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I EPIGRAPHE Jésus lui mit de nouveau les mains sur les yeux ; et, quand l’aveugle regarda fixement, il fut guéri, et vit tout distinctement. Marc 8:25.

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I

EPIGRAPHE

Jésus lui mit de nouveau les mains sur les yeux ; et,

quand l’aveugle regarda fixement, il fut guéri, et vit tout

distinctement.

Marc 8:25.

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II

DEDICACES

A l’Eternel Jéhovah ;

Tendre père céleste, mon Dieu, tu renouvelles en moi ; le mouvement, la vie et

l’être. Mon âme le reconnait bien. Divin amour.

A mes parents: MUTOMBO Jean Claude, ILUNGA Christophe, LUONA Jean

Pierre et MBOMBO Thérèse :

Vous avez fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui. Puisse ce travail vous

inspirer satisfaction et fierté. Vous êtes toujours présents dans les grands

moments de ma vie et votre affection pour moi n’a jamais fait défaut. Vos

innombrables sacrifices sont mes compagnons au quotidien. Ce modeste travail

est le fruit de mon témoignage de reconnaissance envers vous. Amour filial.

A Angélique TSHIBWABWA :

Tu es sans pareille, tu es la meilleure, toujours dévouée à me pousser de l'avant;

ce travail est le fruit de ton orientation, de ton soutien et de ton

encouragement. Puisse ce jour être pour toi une occasion de réjouissance, de

fierté, de témoignage de mon profond attachement à ton égard.

Amour maternel.

Au couple MUTOMBO Simon Flaubert :

Pour votre confiance, votre attention et vos sacrifices à notre égard. Que ce

travail renforce votre cœur de bienfaisance. Amour fraternel.

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A Henriette MBWAYA, John MALU, Bruno KABONGO, Lebeau

TSHIBANGU, Emmanuel NGALAMULUME, Moïse KASONGO, Esther

MBOMBO, Rachel NTUMBA, Dewis MAYOMBO, Mike MUTOMBO… :

Puisse Dieu garder la famille toujours unie. Amour fraternel.

Aux oncles, tantes, cousins et neveux.

A Marthe KAPINGA Yaya;

Ma grand-mère, j’ai bénéficié de ta chaleureuse affection et de ton

encouragement.

Au couple ELONGO Hugo:

Que ce travail trouve votre satisfaction. Profonde gratitude.

A Didier DIYI Chimie :

L’amour ne périt jamais.

A Jean Claude NDUBA TSHAMU:

Mon frère-ami. Amicalement et fraternellement tien.

Je dédie ce travail.

T. MUTOMBO Faustinphile.

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IV

REMERCIEMENTS

Au terme de notre cycle de Doctorat en Médecine Humaine, il nous

parait opportun de nous acquitter du devoir noble ; celui de remercier tous ceux

qui ont contribué par leur assistance à notre carrière estudiantine et à la

réalisation de ce mémoire.

Madame le Professeur CHENGE BORASISI, mon directeur qui a su,

grâce à sa finesse d’analyse et à sa capacité unique de modeler la pensée

scientifique, donner à ce travail un éclat particulier, vous avez la garantie de notre

reconnaissance éternelle…

Par son entremise, nous nous faisons le devoir de remercier le corps

académique de l’université de Lubumbashi en général et particulier celui de la

faculté de médecine qui ont semé en nous une formation et un esprit

scientifique.

Remercions ici tous nos encadreurs du stage ; Prof Dr KAKUDJI

Prosper, CT Dr MUKENDI Richard, CT Dr MUNKANA Arthur, CT Dr LUBALA

Tonic, CT Dr SHONGO Mick, CT Dr KAPE Freddy, Dr WAKUNGA Eric,

Dr N’DWA Dany, Dr MULUMBA KADIEBWE David, Dr MUSUNG Jacques, Dr

MILOLO Chantal, Dr NGONGO Lyly, Dr EPULE… pour leur amour et leur bonne

volonté de nous guider.

Nos remerciements s’adressent à toute la maisonnée de the Way

international ; Famille NTUMBA TCHAMALA Théodore, famille LUMBA Jean,

Tino MBAKALA, Me John KAYEMBE, Edmond KANKU, Bédi MAMINGI,

Dr Audry KWAMADIO FULAMA, Béni KUNINGITA, Chimelle MENGA, couple

TABUKU NGOOKEY Akim, famille MALONGA Didier, Famille MBUMB, famille

LUPUKI, famille UTSHUDI, ALICE KARAJ, Louis TSHIKONDE,

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V

ADONIS MAMPUYA Renzo, Apphia IMWANGA, Me Joseph NTUMBA MPANYA,

Leonard DIKENGA, Joséphine GAHERERI …pour le soutien en toutes choses et

l’AGAPE.

Nous voulons témoigner notre sympathie à nos frères et amis :

Franck OMARY Général, Costa MBUYAMBA, Othis WOTO, Mariano

MWANZALA, Dydy DIUR , Sob SOBOLAYI, Yannick TSHIENDA, Ben TIETIE,

Olivier SALUMU, Savio WAKUNGA, Emma TSHINTU, Manuella TSHISWAKA,

Gloria SUDILA, Ruth TEMBO, Leonard TSHIZUBU, JB TUMBA, Grace

TSHIMANGA, Kelly TUNDWA, Jean TAYARI, Claudel MONGOMBE, Sam

NGANDU, Romain KITENGE, Francis MUMBA, Gloria MATEYI, Baudelaire

NTUMBA, Boniface KINKAMBILE, Papy KUZIMBILA , Dora KIMBULUNGU,

Binti KOKELEA, Thierry KITENGE, Trésor TSHAMALA, Lebon TSHIELEKEJA,

Chancelle SENGA, Grace FATUMA, Cladys BITOTA, Liza LAVI, Mireille

KANYEBA TSHIABUKOLE… Pour cet esprit d’équipe et d’ouverture.

Amicalement vôtre.

Marcel TULANTSHIEDI MINGA Ndeko Mobali ; pour l’appui dans

la lutte menée ensemble pendant longtemps. Que Dieu le bénisse et le soutienne.

Mon compagnon d’œuvre.

Nous pensons ici à Jolly ZANGO pour la preuve d’abnégation.

Que tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à

notre formation mais dont les noms ne sont pas cités, retrouvent à travers ces

quelques lignes, l’expression de notre profonde gratitude.

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VI

PLAN DU TRAVAIL

EPIGRAPHE

DEDICACES

REMERCIEMENTS

PLAN DU TRAVAIL

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES

CHAPITRE PREMIER : ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’ŒIL

CHAPITRE DEUXIEME : LES CONJOCTIVITES

II. 1. GENERALITES

II. 2. DEFINITION

II.3. EPIDEMIOLOGIE

II.4. ETIOLOGIE

II. 5. PATHOGENIE

II. 6. ANATOMOPATHOLOGIE

II. 7. PHYSIOPATHOLOGIE

II. 8. CLINIQUE

II. 9. EXAMENS PARACLINIQUES

II. 10. TRAITEMENT

II. 11. PRONOSTIC

II. 12. EVOLUTION ET COMPLICATIONS

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DEUXIEME PARTIE : CONSIDERATIONS PRATIQUES

CHAPITRE TROISIEME PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE

III. 1. SITUATION GEOGRAPHIQUE

III. 2. HISTORIQUE

III. 3. ORGANIGRAMME

CHAPITRE QUATRIEME : MATERIELS ET METHODE

IV. 1. MATERIELS

IV .2. METHODE

IV. 3. PATIENT

CHAPITRE CINQUIEME : PRESENTATION DES RESULTATS

CHAPITRE SIXIEME : DISCUSSION, CONCLUSION ET SUGGESTIONS

VI .1. DISCUSSION

VI. 2. CONCLUSION

VI. 3. SUGGESTIONS

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE

TABLE DES MATIERES

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PREMIERE PARTIE :

CONSIDERATIONS

THEORIQUES

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INTRODUCTION

L’œil est une merveille de la nature, un des organes les plus perfectionnés de

notre corps. Miroir des émotions et de nos pensées secrètes, l’œil est une caméra reflexe très

perfectionnée. (1)

Mais comme tout organe du corps humain, il subit les influences des

agressions soit internes qu’externes, parmi lesquelles nous retrouvons les conjonctivites.

C’est un des motifs les plus fréquents de consultation en ophtalmologie après

les vices de la réfraction. (2)

La prévalence des conjonctivites dépend de l’âge et de l’étiologie ;

Selon l’Organisation pour la Prévention de la cécité (3), sa fréquence varie

selon l’âge ; le taux des conjonctivites néo-natales est de 1.6 à 12% dans les pays en voie de

développement contre 1 à 2%dans les pays industrialisés.

En Afrique, la fréquence élevée (3 à 12%) des maladies sexuellement

transmises chez les femmes se traduit par des taux importants de conjonctivite du nouveau-

né. Le taux de transmission d’une mère infectée à son enfant, en l’absence de mesures

préventives à la naissance, est de 30 à 50%.

Au Sénégal, DIALLO (4) a noté en consultation 80 à 90% des patients de

limbo- conjonctivite endémique des tropiques parmi les enfants de 0 à 15 ans.

Nonante neuf pourcents des conjonctivites infectieuses sont d’origine

virale.(5)

Un sixième de la population mondiale est allergique, 5 % des patients

consultant un allergologue le font pour une atteinte oculaire dont 50 % pour une

conjonctivite. En Europe, la prévalence est estimée à 25 % de la population. (6)

La prévalence des conjonctivites allergiques serait de l’ordre de 15 %, ce qui

représente à l’échelle de la population française une population d’environ 9 millions de

personnes. La conjonctivite allergique saisonnière est de loin la forme la plus fréquente. (7)

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En France, les conjonctivites allergiques sont une cause très fréquente de

consultation en ophtalmologie. Elles représentent en effet près de 20% des consultations

spécialisées. En termes de prévalence, 7 à 10% de la population souffrirait de conjonctivite

allergique. (8)

La prévalence des conjonctivites n’est pas connue dans nos milieux, car peu

d’études ont été consacrées à ce sujet. C’est ainsi que nous nous sommes préoccupés à mener

cette étude.

La présente étude a pour objectifs :

Objectif général :

Décrire le profil épidémio-clinique des conjonctivites chez

les enfants de 0 à 15 ans aux cliniques universitaires de Lubumbashi de

Janvier 2010 à Décembre 2011.

Objectifs spécifiques :

a. Déterminer la fréquence relative des conjonctivites chez les enfants

de 0 à15 ans,

b. Déterminer les caractéristiques épidémiologiques des

conjonctivites chez les enfants de 0 à 15 ans.

c. Déterminer la fréquence des symptômes et signes cliniques des

conjonctivites.

Ces données épidémiologiques permettront de tirer une sonnette d’alarme et

pourront être mises à la disposition du praticien pour un dépistage précoce, un diagnostic

précis et une prise en charge correcte de cette maladie.

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Subdivision du travail

Outre l’introduction et la conclusion, ce travail sera subdivisé en deux grandes

parties.

La première, consacrée aux considérations théoriques, comprendra le rappel

anatomo-physiologique de l’œil, les conjonctivites et la deuxième aux considérations

pratiques qui portera : la présentation du cadre d’étude ; patient, matériel et méthode ; la

présentation des résultats ; la discussion ; les suggestions, les annexes et la bibliographie.

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CHAPITRE PREMIER: RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE DE

L’ŒIL

I.1. GENERALITES

La vision est le sens le plus développé chez l’être humain ; on estime que 70%

de récepteurs sensoriels de l’organisme sont situés dans les yeux et près de la moitié du

cortex cérébral participe à un aspect où à un autre du traitement de l’information visuelle.

Les cellules réceptrices de l’œil (les photorécepteurs) captent et encodent par

transduction, la lumière qui pénètre dans l’œil ; le cerveau interprète ces signaux et forme les

images de ce qui nous entoure.

Les deux yeux sont structuralement séparés mais leurs activités sont

coordonnées si bien qu’ils fonctionnent en paire. Il est possible de voir avec un seul œil, mais

la vision tridimensionnelle est touchée quand un seul œil est utilisé, et en particulier

l’appréciation des distances est altérée. (9), (10)

I.2. DEVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE DE L’ŒIL

Les yeux et les nerfs optiques se développent à partir des vésicules optiques

(excroissances du prosencéphale) vers la quatrième semaine de grossesse.

Les vésicules optiques s’invaginent et forment les deux couches de la cupule

optique dans laquelle la placode cristalienne formera le cristallin à l’image d’une balle que

l’on appliquerait contre un ballon gonflable.

Les deux cupules optiques formeront la rétine, tandis que les autres parties de

l’œil dériveront des cellules mésenchimenteuses tissu embryonnaire conjonctif).

Les nerfs optiques se développent à partir de la partie proximale des vésicules

optiques, le pédoncule optique. Ultérieurement les vaisseaux de l’œil passeront par le

pédicule optique.

Les paupières fœtales sont fusionnées pendant la première partie de la

gestation entre la 10è et la 26è semaines. Pendant les quatre premiers mois de la grossesse, le

développement des yeux peut être altéré par des virus. (11)

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I.3. RAPPEL ANATOMIQUE

L’œil est l’organe de la vision, situé dans la cavité orbitaire, et d’où part le nerf

optique. Il est presque sphérique, d’environ 24 Cm de diamètre. L’espace entre l’œil et la

cavité orbitaire est occupé par du tissu cellulo-grasseux. Les parois de l’orbite et la graisse

contribuent à protéger l’œil des traumatismes.

L’œil a deux parties: le globe oculaire et les annexes (orbite, muscles extra-

oculaire, appareil lacrymal, paupières, les cils et les sourcils et les conjonctives. (12), (13)

I.3.1. LE GLOBE OCULAIRE

C’est un organe creux comprenant une coque ou paroi qui entoure un noyau de

substance fluide et transparente.

On distingue au globe oculaire :

1° Deux pôles, l’un antérieur, l’autre postérieur, situés aux extrémités

de l’axe antéropostérieur ;

2° Un équateur, qui le cercle perpendiculairement à l’axe de l’œil,

situé à égale distance des deux pôles;

3° Des méridiens, représentés par le cercle passant par les deux pôles.

Le globe oculaire est constitué de trois membranes concentriques :

Une membrane externe, fibreuse, constituée de la sclérotique et la cornée ;

Une membrane moyenne, musculo-vasculaire appelée tractus uvéal ;

Une membrane interne, nerveuse : la rétine. (13)

I. 3.1.1. La membrane externe

I.3.1.1.a. La sclère

Elle constitue les 4/5 de la surface du globe oculaire et comporte deux

ouvertures pour la cornée et le nerf optique. Elle reçoit les insertions des muscles

oculomoteurs. Elle est recouverte par la capsule de tenon et par la conjonctive bulbaire

solidairement fixées au limbe sclérocornéen. Elle est faite des faisceaux de collagène

irréguliers, elle est opaque et avasculaire.

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Elle forme une sorte de chambre noire pour la rétine. (14), (15)

I.3.1.1.b. La cornée

Est une membrane fibreuse et transparente, enchâssée dans l’ouverture

antérieure de la sclère. Elle est avasculaire, il n’y a aucune cellule pigmentée dans la cornée.

Elle représente le premier dioptre du système optique.

La zone de jonction entre la sclère (opaque) et la cornée (claire) s’appelle

limbe, il ne s’agit pas d’un point précis mais d’une région. (14), (13)

I.3.1.2. La membrane moyenne (l’uvée)

C’est la couche vasculaire et pigmentée du globe, essentiellement constituée

de vaisseaux et de nerfs noyés dans un tissu conjonctif riche en cellules pigmentées.

On décrit à l’uvée 3 parties, qui sont d’arrière en avant :

I.3.1.2.a. La choroïde

Partie postérieure de l’uvée, elle est en continuité avec le corps ciliaire en

avant et se termine en arrière au niveau du nerf optique.

Elle fait partie avec l’uvée postérieure, riche en vaisseaux et nerfs, elle occupe

les 2/3 postérieurs du globe oculaire situé entre la sclère et la rétine. (14),(13)

I.3.1.2.b. Le corps ciliaire

En coupe, le corps ciliaire a une forme triangulaire. Il mesure environ 6 à

6,5mm de l’éperon scléral en avant à l’ora serrata en arrière.

Il comprend deux parties :

Antérieure : la couronne ciliaire ou pars plicata (ou partie plissée) comprend les

procès ciliaires.

Postérieure : pars plana (partie plane), constitue la limite entre le corps ciliaire et la

rétine visuelle. (13)

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I.3.1.2.c. L’iris

C’est la partie antérieure de la membrane musculo-vasculaire (l’uvée). Il est

placé comme un diaphragme vertical circulaire, en avant du cristallin. Son centre est percé

d’un orifice circulaire (diamètre moyen égal à 3-4mm) appelé : la pupille. (13)

I.3.1.3. La membrane interne

I.3.1.3.a. La rétine

C’est la membrane nerveuse du globe oculaire. Elle est située en dedans de la

membrane musculo-vasculaire ; recouvre toute la face interne de celle-ci et s’étend vers

l’avant jusqu’au niveau du corps ciliaire. (13)

I.3.1.3.b. Nerf optique

Les fibres du nerf optique naissent dans la rétine, elles convergent toutes pour

former le nerf optique à environ 0.5Cm du bord nasal de la macula lutea.

Il existe environ 1.250 millions de fibres optiques quittant l’œil par le nerf

optique. La papille est la tête du nerf optique. Au centre de la papille, il existe une dépression

ronde ou légèrement ovalaire appelée excavation papillaire, qui mesure le 1/3 du diamètre du

disque optique.

Toutes les fibres optiques issues des cellules visuelles convergentes vers un

point précis de la rétine, la tache aveugle, car ce point ne contient pas de cellules mais

seulement des fibres nerveuses. Ces deux nerfs se croisent au niveau du chiasma optique.

(10), (13)

I.3.2. LES MILIEUX TRANSPARENTS DE L’ŒIL

On donne le nom de milieux transparents de l’œil aux éléments anatomiques,

parfaitement transparents, contenus dans le globe oculaire.

Il prend : l’humeur aqueuse, le cristallin et le corps vitré. (13)

I.3.2.1. L’humeur aqueuse

C’est un liquide incolore, limpide comme de l’eau, qui remplit l’espace

compris entre la cornée et le cristallin.

Elle est constamment renouvelée toutes les deux à trois heures. (13)

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I.3.2.2. Le cristallin

C’est une lentille biconvexe située dans la chambre postérieure de l’œil en

arrière de l’iris. Il comporte de l’extérieur vers l’intérieur : une capsule épaisse, un épithélium

en division constante et un noyau fait de fibres venant de l’élongation des cellules

épithéliales.

Il est fixé au niveau de l’équateur par la zonule de Zinn faite des fibres de

collagènes tendues de la capsule vers l’épithélium du corps ciliaire. C’est un organe

avasculaire et non innervé. (14)

I.3.2.3. Le corps vitré

Le corps vitré occupe la majeure partie de l’œil et représente un support pour

la rétine. C’est un gel constitué de 99% d’eau, de fibres collagènes et d’acide hyaluronique.

(13)

I.3.3. LES ANNEXES DU GLOBE OCULAIRE

On appelle annexes, les structures situées au tour du globe oculaire qui sont :

I.3.3.1. L’orbite

Sont deux cavités situées de chaque côté de la racine du nez. Elles sont situées

entre les os du crâne et ceux de la face.

L’orbite osseuse a une forme de pyramide quadrangulaire dont la base est

large et ouverte en avant et le sommet étroit en arrière.

En avant, l’orifice antérieur ou base de l’orbite, forme un rebord osseux appelé

rebord orbitaire.

A l’apex orbitaire, il existe deux orifices larges : canal optique et la fissure

orbitaire. Ils sont tous formés par l’os sphénoïdal. Le nerf optique est la seule structure

quittant l’orbite par le canal optique. (13)

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I.3.3.2. Les paupières

Formées par une charpente fibreuse rigide, le tarse et un, muscle, l’orbiculaire.

On y trouve les annexes comme les éléments du système pileux, les glandes sébacées et les

glandes sudoripares. (13)

I.3.3.2 a. Les cils

Situés au bord palpébral, les cils sont formés en deux à trois rangées et sont

plus nombreux au niveau des paupières supérieures.

Ils sont associés aux glandes sébacées, glandes de Zeiss. A proximité, on

trouve aussi les glandes sudoripares de Moll. (13)

I.3.3.2.b. Le muscle orbiculaire

A la partie profonde du tissu sous-cutané se trouve le muscle orbiculaire. Une

portion du muscle est séparée du reste et forme la portion marginale rétrociliaire, c’est le

muscle de Riolan, qui longe le bord libre des paupières en arrière des bulbes pileux des cils.

(13)

I.3.3.2.c. Le tarse

Le tarse est une structure semi-circulaire à sa partie supérieure, et plus étroit,

presque rectangulaire, à sa partie inférieure.

Le tarse constitué de tissu conjonctif dense, de tissu élastique et contient les

glandes de Meibimius (glandes sébacées) il en existe 25 à la paupière supérieure et 2 à5 à la

paupière inferieure. (13)

I.3.3.2.d. Les muscles des paupières

Le muscle releveur de la paupière, son origine se trouve au niveau à de l’apex

orbitaire ;

Le muscle de Muller ; se trouve à la partie postérieure de l’aponévrose du

muscle releveur des paupières. Il s’insère sur le bord septal supérieur ;

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Le septum orbitaire, est une mince membrane fibreuse située au niveau du

rebord orbitaire. Les muscles postérieurs à ce septum sont considérés comme étant intra

orbitaires. (13)

I.3.3.3. L’appareil lacrymal

Nous avons tendance à penser que les larmes ne sont que de l’eau salée.

Cependant, leur constitution est complexe et fait intervenir plusieurs glandes sécrétoires.

L’appareil lacrymal, consiste pour chaque œil : des glandes lacrymales et leurs

conduits, deux canaux lacrymaux, un sac lacrymal et un canal lacrymo-nasal. (13), (15)

I.3.3.3.a. Le film lacrymal

Il est constitué de :

Couche muqueuse : les larmes sont constituées en grande partie de

l’eau. Les membranes cellulaires cornéennes et conjonctivales sont

hydrophobes car principalement constituées de sous-unités lipidiques.

C’est pourquoi il existe un agent mouillant permettant aux larmes

d’adhérer correctement aux surfaces cornéennes et conjonctivales ;

Couche aqueuse : constitue la majeure partie du film lacrymal ;

Couche lipidique : couche la plus externe. Constituée d’un certain

nombre de lipides. On y trouve du cholestérol, des phospholipides, des

triglycérides et des cires. (13)

I.3.3.3.b. Les glandes lacrymales

En situation antérieure dans la région supéro-latérale de l’orbite et est divisée

en deux parties par le releveur de la paupière supérieure.

La glande lacrymale principale se trouve à la partie antérieure de l’orbite, en

supéro-temporal du globe. Elle est divisée en deux parties : le lobe palpébral et lobe orbitaire.

Elles sont au nombre de cinq pour la paupière supérieur et deux dans la paupière inferieure.

Les glandes lacrymales accessoires (glandes de Wolfring et de Kramse) sont

situées dans le fornix et en regard du bord tarsal.

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Elles sont environ à 40 pour la paupière inferieure et six à huit pour la

supérieure. (15), (13)

I.3.3.3.c. Canalicules lacrymaux

A la partie interne de chaque paupière se trouve un petit orifice, le point

lacrymal.

Il est opposé contre le globe oculaire, il représente la partie initiale du

canalicule lacrymal. Il est constitué d’un anneau de tissu conjonctif et des fibres musculaires,

chaque canalicule a un diamètre de 0,5 mm.

Leur orientation est d’abord verticale puis les canalicules supérieurs et

inferieures fusionnent pour former le canal uni qui se draine dans le sac lacrymal. (13)

I.3.3.3.d. Le sac lacrymal

Se vide dans le canal lacrymo-nasal ou canal lacrymal. Il a une longueur de

12mm, descend dans le canal osseux pour aboucher dans les fosses nasales au sommet du

méat inferieur. (13)

I.3.3.4. Les muscles oculomoteurs

Comme leur nom l’indique, ils permettent la mobilisation des deux globes

oculaires dans les différentes directions de regard.

Il existe six muscles par œil dont quatre droits et deux obliques. Ils forment un

cône au sommet postérieur et à base antérieure. (16), (13)

I.3.3.5. La conjonctive

C’est une membrane lâche et se rigide au niveau des culs- de- sac. Elle est

fermement opposée au tarse.

La conjonctivite palpébrale est en continuité avec la peau au niveau du rebord

palpébral.

Elle se replie au niveau des fornix pour former la conjonctive bulbaire qui à

son tour, se continue avec l’épithélium cornéen.

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La conjonctive est une muqueuse possédant un épithélium prismatique stratifié

avec cellules muqueuses caliciformes. Elle recouvre la partie antérieure de la sclérotique

(correspondant au “ blanc de l’œil ” et se réfléchit à la face postérieure des paupières. (13),

(17)

I.3.3.6. Les voies optiques

Elles sont constituées: rétine, nerf optique, chiasma optique, bandelette

optique ou tractus optique ou voies optiques, centre cortical visuel.

I.3.3.6.a. La rétine

Une quantité suffisante de pigments visuels est nécessaire pour que les cônes

et les bâtonnets puissent convertir l’énergie lumineuse en influx électrique.

Les quatre pigments visuels sont formés par la combinaison de rétinène (dérivé

de la vitamine A), molécule sensible à la lumière, et des protéines ou opsine. (12)

I.3.3.6.b. Le nerf optique

Il commence à partir de la papille optique, et se termine dans l’angle antérieur

du chiasma optique.

On lui décrit trois portions : l’intraorbitaire, l’intracanaliculaire et

l’intracrânienne. Il est entouré par des gaines méningées et sa vascularisation est assurée par

des branches de l’artère ophtalmique. (13)

I.3.3.6.c. Le chiasma optique

Formé par la réunion de deux nerfs optiques en une bandelette blanche,

quadrilatérale, d’où se détachent en arrière les deux bandelettes optiques.

I.3.3.6.d. Les bandelettes optiques

Cordon blanc contenant l’angle postérieur du chiasma, elles sont aplaties,

longues de 3 cm, se terminent dans les corps genouillés externes.

I.3.3.6.e. Les radiations optiques

Elles vont du corps grenouillé externe au cortex occipital.

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14

I.3.3.6.f. Le centre visuel cortical

Il est sur la face interne du lobe occipital, de part et d’autre de la scissure

calcarine.

Deux aires le composent : l’aire visuelle et l’aire visio-psychique.

I.4. RAPPEL PHYSIOLOGIQUE

La physiologie de l’œil se subdivise en deux grandes parties :

Protection de l’œil ;

Mécanisme de la vision.

I.4.1. LA PROTECTION DE L’ŒIL

Pour sa protection l’œil a plusieurs éléments qui peuvent interviennent dont :

I.4.1.1.La couche protectrice du globe oculaire

Elle est constituée par la sclère et la cornée.

La sclère, par son caractère fibreux et inextensible, maintient la forme du

globe en résistant contre la pression intraoculaire et le protège contre les agressions externes.

La cornée joue un rôle essentiel dans le maintien de l'armature du globe

oculaire. Et elle intervient aussi dans la résistance de l'œil à la pression intraoculaire et contre

les agressions externes.

Due à son hypersensibilité, elle acte comme un détecteur d’anomalie à la

surface de l’œil. (13)

I.4.1.2. La Conjonctive

Comme elle est riche en éléments cellulaires (lymphocytes, plasmocytes,

histiocytes, mastocytes, microcytes…) cela lui procure un système de défense naturel de l’œil

contre les infections. (13)

I.4.1.3. Les Paupières

Les paupières assurent la protection du contenu orbitaire, surtout la partie

antérieure de l’œil et, grâce au clignement, l'étalement du film lacrymal sur la cornée, le

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balayage des cellules exfoliées et des poussières et s’opposent à l'agression des corps

étrangers ; elles protègent la rétine contre l'éblouissement. (13)

I.4.1.4. Les mouvements palpébraux :

Les mouvements des paupières sont sous la dépendance de deux muscles

antagonistes: l’orbiculaire qui assure la fermeture de la fente palpébrale, et le releveur de la

paupière supérieure qui assure son ouverture.

I.4.1.4.a. Le clignement :

Le clignement est une occlusion fugace de la fente palpébrale, symétrique

bilatérale et rythmique. Due à une contraction de l'orbiculaire. Il peut être spontané, réflexe

ou volontaire.

Clignement spontané : la fermeture est brève (un quinzième de seconde), de

duré inférieure à celle de la post-image, donc ne gêne pas la vision. Son rôle

est important : humidifie la cornée, repose le releveur et permet la régénération

des pigments rétiniens.

Clignement réflexe : c’est un réflexe de protection. Il est toujours bilatéral. On

distingue :

- Réflexe sensitif : L’affleurement de la cornée provoque une occlusion

palpébrale de défense qui est très sensible. L’attouchement des cils

provoque un clignement.

- Réflexes à la percussion : la percussion de certains points de la tête

provoquent une occlusion palpébrale (ex. région sus orbitaire, front

…).

- Réflexe optico-palpébral : - ce sont le réflexe à l'éblouissement et le

réflexe à la menace.

- Réflexe auriculo-palpébral : un bruit intense provoque une occlusion

palpébrale plus ou moins complète.

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Clignement volontaire : il met en jeu les deux portions palpébrales et

orbitaires de l'orbiculaire. Il est plus long que le clignement réflexe. Il est

extrêmement varié selon les désirs du sujet.

I.4.1.4.b. Les mouvements associés à ceux des paupières :

Mouvements oculaires associés aux mouvements des paupières : au cours de la

fermeture des paupières, l’œil tourne vers le haut (15°).

Mouvements palpébraux associés à ceux du globe : dans le regard vers le haut,

la paupière supérieure s'élève légèrement ce qui permet d'éviter que la pupille soit cachée.

Dans le regard vers le bas, la paupière supérieure suit le globe et la paupière inférieure se

rétracte. (18), (13)

I.4.1.5. Les Larmes

Elles jouent un rôle protecteur de l’œil par la présence des anticorps et du

lysozyme dans sa composition qui luttent contre les infections bactériennes. (13)

I.4.1.6. L’Orbite

Il protège l’œil et ses appendices. (13)

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CHAPITRE DEUXIEME : LES CONJONCTIVITES

II.1. GENERALITES

Devant un œil rouge ou un œil douloureux, il faut savoir identifier une

pathologie simple ne menaçant pas la vision (comme une hémorragie sous conjonctivale ou

une conjonctivite) d’une pathologie menaçant la vision et/ou l’intégrité du globe oculaire telle

qu’une infection cornéenne, une uvéite antérieure, ou un glaucome aigu. (18)

II.2. DEFINITION

Elles se définissent par l’inflammation des conjonctives.

L’inflammation des muqueuses conjonctivales. (13)

II.3. EPIDEMIOLOGIE

C’est un des motifs les plus fréquents de consultation en ophtalmologie après

les vices de la réfraction.

Sa fréquence varie selon l’âge ; le taux des conjonctivites néo-natales est de

1.6 à 12% dans les pays en développement contre 1 à 2% dans les pays industrialisés, selon

qu’elle soit infectieuse 90% des conjonctivites sont d’origine virale ou allergique 20% de

toutes les pathologies allergiques selon l’OMS.

Un sixième de la population mondiale est allergique, 5 % des patients

consultant un allergologue le font pour une atteinte oculaire dont 50 %pour une conjonctivite.

En Europe, la prévalence est estimée à 25 % de la population. (2), (19), (20)

II.3.1. FACTEURS FAVORISANTS

Age,

Saison,

Géographie,

Promiscuité,

Voie d’accouchement (voie basse),

Immunodépression ;

Atopie,

Etc.

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II.3.2. MODE DE TRANSMISSION

- La contamination essentielle se fait par la voie main-œil ;

- Baignades dans des eaux contaminées ;

- L’origine nasopharyngée n’est pas à négliger pour Haemophilus et

streptococcus aureus ;

- La contamination oculogénitale est liée au passage dans la filière

génitale chez le nouveau-né.

- Seules les conjonctivites de type infectieux sont contagieuses. (21),

(22)

II.4. ETIOLOGIE

Elles sont d’origines diverses :

II.4.1. CONJONCTIVITES INFECTIEUSES

a. Conjonctivites bactériennes : les bactéries gram positif : staphylocoques et streptocoques

qui en général entraînent une conjonctivite aiguë et mucopurulente. Le gram négatif

Haemophilus influenza, entérobactéries, Pseudomonas aeruginosa, moraxella, Neisseria

gonocoques, Chlamydia (conjonctivite du nouveau- né pour les deux derniers).

b. Conjonctivites virales : Adénovirus responsable des conjonctivites épidémiques, Herpes

virus, entérovirus,…

c. Mycoses conjonctivales : sporotrichose, blastomycose, coccidiodomycose, candidose,

rhinisporidioses ;

d. Conjonctivites parasitaires : Filariose (Onchocercose, Loase). (13)

II.4.2. CONJONCTIVITES ALLERGIQUES :

Egalement connue sous le nom de limbo – conjonctivite endémique tropicale

ou LCET (limbo-conjonctivite endémique de tropique) ou parfois kérato - conjonctivite

printanière ou vernale dans le cas chronique.

a. Conjonctivite saisonnière : printanière (pollen) ;

b. Conjonctivite Parannuelle : acariens, phanères des animaux, plume ;

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c. Conjonctivite Papillaire géante : conflit lentille-conjonctive ;

d. Allergie de contact : collyre, cosmétique ;

e. Kératoconjonctivite vernale ou printanière : terrain allergique familial ;

f. Kératoconjonctivite atopique : s’accompagne d’un eczéma et d’une atteinte cornéenne.

g. Conjonctivites liées au syndrome sec : Pollution, air conditionné, assèchement global de

l’atmosphère, altération des graisses composant le film lacrymal… (23), (21)

II.5. PATHOGENIE

- On peut avoir une pénétration de l’agent causal pouvant être d’origine diverses

(parasites, virus, irritation, allergène, etc.).

- Exogène par l’intermédiaire de l’eau, l’air, doigts, linges.

- Contiguïté d’organe : à partir des paupières, appareil lacrymal, globe oculaire, fosses

nasales.

- Endogène : plus rare, infections généralisées ou lors d’une réaction locale allergique,

par multiplication ou par un phénomène immunologique.

La conjonctive réagit par :

- Des altérations vasculaires :

Hyperémie conjonctivale et suffusion sanguine : due à une vasodilatation et se

manifeste par une rougeur ou une injection conjonctivale.

Suffusion sanguine étendue ou limitée en fonction de l’étiologie :

- Œdème palpébral et chémosis ;

- Modification du liquide conjonctival : Sécrétions qui collent les cils

apparaissant le matin ; larmoiements réflexes ;

- Modification du relief conjonctival qui montre à l’examen une

hypertrophie des papilles et des follicules de la conjonctive tarsale.

(13)

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20

II.6. ANATOMOPATHOLOGIE

Les conjonctives sont le siège de lésions inflammatoires (conjonctivites).

Les adénovirus types 3 et 7 causent des conjonctivites folliculaires alors que

les types 8 et 19 sont responsables de la Kératoconjonctivite épidémique.

Les conjonctivites allergiques sont associées à une allergie aux pollens.

Haemophilus est responsable d’une conjonctivite bactérienne, et plus rarement

chez le nouveau-né le gonocoque provoque une conjonctivite néonatale, il existe des

conjonctivites granulomateuses dues notamment à la sarcoïdose, à TBC, et aux phénomènes

allergiques du rhume des foins.

Le molluscum contagiosum est responsable des lésions ombiliquées, blanches,

rondes, cireuses, 2 à 5mm. (12)

II.7. PHYSIOPATHOLOGIE

Après pénétration de l’agent causal, les vaisseaux sanguins de la conjonctive

peuvent se dilater (hyperémie) ou saigner (passage sous la conjonctive).

L’extension et la localisation de l’hyperémie conjonctivale peuvent être utiles

dans la détermination de l’étiologie. L’hyperémie diffuse de la conjonctive bulbaire et

palpébrale est typique des conjonctivites.

L’hyperémie conjonctivale péri limbique est provoquée par des petits

vaisseaux dilatés, linéaires profonds qui irradient de 1 à 3mm du limbe ou bien sans

hyperémie significative de la conjonctive bulbaire et palpébrale dans l’iritis et le glaucome

aigu.

Une large plaque d’hyperémie profonde impliquant 20 à 100% de la

conjonctive bulbaire sans hyperémie de la conjonctive palpébrale est typique de l’épisclérite

et de la sclérite.

L’œdème de la conjonctive bulbaire se manifeste par une conjonctivite

translucide, bleuâtre et épaisse.

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21

L’œdème massif avec tuméfaction de la conjonctive conduisant souvent au

prolapsus de la conjonctive est appelé chémosis, l’œdème de la conjonctive palpébrale se

manifeste par des excroissances (papilles) minuscules et fines, qui confèrent un aspect

velouté. (24)

II.8. DIAGNOSTIC CLINIQUE

II.8.1. SYMPTOMATOLOGIE

Elle est souvent dominée par :

o Rougeur et œdèmes des paupières ;

o Rougeur conjonctivale ;

o Larmoiement ;

o Sensation de corps étranger ;

o Démangeaisons ;

o Douleur ;

o Grattage ;

o Photophobie modérée ;

o Pas de baisse d’acuité visuelle ;

o Paupières collées le matin.

o Une LCET donne un aspect brun foncé aux yeux d’un enfant.

(19), (16)

II.8.2. SIGNES D’EXAMEN

Il effectue généralement un examen détaillé des yeux et du dessous des

paupières, ainsi qu'une recherche de plaies et de corps étrangers.

L'ophtalmologue essaye de mettre en évidence des signes pouvant évoquer une

conjonctivite infectieuse, toxique, allergique...

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22

L’examen retrouvera les éléments suivants : hyperhémie conjonctivale, un

chémosis et une exsudation. (6)

Les signes diffèrent selon l’origine :

a. Conjonctivites bactériennes :

Epidémique,

Bilatérale (nourrisson) souvent unilatérale (adulte),

Caractère très hémorragique (Importante vasodilatation),

Hypersécrétion faite avant tout de mucus et d’eau ou déjà sale et de

couleur jaune (purulente), évoquant une surinfection bactérienne ; cette

hypersécrétion prend parfois un aspect de fausse membrane adhérente à la

conjonctive sous- jacente et

Collent les paupières le matin.

b. Conjonctivites allergiques

Souvent associée à une rhinite d’où l’appellation rhinoconjonctivite ;

Contexte saisonnier et/ou en permanence;

Terrain atopique ;

Prurit oculaire ;

Larmoiement ;

Singes ORL (éternuement, rhinorrhée claire, picotement du nez,

congestion nasale) ;

Une LCET donne un aspect brun foncé aux yeux d’un enfant ;

Hypertrophie des papilles ;

Sécrétions matinales. (23), (25)

c. Conjonctivites virales

Larmoiement abondant ;

Sécrétion claire

Syndrome grippal souvent associé ;

Adénopathies prétragiennes.

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23

d. Conjonctivite à chlamydiae

Bilatérale

Mucopurulente

Chronique (conjonctivite des piscines).

NB : Il faut savoir penser à retourner la paupière supérieure chez un patient présentant une

irritation oculaire.

Nombreux sont les petits fragments végétaux ou les grains de sable traités par

des collyres quand l’ablation du fragment aurait soulagé le patient.

Les hémorragies sous-conjonctivales lors d’infection virales ou kératites

associées complètent souvent ce tableau. (5), (21)

Diagnostic différentiel

a. Episclérite ; une large plaque d’hyperhémie profonde impliquant 20 à 100% de la

conjonctivite bulbaire sans hyperhémie de la conjonctive palpébrale ;

b. Sclérite ; même tableau que l’épisclérite ;

c. Dacryocystite ; infection du sac lacrymal favorisée ou non par une obstruction

congénitale du canal lacrymal réalisant une tuméfaction douloureuse à l’angle

interne de l’œil associé à un écoulement purulent et une hyperhémie de la

conjonctive. (21)

II.9. EXAMENS PARACLINIQUES

Sérologie ou la mise en culture des sécrétions (crachats, etc.) ; permet d’identifier les

virus ;

Frottis conjonctival : examen direct, culture, antibiogramme,

Grattage conjonctival avec étalement sur lames, recherche de cellules à inclusions,

éosinophiles, polynucléaires.

Mise en évidence des immunoglobulines E dans la détection d’une allergie ;

Des prélèvements peuvent être nécessaires à la recherche de certaines causes :

Prélèvement et culture à l’aide d’un écouvillon, au niveau de l’urètre chez l’homme et

au niveau de l’urètre ou du col utérin chez la femme. Ecouvillonnage anal ou

pharyngé pour la mise en évidence des bactéries ;

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24

Examen des leucorrhées pour mettre en évidence les germes,

CRP sur le premier jet d’urine,… (15), (21)

II.10. TRAITEMENT

II.10.1. PREVENTIF

Eliminer la chaine de contamination main-œil : lavage des mains, l’utilisation

de linge de toilette personnel, désinfection soigneuse de l’appareillage ;

Instillation de Nitrate d’argent 1% à la naissance ;

Traiter les infections sexuellement transmissibles maternelles au cours de la

grossesse ;

Eviction scolaire et/ou de l’entourage ;

Eliminer l’allergène ;

Etc... (21)

II.10.2. CURATIF

Le traitement d'une conjonctivite varie selon la cause de la conjonctivite. Mais

il peut se produire que plusieurs traitements soient nécessaires si par exemple, une

conjonctivite allergique se surinfecte. (22)

II.10.2.a. Conjonctivite bactérienne

Les streptocoques et Haemophilus influenzae sont les bactéries les plus

fréquemment en cause.

En conséquence, la rifamycine, active sur l’ensemble de ces bactéries, et la

bacitracine, active sur la plupart des souches de Streptococcus pyogenes, peuvent être

privilégiées.

Chez le nourrisson, la conjonctivite aiguë doit être traitée par un antibiotique

local. En cas de conjonctivite récidivante, il faut rechercher une imperforation des voies

lacrymales.

Le traitement probabiliste sans prélèvement de première intention comprend :

Hygiène des mains: prévention de l’entourage;

Lavages fréquents au sérum physiologique;

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25

Collyre antibiotique à large spectre 4 à 6 fois/jour. (26), (27)

II.10.2.b. Conjonctivite virale

Les yeux doivent être nettoyés régulièrement, de préférence avec du sérum

physiologique, soit un collyre désinfectant et décongestionnant.

La conjonctivite causée par un virus disparaît habituellement d’elle-même sans

traitement. (28)

II.10.2.c. Conjonctivite allergique

Principes généraux

Le traitement d’une conjonctivite allergique dépend de la forme clinique.

En effet, le pronostic des différentes formes cliniques est très différent et

appelle des traitements plus ou moins agressifs.

L’éviction de l’allergène est bien sûr fondamentale, et justifie à elle

seule la réalisation du bilan d’allergologie.

La lubrification oculaire fréquente par du sérum physiologique sans

conservateur représente le traitement de fond. Il permet de rincer la

surface oculaire, de diminuer le temps de contact des allergènes sur la

conjonctive et dilue les allergènes et les médiateurs.

Dans les cas plus sévères, les corticoïdes oculaires et cutanés peuvent

être utilisés sous surveillance ophtalmologique (en cas de corticoïdes

oculaires) et sur une courte durée.

Un antihistaminique H1 par voie orale, associé à un collyre neutre ou

à un collyre antiallergique (ce terme).

Dans les cas graves, collyre contenant un corticoïde pendant quelques

jours sous contrôle de la pression intraoculaire. Ne pas prolonger ce

traitement à cause du risque de cataracte cortisonique.

Le port de verres de contact est déconseillé, du moins pendant la durée

des symptômes. Si possible, élimination de l'allergène ou

désensibilisation.

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26

La kératoconjonctivite vernale est la forme la plus agressive des allergies

oculaires de l’enfant. (8), (19), (6)

II.10.2.d. Conjonctivite à chlamydia trachomatis

Azithromycine (prise unique de1 g) ou érythromycine à la dose de 0,5 g toutes

les 6 heures per os chez t'adulte ou 50 mg/kg/jour chez l'enfant pendant 2-3

semaines.

En cas de conjonctivite néonatale, la mère et son partenaire sexuel doivent

également être traités. Les applications locales sont inefficaces dans la

conjonctivite de l'adulte. (19)

II.10.2.e. Conjonctivite toxique

Rincer abondamment l'œil atteint avec de l'eau ou du sérum physiologique.

Consulter rapidement un ophtalmologue afin de vérifier l'état de la cornée et la

possibilité de brûlure pouvant être responsable de troubles de la vision. (25)

II.11. PRONOSTIC

Les critères de gravité d’une conjonctivite sont :

Sécrétions purulentes importantes,

Chémosis (œdème de la conjonctive),

Œdème palpébral,

Larmoiement important,

Baisse de l’acuité visuelle, même modérée,

Photophobie. (26)

II.12. EVOLUTION ET COMPLICATIONS

Une conjonctivite évolue généralement de façon bénigne.

Une conjonctivite peut se compliquer de petites plaies plus ou moins

profondes à la surface de la cornée et de l'apparition de nodules (petit grain) pouvant altérer

la vision.

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27

On note certaines complications telles que :

Kératites : Fréquentes et conditionnent le pronostic visuel,

Atteinte des glandes lacrymales qui entraîne une hyposécrétion,

sténose des canalicules lacrymaux,

Atteintes des bords palpébraux (blépharites),

Troubles de la vision. (25), (13)

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DEUXIEME PARTIE :

CONSIDERATIONS PRATIQUES

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CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE

III.1. LIEU D’ETUDE

Notre recherche a eu lieu dans le service d’ophtalmologie des cliniques

universitaires de Lubumbashi qui sont limitées par les avenues ci-après :

Au Nord par l’avenue Kambove ;

Au Sud par l’avenue N’djamena ;

A l’Est par l’avenue Kasaï et

A l’Ouest par le lycée Tuendelee.

III.1.1. HISTORIQUE

Les cliniques universitaires de Lubumbashi jadis appelées « les cliniques

Reine Elisabeth ou hôpital des blancs »ont vu leurs travaux de construction débuter en 1918

et prendre fin en 1922. L’inauguration de l’institution a eu lieu en 1923.

Il convient de signaler en passant que ledit hôpital n’était réservé qu’aux

blancs et à l’élite congolaise. Quant à sa gestion financière, elle était confiée à une

congrégation religieuse : « les sœurs de la charité de Gand » jusqu’en 1973 et monsieur

CHYDE LENELLE de nationalité belge en était le médecin directeur.

L’Etat Zaïrois à l’époque s’en était approprié de 1973 à 1976, l’accès fut dès

lors accordé au public sous la direction de docteur MULOKO Prosper comme médecin

directeur. Le ministre de la santé publique en changera le nom sous l’appellation de l’hôpital

« maman MOBUTU ».

En 1976, la supervision et la gestion de l’hôpital passent sous la responsabilité

de l’université de Lubumbashi avec le médecin directeur MUTAMBA Albert, dès lors la

gestion financière et la responsabilité de la supervision sont confiées au comité de gestion de

l’université de Lubumbashi, et c’est à partir de ce moment que cette institution de santé est

dénommée « Cliniques Universitaires de Lubumbashi».

III.1.2. STRUCTURE DE L’ETABLISSEMENT

Du point de vue sanitaire, les cliniques universitaires de Lubumbashi dans la

zone de santé de Lubumbashi, appartiennent à l’Etat congolais et c’est une institution

étatique de la ville de Lubumbashi à vocation universitaire. L’hôpital reçoit en son sein

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toutes les couches de la population et surtout les malades dont les diagnostics et la prise en

charge n’ont pas été aisés. Elles constituent donc le dernier recours pour les soins médicaux

des habitants de la ville et de la province. Cette institution médicale renferme en son sein

quatre départements, les spécialités et les sciences de base. Parmi lesquels nous citons :

Les départements :

a. Gynécologie obstétrique ;

b. Médecine interne ;

c. Pédiatrie et

d. Chirurgie ;

Les spécialités :

Ophtalmologie ;

Otorhinolaryngologie ;

Radiologie et échographie

Stomatologie

Les sciences de base :

Laboratoire et

Pharmacie.

Outre les départements, les spécialités et les sciences de base, les services

techniques ou paramédicaux y sont organisés, notamment :

Nursing ;

Buanderie ;

Kinésithérapie ;

Morgue ;

Garde et entretien ou maintenance et

Services administratifs.

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CHAPITRE QUATRIEME : PATIENT, MATERIELS ET METHODE

III.1. PATIENT

Notre population est constituée de tous les enfants de 0 à 15 ans hospitalisés

ou en ambulatoire au service d’ophtalmologie au cours de la période de notre étude qui ont

souffert des pathologies oculaires et en particulier de la conjonctivite.

III.1.1. ECHANTILLON

III.1.1.a. Critères d’inclusion

Sont inclus dans l’étude tous les enfants de 0 à 15 ans chez qui le diagnostic

de conjonctivite a été posé ;

III.1.1. b. Critères d’exclusion

Ne sont pas concernés par l’étude, tous les enfants de 0 à 15 ans avec autres

pathologies que la conjonctivite.

Ainsi notre échantillon est constitué de 643 enfants avec conjonctivite.

III.2. MATERIELS

Nos données avaient été récoltées dans le service d’ophtalmologie des

cliniques universitaires de Lubumbashi au moyen d’une attestation de recherche livrée par la

faculté qui nous a donné accès.

Ces données avaient été récoltées sur les archives des malades ; cahiers

registres et fiches des malades sur base d’une fiche de récolte des données préétablie.

III.3. METHODE

Cette étude rétrospective a été menée de janvier 2010 à décembre 2011 soit

une période de 24 mois (deux ans).

Elle a porté sur tous les patients âgés de 0 à 15 ans chez qui le diagnostic de

conjonctivite a été posé.

Le diagnostic de conjonctivite a été basé sur un interrogatoire et un examen

ophtalmologique de routine.

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32

L’interrogatoire a consisté en une anamnèse déterminant les plaintes et

symptômes.

L’examen ophtalmologique a consisté en une inspection, un examen à la

lampe à fente. L’examen à la lampe à fente a permis de déterminer la forme clinique et le

stade d’évolution de l’affection. .

III.3.1. VARIABLES ETUDIEES

Pour chaque patient, les données ci-après ont été relevées :

Age ;

Sexe ;

Année où le diagnostic a été posé ;

Mois où le diagnostic a été posé;

Commune d’habitation ;

Plaintes ;

Antécédents ;

Examen à la lampe à fente ;

Type des sécrétions ;

Coloration des yeux ;

Type de conjonctivite ;

Pathologie associée ;

Traitements reçus ;

Evolutions. .

III.3.2. ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES

Les données ont été recueillies à partir d’une fiche de récolte des données

préétablie pour le besoin de notre étude, dont l’exemplaire est porté en annexe elles ont été

traitées et analysées à l’aide du logiciel Epi-info version 3.5.3, la saisie et le traitement de

texte ont été faits avec le logiciel Word et Excel.

Les formules suivantes ont été utilisées pour calculer certains paramètres tels

que l’étendue (W), l’amplitude (A), et le nombre des classes (K), le nombre des patients

étant (N) :

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33

W = âge supérieur –âge inférieur ;

A = W/K-1

K = 1+10logN/3

Limite inférieur = âge inférieur- A/2

A la fin de l’analyse et du traitement des données, nos résultats seront

présentés à l’aide du logiciel Microsoft office Excel 2007, sous forme des tableaux et figures

pour en faciliter leur compréhension et interprétation.

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34

CHAPITRE CINQUIEME : PRESENTATION DES RESULTATS

Au cours de cette période qui a couvert notre étude du premier Janvier 2010 au

31 décembre 2011 soit une période de deux ans, le service d’ophtalmologie des cliniques

universitaires de Lubumbashi a enregistré 643 des malades souffrant des conjonctivites sur un

total de 1160 patients examinés soit 55.4%. La moyenne d’âge des patients avec

conjonctivites était de 7.4 ans avec les extrêmes de 1 semaine et de 15 ans.

Les résultats sont présentés sous forme des tableaux et des graphiques.

Tableau I. Répartition des patients dont le diagnostic des conjonctivites était

retenu

Pathologies

Effectif %

Conjonctivites

643 55.4%

Autres

517 44.6%

Total

1160 100%

Au regard de ce tableau, nous remarquons que les patients qui ont développé la conjonctivite

sont au nombre de 643 (55.4%) et 517 soit 44.6% ont développé d’autres pathologies.

Tableau II. Répartition des conjonctivites selon les types

Conjonctivites

Effectif %

Allergique

461 71.7

Infectieuse

182 28.3

Total 643

100

Dans ce tableau, nous constatons que les conjonctivites allergiques sont fréquentes

avec 461 patients soit 71.7% et les conjonctivites infectieuses avec 182 patients soit 28.3%.

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35

Figure 1. Répartition des conjonctivites selon les sexes

Il ressort des résultats de cette figure que les enfants de sexe féminin sont au nombre

de 333 soit 51.8% et ceux de sexe masculin 310 soit 48.2%. Le sexe ratio est de 1.07 en

faveur du sexe féminin.

Tableau III. Répartition des conjonctivites selon les tranches d’âge

Tranche d’âge Effectif

%

0 à 28 jours 12

1.9

29 jours à 2 ans 205

31.9

3 à 6 ans 148 23.0

7 à 12 ans

156

24.3

13 à 15 ans

122

18.9

TOTAL

643

100

Selon les résultats que présente ce tableau, nous remarquons que la tranche d’âge

allant de 29 jours à 2 ans (nourrissons) a 205 enfants soit 31.9%, celle de 7 à 12 ans (âge

scolaire) avec 156 patients soit 24.3% et celle allant de 0 à 28 jours (nouveau-né) en a 12

soit 1.9%.

51,8% 48,2%

F

M

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36

Tableau IV. Répartition des conjonctivites selon l’année

Année

Effectif %

2010

308 47.9

2011

335 52.1

Total

643 100

Au regard de ce tableau, nous remarquons que l’année 2011 a 335 patients soit 52.1%

et que l’année 2010 a 308 patients soit 47.9%.

Figure 2. Répartition des conjonctivites selon les mois de diagnostic

Nous remarquons ici que la maladie est présente au cours de chaque mois, un pic au

mois de Mars avec 74 patients soit 11.5%, suivi du mois de Novembre avec 65 patients soit

10.% et le mois Janvier en a 35 patients soit 5.4%.

2010 2011

4,04

1,40

3,27

5,13

6,22

5,29 5,60

4,04

3,58

2,95

5,13

3,11

4,04

2,64

3,73

5,13

4,35 4,51

2,64

5,75

5,29

4,82

2,64

4,67

Pourc

enta

ges

Mois et Années de consultation

Janvier Février Mars Avril Mai Juin

Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

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37

Tableau V. Répartition des conjonctivites selon les communes de provenance

Commune

Effectif %

Annexe

18 2.8

Kamalondo

16 2.5

Kampemba

173 26.9

Katuba

29 4.5

Kenya

22 3.4

Lubumbashi

327 50.9

Rwashi

43 6.7

Autres

15 2.3

Total 643 100

Ce tableau révèle que les patients qui provenaient de la commune de Lubumbashi

sont au nombre de 327 enfants (50.9%), ceux provenant de la commune de Kampemba 173

patients (26.9%) et ceux qui provenaient d’en dehors de la ville (autres) étaient à 15 enfants

(2.3%).

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38

Tableau VI. Répartition des conjonctivites selon les signes subjectifs

Plaintes

Effectif

%

Prurit

201 31.6

Diminution de la vision 51

7.9

Douleur

86 13.4

Photophobie

43 6.6

Sensation de grain de sable 61 9.5

Larmoiement

Gonflement

176

24

27.3

3.7

Total

643 100

Au regard de ce tableau, nous remarquons que le prurit se retrouve chez 201 patients soit

31.6%, le larmoiement 176 patients soit 27.3% ; la diminution de la vision et la photophobie

présentent 59 patients soit 9.1% chacune.

Notons qu’un malade pouvait présenter un ou plusieurs signes.

Tableau VII. Répartition des patients selon les antécédents des conjonctivites

Antécédents

Effectif %

Oui

26 4.0

Non

617 96.0

Total

643 100

Dans ce tableau, nous constatons que 617 patients soit 96.0% n’avaient pas

d’antécédent des conjonctivites, 26 patients soit 4.0% avaient les antécédents des

conjonctivites.

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Tableau VIII. Répartition des conjonctivites selon l’examen à la lampe à fente

(Signes objectifs)

Examen

Effectif %

Epaississement limbique

59 9.1

Hyperpigmentation limbique

143 22.3

Papilles tarsiennes

139 21.6

Hyperhémie conjonctivale

164 25.5

Aucun

138 21.5

Total

643 100

Ce tableau, nous montre qu’il y a 164 patients soit 25.5% d’hyperhémie

conjonctivale suivis de 143 patients soit 22.3% d’hyperpigmentation limbique et

l’épaississement limbique qui présente 59 patients soit 9.1%.

Tableau IX. Répartition des conjonctivites selon le type des Sécrétions

Sécrétion

Effectif %

Muqueuse

192 29.9

Mucopurulente

125 19.4

Filamenteuse

3 0.5

Purulente

177 27.5

Aucune

146 22.7

Total 643 100

Nous observons dans ce tableau, que les sécrétions muqueuses se retrouvent chez 192

patients soit 29.9% suivies des sécrétions purulentes avec 177 patients soit 27.5% alors que

les sécrétions filamenteuses ont présenté 3 patients soit 0.5%.

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Tableau X : Répartition des conjonctivites selon l’aspect des yeux

Coloration

Effectif %

Rougeur

472 73.4

Brunâtre

171 26.6

Total

643 100

De ce tableau, il ressort que la coloration rouge des yeux se trouve chez 472 enfants

soit 73.4% et la coloration café des yeux chez 171 enfants soit 26.6%.

Tableau XI. Répartition des conjonctivites selon les pathologies oculaires

associées

Pathologie

Effectif Pourcentage

Vices de réfraction

49 7.5

Leucome

1 0.2

Orgelet 1

0.2

Cataracte

2 0.3

Kératocône

2 0.3

Dacryocystite

2 0.3

Strabisme 1

0.2

Blépharite 2

0.3

Sans pathologie oculaire

583 90.7

Total 643

100

Ce tableau indique que 583 soit 90.7% des patients n’avaient aucune pathologie

oculaire associée à la conjonctivite, les vices de réfraction se trouvent chez 49 patients soit

7.5% ; le leucome, l’orgelet et la blépharite se sont retrouvés chacun chez 1 patient soit

0.2%.

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Tableau XII. Répartition des conjonctivites selon le traitement

Médicament

Effectif Pourcentage

Boraline

64 10.0

Indométacine

54 8.3

Opticron

305 47.3

Gentalline

64 10.0

Chloramphénicole

19 3.0

Ciprofloxacine

34 5.2

Rifamycine

14 2.2

Tetracycline

89 14.0

Total

643 100

Dans ce tableau, nous constatons qu’Opticron (Cromoglycate de sodium) est utilisé

chez 305 enfants soit 47.3%, tétracycline 89 enfants soit14% et la Rifamycine 14 enfants soit

2.2%.

Signalons qu’un malade pouvait recevoir un ou plusieurs de ces médicaments en

association.

Tableau XIII. Répartition des conjonctivites selon l’évolution

Evolution

Effectif %

Guérison

608 94.5

Récidive

35 5.5

Total 643

100

Il ressort de ce tableau que 608 enfants (94.5%) représentent le taux de guérison

suivis 35 enfants (5.5%) représentant le taux de récidive.

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42

CHAPITRE SIXIEME : DISCUSSION ET COMMENTAIRES

VI.1. FREQUENCE RELATIVE

Notre étude effectuée aux cliniques universitaires de Lubumbashi a constaté

une fréquence relative de 55.4% soit 643 patients sur un total de 1160 des enfants âgés de 0 à

15 ans examinés, chez qui le diagnostic de conjonctivites était retenu.

Cette fréquence est comparable à celle remarquée par CHENGE (29) à

Lubumbashi, République Démocratique du Congo (RDC), pour la même tranche d’âge qui

est de 32.9% pour la limboconjonctivite endémique des tropiques (conjonctivite allergique)

et de 23.3% pour les conjonctivites non allergiques et la somme rapporte 56.8% des

conjonctivites sur l’ensemble de tous les enfants examinés de 2000 à 2002. TOUNKARA

(30) au Mali, a constaté 40% des conjonctivites.

Par contre MUMBERE (31) en RDC, dans une étude faite en 1981 sur le

catarrhe printanier rapporte des fréquences de 2 à 5% sur l’ensemble des malades consultés à

Kinshasa et à Butembo.

La différence des fréquences entre l’étude de MUMBERE (31) et la nôtre

pourrait s’expliquer par le fait que nous, nous avons travaillé sur l’ensemble des

conjonctivites dans la tranche d’âge de 0 à 15 ans alors que lui a axé son étude sur les

catarrhe printanier seulement et cela sur l’ensemble de tous les malades ( jeunes et adultes).

VI.2. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES

VI.2.1. Age

La notion du jeune âge des patients atteints des conjonctivites est classique (4),

(35).

Le début de la maladie est très précoce, soit dès les premiers mois de la vie

pour certains cas, soit au cours des premières années pour d’autres. Non soignée précocement

et correctement, elle peut évoluer vers les complications très fréquentes (30), menace

prioritaire pour les enfants qui révèlent des mesures préventives (32).

La moyenne d’âge de nos patients était de 7.4 ans (une semaine à 15 ans) ce

qui se rapproche de la moyenne d’âge trouvée par IBRAHIMA (33) à Koulikoro, au Mali

qui était de 8 ans.

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43

CHENGE (29) a trouvé une moyenne d’âge de 6.5 ans avec la limite inférieure

de 5 mois et la limite supérieure de 15 ans. Cette différence pourrait s’expliquer par le fait

qu’il a travaillé sur la limboconjonctivite endémique des tropiques(LCET) seulement alors

que nous, nous avons abordé les conjonctivites allergiques et non allergiques. Dans notre

travail, la tranche d’âge de 29 jours à 2 ans était la plus touchée avec 31.9% cette

constatation corrobore avec celles faites par d’autres auteurs ; CHENGE (29) et

IBRAHIMA (33) dans leurs travaux ont trouvé que les groupes d’âge de 0 à 4 ans étaient

aussi prédominants et GAYE (34) au Mali, a remarqué dans son étude que la tranche d’âge

des patients de 0 à 5 ans avec une fréquence de 46.5%.

Par contre, MOLLI (35) au Cameroun, lui constate dans son étude que la

tranche d’âge la plus touchée était de 6 mois à 9 ans avec une moyenne d’âge de 10.3 ans.

Tandis que TOUNKARA (30) constate que les patients les plus touchés étaient âgés de 20 à

29 ans présentant 23.1% avec une moyenne d’âge de 37 ans avec les extrêmes allant de 1 à

79 ans. Ceci pourrait être dû au fait qu’il a considéré tous les âges alors que nous, nous avons

limité notre étude de 0 à 15 ans. Par ailleurs, EVARAEST et DOUTETIEN (36) au nord du

Benin, dans leur étude ont remarqué que la fréquence est importante dans la tranche d’âge de

0 à 6 ans. Nous avons constaté au cours de notre étude que la fréquence des conjonctivites est

négligeable chez les nouveau-nés, importante chez les nourrissons et diminue

progressivement avec l’âge. Ceci confirme la théorie de GAYE (34) selon laquelle la

limboconjonctivite endémique des tropiques touche les nourrissons et les petits enfants.

VI.2.2. Sexe

Notre étude a montré la fréquence de 51.8% des patients de sexe féminin et de

48.2% des patients de sexe masculin avec un sex ratio de 1.07% ce qui rapproche le résultat

de MUMBERE (31) qui n’a pas trouvé de différence entre les deux sexes et SANDFORD-

SMITH (37) au Nigéria, rapporte une répartition équitable entre les deux sexes.

Cependant, d’autres auteurs comme TOUNKARA (30), CHENGE (29) et

GAYE (33) ont constaté une prédominance masculine avec des fréquences rapportées

respectivement de 55.6%, 56.1% et 65.3%.

L’explication claire de cette susceptibilité masculine est non élucidée, ceci

pourrait faire l’objet des études génétiques pour mieux comprendre la susceptibilité

masculine à développer cette affection.

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44

VI.2.3. Adresse

Au tableau VII, sont reprises les communes de provenance des patients avec

conjonctivites. Les communes de Lubumbashi et de Kampemba prédominent avec 50.9% et

26.9% sur 643 patients. Ce qui rejoint les résultats de CHENGE(29) qui a trouvé cette

prédominance de deux communes (Lubumbashi et Kampemba).

Nous pensons que la fréquentation des patients de ces deux communes est

élevée aux cliniques universitaires de Lubumbashi, leurs populations sont plus ou moins

instruites ou éveillées et d’autres communes c’est peut-être par le fait qu’il existe d’autres

centres à leurs proximités, etc.

VI.3. ASPECTS CLINIQUES

VI.3.1. Signes subjectifs

Le début de la maladie est caractérisé par une sensation de grain de sable

(9.5%) prenant vite un caractère douloureux (13.4%) avec important larmoiement (27.3%),

ainsi que les prurits (31.6%) qui était le principal signe subjectif, la diminution de la vision

(9.1%) qui pourrait être attribuée au larmoiement, la photophobie (3.7%) sans doute serait

due à une certaine complication rencontrée.

La prédominance des prurits a été observée pareillement par d’autres auteurs :

CHENGE (29) dans son étude, a trouvé 86% pour les grattages (prurit ou démangeaisons),

MUMBERE (31) a rapporté 89.1%, GAYE (34) a constaté cette prédominance à 96.1%.

Par contre, selon l’étude de TOUNKARA (30) le principal signe était le

larmoiement (88.9%) suivi des prurits (79.6%).

Ceci pourrait se justifier par le fait qu’il a mené son étude sur tous les malades

en consultation (enfants, jeunes et adultes) alors que la population de notre étude était

seulement constituée des enfants de 0 à 15 ans peut être que les autres âges pourraient

masquer le prurit.

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45

VI.3.2. Sécrétion et aspect des yeux

Le tableau XI reprend les types des secrétions. Nous avons noté que les

sécrétions muqueuses présentent 29.9% et les sécrétions purulentes 27.5% des patients.

Par contre, TOUNKARA (30) a observé les sécrétions purulentes qui

prédominent avec 44.45% suivies des sécrétions muqueuses avec 38.9%.

Cette différence serait due par la prédominance des conjonctivites allergiques

constatée au cours de notre étude sachant que dans la clinique de ces conjonctivites

(allergiques), les sécrétions sont les larmes (sécrétions muqueuses) à moins que celles-ci se

surinfectent. (15,18)

Dans 73.4% des patients, les yeux ont présenté une rougeur et dans 26.6% un

aspect brunâtre. Ceci est pareil à la constatation de CHENGE (29) qui a observé la

prédominance de la rougeur.

Par ailleurs, BABA (15) au Ghana, a constaté que l’œil rouge a présenté

40.0% des patients en consultation. Ceci s’expliquerait par le fait qu’il considéré cette

proportion sur l’ensemble de tous les patients consultés alors que notre étude n’a porté que

sur les patients avec conjonctivites.

VI.3.3. Examen à la lampe à fente

Nous avons constaté un pourcentage élevé à 25.5% de l’hyperhémie sous-

conjonctivale.

Ce constat rapproche celui fait par TOUNKARA (30), qui a constaté

l’hyperhémie conjonctivale avec une fréquence plus élevée, GAYE (34) fait le même constat

de la prédominance de l’hyperhémie sous- conjonctivale.

VI.3.4. Types des conjonctivites

Dans notre étude, les conjonctivites allergiques ont présenté 71.7% et les

conjonctivites infectieuses 28.3% des enfants chez qui le diagnostic des conjonctivites était

posé.

Ces résultats se rapprochent de ceux observés par DIALLO(4) au Sénégal,

pour la même tranche d’âge de 0 à 15 ans qui a noté en consultation une fréquence de l’ordre

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46

de 80-90% des LCET. ABIOSE (38) note que la LCET est la deuxième cause des

hospitalisations après les infections au Nigeria.

MOLLI (35) a constaté une fréquence de 2.9% de LCET sur le total de tous

les malades examinés (jeunes et adultes) au Cameroun.

RESNIKOFF et CORNAND (39) rapportent une prévalence de 5% de LCET

pour la tranche d’âge de 5 à 9 ans au Tchad et à Djibouti.

Au Benin, EVERAESTS et DOUTETIEN(36) ont rapporté une fréquence de

18%.

MUMBERE (31) rapporte 2 à 5% sur l’ensemble des malades consultés à

Kinshasa et à Butembo.

D’après les résultats d’une étude conduite dans six pays d’Europe de l’Ouest,

la prévalence des conjonctivites allergiques serait de l’ordre de 15%. (27)

Selon l’étude de DAON (10) en France, les conjonctivites allergiques

représentent 20% des consultations spécialisées.

L’explication de la différence entre les résultats des autres auteurs et les nôtre

pourrait être le fait que notre étude soit faite sur les patients âgés de 0 à 15 ans.

Une autre hypothèse de cette différence, s’explique par le fait que la ville de

Lubumbashi est industrialisée c’est-à-dire de part et d’autre, elle est entourée des multiples

industries, ce qui pourrait générer la pollution atmosphérique et engendrer une susceptibilité

plus élevée à développer cette pathologie. Ceci pourrait faire objet d’autres études.

VI.3.5. Antécédents et pathologies oculaires associées

Nous avons remarqué que 26 enfants soit 4.0% avaient des antécédents soit

collatéraux soit familiaux des conjonctivites contre 617 enfants soit 96.0% sans

antécédents.

Ceci se rapproche des résultats de TSHIPAMA (40) dans son étude faite aux

cliniques universitaires de Lubumbashi, RDC, qui a observé 13.3% des patients avec

antécédents contre 86.7% des patients sans antécédents des conjonctivites.

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47

L’explication pourrait être le fait que le tableau soit dominé par les

conjonctivites allergiques, alors que seules les conjonctivites infectieuses sont contagieuses.

(30)

Des tous nos patients avec conjonctivites, 90.7% n’avaient pas de pathologie

oculaire associée seulement la myopie simple qui a présenté 3.1% alors que les autres

pathologies ont présenté des fréquences négligeables.

Ceci tant à dire que la possibilité de transmission par les instruments

d’ophtalmologie n’est pas à exclure. Elle n’a pas été mise en évidence dans notre étude

contrairement à l’étude faite par SARACCO et COLL. (41) qui ont rencontré 22 patients de

cette maladie dans les jours qui ont suivi une tonométrie, une biomicroscopie avec verre de

Goldmann.

VI.3.6. Mois et années de consultation

Nous avons noté que la pathologie est présente pendant tous les 12 mois de

l’année avec un pic au mois de Mars représentant 11.5% des patients, TSHIPAMA(40) a fait

le même constat.

Par ailleurs, CHENGE (29) parle de l’existence de l’affection toute l’année

avec une augmentation de la fréquence au mois de Juillet et une diminution au mois de

Décembre et juin. Mais GAYE (34) dans son étude, souligne que la recrudescence est notée à

partir du mois d’Avril jusqu’au mois de Juillet.

Par contre, DIALLO (4) dit que la recrudescence est présente toute l’année.

Notre constat s’expliquerait par le fait que dans notre milieu, le mois de Mars est un mois de

forte chaleur et quelques fois début de la poussière.

Nous avons observé 308 enfants soit 47.9% au cours de l’année 2010 et une

légère augmentation en 2011 où nous avons trouvé 335 enfants soit 52.1% de notre

échantillon.

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48

VI.4. ASPECTS THERAPEUTIQUES

Il n’y a pas eu de traitement général, nous avons remarqué que la plus part des

patients avaient bénéficié d’un traitement local au Cromoglycate de sodium (opticron) avec

47.3%, Tétracycline avec14.0%, Acide borique (boraline) avec 10.0%, Gentalline avec

10.0%, Indométacine avec 8.3%, Chloramphénicol avec 3.0%, Ciprofloxacine avec 5.2%, et

la Rifamycine avec 2.2% des patients.

Néanmoins, 92.5% des patients ont évolué à la guérison contre 7.5% des

patients qui ont présenté les récidives.

Ces résultats appuient l’hypothèse selon laquelle : une conjonctivite évolue

généralement de façon bénigne. (28)

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CONCLUSION

Au terme de notre étude, nous pouvons dire que :

Les conjonctivites concernent plus de la moitié des enfants, qui ont consulté

au service d’ophtalmologie aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi.

Les conjonctivites les plus fréquemment rencontrées aux cliniques

universitaires de Lubumbashi sont d’origine allergique.

Les nourrissons en sont les plus atteints.

Elles n’ont pas montré de prédominance de sexe.

Elles se rencontrent durant toute l’année, touchant les enfants surtout sans

antécédents des conjonctivites et la notion des pathologies oculaires y associées n’est pas

évidente.

Elles font partie intégrante des yeux rouges.

Sous traitement local, les conjonctivites évoluent à la guérison et

généralement sans séquelles.

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50

SUGGESTIONS

I. Aux autorités sanitaires:

De mener une campagne de sensibilisation, d’éducation et d’information à

l’endroit de la population et du personnel soignant pour éviter les recrudescences

de cette maladie.

De doter les structures de santé primaire en techniciens spécialistes en

ophtalmologie pour la meilleure prise en charge des patients.

D’équiper certains laboratoires publics avec les matériels de technologie de pointe

pour la détermination des étiologies.

De mettre des moyens conséquents pour les études futures en rapport avec les

conjonctivites chez les enfants.

II. Aux autorités socio-sanitaires:

D’informer la population sur les moyens de contamination.

D’informer la population sur l’usage des flacons des collyres personnels.

De désinfecter les instruments d’ophtalmologie pour ne pas transmettre la maladie

d’un malade à une personne saine.

III. Aux populations

De considérer la santé oculaire au même titre que la santé générale.

De consulter le plus rapidement possible les formations socio-sanitaires devant

toute affection de l’œil.

De limiter la propagation de la maladie par des mesures d’hygiène individuelle

très rigoureuses et tout autre moyen de prévention.

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ANNEXES

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Annexe 1 : ICONOGRAPHIE

Figure 3 : Nourrisson souffrant d’une conjonctivite bactérienne

(Photo tirée de Santé oculaire communautaire.2006.3 n°1). (23)

Figure 4 : Conjonctivite allergique iatrogène.

(Photo tirée de Santé oculaire communautaire.2006.3 n°1). (23)

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Figure 5 : Conjonctivite due au virus du molluscum contagiosum

(Photo tirée de Santé oculaire communautaire.2006.3 n°1). (23)

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Annexe 2 : FICHE DE RECOLTE DES DONNEES

I.IDENTITE

Noms (initial) :

N° de la fiche :

Age :

Sexe :

Année au cours de laquelle le diagnostic a été retenu :

Mois au cours duquel le diagnostic a été retenu :

Année de consultation :

Mois de consultation :

Commune :

II. PLAINTES PRINCIPALES :

L’acuité visuelle : oui ou non

La douleur: oui ou non

Le prurit : oui ou non

Le larmoiement : oui ou non

La coloration de l’œil : rouge, café (encercler)

La sensation de grain de sable : oui ou non

La photophobie : oui ou non

Le gonflement : oui ou non

Les autres : oui ou non

III. ANTECEDENTS DES CONJONCTIVITES :

Personnels :

Ayant déjà souffert de conjonctivite : oui, non

Autre pathologie oculaire (citer seulement) :…………………………….

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IV. EXAMEN OPHTAMOLOGIQUE

Hyperhémie sous- conjonctivale : oui ou non

Présence des papilles tarsiennes : oui ou non

Hyperpigmentation limbique : oui ou non

Epaississement limbique : oui ou non

Type de sécrétions : Purulente, Mucopurulente, Muqueuse, filamenteuse, aucune

(encercler)

V. TYPES DES CONJONCTIVITES

Infectieuse : oui ou non

Allergique : oui ou non

VI. PATHOLOGIE ASSOCIEE

Laquelle (citer seulement) : ………………………………………………………….

VII. TRAITEMENT

Moyen type utilisé : Citer l’attitude :……………………………………………..

VIII. EVOLUTION

Guérison : oui ou non

Récidive : oui ou non

Complication (laquelle ?) :…………………………………………….

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tropiques. Mémoire de doctorat en médecine, Lubumbashi, faculté de médecine, 2013.

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TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE ............................................................................................................................ I

DEDICACE ............................................................................................................................. II

REMERCIEMENTS ............................................................................................................. IV

PLAN DU TRAVAIL ............................................................................................................ VI

CONSIDERATIONS THEORIQUES ................................................................................... 1

INTRODUCTION.................................................................................................................... 2

CHAPITRE PREMIER: RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE DE L’ŒIL .......... 5

I.1. GENERALITES .............................................................................................................. 5

I.2. DEVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE DE L’ŒIL .................................................... 5

I.3. RAPPEL ANATOMIQUE .............................................................................................. 6

I.4. RAPPEL PHYSIOLOGIQUE ...................................................................................... 14

CHAPITRE DEUXIEME : LES CONJONCTIVITES ..................................................... 17

II.1. GENERALITES ........................................................................................................ 17

II.2. DEFINITION............................................................................................................... 17

II.3. EPIDEMIOLOGIE ....................................................................................................... 17

II.4. ETIOLOGIE ................................................................................................................. 18

II.5. PATHOGENIE ............................................................................................................. 19

II.6. ANATOMOPATHOLOGIE ........................................................................................ 20

II.7. PHYSIOPATHOLOGIE .............................................................................................. 20

II.8. DIAGNOSTIC CLINIQUE ..................................................................................... 21

II.9. EXAMENS PARACLINIQUES ................................................................................. 23

II.10. TRAITEMENT ........................................................................................................... 24

II.11. PRONOSTIC .............................................................................................................. 26

II.12. EVOLUTION ET COMPLICATIONS ..................................................................... 26

CONSIDERATIONS PRATIQUES ..................................................................................... 28

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE ........................ 29

III.1. LIEU D’ETUDE ......................................................................................................... 29

CHAPITRE QUATRIEME : PATIENT, MATERIELS ET METHODE ....................... 31

III.1. PATIENT .................................................................................................................... 31

III.2. MATERIELS .............................................................................................................. 31

III.3. METHODE ................................................................................................................. 31

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CHAPITRE CINQUIEME : PRESENTATION DES RESULTATS ............................... 34

Tableau I. Répartition des patients dont le diagnostic des conjonctivites était retenu ........ 34

Tableau II. Répartition des conjonctivites selon les types .................................................. 34

Figure 1. Répartition des conjonctivites selon les sexes ..................................................... 35

Tableau III. Répartition des conjonctivites selon les tranches d’âge ................................... 35

Tableau IV. Répartition des conjonctivites selon l’année ................................................... 36

Figure 2. Répartition des conjonctivites selon les mois de diagnostic ................................ 36

Tableau V. Répartition des conjonctivites selon les communes de provenance .................. 37

Tableau VI. Répartition des conjonctivites selon les signes subjectifs ................................ 38

Tableau VII. Répartition des patients selon les antécédents des conjonctivites ................ 38

Tableau VIII. Répartition des conjonctivites selon l’examen à la lampe à fente (Signes

objectifs) ............................................................................................................................... 39

Tableau IX. Répartition des conjonctivites selon le type des Sécrétions ............................. 39

Tableau X : Répartition des conjonctivites selon l’aspect des yeux .................................... 40

Tableau XI. Répartition des conjonctivites selon les pathologies oculaires associées ........ 40

Tableau XII. Répartition des conjonctivites selon le traitement ......................................... 41

Tableau XIII. Répartition des conjonctivites selon l’évolution .......................................... 41

CHAPITRE SIXIEME : DISCUSSION ET COMMENTAIRES ..................................... 42

VI.1. FREQUENCE RELATIVE......................................................................................... 42

VI.2. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ........................................................................... 42

VI.3. ASPECTS CLINIQUES ............................................................................................. 44

VI.4. ASPECTS THERAPEUTIQUES ............................................................................... 48

CONCLUSION ...................................................................................................................... 49

SUGGESTIONS ..................................................................................................................... 50

ANNEXES .............................................................................................................................. 51

Annexe 1 : ICONOGRAPHIE .............................................................................................. 52

Annexe 2 : FICHE DE RECOLTE DES DONNEES ......................................................... 54

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 56

TABLE DES MATIERES ................................................................................................... 569