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' Sommaire: La recherche-développement sur le manioc en Afrique orlentale et australe.... 1 Les champignons endophytes se rencontrent aussi chez le maní oc ............. 4 tirées de deux ateliers nationaux sur le manioc en Chine et a u Vietnam ...... 6 Le mánioc en République d'Afrique du Sud: production commerciale et .,.._ pioduction de subslstance ..................... .... g Production de manioc : l'Etat d'Akwa lbom surmonte la crlse....... ........... ..... .. .. . 9 Nouvelles parutions ................................ 10 Echos ... ..... ..... ......................................... 11 éeatro de Agricultura Tropal 17 FEG. 199ft Volume 17, n°2, aout 1993 ISSN 1116-7734 La recherche-développement sur le manioc en Afrique orientale et australe 1) Marcio C. M. Porto et Robert Asiedu e;) / 4 c.¡ .- Q ·1 .. tG 22 L 1. a Fr=s. 1994 1 lan ll. Afri . tal e mamoc est "ta pnnc1pa e p te a racmes en que onen e et australe. U constilue une source importante de calories pour les habitants de pays lels que l'Ouganda, le Malawi elle Mozambique. II peul autremenl contribuer ll alléger les pénuries alimentaires causées par les sécheresses qui frappenl souvent la région. Un réseau de recberche sur le manioc L 'hi sloire de la recherche sur le manioc en Afrique oriental e el australe remonte aux années 1940, époque ll laquelle Storey et Nichols ont travaillé sur l'hybridalion interspécifique. Au cours des 5 années, un réseau de recberche- développemenl regroupant les pays producteurs de manioc de la région s' efforce réellement de jeter les bases d' un développemenl durable de celte culture. Connu sous le nom de Réseau d' Afrique orientale el australe pour la recherche sur les plantes ll racines et tubercules (ESARRN), le réseau est chargé d' inlégrer les efforts de recberche sur le manioc au niveau régional (Figure 1) . U compte sur le soutien technique de l'IIT A el du Centre intemational pour la pomme de terre (CIP en espagnol), l'aide des gouvemements nationaux ainsi que sur le financemenl del' Agence améncaine pour le développement inter- national (USAID) et du Centre de recherche pour le développement intemational (CRDI) du Canada. L'uoe des réalisations les plus remarquables de l'ESARRN, au cours des années, a été de transférer des populations d'élite de manioc aux différents pays de la région. Plusieurs lignées oot été évaluées griice ll des essais multilocaux, en meme temps que du matériel génétique local provenant des programrnes nationaux. Des pays telsquele Rwandaet laZambieon tproduitdes lignéesaméliorées JaslhDt lnteraatloDIII d'aptadhln trGflale

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' Sommaire:

La recherche-développement sur le manioc en Afrique orlentale et australe .... 1

Les champignons endophytes se rencontrent aussi chez le maní oc ............. 4

~ons tirées de deux ateliers nationaux sur le manioc en Chine et a u Vietnam ...... 6

Le mánioc en République d'Afrique du Sud: production commerciale et

.,.._

pioduction de subslstance ..................... .... g

Production de manioc : l'Etat d'Akwa lbom surmonte la crlse....... ........... ..... .. .. . 9

Nouvelles parutions ................................ 10

Echos ...................................................... 11

~ éeatro Jat~ de Agricultura Tropal

1 7 FEG. 199ft

Volume 17, n°2, aout 1993 ISSN 1116-7734

La recherche-développement sur le manioc en Afrique orientale et australe

1) Marcio C. M. Porto et Robert Asiedu e;) / 4 c.¡ .- Q

·1 .. tG 22 L 1. a Fr=s. 1994 1 lan ll. • Afri . tal e mamoc est"ta pnnc1pa e p te a racmes en que onen e et australe. U constilue une source importante de calories pour les habitants de pays lels que l'Ouganda, le Malawi elle Mozambique. II peul autremenl contribuer ll alléger les pénuries alimentaires causées par les sécheresses qui frappenl souvent la région.

Un réseau de recberche sur le manioc

L 'hisloire de la recherche sur le manioc en Afrique oriental e el austral e remonte aux années 1940, époque ll laquelle Storey et Nichols ont travaillé sur l'hybridalion interspécifique.

Au cours des 5 demi~res années, un réseau de recberche­développemenl regroupant les pays producteurs de manioc de la région s' efforce réellement de jeter les bases d' un développemenl durable de celte culture. Connu sous le nom de Réseau d' Afrique orientale el australe pour la recherche sur les plantes ll racines et tubercules (ESARRN), le réseau est chargé d' inlégrer les efforts de recberche sur le manioc au niveau régional (Figure 1) . U compte sur le soutien technique de l'IIT A el du Centre intemational pour la pomme de terre (CIP en espagnol), l'aide des gouvemements nationaux ainsi que sur le financemenl del' Agence améncaine pour le développement inter­national (USAID) et du Centre de recherche pour le développement intemational (CRDI) du Canada.

L'uoe des réalisations les plus remarquables de l'ESARRN, au cours des demi~res années, a été de transférer des populations d'élite de manioc aux différents pays de la région. Plusieurs lignées oot été évaluées griice ll des essais multilocaux, en meme temps que du matériel génétique local provenant des programrnes nationaux. Des pays telsquele Rwandaet laZambieontproduitdes lignéesaméliorées

JaslhDt lnteraatloDIII d'aptadhln trGflale

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Ce- bulletin est produit par le Sernce des oommu­nicarlons et le l'togramme Man.íoc du CIAT. en collaboratioo avec le Programme d'amélioration des plantes A racines el tubercules de l'IITA.

Ont contribué a ce numéro : MarcioC M PortoetRobertAsiedu, respectívement cbatgé du programme manioc du CIAT aup-es de l'IIT A, ~ lbadan(Nigéria);elchargédu programme des plantes a racines et tubercules de 1' liT A.

Carlos Luumo et Rafael IAberry, re.spectivement phytopalhologistes priru:ipal et associé au sein du programme manioc du CIAT.

Editlon et publicatlon Ana Lucía de Román, édition en langue espagnole Elizt;Jbeth de Páez. éditioo en langue anglaise Service de traduction de l'lfO., éditioo en Jangue fran~e

Gladys R. de Ramos, assistante d'éditioo Section Arts graphiques du CIAT, p-oductioo

Comité de rédactlon Rupert Best, Carlos Lozano, Carlos Iglesias, et

Migue/A Chaux,Programmemanioc(CIAT) Robert Asiedu, Programme d'amélioratioo des

plantes a racines et lubercules (liT A) Reinhardt Howeler, Programme manioc (CIA1),

Banglc.ok (Thal1ande) Marcio Porto, Programmeman.íoc (CIA l),lbadan

(Nigéria) Patricia C1114. SeJ;Vice d'informatioo (CIA 1) Ana Luda de Román, Servic:e des communicatioos

(CIA1)

Le BuDetin d'intonnation MANIOC, produit par 1' liT A, est également disponible en espagnol (YUCA, boletín intonnativo )el en anglais (CAS· SAVA Newsletter) au CIAT. L'abonnement est gratuit pour les spéciaHstes de la recherche­développemenr sur le manioc.

La reproduction des articles parus dans ce bulletin est permise a lacondition queleur sourc:esoil cit6e.

Les contributions peuvenl etre adressées l lout

membreducomitéde ~on. Les articles doivent ~rédigésenlangageclair,nedoiventpasexcéder

6 pages (dactylographiées, double inlerligne), et doiventsipossibleétreaocOIJ1l&&nésd'illustrations. Pour les photographies, veuillez nous envoyer des diapositives ou des clichés noir et blanc de bonne qualité.

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Bulletin d'information MANIOC, Vol 17, no 2, aoOt 1993

Océan Allanlique

Figure l. Pays membres du Réseau d' Afrique orientale el australe pour la recherche sur les plantes ll racines et tubercules (ESARRN).

présentant une exceDente résistance aux ravageurs et maladies, des racines de bonne qualité et des rendements élevés. Elles sont issues de varié tés locales et d' introductions en provenance de centres intemationaux tels que l'IIT A et le CIAT. Le matériel &·~nétique d' élite est distribuéchaque année aux membres du réseau.

De meme, plusieurs pays au sein du réseau se sont cbargés de mettre au point des paquets tecbnologiques relatifs aux syst~mes de production, A la transformation post-récolte et A la lutte intégrée contre les ravageurs. Les progranunes nationaux se sont également engagés A mettre au point un sys~me efficace de multiplication et de distribution du matériel de plantation.

Grace A 1 'actioo coordonnée de l' liT A etdu CIA T, 14 000 semen ces botaniques de manioc ont été transférées au Malawi en

1992 A partir du C1A T. Ces semences sont

issues de progéniteurs adaptés aux hautes terres d' Amérique Latine. En 1993, un transfert similaire sera effectué vers lasta­tion ougandaise de recherche basée a Namulonge.

Evolution des programmes nationaux sur le manioc

Plusieurs gouvememenLo; ruricainsdéploient inlassablr'llcnt des efforts pour développer la culture sur leurs terriloires respeclifs. En voici trois exemples :

Le Malawi. La sécheresse de 1991-1992 a dévasté l' Afrique australe et a incité le gouvemement malawien A mener une campagne active afin d'intensifier la pro­duction nationale de manioc et de patate douce (Figure 2). Les associations de cbacune de ces deux cultures avec le ma1s sont pratiquées part.outdans le but de garantir la sécurité alimentaire. En ce qui conceme

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Bulletin d'information MANIOC. Vol. 17, no 2, aoO 1993

son importance en matiere de recherche, le manioc oc cupe actuellememle second rang. apres le mals, alors que jusque- la, il était considéré comme une culture vivriere secondaire.

Suite ~ ces changements, la demande de malériel de plantation de manioc a augmenlé considérablement. Par conséquent, !'Equipe nationale chargée des plantes ~ racines alimentaires (NRCT)

-' s'efforce de renforcer, ~ long tenne, le\ capacité des programmes nationaux de m ul­tiplier et distribuer aux paysans du mmériel de plantalion sain. L'Organisation des Na­tions Unies pour l'a limentation et l'agriculture (FAO), l'IITNESARRN etle CIP collaborent avec le NRCT. Cet etforl esl appuyé par le Bureau de secours ~ l'étranger en cas de catastrophe (OFDA/ USAID) elle gouvemement malawien. Au nombre des activités figurent la sélection variélale, l' élaboration de protocoles efficaces pour la propagation et le développement, lediagnosticdes problemes et le lransferl d'informalions aux

· producteurs semenciers.

La premi~ étape du prograrnme- qui consiste~ ouvrir des champs de multiplica­tion appelés Centres primaires - consislera ~ planter 120 bectares. Vers la fin de 1992, 45 ha avaient déj~ été plan tés sur 10 si tes,~ l'aide de variétés de manioc vulgarisées par les institutions malawiennes. Le résultat de cet effort de multiplication sera que les paysans auront suffisamment de matériel de plantation sain pour planter 600 ha de maní oc.

Le Zirnbabwe. Les conséquences de la grave sécheresse de 1991-1992 ont été particuli~ment tragiques au Zimbabwe, qui a eu ~ importer du ma'is non seulement des pays voisins, mais également des Amériques. Lerruüs a toujours été la culture la plus importante au Zimbabwe. Nonnalement, le pays produit assez pour nowrir sa population etson nornbreux bétail, pour subvenir aux besoins domestiques en ami don, el pour exporter vers d' autres pays africains.

Figure 2. Une agricultrice malawienne discute de son champ de manioc avec un chercheur.

Contrairemenl aux autres pays de la région, le manioc n'est pas une cullure traditionnelle au Zimbabwe. Toutefois, la récente sécheresse a attiré 1' attention du gouvemement sur son potentiel en tanl que substitut partiel du mai's, pour ce qui esl de la sécurité alimentaire et de J'utilisation dans les secteurs de l' insdustrie et de l'élevage {Figure 3).

En juin 1991, un atelicr a été organisé ~ Bulawayo sur le manioc en tant que cul­ture commerciale pour le fourrage, J'alimentation,les pmduitschimiquesetles combustibles liquides. Organisé par le Réseau des utilisatcurs de la hiomasse, J'ate lier a connu la participation de représcntanL-; des sccteurs de 1' industrie, de l'agriculture et du gouvernemcnt. En avril 1992, a llarare, s'cst tenue une "Réunion spéciale d'experts du d~veloppcment du manioc au Zimhahwe" au coursde laquelle un Progrrurunededéveloppcrnent du manioc pour k Zimhahwe a été créé.

Depuis lors. un professionnel de 1' Autorité de développcment agricole a participé a un stage sur les plantes a racines a u siege de r liT A A Ihadan (Nigéria). De meme, les institutions zimbabwéennes, le Conseil scientifiquc du Commonwealth (Royaume-Uni) el !'liTA ont organisé un

stage sur les méthodes de définition du potentiel cyanogénique. Le Réseau des utilisateurs de la biomasse, parrainé par le Conseil scientifique du Commonwealth et la Fondation Rockefeller, a déj~ commencé le programmede multiplication de semences dans certaines régions du pays.

Une grande priorité est accordée ~ J'introduction d~ matériel génétique d' élite potentiellemenl adapté aux zones semi­arides et subtropicales el résistant aux acariens ainsi qu'au virus de la mosa1que africaine du manioc. Les semences botaniques du CIA T et de l'IIT A et les plan tules in vitrodel'IlT Aserontintroduites ~ la mi 1993.

Le Mozambique. Le manioc est une culture vivriere importante au Mozarnbique. Malgré les longues saisons stches qui affectent de vastes régions du pays et les difficultés auxquelles les paysans sont confrontés en temps de conflit, le manioc continue d'etre le recours contre la famine etles conditions sociales dégradées (Figure 4).

L • Institut national derecherche agricole du Mozambique (INIA en portugais) considere le manioc comme une culture de grande priorité. L' INIA a ~u de l'llTA

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BuUetin d'information MANIOC, Vol. 17, n° 2. aoQt 1993

Figure 3. Une culture de manioc en saison soche prb de Harare. au Zimbabawe.

des clones d' élite qui sont resistants aux ravageurs et maladies tels que la mosa1que et la bactériose du manioc. En tant que membre de l'ESARRN, le Mozambique a envoyé des technicieos et des cbercheurs en formation au Nigéria. Récemment. avec le soutien de la F AO, il a monté un laboratoire de culture de tissus qui peut gérer la micropropagation ella manipulation post­éprouvette du matériel in vitro.

En octobre 1992,le piemier séminaire afro-brésilien sur le manioc s'est tenu lt Maputo. 11 a été organisé par le gouvernement mozambicain et 1' Agence

brésilienne de coopération intemationale · (AlC). el parrainé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). 11 a connu la participation d'experts brésiliens, de délégués de divers pays africains et de représentants de l'IIT A etdu CIAT.

Conclusions

Les trois cas démontrent comment l'irnportance du manioc va croissant en Afrique oriental e et australe. Ils confument aussi l' opportunité de la décision prise par le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) d' accorder

Figure 4. Un coordinateur de projeu de l'üta inspect.e un cbamp de maníoc au Malawi.

un baut rang de priori té au manioc daos son programme de recberche.

En Afrique, en Amérique Latine et en Asie, les pays doivent recbercber des · possibilités d'utiliser les énonnes quantités de ressources naturelles dont ils disposent pour amorcer leur développement Une fois de plus. le manioc peut prouver cela; si on le traite comme une culture commerdale et non pas simplement comme une denrée pour la sécurité alimentaire dans les ménages, il peut contribuer ti alléger les nombreux probl~mes auxquels sont confrontés les pays en développement des tropiques.

Les champignons endophytes se rencontrent. aussi chez le mauioc e • ~46 23

Carlos Lozano et Rafael Laberry J S FEB. 1994

Les cbampignons endophytes se rencootrent dans des cultures teUes que la mal.s, l'orge etles fourrages. Bien qu' il soit connu qu' ils affectent le développement et le rendement du manioc, il y a seulement enviroo 5 ans qu • iis oot été étudiés cbez cett.e culture par le Programme maní oc du CIA T. En re­vancbe, ces cryptogames ont été étudiés

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pendantde nombreuses années cbez le ma!s, l'orge et différentes plantes fourrag~res.

Les champigoons endophytes parasitent les tissus internes de la plante (Figure 1) au niveau des racines, des tiges et des feuilles sans causer une nécrose ou d'autres symptomes visibles ti !'instar des

cryptogames pathog~nes. Mais ils affect.ent la production· et la vigueur de la plante soit en réduisant considérablement son développement et son rendement soit en les stimulant, selon les es~ces de cryptogames et de plante bOte. Leur effet toxique sur le bétail qui mange des berbes fourrag~ infectées a été prouvé.

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Bulletin d'infonnation MANIOC, Vol. 17, no 2, aoQ 1993

Figure l. Section de tige issue de la variété de manioc M Col 1468 o~ apparat"t un bypbe de cbampignon endophyte.

Détection des champignons endophytes chez le manioc

Au m des ans, les cbercheurs du CIA T ont observé un certain comportement chez le maniocqui leurafaitsou~onner la présence de champignons endopbytes. Pourquoi, se sont-ils demandés, la production de plantes individuelles sans symptómes varie tant sur la meme parcelle ? Pourquoi la production de clones traditionnels ~ faible rendement. exempts de virus, ne peut etre augmeotée que grace ~ la culture de méris~mes ?

Qu'est-ce qui provoque les diminutions significatives et uniformes de production cbez les plantes issues de la culture de méris~mes?

Le long cycle de cette es~e et sa propagation par tiges prédisposeraient le manioc ~ l' infectioo par les cllampignons endophytes et encourageraient la propaga­tion de ces derniers.

Pourvérifiercessou~ns.onad'abord

préparé des isolats ~ partir de 1' épiderme, du coUencbyme etdu parenchymede plantes issues de clones différents présentant une bonne santé apparente mais un faible rendement Les isolats d' es~ fongiques qui ont été obtenus jusque 1~ soot énumérés

ci-dessous, avec leurs pourcentages respectifs de fréquence.

Septoria nodarum 52,1

Fusarium oxysporum 7,2

Colletotrichum g/oeosporioides 5,8

C. grammicola 4,3

Altemaria termissina 2,9

Trichoderma sp. 2,9

Botrytis sp. 1,4

Torula sp. 1,4

Nigrospora sp. 1,4

Autres 20,4

La plupart de ces esp&es ont été également signalées en tant que cbampi­gnons endophytes chez d'autres es~es végétales, ce qui, dans une certaine mesure, confirme leur rOle chez le manioc.

Des suspensions de spores de certains champignons isolés ontensuite été préparées

et inoculées aux plan tules et cals de manioc issus de la culture de tissus. Bien que l' on ait utilisé différentes métbodes d' inoculation (aspersion, perforation etrouissage), on n' a pas pu induire les symptómes. Mais il a été possible d'isoler A nouveau les cbampi­gnoos 30 jours apres l'inoculation.

Pour tester ~ nouveau la présence des endophytes chez Je manioc, des tiges prélevées sur des plantes commerciales apparemment en bonne santé, et des rejets avec des racines issus de tiges des ~mes plantes oot été plantés. 3 ~ 6 mois apres la plantation, on a appliqué, toutes les deux semaines, un fongicide systémique (le bénomyle) ~ certaines parcelles et un fongicideprotecteur(lechlorothalonile)aux autres. Aux parcelles témoins, on n'a appliqué que de l'eau distillée.

Les rendements (fableau 1) obtenus des parcelles traitées avec du fongicide systémique étaient plus élevés que ceux des. parcelles traitées avec du fongicide protecteur ou avec de l'eau, ce qui semble indiquer que les plantes (et les tiges dont elles sont issues) avaientdes cbampignons endopbytes qui ont été dominés par le fongicide systémique. Des différences oot été également observées entre la produc­tion des parcelles plantées de rejets avec racines et cenes des parcelles plantées de tiges. Ces résultats semblent indiquer que les tiges sónt plus susceptibles d'~tre infectées par les eodopbytes que les rejets avec racines.

Effets des champignons endophytes sur le manioc

Le CIA T a étudié les effets de ces cbampi­gnons sur trois clones de manioc (M Col 2215, M.Bra 191, et M Col 1468), qui ont été inoculés avec des isolats issus de neuf champignons endophytes. Les inoculations ont été faites par aspersion. perforatioo et

rouissage.

D'abord, les esp~ces nocives et bénéfiques de ces champignons ont été trouvées chez le manioc. Dans certains cas, 1' effet était conditionné par le sys~e d'inoculation utilisé. Par exemple, l'inoculation de Curvularia sp. par asper­sion a provoqué une perte de poids de mati~re ~he cbez les plantules de M Col 2215. tandis que l'inocwation parperfora­tion ou rouissage a produit des gains.

S

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La variété de manioc a également affecté le comportement des endopbytes -un cri~re éventuel pour la sélection de génotypes.

Bulletin d'information MANIOC, Vol. 17, no 2, aoOt 1993

Observations et perspectives d'avenir

Les résultats obtenus, jusqu'A présent, soulignent qu'il est important que les plan-

tations commerciales sélectionnent le matériel de plantation A partir de plantes bautement productives. qui sont moint susceptibles d'etre affectées par des endo­pbytes nocifs.

L' existence de cbampignons endo­pbytes nuisibles cbez lemanioc expliquemit en partie la dégradation progressive dont souffrent les clones sur plusieurs cycles de culture. Par conséquent, les génotypes doiventétteévaluésenconditionsdecbamp pendant plusieurs cycles consécutifs afm d'éliminer les clones ayant un rendement en racines instable.

A vant de défmir des syslbnes de luue, la recbercbe doit se faire sur d'auttes inter­actions entre les endopbytes nuisibles et les g~notypes de manioc, et sur 1' épidémiologie de ce groupe de parasites.

De meme, grace A la biotecbnologie avancée, une attention spéciale doit etre accordée aux endopbytes bénéfiques, en raison de leur capacité d'augmenter la pbytomasse ou de protéger contre les ravageurs et patbog~nes du manioc.

Le~ons tirées de deux ateliers nationaux sur le manioc enChine et au Vietnam•

En octobre 1992, la Chine et le Vietnam, deux pays asiatiques voisins, ont ten u cbacun un atelier national sur le manioc afm de rassembler des informations sur la situation du manioc daos cbacun de ces deux pays. Ces ateliers avaient également pour objectif de favoriser les écbanges d' idées, d'informations et d'expériences entre les participants.

Ces objectifs ont été atteints de f~on satisfaisante par ces deux ateliers, ce qui

• Source : Reinhardt Howeler. 1992.

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Comm unication personnelle. CIAT, Field Crops Research lnstitute, Department of Agricult ure, Bangkolc,lñailande.

permettra aux chercbeurs et aux agents de développement.d'appliquer, A l'avenir, de meilleures stratégies de travail. De meme, les liensentre les personnes et organisations participantes ont été améliorés, jetant ainsi les bases d' une collaboration future efficace.

Voici, ci-dessous, 1' ébaucbe de l'historique etles résultats de ces ateliers.

Atelier sur le manioc enChine

Le second atelier sur le manioc tenu en Cbine a eu lieu en octobre 1992, 30 ans apres le premier, qui avait été organisé par le Professeur Wun Jian, le plus grand spécialiste du manioc de son époque en

Cbine. Malbeureusement, Wun est mort avant d'avoir pu publier sa description détaillée de la culture de manioc en Clline.

Le second atelier s'est tenu au meme institut que le premier : l' Académie de Chine Sud pour les Cultures tropicales (SCATC), sur l'ile de Hainan. L'occasion fut marquée par la premi~re réunion d' une nouvelle génération de spécialistes cbinois du manioc.

Observatlons sur la production. L' atelier a mis en lumi~re l'information selon laquelle, entre 1954 et 1991, la production de manioc avait presque décuplé tandis que les superficies cultivées n'avaient que

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Bulletin d'information MANIOC, Vol. 17, no 2, a o O 1993

quadruplé. Actuellement 418 000 ha sont cultivés, avec une production de 404 mil­lions de tonnes et un rendement de 10,5 tooneslha. La majeure partie du manioc en ehine est produite dans les provinces de Guangdong (48% )etdeGuangxi (40%). Le resteest produitdans les provinces de Hainan (10%) et de Fujian (2%).

Les principales variétés locales sont se 205 et se 201. Quelques nouvelles variétés telles que Se 124 et Nanzhi 188 sont en train de se propager rapidement et les rendements sont le double de ceux des témoins locaux dans plusieurs districts. Les nouvelles lignées présentement sous essai sont ZM 8013, qui résiste aux typhons, et Se 124 qui résiste au froid et A la sécheresse et présente un rendement élevé et une forte teneur en amidon.

Dans le nord-estdu Guangdon, leman­ioc est cultivé en bandes avec StylosanJ!res guianensis 184 afm de réduire l'érosion et de produire de la farine de feuilles; cette farine est utilisée pour nourrir les animaux

• et donne lieu A une activité économique fort intéressante.

Les principales contraintes A la pro­duction du manioc en ehine sont les prix faibles et variables; la compétition pour les terres fertiles avec d'autres cultures telles que l'hévéa, la canne A sucre, l'ananas; et 1' absence d' no service de vulgarisatioo na­tional ou provincial pour organiser la mul­tiplication et la disbribution de nouvelles variétés de manioc.

11 faut également des variétés A haut rendement et forte teneur en amidon, des recommandations correctes en mati~re d' engrais et de meilleures pratiques de con­servation des sois et de 1' eau.

Observations sur la transformation. La ehine possMe maintenant plus de 400 usines de transfoonation du manioc. Dix d'entreellesontunecapacitédeproduction de plus de 10 000 toones d'amidon paran.

La majeure partie de l'amidon est transforméeen glucose, fructosecrysa11isé, acides organiques et sorbitol. La province de Guangdong exporte également, par an, environ 200 000 tonnes de cossettes de maníoc séchées.

Le Centre dedéveloppement technique de manioc basé A Nanning fait de la recher­che en vue d' améliorer la transfonnation de J'amidon de manioc en sorbitol; en manni­tol; en glucose et fructose; en acides oxaliques, gluconiques et citriques; et en glutamate de sodium.

L'ateliersurlemaniocau Vietnam

Un atelier sur le manioc s 'est ten u du 29 a u 31 octobre 1992 a u Vietnam afio dediscuter des résultats de trois enquetes re~res. Quarante délégués venant d'organisations de recherche et d'univcrsités du pays y ont pris part.

Les enquetes, menées pendant deux ans, ont concemé :

l. La production de manioc, enquete aupr~ de 1117 ménages dans 20 pro­vinces;

2. La transformation en milieu rural, avec 127 ménages; et

3. La conunercialisation, couverte par une enquete informelle aux niveaux rural, semi-rural et urbain au Vietnam du nord et du sud.

Observations générales. Les enquetes, discussiooset anal yses entreprises l<n de l'atelier ont donné aux chercheurs agricoles vietnamiens une vis ion plusclaire sur le manioc dans leur pays.

Un autre avantage tir~ a été l'amélioration des communications entre les institutions suite ~ leur participation ~la planification, mise en oeuvre et analyse des résultats des enquetes et ~ la réalisatioo de l'atelier.

Observatlons sur la culture. Lema­nioc joue un role socio-économique impor­tant en tant que culture secondaire au Viet­nam. Dans le nord du Vietnam, les familles utilisentles racines pour la consommation hu maine et animale, et pour 1' obtention de revenos, tandisquedanslesud,onleproduit essentiellementen tantque~repremi~ A transformer au niveau familial etau niveau de petites industries rurales de transforma­tion.

Les superficies consacrées aux cul­tures secoodaires, notamment le manioc et lapatatedouce,ontdiminuéaucoursdes 10 demi~es années (5,7% pour le manioc). Mais daos les zones montagneuses. la superficie de manioc a augmenté de 1,5%, indiquant que le manioc est en train de se déplacer des plaines plus fertiles vers les montagnes. Toutefois, dans toutes les zooes les rendements ont augmenté. En 1991, 270 000 ha ont été cultivés, avec une pro­duction de 2,4 millions de toones et un rendement m oyen de 8,9 tonneslha.

De l'avis des paysans, les contraintes majeures A la production sont liées A la commercialisation (rentabilité, fluctuation de la demande et des prix), quoique les probl~mes de fertilité des sois soient également importants. La productivité peut etre augmentée en plantant des variétés améliorées, en appliquant les engrais appropriés et en adoptant de meilleurs pea­tiques culturales.

Les contraintes A la transformation sont liées aux fluctuations de la mati~ premi~ quant A sa disponibilité et A sa qualité. Toutefois, le potentiel d'utilisation pour l'alimentationanimaleauniveauduménage, surtout dans les rones rurales plus pauvres, est élevé. D existeégalementdes possibilités de production de fourrages concentres, d'amidonetdeproduitsdérivésdel'amidon. L'efficacité de la commercialisation peut etre améliorée grace ~de meille.rrs sysremes de gestion et A une meillew-e information sur les prix.

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': --\ ~ 24 1 8 FEB. 1994 Bulletin d'information MANIOC, Vol. 17, no 2, aoOt 1993

Le manioc en République d 'Afrique du Sud : production commerciale et production de subsistance

Vincenl Gray

J usqu' ?l il y a 22 ans, le manioc était quasimentinoonnu en Républiqued' Mrique du Sud en tarll que culture commerciale. Comme culture de subsistance, H éfait quasiment inexistant, et ce alors qu'il est pou:rtant bien établi dans d'autres régions d' Afrique australe depuis le milieu des années 1800, époque A laquelle il a été introduit par les colons portugais. En outre, le manioc est cultivé comme culture de . subsistance depuis plus d'un si&le en Mrique occidentale et centrale.

Le manioc en tant que culture de subsistance en Républiqtie d' A Crique du Sud

Plusieurs cootraintes socio-économiques mettaient un frein A la production de cul­tures de subsistance, dont le manioc, en République d' Afrique du Sud : le sysreme politique en vigueur, l'impossibilité d'accéder aux marchés, une infrastructure inadéquate et, tout particuli~rement, la demande en main-d' oeuvre émanant des mines et des centres industriels.

Cette demande entrame un exode rural important vers les centres de main-d' oeuvre. Les salaires sont envoyés aux familles dans les zones rurales d'origine ce qui n'incite pas ces demi~ ?l dépendre del' agriculture de subsistance. Ces salaires deviennent tres souvent l'unique source de revenu pour les familles des ouvriers.

Les salaires stimulent ér.t lement l'ouverture de magasins ruraux 'illi, ?lleur

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tour, favorisent le développement d' économies rurales basée sur la consommation. Ainsi, la farine de mai's, qui eslla principale denrée consommée par les communautés rurales, est obtenüe aupr~ des comm~ants ruraux. Le mats, quant ?l lui, est traditionnellement produit par de grandes exploitations commerciales appartenant, pour la plupart, ?l des Sud­africains blancs.

Le manioc en tant que culture commerciale

L' Afriquedu Suda lescapacitésde produire du manioc conunercialemenL 11 existe un marché important pour les cossettes de manioc séchées qui est actuellement satisfait par les irnportations en provenance de Thailande.

Mais la production commerciale est essentiellemcnt entravée par la contrainte que représentent la canne ?l su ere et le ma!s. Ces deux produits qui bénéficient d' ores et déj?l d'une infrastructure de transformation et de commercialisation, sont largement subventionnés. Or tant que ces subventions seront allou~s.les producteurs bésiterontA se toum< • ·ers le manioc.

Une analyse économique de la substi­tution de la canne ?l sucre ou du mai's par le manioc con f llllle que, dans certaines régions agricoles de la République sud-africaine,le manioc pourraitremplacercesdeux produits en tant que culture conunerciale.

Etudes et perspectives

Depuis environ 1 O ans, plusieurs indllstries basées sur la canne ?l sucre et le ma.s ont évaJué les potentiels du manioc en tant que mati~re premi~re. Ainsi, African Products Ltd. a lancé un programme de sélection de manioc qui a produit plusieurs cultivars adaptés aux conditions sud-africaines. Ces cultivars, qui ont été évalués ?l Mtunzini, dans le Natal, ontproduitjusqu'?l45 tonnes/ ha En zone soche, avec une pluviométrie de 600 nun par an,les rendements étaient de 25 tonneslba apres 18 ?l 24 mois.

L' Université du Witwatersrand travaille ~tuellement ?ll'élaboration d'un , projet de démonstration sur le manioc en tant que culture de subsistance. Le site utilisé se situe daos une zone marginale semi-aride et subtropicale non Ioin du Pare nationalKJugerdansunerégionlrrnittophe du Mozambique. Les con di tions y semblent favorables. En effet, la région manque d' expérience dans le domaíne de la produc­tion de manioc comme culture de rente et abrite de nombreux réfugiés ayant fuit la guerre civile au Mozambique et ayant déj~ cultivé le manioc. Selon le personnel de terrain de l'Université, ces réfugiés ont apporté avec eux des boutures.

L'Université travailleégalement sur la pbysiologie du manioc, la propagation in

vitrv A grande écbelle et 1' utilisation d'Agrobacterium dans la transformation génétique du manioc en vue d'étudier l'expression du marqueur génétique GUS cbez le Qlanioc.

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Bulletin d'information MAN10C, Vol. 17, no 2, aoO 1993

Production de manioc: I'Etat d' Akwa Ibom surmonte la crise* Lorsque Akwa Ibom a accédé au statut d'état nigérian en 1987, le reve devenait réalité pour ses quelque deux millions d' habitants quise consacrent principalement ~ l'agriculture et ~la peche.

Situédans la région tluviale productrice ..1 de pétrole du sud-est du pays,l' Etat d' Akwa

Ibom souffre de marées noires occasionnelles qui contaminent la surface agricole u lile et menacentla vie aquatjque. Les habitantsespéraientque le statul d'Etal leur penneurait de recevoir une part plus

importante du budget national alloué aux

Etats producteurs de pétrole pour faire face aux probl~mesliés~l' ornoiretque 1' impact des programmes de développement gouvemementaux serait plus conséquent.

Le rnaruoc, la mosa'iliue africaine et l 'Etat nouveau

Le manioc, qui est cultivé sur des si tes plus

élevés, est la seule culture A survivre aux marées noires. En fait. du manioc dépend la survie des agriculteurs d' Akwa Ibom car il represente la source de calories la moins cbere et. allié au poisson frais. il pennet un régime équilibré.

Mais en 1988, le jeune Etat dut faire

face A une crise totalement inattendue : une

grave épidémie de mosai'que africaine du

manioc qui détruisitcomplW:.ment la récolte de l'Etat. La mosai'que se manifeste principalement par la flétrissure des feuilles quisecouvrentde taches blanchesen raison

du manque de chlorophylle. Les feuilles

malades ne sont done plus en mesure de produire les éléments nutritifs nécessaires ~ laplantequi s' établit difficilement. manque de vigueur et produit des rendements tres faibles (Figure 1).

L' épidémie s 'est rapidement propagée sur des milliers d ' hectares qui ont produit

SOURCE : Food Action Media Service (FAMS), llTA, lbadan, Nigéria.

Figure l . ~n ~~ricullcur inspcclc les symplélmes de la mosa"ique afncaine du manioc dans l'Etat mgcnan d'Akwa ll>om .

des rcndemcnls inférieurs a 2 tonncslha (au lieu des 20 a 25 tonnes/ha que produiscnt

généralement les variétés améliorées). Le

prix du gari, un met fl base de manioc populairedanslarégioncóti~redel' Afrique occidentale, a triplé et le spectre de la fa­mine s' est pro filé fll' horizon. L' impact de la crise sur la population a été tel que le gouvernement fédéral 1' a déclarée "catastrophique". Dans le butde faire baisser les prix et de tenir la famine en échec, du

gari a été importé des Etats voisins de Cross Ríver et d'Imo.

Variétés améliorées : une solution a la famine

n était nécessaire que le manioc retrouve sa place de produit de base afio de pouvoir

faire face aux futures crises alimemaires. Le gouvemement fédéral a par conséquent commandé du maté riel de plantation issu de génotypes résistants fll' Institut intemational d'agriculture tropicale (m A) basé~ Ibadan.

Par l'intermédiaire de l'rrrA, quelque

10 000 lots de boutures de clones améliorés tels que TMS 30572, 30555, 4(2)1425,

50395 et 30001 ont été fournis aux

agriculteurs. Chaque lot était composé de 50 boutures d'un m~tre de long. L'rrrA a

également facilité l'établissement de liens rentables et ~ long terme entre le gouvemement de l'Etat et les exploitations et institutions accréditées ayant de grandes quantités de varié tés amétiorées disponibles.

Les moyens et gros exploitants ont importé environ 30 000 lots des Etats d'Oyo et de Rivers pour la campagne culturale 1988-1989.

Cette intense campagne de promotion

de varié tés améliorées a eu trois impacts: le

prix des boutures de variétés améliorées, qui était de 8 ~ 10 nairas par lot en 1988, a

chuté A 5 nairasen 1991 et leprix dugariest passé d'une tasse pour 1 naira ~ 3 tasses pour un naira pendant la meme période. En outre, les agriculteurs n'avaient pas besoin de recourir aux produits chimiques ce qui limitaitlesdégatscausés~l'environoemenl

Les varié tés améliorées résistantes ~la maladie sont désormais disponibles dans toutes les zones de culture du manioc de

l' Etat d' Akwa Ibom et les agriculteurs procMent A leur multiplication dans leurs

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propres exploitations. Ces variétés, qui produisent des rendements plus élevés, sont égalemenL résistanles A la bactériose du manioc. Les agriculteurs jouissenL d'un

1. Taux de cbange 1988 : 20,00 N = 1,00 SEU

Bulletin d'information MANIOC, Vol. 17, n° 2, aoQt 1993

niveau de vie plus élevé et disposent de nourriture en quantités suffisantes. Ils sont meme en mesure de vendre leur excédent et

done accroitre leurs revenus. Le cas du manioc dans l'Etat d' Akwa

Ibom estun exemple classiquedu processus dedéveloppement: un problemeestidentifié puis, grace Ala coopération el A un effort concerté, une solution est définie.

N<>UVELLES PARU'fi<>~S

Actes de la premiere réunion lntemationale du Réseau sur la biotechnologie du manioc

Ce documenl de travail de 496 pages du CIAT présente environ 80 tMmes de conférences, d'exposés et de rapports de groupes de travail de la premiere réunion internationale sur la biotechoologie du manioc tenue ll Cartagena (Colombie), du 25 au 28 aoíil1992.

Le livre présente au lecteur une vision complete de l'étalactuel de la rechercheen matiere de biotechnologie du manioc, elles implications el perspectives d'avenir de cette méthodologie pour les pays du Tiers Monde. Au nombre des tbemes figureot la qualité, la transformation ell'utilisation du manioc; des études sur la photosynth~ la cyanogénese elles associations de micro­organismes végétaux; les poli tiques de re­chercbe daos le domaine de la biotechnologie; les découvertes les plus recentes en matiete de culiure des tissus et

de transformatioo génétique; les méthodologies d' application de la biotecbnologie A la recbercbe sur la physiologiedu manioc, etA la caractérisation et conservation de son matériel génétique; et le role des sciences sociales dans la biotecbnologie du manioc.

Le CIA T dispose d'un nombre limité d'exemplaires destinés A la vente aux chercbeurs des pays industrialisés (A 25 $ US l'unité). Aux cbercbeurs des pays en développement, les exemplaires sont envoyés gratuitement apres examen de cbaque reque.te et avec l'espoir que ces exemplaires seront partagés avec d'autres collegues intéressés.

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Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :

Dr Ano Marie Tbro Coordonnatrice, Réseau sur la

biotechnologie du manioc CIAT, Apartado Aéreo 6713

Cali, Colombie.

El cultivo de la yuca en Ecuador : Su comercialización, impacto en la agroindustria, aspectos socioeconómicos y de organización de los productores (La culture du manioc en Equateur : commercialisation, impact sur l'agrtJ-industrie, aspects socio­économiques et d'organisation des producuurs)

Une compilation d'exposés présentés lors de trois séminaires sur le manioc en 1988, 1989et 1990enEquat.eur. lis sontregroupés en cinq cbapitres : la culture du manioc, la commercialisation, les aspects agro­industriels, 1' organisation des producteurs et la diffususion des technologies.

Cel ou vrage de 215 pages a été préparé par deux instilutions équatoriennes : la Fondation pour le développement de l'agricultureetdel'élevage(FUNDAGRO) et l'lnstitut national de rechercbe agro­animale (INIAP). Le CIA Ta participé A son élaboration et Ramiro Berástegui en a été l'éditeur.

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :

FUNDA GRO Calle Moreno Bellido 127 y Amazonas Casilla 17-16-219 Quito Ecuada Téléphone : 540-600 et 500-297

Programme manioc 1987-1991

Document de travail N° 116 du ClA T, publié en octobre 1992. L'ouvrage offre une revue générale de la recberche­développementdu maniocpar leProgramme manioc du CIA T et par les institutioos nationales et internationales participantes. 11 conceme spécifiquement la période 1987-1991, oo la production mondiale de cette racine a augmenté au taux annuel de 2,3% (de 137 millions de tonnes en 1986 l 150 millions de tonnes en 1990).

En 473 pages, l' ouvrage décrit la re­cherche-développement du manioc effectuée par le CIA T et les institutions participantes, les principaux résultats de ce travail et les perspectives d' avenir. Le livre commence avec un résumé de 20 pages et

s' articule autour de disciplines et de projets spéciaux exécutés conjointement daos différents pays d' Amérique Latine, d' Afrique el d' Asie.

Pour de plus amples renseignements, veuiUez contacter le Programme maniocdu CIAT.

Desarrollo de productos de raíces y tubér~os (u dlveloppementtú produits a base tú plante:; el racines et tubercuks)

Volume 1 : Asie Edité par G. J. Scott.

S. Wiersema, et P. l. Ferguson

Volume ll: Amérique Latine Edité par G.J. Scou, J. E.

Herrera, N. Espinola, M. Daza,

C. Fonseca, H. Fano, et M. Benavides

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Bulletin d'informatioo MANIOC, Vol. 17, no 2, aoQ 1993

Publié par le Centre intemational pour la pomme de terre (CIP.), ces actes d'ateliers

traitent de la transformation, la commercialisation etl' utilisation du manioc, de la pomme de terre et de la patate douce. Les ateliers se sont tenus en avril et mai 199U Baybay et Leyte ( Pbilippines) et h Guatemala (Guatemala). lis ont été

~ organisés par le CIP, le CIA T, l' llT A. le Coll~ge national d'agriculture de Visayas {Pbilippines) et l'lnstitut de science et teclmologie agricoles (Guatemala).

Le premier volume, Asie, est publié en anglais, tandis que le second, Amérique

ICA Nepita, une nounDe variété de a.Dloe poar la npon caraibe de la Colomble

ICA Negrita est une nouvelle variété de manioc, récemment vulgarisée par l'Institut co1ombien d'agriculture et d'élevage(ICA,enespagnol)danslarégion caralbe de la Colombie. La variété est ~

bien acceptée par les producteurs de la ~gion qui l' avaient évaluée dans le cadre ~·un programme de rechen::be participative esseotiellement co~ pour le manioc.

ICA Negrita est le fruit d'efforts conjointement déployés par l'ICA et le CIAT en vue d'améJiorer la diversité génétique de cette culture et de contribuer ainsi h rendre sa production durable. Comparée ~"Venezolana", la variété lo­-cale la plus repandue, la nouvelle variété presente de bonnes qualités de cuisson, un rendement de 16 ti ba (c'est-~-dire 25% de plus) et 37% de teneur en rnati~re ~e (c'est-h-dire lég~ment supérieure). Elle est tolérante aux ravageurs principaux de la culture et modérément résistante ~ la superélongation et h la bactériose.

Latine est en espagnol. Les deux volumes présentent des informations sur la produc­tion, la transformation et la commercialisation du manioc dans cbaque pays participant.lls décrivent également la recbercbe; les mélhodes de transformation; le commerce des racines et tubercules; le travail et les expériences de différentes

entités, notamment les fumescommerciales; et le potentiel régional en rnati~re de trans­formation des racines et tubercules.

Le prix de cbaque volume est 15 $ US pour les pays en développement et 30 $ US pour les pays développés, plus les frais

ECH<>S

Annonces de réunions Un certain nombre de réunions

intemationales et regionales sur la recber­cbe-développement du manioc se tiendront ver~ la fin de cette année ou l'année prochaine. Voici la liste de ces réunions ainsi que les détails les concemant :

1. Troisieme réunion pan-amérlcaine , des sélectlonneurs du manioc

Lieu: Santo Domingo, Cuba Date: 4-8 octobre 1993 Organisateurs : Institut national de recherche alimentaire tropicale (lNIVfD et CIAT Contact : Dr. Carlos Iglesias Cassava Program, CIAT Apartado Aéreo 6713 Cali, Colombia

2. Symposium international sur ''les plantes tropicales a tubercules : probtemes, perspectives d'avenir et stratégies futures"

Lieu: Trivandrum, Inde Date: 13-15 novembre 1993 Organisateurs: Société indienne pour les plantes A racines et 1' Institut central de rechen::he sur les plantes a tubercules Contact: Le Secrétaire

d ' expédition . Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :

U ruté de Communicatioo

Centre intemational pour la pomme de terre (CIP)

P. O. Box 5969, Lima, Pérou

Fax: (51) 14-351570 E-mail: CGI801 (CIP)

lndian .Society for Root Crops Central Tuber Crops Researcb Insti­tute Sreekariyam, Trivandrum 695 017 Kerala, lnde

J . Symposium international sur la transformatlon alimentaire du manioc dans les pays tropicaux

Lieu: Brazzaville, Congo Date: 22-26 novembre 1993 Organisateurs: Office de la Recbercbe Scientifique et Tecbnique d'Outre-Mer (ORSTOM) Contoct: Drs. A. Brauman et S. Trecbe Séminair:e T AM, Centre ORSTOM B.P. 181 Brazzaville Congo Télépbone : (242) 83 26 80 ou 82 Télécopie : (242) 83 29 77 E-mail: Brauman@tnzza, orstma.fr

4. Réunion internationale sur la farine et l'amidon de manioc

Lieu: CIAT, Palmira, Colombie Date: 11-15 janvier 1994 Organisateurs: CIA T, Centre de Coopération InternationaleenRedler­che Agronomique pouc Je Développement (France), Centre de recbercbe pour le déveJoppemeut ia-

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temational (Canada), lnstitut des ressouices naturelles (Angleterre), Institut Fran~aia de Recbercbe Scienlifique pour le Développeme:nt e:n ~oo (Fraoce) lJniversitédel Valle(Colombie), UnivcnitéEstadual Paulista (Brbil) et Univeni~ de Buenos Aires (Ar¡e:ndne). Co11tact: Dr Dominique Dufour Cassava Quality 8Dd Utilizatioo CIAT Apartado Aéreo 6713, Cali. Colombia Ttliphone : S7-23-67S050 Ttlicopie : 57-23-647243 Ttlex: 05169 CIA T CO

5. Seconde réunlon sdentltlque du Rúeau pour la biotechnologle du manioc (CBN)

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Lieu: Iodooésie Date: 21-26ao0t 1994 Organisateurs: CBN, Agence de re-

Bulletin d'information MANIOC. Vol. 17, no 2,100t 1993

cbercbeetde développementagricoles del'lnstitutcenttalderecben:besurles cultures ~vrib'es (AARDICRIFC) et CIAT Contact: Dr. Ann Marie 1bro Coordonnatrice, R~seau pour la biotecbnologie du manioc CIA T Apartado Aéreo6713, Cali, Colombia -Télépbone: 57-23-675050 Télécopie : 57-23-647243 Télex: 05769 CIAT CO E-mail: CGI456oua.tbro@cgnetcom

6. lOe symposlum ~e la Socl,té lnternatlonale pour lea plantes tropicales a radnea et tubercules (ISTRC)

Lieu: Salvador, Babia, Bresil Date: 23-29 octobre 1994 Th~me : Les racines et tubercules au 21e~e:

production durable et diversificauon

de rutilisation finale Contact: Dr. Oaristopber Wheadey CIP ESEAP Region cJo CRIFC, Jalan Merdka 147 Jawa Narat Indooésie Télécopie (62 251) 317951

Dr. Mario Augusto Pinto da Cunba EMBRAPA/CNPMF Caixa Postal 007, CFP 44380 Cruz das Almas, Babia, Bresil Télécopie (55 75) 7211118