propriétaires forestiers, peuvent s’engager au travers de deux outils pour une durée de 5 ans :

→ La charte Natura 2000 est un ensemble de bonnes pratiques que le propriétaire s’engage à appliquer.

→ Le contrat Natura 2000 permet de financer des opérations d’entretien ou de restauration en faveur des habitats ou espèces d’intérêt communautaire.

La gestion responsable des forêts

www.pefc-france.org www.fsc.org

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Adresses utilesDélégation Poitou-

CharentesCentre National de la Propriété Forestière

www.crpf-poitou-charentes.fr05 49 52 23 08

Direction Régionale de l’Environnement, de

l’Aménagement et du Logement

www.poitou-charentes.developpement-durable.gouv.fr

05 49 55 63 63

Partenaires financiers et techniques

Crédits photos© A.G. : Alexandre Guerrier - CRPF Poitou-Charentes - CNPF / © A.P. : Alain Persuy - CRPF Poitou-Charentes - CNPF / © C.V. Carole Violon - CREN-PC / © E.S. : Éric Sinou - CRPF Poitou-Charentes - CNPF / © G.B. : Gilles Bossuet - CRPF PACA - CNPF / © I.B. : Isabelle Barranger - CRPF Poitou-Charentes - CNPF /© J.-B.R. : Jean-Baptiste Richard - CRPF CA - CNPF / © Ma.M. : Marc Mounier - CRPF Poitou-Charentes - CNPF / © Mi.M. : Mireille Mouas - IDF - CNPF /

© P.C. : Patrick Castano - CRPF Poitou-Charentes - CNPF / © S.G. : Sylvain Gaudin - CRPF - CNPF / © T.B. : Thomas Bran - Fédération Régionale Sylvicole de Poitou-Charentes / © T.D. : Thierry Degen - DREAL Poitou-Charentes.

RéalisationAuteurs : Thomas Bran, Murielle Morin (Fédération Régionale Sylvicole de Poitou-Charentes), Martial Hommeau, Alain Persuy (Centre national de la propriété

forestière - CNPF - délégation Poitou-Charentes)Comité de pilotage : Maxime Blanchet (Charente Nature), Jean-Michel Clupeau, Marc Mounier (CNPF - délégation Poitou-Charentes), Lorène Dumeaux

(Fondation LISEA Biodiversité), Jacques Gire, Gaëtan Robert (Groupement de développement forestier des Deux-Sèvres), François Lefèvre (DRAAF Poitou-Charentes), Aurore Perrault, Alain Vérot (DREAL PC).

Conception graphique : V. Babin, CREN-Poitou-Charentes - 2015 - Impression : xxxxxxxxxxx - Lieu

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