Kweni News Magazine Fevrier 2013
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KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
Credo Mutwa
La Plante Qui Soigne Le SIDA
2 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
2
Habillement du chef kwéni: le cha-
peau et le pagne sont typiquement
Kwéni. Les Baoulé apprendront
l’art de tisser lorsqu’ils rencontre-
ront les Kwéni a la fin du 18e siè-
cle.
Irie Bi Tah Henri
3 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
3
AVIS DE RECRUTEMENT
L'organisation Kwéni International recherche a Abidjan une secrétaire Bilingue pour assister le représentant de Kwéni Cote D'Ivoi-
re, Monsieur Irie Bi Irie Benjamin, Directeur adjoint au ministère de l'agriculture, écrivain et auteur du livre Seinabou, la conquête
de la liberté.
Assistante du responsable Kwéni-Cote D'Ivoire aura pour fonctions
- Réception et dispatching du courrier postal des différentes sections nationales et internationale
- Filtrage téléphonique, gestion des agendas et planning (via l'outil de messagerie internet)
- Organisation et suivi des différentes réunions et réservation de salles de réunion
- Préparation et organisation de déplacements
- Préparation et frappe de présentations diverses (maîtrise de Word, Excel et PowerPoint)
- Gestion et classement de la documentation, suivi des factures diverses et des notes de frais
- Organisation du parcours d'intégration pour les nouveaux membres
Profil recherche :
- Maîtrise parfaite du pack office (Word, Excel) et surtout PowerPoint et de la messagerie
- Anglais bilingue impératif
- Rigueur, méthodologie, sens de l'organisation, goût du contact, adaptabilité.
Contactez le représentant en appelant au 03 83 65 73/49 01 04 00 ou écrivez a
KWENI COTE D’IVOIRE
4 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
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Les Zirigbi par Jesse Sahbi
AVEZ VOUS ACHETE
VOTRE COPIE DE
SEINABOU?
Lisez aujourd’hui le livre qui
montre le chemin de la vraie
réconciliation et de la paix
en Cote D’Ivoire
RESERVEZ VOTRE COPIE DU LIVRE DE IRIE BENJAMIN
5 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
5
Je discutais avec un grand frère Kwéni de New Jersey, USA a propos des projets
en vue pour la région de la Marahoué, et grande fut ma joie de savoir que beau-
coup de frères et sœurs de la diaspora sont conscients de la nécessité pour nous
de développer notre région car elle est devenue très pauvre et délaissée. Il n'y a
pratiquement plus de routes, et les jeunes semblent ne plus avoir d'espoir. Nous
ne pouvons compter sur les politiciens pour développer notre région lorsqu'ils n'y
voient pas de profits personnels. La seule voie qui nous reste est donc de compter
sur notre propre génie; sinon bientôt, il n'y aura plus de Kwéni fier de l'être.
Comment développerons nous notre région?
Première étape: prendre conscience du problème et recruter le maximum de per-
sonnes convaincues de la nécessité de compter sur nous-mêmes. C'est dire que
plus nous sommes des milliers a être conscients de la crise de notre peuple, plus
facile ce sera de la résoudre. C'est pourquoi chaque Kwéni qui est membre du
l’organisation kwéni est très très important pour la suite du projet. Certains sont
impatients de voir des changements sur le terrain. Mais je sais que si nous voulons
réussir ce projet, nous devons prendre le temps de poser des fondations solides.
Les gros arbres prennent du temps pour grandir et poussent des racines solides.
Pour que l'arbre soit indéracinables, il faut une base solide, et notre grand nombre
est la terre dans laquelle le projet prendra racine. C'est pourquoi le plus de kwéni
nous sommes le plus de chance nous avons de réussir notre ambition du dévelop-
pement socio-économique et culturel des kwéni.
deuxième étape: Créer des comites d'actions. Cela demande l'engagement de per-
sonnes qui veulent passer a l'action. C'est donc important d'identifier les compé-
tences de chaque Kwéni afin de l'exhorter a aider son peuple. C'est sur ce bénévo-
lat de chacun que réside notre succès. Si la première étape est réussie, la deuxiè-
me le sera, car chaque kwéni sera un membre actif dans
EDITORIAL par Dr John Tra
Editorial 5
Les Alliances interethni-
ques
6
Les femmes Kwéni des
marches Gouro
9
Les refugiés Kwéni Du
Ghana
17
La plante qui soigne le
SIDA
24
Seinabou, une critique 30
La sante dans votre
assiette
33
Dans ce numéro
Contributions: : Les articles sont proposés par les membres de l’organisation Kweni et édites par Irie Bi Irie Benjamin et John Tra. La mise en
page du magazine est faite par John Tra. Le magazine Kweni est la propriété de l’organisation Kweni, une organisation non gouvernementale
dont la mission est la promotion socio-économique et culturelle du peuple Kweni de Cote D’Ivoire.
Kweni News Magazine est disponible gratuitement via internet a l’adresse: http://issuu.com/leskweni.
Directeur de publication: John Tra
Email: [email protected]
Photographies: John Tra
Suite page 32
6 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
6
Ces alliances à plaisanteries peuvent-
elles disparaître un jour? Oui, à cause
de l’urbanisation et a défaut d’entretien
et de transmission.
M. YALI BI Gohi M., professeur de CAFOP
à la retraite a vécu ceci :
Au début de sa carrière d’instituteur, il fut
affecté au Nord de la Côte d’ivoire en pays
sénoufo. Ainsi lors des présentations, le di-
recteur de l’école s’adressant aux villageois
le présente :
Voici le nouveau maître que l’Etat nous
envoie, il se nomme M. YALI BI
Gohi.
En réaction l’un des anciens du village
dit ceci :
Ooh ! on s’attendait à une bonne person-
ne or c’est un Gouro.
M.YALI BI n’avait pas compris au début, il a
cru ne pas être tombé au bon endroit. En
réalité il n’a manqué de rien dans ce vil-
ALLIANCES INTER-ETHNIQUES
KWENI-YACOUBA-SENOUFO
Par Faouli Bi Tizie Samuel
7 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
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lage. Le chef veillait à ce qu’il soit bien traité au nom
de l’alliance qui existe entre Kwenis et Senoufos.
« L’on peut définir les alliances inter-ethniques comme
une forme de communication sociale entre groupes ethni-
ques différents aujourd’hui, mais qui ont cu un passé
commun, un fait d’histoire commun » selon le sociologue
burkinabè André NYAMBA.
Ceci peut être étayé aussi par le fait que Kwenis et Ya-
coubas sont issu du grand groupe MANDES, ensuite par-
tageant le même espace géographique que les VOLTAÏ-
QUES dont sont issus les Senoufos.
L’origine de ces alliances remonte à des temps immémo-
riaux. Selon certains historiens, elle se situerait dans l’an-
tiquité africaine, dans la vallée du Nil. Elle serait le résul-
tat du totémisme pratiqué durant cette époque ou chaque
clan était associé à un animal ou un végétal.
« Ces alliances reposent sur l’histoire commune des peu-
ples, sur des faits historiques, légendes, mythes, toujours
rapportés à l’avantage du peuple auquel appartient le
conteur. » Selon l’expert ivoirien KOUADIO Yacouba.
Ainsi chaque groupe ethnique revendique être le maître
de l’autre et déclare de facto l’autre son esclave. En réali-
té, il y a ni maître ni esclave, historiquement parlant entre
ces peuples. Ce n’est qu’un jeu de rôle entre eux.
Ces alliances fruit du génie de nos pères avaient plusieurs
fonctions entre autres :
L’hospitalité
Le maintien de la
paix perpétuelle
entre les peuples
concernés ;
l’égalité entre les
groupes ethni-
ques ;
l’obligation de
respect mutuel ;
le devoir de fra-
ternisation et d’assistance mutuelle ;
le devoir d’humanisation des rapports sociaux ;
l’obligation de désamorcer ou de dédramatiser tout
conflit naissant ou en cours.
Nous constatons avec émerveillement la capacité qu’a-
vaient nos ancêtres de vivre ensemble. Mais cette notion
est à l’épreuve de
plusieurs défis.
J’ai demandé à M.
YALI BI, ceci : Ces
alliances à plaisante-
ries peuvent-elles
disparaître un jour ?
Il répondit : Oui, à
cause de l’urbanisa-
tion et a défaut d’en-
tretien et de trans-
mission.
Cette réponse,
Emile DURKHEIM,
sociologue et philo-
sophe français, l’a
exprimé à travers ceci, il indique que toute conscience
collective s’inscrit dans une dimension historique. Il fait
bien la distinction entre une société mythique et une so-
ciété industrialisée. Si dans la société mythique, les indi-
vidus sont solidaires, c’est parce qu’ils sont assujettis aux
mêmes tâches et croient aux mêmes valeurs et aux mê-
mes tabous. C’est pourquoi les alliances à plaisanteries
ont bien fonctionné autrefois. Mais de nos jours, dans nos
sociétés industrielles, les individus ne sont plus solidaires
parce qu’ils se ressemblent mais parce que leurs rôles et
leurs tâches dépendent les uns des autres. Ils sont certes
liés mais cette solidarité n’est plus fondée sur des valeurs
et des normes communes, mais plutôt sur « une dépen-
dance réciproque des tâches et des rôles ». Pour le pre-
Masque Yacouba
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8
mier type de solidarité, DURKHEIM utilise le concept de «
solidarité organique » et pour le second, celui de « solidari-
té fonctionnelle ».
A ce stade, il est urgent dans un premier temps de nous
imprégner de notre propre histoire ensuite de l’adapter à
notre temps, l’entretenir et le transmettre. Aussi le système
éducatif aurait pu être le lieu indiqué pour enseigner ces
notions. Encore que des chercheurs ont publié des résultats
formidables sur ce sujet et ont même pu établir la carte des
alliances en Côte d’Ivoire et dans la sous- région. C’est dé-
plorable je comprends mieux cet intellectuel camerounais,
Mbog BASSONG qui disait qu’ « avec nos système éduca-
tif hérité du colonialisme, à 25 ans tu finis tes études sans te
connaître toi-même »
Tel est le challenge que chacun de nous doit relever.
Pour finir retenons également que sommes en alliance avec
les peulhs, les Tagwana, les Djamala et les Djimini.
Danse Senoufo
Masque Kweni
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9
était déjà dans ce secteur d’activité. Après le décès
de ma mère mes sœurs et moi nous nous sommes
impliqués dans l’activité du vivrier pour en faire no-
tre activité principale. Aujourd’hui, nous avons crée
une coopérative ou nous travaillons avec les fem-
mes.
KNM: QUELLE EST LA PROVENANCE DE VOS
VIVRIERS ET QUELS EST EN MOYENNE LA
QUANTITE DE VIVRIER PAR SEMAINE,
Les produits viviers nous viennent d’un peu partout
de Zuénoula , de Sassandra même de la sous région
du Burkina Faso, par exemple. Nos produits se
composent de tous les produits vivriers banane, ma-
nioc, tomate, citron, piments etc..Nous recevons
90 tonnes en moyenne par jour de différend pro-
duits. Et , toutes les semaines nous recevons entre
30 à 40 tonnes des divers produits vivriers que
l’on trouve sur le marché.
KNM. QUELLES SONT LES DIFFICULTES QUE
VOUS RENCONTREZ
Les femmes Kweni ont depuis long-
temps appris a fournir le vivrier a la
population ivoirienne. Dans les grandes
villes ces femmes gèrent tout ce sec-
teur vital de l’économie. Dans cet in-
terview réalise par l’organisation Kwe-
ni, ces braves dames s’ouvrent un peu
a leur frères et sœurs afin que ceux-ci
comprennent leur besoin et s’engagent
auprès d’elles.
KNM: PRESENTER VOUS ET PRESENTER VOTRE
STRUCTURE. DEPUIS COMBIEN DE TEMPS
EXERCER VOUS CETTE ACTIVITE ET POUR-
QUOI CE CHOIX.
Je suis Madame Vanié Marcelline, Présidente de la
Coopérative de Gestion du Vivrier (COGESVI)
crée officiellement depuis 2006 .J’ai débuté cette
activité depuis toute jeune auprès de ma mère qui
DECOUVRIR LES FEMMES KWENI DECOUVRIR LES FEMMES KWENI DECOUVRIR LES FEMMES KWENI
DES MARCHES GOURODES MARCHES GOURODES MARCHES GOURO Interview realise par Marie-Pascale Digbe
10 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
10
“NOUS VOULONS
MODERNISER NOS
STRUCTURES. POUR
LE FAIRE IL FAUT QUE
NOS FRERES ET
SOEURS QUI SONT
INSTRUITS SE
JOIGENT A NOUS ‘
11 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
11
“NOUS AVONS BESOIN DE TERRAINS
POUR CONSTRUIRE NOTRE MARCHE DE
VIVRIERS”
12 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
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“LE TRAVAIL DU VIVRIER NECESSITE LE TRANSPORT, LA PROTECTION, LA VENTE ET LA
CONSERVATION DES MARCHANDISES”.
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“LE TRAVAIL DU VIVRIER NECESSITE LE TRANSPORT, LA PROTECTION, LA VENTE ET LA
CONSERVATION DES MARCHANDISES”.
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« Ce travail rend financièrement indépendant »
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« Ce travail rend financièrement indépendant »
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Nous rencontrons beaucoup de difficultés sur la
route lors du convoyage de nos produits. Ce pro-
blème existant depuis longtemps nous avons déci-
dés de nous y faire en nous accommodant. A cela
s’ajoute le manque de moyens de transport
(Camion) pour acheminer les produits des diffé-
rends points de ramassage dans les villes et les villa-
ges. La location d’un camion est assez cher, il re-
vient en moyenne à 500 000 FRS CFA par voyage
et si nous effectuons trois voyages au cours de la
semaine cela nous fait 1500 000 frs CFA ce qui nous
revient cher.
KNM. QUELS CONSEILS POUR LA JEUNESSE
KWENI?
Le commerce que nous faisons nourrit son hom-
me. Souvent nos frères et sœur se focalisent sur le
travail du bureau c’est une très bonne chose. Mais
on peut savoir lire et écrire et associer la connais-
sance intellectuelle que nous avons, pour moderni-
ser voire perfectionner cette activité. Il ya aussi un
minimum pour gérer cette activité et s’en sortir il
faut aimer le métier avoir un minimum de connais-
sance sur le secteur d’activité. Comme tous métiers
il y a des contraintes et ici dans le vivrier la
contrainte c’est que nous sommes dans les rues très
tôt le matin, nous bravons ainsi l’insécurité.
KNM; UN MESSAGE A L’ENDROIT DES KWENI
QUI VOUS LISENT?
Je voudrais particulièrement lancer un appel a nos
hommes, nous souhaiterions qu’ils nous aident nous
les femmes car les femmes travaillent beaucoup. Le
gros du travail est très souvent laissé entre ses
mains. Nous avons besoin de leur implication, de
leur encouragement. Que chacun à son niveau soit
un agent de développement auprès de chaque fem-
me.
“NOUS DESIRONS QUE NOS HOMMES NOUS ASSIS-
TENT DANS CE TRAVAIL DIFFICILE QUE NOUS
FAISONS”.
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A rrivé en masse en février, mars (pour cer-
tains) et en Avril 2011 après la chute du ré-
gime du Président Laurent Gbagbo le 11
avril 2011, les demandeurs d’asile ivoiriens ont été
reçus dans trois principaux camps de réfugiés. Ce
sont, le camp d’AMPAIN ( le plus grand, situé à plus
60 km de la frontière d’Elubo), le camp d’ELMINA
situé à Egyekrum dans le département de Cape
Coast (capitale des Universités et 2ième capitale colo-
niale après Axim), puis le camp de FATENTA situé
dans la région Nord du Ghana ( kumasi) et coté Est
de la cote d’ivoire. En plus de ces trois camps où
on trouve les réfugiés ivoiriens, il y a également les
réfugiés urbains c’est-à-dire ceux qui sont dans les
grandes villes et villages du Ghana. Le dernier re-censement de l’UNHCR au mois de juin 2012
donne plus de 5000 réfugiés ivoiriens pour le seul
camp d’Ampain. Cette importante population en
majorité du peuple we( guéré_webè) contient
également d’autre groupe ethnique de la cote
d’ivoire dont les Gouros. Ces derniers organisés en
association (TCHEVA c’est-à-dire ensemble) a pour
objectif de maintenir la cohésion ethnique afin de
mieux fraterniser dans hétéroclite basé sur le re-
spect des différences culturelles, ethniques, re-
ligieuses. Cette association Gouro TCHEVA va plus
loin en cherchant des partenaires à l’extérieur, ca-
pable de répondre à leurs besoins.
Au nombre des différents besoins, il y a le
logement, la nourriture, l’éducation, la santé et la
sécurité. Comme vous allez le voir sur les images,
les réfugiés dorment sous des tentes situées parfois
à la lisière de brousse dans des conditions inhu-
maines. Surtout pour des personnes vulnérable
(vieillards, enfants, handicapés, etc.…). Sans matelas,
nous dormons sur des nattes. Difficile pour les
femmes enceintes. Dans ces tentes situées non loin
de la broussaille, nous recevons très souvent la vis-ite des serpents et des scorpions venimeux. Au
niveau des douches, il n’y a pas de commodité.
Concernant la nourriture, seulement 12kg
de riz par personne pour le mois. Pendant 8 mois
nous n’avons reçu que 9 kg de riz par per-
sonne jusqu’au mois novembre 2012. Comme me-
sure d’accompagnement, un peu d’huile c’est-à-dire
1/2l par personne chaque mois sans du poisson ni
PRESENTATION GENERALE DE LA VIE DES REFUGIES IVOIRIENS DANS
LE CAMP D’AMPAIN ET EN PARTICULIER CELLE DES KWENI
CES KWENI QUI VIVENT DANS
LES CAMPS DE REFUGIES Par Jules Vanié De Gonaté
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LISEZ ET FAITES LIRE KWENI NEWS MAGAZINE
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de la viande). Ce qui a entrainé de nombreux cas d’anémie enregistré en 2012.. Au niveau de la santé, nous avons un personnel peu qualifié, un service insuffisant et une collaboration difficile avec le personnel soignant en majorité ghanéenne
sans oublier la barrière linguistique.
S’agissant de la sécurité, nous avons la perméabilité du camp ; accès facile à cause de nombreuses piste d’entrée. Ce qui a engendré l’enlèvement, l’emprisonnement arbitraire et assassinat, en violation des droits des réfugiés.
Pour l’éducation, seulement le primaire est pris en charge par l’UNHCR et les autres niveaux (secondaire et le supérieur), il n’a aucune prise en charge. Conséquence, de nombreux étudiants ne vont plus à l’école, livré à eux même, ils s’adon-
nent à la drogue et à la prostitution.
Comme vous le voyez, les difficultés des refugiés ivoiriens du camp UNHCR d’Ampain sont réelles et semblable dans tous les autres camps des refugiés ivoiriens au Ghana. C’est pourquoi nous en appelons à l’aide pour nous soutenir et nous
aider un tant soit peu.
JULES VANIE,
REFUGIE AU CAMP UNHCR D’AMPAIN AU GHANA
[email protected] [email protected] 00233276952084, 00233246214158
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de la viande). Ce qui a entrainé de nombreux cas d’anémie enregistré en 2012.. Au niveau de la santé, nous avons un personnel peu qualifié, un service insuffisant et une collaboration difficile avec le personnel soignant en majorité ghanéenne
sans oublier la barrière linguistique.
S’agissant de la sécurité, nous avons la perméabilité du camp ; accès facile à cause de nombreuses piste d’entrée. Ce qui a engendré l’enlèvement, l’emprisonnement arbitraire et assassinat, en violation des droits des réfugiés.
Pour l’éducation, seulement le primaire est pris en charge par l’UNHCR et les autres niveaux (secondaire et le supérieur), il n’a aucune prise en charge. Conséquence, de nombreux étudiants ne vont plus à l’école, livré à eux même, ils s’adon-
nent à la drogue et à la prostitution.
Comme vous le voyez, les difficultés des refugiés ivoiriens du camp UNHCR d’Ampain sont réelles et semblable dans tous les autres camps des refugiés ivoiriens au Ghana. C’est pourquoi nous en appelons à l’aide pour nous soutenir et nous
aider un tant soit peu.
JULES VANIE,
REFUGIE AU CAMP UNHCR D’AMPAIN AU GHANA
[email protected] [email protected] 00233276952084, 00233246214158
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Vusamazulu Credo Mutwa est un un San-goma (Medecine-Man) d'Afrique du Sud.
Il est l'historien officiel de la nation Zulu.
Chaman de renommée mondiale et expert
de premier plan, il a travaillé sur l'histoire
occulte de l'Afrique. Artiste, poète et
sculpteur, Credo Mutwa est devenu un
auteur célèbre et a remporté de nom-
breux prix pour ses travaux sur les spiri-tualités anciennes.
Les anciens chamans disent bien ceci
du Baguenaudier (suderlandia fructosa): Elle est
«Pethora», «celle qui change» le développement de
la maladie, Elle est «Motlepelo», «celle qui ramène
le cœur à la vie», Elle est « Insiswa», «celle qui dis-
perse l’obscurité».
Credo Mutwa: "Je souhaite lancer un appel au
monde. Tout d'abord, je ne suis ni un charlatan, ni
un sensationnaliste. Je suis un vieil homme qui a vu
beaucoup de choses. Je souhaite que le monde sa-
che qu'un petit rayon d'espoir émane d'Afrique du
Sud. C'est une plante qui est presque sur le point de
disparaître, une plante qui s'appelle "Suderlandia
Fructosa". Cette plante fait des miracles sur les gens
qui ont cette terrible maladie appellée Sida. Et elle est
si miraculeuse que les miracles se produisent en une
semaine ou quinze jours. Une personne qui était cou-
chée, sur le point de mourir, à qui l'on donne cette
plante, se lève et a plus d'énergie et retrouve l'appé-
tit, et elle est libérée de la dépression. Et je ressens
une urgence nationale, une urgence mondiale, parce
que les grands scientifiques n'ont pas produit un trai-
tement sûr et valable pour le Sida. Je dis que cette
plante devrait être plantée par tous les gouverne-
ments bienveillants, par toutes les organisations bien-
veillantes, et qu'elle devrait être donnée aux êtres
humains gratuitement.
Steve: "Absolument. Vous savez, ce qui serait impor-
tant Credo, c'est que les gens comprennent ce qu'il
faut faire avec cette plante".
Credo Mutwa: "Ils n'ont rien à faire, Monsieur, vous
allez trouver ça drôle. Vous mettez la plante en terre,
Interview réalisé par Spectrum Magazine.
CREDO MUTWA: VOICI LA
PLANTE QUI SOIGNE LE SIDA
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d'accord, mais après, vous prenez ses petites feuil-
les et vous les mettez dans une tasse à thé, et vous
verser de l'eau bouillante dessus. Et après vous lais-
sez la tasse ici, comme du thé vous savez, et vous
le buvez simplement, le patient boit simplement."
Steve: "Les feuilles et la fleur rouge?"
Credo Mutwa: "Oui."
Steve: "Vous les mélangez? Faut-il les sécher
d'abord?"
Credo Mutwa: "Non, vous pouvez les prendre direc-
tement du jardin, parce que si vous les séchez trop,
elles perdent une partie de leur bon esprit. C'est
tout ce qu'il y a à faire. Maintenant, il y a de bons
docteurs avec qui je travaille qui sont en train de
faire des pilules avec cette plante. Mais vous savez
monsieur, je sens que nous sommes face à une ur-
gence nationale, à une urgence mondiale. Vous sa-
vez monsieur, ce que je dis, c'est ceci : je ne peux
guérir les gens de l'Afrique sans guérir aussi les
gens des Caraïbes, parce que le Sida se répand tout
autour du monde. Si je soigne les gens ici et qu'ils
aillent mieux, le Sida viendra et mangera les mêmes
personnes que j'ai essayé de guérir. Alors, le monde
entier doit être guéri... (Dites, peut-on dire ceci? Per-
sonne ne va nous arrêter ou nous faire quelque cho-
se?)
Steve: "Euh oui, je veux dire que ce n'est pas contre
la loi de dire ceci, c'est notre droit de parler."
Credo Mutwa: "Merci monsieur. Je vais vous dire
pourquoi. A l'origine, la plante de "Suderlandia" était
tout autour de l'Afrique. Et je vais vous dire ce qui
s'est passé. Il y avait un drôle de petit oiseau brun-
gris, qui se nourrissait de "Suderlandia", et cet oiseau
était très comestible. Et les gens qui souffraient de la
faim les tuaient avec des lance-pierres. Maintenant,
cet oiseau a pratiquement disparu. Et maintenant...
alors, la terre ici est difficile à cultiver.
Steve: "Les graines ne sont plus répandues.
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Credo: "Oui, oui. Ce qu'il y a, c'est que vous avez
besoin de prendre un papier de verre très fin et de
le passer sur chaque graine. Les graines sont très
petites, plus petites que des pépins de raisin. Et il
faut passer chaque graine au papier de verre, puis
la planter dans un petit pot. Et vous la laisser gran-
dir jusqu'à ce qu'elle atteigne 8 ou 10 cms. Alors
vous la prenez et vous la plantez dans une grande
prairie. Et là, elle pousse, simplement. Des fermiers
ont déjà entrepris de la cultiver, mais ils sont si peu.
Il s'agit d'une urgence mondiale et nous ne devons
pas être égoïstes.
Ces dernières années, il y a eu beaucoup de décla-
rations faites par des gens à propos de plantes ou
d'herbes dont ils disaient qu'elles étaient bénéfiques
pour combattre le sida. Les preuves ont été faites
que certaines de ces déclarations étaient fausses,
ou, dans le meilleur des cas, exagérées. Mais en
Afrique du Sud, il y a une plante qui est sur le point
de s'éteindre. Cette plante est appellée par les gens
blancs "Suderlandia Fructosate", en Anglais. Cette
plante est aussi appellée par les Afrikaans
'kanterbos', qui veut dire buisson à cancer, ou
'kalkoenbos', qui veut dire buisson à la dinde. Cette
plante était connue depuis des milliers d'années en
Afrique du Sud et dans d'autres parties de l'Afrique
Sub-Saharienne. C'était un anti-dépresseur, un sti-
mulant de l'appétit, et c'était aussi un stimulant
spectaculaire du système immunitaire humain. Pen-
dant de nombreuses années, le peuple Africain, et
le peuple Xhoi-xhoi, et le peuple Xhoi-san et aussi le
peuple Bantou, ont utilisé cette plante pour combat-
tre le cancer, et elle était très efficace, et elle l'est en-
core. Et ils l'utilisent aussi pour combattre des mala-
dies comme la tuberculose, avant qu'il n'y ait la strep-
tomycine et d'autres drogues pour la tuberculose.
Dans les anciens jours, quand des maladies vénérien-
nes comme la gonorrhée, la syphillis et d'autres
étaient aussi incurables que le Sida l'est aujourd'hui,
notre peuple utilisait cette plante pour les combat-
tre. S'ils n'avaient pas eu cette plante, le peuple noir
de l'Afrique Australe aurait été détruit, comme les
Aborigènes Australiens ont été détruits, et comme
d'autres races Aborigènes ailleurs dans le monde se
sont éteintes, à cause des maladies apportées d'Euro-
pe. Maintenant, nous avons trouvé... moi et un grou-
pe de docteurs, Dr Nijel Gerica, Dr Ben van Wyk, Dr
Albreght, Dr Mayeng. Nous avons étudié cette plante
et nous avons vu qu'elle avait un impact spectaculaire
en créant une meilleure qualité de vie. Des gens qui
ont un Sida déclaré, des gens qui ont été renvoyés
chez eux pour y mourir... Non seulement nous avons,
nous cinq, utiliser la plante pour aider beaucoup de
gens à avoir une meilleure qualité de vie en l'espace
d'une semaine ou quinze jours, mais il y a une dame,
à l'hôpital de Zululand, une dame blanche, qui a sau-
vé beaucoup, beaucoup de gens condamnés à mourir
du Sida dans cet hôpital. Et puis il y a aussi mon élè-
ve, Virginia Ratele, qui a sauvé beaucoup de gens qui
étaient condamnés à mourir du Sida. Elle a fait ceci
dans son village tribal, près de la ville de Kuruman.
Maintenant, il se passe quelque chose de très étran-
ge. Virginia et moi, nous habitons dans les montagnes
de Magaliesberg, et nous sommes menacés et terrori-
27 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
27
sés par des hommes blancs qui sont très profession-
nels dans leur façon de faire. Ils sont capables de
neutraliser les lumières et les alarmes de sécurité
dont la maison est équipée. Ils sont capables de
rentrer par des portes alors même que nous avons
placé des mécanismes dans les serrures pour les
empêcher de le faire. Ce ne sont pas des voleurs
ordinaires. Ce sont des professionnels qui savent
exactement ce qu'ils font. Je pense que toute l'hu-
manité est confrontée à cette urgence, et que toute
avidité et égoïsme devraient être balayés, et cette
plante devrait être mise à la disposition de toutes
les nations du monde. A la façon dont cette plante
pousse, je sais qu'elle peut pousser à Nazareth, aux
Etats-Unis, en Inde, en Chine et dans d'autres en-
droits où sévit le Sida. Je ne déclare pas que cette
plante, aussi spectaculaires que soient les résultats,
soit le remède pour guérir le Sida. Je dis qu'elle ar-
rête sa progression, et qu'elle doit être utilisée par
toute l'espèce humaine afin de stopper l'épidémie
du Sida. Jusqu'au jour où les scientifiques auront
trouvé un véritable remède qui ne soit pas du tout
toxique. J'affirme que cette plante 'Suderlandia' n'est
pas du tout toxique. Elle était même utilisée par des
gens comme le Président Paul Kruger de la Républi-
que Sud-Africaine, à la fin du 19 ème siècle. Et Paul
Kruger a vécu très vieux, et une fois, il a envoyé de la
'Suderlandia' pour sauver la vie d'un Prince Allemand
qui avait le cancer de la gorge. Mais le bateau qui ve-
nait du Mozambique est arrivé trop tard pour sauver
le prince.
Je dis que les Nations Unies devraient entreprendre
de faire pousser cette plante parce que nous sommes
face à une urgence mondiale. Nous sommes confron-
tés à une maladie qui dévaste toute l'espèce humaine
sans réfléchir. Et nous devons arrêter le Sida non seu-
lement en Afrique, mais dans d'autres parties du
monde aussi. Cette maladie doit être arrêtée. Ce n'est
pas une maladie naturelle. Je me suis occupé du Sida
ces cinq dernières années, et maintenant, moi, Credo
Mutwa, je crois fermement que cette maladie a été
créée par l'homme. La façon dont elle se comporte
dans le corps humain ne ressemble à aucune des au-
tres maladies créées par Dieu. Le Sida montre une
28 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
28
intelligence satanique, et je lance un appel à tous
les peuples du monde: il y a en Afrique du Sud une
petite lueur d'espoir, qui est cependant sur le point
de s'éteindre à cause de l'avidité, de l'égoïsme, et
de la lâche dissimulation. Je dis que cette plante
appartient à toute l'humanité. Elle appartient aux
petits enfants qui meurent du Sida; elle appartient
aux femmes et aux hommes ravagés par cette ma-
ladie. Et je crois fermement que des scientifiques
pourront créer un médicament qui guérit le Sida à
partir de cette plante. Et je lance cet appel au mon-
de entier pour toute l'humanité. Notre gouverne-
ment ne semble pas être capable de faire le premier
pas, d'avoir cette plante semée partout en Afrique
du Sud comme un cas d'urgence nationale. Un plant
de 'Suderlandia' est capable de traiter 10 personnes,
et nous avons besoin de beaucoup de plantations.
Et je dis que cette plante ne devrait pas être le
jouet d'un businessman avide. Il ne devrait pas être
le jouet des voleurs des organisations pharmaceuti-
ques qui pillent les trésors de l'Afrique, les enfer-
ment dans leurs ordinateurs et les appellent leurs
propriétés intellectuelles. Je dis que cette plante
appartient à toute la race humaine, et que les orga-
nisations avides doivent la laisser. Nous n'avons pas
besoin d'une maladie comme le Sida pour réduire la
population du monde. J'ai entendu dire que le Sida
avait été créé spécifiquement pour détruire l'Afrique
et maintenant, je le crois - après plus de cinq ans à
m'être occupé de cette maladie. Et je dis ceci. Je ne
permettrai pas à l'Afrique, une nation mal comprise
et mal représentée, un continent mal compris et mal
représenté, de périr pour satisfaire les desseins des
conspirateurs. Je dis que l'Afrique doit vivre, je dis
que l'Inde doit vivre, que la Chine doit vivre, et que
les Etats-Unis aussi doivent vivre. Il y a un espoir,
une petite lueur d'espoir, un rayon vert d'es-
poir, qui émane d'Afrique du Sud, et j'en ap-
pelle à tous nos compagnons humains, à
tous les êtres humains, à le faire grandir et à
le répandre partout dans le monde. Je vous
supplie à tous de vous souvenir qu'il fut un
temps où la malaria dévastait des commu-
nautés entières partout au Moyen-Orient,
partout en Afrique et ailleurs. Et il est appa-
ru un petit rayon d'espoir en Amérique du
Sud, qui a grandi et qui est devenu de plus
en plus grand. Ce rayon d'espoir, c'était l'écorce de
l'arbre Cinchona, la quinine. Et la quinine a sauvé des
milliers de vies, qui seraient autrement tomber dans
l'oubli.
Je dis que les gens ne devraient pas me considérer
comme un charlatan ou un excentrique. Je suis un
chercheur auto-didacte. Je suis un écrivain et mes
livres se sont vendus dans le monde entier. Je suis un
inventeur, un historien, et un guérisseur traditionnel.
Et je dis à ceux qui ne me croient pas: "S'il-vous-plait,
venez en Afrique du Sud et regardez vous-même cet-
te plante." Je dis que nulle organisation n'a le droit de
s'approprier cette plante, aucune. Et je dis, espérons
que l'espèce humaine sera éclairée par ce petit ca-
deau du Sud de l'Afrique pour le disséminer sur toute
la planète.
APPENDICE
Lessertia frutescens est un arbuste du désert du Kalahari
de la famille des Fabacées, connu des Bushmen San sous
le nom de «Pethora», «celle qui change» le développement
de la maladie, des Sothola sous le nom de «Motlepelo»,
«celle qui ramène le cœur à la vie», et des Zoulous sous le
nom d’«Insiswa», «celle qui disperse l’obscurité». La plante
a été employée comme adaptogène par les colons blancs
qui l’ont surnommée le buisson pour le cancer «cancer
bush».
Elle est peu connue en Occident. Ses principes actifs sont
la L. canavanine, le pinitol, le Gaba, et surtout un glucoside
triterpénoïde dénommé SU1. Des études non contrôlées en
signalent l’utilisation chez plus de 1 000 patients affectés
du sida dans une étude de trois à quatre ans.
Après une évaluation préliminaire sur des patients séropo-
sitifs européens qui en faisaient l’usage en automédication,
nous avons vu un bénéfice évident sur l’asthénie; nous
avons donc utilisé une préparation orale à base de lessertia
en poudre à la posologie de 600 mg par jour sur 16 pa-
29 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
29
tients atteints de cancer (11 femmes et 5 hommes) entre
35 et 76 ans, en cours de chimiothérapie pour le contrôle
de la «fatigue».
M. Grandi, L. Roselli & M. Vernay
Les Propriétés
La L-canavanine a été identifiée comme un agent théra-
peutique possible du cancer du pancréas et d’autres ty-
pes de cancer2. Un certain nombre de brevets ont été
déposés concernant l’utilité de la L-canavanine dans le
traitement de différentes maladies.
La L-canavanine a une activité anti-virale contre le virus
influenzae et les rétrovirus, y compris le VIH. Un brevet
enregistré aux États-Unis en 1988 revendique une des-
truction sélective in vitro de 95 % des lymphocytes infec-
tés par le VIH.
Les résultats d’une étude expérimentale sur animaux
suggèrent que Sutherlandia frutescens possède des pro-
priétés analgésiques, anti-inflammatoires et hypoglycé-
miantes. Ils viennent crédibiliser l’usage traditionnel de la
plante dans certaines communautés d’Afrique du Sud
pour gérer ou contrôler la douleur arthritique ou d’autres
maladies inflammatoires, aussi bien que le diabète de
l’adulte.
*Action antitumorale.
Un extrait de Sutherlandia a montré un effet concentra-
tion-dépendant antiproliférateur sur différentes lignées
cellulaires tumorales humaines.
*Une activité antioxydante et antibactérienne.
L’activité antibactérienne et antioxydante d’un extrait de
feuilles de Sutherlandia frutescens a été testée. Il s’est
montré actif contre Staphylococcus aureus, Enterococcus
faecalis et Escherichia coli, apportant une base rationnel-
le à son utilisation, lorsqu’il est formulé dans une base
huileuse, contre les infections cutanées à staphyloco-
ques.
Une étude a décrit le pouvoir antioxydant d’un extrait
aqueux de Sutherlandia frutescens et démontré qu’il est
capable de neutraliser le peroxyde et le superoxyde d’hy-
drogène à une concentration aussi faible que 10 mcg/ml.
Cela pourrait expliquer certaines de ses propriétés anti-
inflammatoires. Cette activité antioxydante serait reliée à
la présence de composés phénoliques, tannins et flavo-
noïdes.
RÉFÉRENCES
1. Tai J. et al., In vitro culture studies of Sutherlandia
frutescens on human tumor cell lines, J. Ethnopharma-
col., 2004, 93: 9-19.
2. Swaffer D.S. et al., Inhibition of the growth of human
pancreatic cancer cells by the arginine antimetabolite L-
canavanine, Canc. Research, 1994, 54(23): 6045-6048.
3. Ojewole J.A., Analgesic, anti-inflammatory and hypogly-
cemic effects of Sutherlandia frutescens R. BR. (variety
Incana E. Mey) shoot aqueous extract, Methods Find Exp.
Clin. Pharmacol., 2004 Jul-Aug, 26(6): 409-16.
4. Chadwixk W.A. et al., Anti-diabetic effects of Sutherlan-
dia frutescens in istar rats fed a diabetogenic diet, J. Ethno-
pharmacol., 2006 Jul 22, e-pub ahead of print.
5. Tai J. et al., In vitro culture studies of Sutherlandia fru-
tescens on human tumor cell lines, J. Ethnopharmacol.,
2004 July, 93(1): 9-19.
6. Chinwo K.A., Sutherlandia frutescens extract can induce
apoptosis un cultured carcinoma celles. J. Ethnopharma-
col., 2005 Apr 8, 98 (1-2); 163-70.
7. Katerere D.R. et al., Antibacterial and antioxidant activity
of Sutherlandia frutescens (Fabaceae), a reputed anti-HIV
AIDS phytomedicine, Phytother. res., 2005 Sep, 19(9); 779
-81.
8. Fernandes A.C. et al., The antioxidant potential of Su-
therlandia frutescens, J. Ethnopharmacol., 2004, 95(1): 1-
5.
9. Harnett S.M. et al., Anti-HIV activities of organic and
aqueous extract of Sutherlandia frutescens and Loboste-
mon trigonous, J. Ethnopharmacol., 2005 Jan 4, 96 (1-2):
113-9. Edward Mills et al., African herbal medicines in
treatment of HIV: Hypoxis and Sutherlandia. An overview
of evidence and pharmacology. Nutrition Journal 2005,
4:19 doi; 10.1189/475-2891-4-19.
30 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
30
R oman ? Conte philosophique ? Légende ? Le livre de
Irié, par le ton, oscille d’un genre à un autre. Le mot
« récit » sur la première page de couverture indique
la difficulté qu’on éprouve à confiner ce bouquin dans un genre.
Seinabou, La conquête de la liberté est tout cela à la fois.
Le sous-titre « La conquête de liberté » expose
d’emblée la prétention de l’auteur. Celle de propo-
ser des sentiers pour sortir des liens de la servitu-
de. La trame du récit est une parabole fort origina-
le.
Suite à l’assassinat du Prince Zaduo lors d’une ré-
volte contre les gouvernants, sa veuve Seinabou se
nourrit de récriminations et de haine. Son projet
démentiel se résume en un mot : vengeance. Sa ci-
ble : le président Douba, le présumé instigateur de
l’assassinat de son époux. Au crépuscule de sa vie,
le miracle se produit : la haine de l’épouse du prince
tombe. Désormais la veuve se tourne vers l’Amour
divin. A Wassa, son benjamin, elle confie le flam-
beau de son nouveau combat ; celui de la réconci-
liation, de la liberté et de la paix. Ce dernier, mu-
ni de sa cora, apporte le message au peuple pour
son salut.
Dans les veines de l’intrigue, coule le sens dans
tous les sens. Derrière les personnages, les ges-
tes et les paroles, se déploient des symboles.
Seinabou, consumée par la haine, au soir de sa vie,
découvre la beauté de l’Amour divin. Ses yeux
noircis par la haine s’ouvrent à la lumière. Au ter-
me de sa trajectoire initiatique, sublimée par les
épreuves, elle entre par les portes de la sagesse.
Sa mort est à la fois ensemencement et commen-
cement. Wassa, à qui elle cède le flambeau du
combat de la réconciliation et de la liberté sym-
bolise Seinabou née de nouveau. Wassa c’est le
rameau, le bourgeon. Wassa c’est la germination,
l’espoir, l’avenir. Et le narrateur de dire : « la panthère venait de s’écrouler sous les balles de l’âge. Une autre naîtra dans les plaines et la brousse se taira à nouveau » (P 173).
« Seinabou, La Conquête de la liberté », en revi-
sitant l’histoire récente de la Côte d’Ivoire em-
bourbée dans les marécages de l’intolérance, et
de l’incompréhension, se veut à la fois un livre de
Critique/ Seinabou, La
Conquête De La
Liberté de Benjamin
Irié : Sublimer la
haine pour sauver la
paix
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31
rétrospection et d’introspection. Retour sur soi et
entrée en soi. Le miroir que l’auteur nous tend loin
d’inciter à la contemplation masochiste, exhorte à
explorer d’autres voies pour ouvrir les portes d’une
véritable réconciliation des cœurs. Il s’agit d’un
appel au surpassement et à la transcendance. D’où
l’importance de l’art des griots. « Il faut …ressusciter les griots portant en leur mémoire l’histoire des hommes. La profonde spiritualité de leur message est indispensable à l’éveil de l’Afrique…L’écriture est mieux mais en Afrique moderne, un griot de type nouveau doit naître. Il se servira du contenu des livres et le contera aux peuples, à tous les coins de rue » (page 140).
Pour le narrateur, il faut fonder toute démarche
d’édification du peuple sur l’art oratoire car « les Africains n’aiment pas lire ». D’où son plaidoyer
en faveur d’un nouveau type de griot, celui qui rend
sonore le savoir livresque. Gageure ? Naïveté ?
Peut-être, pourtant l’explication ne manque pas de
sagesse.
Le livre de Benjamin Irié est en conséquence un
hommage à l’art de la parole féconde et libératri-
ce. Incantation, invocation, vibration, chant, poé-
sie, l’écriture exploite les ressources de l’art ora-
toire. Le récit est fleuri de nombreuses images
puisées du terroir africain. Le ballet des compa-
raisons et des métaphores traduit un véritable
souci de stylisation. Morceaux choisis :« Le tam-bour que battait son cœur s’éteignit petit à petit comme la naissance du jour fragilise l’or-gueil des lucioles » (p 63), « Quand elle avait évoqué le nom de Dally, on a brandit son expé-rience comme la manche d’une daba mal aigui-sée » (p 64) « Wassa, sois le soleil du renou-veau, dont la chaleur libère la plante de l’ar-rogance de la rosée » (p 71),. En alliant souvent poésie et tournures proverbia-
les, Irié Benjamin ne s’est pas contenté de ra-
conter une histoire ; il a écrit une œuvre littérai-
re. Le lexique se laisse digérer sans difficulté
majeure. La syntaxe est simple : sujet-verbe-
32 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
32
complément, avec quelques belles inversions du
sujet dans certaines phrases.
Si on peut reprocher aux techniciens de l’éditeur
quelques ratées au niveau de la mise en page
(sauts de ligne incongrus et déséquilibrés, non
respect de l’aliéna etc.), il faut le féliciter de
nous avoir donné un livre soucieux de littéralité
et porteur d’un véritable projet philosophique.
Une chose est sûre : un rigoureux travail de net-
toyage et de réécriture a été fait, donnant à ce
bouquin toute sa richesse.
L’originalité de « Seinabou, la conquête de la li-
berté » réside dans le fait suivant : Bien que s’ap-
puyant sur la crise ivoirienne, il ne la restitue pas.
Bien au contraire, il la dépasse pour s’offrir com-
me le fondement de tout projet en faveur d’une
véritable réconciliation entre les enfants de ce
pays.
Etty Macaire
Benjamin Irié, Seinabou, La conquête de la liber-té, récit, Sésame éditions, Abidjan, 2012. 186 pages. . in Le Nouveau Courrier du 25 janvier
2013, Abidjan
ce projet.
Troisième étape: Initier des projets pilotes sur le terrain. Cela veut dire que nous allons essayer de commencer des
projets dans les régions Kwéni. Ces projets reposeront sur la participation des membres. Cela réussira si la première
et deuxième étape est avancée. Le travail de bénévolat de chacun permettra de réussir cette étape. Tout reposera sur
chacun de nous, sur sa bonne volonté, le sacrifice de son temps, et sa dévotion a son peuple.
Nous sommes a la première étape de ce moment, avec environs 800 membres et le plus de kwéni a qui nous parlerons
de d'unité et du développement de notre région, le plus de futurs membres actifs nous pourrons recruter dans les dif-
férents projets. Il faut donc croire que la réussite de notre développement repose sur chacun de nous. Si nous sommes
des milliers et des milliers de Kwéni conscients de la nécessite du travail a faire, le plus facile le développement se fera
sur le terrain. Car nous serons enfin organisés et motivés a enfin changer la face de notre pays. Comme des fourmis,
chacun fera sa part, et tout le monde en profitera. A la fin chacun sera fier d'avoir aider sa région, sa famille, son pays.
Soyons donc patients, et croyons que nous sommes sur la bonne voie et que c'est seulement ensembles que nous réus-
sirons a développer notre région, chacun devenant un élément très important dans cette équation.
Pas de compétitions avec qui que ce soit, pas de divisions entre les groupes ou associations kwéni, juste une somme
d'entraides, une complémentarité d'actions concrètes qui aboutiront au développement des kwéni. C'est cette culture
la que nous essayons de développer. Ca prendra du temps, mais par la grâce de Dieu nous réussirons.
Editorial..suite
33 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
33
Tchongon (souchet ou noix tigrée en français)
Dans la saga des alicaments, je vous présente ce mois-
ci, le tchongon, un petit tubercule qu’on trouve sur
certains étalages de nos marchés. Il se vend frais ou
séché. La plupart d’entre nous en ont certainement
déjà mangé. Mais connaissez-vous les bienfaits de ce
petit aliment sur votre santé ? Suivez le guide !!!
Tout d’abord, un peu d’histoire. Le tchongon est une plan-
te très ancienne. Le papyrus qui fait partie de la même fa-
mille botanique (les cypéracées) était bien sûr connu au
temps de Kemet (Égypte antique). Des tubercules de
tchongon ont été retrouvés dans des tombeaux égyptiens
de la XIIe dynastie (environ 2 000 ans avant l’ère euro-
péenne). Dans la tombe de Rekhmirê, (qui était le vizir de
Thoutmôsis III, puis d’Amenhotep II), sont représentées les
étapes de la confection de gâteaux appelés "shayt", de for-
me coniques, à base de tubercules de tchongon pilés et de
dattes, sucrés au miel et cuits dans de la graisse...
Comme vous le constatez, il y a longtemps que nos ancê-
tres de Kemet connaissent les bonnes choses.
Le tchongon constitue une riche source de nutriments
parmi lesquels on distingue les vitamines C et E, des mi-
néraux comme le phosphore, le magnésium, le potas-
sium, le calcium et le fer, de l'amidon, des graisses insatu-
rées, des protéines et quelques enzymes qui facilitent la
digestion.
Extrait du livre “Flore espagnole” publié au milieu du XIXe
siècle par le docteur Pío Font :
Souchets / noix tigrées: "Calorifère, desséchant, expulse
les flatulences, fortifie les entrailles, calme les coliques,
favorise l’urine et les menstrues, bon pour les vertiges et
les confusions mentales, utilisé en bain de bouche pour
les ulcères de la bouche et des gencives".
Extrait de l’étude réalisée par le Dr. Med. W. Zimmermann
de l’hôpital de la ville de Munich :
Le souchet est l’unique aliment riche en fibres avec
une saveur agréable.
Il augmente la vitesse d’absorption des aliments au
passage du colon, en réduisant le temps total de la diges-
tion.
Il augmente la fréquence de digestion.
Le souchet / noix tigrées influe de forme positive sur
toutes les irritations du colon, en les réduisant et en les
faisant disparaître en quelques jours.
Grand pouvoir réducteur de la sensation de faim : 30
g par jour, avec des aliments riches en protéines ou des
fruits, il apporte satiété, constituant un complément idéal
pour tous les régimes.
LA SANTE DANS VOTRE ASSIETTELA SANTE DANS VOTRE ASSIETTELA SANTE DANS VOTRE ASSIETTE Par Boh Lou Nenenan
34 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
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Grace à ses qualités, le souchet / noix tigrées, celui-ci est
devenu un aliment hautement recommandé pour les dia-
bétiques, en ajoutant une cuillerée de souchet pour le
régime normal, il peut améliorer la quantité de sucre dans
le sang.
Extrait des études réalisées par Rosaura Farré (professeur
agrégé de diététique, Faculté de Pharmacie de Valencia) à
propos de “Nutrition et diététique” ; Miguel Bixquert
(professeur diplômé de la Faculté de Médecine de Valencia) à
propos de “Digestion” et José Martínez Valls (professeur diplô-
mé de la Faculté de Médecine de Valencia) à propos de
“Santé cardiaque et endocrino-métabolique”, présentées à la
journée du 13 mai 2003 “Souchet de Valencia et horchata de
Valencia. Tradition et santé”:
Propriétés curatives et antioxydantes.
Diminution du “mauvais cholestérol” LDL à cause de
son contenu élevé en vitamine E.
Concentration élevée en acide oléique (beaucoup
plus que l’huile d’olive).
Recommandé pour les diabétiques à cause de la pré-
sence de saccharose et de grandes valeurs nutritionnelles,
supérieures à celles du chocolat.
Idéal pour les enfants, les personnes âgées et les sportifs.
Utilisations du tchongon
Se mange cru, sous sa forme fraîche ou séchée
En farine : le tchongon est séché et broyé pour en
faire de la farine qui sera utilisée dans la confection de
gâteau ou de pain.
Comme lait végétal, une alternative au lait d’origine
animale (qui est nocif pour la santé).
En huile : extraction par première pression à froid,
elle est très bonne pour la santé.
A la pêche, comme appâts pour attraper carpes et
autres poissons (laisser bien tremper dans ce cas).
Pour terminer je vous propose une recette de boisson au
tchongon, qui peut être utilisé comme du lait. En plus d’ê-
tre économique, il est plus sain pour la santé :
Ingrédients :
250 g. à 300 g. de tchongon frais,
100 g. à 150 g (+ ou - selon les goûts) de sucre de
canne ou miel,
1 litre d'eau,
vanille (en option).
Préparation :
Bien laver les tchongon. Mettez-les ensuite à tremper
pendant 2 jours. Pendant cette opération de trempage,
les tubercules commencent à se dilater. Jetez l’eau de
trempage et remettre dans l'eau froide pendant une
demi-journée. Les tchongon auront un peu gonflé
Après un dernier rinçage, passer les tubercules au
mixer ou au robot avec l'eau et le sucre. Pour ceux qui
n’ont pas d’appareil, écraser les tchongon selon vos
moyens et délayer la pâte obtenue dans l’eau puis ra-
jouter le sucre
Laisser reposer deux heures au frais.
Filtrer la boisson au travers d'une mousseline, d'une
gaze, d'un tissu ou tamis à mailles fines et recueillir le
filtrat qui a un aspect laiteux.
Vous voici en possession d’1 litre de lait pour moins
de 300 FCFA. Se conserve au frigo, mais pas éternelle-
ment !!! Pensez à le consommer dans les jours qui sui-
vent. Ceci est une recette de base, vous pouvez aug-
menter ou diminuer les quantités selon vos utilisations.
Ne jetez pas les débris quand vous aurez filtré votre
lait. Vous pouvez les utiliser plus tard dans la confec-
tion de vos gâteaux ou croquettes.
Valorisons nos produits locaux, et n’oubliez pas : la santé
passe d’abord dans nos assiettes !!!
35 KWENI NEWS MAGAZINE FEVRIER 2013
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