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L’économie de la Moldavie : vue générale Version imprimable
Vue générale de l’économie moldave
L’économie de la Moldavie est basée sur les principes du marché, de l’initiative et de la concurrence
loyale. Comme tout état en transition, la République de Moldavie est confrontée aujourd’hui à des
difficultés engendrées par les nouvelles conditions et relations économiques. Il s’agit avant tout de la
situation de dépendance économique qui trouve son origine, d’une part, dans l’absence de ressources
énergétiques sur le territoire moldave et, d’autre part, dans un processus de spécialisation hérité de la
période soviétique.
Du temps de l’URSS, la Moldavie était, en tant que potager de l’Union soviétique, réputée plus riche que
ces voisins. Mais privée de son industrie lourde, qui se situe sur le territoire de la république
autoproclamée et pro-russe de Transnistrie, le pays n’a pas les moyens de remettre sur pieds l’économie
nationale. La Transnistrie représente des milliards de dollars de pertes pour la Moldavie ; ainsi le
rétablissement de l’intégrité territoriale pourrait avoir un impact très fort sur le développement
économique du pays. Malgré tout, le Gouvernement de la République de Moldavie a sensiblement
avancé dans la promotion des réformes économiques (mise en circulation d’une monnaie nationale
stable, libéralisation des prix, privatisation des entreprises, etc. ). Les réformes promues ces derniers ans
ont entraîné plusieurs résultats positifs : développement du secteur privé dont la contribution au Produit
Intérieur Brut se chiffre à plus de 60% ; mise en place des structures nécessaires pour le fonctionnement
du marché (banques commerciales, bourses, zones franches, etc.) et les investissements étrangers.
Depuis 1993, les gouvernements successifs ont mis en place des outils législatifs pour réformer
l’économie moldave. La stabilisation financière obtenue a constitué le premier succès. Le Ministère des
Finances a promu une politique monétaire et fiscale très stricte assurant ainsi la baisse continue de
l’inflation et la stabilité du taux de la monnaie nationale.
La Moldavie a abandonné le système financier mono-bancaire, caractéristique à la période soviétique, en
faveur d’un système structuré à deux niveaux. Au premier niveau, il y a la banque centrale, indépendante,
au deuxième se situent les banques commerciales, qui agissent selon les principes de la concurrence. La
création en 1995 et le développement ultérieur du marché des titres d’Etat, du marché monétaire, y
compris interbancaire et boursier, ont constitué un élément transitionnel (ou de promotion)très important.
L’implantation des réformes lancées par la banque centrale dans les domaines de la supervision
bancaire, du système des paiements et du système de comptabilité ont constitué des pas décisifs vers
les objectifs généraux. La mise en circulation de la monnaie nationale le 29 novembre 1993 s’est soldée
par la maîtrise de l’inflation galopante, ce qui correspondait à l’objectif principal de la politique bancaire,
soit la stabilité de la monnaie nationale.
La privatisation et la restructuration des principales entreprises publiques, la mise en place d’un cadre
législatif adapté aux exigences des échanges internationaux et l’ouverture vers de nouveaux débouchés
étrangers constituent les principaux enjeux de la transition économique. Les réformes mises en place en
Moldavie jouissent du support des organismes financiers internationaux. A partir de l’an 1992, année de
l’adhésion à l’Organisation des Nations Unies, la Moldavie bénéficie d’assistance financière de la part du
Fonds Monétaire International, de la Banque Mondiale, de la Banque Européenne pour la Reconstruction
et le Développement, de même que d’investissements de la part des structures financières-bancaires
internationales et des gouvernements de plusieurs pays : Roumanie, Etats-Unis, Allemagne, Pays Bas,
Chine, Japon et d’autres. Les crédits accordés sont surtout utilisés pour le développement du secteur
privé et des petites entreprises, pour la réalisation de divers projets et réformes dans tous les domaines
et sphères de l’économie.
Pendant l’an 2004, la Moldavie a enregistré une croissance économique de 7,4%, cependant, il reste à
intensifier la lutte contre la corruption et à accélérer les réformes structurelles nécessaires au
développement du climat des affaires. A noter également que la croissance du Produit intérieur brut (PIB)
est en grande partie due aux revenus de la diaspora moldave. Or, selon différentes sources, entre 300
000 et un million de Moldaves sont partis travailler à l’étranger afin d’assurer la subsistance de leurs
familles restées au pays.
Avec un revenu moyen de 100 dollars par mois et un PIB par habitant n’atteignant même pas 600 dollars,
ces flux financiers de l’étranger constituent pour une grande partie de Moldaves l’unique source
d’existence. Conformément aux calculs de la Banque mondiale, les transferts d’argent provenant des
Moldaves qui travaillent à l’étranger ont formé en 2004 au moins 25% du PIB. La distribution du PIB par
secteurs de l’économie est la suivante : agriculture - 48%, industrie - 28%, services -24%.