jureidini diana - ESAAix · de visiter ma famille à une autre période de l’année, je me suis...

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jureidini diana Mémoire première année 2012-2013 École Supérieure d’Art d’Aix

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Page 1: jureidini diana - ESAAix · de visiter ma famille à une autre période de l’année, je me suis toujours demandé à quoi ressemble-raient ces paysages sans neige. En ayant la possibilité

jureidini diana

Mémoire première année 2012-2013

École Supérieure d’Art d’Aix

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Les premiers jours, je me suis sentie un peu perdue, avec l’impression de devoir travailler à partir de “rien”. Durant le voyage, c’est de remplir mon carnet de recherches qui m’a posé problème, je ne trou-vais rien dans ce cadre que j’ai vu, revu, et re-revu durant mes années scouts. Cependant, la grosse crise d’angoisse que j’ai faite en fin de semaine m’a, d’une certaine manière, débloquée.

Pour commencer le travail d’écriture, j’ai décidé de mettre tous mes souvenirs à plat, et la forme de carte est venue spontanément. À partir de là, mon travail a été guidé par la notion de plaisir. J’ai décidé de dessiner une grenouille explosée trouvée sur un chemin. Le dessin s’est révélé très (trop) coloré, alors que je tentais de le reproduire fidèlement. On m’a répété que je transformais quelque chose d’horrible en un tas de bonbons, mais peut-être était-ce juste dû au fait que je n’éprouve ni horreur ni dégoût devant ce cadavre. J’ai repris le dessin en plus grand, à l’acrylique, en accentuant volontairement les couleurs; je n’avais pas en tête un sac de bonbons mais un paysage enfantin, type fête foraine débordant du ventre de la bête. Le parallèle avec la carte s’est fait naturellement, d’ailleurs sur celle-ci Manon y voyait un cirque plus que le paysage du Vernet.

Il me restait peu de temps pour la disposition, et j’ai le sentiment de l’avoir bâclée. J’ai éliminé la carte légendée par souci d’esthétique et pour éviter les répétitions.

Sur les conseils de Marine et Jean-Marc, j’ai accroché des pages de mon carnet, la grenouille au crayon et la grenouille véritable, ainsi que mes pages de larmes et de pluie. Chaque illustration relié à l’aide de fils cloués au lieu qui lui correspondait sur la “carte”.

“Dissection du voyage” est un titre que j’aurai choisi.

La vue de la productions des autres élèves m’a fait douter de la mienne, la faisant paraître facile, mais j’en aurai probablement été plus satisfaite si j’avais su me garder assez de temps pour l’organiser.

Le grand chantier du voyagediana jureidini

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diana jureidini

Un artiste à votre table: Jeremy Damien

Notre travail sur l’architecture a débuté par des dessins de l’atelier. Les lignes qui m’interpelaient étaient celles qui n’étaient pas parallèles avec celles de la salle: une chaise tordue, un balai, une porte de casi-er arrachée ou encore un panneau, posés contre les murs... J’appréciai cette étape et aurai voulu passer plus de temps à dessiner au crayon et à la règle. Jeremy Damien est rapidement venu me dire de travailler en couleur, avec d’autres outils. J’ai faitquelques essais au pastel gras que je n’ai pas pu aboutir parce qu’il m’interrompait, me conseillant de multiplier les expérienc-es.

Le deuxième jour, j’ai, sans succès, essayé de photocopier mes différents croquis et de faire des collages (je gardai en tête l’idée de “sample”). Mais sur une des photocopies les lignes de constructions ressortent et me donnent l’idée d’en extraire des formes, en reliant les points de celles qui ne sont pas déja fermées. Je découpe celles-ci dans du plastique souple coloré. Durant cette étape Jeremy m’a laissé continuer sur ma voie, trouvant l’idée bonne.Je n’étais pas sûre de ce que j’allais faire de ces formes les replaçant ‘temporairement’ sur le dessin; finalement l’ensemble me paraissant cohérent, je n’ai pas fait d’au-tre essai et les ai laissées telles quelles. J’ai aussi exposé le collage, le croquis d’origine, le calque utilisé pour créer les formes ainsi que ma palette.

C’était la première fois que je faisais une ‘installation’ de ce type, c’était même la première fois je crois que je réalisai des formes abstraites de façon réfléchie. J’étais assez satisfaitede ce travail, autant du résultat que de m’être essayée à quelque chose que je n’avais jamais fait. C’était d’ailleurs assez amusant et excitant à mettre en place.

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Travail sur la ville d’aix, utiliser son téléphone: son, image; par groupe de 3.

Nous avons commencé par aller au marché, faire des cro-quis, écouter, noter et enregistrer des discussions de bar.

Brainstormingville d’aix, vieille ville, vieux, petites rues, jaune, provençal,

typique, feuilles mortes, calme, silencieux,passage agard, platanes, touristique, palais de justice,

cours mirabeau, place des pêcheurs, village, toits,rénovation, travaux, la diabline, traditionnel

Je porte peu d’intérêt à cette esthétique.

CheminementIdée venue en prenant une photo aux allées provençales:on ne dirait pas Aix !

Photos où la ville paraîtrait:plus moderne, en travauxinsalubre ?côté futuriste boîteuximages froides, dépeuplées, aspect futuriste, absence de vievssons chaleureux, provençaux, stéréotypes de la régionparoles humoristiques, sonorités chaleureusesforme ? citations

Constraste son/imagePourquoi ?Goûts personnels, envie de travailler sur ces aspects.

Vient l’idée d’un monde fictif, ‘post apocalyptique’.son = cliché présentimages= monde futur

Travail en groupeD’ores et déja frustrée quand j’ai su qu’on devait travail-ler en groupe, ce que je n’aime pas, ayant tendance à vouloir tout contrôler, il a été impossible de faire sortir les idées des filles, qui avaient tendance à se reposer sur mes propositions et juste confirmer ou infirmer.C’est comme s’il n’y avait eu que mon travail, mais bridé.

Le rendu ne contenait quasiement que des photos de moi, que j’ai mises en pages, j’ai aussi monté le son toute seule.

J’aurai préféré avoir une vraie dynamique de groupe où chacun donne ses idees, quitte à ce que personne ne s’entende et qu’on partage le travail, plutôt que d’avoir affaire à un groupe passif.

Sérigraphiedéboires, cales déplacées, aucune impression droite.La couleur choisie était convaincante cependant.

Renduphoto petites, qui ne rendent pas l’impression voulue: La mise en page sur indesign se voulait aérée, épurée, mais le résultat est juste illisible.

diana jureidini PIM

III

1texte:FUTUR ANCIEN FUGITIF d’Olivier Cadiot

chap 7 - Première crise

surprisetimiditéamusementfaire pour faire

disposer les objets / yeux bandéstouchersentirreniflerlécherjouer avec

VImarche lenteregard au plafond

+ vite + vitehorizontal, pas de croisement de regard

regard vers le sol, tâches de peinturescroisements de regards

+ vite + vitefrôler

toucherFRAPPER

vêtements à deux: monstre hybride avec Mona

IVélimination d’un objet, association des deux autresgame boy pince à cheveux

1son:allumage game boy

3gestes:- monter des escaliers en courant- vider et remplir la bouilloire- regarder ma montre

3objets:- game boy- lunettes- fleur

3vêtements:- chemise- veste- gilet fluo

IIscupture corps avec Fannymouvements lents, possibilités infinies mais timidité

jureidini dianaméta-atelier

un brin d’herbe sur le museau d’un tigre

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Travail sur la ville d’aix, utiliser son téléphone: son, image; par groupe de 3.

Nous avons commencé par aller au marché, faire des cro-quis, écouter, noter et enregistrer des discussions de bar.

Brainstormingville d’aix, vieille ville, vieux, petites rues, jaune, provençal,

typique, feuilles mortes, calme, silencieux,passage agard, platanes, touristique, palais de justice,

cours mirabeau, place des pêcheurs, village, toits,rénovation, travaux, la diabline, traditionnel

Je porte peu d’intérêt à cette esthétique.

CheminementIdée venue en prenant une photo aux allées provençales:on ne dirait pas Aix !

Photos où la ville paraîtrait:plus moderne, en travauxinsalubre ?côté futuriste boîteuximages froides, dépeuplées, aspect futuriste, absence de vievssons chaleureux, provençaux, stéréotypes de la régionparoles humoristiques, sonorités chaleureusesforme ? citations

Constraste son/imagePourquoi ?Goûts personnels, envie de travailler sur ces aspects.

Vient l’idée d’un monde fictif, ‘post apocalyptique’.son = cliché présentimages= monde futur

Travail en groupeD’ores et déja frustrée quand j’ai su qu’on devait travail-ler en groupe, ce que je n’aime pas, ayant tendance à vouloir tout contrôler, il a été impossible de faire sortir les idées des filles, qui avaient tendance à se reposer sur mes propositions et juste confirmer ou infirmer.C’est comme s’il n’y avait eu que mon travail, mais bridé.

Le rendu ne contenait quasiement que des photos de moi, que j’ai mises en pages, j’ai aussi monté le son toute seule.

J’aurai préféré avoir une vraie dynamique de groupe où chacun donne ses idees, quitte à ce que personne ne s’entende et qu’on partage le travail, plutôt que d’avoir affaire à un groupe passif.

Sérigraphiedéboires, cales déplacées, aucune impression droite.La couleur choisie était convaincante cependant.

Renduphoto petites, qui ne rendent pas l’impression voulue: La mise en page sur indesign se voulait aérée, épurée, mais le résultat est juste illisible.

diana jureidini PIM

III

1texte:FUTUR ANCIEN FUGITIF d’Olivier Cadiot

chap 7 - Première crise

surprisetimiditéamusementfaire pour faire

disposer les objets / yeux bandéstouchersentirreniflerlécherjouer avec

VImarche lenteregard au plafond

+ vite + vitehorizontal, pas de croisement de regard

regard vers le sol, tâches de peinturescroisements de regards

+ vite + vitefrôler

toucherFRAPPER

vêtements à deux: monstre hybride avec Mona

IVélimination d’un objet, association des deux autresgame boy pince à cheveux

1son:allumage game boy

3gestes:- monter des escaliers en courant- vider et remplir la bouilloire- regarder ma montre

3objets:- game boy- lunettes- fleur

3vêtements:- chemise- veste- gilet fluo

IIscupture corps avec Fannymouvements lents, possibilités infinies mais timidité

jureidini dianaméta-atelier

un brin d’herbe sur le museau d’un tigre

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Le lieu que j’ai choisi est une banlieue pavillonaire d’Ottawa, Canada, où je passais Noël dans mon enfance, chez mes oncles et tantes. J’ai des souvenirs de maisons chaleureuses dans tous les sens du terme, de lumière tamisée, d’odeurs de nourriture libanaise, de famille bruyante. Le tout relevé par la présence de neige à l’ex-térieur. J’ai pris une capture d’écran d’une vue aérienne de ce quartier, où le chemin entre la maison du frère de mon père et celle de sa soeur est visible. Il s’agit d’un des premiers endroits où mon frère et moi étions autorisés à aller seuls. Nous partions en courant devant nos parents, excités par cette liberté nouvelle et par la hâte de rejoindre nos cousins. Mes deux autres captures d’écran ont été faites par choix esthétiques, j’ai récupéré des formes géométriques trouvées dans les environs. Enfin, le panier de basket, que je n’ai pas eu le temps d’inclure dans le rendu final. C’est un symbole de mes vacances au Canada. Nous allions faire du patin à glace sur un terrain de basket gelé. J’adorais l’idée d’un lieu qui avait une fonction différente selon la saison. N’ayant jamais eu l’occasion de visiter ma famille à une autre période de l’année, je me suis toujours demandé à quoi ressemble-raient ces paysages sans neige.

En ayant la possibilité d’aller n’importe où dans le monde, la première idée qui m’est venue est celle du Canada, les fêtes de Noël finissant à peine. Je suis restée sur cette voie. Je découvrai ces pay-sages sans neige, très colorés, que je ne reconnaissai pas. Il semblerait qu’il y a une fonction qui permet de voir l’image à la date de son choix mais mon pc n’en a pas voulu, je n’ai donc pas réussi à afficher les photos en hiver. J’ai fait peu de pochades. Une aquarelle aux couleurs très agréables, un essai de formes dé-clinées en “neige”, couleurs pastels. J’ai passé plusieurs heures, voire journées à peindre une même image (forêt), sur deux formats différents, simultanément, sur une sugestion de Don Jacques, mais il n’en est ressorti que frustration, répétition, impossibilité d’obtenir la texture voulue. Je les mets de côté mais n’y revient jamais. L’annonce de l’absence de format imposé crée un soulagement. Je retourne à l’idée de base: avec et sans neige. Je reprends mon premier motif réussi qui m’a valu plusieurs remarques positives, en utilisant mon nuancier d’origine (aquarelle). Pendant que je produis ma série définitive, je ne vois pas le temps passer, y prenant beaucoup de plaisir,. Ma neige est finalement une déclinaison de mes peitures en nuances de gris. Mais malgré les matinées passées à l’atelier dès 8h, je prends comme tou-jours du retard et n’ai pas le temps de finir ma série de 8 et reste à 6, bâclant les deux dernières pièces. Mis à part ce contretemps je suis satisfaite de ma production.

jureidini dianadiana jureidini PIC

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Les premiers essais de moulages en plâtre avec préservatifs ont rendu de petites formes organ-iques. L’exercice à l’argile a été long, intéressant, mais ma sculpture a disparu quelque part dans l’atelier.

J’imaginais d’ores et déja travailler sur le corps en volume, travail persmanent sur le corps, la viaison biaisée de celui-ci, les complexes.

Mémoire de forme: anciennes obsessions, empreintes d’un corps qui changera.

J’imaginais travailler en argile mais avec le mou-lage j’ai pour une fois représenté un corps aux proportions non déformées ou exagérées (si ce n’est pas la position prise pendant le moulage).

Bandes de plâtre appliquées sur le corps, pour le ventre position assise, pliée vers l’avant, bras plié, menton penché vers le bas, moule renforcé de plâtre liquide. Difficultés à garder la position, résultats peu concluants, imprécis, absence de véritables plis. Pièces retouchées à l’aide de papier de verre.

L’alginate est sensée être plus précise mais n’a pas su imprimer les plis mais seulement un arrondi. Retravaillé avec lime et papier de verre mon moulage est devenu une pièce convain-cante.

Les moules d’argiles laissaient des traces brunes qui partaient vaguement à la brosse mais résistaient au bicarbonate et à l’eau de javel.

diana jureidini

Volume / installation / sculpture

Pièce la plus réussie faite le dernier jour, la veille du rendu et démoulée le jour même. Ventre dans sa quasi-intégralité, reconnaissable grâce à la présence du nombril, véritable ressenti du bourrelé et de l’aspect gros, débordant. Les autres pièces étant ireconnaissables.

La couleur sert à cacher l’aspect dérangeant, non lisse du négatif coulé (j’aime l’esthétique très blanche, nette et épurée du plâtre moulé), cependant ces coulures rappellant toujours une idée de gras, pli, dégouli, j’ai décidé de les con-server et de simplement les peindre. Le choix de la couleur verte est liée à la fois à mon identité chromatique rose / turquoise et à l’idée de con-traste avec la peau.

J’ai rajouté une petite pancarte Touchez S.V.P en opposition à l’habituelle interdiction de toucher des pièces exposées, même lorsque leur texture appelle à la curiosité. Je voulais que le spectateur ne se sente pas coupable s’il venait à céder à la tentation (on m’a demandé à plusieurs reprises ce qu’était cette pâte verte) mais surtout qu’il puisse manipuler les pièces et les voir sous différents angles.

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Homme dynamique et présent. PANTAÏ !

Vision floue de la performance:Par où commencer ?De quoi parler ?Que faire ?

Possibilités infinies mais pas de brouillon / ébauche au départ.

Nous devions apporter des travaux en cours ou au dessein flou. J’ai essayé d’utiliser mon carnet de la féminité, liste de règles implicites, parfois explicites, souvent stupides, régissant le concept social de fém-inité. J’ai tenté de corriger verbalement les filles de la classe - relecture performative de la norme.“Ca va pas d’être assise les jambes écartées ? Et le respect ?”“Pourquoi tu t’habilles comme ça ?”Essais peu concluants puisque les filles de la classe me connaissent, et que je n’ai pas osé le faire à des inconnues, n’étant pas d’humeur à me battre selon les réactions. Bien que je ne corresponde pas à ces normes physiquement et qu’il en découle de l’ironie, le risque d’être prise au sérieux restait présent.

Sur les conseils de Thierry, je vais faire des recherches à la médiathèque sur les performeuse féminines. Lea Lublin, Sophie Calle, Tania Mouraud.Gina Pane: “Au moment où l’évenement se produit, la participation du corps de l’autre est réellement présente. Pas de distance affective ni spatiale. À ce moment, la personne qui est près de moi ressent sa chair, sa viande, qui est socialisée..”

Le deuxième jour, je suis restée chez moi cause de moral, et n’ait pu avancer dans ce travail. Cependant notre exposé sur Beuys pourrait me permettre de mettre en place une performance.

diana jureidini Un artiste à votre table:Thierry Lagalla