JUILLET 2020 AA de l’ Informations Assomption2 Q JUILLET 2020 Q no 13 >> Officiel Agenda Conseil...

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Prendre soin les uns des autres "L’épidémie nous apprend à être attentifs les uns envers les autres. Elle nous apprend à prendre soin de nos frères comme Dieu prend soin de chacun de nous." Informations de l’ Assomption A A R e li g ie u x e t l a ï c s u n e m ê m e m i s s i o n EDITORIAL JUILLET 2020 n N O 13

Transcript of JUILLET 2020 AA de l’ Informations Assomption2 Q JUILLET 2020 Q no 13 >> Officiel Agenda Conseil...

  • Prendre soin les uns des autres

    "L’épidémie nous apprend à être attentifs les uns envers les autres. Elle nous apprend à prendre soin de nos frères comme Dieu prend soin de chacun de nous."

    Informationsde l’AssomptionAA Religieux et laïcsune même mission

    EDITORIAL

    JUILLET 2020 n no 13

  • n JUILLET 2020 n no 132

    >> Officiel

    AgendaConseil général plénier• n° 7 : du 3 au 12 décembre

    2020, à Nîmes (France).• n° 8 : du 1er au 11 juin 2021.

    Conseils généraux ordinaires• n° 23 : du 7 au 22 septembre

    2020.• n° 24 : du 27 au 30 octobre.• n° 25 : du 16 au 18 décembre.• n° 26 : du 1er au 5 février 2021.• n° 27 : du 22 au 26 mars.• n° 28 : du 10 au 14 mai.• n° 29 : le 14 juin.

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    NOMINATION DE PROVINCIAUX

    Le P. Benoît Grière, Supérieur Général, avec le consentement de son Conseil, a nommé : - le P. Dennis Gallagher, Supérieur provincial d’Amérique du Nord pour un 2e triennat, à compter du 21 juin 2020 ;

    - le P. Benoît Bigard, Supérieur provincial d’Europe, pour un 2e mandat, à compter du 1er juillet 2020.

    Nomination du Supérieur de la communauté de RomeLe P. Benoît Grière, Supérieur Général, avec le consentement de son Conseil, a nommé le P. Marcelo Marciel, Supérieur local de la Maison généralice de Rome pour un 2e triennat, à compter du 12 juin 2020.

    Ouverture de maisonsLe P. Benoît Grière, Supérieur général, avec le consentement de son Conseil Général Plénier, a

    Notre Supérieur Général fête 25 ans de prêtrise

    A l'occasion du 25e anniversaire de l'ordination presbytérale du P. Benoît Grière, survenue le 4 juin 1995 à Epernay (France), notre Su-périeur Général a reçu une bénédiction particulière de la part du pape François :

    donné son accord pour l’ouverture :d’une 2e communauté à Beni, dite Mupanda (RD-Congo, Prov. d’Afrique) ;de la maison de Nasandratrony (Prov. de Madagascar) ;de la maison de Catumbela (Angola, Prov. du Brésil).

    Agrément de FormateurLe P. Benoît Grière, Supérieur général, avec le consentement de son Conseil Général Plénier, a donné son agrément pour la nomination du P. Jorge Rojas Garcés comme supérieur de la CIFA de Buenos Aires (Argentine, Province Andine).

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    Prendre soin les uns des autres

    L’épidémie de Covid-19 a montré combien notre existence humaine était fragile. Nous le savions, mais nous avons réappris cette évidence : nous sommes mortels. La pandémie a non seulement dévoilé nos faiblesses, mais elle a aussi suscité des trésors de solidarité et d’assistance. Chaque pays a pu illustrer, par des exemples concrets, le dévouement des soignants mais aussi le courage de ceux qui sont restés fidèles à leur poste, et également la proximité envers ceux qui étaient isolés. Des prêtres, des religieux, religieuses, des fidèles de notre Église ont payé ainsi un lourd tribut à la maladie en se montrant proches des malades.

    Il est trop tôt pour savoir ce que sera le « monde d’après » la pandémie. D’abord parce qu’à l’heure où j’écris cet éditorial, nous ne savons pas encore quand celle-ci sera vaincue. Certains parlent d’une deuxième vague ou d’une résurgence de la contagion. D’autres anticipent la découverte d’un vaccin qui mettra le monde à l’abri ou d’un traitement curatif qui guérira les malades. Nous pouvons rester confiants envers les ressources de notre humanité et de son intelligence, mais l’essentiel n’est probablement pas là.

    L’épidémie nous a incités à prendre soin les uns des autres. D’abord en faisant attention à ne pas véhiculer et transmettre le virus. Nous avons gardé une distance de prudence ; nous avons multiplié les gestes de nettoyage des mains ; nous avons porté parfois un masque. Certes, il y allait de notre propre protection mais aussi de celle des autres.

    Prendre soin du frère est à mes yeux l’enseignement primordial que nous pouvons retirer de cette crise sanitaire. « Qu’as-tu fait de ton frère ? », c’est la question de Dieu à Caïn. Qu’avons-nous fait de nos frères pendant cette longue période de confinement et de

    quarantaine ? Sommes-nous restés ouverts aux autres ? Avons-nous été solidaires de ceux et celles dont nous partageons le quotidien ? Sommes-nous restés reliés au monde et à ceux qui ont le plus lourdement souffert de cette épidémie ? J’ai beaucoup apprécié les diverses initiatives qui ont favorisé la proximité et l’échange de nouvelles. Le nombre des communautés qui ont improvisé un service de célébration eucharistique par YouTube ou divers médias numériques est impressionnant. Beaucoup ont spontanément téléphoné aux frères des autres communautés pour obtenir des nouvelles. Tout cela me réjouit profondément.

    La vie religieuse peut conforter l’indifférence, voire l’égoïsme. Nous avons l’habitude de vivre ensemble mais parfois, dans nos maisons, nous déléguons facilement à ceux qui sont dûment mandatés par leurs responsabilités officielles. Le supérieur décide, l’économe achète le nécessaire et entretient la maison… Je préfère l’attitude préconisée par la Règle de vie qui rend chacun de nous responsable de la bonne marche de la vie communautaire. L’épidémie nous apprend à nouveaux frais à être attentifs les uns envers les autres. Elle nous apprend à prendre soin de nos frères comme Dieu prend soin de chacun de nous. Prendre soin est une belle mission, elle est au cœur de notre engagement religieux. J’espère que nous continuerons à prendre soin de nos aînés, de nos proches, de nos amis de l’Alliance. Je souhaite aussi que nous renforcions notre solidarité pour que nous soyons toujours plus témoins du Royaume qui vient.

    Alors que pour certains le temps des vacances approche, et que d’autres poursuivront leur service pastoral, j’invite chacun à prendre soin de lui et à faire grandir le souci de l’autre. n

    P. Benoît GrièreSupérieur Général des Augustins de

    l’Assomption

    Editorial

  • n JUILLET 2020 n no 134

    >> Officiel

    Appels, nominations, agréments...Le Père Benoît Grière, Supérieur Général, avec son conseil, a appelé

    ■ À LA PROFESSION PERPÉTUELLE1) KAMBALE SABWIRA Jean-Marie Vianney (Afrique) (20/04/2020)2) KATEMBO SIWATHULA Anicet (Afrique) (20/04/2020)3) AKPO DOVI Augustin (Afrique) (20/04/2020)4) GNOM PAGLAM-LONG Pierre(Afrique) (20/04/2020)5) RAKAJIHARISON Alain Félix(Afrique) (20/04/2020)6) KANTCHIRE Augustin Bernardin(Afrique) (20/04/2020)7) RIRI Léonce Edson (Afrique) (20/04/2020)8) BINIDI David(Europe) (18/05/2020)9) NGUYEN MANH Hung Joachim(Europe) (18/05/2020) 10) NGUYEN VAN Dung Joseph(Europe) (18/05/2020) 11) NGUYEN VAN Thang Antoine(Europe) (18/05/2020) 12) NGUYEN VAN The Jean-Baptiste(Europe) (19/05/2020)13) THAI VAN Thanh Paul(Europe) (19/05/2020) 14) TRAN KHAC Tram Pierre(Europe) (19/05/2020) 15) TRAN KHAC Truc Jean Baptiste(Europe) (19/05/2020)16) RAFANOMEZANTSOA Simon Jean Richard(Madagascar) (16/06/2020)17) SOANANAMBINA Mahonjo Laurent(Madagascar) (16/06/2020) 18) TIENDREBEOGO Justin Wendyam(Madagascar) (16/06/2020) 19) TONGASOA Sambevoatse Jean Félix (Madagascar) (16/06/2020)

    ■ AU DIACONAT20) NJARANIAINA Raphaël José Mario (Afrique) (21/04/2020)21) MUMBERE MULYANGASU Michel(Afrique) (21/04/2020) 22) KAMBALE KATUSELE Barthélemy(Afrique) (21/04/2020)23) MBOUNGOU Eriel Kermeliss (Afrique) (21/04/2020)24) MPOZEMBIZI SSENTONGO Joachim (Afrique) (21/04/2020)

    25) KAKULE KALEMBERYA Moïse(Afrique) (21/04/2020)26) MUYISA BORA Mumbere (Afrique) (22/04/2020)27) BAKAMARHE CIZUNGU Élie(Afrique) (22/04/2020) 28) KAKULE MAHAMBA Nicolas(Afrique) (22/04/2020) 29) BWAMBALE NYENZE Jackson(Afrique) (22/04/2020) 30) RASOLONIAINA Dieudonné Frédéric(Afrique) (22/04/2020) 31) AISSAH AKOULE Ignace(Afrique) (22/04/2020) 32) KASEREKA MUMBERE Zéphyrin (Afrique) (22/04/2020)33) TRAN QUOC Cuong Joseph(Europe) (20/05/2020)34) ANDRIAMASILALAINA Jean Lucien Adrien(Madagascar) (17/06/2020)35) RAKOTONIARIVO Jacquis(Madagascar) (17/06/2020)

    ■ AU SACERDOCE36) WANYONYI MUKOLWE Alfred(Afr. de l’Est) (23/04/2020)37) SILILIO MATONG’WA Ignatius(Afr. de l’Est) (23/04/2020) 38) KASEREKA MUSAVULI Moïse(Afr. de l’Est) (23/04/2020) 39) KILOKOTA MOLO Musondoli(Afr. de l’Est) (23/04/2020)40) KIENTEGA Remi-Clovis(Europe) (20/05/2020) 41) KIM Myoung-Ho Vianney(Europe) (20/05/2020) 42) TALAKE Paul-Martin(Europe) (20/05/2020)43) KATEMBO KAMERA Dalmon(Madagascar) (17/06/2020) 44) KATEMBO VULIME Jean Bertrand(Afrique) (23/06/2020)45) TEMBO KATALIKO Philémon(Afrique) (23/06/2020)46) KAKULE KALENGEHYA Jean-Pierre(Afrique) (23/06/2020) 47) MUHINDO KAGHENI Jean-Bosco(Afrique) (23/06/2020) 48) MUGOLVYA VISSO Luc(Afrique) (24/06/2020)49) KAMBALE Benjamin(Afrique) (24/06/2020)50) MBUSA KITAMBALA Kizito(Afrique) (24/06/2020)

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    Conseil Général Plénier

  • n JUILLET 2020 n no 136

    >> Conseil Général Plénier

    C’est aussi l’élan qu’a impulsé le Père Général dans son adresse au CGP : « Nous devons profiter de cette pan-démie pour revoir nos façons de faire et changer aussi cer-tains comportements. Cela demandera du temps et de la patience. » Et de lancer un appel aux Provinciaux : « Soyons plus incitatifs et visionnaires dans les nomina-tions. Ne nous contentons pas de boucher les trous, mais créons du neuf. Prenons le temps de regarder les signes des temps et interprétons-les ensemble pour travailler au Royaume de Dieu. (…) Le ju-bilé des 175 ans de l’Assomp-tion est perturbé par la situa-tion sanitaire, mais nous pou-vons manifester notre fidélité au Royaume de Dieu par bien des manières différentes. Les temps anciens s’en sont allés, des nouveaux temps sont déjà nés. »

    Quant au prochain ren-dez-vous du CGP, il a déjà été fixé : ce sera à Nîmes, en dé-cembre prochain, pour mar-quer la fin du jubilé des 175 ans de notre Congrégation… Espérons que la situation sa-nitaire de la planète permet-tra aux membres du Conseil d’aller effectuer un tel pèle-rinage jusqu’au lieu de notre naissance !

    P. Michel KUBLER

    Secrétaire général

    Soyons plus incitatifs et visionnaires dans

    les nominations. Ne nous contentons pas de boucher les trous, mais créons du neuf. »

    “ Premières nominations apostoliquesLa « première nomination apostolique » de tout religieux au terme de sa formation est fixée dans le cadre du CGP, selon une décision du 32e Chapitre général (2011), et publiée au moment de l’ordination presbytérale (pour les religieux-frères : à la Profession perpétuelle).

    Nous publions ici les nominations reçues par les religieux ordonnés prêtres depuis un an (la Province indiquée est celle qui a présenté le frère à l’ordination).

    Amérique du Nord

    Jean-Bosco KAMBALE KANYAMA : Québec, pour ministère au Montmartre.

    Europe

    Lidaou Armand FAWIE : Afrique de l’Ouest, en priorité pour le ministère paroissial et le monde des jeunes.

    Seong Jo Christophore JEONG : Gwangju, pour consolider la fondation en Corée et contribuer à son développement.

    Rex Christus NAVARRO : Manille (Pavel House) durant un an, tout en préparant la fondation à Digos (sud des Philippines), où il sera nommé en juillet 2021 au service du pré-noviciat, dans un contexte paroissial, avec un accent sur la pastorale des jeunes et le service des pauvres.

    Thomas Messan AHOLOU : Communauté de Lomé pour contribuer à la mission de cette fondation au service du dialogue œcuménique, du dialogue

    interreligieux et interculturel, ainsi que de la pastorale de la jeunesse, sur la base d’une implantation paroissiale.

    Duong PHAN VAN François-Xavier : Montpellier pour la pastorale en paroisse.

    Vianney Myoung-Ho KIM : Cachan, pour préparer une licence sur saint Augustin, avant le retour en Corée.

    Remi Clovis KIENTEGA : Valpré pour la communauté, la pastorale des jeunes, des vocations et l’Alliance.

    Madagascar

    Alphonse RANDRIAMIZAKA: Communauté d’Antananarivo, comme formateur.

    Jean-Pierre RADIMILAHY : Formateur au Noviciat de Sokodé (Togo).

    Jean-Paul RAZAFIMAHATRATRA : Formateur auprès des postulants à Tuléar.

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    Campagne Solidarité en Assomption2021

    Au cours de sa session « vir-tuelle » de juin 2020, le CGP a décidé que la cam-pagne de Solidarité en Assomption sera en 2021 au bénéfice du finan-cement de l’achat d’un véhicule pour la communauté du postulat de Katendere (RD-Congo, Pro-vince d’Afrique) : il s’agit d’un besoin impérieux, en raison du très mauvais état des routes dans cette ville et cette région, les pistes étant impraticables sans un équipe-ment adapté, surtout en périodes de pluies.

    Ce projet est soutenu par notre Bureau développement et Soli-darité (BDS), mais celui-ci peine généralement à trouver des fonds pour ce type de besoin auprès des organismes d’aide. D’où le recours à la générosité de la Congrégation.

    Rappelons que pour l’année 2020 en cours, cette même cam-pagne se fait au profit de la construc-tion d’un pont pour faciliter l’accès à notre école et à notre postulat de Bibwa (région de Kinshasa, Prov. d’Afrique) ; il n’est certes pas trop tard pour que les communautés et les œuvres de la congrégation, de tous pays, se mobilisent et sou-tiennent financièrement ce projet !

    L’Assomption quitte ToulouseLa décision de fermer la dernière communauté assomptionniste a ému le diocèse de Toulouse, où notre congrégation était présente de longue date et sous de multiples formes. Voici l’hommage rendu sur le site diocésain à cette belle histoire.

    Une page se tourne pour la communauté des Assomp-tionnistes, qui va cet été quitter Toulouse. Nos disciples de saint Augustin, qui vivent foi, prière et apostolat en communauté, sont appelés à exercer de nouvelles missions. Le P. Rigobert Paluku Kipandauli, après la fin de sa mission, retournera au Congo enseigner la philosophie. Le P. Alain Mar-chadour va partir en retraite bien méritée dans la communauté assomptionniste de Layrac (Lot-et-Garonne), tandis que pour le P. Daniel Tedeschi, la décision n’a pas été encore finalisée. Le P. Joseph Begoc, lui, rejoindra la communauté du bateau Je sers à Conflans Sainte-Honorine, dans le diocèse de Versailles. Quant au Fr. Bienfait Kakule Lutaliko, il terminera sa mission d’étude à Paris.

    L’histoire des Assomptionnistes à ToulouseLes Augustins de l’Assomption (AA), autrement dit les

    Assomptionnistes, sont fondés à Nîmes par le père Emmanuel d’Alzon en 1845. Cinquante ans plus tard, en 1893 pour être exact, les religieux de l’Assomption s’installaient à Toulouse dans les allées de Garonne (Charles-de-Fitte). Ils prenaient en charge un ensemble d’œuvres (foyer étudiants, cercle de famille), fondées par le chanoine Tournamille. Le premier su-périeur de cette communauté s’appelait Louis Petit. C’est au cours de cette période qu’est fondé le journal La Croix du Midi le 3 mai 1895 avec l’appui de la jeune Congrégation.

    Suite aux décrets de dissolution des Congrégations pris par la République au début de l’année 1900, seul le P. Roger des Fourniels demeure à Toulouse. En 1917, il accueille deux autres religieux. En 1919, Mgr Germain leur confie la paroisse Saint-Joseph dont ils auront la charge jusqu’en 1934.

    Durant l’entre-deux-guerres, les Assomptionnistes prennent la direction de la Maison d’enfants de la Grande-allée (Allée des Demoiselles), construite au début des années 1870-1873. Le P. Alexis Chauvin devient le premier directeur de l’Orphelinat. En 1929, les Assomptionnistes acceptent également de reprendre l’école Sainte-Barbe, d’origine diocésaine, située à l’époque rue Romiguières. Enfin, il faut mentionner la création du Bureau de Presse Catholique dont la mission est de « propager la bonne

    Europe

  • n JUILLET 2020 n no 138

    >> Europe

    Plus tard, les religieux contri-bueront au service dans nos paroisses, notamment dans la jeune communauté paroissiale de Sainte-Germaine des Pra-dettes (1984) qui a reçu comme pasteur le P. Daniel Tedeschi (1988-1993). À partir de 1993, la paroisse Saint-Exupère est confiée à la communauté des Assomptionnistes, à proximité de l’orphelinat de la Grande Allée et de la chapelle N.-D. de Lourdes. Le P. Jean-Marie Comte est nom-mé modérateur de l’équipe des prêtres et la communauté prend alors ses quartiers dans le presby-tère de Saint-Exupère. Plusieurs pasteurs vont se succéder durant les quasi 30 dernières années : le P. Guy Clerc (2000-2009), les PP. Laurentiu Unguru, Daniel Tede-schi, Régis Grosperrin et Rigo-bert Paluku. Enfin le P. Joseph Begoc assure la charge de curé des paroisses de Lafourguette et Saint-Paul-des-Nations (quartier du Mirail) depuis 10 ans. (…)

    Un dernier adieu... et merci !

    La fécondité d’un apostolat ne se mesure pas seulement en énumérant les œuvres auxquelles

    de nombreux religieux de l’As-somption ont participé. Jour après jour, pendant plus d’un siècle, elles ont été l’occasion d’innom-brables rencontres, dont les sou-venirs sont restés dans le secret des cœurs. De bien des manières, les Assomptionnistes, chacun selon leur charisme, parfois par le moyen de quelques mots, d’un simple regard, nous ont aidés à grandir humainement et spiri-tuellement, dans la foi au Christ. Nous savons tous que « le bien ne fait pas de bruit ». C’est pour ce bien, vécu dans le secret et que seul le Père connaît, que nous rendons grâce à Dieu. Et à chacun de ceux qui sont passés dans notre diocèse, novices, frères et prêtres de l’Assomption, nous disons simplement merci.

    P. Hervé GAIGNARD

    Vicaire général du diocèse de

    Toulouse

    http://toulouse.catholique.fr/Les-Augustins-de-l-Assomption-AA-nous-quittent?fbclid=IwAR11LTcRNwam7WPIJinZ4PhtWoMOmDs8rHkjLdcHkEZQPmFMd9HwyG7MBg8

    presse, les revues religieuses, les livres d’actualité, les romans honnêtes, etc. » Cette œuvre sera dissoute en 1937.

    Le manque de vocations conduit la Congrégation à ré-duire ses effectifs dans les com-munautés de Toulouse, ainsi que leur présence dans leurs deux établissements. Une muta-tion importante s’opère à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Les Assomption-nistes s’installent d’abord rue du Cagire (1977), puis rue de Biar-ritz, dans le quartier Casselardit (1983) où ils exercent de nou-veaux apostolats.

    Durant ces 40 dernières an-nées, ils marqueront notre diocèse par leur présence dans l’enseigne-ment supérieur de théologie et en particulier dans le domaine des sciences bibliques grâce aux tra-vaux de recherche et l’enseigne-ment des PP. Alain Marchadour et Jacques Nieuvarts. Aumôniers d’étudiants, ils fondent un petit foyer dans leur communauté de la rue Courbet. La pastorale des migrants restera marquée par l’apostolat du P. Michel Carrière, aumônier diocésain entre 1997 et 2006.

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    Soutenances

  • n JUILLET 2020 n no 1310

    >> Education

    Assumption University: Un nouveau nom, mais une tradition vivaceNotre vénérable « Assumption College » de Worcester vient d’être reconnu comme université par les autorités académiques des Etats-Unis.

    dans sa nature ? En fait, tout en maintenant son engagement à dis-penser une formation catholique traditionnelle aux arts libéraux à ses étudiants, le statut universi-taire reflète mieux la réalité qui caractérise aujourd’hui l’école.

    Comme le P. Dennis Galla-gher, ancien vice-président pour la Mission au Collège et actuel-

    lement Provincial d’Amérique du Nord, l’a expliqué dans un livre récent intitulé L’Education libé-rale à la croisée des chemins : Pensées sur la mission éducative d’Assumption College, une telle éducation tend à communiquer à ses étudiants un amour de l’étude pour toute leur vie et un désir de se poser les éternelles questions qui habitent l’esprit humain : quel est le principe selon lequel je vais diriger ma vie ? Quel genre de vie conduit le mieux au bonheur ? De qui et envers qui serai-je respon-sable ? Que Dieu me demande-t-il de faire de ma vie ? Quel genre de justice peut-on réaliser dans la société d’aujourd’hui ? C’est une éducation qui tend à favori-ser « l’intelligence critique, la ci-toyenneté consciente et le service compatissant ». Tel est le fonde-ment d’une éducation assomp-tionniste.

    Au cours des années, le Col-lège a ouvert de plus en plus lar-gement ses portes à une grande variété d’orientations sans perdre cette conviction fondamentale. En cela, il a été fidèle au P. d’Alzon, qui écrivait en 1846 : « Nous ne nous proposons pas de faire des hommes de cloître, mais des hommes du monde, qui s’y posent de manière à faire aimer et respecter leur foi ; qui tiennent, par le fond de leurs entrailles, à la cause de Dieu… Cette maison (…) est ouverte aux jeunes gens destinés à fournir toutes les

    En septembre prochain, Assumption College de-viendra officiellement Assumption University, après y avoir été autorisé par le Conseil de l’Education de l’État. Ce change-ment de dénomination est-il sim-plement l’occasion de présenter l’institution d’une manière plus prestigieuse, ou bien représente-t-il un changement fondamental

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    >>

    Ed

    uca

    tio

    n

    carrières que le monde présente. » (Siméon Vailhé, Vie du P. Emma-nuel d’Alzon, T. 1, p. 474).

    Alors, pourquoi ce change-ment de dénomination, de Col-lège en Université? Avant tout parce que, aux États-Unis, à la différence de beaucoup d’autres pays, le mot « collège » se rap-porte généralement à une ins-titution d’enseignement supé-rieur qui ne propose qu’un seul domaine de spécialisation. Dans le cas d’Assumption College, cela visait les arts libéraux et les sciences : littérature, histoire, bio-logie, physique, chimie, histoire de l’art, philosophie, théologie, sciences politiques, etc. Avec le temps, Assumption s’est diversi-fié et offre maintenant, en plus du Collège des Arts Libéraux et des Sciences, des cursus dans quatre « écoles » : l’Ecole des affaires (Business), l’Ecole infirmière, l’Ecole des professions de santé et l’Ecole d’études professionnelles. En fait, le Collège était devenu université sans avoir demandé officiellement au gouvernement un changement de dénomination. Ce qui distingue Assumption des autres universités, c’est que tous les étudiants, quel que soit leur cursus, doivent suivre la forma-tion de base d’un enseignement catholique des arts libéraux et des sciences, en plus des cours de leur spécialité.

    Il existe d’autres raisons à ce changement de nom :

    - Faire grandir l’intérêt ac-

    ligne. Les conséquences finan-cières et psychologiques ont été considérables : perte de revenus, réduction du personnel, inquié-tude permanente pour la santé, angoisse pour l’avenir, pression sur les professeurs, l’administra-tion et les étudiants, contraints de communiquer uniquement par des médias électroniques, etc.

    Comme le président du Col-lège l’a récemment expliqué, le futur est incertain. Personne ne sait comment va évoluer la pan-démie et, en conséquence, ses effets sur les institutions d’ensei-gnement supérieur. Ce qui est clair, c’est que l’année acadé-mique prochaine ne ressemblera à aucune de celles du passé. Les administrateurs du Collège exa-minent divers scénarios possibles pour le semestre d’automne : to-talité des cours en ligne, une cer-taine présence des étudiants sur le campus dans le respect des direc-tives gouvernementales, report des cours pendant une certaine période, etc. Quel que soit le scé-nario qui prévaudra, tous les col-lèges et universités subiront des pertes de revenus considérables et certains pourraient être contraints de fermer leurs portes.

    Malgré cette extrême pres-sion, le Collège garde l’espé-rance pour l’avenir, en raison de son leadership solide, de ses nombreux et fidèles bienfaiteurs, de ses enseignants dévoués, de sa réputation d’excellence et de son portefeuille modeste quoique respectable. Au cours de ses 115 années d’existence, l’institution a connu de nombreux défis et les a tous surmontés. Avec la grâce de Dieu, il survivra aussi à cette crise.

    P. John FRANCK

    cordé au Collège, à partir d’une présentation plus claire des choix disponibles et, de ce fait, assu-rer une augmentation du nombre d’étudiants ;

    - Attirer un nombre plus grand d’étudiants étrangers, qui ne com-prennent pas que le mot « col-lège », aux États-Unis, désigne un établissement d’enseignement supérieur ;

    - Permettre au Collège de ré-pondre plus rapidement aux chan-gements et aux besoins d’une dis-cipline donnée, ou aux exigences du marché de l’emploi, et encou-rager davantage d’innovation, de créativité et de flexibilité ;

    - Accorder aux différentes fa-cultés une plus grande autonomie dans leur discipline, de manière à rationaliser l’approbation de nou-veaux cours et programmes ;

    - Encourager les différentes facultés à entreprendre plus acti-vement des actions de récolte de fonds car, aux États-Unis, les ins-titutions privées d’enseignement supérieur ne reçoivent aucun financement direct du gouverne-ment.

    Au moment où le Collège en-tamait le processus de transition vers le statut d’université, la pan-démie du Covid-19 a commencé à se répandre à travers le monde. Les effets en ont été particuliè-rement dévastateurs dans l’État du Massachusetts où le Collège est établi. A la mi-mars, tous les étudiants ont dû rentrer chez eux et continuer à suivre les cours en

  • n JUILLET 2020 n no 1312

    >> Afrique

    Moto TV, un feu allumé pour éclairer les communautés

    Depuis février 2020, l’Université de l’As-somption au Congo (UAC) – l’université des augus-tins de l’Assomption - a allumé un feu pour éclairer les commu-nautés du diocèse de Butembo-Beni (Nord-Kivu) : c’est Moto Tv. Comme le nom le dit, Moto (« feu », en kiswahili) est cette télévision-tison, créée pour servir d’étincelle et de miroir de cette région de l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), longtemps restée dans l’ombre.

    La télévision, un nouveau venu dans le paysage !

    La télévision est aujourd’hui un nouvel arrivant dans le pay-sage médiatique de Butembo sur-tout. La plus ancienne (RTGL) est « vieille » de trois ans. Une venue dictée aussi par le développement

    nus destinée aux communau-tés locales. Comme télévision catholique, elle a pour objectif d’accompagner l’évangélisation, dans une vision œcuménique. Dans une région affectée par les conflits armés et les épidémies, et qui ne propose malheureusement pas des activités de divertisse-ment, elle sera ce « cadre pour se défouler, s’évader et aérer l’esprit des tensions psychologiques quo-tidiennes ».

    Pour refléter l’image de la communauté, trois genres d’émissions seront privilégiés : les journaux télévisés en langues locales, pour que la société s’en-tende, les magazines thématiques (santé, économie verte, politique, culture, genre, sport, etc.), pour promouvoir la société dans toutes ses dimensions, et le reportage, pour que la communauté explique en profondeur les péripéties de sa vie.

    Moto TV, instrument de déve-loppement, accompagnera l’Uni-versité de l’Assomption au Congo dans l’éducation et la promotion de l’homme, en aidant la com-munauté à « prendre conscience des problèmes qui entravent sa vie sociale, son environnement, son épanouissement individuel », et dans la mesure du possible, relayer des acteurs qui proposent des solutions. Et ainsi éclairer les lanternes des communautés.

    Moto TV, ce feu brillera si fort pour nous éclairer, si chacun y apporte son morceau de bois !

    Claude Muhindo Sengenya

    Directeur des informations de

    Moto TV

    (article paru dans le bulletin ART-Afrique, n° 112, juin 2020)

    conjoncturel de la région : Bu-tembo a désormais une centrale hydroélectrique pouvant faire fonctionner les appareils télévi-seurs! L’UAC a donc voulu capi-taliser cet acquis pour répondre à un besoin longtemps ressenti dans la région : une télévision communautaire, à travers laquelle la communauté locale se regarde!

    Une télé-miroir !Oui, une télévision commu-

    nautaire était nécessaire dans une société obligée de s’accrocher aux écrans d’ailleurs (nationaux ou internationaux), pas parce qu’elles sont si intéressantes, mais parce que la société man-quait d’écrans miroirs pouvant refléter ses facettes.

    Moto TV est aujourd’hui opé-rationnelle. Elle vient relever les défis de production des conte-

    Le diocèse de Butembo-Beni (RD-Congo) vient de se doter d’une télévision, installée et animée depuis l’Université de l’Assomption au Congo (UAC)

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    La circulaire 26 du P. Quenard, Instruc-tions relatives à la cause du P. d’Alzon (25 mars 1931) rappelle les normes du Code de droit canonique de 1917 (CIC can. 2003 -2085) alors en vigueur. Un numéro spécial de L’Assomption (n° 356) relate les cérémo-nies d’ouverture du procès diocésain, qui coïncidait avec le 50e anniversaire de la mort du P. d’Alzon à Nîmes. La procédure portait sur trois objets : un procès informatif (sur la fama, réputation de sainteté), la recherche et la récolte des écrits du serviteur de Dieu soigneusement décrits, catalogués et authen-tifiés, et enfin le procès attestant l’absence de culte. Ces trois étapes achevées, l’évêque envoie à Rome une copie authentique (tran-sumptum) accompagnée de toute la docu-mentation en annexe (52 volumes).

    Commence alors la seconde phase du pro-cès : le procès en cour de Rome, ouvert le 19 février 1935. Le cardinal Granito Pignatelli di Belmonte (1851-1948), sur proposition du postulateur le 12 janvier, fut agréé par décision du Saint-Siège le 19 janvier 1938. L’examen de la documentation se conclut par un avis favorable, notifié par décret de la Congrégation le 20 novembre 1940. Le P. Quenard remercia le cardinal par une lettre écrite depuis Paris le 18 janvier 1941. A cette riche documentation, fut ajouté un dossier conservé à la Secrétairerie d’Etat du Vatican sur la relation entre D’Alzon et Lamennais, dossier soumis alors à l’examen de deux théologiens (Pages d’Archives II, n° 9). Il fit l’objet d’un rapport devant la commission ordinaire de la Sacré Congrégation des Rites le 25 avril 1967.

    La copie publique des actes du procès in-formatif, déposés en 1935 à la Congrégation, fut remise au postulateur le 30 août 1941. Elle devait être transmise à l’avocat que nous aurions choisi, mais nous étions en pleine guerre. C’est donc après la guerre que l’on

    Chaque cause de postulation a son his-toire et ses particularités, celle du P. d’Alzon n’échappe pas à la règle. Il faut savoir d’abord que ce procès fut ouvert trop tard - 50 ans après la mort du P. d’Alzon1 - pour obtenir des dépositions valables au tri-bunal de Nîmes en 1931 : « C’est mince et ti-mide, pour qualifier un apôtre de l’envergure du P. d’Alzon, dont on savait la puissante et large activité, et dont on venait de combler d’éloges les 52 volumes de ses écrits. On dirait que les religieux de l’Assomption ne

    connaissent pas leur fonda-teur, puisqu’ils ont si peu de choses à dire à son sujet », remarquait l’avocat Bersani après examen des témoi-gnages du procès informatif.

    Il n’est donc pas inutile de présenter les principales étapes de la cause de postu-lation du P. d’Alzon. Le 175e anniversaire de la fondation des Augustins est associé au 90e anniversaire de l’ouver-ture du procès diocésain en vue de la béatification du Père. Par lettre du 22 dé-cembre 1931, le P. Gervais Quenard, Supérieur Géné-ral, adressait à Mgr Girbeau,

    évêque de Nîmes, une demande officielle en vue de l’ouverture de ce procès… après un délai de 50 ans ! Au préalable, le P. Romuald Souarn, postulateur général, en avait fait la demande à la Congrégation des Rites qui donna son nihil obstat le 14 janvier 1931. La décision épiscopale d’ouverture, parue dans la Semaine religieuse de Nîmes du 1er février 1931, demandait que les écrits autographes du Serviteur de Dieu « à quiconque en serait encore détenteur » fussent déposés à l’évêché avant le 1er avril 1931.

    Lenteur et méandres d’une procédure de béatification

    Pour comprendre comment l’Eglise en vient à reconnaître la sainteté de certains témoins de la foi, voici un bref historique de la cause de notre Fondateur.

    Mgr Girbeau (1870-1963), évêque de Nîmes de 1924 à sa mort en 1963.

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    >> Postulation

    Ferrata, neveu du cardinal Ferrata (ancien nonce à Paris) et jouis-sant d’un certain prestige à la Congrégation des Rites et auprès de Mgr Natucci, promoteur de la foi. Il nous présenta l’avocat d’Alfonso comme son procureur. Celui-ci prit connaissance du tra-vail de Bersani, procureur de Mgr Romani, et fit deux constats : l’inconsistance des témoignages du procès diocésain et le carac-tère incomplet de l’information dont disposait son prédécesseur. « Pour ces motifs, la présentation d’une positio si défectueuse n’au-rait pu produire qu’une mauvaise impression à Rome. »

    En 1952, le P. Jude quitte Rome et sa charge de postulateur. Le P. Wilfrid Dufault, nouveau Supérieur Général, nomme le P. Aubain Colette pour lui succé-der le 10 novembre 1952 ; celui-ci reçoit l’agrément du Vatican le 12 novembre 1952. Suite à la publication de l’ouvrage L’âme du P. Emmanuel d’Alzon, l’avocat D’Alfonso s’empresse de prépa-rer un supplément au Summarium de son prédécesseur (document présenté au sous-promoteur de la Congrégation le 12 janvier 1954 et accepté le 18 février). Vient le temps des animadversiones présentées le 1er juin 1955 par l’avocat et acceptées par la revisa du 18 juin 1955. Entre temps, le cardinal ponent (rapporteur) Bel-monte étant décédé, on fait appel au cardinal Aloisi-Masella (1879-1970) pour lui succéder. Celui-ci présente son rapport à la session ordinaire de la Congrégation, le 29 avril 1958, qui le reçoit posi-tivement. Le pape la fait sienne et le postulateur reçoit le décret d’introduction officielle de la cause le 29 mai 1958.

    La procédure romaine entre alors dans sa seconde étape. Le canon 2087 disposait que l’on pouvait obtenir dispense du pro-

    put prendre connaissance du pro-cès pour en faire le Summarium et en dégager les conclusions. Cet examen, le P. Souarn le confia à Mgr Silvio Romani, attaché au Tribunal de la Signature apos-tolique, ayant comme procureur l’avocat Francesco Bersani. C’est lui qui rédigea le premier Summa-rium, accepté le 1er avril 1943 par le sous-promoteur de la foi de la Congrégation des Rites.

    Jusqu’en 1948, la cause se trouva au point mort. Mais dès 1942, conformément aux exigences du canon 2077, le P. Jules Verstaen, vice-postulateur nouvellement nommé, sollicita les lettres postulatoires auprès de personnalités ecclésiastiques. A la fin de 1847, le P. Souarn décline mais demande à l’avocat Mgr Silvio Romani où l’on en est. Ce-lui-ci lui répond que de son côté la révision est en voie d’achève-ment (25 février 1948). Romani allait être nommé sous-promoteur de la Congrégation des Rites - celui qu’on appelait « l’avocat du diable ». Au P. Souarn, décédé le 6 avril 1948, succède le P. Jude Verstaen, nommé le 21 avril et agréé le 8 mai suivant. Le nou-veau postulateur choisit l’avocat

    cès sur la poursuite de réputation de sainteté. La demande, faite au préfet et au promoteur général de la Congrégation des Rites, reçoit une réponse favorable par rescrit du 4 juillet 1958. Par ailleurs, un procès spécial de non culte en date du 25 avril 1958 est fait à Nîmes. Les lettres rémissoriales,2 en vue de l’ouverture du procès apostolique, sont obtenues le 4 mai 1959. En dépit de ses ten-tatives, l’avocat évite le recours à la section historique dont Mgr Frutaz était le rapporteur géné-ral. Il s’agit pour le postulateur de présenter une documentation ne dissimulant aucun problème, complète et dépourvue de com-mentaires, limitée à environ 1 000 pages sur la vie du Serviteur de Dieu. Cet honorable rappor-teur fut promu sous-secrétaire de la Congrégation des Rites chargé de la section des causes de béati-fication et canonisation. Son suc-cesseur, le capucin espagnol Mel-chiore Da Pobladura, encourage à ce que le travail soit achevé en fin 1966 (un volume de 1 200 pages).

    Le 26 novembre 1964 a lieu à Nîmes, en présence de Mgr Rou-gé, la cérémonie de reconnais-sance des restes du P. d’Alzon. Nous sommes au lendemain du Concile, qui provoque de pro-fonds changements dans le fonc-tionnement et l’organisation de la Curie romaine. Le 8 mai 1969, la Congrégation des Rites est divisée est deux dicastères dis-tincts, la Congrégation pour le Culte Divin et celle des Causes des saints. Au P. Aubain Colette3, décédé en décembre 1970, suc-cède le P. Pierre Touveneraud le 29 avril 1970. Mais celui-ci meurt en décembre 1979, à 53 ans. Le P. Hervé Stéphan, Supérieur Gé-néral de 1975 à 1987, fait le ter-rible constat que trois services de congrégation sont « en ruine » : les archives, l’historiographie de

    1) Ce délai de 50 ans était une disposition du pape Urbain VIII. Aujourd’hui les normes habituelles au sein de l’Eglise catholique im-posent un délai de cinq ans entre la mort et l’ouverture du procès en béatification.2) Du latin remitto « renvoyer » : au cours de la phase apostolique d’un procès en béatifica-tion ou canonisation, pouvoir accordé à l’or-dinaire, le plus souvent l’évêque du lieu, de transmettre un complément d’information.3) Il est l’auteur de l’Historique de la Cause du P. d’Alzon, auquel nous renvoyons, paru dans Assomption 67, n° 9, mai 1967, p. 30-40.4) Document d’archives du 2.2. 1982, Conseil Général 5, ACR, J6, 376.5) Dossier sur la Vie et les Vertus, Rome, vol. I et vol. II, t. I et II, 1083 pages.

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    Les postulateurs et vice-postulateurs de la cause du P. d’Alzon

    P. Arthur Deprez (vice-postulateur) le 1er février 1931 (procès diocésain).P. Romuald Souarn, postulateur le 15 août 1942.P. Jules Verstaen, vice-postulateur en 1942 puis postulateur le 21 avril 1948, agréé le 8 mai 1948.P. Aubain Colette, le 10 novembre 1952, agréé le 12 novembre 1952.P. Pierre Touveneraud, le 29 avril 1970.P. Wilfrid Dufault, le 29 septembre 1983, avec pour vice-postulateur le P. Désiré Deraedt puis le P. Camille Thibaut (23 décembre 1996).P. Bernard Holzer : le 14 décembre 1999.P. Vincent Cabanac : le 18 avril 2005.P. Julio Navarro : le 20 juin 2008.P. Bernard Le Léannec : novembre 2017.

    A gauche P. Arthur Deprez (1868-1944). A droite, P. Aubain Colette (1888-1970)

    nard Holzer, devenu postulateur fin 1999. Ce dernier s’attache à faire aboutir la cause de nos trois frères martyrs bulgares, qui seront béatifiés par Jean-Paul II le 26 mai 2002 à Plovdiv. Suivent les PP. Vincent Cabanac (postula-teur en 2005) et Julio Navarro Ro-man (2008), alors qu’une réforme importante est survenue avec l’instruction Sanctorum mater (2007) relative au déroulement des enquêtes pour les causes des saints. Le P. Navarro s’est efforcé de faire mieux connaître la répu-tation de sainteté du P. d’Alzon et de faire prier par son intercession, mettant en place un secrétariat

    international et publiant 21 numé-ros d’un bulletin Signes de Dieu. Cet effort coïncide avec la mise en place, en janvier 2013 au dio-cèse de Nîmes, d’un secrétariat diocésain chargé de promouvoir la cause du P. d’Alzon.

    A l’étape qui est aujourd’hui la nôtre, pour que le vénérable Emmanuel d’Alzon soit proclamé bienheureux, est requise la recon-naissance d’un miracle qui obéit à une procédure semblable à celle de l’héroïcité des vertus : un pro-cès avec phase diocésaine et phase romaine, observant les nouvelles normes établies le 24 août 2016 pour le règlement de la réunion des médecins de la Congrégation des causes des saints.

    On retiendra de ce bref par-cours que la cause fut engagée tard et qu’elle a pâti d’un manque de continuité. Faut-il parler de défaut de rigueur et d’ignorance, comme le fait l’avocat Bersani ? Aujourd’hui, rendons-nous atten-tifs à ce monde nouveau qui naît. Que chacun sache observer ce qui germe, les signes de Dieu qui nous rappellent que la cause du Père vaut la peine d’être promue, parce qu’elle peut nous ouvrir à discerner la présence agissante de Dieu au cœur de notre humanité.

    P. Bernard LE LÉANNEC

    Postulateur général

    la congrégation et la postulation4. Une situation « insupportable », à laquelle il veut remédier. Le nouveau Code de droit cano-nique, promulgué par Jean-Paul II le 25 janvier 1983, prévoit que les causes de canonisation sont désormais régies par une loi pon-tificale particulière (can. 1403). Celle-ci apparaît dans la consti-tution apostolique Divinus per-fectionis Magister, promulguée le même jour, et les Normæ ser-vandæ du 7 février 1983.

    Le 29 septembre 1983, le P. Wilfrid Dufault, ancien Supérieur Général est nommé postulateur et le P. Désiré Deraedt vice-pos-tulateur. Ils poursuivent l’écriture de la positio5 en appliquant les nouvelles normes. Cette positio sera remise à la Congrégation des causes des saints en mars 1986. Le 19 novembre 1991, la commission cardinalice donne un avis favorable en vue d’une reconnaissance de l’héroïcité des vertus du P. d’Alzon. Et c’est le 21 décembre 1991 que Jean-Paul II signe le décret qui fait du P. d’Alzon un vénérable.

    S’occuperont ensuite de la cause les PP. Camille Thibaut, vice-postulateur fin 1996, et Ber-

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    dont ils connaissaient tous les rouages : Léon Berteaux à l’imprimerie et à toutes les af-faires de la manutention générale ; Pétel2 à l’administration centrale ; Faigle3 à la comp-tabilité ; etc.

    P. Ambroise et P. Franc. – Mais le vrai régulateur silencieux de tous les services, hormis les rédactions, était encore le P. Am-broise, un religieux aussi modeste que com-pétent et dévoué. Ignoré de la police et fixé en permanence dans son petit bureau vitré, tout le monde pouvait librement aller le consul-ter. Très au courant de l’administration et des finances, tout pratiquement aboutissait à lui, dès qu’il y avait un renseignement à deman-der ou une décision à prendre. Personne n’au-rait osé contester l’autorité très discrète qu’il exerça jusqu’à sa mort en 1934. Et depuis lors, personne n’a pu encore le remplacer.

    Un chapelain mystérieux, à la barbe noire, le P. André Jaujou4, se faisait le censeur of-

    III. AU NEZ DU LIQUIDATEURMalgré l’atroce aventure, tout allait conti-

    nuer presque normalement.Nouvelle Direction. – M. Paul Féron-

    Vrau, qu’on appela vite le Bon Cyrénéen, avait pris en main et officiellement à son compte, non seulement La Croix mais toute la maison de la Bonne Presse, alors qu’on avait d’abord pensé la confier à une Société dont M. Harmel1 eût été le président. Béni par Léon XIII, le nouveau Directeur écrivait en rentrant le 6 avril 1900 : « La Croix sera toujours La Croix » et il allait durant 25 ans lui consacrer tout son dévouement de grand chrétien. Deux jours par semaine, il venait de Lille et logeait rue Bayard, en la vieille mai-son du N° 5. J’y fus son voisin pendant plus d’un an. Une fois par mois, il passait la nuit à Montmartre.

    Près de lui, les grands chefs des divers services restaient voués à la sainte entreprise

    Le miracle de la Bonne Presse (2ème partie)

    Nous poursuivons la publication du document écrit en 1953 par le T.R.P. Gervais Quenard, ancien Supérieur Général de la Congrégation. Cette histoire de la Bonne Presse, inédite à bien des égards, nous a été communiquée par le P. Patrick Zago, archiviste de la Province d’Europe.

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    ficiel des publications et le Père spirituel des ateliers.

    La Croix fut alors tirée en deux éditions distinctes, pour grand format et petit format, 2 octobre 1900. Un ancien député, Jules Bouvattier se présentait comme rédacteur en chef et il aura plus tard comme successeur dans ce titre, Jean Guiraud, ancien profes-seur à l’Université de Besançon, qui vient de terminer sa labo-rieuse carrière de lutteur chrétien.

    Mais là aussi, près d’eux et près du Chanoine Masquelier5, directeur de La Croix du Nord, qui à Paris, signait ses articles vigoureux du pseudonyme Cyr, il y avait un autre Chanoine, l’abbé Bertoye6, ancien curé d’Annonay, entré chez nous au cours même de l’expulsion. Il garda son incogni-to et s’installa à la Rédaction. Il avait reçu en Hollande son capu-chon d’Assomptionniste et le nom de François d’Assise, qui devint Franc, comme pseudonyme, pour signer ses articles éditoriaux. Pendant 25 ans, il allait être dis-crètement le vrai directeur moral du journal. Homme de doctrine et d’un rare équilibre, il se fera le guide éclairé du clergé, dans les problèmes délicats posés succes-sivement par le Modernisme, le Sillon, et l’Action française.

    Nombreux collaborateurs. – À l’appel de M. Féron-Vrau, tout un groupe de brillants jeunes prêtres s’étaient présentés à la Bonne Presse : Thellier de Pon-cheville7, Belleney8, Ardant9, Duchaux-Monteil10, etc. Il y avait aussi un groupe de religieux, an-ciens rédacteurs qui, vivant en lo-gements particuliers, continuaient très activement leur collabora-tion. Et quand de part et d’autre, se manifestent des tendances as-sez diverses sur les mouvements en présence, le P. Franc eut tou-jours assez de sagesse de se tenir

    à bonne distance de l’intégrisme des uns ou du sillonisme des autres, même lorsque, sur le ter-rain social il devait trouver aussi un juste milieu entre M. Féron-Vrau et le P. Emmanuel Bailly, supérieur général.

    Le P. Chardavoine11 présidait alors ce qu’on appelait commo-dément le Secrétariat général et qui concentrait je ne sais combien de services très divers. J’ai passé moi-même 18 mois dans ce labo-rieux capharnaüm, sans pouvoir les compter tous. On y trouvait la rédaction de nombreuses publica-tions nouvelles : La Croix illus-trée, qui succédait à L’Action Ca-tholique ; Jérusalem, en attendant Rome, Notre Dame, L’Eucharis-tie, L’Unité de l’Église ; Le Mois littéraire, Les Échos d’Orient, L’Annuaire pontifical, L’Alma-nach du Pèlerin, etc. C’était déjà beaucoup et il fallait y ajouter les deux services très importants de l’Edition et de la Propagande avec ses délégués. Le P. Chardavoine tenait tête à tout, en travaillant au moins douze heures par jour, cou-pées par le déjeuner préparé par sa Catherine12, rue Debrousse.

    Le P. Salvien Miglietti13, grand ami des juristes les plus éminents et à l’affût de toutes les lois, diri-geait de son logement voisin de Clémenceau, rue Francisque Sar-cey, La Revue de défense et d’or-ganisation religieuse qui, après avoir succédé au Bulletin des Congrégations et aux Questions actuelles, allait devenir La Docu-mentation catholique. Il publiait aussi une certaine Chronique de la Presse qui donnait parfois de l’émoi à M. Féron-Vrau par ses indiscrétions et son orientation.

    Le P. Claude Allez14 concen-trait sa belle œuvre du Noël en son domicile de La Tour Maubourg, tandis qu’un brave P. Tranquille15 continuait ses Contemporains, et

    1) Léon Harmel (1829-1915). Patron d’une entreprise de textile dans la région de Reims, mais fervent apôtre social. Léon XIII disait de lui : « Ce cher fils m’a procuré les meilleurs jours de mon pontificat » (parole dite par le Pape à Mgr Chapon, évêque de Carcassonne, qui la rapporte)2) Henri Pétel. En 1896, dès la nomi-nation du P. Ambroise Jacquot à l’Ad-ministration, Henri Pétel prend place à ses côtés ; et dès la création de So-ciété anonyme de la Bonne Presse, il fait partie des quatre conseillers du Président.3) Auguste Faigle fait partie de la première équipe de La Croix, avec Louis Lebrec et Georges Schaeffer. Ce sont les trois administratifs.4) P. André (Jules André Marie) Jau-jou (1859-1929), Assistant général de 1892 à 1923. Mais il est surtout connu comme « l’ombre du P. Pi-card », qu’il ne quitte pas pendant vingt ans de 1882 à 1903. Jusqu’à l’expulsion de 1900, il réside à la communauté de la rue François 1er. Chargé des congrégations féminines de l’Assomption, il est aussi le cen-seur canonique des publications de la Bonne Presse.5) Chanoine Henri Masquelier (1856-1936), fondateur et rédacteur en chef de La Croix du Nord (quoti-dien de 20 000 exemplaires). C’est l’ami lillois de Paul Féron-Vrau qui l’appelle à La Croix comme rédacteur en chef. Il n’y restera qu’une année. Il signe ses articles du pseudonyme Cyr.6) Chanoine Georges Bertoye (1857-1929). En 1900, devient religieux assomptionniste sous le nom de François d’Assise. Dès 1902, il de-vient rédacteur en chef de La Croix, jusqu’en 1927, signant ses articles sous le pseudonyme de Franc.7) Abbé Charles Thellier de Pon-cheville (1875-1956) Collabore à La Croix, quelques années. Mais en 1910, au moment où l’Action française commence à prendre de l’influence, à l’intérieur de la rédac-tion de La Croix, lui qui est un « abbé démocrate » se retire, sans comp-ter qu’il a aussi un contentieux avec M. Paul Féron-Vrau. Il sera surtout connu ensuite comme aumônier militaire de la 28e Division d’Infante-

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    >> Pages d'histoire>> Pages d'histoire

    rie pendant la guerre de 1914, où il laisse un souvenir inoubliable parmi les Poilus.8) Abbé Joseph Belleney Chapelain de Notre-Dame de Lourdes. Familier de la communauté assomptionniste de la Bonne Presse jusque dans les années 1950-1960.9) Abbé Georges Maurice Ardant (1866-1946) Fondateur de La Croix de Limoges en 1893. Il travaille sept ans au service de la promotion de la Bonne Presse, et il fait connaissance d’Alfred Michelin, jeune journaliste à La Croix. Cela servira beaucoup durant l’exode de La Croix à Limoges.10) Abbé Duchaux-Monteil. Aucun renseignement.11) P. Eutrope (Urbain Louis) Char-davoine (1869-1944). Tout juste religieux en 1896, il participe déjà à la Bonne Presse, en donnant des articles à une foule de revues de la maison. Mais c’est à la mort de Mgr Battandier, qu’il poursuit son Annuaire pontifical catholique qui lui demande un travail précis et fouillé pour la connaissance interne des rouages de l’Église catholique. Il est secrétaire général de beaucoup d’œuvres de l’Assomption : Notre Dame de Salut (pendant 50 ans), le Conseil des pèlerinages, les œuvres de mer, le Comité permanent des congrès eucharistiques interna-tionaux. Il est très affecté quand les perquisitions de la Gestapo, en 1940, réduisent à néant ses archives, masses de notes et de documents historiques, sur toutes ses œuvres.12) Cette Catherine était Mlle Cathe-rine Lombard, embauchée par le P. Maximin Vion pour être gouvernante au service des Pères, dans le petit appartement 1, rue Debrousse (16e). Elle resta à leur service jusqu’en 1928. Mais à cause des perquisitions fréquentes de la police, le P. Eutrope

    resta seul, la plupart du temps, de-puis 1906. C’est pourquoi le P. Ger-vais l’appelle « sa Catherine » en tout bien, tout honneur.13) P. Salvien (Charles Félix) Miglietti (1873-1934). En 1896, il est affecté à la Bonne Presse, après y avoir fait déjà des séjours temporaires. Il tra-vaille d’abord au secrétariat de La Croix, auprès du Père Bailly, ce qui lui permet d’avoir l’œil sur toutes les re-vues religieuses de la maison. Très lié avec le réseau de La Sapinière, mou-vement intégriste de surveillance et de délation, fondé par Mgr Benigni, sous le pontificat de Pie X. Il semble toutefois qu’il n’en ait pas fait partie, même s’il en partageait bon nombre de convictions, antimodernistes, antirépublicaines, opposées à tout renouveau de l’Église catholique. En 1919, il devient responsable de La Documentation catholique, née de la fusion de quatre revues : Questions actuelles, La Croix des comités, Le Bulletin des congrégations, L’Action catholique. Le pape Pie XI, par l’in-termédiaire du nonce, le sanctionne, il est retiré de La Documentation catholique et doit s’exiler hors de France, en 1923.14) P. Claude Allez (1866-1927) En 1896, il prend la direction de la re-vue du Noël, fondé en 1895. Il signe du pseudonyme Nouvelet tous ses articles. Assez vite, le Noël n’est plus seulement une revue, mais devient un mouvement féminin de culture et de formation, de foi et d’enga-gement chrétien. Et ce mouvement suscite la création d’une constella-tion de revues et d’activités.15) Il s’agit du P. M-Antoine (Joseph Antoine) Parladère (1858-1930) Prêtre du diocèse d’Auch, ordonné en 1882. C’est en 1889 qu’il entre au noviciat de Livry, et tout jeune pro-fès, il est nommé à la Bonne Presse,

    où il dirigera longtemps Les Contem-porains. Son air bonhomme, son al-lure imperturbable et sa petite taille le font surnommer « Petit Père » ou « Père Tranquille » !16) P. Marie-Léopold (Théodemire) Gerbier (1851-1916). Prêtre du dio-cèse de Poitiers, il entre à l’Assomp-tion en 1896, et dès 1897, il colla-bore aux revues de la Bonne Presse, en plus de son travail sur d’autres fronts, en particulier la prédication et les pèlerinages. Il est le fondateur et le rédacteur des Causeries du di-manche et des Conférences.17) Guillaume Michel Coissac (1868-1946). En 1892, il entre à la Bonne Presse, où il est chargé de la corres-pondance, mais très vite, il va être responsable du service des projec-tions qui va se développer durant la première moitié du XXe siècle. Il a le génie d’associer trois éléments qui favorisent le succès : 1- Création d’une collection de vues, dessins ou photos, sur la religion évidemment mais aussi sur l’histoire, les voyages, l’éducation (environ 35 000 vues). 2- Le développement et la commer-cialisation d’appareils de projection fixe, et photographique, et tous les accessoires (systèmes d’éclairage, etc.). 3- Edition de divers fascicules de conférences à rendre plus vi-vantes par les vues. Mais il s’illustra aussi par la fondation et la direction d’une des premières revues de ciné-ma, Le Fascinateur.18) Mère Marie de la Croix Jouet, Oblate de l’Assomption (1854-1919), Supérieure de la communauté Cours la Reine, de 1891 à 1919 « On lit dans la vie de Mère Marie de la Croix le rôle de Maîtresse de maison qu’elle a tenu, animant toute la vie de la Bonne Presse et de Notre Dame de Salut, et y entraînant les Sœurs… Fêtes, repas du personnel, banquet

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    que le P. Gerbier16 publiait ses Causeries du Dimanche, puis ses Conférences qui correspondaient à un service très actif de Projec-tions, dirigé par M. Coissac17 à l’hôtel Bonaparte.

    Rencontre avec Curés et Juges. Ces multiples collabora-teurs, en majorité dispersés, se rencontraient parfois à la Bonne Presse même, pour un dîner que leur offrait Mère Marie de la Croix18, en son couvent de Sœurs sécularisées resté ouvert 20 Cours La Reine. Pour dépister la police, on y invitait aussi douze curés de Paris amenés par Pierre L’Ermite et son curé de Saint-Roch, l’abbé Poulin. Les isolés se retrouvaient aussi par intervalle, chez l’un d’eux, en son modeste logement, et les potins allaient bon train. Le plus souvent, c’était chez le vieux P. Hippolyte19, 29 rue de l’Uni-versité. Cette vie nouvelle sem-blait peu à peu devenir normale.

    Cependant en 1904, il y eu un second procès contre les Douze condamnés en 1899, accusés de reconstituer isolément leur an-

    nistratif indique la progression de 1900 à 1911. Le Pèlerin était pas-sé de 400 000 à 600 000. À l’ad-ministration, le nombre des lettres s’étaient élevées de 180 000 par an à 358 000. En octobre 1908, on avait vendu 5 200 exemplaires du Catéchisme en images, édités en noir.

    En décembre 1903, la Bonne Presse recevait un grand prix à l’Exposition d’Hanoï ! En 1905, elle reçut un autre grand prix à Liège et une médaille d’argent à Bruxelles. En 1906, les dix pre-mières linotypes étaient installées à la Composition, et l’imprime-rie recevait une rotative à grand tirage en couleurs, une des pre-mières à Paris. La même année, une caisse de retraite était fondée pour le personnel, avec une large participation de la Direction. Aussi, tout le monde s’unit-il de grand cœur au deuil de M. Féron-Vrau, quand il perdit son oncle Philibert en 1905 et son père Ca-mille en 1908, deux grands chré-tiens présentés aujourd’hui à la béatification.

    cienne communauté. La perquisi-tion faite alors à la Bonne Presse ne porta que sur des revendica-tions matérielles du liquidateur et il y eut de véhémentes pro-testations, faites par M. Bouvat-tier20 et M. Berteaux, au nom de M. Féron-Vrau absent. Les Pères plus ou moins présents et les Pères dispersés ne furent pas trop recherchés ou du moins pas accu-sés de collaborer à l’œuvre. Bien plus, nous pûmes aller tous tran-quillement au Palais de justice, entendre les plaidoiries de nos quatre avocats et le réquisitoire du Procureur de la République. Je me souviens même, qu’en nous rendant au tribunal par le bateau-mouche, nous étions sur le pont en compagnie du dit Procureur.

    Indices rassurants. – Il y avait donc partout croissance et prospérité, depuis La Croix agrandie, jusqu’au Pèlerin de plus en plus répandu et doté d’un sup-plément original, Le Petit Cos-mos, que le P. Bailly rédigeait de son cinquième étage de la rue Goethe. Un simple détail admi-

  • 20 n AVRIL 2020 n no 12

    >> Pages d'histoire>> Pages d'histoire

    Opérations douloureuses. – Pendant ce temps, l’intermi-nable liquidation parvenait à sa fin. Après de nombreuses contes-tations en référé, un jugement de la Cour d’appel prononcé le 27 mai 1908, accordait au liqui-dateur Ménage21, tous les im-meubles et tout le matériel de la Bonne Presse, sans tenir compte de la vente faite dès le début à M. Féron-Vrau, par les anciens pro-priétaires.

    Deux mois plus tôt, en pré-sence de la menace redoutée, une Société Immobilière dénommée La Jeanne d’Arc, avait été créée, au capital de deux millions qui furent vite souscrits par lecteurs et amis. M. Féron-Vrau y avait contribué pour 500 000 F. et le personnel pour 350 000.

    Dès le 1er juillet suivant, l’im-meuble de la Bonne Presse, vendu à l’encan, était adjugé à la Société Jeanne d’Arc, pour la somme de 1 960 050 F. et il était loué par elle à M. Féron-Vrau. Pour les titres de publications et le fonds de commerce, M. Féron-Vrau avait aussi été débouté en sep-tembre 1908, malgré leur acquisi-tion régulière. Ils furent rachetés aussi pour la seconde fois au prix de 181 563 F. pour les titres et de 150 000 F. pour le fonds commer-cial. De plus le liquidateur refu-sait de reconnaître un prêt hypo-thécaire de 500 000 F., avancé aux propriétaires en 1900.

    Malgré ces lourdes confisca-tions, la Maison restait en bonne marche. En juillet 1909, la société Jeanne d’Arc achetait l’immeuble de la rue Jean Goujon, N°17, qui offrait un espace précieux pour abriter les nombreux véhicules nécessaires à l’expédition des journaux. On y installa aussi un

    puissant moteur Diesel, capable d’activer les machines et de don-ner l’électricité en cas de besoin. Le capital de la Société se trouva porté à 26 000 000 F. et, quinze ans plus tard, en 1924, elle pourra racheter encore aux Domaines, la vieille maison de la rue François 1er qui, compartimentée en cin-quante cases, était louée comme garde-meubles à 47 locataires. Le N°8 fut adjugé pour 1 200 000 F. Le N°10 pour 490 000. Et le tout loué à la Société anonyme Bonne Presse.

    Les religieux n’y rentreront qu’en 1945, comme sous-lo-cataires. Dès leur expulsion, la rédaction de La Croix, restée jusque-là rue François 1er, s’était transportée rue Bayard et au-jourd’hui les deux maisons n’ont plus entre elles que le lien d’un passé très cher et de souvenirs un peu tragiques.

    T.R.P. Gervais QUENARD

    (à suivre)

    pour les visiteurs, organisation des Congrès, préparation des pèlerinages, des ventes de charité, présence à l’Association Notre Dame de Salut, soutien à l’œuvre des Vocations dont elle fut pendant vingt ans la cheville ouvrière. » (li-vret Les Oblates de l’Assomption au service de la presse catholique, p. 20)19) P. Hippolyte (Désiré Hippolyte) Saugrain (1822-1905) fut un des premiers disciples du P. d’Alzon. De 1855 à sa mort, il est Économe général de la congrégation, et As-sistant général à partir de 1862. Il s’attache à établir des comptes dis-tincts pour toutes les œuvres de la congrégation, et en 1880, il lui faut démêler la situation personnelle et familiale du P. d’Alzon, après son décès. En 1874, il gagne la com-munauté de la rue François 1er, et il subira la perquisition de la com-munauté et des locaux de la Bonne Presse, l’expulsion et le procès des Douze.20) Jules Bouvattier (1843-1917). Ancien député conservateur d’Avranches, il entre en 1897 à La Croix comme journaliste parlemen-taire. Quand les Assomptionnistes sont condamnés, il en devient le rédacteur en chef, le premier laïc à ce poste. Lors d’une perquisition de La Croix, en mars 1906, il protes-tera solennellement en dénonçant « l’attentat le plus odieux commis contre les droits et la liberté de la presse » commis par « deux vieux journalistes », Clémenceau et « son acolyte » Sarraut. À son départ en 1916, c’est Jean Guiraud qui lui suc-cédera.21) Ménage, liquidateur séquestre, qui s’est acharné contre les biens de la congrégation, en particulier ceux de la Bonne Presse, proprié-tés, titres et fonds de commerce. Nous avons dans nos Archives de Paris, quatre cartons des minutes des procès successifs qu’il a inten-tés à M. Paul Féron-Vrau.

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    Plusieurs assomptionnistes ont publié récemment des ouvrages susceptibles d’intéresser un large public au sein de la congrégation. Nous sommes heureux d’en publier ici les présentations qui ont pu en être faites, et nous rappelons à tous les religieux auteurs d’ouvrages qu’ils sont priés d’en faire parvenir un exemplaire à la Maison généralice.

    De l’homme divisé à l’homme divinisé.Dostoïevski, une anthropologie chrétienned’André BrombartEd. Parole et Silence, 146 p., 17 €.

    Des livres à lire…

  • 22 n JUILLET 2020 n no 13

    >> Des livres à lire…

    Traités contre les Ariensd’Athanase d’Alexandrietraduit par Charles Kannengiesser et Adriana Bara, introduction et notes par Lucian Dîncă Cerf, Collection « Sources chrétiennes » n° 598 et 599, 328 et 528 p., 32 et 45 €.

    Traités contre les Ariensd’Athanase d’Alexandrie

    C’était il y a un peu plus de 60 ans qu’un premier assomption-niste, Antoine Wenger, publia dans la prestigieuse collection « Sources Chrétiennes » Huit catéchèses bap-tismales de saint Jean Chrysostome, série de catéchèses jusque-là incon-nues. Les détails savoureux qui poin-tillent le récit du P. Wenger sur la dé-couverte du manuscrit 6 de Stavroni-ka (Mont Athos) restent pour tous les étudiants en théologie un exemple d’opiniâtreté et de recherche patiente caractérisant tout chercheur… qui cherche et qui trouve !

    En tout cas, l’aventure du P. Wen-ger n’avait rien à envier à celle d’un Indiana Jones en quête de l’Arche perdue : on la relit toujours avec plaisir dans les cent premières pages du tome 50. En 1997 un moine or-thodoxe roumain, ami et confident d’Antoine Wenger, André Scrima, raconte à son tour cette aventure, publiée depuis dans un livre en rou-main sur la tradition hésychaste, non sans l’« agrémenter » à son tour de détails supplémentaires, entretenant ainsi l’aura presque légendaire du récit… Si des livres ont bien pu se balader de nuit de l’immeuble situé sur Christian Tell dans la cour de l’ambassade de France à Bucarest, aux heures sombres du commu-nisme, pourquoi l’autre récit serait-il moins vrai ?

    Je me demandais, en écrivant ces lignes, si quelques détails « miracu-leux » ont accompagné ou pas la pu-blication par mon confrère, Lucian Dîncă, des Traités Contre les Ariens dans la même prestigieuse collec-tion ? En tout cas, je me souviens de nos discussions à table, où il me parlait d’un texte sur Athanase au-quel travaillait depuis fort longtemps son ancien mentor, Charles Kannen-giesser : décédé en 2018, celui-ci ne

    verra malheureusement pas la publi-cation de ses labeurs. C’est donc un bel hommage que lui offrent les Edi-tions du Cerf en publiant le texte et la traduction en deux tomes de ces trois Traités contre les Ariens que viennent compléter Adriana Bara, sa collaboratrice, pour la traduction, et Lucian Dîncă pour la rédaction d’une très substantielle introduction (80 pages) et de nombreuses notes, indispensables à la compréhension de tout travail scientifique de ce genre.

    Donc, c’est une joie pour toute la Congrégation d’avoir un deuxième Assomptionniste qui publie deux tomes successifs dans cette collec-tion fondée entre autres par Henri de Lubac et Jean Daniélou. Les deux tomes contiennent l’une des œuvres les plus importantes d’Athanase dans son combat contre l’hérésie arienne sur la divinité du Fils.

    Nous connaissons tous la teneur de ces débats, dont il ne faut pas croire qu’ils ont perdu de leur actua-lité : Jésus, un homme extraordi-naire, « un certain Juif », « un révo-lutionnaire », un « guérisseur » ad-mirable… Certes, tout cela est vrai, car il s’agit pour chacun d’entre nous de la manière dont le Christ rejoint nos vies. Arius fut confronté, comme beaucoup d’entre nous peut-être, à cet immense saut de la foi pour reconnaître en Jésus de Nazareth le Fils de Dieu. Nul désir méchant d’abaisser le Christ, nulle incrédulité de sa part, si ce n’est l’absence de ce coup de grâce sans lequel personne ne peut dire : Jésus est le Seigneur (cf. 1 Co 12,3).

    Je me souviens d’un article de Charles Stang pour qui Arius, en niant la divinité du Fils, voulait sim-plement préserver la transcendance

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    Prier 15 jours… avec Sœur Paul-Hélène, Petite Sœur de l’Assomption, martyre d’Algérie

    de Jean-François PETITNouvelle Cité, 125 p., 13,90 €

    Assassinée à Alger le 8 mai 1994, Sœur Paul-Hélène Saint-Raymond est la première des 19 martyrs catholiques de la « décennie noire ». Un instant après elle, le frère mariste Henri Vergès fut à son tour tué par des islamistes, également à la bibliothèque de la Casbah, où travail-laient les deux religieux.

    Ni théologienne, ni épistolière, cette Petite sœur de l’Assomption, née en 1927, était une femme d’action. Chacun

    des « quinze jours » s’attache à un moment de sa biographie et retrace son itinéraire spirituel. Avec, en ligne de mire, le dilemme qui fut celui de tous les « martyrs d’Algérie », béatifiés comme elle en décembre 2018 : partir ou rester ?

    Fille de magistrat ayant grandi à Paris et à Neuilly, Hélène Saint-Raymond fut une étudiante brillante, licenciée de physique-chimie. À 25 ans, elle entre chez les Petites sœurs de l’Assomp-tion. « Une femme indépendante et vive d’esprit comme elle (…) aurait pu avoir quelque mal à entrer dans les formes assez strictes de la vie religieuse de l’époque préconciliaire », estime l’auteur, le P. Jean-François Petit, religieux de la même famille spirituelle. Le théologien assomptionniste raconte qu’elle souffrit au début d’un certain « décalage intellectuel », se réfugiant dans la prière.

    « Il faut être tout entier à la prière, sans nostalgie de l’action, et tout entier dans l’action, sans nostalgie de la prière », écrit-elle par la suite. L’action, Sœur Paul-Hélène en a fait l’expérience, de la vie en usine à Saint-Denis aux soins infirmiers au Maghreb, région qu’elle découvre en 1963 pour ne pratiquement plus la quitter jusqu’à sa mort.

    Outre les questions de la pauvreté et de la violence, qu’elle développe dans ses écrits, dans un style parfois proche de la prise de notes, le parcours de la religieuse marque par ses aspérités : comme ces « nuits de la foi » qu’elle traversa à plusieurs reprises, se désolant qu’« une vague de fond (ait) déferlé sur ce qui avait été le roc ».

    Bien décidée à « demeurer » auprès des Algériens jusqu’au bout, celle qui maîtrisait aussi bien l’arabe littéraire que le dia-lecte algérois continua d’aller à pied à la bibliothèque de la Cas-bah. « Que la faiblesse et la folie de notre petit nombre et de notre vieillissement soient le lieu d’accueil et de puissance de l’Esprit de Dieu », disait-elle, comme le rapportait La Croix quelques jours après sa mort.

    (article de Mélinée Le Priol, paru dans La Croix le 24/01/2020)

    et la divinité de Dieu, de ce Dieu qui est le Tout-Autre et qu’appro-fondira par la suite toute une tra-dition mystique de Denys l’Aréo-pagite jusqu’à Maître Eckhart. Sans doute ce qui était parti d’une bonne intention a fini par exiler ce même Dieu hors de la créa-tion et hors de toute relation avec l’homme. En nous replongeant dans la lecture de ces Traités, nous redécouvrons à quel point ce « Christ Jésus, pourtant de condi-tion divine, ne retint pas jalouse-ment le rang qui l’égalait à Dieu mais s’est anéanti, s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix » (Ph 2, 5-8).

    Et bien évidemment, nous ne désespérons pas du fait que d’autres Assomptionnistes, sur les traces d’Antoine Wenger et de Lucian Dîncă, viendront enri-chir cette vénérable collection et perpétueront ainsi cette partie du charisme doctrinal à l’Assomp-tion dont nous admirons une fois de plus les fruits.

    P. Iulian Dancă(Centre St Pierre - St André,

    Bucarest)

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  • [email protected]

    Traducteurs : José Antonio Echániz,

    espagnolGilles Blouin et Patricia

    Haggerty, anglais

    et l'aide de DeepLMaquette et mise en page : Loredana Giannetti

    Composé le 30.06.20ce n. 13 d'AA-Infoest tiré à 220 exemplaires  :160 en français30 en anglais30 en espagnolet 350 envois électroniques.

    Responsable de rédaction :

    Michel Kubler, Secrétaire général

    Agostiniani dell’Assunzione - Via San Pio V, 55 - I - 00165 Roma Tel. : 06 66013727 - Fax : 06 6630814 - E-mail : [email protected]

    Nos Frères défunts

    † Le Frère Bernard JOUANNO, de la communauté d’Albertville (Province d’Europe), est décédé le 16 avril 2020 à Albertville (France). En raison de la pandémie du coronavirus, un bref hommage lui a été rendu à l’Ehpad Notre-Dame des Vignes, suivi de l’inhumation au cimetière de Chiriac le 20 avril. Il était âgé de 75 ans.

    † Le Père Camillus THIBAULT, de la communauté d’Old English Road (Province d’Amérique du Nord), est décédé le 18 avril 2020 à Worcester (Etats-Unis). Compte tenu de la pandémie, un service privé a été organisé à la paroisse Sainte-Anne de Fiskdale, suivi de l’inhumation au cimetière du lieu. Il était âgé de 90 ans.

    † Le Père Karel VAN AKEN, de la communauté de Leuven (Province d’Europe), est décédé le 1er mai 2020 à Moerzeke (Belgique). Ses funérailles ont été célébrées dans l’intimité en la chapelle du Collège Ste-Thérèse de Kapelle-op-den-Bos, suivies de l’inhumation au cimetière de Leest. Il était âgé de 92 ans.

    † Le Père Oliver BLANCHETTE, de la communauté d’Old English Road (Province d’Amérique du Nord), est décédé le 11 mail 2020 à Worcester (Etats-Unis). Compte tenu de la pandémie, un service privé a été organisé à la paroisse Sainte-Anne de Fiskdale, suivi de l’inhumation au cimetière du lieu. Il était âgé de 104 ans.

    † Le Père Roger HASCOËT, de la communauté de Layrac (Province d’Europe), est décédé le 31 mai 2020 à Layrac (France). Ses funérailles ont été célébrées le 3 juin en la chapelle du Prieuré, suivies de l’inhumation au cimetière de Layrac. Il était âgé de 91 ans.

    † Le Frère Denis DUPUIS, de la communauté de Layrac (Province d’Europe), est décédé le 11 juin 2020 à Layrac (France). Ses funérailles ont été célébrées le 15 juin en la chapelle du Prieuré, suivies de l’inhumation au cimetière de Layrac. Il était âgé de 89 ans.

    2 Officiel Agenda Notre Supérieur Général fête 25 ans de prêtrise

    3 ÉditOrial Prendre soin les uns des autres

    4 Appels, Nominations, Agréments

    55 le cOnseil GÉnÉral PlÉnier Une session «virtuelle» pour des questions bien

    réelles Premières nominations apostoliques Campagne «Solidarité en Assomption» 2021

    7 eurOPe L’Assomption quitte Toulouse

    9 sOutenances Le dialogue avec l’islam s’approfondit à

    l’Assomption

    10 educatiOn Assumption University: un nouveau nom, mais

    une tradition vivace

    13 afriqueMoto TV, un feu allumé pour éclairer les

    communautés

    13 POstulatiOn Lenteur et méandres d’une procédure de

    béatification

    16 PaGes d'HistOire Le miracle de la Bonne Presse (2/2)

    21 des livres à lire…

    24 nOs frères dÉfunts