L3- HISTOIRE ANNÉE 2016/2017 Directeur : Jean-Marie LE GALL ...

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L3 - HISTOIRE ANNÉE 2016/2017 Directeur : Jean-Marie LE GALL Responsable Administratif : Eddy MARIE ROSE U.F.R. Histoire 17, rue de la Sorbonne 75231 PARIS Cedex 05 01.40.46.27.89 – Fax 01.40.46.31.80

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L3 - HISTOIRE

ANNÉE 2016/2017

Directeur : Jean-Marie LE GALL

Responsable Administratif : Eddy MARIE ROSE

U.F.R. Histoire 17, rue de la Sorbonne 75231 PARIS Cedex 05

01.40.46.27.89 – Fax 01.40.46.31.80

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1er semestre :

- 13 semaines de cours :

du lundi 12 septembre au mercredi 26 octobre 2016

du jeudi 3 novembre au samedi 17 décembre 2016

- 1ère session d’examens du 1er semestre, évaluation et orientation :

du mardi 3 janvier au lundi 16 janvier 2017

2ème semestre :

- 12 semaines de cours :

du mardi 17 janvier au lundi 13 février 2017

du lundi 20 février au samedi 22 avril 2017

- 1ère session d’examens du 2ème semestre :

du jeudi 27 avril au vendredi 12 mai 2017

- semaine pédagogique

du mardi 6 juin au samedi 10 juin 2017

- 2ème session (rattrapages des 1er et 2ème semestres) :

du lundi 12 juin au mardi 4 juillet 2017

*************************

Vacances universitaires 2016-2017

TOUSSAINT : du mercredi 26 octobre 2016 au soir au jeudi 3 novembre 2016 au matin

NOËL : du samedi 17 décembre 2016 au soir au mardi 3 janvier 2017 au matin

HIVER : du lundi 13 février 2017 au soir au lundi 20 février 2017 au matin

PRINTEMPS : du samedi 8 avril 2017 au soir au mardi 18 avril 2017 au matin

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Inscription

L‘inscription administrative est annuelle. L‘inscription pédagogique en Licence 3 est faite en début d‘année universitaire pour les deux semestres avec possibilité de modifications au plus tard dans les deux semaines qui suivent le début du semestre d‘enseignement. Tout étudiant répondant aux conditions prévues par la charte des étudiants salariés peut bénéficier des dispositions prévues à ladite charte (voir site http://www.univ-paris1.fr/ rubrique Vie étudiante) Le nombre d‘inscriptions sur l‘ensemble du cycle de licence est limité à cinq. Deux redoublements sont possibles dans deux années distinctes, soit : pour la L1 : un redoublement de droit possible ; pour la L2 : un redoublement de droit possible ; pour la L3 : un redoublement de droit possible s‘il n‘y a pas eu déjà deux redoublements antérieurement. Le Directeur de l‘UFR d‘Histoire, par délégation du Président de l‘université, a la possibilité d‘accorder une ou plusieurs inscriptions supplémentaires dans le cas de situations particulières. Pour les doubles licences, le redoublement n‘est pas de droit. Il est subordonné à un avis favorable du jury.

Progression Un étudiant auquel ne manque qu‘un semestre peut s‘inscrire dans l‘année suivante. Dans ces conditions, un étudiant peut s‘inscrire simultanément dans deux années d‘études consécutives de la même formation. Toutefois, un étudiant ne peut s‘inscrire en L3 s‘il n‘a pas validé les semestres 1 et 2 de L1. De même qu’il ne peut s’inscrire en M1 sans avoir obtenu la totalité de la Licence.

L3 générale d’Histoire : L‘année de Licence 3 (L3) est une année d‘approfondissement. L‘étudiant doit, pour chacune des quatre périodes constituant la discipline (Histoire Ancienne, Médiévale, Moderne, Contemporaine), s‘attacher à étudier et à connaître une des questions proposées à sa curiosité (ex : Histoire de l‘Empire romain, Histoire du bas Moyen-âge, Histoire de l‘Europe moderne, Histoire de la Russie contemporaine, etc.) Chacune de ces questions est traitée sous forme de cours (1 heure par semaine) et de travaux dirigés (2 heures par semaine).

Les enseignements sont regroupées en Unités d‘enseignement (UE). L‘UE1 dite « UE1 fondamentale » est composée de 4 Eléments pédagogiques (ELP) ou matières, soit une matière par période historique. Une deuxième Unité d'enseignement dite « UE2 complémentaire » est constituée de l‘apprentissage de 3 ELP à choisir parmi les ELP proposés en « Sources et méthodes des sciences historiques » (1 ou 2 ELP au choix) et en « Options professionnalisantes » (1 ou ELP au choix).

Le choix de l‘ELP de « Options professionnalisantes » est conditionné par l‘orientation que l‘étudiant souhaite donner à sa future vie professionnelle (concours administratifs, recherche, enseignement, culture et médias, etc.) Certaines ELP en « Sources et méthodes » et en « Options professionnalisantes » sont enseignés dans d‘autres UFR (Géographie, Philosophie, Département des langues, etc.) Une formation de langue obligatoire constitue une troisième UE dite « UE3 méthodologie » dans le prolongement des enseignements dispensés en L1 et L2.

L3 double parcours Histoire : L‘entrée dans ces parcours est soumise à la décision d‘une commission pédagogique siégeant en formation de jury ; les étudiants des doubles parcours Histoire-Science politique et Histoire-Études juive ayant suivi le parcours avec succès en L1 ET L2 sont admis de droit en L3. Sont proposés :

- Double parcours Histoire-Géographie, - Double parcours Histoire-Science politique, - Double parcours Histoire- Histoire de l‘Art et Archéologie, - Double parcours Histoire-Hébreu classique et études juives (avec Paris 3 Sorbonne

Nouvelle), - Double parcours Histoire-Droit, - Double parcours Histoire-Economie.

Chaque parcours fait l‘objet d‘une maquette particulière établie en accord avec l‘UFR partenaire de la formation. L‘UFR d‘Histoire considère que l‘obligation de connaître les quatre périodes disciplinaires est impérative.

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Modalités du contrôle des connaissances : L‘appréciation des connaissances et des aptitudes dans les U.E. constitutives d‘un semestre résulte à la fois : D‘un contrôle continu défini au sein de chaque équipe pédagogique et effectué selon des modalités similaires pour tous les groupes de travaux dirigés d‘un même enseignement et communiquées aux étudiants en début de semestre ;

- d‘épreuves écrites anonymes, qui comportent en principe deux sujets au choix ; - d‘examens oraux qui comportent en principe deux sujets au choix.

Sur dérogation, le contrôle des connaissances et des aptitudes des étudiants engagés dans la vie professionnelle ou dans l‘impossibilité absolue d‘assister aux travaux dirigés et qui en ont été dispensés est effectué sous la forme d‘examens terminaux écrits et/ou oraux pour l‘ensemble des matières faisant l‘objet de contrôle continu ou pour une ou plusieurs matières faisant l‘objet de contrôle continu. L‘administration de l‘UFR doit être saisie, sur justificatif(s), de cette demande de passage en régime d‘examen terminal. L‘étudiant ayant obtenu une telle dérogation ne peut assister aux séances de TD en auditeur libre. En L3, les étudiants admis à passer leurs examens sous la forme d‘examens terminaux doivent passer un examen écrit (dit partiel) et un examen oral pour chacune des matières concernées par l‘ET. L‘assiduité aux travaux dirigés est obligatoire. Il ne peut être toléré plus de trois (3) absences motivées par semestre. La limitation ci-dessus n‘est pas applicable en cas de maladie de longue durée, de grossesse ou de handicap. Dans les matières faisant l‘objet d‘une épreuve terminale (« partiel ») et d‘un contrôle continu, la part du contrôle continu dans la note finale est de 50%. Les épreuves écrites (« partiels ») organisées dans le cadre des travaux dirigés lors de la dernière séance bénéficient des mêmes conditions de correction et d‘anonymat que les épreuves écrites visées au premier paragraphe. En L3, lors de la deuxième session (session de rattrapage), les examens sont organisés sous la forme d‘épreuves orales. Chaque matière à repasser fait l‘objet d‘un oral pour chaque semestre à rattraper. Les modalités de ces oraux sont communiquées aux étudiants à l‘issue de la première session.

1ère session Dans le cadre du Contrôle continu, à la fin du semestre chaque matière donne lieu à deux notes valant chacune pour 50% de la note finale :

- une note issue d‘un exercice écrit (commentaire de texte ou dissertation), dit « Partiel » portant sur le programme du cours et du TD, sur un sujet non communiqué à l‘avance, effectué en un temps limité et sous surveillance;

- une note attribuée à la suite d‘un ou plusieurs exercices, oraux et/ou écrits (exposés, dossiers, fiches de lecture, etc.) sur un sujet proposé à l‘avance et réalisé au cours du semestre concerné, dans le cadre des séances de TD.

Dans le cadre de l‘Examen terminal réservé aux étudiants dispensés du contrôle continu, à la fin du semestre chaque matière donne lieu à deux notes valant chacune pour 50% de la note finale :

- une note issue d‘un exercice écrit (commentaire de texte ou dissertation), dit « Partiel » portant sur le programme du cours, sur un sujet non communiqué à l‘avance, effectué en un temps limité et sous surveillance dans les locaux de l‘université ;

- une note attribuée à la suite d‘une interrogation orale, sans admissibilité, réalisée après l‘écrit.

Sera déclaré « Reçu » à l‘Elément pédagogique (ou matière), l‘étudiant qui aura obtenu la moyenne générale, calculée sur ces deux notes, sans coefficient. Sera déclaré « Reçu » à une Unité d‘enseignement constituée de plusieurs Eléments pédagogiques (ou matières), l‘étudiant qui aura la moyenne générale calculée sur l‘ensemble des résultats des Eléments pédagogiques constitutifs de l‘UE et qui aura été assidu à chacun de ces éléments. En effet, en cas de défaillance (DEF) à l‘une des matière d‘une UE, l‘étudiant est déclaré défaillant à l‘UE car la DEF ne prend pas la valeur zéro (0) et empêche le calcul de la moyenne.

2ème session La deuxième session dite de « rattrapage » est ouverte à tout étudiant ayant été inscrit régulièrement dans l‘Élément pédagogique concerné. Un étudiant qui n‘a validé aucun des 2 semestres d‘un même ELP doit passer 2 épreuves orales soit un oral par semestre non validé. Un étudiant qui n‘a validé qu‘un seul des 2 semestres d‘un même ELP doit passer un oral portant sur le programme du semestre non validé.

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La note attribuée dans chaque matière à la deuxième session se substitue à celle obtenue lors de la première session.

Capitalisation et compensation :

Les crédits, unités d‘enseignement et diplômes peuvent être acquis par réussite à l‘examen ou par compensation. Unités d‘enseignements : les unités d‘enseignement sont définitivement acquises et capitalisables dès lors que l‘étudiant y a obtenu la moyenne. Une unité d‘enseignement ne peut être obtenue si l‘étudiant ne se présente pas à une épreuve. Sont capitalisables les éléments constitutifs d‘unité d‘enseignement pour lesquels l‘étudiant a obtenu la moyenne, dans les UE non validées. Semestre : le semestre d‘enseignement est validé si l‘étudiant y a obtenu la moyenne. Compensation annuelle : elle est de droit pour les étudiants ayant obtenu la moyenne arithmétique pour les deux semestres de l‘année. Les étudiants défaillants ne peuvent bénéficier de cette disposition. Pour le calcul de la moyenne, il est tenu compte des coefficients attribués à chaque épreuve. La compensation ne peut avoir lieu que si toutes les épreuves ont été effectivement passées. Tout succès à un ELP par obtention de la moyenne est capitalisé et peut être validé ultérieurement en cas d‘échec provisoire à la Licence ou de réorientation. La note calculée donnera lieu à report dans toute opération de délibération postérieure à la session d‘obtention, impliquant cet enseignement. À l‘issue de la première session, un étudiant qui n‘aurait pas été reçu à l‘une des Unité d‘enseignement (UE) peut être dispensé du rattrapage et voir son année validée s‘il obtient la moyenne générale calculée sur les résultats obtenus à l‘ensemble des UE des S1 et S2, à condition toutefois qu‘il ait obtenu des notes à tous les EP (un étudiant déclaré défaillant à au moins un ELP ne pourra pas valider l‘année). La règle de la compensation s‘applique, dans les mêmes conditions, à l‘issue de la deuxième session aux étudiants qui auront satisfait, sur l‘ensemble des deux sessions, à l‘obligation de résultats pour chaque EP. NB : La règle de la compensation est, dans le cadre des doubles parcours, soumise à un jeu de coefficients qui peut aboutir à ce qu'un étudiant qui a obtenu des résultats insuffisants dans une des matières ne soit crédité que d'une licence sur les deux qu'il préparait.

Que faire au sortir de la licence d’histoire ? Formation de Master et de préparations aux concours d’enseignement proposées au sortir en 2016-2017 : 1 – Masters Mention Histoire - Histoire et anthropologie de l‘Antiquité - Histoire et anthropologie des sociétés médiévales et modernes - Histoire de l‘Afrique (master recherche ou professionnel en M2) - Histoire du monde méditerranéen médiéval (Byzance, Islam, Occident latin) - Histoire des sciences, Histoire de techniques - Histoire économique (XVIIe-XXIe siècles) - Histoire des sociétés occidentales contemporaines - Histoire des relations internationales et des mondes étrangers, Amériques, Asies, Europes - Histoire et audiovisuel (parcours recherche ou professionnel en M2) - CTM (Communication du savoir, technologies de la connaissance et management de l‘information) : M1 et M2 professionnel - MEEF (Métiers de l‘Enseignement, de l‘Education et de la Formation) : préparation au CAPES d‘histoire-géographie - Métiers informatiques et maîtrise d‘ouvrage (MIMO) (M2 uniquement et en alternance) - Expertise des conflits armés (M2 finalité recherche) - Métiers et expertise des conflits armés (M2 finalité professionnelle) 2 – Master Mention Patrimoine et musées - Histoire et gestion du patrimoine culturel 3 – Masters Mention Relations internationales - Relations internationales et action à l‘étranger (en formation initiale et en apprentissage) - Administration publique et affaires internationales (M2 en formation continue avec l‘ENA) 4 – Masters Mention TPTI (Techniques, Patrimoine, Territoires de l‘Industrie : histoire, valorisation, didactique) - Environnement techniques, historiques et patrimoine de l‘industrie (finalité recherche) - Cultures scientifique, technique et industrielle (finalité professionnelle) - Cas particulier : le Master recherche Erasmus Mundus TPTI (Techniques, Patrimoines, Territoires de l‘industrie) en partenariat international avec les universités d‘Evora (Portugal) et de Padoue (Italie) est adossé au Master recherche Histoire des sciences et Histoire des techniques.

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5 - Conditions d‘admission L‘accès au master recherche est ouvert de droit aux étudiants titulaires de la licence d‘histoire de Paris 1. Pour les autres, il faut déposer un dossier de candidature. L‘accès aux master professionnels est soumis au dépôt d‘un dossier de candidature pour tous les étudiants et à la décision d‘une commission pédagogique ad hoc. Cas particulier du CAPES : les étudiants souhaitant préparer le CAPES d‘histoire-géographie devront déposer leur candidature en M1 MEEF (Métiers de l‘Enseignement, de l‘Education et de la Formation) sur le site de l‘ESPE : http://www.espe-paris.fr/ Cas particulier du M1 Relations internationales et action à l‘étranger : candidature sur SESAME uniquement Service des langues (SGEL)

LANGUES VIVANTES

Allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, français langue étrangère, italien, japonais,

portugais et russe

LANGUES ANCIENNES

Grec, latin et hittite

Deux semestres de 12 séances hebdomadaires.

Le choix de la langue est libre. Le FLE (français langue étrangère) est réservé aux

étudiants étrangers non francophones. Pour mieux connaître l‘offre dans les différentes

langues, il est recommandé de consulter le site du SGEL, sur lequel sont indiqués des

descriptifs des enseignements, ainsi que des ressources pédagogiques divers.

Enseignement par groupes de niveaux. Choix du niveau d‘après la grille européenne, du

Niveau 1 (initiation) au Niveau 6 (excellente maîtrise syntaxique et lexicale de la langue).

Des tests électroniques sont disponibles pour certaines langues. Cf. le site du SGEL :

http://langues.univ-paris1.fr

Le niveau sera indiqué sur le diplôme (par exemple : Niv 3/6)

Les niveaux 5 et 6 sont parfois orientés vers une application à la discipline, notamment en

anglais. Un descriptif spécifique est souvent indiqué à côté de l‘horaire du TD.

Le contrôle continu est vivement conseillé.

Inscription en ligne en septembre.

Lire attentivement au préalable les conseils affichés sur le site, ainsi que le règlement de

contrôle des connaissances et aptitudes.

Pour toute précision supplémentaire, cf. le site du SGEL :

http://langues.univ-paris1.fr

Secrétariat du SGEL : bureau A702 centre PMF

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Licence Histoire avec parcours Hébreu Classique et Etudes Juives PARIS I – PARIS

III

La formation L3 Histoire avec parcours hébreu classique et études juives est gérée par le

secrétariat d'Histoire de L3 Paris 1 (Centre Sorbonne escalier C), 17 rue de la Sorbonne,

75005 Paris. Tél : 01 40 46 27 89.

E-mail : [email protected]

La formation en hébreu à Paris 3 est gérée par le secrétariat d'EAHII (Etudes Arabes,

Hébraïques, Indiennes et Iraniennes (Centre Censier, Bureau 381, 3è étage), 13 rue

Santeuil, 75005 Paris. Tel : 01 45 87 42 62 Mail : dep-eahii @univ-paris 3.fr

Pour le L3 : Les étudiants effectuent leur inscription administrative à l'université Paris 1 et

prennent une inscription administrative exonérée de droits à l'université Paris 3 ou

inversement. (2 cartes d'étudiant). Ils procèdent en outre à leur inscription pédagogique

dans les deux universités pour les enseignements respectifs qui s'y déroulent.

Sciences connexes - « Enseigner la Géographie »

(Recommandé pour les étudiants qui prévoient de passer

les concours d’enseignement)

Ce module de préprofessionnalisation s‘adresse à tous les étudiants de L3, géographes et

historiens, pour préparer au plus tôt les concours d‘enseignement (Professorat des écoles,

CAPES, Agrégation), particulièrement pour les étudiants souhaitant s‘inscrire dès le M1

pour préparer le CAPES d‘histoire géographie.

Ce module doit leur permettre d‘acquérir les raisonnements de base en géographie et

vérifier s‘ils ont bien la vocation d‘enseigner (2 stages obligatoires, en collège et au lycée,

aux 1e et 2e semestres).

Informations et renseignements auprès du secrétariat des L3 de l‘UFR de Géographie.

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HISTOIRE

ANCIENNE

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J3010115/J3010215 : Histoire de la Mésopotamie

Enseignants : Francis Joannès (CM), Julien Monerie (TD)

Sujet du cours (S1) : La Babylonie au IIème millénaire av. J.-C.

Après la formation en Mésopotamie d'un État centralisé tout au long du IIIème millénaire av.

J.-C. est apparue à partir du 19ème siècle av. J.-C. dans ce qui allait devenir la «Babylonie»

(moitié sud de l'actuel Iraq) une synthèse originales entre les composantes suméro

akkadiennes et les populations amorrites d'origine nomade qui venaient de s'y installer.

Autour du royaume de Babylone qui émerge alors sous le règne d'Hammurabi, le pays se

réunifie et se dote d'institutions politiques, juridiques, socio-économiques, religieuses et

culturelles qui le structurent pendant plusieurs siècles. Le cours portera sur cette phase

classique de l'histoire de la Mésopotamie, et sur les interactions entre le royaume de

Babylone et les autres États du Proche-Orient.

Bibliographie

D. Charpin, Hammu-rabi de Babylone, PUF, Paris, 2003.

P. Garelli, J.-M. Durand, H. Gonnet, C. Breniquet, Le Proche-Orient asiatique des origines

aux invasions des peuples de la mer, coll. Nouvelle Clio, PUF, Paris, 1997.

F. Joannès, Les premières civilisations du Proche-Orient (3000-1500), Belin éd., Paris,

2006.

F. Joannès (dir.), Dictionnaire de la Civilisation Mésopotamienne, R. Laffont éd., Coll.

Bouquins, Paris, 2001.

A. Kuhrt, The Ancient Near East, volume I, Routledge, Londres, 1997.

L. Oppenheim, La Mésopotamie, Portrait d'une civilisation, NRF, Paris,1970.

N. Postgate, Early Mesopotamia, Society and Economy at the Dawn of History, Londres &

New York, 1992.

M. Roaf, Atlas de la Mésopotamie et du Proche-Orient Ancien, Brepols, 1991.

G. Roux, La Mésopotamie. Essai d'histoire politique, économique et culturelle, Paris,1985.

Sujet du cours (S2) : La Babylonie au Ier millénaire av. J.-C.

Le début du Ier millénaire est une période difficile pour le royaume de Babylone, menacé

d'éclatement entre ses diverses composantes ethniques (dont les Chaldéens et les

Araméens installés dans le sud du pays) et soumis à la pression politique puis la

domination directe de l'empire néo-assyrien. À partir de la fin du 7ème siècle cependant,

Babylone s'émancipe et constitue même pour une période courte, mais significative, sous

le règne de Nabuchodonosor II, un grand empire couvrant tout l'ouest du Proche-Orient.

Ce moment de prospérité et de restauration est riche de données socio-économiques et

culturelles et permet à la civilisation mésopotamienne de traverser les siècles, au sein de

nouvelles entités impériales (empire achéménide, empire d'Alexandre puis des

Séleucides), avant de s'éteindre peu à peu au tournant du 1er siècle ap. J.-C. sous la

domination des Parthes arsacides.

Bibliographie

P. Clancier, Les bibliothèques en Babylonie au premier millénaire av. J.-C., Münster, 2009

P. Garelli, A. Lemaire, Le Proche-Orient Asiatique, tome 2 : Les empires mésopotamiens,

Israël, coll. Nouvelle Clio, PUF, Paris, 2002

F. Joannès, La Mésopotamie au premier millénaire av. J.-C., Armand Colin, Paris, 2000.

F. Joannès (dir.), Dictionnaire de la Civilisation Mésopotamienne, R. Laffont éd. , Coll.

Bouquins, Paris, 2001

A. Kuhrt, The Ancient Near East, volume II, Routledge, Londres, 1997.

L. Oppenheim, La Mésopotamie, Portrait d'une civilisation, NRF, 1970, Paris.

M. Roaf, Atlas de la Mésopotamie et du Proche-Orient Ancien, Brepols, 1991.

G. Roux, La Mésopotamie. Essai d'histoire politique, économique et culturelle, 1985, Paris.

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J3010315/J3010415 Histoire de la Grèce archaïque et classique

Enseignants : Violaine Sebillotte (CM), Marie-Laure Sronek, Aurélie Damet

(TD)

Sujet du cours : Religion et société dans le monde grec

Depuis le Ier siècle après J.-C., il est d‘usage de désigner la religion grecque par le terme

de polythéisme, terme inventé à l‘époque pour souligner le contraste avec le monothéisme

des Juifs. Dans le panorama général de l‘histoire des religions, ce qui frappe l‘observateur

est la pluralité de leur organisation divine. Les Grecs n‘avaient pas de terme correspondant

à notre mot « religion ». Ils parlaient plutôt d‘eusèbéia, c‘est à dire du soin des dieux. Le

respect des mortels à l‘égard des divinités était garant du fonctionnement de l‘alliance

entre mortels et immortels, autrement dit du fonctionnement social dans son ensemble. Le

contrat social était religieux.

L‘historiographie de la religion grecque a considérablement évolué au cours de la seconde

moitié du XXe siècle et au début du XXIe siècle. Elle a mis en valeur à la fois les différentes

représentations du divin (que l‘on ne saurait réduire au seul anthropomorphisme) et les

différentes échelles de l‘appréhension du divin. Du panhellénisme à la cité, en passant par

les groupes de parenté (familles, phratries), les Grecs superposent des échelons locaux,

civiques et supra-civiques d‘appropriation des divinités et de leurs mythes qui sont autant

de prétextes aux reformulations des « personnalités » et des récits divins et héroïques. Les

sanctuaires sont les lieux privilégiés des interactions avec le divin : qu‘ils soient ouverts à

tous ou réservés à une communauté, ils s‘organisent selon des codes spatiaux et

architecturaux qui deviennent la marque de l‘hellénisme en Méditerranée : espace délimité,

autel, temple, offrandes. L‘espace du sanctuaire est saturé de mythes et de personnages

surnaturels.

La religion antique est généralement décrite comme une religion ritualiste ; elle ne repose

sur aucune Révélation ni Ecriture. Les rituels, qui permettent que se maintienne la

prospérité de chacun et de la communauté, engagent des individus selon des modalités

définies par les cités : la place qu‘y tiennent les citoyens, les citoyennes, les étrangers et

les esclaves est intéressante à mesurer. Elle révèle l‘implication de chacun de ces

individus dans l‘équilibre civique et marque les différences et les hiérarchies, notamment

au cours du banquet qui suit le sacrifice sanglant.

Si la religion crée le lien social, autant dire qu‘elle comporte des enjeux politiques et

économiques de première importance. Rompre le contrat en ne respectant pas les règles

ou en contrevenant à son serment constitue une grave menace pour l‘ensemble de la

communauté. Les procès pour impiété témoignent des craintes qui entourent tout écart par

rapport aux normes religieuses. Pour autant, les Grecs ne manquaient pas de tourner

divinités et héros en ridicule : les comédies, l‘iconographie des vases, montrent des

personnages addicts au vin ou au sexe : la société divine, comme la société des mortels

comportent des bouffons et des fous. Mais rire des dieux ne signifie pas oublier leur culte.

Ce sont à la fois les aspects de la représentation du divin et des manifestations du lien au

divin (collectif, individuel) qui nous intéresseront cette année. Pour le premier aspect, nous

envisagerons notamment la manière dont l‘anthropomorphisme distingue des déesses et

des dieux, des héros et des héroïnes, les puissances qui leur sont associées et les cultes

qui leur sont rendus ; comment le temps des dieux se distingue de celui des humains ;

comment l‘âge héroïque interfère avec les deux sphères. Pour le second aspect, nous

analyserons en particulier les interactions entre les statuts civiques et les relations

instaurées avec le monde divin, en particulier en définissant les cadres sociaux de la piété

et de l‘impiété, en interrogeant la notion de croyance et de contrôle social, en posant la

question de la possibilité ou non de l‘athéisme.

Nous organiserons l‘enseignement en deux volets cohérents et complémentaires,

semestre 1 et semestre 2, de telle façon que les étudiants pourront suivre soit les deux

semestres, soit un seul des deux :

Semestre 1 : Représentations et manifestations du divin

Semestre 2 : Le contrat avec les dieux

Eléments de bibliographie :

Hésiode, Théogonie, Classiques Belles Lettres (ou autre édition de poche).

BRUIT ZAIDMAN P. et SCHMITT PANTEL P., La religion grecque, Colin, 1999

ISMARD, Paulin, L‟événement Socrate, Flammarion, 2013.

SOURVINOU-INWOOD Ch., « Qu‘est-ce que la religion de la polis ? » dans La Cité grecque

d‟Homère à Alexandre, sous dir. de Oswyn Murray et S. Price (1990), Paris 1992 La

Découverte.

VERNANT Jean-Pierre, Mythe et religion en Grèce ancienne (1990), Paris 2014.

VERNANT Jean-Pierre, L‟univers, les dieux, les hommes, Le Seuil 1999.

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J3010515/J3010615 : Histoire du monde hellénistique

Enseignantes : Madalina Dana, Anne-Emmanuelle Veïsse, Stéphanie

Wackenier

Sujet du cours (S1) : Les cités grecques à l’époque hellénistique : dynamiques

institutionnelles, sociales et culturelles (CM : M. Dana)

La conquête de l‘Empire perse par Alexandre le Grand ouvre une nouvelle période de

l‘histoire grecque, l‘époque hellénistique, qui voit l‘expansion des modèles politiques et

culturels grecs dans tout le Proche et le Moyen-Orient. Nous allons nous interroger sur la

place qu‘occupent, dans ce cadre étendu, les cités grecques : les « vieilles » cités de la

Grèce égéenne et les cités nouvelles fondées par Alexandre et ses successeurs. Si elles

se virent obligées de composer avec les rois, elles n‘ont pas pour autant abandonné leur

ancien mode de vie et notamment le modèle institutionnel démocratique. Il importe

précisément de montrer comment ce modèle s‘est maintenu mais aussi la façon dont la

polis est touchée par des transformations inhérentes aux grands changements qui

s‘opèrent entre le IIIe et le Ier siècle av. J.-C.

Il s‘agit notamment d‘une période où, de la rencontre entre l‘hellénisme et les civilisations

de l‘Orient, naît la culture hellénistique, qui bouscule les vieux critères d‘appartenance à

l‘hellénisme : il est désormais possible de devenir Grec par le partage des valeurs et de la

paideia grecques. En même temps, on assiste à une véritable ouverture vers d‘autres

communautés ou individus, favorisée par les réseaux de parenté entre cités et par la

circulation des personnes, des biens et des savoirs. Nous allons ainsi mettre en lumière le

dynamisme de la vie civique, de la société et de la culture grecque au cours de cette

période, considérée par beaucoup comme un « âge d‘or » des cités.

Bibliographie indicative

J.-M. André et M.-Fr. Baslez, Voyager dans l‟Antiquité, Fayard, Paris, 1993.

J.-M. Bertrand, Cités et royaumes du monde grec : espace et politique, Hachette, Paris,

1992.

P. Cabanes, Le monde hellénistique de la mort d‟Alexandre à la Paix d‟Apamée (323-188),

coll. « Points-Histoire » (n° H214), Paris, 1995.

A. Erskine (éd.), Le monde hellénistique. Espaces, sociétés, cultures, 323-31 av. J.-C.,

trad. fr., PUR, Rennes, 2004.

P. Fröhlich, L‟héritage d‟Alexandre : les Grecs en Orient, IVe-Ier s. av. J.-C., La

Documentation Photographique, n° 8040, La Documentation française, Paris, 2004.

C. Grandjean, G. Hoffmann, L. Capdetrey et J.-Y. Carrez-Maratray, Le monde hellénistique,

A. Colin (coll. U), Paris, 2008.

R. Lonis, La cité dans le monde grec. Structures, fonctionnement, contradictions, coll. «

Fac.-Histoire », Nathan, Paris, 1994.

I. Malkin, A Small Greek World : Networks in the Ancient Mediterranean, Oxford University

Press, New York-Oxford, 2011.

L. Migeotte, L‟économie des cités grecques, Ellipses, Paris, 2002.

J. Zurbach et L. Capdetrey (éds.), Mobilités grecques : mouvements, réseaux, contacts en

Méditerranée de l‟époque archaïque à l‟époque hellénistique, Ausonius, Bordeaux, 2012.

Sujet du cours (S2) : « L’Égypte hellénistique (323-30 av. J.-C.) » (A.-E. Veïsse, S.

Wackenier)

De la mort d‘Alexandre en 323 à la conquête romaine de 30 av. nè, l‘Egypte fut durant trois

siècles gouvernée par une dynastie étrangère à son sol, celle des Ptolémées. Le cours

s‘attachera à montrer les importantes évolutions que connut le pays au cours de cette

période marquée par l‘installation de colons grecs et par la rencontre entre civilisation

grecque et civilisation égyptienne. Nous verrons ainsi comment les nouveaux arrivants ont

cherché à reproduire une « vie à la grecque », notamment dans les villes nouvelles comme

Alexandrie, mais aussi comment ils ont, dans certains domaines, adopté les usages

égyptiens : les Ptolémées eux-mêmes furent à la fois des rois grecs et des pharaons

égyptiens. Nous nous interrogerons aussi sur la manière dont les Egyptiens ont réagi à la

présence grecque. L‘étude sera menée jusqu‘au règne de Cléopâtre (51-30 av.), la

dernière représentante de la dynastie ptolémaïque en Egypte.

Bibliographie

CHAUVEAU, Michel, L‟Égypte au temps de Cléopâtre, Paris, Hachette (coll. « La vie

quotidienne »), 1997.

CHAUVEAU, Michel, Cléopâtre, au-delà du mythe, Paris, Liana Levi, 1998.

Page 13: L3- HISTOIRE ANNÉE 2016/2017 Directeur : Jean-Marie LE GALL ...

CLARYSSE, Willy et VANDORPE, Katelijn, Zénon, un homme d‟affaires grec à l‟ombre des

pyramides, Louvain, Presses Universitaires de Louvain, 1995.

LEGRAS, Bernard, L' Égypte grecque et romaine, Paris, A. Colin (coll. « U »), 2004.

LEGRAS, Bernard, Hommes et femmes d‟Egypte (IVes. av. nè – IVes. de nè), Paris, A.

Colin (coll. « U »), 2010.

Page 14: L3- HISTOIRE ANNÉE 2016/2017 Directeur : Jean-Marie LE GALL ...

J3010715/J3010815 : Histoire de l'Empire romain

Enseignants : François Chausson, Benoit Rossignol, Meriem Sebaï-Bernard

Sujet du cours : Des dieux à Dieu : Religions de l’Empire romain (Ier siècle av. J.-C. –

Ve siècle ap. J.-C.)

S1 : Les dieux de la cité de Rome et des cités de l’Empire (Italie et provinces), de

César aux Sévères (Ier siècle av. J.-C. – IIIe siècle ap. J.-C.)

S2 : Vers l’établissement d’un monde chrétien : mutations religieuses et politiques,

des Sévères à la dislocation de l’Occident romain (IIIe siècle ap. J.-C. – Ve siècle ap.

J.-C.)

La cité de Rome, dotée de ses dieux, temples et collèges de prêtres, s‘est étendue aux

dimensions d‘un vaste empire multi-ethnique où abondaient des traditions variées. Une

étude du fait religieux dans l‘Empire romain doit procéder d‘une analyse de la religion de la

cité de Rome, des modalités de sa diffusion à travers l‘Italie et les provinces, de la variété

des pratiques religieuses en Occident comme en Orient (dieux locaux, judaïsme, religions

improprement appelées « orientales »). On soulignera successivement l‘importance du

cadre social (cultes familiaux, pratiques réservées aux esclaves et aux affranchis, pratiques

funéraires), du cadre civique (prêtres municipaux, dieux poliades, cultes locaux), du cadre

provincial (« culte impérial » rendu à l‘échelle de la province, grand-prêtre de la province)

et du cadre étatique (dieux de Rome, prêtrises sénatoriales et équestres, divinisation des

empereurs défunts). Loin des notions anachroniques de « religiosité » ou de « croyance »,

inopérantes pour définir le polythéisme romain, on s‘attachera plutôt, dans le sillage des

travaux de John Scheid et d‘une historiographie entièrement renouvelée ces trente

dernières années, à étudier la spécificité du fait religieux dans le monde romain selon une

approche fondée sur les sources attestant d‘un ritualisme particulier, reposant sur une base

politique et communautaire.

La diffusion du christianisme se laisse percevoir de manière réfractée et fragmentaire dans

les deux premiers siècles de notre ère où la documentation, de façon ponctuelle, n‘éclaire,

que le destin de certaines communautés à un moment donné. C‘est à partir du IIIe siècle

que les sources deviennent plus abondantes, en partie concomitamment à l‘émergence

d‘une « persécution d‘Etat » exercée sur les chrétiens (et sur la nature et l‘étendue de

laquelle il faudra s‘interroger). Le IVe siècle voit, à l‘échelon politique, les mutations les plus

nettes : en trois générations, de Constantin (306-337) à Théodose Ier (379-395), des

empereurs devenus chrétiens (à l‘exception du bref intermède de Julien l‘Apostat en 361-

363) favorisent les églises et leur clergé par des mesures juridiques et fiscales,

s‘impliquent dans les querelles théologiques, et finissent par limiter puis interdire les cultes

traditionnels (improprement appelés « païens »). Cette mutation sera abordée de façon

diachronique, en livrant diverses synthèses sur les innovations et les conservatismes qui,

dans le champ religieux, traversent l‘histoire des IIIe-Ve siècles.

Bibliographie

M. Beard, J. North, S. Price, Religions de Rome, traduit par M. et J.-L. Cadoux, Paris,

Picard, 2006.

P. Chuvin, Chronique des derniers païens. La disparition du paganisme dans l‟Empire

romain, de Constantin à Justinien, Fayard/Les Belles Lettres, 19912.

I. Gradel, Emperor Worship and Roman Religion, Oxford, 2002

F. Jacques, J. Scheid, Rome et l'intégration de l'empire, t. 1, Paris 1990, p. 111-128.

J.-M. Mayeur, Ch. et L. Pietri, A. Vauchez, M. Venard, Histoire du Christianisme, Paris, t. 1

(2000) et t.2 (1998).

J. Scheid, Religion et piété à Rome, Paris, 1983.

J. Scheid, La religion des Romains, Paris, A. Colin, Coll. Cursus, 1998.

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J3010915/J3011015 : Histoire de la République romaine

Enseignants : Sylvie Pittia, Clara Berrendonner, Jean-Claude Lacam,

Raphaëlle Laignoux

Sujet du cours (S1) : Naissance de la République romaine (509-264 avant notre ère)

Petite cité du Latium gouvernée par des rois, Rome opère au tournant des VIe et Ve siècles

un changement de régime et instaure un mode de gouvernement fondé sur l‘équilibre entre

des magistrats, un Sénat et des assemblées du peuple. Cette République se dote

progressivement d‘institutions sophistiquées et affirme sa souveraineté face à ses voisins

en Italie centrale jusqu‘à devenir maîtresse de toute l‘Italie péninsulaire après 270. Cette

prétention à l‘hégémonie a en réalité été très contestée par les peuples de l‘Italie et la

survie même de Rome en tant qu‘Etat indépendant a été à plusieurs reprises fortement

menacée. La péninsule italienne s‘est assez lentement organisée en cités, qui se sont

dotées de systèmes socio-politiques régulateurs, mais aussi de monuments,

d‘infrastructures publiques, d‘espaces publics aménagés en vue de la vie civique et

religieuse.

Les T.D. feront appel à des documents variés (sources littéraires, épigraphiques et

archéologiques ; documents iconographiques, numismatiques ...).

Sujet du cours (S2) : La République romaine au temps des guerres civiles (91-30

avant notre ère)

Rome a accru son empire territorial en Méditerranée en étendant son contrôle sur l‘Asie

mineure, le sud de la Gaule, le nord de l‘Afrique. Pourtant les bénéfices des victoires sont

inégalement partagés et Rome a dû affronter en Italie une révolte de ses propres alliés.

Dans le même temps, le conflit en Orient contre Mithridate suscite des conflits de

commandement que seule la violence va régler. C‘est le début des guerres civiles.

L‘histoire républicaine tend à se confondre avec la succession d‘hommes forts, généraux

ambitieux, tantôt réformateurs tantôt fossoyeurs des institutions. L‘instabilité institutionnelle,

la dégradation de la vie politique, la dérive de la vie judiciaire aboutissent au délitement de

la République. Les guerres civiles gagnent tout le monde méditerranéen et conduisent vers

un partage d‘influence entre grands imperatores, qui s‘affrontent alors pour la suprématie

et l‘exercice autocratique du pouvoir.

Les T.D. feront appel à des documents variés (sources littéraires, épigraphiques et

archéologiques ; documents iconographiques, numismatiques ...).

Pistes bibliographiques (du plus simple au plus complexe) :

M. Christol et D. Nony, Rome et son empire, Paris, Hachette, 5e éd. mise à jour avec la

collaboration de Cl. Berrendonner, P. Cosme, 2011.

J.-P. Martin, A. Chauvot, M. Cébeillac-Gervasoni, Histoire romaine, Paris, A. Colin, 3e tirage

revu et augmenté, 2009.

Fr. Hinard (dir.), Histoire romaine, 1, Des origines à Auguste, Paris, Fayard, 2000.

J.-M. David, La République Romaine de la 2e guerre punique à la Bataille d'Actium, Paris,

Points Seuil H 218, 2000.

J.-M. David, La romanisation de l‟Italie, Paris, Aubier, 1994 (rééd. en Champs Flammarion,

Paris, 1997).

Cl. Nicolet, Le Métier de citoyen dans la Rome républicaine, 2e éd. revue et corrigée, Paris,

Gallimard, 1979 (rééd. dans la coll. TEL, Gallimard, dernier tirage 2006).

Cl. Nicolet, Rome et la conquête du monde méditerranéen, tome 1, Les structures de l'Italie

romaine, Paris, PUF, Nouvelle Clio, 1979 (10e rééd. avec mise à jour bibliographique,

2001).

R. Syme, La Révolution romaine, Paris, Gallimard, 1967 [1939] (rééd. dans la coll. TEL,

Gallimard, 1978).

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J3011115/J3011215 : Les provinces romaines d’Afrique du nord

Enseignants : François Chausson, Meriem Sebaï

Sujet du cours (S1): De César à l’édit de Caracalla (48 av. J.-C. - 212 ap. J.-C.)

L'Afrique romaine comprend un vaste espace, s‘étendant de l‘Atlantique à la Tripolitaine :

une variété de contrées, de peuples, de langues, de cultures s'y rencontrent. Politiquement

elle est découpée en provinces dont l‘histoire s‘écrit depuis l‘entrée dans l‘orbite de Rome,

et les territoires provinciaux sont eux-mêmes composés d'une mosaïque de cités, tandis

que subsistent des structures tribales en divers points. En tenant compte des structures

juridiques ayant présidé à l‘établissement des provinces et des cités, et en mesurant

l‘apport des cultures locales et de l‘implantation punique, on étudiera la spécificité propre

de cette partie de l‘Occident romain, réparti entre Maurétanies, Numidie et Afrique

proconsulaire, entre Afrique côtière et Afrique de l‘intérieur, chacune ayant une identité bien

marquée. On accordera une attention particulière aux débats suscités par la notion de

« romanisation », aussi bien dans le domaine de l‘histoire politique que dans les formes de

romanisation juridique ou encore dans l‘établissement d‘un cadre matériel de vie à la

romaine à travers la réalisation d‘une parure urbaine dont les modèles sont importés

d‘Italie.

Bibliographie

A. IBBA, G. TRAIANA, L‟Afrique romaine de l‟Atlantique à la Tripolitaine (69-439 ap. J.-C.),

Paris, 2006.

C. NICOLET (dir.), Rome et la conquête du monde méditerranéen 264–27 av. J.-C, coll.

"Nouvelle Clio", Presses universitaires de France, vol. II, Genèse d‟un empire, Paris, 1978.

F. JACQUES, J. SCHEID, Rome et l'intégration de l'Empire (44 av. J.-C. - 260 ap. J.-C.), coll.

"Nouvelle Clio", Presses Universitaires de France, vol. I, Les structures de l'Empire romain,

Paris, 1990.

C. LEPELLEY, Rome et l'intégration de l'Empire (44 av. J.-C. - 260 ap. J.-C.), Collection

"Nouvelle Clio", Presses Universitaires de France, vol. II, Approches régionales du Haut-

Empire romain, Paris, 1998.

F. JACQUES, Les cités de l‟Occident romain, Les Belles Lettres, coll. La Roue à Livres,

Paris, 1990.

F. JACQUES, Le privilège de liberté. Politique impériale et autonomie municipale dans les

cités de l‟Occident romain (161-244), Coll. de l'Ecole française de Rome 76, Rome, 1984.

M. CHRISTOL, Regards sur l'Afrique romaine, Paris, 2005.

P. GROS, L'architecture romaine, tome I, Les monuments publics, Picard, Paris, 1996.

M. BENABOU, La Résistance africaine à la romanisation, La Découverte, Paris, 2005, 2e

édition.

J. GAUDEMET, Les institutions de l'antiquité, Précis Dormat, Éditions Montchrestien, 7ème

édition, Paris, 2002.

M. HUMBERT, Institutions politiques et sociales de l'antiquité, Dalloz, 5ème

édition, Paris,

1994.

Sujet du cours (S2): De l’édit de Caracalla à la prise de Carthage par les Vandales

(212 ap. J.-C. – 439 ap. J.-C.)

Les provinces d‘Afrique connaissent un important essor à l'époque sévérienne. Dans les

décennies qui suivent, elles ne sont que partiellement touchées par les crises qui sévissent

dans le reste de l‘Empire, mais elles sont un excellent observatoire documentaire depuis

lequel étudier les évolutions de l‘Empire du IIIe au Ve siècle. Tour à tour on peut y analyser

les métamorphoses de la civilisation municipale et ses évolutions juridiques et culturelles,

les grandes réformes de l‘époque tétrarchico-constantinenne, le christianisme à vaste

échelle et sa transcription matérielle dans le cadre urbain, les relations entre églises rivales

ainsi qu‘entre « païens » et chrétiens, enfin les modalités d‘invasion et d‘installation des

Vandales et la création d‘un royaume barbare dans ce qui était jusque-là un des fleurons

de l‘Empire romain.

Bibliographie

C. LEPELLEY, Les cités de l'Afrique romaine au Bas-Empire, Paris, 1979-1981 (Centre

d'Etudes Augustiniennes, Antiquité, 80-81).

A. CHASTAGNOL, L‘évolution politique, sociale et économique du monde romain de

Dioclétien à Julien, 284-363, Paris, Éditions Sedes, 3ème éd., 1994.

C. LEPELLEY, M. Sot (edd.), La fin de la cité antique et le début de la cité médiévale. De la

fin du IIIe siècle à l‘avènement de Charlemagne, coll. Munera 8, Bari, 1996.

C. LEPELLEY, Aspects de l‘Afrique romaine. Les cités, la vie rurale, le christianisme, Bari,

2001.

Page 17: L3- HISTOIRE ANNÉE 2016/2017 Directeur : Jean-Marie LE GALL ...

S. LANCEL, Saint Augustin, Paris, 1999.

Y. MODERAN, Les Maures et l‟Afrique romain (IVe-VIIe siècle) (coll de la BEFAR, 314),

Rome, 2003.

Page 18: L3- HISTOIRE ANNÉE 2016/2017 Directeur : Jean-Marie LE GALL ...

J3011515/J3011815 : Culture et identité grecques

Enseignants : Sophie Lalanne (S1), Paulin Ismard (S2)

Sujet du cours (S1) : Approche culturelle du politique

Aujourd‘hui, l‘histoire culturelle du monde grec s‘attache à redéfinir les frontières du

politique en incluant les pratiques sociales et culturelles. Le but de ce cours est d‘aborder

la question du politique à travers d'autres sources et d'autres problématiques que celles qui

sont utilisées habituellement : théâtre et rhétorique, mythe et philosophie, générations et

classes sociales...

Pour le suivre, il est préférable d'avoir une bonne connaissance de l'histoire générale du

monde grec aux époques archaïque et classique. Un rappel sera proposé cependant pour

chaque thème étudié. On commencera donc par (re)lire un manuel d‘histoire grecque, par

exemple L'histoire grecque de Claude Orrieux et Pauline Schmitt Pantel aux Presses

Universitaires de France.

Bibliographie

Bordes Jacqueline, Politeia dans la pensée grecque jusqu‟à Aristote, Paris, Les Belles

Lettres, 1982.

Finley Moses, Le monde d‟Ulysse, 1954, rééd. Paris, Seuil, coll. Points Histoire, 2002.

Lévèque Pierre et Vidal-Naquet Pierre, Clisthène l‟Athénien. Essai sur la représentation de

l‟espace et du temps dans la pensée politique grecque de la fin du VIe siècle à la mort de

Platon, Paris, Les Belles Lettres, 1964.

Loraux Nicole, Les enfants d‟Athéna : idées athéniennes sur la citoyenneté et la division

des sexes, Paris, Maspéro, 1981.

Meier Christian, De la tragédie grecque comme art politique, Paris, Les Belles Lettres,

1991.

Murray Oswin, La Grèce à l‟époque archaïque, 1978, trad. fr., Toulouse, Presses

Universitaires du Mirail, 1995.

Ober Josiah, Mass and elite in democratic Athens : rhetoric, ideology and the power of the

people, Princeton, Princeton University Press, 1990.

Polignac François, La naissance de la cité grecque, Paris, La Découverte, 1995².

Vernant Jean-Pierre, Les origines de la pensée grecque, Paris, PUF, 1962.

Vernant Jean-Pierre, Vidal-Naquet Pierre, Mythe et tragédie en Grèce ancienne, tomes 1 et

2, Paris, La Découverte, 1972 et 1986.

Vidal-Naquet Pierre, Le chasseur noir, Paris, Maspéro, 1981.

Sujet du cours (S2) : L’esclavage dans le monde grec, de l’archaïsme à la fin de

l’époque hellénistique

Le cours sera consacré à l'histoire du phénomène esclavagiste dans le monde des cités

grecques du début de l'archaïsme jusqu'à la fin de la période hellénistique. Il étudiera les

différentes dimensions de l'institution esclavagiste (formes du travail servile, droit de

l'esclavage, révoltes serviles etc...) mais aussi les représentations de l'esclavage dans la

pensée et l'art grecs. Il réfléchira plus largement au rôle crucial joué par l'esclavage dans le

fonctionnement des sociétés civiques grecques, et tentera d'éclairer la spécificité de

l'esclavage grec au regard d'autres sociétés esclavagistes.

Bibliographie

Andreau J. et Descat R., Esclave en Grèce et à Rome, Paris, 2007.

Finley M., L'économie antique, Paris, 1972.

Finley M., Esclavage antique et idéologie moderne, Paris, 1981.

Garlan Y., Les esclaves en Grèce ancienne, Paris, 1982.

Ismard P., La démocratie contre les experts. Les esclaves publics en Grèce ancienne,

Paris, 2015.

Roubineau J.-M., Les cités grecques. Essai d'histoire sociale, Paris, 2015.

Page 19: L3- HISTOIRE ANNÉE 2016/2017 Directeur : Jean-Marie LE GALL ...

J3011715/J3011615 : Bible et Orient

Enseignants : Francis Joannès, Julien Monerie

Sujet du cours (S1) : Histoire d'Israël et de Juda dans le contexte politique et culturel

du Proche-Orient, du IIème millénaire av. J.-C. à la chute de l'Assyrie

Pour l'historien du Proche-Orient ancien la Bible hébraïque est une source historique

comme une autre. La critique textuelle aidée par les découvertes récentes de l'archéologie

tente depuis longtemps d'évaluer sa pertinence historique. Etant réduit à faire des

hypothèses concernant la manière dont les livres qui la constituent ont été élaborés et

concernant l'identité de ses auteurs, l'apport de la Bible hébraïque à la connaissance

historique restera toujours controversé. La question n'est plus tant de savoir si le roi David

a jamais existé, que de comprendre quel roi il fut vraiment et comment et pourquoi il est

devenu cette figure royale fondamentale d'Israël et un véritable héros de roman dans les

Livres de Samuel. Heureusement pour nous, le Proche-Orient antique nous a laissé un

nombre inestimable de sources notamment écrites (dont la majorité provient de Syrie et de

Mésopotamie). Inscriptions historiques, commémoratives ou documents de la pratique

complètent ou contredisent le point de vue biblique. L'«Israël biblique», réel ou mythique,

n'aurait pu voir le jour en dehors du contexte culturel du Proche-Orient qui l'a vu naître.

C'est donc les royaumes de Juda et Israël, qui sont à l'origine de cet «Israël biblique» que

nous allons étudier dans leur milieu historique (la Palestine, le Proche-Orient), à une

période où le peuple de Yahvé ne s'était pas encore singularisé (ce processus ayant

seulement lieu après l'Exil, à l'époque de la domination perse à partir du VIe siècle). Nous

nous pencherons sur la question de l'ancienneté des traditions bibliques, sur l'organisation

tribale des Bene-Israël, sur l'environnement et la formation des royaumes de Juda et

d'Israël et leur intégration forcée dans l'empire assyrien entre les IXe et VIIe siècles.

L'influence culturelle assyrienne fut déterminante pour la formation du corpus biblique.

Bibliographie

FINKELSTEIN I. et SILBERMAN N. A., La Bible dévoilée, Paris, Bayard, 2002.

FINKELSTEIN I. et SILBERMAN N. A, Les rois sacrés de la Bible, Paris, Bayard, 2006.

FINKELSTEIN I., Le royaume biblique oublié, Paris, Odile Jacob, 2013.

GARELLI P. et LEMAIRE A., Le Proche-Orient asiatique, tome 2 : Les empires

mésopotamiens, Israël, Paris, coll. Nouvelle Clio, P.U.F., 3e éd, 1997.

LIVERANI M., La Bible et l‟invention de l‟histoire, Paris, Bayard, 2007.

RÖMER T., La première histoire d‟Israël : L‟École deutéronomiste à l‟oeuvre, Genève,

Labor et Fides, 2007.

VAUX R., Les Institutions de l‟Ancien Testament, T. I & II, Paris, Le Cerf, 1989 (5e édition).

Sujet du cours (S2) : la Bible, Israël et le Proche-Orient ancien, à partir de l'exil à

Babylone

On affirme souvent aujourd'hui que «la Bible est née à Babylone». Cette théorie contient

sûrement une grande part de vérité, au moins du point de vue historique. En 587,

Jérusalem, la capitale de Juda, fut détruite ; les Babyloniens de Nabuchodonosor II

déportèrent dans une seconde vague principalement l'élite du pays, lequel fut rayé de la

carte. Le choc que constitua cet événement fut profond, même si, à l'échelle de l'empire,

ce ne fut qu'un épisode militaire régional, nullement unique. Mais l'exil en Babylonie donna

lieu à une des réactions culturelles les plus intrigantes qui soit. Cette communauté

judéenne, installée de force sur les bords de l'Euphrate, opéra un intense travail de

réflexion sur ses traditions historiques, juridiques et religieuses. Bien que les Judéens aient

été avant tout l'une des populations du pays de Cana'an dont ils étaient issus, ils finirent

par se représenter eux-mêmes comme un peuple d'étrangers et d'errants mus par la

promesse divine d'une terre. Tout en intégrant manifestement des apports de leur

environnement babylonien (on pense au calendrier), ils se forgèrent une nouvelle identité

dont les «racines mythiques» furent projetées dans un passé, reconstitué, fondateur

(l'épopée de l'Exode), prestigieux (règne de Salomon) ou noirci (l'époque des Juges), et qui

parfois même remontait aux origines du Monde (le sabbat aurait été inventé le septième

jour de la Création). Pour autant le «produit final», — le Pentateuque et le judaïsme —, ne

fut constitué qu'aux siècles suivants, dans le cadre de l'empire achéménide et même

jusque sous la domination grecque séleucide, c'est-à-dire pendant la période dite du

«Second Temple». Cette dernière notion fait référence à la reconstruction achevée en 515

avant notre ère du temple du dieu des Judéens à Jérusalem. On a reconnu dans la

rédaction du Pentateuque au moins deux grands courants de pensée postexiliques qui

cohabitaient à l'ombre de ce temple: l'école sacerdotale et deutéronomiste. Certains

chercheurs considèrent cette phase post-exilique comme la plus significative dans

l'élaboration du canon vétéro-testamentaire, tandis que les sources de ses auteurs ou

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rédacteurs «tardifs», dont on ne nie pas forcément l'ancienneté supposée, sont du coup

jugées la plupart du temps hors de la portée de la science moderne. Ce point de vue

mérite d'être discuté, et l'on étudiera les rapports spectaculaires entre légendes, mythes et

sagesse biblique, avec ce que l'on sait de la longue tradition culturelle mésopotamienne.

Bibliographie

(cf. aussi bibliographie du premier semestre)

ARTUS O., La Naissance du Judaïsme, Paris, Editions de l'atelier, 1999.

BASLEZ M.-F., Bible et histoire. Judaïsme, Hellénisme, Christianisme, Paris, Fayard, 1998.

BOTTERO J., La plus vieille religion en Mésopotamie, Folio histoire, 1998.

BOTTERO J. et KRAMER S. N., Lorsque les dieux faisaient l'homme. Mythologie

mésopotamienne, Paris, NRF Gallimard, Bibliothèque des Histoires, 1989.

JOANNÈS F., La Mésopotamie au 1er millénaire av. J.-C., Paris, Armand Colin, 2000.

JOANNÈS F. (dir.), Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne, Coll. Bouqins, R. Laffont

éd., Paris, 2001.

RÖMER T. et al., Introduction à l'Ancien Testament, Genève, Labor et Fides, 2004.

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J3011315/J3011415 : Espaces grecs

Enseignants : Francis Prost, Stéphanie Wackenier (CM), Vincenco Capozzoli, Thierry Lucas (TD)

S1 : Grèce continentale et égéenne

CM : Francis PROST (UFR 03)

TD : Thierry LUCAS (UFR 03)

Il s‘agit d‘aborder les problèmes concernant l‘aspect et le développement des cités

grecques dans une région, l‘Asie mineure, où elles ont connu un essor particulier dès les

origines, d‘étudier sur quelques exemples (Carie, Lycie) les contacts avec le monde

« barbare », et de suivre l‘évolution de ce foyer de l‘hellénisme à l‘époque hellénistique et

romaine : les cités grecques, qui présentent un modèle original d‘organisation et qui

dominent l‘Égée jusqu‘au IVe s. av. J-C., ne disparaissent pas après que leur rôle politique

a été affaibli, mais restent des foyers bien vivants jusqu‘à la fin de l‘empire romain, tout en

subissant des transformations profondes. Ce sont ces transformations que l‘on saisira à

travers la civilisation matérielle.

S2 : Grèce d’Occident

CM : Francis PROST (UFR 03) et Stéphanie WACKENIER

TD : Vincenzo CAPOZZOLI et Stéphanie WACKENIER

Ce cours traitera de l‘Histoire et de l‘Archéologie des mobilités grecques, de l'époque archaïque à l'époque hellénistique, c‘est-à-dire des migrations, de la colonisation et des voyages en Méditerranée. On abordera en particulier la question des mobilités individuelles et collectives à travers des problématiques renouvelées portant sur le fait colonial. On insistera sur la question des transferts culturels et celle de l'ethnicité tant du point de vue archéologique qu'historique, en particulier en Égypte de la période archaïque à l'époque lagide.

Bibliographie simplifiée sur le monde grec d’Occident : Manuels de référence sur l‘histoire grecque, l‘archéologie, avec des exemples de commentaires de documents archéologiques : AMOURETTI, M.C. et RUZE, F., Le monde grec antique, Paris 1995 DEMOULE, J.P., Guide des méthodes de l‟archéologie, Paris 2010 ETIENNE, R., MÜLLER, C. et PROST, F. Archéologie historique de la Grèce antique, Paris 2006 SCHNAPP, A.(dir.), Préhistoire et Antiquité, coll. Histoire de l‘art Flammarion, Paris 1997 (en part. p.330-373) Sur le commentaire de documents archéologiques, une référence utile : COLLIN-BOUFFIER, S. (dir.), Le commentaire de documents figuratifs : La Méditerranée antique, Paris 2001 Sur le monde grec colonial : BOARDMAN, J., Les Grecs outre-mer, colonisation et commerce archaïque, Naples 1980 ETIENNE, R., La Méditerranée au VIIe siècle, Paris, 2010 GRAS, M., La Méditerranée archaïque, Paris 1996 GRECO, E., La Grande Grèce, histoire et archéologie, Paris 1996 LAMBOLEY, J.L., Les Grecs en Occident, Paris 1996 PUGLIESE-CARATELLI, G., Grecs en Occident, Paris 1996

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HISTOIRE

MÉDIÉVALE

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J3020315/J3020415 : Histoire de l’Afrique médiévale

Enseignants : Bertrand Hirsch, Robin Seignobos

Sujet du cours : Mutations religieuses des sociétés africaines à l’époque médiévale

(Xe-XVIe s.)

Cet enseignement est destiné à explorer l‘histoire des sociétés de plusieurs espaces de

l‘Afrique subsaharienne : l‘Afrique sahélienne et centrale, la moyenne vallée du Nil, la

Corne de l‘Afrique et le bassin du Kongo, à une période qui voit l‘essor des contacts et des

échanges avec le monde extérieur, la diffusion de religions comme l‘islam ou le

christianisme et le développement de cultures de l‘écrit. L‘accent sera porté sur les

dynamiques religieuses, politiques et sociales ayant conduit à la diffusion et à

l‘enracinement des christianismes et de l‘islam dans ces régions, leur coexistence ou leur

confrontation avec des cultes anciens et leur appropriation par les élites et les pouvoirs

politiques.

Les travaux dirigés seront l‘occasion de travailler sur les sources de l‘histoire de l‘Afrique

subsaharienne, endogènes et exogènes : textes manuscrits et imprimés, épigraphie,

sources orales, données archéologiques.

Une connaissance préalable des sociétés africaines et de leur histoire n‘est pas requise.

S1 : Religions et pouvoirs en Ethiopie et au Kongo

(B. Hirsch)

En Ethiopie, la christianisation ancienne des élites, dès le IVe siècle dans le royaume

d‘Aksum, lie de manière très étroite l‘essor des royautés et de leurs dynasties (Zagwé

entre Xe et XIIIe siècle, puis Salomoniens à partir de 1270) et l‘enracinement et la diffusion

du christianisme, en particulier à travers le monachisme, tandis que dans les régions

orientales apparaissent à compter du Xe siècle des sultanats islamiques. Quelle est la

nature du christianisme et de l‘islam éthiopiens ? Quelles sont leurs relations ? Comment

composent-ils avec des religions concurrentes (cultes de possession) ? Quelles mutations

entraînent, au XVIe siècle, l‘internationalisation des conflits et l‘apparition de nouveaux

acteurs religieux : l‘Eglise catholique et les Ottomans ? Le cas du Kongo est fascinant

parce qu‘il nous permet, à partir de l‘émergence d‘une royauté « sacrée » à la fin du XIVe

siècle de documenter les religions locales et leur imbrication avec les pouvoirs puis de

comprendre comment le christianisme apporté par les missionnaires et marchands

portugais au XVIe siècle est absorbé et transformé par le pouvoir royal.

S2 : Les dynamiques de l’islamisation en Afrique sub-saharienne (vallée du Niger,

bassin du lac Tchad, moyenne vallée du Nil) à l’époque médiévale (Xe-XVIe s.)

(R. Seignobos)

Bien que les sociétés d‘Afrique sub-saharienne soient restées à l‘écart de la première

expansion de l‘islam, elles n‘en ont pas moins été confrontées, dès le VIIe-VIIIe siècle, à

l‘émergence de cette nouvelle religion et à sa propagation de la péninsule arabique à la

péninsule ibérique. Si ce n‘est pas par la conquête que l‘islam a pénétré au sud du Sahara,

on observe néanmoins l‘émergence au cours du Moyen Âge de formations étatiques se

réclamant de cette religion et encadrant des populations elles-mêmes partiellement

islamisées. L‘espace envisagé dans cet enseignement est celui de la bande soudano-

sahélienne dans son extension la plus large et se déploie autour de trois pôles principaux

correspondant à différents ensembles politiques : la vallée du Niger (Ghana, Mali,

Songhay), le bassin du lac Tchad (Kanem-Bornou) et la moyenne vallée du Nil (royaumes

chrétiens de Makouria et d‘Alodia, sultanat Funj).

Les thématiques abordées seront notamment les suivantes :

- islam et réseaux commerciaux

- islam et pouvoir politique

- l‘islam et les autres religions (cultes traditionnels et christianisme)

- islam et transformations sociales

- islam, urbanité et pastoralisme

- islamisation et arabisation

Bibliographie

S1

Balandier, Georges, Le royaume de Kongo du XVIe au XVIIIe siècle, Hachette, 1965,

(Pluriel, 2013).

Derat, Marie-Laure, Le domaine des rois éthiopiens (1270-1527). Espace, pouvoir et

monachisme, Paris, 2003.

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Fauvelle, François-Xavier & Hirsch, Bertrand, Espaces musulmans de la Corne de l‟Afrique

au Moyen Age, Paris, 2011.

Hilton, Ann, The Kingdom of Kongo, Oxford, 1985.

Randles, William G. L., L‟ancien royaume du Congo des origines à la fin du XIXe siècle,

Mouton, 1968.

S2

Cuoq, J., Histoire de l'islamisation de l'Afrique de l'Ouest, des origines à la fin du XVIe

siècle, Paris, 1984.

Cuoq, J., L‟Islamisation de la Nubie chrétienne, Paris 1986.

Insoll, T., The Archaeology of Islam in Sub-Saharan Africa, Cambridge, 2003.

Lange, D., Le Dīwān des sultans du [Kānem-]Bornū : chronologie et histoire d‟un royaume

africain (de la fin du Xe siècle jusqu‟à 1808), Wiesbaden, 1977.

Levtzion, N., Ancient Ghana and Mali, Londres, 1973.

Moraes Farias, P.F. de, Arabic medieval inscriptions from the Republic of Mali : epigraphy,

chronicles and Songhay-Tuāreg history, Oxford, 2003.

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J3020515/J3020615 : Histoire de l’Empire byzantin

Enseignants : S. Métivier, R. Estangüi Gómez

Sujet du cours (S1) : Gouverner et dominer dans l’Empire byzantin, IXe-XIe siècle CM : S. Métivier TD : R. Estangüi Gómez Héritier de l‘Empire romain, l‘Empire byzantin contrôle, au cours des IXe-XIe siècles, un vaste territoire en expansion, dans le sud-est européen et en Asie Mineure. Confronté à la fin de l‘Antiquité et au début du Moyen Âge à une grave et longue crise démographique, économique, militaire et politique, il voit son autorité et sa juridiction peu à peu raffermies et restaurées à partir de la fin du VIIIe siècle. La capacité de l‘Empire à gouverner les territoires et les hommes est au cœur de ce processus. L‘objet de cet enseignement est de montrer que le gouvernement politique de l‘Empire est étroitement articulé à la domination exercée par les puissants (ou aristocrates) dans la société byzantine ou, pour le dire autrement, qu‘il n‘y pas eu de gouvernement sans domination sociale. Il traitera à la fois d‘histoire politique et d‘histoire sociale. Seront examinés tour à tour les sources et l‘organisation du pouvoir de l‘empereur comme de l‘aristocratie, les moyens du gouvernement des territoires, des hommes et des âmes, les fondements et les modalités de la puissance sociale. Bibliographie

H. AHRWEILER, Études sur les structures administratives et sociales de Byzance, Londres 1971 (Variorum Reprints).

J.-Cl. CHEYNET, L‘aristocratie byzantine (VIIIe-XIIIe siècle), Journal des Savants, juillet-décembre 2000, p. 281-322.

J.-Cl. CHEYNET, Pouvoir et contestations à Byzance (963-1210), Paris 1990 (Byzantina Sorbonensia 9).

M. KAPLAN, Les hommes et la terre à Byzance du VIe au XIe siècle, Paris 1992 (Byzantina Sorbonensia 10).

Le monde byzantin, t. II (641-1204), dir. J.-C. CHEYNET, Paris 2006 (Nouvelle Clio).

N. OIKONOMIDES, Documents et études sur les institutions de Byzance (VIIe-XVe s.), Londres 1976 (Variorum Reprints).

Sujet du cours (S2) : La « Renaissance byzantine ». Culture et société dans l’Empire byzantin (IXe-XIe siècle)

CM : S. Métivier TD : S. Métivier Les historiens du XXe siècle n‘ont pas hésité à évoquer la floraison littéraire et artistique qui caractérise le monde byzantin aux IXe, Xe et XIe siècles comme une première Renaissance, qui a puisé dans l‘héritage grec classique et hellénistique les principes de son renouveau culturel. Cette analogie avec la Renaissance moderne ne suffit pas cependant à expliquer les formes ni la genèse de ce renouveau. Pour en comprendre les causes, il faut le replacer dans son contexte social et politique, s‘intéresser à l‘importance de l‘écrit dans l‘État byzantin, à la participation des laïcs comme des hommes d‘Église à la production culturelle, à la diversité de cette production, ainsi qu‘à sa réception dans l‘ensemble de la société byzantine. Les pratiques de la lecture et de l‘écriture, le système des écoles, l‘importance des images, la place du Palais impérial, des monastères et des aristocrates laïcs dans l‘élaboration des formes et des normes culturelles, autant de thèmes qui seront étudiés dans l‘idée qu‘ils ont fait lien dans le monde byzantin. Bibliographie

A. CAVALLO, Lire à Byzance, Paris 2006.

P. LEMERLE, Le premier humanisme byzantin. Notes et remarques sur enseignement et culture à Byzance des origines au Xe siècle, Paris 1971.

Le monde byzantin, t. II (641-1204), dir. J.-C. CHEYNET, Paris 2006 (Nouvelle Clio).

N. G. WILSON, Scholars of Byzantium, Londres 1982.

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J3020715/J3020815 : Histoire du haut Moyen Âge

Enseignants : Geneviève Bührer-Thierry Laurent Jégou Thomas Lienhard

Sujet du cours (S1) : Femmes, genre et sociétés dans le haut Moyen Âge

L‘histoire des femmes s‘est développée dans les années 1960 et a connu un grand développement dans les pays anglo-saxons, avec les Women‘s studies. Les Gender‘s studies ont pris le relais dans une perspective nouvelle qui prend désormais en compte la construction des identités masculines et féminines, la place et le rôle de chacun des genres au sein des communautés familiales, religieuses, villageoises, politiques. On envisagera ici l‘ensemble du haut Moyen Âge du VIe au XIe siècle dans la longue durée en privilégiant une approche thématique. Après une réflexion générale sur la construction des identités genrées dans le haut Moyen Âge on abordera plusieurs grandes thématiques : celle de la place de la femme au sein de la famille – notamment dans le cadre du mariage et du veuvage ; celle des relations entre les femmes et le sacré, enfin celle des relations entre les femmes et le pouvoir. On essaiera à chaque fois de montrer comment l‘histoire des femmes doit être comprise comme une composante essentielle de l‘histoire dont elles sont partie prenante, sans l‘isoler de l‘ensemble de l‘histoire. Bibliographie Le Jan Régine La société du haut Moyen Âge, Paris, Armand Colin, 2003 (collection U). Le Jan Régine, Femmes, pouvoir et société, Paris, Picard, 2001. Gender in the Early Medieval World, East and west 300-900, ed. L. Brubaker et J. H. Smith, Cambridge University Press, 2004. Pancer Nira, Sans peur et sans vergogne. De l‟honneur et des femmes aux premiers temps mérovingiens, Paris, Albin Michel, 2001. Santinelli Emmanuelle, Des femmes éplorées ? Les veuves dans la société aristocratique du haut Moyen Âge, Lille, Presses universitaires du Septentrion, 2003.

Sujet du cours (S2) : La christianisation de l’Europe (VIe-XIe s.) Ce cours a pour objectif d‘embrasser l‘ensemble du processus de christianisation qui a concerné toute l‘Europe entre le VIe et le XIe siècle, y compris dans ses implications politiques et sociales car il ne s‘agira pas de faire ici de l‘histoire « religieuse ». On distinguera les sociétés issues des transformations de l‘empire romain – notamment confrontées à la question de l‘hérésie arienne - des sociétés nouvellement christianisées au nord et à l‘est de l‘Europe. On cherchera d‘une part à comprendre les mécanismes de la conversion et les moyens mis en œuvre pour christianiser les sociétés, et d‘autre part à évaluer l‘impact de la christianisation sur l‘organisation de la société et sur la formation de nouvelles structures politiques, car l‘émergence de nouveaux « Etats » au nord et à l‘est ne se comprend que dans le cadre de la construction de monarchies chrétiennes. Enfin, on réfléchira au processus de construction des identités et à la ligne de partage entre chrétiens et non-chrétiens en étudiant à la fois les relations entre chrétiens et communautés juives et les interactions entre païens et chrétiens. Bibliographie J.M. Mayeur et al., Histoire du christianisme, t. IV : Évêques, moines et empereurs (610-1054), Paris, Desclée, 1993. P. Brown, L‟essor du christianisme occidental, Paris, Le Seuil, 1997. I.N. Wood, The Missionary Life : Saints and Evangelisation of Europe (400-1050), Londres-New-York, Longman, 2001 N. Berend (éd.), Christianization and the Rise of Christian Monarchy. Scandinavia, Central Europe and Rus‟ (900-1200), Cambridge, CUP, 2007. G. Bührer-Thierry, Aux marges du monde germanique : l‟évêque, le prince, les païens, Turnhout, Brepols, 2014.

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J3021915/J3022015 : Histoire politique du bas Moyen Âge

Enseignants : Olivier Mattéoni (CM), Marie Dejoux, Elisabeth Schmit (TD)

Sujet du cours (S1) : Écriture de l’histoire et politique (XIIe-XVe siècle)

De tout temps, l‘histoire a joué un rôle important dans la construction des identités

politiques. Au Moyen Âge, l‘histoire n‘est pas une science à part entière, et on a pu dire

qu‘elle n‘était qu‘une « science auxiliaire » de la théologie, du droit et de la morale. Elle

n‘en demeure pas moins très présente et les écrits historiques y sont particulièrement

nombreux. À partir du XIIe siècle, avec l‘émergence des états nationaux, l‘histoire est

sollicitée par les pouvoirs, et l‘argument historique devient essentiel quand il s‘agit de

justifier droits et revendications. Convaincus du poids de l‘histoire, les princes, mais aussi

l‘Église et, dans une moindre mesure, en tout cas en France, les villes, ont même veillé à

encourager la composition d‘œuvres historiques, aboutissant au XVe siècle à l‘apparition

de chroniqueurs officiels, comme à la cour de France ou dans l‘entourage des ducs de

Bourgogne.

L‘objet de l‘enseignement de ce module est de proposer une étude de la fonction de

l‘histoire pour les pouvoirs entre le XIIe et le XVe siècle, soit une période où le « système de

communication » change profondément sous l‘effet de la plus grande diffusion de l‘écrit et

de son rôle dans la société. L‘analyse des enjeux politiques de l‘écriture de l‘histoire sera le

fil directeur du cours. Ce dernier s‘attachera à définir ce qu‘est l‘histoire au Moyen Âge, à

travers notamment l‘étude des genres historiques et des méthodes de travail des

historiens, dont un portrait, loin d‘être unique, sera proposé. Il s‘agira aussi de s‘interroger

sur la diffusion et la réception des œuvres, en jugeant de l‘impact des constructions

historiques sur la fabrique des identités collectives, au cœur de la fonction de l‘histoire.

Bibliographie de base

Bernard GUENEE, Histoire et culture historique dans l‟Occident médiéval, Paris, Aubier (« Collection historique »), 1980. Bernard GUENEE, Politique et histoire au Moyen Âge. Recueil d‟articles sur l‟histoire politique et l‟historiographie médiévale (1956-1981), Paris, Publications de la Sorbonne, 1981.

Bernard GUENEE (dir.), Le métier d‟historien au Moyen Âge. Études sur l‟historiographie médiévale, Paris, Publications de la Sorbonne, 1977. Jacques KRYNEN, L‟Empire du roi. Idées et croyances politiques en France, XIIIe-XVe siècle, Paris, Gallimard (« Bibliothèque des Histoires »), 1993. Colette BEAUNE, Naissance de la nation France, Paris, Gallimard (« Bibliothèque des Histoires »), 1985. Joël BLANCHARD, Jean-Claude MÜHLETHALER, Écriture et pouvoir à l‟aube des temps modernes, Paris, PUF (« Perspectives littéraires »), 2002. Jean-Philippe GENET (dir.), L‟histoire et les nouveaux publics dans l‟Europe médiévale (XIIIe-XVe siècle), Paris, Publications de la Sorbonne, 1997.

Sujet du cours (S2) : Un moment de l’histoire de l’État : Louis XI et les princes (1461-

1483)

Dans la construction de l‘État, le règne de Louis XI est essentiel. L‘historiographie

ancienne, notamment les historiens républicains et positivistes du XIXe siècle, a fait de

Louis XI « le roi des bourgeois », en lutte contre les « grands féodaux ». À l‘appui de cette

thèse, le jugement de Thomas Basin, farouche adversaire de l‘« universelle araigne », qui

a résumé le dessein politique de Louis XI en ces termes : « Détruite toutes les plus

grandes maisons et principautés du royaume, ou tout au moins les affaiblir au point qu‘il ne

restât plus assez de vigueur, soit à l‘une d‘elles soit à toutes ensemble, pour pouvoir se

révolter contre lui ou seulement avoir l‘audace de s‘opposer à sa volonté ». Qu‘en fut-il

exactement ? Derrière cette lutte contre les princes, qui est effectivement un trait

caractéristique du règne de Louis XI, se cachent en fait une conception et une pratique du

pouvoir royal. Cette conception n‘est rien donc que le triomphe de la souveraineté dont le

roi et lui seul se veut en son royaume l‘unique bénéficiaire. Les princes, qui ne l‘entendent

pas ainsi, s‘opposent. Ils revendiquent une autre pratique politique qui leur rendrait, au sein

du gouvernement, la place qu‘ils estimaient être la leur en tant que conseillers naturels du

roi et qui leur est désormais refusée. En 1465, la Guerre du Bien public constitue un

moment important dans cette revendication. Le cours s‘arrêtera sur ce moment clé du

règne, qui fait actuellement l‘objet d‘une relecture historiographique, en même temps qu‘il

remettra en perspective la confrontation entre Louis XI et la maison de Bourgogne. Il

s‘attachera également à analyser une autre forme particulière de la lutte engagée par le roi

contre les grands, à savoir les procès politiques qui scandent le règne. Leur étude est

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aujourd‘hui en plein renouvellement. Le cours sera l‘occasion d‘en restituer le sens et les

enjeux politiques et juridiques.

Bibliographie de base

Henri DUBOIS (éd.), Lettres choisies de Louis XI, Paris, Le Livre de Poche (« Lettres gothiques »), 1996. Jean FAVIER, Louis XI, Paris, Fayard, 2001. Pierre-Roger GAUSSIN, Louis XI, un roi entre deux mondes, Paris, Librairie Nizet, 1976. Amable SABLON DU CORAIL, Louis XI ou le joueur inquiet, Paris, Belin, 2011. Joël BLANCHARD, Louis XI, Paris, Perrin, 2015. Joël BLANCHARD, Commynes et les procès politiques de Louis XI. Du nouveau sur la lèse-majesté, Paris, Picard, 2008. Joël BLANCHARD (dir.), avec la collaboration de Frédéric MARTIN, Jean-Patrice BOUDET et Olivier MATTEONI, Le procès de Jacques d‟Armagnac, d‟après le ms. 2000 de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, Genève Droz (« Travaux d‘Humanisme et Renaissance »), 2012. Olivier MATTEONI, Un prince face à Louis XI. Jean II de Bourbon, une politique en procès, Paris, PUF (« Le nœud gordien »), 2012. François BOUVIER DES NOES, Procédures politiques du règne de Louis XI. Le procès de René d‟Alençon, comte de Perche, 1481-1483, Lille, Atelier national de reproduction des thèses, 2003. Henri DUBOIS, Charles le Téméraire, Paris, Fayard, 2004. Jean-Marie CAUCHIES, Louis XI et Charles le Hardi. Dé Péronne à Nancy (1468-1477) : le conflit, Bruxelles, De Boeck Université, « Bibliothèque du Moyen Âge », 1996. Frédéric F. MARTIN, Justice et législation sous le règne de Louis XI. La norme juridique royale à la veille des temps modernes, Paris, LGDJ, « Collections des Thèses », 2009.

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J3020915/J3021015 : Histoire économique et sociale de l’Occident

au Moyen Age

Enseignants : Laurent Feller (CM), Julie Claustre, Didier Panfili (TD)

Sujet du cours (S1) : Pauvreté et exclusion au Moyen Âge

Le cours du premier semestre porte sur un problème considérable : comment et par quelle

processus la croissance des Xe-XIIIe siècles, qui a signifié un enrichissement considérable

de la société occidentale, a-t-elle aussi entraîné l‘entrée dans la misère de masses

d‘individus et de groupes sociaux. Le développement de l‘artisanat urbain a signifié en ville

l‘apparition et le développement d‘un groupe de travailleurs dépendants, rémunérés à la

tâche et voués à n‘avoir qu‘un revenu de survie. À la campagne, le développement de la

production a profité inégalement aux paysans et aux seigneurs : seuls ceux qui ont eu en

permanence un accès aux marchés et, en particulier aux marchés de l‘approvisionnement

urbain ont maintenu voire accru leur richesse. Les autres ont été exclus de la propriété et

condamnés à occuper des positions de plus en plus précaires.

Au XIVe siècle, les difficultés s‘accroissent pour les moins pourvus, du fait de l‘instabilité

des prix du grain et cela malgré des pratiques caritatives coûteuses et, en ville, des

politiques annonaires d‘une très grande ampleur. La décrue démographique provoquée par

la Peste Noire a entraîné une amélioration provisoire de la condition économique des plus

pauvres. A partir des années 1360, deux phénomènes sot observables. D‘une part le

départ d‘un cycle de révoltes assez clairement liées à un regain de la misère et des

phénomènes massifs d‘exclusion sociale. Les autorités réagissent par des politiques qui

annoncent le grand renferment des pauvres.

Orientation bibliographique

A. Banerje et E. Duflo, Repenser la pauvreté, Paris, 2012.

Le petit peuple dans l'Occident médiéval : terminologies, perceptions, réalités (actes du

congrès international tenu à l'Université de Montréal, 18-23 octobre 1999), P. Boglioni, R.

Delort et C. Gauvard (éd.), Paris, 2002.

P. Bonnassie, La Catalogne au tournant de l'an Mil, Paris, 1990.

P. Contamine, M. Bompaire, S. Lebecq et J.-L. Sarrazin, L'économie médiévale, Paris,

1993.

C. de La Roncière, Prix et salaires à Florence au XIVe siècle, 1289-1380, Rome, 1982.

G. Duby, Guerriers et paysans. VIIIe-XIIe siècle. Premier essor de l'économie européenne,

Paris, 1973.

C. Dyer, Standards of living in the later Middle Ages. Social change in England, c.1200-

1520, Cambridge, 1989.

L. Feller, Paysans et seigneurs au moyen a ̂ge : VIIIe-XVe sie ̀cles, Paris, 2007 Collection U

Histoire.

Etudes sur l'histoire de la pauvreté (Moyen-Âge-XVIe siècle), M. Mollat (éd.), Paris, 1974.

M. Mollat, La notion de pauvreté au Moyen Âge. Position du problème, dans Revue

d'histoire de l'Eglise de France, 1966, p. 5-23.

M. Mollat, Les pauvres au Moyen Âge. Etude sociale, Paris, 1978.

M. Mollat, Les problèmes de la pauvreté, dans Etudes sur l'histoire de la pauvreté (Moyen

Âge-XVIe siècle), M. Mollat (éd.), 1974.

M. Mollat et P. Wolff, Ongles bleus, Jacques et Ciompi. Les révolutions populaires en

Europe aux XIVe et XVe siècles, Paris, 1970.

A. Sen, Poverty and famines. An essay on entitlement and deprivation, Oxford 1981.

Les niveaux de vie au Moyen Âge. Mesures, perceptions et représentations, J.-P. Sosson,

C. Thiry, S. Thonon et T. v. Hemerlyck (éd.), Louvain-la-Neuve, 1999.

A. Stella, La révolte des Ciompi : les hommes, les lieux, le travail, Paris, 1993.

Sujet du cours (S2) : Les rapports entre villes et campagnes au Moyen Âge (Xe-XIVe

siècle)

La question de l'urbanisation médiévale, ou plutôt de la réurbanisation de l'Occident, est

sans doute l'un des points les plus intéressants concernant les transformations

structurelles de l'Europe entre Xe et XIVe siècle. Elle est naturellement liée à la croissance

économique, qui est à la fois augmentation de la production et de la population et

transformations structurelles affectant l'ensemble de la société ainsi que le cadre de vie.

L'espace s'organise différemment: bien que la campagne assure la majeure partie de la

production et abrite la majeure partie de la population, les centres de commandement se

fixent en ville et les urbains investissent les campagnes en achetant des terres, en prêtant

de l'argent, en acquérant aussi des seigneuries.

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Les échanges, à partir du XIIIe siècle se déroulent en ville: les marchés urbains absorbent

la production rurale qu'ils redistribuent. Ils permettent aussi de faire circuler les productions

artisanales des nombreux ateliers, de plus en plus diversifiés dans leurs activités et leurs

productions, vers d'autres centres de consommation, qu'il s'agisse de villes de plus petit

niveau ou directement vers les campagnes. Les flux de marchandises irriguent un réseau

hiérarchisé de plus en plus complexe mais aussi très fragile. La crise du XIVe siècle le met

à rude épreuve sans pour autant le mettre à bas.

Durant ces trois siècles, la société occidentale s'est dotée d'un nouvel équilibre

démographique, politique et social dans lequel les villes jouent désormais un rôle central.

Les aristocraties ont construit des pouvoirs multiformes reposant sur l'exploitation des

possibilités de la ville et de la campagne, complémentaires lorsqu'il s'agit d'organiser la

domination des hommes et celle des territoires.

Orientation bibliographique

Bonnassie P., Une famille de la campagne barcelonaise et ses activités économiques aux

alentours de l'an Mil, in Annales du Midi, 76, 68-69 (1964), p. 261-302.

Boucheron P. et Menjot D., La ville médiévale, Paris, 2003, (Histoire de l'Europe urbaine,

2).

de la Roncière C., Un changeur florentin du Trecento : Lippo de Fede del Sega 1285 env. -

1365 env. , Paris, 1973.

Carpentier E. et Le Mené M., La France du XIe au XVe siècle. Population, société,

économie, Paris, 1996, Thémis Histoire.

Contamine P., Bompaire M., Lebecq S. et Sarrazin J.-L., L'économie médiévale, Paris,

1993.

de la Roncière C., Firenze e le sue campagne nel Trecento. Mercanti, produzione, traffici,

Florence, 2005

Maire Vigueur J.-C., Les rapports ville-campagne dans l'Italie communale: pour une

révision des problèmes, in La ville, la bourgeoisie et la genèse de l'État moderne (XIIe-

XVIIIe siècles), dir. N. Bulst et J.-P. Genet, Paris, 1988, p. 21-34.

Maire Vigueur J.-C., L'autre Rome. Une histoire des Romains à l'époque communale (XIIe-

XIVe siècle), Paris, 2010.

Rippe G., Padoue et son contado (Xe-XIIIe siècle), Rome, 2003, BEFAR, n°317.

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J3021115/J3021215 : Histoire de l’Islam médiéval

Enseignantes : Anne-Marie Eddé, Noëmie Lucas

Sujet de cours (S1) : Les villes du Proche-Orient islamique du VIIe au milieu du XIIIe

siècle

L‘historiographie des villes médiévales en pays d‘Islam a connu de profonds changements

entre le début du xxe et le xxie siècle. Les historiens ont été très tôt conscients de

l‘importance des villes dans le monde islamique, qu‘elles soient capitales califales ou

régionales, mais ils sont passés d‘une vision de la « ville islamique » dans laquelle l‘islam

en tant que religion aurait joué un rôle majeur, à une approche beaucoup moins

essentialiste des centres urbains qui apparaissent aujourd‘hui aussi divers dans leur

aspect et leur topographie que dans leurs sociétés et leurs fonctions. On s‘intéressera,

dans ce cours, aux villes, anciennes ou nouvelles, qui se sont développées au Proche-

Orient, entre les débuts de l‘Islam et l‘invasion mongole, sur les territoires qui s‘étendent de

l‘Égypte à l‘Irak. On s‘interrogera, en particulier, sur leurs origines et leur évolution, sur

l‘empreinte du pouvoir et de la religion, l‘apparition de nouveaux édifices, le rôle des élites,

la nature des activités économiques, la vie quotidienne, sans oublier les résistances et les

émeutes urbaines qui ont parfois marqué leur histoire.

Orientation bibliographique

C. Aillet, E. Tixier et É. Vallet (dir.), Gouverner en Islam, Xe-XVe s., Paris, 2014

(notamment p. 329-388).

T. Bianquis, Pierre Guichard, Mathieu Tillier (dir.), Les débuts du monde

musulman (VIIe-Xe siècle). De Muhammad aux dynasties autonomes, Paris, PUF

(Nouvelle Clio), 2012 (notamment p. 515-546)

C. E. Bosworth, Historic Cities of the Islamic World, Leyde, 2007.

Cl. Cahen, L‟Islam des origines au début de l‟Empire ottoman, Paris, 1970.

A. Ducellier, M. Kaplan, B. Martin (et coll. de F. Micheau), Le Moyen Âge en

Orient, Paris, réimp. 2003.

J.-Cl. Garcin (dir.), États, sociétés et cultures du monde musulman médiéval, Xe -

XVe siècle, 3 vol., Paris, PUF (Nouvelle Clio), 1995-2000 (notamment, t. II, 129-

171 et III, p. 93-109).

J.-Cl. Garcin (dir.), Grandes villes méditerranéennes du monde musulman

médiéval, Rome, 2000.

A.H. Hourani et S.M. Stern (éd.), The Islamic City, Oxford, 1970.

Sujet de cours (S2) : L’Islam et les croisades (XIe-XIIIe siècles)

Lorsque les premiers croisés débarquent au Proche-Orient à la fin du XIe siècle, les États

musulmans sont très divisés. Deux califats rivaux s‘opposent, l‘un sunnite à Bagdad, l‘autre

chiite au Caire. Une nouvelle dynastie turque domine militairement le Proche-Orient au

sein de laquelle se manifestent très vite les ambitions des uns et des autres. Ces divisions

facilitent l‘installation des Francs et la création de quatre Etats latins, entre 1098 et 1109.

La réaction musulmane à la croisade va progressivement se mettre en place

idéologiquement et militairement. Le jihad connaît un nouvel essor pour atteindre son

apogée sous le règne de Saladin (1174-1193). Au XIIIe siècle, un certain modus vivendi

s‘instaure entre Francs et musulmans, malgré l‘organisation de nouvelles croisades.

L‘arrivée des Mongols au milieu du siècle et l‘installation d‘une nouvelle dynastie de Turcs,

les Mamelouks, vont totalement changer la donne et conduire à l‘éviction des Francs en

1291. Dans ce cours, on s‘intéressera moins à l‘origine des croisades, qui est un

phénomène purement occidental, qu‘à la manière dont les populations (chrétiennes et

musulmanes) et les pouvoirs locaux ont reçu et réagi aux croisades et à l‘installation des

Francs sur leurs territoires. On verra comment les musulmans ont progressivement

compris les objectifs des croisés, quels jugements ils portèrent sur eux, quelles stratégies

ils mirent en place pour leur résister et pour reconquérir leurs territoires, quels moyens ils

mobilisèrent pour renforcer leurs armées, quels compromis ils étaient disposés à accepter

pour défendre leurs intérêts et quels échanges pacifiques ils développèrent, malgré tout,

avec leurs adversaires.

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Orientation bibliographique

Alain Ducellier, Michel Kaplan, Bernadette Martin (et coll. de F. Micheau), Le Moyen Âge en Orient, Paris, Hachette Université, réimp. 2003.

Claude Cahen, Orient et Occident au temps des Croisades, Paris, 1983.

Paul Cobb, The race for paradise, an Islamic history of the crusades, Oxford-New York, 2014.

Niall Christie, Muslims and crusaders christianity‟s wars in the Middle East, 1095-1382, from the Islamic sources, Londres-New York, 2014.

Anne-Marie Eddé, Saladin, Paris, Flammarion, 2008.

A.-M. Eddé, F. Micheau, L‟Orient au temps des croisades, Paris, 2002

Carole Hillenbrand, The Crusades. Islamic Perspectives, Edimbourgh, 1999.

Le temps des croisades, Les collections de l‘Histoire, n° 4, février 1999.

Georges Tate, L‟Orient des Croisades, Découvertes Gallimard, Paris, 1991.

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J3021315/J3021415 : La méditerranée médiévale

Enseignants : Christophe Picard, Annliese Nef, Raul Estangüi Gómez, Audrey

Caire

Sujet du cours (S1) : L’espace méditerranéen : dominations et confrontations (Xe-

XIIIe siècle)

Sujet du cours (S2) : L’espace méditerranéen : échanges et mobilités commerciales

(Xe-XIIIe siècle)

A partir du VIIe siècle, la conquête arabe a transformé la Méditerranée en un espace de

confrontations entre chrétiens et musulmans.

De part et d'autre, la guerre est devenue le cadre familier des sociétés byzantine, islamique

et latine. Le conflit entre les deux religions universalistes nourrit les discours de légitimation

au sein de sociétés structurées par la rémanence de la violence institutionnelle.

Dans le même espace et dans le même temps, ces sociétés en guerre organisent des

réseaux d'échanges multiples, permettant aux marchands, aux pèlerins ou aux étudiants

de voyager à travers la Méditerranée. Cette circulation engendre des pratiques culturelles

et économiques spécifiques, durant une phase d'essor qui caractérise la Méditerranée dès

le IXe siècle.

Bibliographie

Ph. Jansen, A. Nef, C. Picard, La Méditerranée entre pays d‟Islam et monde latin (milieu

Xe-milieu XIIIe siècle), Paris, Sedes, 2000.

A. Ducellier, J.M. Martin, M. Kaplan, F. Micheau, Le Moyen Age en Orient, Paris, Hachette,

2003.

J.P. Genet, M. Balard, M. Rouche, Le Moyen Age en Occident, Paris, Hachette, 1999.

F. Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l‟époque de Philippe II, I La part

du milieu, Paris, Livre de Poche, 1990 (1949).

H. Pirenne, Mahomet et Charlemagne, Paris, PUF Quadrige, Paris, 2005, rééd. avec une

préface de C. Picard.

C. Grataloup, Faut-il penser autrement l‟histoire du monde ?, Paris, Armand Colin, 2011.

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J3020115/J3020215 : Sociétés en contact à l'époque médiévale

(cultures et pouvoirs)

Enseignants : Christophe Picard, François Foronda

Sujet du cours : la péninsule Ibérique

S1 : Al-Andalus et le monde latin Ibérique (VIIe-XVe siècle)

(C. Picard)

S2 : Sociétés politiques, minorités religieuses et hybridation culturelle dans les

royaumes chrétiens de la péninsule Ibérique (XIIIe-XVe siècle)

(F. Foronda)

La péninsule Ibérique est partagée, à partir du VIIIe siècle, entre deux espaces, l‘un

chrétien au Nord, l‘autre musulman (al-Andalus) au sud, situation qui caractérise

l‘ensemble des régions bordant la Méditerranée, devenue une immense frontière, partagée

par trois « empires », grec, latin, islamique. Cette cohabitation forcée et durable devient du

même coup l‘un des moteurs principaux de la formation et de l‘évolution des Etats

musulmans et chrétiens, et pèse de multiples façons sur la formation des sociétés

méditerranéennes. Le laboratoire hispanique offre en outre l'intérêt d'une notable

continuité historique. Au travers du royaume de Grenade, Al Andalus se maintient en effet

dans cet espace jusqu'en 1492. Sa conquête par la Castille marquant à la fois

l'achèvement de la "reconquista" et l'ouverture d'un horizon mondial auquel s'associe une

couronne d'Aragon jusque-là vouée à son expansion méditerrannéenne, du fait de l'union

dynastique que scelle le mariage d'Isabelle et de Ferdinand, et que partage aussi le

royaume de Portugal, rival océanique de la Castille . En mettant en œuvre deux regards, le

premier davantage axé sur les états islamiques et le second sur les états chrétiens, le

cours visera à interroger ce que la coexistence de ces états a pu signifier dans la formation

et l'évolution des sociétés et des pouvoirs dans la péninsule Ibérique.

Bibliographie

Pierre Guichard, Al Andalus, Paris, Hachette, 1999.

Cyrille Aillet, Les mozarabes. Christinianisme, islamisation et arabisation en péninsule

Ibérique (IXe-XIIe siècle), Madrid, 2010.

Simon Barton, Conquerors, Brides, and Concubines: Interfaith Relations and Social Power

in Medieval Iberia, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 2015.

Christophe Cailleaux, « Chrétiens, juifs et musulmans dans l'Espagne médiévale. La

convivencia et autres mythes historiograhiques », dans Mythes de la coexistence

religieuses : histoire et critique, dossier des Cahiers de la Méditerranée, 86, 2013, p. 257-

271.

Brian A. Catlos, « Contexto y conveniencia en la Corona de Aragón : propuesta de un

modelo de interacción religiosa entre grupos etno-religiosos minoritarios y mayoritarios »,

dans Manuel Rufaza (éd.), Los mudéjares valencianos y peninsulares, dossier de la

Revista d‟Història Medieval, 12, 2001-2002, p. 259-268.

Maribel Fierro, « Alfonso X 'the Wise': The Last Almohad Caliph ? », Medieval Encounters,

15, 2009, pp. 175-198.

David Niremberg, Violence et minorités au Moyen Âge, Paris, PUF, 2001.

Cynthia Robinson et Leyla Rouhi, éd., Under the Influence : Questionning the Comparative

in Medieval Castile, Leiden, Brill, 2005.

NIRENBERG, David, Neighboring Faiths : Christianity, Islam, and Judaism, Medieval and

Modern, Chicago, University Press, 2014.

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J3021515/J3021615 : Histoire comparée des sociétés politiques à

la fin du Moyen Age

Enseignants : Fabrice Delivré (TD) et Joseph Morsel (CM)

Sujet du cours : Amitié, proximité, conflit (Empire, France, Angleterre, XIIIe-XVe siècles)

Assurer à long terme la reproduction de l‘ordre social constitue l‘enjeu essentiel des sociétés hiérarchisées comme la société médiévale. Mais à l‘opposé de la reproduction biologique, qui se réalise à certains moments et sous des formes distinctes de la vie courante, la reproduction de l‘ordre social s‘opère quotidiennement, d‘une façon souvent insensible (qui n‘exclut pas des moments ritualisés). Par ailleurs, la reproduction de l‘ordre social suppose la nécessaire adhésion (involontaire) des dominés. Reproduire l‘ordre social implique donc la production d‘un consensus entre dominants et dominés, et plus généralement la production de la cohésion sociale – non seulement dans notre société mais également dans la société médiévale, quoique sa définition de la cohésion et notamment des fondements de celle-ci (l‘amour chrétien, le rejet du grand Diviseur qu‘était censé être le Diable, etc.) présente des écarts nets par rapport à notre système de représentations collectives. Il conviendra donc de cerner d‘une part les pratiques effectives qui fondent la cohésion au sein du schéma des valeurs sociales médiévales, d‘autre part de s‘interroger sur la finalité (entre révélation et dissimulation) des discours sociaux construits autour des notions d‘amitié (loin de ce que nous y mettons) et plus largement de proximité, comme métaphore sociale de la cohésion. Le cours proposé sera organisé en deux volets complémentaires mais indépendants : au premier semestre, il s‘agira de saisir comment est produite positivement la proximité (il s‘agit donc d‘une « cohésion-entre »), notamment par le biais de ce que cette société considère comme l‘amitié ; au second semestre, on examinera comment est produite négativement cette proximité (il s‘agit donc d‘une « cohésion-contre »), en particulier par le conflit et l‘exclusion. NB : Quoique la référence à l‘espace germanique soit importante dans cet enseignement, la connaissance de la langue allemande n‘est en aucun cas indispensable pour assister aux cours et aux TD. Il existe en effet désormais de multiples travaux en français portant sur l‘Allemagne de la fin du Moyen Âge.

Bibliographie Pour le contexte général, on pourra consulter : – Michel PARISSE (dir.), De la Meuse à l‟Oder. L‟Allemagne au XIIIe siècle, Paris, Picard,

1994. – Jean-Philippe GENET, Les Îles britanniques au Moyen Âge, Paris, Hachette, 2005. – Richard W. KAEUPER, Guerre, justice et ordre public. La France et l‟Angleterre à la fin du

Moyen Âge, Paris, Aubier, 1994. Pour approcher le lien social : – Georges DUBY (dir.), Histoire de la vie privée, t. 2 : De l‟Europe féodale à la Renaissance,

Paris, Seuil, 1985. – Claude GAUVARD, „De grace especial‟. Crime, État et société en France à la fin du Moyen

Âge, Paris, Publications de la Sorbonne, 1991. – Julian HASELDINE (dir.), Friendship in Medieval Europe, Stroud, Sutton, 1999. – Françoise HERITIER, Élisabeth COPET-ROUGIER (dir.), La parenté spirituelle, Paris,

Archives contemporaines, 1995. – Joseph MORSEL, L‟aristocratie médiévale. La domination sociale en Occident (Ve-XVe

siècle), Paris, Colin (Coll. U), 2004. – Nathalie NABERT, Les réseaux d'alliance en diplomatie aux XIVe et XVe siècles. Étude de

sémantique, Paris, Honoré Champion, 1999. – Nicolas OFFENSTADT, Faire la paix au Moyen Âge. Discours et gestes de paix pendant la

guerre de Cent Ans, Odile Jacob, 2007. – Bénédicte SERE, Penser l‟amitié au Moyen Âge. Étude historique des commentaires sur

les livres VIII et IX de l‟Éthique à Nicomaque, XIIIe-XVe siècle, Turnhout, Brepols, 2007.

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J3021715/J3021815 : Pratiques matérielles de l'Occident médiéval : approche technique et spatiale

Enseignantes : Danielle Arribet-Deroin, Hélène Noizet

Sujet du cours (S1) : Histoire et archéologie d’un espace urbain : Paris au Moyen

Âge

(H. Noizet)

Ce cours, mutualisé avec l'UFR 09 (histoire), se propose d'explorer la manière dont les hommes du Moyen Âge ont exploité les ressources de leur environnement et organisé le territoire. Le 1er semestre se focalisera sur la ville de Paris au Moyen Âge, sur le thème de la morphologie urbaine. Comment les différents acteurs ont participé à façonner l‘espace urbain ? On travaillera, à partir de documents archéologiques, textuels et planimétriques, sur l‘implantation urbaine des établissements ecclésiastiques et des seigneurs, ainsi que sur les structures productives et commerciales (artisans, marchés).

Sujet du cours (S2) : Histoire et archéologie des techniques

(D. Arribet-Deroin)

Ce cours, mutualisé avec l'UFR 09 (histoire), se propose d'explorer la manière dont les hommes du Moyen Âge ont exploité les ressources de leur environnement et organisé le territoire. Le second semestre traite des temps forts de l‘évolution des techniques au Moyen Âge et au début de l‘époque moderne, période riche en innovations de premier ordre : sont notamment étudiées les principales chaînes opératoires de production incluant la maîtrise de l‘énergie hydraulique (moulins à foulons, forges hydrauliques, etc.). La question de l‘impact sur le milieu, en termes d‘aménagement et de consommation des ressources, est abordée.

Bibliographie

(s‘adresser au Secrétariat d‘Histoire de l‘art et archéologie)

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HISTOIRE MODERNE

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J3030115/J3030215 : Guerre et société à l’époque moderne

Enseignants : Hervé Drévillon (CM), Virginie Martin (TD)

Sujet du cours : 1756-1815 : une révolution militaire ? La période qui va de la guerre de Sept ans (1756 – 1763) aux guerres napoléoniennes (1803 – 1815) est marquée par une mutation des formes de la guerre et, surtout, de sa signification politique. La guerre, en effet, accompagne les révolutions politiques et sociales qui parcourent le monde et qui culminent avec l‘Indépendance américaine et la Révolution française. Il s‘agira ainsi d‘étudier la guerre et ses évolutions comme le révélateur et comme le moteur des évolutions politiques qui bouleversent l‘organisation interne des Etats, ainsi que les relations internationales. On accordera donc un intérêt particulier aux questions suivantes : Les mutations de la pratique et de la théorie de la guerre L‘impact (culturel, social, démographique, économique, etc.) de la guerre sur les sociétés à travers l‘institution militaire ainsi que toutes les formes de mobilisation et d‘implication des populations. Le rapport entre guerre et politique Les évolutions du système des relations internationales, qui, au-delà de la diplomatie, concerne l‘ensemble des relations entre Etats ainsi que les logiques transnationales. Pour caractériser ces évolutions, le concept de « guerre totale » est souvent mobilisé par l‘historiographie, mais il mérite d‘être examiné avec précision et soumis à une analyse critique. On s‘intéressera particulièrement à la France qui l‘acteur majeur de ces évolutions, mais on ne négligera pas pour autant la situation des autres pays européens, en particulier la Grande-Bretagne (qui devient le Royaume-Uni en 1800), la Prusse, principal modèle d‘organisation militaire entre la guerre de 7 ans et la Révolution française, ni les espaces coloniaux, parmi lesquels les Etats-Unis accèdent à l‘indépendance en 1776. Les dynamiques globales et transnationales ne seront pas, non plus, oubliées. Bibliographie Ouvrages de référence BERTAUD Jean-Paul, Guerre et société en France de Louis XIV à Napoléon Ier, Paris, A. Colin, 1999. BERTAUD Jean-Paul, La Révolution armée, les soldats-citoyens et la Révolution française, Paris, R. Laffont, 1979. BERTAUD Jean-Paul, SERMAN William, Nouvelle histoire militaire de la France (1789-1919), Paris, Fayard, 1998.

BERTAUD Jean-Paul, REICHEL Daniel (dir.), Atlas de la Révolution française, t. 3, « L‘armée et la guerre », Paris, éd. EHESS, 1989. BOIS Jean-Pierre, Les guerres en Europe, 1494-1792, Paris, Belin Sup, 2003. CHAGNIOT Jean, Guerre et société à l‟époque moderne, Paris, PUF (coll. Nouvelle Clio), 2001. CORVISIER André, Histoire militaire de la France II. De 1715 à 1871, Paris, PUF, 1992. Pour approfondir PARKER Geoffrey, La révolution militaire. La guerre et l‟essor de l‟Occident, 1500-1800 [1988], Paris, Gallimard, 1993. GUIOMAR Jean-Yves, L‟invention de la guerre totale (XVIIIe-XXe siècle), Paris, Le Félin, 2004. BELL David A., La première guerre totale. L‟Europe de Napoléon et la naissance de la guerre moderne [2007], Paris, Champ Vallon, 2010.

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J3030315/J3030415 : Histoire du droit privé de l’ancien régime

Enseignante : Nelly Hissung-Convert

Sujet du cours : Le droit des personnes, du mariage, de la famille et des

successions du XVIe au XVIIIe siècle

Ce cours d‘Histoire du droit privé a pour objet les relations juridiques entre les personnes dans la société moderne, du XVIe au XVIIIe siècles. Il apportera des éclairages sur les règles de droit qui conditionnent l‘existence juridique des personnes et les relations entre elles, en mettant l‘accent sur celles existant au sein de la famille. Outre l‘état des personnes (société d‘ordres, le nom…), le droit de la famille (mariage, filiation, autorité parentale, régimes matrimoniaux et successions) sera particulièrement mis à l‘honneur et constituera un complément nécessaire à l‘étude de l‘Histoire moderne. En effet, comme il n‘y a pas de société sans droit, la connaissance de l‘histoire du droit vient enrichir la réflexion sur l‘histoire des hommes. L‘étude de cette matière se fera en plusieurs séances ; chacune d‘entre elles correspondant à un thème donné relatif à une partie du cours. Ces séances de trois heures commenceront par un apport théorique (le cours) et se poursuivront par des travaux dirigés consistant en des études de textes (commentaires) ou de sujets précis (dissertations) préalablement préparés par les étudiants. Le travail accompli sera suivi de discussions et fera l‘objet d‘une note de contrôle continu. L‘apprentissage du cours et la préparation des travaux dirigés pourra utilement prendre appui sur une bibliographie indicative qui sera complétée par des sources et références plus spécifiques relatives au thème étudié. Bibliographie indicative Ces ouvrages et manuels ne sont qu‘indicatifs, la liste n‘étant pas exhaustive. Les sources en lignes (Googlebooks, Gallica…) et autres ressources (Persée, Cairn…), constituent un précieux outil de travail grâce auquel vous pourrez situer les extraits posés en commentaire et conduire des analyses comparées entre les auteurs. Pour la préparation des exposés, les manuels, comme celui de Jean BART, indiquent en fin de chaque section une petite bibliographie sur le thème traité : c‘est une aide précieuse pour conduire votre recherche !

Ouvrages d‟Histoire du droit privé: - J. BART, Histoire du droit privé de la chute de l‟Empire romain au XIXe siècle, Montchrestien, 1998. - J. IMBERT, Histoire du Droit Privé, Q.S.J., 2001. - J.Ph. LEVY et A. CASTALDO, Histoire du droit civil, Dalloz, 2002. - P. OURLIAC et J.-L. GAZZANIGA, Histoire du droit privé français de l‟An mil au Code civil, A. Michel, 1985. - P. OURLIAC et J. MALAFOSSE, Histoire du droit privé : le droit familial (Tome 3), Paris, 1968. - M.-H. RENAUT, Histoire du droit privé. Personnes et biens, Ellipses, coll. « Mise au point », 2008. - A. LEFEBVRE-TEILLARD, Introduction historique au droit des personnes et de la famille, coll. Droit fondamental, PUF., 1996. - J.-L. THIREAU, Histoire du droit de la famille, L‘Hermès, 1998. Dictionnaires spécialisés : - G. CORNU, Vocabulaire juridique, Quadrige/PUF, 2000. - ARABEYRE P., HALPÉRIN J.-L. et KRYNEN J., Dictionnaire historique des juristes français, XIXe-XXe siècle, Paris : PUF, 2007.

- Dictionnaire de la culture juridique

Etat des personnes : - J. GHESTIN, « L‘action des Parlements contre les mésalliances aux XVIIe et XVIIIe sc. », Revue d‟Histoire du Droit, 1956, p. 74-110 et 196-224. - A. LEFEBVRE-TEILLARD, Le nom. Droit et histoire, coll. « Léviathan », Paris, PUF, 1990. Droit de la famille : - J.-L. THIREAU, Histoire du droit de la famille, L‘Hermès, 1998. - A. LEFEBVRE-TEILLARD, Introduction historique au droit des personnes et de la famille, coll. Droit fondamental, PUF., 1996. - P. PETOT, Histoire du droit privé français. La famille, texte établi et annoté par Cl. Bontemps, Paris 1992. - P. ARIES, L‟enfant et la vie familiale sous l‟Ancien Régime, Paris, 1973. - A. ARMENGAUD, La famille et l‟enfant en France et en Angleterre du XVIe au XVIIIe sc., - A. LEFEBVRE-TEILLARD, L‟enfant naturel dans l‟ancien droit français, 1976. - P. PETOT, Histoire du droit privé. Enfants dans la famille, Les Cours de droit, Paris, 1947-1948.

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- R. PILLORGET, La tige et le rameau. Familles anglicanes et françaises, XVIe-XVIIIe, Paris, 1979. - P. PETOT, La femme mariée, cours de doctorat de la Fac. de droit de Paris, 1950-1951. - P. PETOT et A. VANDENBOSSCHE, « Le statut de la femme dans les pays de droit coutumier du XIIIe et XVIIe siècles », SJ Bodin, t. XII, La femme, II, Bruxelles, 1962, p. 243-254.

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J3030515/J3030615 : Histoire des XVIIe et XVIIIe siècles

Enseignants : Anne Conchon (CM), Jean-Christophe Balois-Proyart et Anne Wegener (TD)

Sujet du cours : Les Lumières économiques en Europe

S1 : Ecrits, sociabilités et espaces de savoir

S2 : Réformer et innover : pratiques et politiques éclairées

Les questions économiques (l‘impôt, le commerce des grains, le travail, le luxe…) occupent une place centrale dans le monde savant et pour l‘opinion éclairée de l‘Europe du XVIIIe siècle. Loin de constituer un système de pensée unique et une doctrine achevée, les Lumières économiques, même si elles partagent des aspirations communes, renvoient à des idées diverses et à des attitudes intellectuelles, dont il importe de souligner les nuances singulières, les échelles spatiales et les décalages temporels. Il s‘agit d‘envisager les acteurs et les vecteurs qui ont contribué à l‘élaboration et à la diffusion des discours économiques à travers l‘essor de l‘édition, les sociabilités savantes, les circulations intellectuelles… Les Lumières sont aussi à resituer plus largement par rapport aux réformes qu‘elles inspirent et qu‘elles soutiennent. Bibliographie Dominique POULOT, Les Lumières, Paris, PUF, 2000 Jean-Yves GRENIER, Histoire de la pensée économique et politique de la France d‟Ancien Régime, Paris, Hachette, 2007 (chap. 6-9) La diffusion internationale de la Physiocratie (XVIIIe-XIXe siècles), Actes du colloque international de Saint-Cloud (1993), dir. B. Delmas, T. Delmas et P. Steiner, Grenoble, PUG, 1995 Politique et économie au temps des Lumières, Saint-Etienne, Publications de l'Université de Saint-Etienne, 1995 Henri BARTOLI, Histoire de la pensée économique en Italie, Paris, Publication de la Sorbonne, 2003 (chap. 3-4) Joel MOKYR, The Enlightened Economy: An Economic History of Britain, 1700-1850. Princeton, Princeton University Press, 2010 Jean-Claude PERROT, Histoire intellectuelle de l‟économie politique (XVII-XVIIIe siècles), Paris, éd. Ehess, 1992

Emma ROTHSCHILD, Economic Sentiments. Adam Smith, Condorcet, and the Enlightenment, Harvard, Harvard University Press, 2001 Liana Vardi, The Physiocrats and the World of the Enlightenment, Cambridge, Cambridge University Press, 2012 Keith TRIBE, Governing Economy. The Reformation of German Economic Discourses (1750-1840), Cambridge, CUP, 1988

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J3030715/J3030815 : Histoire de la révolution Française

Enseignants : Pierre Serna (CM), Jeanne-Laure Le Quang, Guillaume Mazeau et Frédéric Régent (TD)

Sujet du cours : Révolution, révoltes, contestations, radicalités révolutionnaires,

1787-1815. Les cours de L3 donnés par les enseignants chercheurs de l‘Institut d‘histoire de la Révolution française porteront sur la Révolution française et les révolutions européennes à travers le prisme de la radicalité, à la gauche de l‘échiquier politique. Que fut le mouvement des « Lumières radicales » qui contestèrent avec une grande force subversive les systèmes monarchiques européens ? Comment se déclenchèrent les contestations puis les rebellions de plus en plus fréquentes en Europe durant la seconde moitié du XVIIIe siècle ? Une fois les révolutions accomplies, le plus souvent, des forces centrifuges s‘opposent entre les tenants d‘un nouveau statu quo qui souhaiteraient stopper la dynamiques révolutionnaire et installer au plus vite un nouvel ordre public, et une partie plus ou moins importante de la société qui refuse cette nouvelle situation qu‘elle trouve en deçà de ses attentes et d‘un horizon d‘idéalité qu‘elle s‘est fixée. La radicalisation révolutionnaire nait de ce processus dont les aspects politiques, économiques sociaux, culturels même, mettent en jeu plusieurs niveaux de radicalité. Le premier est une radicalité construite à partir d‘une position politique qui vise à l‘application d‘un programme à construire. La seconde radicalité est circonstancielle et évolue avec la mobilité du champ politique, les radicaux de la veille pouvant se trouver les modérés du lendemain. La troisième forme de radicalité est celle de l‘anathème, du stigmate, celle que l‘on accole à son adversaire pour le discréditer. La radicalité pose dans ces conditions la question de la guerre étrangère et de la guerre civile. Ces radicalités prennent, le plus souvent, dans les révolutions à partir de 1780, les figures complexes de la liberté et de l‘égalité sous toutes leurs formes (de richesses, de conditions de sexe, de couleurs, de puissance électorale) et mettent en jeu la tension constitutive de notre époque contemporaine entre la notion de république et la réalité de la démocratie. Cette tension ne se joue point seulement en France. Si la trame du cours se construit sur les événement en France, tout l‘intérêt sera de réfléchir à la dimension européenne des faits, aux transferts de textes, d‘idées, aux voyages des militants les plus engagés, aux traductions des ouvrages les plus subversifs, aux expériences échangées, du nord de l‘Irlande au sud de l‘Italie pour dessiner une Europe républicaine et démocratique avant

que la chape de plomb napoléonienne n‘oblige à d‘autres formes d‘expression radicale comme la culture clandestine de la république… toujours à venir. Bibliographie - Pour quoi faire la Révolution, Agone, Marseille, Collectif des enseignants chercheurs de l‘IHRF, sur les chantiers récents de l‘histoire des révolutions. - Révoltes et révolutions en Europe et aux Amériques, P. Bourdin et JL Chappey ( dir), 2005. - « Extrême » ? Identités partisanes et stigmatisation des gauches en Europe (XVIII-XXe siècle), Rennes Pur, 2012 avec P. Serna, M. Biard, P. Pasteur et B. Gainot. - La République en voyage 1770-1830, Rennes, Pur, 2013, Pierre Serna , Gilles Bertrand. - 1792 Entrer en république, Paris, Colin, 2013, P. Serna, M. Biard, P. Bourdin, et H. Leuwers. - Républiques Sœurs. Le Directoire devant la Révolution atlantique, Rennes Presses universitaires de Rennes, 2009, Pierre Serna (dir.).

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J3030915/J3031015 : Histoire des sciences

Enseignants : Bruno Belhoste (CM), Liv Grjebine, Julien Vincent (TD)

Sujet du cours : La Science triomphante : de l’âge des Lumières à l’âge du scientisme (1772-1914)

Ce cours est une initiation à l‘histoire de la Science de l‘âge des Lumières à l‘âge du scientisme. On y examinera ses développements multiples en s‘intéressant à la fois aux conditions matérielles, techniques, sociales, politiques et idéologiques qui les ont permis et aux effets directs et indirects qui en ont résulté pour les sociétés européennes. Bibliographie indicative :

Il n‘existe pas d‘ouvrage de synthèse sur le thème du cours, ni en français, ni en anglais. Des bibliographies seront proposées pour chaque leçon du cours. On trouvera également des éléments généraux dans les ouvrages suivants :

B. Belhoste, Paris savant. Parcours et rencontres au temps des Lumières, Paris, Armand Colin, 2011 (un panorama de la vie scientifique à Paris à la fin du XVIIIe siècle).

I. Poutrin (éd.), Le XIXe siècle. Science, politique et tradition, Paris, Berger-Levrault, 1995 (une approche culturelle portant essentiellement sur l‘histoire des sciences médicales et sociales).

R. Taton (éd.), La Science contemporaine, 1. Le XIXe siècle, Paris, PUF, coll. Quadrige, 1995. (bien que dépassé à maints égards, cet ouvrage collectif demeure utile pour prendre une vue générale des sciences pendant la période).

D. L. Cahan, ed., From Natural Philosophy to the Sciences: Historiography of Nineteenth-Century Science, Chicago, University of Chicago Press, 2003 (une vue historiographique d‘ensemble, déjà un peu ancienne).

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J3031315/ J3031415 : Les Amériques modernes, de la colonisation

aux révolutions

Enseignants : Gregorio Salinero (CM et TD), Frédéric Régent (TD)

Enseignements en alternance : La péninsule Ibérique, l’Europe et les Indes, XVe-XVIIe siècle. Dès XVe siècle l‘expansion péninsulaire gagne l‘Afrique puis l‘Asie. Elle vise à atteindre les Indes orientales et aboutira aussi à la saisie des Amériques. C‘est ce double mouvement que cet enseignement se propose d‘aborder pour le domaine portugais et castillan, sans négliger toutefois les interactions avec les autres pays européens, notamment l‘Angleterre, la Hollande et la France. Bien qu‘utile, la maîtrise de l‘espagnol et de l‘anglais ne sont pas absolument nécessaires pour suivre ces enseignements.

Bibliographie :

E. Bourdeu et al (éd.), La péninsule Ibérique et le monde 1470-1650, Atlante, 2014 ; S. Subrahmanyam, L‟Empire portugais d‟Asie, 1500-1700, éd. 2013 ; G. Salinero, Les empires de Charles V, 2006 ; S. Gruzinsky, Les quatre parties du monde, 2004.

Les Amériques anglo-saxonne et française aux XVII et XVIIIe siècles.

A la globalisation ibérique vient se superposer les expansions océaniques anglo-saxonne et française qui connaîtront des destins divergents, et souvent conflictuels. Cet enseignement se concentrera sur l‘histoire des Caraïbes et de l‘Amérique du nord, il s‘interrogera sur la dimension atlantique de la période révolutionnaire.

Bibliographie :

V Ruymbecke, L‟Amérique avant les Etats-Unis…, 2013 ; G. Havard et C. Vidal, Histoire de l‟Amérique française, éd. 2014 ; B. Gainot, L‟Empire colonial français de Richelieu à Napoléon, 2015 ; F Régent, La France et ses esclaves de la colonisation aux abolitions 1620-1848, 2012.

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J3031515 /J3031615 : Les mondes méditerranéen et atlantique à l’époque moderne

Enseignants : Wolfgang Kaiser, Guillaume Calafat

Sujet du cours : Les transformations du monde méditerranéen à l’époque moderne (XVe-XIXe siècles)

Le monde méditerranéen connaît à l‘époque moderne des transformations profondes. Ce cours propose de les suivre dans la longue durée, du XVe au tout début du XIXe siècle. Le premier semestre sera consacré en particulier à l‘historiographie des études méditerranéennes, au carrefour de l‘anthropologie et de l‘histoire. Nous reviendrons par ailleurs sur l‘expansion de l‘Empire ottoman aux XVe et XVIe siècles et à ses conséquences commerciales, diplomatiques, militaires et culturelles. Il s‘agira conjointement d‘étudier la progressive affirmation de l‘Espagne en Méditerranée occidentale, et tout particulièrement dans la péninsule italienne. Nous aborderons également la question des mutations environnementales de la Méditerranée à l‘âge de la première mondialisation. Nous nous intéresserons enfin aux corsaires, à la captivité et à l‘esclavage en Méditerranée, en focalisant notre attention tout particulièrement sur les transformations économiques, sociales et politiques du Maghreb aux XVIe et XVIIe siècles. Le second semestre s‘attachera à nuancer le récit historiographique classique d‘un déclin ou d‘une marginalisation progressive de l‘espace méditerranéen au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Le cours insistera entre autres sur la place importante du commerce méditerranéen dans les échanges marchands à l‘échelle globale, en même temps qu‘il fera une bonne place aux rivalités diplomatiques, économiques et militaires qui se jouent en Méditerranée à l‘époque moderne. On réfléchira dans ce cadre aux conditions juridiques et institutionnelles du commerce en Méditerranée, ainsi qu‘aux politiques économiques et aux expérimentations administratives et sanitaires des puissances méditerranéennes des XVIIe et XVIIIe siècles. Enfin, on cherchera à éclairer les mutations culturelles du monde méditerranéen au siècle des Lumières. Ce cours proposera par ailleurs des points spécifiques sur les villes et les îles de la Méditerranée moderne, considérées comme des plaques tournantes du commerce des biens, des hommes et des idées, et comme des laboratoires politiques et sociaux, centres d‘une intense circulation culturelle et matérielle.

Bibliographie

Pour commencer : D. Abulafia, The Great Sea. A Human History of the Mediterranean, Oxford, Oxford UP, 2011. F. Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l‟époque de Philippe II, Paris, A. Colin, 1966, 2 vol. J. Carpentier et F. Lebrun (éd.), Histoire de la Méditerranée, 2ème éd., Paris, Editions du Seuil, 2001. P. Horden et Sharon Kinoshita (éd.), A Companion to Mediterranean History, Malden, Wiley, 2014. Pour aller plus loin : D. Albera, A. Blok et C. Bromberger (dir.), Anthropologie de la Méditerranée, Paris, Bouchène, 2001. H. Belting, Florence et Bagdad. Une histoire du regard entre Orient et Occident, trad. française Paris, Gallimard, 2012. Marie‐Noëlle Bourguet, Bernard Lepetit, Daniel Nordman et al. (éd.), L‟invention scientifique de la Méditerranée : Égypte, Morée, Algérie, Paris, Éditions de l‘EHESS, 1998. J. Dakhlia et B. Vincent (dir.), Les musulmans dans l‟histoire de l‟Europe, vol. 1: Une intégration invisible, Paris, Albin Michel, 2011. J. Dakhlia et W. Kaiser (dir.), Les musulmans dans l‟histoire de l‟Europe, vol. 2: Passages et contacts en Méditerranée, Paris, Albin Michel, 2013. F. Hitzel, L‟Empire ottoman : XVe- XVIIIe siècles, Paris, Les Belles Lettres, 2010. P. Horden et N. Purcell, The Corrupting sea: A Study of Mediterranean history, Malden, MA, 2000. C. Moatti et W. Kaiser (dir.), Gens de passage en Méditerranée de l‟Antiquité à l‟époque moderne. Procédures de contrôle et d‟identification, Paris, Maisonneuve & Larose, 2007. R. Mantran (dir.), Histoire de l‟Empire ottoman, Paris, Fayard, 2014 [1989]. F. Tabak, The Waning of the Mediterranean, 1550-1870, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 2008. N. Vatin et G. Veinstein (dir.), Insularités ottomanes, Paris, Maisonneuve et Larose ; Istanbul, Institut français d‘études anatoliennes, 2004.

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J3031715/J3031815 : Histoire moderne de l’Allemagne et de l’Europe centrale

Enseignants : Christine Lebeau (CM), David Do Paço (TD)

Sujet du cours : Histoire des cours en Europe du milieu du XVIIe au début du XIXe siècle

L‘histoire des cours occupe une place très différente dans les différentes histoires nationales. En France, elle est associée à la construction de l‘absolutisme et à la critique de l‘Ancien Régime. Dans l‘histoire des monarchies des Habsbourg (Espagne et Autriche), la cour est vue comme le ciment d‘une domination politique composite, tandis qu‘elle est perçue comme l‘un des lieux d‘émergence de la nation dans le domaine germanique ou comme un obstacle à la nation politique en Europe centrale. On se propose donc de réfléchir aux fonctions de la cour dans différents contextes politiques, sociaux et culturels de l‘Europe moderne et de travailler sur l‘articulation entre histoire et sciences sociales pour proposer une histoire politique renouvelée. Le premier semestre sera consacré aux « grandes » cours (Madrid / Versailles / Vienne). On étudiera leur fonctionnement et particulièrement les jeux d‘acteurs qu‘elles mettent en scène. Au-delà des perspectives ouvertes par l‘histoire comparée, on s‘intéressera également aux transferts induits par les liens familiaux, par la circulation des pratiques et des consommations et finalement par le recours aux textes et aux images. Le deuxième semestre sera consacré aux « petites cours » d‘Allemagne. En dépit de leurs traits communs avec les cours de Vienne et de Versailles, elles constituent un monde à part, fortement ancré dans le fédéralisme allemand qu‘on ne peut réduire au thème de l‘Europe française. On étudiera donc leurs diverses fonctions, politiques, économiques et culturelles dans la perspective d‘une histoire culturelle du politique en Europe et d‘une réflexion sur les constructions nationales. Bibliographie générale The World of the Habsburgs www.habsburger.net ADAMSON, John dir., The princely courts of Europe, 1500-1750. Ritual, Politics and Culture under the Ancien Regime, 1500-1750, Londres, 1999.

APOSTOLIDES, Jean-Marie, Le roi-machine : spectacle et politique au temps de Louis XIV, Paris, 1981. ANDERSON, Benedict, L'imaginaire national : réflexions sur l‟origine et l‟essor du nationalisme [« Imagined Communities : Reflexion on origins and spread of nationalism »], Paris 1996 / 2006. BLANNING, T.C.W, The Culture of power and the Power of Culture, Oxford, 2002. BURKE, Peter, Louis XIV. Les stratégies de la gloire, Pierre Chemla trad., Paris, 1995. DUINDAM, Jeroen, Myths of Power. Norbert Elias and the Early Modern European Court, Amsterdam, 1990. ELIAS, Norbert, La Société de cour, Paris, 1985, 1994 (trad. Die höfische Gesellschaft,1969). EVANS, R.J.W, The Making of the Habsburg Monarchy, 1550-1700 : an Interpretation, Oxford, 1979. HASSLER Éric, La Cour de Vienne 1680-1740. Service de l‟empereur et stratégies spatiales des élites nobiliaires dans la monarchie des Habsbourg, Strasbourg, 2013. LEFERME-FALGUIERES, Frédérique, Les courtisans : une société de spectacle sous l'Ancien Régime, Paris, 2007. LEROY LADURIE, Emmanuel, Saint-Simon ou Le Système de la cour, Paris, 1997. SCHAUB Jean-Frédéric, La France espagnole : les racines hispaniques de l'absolutisme français, Paris, 2003. STOLLBERG-RILINGER, « Culture politique et communication symbolique », Trivium [En ligne], 2- , mis en ligne le 24 octobre 2008, consulté le 14 septembre 2015. URL : http://trivium.revues.org/1572.

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J3031915/J3032015 : Renaissance, Humanisme, Réforme

Enseignants : Jean-Marie Le Gall (CM), Thierry Amalou (TD)

Sujet du cours : Les Renaissances (1450-1650)

La Renaissance est actuellement un objet chaud de l'histoire. Pour certains historiens, elle n'est qu'une illusion historiographique qui mérite d'être remisée aux oubliettes de l'histoire car elle n'a pas eu lieu. Elle suppose une rupture avec le Moyen Âge qui n'existe pas et elle participe d'une affirmation de la supériorité de l'Occident qui n'existe pas davantage aux XVe et XVIe siècles. C'est donc un mythe historiographique élaboré au XIXe siècle à l'âge des nationalismes et de la colonisation. A l'heure d'une mondialisation qui provincialise l'Europe, la Renaissance serait alors un objet sans pertinence, un mythe à reléguer aux oubliettes, un visage du roman occidental. Pour d'autres au contraire, le paradigme Renaissance fait de rénovations culturelles, d'essor des savoirs et d'élans commerciaux peut se retrouver dans d'autres périodes de l'histoire de l'Europe ou du monde et les XVe et XVIe siècles n'auraient pas alors le monopole de la Renaissance. Il n'y a plus une mais des renaissances. Mais ces renaissances sont-elles la Renaissance? Encore faut-il s'entendre sur ce qu'est cette dernière. L'Antiquité revisitée par l'Italie? ou un phénomène européen nourri par l'Italie mais aussi par l‘expansion ibérique et la réforme protestante ? Bref, la Renaissance est en discussion et ce cours présentera les arguments du débat en s'efforçant de répondre à la question de savoir si l'on peut se passer de la Renaissance.

Bibliographie indicative (les langues étrangères ne sont pas indispensables pour suivre ce cours) Boucheron, Patrick (éd.), Histoire du monde au XVe siècle, Paris, Fayard, 2009, rééd. Poche. Brotton Jerry, The Renaissance : a Very Short Introduction, New York, 2006. Burke Peter, La Renaissance européenne, Paris, 2000 (coll. Point Seuil). Crouzet-Pavan Élisabeth, Renaissances italiennes (1380-1500), Paris, Albin Michel, 2007 Garin Eugenio (dir.), L‟homme de la Renaissance, Paris, 1990. Hamon Philippe, Les Renaissances (1453-1559), Paris, 2009. Jouanna Arlette, La France de la Renaissance, Paris, 2009. Jouanna Arlette et Hamon Philippe, La France de la Renaissance : histoire et dictionnaire, Paris, 2001. Le Gall Jean-Marie, L‟Europe des humanistes, Paris, 2008. Ruggiero Guido, A companion to the world of the Renaissance, Oxford, 2007

Ruggiero Guido, The Renaissance in Italy. A Social and Cultural History of the Rinascimento, Cambridge, 2015. Skinner Quentin, Les fondements de la pensée politique moderne, trad. Française, Paris, 2001. Tallon Alain, L‟Europe de la Renaissance, Paris, 2006 (coll. Que sais-je ?). Wanegffelen Thierry, La Renaissance, Paris, 2003 rééd. 2014 (coll. poche Ellipse).

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J3032115/J3032215 : Histoire des Institutions européennes

Enseignants : Wolfgang Kaiser, Christine Lebeau, Virginie Martin (CM) ; Anne

Wegener, Virginie Martin (TD)

Sujet du cours : Histoire des Relations internationales à l’époque moderne. Acteurs et pratiques, XVIe-XVIIIe siècles

L‘histoire des relations internationales a connu ces dernières décennies un fort renouvellement en intégrant dans son champ les « forces profondes » ou encore les conditions géographiques, les enjeux économiques et financiers, le mouvement des idées, les opinions publiques. Dans le même temps, les États abstraits ont cessé d‘en être les seuls acteurs. Cet enseignement a donc pour but non seulement d‘acquérir les repères chronologiques essentiels à la compréhension des relations internationales à l‘époque moderne mais encore de revenir à l‘ « invention » de la diplomatie moderne dans un espace qui ne se limite pas à l‘Europe. Le premier semestre sera consacré aux acteurs et aux pratiques d‘une diplomatie encore largement informelle entre le XVIe siècle et le début du XVIIIe siècle. Les individus (hommes et femmes) et les groupes (nobles, savants, négociants, artistes…) dont l‘action dépasse les limites des entités politiques sont confrontés à la nécessité de s‘adapter à des contextes politiques et culturels différents. On réfléchira tout particulièrement au rôle des réseaux sociaux et de l‘information dans le développement des relations entre États et dans la genèse de la culture européenne. Le second semestre travaillera la question de la professionnalisation de la diplomatie au XVIIIe siècle et réfléchira plus particulièrement aux instruments qui permettent à la fois de penser et de régler les relations entre États et entre sujets. Dans le cadre européen, on étudiera plus particulièrement la genèse d‘un « système d‘Etats » ou « ordre européen ». On intègrera également une réflexion sur les enjeux économiques et mondiaux des relations devenues internationales. On s‘interrogera finalement sur leur contribution au développement d‘un monde globalisé.

Bibliographie BELY Lucien, Les Relations internationales en Europe : XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, PUF, Thémis, 1992, 3e édition, 2001. BELY Lucien, L‟Art de la paix en Europe : naissance de la diplomatie moderne (XVIe-XVIIIe), Paris, PUF, 2007. BOIS Jean-Pierre, De la paix des rois à l‟ordre des empereurs 1714-1815, Nouvelle histoire des relations internationales, tome III, Paris, Le Seuil, Points histoire, 2003. FRANK, Robert dir., Pour l‟histoire des relations internationales, Paris, PUF, 2012. GANTET Claire, Guerre, paix et construction des Etats, 1618-1714, Nouvelle histoire des relations internationales, tome II, Paris, Le Seuil, Points histoire, 2003. SALLMANN Jean-Michel, Géopolitique du XVIe siècle 1490-1618, Nouvelle histoire des relations internationales, tome I, Le Seuil, Points histoire, 2003. WINDLER Christian, La diplomatie comme expérience de l'autre : consuls français au Maghreb, 1700-1840, Genève, Droz, 2002.

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HISTOIRE CONTEMPORAINE

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J3040315/J3040415 : Histoire culturelle au XIXème siècle

Enseignants : Christophe Charle (CM), Vincent Robert, Julien Vincent (TD)

Sujet du cours : Intellectuels et vie intellectuelle en France et en Europe des années

1830 à la Guerre mondiale

Des années 1830 à la fin de la première guerre mondiale s‘affirme une nouvelle figure

sociale et culturelle, celle de « l‘intellectuel ». Au fil du siècle et dans les principaux pays,

elle présente des variations importantes selon qu‘on est dans des pays post-

révolutionnaires (comme la France), réformateurs (comme la Grande-Bretagne) ou hésitant

entre réformes partielles et révolutions radicales comme les pays germaniques, l‘Europe

centrale, l‘Italie ou l‘Espagne. Les professions intellectuelles élaborent et portent ces

nouveaux idéaux tout en hésitant sur les stratégies et les objectifs au fil de conjonctures

offrant ou non la possibilité de s‘exprimer (problème de censure, d‘existence d‘un espace

public, unité nationale en cours ou achevée), de mobiliser d‘autres groupes notamment

populaires ou d‘élites, de contester l‘ordre politique et religieux dominant, de revendiquer

l‘autonomie professionnelle ou de dépendre de l‘Etat. Ce cours se propose de combiner

histoire sociale, histoire politique et histoire des idées dans une perspective d‘histoire

comparée et des circulations pour rendre compte d‘une époque fondatrice pour notre pays

et pour le continent européen. Le premier semestre ira des années 1830 aux années 1860,

le second semestre couvrira « l‘ère des nations » première guerre mondiale comprise où

s‘affrontent deux conceptions divergentes du rôle des intellectuels : au service des valeurs

idéales (Vérité, Justice) ou du changement social, ou au service de la nation et de l‘ordre

établi.

Bibliographie Ambrière (Madeleine) (dir.), Dictionnaire du XIXe siècle européen, Paris, PUF, 1997, rééd. ―Quadrige‖. Boudon (Jacques-Olivier), Caron (Jean-Claude), Yon (Jean-Claude), Religion et culture en

Europe au XIXe siècle, Paris, A. Colin, 2001.

Christophe Charle, Les intellectuels en Europe au XIXe siècle, essai d‟histoire comparée,

(1996), rééd. augmentée, « Points » Seuil, 2001.

Charle (Christophe), Naissance des « intellectuels », 1880-1900, Paris, Minuit, 1990.

Charle (Christophe), Paris fin de siècle, culture et politique, Paris, Seuil, 1998.

Charle (Christophe), Le siècle de la presse 1830-1939, Paris, Seuil, 2004.

Charle (Christophe), Discordance des temps, une brève histoire de la modernité, Paris, A.

Colin, 2011.

Charle (Christophe), Jacques Verger, Histoire des universités XIIe-XXIe siècle, Paris, PUF,

2012 (2è partie).

Charle (Christophe), La dérégulation culturelle, essai d‟histoire des cultures en Europe au

XIXe siècle, Paris, PUF, 2015.

Charle (Christophe), La vie intellectuelle en France au XIXe siècle, cours L3, 2013-14,

polycopié, consultable au Centre d‘histoire du XIXe siècle.

Charle (Christophe), Intellectuels et vie intellectuelle en France et en Europe, cours L3,

2015-16, polycopié consultable au Centre d‘histoire du XIXe siècle.

Kalifa (Dominique), Philippe Régnier, Marie-Ève Thérenty et Alain Vaillant (dir.), La

Civilisation du journal. Histoire culturelle et littéraire de la presse française au XIXe siècle,

Paris, Nouveau Monde Éditions, coll. « Opus Magnum », 2011.

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J3040515/J3040615 : Histoire des sociétés arabes contemporaines

Enseignants : Pierre Vermeren (CM), Cosima Flateau, Anaël Poussier (TD)

Sujet du cours : Des indépendances aux révolutions : tristes décolonisations françaises (1945-2012)

Le bonheur de la liberté conquise par les Tunisiens en janvier 2011, donne la mesure de l‘abîme existant entre nos représentations de la « Tunisie amie » de Ben Ali, et la réalité noire vécue par ses habitants jusqu‘à cette révolution. Or le cas tunisien est le symptôme des tragédies qui ont affecté le premier demi-siècle L‘indépendance de l‘ancien Empire colonial français. À faire la liste des guerres civiles, des dictatures, des désastres économiques et même des génocides (il y en eut deux), qui ont déchiré l‘ancien espace colonial francophone, l‘analyste oscille entre perplexité, consternation et besoin de compréhension. Certes, l‘Histoire est jalonnée de drames humains, partout dans le monde, et le passage à l‘âge moderne s‘est traduit par un nombre considérable de tragédies. Mais à écouter la célébration légitime des indépendances, à l‘occasion de leur cinquantenaire, et la chronique historique très noire de la période coloniale, on en viendrait à occulter les innombrables drames qui se sont déroulés dans les anciennes colonies françaises (et le tiers-monde en général), depuis le début des années soixante. Durant cette période, l‘Europe de l‘Ouest heureuse, qui a connu sa plus longue période de prospérité et de paix, peinait à accepter, et plus encore à concevoir, la réalité et a fortiori l‘ampleur de cette fracture. Or, des Boat people vietnamiens (1976) aux migrants arabes de Lampédusa (2011), l‘information quotidienne révèle qu‘un nombre croissant de « décolonisés » se sont imaginé un avenir européen. L‘étude transversale de cette période et de cet espace constituera la trame de ce cours, avec une focale particulière sur les anciennes colonies françaises, et plus spécialement sur ses anciennes possessions arabo-berbères et levantines. Bibliographie sommaire -BAT Jean-Pierre, Le syndrome Foccart : la politique française en Afrique, de 1959 à nos jours, Gallimard, Paris, 2012. -BAYART Jean-François, L‟État en Afrique : la politique du ventre, Fayard, Paris, 2006.

-BOUQUET Olivier, Philippe PÉTRIAT et Pierre VERMEREN, Histoire du Moyen Orient de l‟Empire ottoman à nos jours: Au-delà de la question d‟Orient, Publications de la Sorbonne, Paris, 2016. -BURGAT François, L‟islamisme en face, La Découverte, Paris, 1996. -CAMAU Michel et GEISSER Vincent, Le Syndrome autoritaire: Politique en Tunisie de Bourguiba à Ben Ali, Presses de Sciences Po, Paris, 2003. -COOPER Frederick, L‟Afrique depuis 1940, Payot, Paris, 2012. -HARBI Mohammad, L‟Algérie et son destin, Croyants ou citoyens, Arcantère, Paris, 1992. -MBEMBE Achille, Sortir de la grande nuit : Essai sur l‟Afrique décolonisée, Paris, Éditions La Découverte, 2010. -MEMMI Albert, Portrait du décolonisé arabo-musulman et de quelques autres, éd. Gallimard, Paris, 2004. -SMITH Stephen, Voyage en Postcolonie - Le Nouveau Monde franco-africain, éd. Grasset, Paris, 2010. -VERMEREN Pierre, Le Choc des Décolonisations, Odile Jacob, Paris, 2015.

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J3040715/J3040815 : Histoire sociale du XXème siècle

Enseignantes : Judith Rainhorn (S1), Anne-Sophie Bruno (S2)

Sujet du cours : Villes et sociétés urbaines. France fin XIXe-début XXIe siècles

Durant un long XXe siècle, la France s‘urbanise, d‘abord lentement, puis de façon

accélérée à partir des années 1960. On assiste ainsi à la mutation d‘une population de

ruraux en un monde de citadins et de banlieusards. Cette évolution s‘inscrit dans un

contexte européen et s‘accompagne du développement des migrations intérieures et

internationales. Ces transformations profondes conduisent à la reformulation par les

contemporains de la question sociale, qui est largement une question urbaine. Celle-ci se

traduit par une intervention croissante des pouvoirs publics dans les domaines sociaux et

économiques, qui débouche sur la construction d‘un système de protection sociale incluant

le logement, l‘établissement d‘infrastructures urbaines (transports, égouts, adduction d‘eau,

etc.) et la planification de la croissance des villes.

Le cours abordera tous les aspects de ces bouleversements : la croissance urbaine dans

ses dimensions démographiques et physiques (nouvelles formes urbaines), les populations

citadines (migrations et immigration), leurs modes de vie (travail, logement, loisirs), la

manière dont les pouvoirs publics les administrent.

L‘histoire des sociétés urbaines en France au XXe siècle s‘inscrit à la fois dans l‘histoire

longue de l‘État et dans celle des transformations sociales modelés par les crises

économiques, les guerres, la décolonisation, les événements de juin 1936 ou de mai-juin

1968… Ce cours s‘organisera autour d‘un plan thématique et chronologique, la coupure

entre les deux semestres se faisant autour de la Seconde Guerre mondiale.

Cet enseignement constitue un bonne préparation pour les étudiants qui envisagent un

Master en histoire sociale et en histoire urbaine, un Master professionnel en urbanisme et

aménagement, une carrière orientée vers la gestion du logement social, des quartiers en

difficulté et, plus généralement de tous les métiers supposant une bonne connaissance

historique du monde urbain.

Bibliographie

Manuels de référence (une bibliographie spécialisée sera précisée au fil des séances) :

Bourillon, Florence, Les villes en France au XIXe siècle, Paris, Ophrys, 1995.

Duby, Georges (dir.), Histoire de la France urbaine, tomes 4 et 5, Paris, Seuil, 1983 et

1985.

Pinol, Jean-Luc, Le monde des villes au XIXe siècle, Paris, Hachette, 2000.

Pinol, Jean-Luc, Walter, François, La Ville contemporaine, jusqu‟à la Seconde Guerre

mondiale, Paris, Seuil, 2012.

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J3040915/J3041015 : Histoire contemporaine des relations internationales

Enseignants : Laurence Badel (CM), Anne Couderc, Jean-Michel Guieu (TD)

Sujet du cours : Négocier la mondialisation. Les Etats européens entre volonté de

puissance et coopération (XIXe-XXIe siècles)

La remise en question de l‘Etat comme acteur dominant des relations internationales a suscité depuis les années 1990 une littérature abondante soulignant son « déclin », à tout le moins l‘amenuisement de son autorité au profit d‘acteurs économiques et sociétaux transnationaux ou encore infra-nationaux (régions, villes). En Europe, on constate une perte de puissance avérée à la suite de la Première Guerre mondiale. Le réaffermissement actuel des politiques de puissance suggère pourtant une capacité d‘adaptation dont l‘examen sera au cœur de ce nouveau cours. Elle se traduit, en premier lieu, dans la capacité des Etats européens à faire évoluer le système international. Depuis 1815-1818, ils ont su développer des pratiques de concertation intergouvernementale pour assurer la sécurité internationale avant que d‘institutionnaliser ces pratiques en créant de premières organisations internationales en deux vagues successives : les années 1860 et les années 1920. Déstabilisés par une première génération d‘Etats émergents à partir des années 1890, soumis à la pression d‘organisations non gouvernementales pour réguler le droit ad bellum, les Etats européens doivent repenser leurs pratiques. Après 1945, l‘identification de l‘échelle régionale est confirmée comme étant la plus à même de restaurer leur puissance sur la scène internationale, de maîtriser les effets d‘une libéralisation rapide jugée néfaste et de répondre à l‘inefficacité croissante des négociations multilatérales. L‘identité européenne affirmée en 1973 va de pair avec le soutien apporté à l‘essor d‘autres régionalismes dans le monde et au développement d‘une stratégie interrégionale qui tend à réorganiser les relations internationales autour de l‘Union européenne. Parallèlement, l‘élargissement des objets de la négociation internationale à des thèmes technologiques, sociaux, économiques, environnementaux conduit à l‘adaptation des appareils d‘Etat par l‘intégration d‘experts issus, entre autres, des milieux juridiques et économiques. Les Etats se montrent aussi capables de redéfinir leur relation aux acteurs non-étatiques comme de secréter des structures susceptibles de prolonger, de manière indirecte, l‘action gouvernementale sur la scène internationale (fondations politiques, think tanks, Peace Research Institutes). La figure de l‘ « Etat-stratège », porté par la vague néo-libérale des années 1980, conduit dès lors, suivant un rythme variable, à une redéfinition des politiques extérieures de chaque Etat européen et à l‘effort inabouti d‘une mutualisation

des outils dont ils disposent. Orientation bibliographique Laurence Badel, Diplomatie et grands contrats. L‟Etat français et les marchés extérieurs au XXe siècle, Paris, Presses de la Sorbonne, 2010. Pierre Buhler, La Puissance au XXIe siècle: Les ressorts de la nouvelle géopolitique, CNRS éditions, 2011. Madeleine Herren, Geschichte der internationalen Organisation, Darmstadt, WBG (Wissenschaftliche Buchgesellschaft), 2009. Stanley Hoffmann, Organisations internationales et pouvoirs politiques des Etats, Paris, Colin, 1954. Jean Picq, Une histoire de l‟État en Europe, Paris, Presses de Sciences Po, 2009. Matthias Schulz, Normen und Praxis. Das Europäische Konzert der Großmächte als Sicherheitsrat, 1815–1860, Oldenbourg, München 2009. Georges-Henri Soutou, L‟Europe de 1815 à nos jours, PUF coll. ―Nouvelle Clio‖, 2007.

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J3041115/J3041215 : Histoire contemporaine de l’Amérique du Nord

Enseignants : Annick Foucrier (CM), Fanny Malègue, Nicolas Vaicbourdt (TD)

Sujet du cours : Histoire de l’Amérique du Nord (XVIe-XXIe siècles) : formation et

évolutions des identités nord-américaines En 1782, un Français, établi dans les colonies britanniques d‘Amérique et qui se fait appeler Hector St John de Crevecoeur, publie en anglais un recueil titré Letters from an American Farmer. Il y pose la question : « Qu‘est-ce donc alors que l‘Américain, cet homme nouveau ? » et répond : « Il est un Européen ou le descendant d‘un Européen, de là cet étrange mélange de sang que vous ne trouverez dans aucun autre pays. [...] Est américain celui qui, laissant derrière lui ses vieux préjugés et ses anciennes manières, en acquiert de nouveaux dans le nouveau genre de vie qu‘il a choisi, dans le nouveau gouvernement auquel il se soumet, dans la nouvelle charge qu‘il occupe. » Le titre du livre publié en 1997 par Denis Lacorne, La crise de l‟identité américaine, se fait l‘écho des tensions à l‘œuvre derrière cette belle image et de la complexité des configurations identitaires au XXe siècle, alors que, devenus la première puissance mondiale, économique, culturelle, militaire, les États-Unis continuent d‘attirer des populations, venues du monde entier. Si l‘identité se construit par rapport à l‘autre, l‘autre semblable et l‘autre différent, le continent nord-américain a été façonné par trois références principales : les empires coloniaux (français, espagnol, anglais, russe) et leur héritage ; l‘arrivée de vagues d‘immigrants d‘origines différentes ; les conflits, sociaux, politiques, militaires et la recherche d‘unité (le e pluribus unum du Grand sceau des États-Unis). Le cours d‘histoire de l‘Amérique du Nord étudiera l‘influence de ces trois facteurs sur les populations du continent nord-américain (Canada, États-Unis, Mexique, Caraïbes) du XVIe siècle à nos jours. Il s‘attachera à définir l‘américanisation des colons et des immigrants, et la façon dont l‘Amérique prend ses distances à l‘égard de l‘Europe. Les nouvelles nations doivent faire face aux XIXe et XXe siècles à de nouveaux défis internes, parmi lesquels les conflits sociaux liés à l‘industrialisation et à l‘urbanisation, les luttes au Canada des patriotes et des Métis, aux États-Unis du Sud contre le Nord marquées par l‘abolition de l‘esclavage, au Mexique des Cristeros. Au XXe siècle, la participation aux deux guerres mondiales et à d‘autres conflits interroge les alliances et les loyautés et incite à des comparaisons, tandis que les divisions internes réapparaissent là où elles semblaient comblées.

L‘objectif du cours est d‘apporter des repères chronologiques, des éléments d‘analyse des enjeux spatiaux en Amérique du Nord, et de réfléchir sur la nature et le rôle des identités collectives. Une brochure de textes et une bibliographie plus complète seront distribuées lors des séances de TD. Premiers éléments de bibliographie BENDER Thomas, ed., Rethinking American History in a Global Age, California U. P., 2002. BERTRAND Claude-Jean, KASPI André, HEFFER Jean, La civilisation américaine, Paris, PUF, 1993. CALLOWAY Colin G., One Vast Winter Count: The Native American West before Lewis and Clark, U. of Nebraska P., 2006. CHANDLER John, COLLOMP Catherine, COTTRET Bernard, LEDRU Raymond, SAVIN Ada, Histoire de l‟Amérique du Nord : Une anthologie du XVIIe au XXe siècle, Paris, Bréal, 2001. FOHLEN Claude, HEFFER Jean et WEIL François, Canada et Etats-Unis depuis 1770, PUF, Nouvelle Clio, 1997. FOUCRIER Annick, Meriwether Lewis et William Clark : la traversée d‟un continent, 1803-1806, Paris, éd. M. Houdiard, 2005. GIBAND David, dir., L‟Amérique du Nord au XXIe siècle – Enjeux, défis et perspectives, ellipses, 2012. HAVARD Gilles et VIDAL Cécile, Histoire de l‟Amérique française, Paris, Flammarion, 2014. HEFFER Jean, Weil François, dir., Chantiers d‟histoire américaine, Paris, Belin, 1994. HIRSCH Arnold R., LOGSDON Joseph, dir., Creole New Orleans: Race and Americanization, Louisiana State UP, 1992 KASPI André, Harter Hélène, DURPAIRE François, LHERM Adrien, La civilisation américaine, Paris, PUF, 2006. KASPI André, Les Américains, Seuil Points, 2 tomes, 2014. LACROIX Jean-Michel, Histoire des Etats-Unis, Paris, PUF, 4e éd., 2010. LINTEAU Paul-André, Histoire du Canada, Paris, PU F., 4e éd. 2010. PERETZ Pauline, L‟Amérique post-raciale?, Puf, 2013 PERMAN Michael, Paterson Thomas G. eds, Major Problems in American History: Major Problems in Civil War and Reconstruction, 3e éd. Wadsworth/Cengage, 2011. PORTES Jacques, Les USA de 1776 à nos jours, Paris, A. Colin, 2013. PUTNAM Robert D., Bowling Alone : The collapse and Revival of American Community, Simon & Schuster, 2000. WEBER David, The Spanish Frontier in North America, New Haven and London, Yale UP, 1992.

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J3041315/J3041415 : Histoire contemporaine des mondes

hispaniques

Enseignantes : Annick Lempérière, Geneviève Verdo

Sujet du cours : Citoyen(ne)s et démocratie en Amérique Latine, XIXe-XXe siècles.

La démocratie a une longue histoire en Amérique Latine. Elle n‘est pas née avec les «

transitions démocratiques » des années 1990 : elle apparaît à l‘époque des révolutions

d‘indépendance, au début du XIXe siècle, comme un idéal de liberté et d‘égalité qui

s‘incarne dans la figure du citoyen. On abordera donc l‘histoire de la démocratie à travers

les évolutions, les avancées, reculs et mutations de la citoyenneté. Celle-ci ne se résume

pas au droit de vote mais renvoie à des droits et devoirs divers qui eux-mêmes évoluent

dans le temps. Dans le contexte latino-américain, elle présente des traits communs avec le

reste du monde occidental – par exemple, la durable exclusion des femmes, ou encore, au

XXe siècle, l‘émergence des droits sociaux. Mais elle a aussi des traits spécifiques qui

dérivent de la diversité ethnique des sociétés latino-américaines. Ainsi, la citoyenneté des

indiens, ou celle des afrodescendants, n‘allait pas de soi pour les élites blanches :

comment est-elle négociée, conquise ? A la fin du XXe siècle, le problème de l‘exclusion de

la participation politique et des droits sociaux fait partie du débat public, suscite des

mobilisations d‘envergure, et débouche dans plusieurs pays sur la reconnaissance de

droits collectifs et des formes de multiculturalisme qui ne vont pas sans poser à leur tour de

nouveaux problèmes.

Le cours porte sur l‘ensemble de l‘Amérique Latine, à l‘exception du Brésil mais en incluant

Cuba. Il est construit de manière à donner aux étudiants, en même temps que les repères

spatiaux et temporels indispensables à la maîtrise du sujet, une solide culture générale sur

l‘histoire contemporaine du sous-continent. Le cours et les TD du premier semestre seront

consacrés à éclairer les grands enjeux de la citoyenneté aux différentes périodes de

l‘histoire politique et sociale du continent. Ceux du second semestre constitueront un

approfondissement à partir de différentes questions telles que « citoyenneté et pratiques

électorales », la « pédagogie du citoyen » et la « politique de masses », ou encore «

inégalités sociales et discriminations ».

Bibliographie succincte

ANNINO, Antonio, Historia de las elecciones en Iberoamérica, Buenos Aires, Fondo de Cultura Económica, 1995. COHEN, James et SPENSKY, Martine, Citoyenneté et diversité, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2009. GROS, Christian, DUMOULIN KERVRAN, David, Le multiculturalisme “au concret” : un modèle latino-américain ? Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2011. HERNANDEZ, Tanya Katerí, Racial Subordination in Latin America. The Role of the State, Customary Law, and the New Civil Rights Response, New York, Cambridge University Press, 2013. LAVRARD-MEYER, Cécile, Pauvreté et démocratie au Pérou : le vote des pauvres depuis la transition démocratique péruvienne, Paris, L‘Harmattan, 2010. MARQUES-PEREIRA, Bérengère, BIZBERG, Ilán, La citoyenneté en Amérique Latine, Bruxelles, CELA-IS, 1996. SABATO, Hilda, Ciudadanía política y formación de las naciones. Perspectivas históricas en América Latina, Buenos Aires, Fondo de Cultura Económica, 1999. THIBAUD, Clément, Républiques en armes. Les armées de Bolívar dans les guerres d'indépendance du Venezuela et de la Colombie, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2006. TREMBLAY, Manon, BALLMER CAO, Thanh-Huyen, MARQUES-PEREIRA, Bérengère, Genre, citoyenneté et représentation, Sainte-Foy, Presses de l‘Université de Laval, 2007. YASHAR, Deborah J., Contesting Citizenship in Latin America. The Rise of Indigenous Movements and the Postliberal Challenge, New York, Cambridge University Press, 2005.

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J3041515 /J3041615 : Histoire contemporaine de l’Afrique Noire

Enseignants : Pierre Boilley (S1), Anne Hugon (S2)

Sujet du cours (S1) : Histoire du vingtième siècle de l’Afrique noire (P. Boilley)

La conquête coloniale a imposé aux populations africaines une conception exogène de l‘autorité et du contrôle territorial, ainsi qu‘une redéfinition de l‘espace politique qui passait par la création de frontières inter et intra-impériales, mais aussi d‘administration interne. Après les indépendances, cet héritage a induit des difficultés spécifiques tenant à la fois à l‘exercice du pouvoir, aux identités multiples et à la difficile gestation des sentiments nationaux. On étudiera ces évolutions et les résistances qui les ont accompagnées sur le long terme, depuis les entités politiques africaines de la fin du XIXe siècle confrontées à l‘avancée européenne sur le continent, jusqu‘aux conflits post-coloniaux et aux décentralisations récentes.

Bibliographie Almeida-Topor (H. d'), L'Afrique au XXe siècle, Paris, coll. U, Colin, 1993, 363 p. Coquery-Vidrovitch (C.) et Moniot (H.), L'Afrique noire de 1800 à nos jours , Paris P.U.F., (3è éd. 1992), 480 p. Dubois (C.), Michel (M.) et Soumille (P.), Frontières plurielles, frontières conflictuelles en Afrique subsaharienne, L‘Harmattan-IHCC, Paris, 2000, 460 p. M'bokolo (E.), Afrique noire : histoire et civilisations, Tome 2 - XIXe et XXe siècles, Paris Hatier-AUPELF, 1992, 576 p.

Sujet du cours (S2) : Afrique(s) anglophone(s), 19e et 20e siècles (A. Hugon)

Ce nouveau cours a pour objet d‘étudier des régions très diverses du continent africain, dont la particularité est d‘être entrées dans une zone d‘influence britannique au 19e siècle et/ou d‘avoir été colonisées par la Grande-Bretagne et d‘en avoir de ce fait conservé la langue, après les indépendances. On y abordera donc des régions aussi variées, et éloignées les unes des autres, que la Sierra Leone, Zanzibar, le Kenya, le Nigeria, l‘Afrique du Sud (et plus largement l‘Afrique australe). Politique, économie, sociétés et cultures de ces « Afriques anglophones » seront abordées au travers de nombreux documents, produits par des Africain-e-s et également par des Européen-ne-s.

Bibliographie succincte

D‘ALMEIDA-TOPOR, Hélène : L‟Afrique, du XXe siècle à nos jours, Paris, U. Colin, 2010 (3e éd.) COOPER, Frederick : L‟Afrique depuis 1940, Paris, Payot, 2012 (2e éd.) COQUERY-VIDROVITCH, Catherine et MONIOT, Henri : L‘Afrique noire de 1800 à nos jours, Paris, PUF, Nv Clio, 2005 (5e éd.) HUGON, Anne : Introduction à l‟histoire de l‟Afrique contemporaine, Paris, Synthèses, Colin, 1998. M‘BOKOLO, Elikia : Afrique noire histoire et civilisations : du XIXe siècle à nos jours, Paris, Hatier et AUF, 2004 (2e éd.).

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J3041715/J3041815 : Histoire culturelle et politique des sociétés contemporaines

Enseignants : Pascal Ory (CM), Fabien Théofilakis, Frank Georgi (TD)

Sujet du cours : Qu’est-ce qu’une nation ? Une réponse par l’histoire contemporaine

Actrice prédominante de l‘histoire politique du XIXe siècle, la nation a commencé son déclin symbolique en 1917, mais ce n‘était qu‘une apparence, comme l‘ont montré théâtralement la chute du Mur et ses lendemains. À l‘heure de la « mondialisation » économique et culturelle notre actualité s‘appelle Écosse ou Catalogne, Grèce ou Allemagne, Russie ou Ukraine, Israël ou Palestine, Turquie ou Kurdistan, Iran ou Arabie, Soudan ou Sud-Soudan, Chine ou Japon. Ce cours proposera une lecture par l‘histoire d‘une réalité politique intrinsèquement liée à la modernité, dont on étudiera successivement la dynamique dans le temps et le fonctionnement dans l‘espace.

Introduction bibliographique

Le questionnement initial : Renan, Ernest, Qu‟est-ce qu‟une nation ? ; nombreuses éditions proposées en librairie ; édition de poche la plus complète : celle de Joël Roman (Paris, Presses Pocket, collection « Agora » 1992, 316 p.).

Quelques approches des sciences sociales : Schnapper, Dominique, La communauté des citoyens. Sur l‟idée moderne de nation ; Paris, Gallimard, 1994, 228 p. Hermet, Guy, Histoire des nations et du nationalisme en Europe ; Paris, Le Seuil, 1996, 309 p. Foucher, Michel, L‟Obsession des frontières ; rééd. Paris, Perrin, 2012, 248 p.

Leur application au cas français : Noiriel, Gérard, Population, immigration et identité nationale en France 19e-20e siècles ; Paris, Hachette, 1993, 189 p. Le Bras, Hervé, Todd, Emmanuel, L‟Invention de la France. Atlas anthropologique et politique ; Paris, Gallimard, 2012, 528 p.

La déconstruction marxiste : Fougeyrollas, Pierre, La nation. Essor et déclin des sociétés modernes ; Paris, Fayard, 1987, 236 p. Hobsbawm, Eric, Nations and nationalism since 1789 (…) ; tr. Fr. Nations et nationalisme depuis 1780 : programme, mythe, réalité ; Paris, Gallimard, 1992, 247 p.

Anderson, Benedict, Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spread of Nationalim ; tr. Fr. L‟imaginaire national : réflexions sur l‟origine et l‟essor du nationalisme ; Paris, La Découverte, 1996, 212 p.

Deux points de vue opposés : Détienne, Marcel, L‟identité nationale, une énigme ; Paris, Gallimard, 2010, 192 p. Thiesse, Anne-Marie, Faire les Français. Quelle identité nationale ? ; Paris, Stock, 2010, 198 p.

Retours historiques (par périodes) : Claude Nicolet, La Fabrique d'une nation. La France entre Rome et les Germains, Paris, Perrin, 2003, 372 p. Geary, Patrick J., The Myth of nations ; tr. fr. Le mythe des nations. L‟invention des origines médiévales de l‟Europe ; Paris, Aubier, 2004, 242 p. Beaune, Colette, Naissance de la nation France ; Paris, Gallimard, 1985, 431 p. Caussat, Pierre, Adamski, Dariusz, Crépond, Marc (éd.), La langue, source de la nation. Messianismes séculiers en Europe centrale et orientale (du XVIIIe au XXe siècle) ; Paris, Mardaga, 1997, 544 p. Thiesse, Anne-Marie, La création des identités nationales : Europe XVIIIe-XXe siècle ; Paris Le Seuil, 2001, 302 p. Badie, Bertrand, L‟État importé. Essai sur l‟occidentalisation de l‟ordre politique, Paris, Fayard, 1992, 334 p. Dieckhoff, Alain, La nation dans tous ses états. Les identités nationales en mouvement ; Paris, Flammarion, 2000, 354 p.

Quelques études sur les instruments de l’identification française : Agulhon, Maurice, Marianne au combat ; Marianne au pouvoir 1880-1914 ; Les Métamorphoses de Marianne. L‟imagerie et la symbolique républicaines de 1914 à nos jours, Paris, Flammarion, 1976-2001, 251 + 447 + 320 p. Nora, Pierre (dir.), Les lieux de mémoire ; Paris, Gallimard, sept volumes, 1984-1992, 674+610+662+667+988+988+1034 p. Amalvi, Christian, De l‟art et la manière d‟accommoder les héros de l‟histoire de France: essais de mythologie nationale ; Paris, Albin Michel, 1988, 473 p. Ory, Pascal, Une nation pour mémoire : 1889, 1939, 1989 : trois jubilés révolutionnaires ; Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques , 1992, 282 p. Chanet, Jean-François, L‟école républicaine et les petites patries ; Paris, Aubier, 1996, 426 p. Thiesse, Anne-Marie, Ils apprenaient la France. L‟exaltation des régions dans le discours patriotique ; Paris, Éditions de la Maison des sciences de l‘homme, 1997, X-138 p. L’exemple d’Israël : Dieckhoff, Alain, Les espaces d‟Israël. Essai sur la stratégie territoriale israélienne ; Paris, Presses de la FNSP, 1989, 215 p. Sand, Shlomo, Comment le peuple juif fut inventé. De la Bible au sionisme ; tr.fr Paris,

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Fayard, 2008, 446 p. Ben Amos, Avner, Israël. La fabrique de l‟identité nationale ; Paris, CNRS Éditions, 2010, 271 p. Sand, Shlomo, Comment la terre d‟Israël fut inventée. De la Terre sainte à la mère patrie ; tr.fr. Paris, Flammarion, 2012, 365 p.

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J3041915 /J3042015 : Histoire contemporaine de l’Europe centrale

Enseignants : Antoine Marès (CM), Alain Soubigou (TD)

Sujet du cours : États, souveraineté et dépendance

en Europe centrale/médiane jusqu’à la fin du XXe siècle

L‘Europe médiane (entre l‘Allemagne et la Russie) est caractérisée depuis l‘ère moderne

par ses discontinuités étatiques, même si les entités qui la constituent sont relativement

anciennes : cette ancienneté fut un des arguments centraux des revendications de

reconstruction de la région à partir du XIXe siècle. C‘est pourquoi ce cours remontera

rapidement à la période médiévale pour mieux comprendre les demandes qui s‘expriment

de manière de plus en plus insistante de 1848 à 1918.

Cernée par de grandes puissances, absorbée ou menacée successivement par le Saint

Empire romain germanique, l‘Empire ottoman, l‘Empire habsbourgeois, puis la Suède, la

Russie et la Prusse, enfin l‘Allemagne et l‘URSS, l‘Europe médiane est plus objet que sujet

des relations internationales. Les pertes successives de souveraineté représentent une

composante essentielle des représentations et des discours nationaux. Il s‘agira ici de lire

l‘histoire de cette région à travers ces ruptures successives qui renvoient à une histoire

décentrée de l‘Europe par rapport à un regard trop systématiquement limité à la seule

Europe occidentale.

S1 : des origines à la Première Guerre mondiale

15/9 – Introduction à l‘histoire de l‘Europe médiane

22/9 - Formation, vie et disparition des États médiévaux de l‘Europe médiane

29/9 - Naissance des États modernes dans l‘Europe médiane

6/ 10 – Les pertes des souverainetés (aux XVIIe et XVIIIe siècles) et leurs suites

13/10 - La montée du sentiment national en Europe médiane

20/10 - La Révolution des Peuples ou la revendication d‘une autonomie étatique

27/10 : vacances

3/11 - Les résistances impériales aux mouvements nationaux

10/11 - La fédéralisation de 1867-1868 en Autriche-Hongrie

17/11 - La « fièvre nationale » en Autriche-Hongrie

1er/12 - Balkans, États et nations

2/12 - La Grande Guerre et les États d‘Europe médiane

8/12 - La désintégration des Empires

15/12 - La Nouvelle Europe : un nouveau paysage étatique

S2 : les États d’Europe médiane au XXe siècle

19/1 - États et conflits potentiels en Europe centrale/médiane

26/1 - États et minorités

4/2 - L‘impact de la crise sur les États

9/2 - La destruction des États en 1938-1939

16/2 : vacances

23/2 - La destruction des États en 1939-1941

2/3 - Une Europe centrale/médiane nazifiée 1940-1944

9/3 - Résistances et exils 1939-1944 comme préludes à la reconstitution des États

16/3 - Retour à la souveraineté et à l‘assujettissement 1944-1948

23/3 - Problèmes de souveraineté sous tutelle soviétique : la stalinisation

30/3 - La reconquête d‘une autonomie : la déstalinisation

6/4 - Sursauts internes ou l‘impossible retour à la souveraineté 1956-1989

13/4 : vacances

20/4 - La fin de la tutelle soviétique

Orientation bibliographique succincte Généralités

- SELLIER Jean et André, Atlas des peuples d'Europe centrale, Paris, La Découverte, 2013. - Histoire de l‟Europe du Centre-Est (collectif), Paris, PUF, 2004. - TAPIÉ Victor-Lucien, Monarchie et peuples du Danube, Paris, Fayard, 1969. - ROTHSCHILD Joseph, WINGFIELD Nancy M., Return to Diversity, New York/Oxford, Oxford University Press, 2008. - LÉVESQUE Jacques, 1989, la fin d‘un Empire, Paris, Presses de Sciences Po, 1995. Par pays

BEAUVOIS Daniel, Histoire de la Pologne, Paris, La Martinière, 2004. LUKOWSKI Jerzy, ZAWADSKI Hubert, Histoire de la Pologne, Paris, Perrin, 2006. MARÈS Antoine, Histoire des Tchèques et des Slovaques, Paris, Perrin, coll. Tempus, 2005. MOLNAR Miklos, Histoire de la Hongrie, Paris, Perrin, coll. Tempus, 2004.

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PASTEUR Paul, Histoire de l‟Autriche. De l‟empire multinational à la nation autrichienne (XVIIIe -XXe s.), Paris, Armand Colin, Collection U, 2011. SANDU Traian, Histoire de la Roumanie, Paris, Perrin, 2008. Des compléments bibliographiques seront donnés en cours et TD.

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J3042115/J3042215: Histoire de la mondialisation économique et

sociale contemporaine

Enseignants : Michel Margairaz, Frédéric Tristram

Sujet du cours : États, sociétés et économies 1880-2010 (France, Europe, États-Unis)

S1 : « Histoire des États face aux sociétés et aux économies de 1880 à 1940 (France, Europe, États-Unis) ». Dynamiques économiques et sociales, politiques publiques,

États Providence, savoirs.

S2 : « Histoire des États face aux sociétés et aux économies de 1940 à 2010 (France, Europe, États-Unis) ». Dynamiques économiques et sociales, politiques publiques,

États Providence, savoirs.

On étudiera l‘évolution des sociétés (groupes sociaux, modes de vie et de travail, revenus et pouvoir d‘achat…) et des économies (production, consommation, échanges…) et des politiques mises en œuvre par les États dans ces domaines depuis les années 1880 de la deuxième industrialisation jusqu‘à la crise récente du début du XXIe siècle. (Les années 1880 à 1940 au premier semestre; les années 1940 à nos jours au second semestre).

On situera ces évolutions dans les dynamiques économiques, sociales, culturelles et politiques et suivant les conjonctures (de croissance, de crises ou de guerre…), particulièrement pour la France, le Royaume-Uni, l‘(es) Allemagne(s) et les États-Unis, en incluant les empires coloniaux. On analysera tout particulièrement trois dimensions des politiques des États. D‘abord, les politiques sociales relatives au travail et à la protection sociale, et notamment la construction progressive et inégale des systèmes sociaux et des États Providence, qui, les uns et les autres, ne surgissent pas brutalement après 1945. On abordera également les politiques économiques, notamment à l‘égard du commerce international (libre-échange ou protectionnismes….). Enfin, on traitera des politiques financières de redistribution et des politiques monétaires. On abordera également la question des convergences et divergences sur le XXe siècle, particulièrement entre sociétés européennes, en incluant , outre les trois pays cités, quelques exemples en Europe de l‘est.

On s‘attardera pour tous ces objets d‘études à la construction des savoirs (chez les experts, économistes, sociologues, philosophes, administrateurs, ingénieurs…) relatifs aux principes et aux modalités des politiques publiques.

Bibliographie indicative (pour les deux semestres)

Jean-Charles Asselain, Histoire économique du XXe siècle, 2 vol., Paris, Sciences Po/Dalloz, 1995.

Jean-Charles Asselain, « L‘économique », in Jean-Charles Asselain et alii, Précis d‟histoire européenne du 19e siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, (4è édition), 2015, p. 212-318.

Pierre Guillaume, « Le social », in Jean-Charles Asselain et alii, Précis d‟histoire européenne du 19e siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, (4è édition), 2015, p. 321-420.

Éric J. Hobsbawm, L‟âge des extrêmes. Histoire du Court XXe siècle, trad. fr., Bruxelles, Complexe, 1999.

Maurice Niveau, Yves Crozet, Histoire des faits économiques contemporains, 3è éd., Paris, PUF, « Quadrige », 2010.

Robert Castel, Les métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat, Paris, Fayard, 1995 (plus. rééd.).

André Gueslin, L‟État, l‟économie et la société française XIX-XXe siècles, Paris, Hachette, 1992.

Harmut Kaelble, Vers une société européenne 1880-1980, trad. fr., Paris, Belin, 1988.

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J3042315/J3042415: Histoire de la Russie contemporaine

Enseignants : Marie Pierre Rey (S1), François-Xavier Nérard (S2)

Sujet du cours (S1) : Protestations, émeutes et révoltes dans l’empire des tsars, du

coup de force avorté de décembre 1825 à la Révolution de Février 1917

L‘autocratie russe a souvent été assimilée à un régime autoritaire dans lequel, privés de tout droits, les sujets auraient été réduits soit à une passivité fataliste, soit à des explosions de colère collective débouchant ponctuellement sur des révoltes voire des insurrections paysannes Ainsi de la révolte cosaque de Stenka Razine au XVIIème siècle puis de celle d‘Emilian Pougatchev au XVIIIème siècle qui ont toutes deux durablement nourri l‘imaginaire collectif sous forme de chansons populaires, de poèmes, de gravures… Sans totalement remettre en cause la réalité de ces schémas hérités de l‘histoire moderne russe, le cours visera à donner une vision plus juste et plus nuancée des nombreuses émeutes, révoltes et insurrections qui, de l‘émergence des premières sociétés secrètes au tournant des années 1820 jusqu‘à la Révolution de Février 1917, ont, en réalité, ponctué l‘histoire impériale au XIXème siècle. Dans cette perspective, il s‘agira de cerner la nature et les grandes caractéristiques de ces mouvements (leur composition sociologique, leur ampleur et leur durée, leur implantation sociologique et géographique) ainsi que leur signification politique et sociale pour se demander en définitive dans quelle mesure ces mouvements ont participé à la remise en cause du régime autocratique et à sa disparition en février 1917. Bibliographie, en guise d’introduction Michel Heller, Histoire de la Russie et de son empire, Paris, coll. « Champs Histoire », 2009. Nicholas Riazanovsky, Histoire de la Russie, des origines à 1996, Paris, Robert Laffont, collection « Bouquin », 1996. Marie-Pierre Rey, Le dilemme russe, la Russie et l‟Europe d‟Ivan le Terrible à Boris Eltsine, Paris, Flammarion, 2002.

Sujet du cours (S2) : De la révolution d’Octobre à Maidan La prise du pouvoir par les Bolcheviks en octobre 1917 est traditionnellement présentée comme la première étape de la construction d‘un régime dont l‘une des principales caractéristiques serait la répression impitoyable de toutes formes d‘opposition.

L‘historiographie a ainsi pendant longtemps insisté sur la dimension répressive du régime soviétique. On se propose d‘inverser le regard et de traquer en Russie soviétique puis en URSS les manifestations de mécontentement, les protestations voire les émeutes et les révoltes. Au cours de la guerre civile qui marque les premières années du régime bolchevique, les soulèvements ne sont pas rares. Par la suite, grèves, manifestations continuent à occuper l‘espace public soviétique, même si les contraintes sont de plus en plus fortes, tout au long des années 20. La politique continue aussi à être un champ de lutte, même si ce n‘est qu‘au sein du parti bolchevique, et ce jusqu‘aux grandes manifestations trotskistes de novembre 1927. On s‘attachera également à étudier les formes de mécontentement et leur expression dans l‘espace public sous Staline. Ces formes sont multiples : de l‘immense révolte paysanne qui accompagne la collectivisation aux mutineries dans les camps du Goulag en passant par des formes de protestation plus discrètes, voire infrapolitiques. La mort de Staline, si elle apaise bien des tensions, ne donne pas lieu comme dans les démocraties populaires à de vastes mouvements de révolte. Il faut attendre les émeutes de Novotcherkassk en 1962, basées sur un refus d‘augmentation des prix, pour constater un vaste mouvement social. Les protestations renaissent essentiellement avec la fin du régime soviétique et la perestroïka aussi bien dans les marges (Pays baltes, Caucase) qu‘au centre du pays. Enfin, dans des espaces post-soviétiques que l‘on a pu penser longtemps atones politiquement, les révolutions de couleurs et les événements les plus récents en Russie, puis en Ukraine notamment nous conduiront à réinterroger l‘irruption de la protestation dans l‘espace public. Éléments de bibliographie Dullin, Sabine, 2009. — Histoire de l‟URSS, Paris, La Découverte, 123 p. Favarel-Garrigues, Gilles. & Rousselet, Kathy., 2010. — La Russie contemporaine, Paris, Fayard : Centre d‘études et de recherches internationales. Nérard, François-Xavier, 2004. — Cinq pour cent de vérité : la dénonciation dans l‟URSS de Staline, 1928-1941, Paris, Tallandier. Werth, Nicolas & Berelowitch, Alexis, 2011. — L‟Etat soviétique contre les paysans : Rapports secrets de la police politique (Tcheka, GPU, NKVD) 1918-1939, Editions Tallandier

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J3042515/J3042615 : Histoire des représentations (Culture et imaginaires sociaux, XIXe-XXe siècle)

Enseignants : Dominique Kalifa, Éric Fournier, Mélodie Simard-Houde

Sujet du cours (S1) : Imaginaires révolutionnaires (France, 1864 –1921) (Éric Fournier)

Agir en révolutionnaire c‘est croire à la force de l‘imagination, en n‘importe quelles circonstances, des plus dures au plus favorables. En exil, en prison, sur la barricade, en manifestation ou en grève, en meeting, au café ou à l‘imprimerie ; par la plume, le chant, ou l‘image, des hommes et des femmes ont anticipé comment faire la révolution – du renversement de l‘ordre établi à l‘avènement d‘une société meilleure – en des récits variés et imagés. Mais, que ce soit sous l‘Empire « libéral » (1864-1870), pendant « l‘année terrible » ou sous une IIIe république peu permissive, construire et faire vivre cet imaginaire social est déjà un acte militant engageant celles et ceux qui le créent. A quoi rêvent les générations successives de révolutionnaires français au cours d‘un long second XIXe siècle, commençant par la fondation de l‘A.I.T. et s‘achevant par l‘émergence du communisme européen ? Comment, de la production de l‘imaginaire révolutionnaire à sa diffusion, ces durs rêveurs se confrontent-ils à l‘adversité politique et sociale pendant le siècle des possibles ? Bibliographie sommaire Manuels à lire impérativement pour naviguer dans les situations historiques successives : DELUERMOZ, Quentin, Le crépuscule des révolutions, 1848-1871, HFC, point-histoire, 2014 (ch. VIII à X). HOUTE, Arnaud, Le Triomphe de la République, 1871-1914, HFC, Seuil, 2014 Sur l’imaginaire social KALIFA, Dominique, Les bas-fonds, histoire d‟un imaginaire social, Seuil, 2012.

Sujet du cours (S2) : Imaginaires du désir et de la rencontre amoureuse : Paris 1860-1960

(CM : D. Kalifa ; TD : M. Simard-Houde) Il existe « un siècle parisien », qui nait avec les travaux d‘Haussmann, s‘achève avec les grandes transformations de l‘ère pompidolienne et dont 1900 constitue l‘exact épicentre. Comment, dans cette ville qui incarne au mieux la « modernité », c‘est-à-dire espace des foules autant que de l‘anonymat de masse, se sont reconfigurés les lieux du désir et de la rencontre amoureuse ? La littérature, la peinture, la photographie, le cinéma, les correspondances et les autobiographies seront convoqués pour saisir ce qui, dans le Paris du Second Empire, de la « Belle Epoque », des « Années folles » puis de l‘après-Seconde Guerre mondiale, attise la sensualité et polarise le désir amoureux. Bibliographie sommaire Bernard MARCHAND, Paris. Histoire d‟une ville, XIXe- XXe siècles, Paris, Seuil, 1993. « Éros parisien », Genre, Sexualités & Société, n° 10, 2013, https://gss.revues.org/2920 Emmanuel PIERRART, Paris, ville érotique. Une histoire du sexe à Paris, Paris, Parigramme, 2013. Emmanuelle RETAILLAUD, La Figure de la Parisienne, des années 1760 aux années 1960, mémoire d‘HDR, Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne, 2016. Patrick WALDBERG, Eros modern style, Paris Pauvert, 1964.

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J3042715/J3042815 : Histoire contemporaine des mondes juifs

Enseignante : Evelyne Oliel-Grausz Sujet du cours : Emancipations, migrations, cultures et identités au sein des mondes

juifs (XIXe-XXes) Le cours portera sur les modalités de l‘émancipation des juifs dans l‘espace européen jusqu‘à l‘empire tsariste, sur ses limites et sur les mouvements migratoires des juifs aux XIXe et XXe siècles. Les migrations seront questionnées dans leur diversité, comme un possible subtitut à l‘émancipation au XIXe siècle et dans le contexte des grands bouleversements de la fin du XIXe et du XXe siècle (nationalismes, guerres, décolonisation). S1 : Sociétés juives, émancipations, migrations, jusqu’à la seconde guerre mondiale

Nous aborderons la diversité des modalités de l‘émancipation des juifs en Europe occidentale, et le rapport entre émancipation politique et mobilité sociale et économique. La question sera posée, au travers de l‘émigration les Etats Unis de la migration comme substitut à l‘émancipation, et la diversité des déterminants de la migration sera envisagée. Un second temps portera sur les recompositions du monde juif au tournant des années 1870-1890, avec une insistance particulière sur l‘Europe orientale et sur les trois grands empires, avec le développement de l‘antisémitisme, de formes de nationalisme juif, et la mise en mouvement de migrations juives de masse, resituées dans le contexte des migrations et mobilités européennes.

S2 : Migrations, Cultures et identités juives après la Seconde Guerre mondiale (1945-2012)

L‘objet de cette séquence sera d‘analyser différents types de parcours migratoires et d‘espaces culturels d‘immigration après les bouleversements du XXe s (Seconde Guerre mondiale, Shoah, création de l‘Etat d‘Israël, décolonisation, fragmentation de l‘URSS). Ce sont les transferts culturels, les questions d‘acculturation, les marqueurs identitaires que nous étudierons en détaillant les principaux courants des migrations juives : intra européennes, transatlantiques, méditerranéennes (post-coloniales) et vers Israël. Nous nous intéresserons à la diaspora transnationale russe, et aux tendences migratoires récentes des juifs de France.

Bibliographie sélective S1

- Les juifs dans l‟histoire, E. Patlagean et al. Ed., Champ Vallon, 2011. - Klaus Bade, L‟Europe en mouvement. La migration de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, trad. O.Mannoni, Paris, Seuil « Faire l‘Europe », 2002. - Philippe Rygiel, Le temps des migrations blanches : migrer en Occident, 1840-1940, Ed Aux lieux d‘être, 2007. - Pierre Birnbaum, Ira Katzenelson dir., Paths of Emancipation.Jews, States and Citizenship, Princeton, Princeton University Press,1995 ; Les fous de la République. Histoire politique des Juifs d‟Etat de Gambetta à Vichy, Paris, Fayard, 1992 ; Sur la corde raide. Parcours juifs entre exil et citoyenneté, Paris, Flammarion, 2002 -Patricia Hidiroglou, Rites funéraires et pratiques de deuil chez les juifs en France, Paris, Les Belles Lettres, 1999. -Nadia Malinovich, Heureux comme un juif en France : intégration, identité, culture, 1900-1932, Paris, Champion, 2010. -Enzo Traverso, Les juifs et l‟Allemagne, de la « symbiose judéo-allemande » à la mémoire d‟Auscwhitz, Paris, La Découverte, 1992 -Hasia R. Diner, A Time for Gathering : the Second Migration, 1820-1880, JHU Press, 1995. -Gerald Sorin, A Time for Building : the third Migration, 1880-1920, JHU Press, 1995. -Jenna Weissman Joselit, The Wonders of America, Reinventing Jewish Culture, 1880-1950, New York, Hill and Wang, 1994. - Rebecca Kobrin, Jewish Bialystok and its Diaspora, Bloomington: Indiana University Press, 2010 - Alain Dieckhoff, L‟invention d‟une nation. Israel et la modernité politique, Paris, Gallimard NRF Essais, 1993. S2

- Eli Barnavi Une Histoire moderne d‟Israël, Paris, Flammarion 1991. - Shmuel Trigano (dir), La Fin du judaïsme en terres d‟Islam, Paris, Denoêl, 2009 ; L‟exclusion des juifs des pays arabes, Paris, In Press, 2003 ; Le Monde séfarade, T1 et 2, Paris, Seuil, 2006. - Georges Bensoussan, Juifs en pays arabes: le grand déracinement, 1850-1975. Paris: Tallandier; 2012 - Benjamin Stora, Les trois exils. Juifs d‟Algérie, Paris, Stock, 2006. - Bernard Wasserstein, Les Juifs d'Europe depuis 1945, Une diaspora en voie de disparition, Paris, Calmann-Lévy, 2000. - Jonathan Sarna, American Judaism, A History, New Haven, Yale University Press, 2004. - Patricia Clavin, ―Defining Transnationalism,‖ Contemporary European History 14, no. 4 (Nov. 2005): p.421-439.

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J3042915/J3043015 : Histoire politique de l’Europe du XIXème siècle

Enseignants : Vincent Robert (S1), Christophe Charle (S2)

Sujet du cours (S1) : 1848, révolution européenne

A la différence des précédentes révolutions, anglaise au dix-septième et française à la fin du dix-huitième siècle, celle de 1848 présente la particularité d'avoir embrasé quasiment toute l'Europe, de la France à la Roumanie, et de la Sicile au Danemark. Cette généralité de l'événement pose en elle-même quantité de questions, aussi bien sur ses causes politiques, économiques et sociales que sur ses modalités partout assez semblables. Mais si ce « printemps des peuples » vit vaciller toutes les couronnes et s'affirmer quantité de « nationalités » jusque-là divisées ou discrètes, il fut vite étouffé : moins de deux années plus tard la réaction triomphait, et le coup de grâce fut donné en France par le coup d'Etat du deux décembre 1851. Et pourtant, l'expérience avait profondément marqué tous ceux qui partout y participèrent, classes dirigeantes traditionnelles, bourgeois, intellectuels et militants, mais aussi ouvriers voire paysans.

Orientation bibliographique Aprile, Silvie, Huard, Raymond, Lévêque, Pierre, Mollier, Jean-Yves, La révolution de 1848 en France et en Europe, Paris, éd. Sociales, 1998. Hobsbawm, Eric J., L'ère des révolutions 1789-1848, Paris, Fayard, 1970 (nb. rééd. en poche) Thiesse, Anne-Marie, La création des identités nationales. Europe, XVIII-XX° siècles, Paris, Seuil, 1999. Mayaud, Jean-Luc (dir.) , 1848. Actes du colloque international du cent cinquantenaire, Grâne, Creaphis, 2002. Sperber, Jonathan, The European Revolutions, 1848-1851, Cambridge, Cambridge U. P., 2005.

Sujet du cours (S2) : L’été et l’automne des peuples : l’Europe de l’avant 1914, histoire sociale, culturelle, géopolitique

100 ans après le déclenchement de la Grande Guerre, on reviendra sur la situation de l‘Europe à la veille du conflit ; on tentera d‘en faire un tableau social, culturel et géopolitique pour comprendre les réussites et les échecs, les tensions et les avancées de

ce moment d‘apogée d‘un continent qui, en quelques années, se retrouvera plongé dans la plus grave crise de son histoire et dont les conséquences se font sentir jusqu‘à nos jours en dépit des tentatives de construction européenne. Bibliographie Ouvrages généraux Christophe Charle, Discordance des temps, une brève histoire de la modernité, Paris, A. Colin, 2011. Christophe Charle, La dérégulation culturelle, essai d‟histoire des cultures en Europe au XIXe siècle, Paris, PUF, 2015, 2è partie. Arno Mayer, La persistance de l‟ancien Régime. L‟Europe de 1848 à la grande guerre, Paris, rééd. « Champs », 1991. Frédéric Manfrin, Laurent Veyssière, dir., Eté 14, les derniers jours de l‟ancien monde, BNF, 2014. Plus spécialisés : Histoire culturelle : Frédéric Attal, Histoire des intellectuels italiens au XXe siècle, Les Belles lettres, 2013. Liliane Brion-Guerry, L‟Année 1913. Les formes esthétiques de l‟œuvre d‟art à la veille de la première guerre mondiale, Klincksieck, Paris, 1971-73, 3 vol. Béatrice Joyeux-Prunel, Les avant-gardes artistiques 1848-1918, une histoire transnationale, Gallimard, ―Folio‖, 2015. Histoire sociale Klaus J. Bade, L‟Europe en mouvement. La migration de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, Seuil, 2002. Ernst Bruckmüller, Histoire sociale de l‟Autriche, Paris, Editions de la MSH, 2003. Christophe Charle, La crise des sociétés impériales, essai d‟histoire sociale comparée de l‟Allemagne, de la France et de la Grande Bretagne 1900-1940, Paris Seuil 2e édition 2008. Christophe Charle, Histoire sociale de la France au XIXème siècle, Paris, Le Seuil, 1991. 3e édition, 2001, rééd. 2015. F. M. L., Thompson (dir.), The Cambridge Social History of Britain 1750-1950, Cambridge, Cambridge U. P., 1990, 3 vol. Hans-Ulrich Wehler, Essais sur l‟histoire de la société allemande 1870-1914, Paris, Editions de la Maison des sciences de l‘homme, 2003. Gilles Pécout, Naissance de l‟Italie contemporaine 1770-1922, Paris, Colin, « U », 2004.

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J3043115/J3043215 : Histoire contemporaine de l’Asie

Enseignant : Pierre Singaravélou

Sujet du cours : Les circulations politiques en Asie au XXe siècle

L‘Asie contemporaine est le produit des multiples transformations d‘ordre politique, social et culturel dont elle a été le théâtre depuis la fin du XIXe siècle. Les puissances coloniales y ont établi de vastes empires aux dépens des empires asiatiques (Qing, Moghol) qui ont façonné la région depuis des siècles. Entre réformisme et rupture révolutionnaire se forgent des idées nouvelles, à la fois importées et endogènes : les Lumières japonaises (Meiji) suscitent d‘abord un intérêt au sein des élites intellectuelles et politiques asiatiques qui se découvrent des caractéristiques ou des objectifs communs : au tournant du siècle, le panasiatisme commence à se développer sous diverses formes au Japon, en Inde, en Chine et en Europe. Puis l‘idée républicaine germe en Chine, enfin la dynamique communiste balaie le continent. Nationalisme et communisme nourrissent conjointement l‘aspiration à l‘indépendance des sociétés colonisées. Dans une tension entre tradition et modernité, idées et projets circulent de différentes manières (mobilités militante et étudiante, migrations de travail, organisations politiques, sociétés savantes, presse, écho plus ou moins fidèle d‘actions spectaculaires) et dans des contextes sociaux très différents, tant les cultures de l‘ensemble asiatique gardent leurs spécificités et leur profondeur historique. Des individus et groupes sociaux se les approprient, les adaptent et les transforment à l‘occasion. La violence a accompagné le siècle, des « Boxeurs » aux « Khmers rouges », de la république chinoise aux dictatures militaires des années 1960. Dans la période la plus récente, les pays asiatiques ont été confrontés à la question démocratique sous des formes diverses. Ces circulations, ces connexions et ces appropriations ont concerné l‘ensemble formé par l‘Asie orientale, méridionale et du Sud-Est, en favorisant l‘émergence de nouvelles identités locales et régionales ainsi que le développement de pratiques politiques inédites. Ce cours s‘efforcera de comprendre comment ce bouillonnement du XXe siècle débouche sur le retour de l‘Asie au premier plan de la scène mondiale. Bibliographie

Pierre BROCHEUX, Hô Chi Minh, Du révolutionnaire à l‟icône, Paris, Bibliothèque Payot, 2003. Hélène CARRERE D‘ENCAUSSE & Stuart SCHRAM, Le marxisme et l‟Asie, 1853-1964, Paris, coll. U, Armand Colin, 1970.

Mireille DELMAS-MARTY & Pierre-Etienne WILL (dir.), La Chine et la démocratie, Paris, Fayard, 2007. Jean-François KLEIN, Pierre SINGARAVÉLOU et Marie-Albane de SUREMAIN, Atlas des empires coloniaux (XIXe-XXe s.), Paris, Autrement, 2012 Claude MARKOVITS (dir.), Histoire de l‟Inde moderne, 1480-1950, Paris, Fayard, 1994 Pierre SINGARAVÉLOU (dir.), Les empires coloniaux (XIXe-XXe s.), Paris, Seuil, 2013 Pierre-François SOUIRY, Nouvelle histoire du Japon, Paris, Perrin, 2010 Hugues TERTRAIS, L‟Asie pacifique au XXe siècle, des empires aux nations, Paris, Armand Colin, coll. Cursus, 2014. Hugues TERTRAIS, Atlas de l‟Asie du Sud-Est, Paris, Autrement, 2014. Hartmut O. ROTERMUND et al., L‟Asie orientale et méridionale au XIXe et XXe siècles, Paris, PUF, coll. Nouvelle-Clio, 1999 Nora WANG, L‟Asie orientale du milieu du XIXe siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, coll. U, 2e édition 2000.

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J3040115/J3040215 : Guerre, politique et sociétés XIX-XXe siècle

Enseignants : Alya Aglan (CM), Jean-Michel Guieu, Fabien Théofilakis (TD) Sujet du cours : Guerres et paix en Europe de la Belle Époque au début de la guerre

froide

Pour Stefan Zweig, l‘Europe d‘avant 1914 incarnait le « monde de la sécurité ». « Car, écrit-il, le siècle où je suis né et où j‘ai grandi n‘était pas un temps de passion. C‘était un monde ordonné aux stratifications claires et tranquilles, un monde sans hâte » (Le monde d‟hier. Souvenirs d‟un Européen, 1944, p. 42). À la lumière des travaux historiques les plus récents, le cours se propose d‘examiner ce passage d‘une Europe en paix à une Europe traversée, à diverses échelles, par de multiples tensions politiques et économiques, des guerres civiles et deux guerres mondiales. En 1942, le continent est presque entièrement sous domination nazie. Comment les temps de guerre et de paix se trouvent-ils étroitement imbriqués ? Comment les sociétés européennes réagissent-elles aux tourments des recompositions géographiques et politiques ? Quel rôle joue la jeune Société des nations née des règlements internationaux de la Première Guerre mondiale ? Quels sont les moyens et les vecteurs d‘organisation de la paix en Europe ? Quelles sont les réactions des démocraties face à la multiplication des régimes autoritaires et fascistes en Europe ? Enfin comment la Seconde Guerre mondiale donne-t-elle naissance à une nouvelle forme de guerre dite « froide » ? Brève bibliographie introductive A. Aglan et R. Frank (dir.), 1937-1947 La Guerre-monde, Paris, Gallimard, 2015, 2 vol.

S. Audoin-Rouzeau et A. Becker, 14-18. Retrouver la guerre, Paris, Gallimard, 2013 [1ère éd. : 2000].

D. Barjot (dir.), Les sociétés, la guerre, la paix 1911-1946, Paris, Sedes, 2003.

J.-J. Becker, Gerd Krumeich, La Grande Guerre : une histoire franco-allemande, Paris, Tallandier, 2015 [ed. orig. 2008].

L. Bertrand-Dorléac, Les désastres de la guerre. 1800-2014 (catalogue d‘exposition), Paris, musée du Louvre-Lens / Somogy éditions d‘Art, 2014.

B. Bruneteau, Le siècle des génocides, Paris, Armand Colin, 2004.

P. Causarano et alii (dir.), Le XXème siècle des guerres, Paris, Les éditions de l‘Atelier, 2004.

J. Chapoutot, La loi du sang. Penser et agir en nazi, Paris, Gallimard, 2014.

A. Duménil, N. Beaupré, C. Ingrao (dir.), 1914-1945. L‟ère de la guerre. Violence, mobilisations, deuil, tome 1 1914-1918 ; tome 2 1939-1945, Paris, Agnès Viénot Ed., 2004.

R. Girault et R. Frank, Turbulente Europe et nouveaux mondes. 1914-1941, Paris, Masson, 1988.

J.-M. Guieu, Gagner la paix 1914-1929, Paris, Seuil, 2015.

G. Krumeich, Le Feu aux poudres. Qui a déclenché la guerre en 1914 ?, Paris, Belin, 2014.

A. Loez, La Grande Guerre, Paris, La Découverte, 2010.

M. Mazower, Le continent des ténèbres. Une histoire de l‟Europe au XXe siècle, Bruxelles, Complexe / IHTP-CNRS, 2005 [éd. originale : 1998].

M. Nouschi, Petit atlas historique du XXème siècle, Paris, Armand Colin, 2010.

M. Petricioli et D. Cherubin (dir.), Pour la Paix en Europe, Institutions et société civile dans l‟entre-deux-guerres, Bruxelles, Peter Lang, 2007.

A. Prost (dir.), Guerres, paix et sociétés 1911-1946, Paris, Les éditions de l‘Atelier, 2003.

S. Schirmann, Quel ordre européen ? De Versailles à la chute du IIIème Reich, Paris, A. Colin, 2006.

F. Théofilakis, Les prisonniers de guerre allemands. France, 1944-1949. Une captivité de guerre en temps de paix, Paris, Fayard, 2014.

M. Vaïsse (dir.), Le Pacifisme en Europe des années 1920 aux années 1950, Bruxelles, Bruylant, 1993.

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UE 2 COMPLEMENTAIRE

3 Matières obligatoires au total par

semestre

2 Formules sont proposées , au

choix :

- 2 Sources et méthodes et 1 option

professionnalisante

- 1 Sources et méthodes et 2

options professionnalisantes

Attention : il est recommandé pour

quelques enseignements du groupe

« Sources et Méthodes » de choisir

son complément dans les options

professionnalisantes

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SOURCES ET

MÉTHODES DES

SCIENCES HISTORIQUES

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J3011915/J3012015 : Sources mésopotamiennes

Enseignant : Philippe Clancier

Sujet du cours : Initiation à la langue akkadienne et à l’écriture cunéiforme

(enseignement à suivre pour les étudiants qui souhaiteraient continuer en histoire orientale en master)

S1 : apprentissage de la grammaire de l’akkadien d’époque paléo-babylonienne La langue akkadienne présente au 18ème siècle av. J.-C., sous le règne de Hammu-rabi de Babylone, un aspect « classique » qui permet un apprentissage relativement aisé. Le cours présente les grands principes grammaticaux du fonctionnement de la langue akkadienne, complétés par des exercices d‘application et d‘un premier contact avec les sources écrites de cette période. S2 : apprentissage de la grammaire de l’akkadien d’époque paléo-babylonienne et de

l’écriture cunéiforme L‘apprentissage de la langue akkadienne est complété à partir du second semestre par celui de l‘écriture cunéiforme dans sa version simple de la période paléo-babylonienne (une centaine de signes phonétiques) et des exercices de lecture de textes. Bibliographie Pour ces deux semestres, un polycopié de grammaire et un livret d‘exercices seront fournis aux étudiants qui suivent ce cours, qu‘il est conseillé de coupler avec une UE d‘histoire du Proche-Orient ancien (Histoire de la Mésopotamie ou Bible et Orient).

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J3012115/J3012215 : Histoire grecque

Enseignants : Paulin Ismard, Stéphanie Wackenier

S1 : « Initiation à l’épigraphie grecque »

L'épigraphie est la discipline qui étudie les documents inscrits sur un support durable comme la pierre, le bronze ou le plomb. Ces textes, des documents directs, constituent (avec les papyrus) pour l'Antiquité la seule documentation écrite qui se renouvelle régulièrement. Le cours a pour but de donner les bases nécessaires à l'étude de ce type de documents, de donner un aperçu de leur grande variété (documents publics et privés, lettres, décrets, inventaires, comptes, poèmes, épitaphes, dédicaces,...) et de montrer qu'ils peuvent concerner tous les aspects étudiés par les historiens de l'Antiquité (histoire sociale, religieuse, économique, histoire des institutions, de la guerre, des relations internationales, des représentations,...). Ces documents peuvent permettre d'étudier des régions et des cités très mal connues par ailleurs.

Bibliographie

Robert L., « Les épigraphies et l‘épigraphie grecque et romaine », in L‟histoire et ses méthodes, Encyclopédie de la Pléiade, Paris, 1961, p. 453-497 (repris dans le recueil posthume d‘articles : Louis Robert, Choix d‟écrits, Paris, 2007, p.87-114). McLean B.H., An Introduction to Greek Epigraphy of the Hellenistic and Roman Periods from Alexander the Great down to the Reign of Constantine, Ann Arbor, 2002. Remy B. et Kayser Fr., Initiation à l'épigraphie grecque et latine, Paris, 1999.

S2 : « Initiation à la papyrologie grecque »

La papyrologie a pour objet l‘étude des papyrus, supports d‘écriture d‘origine végétale qui dans l‘Antiquité furent employés dans tout le Bassin oriental de la Méditerranée mais qui, pour des raisons de conservation, ont pour l‘essentiel été retrouvés en Égypte. Aujourd‘hui, plus de 30 000 papyrus grecs sont publiés et leur nombre s‘accroît régulièrement. Le cours se propose de poser les bases du déchiffrement de tels documents, tout en montrant leur apport à des domaines très divers de l‘histoire grecque. Les premières séances seront consacrées à la lecture et au commentaire d‘un manuel scolaire du IIIe siècle av. nè, après quoi nous étudierons des documents de divers types pour l‘essentiel datés du IIIème s. av. J.-C. et issus des archives de Zénon (mémoire sur la production céréalière, demande de

subvention d‘un jeune athlète, règlement d‘un testament…) Bibliographie

BATAILLE A., « La papyrologie » dans Ch. Samaran (éd.) L‟histoire et ses méthodes, Paris, La Pléiade, 1967, p. 498-523. CLARYSSE W., VANDORPE K., Zénon, un homme d‟affaire grec à l‟ombre des pyramides, Louvain, Presses universitaires de Louvain,1995. SCHUBERT P. (dir.), Vivre en Egypte gréco-romaine, Vevey, éd. de l‘Aire, 2000 (sélection de papyrus traduits).

NB : les cours d’initiation à l’épigraphie et à la papyrologie sont étroitement liés et doivent obligatoirement être associés à un apprentissage de la langue grecque.

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J3012315/J3012415 : Histoire romaine

Enseignants : F. Chausson, B. Rossignol, M. Sebaï-Bernard

Cette UE comporte plusieurs enseignements qui sont complémentaires : - un enseignement de latin, organisé par le département des langues de l'Université. Il permet l'initiation ou le perfectionnement des étudiants. Il est obligatoire ! - un enseignement d'épigraphie latine - un enseignement de numismatique latine

S1 : Enseignants : François Chausson, Benoît Rossignol, Meriem Sebaï-Bernard L'épigraphie latine est la science qui traite des inscriptions latines sur pierre ou sur d'autres supports. La langue, stéréotypée, en est le plus souvent simple : une connaissance moyenne du latin est suffisante. Les inscriptions sont les grandes pourvoyeuses d'informations premières sur le monde romain, et chaque année, au fil de nouvelles découvertes, leur nombre s'accroît. Les étudier donne un accès direct et vivant aux réalités quotidiennes, institutionnelles, religieuses, politiques, culturelles du monde romain. L'initiation à cette discipline est fondée sur l'examen progressif de pierres inscrites. Au premier semestre, on commencera, principalement par le biais des inscriptions funéraires, à étudier les dénominations des personnes (citoyens, pérégrins, hommes libres, affranchis, esclaves, femmes etc) ; puis on passera à l'épigraphie relative aux sommets du pouvoir (l'empereur, les sénateurs, les chevaliers), puis à l'armée. Bibliographie M. Cébeillac-Gervasoni, M. L. Caldelli, F. Zevi, Epigraphie latine, Paris, Armand Colin, 2006. R. Cagnat, Manuel d'épigraphie latine, Paris, 1914 (plusieurs réimpressions anastatiques). J.-M. Lassère, Manuel d'épigraphie romaine, Paris, Picard, 2005. F. Bérard et alii, Guide de l'épigraphiste, 3e édition, Paris, 2000.

S2 : Enseignants : François Chausson, Meriem Sebaï-Bernard Cet enseignement mettra l'accent sur l'épigraphie municipale et religieuse (5 séances), sur les monnayages romains (8 séances) et, dans une moindre mesure et à titre comparatif, sur les textes papyrologiques. Dans le prolongement du travail du premier semestre, il s'agira d'aborder la vie des habitants de l'Empire à travers une confrontation directe avec

les sources, étudiées dans toute leur richesse et leur diversité. Le décryptage des légendes et des images monétaires, l'analyse de spécimens isolés ou de séries thésaurisées, permettront d'explorer de nombreux domaines de l'histoire institutionnelle, économique, culturelle, artistique ou religieuse. Une séance sera consacrée à l'étude de documents antiques dans le cadre d'une visite au Cabinet des Médailles (BNF, Paris). Bibliographie française sur la numismatique romaine (pour l'épigraphie, voir la présentation du S1) : M. Amandry et alii (éd.), Dictionnaire de numismatique, Paris : Larousse, 2001. M. Amandry et alii (éd.), La monnaie grecque, Paris : Elipses, 2001 [pour les méthodes présentées et les définitions de termes techniques]. C. Brenot, X. Loriot, D. Nony, Aspects d'histoire économique et monétaire de Marc Aurèle à Constantin, 161-337 ap. J.-C., Paris : Sedes, 1999 [déborde largement en amont le cadre chronologique fixé par le titre]. A. M. Burnett, La numismatique romaine, Paris : Errance, 1988. C. Morisson, La numismatique, Paris : PUF, Que Sais-Je ?, 1992.

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J3013115/J3013215: Initiation à l’histoire sociale du contemporain

Enseignants : Isabelle Lespinet-Moret (S1), Frank Georgi (S2)

Sujet du cours : Initiation à l’histoire sociale du contemporain. Politique, travail et

mouvements sociaux, approches nationales et transnationales (XIXe-XXIe siècles)

Le cours-TD d‘histoire sociale du contemporain propose d‘explorer les questions sociales,

le travail, les mouvements sociaux et les politiques sociales au XXème siècle, principalement

en France et en Europe occidentale. L‘objectif est aussi de familiariser les étudiants avec

les thèmes et démarches de l‘histoire sociale en relation directe avec les recherches

menées par les deux intervenants, comme la santé au travail, les mouvements sociaux et

les utopies sociales ou le genre dans le travail et la société.

Durant le premier semestre, l‘accent sera mis sur les questions sociales, l‘organisation

sociale et les politiques sociales liées au travail et à la protection sociale, ainsi que sur les

problématiques liées au genre et à l‘immigration. Le second semestre se penchera sur les

phénomènes de politisation, les mobilisations et les mouvements sociaux, les

organisations et les pratiques syndicales, les utopies et les expérimentations sociales

(autogestion, 1968). Une attention particulière, au cours des deux semestres, sera

apportée aux questions de circulations et de comparaison et à la dimension transnationale

des approches.

La présentation des sources et des méthodes mobilisées en ces domaines inclura la visite

de centres d‘archives. En plus des séances d‘évaluation, les étudiants auront à préparer un

mini-mémoire individuel tiré de l‘exploitation de sources spécifiques à l‘histoire sociale. La

conception du cours le destine en priorité aux étudiants désireux d‘engager par la suite un

master de recherche en histoire sociale. Il reste toutefois accessible à ceux qui, issus aux

d‘autres options et disciplines, sont soucieux d‘en connaître les bases, les problématiques

et leur évolution.

Bibliographie

A. Brodiez-Dolino et B. Dumons, La protection sociale en Europe au XXème siècle, PUR,

2014.

G.R. Horn, The Spirit of 68. Rebellion in Western Europe and North America 1956-1976,

Oxford, Oxford University Press, 2007.

G. Noiriel, Introduction à la socio-histoire, Paris, La Découverte, 2006.

M. Pigenet, D. Tartakowsky (dir.), Histoire des mouvements sociaux en France de 1814 à

nos jours, Paris, La Découverte, 2012.

A. Prost, Douze leçons sur l‟histoire, Paris, Le Seuil, 1996.

X. Vigna, Histoire des ouvriers en France au XXème siècle, Paris, Perrin, 2012.

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J3012515/J3012615 : Occident médiéval

Enseignant : Joseph Morsel

Sujet du cours : Pourquoi avons-nous des sources ? Introduction à la documentation écrite du Moyen Âge

Depuis une trentaine d‘années, tant les anthropologues que les historiens (tout particulièrement médiévistes) ont entrepris de s‘interroger sur le sens social du recours à l‘écriture, au-delà du schéma simpliste opposant écrit et oral. Pour ce qui est des historiens médiévistes, la question est d‘autant plus cruciale que la société médiévale 1) n‘est accessible qu‘indirectement, essentiellement par l‘intermédiaire des documents écrits (plus secondairement figurés ou matériels, sur lesquels se fondent d‘ailleurs d‘autres disciplines que l‘histoire proprement dite) ; 2) a fait de la culture écrite un enjeu de domination sociale ; et 3) a vu se diffuser voire apparaître diverses techniques qui nous semblent aujourd‘hui banales (le livre, le papier, l‘écriture minuscule, l‘imprimerie) mais sont liées à des besoins de production écrite importante et de moyens de repérage dont la signification ne saurait se restreindre à des facteurs culturels ou à des découvertes inopinées. L‘ensemble des procédures qui s‘intercalent entre la société étudiée et l‘historien – production écrite, conservation, archivage et classement, édition – fait désormais l‘objet de réflexions passionnantes, destinées à répondre à la question, moins évidente qu‘il n‘y paraît : pourquoi avons-nous des sources ? L‘enjeu est tout simplement d‘apprendre à utiliser les documents médiévaux, non pas tant du point de vue technique (assuré par les cours de paléographie et de langues médiévales) que du point de vue du rapport entre ces documents et la société qui les a produits et laissés. Le cours se propose ainsi de montrer la place et le rôle de l‘écrit sous toutes ses formes durant le Moyen Âge (VIe-XVe siècles) : rare durant le haut Moyen Âge où lecture et écriture sont un quasi monopole de l‘Église, l‘écrit devient central dès la fin du XIIe siècle, au moment où se développent les procédures d‘archivage et de consultation de la documentation produite au fur et à mesure que croissent les besoins des gouvernants – qu‘il s‘agisse des rois féodaux ou papes, des princes territoriaux ou des « cités-États » italiennes ou allemandes. Mais le cours présentera également les chemins que prend actuellement la réflexion sur les sources et sur leur critique, qui fait apparaître l‘importance des filtres tant archivistiques qu‘intellectuels qui s‘interposent entre la production écrite médiévale et notre utilisation actuelle. Pour des raisons logiques, c‘est à la critique de nos représentations courantes de l‘usage de l‘écrit – néanmoins appuyée sur des exemples médiévaux concrets – que sera consacré le premier semestre. Le second semestre entrera alors davantage dans le détail

des techniques de production et de reproduction et des modalités d‘usage spécifiquement médiévales, de façon à balayer l‘ensemble des types documentaires et des problèmes que chacun pose. Orientation bibliographique sommaire J. Goody, La raison graphique. La domestication de la pensée sauvage, Paris, Minuit, 1979 (1e éd. anglaise 1977) : l‘ouvrage anthropologique de référence, qui s‘attache à montrer les effets cognitifs (à la fois logiques et sociaux) propres à l‘usage de l‘écriture. M. Clanchy, From Memory to Written Record. England, 1066-1307, Londres, Arnold, 1979 ; 2e éd. revue Oxford/Cambridge (Mass.), Blackwell, 1993 : l‘ouvrage historique de référence qui a élevé la « culture écrite » (literacy) médiévale au rang d‘objet d‘étude à part entière. N. Coquery, F. Menant, F. Weber (dir.), Écrire, compter, mesurer. Vers une histoire des rationalités pratiques, Paris, Éditions de l‘E.N.S. de la Rue d‘Ulm, 2006 (avec un complément en ligne : http://www.presses.ens.fr/PDF/ECMonline.pdf) : une rencontre d‘historiens et d‘anthropologues autour du problème de l‘usage de l‘écrit comme mode de rationalisation. O. Guyotjeannin, J. Pycke Et B.-M. Tock, Diplomatique médiévale, Turnhout, Brepols, 1993, et O. GUYOTJEANNIN, Les sources de l'histoire médiévale, Paris, Livre de Poche, 1998 : pour une bonne présentation des principaux types documentaires.

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J3012915/J3013015 : Histoire moderne

Enseignants : Thierry Amalou, Anne Conchon, Hervé Drévillon, Jean-Marie Le Gall, Frédéric Régent

Mercredi, 10h30-12h, Archives nationales (salle d‘albâtre du CARAN, 11 rue des Quatre-Fils, 75003 Paris)

Sujet du cours : Sources, Institutions et Historiographie

But de l‘enseignement : donner une vue d‘ensemble des sources de l‘histoire de France, des institutions qui les ont produites (chancellerie royale, cours souveraines, juridictions locales, notaires, établissements ecclésiastiques…), des champs de recherches qu‘elles ont offerts aux historiens (histoire politique, histoire économique et sociale, histoire judiciaire, histoire militaire, histoire religieuse…), des débats et évolutions historiographiques qui en ont résulté. Comme exercice pratique, chaque étudiant est invité à rendre compte d‘une monographie historique par le biais de cas pratiques d‘utilisation des sources. NB : il est fortement recommandé de suivre, en Options professionnalisantes, l’enseignement de Paléographie moderne. Bibliographie Beaurepaire (Pierre-Yves) et al., Les temps modernes : 1453-1815, sources,

historiographie, controverses, enjeux, Paris, Belin, 2012. Gourdon (Vincent), Économie et société sous l‟Ancien Régime, Paris, Hachette, 2000. Hamon (Philippe), Jouanna (Arlette), La France de la Renaissance. Histoire et dictionnaire,

Paris, 2001. Richet (Denis), La France moderne : l‟esprit des institutions, Paris, Flammarion, 1973. Les volumes de la collection Archives chez Gallimard, par exemple : Arlette Farge, Vivre dans la rue à Paris au XVIIIe siècle, Paris, Gallimard, 1979.

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J3013915/ J3014015: Anthropologie historique des sociétés juives

Enseignante : Evelyne Oliel-Grausz

Sujet du cours : Sources, représentations, pratiques

L‘objet de ce cours est de proposer une approche anthropologique de l‘histoire des juifs et d‘initier les étudiants à la diversité des sources internes et externes qui permettent d‘appréhender les sociétés juives dans la longue durée et dans leur inscriptions locales.

S1 : Sources, représentations, rites Le premier semestre sera consacré à la présentation des corpus majeurs et types de sources qui permettent de construire une anthropologie historique des sociétés juives: la construction des canons et corpus du judaïsme normatif, mais aussi le rapport des sociétés juives au texte, écrit et oral, sera envisagé, dans le cadre des cycle vital et liturgique. Un second temps sera consacré à la question de la représentation et du rapport à l‘image, comprise dans ses modalités internes et interculturelles: tout d‘abord aux interdits de la représentation et à la créativité normative et artistique dans son rapport à ces interdits; un second temps portera sur les transformations de la représentation des juifs et du judaïsme dans l‘iconographie occidentale, du moyen âge à l‘époque moderne, et sur l‘émergence de la figure de l‘artiste juif au XIXe siècle. Enfin, les modalités du rapport au temps, des vecteurs de la mémoire collective, seront questionnés.

S2 : Espaces, lieux, institutions Le second semestre sera consacré à une approche anthropologique des lieux, espaces, institutions et rites. La matrice du Temple et son impact sur les rites, institutions, mémoire sera évoquée, ainsi que l‘évolution de la synagogue, de l‘Antiquité à l‘émancipation. Le second temps portera sur la question des quartiers juifs/ ghetto/ regroupement ou diffusion urbaine, au travers de quelques exemples médiévaux, modernes et contemporains. Enfin nous nous intéresserons à l‘institution communautaire juive, kehilla, et son évolution jusqu‘à l‘époque contemporaine. La variété des sources présentées et étudiées au cours de ces séances fait appel à différents domaines et méthodes des sciences connexes : sources écrites, normatives (Bible, Talmud, codes, responsa), populaires ou savantes, sources d‘archives (registres communautaires, correspondances), documents archéologiques (stèles), iconographiques, architecturales, œuvres littéraires et cinématographiques. Un certain nombre de séances se dérouleront au Musée d‘art et d‘histoire du judaïsme

Bibliographie Les Cultures des juifs, Une nouvelle histoire, David Biale dir., Paris, Editions de l‘Eclat, 2014 (trad). Jack Goody, La Peur des représentations, Paris, La découverte, 2006. Patricia Hidiroglou, « Rites et symboles de la civilisation juive », Histoire des mœurs, Gallimard, III, vol. 2, « Folio histoire » , 2002, p. 1039-1074. Patricia HIDIROGLOU, Rites funéraires et pratiques de deuil chez les juifs en France, Paris, Les Belles Lettres, 1999. Francis Schmidt, La pensée du Temple, de Jérusalem à Qoumran, Paris, Seuil, 1994. Bernhard Blumenkranz, Le juif médiéval au miroir de l‟art chrétien, Paris, Etudes augustiniennes, Pris, 1966. Jeanne Favret-Saada, Le christianisme et ses juifs, (1800-2000), Paris, Seuil, 2004. Richard Y. Cohen, Jewish Icons. Art and Society in Modern Europe, Berkeley, UCP, 1998. Benjamin J. KAPLAN, Divided by Faith. Religious Conflict and the Practice of Toleration in Early Modern Europe, Harvard University Press, 2007. The Emergence of the Jewish Artist in the Nineteenth Century, N.Y., Jewish Museum, 2000. Yosef Haim Yerushalmi, Zakhor: histoire juive et mémoire juive, Paris, Gallimard, 1991 (Trad.)

Nathan Wachtel, La foi du souvenir, Paris, Seuil, 2001.

Sylvie Anne Goldberg, La clepsydre. Essai sur la pluralité des temps dans le judaïsme, Paris, Albin Michel, 2000; La clepsydre II. Temps de Jérusalem, temps de Babylone, Paris, Albin Michel, 2014.

Cahiers du Judaïsme, 22, 2007, numéro spécial, ―L‘Italie, laboratoire dela modernité juive‖, (cf.en particulier David Ruderman, ―Le ghetto et les débuts de l‘Europe Nouvelle: vers une nouvelle interpretation.)

Dominique Jarassé, Une histoire des synagogues françaises, entre Occident et Orient, Paris, Actes sud, 1997 ; L‟âge d‟or des synagogues, Paris, Herscher, 1991; Synagogues. Une architecture de l‟identité juive, Paris, Adam Biro, 2001.

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J3012715/J3012815 : L’Europe et l’Orient médiéval (Byzance et pays d’Islam)

Enseignants : Raúl Estanguí, Annliese Nef

Sujet du cours : Comment l’Europe a découvert et étudié l’Orient médiéval L‘Orient médiéval – Empire byzantin, pays d‘Islam, Etats croisés – représente tour à tour pour l‘Europe un motif de fascination, un objet d‘étude, la peur de l‘Autre, une part de son histoire. Par quelles voies l‘Europe a-t-elle découvert et étudié l‘Orient médiéval ? Sur quelles bases a-t-elle construit un savoir sur l‘Orient médiéval ? Le cours traite : - au premier semestre de l‘invention de l‘Orient, de la Renaissance à l‘époque coloniale, - au second semestre des débats sur l‘étude de l‘Orient qui ont traversé le XXe siècle, en s‘intéressant notamment à la façon dont ces espaces ont été perçus au prisme du religieux. Cursus : • Cet enseignement est un complément utile aux modules d‘histoire médiévale de l‘Orient (Byzance, Islam, Méditerranée). • Pour les étudiants qui choisiront le parcours recherche, il est vivement conseillé de suivre les cours de langue des sources (arabe, grec, latin, etc.), mais ce n‘est en aucune manière obligatoire. • Cet enseignement peut être suivi de manière autonome par les étudiants intéressés et ne requiert aucune compétence linguistique spécifique. Bibliographie Pour une première approche, lire : Byzance en Europe, éd. Marie-France AUZEPY, Paris 2003. Byzance retrouvée : érudits et voyageurs français (XVIe-XVIIIe siècles), Exposition à la chapelle de la Sorbonne, Paris, 13 août-2 septembre 2001, éd. Marie-France AUZEPY,

Jean-Pierre GRELOIS, Paris 2001. Henri LAURENS, John TOLAN, Gilles VEINSTEIN, L‟Europe et l‟Islam. Quinze siècles d‟histoire, Paris 2009. Maxime RODINSON, La fascination de l‟Islam, Paris 1982. Edward SAID, L‟orientalisme. L‟Orient créé par l‟Occident, nouvelle ed. Paris 2005. Une bibliographie complète sera donnée durant les cours.

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J3014715/ J3014815 : Introduction à l’anthropologie

Enseignante : Martine Duquesne Le cours magistral s‘attache à présenter l‘objet de l‘anthropologie sociale et culturelle à travers la (les) problématique(s) qui l‘anime(nt), et ceci aussi bien de façon interne qu‘en rapport avec d‘autres disciplines, comme l‘histoire, la géographie, la sociologie, la philosophie. S‘adressant à des historiens, ce cours met également l‘accent sur la dimension historique de l‘ethnologie et s‘interroge sur les questions de diachronie, de synchronie, de longue durée et de changement. Le travail attendu des étudiants tient de l‘acquisition de connaissances et de la réflexion personnelle. Aussi la lecture intensive d‘ouvrages ethnologiques, dont une bibliographie complémentaire à celle donnée ici sera distribuée lors du premier cours et de la première séance de travaux dirigés, doit-elle être considérée comme l‘investissement minimal que requiert nécessairement cet enseignement. Les travaux dirigés abordent la pratique de l‘anthropologie dans ses aspects à la fois ethnographiques et analytiques. Les questions auxquelles ils invitent les étudiants sont celles de la relation observateur-observé, des relations dialectiques du même et de l‘autre, de l‘identité et de la différence, de l‘exotique et du quotidien, du banal et du pittoresque. Ils sont l‘occasion de saisir, par l‘étude d‘œuvres importantes, les façons de dire et les façons de faire, les représentations et les croyances concernant les règles de parenté, l‘éducation des enfants, l‘art, l‘alimentation, la mort, le temps, le corps, etc. Les travaux des étudiants seront organisés dès la première séance de travaux dirigés. Bibliographie Amiel Christiane, Les fruits de la vigne, MSH, 1985. Charuty Giordana, Folie, mariage et mort, Seuil, 1997. Clastres Pierre, Chronique des Indiens Guayaki, Plon, 1972. Descola Philippe, Les lances du crépuscule, Gallimard, 1993. Douglas Mary, De la souillure, Maspéro, 1971. Fabre-Vassas Claudine, La bête singulière. Les juifs, les chrétiens et le cochon, Gallimard, 1993. Favret-Saada Jeanne, Les mots, la mort, les sorts, Gallimard, 1977. Heritier Françoise, Les deux sœurs et leur mère, O. Jacob, 1994. Leiris Michel, L‟Afrique fantôme, Gallimard, 1981 [1934].

Levi-Strauss Claude, La pensée sauvage, Plon, 1962. Verdier Yvonne, Façons de dire, façons de faire, Gallimard, 1978. Wachtel Nathan, Le retour des ancêtres, Gallimard, 1990.

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J3013515/J3013615 : Histoire des Techniques

Enseignants : Jean-Luc Rigaud, Anne-Françoise Garçon

"Technique : mot dont l'histoire n'est pas faite". La phrase célèbre de Lucien Febvre, écrite en 1934 dans les Annales demeure hélas d'actualité : le développement technique n'est toujours pas perçu comme un acteur singulier de l'histoire, ou alors tout au plus comme acteur passif, neutre et dépendant du bon ou du mauvais vouloir des sociétés humaines. La nécessité émergente de développement durable et de soutenabilité culturelle infirme pourtant cette appréciation. Le fantasme paradigmatique d'un être humain maître du monde et des créatures qu'il engendre, pour peu qu'il soit scientifiquement évolué, se modifie lentement. Voilà pourquoi le présent cours propose des outils de compréhension de la relation techniques/sociétés dans une double optique théorique et pratique. L‘option s‘organise en deux semestres bien distincts : au premier semestre, le cours "systèmes techniques" s'attache à définir les concepts propres à l‘histoire des techniques; au second semestre, le cours se focalise sur la pratique de terrain et l'analyse des environnements techniques historiques.

Sujet du cours (S1) : Les systèmes techniques. Approche historique Le cours "Systèmes techniques" croise les deux approches historique et historiographique. Partant de la réalité technique contemporaine, nous nous attacherons à définir ce qu'est un système technique. Puis nous montrerons comment le mot et la chose se sont constitués entre XVIe et XXe siècle, le rôle joué par les philosophes, les historiens, les ingénieurs. Nous expliquerons enfin, par des exemples précis, les autres grands outils conceptuels propres à l'histoire des techniques : lignée technique, chaîne opératoire, complexe technique, en prenant soin de les placer dans une double perspective, analytique et patrimoniale. Les TD, en complément, complètent le cours par l'analyse d'étude de cas : sources écrites, iconographie, et travail de terrain. Bibliographie DAUMAS Maurice, Le cheval de César ou le mythe des révolutions techniques, Editions des Archives contemporaines, 1991. ELLUL Jacques, Le bluff technologique, Hachette, Pluriel (1988), 2012. FRIEDMAN Thomas L., The World is Flat. The Globalized World in the Twenty-first Century, Penguin Books, 2006. GARÇON Anne-Françoise, L'Imaginaire et la pensée technique, Editions Classiques

Garnier, Paris, 2012. GILLE Bertrand, Histoire des techniques, Encyclopédie de la Pléiade, NRF, Paris, 1978. GRAS Alain, Le choix du feu. Aux origines de la crise climatique, Fayard, Paris, 2007. Podcast du CM disponible sur l'EPI

Sujet du cours (S2) : Introduction aux environnements techniques historiques

C'est dans une optique d'histoire appliquée que nous proposons cette introduction aux environnements techniques historiques. Le but du cours est de comprendre et mesurer l'impact des structures et cultures technique anciennes sur les environnements matériels et les milieux culturels contemporains et de montrer l'utilité des méthodes historiques pour effectuer des diagnostics environnementaux, matériels et culturels. Articulé en sessions de 4 heures (soit 2h CM + 2h TD), le cours propose tour à tour une analyse de la pollution environnementale préindustrielle, la construction et la gestion des paysages hydrauliques, et le passage entre XIXe et XXIe siècle, des réseaux du monde-machine (vapeur et thermodynamique) à ceux du monde-cerveau (cybernétique, information et industrialisation des services) et ses conséquences possibles. Les TD insisteront sur les méthodes d'analyse de terrain et les réponses de l'histoire à la demande sociétale en termes d'étude de milieux "naturels" et d'évolution culturelle. Bibliographie FAUCHEUX Michel, Norbert Wiener, le Golem et la cybernétique : éléments de fantastique technologique, Éditions du Sandre, Paris, 2008. GIEDION, Siegfried, Mechanization Takes Command, a Contribution to Anonymous History, New York: Oxford Univ. Press, 1948. HOFFMANN Richard C., "Economic Development and Aquatic Ecosystem in Medieval Europe", The American Historical Review, vol. 101, n°3, juin 1996, p. 631-669. LEVEQUE Laure, RUIZ DEL ARBOL Maria, POP Liliana, Patrimoine, Images, Mémoire des paysages européens, L'Harmattan, Paris, 2009. MOUSNIER Mireille (éd.), Moulins et meuniers dans les campagnes européennes (IXe-XVIIIe siècle), Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2002. SERNA Virginie et Alain GALLICÉ, La rivière aménagée : entre héritages et modernité : formes, techniques et mise en œuvre, Estuarium, 2005. TELLIER, Luc-Normand, Urban World History: An Economic and Geographical Perspective, Québec, Presses de l'Université du Québec, 2009.

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J3013715/J3013815 : Histoire et informatique

Enseignant : Stéphane Lamassé

"Société numérique", "bigdata", "web" ou encore "données numériques" participent du

bruissement de notre temps. Ce cours se proposera d'interroger comment l'historien peut

comprendre aujourd'hui le numérique. C'est-à-dire se l'approprier en tant qu'un ensemble

de moyens techniques et conceptuels pour appréhender des sociétés passées, mais aussi

considérer le numérique comme un matériau à part entière dans la construction d'un savoir

historique. Il peut être, en effet, une source sur les sociétés contemporaines, non

seulement pour elles-mêmes mais aussi dans les rapports à l'histoire qu'elles construisent.

À l'heure où l'on évoque fréquemment et dans des sens différents les digital humanities,

l'e-science, où se développent des outils numériques pléthoriques plus ou moins

complexes, poser un regard critique, réflexif sur ces objets est une condition d'une

production du savoir.

Cet enseignement vise donc à conjuguer les deux aspects de ce questionnement. Et pour

cela, il entend donner de véritables compétences informatiques utiles pour l'historien,

quelle que soit la période sur laquelle il travaille. Pour ce faire, les étudiant seront initiés à

des outils permettant d'interroger une documentation, de construire et d'analyser un objet

historique (bases de données relationnelles, langage XML, textométrie, analyse du web).

En parallèle de l'acquisition de cet outillage, une historicisation de l'informatique, de

l'ordinateur et du numérique, à la fois comme construction sociale, économique et

politique, sera proposée par un parcours s'appuyant sur des textes pluridisciplinaires

(histoire, sociologie, informatique). Il s'agit d'explorer un champ historique pour l'instant

laissé marginal.

Cette formation ouvre donc à des méthodes de recherche, d'interrogation de la

documentation dans une perspective historienne et informatisante propices à être

mobilisées dans des masters enseignement comme recherche ou réinvestis dans d'autres

cursus plus professionnalisant.

Bibliographie indicative

- C. Barats, Manuel d'analyse du web en sciences humaines et sociales, Paris, Armand Colin, coll. "U Sciences humaines et sociales", 2013, 258 p. - J. Cellier et M. Cocaud, Le Traitement des données en histoire et en sciences sociales. Méthodes et outils, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. "Didact Méthodes", 2012, 554 p.

- P. Breton, Une Histoire de l'informatique, Paris, Seuil, coll. "Points Sciences", 1990, 261 p.

- C. Zalc et C. Lemercier, Méthodes quantitatives pour l'historien, Paris, La Découverte, coll. "Repères", 2008, 120 p.

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J3014315/J3014415 : Initiation à l’analyse des images (XIXe-XXIe siècles)

Enseignants : Myriam Tsikounas, Sébastien Le Pajolec L‘objectif de ce cours est d‘initier les étudiants à l‘analyse des images fixes (estampes, caricatures, photographies) et mobiles et sonorisées (films, émissions de télévision) dans une perspective historique. Les sources picturales et audiovisuelles — des images populaires aux « chefs d‘œuvre » — deviennent un objet d‘étude historique légitime dès lors qu‘on leur applique une méthode critique. Ces documents réclament une approche spécifique qui examine leurs conditions de production, de diffusion et de réception et précise les caractéristiques particulières de chaque support. Les étudiants seront aussi sensibilisés au travail dans des lieux d‘archives visuelles et audiovisuelles (CNC, ECPad, BnF, InaTHEQUE de France). N.B. : Cet enseignement suppose une culture picturale et audiovisuelle de base. Il est vivement recommandé de visiter musées et expositions et de visionner un certain nombre de « classiques » du cinéma (français et étrangers). Pour consulter des films et des programmes télévisés une « vidéothèque » est à la disposition des étudiants en salle 19 A au Centre Panthéon (les prêts ont lieu chaque lundi ; réservation au 01.44.07.78.07). Bibliographie D‘Almeida (Fabrice), Images et propagande, Florence, Casterman/Giunti, 1995, 191 p. Duprat (Annie), Images et histoire, outils et méthodes d‟analyse de documents iconographiques, Paris, Belin, 2007, 224 p. Ferro (Marc), Cinéma et histoire, Paris, Folio (seconde édition), 1993, 290 p. GOETSCHEL (Pascale), JOST (François), TSIKOUNAS (Myriam) dir., Lire, voir, entendre. La Réception des objets médiatiques, Paris, Publications de la Sorbonne, 2010, 400 p. Joly (Martine), L‟Image et son interprétation, Paris, Nathan, coll. « Cinéma », 2002, 219 p. Jost (François), Comprendre la télévision, Paris, Armand Colin, 2005, 128 p. Jullier (Laurent) et Marie (Michel), Lire les images de cinéma, Paris, Larousse, 2007, 239 p. Sand (Shlomo), Le XXe siècle à l‟écran, Paris, Le Seuil, 2004, 526 p. Schmitt Jean-Claude, Le Corps des images, Paris, Gallimard, 2002, 409 p. Sorlin (Pierre), Les Fils de Nadar, Paris, Nathan, 1993, 223 p. Sorlin (Pierre), Introduction à une sociologie du cinéma, Paris, Klincksieck, coll. « Esthétique », 2015, 256 p.

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J3014515/J3014615 : Histoire économique

Enseignants : Michel Margairaz, Frédéric Tristram

L‘objectif de cet enseignement est d‘offrir aux étudiants une vision large des politiques économiques mises en oeuvre aux XIXe et XXe siècles en France et dans les principaux pays industrialisés (Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne). Seront ainsi présentées, au premier semestre, les politiques budgétaires et fiscales, les politiques monétaires et de financement, les politiques industrielles et commerciales, les politiques de protection sociale et la mise en place des grands services publics...

Ce panorama sera aussi l‘occasion de se familiariser avec un certain nombre d‘institutions publiques, françaises, étrangères ou internationales, dont il est souvent fait mention dans les débats d‘actualité mais dont il est essentiel de comprendre les origines et de replacer dans le temps long les logiques de fonctionnement. On insistera particulièrement sur l‘organisation des administrations financières, des banques centrales, du FMI, des institutions économiques européennes ou de coopération commerciale... On étudiera le rôle joué par les partenaires sociaux (syndicats et patronat) dans le cadre de l‘économie concertée.

L‘analyse des pratiques s‘accompagnera d‘une réflexion sur la construction des savoirs théoriques ou techniques, leurs diffusion géographique et leur application dans les différentes situations économiques et sociales.

Une perspective plus micro-économique sera adoptée au second semestre et une ouverture sera faite sur le fonctionnement des entreprises, les dynamiques territoriales de développement et l‘organisation des marchés.

Ce cours-TD accompagne et complète le cours et les TD de L3 consacrés à Etats, économies et sociétés (1880-2010)

Bibliographie indicative (pour les deux semestres)

Jean-Charles Asselain, Histoire économique du XXè siècle, 2 vol., Paris, Sciences Po/Dalloz, 1995.

Jean-Charles Asselain, « L‘économique », in Jean-Charles Asselain et alii, Précis d‟histoire européenne du 19è siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, (4è édition), 2015, p. 212-318.

Pierre Guillaume, « Le social », in Jean-Charles Asselain et alii, Précis d‟histoire européenne du 19è siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, (4è édition), 2015, p. 321-420.

Éric J. Hobsbawm, L‟âge des extrêmes. Histoire du Court XXè siècle, trad. fr., Bruxelles, Complexe, 1999.

Maurice Niveau, Yves Crozet, Histoire des faits économiques contemporains, 3è éd., Paris, PUF, « Quadrige », 2010.

André Gueslin, L‟État, l‟économie et la société française XIX-XXè siècles, Paris, Hachette, 1992.

François Caron, Les deux révolutions industrielles du XXe siècle, Paris, Albin Michel, 1997.

Une bibliographie plus spécialisée sera communiquée à chaque séance.

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J3013315/J3013415 : Introduction à l'histoire culturelle contemporaine

Enseignants : Pascal Ory, Pascale Goetschel,

Julie Verlaine

Sujet du cours (S1) : L’histoire culturelle : définitions, champ, méthodes

Sujet du cours (S2) : Révolutions du corps au XXe siècle L‘histoire culturelle est à la mode –sans parler de la vogue internationale des cultural studies. Mais le terme est souvent utilisé à tort et à travers. L‘objet de ce cours est, au premier semestre, de faire prendre conscience aux étudiants des conséquences à la fois théoriques (épistémologie) et pratiques (méthodologie) d‘une définition de cette histoire comme histoire sociale des « représentations », ces formes d‘expression par lesquelles toute société reformule son milieu, et qui, loin de rester dans le monde des nuées, structurent toujours un ensemble de pratiques concrètes. L‘enquête culturaliste ne se préoccupe pas seulement des processus de « création » mais aussi de ceux de médiation (information, éducation, vulgarisation) et de réception. Elle cherche à repérer les conditions techniques, économiques, politiques et proprement sociales qui déterminent les processus en question, l‘objectif final demeurant la reconstitution des imaginaires sociaux. Au second semestre les méthodes de l‘histoire culturelle sont mises à l‘épreuve d‘un front pionnier de la recherche. Cette année : l‘état présent de l‘histoire des révolutions corporelles du XXe siècle occidental, depuis la diététique jusqu‘à la mode, en passant par le sport ou la sexualité. Introduction bibliographique du premier semestre Ory, Pascal, L‟histoire culturelle ; Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2004, 3e éd. 2011, 128 p. Introduction bibliographique au second semestre Corbin, Alain, Courtine, Jean-Jacques, Vigarello, Georges, dir. Histoire du corps ; Paris, Le Seuil, tome 3, Les mutations du regard. Le XXe siècle, 2006, 522 p. ; édition de poche :

2011, 551 p.

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J3014115/J3014215 : Initiation à l’histoire urbaine

Enseignante : Judith Rainhorn

Sujet du cours : Ville et environnement. France, Europe, États-Unis, XIXe-XXe siècles Ce cours propose d‘envisager les transformations sociales, spatiales, économiques et politiques nées de l‘urbanisation et de l‘industrialisation de l‘Europe et de l‘Amérique du Nord, depuis le début du XIXe siècle : comment l‘environnement des populations urbaines s‘est-il modifié, quelles tensions sont nées de la cohabitation des hommes et de l‘industrie, quelles politiques sociales et sanitaires ont été mises en place pour aménager l‘espace ? Nous partirons donc d‘une définition plurielle de l‘environnement, désignant la nature dans la ville (le fleuve qui déborde, la terre qui tremble, etc.), mais aussi l‘habitat, l‘espace de vie et de travail et les poisons qui les caractérisent, le voisinage contraint entre les usines, la circulation urbaine (hippomobile, puis automobile) et les citadins. On étudiera les politiques d‘aménagement et d‘hygiénisation des villes (jardins, égouts, eau, déchets, etc.) mises en place à partir du second XIXe siècle, la perception par les sociétés urbaines des nouvelles pollutions (bruit, odeurs, toxiques) auxquelles elles sont confrontées, ainsi que les conflits et les mobilisations (pour ou contre) qui apparaissent en réponse à ces nuisances. Dans une perspective comparative, on confrontera le cas français à d‘autres exemples européens (Angleterre, Belgique, Allemagne, Italie) et nord-américains (Etats-Unis, Canada), en montrant les circulations savantes et les transferts d‘expériences pratiques qui ont affecté ces espaces de l‘industrialisation, en particulier au XXe siècle. Ce cours s‘inscrit dans le champ historiographique émergent de l‘histoire environnementale et souhaite contribuer, en ayant recours à l‘histoire des XIXe et XXe siècles, à certains questionnements contemporains autour du monde toxique qui est le nôtre : la pollution a une histoire. Chaque semestre sera l‘occasion d‘un travail personnel sur archives, dont la méthodologie sera explicitée en TD, ainsi que d‘une sortie pédagogique.

Bibliographie

Barles, Sabine, L‟invention des déchets urbains, 1790-1970, Seyssel, Champ Vallon, 2005. Bernhard, Christoph, Massard-Guilbaud, Geneviève (dir.), Le démon moderne. La pollution dans les sociétés urbaines et industrielles d‟Europe, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2002.

Frioux, Stéphane, Les batailles de l‟hygiène. Villes et environnement de Pasteur aux Trente Glorieuses, Paris, PUF, 2013. Guillerme, André, et al., Dangereux, insalubres et incommodes. Paysages industriels en banlieue parisienne, XIXe-XXe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2004. Le Roux, Thomas, Les Paris de l‟industrie, 1750-1920, Crâne, Créaphis, 2013 [catalogue d‘exposition]. Markowitz, Gerald, Rosner, David, Deceit and Denial. The Deadly Politics of Industrial Pollution, Berkeley, University of California Press, 2002. Massard-Guilbaud, Geneviève, Histoire de la pollution industrielle. France (1789-1914), Paris, éd. de l'EHESS, 2010. Sellers, Christopher, Hazards of the Job. From Industriral Disease to Environmental Health Science, Chapell Hill, University of North Carolina Press, 1997. Woronoff, Denis, Histoire de l‟industrie en France, Paris, Seuil, 1994.

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KS301715 et KS301615 : Sciences sociales : Pratique de l’enquête

sociologique

(s‘adresser au secrétariat de Philosophie – Sorbonne esc. C 1er étage)

KS301315 : Sciences sociales : Socio-anthropologie :

Perspectives contemporaines

(s‘adresser au secrétariat de Philosophie – Sorbonne esc. C 1er étage)

KS301415 : Sciences sociales : Socio-anthropologie et politique

(s‘adresser au secrétariat de Philosophie – Sorbonne esc. C 1er étage)

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OPTIONS PROFESSIONNALISANTES

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J3022315/J3022415: Paléographie Médiévale (française et latine)

Enseignant : Olivier Mattéoni

Paléographie française et diplomatique

Lundi 09h30-11h00, salle d‘Albâtre, CARAN (Centre d‘accueil et de recherche des Archives nationales), 11 rue des Quatre-Fils, 75003 Paris. L'enseignement de paléographie s'adresse aux étudiants de L3 qui ont l'intention de faire un master en histoire du Moyen Âge français. Mais il est ouvert à d'autres étudiants dont le projet de recherche futur, s'il y en a un, n'est pas encore arrêté. Il accueille aussi des étudiants de M1. Sa finalité est avant tout pratique : initier les étudiants aux écritures des XIIIe-XVe siècles. Les actes de la pratique sont privilégiés (chartes ; actes seigneuriaux, princiers et royaux ; documents de nature financière et judiciaire). Des documents de nature littéraire et issus de manuscrits sont aussi donnés à l'apprentissage de la lecture. Les exercices s‘appuient en partie sur des documents originaux tirés des Archives nationales. En complément, l‘enseignement prévoit une initiation à l‘histoire des formes graphiques et à la diplomatique médiévale. À cette fin, les grands types d‘actes et de documents produits au cours du Moyen Âge sont présentés à partir des textes lus en paléographie. Cette présentation s‘attache à analyser les contextes d‘écriture, les conditions de rédaction, les auteurs, la structuration du discours, tout en en proposant une mise en perspective historique.

Bibliographie de base Michel PARISSE, Manuel de paléographie médiévale. Manuel pour grands débutants, Paris, Picard, 2006. Bernhard BISCHOFF, Paléographie de l'Antiquité romaine et du Moyen Âge occidental, Paris, Picard, 1985 (pour la trad. française). Jacques STIENNON, Paléographie du Moyen Âge, Paris, Armand Colin, Collection U, 1973. Ces deux derniers ouvrages sont davantage des histoires de l'écriture au Moyen Âge que des manuels d‘apprentissage. Olivier GUYOTJEANNIN et Benoît-Michel TOCK, Diplomatique médiévale, Turnhout, Brepols (« L‘Atelier du médiéviste », 2), 1993. Olivier GUYOTJEANNIN, Les sources de l‟histoire médiévale, Paris, Le Livre de poche, 1998.

Paléographie latine et diplomatique Lundi 11h00-12h30, salle d‘Albâtre CARAN (Centre d‘accueil et de recherche des Archives nationales), 11 rue des Quatre-Fils, 75003 Paris. L'enseignement de paléographie s'adresse aux étudiants de L3 qui ont l'intention de faire un master en histoire du Moyen Âge, à partir de sources manuscrites latines. Mais il est ouvert à d'autres étudiants dont le projet de recherche futur, s'il y en a un, n'est pas encore arrêté. Il accueille aussi des étudiants de M1. La connaissance du latin est nécessaire. Sa finalité est avant tout pratique : initier les étudiants aux écritures des IXe-XIIIe siècles. Les actes de la pratique sont privilégiés (chartes ; actes seigneuriaux, princiers et royaux ; documents de nature financière et judiciaire). Des documents de nature littéraire et religieuse, issus de manuscrits, sont aussi donnés à l'apprentissage de la lecture. Les exercices s‘appuient en partie sur des documents originaux tirés des Archives nationales. En complément, l‘enseignement prévoit une initiation à l‘histoire des formes graphiques et à la diplomatique médiévale. À cette fin, les grands types d‘actes et de documents produits au cours du Moyen Âge sont présentés à partir des textes lus en paléographie. Cette présentation s‘attache à analyser les contextes d‘écriture, les conditions de rédaction, les auteurs, les structurations du discours, tout en en proposant une mise en perspective historique.

Bibliographie de base Michel PARISSE, Manuel de paléographie médiévale. Manuel pour grands débutants, Paris, Picard, 2006. Bernhard BISCHOFF, Paléographie de l'Antiquité romaine et du Moyen Âge occidental, Paris, Picard, 1985 (pour la trad. française). Jacques STIENNON, Paléographie du Moyen Âge, Paris, Armand Colin, Collection U, 1973. Ces deux derniers ouvrages sont davantage des histoires de l'écriture au Moyen Âge que des manuels d‘apprentissage. Olivier GUYOTJEANNIN et Benoît-Michel TOCK, Diplomatique médiévale, Turnhout, Brepols (« L‘Atelier du médiéviste », 2), 1993. Olivier GUYOTJEANNIN, Les sources de l‟histoire médiévale, Paris, Le Livre de poche, 1998.

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J3022515/J3022615 : Paléographie moderne

Enseignant : Sébastien Nadiras

Mercredi, 9h-10h30, Archives Nationales (salle d‘albâtre du CARAN, 11 rue des Quatre-Fils, 75003 Paris) But de l‘enseignement : initier, par la lecture des textes, aux écritures françaises des XVIe-XVIIIe siècles (reconnaissance des formes particulières des lettres et tracés de ces époques, familiarisation avec les constructions grammaticales et le vocabulaire anciens). Les textes servant à l‘apprentissage de la paléographie sont regroupés par typologie documentaire ou de façon thématique (histoire économique, religieuse, etc.) NB : il est fortement conseillé de suivre l’enseignement Sources et méthodes de l’histoire moderne. Orientation bibliographique Paléographie Audisio (Gabriel), Rambaud (Isabelle), Lire le français d'hier : Manuel de paléographie

moderne, XVe-XVIIIe siècle, Paris, 1991 ; 5e éd. 2016. Le Moël (Michel), Brunterc‘h (Jean-Pierre), Cahier paléographique des Archives nationales,

Paris, 1989. Buat (Nicolas), Van den Neste (Évelyne), Manuel de paléographie française, Paris, 2016. Buat (Nicolas), Van den Neste (Évelyne), Dictionnaire de paléographie française :

découvrir et comprendre les textes anciens, XVe-XVIIIe siècle, Paris, 2011, rééd. 2016.

Sur internet :

- site « Thélème » de l‘École nationale des Chartes : fac-similés de documents de l‘époque moderne, avec transcription interactive. http://theleme.enc.sorbonne.fr/

- cours en ligne des services d‘archives départementales

Sources d’archives Delsalle (Paul), La recherche historique en archives, XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles, Paris,

1993 ; rééd. 2007 Devos (Roger), Gabion (Robert), Mariotte (Jean-Yves) et al., La pratique des documents

anciens : actes publics et notariés, documents administratifs et comptables, Annecy, 1978.

Félix (Joël), Économie et finances sous l‟Ancien régime : Guide du chercheur (1523-1789), Paris, 1994. http://books.openedition.org/igpde/2245

Garnot (Benoît), La justice et l'histoire : Sources judiciaires à l'époque moderne : XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles, Paris, 2006.

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J3022715/J3022815 (083J110 et 083J212) Enseigner la géographie

(recommandé pour les concours)

(s‘adresser à l‘UFR de Géographie – Institut de Géographie – 191 rue St Jacques 75005)

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J3022915/J3023015 : Histoire de l’enseignement en France, XIXe-XXe siècles

Enseignant : Bruno Belhoste

Sujet du cours (S1) : L’essor de l’Instruction publique (de la Révolution aux débuts de la IIIe République)

Sujet du cours (S2) : La démocratisation de l’enseignement (de la IIIe République à nos jours)

L‘objectif de ce cours est de mieux comprendre, sur le temps long, le fonctionnement actuel du système éducatif français. Ce dernier a en effet connu deux révolutions fondamentales en l‘espace de deux siècles : la naissance d‘une instruction primaire universelle et la massification de l‘enseignement secondaire, puis supérieur. Ainsi, à travers l‘histoire de l‘enseignement, nous aborderons des thèmes souvent débattus, mais finalement peu approfondis dans les médias : la position de l‘école entre l‘Église et l‘État, l‘unité et la diversité du corps enseignant, la sélection scolaire et la formation des élites, la place des femmes au sein de l‘école, la naissance du collège unique et de l‘enseignement supérieur de masse, la formation professionnelle, etc. Ce cours intéressera tous les étudiants qui se destinent à une carrière dans l‘enseignement, car l‘histoire du système éducatif figure au programme des concours et contribue à la constitution d‘une bonne culture générale. Mais il apportera aussi la profondeur de l‘analyse historique à la compréhension d‘un thème d‘actualité – la question scolaire –, qui ne manquera pas d‘intéresser ceux qui se destinent à des études de journalisme ou de sciences politiques. Bibliographie P. Albertini, L‟École en France du XIXe siècle à nos jours, de la maternelle à l‟université, 3e éd., Paris, Hachette, 2006. A. Chervel, La culture scolaire, une approche historique, Paris, Belin, 1998 (Histoire de l‘éducation). F. Lebrun, M. Venart, J. Quéniart, Histoire de l‟enseignement et de l‟éducation, t. II, 1480-1789, Paris, 1981, rééd. poche Tempus, 2004. F. Mayeur, Histoire de l‟enseignement et de l‟éducation, t. III, 1789-1930, Paris, 1981, rééd. poche Tempus, 2004. A. Prost, Histoire de l‟enseignement et de l‟éducation, t. IV, depuis 1930, Paris, 1981, rééd. poche Tempus, 2004. A. Prost, Histoire de l‟enseignement en France, 1800-1967, Paris, A. Colin, 1968, 2e éd., 1977.

A. Prost, Éducation, société et politique. Une histoire de l‟enseignement en France de 1945 à nos jours, Paris, Seuil, 1992.

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J3023515 et J3023615 Histoire de la presse

Enseignant : Bertrand Tillier

Sujet du cours : Presse et illustration (XIXe-XXIe siècles). L’image satirique

Depuis la Révolution française, la caricature tient une place particulière dans les sociétés occidentales contemporaines, où elle s‘apparente à une véritable tribune déclenchant des éclats de rire public. Dans les images paradoxales qu‘ils publient, les dessinateurs visent à informer en déformant, à analyser des actes ou des propos en en fournissant des lectures fondées sur des raccourcis, à promouvoir leur conception de la vérité ou de la justice par une syntaxe icono-textuelle de l‘excès et de l‘altération mise au service de l‘effet comique. Le régime de leur mode d‘expression est donc celui de l‘outrance formelle, symbolique et verbale, qui assimile souvent la caricature à un mot d‘ordre, un gros mot ou une pique, parfois même une insulte, voire une profanation. L‘image satirique périodique s‘emploie à passer les bornes, à franchir aussi les limites de l‘acceptable ou du ridicule. Elle est donc devenue un objet de la vie politique, dont les codes, les procédés, les usages et les imaginaires sont des modes d‘intervention et constituent une culture médiatique encore active aujourd‘hui dans la presse et les médias. Cet enseignement se compose d‘un cours magistral et de TD qui se dérouleront au long des deux semestres. Les TD donneront lieu à des études de cas et permettront de développer une réflexion théorique et méthodologique sur les objets. Bibliographie indicative - Laurent Baridon, Martial Guédron, L‟art et l‟histoire de la caricature, Paris, Citadelles & Mazenod, 2006 (rééditions en 2009 et 2015). - Christian-Marc Bosséno, Frank Georgi et Marielle Silhouette, dir., « Le Rire au corps, Grotesque et caricature », Sociétés & représentations, n° 10, 2001. - Collectif, La Caricature… Et si c‟était sérieux ? Décryptage de la violence satirique, Paris, Nouveau Monde éditions, 2015. - Michel Dixmier, Annie Duprat, Bruno Guignard et Bertrand Tillier, Quand le crayon attaque, Images satiriques et opinion publique en France, 1814-1918, Paris, Autrement, 2007. - John Grand-Carteret, Les mœurs et la caricature en France, Paris, La Librairie illustrée, 1888. - Jacques Lethève, La caricature et la presse sous la troisième République, Paris, Armand Colin, coll. « Kiosque », 1961

- Dominique Moncond‘huy, Petite histoire de la caricature de presse en 40 images, Paris, Gallimard, coll. « Folioplus classiques », 2015. - Bertrand Tillier, La RépubliCature, la caricature politique en France : 1870-1914, Paris, CNRS Éditions, 1997 (réédition en 2002). - Bertrand Tillier, À la charge ! La caricature en France de 1789 à 2000, Paris, Éditions de l‘Amateur, 2005.

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J3023715/J3023815 : Médias dans le monde contemporain

Enseignant : Bertrand Tillier

Sujet du cours : Médias et société dans la France contemporaine (XIXe-XXIe siècles)

Cet enseignement propose une initiation à l‘histoire des médias de masse depuis le XIXe siècle, dans le sillage de la Révolution française qui a vu flamber et se démocratiser les imprimés périodiques. Suivant un plan chronologique, le cours magistral et les TD qui l‘accompagnent aborderont, au fil des deux semestres, les principaux supports médiatiques : la presse écrite (nationale et régionale), les supports de l‘image de masse (l‘affiche, la carte postale, les actualités cinématographiques…), la radiodiffusion à partir des années 1930, la télévision dès les années 1950 et Internet depuis le début du XXIe siècle. Il s‘agira d‘une histoire culturelle et sociale des médias et de l‘information, envisageant leur approche selon les conditions de production, de diffusion et de réception, sans négliger les mutations techniques, économiques et juridiques qui sont en jeu. Les rapports des médias avec la vie politique, en période de paix comme en temps de guerre, seront également étudiés, du point de vue de leur indépendance, du pouvoir qu‘on leur prête sur les opinions publiques – au point parfois d‘en faire des moyens de propagande et de manipulation des masses – et du contrôle, voire de la censure, que les régimes même démocratiques, exercent à leur encontre. Dans cette histoire au long cours, on étudiera non seulement les changements de modèles et de paradigmes, depuis les médias imprimés jusqu‘à leur dématérialisation à l‘heure du numérique, mais aussi les rapports multiples et changeants entre l‘écrit, l‘image (fixe ou mobile) et le son, qui caractérisent l‘époque contemporaine, entre ruptures et continuités. Les TD seront l‘occasion d‘approfondir ces questions, à travers des études de cas, et permettront d‘engager une réflexion théorique et méthodologique sur les objets médiatiques. Bibliographie indicative - Pierre Albert, André-Jean Tudesq, Histoire de la radio-télévision, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1995. - Catherine Bertho-Lavenir, Les démocraties et les médias au XXe siècle, Paris, Armand Colin, 2000. - Christophe Charle, Le siècle de la presse, 1830-1939, Paris, Seuil, 2004.

- Fabrice D‘Almeida, Christian Delporte, Histoire des médias en France, de la Grande Guerre à nos jours, Paris, Flammarion, coll. « Champs Histoire », 2003. - Isabelle Gaillard, La télévision, histoire d‟un objet de consommation, 1945-1985, Paris, CTHS/INA éditions, 2012. - Jean-Noël Jeanneney, Une histoire des médias, des origines à nos jours, Paris, Seuil, 1996. - Jean-Noël Jeanneney, dir., L‟écho du siècle, Paris, Hachette, coll. « Pluriel », 2001. - Dominique Kalifa, Philippe Régnier, Marie-Ève Thérenty, Alain Vaillant, dir., La Civilisation du journal, Histoire culturelle et littéraire de la presse française au XIXe siècle, Paris, Nouveau Monde éditions, 2011. - Marc Martin, Médias et journalistes de la République, Paris, Odile Jacob, 1997.

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J3023915/J3024015 : Introduction à l’histoire des religions

Enseignant : Bertrand Hirsch

Cet enseignement a pour objectif de donner quelques clés pour aborder l‘histoire des religions, en favorisant systématiquement le comparatisme entre les religions (« monothéismes », « polythéismes », « religions locales »…), dans leur extrême diversité, autour de grands thèmes communs. Il se veut : - historiographique : quelle est l‘histoire de ce champ d‘étude ? Quels en sont les principaux moments et les œuvres clefs ? - pluridisciplinaire, au croisement de l‘histoire, de l‘anthropologie et de la sociologie - conceptuel, pour constituer une « boîte à outils » réflexive qui pourra servir pour la suite des études en histoire. Le cours sera l‘occasion d‘envisager une question, autour d‘un ou deux grands ouvrages, le TD de travailler sur un cas, en variant les sociétés étudiées. Thèmes abordés - L‘histoire de l‘« histoire des religions » - Les mythes de fondation - Les espaces du sacré : des forêts sacrées aux pèlerinages - Les cultes aux ancêtres et aux invisibles : zar, vodou, chamanisme… - La question du sacrifice - Les sociétés face à la mort - Saints et autres intercesseurs - Prophétisme et messianisme Bibliographie Une bibliographie détaillée sera donnée avec la brochure. En guise d‘introduction on peut se référer : - à l‘introduction par Henri HUBERT du Manuel d‟histoire des religions paru en 1904 (accessible sur le net via Gallica) - au chapitre introductif rédigé par A. BRELICH, « Prolégomènes à une histoire des religions » dans H.C. Puech (dir.), Histoire des religions, Bibliothèque de la Pléiade, t. 1,

1970 (accessible sur le net) Un dictionnaire de référence : Dictionnaire des faits religieux (R. AZRIA, D. HERVIEU-LEGER dir.), Paris, PUF, 2010 (« Quadrige ») Premières lectures : ASSMANN, Jan, Moïse l‟Égyptien, coll. Champs, Flammarion, 2003. LEIRIS, Michel, Miroir de l‟Afrique, Quarto, 1996 (les textes sur le culte des zar) HALBWACHS, Maurice, La Topographie légendaire des Évangiles en Terre sainte. Étude de mémoire collective, PUF, 2008 (« Quadrige »). SCHMITT, Jean-Claude, Le saint lévrier. Guinefort, guérisseur d‟enfants depuis le XIIIe siècle, Paris, Flammarion, 1979.

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KS301115 : Sciences sociales : Socio-anthropologie des

techniques et de l’environnement

(S‘adresser au secrétariat de Philosophie – Sorbonne esc. C 1er étage)

KS301215: Sciences sociales : Socio-anthropologie des

techniques et de la connaissance

(S‘adresser au secrétariat de Philosophie – Sorbonne esc. C 1er étage)

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J3024115/J3024215 : Mondialisations

Enseignants : Alya Aglan, Philippe Pétriat, Frédéric Tristram, Nicolas Vaicbourdt

Sujet du cours (S1) : Mondialisations, conflits et identités, XIXe-XXe siècles

Sujet du cours (S2) : Mondialisation, internationalisation et développement des

échanges depuis le XIXe siècle : hommes, produits, capitaux Cet enseignement original dans son approche se propose d‘examiner l‘interaction constante entre les processus de construction nationale et d‘internationalisation à l‘époque contemporaine. Le premier semestre, intitulé « Mondialisations, conflits et identités, XIXe-XXe siècles », sera consacré à l‘étude des logiques de puissance et au poids des conflits en tant que vecteurs des multiples processus de mondialisation à la fois en terme politique, économique, social et culturel Le second semestre intitulé « Mondialisation, internationalisation et développement des échanges depuis le XIXe siècle : hommes, produits, capitaux » s‘inscrira dans la suite et en complément du cours du premier semestre. Ce cours adopte une perspective mondiale pour étudier l‘évolution des échanges qui contribuent à créer un marché international puis mondialisé du début du XIXe siècle à la fin du XXe siècle. Les cours généralistes et chronologiques sont illustrés par des études concrètes des échanges de biens, de capitaux, et des mobilités humaines qui ont lieu entre les différentes régions du monde. Quatre spécialistes animeront cet enseignement qui se veut résolument transversal et qui vise à donner aux étudiants une culture générale sur les différents thèmes dans une perspective globale. Bibliographie conseillée : Alya Aglan, Robert Frank (dir.), 1937-1947. La guerre monde, tomes 1 et 2, Paris, Folio, 2015. Chris A. Bayly, Naissance du monde moderne 1780-1914, Paris, Editions de l‘Atelier/ Le Monde diplomatique, 2007. Nayan Chanda, Au commencement était la mondialisation : La grande saga des aventuriers, missionnaires, soldats et marchands, CNRS éditions, Paris, 2010. Eric Hobsbawn, L‟ère des empires 1875-1914, Paris, Fayard, 1989 ; L‟âge des extrêmes.

Le court XXe siècle, Bruxelles, Complexe / Le Monde diplomatique, 2003. Élisabeth du Réau, L‟idée d‟Europe au XXe siècle : des mythes aux réalités, Bruxelles, Complexe, 2001. Régis Bénichi, Histoire de la mondialisation, Paris, Vuiber, 2008. Catherine Schenk, International economic relations since 1945, Londres et New York, Routlege, 2011. Paul Bairoch, Mythes et paradoxes de l'histoire économique, Paris, La Découverte, 1999. Charles Kindleberger, Histoire mondiale de la spéculation financière, Hendaye, Valor éditions, 2004. Paul Krugman, Pourquoi les crises reviennent toujours, Paris, Point économie, 2012. Kenneth Pomeranz, Une grande divergence, La Chine, l‟Europe et la construction de l‟économie mondiale, Albin Michel, Paris, 2010. Patrick Verley, L‟échelle du monde, Essai sur l‟industrialisation de l‟Occident, Gallimard, Paris, 2013.

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J3024315/J3024415 : Histoire contemporaine en langue anglaise

Enseignants : Nicolas Vaicbourdt, Marie-Laure Massei-Chamayou

Sujet du cours : Empires and Imperialism (19th and 20th centuries) / Empires et impérialisme (19ème et 20ème siècles)

The purpose of this course, mainly taught in English, will be to study the concept of Empires and Imperialism in the contemporary era. While the nineteenth century became Europe‘s colonial century, different models of empires and thus imperialism appeared during the twentieth century, especially with the United States, the Soviet Union and Japan. However, after two world wars and in the context of the cold war, the ‗height‘ of those modern empires ended in a period of rebellion and subsequent ‗decolonization‘ over the second-half of the twentieth century. In a comparative perspective, this course will study the differences and similarities between the various empires; their evolutions ; how these differences did impact colonial experiences and metropolitan life; how empires did build off of one another and act in collusion. Focusing on British, French, Ottoman, Russian, American, … examples, specific themes will include: national strategies; logics of power; ―land‖ versus ―overseas‖ empires; ―tropical‖ versus ―settler‖ colonialism; formal versus informal imperialism; metropolitan imperial culture; comparative civilizing missions; the economic issues; citizenship versus subjecthood; the role of religion; nationalism and decolonization … Ce cours, essentiellement enseigné en anglais, aura pour but d‘étudier les concepts d‘empire et d‘impérialisme à l‘époque contemporaine. Si le 19ème siècle est celui de l‘expansion coloniale européenne, au 20ème siècle vont se développer d‘autres modèles extra-européens d‘impérialisme, portés par les Etats-Unis, le Japon ou l‘Union soviétique. Avec les deux guerres mondiales et dans le contexte de la guerre froide, la plupart des empires formels vont amorcer une phase de déclin et disparaître dans les crises et la décolonisation. Dans une perspective comparatiste et en s‘appuyant tout spécialement sur les exemples britannique, français, ottoman, russe, américain ou japonais, ce cours étudiera les similitudes et différences entre les modèles d‘empire et d‘impérialisme ; leurs effets tant dans les espaces dominés que dans les métropoles ; l‘interaction entre les empires ; leurs évolutions … Divers thème seront abordés : les stratégies nationales et leurs logiques de puissance ; les débats sur les modèles coloniaux et impériaux ; les différences entre empires terrestres et maritimes, entre colonies de peuplement et « tropicales », empire formel et informel ; les cultures impériales et leurs impacts dans les colonies et les métropoles ; les statuts coloniaux et les enjeux de la citoyenneté ; les enjeux économiques ; le rôle de la religion ; le nationalisme et la décolonisation …

Short Bibliography / bibliographie introductive Jane BURBANK and Frederick COOPER Empires in World History: Power and the Politics of Difference, Princeton, Princeton University Press, 2010. (édition française disponible) David B. ABERNETHY, The Dynamics of Global Dominance: European Overseas Empires, 1415-1980, Yale, Yale University Press, 2000. John DARWIN, After Tamerlane. The Rise and Fall of Global Empires, 1400-2000, New York, Bloomsbury Press, 2008. Michael DOYLE, Empires, Ithaca, Cornell University Press, 1986. Stephen HOWE, Empire. A Very Short Introduction, Oxford, Oxford University Press, 2002. Paul KENNEDY, The Rise and Fall of the Great Powers, New York, Vintage, 1989. (édition française disponible) Charles MAIER, Among Empires: American Ascendancy and Its Predecessors, Cambridge, Harvard University Press, 2006. Robert O. COLLINS, Historical Problems of Imperial Africa, Princeton, Markus Wiener, 1994, 318 p. Jacques FREMEAUX, Les empires coloniaux dans le processus de la mondialisation, Paris, Maisonneuve & Larose, 2002. Jean-François KLEIN, Pierre SINGARAVELOU, Marie-Albane de SUREMAIN, Atlas des empires coloniaux : XIXe-XXe siècles, Paris, Editions Autrement, 2012. Bernard PHAN, Colonisation et décolonisation (XVI-XXe siècles), Paris, PUF, 2009. Pierre SINGARAVELOU (dir.), L'empire des géographes : Géographie, exploration et colonisation (XIXe-XXe siècle), Paris, Belin, 2008. Henri WESSELING, Les empires coloniaux européens, 1815-1919, Paris, Folio Histoire, Gallimard, 2009.

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UE 3 : MÉTHODOLOGIE

1 Matière obligatoire par

semestre

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Langue Vivante 1 (s‘adresser au SGEL – Centre PMF)

J3L10115/J3L10215: Histoire et informatique

L3 Histoire/Science politique

Présentation de l’UE

L‘objectif de cet enseignement consiste à initier l‘étudiant à la recherche historique à l‘aide d‘outils informatiques. Cette initiation se développe autour de quatre axes principaux : La modélisation et la réalisation de bases de données La constitution et l‘analyse de corpus textuels une utilisation de l‘internet comme ressource et comme source. L‘utilisation de méthodes statistiques appropriées pour le traitement de l'information historique Il est attendu que l‘étudiant s‘approprie ces méthodes ainsi que les réflexions quant à la démarche historique. Les étudiants seront conduits à peser l‘intérêt historique et épistémologique des connaissances apprises. Cet apprentissage s‘organise autour de deux enseignements, un cours magistral d‘une heure et un TD de 1h30 au premier et au second semestre.

Bibliographie Pour une première approche, les références ci-dessous peuvent être intéressantes, une bibliographie plus complète sera distribuée aux étudiants en TD :

Un article essentiel de réflexion sur la modélisation et la mesure en histoire : J.-P. GENET, « Histoire, Informatique, mesure », Histoire & Mesure, 1, 1986, pp. 7-18. Un article récent de réflexion sur les effets du numérique sur les pratiques des historiens : S. LAMASSE & P. RYGIEL, « Nouvelles frontières de l'historien », Revue Sciences/Lettres, 2, 2014. Pour un panorama de quelques méthodes et outils utiles aux historiens [tous ne seront pas abordés dans cet enseignement] : J. CELLIER & M. COCAUD, Le traitement des données en Histoire et Sciences Sociales. Méthodes et outils, Rennes, PUR, 2012. Un recueil de communications très accessibles pour commencer en lexicométrie/textométrie : J.-M. BERTRAND, P. BOILLEY, J.-P. GENET, P. SCHMITT-PANTEL (dir.), Langue et histoire. Actes du colloque de l'école doctorale d'histoire de Paris 1. INHA, 20 et 21 octobre 2006, Paris, Publications de la Sorbonne, 2011. Un manuel à propos du traitement en SHS de l'information sur le web : C. BARATS (dir.), Manuel d'analyse du web en sciences humaines et sociales, Paris, Armand Colin, 2013. Pour une initiation solide - mais toujours abordable - aux statistiques : Y. DODGE, Premiers pas en statistique, Paris, Springer, 1999.