Karen O dans Stop the Virgens

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S O M M A I R E

05SOMMAIRE

STAFFDirecteur de la publication :Jérémie Martinez

Rédacteurs en chef : Jean Tourette - Gabriel Viry - Jérémie Martinez

Rédaction Kiblind : Maxime Gueugneau - Gabriel Viry - Jean Tourette - Jérémie Martinez - Olivier Trias - Simon Bour-nel-Bosson - Matthieu Sandjivy. Merci à Arnaud Giroud - Anaïs Bourgeois - Nicolas Courty (Librairie Expérience) - Guillaume Vonthron.

Cahier Mode — Direction artistique : Agence Klar feat Baptiste Viry - Pho-tographe : Laurent Croisier - Styliste : Alix Devallois.

Direction artistique — Agence Klar (agence-klar.com) avec la participation de Marie Bienaimé (blog.mariebienaime.fr)

Relecture — Frédéric Gude

Direction communication — Gabriel ViryDirection commerciale — Jean TouretteRelations commerciales — Olivier Trias

INFOSImprimerie JM. Barbou - ZAE Bondy Sud - 8 rue Marcel Dassault - 93147 Bondy Cedex - 01 48 02 14 14 contact@imprimerie-jmbarbou.fr

Le magazine Kiblind est édité à 40 000 exemplaires par Kiblind Édition & Klar Communication. SARL au capital de 15 000 euros - 507 472 249 RCS Lyon - 27 rue Bouteille - 69001 Lyon - 04 78 27 69 82 - www.kiblind.com

Le magazine est diffusé à Paris, Lyon, Marseille, Montpellier, Bordeaux, Tou-louse, Rennes, Nantes, Lille, Strasbourg, Bruxelles et Genève. Ce numéro com-prend un supplément spécial pour la région Rhône-Alpes.

ISSN : 1628-4046 // Les textes ainsi que l’ensemble des publications n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Tous droits strictement réservés. THX CBS. 8 ans.Contact : redaction@kiblind.com

ÉDITO

DATANuancier politique

INTERVIEWVincent Carry

REVUE DE PRESSEL'amour

DOSSIERVote for design

PAGES BLANCHESBureau 205

Amelie Mancini Elsa Simon

Sabine Serrad Killian Loddo

CachetejackAntoine DorotteKarolin Schnoor

BAZARTPrint

MusiqueScènesExpos

Jeux VidéoÉcran

Architecture

CAHIER MODETâches

Celebrate

ÉVÉNEMENTS PARTENAIRES

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KIBLIND N°4015 MARS 2012 - 15 MAI 2012

KIBLIND N°40 . 40 COUVERTURES . 40 BONSHOMMES

06 K°40

É D I T O

07ÉDITO

Afficher quarante couvertures différentes en référence à un quarantième numéro relève de bien plus que de la simple célébration.

La quasi totalité des cultures, civilisations, de la planète repose sur un même modèle linéaire, et non organique, de croissance et d’éducation. Maternelle, primaire, collège, lycée, fac, école afin d’avoir un travail qui assure une filiation pérenne.

Or, par définition, la vie n’est pas linéaire mais organique et donc choisir quarante cou-vertures au lieu d’une, c’est accepter que les communautés sont faites d’une diversité de talents et non d’une conception unique de la compétence. C’est faire preuve de respect par rapport à toutes les autres couvertures qui ne seront jamais choisies pour la nécessité de plaire. C’est comprendre que l’innovation repose dans une idée originale créatrice de valeur et que pour l’atteindre il faut se déga-ger de ce qui est tenu pour acquis, toute la difficulté résidant justement dans le fait que nous le tenons pour acquis.

Chacune des couvertures réalisées par Guillaume Chauchat, par amour de la ligne, nous place face aux légères absurdités de la vie, que nous avons tous en nous, avec simplicité et humour. Quarante façons de nous regarder.

Vous pourrez retrouver la totalité des illustra-tions à l’occasion d’une double exposition, à Paris et à Lyon, qui sera peut-être l’occasion d’oublier les fameuses quatre minutes d’arrêts de jeu du 25 février.

Ce serait déjà pas mal.

À chaque parution, Kiblind met en avant un artiste en publiant, en couverture, trois œuvres d’une même série. Pour ce numéro 40, l'excellent Guillaume Chau-chat en a réalisé 40, avec plein de bonshommes de-dans. Chacune de ces couvertures est mathématique-ment imprimée à 1 000 exemplaires. Les couvertures numéro 10, 20, 30 et 40 se distinguent par l'adjonc-tion d'une couleur dorée, comme les bougies symboli-sant les dizaines sur un gâteau d'anniversaire. www.guillaumechauchat.com

Texte — M. SandjivyCouvertures — Guillaume Chauchat 40

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N U A N C I E RP O L I T I Q U E2012 SEMBLE AVOIR COMME UN GOÛT DE POLITIQUE. ALLEZ SAVOIR. KIBLIND NE DÉFIE PAS L’ÈRE DU TEMPS ET EMBRAYE SUR LA TENDANCE DU JOUR, DÉCORTIQUANT LES NOMS ET COULEURS POLITIQUES, EN FRANCE ET DANS LE MONDE, DE CEUX QUI RÉGISSENT CE BUSINESS : LES PARTIS.

D A T AGraphisme — Lambey VictorSources — Wikipédia + Slice.fr

FRANCE

ALLEMAGNE

MAROC

ROYAUME-UNI

CANADACHINEUNION EUROPÉENNE

BELGIQUERUSSIE AUSTRALIE

AUTRICHE

TUNISIE

SUISSEÉTATS-UNIS

droitegauche

LÉGENDE

C O U L E U R SP O L I T I Q U E S

Se basant sur l’article Wikipédia « Couleurs Politiques », les nuanciers ici présents se divisent en fonction des couleurs que les partis politiques utilisent comme symbole. Le tout de gauche à droite.http://fr.wikipedia.org/wiki/Couleur_politique

09DATA

OCCURENCESP O L I T I Q U E S

DROITE 125

UMP / ASSOCIATION DE SOUTIEN À L’ACTION DE NICOLAS SARKOZY / ASSOCIATION NATIONALE DES

AMIS DE NICOLAS SARKOZY / ASSOCIATION DE SOUTIEN À L'ACTION D'ÉRIC WOERTH / ALLIANCE MÉDITER-RANÉE ALPES (LES AMIS DE CHRISTIAN ESTROSI)

/ LE CHÊNE / NOUVEL OXYGÈNE / FRANCE.9 / LES PROGRESSISTES.FR / ASSOCIATION POUR LA RÉFORME

/ GÉNÉRATIONFRANCE.FR / FRANCE MODERNE / MOUVEMENT DES SEINE-ET-MARNAIS / ALTERNANCE POUR L’ÎLE-DE-FRANCE / ASSOCIATION DE SOUTIEN A

L'ACTION DE JEAN FRANÇOIS LAMOUR / CHANGER C'EST POSSIBLE / ASSOCIATION FRANÇOISE DE PANAFIEU

POUR LE 17ÉME / AGIR POUR COLOMBES / ASSOCIATION DE SOUTIEN A L'ACTION DE BENOIST APPARU / LE 10e

EN MOUVEMENT / SAVOIE D’AUJOURD’HUI / ACTION SAVOIE PREMIÈRE / CAP SUR L’AVENIR 13 / ENSEMBLE

POUR LA 7ÉME / L’IDÉE FRANÇAISE / POUR UN PARIS GAGNANT / ASSOCIATION 6e UNION / ASSOCIATION PARIS 15 / PARIS DEMAIN / POUR L’ESSONNE / UNION POUR LE

VAL-D’OISE / UNION POUR LE CHANGEMENT À CERGY / UNION POUR LA VIIe / ARGENTEUIL QUE NOUS AIMONS / L’ACTION AVEC GILBERT MEYER / UNION POUR MURET /

UNION RÉPUBLICAINE ET D’ACTIONS COMMUNAUTAIRES / UNION POUR STRASBOURG / ASSOCIATION POUR

L’AVENIR DE LA HAUTE SAINTONGE ET DE LA SAINTONGE / CHANGEONS VILLEURBANNE / UNION POUR NICE /

AGIR POUR DEMAIN / UNION POUR LE VAL-DE-MARNE CHRISTIAN CAMBON / PALAISEAU A VENIR / DÉMOCRATIE

ET RÉPUBLIQUE (ANCIENNEMENT METZ POUR TOUS) / ISÈRE PREMIÈRE / ÉCOUTER POUR AGIR / L’ISÈRE EN

MOUVEMENT / @UNION POUR L’AVENIR DU PAYS DE PLOËRMEL / UNION POUR CHÂTILLON / TOURCOING EN VALEUR / MAIZIÈRES ENSEMBLE / TOULOUSE AVENIR / TOULOUSE POUR TOUS / ENSEMBLE / POUR GONESSE / ROANNE PASSIONNÉMENT / GÉNÉRATIONS ASNIÈRES

/ CONVERGENCES CHAMPIGNY / AGIR ENSEMBLE / GRENOBLE EST À VOUS / COMITÉ DE SOUTIEN À PATRICK

BOBET / LES AMIS DE RICHARD MALLIÉ / LES AMIS DE MAX-ANDRÉ PICK / RAISMES À VENIR /GAILLAC AU

CŒUR / CHANGER POUR GAGNER / POUR PERTUIS AU-TREMENT / POUR PARIS / ALLIANCE POPULAIRE POUR

LE CALAISIS / L’EURE D’AGIR / L’UNION POUR L’AVEYRON / MOUVEMENT SOCIAL ET LIBÉRAL DE NORMANDIE /

CHÂTENAY-MALABRY À PLEINE VIE / POUR MULHOUSE / IDÉES-FORCE / A STRASBOURG / UNION POUR L’AVENIR

DU XVIe SUD / UNION POUR L’AVENIR DE MANTES-LA-JO-LIE / BIEN VIVRE DANS LE DROUAIS / POUR L’AQUITAINE / COMITÉ D’ACTION ET DE RÉFLEXION DÉPARTEMENTALE

/ UNION POUR LE PAYS MALOUIN / FORUM EUROPÉEN CLERMONT-FERRAND AUVERGNE / RÉUSSIR ENSEMBLE EN DORDOGNE-PÉRIGORD / RENOUVEAU MARMANDAIS

/ OSONS LE DYNAMISME POUR LOUVECIENNES (DIT OSONS)

FORUM DES RÉPUBLICAINS SOCIAUX / PARTI RÉPUBLI-CAIN CHRÉTIEN / LA GAUCHE MODERNE / LA VOLONTÉ

DE VIVRE ENSEMBLE MULHOUSE / MOUVEMENT DÉ-MOCRATIE ALSACIENNE / ASSOCIATION PSLE-NOUVEAU

CENTRE / PARTI RADICAL

DIVERS DROITEUNION POUR AIX / COURAGE RÉPUBLIQUE /

CENTRISTE / PARTI RÉPUBLICAIN / CENTRE DROIT LIBÉRAL / ENTENTE REPUBLICAINE/ ALLIANCE

DROITE LIBÉRALE-CHRÉTIENNE / LE PARTI GAULLISTE / MOUVEMENT DES RÉFORMATEURS /

RASSEMBLEMENT DES CONTRIBUABLES FRANÇAIS/UNION POUR L’ALBIGEOIS

RASSEMBLEMENT POUR LA FRANCE ET L’INDÉPEN-DANCE DE L’EUROPE / UNION POUR LA SAVOIE / ID-EST / DES IDÉES À L’EST DE PARIS / CHAMPIGNY CAP OUEST /

UNION POUR LA DÉMOCRATIE FRANÇAISE /UNION POUR SAINT-SÉBASTIEN-SUR-LOIRE

CENTREMoDeM / AUJOURD’HUI AUTREMENT / ALLIANCE

CENTRISTE / CENTRE DEMOCRATE

EXTRÊME DROITEFRONT NATIONAL / COTELEC / BLOC IDENTITAIRE -

MOUVEMENT SOCIAL EUROPEEN / LA RESTAURATION NATIONALE / LE PARTI DE LA France

PARTI POPULISTE / LA RELÈVE NATIONALE / MOUVE-MENT NATIONAL RÉPUBLICAIN / CONVERGENCESNATIONALES / AVEC VOUS POUR LE 18 /DEBOUT

LA RÉPUBLIQUE /AGIR AU QUOTIDIEN AVEC NICOLAS DUPONT-AIGNAN / ENSEMBLE POUR LA FRANCE /

MOUVEMENT POUR LA FRANCE / ALLIANCE POUR LA SOUVERAINETÉ DE LA FRANCE / COMBAT POUR LES

VALEURS / RASSEMBLEMENT POUR L’INDÉPENDANCE ET LA SOUVERAINETÉ DE LA FRANCE

GAUCHE 60

A GAUCHE, BESOIN D'OPTIMISME / AGIR POUR L’ÉGALITÉ / DÉSIRS D’AVENIR / L’UNION DES SOCIALISTES POUR MIDI-PYRÉNÉES / FRANCHEVILLE AU CŒUR / AIMER ANGERS / SAVOIE POUR TOUS / RASSEMBLEMENT POUR LA SOLIDARITÉ ET LA DÉMOCRATIE

DIVERS GAUCHEMRC / FÉDÉRATION DE PARIS DU MOUVEMENT RÉPU-BLICAIN ET CITOYEN / MOUVEMENT CITOYEN RÉGIONAL NORD - PAS-DE-CALAIS / PRIMAIRE.ORG / ASSOCIATION MÛRS-ERIGNÉ / ENSEMBLE / ASSOCIATION DÉMOCRATIE ET LIBERTÉ / PARTI RADICAL DE GAUCHE / PARTI DE GAUCHE / DESSINONS L’AVENIR AVEC ALAIN GIRARD / PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS / ARIAS 94 / COMITÉ DES CITOYENS MONTREUILLOIS / MOUVEMENT UNITAIRE PROGRESSISTE (MUP) / COMMUNISTES / ROUGE BAN-LIEUE / LES PRODUCTEURS DE VILLE EN SEINE-SAINT-DENIS / GAUCHE CITOYENNE / GAUCHE RÉFORMATRICE / RASSEMBLER ET AGIR POUR LE BOULONNAIS / MOUVE-MENT INITIATIVE DÉMOCRATIQUE DE GAUCHE / GAUCHE UNITAIRE / MARS-GAUCHE RÉPUBLICAINE / PARTI OCCITAN / SAINT-MICHEL GAUCHE AVENIR / ALTERNA-TIVE DÉMOCRATIE SOCIALISME / ENTENTE CITOYENNE / INITIATIVE RÉPUBLICAINE / COMITÉ POUR SAINT-MICHEL / MOUVEMENT POLITIQUE D’ÉDUCATION POPULAIRE / CONVENTION POUR UNE ALTERNATIVE PROGRESSISTE / RÉSEAU NOUVELLE DONNE / RASSEMBLER POUR AGIR / SOLIDARITÉ LIBERTÉ JUSTICE ET PAIX

EXTRÊME GAUCHENOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE / LIGUE COMMUNISTE RÉVOLUTIONNAIRE / LUTTE OUVRIÈRE / FUTURS-MOUVEMENT DES REFONDATEURS COMMUNISTES / PARTI OUVRIER INDÉPENDANT (POI) / PARTI DES TRAVAILLEURS /

ECOLOGISTES ALTERNATIVE 2007/ LE TRÈFLE-LES NOUVEAUX ÉCOLOGISTES / HOMME NATURE ANIMAUX / LES VERTS / GÉNÉRATION ÉCOLOGIE / LES BLEUS / MOUVEMENT ÉCOLOGISTE INDÉPENDANT / LA FÉDÉRATION DE CITOYEN-NE-S ET DE FORCES POUR UNE ALTERNATIVE SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE / SOLIDARITÉ ÉCOLOGIE GAUCHE ALTERNATIVE / BOUGEONS-NOUS / ASSOCIATION POUR LA DÉMOCRATIE L’ÉCOLOGIE ET LA SOLIDARITÉ / CONFÉDÉRATION DES ÉCOLOGISTES INDÉPENDANTS / RASSEMBLEMENT POUR UNE EUROPE ÉCOLOGISTE / RENOUVEAU ÉCOLOGIQUE / CITOYENNETÉ ACTION PARTICIPATION POUR LE 21e SIÈCLE / PARTI DE LA RÉSISTANCE

ENSEMBLEGAUCHE

DEMOCRATIEPOURUNION

MOUVEMENTPARTI

FRANCE AGIR

ASSOCIATIONPARIS

RASSEMBLEMENTAVENIR

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Slate.fr avait en 2010 référencé les 283 partis existants en France. Ils sont repris ici, en pointant les termes les plus récurrents de leur dénominations officielles, et en les ran-geant à droite ou à gauche de l’échiquier politique.La catégorie "Ovni" (hors droite et gauche) n'a pas été in-tegrée (98 partis).www.slate.fr/story/25125/cartographie-des-micro-partis-politiques-50-deja-identifies

V I N C E N T

NUITS SONORES FÊTE SON 10E ANNIVERSAIRE : ENTRETIEN SUR L'ÉDIFICATION D'UN FESTIVAL DE RÉFÉRENCE.

I N T E R V I E WTexte — J. Tourette & M. GueugneauPhoto — R. Bellia

I0 ANS POUR UN FESTIVAL, C'EST UNE FIN DE CYCLE OU UN TREMPLIN ?

Ce n'est pas la fin d'un cycle. Nuits Sonores s'est surtout construit sur des cycles de 3 ans : les trois premières an-nées se sont conclues sur le légendaire set de Laurent Garnier aux Salins du Midi en 2005 ; les trois dernières au Marché Gare ont été marquées par une explosion en terme de fréquentation et de diffusion internationale du fes-tival. Aujourd'hui, c'est plutôt l'heure d'un bilan : le bilan du festival, d'une part, et un bilan personnel d'autre part, puisqu'on a quand même consacré dix ans de nos vies à ce projet. J'avais 30 ans à l'époque, j'en ai 40 maintenant, ça change pas mal de données. Même si un festival est une chose excessivement fragile, c'est une chose extrêmement stimulante qui se renouvèle chaque année. On accumule énormément de réflexions, d'idées, de noms, d'images, jusqu'à ce qu'il y ait une cristallisation autour d'un objet, qui est l'édition à venir.

QUELS ONT ÉTÉ VOS MODÈLES POUR CONSTRUIRE NUITS SONORES ?

On a toujours dit qu'on était l'enfant bi-zarroïde de Sonar et des Trans Musicales de Rennes. À l'origine, Nuits Sonores était un projet de culture électronique, même s'il a évolué davantage vers un festival de cultures innovantes et indépendantes. Si l'esthétique électronique en tant que telle est toujours très présente dans le festival, elle fait moins sens aujourd'hui en tant que « révolution culturelle ». On n'est pas exclusivement un festival de

musique électronique, mais de musique et de création innovante au sens large : on s'intéresse aussi bien aux domaines de l'architecture, de l'urbanisme, de la création visuelle, du graphisme, même si la musique occupe une place privilégiée. À l'époque où on revendiquait fortement cette culture électronique, Sonar était le festival de référence absolu en Europe. Et les Trans représentait un modèle pour le côté urbain, quand le festival se passait encore entre les lieux du centre ville. C'est la première fois que je me suis retrouvé dans un festival en pleine ville, qui était déambulatoire et effervescent. On avait vraiment ces deux références solidement chevillées à l'esprit quand on a écrit le scénario de Nuits Sonores.

« Nuits Sonores n'est pas exclusivement un festival de musique électronique, mais de musique et de création innovante au sens large. »

POSITIONNER LE FESTIVAL DANS LA VILLE S'EST IMPOSÉ COMME UNE ÉVIDENCE ?

Oui, c'était plus que central dans l'écriture du projet. On préférait ne pas faire le

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festival plutôt que de le faire dans un parc d'exposition tel qu'Eurexpo, en périphé-rie de Lyon. Cette exigence a toujours été maintenue. C'était même plus important que le contenu en quelque sorte : c'est le concept de Nuits Sonores.

COMMENT SE CONSTRUIT LA PRO-GRAMMATION DE NUITS SONORES ?

On a un réseau hyper large avec lequel on entretient un dialogue permanent : c'est l'équipe artistique de la Gaité Lyrique et celle du Transbordeur, c'est aussi des pro-grammateurs au niveau local et au niveau des festivals, qu'on côtoie régulièrement avec le labo européen des festivals. On n'a pas de limite à cette notion de dialogue artistique, de prospection, d'innovation, pour capter l'air du temps au sens positif du terme : que font les artistes de notre époque ? Ensuite il faut digérer tout ça et avoir une direction artistique très forte, qui assume sa position sans se reposer sur qui que ce soit.

ÇA N'EST PAS TROP DIFFICILE DE SE SITUER ENTRE LA DEMANDE DE L'AIRE DU TEMPS ET L'EXIGENCE D'UNE VÉRITABLE DIRECTION AR-TISTIQUE ?

Notre objectif n'est pas de faire le plus gros festival mais le meilleur. Les festivals qui sont dans une course à la taille le font souvent aux dépens de la qualité artistique. Deux choses nous permettent d'éviter ça. Premièrement, on n'a pas de

jauge gigantesque concentrée sur un seul site, et même si la fréquentation a atteint 80 000 personnes, la structure du festival fait que les gens déambulent entre plu-sieurs points de la ville selon différents rythmes. Deuxièmement, on a la chance énorme d'avoir un public qui aujourd'hui nous fait confiance. Et même si une partie de ce public a un regard très technique et très pointu sur la programmation, une autre vient à l'aveugle. En clair, le curseur se situe là... Et on ne programmera pas un artiste si on ne le trouve pas élégant, aussi bien en termes artistiques qu'humains.

UNE PETITE SURPRISE POUR CE 10E ANNIVERSAIRE ?

Pour la 10e édition, la ville invitée à qui l'on donne habituellement une carte blanche sera Lyon. C'est une politesse que l'on doit à la ville qui nous a permis de développer ce projet. L'édition d'un cahier accompagnera cette carte blanche, ainsi qu'une double compilation. Le livre des dix ans de Nuits Sonores ne sortira quant à lui qu'à l'automne, accompagné d'un documentaire de 52 min., car on tenait à ce que cette dixième édition an-niversaire soit intégrée à l'histoire de la décennie relatée sur ces deux supports.

T o u t e l a p r o g r a m m a t i o nw w w . n u i t s - s o n o r e s . c o mR e t r o u v e z l ' i n t é g r a l i t é d e l ' i n t e r v i e w s u r w w w . k i b l i n d . c o m

11INTERVIEW

NUITS SONORESDu 16 au 20 mai, 10e édition D E N U I T S S O N O R E S ,

avec une Car te Blanche dédiée à Lyon pour fêter cette édition spéciale.

3J N+

1

ET LES STARS ATTENDUES CETTE ANNÉE SONT : New Order, Theo Parrish, Ben Klock, Hudson Mohawke, Joy Orbisonn Modeselektor, DJ Hell, Mf Doom Kool Keith, Gesaffelstein, Clark, Flying Lotus, Étienne Jaumet, etc.

3 jours et 3 nuits de programmation+ 1 journée dédiée au Circuit Électronique.

460 000 personnes sont venues se délec-ter de la musique électronique et in-die depuis 10 ans.

Parmi les artistes qui ont marqué Nuits Sonores : E l len A l l ien, Gr een Vel ve t, Lau r ent Ga rn ier, Agor ia, Justice, Rica rdo Vi l la lobos, DJ S hadow, E S G, The Fa l l , Ei nst ü r zende Neubau ten, The Res idents, Hot Ch i p, DJ Mehd i, Pau l Ka l k br en ner, Jos h W i n k , . . .

10 ANS

L ' A M O U R RE VUE DE PRESSETexte — M. Gueugneau

Rick avait suivi la Honda des yeux depuis le bout de la rue. Ce qui en descendit lui plut dès le premier abord. Brune, magnifique, Nora rayonnait dans son ensemble blanc. « Le blanc c’est la délicatesse, la simplicité et l’élégance » (Paulette n°3, Février 2012), pensa Rick à part lui. C’est vrai qu’elle déton-nait dans le paysage gris de Winnipeg. « Si, pour un grand nombre, Winnipeg n’évoque rien de mieux que le monde merveilleux de Winnie l’ourson, voire la patrie d’origine des éditions Harlequin, la réalité semble moins séduisante » (Esse, n°74, Hiver 2012) : des pavillons à perte de vue, un froid de canard, et à chaque rue, son lot de nids de poule « (Winnipeg est [d’ailleurs] peut-être la seule ville au monde à posséder une application téléphonique pour les localiser) » (Esse, n°74, Hiver 2012).Pour Nora, cette ville était la seule où elle se sentait bien. Elle y connaissait tout le monde et tout le monde l’appréciait. C’est pourquoi la présence de cet inconnu l’intriguait. C’est vrai qu’il était pas mal, mais elle connaissait par cœur ce genre de bellâtre. « Une veste en tweed légèrement abîmée mais sur-mesure, des pulls au col baillant mais des shetlands, des tassels loafers marqués par le temps mais cirés, étaient autant de détails qui confir-maient un puissant statut social et donc beaucoup d’argent. » (Monsieur, n°93, Mars/Avril 2012). Un minet du centre-ville comme il s’en fait cent. Et puis cette façon de la fixer, pour qui se prend-il ?« Ce jour-là […], avec ses cheveux longs et le morceau de nacre qu’il porte en collier, [Rick] respire un été permanent » (Wow Ma-gazine, n°2, Hiver 2011). Et quand il s’avance vers Nora, il a de l’allure, c’est indéniable.- Qu’est-ce que vous faites ce soir ?- En quoi ça vous regarde ?- J’aurais aimé vous inviter à dîner avec moi. - Vous plaisantez ? Je ne vous connais pas !Sous sa révolte de surface, Nora est troublée

ESSE HIVER 2012

— esse.ca

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PRENDRE LA PRESSE POUR CE QU’ELLE EST : UNE SOURCE D’INFORMATIONS ET D’INSPIRATIONS. PROFUSION DE SAVEURS DE NOS PARUTIONS NATIONALES, SOUS LA FORME D’UN COURT RÉCIT, RÉSULTAT DU FUMET DÉGAGÉ PAR NOS LECTURES.

par le jeune homme. Quelque chose se dé-gage de cet inconnu, de son être. « Savant mélange, [son] parfum charme et rend cap-tif ceux qui s’en approche » (All…, n°10, Février/Mars/Avril 2012). Sans s’en rendre compte, elle l’avait laissé prendre sa main dans la sienne. Sortie de ses songes, elle la retira vivement et s’en alla dans la direction opposée.Rentrée dans sa maison familiale, au bord du lac, Nora se versa un grand verre de Char-donnay. Cette rencontre l’avait bouleversée bien plus qu’elle n’aurait voulu. Elle avait l’impression d’avoir « la tête dans un bloc de glace, les membres envahis par des lianes végétales. » (Esse, n°74, Hiver 2012). Ce soir, elle développe ses photos prises dans la jour-née, et puis au lit. En se levant, elle voit une ombre passer par la fenêtre. C’est impossible, pense-t-elle, personne ne vient jamais s’aven-turer jusqu’ici. On frappe à la porte. - Bonjour, je suis Rick, le dragueur de tout à l’heure. Il rit. Elle aussi, bien malgré elle. Puis repre-nant ses esprits : - Vous m’avez suivie ?- Eh bien en fait, je cherche la photographe Nora Roberts. C’est vous ? J’en serais ravi. - Peut-être bien, pourquoi la cherchez-vous ?- Je suis concepteur de voiture et j’aurais voulu qu’un œil artistique se pose sur mes créations. Et des yeux aussi beaux que les vôtres, ce serait l’idéal. - « Je suis une photographe conceptuelle, j’aime faire réagir les gens et leur donner le sourire grâce à une subtile ironie » (Paulette n°3, Février 2012), pas photographier des voitures. - Venez dîner avec moi, nous pourrons en parler.

*** Qu’est-ce qu’elle faisait là, assise dans ce restaurant de luxe, avec un homme qu’elle connaissait à peine. « Lumières tamisées,

musique douce, un endroit d’une élégance raffinée mais sans chichis » (Monsieur, n°93, Mars/Avril 2012), sans nul doute, ce restau-rant avait tout pour plaire. Mais qu’est-ce qui avait bien pu se passer pour qu’elle se laisse embarquer. Le charme mystérieux de ce Rick était décidément ravageur…- « Au risque de faire voler en éclat des années d’éducation familiale, le meilleur plan avec le camembert, c’est le cidre, pas “ un bon coup de rouge ”. Préférez le cidre le mieux fait, ce n’est jamais trop cher. » (Fricote, n°6, Mars/Avril/Mai 2012) lance Rick tandis qu’il s’enfourne goulûment une part de fromage français dans la bouche.Elle rit. Rick était vraiment impayable. - Si on en venait au fait : quel feu vous anime, Rick ?- « L’été dernier, j’ai conduit jusqu’à Kingston, dans l’État de New York, pour photographier une réplique de la voiture de Mad Max. » (Garagisme, Prototype Issue, 2012). Je suis un fou de mécanique, j’ai toujours pensé que « les dynamos étaient plus belles que les perles » (Roven, n°6, Automne/Hiver 2011/2012). Je sais pas ce qui m’a poussé à devenir un créateur, j’ai ça dans la peau. « En frottant ses baguettes dans un geste mécanique, Rick se repose un instant de sa course incessante où tout n’est que faux-sem-blant. » (Fricote, n°6, Mars/Avril/Mai 2012)- J’ai toujours aimé le dessin, je crois. Les traits de Picasso m’ont toujours impressionné. « Il faut d’abord être rétinien pour apprécier une de ses toiles. Pour celui qui aime d’abord ressentir des choses devant une peinture,

être ému, avoir une sensation charnelle. » (Chéribibi, n°7, Automne 2011). C’est ce que j’essaie de retranscrire dans mes voitures. « Dessiner, gribouiller me permet de penser plus loin ou autrement. Mes dessins alimen-tent ma pensée et réciproquement » (Roven, n°6, Automne/Hiver 2011/2012).Nora buvait ses paroles. Elle sentait que c’était « un garçon d’ordinaire calme et réfléchi mais tout à fait adorable. » (KPop Life, n°4, Janvier/Février 2012). Mais « plus encore, il symbolise l’homme fort. À côté de lui, [les autres] ne sont vraiment que des adolescents. Toutefois, il a aussi un côté trop mignon. » (KPop Life, n°4, Janvier/Fé-vrier 2012)

robes traditionnelles, les serveuses ont une allure folle » (Monsieur, n°93, Mars/Avril 2012), mais j’ai envie de m’en aller, pas vous ?Et ils montèrent dans la Porsche flambant neuve de Rick. Une hybride : « il reste dis-cret tant sur son écologisme que sur son bellicisme au volant » (Garagisme, Prototype Issue, 2012) bien que les deux lui tiennent à cœur. Quelques minutes après, ils étaient sur la plage au bord du lac que Nora aimait tant.- « Je déteste tout ce qui m’empêche de regar-der par la fenêtre » (The Good Life, n°2, Mars/Avril 2012). J’aime la nature, elle m’apaise. J’ai l’impression que tous mes sens sont décuplés ici. - « Si les sens n’existaient pas, serions-nous parfaitement humains ? » (All…, n°10, Février/ Mars/Avril 2012) lui susurra-t-il à l’oreille avant de l’embrasser dans le cou.Elle n’a pas senti quand il la déshabilla. Nue, elle était encore plus belle. « Ses seins et son ventre luisaient sous la lune. Le pli de son aine dessinait une ombre incurvée en forme de cœur. » (Chéribibi, n°7, Automne 2011). Elle se sentait bien, à l’aise avec celui qu’elle avait rencontré il y a quelques heures à peine. « Avec [lui] l’amour ressemblait à une folie dans un train avec un inconnu » (Monsieur, n°93, Mars/Avril 2012), mais c’était plus que ça : un mariage des corps, une fusion charnelle.Nora découvrait enfin l’amour.

Retrouvez la sélection en détail sur w w w . k i b l i n d . c o m

« Avec lui l’amour ressem-blait à une folie dans un train avec un inconnu »

MONSIEUR, N°93, MARS/AVRIL 2012

- Et ça a marché, parce que j’y ai mis du mien. J’ai toujours pensé que « le talent était un don, la réussite un métier » (Winner n°3, Mars/Avril 2012). J’ai tout fait pour que ça marche. À vrai dire, « je déteste perdre par-dessus tout ! » (Winner n°3, Mars/Avril 2012).Elle s’esclaffa. Il lui pris la main.- « Le service est attentionné et dans leurs

ALL FÉV/MARS/AVR 2012

— les-editions-all.com

MONSIEUR MARS/AVRIL 2012

— montaigne-publications.com

CHÉRIBIBI AUTOMNE 2011

— CHERIBIBI.NET

PAULETTE FÉV 2012

— paulette-magazine.com

ESSE HIVER 2012

— esse.ca

ROVEN AUTOMN/HIVER 2011/2012

— rovenrevue.blogspot.com

FRICOTE MARS/AVRIL/MAI 2012

— fricote.fr

THE GOOD LIFE MARS/AVRIL 2012

— thegoodlife.fr

GARAGISME 2012

— garagisme.com

WINNER MARS/AVRIL 2012

— winnermagazine.com

KPOP LIFE JANV/FÉV 2012

— kpoplife.fr

WOW MAGAZINE HIVER 2011

— wowmagazine.fr

13REVUE DE PRESSE

V O T E14 K°40

F O R D E S I G N

D O S S I E RTexte — G. Viry Visuel — Klar & M. Bienaimé

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SI UN BULLETIN DE VOTE DOIT RESTER AUSSI IMMACULÉ QU’UNE DRAGÉE, LE DESIGN ÉLECTORAL COMMENCE À S’IMPOSER COMME UNE ARME DE CAMPAGNE POUR JOUER LA GAGNE. EN FRANCE AUSSI, LE BAPTÊME D’OBAMA SEMBLE AVOIR ÉTÉ PRIS AU BAS MOT...« Comme quoi, l’éducation, ça reste vrai-ment un sujet très clivant, entre Sarko qui nous prend pour des fainéants et Hollande qui veut investir pour nos enfants... ». Au meeting du candidat socialiste, à Lyon, les grands classiques (enseignants, éléphants, militants caféinés) se relisent avec un peu de nouveau : les deux traits du logo « François Hollande 2012 » sont parfaitement déclinés, jusque dans l’ac-cès handicapé. Parmi les 12 000 partici-pants, personne n’ose plus, semble-t-il, faire corps avec le symbole mais, à défaut des bras, il continue à tatouer les esprits. Pour Geoffrey Dorne, designer, bloggeur, collaborateur d’OWNI, Hollande serait même devenu le « candidat du graphisme, avec un logo intelligent, très réussi » et effectivement innovant par rapport aux chevalières traditionnelles des écuries po-litiques. Conçue par un mastodonte de la publicité (BDDP), la signature est simple, mais sensée. Les deux traits symbolisent le pays, incarné par François le Français, candidat aussi connecté qu’une extension « .fr » dont le leitmotiv électoral, axé sur « le changement », passe toujours entre les lignes, donc par lui. Sur le terrain, le message est aussi bien transmis que la charte, scrupuleusement appliquée et bannissant, par exemple, toute utilisation de la version rouge sur un paysage de falaises ! « À ne pas faire », ont pris soin de préciser ses concepteurs, comme si la rigueur graphique était devenue, en poli-tique, une sorte de falaise sur laquelle il faut éviter de danser. La marque Hollande s’est ainsi installée, dans la continuité d’un

autre chantier : la rénovation visuelle du PS qui a investi plus de 20 000 euros, de-puis 2009, pour relifter son logo et se doter d’une typographie bien à lui, la Jaurès...« Vous voulez participer à notre grande chaîne humaine, dimanche ? » Alors qu’une militante tente de nous rabattre, la

En 2008, l’équipe d’Obama s’est focalisée sur la police Gotham, in-ventée par Tobias Frere-Jones pour le magazine GQ, dont l’utilisation, très contrôlée, faisait claire-ment partie de la straté-gie de campagne : ne rien laisser au hasard pour rassurer, en s’appuyant notamment sur la fiabilité du design.

fin du meeting prend des allures de baraka 2008. « Le changement, c’est maintenant » ponctue le discours et raisonne comme la traduction différée d’un certain Yes we can. Quant aux affiches des jeunes socialistes, collées sur les arbres, elles exhibent un portrait graphique du Corrézien qui, sur

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OS Le + ancien : le logo du PS

a été créé en 1971, avant d’être botoxé, avec une rose plus rose, en 2010

Le + copié : Martine Aubry 2012, pour les Primaires Citoyennes, ressemble à un milks-hake d’Obama 2008, Pepsi et Action Man

Le + américain : le logo de l’UMP, dont les couleurs rouge et bleu reprennent des tons utilisés aux Etats-Unis, pas ceux du drapeau français > un nou-veau logo serait à l’étude pour 2012...

16 K°40

un malentendu, pourrait bien ressem-bler au fameux visage d’Obama réalisé par Frank Shepard Fairey (Obey Giant). Toutes proportions gardées, les corres-pondances avec la campagne du démo-crate semblent également s’inscrire dans l’usage raisonné et marketé de la typo. En 2008, en effet, l’équipe d’Obama s’était focalisée sur la police Gotham, inventée par Tobias Frere-Jones pour le magazine GQ, dont l’utilisation, très contrôlée, fai-sait clairement partie de la stratégie de campagne : ne rien laisser au hasard pour rassurer, en s’appuyant notamment sur la fiabilité du design. Figure éminente du graphisme aux Etats-Unis, Michael Bierut n’en est jamais revenu : « le staff d’Obama a réussi à exercer un degré de contrôle sur la charte graphique, comparable, sinon meilleure, à celle des grandes marques. Tous les supports étaient en Gotham, avec l’interlignage approprié et les bonnes ligatures. Le résultat fut totalement in-croyable. » En France, la culture visuelle n’est certes pas la même qu’aux Etats-Unis et les moyens considérablement différents (une quinzaine de graphistes permanents chez Obama), mais en imposant l’Avenir, le camp socialiste répond à une problé-matique nouvelle. Que fait vraiment la police ? Elle permet d’abord de sécuriser une marque électorale, manifestement plus assumée, de ce côté, que le logo « NS 2012 », dont certains se demandent encore s’il ne sert pas à cacher un nom qu’on ne saurait voir…

LE CRÉA DU PEUPLENovembre 2011. Quelques semaines avant de diffuser la playlist Spotify d’Obama, dont les morceaux risquent moins de tom-ber dans l’oreille d’un sourd que dans celle du Président français sur Deezer, son équipe lance un grand concours de graphisme. Elle invite tous les créatifs du pays à réaliser une affiche illustrant un thème de la campagne. Appelés à voter,

les internautes récompensent trois gra-phistes, dont les œuvres sont imprimées et dédicacées par le Président. L’opération n’est pas du tout anodine : elle constitue une balise symbolique dans le processus électoral d’Obama, qui a bénéficié, quatre ans plus tôt, d’un immense élan spontané de graphisme. La célèbre affiche Hope fut réalisée à l’initiative de Shepard Fairey, street artist reconnu, qui l’a imprimée à plus de 500 000 exemplaires financés grâce aux ventes de posters et de produits dérivés. De son côté, Aaron Perry-Zuc-ker, jeune étudiant en graphisme, lança le site Design For Obama pour recueillir les œuvres originales de créatifs s’engageant, artistiquement, en faveur du candidat. Elles affluèrent du monde entier, diffusées sur Internet, puis compilées, quelques mois après l’élection, dans un ouvrage édité avec le cinéaste Spike Lee. Sensible au design, Barack Obama a ainsi eu le génie, en 2008, de s’appuyer sur la créa-tion graphique pour engager un nouveau public, susciter une mobilisation visuelle mondiale et disposer d’un immense flux d’images à son profit. La campagne fut belle à proprement parler et constitue une sorte de Ground 0 de la politique contemporaine, où le design est ainsi porté au rang d’enjeu électoral.Pour Thomas Widdershoven, cofondateur de Thonik, célèbre studio de création hol-landais, l’introduction du design dans le champ politique reste cependant assez li-mitée. « Excepté Obama, je ne connais pas d’autres expériences similaires à l’étran-ger ». Il en incarne pourtant une, depuis que son agence a été mandatée, en 2005, pour repenser l’identité du parti socialiste batave. « À l’origine, on a été contacté pour réaliser les affiches d’une campagne, puis la refonte du logo s’est imposée. Il représentait une tomate, qui commençait à dater… » En quelques mois, le studio réinvente la marque : il rend le symbole plus comestible puis conçoit, avec le parti, une gamme complète de produits dérivés,

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F A C E B O O K T W I T T E RSarkozy : + 565 000Hollande : + 67 000Le Pen : + 43 000Mélenchon : + 33 000 Bayrou : + 24 000

Hollande : + 182 000Bayrou : + 84 000Le Pen : + 45 000 Sarkozy (NS 2012) : + 44 000Mélenchon : + 26 000

17DOSSIER

autour de la tomate, de la casquette ket-chup à l’inévitable « soup express ». Pré-sentées à Paris en 2010, lors d’une expo-sition du studio à la Galerie Anatome, ces créations paraissent d’autant plus juteuses que la France reste largement habituée, à quelques exceptions près, aux veloutés un peu périmés. Pour Geoffrey Dorne, « nous sommes encore coincés dans les vieilles ficelles de la publicité, puisque la culture graphique reste très peu développée dans l’espace politique ». Ce qui compte serait encore de voir le « produit » tel qu’il est, pas de le représenter…« Ça fait un peu Wanted, non ? ». En commentant, face à lui, le dessin de Jean-Luc Mélenchon pour son affiche officielle

de campagne, Arnauld Champremier-Trigano, directeur de la communication, nous livre plusieurs informations. 1. Mé-lenchon conçoit lui-même ses affiches. 2. Il ne suffit pas d’avoir une (belle) gueule de designer ou de porter de grosses lunettes Prada pour s’extraire, en France, d’une certaine forme de pré-carré visuel : « Un slogan, un nom, un logo, un visage ». 3. Le Front de Gauche mène une campagne innovante, sur le plan de la com’, mais n’appelle pas encore à prendre le pouvoir sur Adobe. Pourtant, la web-série hebdo-madaire, tournée comme un sitcom, dont l’épisode est extrait, aurait de quoi faire rêver les Ricains : « C’est du jamais vu, même chez Obama ».

Le public est sensible à l’image et le design gra-phique devient une arme potentielle dans le débat électoral.

VERS LA LUTTE FINALE ?Si les communicants de Sarkozy avaient voulu créer un concours de graphisme mi-nut’, ils n’auraient pas trouvé de meilleur sujet que l’affiche officielle de campagne. Réalisée avec Nicolas Guérin, portraitiste de stars (Tarantino, Lynch, Ryan Gos-ling, etc.), le visuel est un photomon-tage du Président sur horizon marin qui, manque de bol, appartient à la Grèce. Dès sa publication, l’affiche a fait l’objet de détournements compulsifs, avec in-crustation de saucisses (La FrancFort), du Costa Concordia, de l’exhibitionniste de La Redoute ou, plus récemment, d’un pot de moutarde, en référence à « La Bayon-naise forte ». Les exemples se comptent désormais par centaines et, quelle que soit la qualité du rendu, ils révèlent sim-plement que les barbouilleurs d’affiches, sympathisants ou non d’un adversaire politique, ont la capacité de répondre visuellement à l’envoyeur. En l’espèce, il serait exagéré de parler de graphisme mili-tant, et même simplement de graphisme, tant les réactions ont été spontanées et douteuses sur le plan esthétique. Mais en extrapolant le phénomène, elles confir-ment que le public est sensible à l’image et que le design graphique devient une arme potentielle dans le débat électoral. Quand Obama met les créatifs dans sa hotte, l’enjeu actuel, en France, consiste-rait à ne pas éveiller leurs bruits de bottes. Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, les faiseurs d’affiches sont susceptibles de venir compléter les colleurs… « Je ne suis pas militant du PS, mais je n’aurais pas accepté de travailler pour un parti éloigné de mes idées ». Auteur et directeur artistique indépendant, Laurent Sciamma est le concepteur de la web-série Mot-à-mot qui complète la panoplie visuelle du camp socialiste pour l’élection présidentielle. Diffusé chaque semaine sur Internet, ce « résumé graphique » de la campagne des adversaires est réalisé

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B U D G E T A N N U E L D E S P R I N C I P A U X P A R T I S P O L I T I Q U E S F R A N Ç A I S E N M I L L I O N S D ’ E U R O S ( E X E R C I C E 2 0 1 0 )

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LivresCaractères

ArchitectureUrbanismeTypographieDesign graphiquePhotographie

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* Caractères destinés à la composition de textes

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Tout le monde  connaît Roger Excoffon

“F/M”, Tom Wood“Italia, Dopo la dolce vita”“Forces”, Julien Guinand

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*Lisez 205 !

BôbôLivresCaractères

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Le journal  de La Confluence

Lyon architecture(s) urbaine(s)

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18 DOSSIER

entièrement à partir de phrases logoty-pées et de pictogrammes animés. « J’ai proposé ce projet à la direction de la communication du parti socialiste, après avoir réalisé un clip de 4 minutes sur les “trente foireuses” ». Diffusé en mai 2011, ce film met en scène trente ans de vie politique française, depuis Mitterrand, à travers une succession animée de T-Shirts, réels ou inventés, du NYPD de Sarkozy au « FMI I’m Famous » de DSK, en passant par le costard jospiniste de 2002 : « I love Ile de Ré »… « Le concept de Mot-à-Mot, assez proche, consiste à réintégrer de la créativité dans la politique, telle qu’on la percevait dans les affiches militantes des années soixante-dix, tout en l’adaptant à l’époque de la vidéo et du Petit Journal. Le PS me laisse très libre et valide, ce fai-sant, la possibilité de faire de la politique autrement, de façon un peu plus subtile et esthétique ». Pour Geoffrey Dorne, la série est une autre preuve « qu’après Hollande, le PS se met au graphisme ». D’ailleurs, le designer, qui ne colle pas davantage d’affiches que Sciamma, est un autre producteur de contenus graphiques à dimension poli-tique, détachés d’une activité militante à proprement dite. Depuis 2009, il réa-lise notamment des affiches inspirées de l’actualité, souvent politique, et diffusées sur un site dédié. « Ce sont comme des illustrations de presse, avec un traitement différent », qui s’inspirent notamment de petites phrases emblématiques, comme les tweets de Nadine Morano ou le « Fra-ternité » de Royal transformé, chez lui, en « Hel-Ve-Ti-Ca ! ». « Le design, tu l’aimes ou tu le quittes ». Cette conclusion, présente sur une de ses créations, en appelle immédiatement une autre pour en finir avec le design électoral tout en laissant la place à la prémonition : « Casse toi, pauvre font ! »

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s o u n d t r a c kS A R K O Z Ys o u n d t r a c k

Jean-Louis Aubert + Léo Ferré + Alex Beaupain + Zaz + Yannick Noah + Adele + Ben-jamin Biolay + Olivia Ruiz + Nolwenn Leroy + Les Motivés

Georges Brassens + Johnny Hallyday + Calogero + Elvis Presley + Carla Bruni + Enrico Macias + Charles Aznavour + Didier Barbelivien + Julien Clerc

A VOIR : - www.artworks.barackobama.com (résultats du concours de graphisme pour BO 2012)- http://bit.ly/xFzLX3 (Mot-à-mot)- http://bit.ly/uGVHtC (En marche, la web-série du Front de Gauche)- www.jaffiche.fr / www.graphism.fr (Geoffrey Dorne)- http://laurentsciamma.tumblr.com/

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LivresCaractères

ArchitectureUrbanismeTypographieDesign graphiquePhotographie

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* Caractères destinés à la composition de textes

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“F/M”, Tom Wood“Italia, Dopo la dolce vita”“Forces”, Julien Guinand

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*Lisez 205 !

BôbôLivresCaractères

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09PAGES BLANCHES 19K°39

Bureau 205www.bureau205.fr

P A G E SB L A N C H E S

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Amelie Mancini — leftfieldcardsleftfieldcards.com

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Elsa Simonwww.simonelsa.com

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Sabine Serrad — Tête de blonde & Tête de gazonsabine.serrad.free.fr

TÊTES DE CAPUCHE26.02.2012 — 20.04.2012

L'Épicerie Moderne - Place René Lescot , FEYZINwww.epiceriemoderne.com

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27PAGES BLANCHES

Killian Loddo — Fantastic Good Buywww.killianloddo.fr

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Cachetejackwww.cachetejack.com

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Antoine Dorotte — Analnathrach

EXPOSITION ANALNATHRACH04.02.2012 — 21.04.2012

40mcube - 48 avenue Sergent Maginot, RENNESwww.40mcube.org

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Karolin Schnoorwww.karolinschnoor.com

BAZARTP R I N T

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A C T U A L I T ÉC U L T U R E L L E

Quelque part, d’une façon ou d’une autre, quelqu’un va payer. La baseline de Commando, film de Mark Lester avec Arnold Schwarzenegger, claque encore lourdement 27 ans après. Tout le monde sait ce qu’il doit aux années 80, et la dette magnifique que nous traînons encore. Que nul ne s’inquiète, le tribut est là et il se nomme Rockyra-ma. Mook orgiaque dédié à cette folle décennie, Rockyrama ressasse sans ver-gogne tous les merveilleux souvenirs qui lui sont accolés, s’en faisant à la fois l’avocat le plus bavard et le dis-ciple le plus assidu. Pour ce 1e numé-

ROCKYRAMAro, l’intention était simple : honorer décemment les héros de notre siècle. Bien sûr Sylvester Stallone, Michael Jackson, Steven Spielberg, Tom Cruise, Run DMC, John Carpenter, et autres Alan Moore y ont droit absolu de ci-ter, mais Rockyrama se réserve aussi la possibilité de dire merci aux seconds couteaux et aux oubliés : Andre The Giant, Bob Gale, la Cannon, Al Leong, Jack Hues, etc. Rockyrama enchaîne sans foi ni loi les interviews, les rétros-pectives et les analyses, le tout fine-ment émaillé par un choix scrupuleux d’affiches et de publicités, perles inexo-

rables d’un temps miraculeusement retrouvé. Johan Chiaramonte, bien aidé par de prestigieux contributeurs (Stéphane Moïssakis, Jérôme Wybon et Rafik Djoumi issus de Mad Movies, Fred Hanak de dDamage, etc.), pose avec nous le genou à terre de circons-tance et dépose son offrande livresque sur l’autel des 80’s. C’est payé. Maxime Gueugneau

http://rockyrama.tumblr.com ; www.black-book-editions.fr— Rockyrama n°1, Black Book Éditions,semestriel, sortie le 16.03, 356 pages, 39,90 euros.

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De l’arbre à came considéré comme un des beaux-arts. Entre les nichons d’une play-mate, et par delà le périphérique parisien, Garagisme passe un peu de polish sur la culture bagnole, objet de toutes les atrocités graphiques et culturelles. Ne dénigrant pas le ronronnement délicat d’un V8 au démarrage, Garagisme aime à s’épancher sur la poésie de la turbine, le lyrisme d’une R5 « Lauréate » et les jolis petits bonds que permettent les suspensions hydrauliques. La revue Garagisme convoque les artistes, les mécanos, les experts, les amateurs de la question tire, et enrobe ça du meilleur goût éditorial et graphique. Entre les photos de Thomas Maileander des breaks char-gés de quelques tontons du bled, les hallucinations collectives des routiers amé-ricains, les lowriders et les guidons Z-bar, rien d’autre qu’un amour déraisonné et absurde du déplacement motorisé auquel est rendu un hommage léché et pertinent. La caisse, cette bonne passion. M. G.

www.garagisme.com— Garagisme n°1, Janvier 2012, 84 pages, Couleur.

G A R A G I S M EQu’on se le dise, l’amour du papier n’empêche en aucun cas de taquiner l’internet. Si cette antienne n’est pas neuve, elle reste plutôt perti-nente dans le cas de It’s Numbered, nouvelle librairie en ligne et pos-ter shop, pourvoyeuse de bonheur graphique de Lyon jusqu’à l’infini. Bien sûr, il paraîtrait plus judicieux de se circonscrire à la planète Terre, l’existence extraterrestre n’ayant pas encore été prouvée. Il n’empêche, le shop numérique It’s Numbered veut faire entrer la microédition, la séri-graphie ou encore les affiches dans une nouvelle ère où le Berlinois conclura sans peine l’achat d’une œuvre graphique nantaise. Conti-nuant en cela le projet qu’ils avaient débuté avec le blog Clikclk, fournis-seur de jeunes talents en gros et en pixels, l’association It’s Numbered veut donner à voir et à toucher, à tous, tous les travaux. Pour ce faire, ils ont établi des partenariats avec des imprimeurs, des sérigraphes, et d’autres gens géniaux pour apporter l’art à qui l’achète. Mieux que ça, les bénéfices serviront à organiser des expositions de par l’Europe. Dieu que c’est beau. M. G.

www.itsnumbered.com— Ouverture de la librairie en ligne fin mars.

I T ’ SNUMBERED

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The Hoochie Coochie a été créé il y a de cela fort longtemps, à l’heure où la couleur n’existait pas. Comme en témoignent les films de l’époque, la vie était morne et sans goût, peuplée d’hommes forts et de gonzesses capricieuses. Puis vint Audrey Hepburn. Puis vint Hoochie Coochie. C’est en 2002 que le monde connut la couleur grâce à la première couverture du premier numéro de Turkey Comix, teintée de rouge. La machine était lancée, Walt Disney allait enfin pou-voir gagner de l’argent (ce qu’il fit dès 2003 avec Blanche-Neige). En 2012, la joie et l’amour semblent tout à fait naturels et plus personne ne se souvient de ce temps où les demi-lunes squattaient le nez de tout un chacun. Turkey Comix est toujours là, lui, n’ayant pas succombé à la vaine démonstration CMJN, usant de deux tons pour la couverture et laissant le noir et le blanc faire le reste. Le 20e

numéro ne déroge pas à la règle d’excellence et sort des bandes dessinées de pre-mier choix avec, en plus de la famille habituelle (Auclin, Tarabiscouille, Ibn Al Rabin, Mackay, etc.), la présence internationale de deux magnifiques nouveaux : Tim Danko et Marcel Ruijters. Merci pour tout, encore ! M. G.

www.thehoochiecoochie.com— Turkey Comix n°20, The Hoochie Coochie, sorti en Janvier 2012, 210 pages, N&B. À sortir au printemps un Turkey Comix Hors-Série.

T U R K E YCOMIX N°20 Tanibis, la valeureuse et néanmoins talen-

tueuse maison d'édition lyonnaise, lorgne avec bonheur sur la production outre-at-lantique depuis quelques années. Après avoir invité à sa table Eric Drooker et Ter-rence A. Maury, elle convie Paul Kirch-ner comme nouvel hôte de marque. Pour situer le personnage : Paul Kirchner de-vient en 1973 (alors qu'il n'a que 21 ans) l'assistant de Wally Wood sur Sally Forth, la pin-up aux formes avantageuses créée pour changer les idées des « p'tits gars par-tis au Viet-nam » et croisée dans L'Écho des savanes. En 1977 avec la création de Heavy Metal (pronounced Métal Hurlant) il publie les premières aventures surréa-listes d'une série intitulée le bus (toujours en minuscule, selon la volonté de l'au-teur). Dans le bus (donc), la situation de départ (récurrente) n'est pas sexy : un gros chauve en imper attend le bus en lisant son journal. Ok. Mais en deux strips cise-lés en noir et blanc, Kirchner nous happe dans son univers barré comme le ferait Le Cavalier de la dope, une autre de ses séries. Que cela soit sur la forme, en jouant sur les dimensions, ou sur le fond quand le bus est un être vivant à part entière, le lecteur se retrouve pile où il ne s'attendait pas. C'est beau, drôle, original et méticu-leusement dessiné. Et la présente édition est une compilation tellement exhaustive et inédite que les droits ont déjà été ven-dus... aux Etats-Unis. Nicolas Courty

www.tanibis.net ; le bus par Paul Kirchner.Édition Tanibis, sortie fin mars, 96 pages, 15 euros.

LE BUS

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M U S I Q U E

Fauna est plus qu’un simple groupe de rap, il est l’emblème de la révo-lution musicale en Amérique du Sud. Argentins, ils sont les premiers à signer sur le mythique label ZZK, bientôt pourvoyeur de ce son allé-chant qu’est la Cumbia Digitale. Ce mélange suspect entre la world music traditionnelle des pays hispaniques d’Amérique du Sud et l’électro oc-cidentale a donné au monde entier quelques-uns de ses plus beaux fris-sons musicaux. Étalon du genre, l’album Manita de Fauna en 2008 avait placé Fauna en orbite. L’arri-vée sur Mars était prévue en 2010 avec Manshines, mais Catar_sys, qui n’avait pas compris la métaphore, a vraiment quitté la Terre, laissant seul son binôme Color Kit. Qu’à cela ne tienne, l’album est sorti en ce début d’année et rend un hommage vibrant au compère disparu. La mort, là-bas, ça se fête paraît-il. M. G.

http://zzkrecords.com/artist/Fauna— Fauna le 7.04 au Festival Electrochoc de Bourgoin-Jallieu et le 8.04 au Festival Electron de Genève.

CLEKCLEKBOOMClekClekBoom est la cause. Point de visage scarifié ici, mais une association de philanthropes qui, le cœur sur la main, distribue de la corrosive bouncy music. The Boo, Ministre X, French Fries, Kazey, Karve et DJ Sandrinho détiennent col-légialement les parts de ce business, défendant sur l’honneur les préceptes de la fa-mille : le sol, le sang, le club. Et la dope ClekClekBoom n’a jamais déçu personne. Que ce soit de la Ministre X (Subtitle of Life), de la French Fries ft. Bambounou (Champagne/Hugz) ou de la Coni (Luz In Pool/Suma/Crush), le flash nous a vrillé le cerveau à chaque prise. Le fin mélange est issu d’une house poudrée, coupée au hip-hop et à la booty music des coins les plus chauds de la planète. En bon manager les ClekClekBoom caressent notre addiction dans le sens du poil avec leur Boomcast, toutes les deux semaines, dans lequel ils ramènent les fournisseurs d’autres familles (dernier en date, Elijah & Skilliam de chez Rinse FM). Pour faire de la musique, leur méthode est simple : cook it, bag it, sell it. Maxime Gueugneau

http://clekclekboom.com ; http://soundcloud.com/clekclekboom— À venir en mars le maxi de The Town (Kazey & Karve), un White Label de French Fries et les Boom-cast, toutes les deux semaines.

F A U N A

GRAND POURVOYEUR DE TRAPHOUSE, FOOTWORK ET AUTRE FUTURE MUSIC, LE

LABEL SOUKOUCH ETHNIK S’OFFRE UNE PREMIÈRE SOIRÉE AU PETIT SOCIAL.

LE LINE UP EST LOURD AVEC PANA (DERNIÈRE SORTIE MAISON), PRINCE JEAN,

MILEY SERIOUS ET NAH LIKE. LE 28.03 AU SOCIAL CLUB, PARIS 2E.

ON CROIT RÊVER EN REGARDANT LE LINE UP DE LA PROCHAINE RAVE MUNDIAL :

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KIBLIND ENTOURENT L’INCROYABLE VÉNEZUELIEN PACHEKO (ABSTRACTOR,

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39BAZART

Au cœur de la forêt péruvienne, par delà les rivières d’Ucayali et de Pachitea, sur la cime d’un hévéa de belle carrure se perche la musique de Jean-Sébastien Nouveau. Sous le nom Les Marquises, il embarque sur un radeau plutôt bien achalandé, aidé par quelques matelots de fière allure. Si l’équipage est tournant, le musicien lyonnais (qu’on a vu au sein du groupe Immune) reste seul maître à bord, composant lui-même les mélodies de son cœur. À l’écoute de l’album Lost Lost Lost (qui a bénéficié en ce début d’année d’une réédition avec des remixes de Karaocake ou Volcano The Bear), son cœur semble habité par de bien étranges controverses : entre mélodies épurées, bour-rasques épiques et bruitisme érudit, la mayonnaise prend tout de même et colle délica-tement à l’esprit. Pas tout à fait d’avant-garde, pas tout à fait dans le vent, la musique des Marquises survole la pop-rock comme le sage au-dessus de la canopée. Perché. M. G.

lesmarquises.net— En concert le 22.03 au Sonic à Lyon. Lost Lost Lost, réédition disponible sur leur site.

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E N F A N C ELa main gauche délicatement posée sur l’accoudoir d’un Chesterfield bien anglais, c’est avec la main droite qu’il époussette machinalement les cendres tombées de son Romeo y Julieta, depuis sa cuisse jusqu’au ta-pis persan. Ce faisant, il écarte sans y prendre garde les pans de sa robe de chambre, vraiment très épaisse. Ses doigts furètent, consciemment cette fois, son entrejambe, au rythme du Alea de Livio Mosca, première sortie d’Enfance. Ceci explique donc cela : le label Enfance se veut un laboratoire d’expérimentation émotionnelle, sensorielle et psychédélique. Que ce soit avec l’Alea de Livio Mosca, réinterprétation des meilleures B.O. italiennes des 70’s ou avec Grain Noir (leur prochaine sortie), émulsion élec-tronique expérimentale, le son, à ce petit jeu-là, touche juste et fort. C’est donc avec le poil au garde à vous que nous attendrons de mettre la main sur ces petits bijoux d’Enfance. M. G.

www.enfancemusic.com ; http://soundcloud.com/enfancemusic— Le 5.03 est sorti Alea de Livio Mosca et vien-dra courant avril le premier EP de Grain Noir.

L E S M A R Q U I S E S

40 K°40

Voilà un beau projet qui mêle l’orgie et la bienséance. L’orgie, parce que Mermonte est le fruit du travail tita-nesque de Ghislain Fracapane (Fago Sepia, Heliport) durant 3 ans et qu’il a tenu à partager ça dans le nectar et l’ambroisie d’une partie à 6 pour l’enregistrement et à 10 pour le live. La bienséance, car il s’agit d’une pop orchestrale tout à fait délicate, méti-culeusement arrangée, qui rappelle de bien bucoliques balades en bord d’océan. Le premier album sort en avril sur les envoûtants labels Friend Of Mine (Arms and Sleepers, By Sur-prise, The Bulletproof Tiger, etc.) et Les Disques Normal (Hopen, Mecha-nism For People, etc.) ; et le premier live arrive dans la même fournée, le 5 avril au Jardin Moderne de Rennes. On attend beaucoup de ce curieux brassage. M. G.

www.lesdisquesnormal.com ; www.friendofminerecords.com ; http://mermonte.bandcamp.com— Mermonte en concert le 5.04 au Jardin Mo-derne de Rennes avec Peter Kernel et Lisabö.

L’Allemagne, non contente de nous faire part de sa supériorité économique à longueur de manchettes, veut aussi nous imposer son expertise dans le domaine musical. Avec OstGut, elle touche au but. Le label berlinois est ce qu’on appelle, en langage expert, une vérité. Depuis les platines du mythique club du Berghain/PanoramaBar, les DJ’s d’OstGut ont réinventé les termes de la Deep House, al-liage métallique entre la techno pure et dure et la house de papa. Entre Cassy, Ben Klock, Shed et Marcel Dettmann, le label réunit simplement les nouveaux tauliers de la techno allemande. OstGut, c’est de la musique grandiose, froide et magnifique ; c’est une légende pour les connaisseurs, un bouleversement pour les amateurs. Nuits Sonores leur délivre cette année un hommage plus que mérité. M. G.

www.ostgut.de ; www.nuits-sonores.com— Scène OstGut Ton lors du NS Days 2 le 18.05, dans le cadre des Nuits Sonores à Lyon. Avec Ryan Elliott, Ben Klock et Marcel Dettmann.

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S C È N E S

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Quel moment, tout de même, que ces Rencontres Chorégraphiques Internatio-nales de Seine-Saint-Denis. La danse, chaque jour, dit merci à Anita Mathieu qui férocement la secoue, l’étire dans les coins, la mord violemment pour que celle-ci, une fois le printemps venu ressorte sous ses plus beaux atours. Les Rencontres Chorégraphiques sont cela, en effet, un défilé en bonne et due forme des dernières floraisons de la danse contemporaine mondiale. Attention, point de luxe ici mais une juste concentration sur la finesse, l’avant-gardisme et la subtilité. Pour l’édi-tion 2012, c’est 20 compagnies et 11 pays qui sont rassemblés dans une excellente programmation, comme toujours. Outre les prodiges françaises Julie Dossavi et Emmanuelle Huynh, nous aurons droit à l’étonnant duo entre Elli Medeiros et Mickaël Phelippeau, aux variations féminines de la Suisse Perrine Valli, la sculpture corporelle de la Portugaise Tânia Carvalho ou encore la course contre le temps de l’Israélienne Iris Erez. Les Rencontres sont effectivement un excellent moment. M. G.

www.rencontreschoregraphiques.com— Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis du 4.05 au 2.06 .

P R I N T E M P S D E B O N L I E U

R E N C O N T R E S CHORÉGRAPHIQUES IN T E R N AT I O N A L E S D E S E I N E - S A I N T - D E N I S

19

La merveilleuse Scène Nationale de Bonlieu à Annecy, sentant le prin-temps arriver a choisi de se mettre au vert. Quelle curieuse manie. Curieuse, mais heureuse car elle en profite pour poser ses valises aux Haras de la même Annecy, afin d’y importer, dans de grands chapiteaux circassiens, une programmation spéciale de qua-lité évidemment supérieure. Pour ce premier Printemps de Bonlieu, le théâtre, la danse, le cirque et même la musique viendront croiser le fer dans ce qui semble être une bagarre bon enfant. Au rayon des joyeusetés pré-vues, l’inévitable mais indispensable Aurélien Bory avec sa Géométrie de Caoutchouc, les incroyables acrobates de la cie XY avec leur déjà classique Grand C, le magique Soir des Monstres d’Étienne Saglio, les musiciens du Staff Benda Bilili, ainsi que les bras-seurs de thêatre d’avant-garde du Collectif Berlin avec leur Moscow. De hauts faits, certes, mais qui ne doi-vent pas cacher la myriade d’autres projets qui ont choisi, eux aussi, de changer d’air. Maxime Gueugneau

www.bonlieu-annecy.com— Printemps de Bonlieu aux Haras d'Annecy du 30.03 au 2.06

43BAZART

E X P O S

44 K°40

Helmo aime jouer du millefeuille avec les visuels. De couche en couche, de strate en strate, Thomas Couderc et Clément Vauchez construisent un graphisme complexe dans un mariage de beauté plastique et de pertinence intellectuelle. Etonnamment, leur exposition dans l’excellente galerie nancéenne My.monkey se nomme Stratigra-phie. Pour celle-ci, ils ont choisi de discuter leur propre travail, en réinventant des travaux de commande, les détournant, faisant la critique visuelle de leurs propres œuvres. En regard de cette série, Helmo proposera de multiples commandes, nues, dans lesquelles on pourra reconnaître certains originaux. Un jeu de cache-cache entre le travail et ses détournements, entre le graphisme et la communication, l’art contemporain et la matière. Brillant, comme toujours. Maxime Gueugneau

www.helmo.fr— Stratigraphie par Helmo, du 12.04 au 1.06 à la galerie My.monkey de Nancy.

H E L M O Ça n’est pas exactement une aqua-relle de Marie Laurencin, mais on peut y être heureux comme jamais. Couché sur le bitume, on se souvient, on se souvient des marées hautes, du soleil et du bonheur qui passait sur la mer, il y a une éternité, il y a un siècle, il y a un an. Là-bas on l’appelle le cli-mat tropical, un climat qui n’existe que sur le 23e parallèle, aussi connu sous le nom de Tropique du Capri-corne. Les architectes idéalistes de Fa-bric nous invitent avec eux à se sou-venir, à imaginer la vie sous le soleil perpétuel. Leur installation Perpetual (Tropical) Sunshine est une ode à ces espaces-temps incongrus où, en plein hiver, on déguste un café crème sur la place la plus froide de Stockholm, grâce aux microclimats des terrasses de bistrot pourvues de ces parasols chauffants. Fabric reprend cette idée de lieu enchanté et en fait une œuvre poétique, synthétique, numérique, permettant de vivre pour un instant la vie des tropiques grâce à quelques centaines de spots infrarouges placés en écran. Et alors on se met à imagi-ner que toute la vie sera pareille à ce moment, aux couleurs du 23e paral-lèle. Et on peut croire qu’on s’aimera encore, lorsque l’amour sera mort. M. G.

www.fabric.ch ; www.bouillants.fr— Perpetual (Tropical) Sunshine sera présente au Festival Bouillants #4 du 22.04 au 20.05 aux Champs Libres à Rennes.

P E R P E T U A L ( T R O P I C A L ) S U N S H I N E

45BAZART

En voilà un qui fait rêver les filles, il a même un agent. Jean Jullien est cet illustra-teur que vous avez pu croiser sur nombre de projets de bon goût (clips pour son frère Niwouinwouin, illustrations pour le magazine Manystuff, Télérama, BMW, Les Inrockuptibles, The New Yorker, Nike, …) et qui n’a jamais déçu. Le trait ludique, la ligne gracieuse, l’humour délicat, voilà quelques-unes des caractéristiques qui collent à la peau du beau, du très beau Jean Jullien. Son exposition dans le cadre d’Une Saison Graphique revêt encore ces aspects, et peut-être plus encore. Faire bouger les lignes, entendre l’affiche comme objet mouvant, transformer une série en un robot que quelqu’un contrôle quelque part. Voici sa dernière lubie qu’il présentera dans le cadre du festival Une Saison Graphique au Havre. Tout ça bien sûr, dans l’unique but d’en mettre plein les mirettes. M. G.

www.jeanjullien.com ; www.unesaisongraphique.fr— Exposition Jean Jullien dans le cadre d’Une Saison Graphique à la Maison de L’Étudiant au Havre. Du 15.05 au 31.06.

J E A N J U L L I E N

De l’ivresse du monde. L’exposition A Rock is a Roc is a Roque, proposée par le Magasin de Jouets, rassemble quatre photographes qui ont en com-mun un certain regard sur le monde. Cherchant dans l’immensité ou dans le détail, la place de l’homme dans son environnement, les quatre ar-tistes présents proposent chacun leur bout d’existence, une histoire de vie, de terre, de société. C’est sans doute ce qui les rassemble le plus, ce souci puzzle, d’ajouter une image après l’autre pour nous permettre ensuite de goûter le cocktail. Et le bar com-porte quelques breuvages d’excellente compagnie avec le grand vide de l’Alaska Highway par Ulrich Lebeuf, l’Arles l’historique pour le Arles vu par Les Jnouns, l’aventure intérieure d’Olli Bery avec Crusade et l’obses-sion photographique de Stéphane C. dans They Never Adopted The Name For Themselves. À votre santé ! M. G.

www.lemagasindejouets.fr— A Rock is a Roc is a Roque du 30.03 au 15.06 au Magasin de Jouets à Arles.

A ROCK IS A ROC IS A ROQUE

L’ILLUSTRATEUR DAVID PORCHY EXPOSE SES FÊTES TRUBLIONNES PUZZLE,

JUSQU’AU 7.04 À LA GALERIE ALFA, PARIS 6E.

46 K°40

L’art de l’écriture a toujours eu maille à partir avec les messages qu’il faisait passer. La typographie s’accorde en effet toujours avec l’alliance magique entre support, émetteur et destinataire. Et quand la relation se noue autour du pouvoir ou du contre-pouvoir, la typographie sert, ici aussi, les interactions entre les individus. Le 3e Printemps de la Typographie qu’organise l’illustre École Estienne de Paris s’in-téresse précisément à ce rapport entre l’écriture, sa représentation, et le pouvoir. Depuis la Rome antique jusqu’au panneau de signalisation moderne, l’écriture et sa façon d’être mise en scène ont toujours été au cœur du processus politique. Mao Ze Dong lui-même n’aimait-il pas à être représenté, la plume à la main, en maître de la calligraphie ? Outre ce grandiloquent exemple, les deux jours de conférences du Printemps de la Typo aborderont le national socialisme, le pouvoir antique, la Commune, le journal Le Tigre, les graffitis sous la IIIe République,… Les moments où, comme bien souvent, la plume fut plus forte que l’épée. M. G.

www.ecole-estienne.fr— Printemps de la Typographie, les 10 et 11.04 à l’École Estienne, Paris (13e).

PRINTEMPS DE LA TYPOL’individualisme est un humanisme pense François de Singly dans l’ou-vrage du même nom. Un paradigme qui s’attache tout particulièrement au travail photographique de Pierrick Michel, ce mec qui s’est fait tout seul. Autodidacte, Pierrick Michel n’en a pas moins une vision réelle de l’art photographique, transformant ses séries en véritable témoignage in-trospectif, miroir déformant de notre propre imaginaire. Scrutant son quo-tidien, les espaces qui l’entourent, le submergent ou l’emportent, Pierrick prend en photo ce qui constitue son territoire d’imagination : l’étrange proximité. Par là, il cherche à dé-montrer une présence, temoin d’une errance individuelle, l’errance, finale-ment de tous. Les clichés de Pierrick Michel sont aussi les nôtres. M. G.

www.straatgalerie.com — Pierrick Michel, I Looked to The Sud but Eye Followed The Moon jusqu’au 7.04 à la Straat Ga-lerie de Marseille.

PIERRICK MICHEL

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J E U X V I D E O

47BAZART

Mais que s’est-il passé le 29 février 2012 ?Un gamer se souvient d’un jeu, d’une bande son, d’un boss, d’un ni-veau, d’une trilogie, d’un éditeur, d’un développeur, etc., mais il se souvient rarement d’une date de sortie et encore moins du jour exact.Et pourtant. Bien que les sorties de jeux vidéo aient lieu toute l’année et n’importe quel jour, on note une tendance, qui nous vient du cinéma, à retrouver les nouveautés chaque mercredi. Or, il se trouve que l’année 2012 est bissextile et que, par la magie des mathématiques, le 29 février est tombé… un mercredi. Du côté console, il ne s’est rien passé. En réalité, 9 jeux sont sortis sur le SEN mais sans test, sans info, sans prix. Côté X boite, on trouve un FPS, Nexuiz, dont le ramage se rapporte au plumage car il fait partie de ces jeux qui ne sont jamais vraiment sortis, auquel personne n’a vrai-ment joué et qui n’ont donc jamais vraiment existé. Heureux les pos-sesseurs d’un PC car l’Oscar en Ours Palmé d’Or est attribué à l’éditeur Tradewest pour la sortie de non pas un, ni deux, ni trois, ni cinq mais dix jeux de simulation complètement invraisemblables puisqu’on a en vrac : Discothèque manager, Gratte-ciel simulator, Ground control simulator, Fret ferroviaire simulator, Station de ski simulator et le must : Travaux fo-restier simulator. Le grand prix du jury revient à Microsoft pour son jeu gratuit : Microsoft Flight, un jeu où on fait voler des avions. Avec ou sans difficulté de pilotage.C’est tout. Matthieu Sandjivy

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É C R A N

49BAZART

N’est-il pas incroyable que, dans le même temps, ce soit les 150 ans de la délec-table Chimay et les 15 ans du Brussels Short Film Festival ? Si le rapport ne semble pas manifeste, pour les connaisseurs de l’excellent festival de court-métrage de Bruxelles, il est tout à fait évident tant la Chimay est un acteur central de l’événe-ment, elle, partenaire de longue date de la cinéphilie aussi courte que belge. Deux anniversaires, donc, mais bien un seul festival qui mérite pour le coup son nom, puisque ce seront 10 jours d’orgie de cinéma de petite taille dans plus de 6 lieux pour s’achever sur une double compétition, nationale et internationale. Ça fait quinze ans que ça dure, et on signerait volontiers pour quinze années supplémen-taires. Et pour les 150 ans de la Chimay, c’est pareil. Maxime Gueugneau

www.courtmetrage.be— Le 15th Brussels Short Film Festival du 27.04 au 6.05 à Bruxelles.

B R U S S E L S S H O R T F I L M F E S T I V A L

Premier film en couleurs de John Cassavetes, Husbands marque aussi sa première collaboration avec ses deux meilleurs amis, Peter Falk et Ben Gazzara. En pleine crise de la quaran-taine, trois amis s’octroient une pa-renthèse arrosée dans leur vie mono-tone, ponctuée par l’ennui conjugal et l’asthénie professionnelle. Sorti en 1971, ce film de potes, au ton désin-volte, s’invite enfin dans nos salons. Il aura fallu attendre que le film at-teigne la quarantaine et que ses trois protagonistes se soient éteints, pour pouvoir participer, nous aussi, à cette bringue légendaire. Guillaume Vonthron

Husbands, sortie en dvd, le 4.04 chez Wild Side Video.

M E S C H E R S

M A R I S

Après La Guerre des boutons ² version 2011, on remet ça cette année, avec deux adaptations de Blanche-Neige. À ma droite, Blanche-Neige, réalisé par l’illuminé Tarsem Singh (Immortels, The Fall), propose une vision déjantée et guillerette du conte de Grimm. Et à ma gauche, le Blanche-Neige et le chasseur de Rupert Sanders, premier volet d’une trilogie aux airs de Twilight, amène une touche d’heroic fan-tasy. Les deux équipes de sept nains coachées respectivement, par Julia Roberts et Charlize Theron, s’affronteront à coup de pop corn, en avril et en juin. G. V.

Blanche-Neige (Mirror Mirror), sortie le 11.04.Blanche-Neige et le chasseur (Snow White and the Huntsman), sortie le 13.06.

C O M B A T D E B O U L E S D E N E I G E

50 K°40

A R C H I T E C T U R E

Après avoir suscité la rencontre entre architecture et photographie en 2010, l'AFEX (Association des architectes français à l'export) a choisi pour son 2e Grand Prix biennal la thématique « Architecture & Littérature ». Onze bâtiments fran-çais, réalisés dans le monde ces deux dernières années, ont été sélectionnés pour accueillir un écrivain natif du pays de construction. Celui-ci livrera sous forme de carte blanche sa vision littéraire de l'œuvre. Parmi les édifices, on remarquera notamment l'Institut du Design de Hong Kong (par Coldefy & Associés), le siège et campus ThyssenKrupp à Essen (de Chaix et Morel) et le musée de la Préhistoire à Jeongok en Corée du Sud (signé X-Tu). Le grand Prix sera remis au lauréat au Palazzo Zorzi le soir de l'inauguration de la Biennale de Venise, lundi 27 août. J. T.

Visuel : siège et campus ThyssenKrupp à Essen

A R C H I T E C T U R E E T L I T T É R A T U R E LE PRIX PITZKER 2012 A ÉTÉ UNA-

NIMEMENT DÉCERNÉ À WANG SHU.

LE JURY DE LA FONDATION HYATT A

SOUHAITÉ AINSI RÉCOMPENSER LE

REGARD DE L'ARCHITECTE CHINOIS,

HÉRAUT ALTERNATIF DE LA THÉORIE

SLOW BUILD, À UNE ÉPOQUE OÙ IL

FAIT BON MONTRER UNE CHINE EN

MUTATION.

Tous les trois ans, la fondation pour l'Architecture de Bruxelles décerne le prix européen Philippe Rotthier. Créé en 1982 par l'architecte épo-nyme, ce prix récompense la production urbaine contemporaine qui s'oriente vers une architecture de la reconstruction : les projets valorisés s'inscrivent « dans la continuité de la tradition européenne à concevoir les villes », ce qui signifie en d'autres termes que les œuvres proposées doivent favoriser le dialogue entre passé et présent, pour livrer une in-terprétation du site sans dénaturer son esprit. Avec pour thématique « Le temps des Réhabilitations », la session 2011 a récompensé en juin dernier une trentaine de constructions inscrites dans un processus de renaissance urbaine. Jusqu'au 21 avril, La Maison de l'Architecture Rhône-Alpes pro-pose de découvrir sous forme d'exposition l'intégralité de ces réalisations encore peu connues, édifiées aux quatre coins de l'Europe. Jean Tourette

Le Temps des Réhabilitations, Prix Européen d'Architecture Phillipe Rotthier 2011.Exposition jusqu'au 24.04 à la Maison de l'Architecture Rhône-Alpes (Lyon 1er).Visuel : Musée d'Art de Cracovie ©Claudio Nardi

L E T E M P SDE S R É H A BILITATIONS

Visu

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53CAHIER MODE

Photo : Laurent Croisier

C A H I E RM O D E

Manchette bleu et doré : ANNE THOMAS / Bracelets : AIMÉ / Barrettes fleurs : MEDECINE DOUCE / Chaussette : COS / Bracelet : ANNELISE MICHELSON /

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Manchette bleu et doré : ANNE THOMAS / Bracelets : AIMÉ / Barrettes fleurs : MEDECINE DOUCE / Chaussette : COS / Bracelet : ANNELISE MICHELSON /

Bagues " Carnivore " : ANNELISE MICHELSON / Bague : AIMÉ / Bracelet en bois : SCOOTER /Collier rose et doré : ANNE THOMAS / Collier : SHOUROUK / Ceinture : MAISON BOINET /

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Photographe : Laurent CroisierDirection Artistique : agence KLAR

Styliste : Alix devalloisMake up : EVA@B4-AgencyHair : KEVIN@B4-Agency

Model : Flor Blanco @ KARIN MODELS

C E L E B R A T E

Chaussettes : OH MY SOCKS /

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58 K°39

Tee-shirt : PETIT BATEAU / Pantalon : FORTE FORTE /Collier : ANNELISE - MICHELSON / Derbies : SARTORE

Veste : CACHAREL / Chemisier : STELLA FOREST / Short taille haute : TARA JARMON /Bagues " Carnivore " : ANNELISE MICHELSON / Lunettes : THIERRY LASRY / Barrette : MEDECINE DOUCE / 

Chaussettes : OH MY SOCKS / Derbies : SARTORE / 58

59CAHIER MODE

Veste : CACHAREL / Chemisier : STELLA FOREST / Short taille haute : TARA JARMON /Bagues " Carnivore " : ANNELISE MICHELSON / Lunettes : THIERRY LASRY / Barrette : MEDECINE DOUCE / 

Chaussettes : OH MY SOCKS / Derbies : SARTORE / 59

Veste : CACHAREL / Chemise : OBEY / Short taille haute : TARA JARMON /Collier : SHOUROUK / Ceinture : MAISON BOINET / Chaussettes : OH MY SOCKS / Derbies : SARTORE /

60

Chemisier : LES PETITES Veste : CACHAREL / Chemise : OBEY / Short taille haute : TARA JARMON /

Collier : SHOUROUK / Ceinture : MAISON BOINET / Chaussettes : OH MY SOCKS / Derbies : SARTORE /

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Veste : ELEVEN / Tee-shirt : MILE END CLOTHING / Ceinture : COS / Short : PABLO GERARD DAREL

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Polo : L'EQUIPÉE ANGLAISE / Bloomer : MADEMOISELLE TARA / Foulard : HARTFORD / Broches : MEDECINE DOUCE / Bracelets : SCOOTER / Chaussettes : APC / Derbies : SARTORE / Escarpin Michel : Vivien

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Polo : L'EQUIPÉE ANGLAISE / Bloomer : MADEMOISELLE TARA / Foulard : HARTFORD / Broches : MEDECINE DOUCE / Bracelets : SCOOTER / Chaussettes : APC / Derbies : SARTORE / Escarpin Michel : Vivien

Chemise : LEE / Tee-shirt : OBEY / Pantalon : ELEVEN / Collier : ANNELISE MICHELSON / Derbies : SARTORE

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Gilet : CARVEN / Chemisier : SONIA BY SONIA RYKIEL sur BRANDBAZAR.COM / Pantalon : LA PRESTIC OUISTON / Collier : SHOUROUK / Sac : MYSUELLY / 

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Gilet : CARVEN / Chemisier : SONIA BY SONIA RYKIEL sur BRANDBAZAR.COM / Pantalon : LA PRESTIC OUISTON / Collier : SHOUROUK / Sac : MYSUELLY / 

Bouillants est un festival nomade d’art contemporain. De l’art contemporain, oui, mais pas n’importe lequel puisque Bouillants se concentre sur les expressions contemporaines que sont les arts numériques et le multimédia. Pour cette 4e édition, le thème choisi est « Frontières », thème de circonstance en cette année 2012. On y retrouvera les œuvres de Fabric, Aram Bartholl, Du Zhenjun, Fred Murie, Jannis Kilian Kreft, Marnis de Nijs, etc.

www.bouillants.fr— Bouillants #4, Jusqu’au 28.04 à Rennes, du 24.05 au 15.06 à Saint-Brieuc, Juillet et Août à Saint-Malo.

B O U I L L A N T S

Le festival de cultures électroniques de Genève s’étoffe année après année. Musicalement bien sûr, avec une édition qui rassemblera Fauna, Ms.Dynamite, Goth Trad, Carl Craig, Cristian Vogel, Martyn, Django Django, Dorian Concept, Elian Radigue, Munchi, Jack-son, Mouse On Mars, Plaid, etc. Mais Electron se propulse dans d’autres sphères avec de la danse, de l’art contemporain, des projections, etc. Une parenthèse enchantée.

www.electronfestival.ch— Electron Festival, du 5 au 8.04 à Genève.

E L E C T R O N

La ville de Roanne organise pour la troisième année son festival du court-métrage d’ani-mation. Une niche, certes, mais dont elle prend soin en invitant la crème du cinéma fran-çaise et internationale. 4 compétitions (internationale, nationale, expérimentale et vidéo clips) ponctueront cette ode annuelle à l’animation. Pour donner un nouveau souffle au cinéma dans son ensemble.

www.cinecourtanime.com— Festival international du court-métrage d’animation, du 20 au 25.03 à Roanne (42).

F E S T I VA L IN T E R N AT ION A L D U C O U R T- M É T R A GE D ’ A NIM AT ION

WWW. —

.COM

ARTY FARTY LICENCES : 2-1024000 3-1024001 — TRACES ÉVENTUELLES DE GLUTEN — DESIGN GRAPHIQUE : SUPERSCRIPT2

Ce projet a été � nancé avec le soutien de la Commission européenne.Cette publication (communication) n’engage que son auteur et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.

NUITSSONORES

10A�

LYON

16 - 20MAI2012

INDIE &

ELECTRONIC FRENCHFESTIVAL

NUITS SONORES 10 YEARS

SECRET STAGE

LES NUITS

CARIBOU VS FOUR TETSIMIAN MOBILE DISCO

JAMES HOLDENCHRIS & COSEYJAMES MURPHYFLYING LOTUSSETH TROXLERTHE HACKER

!!!JOAKIM

MF DOOMBUSY PKODE9

� DAYS

HUNX AND HIS PUNXHUDSON MOHAWKEMAYA JANE COLESMATIAS AGUAYO

SIRIUSMOZËRO

MOUSE ON MARSMODESELEKTOR DJ TEAMROCKET FROM THE TOMBS

BEN KLOCK VS MARCEL DETTMANN

NEW ORDER

OXYGENE REVISITED FEAT. DANGER,

ACID WASHED, ARANDEL

ÉVÉNEMENTS

RICARDO VILLALOBOS & MAX LODERBAUER

PRÉSENTENT RE: ECM

MUDHONEY

Nuits Sonores se met au jour cette année en programmant ses NS Days dans la sublime enceinte de l’Hôtel-Dieu à Lyon. Et avec Ben Klock, Marcel Dettman, Joy Orbison, Hudson Mohawke ou Modeselektor, ils n'ont rien à envier aux nuits. Des nuits qui sont comme toujours parfaites, avec MF Doom, Kool Keith, Theo Parrish, Kode9, Cassy, Seth Troxler, James Murphy, Gesaffelstein, Jay Weed, etc.

www.nuits-sonores.com— Nuits Sonores, du 16 au 20.05 à Lyon.

N U I T S S O N O R E S

É V É N E M E N T S P A R T E N A I R E S

K I B L I N D

66 K°40

Tous les ans au Havre la beauté est de rigueur pendant le joli mois de mai. Une Saison Graphique organise expositions et conférences autour du… graphisme, durant un mois et demi. Et le choix dans les artistes convoqués laisse rêveur : Jean Jullien, Les Gra-phiquants, OstenGruppe, Atelier Ter Bekk et Behage, Betty Bone, Das Kopf. Avec, en bonus, une sélection d’affiches françaises issues de Chaumont 2011.

www.unesaisongraphique.fr — Une Saison Graphique, du 9.05 au 30.06 au Havre.

U N E S A I S O N G R A P H I Q U E

Vue par Brecht Evens(1/5)