Juillet 2001 Liahona - La feuille d'olivierLiahona, Floor 24, 50 East North Temple, Salt Lake City,...

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ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS JUILLET 2001 LE LIAHONA

Transcript of Juillet 2001 Liahona - La feuille d'olivierLiahona, Floor 24, 50 East North Temple, Salt Lake City,...

  • É G L I S E D E J É S U S -C H R I S T D E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S � J U I L L E T 2 0 0 1

    LE LIAHONA

  • La Susquehanna, tableau de Linda Curley ChristensenLes rives sauvages de la Susquehanna, dans la campagne de Pennsylvanie et de l’Etat de New York, ont été le cadre de certains des événements

    les plus importants du Rétablissement : le rétablissement de la Prêtrise d’Aaron par Jean-Baptiste, et le rétablissement de la Prêtrise de Melchisédek par Pierre, Jacques et Jean, « se déclarant possesseurs des clefs du royaume et de la dispensation de la plénitude des temps ! » (Doctrine et Alliances 128:20).

  • Rapport de la 171econférence générale d’avril de l’Eglise de Jésus-Christ

    des Saints des Derniers Jours

    Annonce du fonds perpétuel d’études, appel de nouvelles Autorités générales pendant les sessions des 31 mars et 1er avril 2001 au centre de conférence de Salt Lake City (Utah, USA).

    Des membres contemplent SaltLake City du haut d’une terrasse

    du centre de conférence.

    L e samedi matin 31 mars 2001,le président Hinckley a décla-ré : « Pour ouvrir la conféren-ce, je désire simplement faire un trèsbref rapport sur l’Eglise. Elle est plusforte que jamais. Non seulement elle compte plus de membres, maisje crois que, d’une manière générale,ces derniers sont plus fidèles. »

    « L’un des indicateurs de la crois-sance et de la vitalité de l’Eglise est laconstruction des temples... Nouscontinuerons à travailler pour rappro-cher les temples des gens, afin qu’ilsoit plus facile aux saints des derniersjours, où qu’ils soient, de recevoir lesbénédictions que l’on ne peut pas ob-tenir ailleurs… Nous avons visité etenvisageons un nombre important desites potentiels pour des temples. »

    Au cours de la session de la prê-trise, le samedi soir, le présidentHinckley a annoncé la création dufonds perpétuel d’études, qui aiderade jeunes membres de l’Eglise horsdes Etats-Unis et du Canada, reve-nant de mission pour la plupart, àfaire des études ou à recevoir uneformation qu’ils ne pourraient pas sepermettre sinon. « Là où la pauvretéest largement répandue parmi nosmembres, nous devons faire tout cequi est en notre pouvoir pour les ensortir, et pour asseoir leur vie sur lefondement de l’autonomie qu’appor-te la formation. C’est l’instruction

    qui ouvre les possibilités… C’est uneinitiative audacieuse mais nouscroyons qu’elle est nécessaire etqu’elle sera couronnée de succès. »Le programme de prêt commenceraà l’automne de cette année.

    Les sessions de la conférence gé-nérale étaient dirigées par ThomasS. Monson et James E. Faust, res-pectivement premier et deuxièmeconseillers dans la PremièrePrésidence.

    Au cours de la session du samediaprès-midi, par une mesure adminis-trative, de nouveaux frères ont été

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    appelés aux cinq collèges de soixan-te-dix. Deux membres du deuxièmecollège des soixante-dix ont été sou-tenus comme membres du premiercollège et quatre autres frères ontégalement été appelés à ce collège.Six nouveaux membres du deuxièmecollège ont été soutenus. Vingt-deuxnouveaux membres des troisième,quatrième et cinquième collèges ontété soutenus à titre de soixante-dix-autorités interrégionales appelés duCanada, d’Amérique centrale, duJapon, du Mexique, d’Afrique duSud, d’Amérique du Sud et desEtats-Unis.

    Les sessions de conférence ontété interprétées en 49 langues pourles visiteurs. Des sessions ont été dif-fusées par satellite dans les églisesdes Etats-Unis, du Canada,d’Amérique latine, d’Europe, desAntilles et d’Afrique du Sud. Plus de1 500 stations de radio, chaînes detélévision, réseaux câblés et réseauxsatellites ont diffusé, partiellementou intégralement les sessions de laconférence. Il était également pos-sible de suivre toutes les sessions surle site Internet www.lds.org, en au-dio et en vidéo en anglais, et audioseulement dans 34 autres langues.Des cassettes vidéo ont ensuite étémises à la disposition des interré-gions de l’Eglise qui ne recevaientpas l’émission. —La Rédaction

  • INDEX PAR SUJETSAdversité 72Alliances 37, 75Amour 44, 92Autonomie 60Baptême 68Bénédictions 51Compassion 18Couple missionnaires 15, 28, 85Croissance de l’Eglise 4Dîme 75Enseignement 32Espérance 72Etudes 41, 60Exaltation 6Exemple 15, 32Expiation 25, 72Foi 72, 82Fonds perpétuel d’études 60Gratitude 4, 85Humilité 9Importance 99Intégration 44Jésus-Christ 25, 34, 44, 72, 92Jeûne 12, 88Jeunes 79Livre de Mormon 34, 92Média 48 Miracles 12, 82Nature divine 53, 112Œuvre missionnaire 15, 28, 32, 77,

    82, 85Orgueil, fierté 9Péché 25, 48Persévérance 72Pornographie 48Préparation 37Prêtrise 44, 51, 53, 57Prière 12, 88Priorités 6, 99Programme d’entraide 41Prophètes 79Pureté 51, 75, 112Recueillement 53, 94Relations familiales 6, 32, 53, 79, 97Remotivation 57, 109Repentir 9, 25, 48, 112Responsabilité 99Révélation 34Royaume de Dieu 97Sacrifice 15, 28, 77, 82Saint-Esprit 68, 104, 106, 109Service 18, 57, 77, 85, 88Spiritualité 106Témoignage 34, 92, 102, 106, 109Temples et œuvre du temple 4, 18,

    37, 41, 82, 85, 94

    Travail 41Unité 92Valeur individuelle 104

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    Instructeurs au foyer et instructricesvisiteuses: Aucun message n’a été choisi pourl’enseignement au foyer et les visitesd’instruction dans ce numéro de conférencegénérale du Liahona. Après avoir prié pourcomprendre les besoins des membres à qui ilsrendent visite, les instructeurs au foyer et lesinstructrices visiteuses doivent choisir pourmessage un discours de la conférence générale.

    Sur la couverture: Première page decouverture : Photo John Luke. Dernière pagede couverture : photo Craig Dimond.

    Photos de la conférence: Les photos de laconférence ont été prises par Craig Dimond,Jed Clark, Welden C. Andersen, John Luke,Matt Reier, Derek Israelsen, Lana Leishman,Kelly Larsen, Tamra H. Ratieta et Joy Gough.

    Discours de la conférence sur l’Internet:Vous pouvez retrouver les discours de laconférence générale en de nombreuseslangues sur le site Internet www.lds.org.

    Orateurs par ordre alphabétiqueBallard, M. Russell 79Carmack, John K. 92Christenson, Darwin B. 32Eyring, Henry B. 44Faust, James E. 53, 68Groberg, John H. 51Haight, David B. 85Hales, Robert D. 28Hinckley, Gordon B. 4, 60, 82, 102,

    112Holland, Jeffrey R. 15Jensen, Marlin K. 9Kendrick, L. Lionel 94Larsen, Sharon G. 104Maxwell, Neal A. 72McMullin, Keith B. 75Monson, Thomas S. 18, 22, 57Nadauld, Margaret D. 109Nelson, Russell M. 37Oaks, Dallin H. 99Packer, Boyd K. 25Perry, L. Tom 41Porter, Bruce D. 97Porter, L. Aldin 34Reynolds, Sydney S. 12Scott, Richard G. 6Sorensen, David E. 48Thomas, Carol B. 77, 106Wirthlin, Joseph B. 88

    Juillet 2001 Vol. 2 n° 7LE LIAHONA 21987-140Publication française officielle de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

    Première Présidence: Gordon B. Hinckley, Thomas S. Monson, James E. Faust

    Collège des Douze: Boyd K. Packer, L. Tom Perry, David B. Haight, Neal A. Maxwell, Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard, Joseph B. Wirthlin,Richard G. Scott, Robert D. Hales, Jeffrey R. Holland, Henry B. Eyring

    Directeur de la publication: Dennis B. NeuenschwanderConsultants: L. Lionel Kendrick, Yoshihiko Kikuchi, John M. Madsen

    Administrateurs du service des programmes: Directeur: Ronald L. KnightonChef de publication: Richard M. RomneyDirecteur général des illustrations: Allan R. Loyborg

    Rédaction:Rédacteur en chef: Marvin K. GardnerRédacteur en chef adjoint: R. Val JohnsonRédacteur adjoint: Roger TerryAdjointe de rédaction: Jenifer GreenwoodAssistante de rédaction: Susan BarrettAssistante de publication: Collette Nebeker Aune

    Illustrations: Directeur des illustrations du magazine: M. M. KawasakiDirecteur du graphisme: Scott Van KampenChef graphiste: Sharri CookGraphiste: Thomas S. Child, Randall J. PixtonDirectrice de la production: Jane Ann PetersProduction: Reginald J. Christensen, Kari A. Couch, Denise Kirby, Kelli Pratt, Rolland F. Sparks, Claudia E. WarnerMaquette informatique: Jeff Martin

    Abonnements: Directeur de la diffusion: Kay W. BriggsDirecteur de la distribution: Kris T. Christensen

    Traduction en français et adresse de la rédaction:Service des Traductions, Rue des Epinettes, Bâtiment 10, F-77200 Torcy, Tél. 01 64 11 21 31

    Distribué par Services administratifs régionaux (maga-zines) 1 av. du Mont-Blanc, BP 59F-01710 THOIRY Tél 04 50 20 50 58

    Abonnements pour l’année civile: Pour les abonnements, réclamations, changements d’adresse, veuillez vous adres-ser au représentant local du Liahona (à souscrire par l’inter-médiaire des paroisses/branches): 65,– FF à envoyer par chèque libellé à l’ordre de l’Eglise de Jésus-Christ des Saintsdes Derniers Jours, ou 390 FB ou 21 FS ou 1000 FP.

    Publié 12 fois par an.

    Veuillez envoyer vos manuscrits et vos questions àLiahona, Floor 24, 50 East North Temple, Salt Lake City,UT 84150-3223, USA; ou par courrier électronique à[email protected]

    Le Liahona (terme du Livre de Mormon désignant une«boussole» ou «directeur») est publié en albanais, allemand, amharique, anglais, arménien, bulgare, cebuano, chinois, coréen, danois, espagnol, estonien,fidjien, finlandais, français, haïtien, hiligaynon, ilokano,malgache, marshallais, mongol, néerlandais, hongrois,indonésien, islandais, italien, japonais, kiribati, letton,lituanien, norvégien, polonais, portugais, roumain, russe,samoien, slovène, suédois, tagalog, tahitien, tchèque,thaïlandais, tongien, ukrainien et vietnamien. (Lafréquence de publication varie selon les langues.)

    © 2001 Intellectual Reserve, Inc. Tous droits réservés. Imprimé aux USA.

    For readers in the United States and Canada: July 2001 Vol. 2 No. 7. LE LIAHONA (USPS 311-480)French (ISSN 1522-919X) is published monthly by TheChurch of Jesus Christ of Latter-day Saints, 50 East NorthTemple, Salt Lake City, UT 84150. USA subscription priceis $10.00 per year; Canada, $15.50 plus applicabletaxes. Periodicals Postage Paid at Salt Lake City, Utah,and at additional mailing offices. Sixty days’ notice requi-red for change of address. Include address label from arecent issue; old and new address must be included.Send USA and Canadian subscriptions and queries toSalt Lake Distribution Center at address below.Subscription help line: 1-800-537-5971. Credit card orders (Visa, MasterCard, American Express) may be taken by phone. (Canada Poste Information: PublicationAgreement #1604821)

    POSTMASTER: Send address changes to Salt Lake Distribution Center, Church Magazines, PO Box 26368, Salt Lake City, UT 84126-0368.

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    TABLE DES MATIÈRES1 RAPPORT DE LA 171e CONFÉRENCE GÉNÉRALE D’AVRIL

    DE L’ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERSJOURS

    S E S S I O N D U S A M E D I M A T I N4 L’ŒUVRE CONTINUE

    GORDON B. HINCKLEY

    6 FAITES D’ABORD CE QUI EST PRIORITAIRERICHARD G. SCOTT

    9 « MARCHE HUMBLEMENT AVEC TON DIEU »MARLIN K. JENSEN

    12 UN DIEU DE MIRACLESSYDNEY S. REYNOLDS

    15 « TÉMOINS DE DIEU »JEFFREY R. HOLLAND

    18 LA COMPASSIONTHOMAS S. MONSON

    S E S S I O N D U S A M E D I A P R È S - M I D I22 SOUTIEN DES OFFICIERS DE L’ÉGLISE

    THOMAS S. MONSON

    23 RAPPORT DU DÉPARTEMENT D’APUREMENT DE L’ÉGLISEWESLEY L. JONES

    24 RAPPORT STATISTIQUE, 2000F. MICHAEL WATSON

    25 « LE TOUCHER DU MAÎTRE »BOYD K. PACKER

    28 COUPLES MISSIONNAIRES : APPEL À SERVIRROBERT D. HALES

    32 DAVID, FUTUR MISSIONNAIREDARWIN B. CHRISTENSON

    34 « POUR RENDRE TÉMOIGNAGE DE MON FILS UNIQUE »L. ALDIN PORTER

    37 LA PRÉPARATION PERSONNELLE AUX BÉNÉDICTIONS DUTEMPLE RUSSELL M. NELSON

    41 ÉDIFIER UNE COMMUNAUTÉ DE SAINTSL. TOM PERRY

    S E S S I O N D E L A P R Ê T R I S E44 « VEILLEZ AVEC MOI »

    HENRY B. EYRING

    48 ON NE CARESSE PAS UN SERPENT À SONNETTESDAVID E. SORENSEN

    51 LE POUVOIR DE LA PRÊTRISEJOHN H. GROBERG

    53 « J’HONORERAI CELUI QUI M’HONORE »JAMES E. FAUST

    57 LE SAUVETAGETHOMAS S. MONSON

    60 LE FONDS PERPÉTUEL D’ÉTUDESGORDON B. HINCKLEY

    S E S S I O N D U D I M A N C H E M A T I N68 NAÎTRE DE NOUVEAU

    JAMES E. FAUST

    72 « LABOURONS AVEC ESPÉRANCE »NEAL A. MAXWELL

    75 UNE INVITATION ACCOMPAGNÉE D’UNE PROMESSEKEITH B. MCMULLIN

    77 LE SACRIFICE, INVESTISSEMENT ÉTERNELCAROL B. THOMAS

    79 « VOUS RECEVREZ SA PAROLE »M. RUSSELL BALLARD

    82 LE MIRACLE DE LA FOIGORDON B. HINCKLEY

    S E S S I O N D U D I M A N C H E A P R È S - M I D I85 LA RECONNAISSANCE ET LE SERVICE

    DAVID B. HAIGHT

    88 LA LOI DU JEÛNEJOSEPH B. WIRTHLIN

    92 UNIS DANS L’AMOUR ET LE TÉMOIGNAGEJOHN K. CARMACK

    94 VALORISER NOTRE EXPÉRIENCE AU TEMPLEL. LIONEL KENDRICK

    97 ÉDIFIER LE ROYAUMEBRUCE D. PORTER

    99 « CONCENTRATION ET PRIORITÉS »DALLIN H. OAKS

    102 AU REVOIRGORDON B. HINCKLEY

    R É U N I O N G É N É R A L E D E S J E U N E S F I L L E S104 VOTRE GUIDE CÉLESTE

    SHARON G. LARSEN

    106 CULTIVER LE DON DE LA SPIRITUALITÉCAROL B. THOMAS

    109 UN CONSOLATEUR, UN GUIDE, UN TÉMOINMARGARET D. NADAULD

    112 COMMENT PUIS-JE DEVENIR LA FEMME QUE JE RÊVED’ÊTRE ? GORDON B. HINCKLEY

    64 AUTORITÉS GÉNÉRALES DE L’ÉGLISE DE JÉSUS-CHRISTDES SAINTS DES DERNIERS JOURS

    116 NOS DIRIGEANTS NOUS ONT DIT

    117 PRÉSIDENCES GÉNÉRALES DES AUXILIAIRES

    117 DOCUMENTATION

    123 NOUVELLES AUTORITÉS GÉNÉRALES

  • L’œuvre continueGordon B. HinckleyPrésident de l’Eglise

    « Soyons bienveillants. Soyons amicaux. Soyons aimables. Soyons ce que doivent être les membres de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. »

    Session du samedi matin31 mars 2001

    Mes frères et sœurs, J’ai lecœur plein de reconnais-sance, ce matin, au mo-ment où nous nous réunissons pourcette grande conférence. Je suis re-connaissant que le Seigneur m’aitpréservé pour je voie ce jour.Comme je l’ai rappelé aux jeunesfilles à qui j’ai parlé il y a une se-maine, quelqu’un m’a récemmentdonné un exemplaire du livre d’orde mon ancien lycée. C’était celuide l ’année où j ’ai été diplômé.C’était il y a 73 ans. Je faisais partiede la promotion de 1928. Cela m’afait une impression bizarre de lefeuilleter. La plupart des personnesqui étaient si jeunes et si énergiquesà l’époque sont décédées. Il en restequelques-unes, mais elles sont ri-dées et leurs mouvements sont unpeu faibles. De temps à autre,

    quand je me plains de mes petitesdouleurs, ma femme me dit : « Disdonc, c’est de ton âge. »

    Je le répète, je suis profondémentreconnaissant d’être en vie. Je suispassionné par l’époque merveilleuseà laquelle nous vivons. Je remerciele Seigneur qu’il y ait des hommes etdes femmes d’un grand dévouementet de grande compétence, qui fonttant de choses pour prolonger la viehumaine et pour la rendre plusconfortable et plus agréable. Je suisreconnaissant qu’il y ait de bons mé-decins qui nous aident dans nos in-firmités. Je suis reconnaissantd’avoir des amis de grande valeur,au nombre desquels je compte lessaints remarquables et fidèles de parle monde dont j’ai eu l’occasion defaire la connaissance. Merci de toutce que vous faites pour moi, deslettres que vous envoyez, des fleurs,des livres et des diverses manifesta-tions de votre prévenance et devotre amour. Je suis reconnaissantd’avoir des amis généreux, qui, parleur bonté, m’ont permis d’aller par-mi les saints dans les pays du mon-de, pour les rencontrer et pour leurexprimer mon témoignage et monamour. Je suis reconnaissant d’avoirma chère femme, avec qui j’ai passéprès de soixante-quatre ans. Je suisreconnaissant d’avoir une postéritéfidèle. Le Seigneur m’a merveilleu-sement béni.

    Je suis reconnaissant de mesfrères des Autorités générales, quiont tant de bonté et de déférence

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    pour moi. Je suis reconnaissant dechacun de vous qui faites partie decette grande famille de plus de onzemillions de personnes, qui constituel’Eglise de Jésus-Christ des Saintsdes Derniers Jours.

    Pour ouvrir la conférence, je dé-sire simplement faire un très brefrapport sur l’Eglise.

    Elle est plus forte que jamais.Non seulement elle compte plus demembres, mais je crois que, d’unemanière générale, ces derniers sontplus fidèles. Au cours des six moisécoulés, nous avons eu l’occasion deconsacrer des temples un peu par-tout dans le monde. Nous avons en-tendu exprimer le témoignage de lavéracité de cette œuvre en diverseslangues. Nous avons vu la foi im-mense de nos membres qui ont par-couru de longues distances pourassister à ces consécrations. Nousavons été témoin de l’accroissementmerveilleux de l’assiduité au temple.Nous connaissons une améliorationlente mais constante dans la plupartdes domaines de notre activité.

    Je suis extrêmement reconnais-sant que nous vivions à une époquede paix relative. Il n’y a pas degrandes guerres qui font rage dansle monde. Il y a des troubles çà et là, mais pas de grand conflitmondial. Nous pouvons porterl’Evangile à beaucoup de pays et ap-porter des bénédictions aux gens,partout où il va.

    Nous sommes bien partis pouraugmenter les possibilités d’étudesde nos jeunes. Nous avons annoncéque le Ricks College deviendrait unétablissement avec un cycle d’ensei-gnement supérieur de quatre an-nées, et serait appelé BYU-Idaho.Nous sommes heureux d’apprendreque l’école a maintenant reçu l’ho-mologation des services concernés.Il est remarquable de l’avoir reçueen si peu temps.

    Nous construisons de nouveauxbâtiments à un rythme inimaginable.C’est une nécessité si nous voulonssuivre la croissance de l’Eglise.

    Le programme d’entraide va del’avant. Nous sommes particulière-ment reconnaissants d’avoir puapporter une aide humanitaire

  • Chaque session de la 171e conférence générale d’avril a attiré un grand nombre de personnes.

    substantielle en beaucoup d’endroitsde la terre. Nous avons distribué dela nourriture, des médicaments, desvêtements, de la literie et d’autresproduits de première nécessité pouraider les victimes de catastrophessoudaines.

    Ce soir, je parlerai aux frères dela prêtrise d’un autre programmequi, je pense, sera d’un grand intérêtpour vous tous.

    L’un des indicateurs de la crois-sance et de la vitalité de l’Eglise est laconstruction des temples. J’en ai déjàparlé, mais je suis profondément reconnaissant que, depuis que nousnous sommes réunis la dernière foisen conférence générale, nous ayonspu atteindre notre but de cent

    temples en activité pour la fin de l’an2000. En fait, nous l’avons dépassé.Nous revenons tout juste de la consé-cration d’un temple en Uruguay, lecent troisième de l’Eglise en activité.

    La grande œuvre de constructiondes temples continue dans le mondeentier. Je regardais, l’autre jour, laliste de tous les temples qui fonc-tionnent actuellement ou qui ontété annoncés : il y en a 121. J’ai étéstupéfait de la longueur de la liste etde la diversité incroyable des régionsdans lesquelles ils se trouvent. C’estmerveilleux, mais nous ne sommespas satisfaits. Nous continuerons àtravailler pour rapprocher lestemples des gens, afin qu’il soit plusfacile aux saints des derniers jours,

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    où qu’ils soient, de recevoir les bé-nédictions que l’on ne peut pas ob-tenir ailleurs.

    J’ai déjà dit que les bénédictionsdu temple représentent la plénitudede la prêtrise dont le Seigneur aparlé quant il a révélé sa volonté à Joseph Smith, le prophète.Maintenant que les temples sontplus proches des lieux d’habitationde notre peuple, les ordonnancesque l’on peut accomplir dans lamaison du Seigneur pour les vivantset pour les morts leur sont plus accessibles.

    Des temples seront bientôt consa-crés à Winter Quarters (Nebraska), àGuadalajara (Mexique) et à Perth(Australie). Il y en a en construction

  • Faites d’abord ce quiest prioritaireRichard G. Scottdu Collège des douze apôtres

    « Faites de votre mieux, tandis que vous êtes sur terre, pour avoir une famille idéale. Pour y parvenir, étudiez et appliquez les principesénumérés dans la Déclaration sur la famille. »

    à Asunción (Paraguay), à Campinas(Brésil), dans la région des Tri-Citiesde Washington, à Copenhague(Danemark), à Lubbock (Texas), àMonterrey (Mexique), à Nauvoo(Illinois), à Snowflake (Arizona) et à La Haye (Pays-Bas). Six autrestemples ont été annoncés et des ou-vertures de chantier auront bientôtlieu pour ceux-ci. En outre, nousavons visité et envisageons unnombre important de sites potentielspour des temples aux Etats-Unis, enAmérique centrale et en Amériquedu Sud, en Europe et dans les îles dela mer. Je ne citerai pas leurs noms,parce que cela ne ferait que rendreles gens impatients, alors que nousn’avons pas encore les terrains pourles construire.

    Chaque temple qui se construitest signe que l’Eglise mûrit. Nouscontinuerons à construire ces mai-sons sacrées du Seigneur aussi rapi-dement que l’énergie et lesressources le permettront. Noussommes reconnaissants aux saintsdes derniers jours fidèles qui payentleur dîme et rendent possible ce pro-gramme important.

    Nous ne manquons pas de détrac-teurs, dont certains sont vindicatifs.Nous en avons toujours eu, et je sup-pose que nous en aurons toujours.Mais nous irons de l’avant, en ren-dant le bien pour le mal, en étant ser-viables, bons et généreux. Je vousrappelle les enseignements de notreSeigneur à ce sujet. Vous les connais-sez tous. Soyons bienveillants. Soyonsamicaux. Soyons aimables. Soyons ceque doivent être les membres del’Eglise de Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours.

    Mes frères et sœurs tendrementaimés, combien j’apprécie vos prièreset votre amour ! Je vous transmets àchacun le mien. Puissent les cieuxs’ouvrir et les bénédictions des-cendre en abondance sur vous tandisque vous marchez en droiture de-vant le Seigneur !

    Nous aurons maintenant le plaisirde passer au déroulement de cettegrande assemblée.

    Que Dieu vous bénisse, mes com-pagnons bien-aimés, au nom deJésus-Christ. Amen. �

    A ujourd’hui vous ne voussouvenez pas de l’un desmoments les plus réjouis-sants de votre vie – où vous étiezremplis d’attente, d’impatience et dereconnaissance. Cela s’est passé dansla vie prémortelle, quand on vous ainformés que le moment était enfinvenu pour vous de quitter le mondedes esprits pour venir sur terreprendre un corps mortel. Vous saviezque vous pourriez apprendre par ex-périence personnelle les leçons quivous apporteraient le bonheur surterre, des leçons qui vous mène-raient un jour jusqu’à l’exaltation etla vie éternelle en tant qu’êtresglorifiés et célestes en présence devotre Père saint et de son Fils bien-aimé. Vous compreniez que tout ne serait pas facile, car vous alliezvivre dans un environnement

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    d’influences à la fois bonnes etmauvaises. Pourtant, vous avez cer-tainement pris la décision d’en re-venir victorieux, quel qu’en soit lecoût, quels que soient les efforts né-cessaires, la souffrance et lesépreuves. Vous aviez été gardéspour venir au moment où la pléni-tude de l’Evangile était sur terre.Vous êtes arrivés à un moment oùl’Eglise du Seigneur et l’autorité dela prêtrise nécessaire pour accom-plir les ordonnances sacrées dutemple sont sur terre. Vous vousfaisiez une joie de naître dans unfoyer dont les parents seraient cen-sés vous aimer, vous élever, vousfortifier et vous enseigner les véri-tés. Vous saviez que, le moment ve-nu, vous auriez l’occasion de fondervotre propre famille éternelle com-me mari ou femme, père ou mère.Comme vous avez dû vous réjouiren pensant à tout cela !

    Voici les paroles qui exprimentl’objectif le plus fondamental devotre présence sur la terre :

    « Nous ferons une terre sur la-quelle ceux-là pourront habiter ;

    « Nous les mettrons ainsi àl’épreuve, pour voir s’ils feront toutce que le Seigneur, leur Dieu, leurcommandera ;

    « Ceux qui gardent leur premierétat recevront davantage ; ceux quine gardent pas leur premier étatn’auront pas de gloire dans le mêmeroyaume que ceux qui gardent leurpremier état ; et ceux qui gardentleur second état recevront plus de

  • gloire sur leur tête pour toujours età jamais » (Abraham 3:24-26).

    Une fois qu’Adam a été mis sur laterre, Dieu a dit : « Faisons une aidesemblable à l’homme, car il n’est pasbon que l’homme soit seul »(Abraham 5:14). Eve et Adam ontfondé la première famille. Dieu a dé-claré : « C’est pourquoi l’hommequittera son père et sa mère, et s’at-tachera à sa femme » (Moïse 3:24).Ils ont eu des enfants qui ont aussifondé des familles. « Et Adam etEve, sa femme, ne cessèrent pas d’in-voquer Dieu » (Moïse 5:16). Ainsi aété établi le modèle familial essentielau plan du bonheur du Père et a étésouligné notre besoin « d’invoquerDieu ». Vous êtes actuellement entrain de vivre ce plan. L’Evangile rétabli nous apprend qu’il y a une famille idéale. Elle est composée d’un détenteur de la Prêtrise deMelchisédek digne, d’une femme quilui est scellée et d’enfants nés dansl’alliance ou qui leur sont scellés. Lamère étant au foyer dans une atmos-phère d’amour et de service, les pa-rents enseignent à leurs enfants, par

    l’exemple et par le précepte, les

    Gordon B. Hinckley, président de l’E(à gauche), et James E. Faust, respecconseillers dans la Première Présidesession de la conférence.

    voies du Seigneur et ses vérités. Ilsremplissent le rôle qui leur a étéconfié par Dieu et qui est indiquédans la Déclaration au monde sur lafamille. Leurs enfants grandissent envivant les enseignements qui leursont dispensés depuis leur naissance.Ils acquièrent l’obéissance, l’intégri-té, l’amour de Dieu et la foi en sonplan saint. En temps voulu, chacunde ces enfants cherche un conjointayant des idéaux et des aspirationssemblables. Ils sont scellés autemple, ont des enfants et le planéternel continue, chaque générationfortifiant la suivante.

    Tout au long de votre vie sur ter-re, cherchez diligemment à accom-plir les objectifs fondamentaux decette vie par la famille idéale. Si vousn’avez pas encore atteint cet idéal,faites tout ce que vous pouvez parl’obéissance et la foi au Seigneurpour vous en approcher sans cesseautant que vous le pouvez. Ne laissez rien vous détourner de cetobjectif. Si cela requiert des modifi-cations profondes de votre vie per-sonnelle, faites-les. Lorsque vous

    aurez la maturité et l’âge requis,

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    7

    glise (au centre), Thomas S. Monson tivement premier et deuxièmence, attendent le début d’une

    accomplissez toutes les ordonnancesdu temple que vous pouvez recevoir.Si, actuellement, cela ne comprendpas le scellement à un conjointdigne dans le temple, vivez pourl’obtenir. Priez pour cela. Ayez foique vous l’obtiendrez. Ne faites ja-mais rien qui vous en rende indigne.Si vous avez perdu la vision du ma-riage éternel, faites-la renaître. Sivotre rêve requiert de la patience,ayez-en. Avec mes frères, nousavons prié et fait des efforts pendant30 ans avant que notre mère etnotre père non membre soient scel-lés au temple. Ne vous laissez pasdominer par l’anxiété. Faites devotre mieux. Nous ne pouvons pasdire si cette bénédiction s’accompli-ra de ce côté du voile ou de l’autrecôté, mais le Seigneur tiendra sespromesses. Dans sa sagesse infinie, ilrendra possible tout ce que vousvous rendrez dignes de recevoir. Nevous découragez pas. En vivant aus-si près que possible de l’idéal, vousaurez beaucoup de bonheur, degrandes satisfactions et une progres-sion impressionnante tandis quevous serez sur terre, quelle que soitvotre situation actuelle.

    Satan et ses armées feront toutce qui est en leur pouvoir pour vousempêcher d’accomplir les ordon-nances requises pour avoir la familleidéale. Ils essaieront de vous détour-ner l’esprit et le cœur de l’édifica-tion d’une famille forte, del’éducation de vos enfants comme leSeigneur le demande.

    Y a-t-il tant de choses fascinantesou passionnantes à faire, ou tant depressions s’exerçant sur vous, qu’ilsoit difficile de rester concentrés surce qui est essentiel ? Quand leschoses du monde se font pressantes,ce sont trop souvent les mauvaiseschoses qui prennent la priorité. Ilest alors facile d’oublier l’objectiffondamental de la vie. Satan utiliseun puissant outil contre les gensbiens. C’est la distraction. Il pousseles gens biens à remplir leur vie de« bonnes choses » pour qu’il n’y aitplus de place pour les choses essen-tielles. Vous êtes-vous fait incons-ciemment prendre à ce piège ?

    « Les hommes sont libres selon la

  • chair, et tout ce qui est nécessaire àl’homme leur est donné. Et ils sontlibres de choisir la liberté et la vieéternelle, par l’intermédiaire dugrand Médiateur de tous leshommes, ou de choisir la captivitéet la mort… car [le diable] chercheà rendre tous les hommes malheu-reux comme lui » (2 Néphi 2:27).

    Pourquoi le libre arbitre vous a-t-ilété donné ? Est-ce seulement pourpouvoir mener une vie plaisante etchoisir de faire ce que vous voulez ?Ou y a-t-il une raison plus fonda-mentale, celle d’être capable de faireles choix qui vous permettront d’ac-complir pleinement l’objectif pour le-quel vous êtes sur la terre, et d’établirdes priorités dans votre vie qui assu-reront la progression et le bonheurque le Seigneur désire pour vous.

    J’ai récemment rencontré un jeu-ne homme intelligent doté d’ungrand potentiel. Il ne savait pas s’ildevait partir en mission. Il a décidéde ne pas aller à l’université pour lemoment. Pendant son temps libre, ilne fait que ce qu’il aime faire. Il netravaille pas parce qu’il n’en a pasbesoin et parce que cela lui pren-drait du temps sur ses loisirs. Il a ob-tenu son diplôme du séminaire sanstrop penser à appliquer personnelle-ment ce qu’il a appris. Je lui ai faitremarquer : « Tu fais actuellementles choix qui semblent t’apporter ceque tu souhaites : une vie facile,beaucoup de plaisir et peu de sacrifi-ce. Tu peux le faire pendant un cer-tain temps, pourtant chaquedécision que tu prends limite tonavenir. Tu élimines des possibilitéset des options. Il viendra un mo-ment, qui n’est pas très éloigné, oùtu devras passer le reste de ta vie àfaire des choses que tu n’aurais pasvoulu faire, dans des lieux où tun’aurais pas voulu être, parce que tune te seras pas préparé. Tu ne pro-fites pas de tes possibilités. »

    Je lui ai expliqué comment toutce qui m’est cher aujourd’hui a com-mencé à se préciser dans le champde la mission. Le service missionnai-re n’est pas quelque chose que l’onfait pour soi-même, pourtant, enfaisant une mission, on progresseénormément et on se prépare pour

    l’avenir. Les missionnaires se consa-crent aux autres. Ils se rapprochentdu Seigneur et apprennent réelle-ment ses enseignements. Ils rencon-trent des gens qui sont intéressés parleur message mais qui ne sont passûrs de sa valeur. Ils font tout cequ’ils peuvent, ils prient, jeûnent ettémoignent, pour aider des per-sonnes à accepter la vérité. En mis-sion, on apprend à être guidé parl’Esprit, à comprendre l’objectif de laprésence sur terre et la manière del’atteindre. Je lui ai donné une béné-diction. Lorsqu’il est parti, j’ai sincè-rement prié pour que le Seigneurl’aide à choisir les bonnes priorités.Sinon, il ratera l’objectif de la vie.

    Totalement à l’opposé, voyezl’exemple d’un autre jeune homme.Au fil des années, j’ai observé la ma-nière dont ses parents lui ont ensei-gné depuis son enfance à vivreinfailliblement les commandementsde Dieu. Par l’exemple et par le pré-cepte, ils l’ont élevé dans la véritéavec leurs autres enfants. Ils ont en-couragé le développement de la dis-cipline personnelle et du sacrificepour atteindre de bons buts. Ce jeu-ne homme avait choisi la natationpour développer en lui ces qualités.Les séances d’entraînement tôt lematin demandaient de la disciplinepersonnelle et du sacrifice. Avec letemps, il a excellé dans ce sport.

    Puis, il y a eu les difficultés, parexemple un championnat qui a eulieu un dimanche. Devait-il y parti-ciper ? Devait-il justifier une excep-tion à sa règle de ne pas nager ledimanche pour aider son équipe àgagner le championnat ? Non, iln’allait pas céder, même sous lapression intense de ses coéquipiers.On l’a injurié, on l’a même frappé.Mais il a refusé de céder. Le rejetpar ses amis, la solitude et la pres-sion ont été cause de grande tristes-se et de larmes. Mais il a refusé decéder. Il apprenait par lui-même ceque chacun de nous doit apprendre,la réalité des paroles de Paul à Timothée : « Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement enJésus-Christ seront persécutés » (2 Timothée 3:12). Au fil des an-nées, ce mode constant de vie juste,

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    résultant de centaines de décisionscorrectes, certaines prises au prix de grandes difficultés, a fait de luiquelqu’un de fort et de capable.Maintenant, il est missionnaire, et ilest apprécié par ses compagnonspour sa capacité de travailler, saconnaissance de la vérité, son dévouement indéfectible et sa détermination à faire connaîtrel’Evangile. Lui qui était rejeté parses camarades est maintenant deve-nu un dirigeant respecté parmi sescompagnons. Pouvez-vous tirerquelque chose de ces exemples ?

    Nos bonnes actions nous procu-rent des plaisirs sains, mais ils nesont pas l’objectif principal de notreprésence sur terre. Cherchez àconnaître et à accomplir la volontédu Seigneur, pas seulement ce quiest pratique ou ce qui rend la vie fa-cile. Vous connaissez le plan deDieu pour notre bonheur. Vous sa-vez ce qu’il faut faire ou vous pou-vez le savoir en étudiant et enpriant. Faites-le volontiers.

    Le Seigneur a déclaré :« Car voici, il n’est pas conve-

    nable que je commande en tout, carcelui qu’il faut contraindre en toutest un serviteur paresseux et sanssagesse ; c’est pourquoi il ne reçoitpas de récompense.

    « … Les hommes doivent œuvreravec zèle à une bonne cause, fairebeaucoup de choses de leur pleingré et produire beaucoup de justice.

    « Car ils ont en eux le pouvoird’agir par eux-mêmes. Et si leshommes font le bien, ils ne perdronten aucune façon leur récompense.

    « Mais celui qui ne fait rien tantqu’on ne le lui a pas commandé etqui reçoit un commandement lecœur indécis et le garde avec paresse,celui-là est damné » (D&A 58:26-29), ce qui signifie que sa progressionet son développement sont arrêtés.

    Un adage que nous comprenonstous dit qu’on en a toujours pourson argent. C’est également vraidans le domaine spirituel. Nous ob-tenons ce que nous avons payé parl’obéissance, la foi en Jésus-Christ,l’application diligente des vérités ap-prises dans notre vie. Ce que nousobtenons, c’est le développement de

  • «Marche humblementavec ton Dieu »Marlin K. Jensende la présidence des soixante-dix

    « La véritable humilité nous conduira inévitablement à dire à Dieu : ‘Que ta volonté soit faite’. »

    la personnalité, l’augmentation descapacités, l’accomplissement réusside l’objectif de notre présence surterre, qui est d’être mis à l’épreuve.

    Lors d’obsèques, on entend sou-vent dire que la personne décédéehéritera de toutes les bénédictions dela gloire céleste alors que cette per-sonne ne s’est pas qualifiée, n’a pasaccompli les ordonnances nécessaireset n’a pas gardé les alliances requises.Ce n’est pas vrai. On ne peut obtenirces bénédictions qu’en faisant ce quele Seigneur a demandé. Sa miséricor-de n’efface pas les exigences de sa loi.Elles doivent être respectées.

    Dans certains lieux sacrés etsaints il semble plus facile de discer-ner les directives du Saint-Esprit. Letemple fait partie de ces lieux.Trouvez un endroit paisible et tran-quille où vous pouvez régulièrementméditer, et laissez le Seigneur vousindiquer la direction à prendre dansla vie. Chacun de nous a besoin defaire périodiquement le point pourvoir s’il est toujours sur la bonnevoie. Vous verrez bientôt qu’il peutêtre profitable de se poser les ques-tions suivantes :

    Qu’est-ce que je dois accomplir enpriorité pendant que je suis sur terre ?

    Comment est-ce que j’utilise montemps libre ? Est-ce que j’en utilise tou-jours une partie pour accomplir mespriorités ?

    Y a-t-il quelque chose que je sais queje ne dois pas faire ? Si c’est le cas, jevais m’en repentir et arrêter de le fairedès maintenant.

    Trouvez un moment tranquillepour écrire vos réponses. Analysez-les. Faites toute modification néces-saire.

    Faites d’abord ce qui est prioritai-re. Faites de votre mieux, tandis quevous êtes sur terre, pour avoir unefamille idéale. Pour y parvenir, étu-diez et appliquez les principes énu-mérés dans la Déclaration sur lafamille. Je témoigne que le Seigneurvit. Il vous aime. Si vous vivez di-gnement et honnêtement et recher-chez son aide, il vous guidera et vousfortifiera pour que vous connaissiezsa volonté et pour que vous soyiezcapables de l’accomplir. Au nom deJésus-Christ. Amen. �

    L

    ’un des thèmes inoubliables dela dernière conférence géné-rale d’octobre était qu’en tantque saints des derniers jours, nousdevons non seulement nous soucierde ce que nous faisons, mais aussi dece que nous sommes et de ce quenous nous efforçons de devenir1.Avec ce principe à l’esprit, j’ai écou-té attentivement le discours que leprésident Hinckley a adressé auxjeunes de l’Eglise en novembre der-nier. J’ai été touché par les six sagesconseils inestimables qu’il a donnésaux jeunes concernant ce qu’ils de-vaient être. L’un de ces conseils,« Soyez humbles », m’a particulière-ment intéressé.

    Il y a quelques semaines, lorsquej’ai mentionné à ma femme que, suiteau discours du président Hinckley, jepensais peut-être prendre l’humilitécomme thème de mon discours

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    d’aujourd’hui, elle a réfléchi, puisavec un pétillement malicieux dans leregard, elle m’a répondu : « Cela nete laisse que quelques jours pour enacquérir ! » Après avoir reçu cet en-couragement, j’ai réfléchi à ce qu’im-pliquait l’exhortation du présidentHinckley : « Soyez humbles ».

    Pour commencer, vous ne devriezpas être surpris d’apprendre quel’humilité ne fait pas partie des traitsde caractère que tout le monde sou-haite obtenir. Ces dernières années,des livres à succès ont été écrits surl’intégrité, le bon sens, la courtoisieet un tas d’autre vertus, mais appa-remment, le thème de l’humilité ne semble pas bien se vendre.Manifestement, en ces temps rudesoù l’on apprend l’art de la négocia-tion par l’intimidation et où l’agressi-vité est devenu un maître mot dansle monde du travail, ceux qui s’ef-forcent de devenir humbles serontune petite minorité ignorée, maisextrêmement importante.

    Le fait de s’efforcer consciem-ment d’acquérir l’humilité pose aussiun problème. Je me souviens qu’unjour, l’un de mes frères des soixante-dix a dit concernant l’humilité : « Sivous pensez être humble, vous nel’êtes pas ». Il nous avait conseillé denous efforcer d’acquérir l’humilité etde veiller à ne pas savoir quandnous l’obtenons ; c’est alors quenous l’aurions. Mais s’il nous arrivaitde penser l’avoir, alors nous ne l’au-rions pas2.

    C’est l’une des leçons que C. S.Lewis enseigne dans son célèbre

  • Screwtape Letters. Dans la 14e lettre,un homme bon qu’un diable et sonapprenti veulent employer à leurservice commence à devenir humbleet le diable déclare que « c’est trèsmauvais ». Avec beaucoup de pers-picacité, Lewis fait dire par le diableà son complice : « Ton élève est de-venu humble ; est-ce que tu le lui asfait savoir3 ? »

    Heureusement, le Sauveur nousa donné un modèle pour cultiverl’humilité. Lorsque ses disciples luiont demandé : « Qui donc est leplus grand dans le royaume descieux ? ». Il a répondu en plaçant unpetit enfant au milieu d’eux et endéclarant : « Quiconque se rendrahumble comme ce petit enfant serale plus grand dans le royaume descieux4. »

    Dans ce passage, le Sauveur nous enseigne que devenir humble,c’est devenir comme un enfant.Comment devient-on comme unenfant et quelles sont les qualitésde l’enfant que nous devons ac-quérir ? Dans son profond sermon

    Pendant une session, toutes les plac

    rapporté dans le Livre de Mormon,le roi Benjamin nous a donné uneexplication :

    « Car l’homme naturel est enne-mi de Dieu, et l’est depuis la chuted’Adam, et le sera pour toujours et àjamais, à moins qu’il ne se rendeaux persuasions de l’Esprit-Saint, etne se dépouille de l’homme naturel,et ne devienne un saint par l’expia-tion du Christ, le Seigneur, et nedevienne semblable à un enfant,soumis, doux, humble, patient, pleind’amour, disposé à se soumettre àtout ce que le Seigneur juge bon delui infliger, tout comme un enfant sesoumet à son père5. »

    Le roi Benjamin semble enseignerque devenir comme un enfant estun processus graduel du développe-ment spirituel dans lequel nous re-cevons de l’aide par l’intermédiairedu Saint-Esprit et de notre confian-ce en l’expiation du Christ. Grâce àce processus, nous finirons par ac-quérir les caractéristiques de l’en-fant que sont la douceur, l’humilité,la patience, l’amour et la soumission

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    es de l’auditorium du centre de confére

    spirituelle. La véritable humiliténous conduira inévitablement à dire à Dieu : « Que ta volonté soitfaite. » Et comme ce que noussommes influence ce que nous fai-sons, notre soumission se verra dansnotre recueillement, notre gratitudeet notre désir d’accepter les appels,les conseils et les réprimandes.

    Une histoire de la tradition fami-liale des descendants de BrighamYoung illustre la nature soumise del’humilité. Elle raconte que lorsd’une réunion publique, le prophèteJoseph, peut-être comme mise àl’épreuve, réprimanda sévèrementBrigham Young pour quelque chosequ’il avait fait ou pour quelque cho-se qu’il aurait dû faire mais qu’iln’avait pas fait (on ne connaît pasles détails). Lorsque Joseph eut finide le réprimander, toutes les per-sonnes présentes attendirent la ré-ponse de Brigham Young. Cethomme puissant, qu’on appela parla suite le Lion du Seigneur, répon-dit simplement et humblement,d’une voix que tous reconnurent

    nce sont occupées.

  • comme sincère : « Joseph, que veux-tu que je fasse6 ? »

    La puissance de cette réponse ap-porte un sentiment d’humilité. Celanous rappelle que le plus grand actede courage et d’amour de l’histoirede l’humanité, le sacrifice expiatoiredu Christ, a aussi été le plus grandacte d’humilité et de soumission.Certains se demandent peut-être siceux qui cherchent à devenirhumbles doivent toujours s’inclinerdevant la fermeté des opinions etpositions d’autrui. La vie duSauveur prouve assurément que lavéritable humilité n’est pas l’asser-vissement, la faiblesse ou la servilité.

    On peut avoir une autre perspec-tive utile de l’humilité en examinantson contraire, l’orgueil. Tout com-me l’humilité mène vers d’autresvertus comme la modestie, le faitd’accepter les conseils et d’être sansprétention, l’orgueil mène vers denombreux autres vices. D’après lathéologie des saints des derniersjours, c’est par orgueil que Satan estdevenu l’adversaire de toute vérité.C’est le développement de cette ar-rogance que les sages de la Grèceancienne décrivaient comme le che-min qui mène à la destruction.

    Il y a douze ans, Ezra TaftBenson a fait un discours de confé-rence puissant dans lequel il a dé-claré que l’orgueil est « le péchéuniversel, le plus grand des vices7 ».Il a enseigné que l’orgueil est essen-tiellement compétitif de nature et ila fait référence à cette citation deC. S. Lewis: « L’orgueilleux, quandil a quelque chose, n’en tire de plai-sir que s’il en a plus que son pro-chain. Nous disons que les genss’enorgueillissent d’être riches, in-telligents ou beaux, mais ce n’estpas le cas. Ils s’enorgueillissentd’être plus riches, plus intelligentsou plus beaux que les autres. Si toutle monde était de même richesse,de même intelligence ou de mêmebeauté, il n’y aurait pas de raisond’en tirer de la vanité. C’est la com-paraison, le plaisir d’être au-dessusdes autres, qui font de nous des or-gueilleux. Faites disparaître la no-tion de compétition, et c’en est finide l’orgueil8. » Quel commentaire

    intéressant sur le monde très com-pétitif et donc très orgueilleux d’au-jourd’hui ! Et pour ceux d’entrenous qui ont reçu la « plénitude del’Evangile », c’est un rappel impor-tant que nous devons éviter d’êtreou de paraître arrogant ou condes-cendant dans toutes nos relationsavec autrui.

    Je pense parfois à ce que serait lavie si nous étions tous plus humbles.

    Imaginez un monde dans lequelnous deviendrait le pronom princi-pal à la place de je.

    Imaginez l’impact sur la re-cherche de la connaissance si lanorme était d’être instruit sans êtrearrogant.

    Réfléchissez à l’atmosphère quirégnerait au sein d’un ménage,d’une famille ou de toute autre or-ganisation, si humblement, chacunreconnaissait et pardonnait les er-reurs, si nous n’avions pas peur deféliciter les autres par crainte qu’ilsne profitent de nous et si chacunétait capable d’écouter aussi bienque s’exprimer.

    Imaginez les avantages qu’il yaurait à vivre dans une sociétédans laquelle les considérations desituation n’ont pas d’importance,où les citoyens se soucient davan-tage de leurs responsabilités que deleurs droits et où ceux qui détien-nent le pouvoir admettent detemps en temps humblement : « Jepeux me tromper. » Notre besoind’avoir raison doit-il être si fort ?Cette intolérance vis-à-vis desautres et de leur point de vue n’estassurément rien d’autre que l’or-gueil que les Grecs considéraientcomme le péché suicidaire. On sedemande en quoi les événementshistoriques récents auraient étédifférents si les principaux protago-nistes avaient cédé aux doux ap-pels de l’humilité.

    Plus important encore, pensez aurôle de l’humilité dans le processusdu repentir. N’est-ce pas l’humilité,associée à une puissante foi auChrist, qui incite le transgresseur àprier Dieu, à demander pardon à ce-lui qu’il a offensé et, lorsque c’estnécessaire, à confesser ses péchés àson dirigeant de la prêtrise?

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    Je suis reconnaissant desexemples d’humilité que j’ai vus aucours de ma vie.

    Un jour, accablé de chaleur et defrustration lors d’une moite journéede juillet, mon père avait réagi demanière exagérée à mes erreurs dejeunesse et m’avait puni de manièrequi m’avait semblé excessive parrapport à mon délit. Par la suite, ilm’a présenté ses excuses et m’a as-suré de sa confiance en mes capaci-tés, ce que j’ai beaucoup apprécié.Cette expression d’humilité est res-tée gravée dans ma mémoire depuisplus de 40 ans.

    Ma merveilleuse femme a tou-jours fait preuve d’humilité. Toutcomme Néphi s’est adressé à Léhipour lui demander son avis après ladéfaillance passagère de ce dernier,elle est à mes côtés depuis 34 ans etm’a constamment soutenu et aimé« malgré ma faiblesse9 ».

    Je suis souvent profondémenttouché par les exemples d’humilitéque l’on trouve dans les Ecritures.Pensez à Jean Baptiste qui a déclaréau sujet du Sauveur : « Il faut qu’ilcroisse et que je diminue10.» Pensez àMoroni nous suppliant de ne pas lecondamner à cause de ses imperfec-tions, mais de remercier Dieu qu’ilnous ait manifesté ses imperfections,pour que nous puissions apprendre à être plus sage que lui11. Nous ne devons pas oublier l’exclamation de Moïse qui, après avoir connu la grandeur de Dieu et de ses créa-tions, a déclaré qu’à cause de cela, il savait que l’homme n’est rien, cequ’il n’avait jamais supposé12. Le faitque Moïse reconnaisse que nous dépendons totalement de Dieun’est-il pas le commencement de lavéritable humilité ?

    Je me fais l’écho de la déclarationinoubliable de l’auteur anglais, JohnRuskin, que « le premier signe de lavraie grandeur d’un homme est sonhumilité ». Il a ajouté : « Par humili-té, je ne veux pas dire le fait de dou-ter de son propre pouvoir… Leshommes vraiment grands… ont lesentiment curieux que… la gran-deur n’est pas en eux, mais qu’ils en sont l’instrument… Ils voientquelque chose de divin… en chaque

  • Un Dieu de miraclesSydney S. ReynoldsPremière conseillère dans la présidence générale de la Primaire

    « Je crois que nous pouvons tous témoigner de ces petits miracles. »

    homme… et sont éternellement, fol-lement et incroyablement miséricor-dieux13. »

    Comme le président Hinckley,notre prophète actuel, Michée, pro-phète de l’Ancien Testament, sesouciait de veiller au développementde l’humilité. Il a déclaré à sonpeuple : « On t’a fait connaître, ôhomme, ce qui est bien ; et ce quel’Eternel demande de toi, c’est quetu pratiques la justice, que tu aimesla miséricorde, et que tu marcheshumblement avec ton Dieu14. »

    Que Dieu nous accorde à tous demarcher humblement devant lui etdevant tous les hommes. Je té-moigne que Gordon B. Hinckley estun vrai prophète et que son exhorta-tion à être humble vient de Dieu. Jetémoigne que Jésus-Christ, le Filsdoux et humble de Dieu est l’humili-té personnifiée. Je sais que ce seraavec humilité que nous nous age-nouillerons un jour aux pieds duSauveur pour qu’il nous juge15.Puissions-nous vivre de manière ànous préparer à cet instant d’humili-té, c’est là ma prière, au nom deJésus-Christ. Amen. �

    NOTES1. Voir « Les séductions et les tenta-

    tions du monde », Neal A. Maxwell, LeLiahona, janvier 2001, pp. 43-46 ; « Ce quenous devons devenir », Dallin H. Oaks, LeLiahona, janvier 2001, pp. 40-42.

    2. Albert Choules fils, compte-rendunon publié de la réunion du collège dessoixante-dix du 15 avril 1993.

    3. The Screwtape Letters, 1982, pp. 62–63.4. Matthieu 18:1, 4.5. Mosiah 3:19.6. Voir « Hugh B. Brown, Youthful

    Veteran », Truman G. Madsen, New Era,avril 1976, p. 16.

    7. « Prenez garde à l’orgueil », L’Etoile,avril 1989, p. 5.

    8. Mere Christianity, 1960, p. 95.9. 2 Néphi 33:11.10. Jean 3:3011. Voir Mormon 9:31.12. Voir Moïse 1:10.13. The Works of John Ruskin, éd.

    E. T. Cook et Alexander Wedderburn, 39 vols., 1903–1912, 5:331.

    14. Michée 6:8.15. Voir Mosiah 27:31; D&A 88:104.

    Comme Moroni autrefois, jecrois en un Dieu de miracles.Moroni a écrit aux gens denotre dispensation : « Mais voici, jevais vous montrer un Dieu de mi-racles… et c’est ce même Dieu qui acréé les cieux et la terre, et tout cequi s’y trouve » (Mormon 9:11).Moroni proclame que Jésus-Christ aaccompli beaucoup de grands mi-racles, ces nombreux grands miraclesayant été accomplis par les mains desapôtres, et que Dieu, qui est le mêmehier, aujourd’hui et à jamais, ne peutêtre qu’un Dieu de miracles aujour-d’hui (voir Mormon 9:18 ; 9:9).

    Voyez les miracles de l’AncienTestament. Rappelez-vous Moïse qui a séparé les eaux de la merRouge. Pour toutes les générationsd’Israélites suivantes, les grands mi-racles qui ont conduit à leur libéra-tion d’Egypte étaient une preuveirréfutable de l’existence de Dieu etde son amour pour eux.

    De nombreux prophètes du Livre

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    de Mormon, dont Néphi, ont citél’histoire de Moïse pour encourager lafoi et la croyance en un Dieu capablede délivrer son peuple en détresse(voir 1 Néphi 4:1-3). D’autres pro-phètes ont rappelé au peuple qu’ilavait été lui-même témoin de mi-racles qui devaient le convaincre dupouvoir de Dieu.

    Dans le Nouveau Testament,l’apôtre Jean a expliqué pourquoi ilavait rapporté beaucoup des mi-racles du Sauveur. Il a dit : « Afinque vous croyiez que Jésus est leChrist » (Jean 20:31).

    Dans notre dispensation, noussommes témoins du grand miracledu rétablissement de l’Evangile deJésus-Christ sur la terre. Il a com-mencé quand un jeune garçon s’estrendu dans un bosquet près dePalmyra, dans l’Etat de New-York, eta ouvert son cœur avec ferveur etexprimé ses questions à un Dieudont il croyait qu’il pouvait lui ré-pondre, le Dieu de miracles. Et ils’en est suivi des miracles dans notredispensation, de grands miracles,dont la parution du Livre deMormon, qui est lui-même un autretémoignage de Jésus-Christ.

    Tout aussi importants que ces« grands miracles », il y a les petits« miracles personnels » qui ensei-gnent à chacun de nous à avoir foi auSeigneur. Ils se produisent lorsquenous reconnaissons et suivons les ins-pirations de l’Esprit dans notre viequotidienne.

    Je suis reconnaissante d’avoir euun professeur qui encourageait sesélèves à noter dans leur journal lesmurmures ou les inspirations del’Esprit dans leur vie. Il nous de-mandait de noter ce que nous

  • avions ressenti et ce qui en avait ré-sulté. Des petites choses sont deve-nues évidentes. Un jour, j’essayaisdans la précipitation de terminerquelques tâches pour me préparer àpartir en voyage. J’étais descendue àla buanderie de la résidence univer-sitaire pour sortir mes vêtements dela machine à laver et les mettredans le séchoir. Malheureusement,tous les séchoirs étaient pleins et ilsétaient tous loin d’avoir fini leurcycle de séchage. Je suis remontée,découragée, sachant que lorsqueces séchoirs seraient libres, je de-vrais déjà être partie. J’étais à peinerevenue à ma chambre que je mesuis sentie poussée à redescendre àla buanderie. J’ai pensé que c’étaitstupide, je venais juste d’y aller et jen’avais pas le temps. Mais parce quej’essayais d’écouter, j’y suis allée.Deux des séchoirs étaient vides, etj’ai pu finir tous mes préparatifs. LeSeigneur pouvait-il vraiment sesoucier de me faciliter la tâche pardes choses si petites, mais si impor-tantes pour moi. J’ai appris depuispar des expériences de ce genre quele Seigneur nous aide dans tous les

    aspects de notre vie lorsque nous

    Gordon B. Hinckley, président, Thomconseillers dans la Première Présidedroite) Boyd K. Packer, président supNeal A. Maxwell, Russell M. Nelson,

    essayons de le servir et d’accomplirsa volonté.

    Je crois que nous pouvons tous té-moigner de ces petits miracles. Nousconnaissons des enfants qui prientpour retrouver un objet perdu, et quile retrouvent. Nous connaissons desjeunes qui rassemblent leur couragepour être témoins de Dieu et qui sen-tent son soutien. Nous avons desamis qui paient leur dîme avec toutce qu’il leur reste d’argent et qui, parmiracle, sont capables de payer leursdroits d’inscription à l’université ouleur loyer, ou réussissent à se procu-rer de la nourriture pour leur famille.Nous pouvons raconter des expé-riences de réponses à des prières etde bénédictions de la prêtrise qui ontdonné du courage, apporté de laconsolation ou rendu la santé. Cesmiracles quotidiens nous habituent àla main du Seigneur.

    C’est un sujet auquel je pensebeaucoup à cause d’une expérienceque notre famille a vécue, ces der-niers mois. Notre fille et son mari nese sont pas mariés très jeunes, puis,malgré leur grand désir d’avoir desenfants, ils ont mis des années et

    ont eu des difficultés à réaliser ce

    J U I L L E T 2 0 0 1

    13

    as S. Monson et James E. Faust, respecnce, accueillent des membres du Collègpléant du Collège des douze apôtres, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard et Jo

    rêve. Ils ont prié, demandé des bé-nédictions de la prêtrise, eu recoursà la médecine, et ils ont finalementappris avec bonheur qu’ils allaientavoir des jumeaux.

    Mais les difficultés ne se sont pasarrêtées là : trois mois et demi avantla date prévue pour la naissance, lafuture maman a eu des contractionset a été transportée dans la salle detravail de l’hôpital. Les médecinsont d’abord pensé pouvoir arrêterles contractions pour quelques se-maines. Mais rapidement la ques-tion a été de savoir s’ils auraient les48 heures nécessaires pour préparerles poumons immatures des bébés.

    Une infirmière est venue del’unité de soins intensifs du servicenéonatal pour montrer aux parentsdes photos de machines auxquellesles bébés devraient être reliés s’ilsnaissaient en vie. Elle a expliqué lesrisques que cela présentait pour lesyeux, les poumons, le cerveau et leshandicaps possibles. Les parents ontécouté, prêts à tout accepter maispourtant pleins d’espoir puis, malgrétout ce que les médecins pouvaientfaire, il a été évident que les bébés

    allaient naître.

    tivement premier et deuxièmee des douze apôtres : (de gauche à

    L. Tom Perry, David B. Haight, seph B. Wirthlin.

  • Des membres se détendent prèsd’une fontaine à l’intérieur ducentre de conférence.

    Ils sont nés vivants. D’abord unepetit fille, puis un petit garçon, pe-sant moins de 1,8 kilogrammes à euxdeux. Ils ont été précipitammenttransportés dans le service des soinsintensifs et mis sous respiration artifi-cielle, sonde gastrique, perfusion etsurveillance constante. Ils doiventêtre à l’abri de la lumière et du bruit,leur formule sanguine doit êtreconstamment surveillée, et l’hôpital,avec ses millions de dollars d’équipe-ment et ses médecins et infirmièresmerveilleux, a essayé de recréer lemiracle du ventre d’une mère.

    Il y a eu chaque jour une multitu-de de petits miracles : un poumon ré-tracté qui guérit et puis, contre toutepossibilité, continue de fonctionnerconvenablement ; la pneumonievaincue ; des infections mortelles quis’installent et disparaissent ; des per-fusions qui se bouchent et sont rem-placées. A deux mois et demi, lepetit garçon a pris 900 grammes etpeut respirer avec seulement uncomplément d’oxygène. Il n’est plussous respiration artificielle et il ap-prend à manger. Ses parents recon-naissants l’ont ramené chez eux avecles appareils de surveillance.

    La petite fille arrache sans cessede sa gorge le tube de ventilation,déclenchant l’alarme dans toute lapouponnière. Elle veut peut-être res-ter avec son frère, mais sa gorge sereferme chaque fois et elle est inca-pable de respirer seule. Sa gorge est sienflammée que les médecins ont par-fois de grandes difficultés à replacerl’intubation et elle a failli en mourirplusieurs fois. Sa progression est re-tardée par l’obligation qu’elle a derester sous respiration artificielle.

    Finalement, deux mois après leretour à la maison de son frère, lesmédecins ont dû proposer des inter-ventions chirurgicales pour la petitefille : une pour ouvrir un orifice danssa gorge pour lui permettre de respi-rer, et une autre pour ouvrir un orifi-ce dans son côté afin d’essayer derésoudre les problèmes gastriques.Mais ces opérations risquaient d’abî-mer son petit corps pour de nom-breux autres mois et peut-être pourle reste de sa vie. Tandis que les pa-rents se débattaient avec cette dure

    décision, une tante a envoyé unmessage à toute la famille. Elle a ex-pliqué la situation, l’urgence qu’il yavait à agir, l’importance de suppri-mer la respiration artificielle, et ellea proposé d’unir à nouveau notre foiet de demander par la prière et lejeûne un miracle de plus, si c’était lavolonté du Seigneur. Nous devionsterminer notre jeûne par une prièrele 3 décembre au soir.

    Je vais vous lire un extrait de lalettre qui a été envoyée à toute lafamille le 4 décembre au matin :« Très chère famille, nous avons desnouvelles merveilleuses ! Des béné-dictions du Seigneur. Nous vous re-mercions du fond du cœur de vosprières et de votre jeûne en faveurde notre petite fille. Depuis hier ma-tin, elle n’est plus sous respirationartificielle et cela fait 24 heures aumoment où j’écris. Pour nous, c’estun miracle. L’équipe médicale ne seprononce pas pour l’instant, maisnous sommes vraiment reconnais-sants envers le Seigneur et enversvous. Nous prions pour que cela soitle début de la fin de son hospitalisa-tion. Et nous osons même espérerqu’elle sera chez nous pour Noël. »

    Elle a été chez elle pour Noël, etles deux bébés se portent actuelle-ment « très bien ». Notre famille aconnu sa « traversée de la merRouge » et nous sommes prêts à té-moigner qu’il y a aujourd’hui, com-me il y avait hier, et comme il y auraà jamais, un « Dieu de miracles »qui aime ses enfants et qui souhaiteles bénir.

    Cependant, nous savons, toutcomme vous, que les demandes auSeigneur et les jeûnes ne reçoiventpas tous la réponse tant espérée.Dans notre famille élargie, il y a euaussi des décès d’êtres chers, degraves maladies, l’épreuve du divor-ce, et des enfants qui choisissent uneautre voie. Nous ne comprenons pastoujours les raisons des épreuves dela condition mortelle. Mais notre foi a grandi, et peut-être la vôtreaussi, en voyant des êtres chers, desamis et des gens que nous neconnaissons que de réputation endu-rer les plus grandes épreuves avec foi au Seigneur. Ils connaissent, eux

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    aussi, le Dieu de miracles et témoi-gnent, dans leurs grandes difficultés,que, quoi qu’il leur arrive, leSeigneur les connaît, les aime et lesbénit. Ils lui sont scellés, sont scellésentre eux à jamais et veulent se sou-mettre à sa volonté.

    Comment en sont-ils arrivés là ?Comment parvenons-nous au mi-racle discret que le Seigneur accom-plit en nous transformant, nous, sesenfants, en dignes héritiers duroyaume de Dieu ? Je crois que celaest possible parce que « Dieu a tantaimé le monde qu’il a donné son Filsunique, afin que quiconque croit enlui ne périsse point, mais qu’il ait lavie éternelle » (Jean 3:16). Je croisque cela se produit quand nous nousrendons aux persuasions de l’Esprit,nous dépouillons de l’homme natu-rel et sommes emplis de l’amour deDieu (voir Mosiah 3:19). « Grâce ausacrifice expiatoire du Christ, tout legenre humain peut être sauvé enobéissant aux lois et aux ordon-nances de l’Evangile » (3e article defoi). Tout le genre humain, c’est-à-dire vous et moi, peut avoir part àl’Expiation, le plus grand de tous lesmiracles de Dieu.

    Dieu a séparé les eaux de la merRouge et il nous a donné le Livre deMormon. Il peut nous guérir de nospéchés et il peut et va nous bénir,nous ses enfants, dans notre viequotidienne. Je sais qu’il vit, qu’ilnous aime et qu’il est aujourd’hui unDieu de miracles, au nom de Jésus-Christ. Amen. �

  • «Témoins de Dieu »Jeffrey R. Hollanddu Collège des douze apôtres

    « Pour ceux qui ont du mal à entamer des conversations missionnaires,et ils sont nombreux, les cartes à distribuer que l’Eglise a récemmentimprimées constituent une façon, agréable et qui ne demande pas d’effort,de faire connaître à d’autres certaines de nos croyances fondamentales etla façon dont ils peuvent en savoir davantage. »

    A la fin de son ministère ter-restre, Jésus, ressuscité, aconfié à ses apôtres, et àtous ceux qui les suivraient, cetteresponsabilité majeure :

    « Allez, faites de toutes les na-tions des disciples, les baptisant aunom du Père, du Fils et du Saint-Esprit1. »

    « Mais vous recevrez une puis-sance… et vous serez mes témoins àJérusalem, dans toute le Judée, dansla Samarie, et jusqu’aux extrémitésde la terre2. »

    Nous souvenant toujours d’agiravec courtoisie et correction, nousavons la responsabilité d’être des té-moins de Jésus-Christ, « en touttemps, et en toutes choses, et danstous les lieux3 », pour proclamer,chacun à notre façon, la grande cau-se à laquelle le Christ nous a appelés.

    Vous êtes déjà d’excellents mis-

    sionnaires, meilleurs que vous ne le pensez, et vous pouvez êtremeilleurs encore ! Nous pouvonslaisser aux missionnaires à plein-temps les efforts de leur lourdetâche, douze heures par jour, maispourquoi devraient-ils être les seulsà se réjouir ? Nous aussi nous avonsdroit à une place à la table del’abondance du témoignage et, fortheureusement, un siège y a été ré-servé pour chaque membre del’Eglise.

    En fait, l’un des axiomes de notreépoque est qu’aucun missionnaire,aucune mission, ne saurait réussirsans la participation pleine d’amouret le soutien spirituel des membreslocaux, travaillant avec eux dans uneffort concerté. Si, en ce jour, vousétiez en train de prendre des notessur des tables de pierre, vous pour-riez graver ceci profondément, et jevous promets que vous ne devriezjamais l’effacer. Au départ, les amisde l’Eglise peuvent avoir été contac-tés de nombreuses manières diffé-rentes, mais ceux qui arrivent aubaptême et se maintiennent dansl’Eglise étaient, dans leur vaste ma-jorité, des amis et des connaissancesde membres de l’Eglise.

    Il y a un peu plus de deux ans, leprésident Hinckley a déclaré dansun discours diffusé dans l’Eglise tou-te entière :

    « Missionnaires, je me mets àvotre place. Vous ne pouvez pas toutfaire tout seuls et le faire bien. Vousdevez avoir l’aide des autres. Chacund’entre nous en a la possibilité…

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    « Maintenant, mes frères etsœurs, nous pouvons laisser les mis-sionnaires essayer de faire l’œuvreseuls ou bien nous pouvons les ai-der. S’ils la font seuls, ils frapperontaux portes jour après jour et la mois-son sera maigre. Ou bien nous pou-vons les aider, nous les membres, àtrouver et à instruire des gens.

    « Mes frères et sœurs, vous quiêtes dans les paroisses et les pieux,dans les districts et les branches, jevous invite a devenir une vaste ar-mée remplie d’enthousiasme pourcette œuvre et animée du désir irré-pressible d’aider les missionnairesdans la responsabilité énorme qu’ilsont de porter l’Evangile à toute na-tion, famille, langue et peuple4. »

    J’aime entendre les expressions« une vaste armée remplie d’en-thousiasme pour cette œuvre » et« le désir irrépressible d’aider lesmissionnaires. »

    Je vais indiquer un certainnombre de choses que nous pou-vons faire pour répondre à cet ap-pel. Vous verrez qu’il y en a ungrand nombre que vous faites déjà.

    Avant toute chose, nous pouvonsvivre l’Evangile. A coup sûr, il n’y apas de message missionnaire pluspuissant pour le monde quel’exemple d’une vie de saint des der-niers jours faite d’amour et de bon-heur. Les manières et l’attitude, lesourire et la gentillesse, la simpleprésence d’un membre fidèle del’Eglise offrent une chaleur et uneouverture qu’aucune brochure oucassette vidéo missionnaire ne pour-ra jamais véhiculer. Les gens ne sejoignent pas à l’Eglise à cause de cequ’ils savent. Ils s’y joignent à causede ce qu’ils ressentent, de ce qu’ilsvoient et de ce qu’ils désirent spiri-tuellement. Si nous les exprimons,notre esprit de témoignage et notrebonheur toucheront alors les autres.Comme le Seigneur l’a dit à Alma etaux fils de Mosiah : « Allez… afinde leur donner le bon exemple enmoi, et je ferai de vous un instru-ment entre mes mains pour le salutde beaucoup d’âmes5. »

    Une jeune sœur missionnaire deretour de Hong Kong m’a récem-ment dit que lorsque sa compagne

  • et elle ont demandé à une amie del’Eglise si elle croyait en Dieu, elleleur a répondu : « Je n’y croyais pasjusqu’à ce que je rencontre unemembre de votre Eglise et que j’ob-serve sa façon de vivre. » Quelle ac-tion missionnaire exemplaire !Demander à chaque membre d’êtremissionnaire n’est pas aussi impor-tant que de demander à chaquemembre d’être membre. Merci devivre l’Evangile.

    Merci aussi de vos prières pour lesmissionnaires. Tout le monde priepour les missionnaires. Qu’il en soittoujours ainsi. Dans ce même esprit,nous devrions aussi prier pour ceuxqui reçoivent (ou ont besoin de rece-voir) les missionnaires. A Zarahemla,les membres reçurent le commande-ment de « s’unir dans le jeûne et laprière fervente6 » pour ceux qui nes’étaient pas encore joints à l’Eglisede Dieu. Nous pouvons faire pareil.

    Nous pouvons aussi prier chaquejour afin d’avoir des expériences mis-sionnaires personnelles. Priez afinque, dans la gestion divine de ceschoses, les occasions missionnairesque vous désirez soient déjà en pré-paration dans le cœur de quelqu’unqui désire et qui recherche ce quevous possédez. « Car il y en a encorebeaucoup sur la terre… qui ne sontempêchés d’accéder à la vérité queparce qu’ils ne savent pas où la trou-ver7.» Priez pour qu’ils voustrouvent ! Puis, soyez vigilants, cartrès nombreux sont ceux qui, dansvotre entourage, ressentent la diset-te dans la vie, non pas une disette depain ni une soif d’eau, mais d’en-tendre les paroles de l’Eternel8.

    Quand le Seigneur porte cettepersonne à votre attention, parlez-lui de tout et de rien. Vous ne pou-vez échouer. Il n’est pas nécessaired’avoir de messages missionnairesarrêtés. Votre foi, votre bonheur,l’expression même de votre visagesuffiront à éveiller l’intérêt de ceuxqui ont le cœur pur. Avez-vous ja-mais entendu une grand-mère parlerde ses petits enfants ? C’est ce queje veux dire, sans montrer de photo-graphies ! L’Evangile coulera desource. Vous ne pourrez pas vousempêcher d’en parler !

    Mais il est peut-être encore plusimportant d’écouter que de parler.Ces personnes ne sont pas des objetsinanimés qui n’auraient de valeurque dans des statistiques de baptê-me. Ce sont des enfants de Dieu,nos frères et nos sœurs, et ils ont be-soin de ce que nous possédons.Soyez vrais. Tendez la main en tou-te sincérité. Demandez à ces amis cequi compte le plus pour eux, ce qu’ilschérissent le plus, ce qui est le plusprécieux pour eux. Puis, écoutez. Sila situation le permet, vous pouvezleur demander qu’elles sont leurscraintes, ce à quoi ils aspirent ou cequi semble leur manquer présente-ment. Je vous promets qu’il y auratoujours quelque chose dans ce qu’ilsdiront qui fera référence à une véri-té de l’Evangile dont vous pourrezrendre témoignage et pour laquellevous aurez quelque chose de plus àoffrir. Russell Nelson m’a dit un jourque l’une des règles fondamentalesde la médecine est « de demanderau patient où il a mal. Le patient, a-t-il ajouté, sera votre meilleur guidepour faire un diagnostic correct ettrouver le remède nécessaire. » Sinous écoutons avec amour, nousn’aurons pas à chercher quoi dire.Cela nous sera donné par l’Esprit etpar nos amis.

    Pour ceux qui ont du mal à enta-mer des conversations mission-naires, et ils sont nombreux, lescartes à distribuer que l’Eglise a ré-cemment imprimées constituentune façon, agréable et qui ne demande pas d’effort, de faireconnaître à d’autres certaines de noscroyances fondamentales et la façondont ils peuvent en savoir davanta-ge. Par exemple, c’est la façon laplus simple que j’ai découverte jus-qu’ici d’offrir des exemplaires duLivre de Mormon sans avoir à enemporter un plein sac à dos lorsqueje voyage.

    Je vais maintenant accélérerquelque peu le rythme de ce messa-ge. Nombreux sont ceux qui parminous peuvent se préparer à servircomme couple missionnaire le mo-ment venu. Comme des couples mis-sionnaires le disent sur une affichedu centre de formation de Provo :

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    « Allongeons notre petite foulée ! »Je reviens d’un long voyage qui m’apermis de visiter une demie douzainede missions. Partout où je suis allédurant ces semaines, j’ai rencontrédes couples missionnaires qui accom-plissent l’œuvre la plus enrichissanteet la plus remarquable qui soit, enfournissant une stabilité, une maturi-té et une expérience qu’on ne sauraitattendre de jeunes de 19 ou 21 ans.J’ai rencontré toutes sortes decouples, y compris quelques anciensprésidents de mission et de temple,avec leur femme, qui étaient venusdans des coins du globe qui leurétaient totalement inconnus pourfaire, discrètement et avec altruisme,une deuxième, une troisième ou unequatrième mission. Chacun d’euxm’a profondément ému.

    Récemment, j’ai déjeuné avecfrère et sœur Hess, de Ashton, enIdaho. « Nous sommes simplementde vieux cultivateurs de pommes deterre », m’a dit John, mais c’estexactement ce dont la Biélorussie,dans la mission de Moscou, enRussie, avait besoin. Depuis des an-nées, le meilleur rendement deschamps de pommes de terre des par-celles du gouvernement était de 50sacs par hectare. Si vous considérezqu’il faut 22 sacs de semences parhectare, le résultat était vraimentmaigre. Ils avaient besoin d’aide.

    Frère Hess a demandé du terrainjuste à un mètre des champs du gouvernement, il a remonté sesmanches et s’est mis au travail enutilisant les plants, les outils et les engrais que l’on trouve enBiélorussie. Lorsqu’est arrivé letemps de la récolte, ils ont commen-cé à ramasser les pommes de terre,puis ils ont fait appel à d’autres, puisà tout le monde pour faire la récol-te. Avec les mêmes pluies et le mê-me sol, mais avec une mesuresupplémentaire de travail, d’expé-rience et de prières venus del’Idaho, les champs plantés par lesHess ont rapporté l’énorme quantitéde 550 sacs par hectare, soit 11 foisplus que tous les rendements précé-dents sur ce terrain. Au début, per-sonne ne pouvait croire à cettedifférence. Les gens se demandaient

  • Jésus-Christ. Amen. �

    NOTES1. Matthieu 28:19.2. Actes 1:8.3. Mosiah 18:9.4. « Cherchez les agneaux, paissez les

    agneaux », L’Etoile, juillet 1999, p. 121.5. Alma 17:11.6. Alma 6:6.7. D&A 123:12.8. Voir Amos 8:11.9. Voir D&A 7. 10. Enseignements du Prophète Joseph

    Smith, 1981, p. 87.11. D&A 18:10.12. Voir Moïse 1:39.13. Jérémie 16:14-16.

    si des équipes n’étaient pas venuesen secret pendant la nuit, ou siquelque drogue miracle n’avait pas été utilisée. Mais il n’en était rien. Frère Hess a déclaré : « Nousavions besoin d’un miracle, alorsc’est ce que nous avons demandé. »Aujourd’hui, un peu moins d’un anaprès, les jeunes missionnaires quifont du prosélytisme dans cette ré-gion rencontrent de plus en plus de succès, tout cela parce qu’un« vieux cultivateur de pommes deterre » d’Idaho a répondu à l’appelde son Eglise.

    La plupart des couples mission-naires servent de façon plus ordinai-re, en offrant leur expérience dedirigeants dans les paroisses et lesbranches, mais le propos est qu’il y atoutes sortes de besoins dans cetteœuvre et qu’il y a une forte traditionmissionnaire pour répondre à l’appelà servir à tout âge et dans toutes les si-tuations. Récemment, un présidentde mission m’a confié que l’une de sesjeunes sœurs missionnaires, prochede la fin de sa mission, remplie avecfidélité et réussite, lui avait dit, enlarmes, qu’elle devait rentrer immé-diatement chez elle. Quand il l’avaitinterrogée sur l’origine du problème,elle lui avait dit que sa famille,n’ayant plus les moyens de financer samission, avait mis sa maison en loca-tion et utilisait les revenus du loyerpour lui envoyer de l’argent. Ilsavaient déménagé dans un local d’en-treposage. Ils s’approvisionnaient eneau au robinet et au tuyau d’arrosageextérieurs d’un voisin, et utilisaientles toilettes d’une station service tou-te proche. Les membres de cette fa-mille, dont le père était récemmentdécédé, étaient si fiers de leur mis-sionnaire et étaient d’esprit si indé-pendant qu’ils s’étaient arrangés pourcacher leur récente situation à la plu-part de leurs amis et à tous leurs diri-geants de l’Eglise.

    Quand la situation a été décou-verte, la famille a pu immédiate-ment retrouver sa maison. Dessolutions à long terme pour leur si-tuation économique ont été misesen place, et la somme totale néces-saire pour soutenir leur fille en mis-sion a été réunie dès le lendemain.

    Ses larmes séchées et ses craintesbalayées, cette jeune sœur mission-naire, travailleuse et fidèle, a pu ter-miner excellemment sa mission et arécemment épousé un jeune hommeremarquable au temple.

    A notre époque bénie, il ne nousest pas demandé de faire des sacri-fices aussi durs que ceux consentispar cette famille, mais notre généra-tion bénéficie des générations précé-dentes qui ont sacrifié quasimenttout pour servir la cause missionnairede l’Eglise. Nous pouvons tous faireun peu plus pour transmettre cettetradition à ceux qui nous suivent.

    L’apôtre Jean avait demandé auSeigneur de pouvoir demeurer surterre au delà de la durée normaled’une vie dans le seul objectifd’amener davantage d’âmes à Dieu.En lui accordant son vœu, leSauveur a déclaré que c’était « uneœuvre plus grande » et un « désir »plus noble que celui d’entrer « rapi-dement » en présence du Seigneur9.

    Comme tous les prophètes etapôtres, Joseph Smith a compris la si-gnification profonde de la requête deJean quand il a dit : « Après tout cequi a été dit, le devoir le plus grandet le plus important est de prêcherl’Evangile10. » Je témoigne del’Evangile et de Jésus-Christ qui l’a

    J U I L L E T 2 0 0 1

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    personnifié. Je témoigne que « lesâmes ont une grande valeur aux yeuxde Dieu11 », et que sauver des âmespar l’intermédiaire de l’expiation ré-demptrice de son Fils bien-aimé estau cœur même de son œuvre et de sa gloire12. En accomplissant cetteœuvre, je témoigne avec Jérémie quenotre grande déclaration missionnai-re à l’Israël moderne sera, finale-ment, un miracle plus grand que latraversée de la Mer Rouge par l’an-cien Israël13. Puissions-nous faire part du miracle de ce message aveccourage et enthousiasme, c’est là maprière, au nom sacré du Seigneur

  • La compassionThomas S. MonsonPremier conseiller dans la Première Présidence

    « Nous n’avons aucun moyen de savoir quand l’occasion bénie d’aider se présentera à nous. »

    Oklahoma City, en Oklahoma,est un endroit des plus inté-ressants. En compagnie deRichard G. Scott, de Rex D. Pinegaret de Larry W. Gibbons, j’y ai présidéune conférence régionale il y a peude temps. Le bâtiment dans lequelnous étions réunis était rempli demembres de l’Eglise et d’autres per-sonnes intéressées. Les chants duchœur étaient célestes, les discoursétaient édifiants, et on se souviendralongtemps du merveilleux esprit quia régné durant la conférence.

    Je repensais à mes précédentesvisites à cet endroit, à la beauté duchant de cet Etat : « Oklahoma »,tiré de la comédie musicale deRodgers et Hammerstein, et au sensde l’hospitalité des habitants.

    L’esprit d’entraide et de compas-sion de cette région a toutefois étééprouvé à l’extrême, le 19 avril1995, quand une bombe déposéepar un terroriste a détruit le bâti-ment administratif Alfred P. Murrah

    dans le centre d’Oklahoma City,tuant 168 personnes et en blessantde nombreuses autres.

    A l’issue de la conférence régiona-le, on m’a conduit à l’entrée d’un mo-nument commémoratif, symboliqueet beau, qui a été édifié à l’endroit oùse trouvait le bâtiment Murrah. Ilpleuvait et le temps était épouvan-table, ce qui soulignait encore la dou-leur et la peine éprouvées en cetendroit. Le monument se composed’un bassin de 130 mètres de long.D’un côté du bassin il y a 168 chaisesvides de verre et de granite à la mé-moire de chacune des personnestuées. Ces chaises sont placées, pourautant qu’on ait pu le déterminer, làoù les corps ont été retrouvés.

    De l’autre côté du bassin, sur unelégère pente, se dresse un grand or-me, le seul arbre de l’endroit qui asurvécu à la destruction. On l’appel-le avec respect et à juste titre :« l’arbre survivant ». Par sa splen-deur, il fait royalement honneur àceux qui ont survécu à l’horrible ex-plosion.

    Mon guide a attiré mon attentionsur l’inscription qui se trouve au-dessus de l’entrée du monument :

    Nous venons ici en souvenir de ceuxqui ont été tués,

    De ceux qui ont survécu et de ceuxqui ont changé à jamais.

    Puisse tous ceux qui repartent d’icimesurer l’impact de la violence !

    Puisse ce monument apporterconsolation, force, paix, espéran-ce et sérénité !

    Puis, les larmes aux yeux et d’unevoix tremblante, il m’a dit : « Cela a

    L E L I A H O N A

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    rapproché toutes les Eglises et tousles habitants de la région. Par notredouleur, nous sommes devenusforts. Par notre esprit nous avonsété unis. »

    Nous sommes arrivés à la conclu-sion que le mot qui décrivait lemieux ce qui s’était passé était lemot compassion.

    J’ai alors pensé à la comédie mu-sicale Camelot. Le roi Arthur, rê-vant d’un monde meilleur, derelations idéales entre les hommes, adit en exposant l’objectif de la TableRonde : « La violence n’est pas laforce, et la compassion n’est pas lafaiblesse. »

    Dans l’Ancien Testament de laSainte Bible, on trouve un récitémouvant qui illustre cette déclara-tion. Joseph était particulièrementaimé de son père, Jacob, et cela pro-voquait l’amertume et la jalousie deses frères. Ils ont comploté de letuer, mais ils l’ont finalement mis,sans nourriture et sans eau, dansune citerne profonde. A l’arrivéed’une caravane de marchands, lesfrères de Joseph ont décidé de levendre plutôt que de le laisser mou-rir. Pour vingt pièces d’argent, il aété sorti de la citerne et s’est retrou-vé dans la maison de Potiphar, enEgypte. Là, Joseph a prospéré car« l’Eternel était avec lui1 ».

    Après les années d’abondance,vinrent les années de famine.Durant cette deuxième période,quand les frères de Joseph sont ve-nus en Egypte acheter du blé, ils ontété aidés par cet homme en faveurdans le pays, qui était leur proprefrère. Joseph aurait pu traiter dure-ment ses frères après la dureté et lacruauté dont ils avaient fait preuveenvers lui. Mais il a été bienveillantet miséricordieux envers eux et agagné leur cœur et leur soutien parles mots et les actes suivants :

    « Maintenant, ne vous affligezpas, et ne soyez pas fâchés dem’avoir vendu pour être conduit ici,car c’est pour vous sauver la vie queDieu m’a envoyé devant vous.

    « Dieu m’a envoyé devant vouspour vous faire subsister dans lepays, et pour vous faire vivre parune grande délivrance2. » Joseph a

  • été l’exemple de la vertu magnifiquequ’est la compassion.

    Au midi des temps, quand Jésus aparcouru les routes poussiéreuses dela Terre Sainte, il a souvent parlé enparaboles.

    Il a dit : « Un homme descendaitde Jérusalem à Jéricho. Il tomba aumilieu des brigands, qui le dépouillè-rent, le chargèrent de coups, et s’enallèrent, le laissant à demi mort.

    « Un sacrificateur, qui par hasarddescendait par le même chemin,ayant vu cet homme, passa outre.

    « Un Lévite, qui arriva aussi dansce lieu, l’ayant vu, passa outre.

    « Mais un Samaritain, qui voya-geait, étant venu là, fut ému decompassion lorsqu’il le vit.

    « Il s’approcha, et banda sesplaies, en y versant de l’huile et duvin ; puis il le mit sur sa propremonture, le conduisit à une hôtelle-rie et prit soin de lui.

    « Le lendemain, il tira deux de-niers, les donna à l’hôte, et dit : Aiesoin de lui, et ce que tu dépenserasde plus, je te le rendrai à mon re-tour. »

    Le Sauveur pourrait nous deman-der : « Lequel de ces trois te sembleavoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu desbrigands ? »

    Sans aucun doute nous répon-drions : « C’est celui qui a exercé lamiséricorde envers lui. »

    Ensuite, comme il l’a fait alors,Jésus nous dirait : « Va, et toi, faisde même3. »

    Jésus nous a donné beaucoupd’exemples de compassion :L’infirme à la piscine de Béthesda,la femme surprise en adultère, lafemme au puits de Jacob, la fille deJaïrus, Lazare, frère de Marie etMarthe, chacun d’eux était sem-blable à l’homme blessé sur la routede Jéricho. Chacun d’eux avait be-soin d’aide.

    A l’infirme à Béthesda, Jésus adit : « Lève toi… prends ton lit, etmarche4. » A la femme pécheresse,il a recommandé : « Va, et ne pècheplus5. » A celle qui était venue pui-ser de l’eau, il a donné une sourced’eau qui jaillirait jusque dans la vieéternelle6. A la fille de Jaïrus qui

    était morte, il a commandé : « Jeunefille, lève-toi, je te le dis7. » A Lazarequi avait été mis au tombeau, il acrié : « Lazare, sors8 ! »

    Le Sauveur a toujours fait preuved’une compassion sans limite.

    Sur le continent américain, il estapparu à la multitude et a dit :

    « En avez-vous parmi vous quisont malades ? Amenez-les ici. Enavez-vous qui sont estropiés, ouaveugles, ou boiteux, ou mutilés, oulépreux, ou qui sont desséchés, quisont sourds, ou qui sont affligés de

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    toute autre manière ? Amenez-lesici et je les guérirai, car j’ai compas-sion de vous.

    « Et il guérit chacun d’eux9. »On pourrait se dire : Ces récits

    concernent le Rédempteur du monde.Cela pourrait-il se produire dans mapropre vie, sur ma propre route deJéricho ? Pourrais-je avoir une expé-rience aussi précieuse ?

    Je vais répondre par les parolesdu Maître : « Venez… et voyez10. »

    Nous n’avons aucun moyen desavoir quand l’occasion bénie d’aider

  • se présentera à nous. Les routes deJéricho que nous parcourons tous neportent pas de nom et le voyageurfatigué qui a besoin de notre aidepeut être un inconnu.

    L’auteur d’une lettre, que nousavons reçue il y a quelque temps ausiège de l’Eglise, exprimait une grati-tude sincère. Il n’y avait pas l’adres-se de l’expéditeur, mais le cachet dela poste était celui de Portland, dansl’Oregon :

    « Au bureau de la PremièrePrésidence :

    « Un jour, au cours de mes an-nées d’errance, j’ai reçu une véri-table hospitalité chrétienne à SaltLake City.

    « Alors que je traversais le paysen autocar pour aller en Californie,je suis descendu à la gare routière deSalt Lake City, malade et tremblantd’un manque de sommeil aggravépar le manque de médicaments né-cessaires. Dans mon départ précipitéd’une mauvaise situation à Boston,j’avais complètement oublié mesmédicaments.

    « Je me suis effondré sur unechaise du restaurant du TempleSquare Hotel. Du coin de l’œil, j’aivu un couple s’approcher de matable. La femme m’a demandé :‹Vous allez bien,