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Microéconomie Paul Krugman Prix Nobel d’économie Robin Wells Traduction de la 3 e édition américaine par Laurent Baechler 2 e édition Compléments en ligne gratuits réservés aux enseignants superieur.deboeck.com

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MicroéconomieLes qualités de pédagogue de Paul Krugman sont mondialement reconnues. Ses lecteurs apprécient particulièrement sa capacité à se saisir d’un problème économique complexe pour en faire un exposé lumineux, concis, allant à l’essentiel. Ces qualités sont ici au service d’une rénovation profonde de l’enseignement de la microéconomie à des étudiants débutant dans la discipline. Le parti pris pédagogique du manuel est d’aller du particulier vers le général, du concret vers l’abstrait. Chaque chapitre est donc conçu à partir d’illustrations empiriques et d’études de cas, comme une histoire racontée au lecteur. Le tout rédigé dans un style convivial qui a fait la réputation de l’auteur.

Les deux premières éditions américaines de ce manuel sont rapidement devenues des best-sellers aux États-Unis. C’est la 3e édition qui est présentée ici en traduction française, enrichie de nombreux encadrés consacrés à des analyses comparatives internationales ou à des illustrations des concepts exposés par des problématiques concrètes d’actualité.

Chaque chapitre est organisé en paragraphes conçus de manière à consolider progressivement les connaissances du lecteur. Chaque paragraphe se termine par une récapitulation des concepts abordés et une série de questions permettant de tester le niveau de compréhension. Tous les chapitres contiennent de nombreux encadrés. Cette nouvelle édition comporte, par ailleurs, en fin de chapitre, une étude de cas spécifique. Sont également proposés, de nombreux exercices particulièrement novateurs : à partir d’exemples souvent très concrets, ils permettent aux étudiants de tester efficacement leur compréhension intuitive du contenu du manuel.

Il s’agit là, en somme, d’un instrument de travail radicalement nouveau et enthousiasmant, qui s’adresse aux étudiants de niveau Licence ou de classe préparatoire, et à tout autre lecteur soucieux de mieux comprendre le monde qui l’entoure.

Paul Krugman Paul Krugman a reçu le prix Nobel d'économie en 2008. Il est professeur d'économie à l'université de Princeton, où il enseigne régulièrement le cours sur les principes de l'économie. Il est diplômé de Yale et a soutenu sa thèse de doctorat au MIT. Il a enseigné auparavant aux universités de Yale et Stanford, ainsi qu'au MIT. Il a également passé une année dans l'équipe de conseillés économiques du président américain en 1982-1983. Paul Krugman a reçu en 1991 la médaille John Bates Clark décernée par l'American Economic Association. En dehors de ses activités d'enseignement et de recherche, Paul Krugman écrit beaucoup pour un public non spécialisé. Il collabore avec le New York Times en y écrivant régulièrement des éditoriaux.

Robin Wells Robin Wells est enseignante et chercheuse en économie à l'université de Princeton. Elle est diplômée de l'université de Chicago et a soutenu sa thèse de doctorat à l'université de Californie à Berkeley ; elle a ensuite entrepris un travail de recherche postdoctoral au MIT. Elle a enseigné à l'université du Michigan, à l'université de Southampton (au Royaume-Uni), à Stanford et au MIT. Le sujet de ses enseignements et de ses recherches est la théorie des organisations et des incitations.

Laurent Baechler Laurent Baechler est directeur du Master d’études européennes du Centre International de Formation Européenne (Nice/Berlin/Istanbul). Il enseigne l’économie internationale à Sciences Po. Ses recherches portent principalement sur les politiques climatiques de l’Union européenne et des pays émergents.

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ISBN 978-2-8041-8186-4I S S N 2 0 3 0 - 5 0 1 X

KRUGMIC

Les points forts :• Introduction des chapitres par un cas réel • Nombreux encadrés avec études de cas

et illustrations empiriques • Définition des mots clés • Tests de connaissances en fin de

paragraphe • Nouvelle rubrique « Cas pratique » • Nombreux problèmes conçus à partir

de cas empiriques • …

www.deboeck.com

Le premier manuel de microéconomie qui part d’exemples pour expliquer les concepts P. Krugman

R. Wells

MicroéconomiePaul KrugmanPrix Nobel d’économie

Robin WellsTraduction de la 3e édition américaine

par Laurent Baechler

2e édition

Compléments en ligne gratuits réservés aux

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MicroéconomiePaul Krugman Prix Nobel d’économie

Robin WellsTraduction de la 3e édition américaine

par Laurent Baechler

2e édition

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© De Boeck supérieur s.a, 2013 2e édition rue des minimes 39, B-1000 Bruxelles

Pour la traduction en langue française

tous droits réservés pour tous pays. il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie)

partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.

Imprimé en Belgique

Dépôt légal : Bibliothèque nationale, Paris : août 2013 issn 2030-501X Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles : 2013/0074/178 isBn 978-2-8041-8186-4

Ouvrage original :Microeconomics, third edition by Paul Krugman and robin WellsFirst published in the united states by WortH PuBLisHers, new YorkPublié pour la première fois aux États-unis par WortH PuBLisHers, new York© 2012 by WortH PuBLisHersAll rights reserved. tous droits réservés.

Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine de spécialisation, consultez notre site web : www.deboeck.com

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LES AUTEURS

Paul Krugman, Prix Nobel d’Économie en 2008, est professeur d’économie à l’uni-versité de Princeton, où il enseigne régulièrement le cours sur les principes de l’éco-nomie. Il est diplômé de Yale et a soutenu sa thèse de doctorat au MIT. Il a enseigné auparavant aux universités de Yale et Stanford, ainsi qu’au MIT. Il a également passé une année dans l’équipe de conseillers économiques du Président américain en 1982-1983. Son domaine de recherche concerne principalement le commerce international, et il fait partie des fondateurs de la « nouvelle théorie du commerce international » qui s’intéresse aux rendements croissants et à la concurrence imparfaite. Il travaille égale-ment dans le domaine de la finance internationale, plus particulièrement sur les crises monétaires. Paul Krugman a reçu en 1991 la médaille John Bates Clark décernée par l’American Economic Association. En dehors de ses activités d’enseignement et de recherche, Paul Krugman écrit beaucoup pour un public non spécialisé. Il collabore avec le New York Times pour lequel il écrit régulièrement des éditoriaux. Ses derniers ouvrages, best-sellers tous les deux, sont The Return of Depression Economics and the Crisis of 2008, une histoire des troubles économiques récents et de leurs implications pour la politique économique, et The Conscience of a Liberal (paru en français sous le titre « L’Amérique que nous voulons », NdT), dont le sujet porte sur l’économie poli-tique des inégalités et les relations qu’elle entretient avec la polarisation politique de l’Age d’or jusqu’à aujourd’hui. Ses ouvrages précédents, Peddling Prosperity et The Age of Diminished Expectations (paru en français sous le titre « L’âge des rendements décroissants », NdT), sont devenus des classiques contemporains.Robin Wells est enseignante et chercheuse en économie à l’université de Princeton. Elle est diplômée de l’université de Chicago et a soutenu sa thèse de doctorat à l’uni-versité de Californie à Berkeley ; elle a ensuite entrepris un travail de recherche postdoctoral au MIT. Elle a enseigné à l’université du Michigan, à l’université de Southampton (au Royaume-Uni), à Stanford et au MIT. Le sujet de ses enseignements et de ses recherches est la théorie des organisations et des incitations.

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AvAnT-pRopoS

DE LA pART DE pAUL ET RobinIl y a plus d’une décennie, lorsque nous avons commencé à écrire la première édition de ce manuel, nous avions beaucoup de petites idées : des aspects particuliers de l’analyse économique dont nous pensions qu’ils n’étaient pas bien couverts par les manuels existants. Mais nous avions également une grande idée : la certitude qu’un manuel d’économie peut être et doit être construit autour d’histoires, et qu’il ne faut jamais perdre de vue le fait que l’économie est finalement un ensemble d’histoires à propos de ce que les gens font.

De nombreuses histoires racontées par les économistes prennent la forme de modèles – quels qu’ils soient, les modèles économiques sont des histoires à propos de la manière dont le monde fonctionne. Mais nous pensions que la compréhension des modèles par les étudiants serait grandement facilitée s’ils étaient présentés, autant que possible, dans le contexte d’histoires concernant le monde réel, des histoires illustrant à la fois des concepts économiques et des préoccupations auxquelles nous faisons tous face en tant qu’individus vivant dans un monde façonné par des forces économiques.

Ces histoires ont été intégrées dans toutes les éditions, y compris celle-ci, qui contient davantage d’histoires que les éditions précédentes. Vous les trouverez à nouveau dans les parties introductives, dans les encadrés tels que « L’économie en action », « Pour les esprits curieux », « Comparaisons mondiales », ainsi que dans la nouvelle rubrique « Cas pratique ».

Cette approche a été particulièrement appréciée, mais nous avons également eu des échos d’utilisateurs qui nous ont demandé d’augmenter la teneur de l’ou-vrage en histoires de manière à toucher un public plus large. Dans cette édition de Microéconomie, nous avons essayer de répondre à cette demande par des modifica-tions soigneusement étudiées.

Comme dans l’édition précédente, nous avons effectué beaucoup de modifi-cations et de mises à jour pour refléter les événements actuels – des événements qui se bousculent dans une économie mondiale troublée, et qui affectent la vie et les pers-pectives des étudiants partout dans le monde. Coller à l’actualité est particulièrement important pour nous.

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VIII Microéconomie

Nous avons également accentué le traitement des questions d’entreprise, à la fois parce que l’expérience des entreprises est une source clé de leçons économiques et parce que la plupart des étudiants finiront eux-mêmes pas travailler dans le monde des entreprises. Nous sommes particulièrement contents des nouvelles rubriques « Cas pratique » et de la façon dont elles enrichissent les histoires du manuel.

Et nous nous sommes efforcés de réviser et de simplifier les passages où notre zèle à faire les choses bien a dépassé notre engagement à les rendre claires.

Nous avons eu la chance d’avoir des critiques très constructives de la part de personnes qui ont fait un travail énorme pour nous aider à rendre cet ouvrage encore meilleur. Et nous sommes également très reconnaissants envers tous les utilisateurs qui nous ont fait leurs commentaires, pour nous dire ce qui fonctionne dans le manuel et, plus important, ce qui ne fonctionne pas. (Nous avons également reçu des com-mentaires utiles de la part de ceux qui ont choisi de ne pas utiliser notre manuel et qui ont expliqué pourquoi!)

De nombreuses choses ont changé depuis la seconde édition de cet ouvrage. Comme vous le verrez, il y a beaucoup de nouveaux éléments, et il y a certaines modifications significatives (et, nous l’espérons, des améliorations) dans la pédago-gie. Mais nous avons essayé de conserver le même esprit. L’ouvrage porte sur l’éco-nomie en tant qu’étude de ce que les gens font et de la manière dont ils interagissent, une étude inspirée par des expériences réelles.

LA TRoiSièME éDiTion : LES noUvEAUTéSBien que la seconde édition ait été un succès retentissant, faisant de Microéconomie l’un des manuels de microéconomie les mieux vendus, à chaque nouvelle édition nous apprenons qu’il y a toujours matière à amélioration.

Pour la troisième édition, nous avons donc fait des révisions avec trois objec-tifs à l’esprit :

1. Rendre le manuel plus attractif pour les étudiants en école de commerce 2. Être le plus à jour et le plus précis possible sur les sujets traités et les exemples

incorporés 3. Rendre le manuel plus accessible et plus facile à enseigner

Nouvelle rubrique « Cas pratique »Aujourd’hui plus que jamais, les étudiants qui entrent dans le monde de l’entreprise ont besoin d’une compréhension solide des principes économiques et de leur applica-tion aux décisions des entreprises. Pour satisfaire cette exigence, presque tous les cha-pitres se terminent désormais par une étude de cas, qui permet de montrer comment

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Avant-propos IX

les problèmes économiques discutés dans le chapitre s’appliquent dans le monde de l’entreprise.

Chaque étude de cas est suivie de questions de réflexion critiques qui per-mettent aux étudiants d’appliquer les principes économiques appris dans le chapitre à des situations concrètes d’entreprises.

Nouvelle partie consacrée à l’économie comportementaleNous avons incorporé un paragraphe entièrement nouveau sur l’économie compor-tementale dans le chapitre 9, parce que de plus en plus d’enseignants incorporent cette nouvelle perspective sur la prise de décision « irrationnelle » dans leur cours. Trouvant son origine dans les recherches d’Amos Tversky et du prix Nobel Daniel Kahneman, puis développée par une nouvelle génération d’économistes, cette nou-velle sous-discipline met en lumière de nombreux biais cognitifs.

Le traitement de ces questions dans la troisième édition inclut des sujets tels que la manière dont la justice interfère dans la prise de décision, l’impact des décisions prises en situation de risque et d’incertitude, la mauvaise perception des coûts d’opportunité, et les dangers de l’excès de confiance. Nous croyons fermement qu’en apprenant comment les gens persistent dans des choix irrationnels, les étudiants acquièrent une meilleure compréhension de ce qui constitue des décisions écono-miques rationnelles.

Un accent mis sur l’actualitéLa troisième édition a été mise à jour pour demeurer le manuel le plus à jour sur le marché tant dans son contenu que pour ce qui concerne les données et les exemples.

« L’économie en action »  : une histoire plus riche Les étudiants et les enseignants ont toujours apprécié le manuel pour la manière dont il illustre concrète-ment les principes économiques, particulièrement dans les rubriques « L’économie en action ». Dans la troisième édition, nous avons révisé ou remplacé un nombre impor-tant de ces rubriques dans tous les chapitres, pour s’assurer que le manuel demeure à la pointe des connaissances. Nous pensons que cela permet d’enrichir le contenu et d’éveiller l’intérêt des étudiants et des enseignants.

introductions aux chapitres Nous avons toujours pris soin à ce que chaque introduction d’un chapitre illustre les concepts clés de ce chapitre de manière convain-cante et accessible. Et comme toujours, nous les mettons à jour pour chaque édition et proposons des exemples entièrement nouveaux – nous en avons remplacé presque un tiers de manière à combler l’écart entre les concepts économiques et l’intérêt des étudiants pour le monde qui les entoure.

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partie consacrée aux politiques publiques La nouvelle édition continue de proposer une étude poussée des politiques qui aident les étudiants à voir comment un gouvernement mène les politiques publiques. Nous avons mis à jour l’étude de la réforme des soins de santé aux États-Unis et l’augmentation des inégalités de revenu dans le chapitre 18.

Une présentation plus accessible et plus facile pour l’enseignementDes chapitres améliorés Parce que moins peut contribuer à faire mieux, nous avons réduit la présentation d’un certain nombre de passages où notre désir d’être complet est allé contre notre exigence de pédagogie. Les chapitres sur la politique budgétaire et la politique monétaire en particulier sont rationalisés dans cette édition.

Une présentation plus visuelle Les études nous enseignent que les étu-diants réagissent mieux à des présentations visuelles d’information qu’auparavant. Dans cette troisième édition, Nous nous sommes efforcés de présenter les informa-tions dans le format qui convient le mieux aux étudiants.

Nous avons réduit les paragraphes pour faciliter la lecture, et avons inclus autant que possible des parties récapitulatives.

LES AvAnTAgES DE cE MAnUELNotre approche de la manière de concevoir un manuel reste la même :

Une approche intuitive pour chaque chapitre à partir d’exemples réa-listes Dans chaque chapitre, nous partons d’exemples réels, de mises en situation, d’applications ou d’études de cas pour enseigner les concepts de base et faciliter la compréhension des étudiants. La meilleure façon d’introduire des concepts et de ren-forcer leur compréhension est par le biais d’exemples réels ; les étudiants font simple-ment plus facilement le lien entre le concept et la réalité.

Des supports pédagogiques pour faciliter l’apprentissage Nous avons conçu un ensemble d’outils d’apprentissage que nous croyons très utiles et qui sont présentés dans la rubrique « Les outils d’apprentissage ».

Une lecture des chapitres accessible et attrayante Le style que nous avons adopté est délibérément fluide et convivial pour rendre les concepts accessibles. Nous utilisons autant que possible des exemples familiers aux étudiants.

Facile d’accès, le manuel prépare également les étudiants à des cours plus avancés Pas besoin de faire un choix cornélien entre un manuel facile d’ac-cès qui laisse les étudiants avec des lacunes majeures, et un manuel plus difficile (à

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Avant-propos XI

aborder et à enseigner) mais qui prépare bien les étudiants. Ce manuel offre le meil-leur des deux.

LES oUTiLS D’AppREnTiSSAgEChaque chapitre est structuré de la même façon, conçue pour guider les étudiants dans leur apprentissage et éveiller leur attention.

Aperçu du chapitre Il propose aux étudiants une présentation utile des concepts clés qu’ils apprendront dans le chapitre.

Histoires introductives Chaque chapitre commence par une histoire qui est souvent intégrée dans le corps du chapitre lui-même. Plus d’un tiers des histoires de cette édition sont nouvelles.

L’économie en action Ces rubriques concluent chaque paragraphe majeur. Ces encadrés particulièrement appréciés permettent aux étudiants d’appliquer immé-diatement les concepts appris à des phénomènes réels.

vérifiez vos connaissances Ces questions permettent aux étudiants de tes-ter immédiatement leur compréhension d’un paragraphe. Les solutions sont fournies à la fin du manuel.

Un point rapide Cette rubrique propose aux étudiants un résumé bref des concepts clés abordés dans chaque paragraphe, pour aider à la compréhension.

comparaisons mondiales Ces encadrés reposent sur des données réelles de plusieurs pays et des graphiques pour illustrer comment et pourquoi les pays sont dans des situations économiques différentes. Ces encadrés donnent aux étudiants une perspective internationale qui améliore leur compréhension de l’économie.

Les pièges à éviter Ces encadrés permettent de clarifier des concepts qui peuvent facilement donner lieu à des confusions pour des étudiants débutant en économie.

nouveaux tableaux récapitulatifs Ils permettent d’aider le lecteur pour son apprentissage. Beaucoup reposent sur une présentation visuelle pour aider à saisir des concepts économiques importants.

nouvelle rubrique « cas pratique  » À la fin de chaque chapitre, cette rubrique applique des principes économiques clés à des situations concrètes d’en-treprises américaines ou internationales. Chaque rubrique propose des questions de réflexion critique.

Récapitulations de fin de chapitre Elles proposent un résumé bref mais complet des concepts clés, une liste des mots clés, ainsi qu’un ensemble complet d’exercices de fin de chapitre d’une qualité inégalée.

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XII Microéconomie

REMERciEMEnTSNous devons beaucoup aux personnes suivantes pour leurs commentaires, sugges-tions et conseils à propos de la seconde édition de ce manuel :

Rebecca Achée Thornton, University of HoustonCarlos Aguilar, El Paso Community CollegeTerence Alexander, Iowa State UniversityMorris Altman, University of SaskatchewanFarhad Ameen, State University of New York, Westchester Community CollegeChristopher P. Ball, Quinnipiac UniversitySue Bartlett, University of South FloridaScott Beaulier, Mercer UniversityDavid Bernotas, University of GeorgiaMarc Bilodeau, Indiana University and Purdue University, IndianapolisKelly Blanchard, Purdue UniversityAnne Bresnock, California State Polytechnic UniversityDouglas M. Brown, Georgetown UniversityJoseph Calhoun, Florida State UniversityDouglas Campbell, University of MemphisKevin Carlson, University of Massachusetts, BostonAndrew J. Cassey, Washington State UniversityShirley Cassing, University of PittsburghSewin Chan, New York UniversityMitchell M. Charkiewicz, Central Connecticut State UniversityJoni S. Charles, Texas State University, San MarcosAdhip Chaudhuri, Georgetown UniversityEric P. Chiang, Florida Atlantic UniversityHayley H. Chouinard, Washington State UniversityKenny Christianson, Binghamton UniversityLisa Citron, Cascadia Community CollegeSteven L. Cobb, University of North TexasBarbara Z. Connolly, Westchester Community CollegeStephen Conroy, University of San DiegoThomas E. Cooper, Georgetown UniversityCesar Corredor, Texas A&M University and University of Texas, TylerJim F. Couch, University of Northern AlabamaDaniel Daly, Regis UniversityH. Evren Damar, Pacific Lutheran UniversityAntony Davies, Duquesne UniversityGreg Delemeester, Marietta CollegePatrick Dolenc, Keene State College

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Avant-propos XIII

Christine Doyle-Burke, Framingham State CollegeDing Du, South Dakota State UniversityJerry Dunn, Southwestern Oklahoma State UniversityRobert R. Dunn, Washington and Jefferson CollegeAnn Eike, University of KentuckyTisha L. N. Emerson, Baylor UniversityHadi Salehi Esfahani, University of IllinoisWilliam Feipel, Illinois Central CollegeRudy Fichtenbaum, Wright State UniversityDavid W. Findlay, Colby CollegeMary Flannery, University of California, Santa CruzRobert Francis, Shoreline Community CollegeShelby Frost, Georgia State UniversityFrank Gallant, George Fox UniversityRobert Gazzale, Williams CollegeRobert Godby, University of WyomingMichael Goode, Central Piedmont Community CollegeDouglas E. Goodman, University of Puget SoundMarvin Gordon, University of Illinois at ChicagoKathryn Graddy, Brandeis UniversityAlan Day Haight, State University of New York, CortlandMehdi Haririan, Bloomsburg UniversityClyde A. Haulman, College of William and MaryRichard R. Hawkins, University of West FloridaMickey A. Hepner, University of Central OklahomaMichael Hilmer, San Diego State UniversityTia Hilmer, San Diego State UniversityJane Himarios, University of Texas, ArlingtonJim Holcomb, University of Texas, El PasoDon Holley, Boise State UniversityAlexander Holmes, University of OklahomaJulie Holzner, Los Angeles City CollegeRobert N. Horn, James Madison UniversitySteven Husted, University of PittsburghJohn O. Ifediora, University of Wisconsin, PlattevilleHiro Ito, Portland State UniversityMike Javanmard, RioHondo Community CollegeRobert T. Jerome, James Madison UniversityShirley Johnson-Lans, Vassar CollegeDavid Kalist, Shippensburg UniversityLillian Kamal, Northwestern UniversityRoger T. Kaufman, Smith College

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XIV Microéconomie

Herb Kessel, St. Michael’s CollegeRehim Kilic, Georgia Institute of TechnologyGrace Kim, University of Michigan, DearbornMichael Kimmitt, University of Hawaii, ManoaRobert Kling, Colorado State UniversitySherrie Kossoudji, University of MichiganCharles Kroncke, College of Mount Saint JosephReuben Kyle, Middle Tennessee State University (retired)Katherine Lande-Schmeiser, University of Minnesota, Twin CitiesDavid Lehr, Longwood CollegeMary Jane Lenon, Providence CollegeMary H. Lesser, Iona CollegeSolina Lindahl, California Polytechnic Institute, San Luis ObispoHaiyong Liu, East Carolina UniversityJane S. Lopus, California State University, East BayMaría José Luengo-Prado, Northeastern UniversityRotua Lumbantobing, North Carolina State UniversityEd Lyell, Adams State CollegeJohn Marangos, Colorado State UniversityRalph D. May, Southwestern Oklahoma State UniversityWayne McCaffery, University of Wisconsin, MadisonLarry McRae, Appalachian State UniversityMary Ruth J. McRae, Appalachian State UniversityEllen E. Meade, American UniversityMeghan Millea, Mississippi State UniversityNorman C. Miller, Miami University (of Ohio)Khan A. Mohabbat, Northern Illinois UniversityMyra L. Moore, University of GeorgiaJay Morris, Champlain College in BurlingtonAkira Motomura, Stonehill CollegeKevin J. Murphy, Oakland UniversityRobert Murphy, Boston CollegeRanganath Murthy, Bucknell UniversityAnthony Myatt, University of New Brunswick, CanadaRandy A. Nelson, Colby CollegeCharles Newton, Houston Community CollegeDaniel X. Nguyen, Purdue UniversityDmitri Nizovtsev, Washburn UniversityThomas A. Odegaard, Baylor UniversityConstantin Oglobin, Georgia Southern UniversityCharles C. Okeke, College of Southern NevadaUna Okonkwo Osili, Indiana University and Purdue University, Indianapolis

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Avant-propos XV

Terry Olson, Truman State UniversityMaxwell Oteng, University of California, DavisP. Marcelo Oviedo, Iowa State UniversityJeff Owen, Gustavus Adolphus CollegeJames Palmieri, Simpson CollegeWalter G. Park, American UniversityElliott Parker, University of Nevada, RenoMichael Perelman, California State University, ChicoNathan Perry, Utah State UniversityDean Peterson, Seattle UniversityKen Peterson, Furman UniversityPaul Pieper, University of Illinois at ChicagoDennis L. Placone, Clemson UniversityMichael Polcen, Northern Virginia Community CollegeRaymond A. Polchow, Zane State CollegeLinnea Polgreen, University of IowaEileen Rabach, Santa Monica CollegeMatthew Rafferty, Quinnipiac UniversityJaishankar Raman, Valparaiso UniversityMargaret Ray, Mary Washington CollegeHelen Roberts, University of Illinois at ChicagoJeffrey Rubin, Rutgers University, New BrunswickRose M. Rubin, University of MemphisLynda Rush, California State Polytechnic University, PomonaMichael Ryan, Western Michigan UniversitySara Saderion, Houston Community CollegeDjavad Salehi-Isfahani, Virginia TechElizabeth Sawyer Kelly, University of Wisconsin, MadisonJesse A. Schwartz, Kennesaw State UniversityChad Settle, University of TulsaSteve Shapiro, University of North FloridaRobert L. Shoffner III, Central Piedmont Community CollegeJoseph Sicilian, University of KansasJudy Smrha, Baker UniversityJohn Solow, University of IowaJohn Somers, Portland Community CollegeStephen Stageberg, University of Mary WashingtonMonty Stanford, DeVry UniversityRebecca Stein, University of PennsylvaniaWilliam K. Tabb, Queens College, City University of New York (retired)Sarinda Taengnoi, University of Wisconsin, Oshkosh

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XVI Microéconomie

Henry Terrell, University of MarylandMichael Toma, Armstrong Atlantic State UniversityBrian Trinque, University of Texas, AustinBoone A. Turchi, University of North Carolina, Chapel HillNora Underwood, University of Central FloridaJ. S. Uppal, State University of New York, AlbanyJohn Vahaly, University of LouisvilleJose J. Vazquez-Cognet, University of Illinois, Urbana–ChampaignDaniel Vazzana, Georgetown CollegeRoger H. von Haefen, North Carolina State UniversityAndreas Waldkirch, Colby CollegeChristopher Waller, University of Notre DameGregory Wassall, Northeastern UniversityRobert Whaples, Wake Forest UniversityThomas White, Assumption CollegeJennifer P. Wissink, Cornell UniversityMark Witte, Northwestern UniversityKristen M. Wolfe, St. Johns River Community CollegeLarry Wolfenbarger, Macon State CollegeLouise B. Wolitz, University of Texas, AustinGavin Wright, Stanford UniversityBill Yang, Georgia Southern UniversityJason Zimmerman, South Dakota State University

Notre profonde reconnaissance et nos remerciements les plus sincères vont à toutes les personnes qui ont apporté leurs commentaires, qui ont testé le manuel en cours, qui ont participé aux enquêtes d’opinion, et à tous les autres contributeurs dont l’aide nous a permis de concevoir cette troisième édition :

Carlos Aguilar, El Paso Community CollegeSeemi Ahmad, Dutchess Community CollegeFarhad Ameen, Westchester Community CollegeDean Baim, Pepperdine UniversityDavid Barber, Quinnipiac CollegeJanis Barry-Figuero, Fordham University at Lincoln CenterHamid Bastin, Shippensburg UniversityMichael Bonnal, University of Tennessee, ChattanoogaMilicia Bookman, Saint Joseph’s UniversityAnne Bresnock, California State Polytechnic University, PomonaColleen Callahan, American UniversityGiuliana Campanelli Andreopoulos, William Patterson UniversityCharles Campbell, Mississippi State University

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Avant-propos XVII

Randall Campbell, Mississippi State UniversityJoel Carton, Florida International UniversityAndrew Cassey, Washington State UniversitySanjukta Chaudhuri, University of Wisconsin, Eau ClaireEric Chiang, Florida Atlantic UniversityAbdur Chowdhury, Marquette UniversityChad Cotti, University of Wisconsin, OshkoshMaria DaCosta, University of Wisconsin, Eau ClaireJames P. D’Angelo, University of CincinnatiOrgul Demet Ozturk, University of South CarolinaHarold Elder, University of AlabamaRudy Fichenbaum, Wright State UniversitySherman Folland, Oakland UniversityAmanda Freeman, Kansas State UniversityShelby Frost, Georgia State UniversitySarah Ghosh, University of ScrantonSatyajit Ghosh, University of ScrantonFidel Gonzalez, Sam Houston State UniversityMichael G. Goode, Central Piedmont Community CollegeAlan Gummerson, Florida International UniversityEran Guse, West Virginia UniversityDon Holley, Boise State UniversityScott Houser, Colorado School of MinesRussell A. Janis, University of Massachusetts, AmherstJonatan Jelen, The City College of New YorkMiles Kimball, University of MichiganColin Knapp, University of FloridaStephan Kroll, Colorado State UniversityVicky Langston, Columbus State UniversityRichard B. Le, Cosumnes River CollegeYu-Feng Lee, New Mexico State UniversityMary Lesser, Iona CollegeSolina Lindahl, California Polytechnic State UniversityVolodymyr Lugovskyy, Indiana UniversityMark E. McBride, Miami UniversityMichael Mogavero, University of Notre DameGary Murphy, Case Western Reserve UniversityAnna Musatti, Columbia UniversityChristopher Mushrush, Illinois State UniversityABM Nasir, North Carolina Central UniversityGerardo Nebbia, El Camino CollegePattabiraman Neelakantan, East Stroudsburg University

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XVIII Microéconomie

Pamela Nickless, University of North Carolina, AshevilleNick Noble, Miami University (Ohio)Walter Park, American UniversityBrian Peterson, Central College Michael Polcen, Northern Virginia Community CollegeReza Ramazani, Saint Michael’s CollegeRyan Ratcliff, University of San DiegoRobert Rebelein, Vassar CollegeKen Roberts, Southwestern UniversityGreg Rose, Sacramento City CollegeJeff Rubin, Rutgers University, New BrunswickJason C. Rudbeck, University of GeorgiaMichael Sattinger, State University of New York, AlbanyElizabeth Sawyer Kelly, University of Wisconsin, MadisonArzu Sen, West Virginia UniversityMarcia Snyder, College of CharlestonLiliana V. Stern, Auburn UniversityAdam Stevenson, University of MichiganEric Stuen, University of IdahoChristine Tarasevich, Del Mar CollegeHenry S. Terrell, George Washington UniversityMickey Wu, Coe College

Des remerciements tout particuliers à Michael Sattinger, de la State University of New York à Albany, pour son évaluation détaillée des chapitres de la seconde édi-tion et son aide précieuse pour des changements clés dans cette troisième édition. Remerciements également à David Berber, qui nous a encouragés à rendre cette édi-tion plus visuelle de manière à être plus accessible pour les étudiants. De même que pour les deux premières éditions, nous nous sommes énormément reposés sur Andreas Bentz et son infatigable vista pour les détails, alors que nous étions concentrés sur les aspects généraux de cette édition. Nous nous estimons extrêmement heureux d’avoir trouvé Andreas. Les efforts d’Andreas ont été secondés par Myra Moore, de l’univer-sité de Georgia, Nora Underwood, de l’université de Central Florida, Martha Olney, de l’université de California-Berkeley, James Watson, de Salt Lake Community College, et Rod Hill, de l’université de New Brunswick.

Il nous faut également remercier les nombreuses personnes de Worth Publishers pour leur contribution. Elizabeth Widdicombe, présidente de Freeman and Worth, et Catherine Woods, vice-présidente, ont joué un rôle important dans l’orga-nisation de cette révision. Nous devons à Liz l’idée qui est devenue la rubrique « Cas pratique » dans chaque chapitre. Charles Linsmeier, éditeur, a suivi le processus de révision et y a constamment contribué. Des remerciements particuliers à Craig Bleyer, l’éditeur initial chez Worth qui est maintenant directeur général des ventes, qui a

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Avant-propos XIX

tellement contribué à faire de chaque édition un succès. Son instinct s’est également manifesté dans l’organisation de cette révision.

Une fois de plus, nous avons eu une incroyable équipe de production et de design sur cet ouvrage, des gens dont le travail, la créativité, le dévouement et la patience continuent de nous étonner. Merci à tous : Tracey Kuehn, Lisa Kinne et Anthony Calcara pour la production de l’ouvrage ; Babs Reingold et Lyndall Culbertson pour le magnifique design intérieur et la couverture spectaculaire ; Karen Osborne pour le travail d’édition ; Barbara Seixas, qui a encore fait des merveilles malgré les impondérables du projet, Cecilia Varas et Elyse Rieder pour la recherche de photos ; Stacey Alexander et Edgar Bonilla pour la coordination de la production ; et Mary Melis, assistante éditeur, qui a porté de nombreuses casquettes pour cette révision, toutes parfaitement.

Merci à Scott Guile, directeur du marketing, pour la promotion infatigable de l’ouvrage ; à Steve Rigolosi et Kerri Russini pour leur contribution au développement du marché : et à Tom Kling pour la promotion de l’ouvrage auprès du département des ventes.

Et surtout, remerciements tout particuliers à Sharon Balbos, directrice de l’édition pour chacune de nos éditions. Nous devons une grande partie du succès de l’ouvrage au dévouement et au professionnalisme de Sharon. Comme toujours, elle a su conserver son calme dans les moments difficiles. Sharon, nous ne sommes pas sûrs de mériter un aussi bon éditeur que toi, mais nous sommes certains que toutes les personnes impliquées, de même que ceux qui ont adopté l’ouvrage ainsi que leurs étudiants, ont bénéficié de ta présence.

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inTRoDUcTion : DAnS LA viE DE ToUS LES joURS

Un dimanche comme les autresNous sommes un dimanche après-midi au printemps 2011, et la Route 1 dans le New Jersey est très encombrée. Les gens se pressent par milliers dans les centres com-merciaux qui longent la route sur des kilomètres. La plupart des clients sont gais – pourquoi ne le seraient-ils pas ? Les magasins dans ces centres commerciaux offrent un éventail de choix extraordinaire ; vous pouvez y acheter de tout, des équipements électroniques sophistiqués aux vêtements à la mode en passant par les carottes bio. On trouve probablement 100 000 objets différents sur cette portion de route, et la plupart ne sont pas des biens de luxe que seuls les gens riches peuvent s’offrir ; il s’agit de produits que des millions d’Américains peuvent s’acheter quotidiennement.

Cette scène est parfaitement ordinaire, tout comme celles que l’on pourrait observer le même après-midi le long de centaines d’autres portions de routes à travers les États-Unis. Mais la discipline économique s’intéresse essentiellement à des choses ordinaires. Comme le sou-lignait le grand économiste du dix-neuvième siècle Alfred Marshall, l’écono-mie est « l’étude des êtres humains dans leur vie de tous les jours ».

Que peut avoir à dire l’économie à propos de cette « vie de tous les jours » ? Bien des choses en fait. Ce que nous ver-rons dans cet ouvrage est que même des scènes fami-lières de la vie économique posent des questions très

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L’offre des produits : l’économie de marché en action

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2 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

importantes – questions auxquelles l’économie peut apporter des réponses. Des ques-tions telles que :

● Comment fonctionne notre système économique ? Autrement dit comment parvient-il à satisfaire les besoins ?

● Quand et pourquoi notre système économique déraille-t-il, menant les indivi-dus à adopter des comportements contre-productifs ?

● Pourquoi l’économie connaît-elle des hauts et des bas ? Autrement dit pour-quoi l’économie connaît-elle parfois une « mauvaise année » ?

● Finalement, pourquoi dans le long terme est-il plutôt question de hauts que de bas ? Autrement dit pourquoi les pays avancés ont-ils vu leur richesse tant augmenter avec le temps ?Penchons-nous sur ces questions et commençons par entrevoir ce que vous

allez apprendre dans cet ouvrage.

1. LA MAin inviSibLECette scène ordinaire dans le New Jersey n’aurait pas du tout paru ordinaire à un Américain de l’époque coloniale (à cette époque la Route 1 bordée de fermes était encore un chemin de terre).

Imaginez qu’un Américain vivant à cette époque puisse voyager dans le temps pour être transporté dans notre présent. (Ne serait-ce pas là l’intrigue d’un film ? De plusieurs en fait). Qu’est-ce qui pourrait étonner ce voyageur du temps ?

La chose la plus étonnante serait sûrement la prospérité atteinte par le monde moderne – l’éventail de biens et services auxquels les familles ordinaires ont accès. En contemplant toute cette richesse, notre voyageur se demanderait « Comment pour-rais-je parvenir à cela ? », ou peut-être se demanderait-il « Comment ma société pour-rait-elle parvenir à cela ? ».

La réponse est que pour parvenir à ce niveau de prospérité, il faut un système efficace de coordination des activités productives – les activités qui créent les biens et services que veulent les gens, et qui les acheminent vers ceux qui les demandent. Ce genre de système est ce que l’on entend par économie▼. Et la science écono-mique▼ est l’étude des économies, à l’échelle des individus et de la société dans son ensemble.

► Une économie est un système de coordination des activités productives d’une société. ► La science économique est l’étude des économies, à l’échelle des individus et de la société

dans son ensemble.

Une économie réussit dans la mesure où elle est capable de satisfaire les besoins. Un voyageur du temps venu du dix-huitième siècle – ou même de 1950 – serait

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Introduction : dans la vie de tous les jours 3

étonné des quantités de biens et services que les économies modernes sont capables de fournir, et du nombre de personnes qui peuvent se les offrir. Comparées à n’importe quelle économie du passé, les économies modernes les plus avancées ont un niveau de vie incroyablement élevé.

Il doit donc y avoir quelque chose que notre économie sait faire, et notre voyageur du temps voudrait probablement en féliciter le principal responsable. Mais croyez-le ou non, personne en particulier n’est responsable. Les économies modernes fonctionnent comme des économies de marché▼, dans lesquelles la production et la consommation sont le résultat de décisions décentralisées prises par de nombreuses firmes et individus. Il n’existe aucune autorité centrale indiquant aux gens quoi pro-duire ou vers où le transporter. Chaque producteur individuel fait ce qu’il pense être le plus profitable, et chaque consommateur achète ce qu’il choisit.

► Une économie de marché est une économie dans laquelle les décisions de production et de consommation sont prises par des producteurs et consommateurs individuels.

L’alternative à une économie de marché est une économie planifiée, dans laquelle une autorité centrale prend les décisions de production et de consommation. Il existe des expériences d’économies planifiées, principalement en Union soviétique entre 1917 et 1991. Elles ne furent pas très convaincantes. Les producteurs en Union soviétique se trouvaient habituellement incapables de produire parce qu’il leur man-quait les matières premières indispensables, ou bien parvenaient à produire mais ne trouvaient personne à qui vendre leurs produits. Les consommateurs étaient souvent incapables de trouver les biens de nécessité – les économies planifiées sont connues pour les files d’attente devant les magasins.

Les économies de marché sont par contre capables de coordonner même des activités très complexes, et de fournir aux consommateurs les biens et services qu’ils désirent. De sorte que les gens confient sans y penser leur vie au système de marché : les résidents de n’importe quelle ville majeure mourraient de fin si les actions non planifiées mais cependant ordonnées de milliers d’entreprises ne fournissaient pas une quantité régulière de nourriture. Il est surprenant de constater que le « chaos » non planifié d’une économie de marché se révèle beaucoup plus ordonné que la « planifi-cation » d’une économie centralisée.

En 1776, dans un passage fameux de son ouvrage La richesse des Nations, l’économiste écossais précurseur Adam Smith écrivait que les individus, en cher-chant à satisfaire leurs intérêts propres, contribuaient finalement souvent à satisfaire les intérêts de la société dans son ensemble. À propos d’un homme d’affaire dont la recherche du profit contribuait à enrichir la nation, Smith écrivait : « Il ne recherche que son gain propre, et en cela comme en beaucoup d’autres circonstances, est guidé par une main invisible qui le mène à promouvoir une fin qui n’était guère dans ses intentions ». Depuis, les économistes utilisent l’expression main invisible▼ pour

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4 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

parler de la manière dont une économie de marché parvient à utiliser la force des intérêts égoïstes pour le bien de la société.

► La main invisible fait référence à la manière dont la poursuite individuelle de l’intérêt personnel peut mener à des résultats favorables pour la société dans son ensemble.

L’étude de la manière dont les individus prennent leurs décisions et de la manière dont ces décisions interagissent est appelée microéconomie▼. L’un des thèmes majeurs de la microéconomie est la recherche de la validité de l’intuition d’Adam Smith, à savoir que des individus cherchant à satisfaire leurs intérêts propres contribuent souvent à promouvoir les intérêts de la société dans son ensemble.

► La microéconomie est la branche de la science économique qui étudie comment les individus prennent leurs décisions et comment ces décisions interagissent.

De sorte qu’une partie de la réponse à la question de notre voyageur du temps – « Comment ma société pourrait atteindre le niveau de prospérité qui vous paraît si évident ? » – est que sa société devrait apprendre à apprécier les vertus d’une écono-mie de marché et la puissance de la main invisible.

Mais la main invisible n’est pas toujours notre alliée. Il est également impor-tant de comprendre quand et pourquoi la poursuite individuelle des intérêts égoïstes peut mener à des comportements contre-productifs.

2. Mon bénéFicE, voTRE coûTUne chose que notre voyageur du temps pourrait ne pas apprécier à propos de la Route 1 est le trafic qui y règne. En effet, bien que la plupart des choses se soient améliorées dans les économies modernes avec le temps, les embouteillages sur les routes sont allés de pire en pire.

Dans un embouteillage, chaque conducteur fait supporter un coût à tous les autres conducteurs sur la route – il les empêche d’avancer (de même qu’ils l’em-pêchent d’avancer). Ce coût peut être élevé : dans les zones métropolitaines impor-tantes, à chaque fois qu’une personne prend sa voiture pour aller au travail plutôt que de prendre les transports en commun ou de travailler chez elle, elle peut facilement imposer 10 € ou davantage de coûts cachés aux autres conducteurs. Mais lorsqu’ils décident de prendre leur voiture pour aller au travail, les individus n’ont aucune inci-tation à prendre en compte les coûts qu’ils imposent aux autres.

Le trafic routier est un exemple habituel d’un problème beaucoup plus glo-bal : parfois la poursuite individuelle de ses intérêts personnels, plutôt que de contri-buer à promouvoir les intérêts de la société dans son ensemble, peut en fait détériorer la situation de cette société. On appelle cette situation une défaillance du marché▼.

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Introduction : dans la vie de tous les jours 5

D’autres exemples importants de défaillances du marché sont la pollution de l’air et de l’eau ou la surexploitation de ressources naturelles telles que les poissons et les forêts.

► Quand la poursuite individuelle de l’intérêt personnel mène à des résultats défavorables pour la société dans son ensemble, il y a défaillance du marché.

La bonne nouvelle, ainsi que vous l’apprendrez en utilisant cet ouvrage pour étudier la microéconomie, est que l’analyse économique permet de diagnostiquer les cas de défaillance du marché, et souvent également de trouver des solutions à ce type de problème.

3. DES HAUTS ET DES bASLa Route 1 était encombrée en ce jour de 2011, mais si vous aviez visité les centres commerciaux en 2008, l’expérience n’aurait pas été aussi plaisante, parce qu’à cette époque l’économie américaine n’allait pas aussi bien cela : au début de 2007 les entreprises avaient commencé à licencier massivement, et l’emploi ne se redressa pas avant l’été 2009.

De telles périodes sont caractéristiques des économies modernes. Le fait est qu’une économie ne fonctionne pas toujours sans difficultés, mais connaît des fluctua-tions, avec des alternances de hauts et de bas. Arrivé à l’âge moyen, un américain typique aura connu trois ou quatre périodes basses, appelées récessions▼. (L’économie améri-caine a connu des récessions importantes à partir de 1973, 1981, 1990, 2001 et 2007.) Au cours d’une récession grave, des millions de travailleurs peuvent être licenciés.

► Une récession est une phase de baisse de l’activité économique.

De même que les défaillances du marché, les récessions sont inévitables. Mais de même que pour les défaillances du marché, il s’agit d’un problème auquel l’analyse économique apporte des solutions. Les récessions sont l’une des principales préoccupations de la branche de la science économique appelée macroéconomie▼, qui s’intéresse aux alternances de hauts et de bas de l’activité économique. Si vous étudiez la macroéconomie, vous apprendrez comment les économistes expliquent les récessions et comment les politiques gouvernementales peuvent être employées pour minimiser les dommages créés par les fluctuations économiques.

► La macroéconomie est la branche de la science économique qui s’intéresse aux alternances de hauts et de bas de l’activité économique.

Malgré les récessions occasionnelles, l’histoire de l’économie américaine sur le long terme est faite de bien davantage de hauts que de bas. Et cette progression de long terme est l’objet de notre dernière question.

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6 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

4. En AvAnT ET En HAUSSEAu début du vingtième siècle, la plupart des américains vivaient dans des conditions que nous qualifierions d’extrême pauvreté aujourd’hui. Seules 10 pourcent des mai-sons étaient équipées de chasse d’eau, 8 pourcent avaient le chauffage central, 2 pour-cent bénéficiaient de l’électricité, et presque personne n’avait de voiture, sans parler de machine à laver ou d’air conditionné.

De telles comparaisons nous rappellent crûment à quel point nos vies ont changé grâce à la croissance économique▼, la capacité croissante de nos économies à produire des biens et des services.

► La croissance économique est la capacité croissante de l’économie à produire des biens et des services.

Pourquoi l’économie croît-elle dans le temps ? Et pourquoi la croissance éco-nomique est-elle plus importante à certaines époques et en certains endroits qu’en d’autres ? Ce sont des questions clés pour l’analyse économique, car la croissance économique est une bonne chose, comme peuvent en attester les clients sur la Route 1, et la plupart d’entre nous en veulent davantage.

5. Un MoTEUR poUR DécoUvRiRNous espérons vous avoir convaincu que la « vie de tous les jours » est vraiment extraordinaire si vous prenez la peine d’y réfléchir, et qu’elle peut nous amener à poser des questions particulièrement intéressantes et importantes.

Dans cet ouvrage nous décrirons les réponses que les économistes ont appor-tées à ces questions. Mais ce livre, comme la science économique dans son ensemble, n’est pas une liste de réponses. Il s’agit d’une introduction à une discipline, une manière de s’intéresser à des questions telles que celles que nous venons de poser. Ou comme le disait Alfred Marshall, qui décrivait la science économique comme l’étude de la « vie de tous les jours » : « La science économique … n’est pas un ensemble de vérités concrètes, mais un moteur pour la découverte de vérités concrètes ».

Mettons donc le moteur en marche.

MoTS-cLéS

Économie, 2Science économique, 2Économie de marché, 3Main invisible, 4Microéconomie, 4

Défaillance du marché, 5Récession, 5Macroéconomie, 5Croissance économique, 6

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1.1 Les principes qui sous-tendent les choix individuels : le cœur de l’économie 9

1.2 Les interactions : comment les économies fonctionnent 191.3 Les interactions à l’échelle de l’économie 30

pREMiERS pRincipES

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8 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

Le socle communLa rencontre annuelle de l’Association Économique Américaine rassemble des milliers d’économistes, jeunes et vieux, célèbres et anonymes. S’y mêlent vendeurs de livres, rendez-vous d’affaires et beaucoup d’entretiens d’embauche. Mais les économistes s’y retrouvent principalement pour parler et écouter. Aux moments forts, au moins 60 pré-sentations peuvent avoir lieu simultanément, sur des questions allant de l’avenir de la bourse au problème de savoir qui cuisine dans un ménage à deux salariés.

Quel est le point commun entre ces personnes ? Un expert de la bourse en sait probable-ment peu au sujet de l’économie domestique, et vice versa. Néanmoins un économiste égaré dans le mauvais séminaire et finissant par écouter des présentations sur des sujets qui ne lui sont pas familiers a toutes les chances d’entendre des choses familières. La raison est que toute analyse économique est fondée sur un ensemble de principes com-muns qui s’appliquent à des sujets très différents.

Certains de ces principes impliquent les choix individuels – car l’économie s’intéresse avant toute chose aux choix que font les individus. Préférez-vous travailler tout l’été ou partir vagabonder ? Préférez-vous acheter un nouveau CD ou aller au cinéma ? Ces décisions impliquent de faire un choix entre un nombre limité d’alternatives – limité car personne ne peut avoir tout ce qu’il désire. Toute question économique au niveau le plus élémentaire implique des individus faisant des choix.

Mais pour comprendre comment fonctionne une économie, il faut comprendre davantage que la manière dont les individus font des choix. Aucun d’entre nous n’est un Robinson Crusoé, isolé sur une île – nous devons prendre des décisions dans un environnement façonné par les décisions des autres. En effet, dans une économie moderne, même les décisions les plus simples que vous prenez – que prendre pour le petit déjeuner par exemple – sont conditionnées par les décisions de milliers d’autres personnes, du culti-vateur de bananes au Costa Rica qui a décidé de cultiver le fruit que vous mangez au fermier de l’Iowa qui a fourni le maïs de vos corn-flakes. Et dans la mesure où chacun de nous dans une économie de marché dépend de tant d’autres personnes – qui en retour dépendent de nous – nos choix interagissent. De sorte que même si toute analyse écono-mique à un niveau élémentaire traite de choix individuels, il nous faut éga-lement comprendre les interactions sur un plan global pour comprendre com-ment se comportent les économies de marché – comment mes choix affectent vos choix, et vice versa.

Il sera question dans ce chapitre de douze principes élémentaires de l’éco-nomie – quatre principes impliquant les choix individuels, cinq en rapport avec la manière dont les choix indi-viduels interagissent, et trois concer-nant les interactions à l’échelle de l’économie.

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Il faut choisir

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Premiers principes 9

cE QUE voUS ALLEz AppREnDRE DAnS cE cHApiTRE :

• Un ensemble de principes pour comprendre la logique économique des choix individuels

• Un ensemble de principes pour comprendre comment les économies fonctionnent par le biais des interactions entre choix individuels

• Un ensemble de principes pour comprendre les interactions à l’échelle de l’économie dans son ensemble

1.1 LES pRincipES QUi SoUS-TEnDEnT LES cHoix inDiviDUELS : LE cœUR DE L’éconoMiE

Tout problème économique implique au départ un choix individuel▼ – ce qu’un indi-vidu décide de faire et de ne pas faire. Vous pourriez en fait très bien dire que ce qui n’a pas de rapport avec les choix n’est pas de l’économie.

► Un choix individuel est une décision par un individu de faire quelque chose, qui implique nécessairement une décision de ne pas faire d’autres choses.

Entrez dans un hypermarché. Des milliers de produits différents sont dispo-nibles, et il est très peu probable que vous – ou quiconque – puissiez vous offrir tout ce que vous pouvez désirer. Et de toute façon l’espace dans votre chambre ou votre appartement est limité. Allez-vous donc acheter une autre bibliothèque ou un mini-réfrigérateur ? Étant données les limites de votre budget et de votre espace de vie, vous devez choisir quels produits acheter et quels produits laisser en rayon.

Le fait que ces produits soient pour commencer en rayon implique un choix – le gérant du magasin choisit de les y mettre, et le fabricant des produits choisit de les produire. Toute activité économique implique des choix individuels.

Quatre principes économiques sous-tendent la logique économique des choix individuels, comme l’indique le tableau 1-1. Examinons maintenant chacun de ces principes en détail.

Tableau 1.1 Les principes des choix individuels

1. Les gens doivent faire des choix car les ressources sont rares.

2. Le coût d’opportunité d’une chose – ce à quoi vous devez renoncer pour l’obtenir – est son véritable coût.

3. Les décisions de type « combien » nécessitent de faire des arbitrages à la marge : comparer les coûts et les bénéfices de faire un peu plus d’une activité contre un peu moins.

4. Les gens réagissent habituellement à des incitations, et exploitent les occasions d’améliorer leur situation.

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10 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

1.1.1 Principe 1 : les choix sont nécessaires car les ressources sont rares

Vous ne pouvez pas toujours avoir ce que vous désirez. Tout le monde souhaiterait avoir une belle maison située dans un bel endroit (avec une aide ménagère à domicile), deux ou trois voitures de luxe, et des vacances fréquentes dans des hôtels de charme. Mais même dans un pays riche comme les États-Unis, peu de familles peuvent s’offrir tout cela. Elles doivent donc faire des choix – aller à Disney World cette année ou s’acheter une voiture de meilleure qualité, se contenter d’un petit jardin ou accepter un trajet plus long pour aller au travail et vivre là où l’espace est moins cher.

Un revenu limité n’est pas la seule chose qui empêche les gens d’avoir tout ce qu’ils désirent. Le temps est également limité : il n’y a que 24 heures dans une journée. Et dans la mesure où notre temps est limité, choisir de consacrer du temps à une activité signifie également choisir de ne pas consacrer du temps à une autre acti-vité – passer du temps à réviser pour un examen signifie renoncer à aller au cinéma. Beaucoup de personnes sont à ce point contraintes par le nombre d’heures dans une journée qu’elles sont prêtes à échanger de l’argent contre du temps. Par exemple les épiceries de quartier pratiquent des prix plus élevés qu’un supermarché traditionnel. Mais elles rendent service aux clients pressés par le temps qui préfèrent payer davan-tage plutôt que de se déplacer jusqu’au supermarché.

Cela nous mène à notre premier principe concernant les choix individuels :Les gens doivent faire des choix car les ressources sont rares.

Une ressource▼ est ce qui peut être utilisé pour produire autre chose. Une liste des ressources d’une économie est habituellement composée de la terre, du travail (le temps de travail proposé par les travailleurs), du capital (les machines, les bâtiments, et les autres biens de production issus des activités humaines), et du capital humain (le niveau d’éducation et les qualifications des travailleurs). Une ressource est rare▼ quand la quantité disponible n’est pas suffisante pour satis-faire tous les usages productifs. Il existe de nombreuses ressources rares, parmi lesquelles ont compte les ressources naturelles – les ressources issues de l’envi-ronnement naturel telles que les minéraux, le bois ou le pétrole. Les ressources humaines sont également disponibles en quantités limitées – le travail, les quali-fications, et l’intelligence. Et dans une économie mondiale en croissance avec une population humaine en augmentation rapide, même l’air pur et l’eau salubre sont devenues des ressources rares.

► Une ressource est tout ce qui peut être utilisé afin de produire autre chose. ► Les ressources sont rares – les quantités disponibles ne sont pas suffisantes pour satisfaire tous

les usages productifs.

De même que les individus doivent faire des choix, la rareté des ressources signifie que la société dans son ensemble doit faire des choix. Une manière pour une

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Premiers principes 11

société de faire des choix est simplement de les laisser résulter des nombreux choix individuels, ce que fait habituellement une économie de marché. Par exemple les amé-ricains en tant que groupe ont une quantité d’heures disponibles limitée dans une semaine : combien de ces heures vont-ils consacrer à aller au supermarché pour obte-nir des prix moins élevés, plutôt que de gagner du temps en allant faire leurs courses à l’épicerie de quartier ? La réponse est la somme des décisions individuelles : chacun des millions d’individus dans l’économie fait ses propres choix en matière de courses, et le résultat global est la somme de ces décisions individuelles.

Mais pour des raisons diverses, il est préférable que la société ne laisse pas certaines décisions à l’appréciation des individus. Par exemple les auteurs de ce livre habitent dans une zone qui jusqu’à récemment était principalement agricole, mais qui devient de plus en plus construite. La plupart des résidents pensent que l’endroit serait plus agréable à vivre si une partie des terrains n’était pas consacrée à l’habitat. Mais aucun individu n’est incité à laisser son terrain inexploité plutôt que de le vendre à un promoteur immobilier. De sorte que s’est développée une tendance aux États-Unis par laquelle les autorités locales achètent des terrains inexploités pour les conserver comme espaces libres. Nous verrons dans les chapitres ultérieurs pourquoi il vaut souvent mieux laisser les décisions d’utilisation des ressources rares aux individus, mais que parfois il est préférable de prendre ces décisions à un niveau collectif.

1.1.2 Principe 2 : le véritable coût d’une chose est son coût d’opportunité

C’est votre dernier semestre d’études avant d’être diplômé, et votre programme vous autorise à choisir seulement un enseignement à option. Mais il y en a deux que vous aimeriez vraiment choisir : l’introduction au graphisme numérique et l’histoire du jazz.

Supposons que vous choisissiez le cours d’histoire du jazz. Quel est le coût de cette décision ? C’est le fait que vous ne pouvez pas prendrel’introduction au gra-phisme numérique. Les économistes appellent ce genre de coût – ce à quoi vous devez renoncer de manière à obtenir quelque chose que vous désirez – le coût d’opportunité▼ de ce bien.Cela nous mène à notre second principe concernant les choix individuels :

Le coût d’opportunité d’une chose – ce à quoi vous devez renoncer pour l’obtenir – est son véritable coût.

► Le véritable coût d’un bien est son coût d’opportunité : ce à quoi vous devez renoncer pour l’obtenir.

Par conséquent le coût d’opportunité du fait de retenir le cours d’histoire du jazz est le bénéfice que vous auriez retiré du cours d’introduction au graphisme numérique.

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12 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

Le concept de coût d’opportunité est crucial pour comprendre les choix indi-viduels car en fin de compte tous les coûts sont des coûts d’opportunité. On reproche parfois aux économistes de ne s’intéresser qu’aux coûts et bénéfices mesurables en euros. Mais ce n’est pas vrai. Une grande partie de l’analyse économique implique des cas comme celui de nos cours à option dans lequel choisir un de ces cours n’entraîne pas de frais supplémentaire – c’est-à-dire qu’il n’y a pas de coût monétaire direct. Néanmoins le cours choisi comporte un coût d’opportunité – l’autre cours à option convoité auquel il faut renoncer étant donné le temps limité disponible. Plus spéci-fiquement, le coût d’un choix est ce à quoi vous renoncez en ne choisissant pas la meilleure alternative disponible.

Vous pourriez être tenté de penser que le coût d’opportunité vient s’ajouter au coût monétaire d’un bien. Supposons qu’un cours à option implique un coût supplé-mentaire de 500 euros ; choisir le cours d’histoire du jazz comporte donc maintenant un coût monétaire. Le coût d’opportunité du choix de ce cours est-il différent de ce coût monétaire ?

Considérez deux cas de figure. Supposons d’abord que choisir l’introduction au graphisme numérique coûte également 500 euros. Dans ce cas vous auriez à dépen-ser 500 euros quel que soit le cours retenu. De sorte que ce à quoi vous devriez renon-cer pour prendre l’histoire du jazz serait toujours l’initiation au graphisme numérique, point – vous auriez à dépenser ces 500 euros de toute façon. Supposons maintenant que le cours de graphisme numérique ne soit pas payant. Dans ce cas, ce à quoi vous renoncez pour prendre le cours sur le jazz est le cours de graphisme numérique plus ce que vous auriez pu acheter avec les 500 euros.

Dans les deux cas, le coût qu’implique le choix de votre cours préféré est ce à quoi vous devez renoncer pour y assister. Si vous étendez l’ensemble des décisions qui sous-tendent chaque choix – choisir un cours à option ou non, aller au bout de ce semestre ou non, laisser tomber ou non – vous vous apercevez que tous les coûts sont finalement des coûts d’opportunité.

Parfois ce que vous devez payer pour une chose est un bon indicateur de son coût d’opportunité. Mais souvent ce n’est pas le cas. Un exemple très important de ce qu’un coût monétaire peut être un mauvais indicateur du coût d’opportunité est le coût des études. Les frais d’inscription et le logement sont les dépenses principales pour la plupart des étudiants ; mais même si ces choses étaient gratuites, aller à l’université serait un choix coûteux dans la mesure où la plupart des étudiants auraient un travail s’ils n’étudiaient pas. C’est-à-dire qu’en choisissant d’aller à l’université, les étudiants renoncent au revenu qu’ils auraient pu percevoir en travaillant à la place. Ce qui signi-fie que le coût d’opportunité d’étudier à l’université est ce que vous dépensez pour vous inscrire et vous loger plus le revenu auquel vous renoncez en ne travaillant pas.

Il est facile de comprendre que le coût d’opportunité des études à l’université est particulièrement élevé pour les personnes qui pourraient gagner beaucoup pendant

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Premiers principes 13

les années qu’elles auraient pu passer autrement à étudier. C’est pourquoi les athlètes de renom ou les entrepreneurs comme Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, vont rarement à l’université ouquittent l’université avant d’être diplômé.

1.1.3 Principe 3 : « combien » est une décision à la margeCertaines décisions importantes impliquent un choix en termes de « soit-soit » – par exemple vous décidez soit d’aller à l’université soit de commencer à travailler ; vous décidez soit d’étudier l’économie soit d’étudier autre chose. Mais d’autres décisions importantes impliquent des choix en termes de « combien » – par exemple si vous choisissez en même temps l’économie et la chimie ce semestre, vous devez déci-der combien de temps consacrer à étudier l’une et l’autre. Lorsqu’il est question de comprendre des décisions de ce genre, l’économie apporte un éclairage important : « combien » est une décision prise à la marge.

Supposez que vous choisissiez à la fois l’économie et la chimie, et que vous soyez un étudiant en prémédication, de sorte que vos crédits en chimie vous importent davantage que vos crédits en économie. Cela implique-t-il que vous deviez passer tout votre temps à étudier la chimie au détriment de l’examen d’économie ? Probablement pas. Même si vous pensez que vos crédits en chimie sont plus importants, vous devez faire quelques efforts pour étudier l’économie.

Passer plus de temps à étudier l’économie implique un bénéfice (une meil-leure note espérée pour ce cours) et un coût (vous auriez pu consacrer ce temps à faire autre chose, comme étudier pour avoir une meilleure note en chimie). Autrement dit votre décision repose sur un arbitrage▼ – une comparaison entre coûts et bénéfices.

► Vous faites un arbitrage quand vous comparez les coûts et les bénéfices liés à une action.

Comment répondre à ce genre de question posée en termes de « combien » ? La réponse est que vous prenez un peu de la décision à un moment, en vous deman-dant à quoi vous devriez consacrer la prochaine heure.

Admettons que les deux examens aient lieu le même jour, et que vous passiez la soirée qui précède à relire vos notes sur les deux cours. À six heures de l’après-midi, vous décidez qu’une bonne idée serait de passer au moins une heure sur chaque cours. À huit heures, vous décidez qu’il vaudrait mieux passer une heure de plus sur chaque cours. À dix heures, vous êtes fatigué et découvrez qu’il ne vous reste qu’une heure de travail avant d’aller vous coucher ; allez-vous la consacrer à la chimie ou à l’économie ? Si vous êtes étudiant en prémédication, ce sera probablement la chimie ; si vous visez un MBA, ce sera probablement l’économie.

Remarquez comment vous avez décidé d’allouer votre temps : à chaque fois la question est de consacrer ou non une heure supplémentaire à l’un des deux cours. Et en décidant de consacrer une heure supplémentaire à l’étude de la chimie, vous

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14 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

comparez les coûts (une heure de moins consacrée à l’étude de l’économie ou pas-sée à dormir) et les bénéfices (une probable augmentation de votre note en chimie) de cette décision. Tant que les bénéfices d’une heure supplémentaire consacrée à l’étude de la chimie excèdent les coûts, vous devriez continuer à étudier une heure de plus.

Les décisions de ce genre – faire un peu plus ou un peu moins d’une activité – sont des décisions marginales▼. Cela nous mène à notre troisième principe concer-nant les choix individuels :

Les décisions de type « combien » nécessitent de faire des arbitrages à la marge : comparer les coûts et les bénéfices de faire un peu plus d’une activité contre un peu moins.

On appelle l’étude des décisions de ce genre l’analyse marginaliste▼.

► Les décisions concernant le fait de poursuivre une activité un peu plus loin ou un peu moins loin sont des décisions marginales. On appelle l’étude de ces décisions l’analyse marginaliste.

De nombreuses questions auxquelles nous sommes confrontés en économie – de même que dans la vie quotidienne – impliquent l’analyse marginaliste : combien d’employés devrais-je embaucher dans mon magasin ? À quel kilométrage devrais-je changer l’huile de ma voiture ? Quel est le taux acceptable d’effets indésirables d’un nouveau médicament ? L’analyse marginaliste tient un rôle essentiel dans la science économique car elle est la clé des décisions impliquant des choix en termes de « combien ».

1.1.4 Principe 4 : les gens réagissent habituellement à des incitations, et exploitent les occasions d’améliorer leur situation

En écoutant les informations financières à la radio, les auteurs de ce livre apprirent un jour comment se garer à moindre coût à Manhattan. Les parkings dans le quartier de Wall Street peuvent coûter jusqu’à 30 dollars par jour. Mais selon le présentateur, certains avaient trouvé un meilleur moyen : plutôt que de se garer dans un parking, ils déposaient leur véhicule dans un garage alentour où il en coûtait 19,95 dollars de faire changer l’huile, tout en laissant sa voiture toute la journée !

C’est une idée formidable, mais malheureusement elle se révéla fausse – le garage en question n’existait pas. Mais s’il avait existé, vous pouvez être sûr qu’il aurait eu beaucoup de changements d’huile à effectuer. Pourquoi ? Parce que quand les gens se voient offrir des occasions d’améliorer leur situation, ils les saisissent habi-tuellement – et s’ils peuvent trouver un moyen de garer leur voiture toute une journée pour 19,95 dollars plutôt que 30 dollars, ils l’exploitent.

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Premiers principes 15

Dans cet exemple les économistes disent que les gens réagissent à une incitation▼ – une occasion d’améliorer leur situation. Nous pouvons maintenant poser notre quatrième principe concernant les choix individuels :

Les gens réagissent habituellement à des incitations, et exploitent les occasions d’améliorer leur situation.

► Une incitation est tout ce qui procure une récompense aux individus qui modifient leur comportement.

Quand vous essayez de prévoir comment les gens se comporteront dans une situation économique, vous pouvez parier qu’ils exploiteront les opportunités d’amé-liorer leur sort. En outre, les individus continueront d’exploiter ces opportunités jusqu’à ce qu’elles aient été épuisées – autrement dit ces opportunités seront saisies jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus.

Si le garage à Manhattan existait vraiment, et si faire changer l’huile de son véhicule était un moyen économique de se garer, on peut être sûr que la liste d’attente pour un changement d’huile y serait rapidement pleine pour des semaines, voire des mois.

En fait le principe selon lequel les individus exploiteront les opportunités d’améliorer leur sort est à la base de toute prédiction faite par les économistes à pro-pos des comportements individuels. Si les revenus de ceux qui obtiennent un MBA augmentent tandis que les revenus de ceux qui obtiennent un diplôme en Droit dimi-nuent, on peut s’attendre à ce que davantage d’étudiants aillent dans les écoles de commerce et que moins d’étudiants s’inscrivent en Droit. Si le prix du pétrole aug-mente et reste élevé pendant longtemps, on peut s’attendre à ce que les gens achètent des voitures plus petites ayant davantage d’autonomie – de manière à améliorer leur situation malgré un pétrole plus cher en conduisant des véhicules plus efficients sur le plan énergétique.

Un dernier point : les économistes ont tendance à considérer avec scepti-cisme toute tentative de changer les comportements individuels sans changer leurs incitations. Par exemple un dispositif demandant aux industriels de réduire la pol-lution volontairement restera probablement sans effet dans la mesure où il n’a pas modifié les incitations des industriels. En revanche, un dispositif reposant sur une incitation financière à réduire leur pollution a beaucoup plus de chances de fonction-ner puisqu’il modifie leurs incitations.

Sommes-nous prêts pour faire de l’économie ? Pas encore, parce que la plupart des choses intéressantes qui se déroulent dans l’économie sont le résul-tat non pas des choix individuels, mais de la manière dont les choix individuels interagissent.

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16 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

poUR LES ESpRiTS cURiEUxPayer les bons élèves ?

La véritable récompense de l’apprentissage est bien entendu ce que l’on apprend en soi. Mais de nombreux étudiants ont cependant du mal à se motiver pour étudier et travailler sérieusement. Les enseignants et les décideurs cherchent par tous les moyens à aider les étudiants socialement défavorisés, qui ont souvent un absentéisme élevé, abandonnent l’école tôt, et ont de mauvais résultats aux tests scolaires. Dans une étude effectuée en 2007-2008, l’économiste de Harvard Roland Fryer Jr a trouvé que les incitations moné-taires – des récompenses en liquide – pouvait améliorer les performances académiques des élèves dans les écoles situées dans des zones économiquement désavantagées. La façon dont les incitations fonctionnent est à la fois surprenante et prévisible.

Fryer a mené son étude dans quatre régions différentes, utilisant un ensemble d’incitations différentes et une mesure des performance différente dans chacune d’entre elles. À New York les élèves étaient payés selon leurs résultats à des tests standards ; à Chicago ils étaient payés selon leurs notes ; à Washington, D.C., ils étaient payés selon leur assiduité et leur comportement aussi bien que selon leurs notes ; à Dallas les élèves étaient payés chaque fois qu’ils lisaient un livre. Fryer évalua les performances des élèves en comparant les résultats de ceux qui faisaient partie du programme à ceux de la même école qui n’en faisaient pas partie. À New York le programme n’eut pas d’effet percep-tible sur les résultats aux tests. À Chicago les élèves du programme eurent de meilleures notes et furent moins absents. À Washington le programme améliora les résultats des enfants normalement les plus difficiles à toucher, augmentant leurs résultats aux tests d’un montant correspondant à cinq mois supplémentaires passés à l’école. Les résultats les plus significatifs furent enregistrés à Dallas, où les élèves améliorèrent significativement leurs résultats aux tests de compréhension de lecture ; les résultats perdurèrent l’année suivante, après l’arrêt du programme.

Comment expliquer ces différents résultats  ? Pour motiver les élèves avec des récompenses en argent, Fryer trouva qu’il fallait que les élèves pensent qu’ils pouvaient avoir un impact significatif sur la mesure des performances. Ainsi à Chicago, Washington et Dallas – où les élèves avaient un certain contrôle sur les résultats tels que les notes obtenues, la présence, le comportement et le nombre d’ouvrages lus – le programme a eu des résultats significatifs. Mais dans la mesure où à New York les élèves ne savaient pas comment modifier leurs résultats aux tests, la perspective d’une récompense avait peu d’influence sur leur comportement. Le timing de la récompense importe également : une récompense de 1$ a davantage d’effet sur un comportement si la performance est mesurée à intervalles réduits et la récompense versée juste après.

L’expérience de Fryer a révélé des résultats cruciaux sur la manière de motiver un comportement avec des incitations. La mani_re dont sont conçus les incitations est très importante  : la relation entre effort et récompense, de même que la vitesse de la récompense importent beaucoup. En outre, la conception des incitations peut dépendre beaucoup des caractéristiques des gens que vous voulez motiver : ce qui peut motiver un élève issu d’un milieu économiquement favorisé peut ne pas être motivant pour un élève issu d’un milieu défavorisé. Les résultats de Fryer fournissent aux enseignants et aux décideurs un nouvel outil important pour aider les élèves défavorisés à réussir à l’école.

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Premiers principes 17

L’économie en action

Garçon ou fille ? Cela dépend du coût

Un fait concernant la Chine est indiscutable : c’est un grand pays très peuplé. En 2009, la population de la Chine était de 1 331 460 000. Exactement : plus d’un milliard trois cents millions.En 1978, le gouvernement chinois introduisit la « politique de l’enfant unique » pour faire face aux défis économiques et démographiques que représentait la population importante de la Chine. La Chine était très, très pauvre en 1978, et ses dirigeants craignaient que le pays ne soit pas en mesure d’éduquer et de soigner correctement sa population croissante. Une femme en moyenne dans les années 1970 donnait nais-sance à plus de cinq enfants au cours de son existence. Le gouvernement imposa donc aux couples un enfant, particulièrement dans les zones urbaines, et appliqua des amendes à ceux qui ne respectaient pas la règle. Le résultat est qu’en 2009, le nombre moyen de naissances par femme en Chine était seulement de 1,8.Mais la politique de l’enfant unique eut une conséquence malheureuse involontaire. Dans la mesure où la Chine est un pays essentiellement rural et où les garçons peuvent effectuer les travaux manuels à la ferme, les familles eurent une préférence marquée pour les garçons par rapport aux filles. Par ailleurs selon la tradition les mariées font partie de la famille de leur mari, et les fils s’occupent de leurs parents âgés. En consé-quence de la politique de l’enfant unique, la Chine eut bientôt trop de « filles non désirées ». Certaines furent données pour adoption à l’étranger, mais beaucoup trop « disparurent » simplement au cours de leur première année, victimes de négligence et mauvais traitement.L’Inde, un autre pays pauvre très rural subissant des pressions démographiques importantes, a également un problème significatif de « filles disparues ». En 1990, Amartya Sen, un économiste britannique d’origine indienne qui devait recevoir le prix Nobel d’économie en 1998, estima qu’il y avait jusqu’à 100 millions de « femmes manquantes » en Asie. (Le chiffre exact fait débat, mais il est clair que Sen identifia un problème réel et répandu).Les démographes ont récemment noté un changement de situation distinct en Chine, qui est en urbanisation rapide. Dans toutes les provinces ayant des centres urbains sauf une, le déséquilibre entre garçons et filles a connu un pic en 1995 et a constam-ment diminué depuis vers le taux biologiquement naturel. Beaucoup pensent que la source du changement est la forte croissance économique chinoise et l’urbanisation croissante. À mesure que les gens vont dans les villes pour profiter de la croissance des emplois , ils n’ont plus besoin de fils pour travailler dans les champs. En outre, les prix des terrains dans les villes explosent, faisant que la tradition selon laquelle les parents achètent un appartement pour un fils avant de pouvoir le marier est devenue inabordable pour beaucoup. Il est certain que les garçons conservent la préférence

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18 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

dans les zones rurales. Mais comme témoin imparable du changement de situation, des sites Internet se sont récemment multipliés pour conseiller aux parents comment avoir une fille plutôt qu’un garçon.

Un poinT RApiDE ■ Toutes les activités économiques impliquent des choix individuels. ■ Les individus doivent faire des choix parce que les ressources sont rares. ■ Le véritable coût de quelque chose est ce à quoi vous devez renoncer pour l’avoir

– spécifiquement la meilleure alternative disponible. Tous les coûts sont des coûts d’opportunité. Les coûts monétaires sont parfois de bons indicateurs des coûts d’opportunité, mais pas toujours.

■ Beaucoup de choix ne se posent pas en termes de si mais de combien. Les choix de type « combien » reposent sur une décision d’arbitrage à la marge. On appelle l’étude des décisions marginales l’analyse marginaliste.

■ Dans la mesure où les individus exploitent généralement les opportunités d’améliorer leur situation, les incitations peuvent modifier leur comportement.

véRiFiEz voS connAiSSAncES 1-1

1. Expliquez en quoi chacune des situations suivantes illustre l’un des quatre principes des choix individuels.a) Vous êtes dans un restaurant où le buffet est à volonté, et c’est la troisième fois que

vous allez vous servir en dessert, même si vous vous sentez complètement rassasié. Bien que cela ne vous coûterait rien de plus, vous renoncez à une part supplémentaire de crème de noix de coco mais vous prenez une part de gâteau au chocolat.

b) Même s’il y avait davantage de ressources disponibles dans le monde, il y aurait tou-jours un problème de rareté.

c) Différents assistants d’enseignement assurent des cours de tutorat en économie. Les cours assurés par les assistants ayant la meilleure réputation se remplissent rapide-ment, tandis que ceux assurés par les assistants ayant la plus mauvaise réputation restent en partie vides.

d) Afin de décider combien d’heures consacrer chaque semaine à faire des exercices physiques, vous comparez les bénéfices en termes de santé d’une heure d’exercice supplémentaire et les effets sur vos notes d’une heure de moins consacrée à étudier.

2. Vous gagnez 30 000 euros par an en travaillant chez un consultant. Vous réfléchissez à une offre d’emploi de la part d’un concurrent, qui promet de vous payer 33 000 euros. Lesquels de ces éléments font partie du coût d’opportunité de la décision d’accepter cette offre d’emploi ?a) Le temps supplémentaire passé à vous rendre sur votre lieu de travail.

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Premiers principes 19

b) Les 30 000 euros de votre ancien emploi.c) Le bureau plus spacieux de votre nouveau lieu de travail.

Les solutions sont à la fin de l’ouvrage.

1.2 LES inTERAcTionS : coMMEnT LES éconoMiES FoncTionnEnT

Comme nous l’avons vu en introduction, une économie est un système de coordina-tion des activités productives de nombreux individus. Dans une économie de marché comme celle dans laquelle nous vivons, la coordination se fait sans coordinateur : chaque individu fait ses propres choix. Mais ces choix ne sont pas indépendants les uns des autres : les opportunités de chaque individu, et donc les choix, dépendent dans une large mesure des choix effectués par d’autres individus. De sorte que pour comprendre comment se comporte une économie de marché, il nous faut examiner ces interactions▼ par lesquelles mes choix affectent vos choix, et vice versa.

► Les interactions des choix – mes choix affectent vos choix, et vice versa – sont une caractéristique de la plupart des situations économiques. Les résultats de ces interactions sont souvent assez différents de ce que visaient les individus.

Quand on étudie les interactions économiques, on se rend vite compte que le résultat des choix individuels peut être assez différent de ce vers quoi tendaient les individus.

Par exemple au cours du siècle dernier les fermiers américains ont adopté de nouvelles techniques agricoles et de nouvelles semences qui ont réduit leurs coûts et augmenté leurs rendements. Il est clairement dans l’intérêt de chaque fermier de suivre les progrès des techniques agricoles. Mais le fait que chaque fermier cherche à augmenter son propre revenu conduit en fait à obliger de nombreux fermiers à cesser leur activité. Du fait de la capacité des fermiers américains à augmenter les rendements de production, les prix agricoles ont constamment baissé. Ces réductions de prix ont pesé sur les revenus de nombreux fermiers, en conséquence de quoi de plus en plus de gens se sont détournés de cette activité. Autrement dit un fermier individuel qui sème une meilleure variété de maïs améliore sa situation ; mais quand de nombreux fermiers font de même, le résultat peut être une détérioration de la situation des fermiers en tant que groupe.

Un fermier qui sème une nouvelle variété de maïs plus productive ne fait pas que cultiver davantage de maïs. Ce fermier affecte également le marché du maïs par le biais de rendements plus élevés, avec des conséquences ressenties par les autres fermiers, les consommateurs et au-delà.

De même qu’il existe quatre principes économiques qui sous-tendent la ques-tion des choix, il existe cinq principes économiques qui sous-tendent la question des

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20 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

interactions. Ces cinq principes sont résumés dans le tableau 1-2. Examinons mainte-nant chacun de ces principes plus en détail.

Tableau 1.2 Les principes de l’interaction entre les choix individuels

5. Il y a des gains à l’échange.

6. Dans la mesure où les gens réagissent à des incitations, les marchés tendent vers l’équilibre.

7. Les ressources devraient être utilisées aussi efficacement que possible pour atteindre les buts de la société.

8. Dans la mesure où les gens exploitent habituellement les gains à l’échange, les marchés sont généralement efficaces.

9. Quand les marchés ne sont pas efficaces, l’intervention de la puissance publique peut améliorer le bien-être social.

1.2.1 Principe 5 : il y a des gains à l’échangePourquoi les choix que je fais interagissent-ils avec ceux que vous faites ? Une famille pourrait essayer de subvenir à tous ses besoins – cultiver ce qu’elle mange, coudre ses propres vêtements, se fournir elle-même en spectacles, écrire ses propres manuels d’éco-nomie. Mais essayer de vivre de cette manière serait extrêmement difficile. La clé d’un bien meilleur niveau de vie pour tout le monde est l’échange▼, par lequel les individus se répartissent entre eux les tâches et chaque personne fournit un bien ou un service que les autres désirent en échange de différents biens et services qu’elle désire elle-même.

► Dans une économie de marché, les individus font des échanges  : ils fournissent des biens et services aux autres et reçoivent en retour des biens et services.

La raison pour laquelle nous avons une économie, et non pas de nombreux individus autosuffisants, est qu’il y a des gains à l’échange▼ : en divisant les tâches et en échangeant, deux personnes (ou 6 milliards) peuvent obtenir chacune davantage de ce qu’elles désirent qu’en essayant d’être autosuffisantes. Cela nous mène à notre cinquième principe :

Il y a des gains à l’échange.

Les gains à l’échange proviennent en particulier de cette division des tâches, que les économistes appellent la spécialisation▼ – une situation dans laquelle chaque individu s’engage dans une activité différente, se spécialisant dans les tâches où il excelle.

► Il y a des gains à l’échange : les individus peuvent obtenir davantage de ce qu’ils désirent par l’échange que s’ils essayaient d’être autosuffisants. Cette augmentation de la production est due à la spécialisation : chaque personne se spécialise dans ce qu’elle sait faire de mieux.

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Premiers principes 21

Les avantages de la spécialisation et les gains à l’échange qui en résultent étaient le point de départ du livre écrit par Adam Smith en 1776, La richesse des nations, que beaucoup considèrent comme les débuts de l’économie en tant que disci-pline. Le livre de Smith commence par la description d’une manufacture d’épingle du dix-huitième siècle où, plutôt que d’essayer de fabriquer une épingle du début à la fin, chacun des dix ouvriers qui y travaillent s’est spécialisé dans l’une des nombreuses étapes de la confection :

Un ouvrier tire le fil à la bobille, un autre le dresse, un troisième coupe la dressée, un quatrième empointe, un cinquième est employé à émoudre le bout qui doit recevoir la tête. Cette tête est elle-même l’objet de deux ou trois opérations séparées : la frapper est une besogne particulière ; blanchir les épingles en est une autre ; c’est même un métier distinct et séparé que de piquer les papiers et d’y bou-ter les épingles ; enfin l’important travail de faire une épingle est divisé en dix-huit opérations distinctes environ … Ainsi ces dix ouvriers pouvaient faire entre eux plus de quarante huit mille épingles dans une journée ; donc chaque ouvrier, faisant une dixième partie de ce produit, peut être considéré comme faisant dans sa journée quatre mille huit cents épingles. Mais s’ils avaient tous travaillé à part et indépen-damment les uns des autres, et s’ils n’avaient pas été façonnés à cette besogne par-ticulière, chacun d’eux assurément n’eût pas fait vingt épingles, peut-être pas une seule dans la journée….

Le même principe s’applique à la manière dont les individus divisent les tâches entre eux et échangent dans une économie. Une économie dans son ensemble peut produire davantage quand chaque individu se spécialise dans une tâche et échange avec les autres.

Les bénéfices de la spécialisation sont la raison pour laquelle une personne choisit généralement seulement une carrière. Il faut plusieurs années d’études et d’ex-périence pour devenir médecin ou pilote de ligne. Beaucoup de médecins auraient très bien pu avoir le potentiel pour devenir d’excellent pilotes, et vice versa ; mais il est très peu probable qu’une personne qui aurait décidé de se lancer dans les deux carrières puisse être aussi compétente dans les deux domaines qu’une autre qui aurait décidé dès le départ de se spécialiser. C’est donc à l’avantage de tout le monde que les individus se spécialisent dans leur choix de carrière.

Les marchés permettent à un médecin et à un pilote de se spécialiser dans son propre domaine. Dans la mesure où des marchés pour les vols commerciaux et pour les services de soins existent, un médecin est assuré de pouvoir trouver un vol et un pilote est assuré de pouvoir trouver un médecin. Tant que les individus savent qu’il peuvent trouver les biens et services qu’ils désirent sur le marché, ils sont disposés à renoncer à l’autosuffisance pour se spécialiser. Mais quelle garantie les individus ont-ils que les marchés leur fourniront ce qu’ils désirent ? La réponse à cette question nous mène au second principe sous-tendant les interactions dans une économie.

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22 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

1.2.2 Principe 6 : les marchés tendent vers l’équilibreLe supermarché est encombré cet après-midi ; il y a de longues files d’attente aux caisses. Soudain une nouvelle caisse ouvre. Que se passe-t-il ?

La première chose est évidemment un mouvement de précipitation vers cette caisse. Les choses reviennent cependant dans l’ordre au bout de deux minutes, quand les clients se seront réorganisés de manière à ce que la longueur de la file d’attente à la nouvelle caisse soit à peu près la même que celle des autres.

Comment pouvons-nous le prévoir ? Nous savons d’après notre quatrième principe sous-tendant les choix individuels que les individus exploitent les opportu-nités d’améliorer leur situation. De sorte qu’ils se précipiteront vers la caisse nouvel-lement ouverte pour gagner du temps dans la file d’attente. Et les choses rentreront dans l’ordre quand les clients ne seront plus en mesure d’améliorer leur situation en changeant de file d’attente – autrement dit quand les opportunités d’amélioration seront pleinement exploitées.

Cette histoire de supermarché semble avoir peu de rapport avec les inter-actions à l’échelle d’une économie, mais elle illustre en fait un principe important. Une situation dans laquelle les individus ne peuvent pas améliorer leur sort en faisant quelque chose de différent – la situation dans laquelle la longueur des files d’attente est la même – est ce que les économistes appellent un équilibre▼. Une situation éco-nomique est en équilibre quand aucun individu ne pourrait améliorer sa situation en faisant quelque chose de différent.

► Une situation économique est en équilibre quand aucun individu ne pourrait améliorer sa situation en faisant quelque chose de différent.

Souvenez-vous de l’histoire du garage mythique à Manhattan, où il était sup-posé meilleur marché de laisser sa voiture pour un changement d’huile plutôt que de payer pour la garer. Si cette opportunité avait réellement existé et que les gens avaient continué de payer 30 dollars de parking, cela n’aurait pas été une situation d’équilibre. Et c’eut été un indice que l’histoire ne pouvait être vraie. En réalité les gens auraient saisi l’opportunité de se garer à bon marché, de même qu’ils saisissent les opportunités de gagner du temps dans les files d’attente. Et de cette manière ils auraient éliminé ces opportunités. Soit il serait devenu très difficile d’obtenir un rendez-vous pour un chan-gement d’huile, soit le prix du service aurait augmenté au point de décourager d’y avoir recours (à moins d’en avoir vraiment besoin). Cela nous mène à notre sixième principe :

Puisque les gens réagissent aux incitations, les marchés tendent vers l’équilibre.

Comme nous le verrons, les marchés atteignent généralement l’équilibre par des changements de prix, qui augmentent ou diminuent jusqu’à éliminer toute oppor-tunité pour les individus d’améliorer leur situation.

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Premiers principes 23

Le concept d’équilibre est très utile pour comprendre les interactions écono-miques parce qu’il permet de passer outre les détails parfois complexes de ces inter-actions. Pour comprendre ce qui se passe quand une nouvelle caisse est ouverte dans un supermarché, vous n’avez pas à vous préoccuper de la manière exacte dont les clients se réorganisent entre eux, qui passe devant qui, quelle caisse vient d’ouvrir, etc. Ce que vous avez besoin de savoir est qu’à chaque fois qu’il y a un changement, la situation tendra vers un équilibre.

Le fait que les marchés tendent vers l’équilibre est ce qui nous permet de nous reposer sur eux pour fonctionner de manière prévisible. Nous pouvons effec-tivement faire confiance aux marchés pour nous fournir ce dont nous avons besoin. Les gens qui habitent pas exemple dans de grandes villes peuvent être sûrs que les rayons des supermarchés seront toujours bien achalandés. Pourquoi ? Parce que si certains distributeurs qui fournissent la nourriture ne livraient pas, une bonne opportunité de profit se dégagerait pour n’importe quel distributeur disposé à le faire – et on constaterait rapidement un mouvement en ce sens, de même que la précipitation vers la caisse nouvellement ouverte au supermarché. De sorte que le marché garantit que la nourriture sera toujours disponible pour les citadins. Et pour revenir à notre principe précédent, cela permet aux citadins d’être des citadins – de se spécialiser dans des métiers urbains plutôt que de vivre dans des fermes à cultiver leur propre nourriture.

Une économie de marché permet également aux individus de faire des gains à l’échange. Mais comment savoir quel est le niveau de performance de cette écono-mie ? Le principe suivant nous fournit une norme pour l’estimer.

1.2.3 Principe 7 : les ressources devraient être utilisées aussi efficacement que possible pour atteindre les buts de la société

Supposez que vous assistiez à un cours et que la salle soit trop petite pour le nombre d’étudiants – beaucoup sont obligés de rester debout ou de s’asseoir par terre – alors que d’autres salles plus grandes sont disponibles à côté. Vous auriez raison de penser que ce n’est pas une façon de gérer une université. Un économiste appellerait cela un usage inefficace des ressources.

Mais si un usage inefficace des ressources est indésirable, que signifie au juste utiliser des ressources efficacement ? Vous pourriez imaginer que l’usage efficace des ressources a quelque chose à voir avec l’argent, et que cela peut peut-être se mesurer en euros. Mais en économie, comme dans la vie, l’argent est seulement un moyen en vue d’autres fins. Ce que les économistes ont vraiment pour souci de mesurer n’est pas une quantité de monnaie mais le bonheur ou le bien-être des gens. Les économistes disent que les ressources d’une économie sont utilisées efficacement quand elles sont utilisées

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24 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

de façon à exploiter pleinement les opportunités d’améliorer la situation de tout le monde. Dit autrement, une économie est efficace▼ si elle saisie toutes les possibilités d’améliorer le bien-être de certains sans détériorer la situation d’autres.

► Une économie est efficace si elle saisie toutes les opportunités d’améliorer le bien-être de certains sans détériorer la situation d’autres.

Dans notre exemple de la salle de cours, il existe clairement un moyen d’amé-liorer la situation de tout le monde – déplacer la classe vers une salle plus grande améliorerait la situation de tout le monde sans gêner personne d’autre dans l’univer-sité. Attribuer la salle plus petite à ce cours était un usage inefficace des ressources de l’université, alors que lui attribuer une salle plus grande aurait été un usage efficace.

Quand une économie est efficace, elle produit les gains à l’échange maximum possibles étant données les ressources disponibles. Pourquoi ? Parce qu’il n’existe aucun moyen de modifier l’usage des ressources de manière à améliorer la situation de tout le monde. Quand une économie est efficace, une personne peut voir son sort

poUR LES ESpRiTS cURiEUxLe choix du bon côté

Pourquoi conduit-on à droite aux Etats-Unis ou dans la majeure partie de l’Europe ? La loi l’impose évidemment. Mais avant que ce ne soit le cas, c’était une situation d’équilibre.

Avant les règles formelles de circulation routière, il existait des « lois de la route » informelles, des pratiques que tout le monde s’attendait à voir respectées. Parmi les-quelles le fait que les individus devaient rester d’un côté de la route. Dans certains pays comme l’Angleterre, la règle était de rester à gauche ; dans d’autres comme en France, il s’agissait de rester à droite.

Pourquoi la droite à certains endroits et la gauche ailleurs ? On ne l’explique pas totalement, mais cela dépendait peut-être de la forme de circulation dominante. Les hommes à cheval et portant une épée à leur côté droit préféraient monter à gauche (pour pouvoir monter et descendre du cheval facilement). D’un autre côté, les droitiers marchant en tirant leur cheval préféraient marcher à droite.

Dans tous les cas, une fois qu’une règle de circulation était établie, les individus avaient de fortes incitations à rester du côté « habituel » de la route, au risque de se trouver nez à nez avec un courant de circulation inverse. De sorte qu’une fois établie, la règle de circulation se consolidait d’elle-même – autrement il s’agissait d’un équilibre. De nos jours, le côté de la circulation est établi par la loi. Certains pays ont même changé de côté (la Suède est passée de gauche à droite en 1967). Mais quid des piétons ? Ils ne sont pas soumis à des lois, mais suivent des règles informelles. Aux Etats-Unis, les piétons citadins marchent habituellement à droite. Mais attention s’il vous arrive d’aller au Japon : les japonais qui conduisent à gauche marchent également habituellement à gauche. Donc si vous êtes au Japon, faites comme font les japonais. Vous ne serez pas arrêté si vous marchez à droite, mais vous serez dans une moins bonne situation que si vous acceptez l’équilibre et marchez à gauche.

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Premiers principes 25

amélioré en modifiant l’usage des ressources uniquement en détériorant la situation de quelqu’un d’autre. Dans l’exemple de la salle de cours, si toutes les salles plus grandes étaient déjà occupées, l’université serait gérée de manière efficace : votre classe pour-rait améliorer sa situation en changeant de salle uniquement en détériorant la situation des individus situés dans la salle plus grande, qui seraient obligés de changer pour une salle plus petite.

Nous pouvons maintenant poser notre septième principe :

Les ressources devraient être utilisées aussi efficacement que possible pour atteindre les but de la société

La politique économique devrait-elle toujours s’efforcer d’atteindre l’effica-cité économique ? Pas uniquement car l’efficacité n’est pas le seul critère par lequel juger une économie. Les gens s’intéressent également aux questions de justice ou d’équité▼. Et il y a habituellement un arbitrage entre équité et efficacité : des poli-tiques en faveur de l’équité ont souvent un coût en termes d’efficacité économique réduite, et vice versa.

► L’équité signifie que tout le monde obtient sa juste part. Dans la mesure où les gens peuvent être en désaccord à propos de ce qui est « juste », l’équité n’est pas un concept aussi bien défini que l’efficacité.

Pour le comprendre, considérez le cas des places de parking réservées aux personnes à mobilité réduite. Beaucoup de personnes ont de grandes difficultés à marcher à cause de leur âge ou d’un handicap, de sorte qu’il paraît juste de leur réserver des places de parking plus proches. Mais vous avez peut-être remarqué que cela implique un certain niveau d’inefficacité. Pour s’assurer qu’une place de ce type soit toujours disponible pour une personne en ayant besoin, il en est générale-ment prévu un nombre important. Ce qui fait qu’à tout moment il y a habituellement davantage de ces places disponibles qu’il n’y a de personnes à mobilité réduite qui en demandent. Le résultat est que des places de parking désirées ne sont pas utili-sées. (Et la tentation pour les personnes sans problème de mobilité de les prendre est tellement grande qu’il faut les en dissuader par la peur ou la nécessité de prendre un ticket.) À moins d’embaucher du personnel pour allouer les places de parking, il y a donc un conflit entre équité, la volonté de rendre plus « juste » la vie des personnes à mobilité réduite, et efficacité, être sûr que toutes les opportunités d’améliorer la situation des individus ont été pleinement exploitées en ne laissant jamais de places de parking inutilisées.

Jusqu’où promouvoir l’équité au détriment de l’efficacité est une question dif-ficile qui amène au cœur du processus politique. Ce n’est pas une question à laquelle les économistes peuvent répondre en tant que telle. Ce qui est important pour les économistes est de toujours chercher à utiliser les ressources d’une économie aussi efficacement que possible en vue des buts de la société, quels que soient ces buts.

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26 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

1.2.4 Principe 8 : les marchés sont généralement efficacesOn ne confie à personne dans un gouvernement le soin de s’assurer de l’efficacité économique générale d’une économie de marché – il n’y a pas de fonctionnaires char-gés de vérifier que les chirurgiens ne sont pas en train de labourer des champs, que les paysans normands n’essaient pas de cultiver des oranges, ou que les universités ne gaspillent pas de l’espace utile pour les cours. Un gouvernement n’a pas besoin de faire respecter le principe d’efficacité car dans la plupart des cas la main invisible s’en charge.

Les incitations forgées par une économie de marché garantissent déjà que les ressources sont généralement bien utilisées, et que les opportunités d’améliorer le sort des individus ne sont pas gaspillées. Si une université américaine était connue pour son habitude d’entasser les étudiants dans de petites salles tandis que des salles plus grandes restent disponibles, elle verrait rapidement le nombre de ses inscriptions diminuer, ce qui mettrait en péril les emplois de ses administrateurs. Le « marché » des étudiants d’université réagirait de telle sorte à amener ces administrateurs à gérer l’université de manière efficace.

Une explication détaillée du fait que les marchés sont habituellement très capables de garantir que les ressources sont bien utilisées devra attendre que nous ayons étudié la manière dont les marchés fonctionnent effectivement. Mais la raison la plus simple est que dans une économie de marché, dans laquelle les individus sont libres de choisir quoi consommer et quoi produire, les opportunités de gain mutuel sont généralement saisies. S’il existe un moyen d’améliorer la situation de certains individus, les gens seront en général capable de tirer partie de cette opportunité. Et c’est exactement ce qui définit l’efficacité : toutes les opportunités d’améliorer le sort de certaines personnes sans détériorer celui d’autres ont été exploitées. Cela mène à notre huitième principe :

Dans la mesure où les gens exploitent habituellement les gains à l’échange, les marchés sont généralement efficaces.

Comme nous l’avons vu dans l’introduction, il y a cependant des exceptions à ce principe que les marchés sont généralement efficaces. En cas de défaillances du marché, la poursuite individuelle de l’intérêt personnel sur les marchés détériore la situation de la société – le résultat de marché est inefficace. Et comme nous le verrons en examinant le prochain principe, quand le marché est défaillant, l’intervention de la puissance publique peut aider. Mais mis à part les cas de défaillance du marché, la règle générale est que les marchés sont une manière remarquablement adaptée d’orga-niser une économie.

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Premiers principes 27

1.2.5 Principe 9 : quand les marchés ne sont pas efficaces, l’intervention de la puissance publique peut améliorer le bien-être de la société

Rappelons-nous la nature de la défaillance du marché causée par le trafic routier vue en introduction – un automobiliste se rendant à son travail en voiture n’a aucune incitation à prendre en compte le coût que son comportement inflige aux autres conducteurs sous forme d’embouteillages plus importants. Il existe plusieurs remèdes à cette situation, comme par exemple faire payer pour circuler, subventionner le coût des transports publics, ou taxer la vente de carburant aux automobilistes. Tous ces remèdes reposent sur une modification des incitations des automobilistes potentiels – pour les amener à conduire moins et à utiliser les moyens de transport alternatifs. Mais ils partagent également le fait de reposer sur une intervention de la puissance publique sur le marché. Cela nous mène à notre neuvième principe :

Quand les marchés ne sont pas efficaces, l’intervention de la puissance publique peut améliorer les bien-être de la société.

Quand les marchés fonctionnent mal, une politique publique appropriée peut parfois orienter la société vers un résultat plus efficace en modifiant la manière dont les ressources sont utilisées.

Une branche très importante de l’analyse économique est consacrée à l’étude des dysfonctionnements de marché et des politiques à adopter pour améliorer le bien-être social. Nous étudierons ces problèmes et leurs remèdes en détail dans les cha-pitres ultérieurs, et donnons ici un bref aperçu des défaillances de marché. Elles sont dues à trois raisons principales :

● Les actions individuelles ont des effets pervers que ne prennent pas correcte-ment en compte les marchés. Un exemple est un comportement qui entraîne de la pollution.

● Une partie empêche des échanges mutuellement bénéfiques d’être réalisés en espérant récupérer une part plus importante des ressources pour elle-même. Un exemple est une entreprise pharmaceutique qui maintient ses prixau-des-sus du coût de production, rendant les médicaments inaccessibles à certaines personnes qui pourraient en bénéficier.

● Certains biens, de part leur nature intrinsèque, ne se prêtent pas à une gestion efficace par les marchés. Un exemple de bien de ce genre est le contrôle du trafic aérien.

Une partie importante de votre éducation en économie consiste à apprendre à identifier non seulement les situations où les marchés fonctionnent bien, mais égale-ment celles où ils ne fonctionnent pas bien – et d’évaluer quelles politiques publiques sont appropriées dans chaque situation.

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28 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

L’économie en action

Retrouver l’équilibre sur les autoroutes

En 1994 un important tremblement de terre frappa la région de Los Angeles, entraî-nant l’effondrement de plusieurs ponts d’autoroute et perturbant les conditions de déplacement de centaines de milliers d’automobilistes. Les événements qui suivirent offrent un exemple particulièrement clair de prises de décisions interdépendantes – dans ce cas les décisions des individus désirant se rendre à leur travail.Juste après le séisme, on s’inquiétait beaucoup des impacts sur le trafic autoroutier dans la mesure où les automobilistes risquaient de se retrouver bloqués sur des itinéraires de remplacement ou obligés de contourner les embouteillages en empruntant des trajets urbains. Le gouvernement et les médias avertirent qu’il fallait s’attendre à des délais de déplacement importants, et demandèrent à la population d’éviter les trajets superflus, de gérer les horaires de déplacement en tenant compte des périodes d’embouteillage, ou d’utiliser davantage les transports en commun. Ces avertissements furent efficaces au-delà de ce qui était attendu. Ils furent tellement suivis que dans les premiers jours qui suivirent le séisme, ceux qui avaient conservé leurs habitudes de déplacement trou-vèrent qu’aller et revenir de leur travail prenait moins de temps qu’avant.Cette situation ne pouvait bien sûr pas durer. À mesure que la rumeur se répandait que le trafic n’était pas si mauvais que cela, les gens abandonnèrent les méthodes de déplacement moins pratiques et reprirent leur voiture – et le trafic se détériora progressivement. Quelques semaines après le séisme, d’importants embouteillages apparurent. Quelques semaines encore plus tard, la situation se stabilisa : la réalité d’une détérioration du trafic découragea suffisamment d’automobilistes pour éviter que ne se matérialise le cauchemar d’une ville bloquée par les embouteillages. En bref la circulation à Los Angeles avait retrouvé une situation d’équilibre dans laquelle chaque automobiliste faisait le meilleur choix possible, étant donné ce que tous les autres choisissaient de faire.Ce ne fut d’ailleurs pas la fin de l’histoire : les craintes de voir la ville étouffée par le trafic amena les autorités locales à réparer les routes en un temps record. 18 mois seulement après le séisme, toutes les autoroutes étaient revenues à la normale, prêtes pour le prochain.

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Premiers principes 29

Un poinT RApiDE ■ La plupart des situations économiques impliquent l’interaction des choix, avec par-

fois des résultats involontaires. Dans une économie de marché, cela prend la forme d’échanges entre les individus.

■ Les individus interagissent parce qu’il y a des gains à l’échange. Les gains à l’échange proviennent de la spécialisation. Les marchés tendent habituellement vers l’équilibre parce que les gens exploitent les gains à l’échange.

■ Pour atteindre les buts de la société, l’utilisation des ressources devrait être efficace. Mais l’équité, de même que l’efficacité, peut être désirable dans une économie. Il y a souvent un arbitrage entre équité et efficacité.

■ Les marchés sont normalement efficaces, sauf exceptions bien définies. Quand les marchés ne sont pas efficaces, l’intervention de la puissance publique peut améliorer le bien-être de la société.

véRiFiEz voS connAiSSAncES 1-2

1. Expliquez en quoi chacune des situations suivantes illustre l’un des cinq principes des interactions.a) Sur le site web de l’université, un étudiant souhaitant vendre un manuel d’occasion

pour au moins 30 € est prêt à le vendre à un autre étudiant disposé à payer 30 €.b) Dans un système de tutorat partagé, des étudiants peuvent s’organiser de manière à

fournir des cours de tutorat dans des matières qu’ils maîtrisent (comme l’économie) en échange de cours de tutorat dans des matières où ils ont des difficultés (comme la philosophie).

c) La municipalité impose une loi qui oblige les bars et les boîtes de nuit proches des zones résidentielles à respecter un seuil maximum de nuisances sonores.

d) De manière à fournir de meilleurs soins aux patients à revenus faibles, la ville de Tampa a décidé de fermer certaines cliniques de quartier sous-utilisées et de transférer les ressources vers l’hôpital principal.

e) Sur le site web de l’université, les livres identiques usagés à peu près au même point se vendent à peu près au même prix.

2. Laquelle des deux propositions suivantes décrit une situation d’équilibre ? Expliquez votre réponse pour l’une et pour l’autre.a) Les restaurants situés en face de la cantine universitaire servent des repas meilleurs

et moins chers que ceux que l’on trouve à la cantine universitaire. La grande majorité des étudiants continuent de manger à la cantine.

b) Vous prenez le métro pour aller au travail. Bien que prendre le bus soit moins cher, le trajet dure plus longtemps. Vous êtes donc disposé à payer plus cher le métro pour gagner du temps.

Les solutions sont à la fin de l’ouvrage.

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30 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

1.3 LES inTERAcTionS à L’écHELLE DE L’éconoMiEComme nous l’avons mentionné dans l’introduction, l’économie dans son ensemble a des hauts et des bas. Par exemple, l’activité dans les centres commerciaux amé-ricains était plutôt déprimée en 2008, parce que l’économie était en récession. En 2011, l’économie connaissait une légère reprise. Pour comprendre les récessions et les reprises, il nous faut comprendre les interactions à l’échelle de l’économie, et comprendre la globalité des processus économiques nécessite de comprendre trois principes économiques importants supplémentaires. Ces trois principes sont résumés dans le tableau 1-3.

Tableau 1.3 Les principes des interactions à l’échelle de l’économie

10. La dépense d’une personne est le revenu d’une autre personne.

11. Les dépenses globales sont parfois en décalage avec les capacités de production de l’économie.

12. Les politiques gouvernementales peuvent modifier les dépenses.

1.3.1 Principe 10 : la dépense d’une personne est le revenu d’une autre personne

En 2006, la construction immobilière en Amérique entama un déclin rapide parce que les constructeurs avaient de plus en plus de mal à vendre. Au début les dommages étaient principalement limités au secteur de la construction. Mais avec le temps la contraction se diffusa dans à peu près toutes les composantes de l’économie, avec une baisse générale des dépenses des consommateurs.

Mais pourquoi une baisse de la construction immobilière devrait être associée à des magasins vides dans les centres commerciaux ? Après tout ces centres sont des endroits où vont les familles pour faire leurs courses, et non pas les entreprises. La réponse est que moins de dépenses dans la construction entraînèrent moins de revenus dans l’économie ; les gens qui avaient été employés soit directement dans la construction, pour produire des biens et des services dont les constructeurs ont besoin, soit pour produire des biens et services dont ont besoin les nouveaux propriétaires, avaient perdu leur emploi ou avaient été obligés d’accepter une réduction de salaire.. Et comme les revenus diminuèrent, les dépenses des consommateurs diminuèrent également. Cet exemple illustre notre dixième principe :

Le dépense d’une personne est le revenu d’une autre personne.

Dans une économie de marché, les gens gagnent leur vie en vendant des choses – y compris leur travail – à d’autres personnes. Si un groupe de personnes

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Premiers principes 31

dans l’économie décide pour une raison quelconque de dépenser davantage, le revenu d’autres groupes augmentera. Si un groupe décide de dépenser moins, le revenu d’autres groupes diminuera.

Dans la mesure où la dépense d’une personne est le revenu d’une autre per-sonne, une réaction en chaîne des modifications de comportements de dépense a des répercussions qui se diffusent dans l’économie. Par exemple, une baisse des dépenses d’investissement des entreprises, comme celle qui eut lieu en 2008, entraîne une réduction des revenus des familles ; les familles réagissent par une diminution de leurs dépenses de consommation ; ceci entraîne un autre cycle de réduction des revenus ; etc. Ces répercussions jouent un rôle important dans notre compréhension des récessions et des reprises économiques.

1.3.2 Principe 11 : les dépenses globales sont parfois en décalage avec les capacités de production de l’économie

La macroéconomie a émergé comme une branche à part entière de la science écono-mique dans les années 1930, alors qu’un effondrement des dépenses des consomma-teurs et des entreprises, une crise du secteur bancaire et d’autres facteurs entraînèrent un effondrement des dépenses globales. Cet effondrement des dépenses entraîna à son tour une période de sous-emploi important appelée la Grande dépression.

La leçon que les économistes tirèrent des difficultés des années 1930 est que les dépenses globales – le montant de biens et services que les consommateurs et les entreprises veulent acheter – ne correspondent pas toujours au montant de biens et services que l’économie est capable de produire. Dans les années 1930, les dépenses tombèrent à un niveau qui ne permettait pas de conserver les emplois de tous les travailleurs, et le résultat fut une sévère récession économique. En fait, les insuffi-sances de dépenses sont responsables de la plupart, si ce n’est de toutes, les récessions économiques.

Il est également possible que les dépenses globales soient trop élevées. Dans ce cas, l’économie est en situation d’inflation, une augmentation des prix dans l’en-semble de l’économie. Cette augmentation de prix a lieu parce que quand ce que les gens veulent acheter excède l’offre, les producteurs peuvent augmenter leurs prix sans perdre de clients. Tenir compte à la fois des insuffisances et des excès de dépenses nous amène à notre onzième principe :

Les dépenses globales sont parfois en décalage avec les capacités de production de l’économie.

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32 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

1.3.3 Principe 12 : les politiques gouvernementales peuvent modifier les dépenses

Les dépenses globales sont parfois en décalage avec les capacités de production de l’économie. Mais peut-on y faire quelque chose ? Oui, ce qui conduit à notre douxième et dernier principe :

Les politiques gouvernementales peuvent modifier les dépenses.

Effectivement, les politiques gouvernementales peuvent avoir un effet énorme sur les dépenses.

D’abord, l’État lui-même fait tout un tas de dépenses allant des équipe-ments militaires à l’éducation – et il peut choisir d’en faire plus ou moins. L’État peut également modifier le montant d’impôts qu’il prélève, ce qui aura un effet sur le revenu disponible pour la dépense des consommateurs et des entreprises. Et le contrôle exercé par l’État sur la quantité de monnaie en circulation est un autre ins-trument puissant par lequel il peut influencer les dépenses globales. Les dépenses de l’État, les impôts et le contrôle de la monnaie sont les instruments de la politique macroéconomique.

Les gouvernements modernes déploient ces instruments de la politique macroéconomique pour tenter de gérer les dépenses globales de l’économie et de pilo-ter l’activité pour éviter les périls de la récession et ceux de l’inflation. Ces efforts ne sont pas toujours couronnés de succès – il y a malgré tout des récessions, et également des périodes d’inflation. Mais il est largement reconnu que les efforts agressifs pour soutenir la dépense en 2008 et 2009 ont permis d’empêcher que la crise financière de 2008 se transforme en dépression pure et simple.

L’économie en action

Les péripéties du baby-sitting

Le site Web myarmylifetoo.com, qui offre des conseils aux familles de l’armée amé-ricaine, suggère que les parents se joignent à une coopérative de baby-sitting – une solution courante dans beaucoup de milieux. Dans une coopérative du baby-sitting, un certain nombre de parents échanges des services de baby-sitting plutôt que d’em-baucher des personnes. Mais comment ces organisations font-elles pour garantir que tout le monde fasse sa part du travail ? Comme l’explique myarmylifetoo.com, « Les membres de la coopérative échangent des tickets ou des points plutôt que de l’argent. Quand vous avez besoin d’une garde, vous appelez un ami sur la liste, et vous le payez avec des tickets. Vous gagnez des tickets en faisant vous-même du baby-sitting à l’intérieur de la coopérative ».

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Premiers principes 33

En d’autres termes, une coopérative de baby-sitting est une économie miniature dans laquelle les gens achètent et vendent des services de baby-sitting. Et c’est le type d’économie qui peut avoir des problèmes macroéconomiques ! Un article célèbre inti-tulé Monetary Theory and the Great Capitol Hill Babysitting Co-Op Crisis, publié en 1977, décrivait les problèmes d’une coopérative de baby-sitting qui avait émis trop peu de tickets. Il faut garder à l’esprit qu’en moyenne, les gens dans une coopé-rative de baby-sitting veulent avoir une réserve de tickets de côté pour le cas où ils voudraient sortir plusieurs fois avant de pouvoir reconstituer leurs réserves en faisant plusieurs baby-sitting.Dans le cas en question, puisqu’il n’y avait pas beaucoup de tickets disponibles au départ, la plupart des parents voulaient augmenter leurs réserves en faisant du baby-sitting, et étaient réticents à les distribuer en sortant. Mais la décision de sortir des uns était la possibilité de faire du baby-sitting pour d’autres, de sorte qu’il devint difficile d’obtenir des tickets. Sachant cela, les parents devinrent encore plus réticents à utiliser leurs réserves, sauf pour des occasions spéciales.En bref, la coopérative était tombée en récession.Les récessions dans l’économie globale sont un peu plus compliquées que cela, mais les problèmes de la Capitol Hill Babysitting Co-Op démontrent deux de nos trois principes des interactions à l’échelle de l’économie. La dépense d’une personne est le revenu d’une autre personne : les opportunités de faire du baby-sitting dépendaient uniquement de la mesure dans laquelle d’autres personnes sortaient. Et une économie peut souffrir de trop peu de dépenses : quand trop peu de personnes étaient disposées à sortir, tout le monde était frustré par le manque d’opportunités de faire du baby-sitting.Quid des politiques gouvernementales pour modifier les dépenses ? La Capitol Hill Babysitting Co-Op prit en fait également des mesures. Elle résolut finalement son problème en distribuant davantage de tickets, de sorte que les gens étaient davantage disposés à sortir avec des réserves plus importantes.

Un poinT RApiDE ■ Dans une économie de marché, la dépense d’une personne est le revenu d’une autre

personne. Le résultat est que des variations des comportements de dépense tendent avoir des répercussions qui se diffusent dans l’économie.

■ Les dépenses globales sont parfois en décalage avec les capacités de production de biens et services dans l’économie. Quand la dépense est trop faible, le résultat est une récession. Quand la dépense trop élevée, cela entraîne de l’inflation.

■ Les gouvernements modernes utilisent les outils de politique macroéconomique pour influencer le niveau global des dépenses dans un effort de piloter l’économie pour éviter les périls de la récession et de l’inflation.

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34 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

véRiFiEz voS connAiSSAncES 1-3

1. Expliquez en quoi chacun des exemples suivants illustre l’un des trois principes des inter-actions à l’échelle de l’économie.a) La Maison Blanche demanda au Congrès de voter des mesures d’augmentations tem-

poraires de dépenses et de réductions d’impôts au début de 2009, à un moment où l’emploi se dégradait rapidement et le chômage explosait.

b) Les compagnies pétrolières investissent massivement dans des projets qui permettront d’extraire du pétrole des sables bitumeux du Canada. Aux alentours des projets à Edmonton, dans l’Alberta, les restaurants et les autres commerces sont en plein boom.

c) Au milieu des années 2000 l’Espagne, qui connaissait un boom immobilier important, avait également le taux d’inflation le plus élevé en Europe.

Les solutions sont à la fin de l’ouvrage.

Cas pratiqueComment Priceline.com a révolutionné le secteur du voyage

En 2001 et 2002, le secteur du voyage était en grande difficulté. Après les attaques ter-roristes du 11 septembre 2001, de nombreuses personnes arrêtèrent simplement de voler. Alors que l’économie entrait en ralentissement sévère, les avions restaient vides sur le tar-mac et les compagnies aériennes perdaient des milliards de dollars. Alors que plusieurs compagnies aériennes majeures entraient dans une spirale de faillites et débauchaient 100 000  travailleurs, le Congrès américain adopta un plan d’aide de 15 milliards de dollars qui s’avéra important pour stabiliser le secteur.Ce fut une période également difficile pour Priceline.com, le service de voyage en ligne. Le site était menacé de disparaître. Le revers de fortune de la société avait été radical. En 1999, un an après le lancement de Priceline.com, les investisseurs étaient tellement impressionnés par son potentiel pour révolutionner le secteur du voyage qu’ils avaient évalué la société à 9 milliards de dollars. Mais en 2002 les investisseurs avaient radicalement changé d’opinion sur la société, réduisant son évaluation de 95 % à seulement 425 millions de dollars.Pour envenimer les choses, Priceline.com perdait plusieurs millions de dollars par an. Mais la société parvint à survivre ; au moment d’écrire ces lignes en 2010, elle était évaluée par les investisseurs à 8, 8 milliards de dollars. Elle avait non seulement survécu, mais également prospéré.Comment Priceline.com a-t-elle changé radicalement le secteur du voyage ? Et qu’est-ce qui lui a permis de survivre et de prospérer face à des conditions économiques aussi difficiles ?Le succès de Priceline.com repose sur sa capacité à exploiter les opportunités pour elle-même et ses clients. La société a compris que lorsqu’un avion repart avec des sièges vides ou qu’un hôtel a des lits vides, il supporte un coût – la recette qui aurait pu être perçue si le siège ou le lit avait été occupé. Et même si certains voyageurs aiment la sécurité que consti-tue le fait de réserver leur vol ou leur hôtel bien en avance, et sont prêts à payer pour cela,

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Premiers principes 35

d’autres se satisfont d’attendre jusqu’à la dernière minute, risquant ainsi de ne pas obtenir le vol ou l’hôtel qu’ils désirent, mais bénéficiant d’un prix plus faible.

Les clients spécifient le prix qu’ils sont prêts à payer pour un voyage ou un hôtel donné, et Priceline.com leur présente une liste d’options de compagnies aériennes ou d’hôtels prêts à accepter ce prix, le prix diminuant en général à mesure que la date du voyage approche. En mettant en contact les compagnies aériennes et les hôtels qui ont des capacités inven-dues avec les voyageurs prêts à sacrifier en partie leurs préférences pour un prix plus faible, Priceline.com améliore la situation de tout le monde – y compris la sienne, puisqu’elle prend une petite commission sur chaque transaction facilitée.

Priceline.com retomba également rapidement sur ses pieds lorsqu’elle vit arriver des concur-rents sur son marché comme Expédia et Orbitz. Elle réagit de manière agressive en dévelop-pant ses activités de réservation d’hôtel et en s’installant en Europe, où le secteur du voyage en ligne était encore peu développé. Son réseau était particulièrement intéressant sur le marché hôtelier européen, qui est composé de beaucoup plus d’hôtels de taille réduite en comparaison du marché américain qui est dominé par des chaînes nationales. Et les efforts ont payé, puisque Priceline.com a enregistré ses premiers profits en 2003.

Priceline.com opère désormais au sein d’un réseau de plus de 100 000 hôtels dans plus de 90 pays. En 2010, ses recettes avaient augmenté d’au moins 24 % au cours de chacune des trois années précédentes, augmentant même de 34 % au cours de la récession de 2008.Clairement, le secteur du voyage ne sera plus jamais comme avant.

Question de réflexion1. Expliquez en quoi chacun des douze principes de l’économie est illustré dans cette

histoire.

RéSUMé

1. Toute analyse économique est fondée sur un petit nombre de principes. Ces prin-cipes s’appliquent à deux niveaux de compréhension de l’économie. Il faut d’abord comprendre comment les individus font des choix. Il faut ensuite comprendre com-ment ces choix interagissent.

2. Tout le monde doit choisir quoi faire et ne pas faire. Les choix individuels sont à la base de l’économie – s’il n’est pas question de choix, il n’est pas question d’économie.

3. La raison pour laquelle il faut faire des choix est que les ressources – tout ce qui peut être utilisé pour produire autre chose – sont rares. Les individus sont limités dans leurs choix par le temps et l’argent dont ils disposent  ; les économies sont limitées par les quantités de ressources humaines et naturelles disponibles.

4. Dans la mesure où vous devez choisir parmi des alternatives limitées, le vrai coût de toute chose est ce à quoi vous devez renoncer pour l’avoir – tous les coûts sont des coûts d’opportunité.

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36 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

5. Beaucoup de décisions économiques impliquent des questions non pas de type « si » mais de type « combien » – combien dépenser pour un bien, combien pro-duire, etc. De telles décisions doivent être prises en réalisant un arbitrage à la marge – en comparant les coûts et les bénéfices de faire un peu plus ou un peu moins. On appelle des décisions de ce type des décisions à la marge, et leur étude, l’analyse marginaliste, joue un rôle central en économie.

6. L’étude de la manière dont les individus devraient prendre des décisions est également une bonne manière de comprendre leur comportement effectif. Les individus exploitent généralement les opportunités d’améliorer leur situation. Les comportements changent selon les opportunités  : les individus réagissent aux incitations.

7. L’étape suivante de l’analyse économique est l’étude des interactions – comment mes choix dépendent de vos choix, et vice versa – ajoutent un niveau de complexité économique supplémentaire. Quand les individus interagissent, le résultat final peut être différent de ce vers quoi ils tendent.

8. Les individus intéragissent parce qu’il y a des gains à l’échange : en s’échan-geant mutuellement des biens et services, les membres d’une économie peuvent tous améliorer leur situation. La spécialisation – chaque personne se spécialise dans ce qu’elle sait faire de mieux – permet de révéler les gains à l’échange.

9. Dans la mesure où les individus réagissent habituellement à des incitations, les marchés tendent normalement vers l’équilibre – une situation dans laquelle aucun individu ne peut améliorer sa situation en faisant quelque chose de différent.

10. Une économie est efficace si toutes les opportunités d’améliorer la situation de certaines personnes sans détériorer celle des autres sont saisies. Les ressources devraient être utilisées aussi efficacement que possible pour atteindre les buts de la société. Mais l’efficacité n’est pas la seule manière d’évaluer une économie  : l’équité est également souhaitable, et il y a souvent un arbitrage entre équité et efficacité.

11. Les marchés sont habituellement efficaces, avec certaines exceptions bien définies.

12. Quand les marchés ne sont pas efficaces, l’intervention de la puissance publique peut améliorer le bien-être de la société.

13. Dans la mesure où les gens dans une économlie de marché gagnent leur revenu en vendant des choses, y compris leur propre travail, les dépenses d’une personne sont les revenus d’une autre. En conséquence, des changements dans les comportements de dépense peuvent se diffuser dans l’ensemble de l’économie.

14. La dépense globale dans une économie peut être en décalage avec les capacités productives de cette économie. Une dépense inférieure aux capacités productives de l’économie entraîne une récession ; une dépense supérieure aux capacités pro-ductives de l’économie entraîne de l’inflation.

15. Les gouvernements ont la capacité d’influencer de manière importante la dépense globale, une capacité qu’ils utilisent pour essayer d’éviter à l’économie à la fois la récession et l’inflation.

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Premiers principes 37

MoTS-cLéS

Choix individuels, 9Ressources, 10Rareté, 10Coût d’opportunité, 11Arbitrage, 13Décisions à la marge, 14Analyse marginaliste, 14Incitations, 15

Interactions, 19Échange, 20Gains à l’échange, 20Spécialisation, 20Équilibre, 22Efficace, 24Équité, 25

pRobLèMES

1. Dans chacune des situations suivantes, identifiez lequel des douze principes est à l’oeuvre.

a) Vous préférez faire vos courses au magasin discount du quartier plutôt que payer un prix plus élevé pour la même marchandise au supermarché.

b) Pour vos vacances d’été, votre budget est limité à 20 € par jour.c) Le syndicat étudiant gère un site Web sur lequel les étudiants sur le départ peuvent

vendre des articles d’occasion tels que des livres, de l’électroménager ou des meubles, plutôt que de les donner à leur colocataire comme ils le faisaient avant.

d) Après qu’un ouragan ait endommagé gravement des maisons sur l’île de St-Crispin, les propriétaires de maisons souhaitaient acheter beaucoup plus de matériaux de construction et embaucher beaucoup plus de travailleurs qu’il n’y en avait de dispo-nibles sur l’île. En conséquence les prix des biens et services augmentèrent de manière générale

e) Vous achetez un livre usagé à votre colocataire. Votre colocataire utilise l’argent pour acheter de la musique sur iTunes.

f) Vous décidez combien de tasse de café boire en révisant la veille d’un examen en comparant le travail que vous permettra d’accomplir une tasse supplémentaire et l’état de nervosité dans lequel vous vous trouverez.

g) La place disponible au laboratoire pour mener à bien le projet en chimie est limitée. Le superviseur du laboratoire attribue un temps de travail à chaque étudiant selon le moment où il peut venir.

h) Vous réalisez que vous pouvez être diplômé un semestre plus tôt en renonçant à un semestre d’études à l’étranger.

i) Au bureau des étudiants, on trouve un panneau d’affichage avec des annonces pour des articles d’occasion, tels que des bicyclettes. Les différences de qualité prises en compte, tous les vélos se vendent à peu près au même prix.

j) Vous êtes compétent dans l’expérimentation de laboratoire, et votre partenaire est plus compétent dans la rédaction de rapports d’expérience. Vous vous mettez donc d’accord sur le fait que vous mènerez les expériences, et qu’il écrira les rapports.

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38 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

k) Le gouvernement établit qu’il est illégal de conduire sans passer un examen de conduite.

l) Le revenu après impôts de vos parents a augmenté grâce à une réduction d’impôts votée au Parlement. Ils augmentent alors votre argent de poche, que vous dépensez au cours de vacances de printemps.

2. Décrivez certains des coûts d’opportunité quand vous décidez de faire les choses suivantes.a) Faire des études plutôt que d’accepter un travail.b) Regarder un film plutôt que d’étudier pour un examen.c) Prendre le bus plutôt que votre voiture.

3. Lisa a besoin d’acheter un manuel pour le prochain cours d’économie. Le prix à la librairie universitaire est de 44 €. Un site internet le propose à 37 € et un autre à 38 €. Le tableau suivant indique les frais de livraison pour une commande sur internet.a) Quel est le coût d’opportunité d’un achat en ligne plutôt qu’à la librairie ? Notez que

si vous achetez le livre en ligne, vous devrez attendre pour l’avoir.b) Montrez quel est le meilleur choix pour cet étudiant. Quels sont les déterminants du

choix que pourra faire cet étudiant ?

Méthode d’expédition Temps de livraison Tarifs

Expédition standard 3-7 jours 2,71 €

Expédition rapide 2 jours ouvrables 6,10 €

Expédition express 1 jour ouvrable 9,51 €

4. Utilisez le concept de coût d’opportunité pour expliquer les points suivants.a) Davantage d’individus choisissent de passer des diplômes universitaires de troisième

cycle quand le marché du travail est déprimé.b) Davantage d’individus choisissent de faire eux-mêmes les travaux de réparation à leur

domicile quand l’économie ralentit.c) Il y a davantage de parcs en banlieue qu’en centre-ville.d) Les épiceries, qui ont des prix plus élevés que les supermarchés, rendent service aux

gens très occupés.e) Moins d’étudiants s’inscrivent dans les cours qui commencent avant 10h00 du matin.

5. Dans les exemples suivants, expliquez comment vous utiliseriez le principe d’analyse marginaliste pour prendre une décision.a) Décider combien de jours attendre avant de faire votre lessive.b) Décider combien de temps passer à faire des recherches en bibliothèque avant d’écrire

votre mémoire.c) Décider combien de paquets de chips manger.d) Décider combien de cours manquer.

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Premiers principes 39

6. Ce matin vous avez fait les choix individuels suivants : vous avez pris un sandwich et un café au bistrot du coin, vous êtes allé à l’école en voiture en pleine heure de pointe, et vous avez tapé le mémoire de votre colocataire parce que vous savez le faire vite – en retour de quoi il fera votre lessive pendant un mois. Dans chacune de ces situations, décrivez com-ment vos choix individuels ont interagi avec ceux des autres. Les autres individus ont-ils amélioré leur situation grâce à vos choix dans chaque cas ?

7. Sur la rive Est de la Dordogne vit la famille Mangin, tandis que la famille Ledru vit sur la rive Ouest. Le régime de chaque famille se compose de poulet frit et de pommes de terre bouillies, et chacune est autosuffisante en élevant ses poulets et en cultivant ses pommes de terre. Expliquez dans quelles conditions les propositions suivantes seraient vraies.a) Les deux familles peuvent améliorer leur situation quand les Mangin se spécialisent

dans l’élevage des poulets, quand les Ledru se spécialisent dans la culture de la pomme de terre, et qu’ils s’échangent leurs produits.

b) Les deux familles améliorent leur situation quand les Ledru se spécialisent dans l’éle-vage des poulets, quand les Mangin se spécialisent dans la culture de la pomme de terre, et qu’ils s’échangent leurs produits.

8. Laquelle de ces situations décrit ou non un équilibre ? Si la situation ne décrit pas un équi-libre, à quoi pourrait ressembler un équilibre dans ce cas ?a) Beaucoup de personnes se déplacent de la banlieue de Paris vers le centre-ville. À

cause des embouteillages, le trajet dure 30 minutes quand vous prenez l’autoroute, mais seulement 15 minutes quand vous empruntez d’autres itinéraires.

b) Soit deux stations service de part et d’autre d’une route. Le litre de super est à 1, 24 € dans l’une et 1, 20 € dans l’autre. Les clients sont servis immédiatement dans la pre-mière, mais doivent faire la queue dans la seconde.

c) Tout étudiant inscrit au cours d’économie doit également assister à des travaux diri-gés hebdomadaires. Deux cours sont proposés, au même horaire, dans deux salles adjacentes et par des enseignants également compétents. Le premier cours est bondé, avec des étudiants assis par terre et souvent incapables de voir le tableau. Le deuxième cours a beaucoup de places vides.

9. Dans chacun des cas suivants, expliquez si la situation vous paraît efficace ou non. Si elle n’est pas efficace, pourquoi ? Comment la situation pourrait-elle être rendue efficace ?a) L’électricité est comprise dans la location de votre chambre universitaire. Certains

locataires laissent les lumières, les ordinateurs et les appareils ménagers allumés quand ils ne sont pas dans leur chambre.

b) Bien qu’ils soient aussi chers à préparer l’un que l’autre, la cafétéria de votre cité uni-versitaire propose trop de plats que les étudiants n’aiment pas, comme les quenelles de brochet, et pas assez de plats que les étudiants aiment, comme le poulet-frites.

c) Les inscriptions pour un certain cours excèdent les places disponibles. Certains étu-diants ayant besoin de ce cours pour obtenir leurs crédits ne peuvent pas trouver de place, tandis que d’autres qui le prennent en option en trouvent.

10. Discutez les implications en termes d’efficacité et d’équité de chacune des politiques sui-vantes. Comment tenteriez-vous de combiner les préoccupations d’équité et d’efficacité dans ces domaines ?

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40 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

a) Le gouvernement paie l’intégralité des frais de scolarité pour tout étudiant d’univer-sité, quelle que soit la matière qu’il souhaite étudier.

b) Quand les individus perdent leur emploi, le gouvernement leur verse des allocations chômage jusqu’à ce qu’ils en trouvent un nouveau.

11. Les gouvernements prennent souvent certaines mesures pour inciter leurs citoyens à adop-ter des comportements désirés. Pour chacune des politiques suivantes, déterminez quelle est l’incitation, et quel comportement le gouvernement souhaite promouvoir. Dans chaque cas, pourquoi pensez-vous que le gouvernement pourrait vouloir modifier le comporte-ment des individus, plutôt que laisser leurs actions être déterminées uniquement par les choix individuels ?

a) Une taxe de 3 € est appliquée par paquet de cigarette.b) Le gouvernement verse 70 € aux parents quand ils vaccinent leur enfant contre la

rougeole.c) Le gouvernement paie les étudiants d’université pour être tuteurs d’enfants de familles

modestes.d) Le gouvernement impose une taxe sur la pollution de l’air qu’émet une entreprise.

12. Dans chacune des situations suivantes, expliquez comment l’intervention de la puissance publique pourrait améliorer le bien-être de la société en modifiant les incitations des indi-vidus. En quoi le marché fonctionne-t-il mal ?

a) La pollution automobile a atteint des niveaux dangereux pour la santé.b) Tout les habitants de Ville-sur-sombre amélioreraient leur situation si des lampadaires

étaient installés dans la ville. Mais aucun résident n’est disposé à payer pour en faire installer un devant chez lui, parce qu’il est impossible d’en recouvrir le coût en faisant payer les autres résidents pour les bénéfices qu’ils en retireraient.

13. Le 2 août 2010, Tim Geithner, le Secrétaire américain au Trésor, publia un article défen-dant les politiques du gouvernement. Il écrivait « la récession qui a commencé en 2007 a été extraordinairement dure. Mais les décisions que nous avons prises à son point culmi-nant pour stimuler l’économie on permis d’arrêter la chute, empêchant un effondrement encore plus profond et permettant de mettre l’économie sur le chemin de la reprise ». Lesquels parmi les trois principes concernant les interactions à l’échelle de l’économie dans son ensemble sont-ils à l’œuvre ici ? En août 2007, un retournement marqué du marché américain de l’immobilier réduisit les revenus de beaucoup de personnes travail-lant dans le secteur de la construction immobilière. Un article du Wall Street Journal expliquait que l’activité de transferts de fonds de Wal-Mart était susceptible d’en être affectée parce que beaucoup de travailleurs de la construction sont des hispaniques qui envoient régulièrement une partie de leur salaire à leurs parents dans leur pays d’origine via les services de Wal-Mart. Sur la base de ces informations, et en utilisant l’un des prin-cipes des interactions à l’échelle de l’économie, expliquez comment des dépenses réduites pour l’achat de maisons aux États-Unis peuvent affecter les performances de l’économie mexicaine.

14. En 2005, l’ouragan Katrina causa des destructions massives aux États-Unis. Des dizaines de milliers de personnes perdirent leur maison et leurs biens. Même ceux qui n’étaient

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Premiers principes 41

pas directement affectés par les destructions furent affectés par le ralentissement de l’acti-vité économique et les pertes d’emplois. À partir de l’un des principes des interactions à l’échelle de l’économie, expliquez comment l’intervention publique peut aider dans cette situation.

15. Pendant la Grande dépression, la nourriture pourrissait dans les champs ou les champs autrefois cultivés étaient laissés en jachère. Expliquez cette situation à partir de l’un des principes des interactions à l’échelle de l’économie.

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2

2.1 Les modèles en économie : quelques exemples importants 452.2 L’utilisation des modèles 68

LES MoDèLES éconoMiQUES : ARbiTRAgES ET écHAngE

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44 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

Le tunnel visionnaireLe 15 décembre 2009, le dernier avion de Boeing, le 787 Dreamliner, eut son premier test en vol de trois heures. Ce fut un moment historique : le Dreamliner était le résultat d’une révolution aérodynamique – un avion hyper efficient conçu pour réduire les coûts des compagnies aériennes et le premier à utiliser des matériaux composites ultra-légers. Pour s’assurer que le Dreamliner était suffisamment léger et aérodynamique, il a fallu faire 15 000 heures de tests dans un tunnel à vent – des tests qui débouchèrent sur des modifications de design subtiles augmentant les performances, rendant l’avion 20 % plus performant en matière de carburant et 20 % moins polluant que les avions existants.

Ce premier vol du Dreamliner constituait un progrès spectaculaire par rapport au vol inaugural du Wright Flyer en 1903, le premier avion propulsé à voler avec succès, à Kitty Hawk en Caroline du nord. Et pourtant les ingénieurs de Boeing – et tous les ingénieurs aéronautiques – ont une dette énorme vis-à-vis des inventeurs du Wright Flyer, Wilbur et Orville Wright. Ce qui fit des frères Wright de vrais visionnaires était leur tunnel à vent, un appareil qui leur permettait d’expérimenter différents modèles d’ailes et de tester leur revêtement. Faire des expériences avec un avion miniature, dans un tunnel à vent de la taille d’un container, permis aux frères Wright d’obtenir les connaissances qui devaient rendre possible le vol libre. Un avion miniature dans un container ou un modèle miniature du Dreamliner dans un tunnel à vent Transonic dernier cris n’est pas la même chose qu’un vrai avion en vol. Mais c’est un modèle très utile d’un avion en vol – une représentation simplifiée de la réalité qui peut être utilisée pour répondre à des questions cruciales, comme par exemple le pouvoir élévateur d’une forme d’aile donnée à une certaine vitesse.

Évidemment, tester un modèle réduit d’avion dans un tunnel à vent est plus écono-mique et plus sûr que construire un modèle grandeur nature en espérant qu’il volera. De manière générale, les modèles jouent un rôle crucial dans presque toute recherche scientifique – particulièrement en économie.

On pourrait dire en fait que la théorie économique consiste principalement en un ensemble de modèles, une série de représentations simplifiées de la réalité économique qui nous permettent de comprendre une grande diversité de problèmes économiques.

Dans ce chapitre, nous nous intéresse-rons à deux modèles économiques qui sont d’une importance cruciale et nous verrons pourquoi de tels modèles sont si utiles. Pour conclure nous verrons com-ment les économistes utilisent effective-ment les modèles dans leur travail.

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Les frères Wright ont rendu possible le Dreamliner

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Les modèles économiques : arbitrages et échange 45

cE QUE voUS ALLEz AppREnDRE DAnS cE cHApiTRE :

• Pourquoi les modèles – des versions simplifiées de la réalité – jouent un rôle crucial en économie

• Deux modèles simples mais importants : la frontière des possibilités de production et les avantages comparatifs

• Le diagramme en flux circulaires, une représentation schématique de l’économie

• La différence entre économie positive, qui tente de décrire l’écono-mie et de prévoir son comportement, et économie normative, qui tente de prescrire des politiques économiques

• Ce sur quoi les économistes s’entendent et pourquoi ils sont parfois en désaccord

2.1 LES MoDèLES En éconoMiE : QUELQUES ExEMpLES iMpoRTAnTS

Un modèle▼ est une représentation simplifiée de la réalité utilisée pour mieux com-prendre les situations réelles. Mais comment créer une représentation simplifiée d’une situation économique ?

► Un modèle est une représentation simplifiée d’une situation réelle utilisée pour mieux comprendre ce genre de situation.

Une possibilité – l’équivalent d’un tunnel à vent pour un économiste – est de trouver ou de créer une économie simplifiée mais réelle. Par exemple, des économistes intéressés par le rôle économique de la monnaie ont étudié le système d’échange qui s’est développé dans les camps de prisonniers de la seconde guerre mondiale, dans lesquelles les cigarettes étaient devenues un moyen de paiement accepté universelle-ment, y compris parmi les prisonniers qui ne fumaient pas.

Une autre possibilité est de simuler le fonctionnement d’une économie sur un ordinateur. Par exemple, quand des modifications du système fiscal sont propo-sées, le gouvernement utilise des modèles fiscaux – d’énormes programmes infor-matiques – pour estimer en quoi les modifications proposées affecteraient différents types d’individus.

L’importance des modèles est qu’ils permettent aux économistes de s’intéres-ser aux effets d’un seul changement à la fois. C’est-à-dire qu’ils nous permettent de considérer les autres choses comme constantes et d’étudier comment un changement

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46 partie 1 – Qu’est-ce que l’économie ?

affecte l’ensemble de l’économie. De sorte que l’hypothèse toutes choses égales par ailleurs▼, qui signifie que tous les autres paramètres significatifs restent inchangés, est une hypothèse importante quand on construit des modèles économiques.

► L’hypothèse toutes choses égales par ailleurs signifie que tous les autres paramètres significatifs restent inchangés.

Mais vous ne pouvez pas toujours trouver ou créer une version miniature d’une économie, et la valeur d’un programme informatique dépend des données qu’il utilise. (Les programmateurs ont une expression : « De mauvaises données donnent de mauvais résultats ».) Dans de nombreux cas, la manière la plus efficace de modéli-ser en économie est de construire des « expériences mentales » : des versions simpli-fiées et hypothétiques de situations réelles.

Au chapitre 1 nous avons illustré le concept d’équilibre par l’exemple des clients d’un supermarché qui se réorganisaient alors qu’une nouvelle caisse ouvrait. Sans le dire, il s’agissait d’un exemple de modèle simple – un supermarché imagi-naire, dans lequel de nombreux détails étaient ignorés (peu importe ce que les clients achetaient) – susceptible d’être utilisé pour répondre à une question de type « si » : et si est une nouvelle caisse était ouverte ?

Comme l’a montré cet exemple, il est souvent possible de décrire et d’analyser un modèle économique utile littérairement. Cependant, dans la mesure où une grande

poUR LES ESpRiTS cURiEUxLe modèle qui a attaqué l’économie

Un modèle est juste un modèle, n’est-ce pas ? Quel mal peut-il faire ? Les économistes auraient probablement répondu à cette question différemment avant la tourmente finan-cière de 2008-2009. La crise financière continue de faire ses effets aujourd’hui – un témoignage de l’importance des modèles économiques. Car un modèle économique – qui s’avéra de piètre qualité – a joué un rôle significatif dans les origines de la crise.

« Le modèle qui a attaqué l’économie » trouve son origine dans la théorie de la finance, la partie de l’analyse économique qui tente de comprendre la valeur d’actifs tels que les actions et les obligations. Les théoriciens de la finance sont souvent embauchés (pour des salaires très élevés) pour concevoir des modèles mathématiques complexes pour aider les sociétés d’investissement à décider quels actifs acheter et vendre et à quel prix.

La théorie de la finance est devenue de plus en plus importante alors que des actifs de plus en plus complexes tels que les Mortgage Based Securities1 (MBS) ont com-mencé à s’échanger à Wall Street (un quartier de New York où toutes les sociétés d’inves-tissement importantes ont leur siège). Un MBS est un actif donnant droit à son propriétaire à un flux de revenus fondé sur les paiements de milliers de personnes pour leur prêt immobilier. Les investisseurs voulaient savoir le niveau de risque associé à ces actifs. Autrement dit la probabilité de perte financière sur un MBS.1 Les Mortgage Based Securities sont des actifs financiers négociables dérivés de prêts immobiliers hypothécaires (NDT).

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inDEx

Note : les mots clés apparaissent en gras.

aabscisses, 84accords commerciaux internationaux, 392accord de libre echange nord-américain (alena), 392action, 955Activités illégales

– prix plafond et, 226 – prix plancher et, 250

Adelman David, 489Advanced Micro Devices (AMD), 626Afrique du Sud

– apartheid en, 906 – taux de participation des électeurs en, 800

Afro-Américains – discrimination de la part des employeurs,

828 – pauvreté parmi les, 828-829

Agriculture – déclin aux États-Unis, 283 – production de coton et, 396 – production de maïs et, 590 – produits bio et, 586 – rendements du blé dans le monde et, 534

aides en nature, 840Aire située au-dessus ou sous une courbe, calcul, 95Ajinomoto, 687Alcoa, 158alena (accord de libre echange nord américain), 392Allemagne,

– heures travaillées en, 914-915 – productivité, salaires en, 366

– taux de pauvreté en, 829Allocation

– inefficacité, contrôle des loyers et, 220 – inefficacité, prix plancher et, 243

allocation efficace du risque, 952allocation inefficace aux consommateurs, 221allocation inefficace des ventes parmi les vendeurs, 233Allocation du temps, 828Amazon.com, 661-662American Economic Association, 5American International Group (AIG), 969-970Amiante, poursuites juridiques liées à, 959Amtrak, 647analyse coûts-bénéfices, 801analyse marginaliste, 14, 426Anarchie, État et utopie (Nozick), 826Anticipations, changements d’,

– déplacements de la courbe de demande et, 122

– déplacements de la courbe d’offre et, 135

Apartheid, 906Arabie Saoudite, exportations de pétrole de l’, 693arbitrage(s), 13arbitrage entre équité et efficacité, 25, 330, 863Archer Daniels Midland (ADM), 686Ariely Dan, 443assiette de l’impôt, 333Assurance, 918

– chômage, 842 – diversification et, 934-938 – garantie comme, 946

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1054 Microéconomie

– Lloyd’s de Londres et, 959 – ouragans et, 934-935 – police d’assurance juste et, 940 – primes d’, 940 – santé. Voir Assurance santé – sociale, 824

Assurance chômage, 842Assurance santé,

– d’entreprise, 849 – Medicaid, 860-861 – Medicare, 860-861 – privée, 848 – sélection adverse et, 850 – système de payeur unique et, 855

assurance santé privée, 848asymétries d’information (information privée), 961Austen, Jane, 879Australie

– émissions de gaz à effet de serre en, 759

– heures travaillées en, 914-915 – prix des médicaments en, 628 – taux de participations des électeurs en,

800autarcie, 360avantages comparatifs, 64, 79-80, 86-87, 391-394

– autarcie et, 360 – avantages absolus vs, 363 – commerce international et, 356-372 – compétences et, 370-371 – frontière des possibilités de production

et, 354-355 – gains à l’échange et, 56 – modèle ricardien du commerce

international et, 354-355 – nations riches et pauvres et, 66-67

avantages absolus, 61 – avantages comparatifs vs, 363

aversion à la perte, 441aversion au risque, 438

– anticipations et incertitudes et, 918-920 – jeu et, 937 – logique de l’, 938-946 – primes d’assurance et, 940

Avions gros-porteurs, secteur des, en tant qu’oligopole, 58, 675-676

bBangladesh

– importations américaines en provenance du, 370-371

– secteur textile au, 63, 370-371barrière à l’entrée, 624Bazalgette, Joseph, 787Belgique

– productivité, salaires et, 366 – taux de participation en, 800

bénéfices externes, de la pollution, 752bénéfice marginal, 423

– décroissant, 423bénéfice marginal social de la pollution, 748Bénéfice(s) social(ux)

– de la pollution, 769 – marginal, 769

Bertrand, Marianne, 905biais de statu quo, 441bien excluable, 788bien de Giffen, 479bien homogène, 576

– concurrence parfaite et, 576-577bien non rival en consommation, 789bien normal, 121

– consommation de, variations de revenu et, 519

– effet revenu et, 478 – élasticité-revenu de la demande et, 282

bien rival dans la consommation, 788biens artificiellement rares, 810, 812biens complémentaires, 121

– élasticité-prix croisée de la demande et, 281

– parfaitement, 510-511 – prix de, déplacements de la courbe de

demande et, 120 – prix de, déplacements de la courbe

d’offre et, 134Biens de luxe, élasticité-prix de la demande et, 291Biens excluables, 790biens inférieurs, 121biens non excluables, 789biens ordinaires, 501biens parfaitement complémentaires, 510-511biens parfaitement substituables, 508

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Index 1055

biens privés, 789-793 – caractéristiques des, 789-791 – efficacité de l’offre par les marchés,

791-793biens publics, 794-801

– fourniture des, 794-795 – quantité à fournir de, 796-800 – vote en tant que, 800

biens substituables, 120 – élasticité-prix de la demande et, 277 – élasticité-prix croisée de la demande et,

280 – parfaitement, 510-511 – prix de, déplacements de la courbe de

demande et, 120 – prix de, déplacements de la courbe

d’offre et, 134Biotechnologies, coûts irrécupérables et, 435Boeing, 44, 369Bolsa Familia, 844-845Bons d’alimentation, 864Brésil

– pauvreté et inégalités au, 844-845 – producteurs de coton, accords

commerciaux internationaux et, 393brevets, 627British Airways, 647, 705British Telecom, 647Brooks, Frederick P. Jr, 539Bureau of Labor Statistics, 73Burger King, risque moral et, 966-967

cCalifornie, spirale de la mort en, 850camembert (graphique), 99Canada

– émissions de gaz à effet de serre au, 759 – prélèvements obligatoires, 339 – prix des médicaments au, 628 – productivité et salaires au, 366 – salaire minimum au, 237 – soins de santé au, 854 – taux de pauvreté, 829 – taux de participation au, 800

Cap and trade, systèmes de, 765-766capital, 414

– coût implicite du, 414 – humain, 878 – marché du, 893 – physique, 877

capital à risque, 950capital humain, 878

– quantités de, inégalités de salaires et, 899

capital physique, 877Capitol Hill Babysitting Co-Op, 33Carte d’indifférence, 507cartel, 679. Voir également Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)

– politique antitrust et, 697Cassano, Joseph, 969causalité inverse, 103CDS, voir credit-default swaps, 969Chavez, Hugo, 228-229Chicago, 159Chine

– économie planifiée de la, 202-203 – émissions de gaz à effet de serre de la,

759 – exportations vers les EU et,283 – politique de l’enfant unique en, 17-18

Chiron Corporation, 260Choix du consommateur

– courbes d’indifférence et, 497 – préférences et, 491

choix individuel, 9 – arbitrages et, 13-14 – coût d’opportunité et, 11-13 – incitations et, 14-16 – rareté des ressources et, 10-11

Churchill, Winston, 799Cigarettes, externalités négatives et, 756-757Climat, avantages comparatifs et, 367Coase, Ronald, 754Coca Cola, marché concurrentiel et, 619coefficient de Gini, 833collusion, 678-679

– tacite, 692collusion (entente) tacite, 692

– guerre des prix et, 697Commerce international

– avantages comparatifs et, 356-372 – effets des exportations et, 377-379 – effets des importations et, 373-377 – modèle ricardien du, 360 – protection commerciale et. Voir

Protection commerciale – rendements d’échelle croissants et,

369-370 – salaires et, 379-382

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1056 Microéconomie

Comparaisons mondiales – des budgets alimentaires dans le monde,

284 – de la production textile, 63 – de la productivité et des salaires, 366 – de la taille des portions, 430-431 – des accords d’exclusivité, 672 – des émissions de gaz à effet de serre,

759-760 – des heures travaillées, 914-915 – des prélèvements obligatoires, 339 – des prix de l’essence, 117-118 – des prix des médicaments, 628 – des rendements du blé, 534 – des salaires minimum, 237 – des taux de participation, 800 – des taux de pauvreté, 829

Compléments de production, p 134comportement non coopératif, 681comportement stratégique, 689comptabilité mentale, 440concurrence hors prix, 702concurrence imparfaite, 674. Voir également Concurrence monopolistique ; Oligopoleconcurrence monopolistique, 718

– à court terme, 724-725 – à long terme, 726-728 – caractéristiques de la, 717-719 – concurrence parfaite comparée à,

731-734 – efficacité de la, 734

Concurrence parfaite, 571-615 – concurrence monopolistique comparée

à, 731-734 – conditions de profitabilité en, 594 – conditions nécessaires, 575-576 – courbe d’offre du secteur en, 597-603 – définition de la, 574-577 – détermination de la profitabilité et,

584-589 – libre entrée et sortie et, 576-578 – modification du coût fixe et, 592-593 – monopole vs, 638-639 – quantité qui maximise le profit en, 580-584

condition de tangence, 503Conseillers économiques, au gouvernement américain, 73Consommateur(s)

– en concurrence parfaite, 573 – évolutions du nombre de, déplacements

de la courbe de demande et, 122-124

– impôts indirects payés principalement par, 308-310

– inefficacité dans l’allocation aux, contrôle des loyers provoquant de l’, 221-225

Consommateur rationnel, 456-483 – utilité et, 241-245 – utilité marginale par euro et, 457-462

consommateurs en concurrence parfaite, 574Consommation

– contraintes budgétaires et, 463-469 – impôt sur la, impôt sur le revenu vs, 340 – utilité et, 457-459

contrainte budgétaire, 463Contrôle des loyers

– à Bombay, 227 – à New York, 214-215

contrôle des prix, 216. Voir également Prix plafond ; Prix planchercontrôle des quantités, 240-247

– anatomie des, 241-245 – coûts du, 245-246

Coopérative de baby-sitting, 32Course aux armements, 692Corée du Sud, accord de libre échange avec les EU, 396-397Corrélés positivement, 958Costa Rica, production textile au, 63cotisations sociales, 312-313, 334courbes, 86

– calcul de l’aire située au-dessus ou sous une, 95

– horizontale, 90 – linéaire, pente d’une, 90 – non linéaire, 90-91 – points minimum et maximum sur une,

93-95 – verticale, 90

courbe de bénéfice marginal, 423courbe de coût marginal, 421courbe de coût total, 537courbe de coût total moyen de long terme (ctMlt), 557courbe de coût total moyen en forme de u, 546courbe de demande, 112-126

– demande prévisionnelle et, 113-114 – de marché, 123 – déplacements de la, 115-126

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Index 1057

– disposition à payer et, 171-173 – domestique, 374 – d’un facteur, déplacements de la, 888-890 – d’un monopoleur, 632-637 – élasticité-prix le long de la, 275-277 – individuelle, 123 – surplus du consommateur et, 171-181

courbe de demande de marché, 123courbe de demande domestique, 374courbe de demande individuelle, 123courbe de produit total, 530courbe de recette marginale, 582-583courbe de valeur du produit marginal, 885courbe(s) d’indifférence, 492-512

– biens parfaitement complémentaires et, 510-511

– biens parfaitement substituables et, 508-510

– condition de tangence et, 502-503 – pente de la droite de budget et,

503-505 – préférences et choix et, 492-494 – propriétés des, 495-497 – taux marginal de substitution et,

497-501courbe d’offre, 128-140

– de marché, 136 – déplacements de la, 130-139 – domestique, 374 – individuelle, 135-136 – offre prévisionnelle et, 129-130 – surplus du producteur et, 182-190

courbe d’offre de marché, 136courbe d’offre de travail individuelle, 911courbe d’offre domestique, 374courbe d’offre du secteur à court terme, 596-598courbe d’offre du secteur à long terme, 598-603courbe d’offre du secteur d’activité, 596-604courbe d’offre individuelle, 135-136courbe d’offre individuelle à court terme, 592courbe d’utilité marginale, 459-460courbe non linéaire, pente de, 90court terme, 530coût(s)

– à court et à long terme, 554-560

– des contrôles de quantités, 245-246 – des progrès médicaux, 859-860 – privés, coûts sociaux vs, 748 – résumé à propos des, 560 – surplus du producteur et, 182-186

coût d’opportunité, 11 – de la vente de manuels d’occasion, 183 – des études universitaires, 403 – frontière des possibilités de production

et, 51-53 – prise de décisions et, 409-412

coût explicite, 410coût fixe, 537coût fixe moyen (cfM), 547coût implicite, 410coût implicite du capital, 414coût irrécupérable, 434coût marginal, 419-422

– constant, 421 – croissant, 420 – décroissant, 422 – social, 749

coût marginal constant, 421coût marginal croissant, 420coût marginal décroissant, 422coût marginal social de la pollution, 749coût moyen. Voir coût total moyen (CTM), 545Coût(s) social(ux), de la pollution, marginal, 749coût total, 437coût total moyen (ctM), 541

– à long terme, 557 – minimum, 549-551

coût variable, 537coût variable moyen (cVM), 547coûts administratifs, 323coûts de transaction, 754coûts externes, 752Création d’emplois, argument en faveur de la protection commerciale, 390Credit-default swaps (CDS), 969croissance économique, 6

– émissions de gaz à effet de serre et, 759-760

– frontière des possibilités de production et, 53-56

Cycles d’activité, diversification des risques et, 952

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1058 Microéconomie

dDe Beers, 618Décision de production à court terme, 589-592décisions à la marge, 14décisions de type « soit-soit », 414-415défaillance du marché, 5, 26, 201Demande. Voir également Modèle de l’offre et de la demande

– vs quantité demandée, 118demande d’élasticité unitaire, 270Demande dérivée, 879demande élastique, 270demande élastique au revenu, 282-283Demande excédentaire, 145demande inélastique, 270demande inélastique au revenu, 282-283demande parfaitement élastique, 270demande parfaitement inélastique, 268demande prévisionnelle, 113Dépenses

– globales, en décalage avec la production globale, 31

– globales, politique macroéconomique et, 32

– revenu et, 30-31déplacements de la courbe de demande, 115-126, 116

– anticipations et, 122 – déplacements le long de la courbe vs,

116-117 – nombre de consommateurs et, 122-124 – prix des autres biens ou services et,

120-121 – revenu et, 121

déplacements le long de la courbe de demande, 116-117

– déplacements de la courbe vs, 116-117déplacements le long de la courbe d’offre, 132

– déplacement de la courbe vs, 132déplacements de la courbe d’offre, 130-139, 131

– anticipations et, 135 – déplacements le long de la courbe vs,

132 – nombre de producteurs, 135-136 – prix des autres biens ou services et, 134 – prix des facteurs de production et, 134

déséconomies d’échelle, 559

diagramme en flux circulaires, 64diagramme de dispersion, 98Dickens, Charles, 476, 879différentiels de compensation, 900différenciation des produits, 701, 719-722

– dans le secteur automobile, 722 – noms de marques et, 737-738 – par la localisation, 720-721 – par la qualité, 721-722 – par le style ou le type, 720 – publicité et, 735-737

dilemme du prisonnier, 684-688Discriminations, différences de salaires dues aux, 904-905discrimination par les prix, 652-659, 652

– élasticité et, 655-656 – en pratique, 661-662 – logique de la, 653-655 – parfaite, 656-659

disposition à payer, 171-172 – courbe de demande et, 171-173 – surplus du consommateur et, 173-176

diversification, 954 – limites de la, 956-959 – pour éliminer le risque, 952-956

Doha, cycle de négociation de, 396Dotation en facteurs, avantages comparatifs et, 367-368droite d’allocation du temps, 925droits d’auteur, 627droits de propriété, 200Droits d’inscription, sensibilité aux, 278-279droite de budget, 465

– pente de, 503-505duopole, 678duopoleur, 678

eebay, efficacité et, 197-198écart, 243échange, 20économie, 2Économie comportementale, 436-442économie de marché, 3, 199-203

– efficacité d’une, 199-201 – inefficacité d’une, 201-202

économie normative, 69économies d’échelle, 559Économies planifiées, 202-203

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Index 1059

économie positive, 69The Economics of Welfare (Pigou), 763Économistes

– au gouvernement, 73-74 – désaccords entre, 73-74

Éducation universitaire, – coût d’opportunité de, 403 – sensibilité aux droits d’inscription,

278-279Effet de répartition, coût total moyen et, 548effet de substitution, 478

– choix du consommateur et, 516-520 – demande et, 477-478 – offre de travail et, 910-912 – taux d’emprunt hypothécaire, 480

Effet prix – sur la recette marginale du monopole,

632-633 – élasticité-prix de la demande et,

277-278Effet quantité, sur la recette marginale du monopole, 632-633effet revenu, 478

– choix du consommateur et, 514-520 – demande et, 477-478 – offre de travail et, 910-912 – taux d’emprunt hypothécaire et, 480

Effets d’apprentissage, 422efficace, 24

– en matière d’allocation, 51 – en matière de production, 50

Efficacité, – arbitrage entre équité et, 329-330 – de la concurrence monopolistique, 734 – équité et, 197, 329-330 – frontière des possibilités de production

et, 52-53 – impôts et, 328-329 – surplus du consommateur et, 192-194 – surplus du producteur et, 192-194

Élasticité, 259-293 – calcul de l’, 261-264 – perte sèche des impôts et, 324-325 – résumé des, 291-292

élasticité-prix croisée de la demande, 281élasticité-prix de la demande, 262

– calcul de l’, 261-264 – estimation de l’, 266-267 – facteurs déterminant l’, 277-278 – interprétation de l’, 270-277 – le long de la courbe de demande, 275-277

– recette totale et, 272-275élasticité-revenu de la demande, 282élasticité-prix de l’offre, 286

– facteurs déterminant l’, 289-290 – mesure de l’, 286-288

équilibre de marché à court terme, 597-598équilibre de marché à long terme, 600équilibre de nash, 688équilibre de profit nul, 726équilibre non coopératif, 688équité, 25

– arbitrage entre efficacité et, 329-330 – des impôts, 328-329 – efficacité et, 197, 329-330

Espagne – prix de l’essence en, 117-118 – prix des médicaments en, 628-629

espérance d’utilité, 938espérance mathématique, 936états du monde, 937état-providence, 823

– assurance chômage et, 842 – au Brésil, 844-845 – aux États-Unis, 840-844 – dimension politique de l’, 864-865 – en France, 865-866 – inégalités économiques et, 831-835 – insécurité économique et, 835 – logique de l’, 823-826 – pauvreté et, 826-831 – problèmes de l’, 862-864 – sécurité sociale et, 842

États-Unis – cap and trade système aux, 765-766 – dépenses consacrées à l’alimentation,

284 – émissions de gaz à effet de serre, 759-760 – heures travaillées aux, 914-915 – impôts aux, 336-339 – prix des médicaments aux, 628-629 – prix de l’essence aux, 117-118 – protection commerciale aux, 381-382 – rendements du blé aux, 534 – répartition du revenu des facteurs aux,

880-881 – salaire minimum aux, 237 – soins de santé aux, 844 – taille des portions aux, 430-431 – taux de pauvreté aux, 829 – taux de participation des électeurs aux,

800

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1060 Microéconomie

Éthanol, – carburant, 594-595 – production de maïs et, 188-189

Éthiopie, rendements du blé en, 534Euro, utilité marginale par 470-473Europe

– salaire minimum, en 237 – surplus agricoles, 290

Europe de l’Est, économies planifiés d’, 202-203excès de capacité, 733exportations, 356

– effets sur le commerce international, 377-379

Exxon, 646, 697Externalités, 745-776, 752

– de réseau, 772-775, 626 – internalisation des, 755 – positives, 752

externalités négatives, 752externalités positives, 752externalités de réseau, 626, 772-775externalisation délocalisée, 395événements positivement corrélés, 958événements indépendants, 953

ffacteurs de production, 55, 877-881

– allocation des ressources et, 878-879 – prix des, 878-879 – répartition du revenu des facteurs,

879-880Femmes

– « manquantes », en Asie, 17-18 – disparités de salaires et, 898-899

filtrage, 963firmes, 64fonction de production, 529-540, 529

– courbes de coût et, 536-540 – inputs et outputs et, 529-536

fonction d’utilité, 458Fonds monétaire international, 74Ford, Henry, 722FranceÉtat providence en, 862-864

– heures travaillées en, 914-915 – prélèvements obligatoires en, 339 – prix de l’essence en, 117-118 – prix des médicaments en, 628-629 – rendements du blé en, 534

– salaire minimum en, 237 – soins de santé en, 853-856 – taille des portions en, 430-431

Franchises, propriétaires de, risque moral et, 966-968frontière des possibilités de production, 48-56, 48

– coût d’opportunité et, 51-53 – croissance économique et, 53-56 – efficacité et, 50-51

GGains à l’échange, 20

– avantages comparatifs et, 56-61 – surplus du consommateur et, 190-191 – surplus du producteur et, 190-191

Garanties, 946Gaspillage de ressources, 225

– prix plafond et, 225 – prix plancher et, 235

Gates, Bill, 775-776Gaz à effet de serre

– croissance économique et, 759-760 – « cap and trade » et, 765-766

Genentech, 435General Electric, 699General Motors, 75, 722Globalisation, 356Goldin, Claudia, 837Gomez, Bianca, 154Goûts

– choix du consommateur et, 468-469 – changements dans les, déplacements de

la courbe de demande et, 121-122Grande compression, 837Grande Bretagne. Voir également Royaume-Uni

– montant d’impôts en, 339 – propriété publique en, 646-647 – salaire minimum en, 237

Grande Dépression, 31Grande Puanteur, 786-787Graphiques, 83-103

– à deux variables, 84-85 – calcul de l’aire située sous ou au-dessus

d’une courbe et, 95 – camemberts, 99 – diagramme de dispersion, 98 – histogrammes, 99 – numériques, 97-100 – pente et, 88-95 – séries temporelles, 97

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Index 1061

Greffe de rein, organes pour, 180, 197, 435Guerre des prix, 699

– de Noël, 702-703Guerre Froide, 692, 702

HHamill manufacturing, 895Health Maintenance Organizations (HMO), 903Hispaniques

– pauvreté parmi, 828 – salaires des, 899

Histogramme, 99Houthakker, Hendrik, 266Hypothèse toutes choses égales par ailleurs, 46

iimportations, 356

– effets sur le commerce international, 373-377

Impôt(s), 301-344 – coûts de la taxation et, 319-323 – équité vs efficacité de l’, 324-325 – perte sèche due aux, 328-330

impôt foncier, 334impôt indirect, 303

– effet sur les quantités et sur les prix, 304-308 – payé principalement par les consom-

mateurs, 308-309 – payé principalement par les producteurs,

309-311 – sur les cigarettes, 326

impôt négatif sur le revenu, 841impôt progressif, 334impôt proportionnel, 334impôt régressif, 334impôt sur la fortune, 334impôt sur le revenu, 334

– négatif, 841 – taux marginal d’imposition et, 336 – impôt sur la consommation vs, 340

impôt sur les bénéfices, 334Incertitude, 936-937incidence d’une taxe, 308

– élasticités-prix et, 308-311incitations, 15Inde

– course aux armements avec le Pakistan, 692

– émission de gaz à effet de serre, 759-760

– taux de participation des électeurs, 800Indice Herfindahl-Hirschman (IHH), 675-676Industrie pharmaceutique

– comparaisons mondiales du prix des médicaments et, 628-629

– concurrence monopolistique et, 729Industries naissantes, argument en faveur de la protection commerciale, 390inefficacité, 201

– de la pollution excédentaire, 753-754 – prix plafonds et, 220-221 – prix planchers et, 233-234

Inégalité économique, 831-835Inégalités de revenu,

– État-providence et, 823-824 – tendances de long terme des, 836-838

Inégalités de salaires, – en pratique, 898-899 – globalisation et, 394-395 – productivité marginale et, 899-902

Inflation, 31information privée, 202, 960-961

– risque moral et, 964-966 – sélection adverse et, 961-964

Insécurité économique, 824 input, 134

– disponibilité de, élasticité-prix de l’offre et, 289

– rendements décroissants d’un, 533 – variation du prix des, déplacements de

la courbe d’offre, 134input fixe, 529-530input variable, 530intensité factorielle, 367interactions, 19

– à l’échelle de l’économie, 30-32 – efficacité, 23-25 – équilibre et, 22-23 – gains à l’échange et, 20-21 – intervention publique et, 27

interdépendance, 684internalisation des externalités, 755intersection en abscisses, 86intersection en ordonnées, 86-88Irlande. Voir également Royaume-Uni

– demande de pommes de terre d’, 479 – salaire minimum en, 237

irrationnel, individu, 438Irrationnel de manière prévisible (Ariely), 409

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1062 Microéconomie

Israël, dépenses consacrées à l’alimentation en, 284Italie

– salaire minimum en, 237 – prix de l’essence en, 117-118

JJapon

– heures travaillées au, 914-915 – prix de l’essence au, 117-118 – rendements du blé au, 534

Johnson, Lyndon, 826

KKahneman, Daniel, 437Kaiser Family Foundation, 852Kellogg’s, 575

lLaffer, Arthur, 319Leontief, Wassily, 370Levinson, Arthur, 435libre échange, 383libre entrée et sortie, 577

– en concurrence monopolistique, 719 – en concurrence parfaite, 576-577

Localisation, différentiation des produits par la, 720-721Logement. Voir également Contrôle des loyers

– élasticité-revenu de la demande et, 284-285

– taux d’emprunt hypothécaire et demande des consommateurs de, 480

loi de la demande, 114 – utilité marginale et, 477-478

loisirs, travail vs, 909long terme, 530Lloyd’s de Londres, 947-948, 959Lysine, fixation des prix et, 672

MMacroéconomie, 5Main invisible, 4Malthus, Thomas, 539Marché(s)

– concurrentiel, 158 – de facteurs, 65, 875 – efficace. Voir efficace – équilibre et. Voir équilibre

– noirs, 226 – offre efficace de biens privés par le,

788-789 – parfaitement concurrentiel, 574

Marché boursier, 955Marchés de biens et services, 65Marchés concurrentiels, 111Marchés de facteurs, 65Marché du travail, 65Marchés noirs, 226Marché parfaitement concurrentiel, 574Margo, Robert, 837Marshall, Alfred, 6, 460Matrice des paiements, 684Maximum, d’une courbe, 94-95McDonald’s, 481-482, 716, 966-967Medicaid, 840, 860-861Médicaments génériques, 577-578Medicare, 840, 860-861Ménages, 64Merck, 627Méthode arc, calcul de la pente à partir de la, 92Méthode du point milieu, pour mesurer l’élasticité, 264-266Méthode point, calcul de la pente à partir de la, 92-93Mexique

– dépenses consacrées à la nourriture au, 284

– gains à l’échange et, 361-363 – production de pièces détachées

automobiles et, 354-355 – productivité et salaire au, 366

Microéconomie, 4Microsoft, 626, 775-776Minimum, d’une courbe, 95Modèle(s), 45

– avantages comparatifs en tant que, 56-61

– de flux circulaire, 64-66 – désaccords entre économistes et, 71-73 – économie positive vs normative, 68-70 – frontière des possibilités de production

en tant que, 48-56Modèle Heckscher-ohlin, 368Modèle de l’offre et de la demande, 111-128

– courbe de demande et, 112-126 – marchés concurrentiels et, 158

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Index 1063

– variations de l’offre et de la demande et, 148-157

Modèle ricardien du commerce international, 360Modèle du salaire d’efficience, 904Monopole, 621, 617-662

– concurrence parfaite vs, 638-639 – discrimination par les prix et. Voir

Discrimination par les prix – effets en termes de bien-être, 643-645 – légal, 646-647 – maximisation du profit en, 631-638 – naturel, 625 – origines du, 623-627

Monopole légal, 646-647Monopole naturel, 625

– gestion d’un, 646-650Monopole à prix unique, 652Monopoleur, 621Monsanto, 682Mullainathan, Sendhil, 905Mutualisation, 955-956Le mythique mois-homme (Brooks), 539-540

nNash, John, 688neutre au risque, 942New York, 14

– control des loyers à, 214, 216-219 – licences de taxis à, 214, 240-246

Noël, guerre des prix de, 702-703Norvège, productivité et salaires en, 366Nouvelle-Zélande, prix des médicaments en, 628-629nom de marque, différenciation des produits et, 737-738non excluable, 789non rival en consommation, 789normes environnementales, 758Nozick, Robert, 826

oŒil pour œil, 689Offre. Voir également Modèle de l’offre et de la demandeOffre de travail, 908-916

– analyse par les courbes d’indifférence de l’, 925-931

– déplacements de la courbe d’offre de travail et, 912-914

– salaires et, 910-912 – travail vs loisirs et, 909-910

Offre excédentaire, 144offre parfaitement élastique, 287offre parfaitement inélastique, 287offre prévisionnelle, 129oligopole, 673, 671-706

– cadre légal de l’, 696-697 – collusion et concurrence en, 680-682 – collusion tacite et guerre des prix et,

697-699 – comportement stratégique et, 689 – différentiation des produits et contrôle

des prix et, 701-702 – dilemme du prisonnier et, 684-688 – exemple en duopole, 678-680 – guerre des prix de noël et, 702-703 – importance de l’, 704-705 – OPEP et, 693-694 – prévalence de l’, 673-676

oligopoleur, 673OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), 693-694ordonnées, 84organisation Mondiale du commerce (oMc), 392Ouganda, rendements du blé en, 534Ouragan(s), diversification du risque et, 934-935Ouragan Katrina, 802

– marché de facteurs et, 878Ouragan Rita, 934Ouragan Wilma, 934origine, 84output de coût minimum, 549

– en concurrence monopolistique vs concurrence parfaite, 586

PPaiement, 684Pakistan

– course aux armements avec l’Inde, 692 – taux participation des électeurs, 800

Palourdes, quota de, 246-247Panier de consommation, 458Panier de consommation optimale, 465, 465-468

– condition de tangence et, 502-503 – effet de substitution et, 477-478 – effet revenu et, 478-479

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1064 Microéconomie

– pente de la droite de budget et courbes d’indifférence et, 503-505

– prix et taux marginal de substitution et, 505-506

Parfaite discrimination par les prix, 656Part de marché, 575Pauvreté, 826-838

– conséquences de la, 830-831 – origines de la pauvreté, 829-830 – personnes concernées par la, 828 – tendances de la, 827-828

Pêche, en tant que ressource commune, 805-806Pénurie, 145Pente, 88-95

– d’une courbe non linéaire, 90-91 – d’une droite de budget, 463-464 – d’une droite linéaire, 88-90 – méthode arc de calcul d’une, 92 – méthode point de calcul d’une, 92-93

Pepsi, marché concurrentiel et, 111Permis, 240Permis d’émissions négociables, 764Perte sèche, 220

– d’une taxe, élasticités et, 324-325 – prix plafond et, 220-221

The Pickwick Papers (Dickens), 462Pigou, A.C., 763Point mort, 589Police d’assurance juste, 940Politique antitrust, 697Politique de l’enfant unique, 17-18Politique macroéconomique, 32Politique publique, monopole et, 643-651Pollution, 747-766

– coûts et bénéfices de, 751-753 – en tant que coût externe, 745-746 – excessive, inefficacité de, 753-754 – normes environnementales et, 758-759 – permis d’émissions négociables et,

764-765 – solutions privées à la, 754-756 – systèmes de « cap and trade » et,

765-766 – taxes sur les émissions et, 760-763

Pompiers volontaires, 789Population, évolutions de la, déplacements de la courbe d’offre de travail et, 913Possibilités de consommation, 463Pouvoir de marché, 622

– des monopoleurs, 622-623

– des oligopoleurs, 673 – différences de salaires et, 902-903

Prévisions, 70Prime, d’assurance, 940Principe d’analyse à la marge qui maximise le profit, 429Principe de prise de décision « soit-soit », 414-415Principe du bénéfice, 328-329Principe de capacité contributive, 329Principe d’utilité marginale décroissante, 461Prise de décision, 407-447

– analyse marginaliste et, 418-430 – coûts irrécupérables et, 434-435

Prix – des biens complémentaires,

déplacements de la courbe de demande et, 120-121

– des biens complémentaires, déplacements de la courbe d’offre et, 134

– des biens substituables, déplacements de la courbe de demande et, 120-121

– des biens substituables, déplacements de la courbe d’offre et, 134

– des inputs, variations du, déplacements de la courbe d’offre et, 134

– des facteurs, 878-879 – en tant que signaux économiques,

200-201 – relatif, 504 – taux marginal de substitution et, 500

Prix agricoles, soutiens aux, 290Prix de demande, 241Prix de marché, 144-146

– au-dessus du prix d’équilibre, diminution du, 144-145

– en dessous du prix d’équilibre, augmentation du, 145-146

Prix d’équilibre, 142Prix des facteurs, 878-879

– allocation des ressources et, 879-880 – commerce international et, 379-381

Prix mondial, 374Prix d’offre, 242Prix plafond, 216-229, 216

– au Venezuela, 228-229 – inefficacité causée par les, 219-227 – modèle de, 217-219 – raisons des, 227-228

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Index 1065

Prix plancher, 216, 234-239 – inefficacités causées par, 233-236 – raisons des, 236-237 – salaires minimum et, 237

Prix relatif, 504Problème du cavalier seul, 791Producteurs. Voir également Firmes

– impôt indirect payé principalement par les, 310-311

– modifications du nombre de, déplacements de la courbe d’offre et, 135-136

Producteurs en concurrence parfaite, 574Production

– compléments de, 134 – coûts de, à long terme en concurrence

parfaite, 594 – détermination de la profitabilité de la,

603-604 – efficacité en matière de, 51

Production de microprocesseurs, supériorité technologique dans la, 626Produit

– de coût minimum, 549 – qui maximise le profit, du monopoleur,

637-638 – qui maximise le profit, en concurrence

parfaite, 580-584Produit intérieur brut, 97Produit marginal du travail, 530-531

– valeur d’équilibre du, 882-885Produits homogènes, 576

– concurrence parfaite et, 576Profit comptable, 412Profit économique, 412Programmes contre la pauvreté, 824Programmes d’assurance sociale, 824Programme sur conditions de ressources, 840Propecia, 627Propriété publique, 646-647Protection commerciale, 383-398

– accords commerciaux internationaux et, 396-397

– arguments en faveur de la, 390 – aux États-Unis, 387-388 – délocalisations et, 395-396 – logiques politiques de la, 391 – inégalités et, 394-395 – négociations commerciales globales et,

389-390

– Organisation mondiale du commerce et, 391-393

– quotas d’importation et, 386-387 – tarifs douaniers en tant que, 383-386

Publicité, différenciation des produits et, 735-737

QQualité inefficacement élevée, prix plancher et, 235Qualité inefficacement faible, prix plafond et, 225Quantité d’équilibre, 142Quantité optimale, 427Quantité demandée, 113Quantité offerte, 129Quantité de pollution socialement optimale, 749Quintiles, 831Quota(s), 240. Voir également Quotas d’importation ; Contrôles des quantitésQuotas d’importation, 386-387Quotas individuels transférables, 809

rrareté, 30rationalité limitée, 437-438rationnel, décideur, 437Rationnement, en tant de guerre, 181Rawls, John, 826récessions, 5Recette

– marginale, 580 – taux d’imposition et, 331-332 – totale, 272

recette marginale, 580 – du monopoleur, 632-637

recette totale, 272règle d’allocation optimale du temps, 926règle du prix relatif, 505règle du produit optimal, 580règle du produit optimal d’une firme en concurrence parfaite, 582régulation des prix, 647relation causale, 84relation linéaire, 86relation négative, 86relation non linéaire, 86

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1066 Microéconomie

relation positive, 86rendements décroissants d’un input, 533rendements d’échelle constants, 559rendements d’échelle croissants, 559

– commerce international et, 369-370rendements d’échelle décroissants, 559rente de quota, 243répartition du revenu, 66répartition du revenu des facteurs, 880réputation, 964ressource commune, 804

– gestion efficace, 807-808 – surexploitation, 804-806

ressources, 10ressources rares, 10

– contrôle des, par les monopoleurs, 624retombées technologiques, 770rétroaction positive, 770Revenu. Voir également Pauvreté ; Salaires ; Inégalités de salaires

– dépense et, 30-31 – des ménages, médian, 832-833 – des ménages, moyen, 832-833 – modifications de, déplacements de la

courbe de demande et, 121 – part dépensée dans un bien, élasticité-

prix de la demande et, 277 – variations de, consommation et,

514-516revenu médian des ménages, 832-833revenu moyen des ménages, 832-833revenus de transfert, 823Révolution industrielle, répartition du revenu des facteurs et, 879Rhodes, Cecil, 621, 638, 646Ricardo, David, 360, 383Richesse, variations de, déplacements de la courbe d’offre de travail et, 914La richesse des nations (Smith), 3, 21risque, 937

– allocation efficace du, 952 – échange de, 948-952 – faire disparaître le, par la diversification,

952-956 – financier, 937

risque financier, 937risque moral, 965rival en consommation, 788Royaume-Uni. Voir Grande Bretagne ; Irlande

– heures travaillées au, 914-915

– prix des médicaments au, 628-629 – taux de pauvreté au, 829 – taux de participation des électeurs au,

800Russie

– économie planifié de la, 202-203 – rendement du blé en, 534

sSalaire(s)

– allocation optimale du temps et, 910-911

– commerce international et, 379-381 – d’efficience, 903-904 – éducation universitaire et, 876 – offre de travail et, 910-912

Salaire minimum – comparaisons mondiales, 237 – en Europe, 238

science économique, 2Secteur du diamant

– monopole dans le, 624 – en tant qu’oligopole, 676

Secteur du fast-food, différentiation des produits dans le, 716-717Secteur du transport aérien

– discrimination par les prix et, 652-653 – élasticité-prix de la demande et,

293-294 – en tant qu’oligopole, 675-676

secteur parfaitement concurrentiel, 574secteurs en concurrence avec les importations, 380secteurs exportateurs, 380Sécurité nationale, argument en faveur de la protection commerciale, 390sélection adverse, 962série temporelle, 97seuil de fermeture, 591seuil de pauvreté, 826-827Sherman Act (loi antitrust) de 1850, 696signal, 964signal économique, 200Singapour,

– embouteillages à, 127 – taux de participation à, 800

Sloan, Alfred P., 722Smith, Adam, 3, 21Soins de santé, 846-861

– assurance santé publique, 851-852

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Index 1067

– au Canada, en France, en Grande-Bretagne, comparés aux États-Unis, 853-856

– coûts du progrès médical et, 848-849 – personnes non assurées et, 852-853 – réforme, 856-860

sous conditions de ressources, 840Sparks, Allister, 906spécialisation, 20

– avantages comparatifs et, 368Spirale de la mort de la sélection adverse, 849-850Sri Lanka

– dépenses consacrées à l’alimentation au, 284

– production textile au, 66-67Standard Oil Company, 696-697Stokey, Nancy, 879stratégie dominante, 687stratégie de prix leader, 702Structures de marché. Voir également Concurrence monopolistique ; Monopole ; Oligopole ; Concurrence parfaite

– types de, 619-621structure fiscale, 333subvention pigouvienne, 769-770Suède

– prix des médicaments en, 628-629 – heures travaillées en, 914-915 – taux de pauvreté en, 829 – prélèvements obligatoires en, 339

Suisse, production de montres en, 369surexploitation, 805surplus, 144

– consommateur. Voir Surplus du consommateur

– producteur. Voir Surplus du producteurSurplus agricoles européens, 290surplus du consommateur, 174

– courbe de demande et, 171-173 – disposition à payer et, 173-176 – efficacité des marchés et, 192-193 – gains à l’échange et, 196-198 – individuel, 174 – total, 174 – variations de prix et, 177-179

surplus du consommateur individuel, 174surplus du producteur individuel, 191surplus du producteur, 184

– courbe d’offre et, 182-189 – coût et, 182-186

– efficacité des marchés et, 193-194 – individuel, 184 – total, 184 – variations de prix et, 186-188

surplus total, 191surplus total du consommateur, 174surplus total du producteur, 184syndicats, 902-903système de payeur unique, 853-855Système d’exploitation d’ordinateurs, externalités de réseau et, 773Système d’exploitation Windows, 773

tTaiwan, productivité et salaires à, 366tangente, 92tarif douanier, 383taux de location, 893Taux de participation des électeurs, perspective globale, 800 taux de pauvreté, 827taux d’imposition, 315

– marginal, 336 – recettes et, 315-318

taux marginal de substitution (tMs), 500 – décroissant, 501 – prix et, 505-506

taux marginal de substitution décroissant, 501taux marginal d’imposition, 336

– supérieur aux États-Unis, 339taxe forfaitaire, 329-330taxe pigouvienne, 763Taxe sur la valeur ajoutée, 71, 340taxe sur les émissions, 760taxe sur les ventes, 334technologie, 55

– avantages comparatifs et, 368-369 – évolutions de la, déplacements de la

courbe d’offre et, 130-132 – évolutions de la, déplacements de la

courbe de demande de travail et, 890 – monopole et, 626

Télévision par câble, régulation des prix et 650Thaïlande

– exportations de crevettes de la, 367 – exportations de riz de la, 155-156

Une théorie de la justice (Rawls), 826

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1068 Microéconomie

théorème de coase, 754théorie des jeux, 684

– dilemme du prisonnier et, 684-688 – interactions répétées et collusion tacite

et, 689-692théorie de la répartition du revenu fondée sur la productivité marginale, 894-895

– apartheid et, 906 – discrimination et, 904-905 – disparités de salaires en pratique et,

898-899 – inégalités de salaire et, 899-902 – pouvoir de marché et, 902-903 – salaires d’efficience et, 903-904

Toyota, 75-76, 369Toys’R’Us, 703Triangle de perte sèche, 220troc, 64Tversky, Amos, 437Twenty Ads That Shook the World (Twitchell), 739Twitchell, James B., 739

uUnion douanière, 392union européenne (UE), 392

– exportations agricoles de l’, 232 – politique antitrust et, 700 – cap and trade system de l’, 765-766

Union soviétique, Ex, 3 – course aux armements avec les États-

Unis, 692 – Guerre Froide et, 702 – inefficacité en matière d’allocation, 51

United Network for Organ Sharing (UNOS), 180US Airlines, 675util, 458utilité, 447

– consommation et, 457-459 – courbes d’indifférence et. Voir Courbes

d’indifférence – espérance d’, 938 – marginale. Voir Utilité marginale

utilité marginale, 459-460 – décroissante, principe d’, 459-461 – effet de substitution et, 477-478 – loi de la demande et, 477-478

Utilité marginale décroissante, principe d’, 461utilité marginale par euro, 470

VVaccins contre la grippe, pénurie de, 286Valeur absolue, 91Valeur d’équilibre du produit marginal, 892Variable(s), 83

– aléatoire, 936 – dépendante, 84 – indépendante, 84 – manquante, 102

Variable dépendante, 84Variable indépendante, 84Variable x, 84Variable y, 84Variations de prix

– déplacements de la courbe de demande de facteurs et, 889

– surplus du consommateur et, 177-179 – surplus du producteur et, 186-188

Vétérinaires, offre de, 139-140Vietnam, importations américaines de crevettes en provenance du, 358Vodka Absolut, 738-739Vote, en tant que bien public, 800

WWal-Mart, 703Wanniski, Jude, 319Wright, Orville, 44Wright, Wilbur, 44

xXoma, 435

zZuckerberg, Mark, 13

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LiSTE : poUR LES ESpRiTS cURiEUx

Payer les bons élèves ? ....................................................................................... 16

Le choix du bon côté .......................................................................................... 24

Le modèle qui a attaqué l’économie .................................................................... 46

Quand les économistes tombent d’accord ........................................................... 72

Les tribulations de la mode ............................................................................... 154

Une question de vie et de mort ......................................................................... 180

Les gagnants et les perdants du contrôle des loyers ........................................... 223

Le contrôle des loyers, style Bombay ................................................................. 227

La Chine sauvera-t-elle l’agriculture américaine ? ............................................. 283

La courbe de Laffer .......................................................................................... 319

Impôt sur le revenu vs impôt sur la consommation ............................................. 340

Rendements d’échelle croissants et commerce international ............................... 369

Pneus sous pression .......................................................................................... 393

Vive les échéances contraignantes .................................................................... 443

L’utilité marginale est-elle vraiment décroissante ? ............................................. 460

Contraintes budgétaires et régimes alimentaires ................................................ 468

Qu’est-ce qu’un bien homogène ? .................................................................... 576

Prisonniers de la course aux armements ........................................................... 692

Réussites et échecs ............................................................................................ 729

Parler ou envoyer des textos en conduisant ....................................................... 753

Le vote en tant que bien public ......................................................................... 799

Un combat pour l’eau dans le Maine ................................................................ 806

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1070 Microéconomie

Justice et État-providence .................................................................................. 826

Une spirale de la mort californienne ................................................................. 850

La répartition du revenu des facteurs et le changement social pendant la révolution industrielle ...................................................................... 879

L’analyse économique de l’apartheid ................................................................ 906

Pourquoi vous ne pouvez pas trouver de taxi quand il pleut .............................. 912

Le paradoxe des jeux d’argent ......................................................................... 945

Ces sacrées émotions ...................................................................................... 957

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LiSTE : L’éconoMiE En AcTion

Garçon ou fille ? Cela dépend du coût ................................................................ 17

Retrouver l’équilibre sur les autoroutes ................................................................ 28

Les péripéties du baby-sitting .............................................................................. 32

Nation riche, nation pauvre ............................................................................... 66

Les économistes au gouvernement ...................................................................... 73

Réduire les embouteillages ............................................................................... 127

Seules les créatures petites et bichonnées .......................................................... 139

Le prix de l’admission ....................................................................................... 147

La ruée sur le riz de 2008 ................................................................................ 155

Quand l’argent ne suffit pas ............................................................................. 180

Des fermes en plein boom ................................................................................ 188

Prenez les clés, s’il vous plait ............................................................................ 197

Un grand bond – En arrière ............................................................................. 202

Faim et contrôle des prix au Venezuela ............................................................ 228

Le « travail au noir » en Europe du Sud ............................................................ 238

Les palourdes du New Jersey ............................................................................ 246

L’estimation des élasticités ................................................................................ 266

La sensibilité aux droits d’inscription ................................................................. 278

Comment dépenser .......................................................................................... 284

Les surplus agricoles européens ........................................................................ 290

Qui paye les cotisations sociales ? .................................................................... 312

Taxer les cigarettes ........................................................................................... 326

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1072 Microéconomie

La philosophie du système fiscal américain ....................................................... 331

Le taux marginal supérieur d’imposition sur le revenu ....................................... 341

Qualifications et avantages comparatifs ........................................................... 370

Commerce, salaires et prix de la terre au dix-neuvième siècle ........................... 381

La protection commerciale aux États-Unis ......................................................... 387

Muscler les exportations ................................................................................... 396

Cultiver à l’ombre de la banlieue ...................................................................... 416

Le coût d’une vie .............................................................................................. 432

Un milliard par-ci, un milliard par-là… ............................................................ 435

Le blues du courrier tintant .............................................................................. 444

Huîtres vs poulet ............................................................................................... 461

La grande mode des condiments ...................................................................... 468

Payer pour résister à la tentation ...................................................................... 475

Taux d’emprunt hypothécaire et demande des consommateurs .......................... 480

Le mythique mois-homme ................................................................................ 539

Ne mettez pas le paillasson .............................................................................. 552

Le coût du déneigement .................................................................................... 561

Soigner par la concurrence .............................................................................. 577

Les prix augmentent … mais les coûts également .............................................. 594

Le boom du coton ............................................................................................ 604

Les nouveaux marchés émergents : le meilleur ami d’un producteur de diamants 629

Choqué par le prix élevé de l’électricité ............................................................ 641

Enchaîné par votre câble .................................................................................. 650

Soldes, magasins d’usine et « villes fantômes » ................................................ 659

Est-ce un oligopole ou non ? ............................................................................. 675

Le chocolat plus amer ? .................................................................................... 682

Les hauts et les bas de l’OPEP ........................................................................... 693

La guerre des prix de Noël ............................................................................... 702

N’importe quelle couleur, pourvu qu’elle soit noire ........................................... 722

Le crash immobilier et la fin des commissions de 6 % ........................................ 729

L’irrationalité Absolut ....................................................................................... 738

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Liste : L’économie en action 1073

Merci de ne pas fumer ..................................................................................... 756

« Cap and trade » ........................................................................................... 765

L’impeccable logique économique des programmes d’intervention dans la prime enfance .................................................................................................. 771

Le cas Microsoft ............................................................................................... 775

Du chao à la Renaissance ................................................................................ 792

Les caprices du fleuve ....................................................................................... 802

Sauver les océans avec des QIT ........................................................................ 808

Panne de match ............................................................................................... 812

Les tendances de long terme des inégalités de revenus aux États-Unis ............... 836

Lula réduit les inégalités ................................................................................... 844

À quoi sert Medicaid ........................................................................................ 860

Les valeurs d’une famille française .................................................................... 865

La répartition du revenu des facteurs aux États-Unis .......................................... 880

À l’aide ! ......................................................................................................... 895

La productivité marginale et les « 1 % » ............................................................ 907

Le déclin des jobs d’été .................................................................................... 915

Les garanties .................................................................................................... 946

Quand la Lloyd’s faillit tout perdre .................................................................... 959

Les franchisés font le maximum ......................................................................... 966

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LiSTE : coMpARAiSonS MonDiALES

Les républiques pantalonnières ........................................................................... 63

Payez davantage, pompez moins ..................................................................... 117

Les salaires minimums ...................................................................................... 237

Les budgets alimentaires dans le monde ........................................................... 284

Vous pensez payer trop d’impôts ? ................................................................... 339

Productivité et salaires dans le monde ............................................................... 366

Les tailles des portions ...................................................................................... 430

Les rendements du blé dans le monde ............................................................... 534

Le prix que nous payons ................................................................................... 628

Des approches différentes en matière de régulation des concentrations ............. 700

Croissance économique et gaz à effet de serre dans six pays ............................ 759

Le vote en tant que bien public : une perspective globale .................................. 800

Les pauvres dans les pays riches ....................................................................... 829

L’américain surmené ? ...................................................................................... 914

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TAbLE DES MATièRES

LES AUTEURS ................................................................................................... V

AvAnT-pRopoS ........................................................................................... VII

PArTIe 1Qu’est-ce que l’économie ?

introduction : dans la vie de tous les jours ............................................. 1

1 La main invisible ................................................................................ 2

2 Mon bénéfice, votre coût ................................................................... 4

3 Des hauts et des bas .......................................................................... 5

4 En avant et en hausse ........................................................................ 6

5 Un moteur pour découvrir ................................................................. 6

ChapItre 1 premiers principes .................................................................................... 7

1.1 Les principes qui sous-tendent les choix individuels : le cœur de l’économie ....................................................................... 91.1.1 Principe 1 : les choix sont nécessaires car les ressources sont rares .......................... 101.1.2 Principe 2 : le véritable coût d’une chose est son coût d’opportunité ........................ 111.1.3 Principe 3 : « combien » est une décision à la marge ......................................... 131.1.4 Principe 4 : les gens réagissent habituellement à des incitations, et exploitent les

occasions d’améliorer leur situation ........................................................... 14

1.2 Les interactions : comment les économies fonctionnent ................. 19

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1078 Microéconomie

1.2.1 Principe 5 : il y a des gains à l’échange ....................................................... 201.2.2 Principe 6 : les marchés tendent vers l’équilibre .............................................. 221.2.3 Principe 7 : les ressources devraient être utilisées aussi efficacement que possible pour

atteindre les buts de la société ................................................................. 231.2.4 Principe 8 : les marchés sont généralement efficaces ........................................ 261.2.5 Principe 9 : quand les marchés ne sont pas efficaces, l’intervention de la puissance

publique peut améliorer le bien-être de la société ............................................ 27

1.3 Les interactions à l’échelle de l’économie ............................................... 301.3.1 Principe 10 : la dépense d’une personne est le revenu d’une autre personne .............. 301.3.2 Principe 11 : les dépenses globales sont parfois en décalage avec les capacités de

production de l’économie ...................................................................... 311.3.3 Principe 12 : les politiques gouvernementales peuvent modifier les dépenses .............. 32

ChapItre 2 Les modèles économiques : arbitrages et échange ........................ 43

2.1 Les modèles en économie : quelques exemples importants ........... 452.1.1 Les arbitrages : la frontière des possibilités de production ................................... 48

A. L’efficacité ............................................................................... 50B. Le coût d’opportunité ................................................................ 51C. La croissance économique ......................................................... 53

2.1.2 Avantages comparatifs et gains à l’échange .................................................. 562.1.3 Avantage comparatif et commerce international, en réalité ................................. 622.1.4 Les transactions : le diagramme en flux circulaires ........................................... 64

2.2 L’utilisation des modèles .................................................................. 682.2.1 Économie positive vs économie normative .................................................... 682.2.2 Quand et pourquoi les économistes sont en désaccord ......................................... 71

Chapitre 2 – Annexe .................................................................................. 83

PArTIe 2L’offre et la demande

ChapItre 3 L’offre et la demande ........................................................................... 109

3.1 L’offre et la demande : un modèle de marché concurrentiel ....... 1113.1.1 La courbe de demande ....................................................................... 1123.1.2 La demande prévisionnelle et la courbe de demande ...................................... 113

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Table des matières 1079

3.1.3 Les déplacements de la courbe de demande ................................................ 1153.1.4 L’interprétation des déplacements de la courbe de demande .............................. 119

A. Des modifications de prix d’autres biens ................................... 120B. Des modifications de revenu .................................................... 121C. Des changements dans les goûts .............................................. 121D. Des changements dans les anticipations .................................... 122E. Des évolutions du nombre de consommateurs ............................. 122

3.2 La courbe d’offre ............................................................................ 1283.2.1 L’offre prévisionnelle et la courbe d’offre ................................................... 1293.2.2 Les déplacements de la courbe d’offre ...................................................... 1303.2.3 L’interprétation des déplacements de la courbe d’offre .................................... 133

A. Des changements de prix des facteurs de production .................. 134B. Des changements de prix d’autres biens et services .................... 134C. Des évolutions technologiques .................................................. 134D. Des changements dans les anticipations .................................... 135E. Des modifications du nombre de producteurs ............................. 135

3.3 L’offre, la demande, et l’équilibre ................................................. 1413.3.1 La détermination du prix et de la quantité d’équilibre ..................................... 1423.3.2 Pourquoi toutes les ventes et tous les achats sur un marché se font-ils au même prix ? .. 1443.3.3 Pourquoi le prix de marché diminue-t-il s’il est au-dessus de l’équilibre ? ................ 1443.3.4 Pourquoi le prix de marché augmente-t-il s’il est en dessous de l’équilibre ? ............. 1453.3.5 L’équilibre comme description des marchés ................................................. 146

3.4 Les modifications de l’offre et de la demande .............................. 1483.4.1 Ce qui arrive quand la courbe de demande se déplace ..................................... 1493.4.2 Ce qui arrive quand la courbe d’offre se déplace ........................................... 1503.4.3 Des déplacements simultanés de l’offre et de la demande ................................. 152

3.5 Les marchés concurrentiels – et les autres .................................... 158

ChapItre 4 Le surplus du consommateur et du producteur ............................. 169

4.1 Le surplus du consommateur et la courbe de demande .............. 1714.1.1 La disposition à payer et la courbe de demande ............................................ 1714.1.2 La disposition à payer et le surplus du consommateur ..................................... 1734.1.3 Comment les variations de prix affectent le surplus du consommateur .................... 177

4.2 Le surplus du producteur et la courbe d’offre .............................. 1824.2.1 Coût et surplus du producteur ................................................................ 1824.2.2 Comment des variations de prix affectent le surplus du producteur ....................... 186

4.3 Surplus du consommateur, surplus du producteur et gains à l’échange ...................................................................... 190

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1080 Microéconomie

4.3.1 Les gains à l’échange ......................................................................... 1904.3.2 L’efficacité des marchés ...................................................................... 192

A. Modifier l’allocation du bien entre consommateurs ..................... 192B. Modifier l’allocation du bien entre vendeurs .............................. 193C. Modifier la quantité échangée ................................................. 194D. Équité et efficacité .................................................................. 197

4.4 Une économie de marché .............................................................. 1994.4.1 Pourquoi les marchés fonctionnent si bien .................................................. 1994.4.2 Une petite mise en garde .................................................................... 201

ChapItre 5 contrôle des prix et quotas : l’intervention sur les marchés ..... 213

5.1 Pourquoi les gouvernements contrôlent les prix ........................... 215

5.2 Les prix plafond .............................................................................. 2165.2.1 Un modèle de prix plafond .................................................................. 2175.2.2 Pourquoi un prix plafond est facteur d’inefficacité ......................................... 219

A. Une quantité inefficacement faible ............................................ 220B. L’inefficacité dans l’allocation aux consommateurs ...................... 221C. Le gaspillage de ressources ..................................................... 225D. Une qualité inefficacement faible .............................................. 225E. Les marchés noirs ................................................................... 226

5.2.3 Pourquoi les prix plafond existent-ils donc ? ................................................ 227

5.3 Les prix plancher ........................................................................... 2315.3.1 Pourquoi un prix plancher est facteur d’inefficacité ........................................ 233

A. Une quantité inefficacement faible ............................................ 233B. L’allocation inefficace des ventes parmi les vendeurs ................... 235C. Le gaspillage de ressources ..................................................... 235D. Une qualité inefficacement élevée ............................................. 235E. Les activités illégales ............................................................... 236

5.3.2 Pourquoi les prix plancher existent-ils donc ? ............................................... 236

5.4 Le contrôle des quantités ............................................................... 2405.4.1 L’anatomie des contrôles de quantités ...................................................... 2415.4.2 Les coûts des contrôles de quantité .......................................................... 245

ChapItre 6 L’élasticité ............................................................................................... 259

6.1 Définition et mesure de l’élasticité ................................................. 2616.1.1 Le calcul de l’élasticité-prix de la demande ................................................. 2616.1.2 Une autre manière de calculer les élasticités : la méthode du point

milieu (élasticité d’arc) ....................................................................... 264

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Table des matières 1081

6.2 L’interprétation de l’élasticité-prix de la demande ....................... 2686.2.1 Élastique jusqu’à quel point ? ................................................................ 2686.2.2 L’élasticité-prix le long de la courbe de demande .......................................... 2756.2.3 Quels facteurs déterminent l’élasticité-prix de la demande ? .............................. 277

6.3 D’autres élasticités de la demande ............................................... 2806.3.1 L’élasticité-prix croisée de la demande ...................................................... 2806.3.2 L’élasticité-revenu de la demande ........................................................... 282

6.4 L’élasticité-prix de l’offre ............................................................... 2866.4.1 La mesure de l’élasticité-prix de l’offre ..................................................... 2866.4.2 Quels facteurs déterminent l’élasticité-prix de l’offre ? .................................... 289

A. La disponibilité des inputs ........................................................ 289B. Le temps ................................................................................ 289

6.5 La foire aux élasticités .................................................................... 291

PArTIe 3Les individus et les marchés

ChapItre 7 Les impôts ............................................................................................... 301

7.1 L’analyse économique des impôts : une vue préliminaire ........... 3037.1.1 L’effet d’un impôt indirect sur les quantités et les prix ..................................... 3047.1.2 Élasticités-prix et incidence fiscale ........................................................... 308

A. Quand un impôt indirect est payé principalement par les consommateurs ........................................................... 308

B. Quand un impôt indirect est payé principalement par les producteurs ...................................................................... 310

C. Un résultat d’ensemble ........................................................... 311

7.2 Les bénéfices et les coûts de la taxation ....................................... 3147.2.1 Les recettes d’un impôt indirect .............................................................. 3147.2.2 Taux d’imposition et recette ................................................................. 3157.2.3 Les coûts de la taxation ...................................................................... 3197.2.4 Les élasticités et la perte sèche d’une taxe ................................................. 324

7.3 Équité et efficacité de l’impôt ........................................................ 3287.3.1 Deux principes d’équité fiscale .............................................................. 3287.3.2 Équité versus efficacité ....................................................................... 329

7.4 Comprendre le système fiscal ........................................................ 333

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1082 Microéconomie

7.4.1 Assiettes fiscales et structure fiscale ......................................................... 3337.4.2 Équité, d’efficacité et impôt progressif ...................................................... 3357.4.3 Les impôts aux États-Unis .................................................................... 3367.4.4 À impôts différents, principes différents ..................................................... 339

ChapItre 8 Le commerce international ................................................................. 353

8.1 Avantage comparatif et commerce international ......................... 3568.1.1 Retour sur les possibilités de production et l’avantage comparatif ......................... 3588.1.2 Les gains du commerce international ........................................................ 3618.1.3 Avantage comparatif vs avantage absolu ................................................... 3638.1.4 Les origines de l’avantage comparatif ....................................................... 366

A. Les différences de climat ........................................................ 367B. Les différences de dotations en facteurs ................................... 367C. Les différences de technologie .................................................. 368

8.2 L’offre, la demande et le commerce international ........................ 3738.2.1 Les effets des importations ................................................................... 3738.2.2 Les effets des exportations ................................................................... 3778.2.3 Commerce international et salaires .......................................................... 379

8.3 Les effets de la protection commerciale ........................................ 3838.3.1 Les effets d’un tarif douanier ................................................................ 3838.3.2 Les effets d’un quota d’importation ......................................................... 386

8.4 L’économie politique de la protection commerciale ..................... 3898.4.1 Les arguments en faveur de la protection commerciale .................................... 3908.4.2 Les logiques politiques de la protection commerciale ....................................... 3918.4.3 Les accords commerciaux internationaux et l’Organisation Mondiale du Commerce ...... 3918.4.4 Les nouveaux défis de la mondialisation ................................................... 394

A. Globalisation et inégalités ..................................................... 394B. L’externalisation .................................................................... 395

PArTIe 4La prise de décisions économiques

ChapItre 9 La prise de décisions par les individus et les firmes .................... 407

9.1 Coûts, bénéfices et profits .............................................................. 4099.1.1 Coûts explicites vs coûts implicites ........................................................... 410

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Table des matières 1083

9.1.2 Profit comptable vs profit économique ...................................................... 4129.1.3 Les décisions de type « soit-soit » ............................................................ 414

9.2 Prendre des décisions de type « combien » : le rôle de l’analyse marginaliste .................................................................................... 4189.2.1 Le coût marginal ............................................................................. 4199.2.2 Le bénéfice marginal ......................................................................... 4229.2.3 L’analyse marginaliste ....................................................................... 4269.2.4 Un principe aux usages multiples ............................................................ 431

9.3 Les coûts irrécupérables ................................................................. 434

9.4 L’économie comportementale ........................................................ 4369.4.1 Rationnel, mais également humain .......................................................... 437

A. Les préoccupations d’équité ..................................................... 437B. La rationalité limitée ................................................................ 437C. L’aversion au risque ................................................................. 438

9.4.2 L’irrationalité : le point de vue d’un économiste ............................................ 438A. La mauvaise perception des coûts d’opportunité ......................... 439B. L’excès de confiance ............................................................... 439C. Des anticipations irréalistes de comportements futurs ................... 440D. La perception inégale des unités monétaires .............................. 440E. L’aversion à la perte ............................................................... 441F. Le biais de statu quo ............................................................... 441

9.4.3 Des modèles rationnels pour des gens irrationnels ? ....................................... 442

PArTIe 5Le consommateur

ChapItre 10 Le consommateur rationnel ................................................................ 455

10.1 L’utilité : avoir satisfaction ............................................................. 45710.1.1 Utilité et consommation ...................................................................... 45710.1.2 Le principe de l’utilité marginale décroissante .............................................. 459

10.2 Budgets et consommation optimale .............................................. 46310.2.1 Contrainte budgétaire et droites budgétaires ............................................... 46310.2.2 Le choix de consommation optimale ......................................................... 465

10.3 Comment dépenser l’euro marginal ............................................. 47010.3.1 L’utilité marginale par euro .................................................................. 47010.3.2 La consommation optimale .................................................................. 473

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1084 Microéconomie

10.4 De l’utilité à la courbe de demande ............................................. 47610.4.1 L’utilité marginale, l’effet de substitution et la loi de la demande ......................... 47710.4.2 L’effet revenu ................................................................................ 478

Chapitre 10 – Annexe ............................................................................. 491

PArTIe 6Les décisions de production

ChapItre 11 Derrière la courbe d’offre : inputs et coûts ..................................... 527

11.1 La fonction de production .............................................................. 52911.1.1 Inputs et output ............................................................................... 52911.1.2 De la fonction de production aux courbes de coût .......................................... 536

11.2 Deux concepts clés : le coût marginal et le coût moyen .............. 54211.2.1 Le coût marginal .............................................................................. 54211.2.2 Le coût moyen ................................................................................ 54511.2.3 Le coût total moyen minimum ............................................................... 54911.2.4 La courbe de coût marginal est-elle toujours inclinée vers le haut ? ....................... 551

11.3 Coûts à court terme vs coûts à long terme .................................... 55411.3.1 Les rendements d’échelle .................................................................... 55911.3.2 Résumé à propos des coûts à court et à long terme ........................................ 560

ChapItre 12 La concurrence parfaite et la courbe d’offre .................................. 571

12.1 La concurrence parfaite ................................................................. 57312.1.1 Définir la concurrence parfaite .............................................................. 57412.1.2 Deux conditions nécessaires à la concurrence parfaite ......................................... 57512.1.3 Libre entrée et sortie ......................................................................... 576

12.2 Production et profits ....................................................................... 57912.2.1 L’analyse à la marge comme méthode pour choisir la quantité produite qui maximise

le profit ....................................................................................... 58012.2.2 Quand produire est-il profitable ? ........................................................... 58412.2.3 La décision de production à court terme ..................................................... 58912.2.4 Quand les coûts fixes changent .............................................................. 592

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Table des matières 1085

12.2.5 En résumé : les conditions de profitabilité et de production de la firme en concurrence parfaite ....................................................................................... 594

12.3 La courbe d’offre du secteur d’activité .......................................... 59612.3.1 La courbe d’offre du secteur d’activité à court terme ....................................... 59612.3.2 La courbe d’offre du secteur d’activité à long terme ....................................... 59812.3.3 Le coût de production et l’efficacité à l’équilibre de long terme ........................... 603

ChapItre 13 Le monopole ........................................................................................... 617

13.1 Les types de structures de marché ................................................. 619

13.2 La signification du monopole ........................................................ 62113.2.1 Le monopole : notre première entorse à la concurrence parfaite ................................. 62113.2.2 Le comportement des monopoles ............................................................ 62213.2.3 Pourquoi les monopoles existent-ils ? ....................................................... 623

A. Le contrôle d’une ressource rare ou d’un input ........................... 624B. Les économies d’échelle .......................................................... 624C. La supériorité technologique .................................................... 626D. Les externalités de réseau ........................................................ 626E. Les barrières gouvernementales ................................................ 627

13.3 Comment un monopole maximise son profit ................................ 63113.3.1 La courbe de demande du monopole et la recette marginale .............................. 63213.3.2 La production et le prix qui maximisent le profit du monopole ............................ 63713.3.3 Monopole vs concurrence parfaite ........................................................... 63813.3.4 Le monopole : une perspective générale .................................................... 640

13.4 Monopole et politique publique .................................................... 64313.4.1 Les effets du monopole en termes de bien-être ............................................. 64313.4.2 Comment empêcher un monopole ........................................................... 64513.4.3 La gestion d’un monopole naturel ........................................................... 646

A. La propriété publique .............................................................. 646B. La régulation .......................................................................... 647C. Les monopoles doivent-ils être contrôlés ? .................................. 650

13.5 La discrimination par les prix ........................................................ 65213.5.1 La logique de la discrimination par les prix ................................................. 65313.5.2 La discrimination par les prix et l’élasticité .................................................. 65513.5.3 La discrimination parfaite .................................................................... 656

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1086 Microéconomie

PArTIe 7Les structures de marché : au-delà de la concurrence parfaite

ChapItre 14 L’oligopole .............................................................................................. 671

14.1 La prévalence de l’oligopole ......................................................... 673

14.2 Qu’est-ce qu’un oligopole ? .......................................................... 67814.2.1 Un exemple en duopole ...................................................................... 67814.2.2 Collusion et concurrence ...................................................................... 680

14.3 Le comportement des oligopoles ................................................... 68414.3.1 Le dilemme du prisonnier .................................................................... 68414.3.2 Dépasser le dilemme du prisonnier : les interactions répétées et la collusion tacite ....... 689

14.4 L’oligopole en pratique .................................................................. 69614.4.1 Le cadre légal ................................................................................. 69614.4.2 Collusion tacite et guerres des prix .......................................................... 697

A. Moins de concentration .......................................................... 698B. Des produits et des schémas de tarification complexes ................ 698C. Des différences d’intérêts ......................................................... 698D. Le pouvoir de négociation des acheteurs ................................... 699

14.4.3 La différenciation des produits et le contrôle des prix ...................................... 701

14.5 Les oligopoles ont-ils un rôle important ? ..................................... 704

ChapItre 15 La concurrence monopolistique et la différenciation des produits ............................................................................................ 715

15.1 La signification de la concurrence monopolistique ...................... 71715.1.1 Un grand nombre de producteurs ........................................................... 71815.1.2 Des produits différenciés ..................................................................... 71815.1.3 La libre entrée et sortie à long terme ....................................................... 719

15.2 La différenciation des produits ...................................................... 71915.2.1 La différenciation par le style ou le type ................................................... 72015.2.2 La différenciation par la localisation ......................................................... 72015.2.3 La différenciation par la qualité ............................................................. 721

15.3 Comprendre la concurrence monopolistique ............................... 72315.3.1 La concurrence monopolistique à court terme .............................................. 72415.3.2 La concurrence monopolistique à long terme ............................................... 726

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Table des matières 1087

15.4 Concurrence monopolistique vs concurrence parfaite ................. 73115.4.1 Prix, coût marginal et coût total moyen ..................................................... 73115.4.2 La concurrence monopolistique est-elle inefficace ? ........................................ 734

15.5 Les controverses à propos de la différenciation des produits ..... 73515.5.1 Le rôle de la publicité ........................................................................ 73515.5.2 Les noms de marques ........................................................................ 737

ChapItre 16 Les externalités ...................................................................................... 745

16.1 L’économie de la pollution ............................................................. 74716.1.1 Les coûts et les bénéfices de la pollution .................................................... 74816.1.2 La pollution : un coût externe ................................................................ 75116.1.3 L’inefficacité de la pollution excessive ....................................................... 75316.1.4 Les solutions privées aux problèmes d’externalités ......................................... 754

16.2 Les politiques en cas de pollution .................................................. 75816.2.1 Les normes environnementales .............................................................. 75816.2.2 Les taxes sur les émissions polluantes ....................................................... 76016.2.3 Les permis d’émissions négociables .......................................................... 764

16.3 Les externalités positives ................................................................ 76716.3.1 La préservation des terres agricoles : un bénéfice externe ................................. 76816.3.2 Les externalités positives dans les économies modernes ................................... 770

16.4 Les externalités de réseau .............................................................. 77216.4.1 Les types d’externalités de réseau ........................................................... 773

PArTIe 8Microéconomie et politiques publiques

ChapItre 17 Les biens publics et ressources communes ..................................... 785

17.1 Les biens privés – Et les autres ...................................................... 78817.1.1 Les caractéristiques des biens ................................................................ 78817.1.2 Pourquoi les marchés ne peuvent offrir efficacement que des biens privés ............... 790

17.2 Les biens publics ............................................................................. 79417.2.1 La fourniture des biens publics ............................................................... 795

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1088 Microéconomie

17.2.2 Quelle quantité de bien public fournir ? ..................................................... 79617.2.3 L’analyse coûts-bénéfices .................................................................... 801

17.3 Les ressources communes .............................................................. 80417.3.1 Le problème de la surexploitation ........................................................... 80417.3.2 L’usage efficace et l’entretien d’une ressource commune .................................. 807

17.4 Les biens artificiellement rares ....................................................... 810

ChapItre 18 L’économie de l’état-providence ....................................................... 821

18.1 Pauvreté, inégalités et politiques publiques .................................. 82318.1.1 La logique de l’État-providence .............................................................. 823

A. Réduire les inégalités de revenu ............................................... 823B. Réduire l’insécurité économique ............................................... 824C. Réduire la pauvreté et donner accès aux soins de santé .............. 825

18.1.2 Le problème de la pauvreté .................................................................. 826A. Les tendances de la pauvreté ................................................... 827B. Qui sont les pauvres ? ............................................................. 828C. Quelles sont les origines de la pauvreté ? .................................. 829D. Les conséquences de la pauvreté .............................................. 830

18.1.3 L’inégalité économique ....................................................................... 831A. Revenu moyen vs revenu médian d’un ménage .......................... 832B. Le coefficient de Gini .............................................................. 833

18.1.4 L’insécurité économique ...................................................................... 835

18.2 L’État-providence aux États-Unis ................................................... 84018.2.1 Les programmes sur conditions de ressources ............................................... 84118.2.2 Sécurité sociale et assurance chômage ...................................................... 84218.2.3 Les effets de l’État-providence sur la pauvreté et les inégalités ............................ 842

18.3 L’économie de la santé .................................................................. 84618.3.1 La nécessité de l’assurance santé ............................................................ 847

A. L’assurance santé privée .......................................................... 848B. L’assurance santé d’entreprise .................................................. 849

18.3.2 L’assurance santé publique .................................................................. 85118.3.3 Le problème des non assurés ................................................................ 85218.3.4 Les soins de santé dans les autres pays ..................................................... 85318.3.5 La réforme des soins de santé de 2010 ..................................................... 856

A. Couvrir les personnes sans assurance ....................................... 858B. Le contrôle des coûts ............................................................... 859

18.4 Le débat sur l’État-providence ....................................................... 86218.4.1 Les problèmes de l’État-providence .......................................................... 86218.4.2 La dimension politique de l’État-providence ................................................. 864

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Table des matières 1089

ChapItre 19 Les marchés de facteurs et la répartition du revenu .................... 875

19.1 Les facteurs de production de l’économie .................................... 87719.1.1 Les facteurs de production ................................................................... 87719.1.2 L’importance du prix des facteurs : l’allocation des ressources ............................ 87819.1.3 Revenus des facteurs et répartition du revenu .............................................. 879

19.2 Productivité marginale et demande de facteurs ........................... 88219.2.1 La valeur du produit marginal ............................................................... 88219.2.2 La valeur du produit marginal et la demande de facteurs ................................. 88519.2.3 Les déplacements de la courbe de demande d’un facteur .................................. 888

A. Les variations des prix des biens ............................................... 889B. Les variations de l’offre d’autres facteurs ................................... 889C. Les changements de technologie ............................................... 890

19.2.4 La théorie de la répartition du revenu fondée sur la productivité marginale .............. 89019.2.5 Les marchés de la terre et du capital ........................................................ 89319.2.6 Productivité marginale et répartition du revenu ............................................ 894

19.3 La théorie de la répartition du revenu fondée sur la productivité marginale correspond-elle vraiment à la réalité ? .. 89819.3.1 Les disparités de salaire en pratique ........................................................ 89819.3.2 Productivité marginale et inégalités de salaires ............................................. 89919.3.3 Le pouvoir de marché ........................................................................ 90219.3.4 Les salaires d’efficience ...................................................................... 90319.3.5 La discrimination ............................................................................. 90419.3.6 La théorie de la productivité marginale est-elle donc valide ? ............................. 906

19.4 L’offre de travail ............................................................................. 90819.4.1 Travail vs loisir ................................................................................ 90919.4.2 Salaires et offre de travail ................................................................... 91019.4.3 Les déplacements de la courbe d’offre de travail ........................................... 912

A. Les modifications des préférences et des normes sociales ........... 913B. Les évolutions démographiques ................................................ 913C. Les changements d’opportunités ............................................... 913D. Les variations de richesse ........................................................ 914

Chapitre 19 – Annexe ............................................................................ 925

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1090 Microéconomie

PArTIe 9Les marchés de facteurs et le risque

ChapItre 20 incertitude, risque et information privée ......................................... 933

20.1 L’analyse économique de l’aversion au risque ............................ 93620.1.1 Anticipations et incertitude ................................................................... 93620.1.2 La logique de l’aversion au risque ........................................................... 93820.1.3 Payer pour éviter le risque ................................................................... 944

20.2 Acheter, vendre et réduire le risque ............................................. 94720.2.1 L’échange de risques ......................................................................... 94820.2.2 Faire disparaître le risque : le pouvoir de la diversification ................................ 95220.2.3 Les limites de la diversification .............................................................. 956

20.3 L’information privée : ce que vous ne savez pas peut vous causer du tort ................................................................................. 96020.3.1 La sélection adverse : l’économie de la camelote ........................................... 96120.3.2 Le risque moral ............................................................................... 964

Solutions aux questions des rubriques « vérifiez vos connaissances » ................................................................ 979

glossaire .................................................................................................... 1033

index ........................................................................................................... 1053

Liste : pour les esprits curieux ............................................................... 1069

Liste : L’économie en action ................................................................... 1071

Liste : comparaisons mondiales ........................................................... 1075

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MicroéconomieLes qualités de pédagogue de Paul Krugman sont mondialement reconnues. Ses lecteurs apprécient particulièrement sa capacité à se saisir d’un problème économique complexe pour en faire un exposé lumineux, concis, allant à l’essentiel. Ces qualités sont ici au service d’une rénovation profonde de l’enseignement de la microéconomie à des étudiants débutant dans la discipline. Le parti pris pédagogique du manuel est d’aller du particulier vers le général, du concret vers l’abstrait. Chaque chapitre est donc conçu à partir d’illustrations empiriques et d’études de cas, comme une histoire racontée au lecteur. Le tout rédigé dans un style convivial qui a fait la réputation de l’auteur.

Les deux premières éditions américaines de ce manuel sont rapidement devenues des best-sellers aux États-Unis. C’est la 3e édition qui est présentée ici en traduction française, enrichie de nombreux encadrés consacrés à des analyses comparatives internationales ou à des illustrations des concepts exposés par des problématiques concrètes d’actualité.

Chaque chapitre est organisé en paragraphes conçus de manière à consolider progressivement les connaissances du lecteur. Chaque paragraphe se termine par une récapitulation des concepts abordés et une série de questions permettant de tester le niveau de compréhension. Tous les chapitres contiennent de nombreux encadrés. Cette nouvelle édition comporte, par ailleurs, en fin de chapitre, une étude de cas spécifique. Sont également proposés, de nombreux exercices particulièrement novateurs : à partir d’exemples souvent très concrets, ils permettent aux étudiants de tester efficacement leur compréhension intuitive du contenu du manuel.

Il s’agit là, en somme, d’un instrument de travail radicalement nouveau et enthousiasmant, qui s’adresse aux étudiants de niveau Licence ou de classe préparatoire, et à tout autre lecteur soucieux de mieux comprendre le monde qui l’entoure.

Paul Krugman Paul Krugman a reçu le prix Nobel d'économie en 2008. Il est professeur d'économie à l'université de Princeton, où il enseigne régulièrement le cours sur les principes de l'économie. Il est diplômé de Yale et a soutenu sa thèse de doctorat au MIT. Il a enseigné auparavant aux universités de Yale et Stanford, ainsi qu'au MIT. Il a également passé une année dans l'équipe de conseillés économiques du président américain en 1982-1983. Paul Krugman a reçu en 1991 la médaille John Bates Clark décernée par l'American Economic Association. En dehors de ses activités d'enseignement et de recherche, Paul Krugman écrit beaucoup pour un public non spécialisé. Il collabore avec le New York Times en y écrivant régulièrement des éditoriaux.

Robin Wells Robin Wells est enseignante et chercheuse en économie à l'université de Princeton. Elle est diplômée de l'université de Chicago et a soutenu sa thèse de doctorat à l'université de Californie à Berkeley ; elle a ensuite entrepris un travail de recherche postdoctoral au MIT. Elle a enseigné à l'université du Michigan, à l'université de Southampton (au Royaume-Uni), à Stanford et au MIT. Le sujet de ses enseignements et de ses recherches est la théorie des organisations et des incitations.

Laurent Baechler Laurent Baechler est directeur du Master d’études européennes du Centre International de Formation Européenne (Nice/Berlin/Istanbul). Il enseigne l’économie internationale à Sciences Po. Ses recherches portent principalement sur les politiques climatiques de l’Union européenne et des pays émergents.

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