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KAREN PEOPLE Les Conséquences Du Conflit Birman

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Les Conséquences du conflit Birman sur la population Karen

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KAREN PEOPLELes Conséquences Du Conflit Birman

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Les Conséquences du Conflit

Birman Sur La Population Karen

KAREN PEOPLE

Thaïlande Birmanie-

Février Mars 2007

Textes et photographies

Geoffroy Lasne

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L’union du Myanmar, anciennement appelée la Birmanie, est un Etat situé entre le Bengladesh, l’Inde, la Chine, le Laos et la Thaïlande. Les cultures, les langues, les traditions, les religions sont le reflet de cette diversité. La majorité des Birmans est de religion bouddhiste. Néanmoins, on trouve d’importantes minorités musulmanes, chrétiennes ou animistes.

Du 11e à la fin du 18e siècle, le pays a connu un grand nombre de guerres opposant les différentes dynasties, ainsi que de grandes vagues d’immigration. Cependant une certaine unité était maintenue. A la seconde moitié du 18ème, les Birmans ont pris un ascendant sur les autres populations. Ils deviennent majoritaires et occupent toute la plaine centrale du pays (zone la plus fertile). Les autres ethnies se concentrent alors dans les montagnes et la jungle, aux frontières de la Birmanie. Puis le pays a été colonisé par le Royaume-Uni pour être intégré à l’Empire des Indes en 1886 suite à de nombreux conflits. Les Anglais assoient leur domination en s’appuyant sur des minorités ethniques auparavant chassées par les Birmans majoritaires.

A partir des années 1920, les paysans, puis des étudiants se soulèvent contre l’oppression coloniale. L’ethnie Birmane largement majoritaire prend la tête du mouvement pour l’indépendance avec en ligne de mire les « collaborateurs » des britanniques : les ethnies minoritaires. Aung San, un des leaders du mouvement étudiant et son équipe créent l’Armée de libération de la Birmanie. Avec l’appui de l’armée Japonaise, ils déciment l’armée anglaise et l’indépendance est proclamée en 1948. La Birmanie devient l’Union de la Birmanie. Aung San, considéré comme le père de l’indépendance est assassiné. La confusion est totale pendant de nombreuses années, le général Ne Win prendra le pouvoir par un coup d’Etat le 2 mars 1962. Il instaure un régime totalitaire, xénophobe … La Birmanie se coupe du monde et vit alors en complète autarcie. Ne Win met en place le travail forcé et le contrôle de toutes les économies par l’armée. La « birmanisation » est en place avec la volonté d’éliminer les minorités ethniques.

En 1988, des universitaires lancent de grandes manifestations qui rassemblent des millions de personnes. L’armée ouvre le feu sur la population, faisant des milliers de morts. Aung San Suu Kyi devient le leader du mouvement pour la démocratie et crée le NLD (National League for Democracy) qui gagne les élections en 1990, aussitôt annulées par la dictature militaire. Aung San Suu Kyi s’est vue décerner le prix Nobel de la paix en 1991. Depuis le général Than Shwe dirige la junte du Myanmar en appliquant la loi martiale avec les abus des dictatures. Récemment, Than Shwe a déplacé la capitale de Rangoon vers NayPyiDaw (« Siège des Rois »), une ville construite de toute pièce en plein cœur de la jungle. Caprice de dictateur, tradition des Rois Birmans, la nouvelle capitale est plus centrale dans le pays mais est aussi un véritable bunker.

La Birmanie compte aujourd’hui des milliers de prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles birmanes. Ils subissent la torture, les humiliations, les privations, le travail forcé, le racket, le viol … Aucune forme d’opposition n’est autorisée par le pouvoir en place. Les Droits de l’Homme, les libertés de la presse sont tous les jours bafoués. Le régime militaire, paradoxalement appelé le SPDC (State Peace and Development Council), extermine les populations en incendiant les villages des ethnies minoritaires, en y perpétrant pillages, viols, assassinats, que subissent sans cesse les ethnies. Une guerre d’occupation s’est installée depuis 1962, provocant l’anéantissement de peuples entiers (Shan, Karen, Karenni, Mon …). Le pays souffre de toutes les dérives humaines : trafic de bois (teck), de pierres précieuses, de drogues (dérivés du pavot opium, métamphétamines, héroïne). A ces maux, s’ajoutent des pratiques prohibées comme l’utilisation d’armes chimiques ou la prolifération des mines anti-personnel, interdites par les Conventions internationales. La consommation de drogues, la prostitution et les viols perpétrés par la junte propagent le VIH au sein de la population. Ainsi, un flot immense de réfugiés afflue vers les pays limitrophes, principalement en Thaïlande. Les ONG les estiment à plus de deux millions.

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Ethnie minoritaire, les Karens ont été repoussés depuis le début du conflit avec le pouvoir birman, tout au long de la frontière thailandaise. Le sort des populations dépend de leur statut : les populations déplacées (IDP) et les réfugiés.

Les populations déplacées, appelées IDP (Internally Displaced People) se compteraient entre un à trois millions de personnes. Ils vivent dans la jungle pour fuir les exactions de la junte birmane. Le plus souvent, leur départ a suivi l’attaque de leur village au cours de laquelle ils ont tout perdu. Nombreux sont ceux qui ont vu disparaitre un ou plusieurs membres de leur famille à cette occasion. Les IDP sont les plus vulnérables. Vivant dans des zones de conflit, pourchassés par l’armée, survivant dans la jungle, ils sont la plupart du temps hors de portée des ONG, birmanes ou occidentales. On constate en particulier des phénomènes de régression tels que le fait de se nourrir de racines, etc.

Derrière les barbelés sur le Friendship Bridge, le pont séparant la Birmanie de la Thaïlande, des familles Karens qui ont été chassés de leur village se retrouvent à la frontière thaïlandaise. Ils mendient et croient en une improbable fin du conflit.

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Les réfugiés issus du conflit birman seraient plus de deux millions parmi lesquels il faut distinguer trois types :

Les « vrais » réfugiés, c’est à dire ceux qui bénéficient d’un statut reconnu par le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés), sont une minorité (environ 10 %). Ils sont « parqués » dans les 17 camps de réfugiés le long de la frontière thaïlandaise. Ces camps sont gérés par les ONG, notamment Médecins Sans Frontières ou Aide Médicale Internationale. Ces réfugiés sont ceux dont les conditions de vie sont les moins indécentes. Ici une petite fille de Mae La Camp.

Les autres réfugiés ont la plupart du temps des statuts plus complexes, ils sont soit travailleurs migrants soit exilés politiques.

Les travailleurs migrants - l’immense majorité du flux - vivent, eux, dans des situations à la fois plus dures, plus précaires et plus dangereuses. Immigrés, sans papiers, ils sont exploités par les populations locales et n’ont pas la possibilité d’avoir accès aux aides des ONG. La rumeur prétend que la vie d’un birman vaut deux pneus, beaucoup sont abattus puis brulés.

Enfin, les exilés politiques, qui appartiennent à la fois au groupe des « victimes » et à celui de ceux qui œuvrent à une amélioration de la situation. Ce sont eux qui ont mis en place toutes les organisations politiques, militaires, humanitaires ou de défense des droits de l’homme. Ces réfugiés ont réussi à tisser des liens avec les ONG et les gouvernements dans le monde entier. En partie protégés quand ils sont connus des ONG occidentales, ils sont bien sûr les moins bien vus par les autorités thaïlandaises mais tolérés, car ils limitent l’impact des actions de la junte, des trafics et apportent une manne financière non négligeable.

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Enfants derrière les barbelés du camp de réfugiés de Mae La. Situé en Thaïlande, non loin de la frontière birmane, C’est un des plus grands camps de réfugiés provoqué par le conflit où 50.000 Karens s’entassent. Parqués, plus de 250.000 Karens survivent grâce aux très nombreuses ONG.

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L’entraide est un pilier du fonctionnement des camps de réfugiés. Chacun apporte son aide, même les plus jeunes.

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Fondée juste après les événements en 1989, KYO (Karen Youth Organisation) est une des ONG qui vient en aide aux populations. Comme beaucoup d’entre elles, les structures de KYO sont régulièrement attaquées par le SPDC (State Peace and Development Council). Ainsi, les bureaux des ONG, telle que KYO,(leurs) sont contraints de changer constamment de localisation pour continuer leurs activités.

KYO aide les jeunes Karens en leur apportant une éducation et des formations dans le but de faire naitre des vocations et qu’ainsi, la nouvelle génération joue un rôle pour la survie de leur ethnie. KYO transmet à la jeunesse des valeurs de justice, de vie en société, de dépassement de soi, d’entraide, de démocratie ... Elle intervient dans de nombreux domaines tels que la culture, l’éducation, les activités physiques, les droits de l’homme, la politique, l’environnement et l’utilisation des nouvelles technologies. D’autre part, KYO joue un rôle prépondérant dans la lutte contre le sida en mettant en place des cours d’éducation sexuelle et de prévention contre la drogue.

Sans cette énorme volonté d’une partie de la population Karen, l’ethnie aurait probablement disparu depuis de nombreuses années.

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Une cloche retentit dans Mae La Camp, les enfants arrivent les uns après les autres, déposent leurs sandales devant la maison du pasteur, ils récitent le bénédicité puis dînent en silence. Politesse, calme et respect, ces enfants reçoivent une éducation irréprochable, ils apprennent plusieurs langues, et toutes les matières enseignées dans les meilleures écoles. La culture et l’histoire Karen occupe une place importante. L’enseignement et la transmission du savoir sont les seules sources d’espoir pour les réfugiés.

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Les ONG permettent la mise en place de tout le système éducatif grâce aux dons de matériel scolaire. Ils travaillent aussi pour la mise en place de campagnes alimentaires. Ici, dans un camp de réfugiés en Birmanie, la distribution de nourriture se déroule dans le plus grand calme et respect.

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Ces réfugiés sont des travailleurs migrants. Ils n’ont aucun statut, ils ne peuvent avoir accès aux aides des ONG. Après avoir fuit leurs terres et les conditions de vie atroces que leur fait subir la junte birmane, ils se sont installés dans cette décharge. Dans ce village poubelle à une dizaine de kilomètres de Mae Sot et de la frontière birmane, environ 400 Karens sont exploités par les populations locales, ils fouillent pour espérer gagner quelques baths, leur présence est tolérée par la police thaïlandaise au prix d’une lourde rançon (3000 baths/an soit environ 65 euros). Dans ce véritable bidonville, les conditions de vie sont épouvantables.

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Enfant Karen nu dans les ordures, il boit une eau croupie pour se désaltérer. Sans papiers, sans droits, chassés de part et d’autre de la frontière, l’avenir des populations Karen est un long questionnement. Saleté, odeur, puanteur…

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La clinique de Mae Tao a été fondée en 1989 par une Karen : Cynthia Maung. Elle a quitté la Birmanie, comme des milliers de Karen pendant les événements de 1988. Médecin de formation, elle a spontanément commencé à apporter de l’aide aux Karens qui fuyaient les exactions pour palier l’urgence humanitaire. D’une clinique de fortune, Mae Tao est devenu une véritable clinique qui accueille gratuitement chaque année plus de 100 000 malades. En plus des multiples spécialités qui s’y sont développées, Mae Tao dispose également d’unité mobile pour venir en aide aux IDP. Ceux-ci, expulsés de leurs villages, vivent sans maison ni ressource.

La clinique de Mae Tao a pu se développer grâce à l’engagement d’autres réfugiés en exil politique et l’appui des ONG, telles que l’UNHCR et MSF. Celle-ci accueille chaque jour entre 200 et 400 Karens qui viennent recevoir les premiers soins. Les Karens, civils ou militaires, réfugiés ou travailleurs migrants font plusieurs dizaines de kilomètres à pied dans la jungle pour bénéficier de cette aide médicale. Elle essaye de faire face à l’absence totale de services médicaux en Birmanie.

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Souffrance d’un malade de la malaria dans la clinique de Mae Tao. La clinique de Mae Tao, non loin de Mae Sot, a été construite en 1989 grâce à des ONG notamment l’UNHCR et MSF. La principale mission est de venir en aide aux personnes atteintes de la malaria (paludisme) et aux victimes des mines anti-personnel. MSF forme des médecins locaux pour que la population soit, au fur et à mesure, la plus autonome possible.

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Victime d’une mine anti-personnel dans la clinique de Mae Tao. Chaque jour, des médecins font des miracles pour donner un nouvel espoir aux populations victimes de ces mines. Ainsi, tous les ans, plus de 200 personnes reçoivent des prothèses et de la rééducation. Interdites par les Conventions d’Ottawa depuis 1997, la Birmanie est pourtant une des régions où il y a le plus de mines au monde. L’impact sur les populations est catastrophique. Qu’ils soient agriculteurs ou militaires, les populations sont très souvent blessés par leurs propres mines. Elles sont fabriquées la plupart du temps de manière artisanale et les accidents surviennent lors de leur confection ou tout simplement lors de leurs déplacements.

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File d’attente d’espoir pour le don du sang dans la clinique de Mae Tao. Chaque jour, l’union de la population Karen et les ONG contrastent avec la quasi absence de perspective d’avenir pour les Karens face au conflit et à leur statut en Birmanie comme en Thaïlande. Plus de 2000 naissances ont été observées depuis la création.

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L’armée Thaïlandaise sous l’emprise de l’alcool participe au business en achetant des alcools de très mauvaise qualité, des cigarettes de contrefaçon et méta-amphétamines à des Karens. Du côté gauche de la barrière, la Thaïlande. Les militaires thaïlandais, supposés contrôler l’étanchéité des frontières, participent au trafic et s’enivrent chaque jour. Véritable narcodictature sous le contrôle total du SPDC, la Birmanie est devenue le premier producteur d’opium et d’héroïne au monde. La drogue est devenue un véritable système économique à part entière.

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Quotidiennement, des barques chargées de marchandises (alimentation, produits de première nécessité, produits high-tech, etc.) sont acheminées sur le Moei River vers la Birmanie. La frontière, en théorie étanche pour les hommes et marchandises, est en fait le théâtre d’un gigantesque commerce illégal au profit de la Thaïlande. Ainsi, tout est minutieusement organisé, boutiques en surnombre, hangars de stockage, rampes de chargement … les sommes déposées à la banque par les thaïlandais profitant de ce trafic sont considérables.

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Toute la journée les hommes déchargent les pick-up dans les barques sous les yeux de l’armée thaïlandaise. La Thaïlande n’offre pas l’asile aux réfugiés Karen, pris en étau entre la ligne de front et la frontière thaïlandaise ; ils n’ont pas d’autre choix que de s’entasser dans les camps de réfugiés.

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L’armée Karen défend son territoire depuis plus de 50 ans contre la junte birmane. Ce militaire Karen dans une base arrière témoigne par son « activité » de son impuissance face au conflit.

Du coté Birman, l’armée est dotée d’un budget représentant environ 50% du PNB. Forte de 400 000 hommes, la Birmanie n’a pourtant pas d’ennemi extérieur déclaré. il y aurait 70000 enfants soldats dans l’armée régulière Birmane. Ils sont souvent enrolés de force et utilisés comme démineurs humains. La volonté indépendantiste pousse l’armée Birmane à anéantir les populations : destruction des villages, viols, prisonniers, assassinats …

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Militaire victime d’une mine anti-personnel. Il est toujours en activité malgré son handicap pour défendre son ethnie. Les mines en Birmanie sont un véritable fléau, les populations (militaires et agriculteurs principalement) sont la plupart du temps victimes de leurs propres mines, qui sont presque toutes artisanales.

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Jeune militaire Karen dont l’unique objectif est la défense du territoire de son ethnie et de son avenir. Sur son bras, un tatouage : « God is love ». Très croyants, les Karens, dans chaque base arrière ou camp de réfugiés, attachent une grande importance à la religion en construisant des églises ou des chapelles.

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Militaire vétéran de la base arrière du 101e bataillon de l’armée Karen, il chante l’histoire et les valeurs de son peuple.

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L’espoir de survie réside dans la très forte volonté de transmission du savoir, du patrimoine des Karens. Une éducation sans faille est donnée aux jeunes générations par les anciens qui transmettent leurs valeurs aux enfants. Le désir de survie et la transmission de valeurs aux futures générations est primordial.

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Remerciements,

Ce reportage à été réalisé en binome avec Geoffroy Legros (vidéo), par la concretisation et l’aboutissement de ce projet, enfin pour m’avoir accompagné toute la durée du reportage.

KYO (Karen Youth Organisation), notamment Lodumuh et Hsoyklohto pour nous avoir guidés tout au long du reportage et d’avoir pu permettre l’accés aux différents sites.

François Lasne, pour la rédaction, la relecture et la correction

Jean-Baptiste Mayot, pour la conception graphique

Bibliographie,

Raynaud Maël, Situation en Birmanie et sur les frontières de ce pays. Rapport sur les problématiques du pays.

Notes personnelles des interviews réalisées au cours du reportage

Nombreux articles des quotidiens Libération, Le Figaro, Le Monde

Sites internet :

- TBBC (Thailand Burma Border Consortium) : consortium regrou-pant 12 ONG venant en aide aux IDP’s. http://www.tbbc.org

- KYO (Karen Youth Organisation). http://karenyouthktl.org/

- UNHCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) pages de la Thaïlande et du Myanmar. http://www.unhcr.org

- IDMC (Internal Displacement Monitoring Center) http://www.internal-displacement.org

- Université de Laval (Québec). Page de la Birmanie http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/asie/birmanie.htm

- Gulliver Travels. Agence de voyage spécialisée dans le tourisme en Birmanie. http://www.gulliver-myanmar.com

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KAREN PEOPLELes Conséquences Du Conflit Birman

Reportage réalisé en Février et Mars 2007