La Baleine 146

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Le courrier de 14 6 Depuis 1971 • juin 2006 • 3,20 www.amisdelaterre.org www.amisdelaterre.org Énergie : gaspillage et précarité dans l’habitat Énergie : gaspillage et précarité dans l’habitat Éco-habitat Éco-habitat ET AUSSI ... ET AUSSI ... Nucléaire Forêts Groupes locaux en action DOSSIER SPÉCIAL

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Energie : gaspillage et précarité dans l'habitat

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Le courrierde 146

Depuis 1971 • juin 2006 • 3,20 €

www.amisdelaterre.orgwww.amisdelaterre.org

Énergie :gaspillage et précarité dans l’habitatÉnergie :gaspillage et précarité dans l’habitat

Éco-habitatÉco-habitat

ET AUSSI . . .ET AUSSI . . .

NucléaireForêtsGroupes locaux en action

DOSSIER SPÉCIAL

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Au printemps, alors que toutle monde éteint son chauf-

fage, ouvre ses fenêtres et essaie de nepas penser à sa facture d’énergie, lasortie d’un numéro de la Baleine surl’Eco-habitat peut sembler déplacée.Pourtant, la sensibilisation sur le chan-gement climatique, la réglementationeuropéenne de classement énergétiquedes bâtiments et surtout la hausse desprix du pétrole et du gaz, obligent unegrande partie de la population à s’inter-roger sur sa consommation énergétique.En tant que consommateurs, nousdevons chercher des solutions immé-diates. Mais, ces solutions sont souvent

Chauffage :besoin d'énergie pour choisir?

Le Courrier de la • n° 146 • juin 2006 2

Le courrier de

Le courrier de la Baleine n° 146Trimestriel - juin 2006 n°CPPAP : 0307 G 86222

Ce numéro se compose d’un cahier principal (16 pages) et des suppléments :Nous Autres et document de campagne Foyersmal chauffés et climat déréglé.

Directrice de la publication :Joo Zimmermann

Rédacteurs : Sylvain Angerand, ClaudeBascompte, Elizabeth Bast, Chloé Benhini,Christian Berdot, Charlotte Berthou, ThierryBillet, Gérard Botella, Majda Bouchanine, AlainCiekanski, Aurélie Colladon, Fabrice Flipo,Anne Gellé, Olivier Georgiades, SébastienGodinot, Armina Knibbe, Melora Palmer,Henry Tidy, Joo ZimmermannRelecteurs : Aurélie Colladon, Célia Fontaine,Laurent Hutinet, Odette Kobana, Claire Lux,Eric Meunier, Julie Petil, Perrine Vallet.

Illustrations et photos :Les Amis de la Terre + autres crédits photo

Maquette : blanc-de-zinc.com

Impression :Imprimé sur papier recyclé par Presse Pluriel - 01 43 66 71 53

Édit

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C inq membres sont des anciens : JooZimmermann, Fabrice Flipo, AnneGellé, Michael Pinault et HélèneGassie; sept sont nouveaux : Marie-Pierre Amlehn (Amis de la Terre Haute-Savoie), Alain Dordé (AT Montreuil),Gilbert Gouverneur (AT Rhône), Jean-François Lyphout (AT Périgord), HenryTidy (AT Isère, ex-salarié AT Angle-terre), Anne Castelain (ex-salariéeOGM des AT) et Jean-Pierre Lepri(adhérent individuel). Les groupeslocaux sont mieux représentés, ladynamique fait plaisir à voir !

Les anciens ont pris la majorité desfonctions exigeant de l’expérience :présidence, trésorerie, campagnessalariées ; mais les nouveaux les plusaguerris sont déjà sur le pont : Anneest élue secrétaire, Henry secrétaireadjoint. Gageons que le bureau seraplus dynamique que l’année dernière.

La nouvelle motion a de l’ambition !Les Amis de la Terre seront structurés

autour du programme «Adelante ! », pourprogresser sur le plan organisationnel etsur le plan de l’efficacité de notre action.L’arrestation de Stéphane Lhomme montrequ'il est urgent de se mobiliser pour inflé-chir les tendances du monde actuel. Etnous pouvons le faire ! Le Conseil Fédéralaura à cœur de continuer à faciliter la viedes groupes locaux et leur action.«Adelante !» concerne toute l’association,afin que nous soyons mieux au servicedes idéaux qui guident toutes nos adhé-rentes et tous nos adhérents ! ■

Fabrice Flipo

L e Conseil Fédéral nouveauest arrivé !

La conférence de lancement du vingt-cinquième groupe des Amis de la Terre àPau, a réuni fin mars une trentaine de mili-tants motivés autour du thème « OGM :

notamment sur les problèmes liés au«bioéthanol » et à la gestion de l’eau. Pour rejoindre ce groupe, contactezMélia Makhloufi au 05 59 80 04 93.

Les Amis de la Terre Pyrénées-Atlantiques démarrent sur les chapeaux de roue

échec technologique et démocratique enFrance et dans le monde ». Le groupe s’estfixé l’objectif de promouvoir les campa-gnes nationales et de s’investir localement,

d'une cheminée. Malheureusement,d'après de récentes études, ceux-ciémettraient beaucoup de particules fineset devraient donc bientôt faire l’objetd’une réglementation européenne.

Quelle responsabilité publique ? Aujourd'hui, le gouvernement doit

favoriser la rénovation du bâti et l’usagedes énergies renouvelables en France,notamment en baissant la TVA. Il est doncurgent que le gouvernement prenne lesmesures adéquates afin de mettre à laportée de tous ces techniques respec-tueuses de l’environnement. ■

Joo Zimmermann

difficilement accessibles quand ellesconcernent les énergies renouvelables,l'installation de chauffe-eaux solaires,de panneaux photovoltaïques, dechauffages au bois ou l’isolation ther-mique externe des immeubles.

Décision individuelleou collective?Ceux qui peuvent théoriquement

procéder à de telles installations dansleur maison, sont souvent confrontés àune recherche laborieuse d'informa-tions. Il s’agit de trouver des solutionstechniques adaptées à leur budget. Lasolution la plus courante est actuelle-ment l’usage d’un poêle à pétrole ou

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En France la consommation d’énergiedans l’habitat représente la deuxièmesource d’émission de gaz à effet deserre (GES) et est aussi une dépense enforte hausse pour les ménages, dontles plus modestes peinent à payer lafacture, voire renoncent à se chauffer.

La part prépondérante du chauffage

En France, 22 % des rejets de GES sontdus à la combustion d’énergies fossilesdans les bâtiments, surtout pour lechauffage (Ministère du Logement). Laconsommation d’énergie dans cesecteur a progressé de 30 % ces 30dernières années (ADEME). Les bâti-ments plus gros émetteurs de GESdatent d’avant 1975, date des premièresréglementations thermiques.

Pour le chauffage, la consommationmoyenne des logements est de 210kWh/m2/an (Ministère de l’Industrie).Diviser par quatre les émissions de GESen France entre 1990 et 2050 estaujourd'hui considéré comme l’effortminimum nécessaire pour prévenir lesdégradations irrémédiables du climat.Cette consommation moyenne devraitpasser à 50kWh/m2/an, ce qui implique-rait de rénover, dès aujourd’hui, 400 000logements par an.

Campagne Habitat Isoler l’ancien pour mieux vivre

Solutions techniques et potentiel d’emplois locaux

Techniquement les marges de progres-sion sont immenses. Isoler les toits etmurs : 10 à 20 % d’énergie épargnée ;isoler les planchers bas : 5 à 10 % ;installer une fenêtre à double vitragerenforcé : 10%, etc. Installer une chau-dière à « basse température » ou à« condensation » : 30 à 40 %. Un appointtrès important ou total peut être fait parles énergies renouvelables : solaire,géothermique, bois (la filière ne repré-sente que 16 % des consommationsénergétiques). Toutes ces techniquespourraient créer de nombreux emploisnon délocalisables.

Le consensus est potentiellement large.Les écologistes plaident pour des bâti-ments à forte efficacité énergétique, lesassociations humanitaires et de consom-mateurs veulent éviter le surendettementdes foyers (en 2005, le prix du fioul aaugmenté de 22 %, celui du gaz de 11 %).Les professionnels du bâtiment cherchentdes débouchés, les collectivités veulentréduire leurs charges. Certaines banquessont prêtes à financer ces travaux.

L’investissement à réaliser est souventtel qu’on ne peut se contenter d’initia-tives individuelles et de leurs incitations(étiquette énergétique, crédits d’impôt,etc.) et la complexité des opérationsimmobilières nécessite une actionpublique forte et concertée.

Ainsi en Allemagne, en 2001, l’Alliancepour l’emploi et l’environnement réunitpouvoirs publics, entreprises et syndicatspour lancer un programme de rénovationénergétique du logement. 1,2 milliardsd’euros ont permis de rénover 200 000logements et de créer 25 000 emplois en2004 tout en réduisant la production deCO2 d’un million de tonnes par an.

Agir maintenantEt très vite, car le bâtiment est très

lent à évoluer. Les Amis de la Terredemandent une loi rendant obligatoiresles travaux visant à ramener la consom-mation d’énergie primaire de tous lesbâtiments à 50 kWh/m2/an. Ces travauxdevraient avoir lieu lors de toute trans-

action ou gros travaux. Il faut aussirenforcer la réglementation sur le neuf. Nous devrons donc toucher le grandpublic (seuls 10 % des Français estimentl’isolation efficace contre l’effet deserre), les associations familiales, deconsommateurs, de propriétaires, delocataires, l’Agence de l’Environnementet de la Maîtrise de l’Énergie et lesmétiers du bâtiment pour demanderensemble une loi complète : répartitiondes financements, évaluation et contrôledes travaux, etc. Car l’amélioration desbâtiments anciens est prioritaire pourmaîtriser la consommation d’énergie etaméliorer la vie de leurs occupants. ■

Charlotte Berthou

Le label HQEet la qualitéenvironnementalede l’habitatEn France, quand on pense bâtiment etenvironnement, on pense Haute QualitéEnvironnementale. HQE® est avant toutune marque déposée et une démarcheinitiée par l’association HQE. Concrète-ment, l’association a défini 14 ciblescomme la gestion de l’énergie, de l’eau,des déchets d’activité, mais aussi leconfort olfactif et visuel, ainsi que lescritères sanitaires.

Pour être labellisé, le bâtiment doitatteindre quatre cibles au niveauperformant et trois au niveau trèsperformant. Pour le reste, l’applicationdes lois en vigueur est suffisante.

La HQE® a donc comme avantagemajeur la prise en compte desproblèmes environnementaux dès laconception du bâtiment. Cela pousse lesprofessionnels à faire évoluer leurspratiques. Mais cette démarche n’a pasune dimension urbaine globale : peuimporte si le bâtiment est facilementaccessible en transports en commun. Etsurtout, la HQE ne s’applique qu’auxbâtiments neufs. Or, c’est dans le parcancien, construit avant la premièreréglementation thermique, que les plusgros gisements d’économies d’énergie setrouvent. ■ Charlotte Berthou

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… et qui ne peut plus payer la note de chauffage

Bien que très mal quantifiée, la précaritéénergétique est généralisée : 10 % desfamilles n’ont pas les moyens de sechauffer correctement (Fondation AbbéPierre). La Fondation de France se faitégalement l’écho de cette situation alar-mante et a recueilli de nombreuxtémoignages, dont celui de ce père defamille : « Une partie de la salle de bainn'était pas terminée, le salon n'était pasisolé : l'hiver on subissait le froid, des notesde chauffage électrique énormes…» ou decette jeune fille : «Pas de chauffage, pasd'eau chaude, la toiture délabrée… On estobligé de faire bouillir des casseroles d'eausur la gazinière pour se laver et pendant lasaison froide vous devez dormir avecquatre couvertures et deux couettes… ».http://www.fondationdefrance.net/jsp/site/Portal.jsp?page_id=275

La difficulté à se chauffer dans deslogements peu ou pas isolés toucheainsi nombre de foyers pauvres. Lasituation n’est pas prête de s’améliorer,puisque, entre fin 2004 et fin 2005, leprix du fioul a augmenté de 22,4 % etcelui du gaz de 11,2 % (INSEE) et lestarifs augmenteront encore.

Quant au chauffage électrique indivi-duel, dont EDF a tant vanté les mérites,il est l’une des premières causes d’en-

dettement des ménages pauvres : les300 000 demandes d’aides socialesdéposées chaque année pour factured’énergie impayée concernent essentiel-lement la facture EDF.

Le manifeste “ Habitat, PrécaritéSociale et Énergie “

Le manifeste « Habitat, PrécaritéSociale et Energie » regroupe Les Compa-gnons Bâtisseurs, la Fondation AbbéPierre, Habitat & Développement, PactArim, le Secours Catholique, la SociétéFrançaise des Urbanistes, l’Union Natio-nale des Associations Familiales, l’UnionNationale Interfédérale des Oeuvres etorganismes Privés Sanitaires et Sociaux, leComité de Liaison des Energies Renouve-lables, les Amis de la Terre. Il propose sixpistes d’action : améliorer la connaissancede la précarité énergétique, mettre enœuvre une politique tarifaire incitant àdes économies d’énergie et efficace auplan social, développer la prévention,développer la sensibilisation des usagers,améliorer les dispositifs d’aides auximpayés, favoriser les travaux d’efficacitéénergétique.

Agir contre la précarité environnementale

Les Amis de la Terre se concentrent surce dernier point. Non contente d’être uneimpasse écologique, la logique dugaspillage cause une grande précarité, carles inégalités environnementales redou-blent les inégalités de revenu. ■

Charlotte Berthou

La situation du logement est critiqueen France. Augmentation de la popu-lation et de la surface moyenne,insuffisance de la construction delogements et croissance des inéga-lités mettent une partie de lapopulation en grande difficulté pourse loger. La hausse des prix absorbeune part croissante du revenu etréduit la part disponible pour lesautres dépenses de première néces-sité, dont le chauffage.

Une part importante de la population mal logée…

Ces difficultés touchent les foyers lesplus modestes. La Fondation Abbé Pierreestime à 3 millions les mal logés enFrance en 2004. Le cumul des dépenses(loyer ou remboursement et charges)laisse aux ménages un « reste à vivre » sirestreint qu’aucune dépense pour destravaux d’amélioration du logement nepeut être envisagée. Si les améliorationsd’ensemble ne sont pas du ressort deslocataires, de nombreux propriétairesconnaissent aussi une situation finan-cière catastrophique. Conséquence, desmillions de gens vivent dans des condi-tions misérables : problèmes dechauffage, de qualité de l’air, d’humi-dité, etc. Durant l’hiver 2005, 2 millionsde ménages ont ainsi souffert du froidchez eux pendant 24 heures ou plus.

Le chauffage représente à lui seul les deux tiers de la consommation d’énergie et des émissions de CO2 pour le bâtiment

Qualité énergétique du logement un enjeu de justice environnementale

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ne pas dire du parc nucléaire ;■ les contribuables financeront lesachats de permis d’émission carbone,car la France n’aura pas respecté sesengagements dans le protocole de Kyoto.

Quoiqu’il arrive, des dépenses devrontêtre engagées. Pourquoi ne pas choisirdes investissements durables plutôt quede subir des dépenses en haussecontinue ?

Investir ou gaspiller ?Il existe de nombreuses solutions

financières à ces investissements. EnAllemagne, aux Pays-Bas et en Suisse,un fort engagement de l’État a permis deproposer en partenariat avec les banquesprivées, des prêts à taux bonifiés.

L’Agence Nationale pour l’Améliora-tion de l’Habitat annonce que « pourobtenir le facteur 4 [...] les travaux

L.C.B. - Quelle est l’attitude du gouvernement ?R. G. - Atteindre le facteur 4 d’ici 2050dans le bâtiment représente un énormechallenge en France. Mis à part les créditsd’impôts, le gouvernement a surtout misl’accent sur les constructions neuves dansla législation. C’est bien sûr insuffisantcar les logements anciens représentent leplus gros gisement d’économies d’énergie.

L.C.B. - Les professionnels du bâtimentsont-ils prêts à une demande massive?R. G. - C’est une vraie question. À ce jour,le constat est plutôt alarmant : une

nécessaires sont estimés à 200 euros aumoins par m2, soit pour les logementsun investissement de 400 milliardsd’euros en 45 ans ». Cela représente ungros effort financier. Mais ce chiffre està relativiser : en 2005, les Français ontdépensé 53,4 milliards d’euros pourl’amélioration de leur habitat. L’effortn’est donc pas insurmontable et dépendsurtout des choix publics et d’un chan-gement de mentalité : les résidents aisésont en effet très bien supporté cesdernières années le coût des équipe-ments de « sécurité » des bâtiments. ■

Charlotte Berthou

grande partie des professionnels « actifs »ne sont pas opérationnels sur cesques t ions . C ’ e s t l a ra i son pourlaquelle le Réseau Action Climat insiste,dans ses 10 mesures prioritaires à inté-grer dans les programmes électorauxpour 2007, sur la formation des profes-sionnels aux enjeux du changementclimatique : « Avoir des corps de métierscapables de mettre en œuvre les solu-tions techniques existantes est unecondition indispensable à la réalisationde toute politique publique, incitativeou réglementaire. » ■

Propos recueillis par Charlotte Berthou

T out le monde s’accorde sur lanécessité de rénover les logements.On réduirait ainsi les émissions degaz à effet de serre et les gaspillagesénergétiques, les résidents bénéfi-cieraient de réduction de charges, lesartisans et industriels, de nouveauxdébouchés et les propriétaires valo-riseraient durablement leurpatrimoine...

Pourtant rien ne bouge. La réponseunanime est le surcoût des travaux :« qui va payer le surcoût ? ». Dès quecette question est abordée, on refermele dossier et on passe à autre chose. Ilfaut pourtant voir la question autre-ment. Si rien n’est fait :■ les résidents supporteront le surcoûtlié à l’augmentation du prix des éner-gies fossiles ;■ les contribuables paieront l’augmen-tation de la production électrique, pour

La fameuse question du coût

Un énorme challenge pouratteindre le facteur 4 d’ici 2050

Le Courrier de la Baleine (L.C.B.) Où en est l’efficacité énergétiquedans le logement en France ?

Raphaelle Gauthier - Jusqu’en 2004, ily a eu une énorme inertie de la Francepour mettre en place des instrumentsefficaces pour réduire les consomma-tions d’énergie dans les logements. Maisentre 2004 et 2006, grâce à la directiveeuropéenne sur l’efficacité énergétiquedans le bâtiment, on a pu observer uneimplication croissante des politiquespubliques et l’émergence d’une prise deconscience générale. Des industriels semobilisent au sein du collectif « Isolonsla Terre », des collectivités territorialestravaillent à la création d’un nouveaulabel Effinergie, certaines banques com-mencent à financer les travaux d’effica-cité énergétique, la fiscalité évolue pourl’équipement en renouvelables, etc.

Interview de Raphaëlle Gauthier, membre individuel du Réseau Action Climat France

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Aucun élu n’ouvrira le « Parapluie de Tcherbourg »pour dire : «Je ne savais rien du danger!»

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N u c l é a i r e

Déchets nucléaires : n’empoisonnez pas la Terre !

Feu vert à l’enfouissementdes déchets ?

Le 6 avril dernier, l’Assemblée natio-nale a, quant à elle, examiné un projetde loi sur le nucléaire prévoyant latransparence de l’information et lagestion des déchets radioactifs par l’en-fouissement. Depuis toujours, lesorganisations écologistes refusent cetteoption car elle est contraire au principede précaution.

Six organisations pour une campagne nationale

Agir pour l’Environnement, les Amis dela Terre, la Confédération paysanne, laCoordination nationale des collectifscontre l’enfouissement des déchetsradioactifs, Greenpeace et le RéseauSortir du Nucléaire ont donc lancé unecampagne nationale sur ce thème. Sousforme de carte postale, elle invite lepublic à interpeller les députés et séna-

Vingt ans après Tchernobyl, l’Assem-blée nationale examine un projet deloi sur le nucléaire qui prévoitl’enfouissement des déchets radioactifs.Opposées à cette mesure, six organi-sations écologistes invitent le publicà interpeller leurs parlementaires surle sujet.

Il a fallu attendre vingt ans, presquejour pour jour, après l’explosion du réac-teur nucléaire de Tchernobyl, pour quedes décisions soient enfin prises. En maidernier, un juge français a ainsi envisagél’inculpation du responsable du Servicecentral de protection contre les rayon-nements ionisants pour avoir menti auxpouvoirs publics et aux populations surla pollution radioactive du territoirefrançais. Cette institution était, en effet,chargée en 1986 de surveiller le nuageradioactif émis par Tchernobyl.Comment, dès lors, peut-on faireconfiance au lobby nucléaire ?

teurs et à leur demander qu’ils refusentl’enfouissement des déchets radioactifspour « ne pas empoisonner la Terre ».

Si vous souhaitez participer à cettecampagne, rendez-vous sur :www.amisdelaterre.org ou sur www.sortirdunucleaire.org ■

Gérard Botella

Le nucléaire tue

Nous nous opposons à une technologieaux risques incalculables et nouspromouvons les économies d’énergie etle développement des alternatives. Peuinterrogée sur ce sujet, l’opinion fran-çaise a largement rejoint les opposantsdes années 1970. Pourtant les promo-teurs du nucléaire continuent à évincerdu débat public les risques d’attentats,au point de mettre en garde à vue desmilitants comme Stéphane Lhomme.

Des Européens irradiés :« Un peu ou beaucoup ? »

D’autres Européens partagent notreinquiétude. Pourtant les liquidateurs deTchernobyl (chargés du démontage de lacentrale) nous informent que les expertsprépareraient l’opinion à vivre sous l’èredu nucléaire. Ne baissons pas les bras :« Superphénix a été arrêté, il n’y a que

20000 manifestants se sont rassem-blés à Cherbourg les 15 et 16 avrilderniers contre l’EPR (réacteur à eaupressurisée) et pour une autrepolitique énergétique.

« Une centrale nucléaire produit autantde CO2 qu’une centrale à gaz. (…) Lenucléaire apparaît comme une sourced’énergie qui protège moins le climatqu’une centrale au gaz moderne en cogé-nération. Les énergies renouvelables sontà la fois les plus efficaces et les moinspolluantes ». Ces informations provien-nent d’une brochure du Ministère del’environnement…allemand, intitulée :L’énergie nucléaire, une erreur coûteuse(mars 2006). Pourquoi nos gouvernantsont-ils donné leur accord pour une miseen service de l’EPR de Flamanville en 2012,projet dangereux et tellement coûteux(3,3 milliards d’Euros) avec un prix derevient du Mwh déjà revu à la hausse enraison de l’inflation et du coût de l’acier ?

deux réacteurs à Flamanville au lieu dequatre. […] Nous sommes pour beaucoupdans la décision prise par la Suède en1984 d’arrêter le retraitement. Désormais,l’Italie, la Belgique et l’Allemagne sortentou s’apprêtent à sortir du nucléaire, malgréun lobbying très fort » (Didier Angers,La Presse de la Manche, 17/4/06). ■

Anne Gellé

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F o r ê t s

qu’il a reçu après la réunion, de la partd’importateurs et de distributeurs inté-ressés à trouver des solutions.

Certaines entreprises s'engagentLa réunion fut animée sans doute en

raison de la publication quelques joursplus tôt de notre rapport sur la sociétéfrançaise Pallisco, le principal exploitantde moabi dans l’Est du Cameroun. L’IFIA,association interafricaine des industriesforestières, dont Pallisco est membre,s’est déclarée ouverte pour réfléchir àdes cahiers des charges spécifiques pourinterdire l’exploitation d’arbres de grandevaleur sociale. De notre côté, nous fina-lisons le dossier CITES et nous avonscommencé à informer toutes les menui-series industrielles de France sur le moabiet leur proposer des solutions. Pour l’ins-tant, seul Saint Maclou (170 magasins)s’est engagé à ne plus vendre de parqueten moabi grâce à vos cartes postales,Lorenove réfléchit à arrêter la vente defenêtre en moabi (mais ne souhaite pasle communiquer !) et Point P souhaitenous rencontrer à nouveau. ■

Chloé Benhini

Le 11 mai 2006, le Commerce duBois (Fédération des Importateurs debois tropicaux) a organisé unejournée d’information / débat autourdu moabi et de son éventuelleprotection par la Convention sur lecommerce international des espècesde faune et de flore sauvages mena-cées d’extinction (CITES).

Des experts à la tribuneUne cinquantaine d’entreprises

étaient présentes et une dizaine d’ex-perts se sont succédés à la tribune.Parmi eux, Belmond Tchoumba desAmis de la Terre Cameroun, dont l’ex-posé intitulé « Surexploitation dumoabi et appauvrissement descommunautés locales » a marqué lesesprits, et Denis Labrousse, expertreconnu, qui a expliqué pourquoi ilfaut arrêter de couper le moabi etutiliser d’autres bois moins menacés etmoins utiles aux populations locales.Un allié de circonstance qui a semé letrouble chez les importateurs et ouvertles esprits à la réflexion. Pour preuve,les nombreux appels téléphoniques

Moabi : arbre de vie ou de profit ?Des professionnels réagissent

Un arbre au cœur des débats

Le merbau en dangerUne compagnie nationale chinoise

prévoit d’investir un million de dollarsUS dans la construction d’une scierie enIrian Jaya, la partie indonésienne de laPapouasie-Nouvelle Guinée. Cette scieriesera alimentée en merbau, un boisprovenant des dernières forêts tropicalesintactes. Un véritable scandale pourChalid Muhammad, directeur des Amisde la Terre Indonésie (Walhi): « La destruc-tion des dernières forêts naturelles dumonde n’est pas en accord avec l’esprit desjeux olympiques. Le Comité InternationalOlympique doit agir maintenant s’il neveut pas hypothéquer sa crédibilité etson sérieux ».

La Fédération internationale des Amisde la Terre a interpellé le gouverne-ment chinois et le Comité Interna-tional Olympique (CIO) pour leurdemander d’abandonner le projetd’utiliser 800 000 m3 de merbau, unbois d’Indonésie, pour construire lesinstallations olympiques.

Esprit olympique ?La Charte Olympique contient un

engagement fort à prendre en comptele développement durable : « Le rôle duCIO est d’encourager et soutenir uneapproche responsable des problèmesd’environnement, de promouvoir ledéveloppement durable dans le sport etd’exiger que les Jeux Olympiques soientorganisés en conséquence » (article 13,Chapitre 1 de la Charte Olympique). En 2002,les organisateurs des jeux olympiques deSydney avait ainsi adopté une politiqued’achat responsable de bois pour cons-truire les installations olympiques. ■

Sylvain Angerand

Les jeux olympiques sonneront-ilsle glas des dernières forêts d’Asie?

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Banques françaises et climat : les premiers succès doivent en appeler d’autresLa campagne « Banques françaises :épargnez le climat ! » lancée par lesAmis de la Terre en décembre 2005 aconnu deux premières victoires.

■ En mars, le groupe Banque Popu-laire a généralisé une offre intéressantequi n’existait que dans trois régions : unduo Codevair (épargne) / Prevair (prêtsconsacrés exclusivement aux investisse-ments écologiques). Cette offre s’adresseprincipalement aux particuliers, maispourrait aussi concerner progressive-ment les PME-PMI. Elle permet definancer à taux réduit l’isolation desbâtiments ou l’installation d’énergiesrenouvelables dans les habitations.

■ En avril, le Crédit Agricole (plusgrand groupe bancaire français) arenchéri en lançant une « offre envi-ronnement » qui propose un prêt en

direction des particuliers, des entre-prises et des agriculteurs. Le CréditAgricole lance également un fonds d’in-vestissement pour soutenir en capitaldes petites entreprises investissant dansles technologies propres et les énergiesrenouvelables.

Nous invitons tous les clients de cesbanques à solliciter directement leurbanquier pour vérifier que ces offressont bien mises en œuvre !

Les Amis de la Terre, s’ils encouragentces évolutions positives, insistentcependant sur les efforts impératifs quedoivent faire les banques en termes deformation interne sur les enjeux envi-ronnementaux et de communicationvers leurs clients sur les produits écolo-giques. Faute de quoi ces offresresteront des engagements de papier…

Dans les mois qui viennent, les Amisde la Terre accentueront leur pressionsur les banques qui ne semblent pasproactives (notamment BNP-Paribas etla Société Générale).

N’hésitez pas à nous contacter pourintervenir et relayer la campagne :plusieurs banques sont en alerte,renforçons la pression ! ■

Sébastien Godinot©

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R e s p o n s a b i l i t é d e s a c t e u r s f i n a n c i e r s

Banque européenne d'investissementÀ qui profitent les fonds ?

l'Europe, pour rendre plus visible sacoopération internationale, a fait peu àpeu de la BEI une « banque de dévelop-pement » qui met en œuvre les objectifsde l'Union européenne au Sud. Il étaitdonc devenu impératif de se penchersur le devenir de cet argent...ce qui estdésormais chose faite. Un rapportconcocté par plusieurs organisationseuropéennes évalue les conséquencesenvironnementales et sociales desopérations de la BEI en Afrique, enAmérique Latine et en Asie.

Des projets controversésOn y découvre des projets, notamment

en Zambie, au Tchad, au Brésil, au Mexique,en Indonésie ou au Laos, dans desdomaines aussi divers que l’extractionminière, le pétrole, l’industrie de la pâteà papier, la privatisation de l’eau ou lesgrands barrages hydroélectriques. Selon ce rapport, la BEI, obéissant à unelogique commerciale et libérale, aurait

Lorsque l’on évoque les institutionsfinancières internationales, l’on pensele plus souvent à la Banque mondialeet à ses projets très contestés...Pourtant, il existe tout près de cheznous une banque très puissante etimprégnée d'une logique toute aussilibérale : la Banque européenned'investissement (BEI).

Alors qu'elle brasse des sommescolossales (47 milliards d'euros definancements en 2005!), la BEI restetrès peu connue. Il s'agit pourtant d'uneinstitution publique de l'Union euro-péenne, et la France y joue un rôle trèsimportant. Cette banque a financé pour4,2 milliards d'euros de projets enFrance pour la seule année 2005.

Un rapport fait le jour sur les activités de la BEI

Traditionnellement, la BEI concentraitses activités sur les pays européens. Mais

la fâcheuse tendance à confondre sonaction au Sud avec l'ouverture de marchésaux multinationales européennes.

Nous préparons la version française durapport, qui sera disponible dès juillet.La BEI n'a qu'à bien se tenir... ■

Majda Bouchanine

Il est important de financer les renouvelables chez les particuliers

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A g r i c u l t u r e

Le Parlement a démarré l'examend'un projet de loi relatif aux orga-nismes génétiquement modifiés(OGM). Transposition en droit fran-çais du droit européen sur lesdisséminations volontaires d'OGM,ce projet va donc être discuté aveccinq années de retard et desmenaces d'amendes de la part de laCommission européenne.

L'enjeu ? L'adoption du dernier outillégislatif pour la commercialisation desOGM. Après un passage fin mars auSénat, cette loi doit être discutée à l'As-semblée Nationale, qui ne semble paspressée d’y travailler puisque sa présen-tation vient d'être repoussée à une date« non précisée ».

Des promesses sans fondementLes Amis de la Terre se sont à cette

occasion adressés aux parlementairespour leur rappeler que toutes lespromesses sur les prétendus avantageset autres propos rassurants des produc-teurs d’OGM s’étaient révélés faux.

Ainsi, dernièrement, l’Institut Agrono-mique de Navarre a conseillé auxagriculteurs espagnols d’abandonner lesOGM car leurs rendements sont plusfaibles que ceux des plantes classiques.Les propres chiffres du Ministère de

tiques locales qu’ils mènent ;■ L’ensemble des frais découlant déjàde l’existence d’OGM (contrôles,analyses, études) doivent être pris encharge par les firmes qui fabriquent etcommercialisent les plantes génétique-ment modifiées à leur seul profit ;

■ En cas de préjudice, et quelle qu’ensoit la forme, toute la responsabilitédoit être portée par ces firmes.

Les OGM, échec démocratique à répétition ?

Après le passage peu prometteur auSénat, où les quelques amendementsadoptés allégèrent plutôt les contraintesfaites aux producteurs d'OGM, l’examendu texte à l’Assemblée a été repoussépar le gouvernement à une dateinconnue. En tout état de cause les Amisde la Terre resteront particulièrementvigilants lors de cette étape cruciale quidéfinira le sort des OGM en France pourde longues années.

Les Amis de la Terre rappellent quel’opposition aux OGM n’est en aucunefaçon une position idéologique. Desmilliers d’élus européens de toutessensibilités s’y sont déjà opposés. Ilsespèrent que comme eux, les députésfrançais prendront tous les amende-ments nécessaires pour faire de ceprojet une loi qui protège efficacementet durablement les citoyens face auxdangers avérés et futurs des OGM. ■

Christian Berdot

l’Agriculture des Etats-Unis montrentque la consommation de pesticides parles plantes génétiquement modifiées(GM), après une baisse pendant les troispremières années, augmente rapide-ment puis dépasse largement laconsommation des autres cultures.Reconnaissant l'absence d'analysesd'impacts sanitaires effectués par deslaboratoires indépendants, l'Afrique duSud vient de lancer un programme detrois ans dans lequel ces études seronteffectuées par un laboratoire public. EnInde, il faut rappeler la situation drama-tique et la ruine des agriculteurs ayantcultivé du coton Bt.

Stopper la dissémination etrendre les firmes responsables

Face aux risques sanitaires et auxincertitudes scientifiques qui demeurentet afin de sauvegarder la biodiversitésauvage et agricole, les Amis de la Terreont demandé aux députés de stopper ladissémination des OGM, puis de faireprocéder à une analyse de la situation pardes chercheurs indépendants. Pour cela :

■ Une transparence totale doit régnersur toutes les études d'analyse d'im-pacts menées ;

■ Tout agriculteur doit avoir la libertéde produire sans OGM. Toute contami-nation, quelle qu’en soit l’origine, va àl’encontre de cette liberté et doit êtresanctionnée ;

■ Les élus régionaux doivent disposerd’un droit de co-décision sur les poli-

En 2000, des chercheurs trouvent un fragment d’ADN inconnu dans un colza GM. Monsanto continue d’affirmer maîtriser tous les risques de cette technologie.

Projet de loi crucial sur les OGM en FranceLes exigences des Amis de la Terre

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Le Courrier de la • n° 146 • juin 2006 10

L e s g r o u p e s l o c a u x e n a c t i o n

les ravages dus à l’agriculture intensivegaspilleuse d’eau et d’énergie provo-quent une perte de la biodiversité, d’où ladisparition de nombreuses plantes etinsectes, associés jusqu’alors aux culturestraditionnelles et variées des Hommes.

Pour une consommation bioen France

À Argenteuil, ce 8 avril, la traditionagricole n’était pas qu’un vestige folklo-rique. Les Amis de la Terre, accueillis dansun verger de cerisiers par un agriculteurde la ville, ont aussi parlé de leur ambitionpour le Val d’Oise. Un vrai soutien poli-tique et financier doit être apporté auxagriculteurs mettant à disposition des

Les Amis de la Terre Val d’Oise Par ici les bonnes graines de résistance !

Les Amis de la Terre ParisSème pas tes piles !Les Amis de la Terre Paris, en parte-nariat avec les Amis du Vent, leCentre national d’information indé-pendante sur les déchets (CNIID) etAgir pour l’Environnement, publientun dépliant de sensibilisationdénonçant les insuffisances de lafilière pile et incitant à utiliser lesalternatives aux piles jetables.

En France, un foyer possède enmoyenne vingt-cinq appareils à pile etdeux piles sur trois finissent à lapoubelle ou dans la nature. C’est deuxfois plus qu’en Belgique et en Autriche.Or, leur mise en décharge, leur incinéra-tion ou leur décomposition dans lanature gaspillent des ressources nonrenouvelables. En outre, ce boîtier, d’ap-parence anodine, a des effets immédiatspeu perceptibles mais la dangerosité decertains de ses constituants (cadmiumet autres métaux lourds) a des consé-quences avérées scientifiquement sur lasanté et l’environnement.

Que d’actions en France et dans lemonde ce 8 avril 2006 ! Cette journéeinternationale d’opposition aux OGMavait pour but d’apporter un soutienaux actions en faveur des semenceset des pratiques de l’agriculturepaysanne partout dans le monde.

Contre les brevets sur les semences au Sud

Beaucoup de paysans des pays du Suds’appauvrissent car ils paient cher la« modernisation », notamment avec l’in-terdiction de vendre des produits issusde semences autres que celles des grai-netiers associés aux entreprises depesticides. Sur le plan de l’environnement,

produits locaux de bonne qualité. Celaassurerait le développement de la filière«bio » au niveau de l’alimentation, plébis-citée par un nombre croissant deconsommateurs, afin de réduire lesapprovisionnements à l’étranger.

Les enfants et adultes présents, ontsemé « des graines de résistance» maïs ettournesol, non hybrides, provenant del’association pour le développement del’agriculture biologique en Dordogne.

Cette action symbolique a fait l’objetd’articles dans la presse, notammentdans le Parisien du 10 avril. ■

Anne Gellé

Consultations des articles :http://www.amisdelaterre.org

Appel à une mobilisationcitoyenne

Les Amis de la Terre Paris appellent doncà une mobilisation citoyenne pour uneamélioration significative du recyclage deces déchets dangereux et pour un déve-loppement des alternatives aux pilesjetables. C’est dans ce but que les Amis dela Terre Paris, les Amis du Vent, le CNIID etAgir pour l’Environnement publient etdiffusent un dépliant d’information et desensibilisation sur les risques, les gestes àsuivre et les alternatives possibles. Deplus, pour réduire ces pollutions etgaspillages, nous engageons les acteursde la filière à se mobiliser. Objectifs :améliorer la visibilité et le nombre depoints de collecte, réaliser une campagned’information et de sensibilisation dupublic, rendre cette filière plus transpa-rente et concrétiser un étiquetageindiquant la dangerosité du produit et lesprécautions à prendre en fin de vie. ■

Claude Bascompte et Melora Palmer

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sur les nouveaux statutsdéfinitivement adoptésen Assemblée générale

le 27 avril. Le groupe Périgord est main-tenant administré par un conseil de 18personnes et prend vite de l'ampleurgrâce à la présence de 80 adhérents.

Déchets et OGM :le combat des Amis de la Terre

Côté déchets, les Amis de laTerre siègent à la Commissionconsultative réunie par leConseil général pour élaborerle nouveau Plan déchets deDordogne. Ils y défendront despositions élaborées avec uneassociation partenaire, HalteIncin'. Cette dernière s'estbattue avec succès pour quel’élaboration du futur Plandéchets n’ait pas recours àl'incinération.

Le Courrier de la • n° 146 • juin 2006

L e s g r o u p e s l o c a u x e n a c t i o n

Les Amis de la Terre Haute-SavoieSauvons la loi « littoral » autour des grands lacs français

Quatre mois après la réunion derelance, le groupe Périgord des Amisde la Terre est en marche. Sespremières actions concernent lesdéchets et les OGM.

Après un sommeil d’une dizaine d'an-nées, le groupe Périgord a été réveillépar une poignée de militants à l'occa-sion d'une réunion de relance, le 5janvier dernier (voir Baleine 145). Suiteà cette réunion, une douzaine depersonnes a planché durant deux moissur un renouvellement des statutsdatant de 1974.

Pour mieux faire connaître le travaildes Amis de la Terre, une nouvelleréunion publique a eu lieu le 23 mars,au cours de laquelle Sébastien Godinot,animateur national, est venu présenterla campagne « Banques françaises :épargnez le climat ! ». Les personnesprésentes se sont notamment exprimées

Les Amis de la Terre Périgord étaient présents lors de la Foire Écolo de Périgueux, le 21 mai.

Un amendement du gouvernementa introduit pour les lacs de plus de1.000 hectares la suppression duchevauchement de la loi littoral etde la loi montagne sur le territoirede la même commune.

Une réglementation revue à la baisse

La loi montagne est devenue de moinsen moins protectrice sous le coupd’amendements parlementaires succes-sifs, dont celui du 23 févier 2005 relatif

au développement des territoiresruraux. Par conséquent, les mairesseraient libres d’agir sur les secteurssortis de la loi « littoral ». Un auditréalisé par la Ville d’Annecy montre que6.000 hectares deviendraient vulnéra-bles à l’urbanisation. Une pétitionréclame au gouvernement l’abrogationde l’article 187 de la loi du 23 février2005 et l'organisation de referendumsmunicipaux pour que les citoyens puis-sent donner leur avis sur une réformeaussi menaçante.

Loi « Littoral » ou loi « Montagne » : pourquoi pas les deux ?

Rien ne justifie de ne pas appliquersimultanément les deux lois sur lescommunes de montagne situées au borddes lacs. Au contraire, leur séparation

peut poser problème aux agriculteurs(aides européennes, etc.). De plus, ellerisque de susciter l’appétit de promo-teurs bloqués aujourd’hui par lesdispositions de la loi littoral et la vigi-lance associative pour la faire respecter.

Ce dossier d’ampleur nationaleconcerne les huit lacs de plus de 1.000hectares du pays. La protestation doits’étendre à tout le pays pour déve-lopper une mobilisation à cette échelle.

Signez la pétition en ligne :www.amisdelaterre.org/article.php3?id_article=2452 et trouvez uneprésentation juridique complète sur le site internet de la ville d'Annecy :www.ville-annecy.fr ou par courriel : [email protected]

Thierry Billet

Côté OGM, la récente garde à vue d'unfaucheur volontaire (membre du Conseild'administration), a permis de fédérerde nombreuses associations locales,syndicats et partis politiques contre leprojet de loi sur les OGM. Avec toutes lesorganisations impliquées, les Amis de laTerre ont organisé une nouvelle journéed'information à Périgueux le 3 juin. ■

Olivier Georgiades

Les Amis de la Terre Haute-Savoie s'associent aux manifestations contre le trafic des camions dans le Tunnel du Mont Blanc.

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Les Amis de la Terre PérigordDéjà au travail !

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Le Courrier de la • n° 146 • juin 2006

L e s g r o u p e s l o c a u x e n a c t i o n

miner tous les éléphants qui piétinentles cultures ? En Europe de l’Est et auCanada, des centaines d’ours cohabitentavec les habitants et les touristes etdans les proches Cantabriques, enEspagne, nombreux sont les ours et lesloups que l’on rencontre.

En France, la méthode de la Ministrede l’écologie est perçue comme uneprovocation par les montagnards qui ontle sentiment de ne pas être entendus,pire, d’être méprisés. Le niveau detension entre les deux camps opposés esttel qu’il est urgent de remettre tout àplat et d’écouter les arguments dechacun. Il faut prendre le temps d’expli-quer l’exigence et la grandeur de ladémarche de la réintroduction des ourspour qu’elle soit comprise et voulue partous. Ne pas réintroduire les ours, c’estdonner raison à certains chasseurs, quiles ont éradiqué dans nos Pyrénées, etaux bétonneurs qui veulent unemontagne aseptisée.

Les Amis de la Terre impulsent desinitiatives pour le bio. Des grainesaux déchets, il y a là tout unprogramme d’initiatives possibles.

Le maraîcher labellisé en bio est legrand précurseur sur l’île. Nos deuxsalons ont facilité l’installation ducommerce bio et équitable. Plus d’unedouzaine de cafés équitables différentssont à boire ou à acheter.

Nous avons contribué à l’implantationd’agriculteurs bio. Actuellement ledéploiement de rayons bio chez descommerçants est facilité par la grandeconnaissance des fournisseurs bio denotre trésorière, Marcelle Hardy.

Favoriser l’agriculturebiologique

C’est donc toute une filière bio de laterre à l’assiette qui est en train de prendre

Le 3 juin dernier, les Amis de laTerre de Midi-Pyrénées et des Landesont manifesté à Toulouse poursoutenir la réintroduction de l’oursdans les Pyrénées. Une réintroduc-tion qui doit se faire sous certainesconditions et réunir autour d’unemême table partisans et opposants.

La réintroduction des ours dans lesPyrénées ne se fait pas sans exaspéra-tion. Exaspération des bergers, desrandonneurs et des habitants de cetespace naturel grandiose. Aujourd’hui,cette frontière sauvage sombre dans lahaine anti-ours et anti – « pro-ours ». Orses opposants masquent un problèmeplus global : celui de la biodiversité etde la préservation des écosystèmes.

Pour la biodiversitéTrouverait-on normal d’abattre tous

les fauves d’Asie, d’Afrique et d’Amériquequi s’attaquent au bétail, pour permettreaux bergers de vivre tranquille et d’éli-

forme sur l’île. Beaucoup d’acteurséconomiques s’engagent dans l’éco-responsabilité, au grand contentementdes consom’acteurs insulaires et à lasurprise de bien des continentaux.

Nous continuons à sensibiliser et àconforter cette dynamique, en propo-sant une conférence sur « Pourquoimanger bio » en juillet, et des stages decuisine et de jardinage bio.

Veiller à la bonne gestion des boues

La station d’épuration et ses boues estun souci, car il n’est pas question en biod’étaler ses boues dans les champs ! Il y adonc de quoi réfléchir aux différentesformes de recyclage. Nous avons uneadhérente qui sera bientôt incollable surles toilettes sèches… La bio reprend place sur l’île de Groix ! ■

Armina Knibbe

Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées Comment réintroduire les ours dans les Pyrénées?

Les Amis de la Terre Ile de GroixDéveloppement du bio sur l’île

Pour la paix socialeRepeupler d’ours nos montagnes néces-

site des pratiques pastorales adaptées(parcage des bêtes la nuit) et des finan-cements équitables accordés pour aiderles bergers (chiens Patou et embauched’aides-bergers qui assurent la perma-nence auprès des troupeaux). C’est le prixà payer pour la préservation de la biodi-versité et de la paix sociale. Voilà pourquoiles Amis de la Terre de Midi-Pyrénéesétaient aux côtés de tous ceux qui ontdéfendu les ours le 3 juin à Toulouse. ■

Alain Ciekanski

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Le Courrier de la • n° 146 • juin 2006

L e s A m i s d e l a T e r r e d a n s l e m o n d e

MEDNET, le réseau méditerranéendes Amis de la Terre

Bien que l’administration Bush n’aitpas ratifié le Protocole de Kyoto,certaines villes des Etats-Unis ontpris des mesures pour réduire lesémissions de gaz à effet de serre.

Un Accord de Protection du Climat initié par les villes

En mai 2006, 230 villes ont signél’Accord de Protection du Climat desMaires des Etats-Unis (US MayorsClimate Protection Agreement). Elless’engageaient à :■ atteindre voire dépasser les objectifsdu Protocole de Kyoto (obtenir en 2012des niveaux d’émissions de gaz à effetde serre de 7% inférieurs à ceux de 1990) ;■ faire pression sur le Congrès pourinstaurer un système national de régu-lation de ces émissions.

Des exemples volontaristesPlusieurs villes sont déterminées à

respecter ces engagements. Ainsi, grâce

Le niveau de la mer morte, unique lac salé, baisse d’un mètre par an.

MEDNET (Mediterranean Network)est un réseau qui a pour but decoordonner les actions des groupesdes Amis de la Terre des pays médi-terranéens : l’Espagne, la France,l’Italie, la Croatie, la Grèce, Chypre,le Moyen-Orient (Jordanie, Palestine,Israël) et la Tunisie.

La Méditerranée,une zone fragile

Sur les territoires méditerranéens pèsentplusieurs menaces (disparition d’une agri-culture locale saine, surexploitation de lamer, pollution de l’eau). Celles-ci sont liéesà la création d’une zone de libre échangeen 1995. Cette zone, qui vise à développerles liens économiques entre l’Union euro-péenne et les autres pays du bassin,favorise la propagation du système libéralau-delà de l’Europe, dans des paysinadaptés à ce modèle et privés desmoyens de s’en prémunir.

La coordination des énergies locales

Face à ces menaces, MEDNET entendcoordonner les actions locales etpromouvoir des politiques environne-mentales et sociales responsables dans larégion. MEDNET s’est ainsi donnéplusieurs objectifs : protéger l’environ-nement ; préserver sa diversitéculturelle, écologique et ethnique ; favo-riser la participation démocratique etrenforcer la société civile (notammentsur la rive Sud) ; lutter pour un accèségal aux ressources.

La diffusion d’expérienceslocales réussies

MEDNET se nourrit des expériencespositives observées dans cet espaceméditerranéen. Ainsi, le programmed’éducation environnementale déve-loppé dans les écoles par les Amis de laTerre Espagne est en train d’être adapté

en France. De la même manière, leprogramme de bonne gestion de l’eaumis en œuvre par les Amis de la TerreMoyen-Orient pourrait être appliqué ànos régions frappées par la sécheresse.

Pour plus d’informations : Henry [email protected]

Henry Tidy

à l’usage de technologies hybrides et debiocarburants pour son parc de véhi-cules, Seattle a réduit de 60% sesémissions par rapport aux niveaux de1990. San Francisco, avec plus de 700véhicules à carburant alternatif, s’en-gage dans cette voie. De même Chicago,avec 130 véhicules municipauxhybrides.

Des initiatives localesporteuses d’un changementau niveau national ?

Les Etats se mobilisent aussi : la Cali-fornie, par décret ; certains Etats duNord, par un Cap-and-trade Program forGreenhouse Gas Emissions * passé dansle cadre d’un programme régional contreles gaz à effet de serre (Regional Green-house Gas Initiative). Aussi, malgrél’opposition persistante de l’administra-tion Bush à toute réduction de cesémissions, les actions menées localement

devraient finir par entraîner une réac-tion au niveau national. ■

Élizabeth Bast - Traduction : Odile Meyer

* Ce type d’accord fixe des allocations d’émissions limitées parun plafond. Pour respecter la réduction, il est permis de vendreou d’acheter des allocations, de mettre en place des mesurescontre la pollution, etc.

Les Amis de la Terre États-UnisDes maires s’engagent à réduire les émissions de gaz à effet de serre

Aux États-Unis comme ailleurs, l’impact du transport automobile sur l’effet de serre est massif.

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Le Courrier de la • n° 146 • juin 2006

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Leur regard original et extérieur aumonde agricole est celui de citadinscurieux de savoir d'où viennent les produitsqu'ils mettent dans leur assiette. ■

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Nouveau :le Courrier des lecteursNous ouvrons une nouvelle rubriquedans le Courrier de la Baleine : unespace dédié à vos réactions sur lesdossiers et les articles de notrerevue. Votre lettre sera lue et sélec-tionnée par notre Comité derédaction qui s’efforcera d’yrépondre en fonction de la placedisponible. EIle pourra, le caséchéant, être tronquée, mais voussera toujours retournée par e-mailAVANT parution pour accord. Larédaction n’acceptera aucun texteanonyme et se réserve le droit derépondre à certaines lettres endehors des pages du journal. Merci d’avance à ceux qui souhaite-ront s’exprimer pour permettre ànotre publication associative des’améliorer.

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L e c o i n d e s l i v r e s

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Le Courrier de la • n° 146 • juin 200615

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HYÈRES (VAR)Jacqueline HERBRETEAUBP 522 83409 HYÈRES CedexTél : 04 94 65 05 27Fax : 04 94 57 37 [email protected]

ÎLE DE GROIXArmina KnibbeSiège socialLa passagère56590 ÎLE DE GROIXTél : 06 79 81 99 [email protected]

ISÈREHenry TIDY,16 Grand Rue38000 GRENOBLETél.: 06 27 44 16 [email protected]

LANDESChristian BERDOT24 boulevard Candau40000 MONT-DE-MARSANTél/Fax : 05 58 75 34 [email protected]

LOIREHervé CHAPUIS7 bis rue des Bruns42450 SURY LE COMTALTél : 06 07 37 03 [email protected]

LOIRE-ATLANTIQUEOdile DEMAURE4 rue Pierre Landais44200 NANTESTél : 02 40 76 69 [email protected]

MAYENNEMarc-Michel DUGUE350 chemin St Pierre le Potier53000 LAVALTél : 02 43 56 12 [email protected]

MIDI-PYRÉNÉESAlain CIEKANSKI21 rue Bernard Mulé31400 TOULOUSE Agenda 24 h/24 :Tél/Fax : 05 61 34 88 15 [email protected]

MONTREUILAlain DORDÉ35 rue Gaston Lauriau93100 MONTREUILTél : 01 41 72 18 [email protected]

MOSELLEAlexis NAUROY2 rue de l’Yser 57000 METZTél. : 03 87 62 19 [email protected]

PARISClaude BASCOMPTE95 rue des Grands Champs75020 PARISTél : 01 43 56 93 [email protected]

POITOU (VIENNE)Françoise CHANIAL6 rue de l’ermitage86580 BIARDTél : 05 49 58 25 [email protected]

PYRÉNÉES-ATLANTIQUESMélia Makhloufi 8 place de la République 64000 Pau Tél : 05 59 80 04 [email protected]

RHÔNEGilbert GOUVERNEUR242 rue de Créqui 69003 LYONTél : 04 78 60 87 [email protected]

VAL-DE-BIÈVRERichard COTTIN36 rue Jean Rostand91300 MASSYTél : 01 60 13 99 [email protected]

OUI, je soutiens les Amis de la Terre

Les Amis de la Terredans le mondeLes Amis de la Terre InternationalPO Box 191991000 GD Amsterdam Pays-BasTél. 31 20 622 1369Fax. 31 20 639 [email protected] www.foei.org

Les Amis de la Terre Europe15, rue Blanche1050 Bruxelles BelgiqueTél. 32 2 542 0180Fax. 32 2 537 55 [email protected]

Groupes nationaux :Allemagne (Bund-Freunde der Erde), Afrique du Sud, Angleterre/Pays de Galles/Irlande du Nord,Argentine, Australie, Autriche (Global 2000),Bangladesh (IEDS), Belgique, Belgique Flandres (For Mother Earth), Brésil, Bulgarie (Ecoglasnost),Cameroun (CED), Canada, Chili (Codeff), Chypre,Colombie (CENSAT), Corée, Costa Rica (COECOCEIBA),Croatie, Curaçao, Danemark (NOAH), Écosse, Équa-teur (Acción Ecológica), Espagne, Estonie (ERL),États-Unis, Finlande (Maan ystävät ry), Géorgie(SMM), Ghana, Grèce (Nea Ecologia), Grenade,Guatemala, Haïti (cohpeda), Honduras, Hongrie(MTS), Île Maurice, Indonésie (WALHI), Irlande(Earthwatch), Italie, Japon, Lettonie (VAK), Lituanie(LZJ), Luxembourg (Mouvement Écologique), Macé-doine (DEM), Malaisie (Sahabat Alam Malaysia),Mali (Guamina), Malte, Népal, Nicaragua (CentroHumboldt), Niger (Environmental Right Action),Norvège (NNV), Nouvelle Zélande, Palestine(Pagon), Papouasie-Nouvelle Guinée, Paraguay(Sobrevivencia), Pays-Bas (Vereniging Milieude-fensie), Philippines (LRC-KSK), Pologne (PKE),République démocratique du Congo (CADIC), Répu-blique Tchèque (Hnutí Duha), Salvador (CESTA),Sierra Leone, Slovaquie, Suède (MJV),Suisse (Pro Natura), Swaziland, Togo, Tunisie(ATPNE), Ukraine (Zenelyi Zvit) et Uruguay (REDES).

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J’autorise l’établissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier, si sa situation le permet, tous les prélèvements ordonnés par Les Amis de laTerre. Je pourrai en faire suspendre l’exécution par simple demande à l’établissement teneur de mon compte ou aux Amis de la Terre France.Association bénéficiaire : Les Amis de la Terre – 2B rue Jules Ferry – 93100 Montreuil

À noter : 66 % de mon don et de ma cotisation sontdéductibles de mes impôts, dans la limite de 20 % demon revenu imposable.

Le plus simple 1 1 € par semaine soit un prélèvement de 13 € par trimestre,abonnement à la Baleine inclus

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VAL-D’OISEAnne GELLÉ14 rue des Chasseurs95100 ARGENTEUILTél/Fax : 01 39 80 15 [email protected]

VAL-D’YSIEUX(Val-d’Oise et Oise)Arlette NOEL5 rue de la Source95470 FOSSESTél : 01 34 71 25 34

VAUCLUSEMonique CORTASSELa Badelle 84220 GORDESTél : 04 90 72 20 [email protected]

L’action des Amis de la Terre est relayée par des délégués dans les départements suivants :

Aisne, Aveyron, Bouches-du-Rhône, Corse, Hautes-Pyrénées, Yvelines, Somme,Tarn, Tarn et Garonne, Lot.

Pour avoir leurs coordonnées,s’adresser aux Amis de la Terre France.

Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

N° . . . . . . . . . . Rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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