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LE MAGAZINE DES PROFESSIONNELS DU BARDAGE ET DE L’ISOLATION PAR L’EXTéRIEUR 05 NUMéRO MAI 2014 P.12 ACTUALITÉ Toulon Rénovation en site occupé P.40 RÉALISATION Musée des Confluences de Lyon Une enveloppe formée de 13 000 plaques en acier inoxydable P.30 DOSSIER Acier Le bardage double peau fait sa mue

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L E M A G A Z I N E D E S P R O F E S S I O N N E L S D U B A R D A G E E T D E L ’ I S O L AT I O N PA R L ’ E x T é R I E U R

05numéro

MAI 2014

P. 1 2 A C T U A L I T É

ToulonRénovation en site occupé

P. 4 0 r É A L I s AT I o n

musée des Confluences de LyonUne enveloppe formée de 13 000 plaques en acier inoxydable

P. 3 0 D o s s I E r

AcierLe bardage double peau fait sa mue

La maîtrise de l’enveloppe du bâtimentdepuis plus de 100 ans.

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ÉDITO 3BARDAGE.INFO #05 MAI 2014

Les entreprises ont adapté les solutions élaborées par les industriels pour que les techniques mises en œuvre soient réalistes vis-à-vis des contraintes des chantiers.

Bardage double peau : un art devenu majeurJ E A N PA S S I N I , P R É S I D E N T D E L A C S F E

B A R D A G E . I N F O

est une publication semestriellede l’Association pour la promotiondes métiers de l’étanchéitéAPME-PROMÉTHÉE, éditéesous l’égide de la CSFE.

C S F E

6-14, rue La Pérouse,75784 Paris cedex 16Tél. : 01 56 62 13 20Fax : 01 56 62 13 21www.etancheite.com

Directeur de la publicationPhilippe DriatComité de rédactionMélanie Chapelle, Philippe Driat, Elsa Hermandesse, Stéphane Fayard, Bernard Lohézic, David Piantino, Xavier Pratlong, Dominique Royer, Daniel Roys, Williams Stassen, Yves Torres, Jacques Tribout, Jean-Claude Zemmour.

A B O N N E M E N T G R AT U I T

sur simple demande : 01 56 62 13 20

P Y C É D I T I O N

Bardage.infoest édité par Pyc Édition16-18, place de la Chapelle75018 ParisTél. : 01 53 26 48 00Fax : 01 53 26 48 01www.pyc.frActionnaire principal : Edith Sarl

RédactionBastien Cany(47 85) [email protected] Dionisi(48 05) [email protected]édacteurs graphistesRégine Carré, François BordrezPublicitéRégis Legrand(88 86) [email protected] Lamzibri(48 03) [email protected] Destain (88 78)(assistante commerciale)

Impression et routage Chirat

Dépôt légal à parution

Design graphique

© Atelier Chévara etc.

Photo de couverture

© ArcelorMittal DR

N°ISSN : 2260–4693

Ce numéro de Bardage.Info permettra aux professionnels de s’extraire quelques instants des questions quotidiennes liées à la conjoncture ou aux nouvelles obligations qui leur

sont régulièrement imposées. En tant que constructeurs, essayons d’imaginer l’avenir après un petit coup d’œil dans le rétroviseur.Le bardage métallique simple peau, maintenant réservé à des bâtiments sans activité permanente ou ayant un rôle uniquement esthétique, a progressivement cédé sa place au bardage double peau. Évoluant au gré des décennies pour coller aux exigences de nos clients, cette solution sait aujourd’hui répondre aux contraintes d’isolation thermique, acoustique ou d’étanchéité à l’air. Les régle-mentations sismiques et celles concernant la sécurité contre l’incen-die ont poussé industriels et entrepreneurs à mettre au point des solutions hautement techniques.Le rôle des entreprises a été prépondérant. Elles ont, comme tou-jours, adapté les solutions imaginées et élaborées par les industriels pour que les techniques mises en œuvre soient réalistes vis-à-vis des contraintes des chantiers.Sélectionner les produits principaux (plateaux métalliques et pare-ments variés) et ceux dits accessoires tels qu’isolant, ossature, écrans et visserie en fonction des exigences, les marier en effectuant les calculs nécessaires, tout cela est bien du ressort de leurs bureaux d’études. Ceux-ci sont particulièrement mis à contribution pour des ouvrages comportant des éléments de parement tous différents et non adaptables sur chantier avec des formes de bâtiment non développables. Les bâtiments complexes sont devenus le quotidien des entreprises de bardage dont les clients font valoir de nouvelles exigences. Le double peau est bel et bien un art devenu majeur !

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SOMMAIRE 5BARDAGE.INFO #05 MAI 2014

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40P. 5 1   T É M O I N

Nathalie TchangDirectrice du bureau d’études Tribu Énergie, spécialisé dans l’énergie et le développement durable

P. 5 4   B L O C - N O T E S

À lire, à savoirLes matériaux et procédés d’isolation.

Lean et construction 

P. 3 8   R É A L I S AT I O N S

S t r a s b o u r g

Le gymnase aux deux visages

P. 4 0   M u s é e d e s C o n f l u e n c e s d e Ly o n

Une enveloppe formée de 13 000 plaques en acier inoxydable

P. 4 4   V i l l e n e u v e d ’ A s c q

Des façades conçues pour éviter la surchauffe

P. 4 8   C h a r e n t o n

Variation de nus pour rythmer la façade d’une école

Sommaire #05 | Mai 2014P. 0 7 TA B L E A U D E B O R D

Pas de reprise en vue dans la construction de logements

P. 0 8 A C T U A L I T É S

En brefToulon : rénovation en site occupé

P. 2 0   En images

P. 2 2   Projetsl Façade-puzzle de 6 000 piècesl Jeu de reflets avec la forêt

P. 2 6   InnovationsLes dernières nouveautés produits

P. 3 0   D O S S I E R

Acier

Le bardage double peau fait sa mueEn montant en gamme, il cherche à conquérir de nouvelles appli-cations dans le logement et le tertiaire.

P. 3 4   Le bardage double peau passe à l’heure de RAGE 2012

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ACTUALITÉS 7TABLEAU DE BORDBARDAGE.INFO #05 MAI 2014

(source Vecteur Plus)

N o m b r e d ’ A p p e L S d ’ o f f r e S C o U v e r T U r e A C I e r e T b A r d A g e

Nombre de marchésL e S C h I f f r e S d U m o I S

9,1 %C’est le taux de recul de l’emploi intérimaire dans le BTP en 2013 selon Prism’Emploi.

I N d I C AT e U r S

pas de reprise en vue dans la construction de logementsLes derniers chiffres publiés sont encore une fois tous orientés à la baisse. Les autorisations de mise en chantier sont les plus touchées.

Les chiffresC o N S T r U C T I o N N e U v e

24,9 %Baisse du nombre de permis de construire de logements neufs de janvier 2014 à mars 2014 par rapport à la même période il y a un an.

10,5 %Baisse du nombre de mises en chantier de logements neufs de janvier 2014 à mars 2014 par rapport à la même période il y a un an.

C o N S T r U C T I o N S U r L o g e m e N T e x I S TA N T

25,8 %Baisse du nombre de permis de construire sur logement existant de janvier 2014 à mars 2014 par rapport à la même période il y a un an.

17,5 %Baisse du nombre de mises en chantier sur logement existant de janvier 2014 à mars 2014 par rapport à la même période il y a un an.

L o g e m e N T S C o L L e C T I f S

9,5 %Baisse du nombre de permis de construire de logements collectifs de janvier 2014 à mars 2014 par rapport à la même période il y a un an.

15 %Baisse du nombre de mises en chantier de logement collectifs de janvier 2014 à mars 2014 par rapport à la même période il y a un an.

I N d I C e S d e S p r I x

1,46 %Baisse de l’indice du coût de la construction au quatrième trimestre 2013 en glissement annuel. (source INSEE)

0,4 %Augmentation de l’indice des prix des travaux d’entretien-amélioration des logements au quatrième trimestre 2013 par rapport au trimestre précédent. (source INSEE)

374C’est en euros, le montant moyen de la prime versée aux particuliers pour leurs travaux de rénovation énergétique réalisés dans le cadre des certificats d’économie d’énergie, selon Primes Energie.

ACTUALITÉS8 EN BREF BARDAGE.INFO #05 MAI 2014

É T U d e

Le marché de l’ITe se porte toujours bien

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ITE et bardage rapporté pour la rénovation d’une maison individuelle

Avec une hausse de 6,5 % en 2013, le marché de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) poursuit sa

croissance malgré un léger ralentisse-ment par rapport à l’année précédente (+ 14,5 % en 2012). C’est le résultat de l’étude réalisée par la société de conseil et d’études TBC Générateur d’innova-tion. Cette augmentation emmène le nombre de mètres carrés mis en œuvre à 19,8 millions. Dans le détail, le document révèle qu’en 2013, « le marché de la rénovation conso-lide sa position et s’impose comme le seg-ment le plus dynamique ». D’après TBC, les ventes d’ITE auraient même diminué dans la construction neuve. En cause toujours : le contexte économique, qui explique peut-être aussi également le fait que le collectif social « demeure le principal débouché en surface d’ITE installée (mètres carrés) ». Enfin, si l’enduit sur isolant reste la principale technique utilisée, le bardage rapporté rattrape peu à peu son retard. « Les bardages et les vêtures affichent une forte croissance (11 % en 2013 contre 3,6 % pour les enduits minces sur isolant), soit près de 9 millions de mètres carrés et 45 % des parts du marché de l’ITE », précise le syndicat national des bardages et vêtures isolés (SNBVI). Reste que les acteurs du secteur apprécie-raient de mettre en œuvre des produits plus simples et plus rapides à poser avec notamment des isolants qui gagneraient en performance et perdraient en épaisseur. Les 400 professionnels interrogées par TBC (artisans applicateurs, bardeurs, négoces et grandes surfaces de brico-lage) se sont également prononcés sur les perspectives pour 2014. « La grande majorité d’entre eux (70 %) prévoit une augmentation des ventes », notamment en direction de la rénovation des mai-sons individuelles et du logement social collectif. l

La rénovation d’une maison individuelle située à Dole (39) devait respecter plusieurs contraintes : améliorer ses performances

énergétiques pour atteindre le niveau BBC, assu-rer une étanchéité à l’air proche du bâtiment passif et utiliser des matériaux biosourcés et

locaux tout en préservant son authenticité et son esthétique. Pour satisfaire ces ambitions, le cabinet d’architec-ture Thierry Barreau a fait le choix de l’isolation thermique par l’extérieur avec un système de bardage rapporté en tuiles de terre cuite (Imerys

toiture) associé à 200 mm d’épaisseur d’isolant en ouate de cellulose. Le tout est fixé sur une ossature en bois. « Le volume et l’aspect compact du bâti s’adaptait très bien avec l’ITE. Grâce au bardage en tuile, nous avons trans-formé une maison sans valeur ajoutée à l’origine en une résidence actuelle et contemporaine », souligne l’architecte. l

L o g e m e n T

Un premier bilan positif pour le plan de rénovation énergétique de l’habitat

Le 5 mars dernier, les ministres de l’Égalité du territoire et du logement

et de l’Écologie, du développe-ment durable et de l’énergie, ont présenté le bilan du Plan de rénovation énergétique de l’habitat, un an après sa mise en place. « Premier résultat tangible : selon l’agence natio-nale de l’habitat (Anah), le rythme des rénovations par les ménages modestes a été mul-tiplié par cinq pour atteindre 27 000 projets au second tri-mestre 2013, contre moins de 4 000 auparavant. Les travaux entrepris permettent de faire en moyenne 39 % d’économie d’énergie. » Même constat en ce qui concerne la rénovation du

parc social avec une « accéléra-tion du rythme de rénovations de logements par les bailleurs sociaux de moins de 2 000 à près de 5 000 rénovations par mois ». Pour le gouvernement, ces bons résultats sont à attri-buer aux différentes actions mises en place ces derniers mois : aides fiscales et bud-gétaires, mise en place d’un service public de la rénovation énergétique, diminution du taux de l’éco-PLS à 0,5 %...Les professionnels participent également à ce mouvement et « se mobilisent pour faire monter en qualité la réalisa-tion des travaux ». Le nombre d’acteurs « reconnus garants de l’environnement » (RGE)

a augmenté de 50 % depuis l’annonce en juin dernier de l’éco-conditionnalité des aides. « Le gouvernement travaille désormais à une deuxième phase de déploiement de la rénovation énergétique », ont annoncé les deux ministres. Trois axes seront ainsi privi-légiés : la proposition de nou-veaux outils de financement pour les ménages, le rehaus-sement des exigences quali-tatives de rénovation du parc privé afin notamment de per-mettre d’atteindre, à termes, le niveau BBC et l’amplification de la rénovation énergétique à travers entre autres, l’introduc-tion de la notion d’obligation raisonnée. l

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ACTUALITÉS 9EN BREFBARDAGE.INFO #05 MAI 2014

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16 000 cassettes métalliques habillent les façades d’un lycée

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Reconstruire plutôt que rénover. C’est le choix fait par la région Lorraine pour le lycée Jean Zay de Jarny (54) édifi é en 1967. L’objectif :

réaliser un bâtiment compact et moderne visant le label BBC Effi nergie. Sa conception a été confi ée au cabinet d’architecte Chabanne et Partenaires. Pendant toute la durée des travaux, les élèves devaient pouvoir continuer à fréquenter l’établis-sement. Le chantier en site occupé a donc exigé un phasage précis et un planning serré notamment pour la mise en œuvre des 9 600 m² de bardage composés de deux types de parements différents. Sur 8 000 m² ont été clipsées 16 000 cassettes métalliques aux couleurs rappelant la brique (Interpliage) en écho à l’ancienne briqueterie implantée auparavant sur le site. « Nous avons dû respecter un calepinage mariant cinq teintes différentes de rouge, explique Pierre Vogeleisen, chargé d’affaires de l’agence Soprema Entreprises de Metz, en charge du lot. La diffi culté principale a résidé dans la pose des cassettes d’angles. Les cotes ont été prises sur site lorsque

deux façades étaient achevées afi n d’assurer un alignement précis. » Les 1 600 m² de soubassements sont en panneaux en béton (Vetisol) destinés à ancrer le bâtiment dans le sol. Jusqu’à 18 intervenants étaient présents simultanément sur le chantier pour la réalisation de l’ensemble de ces façades. Le lycée a été livré pour la rentrée des vacances de la Toussaint 2013. l

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ACTUALITÉS 11EN BREFBARDAGE.INFO #05 MAI 2014

I n n o vAT I o n

La biofaçade s’expose pour convaincreLa culture d’algues en façade sort des laboratoires pour se présenter au grand public et aux donneurs d’ordre. De la pédagogie pour rassurer et trouver des débouchés.

Pendant trois mois, du 7 décembre 2013 au 9 février 2014, le Pavillon de l’Arsenal à Paris s’est transformé en centre d’expérimentations.

L’occasion pour les visiteurs de découvrir un nou-veau concept de façade, croisement d’architecture, de biologie et de physique : la biofaçade imaginée dès 2008 par l’agence d’architecture XTU. Cette sorte de mur rideau est composée de doubles vitrages remplis d’eau, à l’intérieur desquels sont cultivées des micro-algues. « Ces dernières four-nissent des services environnementaux méconnus, comme la captation de CO2, le nettoyage des eaux usées etc, explique l’architecte Anouk Legendre. Leur intégration intelligente en ville représente un fabuleux potentiel encore inexploité pour rendre nos villes plus durables. »

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Selon XTU, les associer au bâtiment permettrait de réduire de moitié la consommation énergétique de l’ouvrage. Ce mode de culture serait également bien moins énergivore que l’élevage classique en bassin. Pour optimiser leur accès à la lumière, les algues sont toujours maintenues en mouvement par un « bullage d’air ». Le dispositif est desservi par des « capteurs solaires biologiques » (photobioréacteurs plans intensifiés) et un réseau hydraulique discrè-tement intégré aux montants assure l’arrivée et l’évacuation d’eau et d’air. Le tout s’insère dans la façade qui respecte une lame d’air permettant, entre autres, l’entretien des installations. « L’ensemble constitue une biofaçade, un champ vertical de culture de micro-algues intégré au bâtiment », souligne Anouk Legendre. La récolte se fait automatiquement chaque soir pour être transportée en laboratoire et être raffinée.

C o n T r A I n T e S

L’installation d’un tel système n’est évidemment pas sans contrainte… S’il s’intègre à tous les types de bâtiment (logements, bureaux, usines…) en neuf comme en rénovation, un minimum de 1 000 m² de façade orientée sud est nécessaire pour le rentabi-liser. De plus, il faut prévoir la mise en place d’un

poste de contrôle et d’une équipe d’entretien. Cette dernière intervient dès que les sondes intégrées au procédé donnent l’alerte sur l’état de santé des cultures, le pH, la température… « La simplicité et l’ergonomie de la maintenance font partie des enjeux clés du dispositif », admet l’architecte. Il n’y a pas encore à ce jour de réalisation en tant que telle. Les biofaçades existantes à Nantes et à Saint-Nazaire sont des démonstrateurs. L’usine de valorisation des déchets ménagers du groupe Séché Environnement, toujours à Nantes, devrait accueillir en 2015 un grand projet pilote. L’objectif : démontrer la pertinence de ces installations pour d’autres bâtiments. l

La biofaçade en définition - Les micro-algues sont des algues microscopiques dont la culture est réalisée dans les photobioréacteurs ou des fermenteurs industriels. Elles jouent un rôle important dans le cycle du carbone et de manière plus générale dans les cycles biogéochimiques des lacs et des océans. La sensibilité de certaines d’entre elles à certains polluants peut donner une valeur de bioindicateur.- Un photobioréacteur est un système assurant la production de micro-organismes photosynthétiques en suspension dans l’eau. Ils transforment l’énergie solaire en énergie biochimique via la photosynthèse. Les plus courants sont les systèmes tubulaires ou alvéolaires en plaques. Les plus avancés, développés par le GPEA (laboratoire de génie des procédés environnement et agroalimentaire), sont plans, ultraminces et intensifiés. Source : XTU

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Ce prototype a été exposé pendant trois mois au Pavillon de l’Arsenal à Paris.

Le projet pilote sera installé sur l’usine de valorisation des déchets de Séché Environnement à Nantes.

ACTUALITÉS12 EN BREF BARDAGE.INFO #05 MAI 2014

T o U L o n

rénovation en site occupéLa rénovation des façades d’un immeuble tertiaire a été réalisé en site occupé. Bardage et ITE lui redonnent une dimension architecturale et de bonnes performances énergétiques.

Construit dans les années 1970, le site de l’opérateur téléphonique Orange de Castigneau à Toulon était vieillissant. Ce

bâtiment de 21 m de haut mais seulement trois niveaux et peu d’ouvertures compte 2 800 m² de façades en béton qui ont subi les assauts du temps et des graffeurs. Un vaste plan de rénovation a donc été programmé pour, entre autres, améliorer les performances énergétiques de l’ouvrage et lui dessiner une façade « dont l’échelle est en rapport avec son environnement constitué de tours, d’une salle omnisport et de l’autoroute », décrit Jean-Marie Pouliquen, architecte en charge du projet.

T r AvA I L e n h o r A I r e S n o n - o U v r É e S

Le choix d’une isolation thermique par l’exté-rieur en laine de roche de 100 mm d’épaisseur (Rockwool) associée à un bardage s’est imposé, non seulement en raison des bonnes performances énergétiques de ce type de mode constructif (voir encadré) mais également car « toute intervention par l’intérieur était impossible compte-tenu de l’occupation des locaux par les salariés du groupe pendant la durée des travaux ». En outre, une partie de la mise en œuvre, comme tous les percements de fixations de l’ossature primaire en aluminium, se sont déroulés en heures non ouvrées (HNO).

T r A I T e m e n T m É TA L L I q U e

La pose des parements à base de basalte (Rockpanel metallics de Rockwool), silencieuse, a pu être réalisée à des horaires plus classiques. Elle s’est effectuée selon un calepinage constitué de lignes horizontales de largeurs inégales. Ce découpage est renforcé par une alternance de deux teintes, gris clair et anthracite. « Ce procédé évite la répétition de la modénature originale. Il accentue la longueur du bâtiment en bordure d’autoroute et diminue visuellement son volume. » Un traite-ment métallisé des panneaux leur apporte de la brillance et permet aux teintes environnantes de s’y refléter. « L’ensemble est mis en évidence par

un traitement unitaire du soubassement réalisé en caillebottis métalliques traités contre les graffi-tis. » Enfin, en prolongement de la façade ouest, une extension a été conçue comme un écran suspendu aux panneaux perforés. Le calepinage, identique à l’ouvrage principal, est souligné par des brise-soleil aléatoires apportant un dessin mobile d’ombre. l

eligible au CeeLe choix d’une ITE composée de 100 mm d’épaisseur de laine de roche a permis d’obtenir un R(m2.K/W) de 2,85. C’est notamment en partie grâce à ce mode constructif que le bâtiment a obtenu l’éligibilité aux Certificats d’économies d’énergie (CEE) auprès du fournisseur d’énergie du site.

PA r I S

L’acier rénove des logements sociaux

La réhabilitation de l’enveloppe d’un immeuble de logements sociaux du 20e arrondissement

de Paris devait à la fois redéfinir l’identité de l’ouvrage, améliorer ses performances énergétiques, garantir une durée d’intervention courte car réalisée en site occupé et choisir un procédé léger pou-vant être supporté par les structures existantes. Pour y répondre, les architectes de l’Atelier du Pont ont fait le choix d’une isolation par l’extérieur (15 cm d’épaisseur de laine de roche) associée à un système de bardage en acier (Trapeza 7.96.54 d’Arval). Les profils, revêtus d’une peinture métallisée dont la cou-leur oscille entre le gris et le doré en fonction de l’orientation et de l’ensoleillement, sont préfa-briqués et arrivent prêts à poser sur chantier. « Grâce à son onde fortement nervurée, ce bardage posé verticalement permet de don-ner une trame forte et dynamique aux façades, souligne l’architecte Philippe Croisier. De plus, l’acier est un matériau qui résiste aux chocs et au vieillissement. » La légèreté de l’acier a permis non seulement de ne pas surcharger la structure mais également d’assurer une mise en œuvre sans grue ni nacelle, uniquement par échafau-dage. l

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AVIS TECHNIQUE

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ACTUALITÉS 15EN BREFBARDAGE.INFO #05 MAI 2014

À Gennevilliers (92), au pied du métro, se dressaient les neuf bâtiments de la Cité

Rouge construite en 1970. Cet ensemble de 339 logements sociaux doit son nom aux briques rouges des bâtiments d’origine. Dans le cadre de la réhabilitation du site, certaines tours ont été détruites, d’autres bénéficient, entre autres, d’une rénovation de leurs façades afin de réduire les consommations énergétiques des ouvrages et par conséquent, de baisser les charges locatives. Trois immeubles sont concernés. Au total, 4 700 m² de bardage sont associés à une épaisseur de 100 mm d’un isolant en laine de

g e n n e v I L L I e r S

Un bardage en terre cuite pour rappeler la brique d’origine

PA r I S

Logements sociaux 100 % bois

Rue Philippe de Girard, dans le 18e arrondissement de Paris, la façade sur rue de l’immeuble a été entiè-

rement rénovée. Côté cour, un bâtiment neuf 100 % bois comprenant 15 logements sociaux s’insère dans la parcelle, qu’il par-tage avec un espace vert. Construit tout en longueur, il propose « un jeu de retraits, de surplombs, de percées et de retours qui viennent enrichir la rationalité constructive du plan », explique Nicolas Ziezel de l’agence Koz architectes, concepteur du projet. Un bardage vertical en mélèze non-traité asso-cié à 80 mm d’épaisseur de laine de roche habille l’ensemble de la façade. Le choix de matériau est justifié à la fois pour les qualités écologiques du bois et pour pallier les difficultés d’accès du site. « L’ensemble de l’élément porteur en caisson de bois et des ossatures ont été préfabriqués en usine et sont arrivés prêts à poser sur le site. » Les liteaux verticaux support de l’isolant y sont fixés ainsi qu’un pare-pluie. Le bardage à claire-voie est ensuite rapporté sur des tasseaux horizontaux. l

verre. Une solution choisie afin de respecter les exigences de performances environnementales (label THPE profil) imposées par le maître d’ouvrage (l’immobilière 3F) et de ne pas perdre en sur-face dans les logements tout en améliorant le confort thermique. Autre avantage : les habitants peuvent rester dans les lieux pendant toute la durée des tra-vaux. Les parements sont en terre cuite (Longoton de Moeding), « matériau noble et pérenne, explique l’architecte Alexandre Adam, concepteur du projet. De plus, le produit, mis en œuvre sur une ossature métallique, propose des dimensions et une facilité de

mode de pose qui correspond à nos contraintes ». Les couleurs de bardeaux, « claires, sobres et modernes avec des teintes telles

que le champagne, le blanc ivoire et le rouge rubis conservent le lien historique avec l’ancienne brique rouge ». l

r A g e

Parution de deux guides sur les brise-soleil métalliques

L es brise-soleil métalliques, dans le neuf comme en rénovation, font désormais l’objet de guides RAGE

2012 dédiés. Les documents donnent une description des conceptions les plus courantes de ces ouvrages ainsi que des recommandations pour la conception et la mise en œuvre de ces structures rapportées sur bâtiments neufs ou exis-tants, en maçonnerie, en béton ou en charpente métallique, avec ou sans rup-teurs de ponts thermiques. « Ils traitent principalement des aspects thermiques (au niveau de l’ancrage du brise-soleil), structuraux et sismiques des conceptions les plus courantes et destinés à être mis en œuvre sur des bâtiments en France métropolitaine. Les structures visées sont en acier ou en aluminium », précisent les textes. l

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ACTUALITÉS16 EN BREF BARDAGE.INFO #05 MAI 2014

L o g e m e n T S

Une série de mesures en faveur du logementLes propositions des groupes de travail « Objectifs 500 000 » ont servi de base aux décisions annoncées par le ministère du logement pour relancer la construction dans le secteur.

L’ancienne ministre de l’Égalité des territoires et du logement Cécile Duflot a annoncé fin mars une série de décisions destinée à relancer la

construction de logements en France. Elle s’appuie sur les propositions remises quelques semaines auparavant par les groupes de travail d’ « Objectifs 500 000 ». Premier grand chantier : la simplification des règles et des normes de construction avec plusieurs objectifs : les faire évoluer en fonction des retours d’expérience et des avancées de la connaissance, distinguer ce qui relève du confort et de la sécurité et fixer des obligations de résultat et pas de moyens.

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Ainsi, comme précisé par le ministère, « afin que les règles soient plus lisibles, plus efficaces et mieux articulées », un Conseil supérieur de la construction réunissant les représentants des ministères concernés et les professionnels en mesurera l’impact écono-mique et la cohérence. « Un service après vote sera également mis en place pour mieux accompagner et évaluer la mise en œuvre des règles une fois votées ». Quant aux normes, « il faut leur redonner du sens, réduire les coûts et simplifier les procédures tout en gardant le même niveau d’exigences en termes de sécurité, de confort et de performances environne-mentales. » Elles seront élaborées par une Afnor réformée avec notamment une représentativité plus importante des professionnels en son sein.

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Pour poursuivre l’engagement du secteur du bâtiment dans la transition énergétique, l’ancienne ministre a également annoncé la création d’un nouveau label environnemental qui devrait être défini avant la fin de l’année. Il prendra en compte les exigences énergé-tiques couvertes par la RT 2012 ainsi que la consom-mation d’eau, de déchets, les émissions de CO2, de polluants, la préservation de la biodiversité, l’origine des matériaux… Son application sera volontaire.

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Autre mesure : le développement du numérique avec la désignation d’un responsable national de

déploiement dont la mission sera de proposer un plan de marche pour la fin de l’année. La maquette numérique deviendra quant à elle progressivement obligatoire dans les marchés publics d’État à partir de 2017. Les entreprises engagées dans les nouvelles technologies se verront valorisées par un signe de qualité spécifiquement créé. Enfin, « pour soutenir les idées qui émergent dans les territoires, mieux accompagner les initiatives locales et aider les entreprises à concrétiser leur projet, dix plateformes territoriales, gérées par le CSTB avec les collectivités seront ouvertes en région d’ici à 2015 ». Les savoir-faire seront mutualisés et l’Ademe lan-cera un appel à projet pour soutenir de nouveaux procédés constructifs. l

Les organismes professionnels satisfaits sauf… Dans un communiqué de presse commun, la Fédération française du bâtiment, la Capeb, l’Union sociale pour l’habitat, la Fédération des promoteurs immobiliers et l’Union des maisons françaises se sont déclarées globalement satisfaites de ces mesures. Seul le label environnemental fait un peu grincer des dents. « Les cinq organisations seront particulièrement attentives à son lancement dont le champ très large laisse augurer une grande complexité. Il ne doit pas générer de surcoût », pour les professionnels comme pour les ménages.

La simplification des règles et des normes devrait réduire les coûts et simplifier les procédures dans la construction.

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ACTUALITÉS18 EN BREF BARDAGE.INFO #05 MAI 2014

P r o f e S S I o n

Un nouveau président à la tête de la FFB

L A P L A I n e - S A I n T - d e n I S

Une nouvelle église en acier

C r É v I n

Le collège expose les grandes figures locales

L’écrivain Colette, le poète Gilles Fournel, le comédien Charles Vanel… les portraits de 28 personnalités emblématiques d’Ille-et-Vilaine (35) s’afficheront sur 4 000 m² de façades du nouveau

collège de Crévin qui ouvrira ses portes à la rentrée prochaine. Pour obtenir « une lecture constante et complète, quels que soit la couleur du ciel, l’angle du bâtiment avec le soleil et la position du promeneur », l’archi-tecte et concepteur du bâtiment Jean-François Golhen a eu recours à un système de vêture avec ITE et parements en béton « décogravés ». La « décogravure » (Graphic Concrete distribué en France par le groupe Chryso) est une technologie brevetée qui permet de graver toutes sortes de motifs sur des plaques en béton. Le principe : le transfert d’une image à partir d’une membrane par le simple jeu d’alternance de zones brutes de décoffrage et désactivées. Réalisés par la société MSA (Morin système architectonique), ces parements (Palazzo façade) ont pour la première fois été mis en œuvre en vêture. « La qualité de l’image ne se dégrade pas avec le temps, explique le maître d’œuvre. Le procédé permet une reproduction très précise et visible de loin et donne un aspect pixellisé qui rappelle l’imprimerie. »

Les plaques, composées de béton de ciment gris ou blanc, avec incorporation de granulats concassés de marbre ou de granit, sont liaisonnées à l’élément porteur en béton par des pattes de fixation. Elles sont calepinées selon une trame de 90 X 130 cm pour une épaisseur de 3 cm. l

En mars dernier, lors du conseil d’administration de la Fédération française du bâtiment, Jacques Chanut, 49 ans et chef de l’entreprise de gros

œuvre Chanut Bâtiment SAS à Bourgoin-Jallieu (38), a été élu à la présidence de la Fédération française du bâtiment. Il en était déjà le vice-président depuis 2011 ainsi que président du conseil des régions et président de la fédération régionale Rhônes-Alpes (depuis 2009). Il succèdera à David Ridoret en juin prochain lors du prochain CA de l’organisation. l

En Seine-Saint-Denis (93), à la frontière entre les villes de Saint-Denis, d’Auber-villiers et de Saint-Ouen, la nouvelle

église Saint-Paul-la-Plaine a été conçue par le cabinet d’architecture Patrick Berger et Jacques Anziutti. Les travaux ont débuté en 2011 pour s’achever récemment. Construite en acier, elle prend la forme du symbole de l’infini. Son enveloppe est composée de plaques d’aluminium cintrées. Elle offre une capacité d’accueil de 200 personnes. l

S y n d I C AT P r o f e S S I o n n e L

Le SNBVI annonce ses priorités pour les mois à venir

Le Syndicat national des bardages et vêtures isolés (SNBI), créé en juin 2013, regroupe les dix plus gros industriels du marché de

la façade. Sa vocation : être représenté dans toutes les instances réglementaires afin de contribuer à l’élaboration des futurs textes et normes de référence du secteur et « d’anti-ciper les rôles que devra jouer la façade dans la construction durable de demain ». Pour ce faire, il s’est fixé quatre priorités d’actions pour développer le conseil technique et l’expertise en façade intelligente. La première : participer aux travaux d’élaboration d’un futur document RAGE 2012 sur l’isolation extérieure en bar-dage rapporté, en coordination avec le CSTB mais aussi à la révision de l’Instruction tech-nique 249. Le syndicat mettra également l’accent sur sa prise de position concernant la filière sèche. Il devrait en outre rejoindre rapidement l’Association des industries des produits de construction (AIMCC). l

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BARDAGE.INFO #05 MAI 201420 ACTUALITÉS PORtE-FOlIO

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Revêtue d’un bardage en aluminium anodisé de teinte nickel, la façade ouest de la nouvelle bibliothèque des sciences et techniques de l’université de Versailles Saint-Quentin est structurée par des alvéoles qui reprennent les sheds de toitures. (Badia Berger Architectes)

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Le collège Jean Lurcat à Saint-Denis (93) a été conçu comme un ensemble de pavillons dans le parc adjacent. Chacun constitue un élément bien distinct grâce à une enveloppe composée de panneaux en métal anodisé, ondulé et perforé aux couleurs propres. (Agence Mikou Studio)

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Pour sa réhabilitation, le Foyer des quatre soleils au Val de Reuil construit dans les années 1960 a bénéficié d’un parement en Corian, plutôt destiné à un usage en intérieur. Les 250 panneaux forment une arborescence qui enveloppe le bâtiment.

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21ACTUALITÉSBARDAGE.INFO #05 MAI 2014 PORtE-FOlIO

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Pour la reconstruction de l’hôtel de ville de Bagnolet, l’agence d’architecture Jean-Pierre Lott a conçu une « sculpture » composée de trois galets décalés, créant un dialogue avec le bâtiment historique d’origine qui a été conservé.

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Le nouveau FRAC de la région Centre est construit sur le site des subsistances militaires d’Orléans. A la réhabilitation des anciens bâtiments du 19e siècle s’ajoute l’édification d’une nouvelle structure composée de trois excroissances de verre et de métal éclairées par des diodes la nuit. (Jakob + Mac Farlane)

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Derrière la façade en Corten, l’Archway Studio, situé le long d’un viaduc dans un quartier du Sud de Londres, dissimule un espace volumineux et lumineux de 160 m2 mixant espace de travail et lieu de vie. (Undercurrent Architects)

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ACTUALITÉS22 BARDAGE.INFO #05 MAI 2014PROJETS

M A R S E I L L E

Façades-puzzles de 6 000 pièces Une organisation bien spécifi que de codifi cation et de conditionnement des parements a été mise en place pour reproduire quatre décors en façade du nouveau pôle logistique de l’APHM de Marseille.

Des bulles pour les cuisines, de l’eau pour les magasins de médicaments, de l’herbe pour la blanchisserie et des rondins de bois pour

le site de stérilisation. Les façades des quatre bâti-ments du nouveau pôle logistique de l’Assistance publique-hôpitaux de Marseille (APHM), conçu par l’agence d’architecture Map, affi chent haut leurs motifs ludiques et colorés. Et proposent un code signalétique original facilement identifi able. Derrière ces reproductions de photos, réalisées grâce à la technique de la sublimation (voir enca-dré), se cachent quatre puzzles de 1 500 éléments environ. Les 6 000 pièces au total sont des clins en acier galvanisé prélaqué bordés à chaque extré-mité (Zéphir de Joris Ide Façade) et imprimés avec un dessin spécifi que unique correspondant à leur emplacement sur la façade.

C A L E P I N A G E

La permutation de deux parements s’avérait donc totalement impossible. Pour faciliter la pose sur chantier, un mot d’ordre : organisation. Un impor-tant travail préparatoire a été réalisé en collabo-ration étroite entre l’industriel (Joris Ide Façade), l’entreprise de bardage (Smac) et le spécialiste du thermolaquage Déco Galva (groupe Galva Union)

pour mettre en place une véritable chaîne logis-tique autour de la fabrication, de l’impression et de la livraison des lames sur chantier. « À partir des repères réalisés par le bardeur, l’intérieur de chaque clin est numéroté en fonction de sa façade d’attribution et de l’ordre dans lequel il sera mis en œuvre, sachant que la pose s’effectue de bas en haut », explique Eric Godichaud, responsable

6 000 pièces ont été nécessaires pour réaliser l’intégralité de ce puzzle.

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ACTUALITÉS 23BARDAGE.INFO #05 MAI 2014 PROJETS

La sublimation des quatre décorsL’impression par sublimation est une technique historiquement utilisée dans l’industrie textile. Sur le parement métallique préalablement verni est mise en contact une feuille de papier imprimée avec le dessin choisi. Celle-ci est alors chauffée à 200 °C de manière à faire passer l’encre en phase gazeuse. L’ensemble est alors pressé et les couleurs sont transférées dans le vernis sur toute la surface de la lame, y compris les systèmes d’emboîtement et les tranches. Une dernière couche protectrice vient fixer le dessin. « Les images numériques fournies par l’architecte n’étaient pas assez grandes pour couvrir toutes les façades, explique Jacques Mouzin, directeur com-mercial chez Déco Galva. À partir du visuel d’origine, nous avons réalisé des symétries horizontales et verticales. La répétitivité des motifs a été travaillée informatiquement pour la rendre invisible et le décor est devenu continu. » Six mois ont été nécessaires pour imprimer l’ensemble des clins.

de la branche Façade du fabricant Joris Ide. Les parements ont ensuite été conditionnés dans des palettes spécifiques et classés en respectant cette même codification. « Ils sont positionnés sur champ. Un système qui permet de garantir le respect de l’ordre prévu tout en évitant au maximum les détériorations lors des manipulations. De plus, ils sont systématiquement accompagnés d’une fiche détaillant les lames et les repères dans chaque ran-gée de palette », précise Eric Godichaud. Les clins sont ainsi envoyés à l’impression. La sublimation réalisée, ils sont repositionnés à l’identique dans les caisses pour être acheminés sur chantier. Les bardeurs n’ont plus qu’à suivre la même démarche pour la mise en œuvre des parements. Grâce à ce système bien spécifique, aucune erreur de calepinage n’a été commise tout au long du chantier. l

Les façades font partie intégrante de la signalétique des lieux : un dessin correspond à une fonction du bâtiment.

Les clins sont positionnés sur leur champ pour un classement et une manipulation plus aisés.

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ACTUALITÉS 25BARDAGE.INFO #05 MAI 2014 PROJETS

V e r r I è r e S - L e - B U I S S o n

Jeu de reflets avec la forêtL’extension du centre de formation du Crédit Mutuel/CIC vient refermer la vue dégagée sur la forêt voisine originellement offerte par le bâtiment principal. Pour en limiter l’impact, les architectes ont imaginé une façade en panneaux miroirs reflétant la forêt.

Le centre de formation du Crédit Mutuel/CIC « Les Gâtines » de Verrières-le-Buisson (91) a rapidement été victime de son succès. Un an

après son ouverture en 2011, il s’est avéré que le nombre de chambres (120) destiné à accueillir les stagiaires avait été sous-estimé. Les architectes des ateliers AFA ont donc conçu une extension au bâtiment principal comprenant 80 chambres supplémentaires. « Son orientation crée un contrepoint à la partie nord de l’existant, explique l’architecte Corinne Ezavin. Si les trois-quarts de ses façades ont bénéficié d’un bardage en tous points identiques à celui du bâtiment d’origine (voir encadré et le hors-série bardage n°3 d’Étanchéité.Info), la quatrième a été traitée différemment car elle ferme les patios intérieurs. » Et vient cacher la vue sur la forêt mitoyenne.

T r o m p e L ’ œ I L

Cette configuration a poussé le maître d’œuvre à recréer dans cet espace clos une impression de promis-cuité avec l’environnement boisé. Des arbres notam-ment y sont plantés. « Pour doubler cette perspective, nous avons habillé la façade du rez-de-chaussée et du premier étage de l’ouvrage face au patio avec des parements miroirs », ajoute l’architecte. La végétation mais aussi le ciel s’y reflètent pour former une orée de forêt trompe l’œil.Les 200 m² de panneaux mis en œuvre devaient à la fois reproduire l’effet souhaité par l’architecte « sans créer de flash avec l’ensoleillement, notamment au niveau des angles, comme on peut l’observer parfois », être résistants aux chocs, facilement remplaçables et nettoyables. Pour toutes ces raisons, le choix de produit s’est porté sur des parements verriers réfléchissants (StoVentec Glass) mis en œuvre par l’entreprise de bardage GCEB en charge du lot. Pour rappeler les teintes des volets coulissants des étages supérieurs tout en faisant écho aux nuances des feuilles d’automne, des panneaux du même matériau mais colorés en rouge, jaune, orange et vert ont été intégrés de manière aléatoire au sein des éléments miroirs. « La verticalité de l’ensemble complète les reflets

des troncs d’arbre du patio pour mieux symboliser la forêt », poursuit Corinne Ezavin. Cette irrégularité apparente est le fruit d’un calepinage précis auquel ont dû s’adapter les bardeurs. D’autant plus que les joints horizontaux sont décalés selon cinq trames différentes. « Ces panneaux verriers se fixent par un système de rails moulés sur leur face interne qui s’emboîtent sur une ossature secondaire spécifique, précise Julien Huguenin, conducteur de travaux pour GCEB. Comme ils sont tous de tailles différentes, nous avons défini le positionnement de chaque rail de pare-ments en fonction de sa place sur le bardage et de son positionnement par rapport aux profils. Nous avons défini chacun de ces paramètres en phase étude afin de les faire préfabriquer en usine et de faciliter le travail de pose sur le chantier. Chaque élément était étiqueté et numéroté en fonction de son emplacement. L’ensemble est rapporté sur une ossature primaire verticale associée à une épaisseur de 120 mm de laine de verre. » Afin d’éviter tout risque de casse, la mise en œuvre des parements verriers a été réalisée au mois de mai, après le passage des travaux de VRD, soit quelques semaines après l’achèvement des autres façades de l’extension en mars 2013. Grâce au travail de pré-paration en amont, quinze jours ont suffi pour poser ce bardage. l

Terre cuite et stratifiéTout comme le bâtiment principal, les autres façades de l’extension du Crédit Mutuel/CIC « Les Gâtines » de Verrières-le- Buisson (91) marient la terre cuite en partie basse (Terreal jusqu’au R+1) et les clins stratifiés aux étages supérieurs (Fundermax). Ce choix de matériaux aux aspects et aux couleurs (rouge, jaune, gris…) naturels cherche à fondre l’ouvrage dans l’environnement forestier du site (voir hors-série bardage n°3 d’Étanchéité.Info).

Les parements miroirs reflètent la végétation faisant ainsi écho à la forêt toute proche.

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ACTUALITÉS26 BARDAGE.INFO #05 MAI 2014INNOVATIONS

K I n g S pA n

Des cassettes aluminium intégrées aux panneaux sandwichsBenchmark Kreate est constitué d’un seul élément intégrant des cassettes en aluminium à jointures imperceptibles à un panneau sandwich avec une isolation en polyisocyanurate (PIR). Le produit, assemblé en usine,

est disponible dans une large gamme de lon-gueurs, de largeurs, de textures et de couleurs. Les coins arrondis des cassettes permettent d’obtenir une façade lisse et régulière, tant dans le neuf qu’en rénovation.

V e T I S o L

Parement renforcé au nuancier presque infini Parement polymère renforcé de fibres de verre, Steni Color se pose aussi bien sur des maisons et bâtiments à ossature bois que sur des plateaux de bardage (façades industrielles ou façades légères). Disponible dans un nombre pratiquement illimité de couleurs, il possède également des capacités de résistance aux expositions extrêmes et aux chocs. Sa masse combustible trois fois inférieure au HPL lui permet d’être classé au feu M1.

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Lame claire-voie coextrudéeEn bois composite, la lame claire-voie coextrudée Silvadec peut se mettre en œuvre horizontalement, verticalement et avec variation d’écarts entre les joints creux. Elle se fixe avec des clous, des vis ou des clips. Sans trai-tement et facile d’entre-tien, elle est disponible en gris anthracite, gris clair, brun clair, brun foncé et blanc crème et dans des longueurs allant de 1 à 4 m.

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Bardage double peau en aluminium pour IGHSon épaisseur de 3 mm confère au bardage double peau en aluminium prélaqué Reynodual une résistance au vent adaptée à une mise en œuvre sur des immeubles de grande hauteur. Classé A2, il n’est pas combustible et ne participe donc pas à la propagation d’un éventuel incendie. Il est disponible dans un vaste choix de couleurs et niveaux de brillance et en trois largeurs (1 000 mm, 1 250 mm et 1 500 mm) sur cata-logue et au-delà sur demande. Il peut être recouvert d’un revêtement protecteur.

A r VA L

nouvelles solutions hybrides pour façadeDeux nouveaux complexes thermiques viennent enrichir la gamme de systèmes multi-peaux en acier Globalwall d’Arval. Ces solutions hybrides globales mettent en œuvre des panneaux sandwichs com-binés à des profils pour répondre simultanément aux problématiques d’isolation thermique, d’étanchéité à l’air et de parements de façade.

La première, Globalwall Toptherm, est un système de bardage composé d’un plateau support, de deux épaisseurs d’isolant (laine de verre ou de roche), d’un pare-vapeur et d’une ossature intermédiaire réglable qui reprend l’effet bilame. L’ensemble est habillé par un parement métallique. Baptisée K’energy Plus, la seconde est constituée d’un système double peau où le plateau porteur est remplacé par un pan-neau sandwich dont les spécifications ont été étudiées afin d’assurer une fonction porteuse. N’importe quel type de parements peut y être fixé via des profils de bardage métalliques horizontaux ou verticaux. Le fabricant assure que cette solution est particulièrement adaptée pour les constructions en zone sismique. Le coefficient thermique surfacique de ces deux complexes est de Up = 0,15 W/m².K.

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ACTUALITÉS 27BARDAGE.INFO #05 MAI 2014 INNOVATIONS

A g e K A

Large palette de bardage en bois massifQuatre effets différents (couleur, naturel, métal et vieilli) et soixante-dix teintes au catalogue. Le nouveau bardage en bois massif Vetec promet l’originalité de la façade conjuguée à une durabilité du produit de 15 ans pour la couleur et 30 ans pour le bois. Une résistance au temps mais également aux chocs et aux éraflures grâce à la teinture appli-

quée à plat en trois passages en couches uniformes, même sur la face arrière de la lame. Séchée dans un tunnel, cette dernière reçoit une protection avant emballage.

V M Z I n C

Clins en zincVMZ Clin se compose de panneaux horizontaux posés sur une ossature rapportée en bois ou en métal. Légers (7,6 kg/m²), ils se manipulent et se découpent facilement sur chantier, sans dégagement de poussière. Ils s’emboîtent par auto-calage et se fixent à l’aide de vis ou de clous. Fabriqué à partir de zinc cuivre titane laminé, le bardage est classé Euroclasse A1 et A2s1d0 pour sa réaction au feu. Son entretien n’est pas nécessaire grâce à la patine auto-pro-tectrice qui se forme naturellement au contact de l’atmosphère. VMZ Clin est disponible en six aspects de surface : quartz-zinc, anthra-zinc, pigmento brun écorce, rouge terre, vert lichen et bleu cendre.

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Pare-pluie souple Euroclasse B pour construction bois

Le nouveau pare-pluie Delta-Façade B conjugue une réaction au feu Euroclasse B, une étanchéité à l’eau conforme au DTU 31.2 et une résistance aux UV lui permettant d’être mis en œuvre derrière des bardages à claire-voie au pourcentage de vide entre les lames n’excédant pas 20 mm. Composé d’un non-tissé blanc en polyester associé à une enduction en résine polyacrylique noire, il est notamment adapté aux bâtiments à ossature bois avec ITE et bardage rapporté.

ACTUALITÉS28 BARDAGE.INFO #05 MAI 2014INNOVATIONS

C e C I L p r o f e S S I o n n e L

Améliorer la protection du bois en bardageDestinés à lutter contre le grisaillement du bois, deux nouveaux produits sont arrivés récemment sur le marché. Le premier, le primaire SX600 s’applique en sous-couche avant finition et permet d’optimiser les performances du satura-teur en termes de tenue et de teintes.

Il en limite également l’entretien. Il participe à la protection du bois à la fois contre les intempéries, les rayons UV et les moisissures. Le second, le saturateur SX 602 d’aspect grisé mat, vient compléter la gamme de couleurs du fabricant.

I S o n AT

Isolant et pare-pluieLes isolants biosourcés Fiberwood Multisol 140 et Fiberwood Duoprotect sont paraffinés dans la masse, ce qui leur permet d’assumer à la fois des fonctions d’isolation et de pare-pluie et de laisser la structure du bâtiment respirer. À bords droits ou à rainures et languettes selon l’application souhaitée, les panneaux s’emboîtent pour former une surface uni-forme sans pont thermique ni rupture d’étanchéité. Duoprotect est disponible dans des épaisseurs allant de 22 à 120 mm pour un R atteignant au maximum 2,7 m².K/W. Quant à Multisol 140, dont les épaisseurs varient entre 20 et 240 mm, sa résistance thermique est évaluée à 5,85 m².K/W avec l’épaisseur maximale.

C U pA

Façade ventilée en ardoise naturelleLes solutions Cupaclad proposent un système de façade ventilée avec un parement en ardoise naturelle pouvant être associé à une iso-lation thermique par l’extérieur. Différentes versions sont dispo-nibles. Cupaclad 101 et 201, d’une épaisseur de 5 mm, nécessitent une pose horizontale. La première bénéficie de fixations invisibles avec des têtes de vis recouvertes par l’ardoise du rang supérieur. Pour les deux solutions, les che-

vrons et liteaux sont traités autoclave et un écran imperméable à l’eau est prévu. La seconde est composée d’ardoises liaisonnées par deux crochets en acier inoxydable. La patte externe du crochet en bas de l’ardoise est légèrement apparente. Cupaclad 301 requiert un mode de pose verticale avec fixations visibles.

p r o C e S S B o I S

Cinq nouvelles teintes de bardage boisBois clair, chêne, chocolat, gris et noir. La gamme Lauder Paréa s’étoffe de cinq couleurs de parements pour bardage bois (pin, mélèze et résineux) à claire-voie. Les lames de bardage bénéficient, quant à elles, d’une finition sur résineux classe 3 avec traitement fongicide à base d’huile végétale colorée sans COV, le Wax color. Le bois n’est ainsi pas saturé et ne perd pas ses propriétés naturelles ni sa pérennité d’aspect. Le système est également composé d’éléments structurels en aluminium fixés sur maçonnerie ou sur une ossature bois avec ITE et membrane imper-respirante.

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renouvellement de gammeRéorganisation de ses décors en quatre univers dans « l’air du temps » (Color block, Naturel design, Urban line et Exotic mix), lancement de teintes (six unis et deux bois), mise à disposition d’une nouvelle épaisseur (6 mm), renouvellement des Avis techniques… L’ensemble du catalogue dédié aux façades en panneaux stratifiés compact haute pression (HPL) Polyrey est mis à jour pour répondre au mieux aux demandes des architectes. Le tout est accompagné de guides techniques détaillés.

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A c I E R

Le bardage double peau fait sa mueÉvolution et diversification des procédés, amélioration des performances énergétiques de l’enveloppe… Le bardage double peau monte en gamme et cherche à conquérir de nouvelles applications dans le logement et le tertiaire. A D E L I n E D I O n I S I

L ’image du bardage double peau a longtemps été associée à celle d’un produit pratique et rapide à mettre en œuvre pour assurer un clos

et couvert à moindre coût. Aujourd’hui les acteurs du marché cherchent à faire valoir d’autres atouts comme la diversité des parements et les perfor-mances thermiques de ces systèmes pour s’attaquer à de nouveaux marchés. Développé par l’entreprise nord-américaine Robertson-Irwin Limited (aujourd’hui devenu Robertson Building Systems), le bardage double peau débarque en France dans les années 1960.

Le procédé, composé d’un plateau porteur en acier incorporant un isolant et d’un parement extérieur, cumule les avantages dans une France en plein essor industriel : « Son faible coût, sa légèreté et sa rapidité de mise en œuvre constituent les clés de son succès », explique Yves Torres, président du conseil d’administration de l’entreprise Face. Son principal débouché : les ouvrages industriels, un secteur où l’esthétique et les performances thermiques ne sont pas encore des préoccupations. Parmi les appli-cations phare : le bâtiment I des MIN de Rungis, construit en 1968. « Jusque dans les années 1970, la

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Les parements en acier sont déclinables à l’envi, notamment en termes de couleurs.

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fonction première de l’isolation reste la maîtrise des phénomènes de condensation, précise Daniel Roys de Soprema Entreprises. Par conséquent, les épais-seurs mises en œuvre étaient réduites au minimum et ne dépassaient pas 45 mm. » La démocratisation du chauffage électrique et l’arrivée de la première réglementation thermique de 1974 changent la donne et poussent au développement des isolants minéraux. Ces évolutions vont profiter au bardage double peau, l’isolation faisant partie intégrante du complexe.

É v O L u t I O n S I n D u S t R I E L L E S

Progressivement, les industriels cherchent à innover afin de réduire encore un peu plus les coûts. Ainsi, l’arrivée de la vis autoperceuse en 1975 sonne le glas de la pince à crever. La pose devient plus rapide et surtout moins chère. « En parallèle, les plateaux se sont adaptés à l’évolution des trames d’ossature. En jouant sur leur profondeur, passée de 60 à 150 mm en quelques décennies, ils ont gagné en inertie permet-tant une augmentation de leurs longueurs (jusqu’à 14 m) », rappelle Philippe Dumay, directeur général de Face. De même, leur résistance à la pression et la dépression et leur élasticité se sont également améliorées. Enfin, les progrès de la galvanisation, notamment en termes de maîtrise des process et de qualité des matériaux utilisés, éloignent également le spectre de la corrosion de l’acier. Les parements ont suivi les mêmes évolutions, parti-culièrement concernant les procédés de laquage. Les premières laques remontent à la fin des années 1960. Aujourd’hui, elles sont normées en fonction de la finalité du bâtiment : élasticité, grammage… « Tout est figé techniquement », souligne David Piantino, directeur marketing et développement du groupe Fila (Financière Laguarigue). Esthétiquement en revanche, la qualité des finitions, la diversification des teintes et d’effets (mat, super mat, embossé…) ont offert peu à peu au bardage double peau de nouvelles perspectives. « Il est possible aujourd’hui de créer des aspects bois, marbre ou cuivre en superposant plusieurs couches de peinture ou même d’imprimer des images », explique Jacques Tribout, dirigeant de l’entreprise Batex. Une tendance accompagnée par le goût de plus en plus prononcé des concepteurs pour le façonnage des parements : cintrage, pliage, perforations…

D I v E R S I f I c A t I O n D E S p A R E m E n t S

Autre preuve du positionnement architectural du bardage double peau : la diversification des maté-riaux de parement extérieur qui ne se cantonnent plus à l’acier. Aluminium, acier inoxydable,

Des plateaux perforés pour gérer l’acoustiqueLes bâtiments industriels, socio-culturels et les salles de sport, entre autres, sont la plupart du temps, soumis à des problématiques de gestion des bruits intérieurs. Cette acoustique est alors traitée par l’association de plateaux perforés, d’un isolant en laine minérale et d’un pare-vapeur. Si l’ajout d’une finition devant les plateaux à l’intérieur est possible, « il est plus efficace de laisser libre l’isolant pour une meilleure absorption des bruits », explique David Piantino.

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Tous types de matériau sont aujourd’hui admissibles en parement de bardage double peau, comme ici le stratifié (Trespa Meteon).

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Les dimensions architecturales et esthétiques ont fait leur entrée sur le marché du bardage double peau.

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stratifié, HPL, fibres-ciment et même terre cuite… « Les parements traditionnellement utilisés en bardage rapporté sur maçonnerie dévient vers les double peau », souligne Denis Lehnen, directeur technique de Soprema Entreprises. « En théorie, tout est possible car tout se calcule, notamment en termes de charges. Ainsi, les problématiques de déversement de la lèvre peuvent être réglées par l’ajout d’une échan-tignolle », poursuit Jacques Tribout. Un exemple : le mur végétalisé du musée du quai Branly à Paris est liaisonné à des plateaux de bardage par l’inter-médiaire d’un support en aluminium. « Les tests de

résistance ont été jusqu’à 100 kg/m² pour vérifier la tenue du système. » Récents, ces procédés ne sont pas couverts par les Règles professionnelles éditées en 1981 qui constituent aujourd’hui, l’unique référen-tiel harmonisé pour la mise en œuvre des bardages métalliques. « La mise en œuvre de ces systèmes reste soumise à la garantie décennale, rappelle toutefois le dirigeant de Batex. Les assurances exigent au minimum une enquête de technique nouvelle (ETN). » Quelques industriels ont fait le choix de l’Avis technique comme les fabricants de parements en fibres-ciment (Eternit) ou en stratifié (Fundermax et Trespa). Dernières solutions : l’Atex dans le cadre d’un chantier expérimental.

p E R f O R m A n c E S t h E R m I q u E S

En parallèle de ces évolutions esthétiques, « le bardage double peau a fait son entrée dans l’ère de la thermie au début des années 2000 », pré-cise Denis Lehnen. Là encore, les industriels ont impulsé ce mouvement. L’arrivée sur le marché des isolants rainurés a considérablement amélioré les performances thermiques des enveloppes en acier. Ces produits, devenus aujourd’hui standard comme Rockbardage ou Cladisol, sont façonnés en usine pour venir s’insérer dans les plateaux de bardage. Associés aux nouvelles générations

« Aujourd’hui, nous savons parfaitement réaliser des bâtiments en acier performants au plan énergétique. »

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Les bâtiments industriels ne sont plus le seul débouché des bardages double peau, le tertiaire peut également y avoir recours.

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Le cintrage des parements en acier donne une dynamique particulière à la façade.

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de vis à entretoise, ils créent de fait une couche d’isolation continue et limitent considérablement les ponts thermiques ponctuels. « Ces produits sont couverts par leur propre Avis Technique et acceptent une multitude de parements extérieurs », souligne le directeur technique de Soprema Entreprises. Nul besoin, dans ces cas de figure, d’augmenter les épaisseurs d’isolant pour prétendre aux niveaux de performances BBC voire Bepos. Résultat, « 150 mm suffisent pour obtenir un U=0,3 W/(m2.K), poursuit Denis Lehnen. Avec la RT 2012, c’est l’étanchéité à l’air qui constitue le véritable enjeu pour la perfor-mance énergétique des bardages double peau. » Or, logiquement, les Règles professionnelles de 1981 évacuent la problématique en trois lignes. « Chacun applique ses propres solutions et les justifie », explique Yves Torres. L’insertion d’un pare-vapeur du côté de la paroi chaude du système apparaît souvent comme la solution la plus efficace en la matière. Parfois même, deux pare-vapeur sont nécessaires comme sur les façades de l’hôpital de Montargis réalisées par l’entreprise Batex. « Nous avons ajouté

des joints entre les lèvres des plateaux, sur chaque appui de plateau, au niveau des longrines… », sou-ligne Jacques Tribout.

n O u v E A u x m A R c h É S ?

« Aujourd’hui, nous savons parfaitement réaliser des bâtiments en acier performants au plan énergétique. Mais ces ouvrages sont encore associés à une image de bâtiment à bas coût. Il faut sortir de cette logique, analyse Denis Lehnen. En changeant les a priori, on pourrait même envisager de généraliser l’emploi des enveloppes en acier dans le logement. ». La publication prochaine des Recommandations professionnelles RAGE 2012 sur les bardages double peau (voir article p. 34) ouvre à ces techniques de nouvelles perspectives. « Elles rassemblent et officia-lisent dans un même document toutes les dispositions constructives pratiquées aujourd’hui », explique David Piantino. Cette base commune sonne comme une reconnaissance de l’évolution des modes constructifs des bâtiments en acier et de leur capacité à répondre aux nouvelles exigences de performance. l

DOSSIER34 BARDAGE.INFO #05 MAI 2014PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE

R E c O m m a n D at I O n S p R O f E S S I O n n E l l E S

le bardage double peau passe à l’heure de RaGE 2012Le programme, destiné à revoir les règles de construction pour améliorer la performance énergétique des bâtiments, a permis de mettre à jour les référentiels de mise en œuvre des bardages double peau. Pour la première fois depuis 33 ans. a D E l I n E D I O n I S I

1981-2014 Pendant plus de trente ans, la réalisation des

bardages double peau aura été soumise aux mêmes « Règles professionnelles pour la fabrication et la mise en œuvre des bardages métalliques ». Un document aujourd’hui obsolète au regard de l’évolution des techniques et des matériaux composant ces procédés (voir article p. 30). « Sur le terrain, les professionnels ont pris beaucoup de liberté par rapport au référentiel de 1981. Avec succès d’ailleurs car le taux de sinistra-lité est nul dans le secteur », explique Denis Lehnen, directeur technique de Soprema Entreprises.L’avènement des performances énergétiques des bâtiments au rang de priorité depuis le Grenelle de l’environnement en 2010 ne permet plus de laisser

la place aux improvisations, d’autant plus qu’« avec l’acier, la thermique a, pendant longtemps, été secon-daire », précise Denis Lehnen. Ce mode constructif ne pouvait donc pas échapper au programme RAGE 2012 qui « vise à revoir l’ensemble des règles de construction afin de réaliser des économies d’énergies dans le bâti-ment et de réduire les émissions de gaz à effets de serre ». Dans ce cadre, les professionnels, sous l’égide du CTICM*, se sont attelés à la rédaction de recomman-dations professionnelles visant les bardages en acier protégé et en acier inoxydable. Ce texte de plus de 250 pages devrait paraître avant l’été. Il s’applique aux bardages métalliques simple peau, double peau, à peaux multiples et rapportés en acier, dans le neuf comme en rénovation. Ne sont pas visés les cassettes,

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DOSSIER 35BARDAGE.INFO #05 MAI 2014 PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE

écailles, lames et clins, les panneaux sandwiches (ils font également l’objet d’un document RAGE) ainsi que les plaques pré-cintrées ou cintrées in situ ou encore les sur-bardages sur bardages existants.

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« Ce nouveau référentiel réunit, pour la première fois dans un même document, les techniques pratiquées depuis plus de 20 ans », souligne David Piantino, direc-teur marketing et développement pour le groupe Fila. C’est pourquoi il intègre également des préconisations sur des dispositions constructives jamais mentionnées auparavant, « comme par exemple les bardages horizon-taux et les systèmes avec écarteurs verticaux ou posés en biais », cite Valérie Prudor, déléguée générale du SNPPA**. Des modifications importantes concernent également la lame d’air ventilée. Le document RAGE rappelle que sa présence est liée à la nature et à la pose de la peau extérieure. Ainsi, elle n’est pas nécessaire avec un parement en pose verticale. En revanche, dans le cas d’ouvertures (baies) dans la paroi à des hauteurs supérieures à 50 m, une lame d’air ventilée d’au moins 20 mm est requise. De même, dans le cas d’une peau en pose horizontale, une lame d’air ventilée ou non d’au moins 20 mm est exigée. Par ailleurs, le texte précise que toute autre lame d’air constructive continue, autre que celle située du côté extérieur de la paroi, est proscrite.« Le document fait cohabiter les anciens systèmes décrits

dans les RP de 1981 et ceux qui se sont développés depuis pour s’adapter aux évolutions techniques et réglementaires », indique David Piantino. Il ne s’agit donc pas de révolutionner les techniques de mise en œuvre mais de rédiger clairement et de la manière la plus exhaustive possible les solutions connues et considérées comme efficaces à ce jour. L’objectif : être accessible à tous, tout en amenant les acteurs du secteur à privilégier les pratiques les plus efficaces actuellement. Les recommandations RAGE rappellent ainsi que la pose d’isolant en un lit en fond de plateaux ne permet pas de traiter les ponts thermiques inté-grés au système. Ce type de mise en mise en œuvre a pour objet unique de réduire les phénomènes de condensations sur la paroi et reste, dès lors, réservé aux locaux non chauffés au sens de la RT.

t R a I t E m E n t D E S p O n t S t h E R m I q u E S

Parallèlement, le document décrit un certain nombre de solutions pour améliorer le traitement des ponts thermiques notamment au niveau des liaisons. « Des fiches techniques décrivent les dispositions construc-tives applicables par exemple aux jonctions façade / longrine, façade / menuiserie, façade / toiture… », explique Valérie Prudor. Pour chaque configuration, le document donne ses caractéristiques thermiques. En annexe, une série de tableaux présente égale-ment les valeurs de performances thermiques de bardage double peau en fonction de l’épaisseur

* centre technique Industriel de la construction métallique

** Syndicat national du profilage des produits plats en acier

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Avec RAGE 2012, les performances thermiques des bardages double peau passent au premier plan.0 2

Les progrès en matière d’isolant ont fait progresser les performances thermiques des bâtiments en acier. 0 3

Les raccordements aux menuiseries vont faire l’objet de recommandations précises pour limiter les ponts thermiques.0 2

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DOSSIER36 BARDAGE.INFO #05 MAI 2014PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE

de l’isolation, de sa mise en œuvre, en deux ou trois lits, et des écarteurs en Z ou Oméga. Des éléments qui reprennent et complètent les solutions des règles Th-bât de la RT 2012. « Ce qui compte c’est le coeffi cient Up de la paroi. Ce dernier inclut les ponts thermiques intégrés, souligne Amor Ben Larbi, directeur Projets de recherche au CTICM. Les solutions proposées dans les recommandations permettent d’obtenir des coeffi cients Up entre 0,2 et 0,3 W/m².K, ce qui correspond bien au standard de la RT 2012, voire au-delà ». Précision importante : ces recommandations visent uniquement les solutions dites traditionnelles. Autrement dit, les bardages double peau utilisant des vis entretoises à double fi let associées à des isolants rainurés ne sont pas traités dans le document. Pour ces systèmes, il faudra se reporter soit aux valeurs données par les règles Th-Bât, soit aux avis techniques des produits.

D E S S O l u t I O n S p O u R m a Î t R I S E R

l ’ É ta n c h É I t É à l ’ a I R

Le nouveau référentiel s’attaque également à une pro-blématique plus récente : la perméabilité à l’air. Signe de l’enjeu : un chapitre du document et une annexe de 35 pages de bonnes pratiques sont dédiés à ce sujet alors qu’auparavant, aucune règle écrite n’existait malgré les exigences croissantes en la matière. « Si rien n’a été inscrit dans les DPM, et si aucune mesure n’a été prise pour réduire la perméabilité à l’air, il ne faut pas s’attendre à de bonnes performances dans ce domaine », rappelle Amor Ben Larbi. Pour atteindre les valeurs fi xées par la réglementation thermique, les recommandations proposent, sous la forme de fi ches, différentes solutions de traitement en ayant recourt à l’une des dispositions suivantes :- un calfeutrement des joints entre plateaux ainsi que des calfeutrements des joints entre structure et plateaux ;- un système de membrane d’étanchéité à l’air de type HPV (Haute Perméabilité à la Vapeur ; sd < 0.1 m s’il est mis en œuvre sur la face extérieure de l’isolant) ;- un pare-vapeur qui réalise la fonction de plan d’étan-chéité à l’air intégré au complexe de bardage côté intérieur de la paroi ;

- un doublage côté intérieur (hors cadre de ce document).« La performance de perméabilité à l’air du bâtiment est assurée par tous les composants du clos couvert et de leurs jonctions, précise l’expert du CTICM. La continuité de l’étanchéité à l’air de tous ces ouvrages (bardages, toitures, menuiseries) doit être assurée ».

E u R O c O D E S

Enfi n, les Eurocodes font également, pour la pre-mière fois, leur entrée dans un référentiel destiné aux bardages en acier. Les recommandations continuent toutefois de prendre en compte le référentiel NV 65. Des fi ches techniques propres à chaque référentiel ont été prévues ainsi que des annexes permettant de calculer les actions du vent, sachant qu’on ne peut pas mélanger NV 65 et Eurocodes. « Les calculs restent très complexes, poursuit David Piantino. La collaboration entre industriels et entreprises de pose reste indispensable pour déterminer les besoins d’un bâtiment et répondre à ces obligations. »Les acteurs de la mise en œuvre des bardages double peau auront bientôt toutes les clés en main pour réaliser des enveloppes effi caces énergétiquement et pérennes dans le temps. Si, pour certains, il s’agira d’intégrer de nouvelles compétences, des perspec-tives de développement pourront également se dessiner avec notamment la conquête de marchés tels que le tertiaire, ou même le logement. ●

« La performance de perméabilité à l’air du bâtiment est assurée par tous les composants du clos couvert et de leurs jonctions. La continuité de l’étanchéité à l’air de tous ces ouvrages (bardages, toitures, menuiseries) doit être assurée. »

La perméabilité à l’air au niveau des jonctions entre plateaux peut se traiter par la mise en œuvre de calfeutrement entre plateaux (a) ou par la mise en œuvre d’un fi lm pare-air (b).

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perméabilité à l’air : exemples de solutions

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RÉALISATION38 BARDAGE.INFO #05 MAI 2014DOUBLE-PEAU

S T R A S b O u R g

Le gymnase aux deux visagesÀ Strasbourg, un nouvel équipement sportif propose des identités de façade différentes en fonction de son orientation. Un parti pris architectural qui devait également se conformer aux exigences thermiques d’un bâtiment à énergie zéro.

L e S I N T e R v e N A N T S

Maître d’ouvrage  Ville de Strasbourg

Maîtres d’œuvre   Michel Girold Architecte, C2BI économiste, OTE BET

Entreprise de bardageSoprema Entreprises (agence de Strasbourg)

L e S p R O d u I T S

Plateau : 1.500.90 SR (Arcelor)Isolant : Rockbardage (Rockwool)Pare-air : Sopratec III (Soprema)Parements : Max Exterior (Fundermax)Danpatherm K7 (Everlite)Zinc : VM ZincAluminium : Aluform

D ans le quartier Hautepierre à Strasbourg, en plein renouvellement urbain, d’un côté borde l’avenue Pierre Corneille récemment réamé-

nagée. De l’autre s’élèvent des tours de logements collectifs. Entre les deux, le nouveau gymnase poly-valent Jacqueline. Cette double configuration, à la fois ouverte sur la rue et enclavée dans une zone bâtie, a été exploitée par l’architecte Michel Girold, concepteur du projet, pour offrir au bâtiment deux échelles de lecture. Selon l’environnement auquel il renvoie, le jeu de façades change radicalement.

FA ç A d e m O N u m e N TA L e

Au sud, vers l’avenue, « l’enveloppe en panneaux stratifiés aux tons rouges prend la forme d’un souf-flet monumental, explique Michel Girold. Ses arêtes très nettes suivent la pente de la toiture sur toute la longueur de l’ouvrage. » Une écriture architecturale qui fait écho au zénith voisin dessiné par Massi-miliano Fuksas. « L’entrée du quartier, visible de la

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Côté avenue, la façade du gymnase donne le ton au quartier avec une façade en soufflet atypique.

nouvelle avenue Pierre Corneille, est ainsi clairement identifiable », poursuit l’architecte. Au nord, le parti pris est inverse. « Le bardage cintré en zinc patiné encadrant les portes du gymnase se veut simple et accueillant face aux grands ensembles qui l’encadrent. Nous avons voulu créer une relation de proximité avec les habitants du quartier en utilisant un matériau tra-ditionnel. » En partie haute, des panneaux de poly-carbonate font entrer la lumière dans les lieux.Ces niveaux de complexité font le grand écart dans le dessin mais également dans la technicité de mise en œuvre. « Les bardages en zinc et en aluminium (que l’on retrouve en partie haute de la façade nord) sont de conception classique sur support en béton, souligne Nicolas Fluck, conducteur de travaux de l’agence de Strasbourg de Soprema Entreprises en charge du lot. De même, la pose des panneaux de po-lycarbonate à rupture de ponts thermiques sur char-pente métallique n’a pas nécessité non plus d’adapta-tion particulière. » À l’inverse, le dessin de la façade

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RÉALISATION 39BARDAGE.INFO #05 MAI 2014 DOUBLE-PEAU

Étanchéité à l’air : le traitement des raccordementsPour assurer une enveloppe à très haut niveau d’étanchéité, « les raccordements aux menuiseries ainsi qu’à la longrine en partie basse ont été effectués grâce à l’association de mastic et de cornières. Au niveau de la jonction entre la façade et la toiture, nous avons fait se rejoindre le pare-air de façade et un revêtement intermédiaire qui fait partie intégrante du complexe d’étanchéité mis en œuvre sur le toit (voir encadré). » En outre, les traversées de la structure métallique destinées à supporter les profils de l’ossature secondaire ont été traités à la manière de relevés d’étanchéité.

1 300 m² de toiture acoustique avec étanchéité à l’airEn toiture, le complexe sur élément porteur en bac acier perforé comprend un pare-vapeur acoustique et une première couche d’isolant de 90 mm qui font office d’absorbant acoustique. Ils sont associés à une membrane d’étanchéité intermédiaire. Cette feuille est raccordée avec le pare-air de la façade afin de garantir une étanchéité à l’air continue de l’enveloppe. Deux lits d’isolant en laine de roche de 100 mm d’épaisseur chacun ainsi qu’une étanchéité bicouche élastomère viennent compléter le système.

sud a nécessité un travail de conception et de mise en œuvre plus délicat.

É TA N c h É I T É à L ’ A I R

« Bardage double peau, cette façade concentrait deux exigences techniques distinctes, ajoute le conducteur de travaux. Le respect de sa forme bien sûr, mais elle devait également participer aux exigences des bâti-ments passifs, particulièrement en matière d’étan-chéité à l’air. » (voir dossier p. 34). « Nous avons eu recours à une membrane pare-air spécifique en polypropylène soudée à l’air chaud sur l’isolant au droit des recouvrements des lés. » Une solution qui a permis au bâtiment d’afficher un résultat final aux tests d’étanchéité à l’air de 0,28 m3/h.m² (voir encadré). L’effet de soufflet créé par une série d’arêtes fi-lantes a nécessité d’adapter le complexe classique composé d’un plateau de bardage, d’un isolant en laine de roche de 150 mm d’épaisseur et d’un pa-rement extérieur rapporté sur une ossature secon-daire. « Nous avons collaboré avec le charpentier qui a intégré au système une structure métallique fixée à la charpente en bois à travers l’isolant et le plateau. La longueur de chaque tube correspond aux dimen-sions des plis dessinés par l’architecte. » Une ossature secondaire y est vissée perpendiculairement. Ré-glable, cette dernière a permis de rattraper les to-lérances des charpentes et des menuiseries. Quant

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La membrane pare-air offre au bâtiment ses performances en matière d’étanchéité à l’air.

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L’entrée du gymnase a été conçue pour s’intégrer dans un environnement composé de nombreux immeubles d’habitation.

aux panneaux stratifiés, avant fixation, ils ont subi en moyenne deux découpes supplémentaires sur chantier pour leur donner une forme trapézoï-dale. Le tout pour garantir un alignement précis des parements et une régularité des joints ouverts (4 mm). Au final, près de 60 mètres linéaires ont ainsi été réalisés. l

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RÉALISATION40 BARDAGE.INFO #05 MAI 2014FAçADE Et suR-tOItuRE

M u S É e d e S C O N f L u e N C e S d e Ly O N

une enveloppe formée de 13 000 plaques en acier inoxydableLa réalisation du parement du Nuage du futur musée des Confluences de Lyon a requis la mise en œuvre de plusieurs procédés exclusifs afin de reproduire les variations de planéité de la sur-toiture et des façades de l’ouvrage. A d e L I N e d I O N I S I

des parements fabriqués sur planSur les 13 000 plaques mises en œuvre, un peu moins de la moitié ont une taille standard. La raison : le bâtiment est coupé par différents plans qui changent l’inclinaison des parements et créent des arêtes. Les 7 000 panneaux positionnés en rive et à la jonction de deux orientations ont nécessité la réalisation de plans de fabrication spécifiques. « Nous ne pouvions absolument pas modifier le calepinage de l’architecte. L’ensemble des parements en inox a donc été fabriqué à partir des plans 3D de la maîtrise d’œuvre, sans prendre aucune cote sur place, explique Bruno Laforge. Pour répondre à l’ensemble des configurations de pose du chantier, nous avons créé treize filières spécifiques de fabrication. »

L e S I N T e R v e N A N T S

Maîtrise d’ouvrage   Conseil général du Rhône

Maîtrise d’ouvrage déléguéSociété d’équipement du Rhône et de Lyon (SERL)

Maîtrise d’œuvre Coop Himmelb(l)au

Direction opérationnelle  Cabinet Chabanne & Partenaires

BEt enveloppe   Van Santen & Associés

Entreprise de bardageSmac, département grands projets

L e S p R O d u I T S

Parements en inox : AperamProcédé pour sur-toiture : Surfa 5 (Smac)Isolant : Rockacier C soudable (Rockwool)Plateaux de bardage : ArcelorMittal

P lus de 10 ans auront été nécessaires pour venir à bout de la construction du musée des Confluences de Lyon, dédié aux sciences et

sociétés. Le chantier, lancé en 2001, est aujourd’hui en passe de s’achever et l’ouverture au public est prévue pour la fin de l’année. En attendant, il offre déjà au sud de Lyon une entrée monumentale. « Sa localisation, à la confluence entre le Rhône et la Saône, nous a inspiré un ouvrage d’une surface de 40 000 m² superposant, sur un socle de béton de 8 m de hauteur, deux unités architecturales complexes reliées entre elles : le cristal et le nuage », expliquent les architectes de l’agence Coop Himmelb(l)au. Le premier (61 m de long, 35 m de large et 36 m de haut) fait face à la ville et recevra les visiteurs. « Formé de vitrage transparent, il est conçu comme une place. » Le second accueillera les salles d’exposition. Il mesure 150 m de long, 83 m de large et 37 m de haut et « ressemble à un vaisseau spatial momentanément arrêté dans le temps et l’espace ». 13 000 plaques en acier inoxydable de 3 mm d’épaisseur et d’aspect microbillé composent le pare-ment des 12 000 m² d’enveloppe, mis en œuvre sur une charpente métallique par l’entreprise de bardage Smac, en charge, entre autres, du lot (voir encadré).

p R O C É d É b R e v e T É

Environ la moitié de cette surface est traitée à la ma-nière d’une sur-toiture liaisonnée à l’élément porteur et au complexe d’étanchéité bicouche bitumineuse

soudé en plein sur un isolant en laine de roche sur-facée. Connecté à la charpente par des écarteurs, l’élément porteur en bacs acier nervurés est associé, en sous-face, à un procédé thermo-acoustique (pla-teau + pare-vapeur + isolants) positionné direc-tement sur la charpente. L’intégralité du système, conçu pour cet ouvrage, assure un affaiblissement acoustique Ra,tr = 53 dB et une résistance ther-mique Up = 0,18 W/m².K pour une épaisseur de 46 cm. La sur-toiture est fixée à l’ensemble grâce à un procédé spécifique développé par Smac (voir encadré), composé de platines en inox connectées aux bacs acier à travers le complexe d’étanchéité. Des plastrons viennent assurer l’étanchéité de ces platines. « Ce système, mis en œuvre après la pose des membranes, permet une mise hors d’eau rapide du bâtiment. Les corps d’état intervenant à l’intérieur de l’ouvrage peuvent ainsi avancer leurs travaux simul-tanément à l’installation de la sur-toiture », précise Bruno Laforge, chef de projet chez Smac. Sur les platines sont ensuite rapportés, par l’intermédiaire d’étriers, des porteurs en aluminium réglables supports des parements en inox. Ces derniers sont équipés, en sous-face, d’un système de fixations invisibles par ossatures métalliques. Mais ce procédé a ses limites. Lorsque la charpente de la toiture présente des reliefs avec une pente su-périeure à 30 °, les platines ne suffisent plus pour as-surer les reprises de charges tangentielles. « Dans

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Situé à la confluence de la Saône et du Rhône, le nouveau musée des sciences et des sociétés métamorphose l’entrée sud de la ville de Lyon.

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Le Nuage, composé de 13 000 panneaux en inox, prend la forme d’un vaisseau spatial.

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Lorsque la pente est trop importante, le parement est liaisonné à la toiture par un système de potelets à tête pivotante. 0 3©

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RÉALISATION42 BARDAGE.INFO #05 MAI 2014FAçADE Et suR-tOItuRE

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Une quinzaine de nacelles élévatrices ont été nécessaires pour traiter les 12 000 m2 de l’enveloppe.

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Le bardage est entièrement fixé à une ossature métallique.

ces cas de figure, nous avons eu recours à des pote-lets traversant jusqu’à la charpente. Ils sont tous dotés d’une tête spécifique réglable selon les trois axes afin de positionner et de régler précisément les porteurs en fonction de la forme souhaitée par l’architecte. »

b A R d A g e S S I M p L e e T d O u b L e p e A u x

La charpente métallique tout comme les parements en inox se prolongent en façades formées par des blocs de béton cellulaire lorsque la surface est plane (au sud et à l’est). C’est alors un système classique de bardage simple peau qui constitue l’enveloppe. « Les porteurs en acier plié réglables des panneaux sont liaisonnés aux profils de la charpente par des étriers », indique Bruno Laforge. Côté ouest en revanche, les courbes et les variations d’inclinaison des 1 700 m² de façade ont imposé la mise en œuvre d’un système de bardage adapté qui devait également participer au guidage de l’eau vers le réseau d’évacuation des eaux pluviales. « Nous avons eu recours à des bacs supports, associés à une isolation de 40 mm d’épais-seur revêtue d’une étanchéité monocouche soudée en plein, et à une autre technique spécifique développée

par Smac : les profilés drainants. Ces derniers sont rapporté tous les 1,10 m. L’eau qui s’infiltre par les trous de fixations est canalisée par le profil jusqu’à son extrémité ouverte. Les profils étanchés servent également de support aux porteurs de parements. » Pour épouser fidèlement les reliefs, les plateaux ont été découpés en trapèze. De plus, les réglages de la charpente métallique n’ayant pas été effectués aussi précisément que prévu, « nous avons fait appel à quatre géomètres pour positionner et ajuster nos porteurs de bardage afin de rattraper ces tolérances ».

N A C e L L e S

Pour mettre en œuvre l’ensemble de ces 12 000 m² de façade et de sur-toiture, jusqu’à quinze nacelles élévatrices différentes ont été mobilisées. La plus grosse pouvait monter jusqu’à 43 m. « Nous avons même fait fabriquer une machine spécifique proche de la nacelle araignée et équipée de palonnier à ventouse pour réaliser la colline inversée en sous-face du nuage, ajoute le chargé d’études. Nous pouvions ainsi trans-porter les plaques en inox comme des vitrages et nous déplacer dans les trois axes. » l

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RÉALISATION 43BARDAGE.INFO #05 MAI 2014 FAçADE Et suR-tOItuRE

Travail d’études et de synthèse en amontPas moins de 30 000 heures ont été nécessaires au bureau d’études de Smac pour réaliser l’ensemble des détails d’exécution de l’enveloppe du musée des Confluences. Une première phase a été dédiée aux problématiques d’étanchéité à l’air et à l’eau du bâtiment, la deuxième aux systèmes de fixation et de pose des porteurs et des parements. Dans le même temps, le groupement d’entreprises a pris en main la synthèse technique des prestations des différents corps d’état en charge des lots fluides. « En amont du chantier, nous devions définir, par exemple, le cheminement de l’ensemble du réseau d’évacuation des eaux pluviales, précise Bruno Laforge. En parallèle, le groupement d’entreprises était responsable de la gestion de la maquette 3D, commune à tous les intervenants. Nous coordonnions les informations transmises par l’ensemble des cotraitants et sous-traitants. »

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La fabrication de toutes les plaques inox a été réalisée à partir des plans 3D de l’architecte, sans prise de cote in situ.

RÉALISATION44 BARDAGE.INFO #05 MAI 2014CONFORt D’été

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Les jeux de brise-soleil participent pleinement à la performance énergétique du bâtiment en limitant les hausses de température dues aux apports solaires.

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La disposition des brise-soleil a été définie en bureau d’études afin de garantir leur efficacité selon l’orientation des façades.

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RÉALISATION 45BARDAGE.INFO #05 MAI 2014 CONFORt D’été

V I L L e N e u V e d ’ A S c q

des façades conçues pour éviter la surchauffePour cet immeuble de bureaux BBC baptisé Green Office, le maître d’ouvrage ne souhaitait pas avoir recours à un système de climatisation pour améliorer le confort d’été. Les façades ont été particulièrement étudiées pour garantir les bonnes performances énergétiques de l’ouvrage. A d e L I N e d I O N I S I

V illeneuve d’Ascq (59) n’est pas réputé pour son taux d’ensoleillement annuel. Et pourtant, les élévations de température à l’intérieur

des bâtiments dues aux apports solaires peuvent être importantes, notamment en été. Le recours à des systèmes de climatisation devient alors tentant pour les occupants mais pèse lourdement dans les consommations énergétiques de l’ouvrage. « Nous ne pouvions retenir cette solution pour le nouvel immeuble tertiaire Green Office de la ZAC Haute-Borne, explique l’architecte et concepteur du projet Rémy Quenon. L’ensemble R+2 devait atteindre le niveau BBC sans usage d’équipements de rafraîchissement d’air. Nous avons donc travaillé sur l’enveloppe et particulièrement les 1 300 m² de façades. L’objectif : utiliser au mieux leur inertie et les modes constructifs disponibles pour limiter les effets de surchauffe. »

M AT É R I A u x e T c O u L e u R S

Le choix s’est donc porté sur un gros œuvre en bé-ton supportant un complexe d’isolation thermique par l’extérieur en laine de verre d’une épaisseur de 160 mm avec bardage rapporté, mis en œuvre par l’entreprise GCEB. Les couleurs de parements stra-tifiés en rez-de-chaussée et R+1 ont été choisies, entre autres, « en fonction de l’exposition de la fa-çade : blanc au sud-est et sud-ouest et noir au nord-est et nord-ouest », précise l’architecte. Le deuxième étage, partiellement habillé de bois, tout comme les touches de miroir en rez-de-chaussée, viennent casser un rythme qui aurait pu devenir monotone.

q u AT R e T y p e S d e b R I S e - S O L e I L

Pour aller plus loin dans la gestion des apports solaires, trois des quatre façades sont soulignées par plusieurs lignes de brise-soleil. « Leur nombre et leur positionnement ont été définis très préci-sément par le bureau d’études Green Affair pour

en mesurer l’impact réel sur la limitation des aug-mentations de la température intérieure en été », souligne Rémy Quenon. Ainsi les lames sont hori-zontales lorsque les façades sont orientées vers le sud et donc exposées toute la journée. Vers le nord, le soleil n’éclaire que le soir et la lumière plutôt basse est cassée par les brise-soleil verti-caux. Partie intégrante de la modénature des fa-çades, les variations d’épaisseur, de longueur ou d’écartement entre les lames rompent l’homogé-néité apparente « pour créer un effet de vibration ».

I N T É g R AT I O N A u c A L e p I N A g e

« En termes de mise en œuvre, l’intégration dans les façades de l’ensemble de ces brise-soleil a consti-tué la principale difficulté de ce projet », rappelle Ludovic Ferrière, conducteur de travaux chez GCEB. Chaque lame est boulonnée à des consoles métalliques laquées munies de platines soudées, liaisonnées à l’élément porteur et respectant la trame de 135 mm imposée par le calepinage de l’architecte. Il s’agit là du seul point commun

un alignement des nus de façades grâce aux lames d’airPour réaliser des façades planes malgré des matériaux variés, aux épaisseurs et aux modes de poses différents, l’entreprise GCEB a joué sur l’épaisseur de la lame d’air. « Nous devions à chaque fois obtenir une épaisseur de complexe égale à 230 mm. C’est ici l’isolant de 160 mm d’épaisseur qui est aligné à la menuiserie et non le parement, qui avance de 70 mm par rapport aux fenêtres », précise Ludovic Ferrière. Les systèmes mis en œuvre avec des panneaux stratifiés et miroirs peu épais (respectivement 6 et 4 mm) ont donc des lames d’air de 60 mm, beaucoup plus importantes que les minima exigés par les avis techniques. Une disposition constructive qui permet en outre de correspondre à l’épaisseur d’un bardage bois par nature plus importante. « Le complexe est composé de chevrons verticaux formant l’ossature primaire, de l’isolant, d’une lame d’air de 30 mm et d’un réseau secondaire de tasseaux horizontaux. Aucun de ces paramètres ne pouvait être modifié. »

L e S I N T e R V e N A N T S

Maître d’ouvrage Axe Promotion

Maître d’ouvrage délégué   Axim

Maître d’œuvre UrbaLinea

Bureau d’études thermiques Green Affair

Entreprise de bardage GCEB

L e S p R O d u I T S

Isolant : Isofaçade 32R (Isover) Parements : Fundermax, Larson (Alucoil)

RÉALISATION46 BARDAGE.INFO #05 MAI 2014CONFORt D’été

entre les différentes configurations rencon-trées. « Pour la pose verticale, les consoles sont pré-alablement fixées au béton. L’ossature de bardage verticale puis les panneaux stratifiés sont ensuite mis en œuvre en tenant compte d’une réservation de 50 mm correspondant à l’épaisseur des brise-soleil en lamellé collé. Ceux-ci sont intégrés à la façade dans un deuxième temps à l’aide de vis à tête frai-sée en tête et en pied de lame », décrit le conduc-teur de travaux. Le réseau horizontal étant beaucoup plus dense (7 lignes par étage), les consoles de trois et quatre lames en R+1 et R+2 font partie d’une seule et même pièce découpée au laser. « Cet ensemble solidaire a été, cette fois-ci, fixé à l’ossature de bar-dage en aluminium. » Un mode de pose qui n’a pu être reproduit en rez-de-chaussée. Formant une ligne brisée qui avance vers l’extérieur, les lames ont une portée, une prise au vent et un poids plus importants. « Elles sont maintenues par une seule et même console de grande taille liaisonnée directement au béton », souligne le conducteur de travaux. Afin de respecter la trame de la façade et les aligner avec les brise-soleil des étages su-périeurs, les consoles sont boulonnées tous les 135 mm, soit sur le même axe que les profils de l’ossature de bardage. « Ces derniers sont donc fractionnés et complétés par des cornières au ni-veau de la jonction avec les consoles. »

L’ensemble des panneaux stratifiés et miroirs a été découpé sur place pour une mise en œuvre au millimètre, réalisée entre avril et août 2013. Un deuxième bâtiment presque identique est en train de sortir de terre à quelques mètres de là, avec la même répartition de matériaux. l

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Les changements de couleurs et de matériaux rythment les façades.

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Quatrième typologie de brise-soleil : un auvent de 2 m d’envergure en R+2 fixé directement au support béton par de grandes consoles métalliques.

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RÉALISATION48 BARDAGE.INFO #05 MAI 2014CAssEttEs AlumINIum

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Variations de nus pour rythmer la façade d’une écoleDécalage entre étages, menuiserie en retrait… l’enveloppe de l’école « les Quatre vents » à Charenton joue sur plusieurs plans. Cette configuration a largement impacté la mise en œuvre du bardage.

Une école maternelle conçue comme un jeu de cubes empilés. Le nouvel établissement sco-laire « les Quatre vents » de Charenton, ima-

giné par l’atelier d’architecture Brenac + Gonzalez, se veut ludique et ouvert sur le quartier « Antoine de Navarre » aujourd’hui en construction. « Le bâtiment R+2 revendique son attachement au monde de l’en-fance », explique la municipalité, maître d’ouvrage du projet. En façade, le camaïeu de bronze du bardage, mis en œuvre par l’entreprise Batex, est animé par des successions de variations de nus entre étages mais également au niveau de l’encadrement des baies. L’insertion de panneaux perforés aux motifs floraux rompt avec une sobriété des teintes éga-lement rehaussée par les couleurs vives des jeux d’enfants qui occupent les deux cours de récréation, en rez-de-chaussée et en toiture.

P O S T - A N O d I S AT I O N

L’ensemble des parements de bardage est composé de cassettes en aluminium post anodisé aux fixations invisibles. « L’anodisation après façonnage, pliage et perforations offre une garantie d’uniformisation de la couleur et évite le phénomène de “blanchissement” au droit des pliages », précise Jacques Tribout, dirigeant de l’entreprise de bardage. Elles sont liaisonnées au voile béton par l’intermédiaire d’ossatures verticales espacées tous les 60 cm et associées à une épaisseur de 160 mm de laine de verre. « Techniquement, le traitement des jeux de nus ainsi que l’habillage des menuiseries ont été les étapes les plus délicates de ce chantier. »

T e R R A S S O N S

Si les parements de sous-face ont pu être fixés sim-plement à l’ossature par emboîtement, la réalisa-tion des terrassons a nécessité un pliage spécifique des cassettes sur les deux largeurs. Ce façonnage forme des relevés et des retombées se positionnant respectivement sous et sur les pièces verticales

des façades planes créant ainsi une continuité de parement. « Latéralement, l’aluminium a également été usiné en plis raccordés à un profil oméga à la fois porteur et drainant pour conduire l’eau dans une rigole d’évacuation. Ce procédé, proche de la couver-tine, ne rend pas nécessaire l’ajout d’une membrane d’étanchéité sur ces surfaces à la pente très faible », poursuit le dirigeant.

e N C A d R e m e N T d e S b A I e S

Autre décalage intégré au bâti : la configuration des baies dont le nu extérieur est en retrait par rapport à celui de la façade. « Les plans sont réunis par une coque composite d’un seul tenant qui vient encadrer les menuiseries », explique Jacques Tribout. Au nombre de 28, ces pièces monolithes atteignent, pour les plus grandes, 6 m de long par 4 m de haut. « Nous avons eu recours à des camions surbaissés pour acheminer ces parements. Sinon, nous dépassions les 3,5 m de hauteur maximum imposés sur les routes. » Des tests spécifiques ont été réalisés pour vérifier la résistance du mode de fixation par inserts sur consoles métalliques. « Nous avons systématiquement respecté le même ordre de pose : d’abord les châssis puis les encadrements pour finir par les cassettes. »Quatre mois de travaux ont été nécessaires pour réaliser l’ensemble des 1 600 m² de bardage. L’école a accueilli ses premiers élèves le 3 mars dernier. l

L e S I N T e R V e N A N T S

maître d’ouvrage Mairie de Charenton

maître d’œuvre Atelier d’architecture Brenac + Gonzalez

Entreprise de bardage  Batex

L e S P R O d u I T S

Cassettes aluminium  ArvalIsolant Isofaçade 35 (Isover) Encadrement des fenêtres  Durisotti

La cour des grands en toitureLe bâtiment accueille sur sa toiture-terrasse la cour de récréation des classes supérieures de l’école. Elle est encadrée par une enceinte de 3 m de hauteur parée de cassettes en aluminium intégralement perforées, « pour absorber le bruit », souligne Jacques Tribout. Pour ne pas perdre en lumière, des baies ont été intégrées à cette façade.

RÉALISATION 49BARDAGE.INFO #05 MAI 2014 CAssEttEs AlumINIum

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Le bâtiment est conçu comme un jeu de cubes rappelant le monde de l’enfance.

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Les aligements de cassettes sont respectés entre les étages mais également en sous-face et sur les terrassons.

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L’enceinte de la cour de récréation située sur le toit-terrasse est composée de cassettes en aluminium perforées.

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28 coques composites ont été acheminées sur le site pour réaliser les encadrements de menuiserie.

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TÉMOIN 51BARDAGE.INFO #05 MAI 2014 NATHALIE TCHANG

Avec la RT 2012, l’ITE est considérée comme l’une des solutions les plus efficaces pour respecter les exigences énergétiques des bâtiments. Elle ne sera pourtant pas systématique, selon le type d’ouvrage, son usage et les performances recherchées.

B A R D A G E . I N F O Tribu Énergie se présente comme un bureau d’études « Énergie et développement du-rable ». Pouvez-vous nous en dire plus sur son champ d’intervention ?N a t h a l i e Tc h a n g Nous intervenons en tant qu’assistant à maîtrise d’ouvrage ou en tant que maître d’œuvre dans la conception de bâtiments et de zones urbaines plus économes en énergie et respectueuses de démarches environnemen-tales globales. Notre expertise s’applique aussi bien au neuf qu’à la rénovation, aux logements, au tertiaire, à l’industrie ou aux équipements. Cet accompagnement couvre un large spectre de mis-

sions allant des calculs énergétiques à la définition de stratégies complexes pour les industriels ou les collectivités. Nous mettons particulièrement l’accent sur l’inno-vation technologique. Ce positionnement nous permet, entre autres, de travailler aux côtés des pouvoirs publics pour la mise en place de diffé-rents dispositifs réglementaires liés aux problé-matiques énergétiques des bâtiments (RT 2005 et 2012, DPE, labels, réglementation dans les bâtiments existants, éco-prêts…). Tribu Énergie a notamment participé au développement d’outils et de méthodes de calcul qui font aujourd’hui réfé-rence. On peut citer par exemple la méthode DPE pour le diagnostic de performance énergétique.

B A R D A G E . I N F O Avec l’entrée en vigueur de la RT 2012, le traitement de l’enveloppe des bâtiments, et particulièrement des façades, est considéré comme l’une des solutions permettant à l’ouvrage d’atteindre les performances énergétiques exigées. Comment maîtres d’œuvre et architectes abordent-ils cette problématique ? N .T. La RT 2012 a changé radicalement les pra-tiques constructives dans le neuf. Quatre grandes typologies de solutions sont aujourd’hui dispo-nibles : l’isolation par l’intérieur avec rupteur de ponts thermiques ou béton isolant, les maçonne-ries avec planelles isolantes, les façades légères en bois ou en métal et bien sûr l’isolation par l’exté-rieur. Chaque solution a ses avantages et ses in-convénients et les maîtres d’ouvrage et architectes se sentent parfois un peu perdus face à cette diver-sité de l’offre. En effet, la thermique ne représente qu’une partie des exigences à respecter. Les perfor-mances acoustiques, sismiques, de résistance au feu mais aussi de prix sont tout aussi importantes.

B A R D A G E . I N F O Que leur conseillez-vous ? N .T. Nous leur proposons de réaliser très en amont une étude de faisabilité des différentes solutions techniques constructives sous un aspect « tous corps d’état ». La gestion de l’enveloppe du bâti-ment doit être globale et inclure l’ensemble des

L E C O N T E X T E

Le bureau d’études Tribu Énergie a été fondé en 2002. Il compte aujourd’hui trois implantations, à Paris, Rennes et Lyon. L’équipe, pilotée par Nathalie Tchang, se compose de 21 personnes, ingénieurs de formation pour la plupart. Elle réunit des pôles de spécialités complémentaires : réglementations thermiques, conception de bâtiments basse consommation et à énergie positive, audits énergétiques, ventilation, chauffage, climatisation, éclairage, confort d’été et énergies renouvelables.

« La gestion de l’enveloppe du bâtiment doit être globale »Entretien avec Nathalie Tchang, directrice du bureau d’études Tribu Énergie. A . D .

TÉMOIN52 BARDAGE.INFO #05 MAI 2014NATHALIE TCHANG

acteurs de l’équipe de maîtrise d’œuvre pour dé-finir quel système sera le plus adapté selon l’usage de l’ouvrage (maisons, logements collectifs, bu-reaux…) et son architecture (nombre d’étages, présence de balcons…) en y intégrant l’ensemble des exigences réglementaires et pas seulement thermiques. Par exemple, le recours à des rup-teurs de ponts thermiques est parfois incompatible avec la problématique sismique. Quant à l’isola-tion thermique par l’extérieur, c’est une excellente solution pour les immeubles de logements collec-tifs au-delà du R+2 et avec peu de balcons. Pour des immeubles inférieurs au R+2, elle est moins justifiée.

B A R D A G E . I N F O En partie car elle participe au res-pect du garde-fou sur la valeur du pont thermique de plancher intermédiaire introduit dans la RT 2012… N.T. En effet. La réglementation thermique im-pose que cette valeur Ψ9 ne soit pas supérieure à 0,6 W/m.K. Or la valeur pour un mur/plancher bé-ton isolé par l’intérieur est de 0,99. Avec un béton isolant, on passe aux alentours de 0,6. Avec une solution avec isolation par l’intérieur et rupteur de ponts thermiques, on descend à 0,3. L’ITE fait tom-ber la valeur à 0,2. Avec une réserve néanmoins en cas de présence de balcons qui crée un pont ther-mique. Si celui-ci n’est pas traité correctement, on repasse à 0,99. Concernant le Cepmax, tout dépend de l’énergie utilisée dans le bâtiment. Contrairement au gaz, si on est en chauffage électrique, l’ITE devient presque une condition sine qua none pour remplir cet objectif.

B A R D A G E . I N F O Qu’en est-il de l’étanchéité à l’air des bâtiments ? N .T. Il s’agit là d’une problématique majeure dont la RT 2012 a permis de prendre pleinement conscience. Les bâtiments résidentiels ont une obligation de résultat. Les tests de mesure réalisés à la livraison de logements collectifs sont d’ailleurs obligatoires. L’erreur n’est donc pas possible, d’où la nécessité d’anticiper ces exigences dès l’amont du projet. Une ITE sur voile béton est très efficace, beaucoup moins sur des systèmes à ossature si la

mise en œuvre n’est pas très soignée et les opéra-teurs bien formés. Dans tous les cas, il faut rester vigilant dans le traitement des coffres de volets roulants, des jonctions avec menuiserie/maçonne-rie… qui sont susceptibles de créer des désordres.

B A R D A G E . I N F O Les épaisseurs d’isolant ne cessent de croître ces dernières années. Pensez-vous que cette tendance va se poursuivre ? N .T. Tout dépend du niveau visé. Il est important de comprendre que pour un projet résidentiel en chauffage / ECS électrique, il est nécessaire d’avoir une excellente performance énergétique de l’enve-loppe. En cause : les pointes de consommation no-tamment hivernales qui font passer la production d’électricité des centrales nucléaires aux centrales thermiques très polluantes et qui génèrent beau-coup de pertes. Une forte isolation permet, quand la température de confort est atteinte, de mainte-nir la chaleur dans les pièces et donc de couper le chauffage et ainsi d’écréter les « pointes ». Aujourd’hui, selon l’usage, la zone climatique, l’énergie de chauffage et le type d’isolant utilisé, les épaisseurs varient de 80 mm à 140 mm pour un projet RT 2012. Pour un ouvrage Bepos, il est même possible d’atteindre 200 mm.

B A R D A G E . I N F O L’arrivée de nouveaux labels, notamment pour les bâtiments à énergie positive, va-t-il encore faire évoluer certaines dispositions constructives en façade ? N .T. À ce jour, il n’y a pas encore de label d’État portant sur la performance énergétique, uni-quement des labels volontaires : Effinergie + et Bepos-Effinergie +. Cela ne les empêche pas d’être de plus en plus plébiscités par les maîtres d’ouvrage et les collectivités qui souhaitent aller au-delà du niveau réglementaire. Les dispositions constructives connues et appliquées aujourd’hui permettent de les atteindre dans la majorité des projets. L’avenir incitera probablement à prendre en compte l’énergie grise dans le cadre de labels environnementaux, comme l’a proposé l’ancienne ministre du logement Cécile Duflot. L’impact envi-ronnemental pourrait alors devenir un critère de sélection supplémentaire du système constructif.

« La thermique ne représente qu’une partie des exigences à respecter. Les performances acoustiques, sismiques, de résistance au feu mais aussi de prix sont tout aussi importantes. »

BLOC-NOTES54 À LIRE, À SAVOIR BARDAGE.INFO #05 MAI 2014

Les parutions Les formationsL E S 1 0 E T 1 1 J U I N 2 0 1 4

Pathologies des bâtiments : enveloppeCSTB - Paris

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Concevoir une enveloppe du bâtiment performante et étanche à l’air en rénovationAfnor - Paris

http://groupe.afnor.orgTél : 01 41 62 76 22

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Concevoir un bâtiment selon les exigences de la RT 2012 : approche architecturale et techniqueCSTB - Paris

www.cstb.frTél : 01 40 50 29 31

L E 2 O C T O B R E 2 0 1 4

Comprendre l’isolation thermique par l’extérieurLe Moniteur - Paris

http://formations.lemoniteur.frTél : 01 40 13 37 07

Les conférencesL E 2 6 J U I N 2 0 1 4

Journée d’informations AQCAQC - Levallois-Perret

www.qualiteconstruction.comTél : 01 44 51 03 51

D U 2 7 J U I N A U 1 4 J U I L L E T 2 0 1 4

Solar Décathlon 2014Versailles

www.solardecathlon2014.fr

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Université d’été du bâtiment durableRéseau inter-clusters - Lille

www.ekwation.frTél : 06 01 70 14 81

Les salonsL E S 5 E T 6 J U I N 2 0 1 4

Architect@workLe carré des innovations dans l’architectureLyon - Halle Tony Garnier

www.architectatwork.fr

L E S 1 1 E T 1 2 J U I N 2 0 1 4

Construire exemplaireSalon des solutions performantes répondant aux exigences de la construction et rénovation thermique à faible consommation énergétiqueLille - Grand Palais

www.construire-exemplaire.com

D U 1 7 A U 1 9 J U I N 2 0 1 4

PréventicaSalon de la santé et de la sécurité au travailMarseille - Parc Chanot

www.preventica.com

L E S 2 4 E T 2 5 S E P T E M B R E 2 0 1 4

Intelligent Building SystemSalon de la performance des bâtiments tertiaires, industriels et collectifsParis - CNIT

www.ibs-event.com

D U 2 2 A U 2 4 O C T O B R E 2 0 1 4

ArtibatSalon de la construction de l’OuestRennes - Parc des expositions de Rennes Aéroport

www.artibat.com

D U 4 A U 6 N O V E M B R E 2 0 1 4

ExpoprotectionSalon de la prévention, de la santé et de la sécurité au travailParis - Porte de Versailles

www.expoprotection.com

D U 6 A U 8 N O V E M B R E 2 0 1 4

InnobatSalon pour les professionnels du bâtiment et des TPBiarritz - Halle d’Iraty

www.saloninnobat.com

D U 1 8 A U 2 1 N O V E M B R E 2 0 1 4

Métal ExpoSalon du métal dans la constructionParis - Porte de Versailles

www.equipbaie.com

Les matériaux et procédés d’isolationUn guide pour trois objectifs : optimiser le choix d’un procédé d’iso-lation, choisir le matériau adapté et connaître et respecter les exi-gences techniques et réglementaires. Toutes les parties du bâtiment sont abordées. L’isolation thermique et le bardage rapporté font no-tamment l’objet de fi ches de synthèse (description), de performance (évaluation objective) et de références (récapitulation de l’ensemble des textes).

R. Bouchié, B. Busson, B. Cormier, A. Delaire, S. Farkh, F. Leguillon, Performance énergétique : les matériaux et procédés d’iso-lation, CSTB Editions, 464 pages, novembre 2013.

Lean et constructionLe Lean est une méthode d’optimisation de la gestion de projet afi n de réduire les coûts et les délais. Pour la première fois, un ouvrage en français paraît sur ce concept adapté au BTP. Identifi cation des faiblesses de l’organisation, instauration d’une planifi cation collabo-rative, rigoureuse et réaliste permettent entre autres de réduire les gaspillages sous toutes ses formes. L’auteur s’appuie sur des réalisa-tions concrètes pour étayer ses propos.

Patrick Dupin, Le Lean appliqué à la construction, Eyrolles, 160 pages, janvier 2014.

N O T R E S É L E C T I O N

Conception architecturale et RT 2012Destiné aux architectes, cet ou-vrage explique les impacts de la RT 2012 et notamment du coeffi cient Bbio sur la concep-tion architecturale. Est mis en lumière, entre autres, la qua-lité énergétique des parois, dont l’ajustement permet d’atteindre la performance visée. Sont éga-lement abordées des caractéris-tiques non prises en compte mais susceptibles d’infl uencer les choix telles que l’inertie thermique.

Jean-Pierre Cordier, Conception architecturale et RT 2012, éditions du Moniteur, oct. 2013, 300 pages.

Résistance des matériauxPour sa dixième édition mise à jour et enrichie de nouveautés, cet aide-mémoire présente les méthodes théoriques et pra-tiques pour réaliser des calculs de résistance de matériaux. Les formules utiles pour une résolu-tion rapide des problèmes sont ainsi rassemblées et accompa-gnées d’exemples concrets et d’études de cas. Il est notam-ment destiné aux ingénieurs et aux techniciens.

Jean Goulet, Jean-Pierre Bou-tin, Frédéric Lerouge, Résistance des matériaux, Dunod, mars 2014, 352 pages.

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