Journal n°08 - Mars / Avril 2007

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LE JOURNAL DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE NANTES – BIMESTRIEL Trier, collecter, valoriser, recycler les déchets, c’est l’une des missions essentielles de Nantes Métropole. Pages 11 à 15 Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou N°8. Mars / Avril 2007 Nantes Communauté urbaine Métropole Une métropole agricole Pages 16 et 17 Infographie du dossier Métropole Gravats Le nouveau Cœur de ville Pages 2 et 3 Succès pour le prêt à taux zéro Page 8 Les déchets ménagers Pages 12 et 13 Quand culture rime avec économie Page 18 Que faire de vos déchets ménagers ? PATRICK GARÇON

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Le journal officiel de la Communauté Urbaine de Nantes A la une de ce numéro : Que faire de vos déchets ménagers ? Au sommaire : Le nouveau coeur de ville Pédibus et vélobus Succès pour le prêt à taux zéro Biotechnologies Une métropole agricole Quand culture rime avec économie Mais aussi : les grands événements, les actualités ainsi que les sorties dans l'agglomération nantaise

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L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L

Trier, collecter, valoriser, recycler les déchets, c’est l’une des missionsessentielles de Nantes Métropole. Pages 11 à 15

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault /Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

N°8. Mars / Avril 2007

Nantes

Communauté urbaine

Métropole

Une métropoleagricole Pages16 et 17

Infographie du dossier

Métropole

Gravats

Le nouveauCœur de ville

Pages2 et 3

Succès pour le prêt à taux zéro Page8

Les déchetsménagers

Pages 12 et 13

Quand culture rime avec économie Page18

Que faire de vosdéchets ménagers?

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Métropole grands événements

En 1993, des flèches bleues indiquant« Circuit cœur » fleurissaient dansles rues du centre de Nantes. Des-tiné aux automobilistes, le Circuitcœur avait pour but de faciliter l’ac-

cès à tous les secteurs du centre-ville sans qu’ilsoit pour autant nécessaire de le traverser.Depuis le début des années 1990, les conditionsont changé. Le cœur de Nantes est devenu trèsattractif et la population de l’agglomération abeaucoup augmenté. D’autrepart, la ville s’est métamorpho-sée. Le passage du tramway a lar-gement transformé l’espacepublic, des quartiers ont étérénovés, des rues, réaménagées.Résultat : le Circuit cœur n’étaitplus adapté et devait être amé-lioré. C’est aujourd’hui chosefaite. Depuis octobre dernier, leCircuit cœur n’est plus, il a laisséplace à Cœur de ville, dont le triple objectif estd’apaiser la circulation, d’assurer une meilleuredesserte du centre-ville, et d’offrir un cœurd’agglomération plus agréable à vivre.Double sens, zones 30 et parkings. Grâce àsa signalétique bleu et or qui est en cours depose, le nouveau parcours Cœur de ville est pluslisible. Entièrement en double sens, il dessertparkings et places, permettant ainsi aux auto-

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mobilistes d’effectuer arrêts et demi-tours.Si le Circuit cœur n’était plus efficace, c’estnotamment parce que trop de sections étaienten sens unique. Cœur de ville met fin à cettesituation. Ainsi, les rues Marceau, Jeanned’Arc et de Strasbourg sont passées en dou-ble sens. Dès lors, seule la partie ouest de Cœur deville, entre la place Delorme et la place de laBourse, est formée de deux tracés parallèles

en sens unique. Partout où celaétait possible, des zones 30 ontété créées pour ralentir la circu-lation et renforcer la sécuritédes piétons et des cyclistes.Enfin, afin d’assurer unemeilleure fluidité, de nombreuxfeux tricolores ont été suppri-més au profit de giratoires.Conseiller communautaire deNantes Métropole, Jean-Marie

Pousseur résume : « Nous avons voulu cons-truire une accessibilité au cœur de villerespectant ce que doit être le centre d’unegrande métropole : un quartier habité, trèsfréquenté, doté d’un espace public de quali-té, et jouissant d’une attractivité liée au com-merce et au tourisme. Avec Cœur de ville,nous avons voulu traduire une nouvelle pra-tique de la ville ». •

Le rythme du Cœur de villeCes derniers mois, le centre-ville de Nantes a beaucoup changé. Pour que cenouveau cœur de la métropole nantaise soit accessible à tous, le Circuit cœur estdevenu « Cœur de ville ».

« La mise en placede Cœur de villeappelle unenouvelle façon de pratiquerl’hypercentre. » Jean-Marie Pousseur,conseiller communautaire et adjoint àl’urbanisme de la Ville de Nantes

Rue de Strasbourg en double sens. La place Royale rendue aux piétons.

L’indispensablepour circuler malinNantes Métropole vient d’éditer unnouveau document pratique destinéaux automobilistes qui doivent serendre dans le centre del’agglomération. « L’indispensable pourcirculer malin », c’est son nom, donneune vue d’ensemble des moyenspermettant d’accéder au cœur del’agglomération en utilisant les modesde déplacement complémentaires à lavoiture, quand c’est possible. Pas plusgrand qu’une carte de crédit, cedocument recèle une fouled’informations utiles. Une fois déplié, ilvous permet de découvrir trois plansdifférents : un plan schématique del’agglomération depuis le périphériqueavec les lignes de tram, de train, de

Navibus, ettous lesparkings-relais(P+R) ; unplan deNantes àpartir desboulevardsintérieurs oùfigurent lesprincipalesvoiesd’accès aucentre-ville ; et unplan du

nouveau « Cœur de ville » avec lesdifférents parcs de stationnement. Enplus de ces cartes facilitant l’accès aucentre de Nantes, « L’indispensablepour circuler malin » fournit denombreuses coordonnées utiles. Editéà 300000 exemplaires, il est disponiblegratuitement à partir de la mi-marsdans les mairies, les pôles deproximité, les parkings, et chezcertains commerçants du centre deNantes, Plein Centre, l’association descommerçants du centre-ville deNantes, et l’Unacod (Union nantaise ducommerce de détail), étant partenairesde l’opération. N’hésitez pas à ledemander, car l’essayer, c’est l’adopter !

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places. Juste à côté, la place Fochest, depuis novembre 2006, leterminus de la ligne 4 de BusWayqui, transportant 20 000 voya-

geurs par jour, participe d’unedesserte mieux équilibrée du cen-tre-ville. Après trois ans de fer-

meture, le Château des ducs deBretagne a rouvert ses portes lemois dernier. Pour faciliter sonaccès et renforcer son insertiondans la ville, les étroites ruespavées qui l’entourent ont étérénovées. À quelques encabluresde là, la place Saint-Pierre s’estvue dotée d’un parvis en décem-bre dernier. Fréquentées par prèsde 24 000 piétons le samedi, lesrues Feltre et Calvaire ont étéentièrement réaménagées.Achevés en septembre 2006, cestravaux ont permis de créer unvaste plateau piétonnier acces-sible aux bus et aux vélos. Lieuemblématique de Nantes, la placeRoyale est encore en travaux pour

quelques semaines. Rendue défi-nitivement aux piétons, elle estappelée à devenir un espacepublic convivial et festif. Le cen-tre de Nantes offre donc aujour-d’hui un nouveau visage animépar de nombreux événementsculturels et près de 2 000 com-merces.« Les rues de Nantes ». En jan-vier dernier, la Chambre de com-merce et d’industrie (CCI), PleinCentre, l’Unacod et la Ville deNantes ont lancé un plan d’ac-tions baptisé « Les rues deNantes ». L’objectif de ce planest double: renforcer l’attractivitédu centre-ville et mieux faireconnaître les atouts de ses com-merces. Réunis sous la marque« Les rues de Nantes », ils béné-ficient désormais d’une visibili-té et d’une notoriété communes,accompagnées en janvier dernierd’une vaste campagne de com-munication. D’autres opérations commercia-les vont rythmer l’année 2007.« Le plan de promotion Les ruesde Nantes signale la fin des tra-vaux et de l’isolement du cent-re-ville. C’est le feu vert pour leretour d’un trafic important »,lance Yannick Curty, présidentde l’association des commerçantsdu centre-ville Plein Centre.•

Cœur de ville et cœur d’ag-glomération, le centre-ville de Nantes est levéritable poumon de notremétropole. Culture, loi-

sirs, balades, patrimoine, com-merce, santé, il est à la croisée desmultiples centres d’intérêt deshabitants de Nantes Métropole.Ces dernières années, ce territoirevivant a connu de nombreusestransformations.Depuis janvier dernier, le coursSaint-André a retrouvé sa voca-tion d’esplanade propice à la flâ-nerie. Encore récemment envahipar les voitures, il est désormaisdégagé grâce à la construction, enson sous-sol, d’un parking de 406

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Rues Feltre-Calvaire, place Royale, cours Saint-André, Château des ducs deBretagne… Retour sur une métamorphose.

« Le plan de promotionLes rues de Nantessignale la fin des travaux et del’isolement du centre-ville. C’est le feu vertpour un traficimportant. »Yannick Curty, Président de l’Association descommerçants Plein Centre.

Rue de la Barillerie.

Le nouveau Cœur de ville.

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Un cœur beau comme ça

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Habitat et Humanisme

Une maison en bois, lieu de mémoire

Trois millions, c’est le nombre de mal-logés aujourd’hui en France. Habitat et Humanisme est l’unedes associations qui agit au quotidien pour que le droit au logement pour tous devienne une réalité.

Fondé en 1985 à Lyon, Habitat etHumanisme aide à la réinsertionsociale par le logement des per-sonnes démunies. Aujourd’hui,le mouvement fédère 42 associa-tions locales. À Nantes, l’associa-tion est née en 1993. Formée de 4salariés et de 60 bénévoles, elle acontribué au relogement de plusde 1 000 familles depuis sa créa-tion. Dans le cadre du PlanDépartemental d’Aide auLogement des PersonnesDéfavorisées (PDALPD), sonaction s’organise autour du relo-gement des personnes en diffi-culté bénéficiant des minimasociaux (RMI et API) qui sontaccompagnées dans leur projet-logement dans le parc privé oupublic, dans le cadre du droitcommun. Par ailleurs, l’associa-tion loue 22 logements qu’ellepropose ensuite à des personnesrelevant de la sous-location.Pour acheter et réhabiliter deslogements, Habitat et Humanismepropose des placements solidai-res qui permettent à chacun departiciper à une économieréconciliée avec l’humain. Avec

cinéma, dont la destruction, en 1998, a amorcé unemobilisation. « Une cinquantaine de personnes ontcommencé à réfléchir. Les douze associations du quartierse sont regroupées dans le collectif Batignolles », sesouvient Annick Vidal, des Amis de l’Erdre. Est alors né ceprojet d’un lieu de mémoire, autant témoignage del’habitat social de l’époque qu’espace d’archives et deconnaissances autour de la lutte ouvrière, la Résistance,l’immigration… Depuis son ouverture au public, des expositions etrencontres avec des écrivains, entre autres, s’y déroulent.

Dans les années 20, 450 d’entre elles ont peu à peuémergé, regroupées en trois cités nommées Halvêque,Baratte, Ranzay : 450 maisons en bois, destinées àaccueillir les ouvriers, une bonne partie d’origineimmigrée (Autriche, Hongrie, Tchécoslovaquie,Portugal, Italie), tous venus prêter main-forte à l’usinedes Batignolles. Près de trente ans après avoir disparu, l’une d’ellesvient d’être reconstruite à l’identique, inaugurée lorsdes dernières Journées du Patrimoine. Elle est situéesur l’emplacement de la cité Baratte, près de l’ancien

l’épargne solidaire, l’associationachète des logements (18 à cejour) qu’elle réhabilite pour leslouer à des personnes en difficul-té. Un projet de construction de 16logements individuels est encours à Nantes, dans le cadred’une maison-relais, quiaccueillera dans un milieu convi-vial des personnes souffrant d’ex-clusion et d’isolement. Mais l’ac-tion d’Habitat et Humanisme nes’arrête pas au seuil de la portedu logement : un accompagne-

ment de proximité peut être assu-ré pour favoriser l’intégration despersonnes relogées. Son président, Francis Renaud,insiste : « Cet accompagnementpermet un brassage social béné-fique à tous. La relation avec l’au-tre enrichit les plus démunis,comme les plus aisés. » •

Habitat et Humanisme

20, rue Jean-Baptiste Delambre44100 Nantes - [email protected]

Maison en bois, 30 boulevard desBatignolles, près desjardins familiaux.

Trente ans après leur disparition, une maison en bois vient d’être reconstruite à l’identique.

L’ACCUEIL DES GENS DU VOYAGE

Dotée de la compétence« hébergement des gens duvoyage », Nantes Métropoleconstruit et gère les airesd’accueil, à travers le Syndicatmixte pour l’hébergement desgens du voyage (SMHGV).Aujourd’hui, la capacité estinsuffisante: 12 aires d’accueilcomptant 160 emplacements. C’est pourquoi, le SMHGV s’estlancé dans la création de 15 nouvelles aires d’accueilcomptant 143 emplacementssupplémentaires, dans un délaide 4 ans. Ainsi, en 2007, denouvelles aires d’accueil sontcréées à Saint-Sébastien-sur-Loire, aux Sorinières et à Saint-Herblain.

PARC D’ACTIVITÉS OCÉANE

À Rezé, le site de la Brosse est en plein aménagement. Cestravaux vont permettre la créationd’une vaste zone d’activités,baptisée « Océane », proposantdes espaces de loisirs, desactivités économiques, et unegrande surface commercialedédiée à l’automobile. La première phase des travaux a débuté en juillet dernier. Les premiers concessionnairesautomobiles s’implanteront sur le site dès la fin 2008. Les bénévoles d’Habitat et Humanisme vendent des clés pour les mal-logés.

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Situé en bord de Loire, face àla pointe Est de l’Île de Nan-tes, et à proximité d’unmarais protégé, le quartierde Malakoff est l’objet

depuis 2001 de l’un des plusimportants projets de renouvelle-ment urbain et social de l’agglo-mération nantaise: le Grand Projetde Ville (GPV) du NouveauMalakoff. Ce projet transforme

largement la forme du quartier etla vie de ses habitants. Déjà, denombreux logements sont réhabi-lités, l’espace public, embelli etrénové, et les équipementspublics, plus nombreux et mieuxadaptés. Parmi ceux-ci, la nouvellepiscine, baptisée « piscine de laPetite Amazonie », vient d’ouvrirses portes. Débutée en juillet 2005,sa construction sur un terrain

Depuis le 26 février, Nantes est dotée d’une sixième piscine. Situé au cœur du quartier de Malakoff, ce nouvel équipement spor-tif et de loisirs se veut familial et « inter-quartier ».

sableux a nécessité l’enfouisse-ment de 122 pieux à 23 m de pro-fondeur. Ainsi solidement ancrédans le sol, le bâtiment était prêtpour accueillir ses trois bassins.Pataugeoire et HQE. Complé-mentaire des autres piscines nan-taises, la piscine de la PetiteAmazonie s’adresse à un publicfamilial. Une pataugeoire enforme de trèfle d’une profondeur

de 20 cm permet aux tout-petits debarboter à loisir. Les plus grandsne sont pas en reste. Un bassindoté d’une entrée en pente douceet un bassin fitness d’une profon-deur de 1,20 m sont à leur dispo-sition. En tout, 387 m2 de plansd’eau bordés de larges plages avecbancs et espace convivial.Conçue par le cabinet d’architec-tes Brochet-Lajus-Peyo, la pisci-

Jets d’eau et banquettes hydromassantes amuserontpetits et grands à la piscine de la Petite Amazonie.

Les nouveaux bassins de l’Amazonie

La piscine de la Petite Amazonie offre troisbassins pour une superficie de 387 m2 d’eau

solaire préchauffe l’eau sanitaire.Enfin, l’eau de baignade est trai-tée à l’ozone et non au chlore. Ceprocédé, rarissime en France, aun double avantage: il permet d’é-conomiser l’eau et limite rougeurset irritations dues au chlore. •

ne de la Petite Amazonie répondaux normes HQE (haute qualitéenvironnementale). Presque entièrement vitré, le bâti-ment bénéficie de l’éclairagenaturel à tout moment de la jour-née. Sur le toit, une moquette

La nouvelle piscine de la Petite Amazonie.

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Remplacer la voiture, par le bus à pied (pédibus) ou le bus à vélo (vélobus) est aussi un moyen delutter contre les émissions polluantes de nos véhicules. Trois exemples sur la métropole nantaise.

À Couëron, un pédibusdans un lotissementDepuis la dernière rentrée, tousles samedis, « pour l’instant »,plus d’une trentaine d’enfantsdu lotissement Les Panicauts,à la Chabossière, ont adopté laméthode pédibus pour aller etrevenir de l’école. L’an dernier,Fabienne Dezarnaud, membrede la FCPE et adepte de la mar-che à pied pour emmener sestrois enfants, initie cette ligneaprès avoir entendu parler du

projet lors d’un conseil desparents. Vingt et une familles sedéclarent motivées. Chaquesamedi, six parents accompa-gnateurs, portant des giletsfluos, embarquent la petitetroupe pour la conduire, à l’is-sue de cinq arrêts, dans deuxécoles primaires proches : PaulBert et Aristide Briand. « Ducoup, tout le monde se connaîtdans le quartier. » Bien sûr,Fabienne Dezarnaud ne sou-haite pas en rester là : « Avec ledirecteur de l’école Paul Bert, onva essayer de développer ledispositif. Si on trouve unresponsable par quartier, je suisprête à aider à monter leslignes ».

À Vertou,quatre écoles participantesEn 2004, l’idée d’un pédibus,localisée dans le quartierBeautour, autour de l’école HenriLesage, « où il n’y a pas detransports en commun », fait sonchemin, à la mairie de Vertou.« À l’école, on a découvert quel’amicale laïque y réfléchissaitaussi », se souvient Marie-France Abgrall, adjointe auxaffaires scolaires et à la jeunesse.Réunions auprès des parents vont

s’enchaîner pour aboutir à larédaction de plusieurs chartes età la naissance, à la rentrée 2005,de deux circuits, « le bleu et lerouge », matérialisés et sécurisés.« En tant que municipalité, onapporte un accompagnementtechnique », insiste Marie-France Abgrall. En 2006, troisautres groupes scolaires se sontouverts à ce mode de déplace-ment doux. Chaque samedi,environ 80 bambins répartis sur9 circuits rejoignent leur école àpied. Une fois par mois, c’est àvélo qu’une dizaine d’enfants serendent en classe. « C’est assezlourd à mettre en place. Cela va sefaire sur le long terme, grâce aubouche à oreille. »

À La Montagne, un « pédibus pilote »La Montagne a été la premièrecommune à plancher sur ledispositif pédibus en 2002.Valérie Couchellou, maman detrois enfants et membre de laFCPE, fait partie des premiersparents qui se sont impliquésdans l’opération et la mise enplace de la première ligne, « larouge ». D’un arrêt de bus amo-vible à l’autre, celle-ci a vu jus-qu’à une bonne quinzaine d’en-

fants rejoindre l’école JulesVerne à pied, « même ceux dontles parents, pour des raisonsprofessionnelles, ne pouvaientpas participer ». L’initiative aainsi permis de faire face au pro-blème de « stationnementautour de l’école ». De plus,« certains emmenaient leursenfants en voiture, d’autres àpied. Résultat : on se retrouvaittous devant l’école ! ». Le pédi-bus a ainsi libéré du temps chezcertains parents : « La premièreannée, on était jusqu’à une ving-taine d’accompagnateurs. » Avecl’aide la mairie de La Montagne,et de sa coordinatrice, NadiaDix-Neuf, deux autres lignes ontvu le jour cette rentrée. •

Opération pédibus et vélobus

CHÂTEAU DE REZÉ

Depuis sa création en1964, le centre commercialdu Château de Rezé n’ajamais été modernisé. Sonétat général nécessiteaujourd’hui une rénovationcomplète. Une étude a étémenée par NantesMétropole, la Ville de Rezéet les commerçants pourredonner une nouvelle vieà cet espace commercialde proximité, importantpour la vie du quartier etde ses habitants. Lestravaux vont démarrer aucours du mois de mars.

Neuf cents enfants de 33 écoles utilisent aujourd’hui despédibus ou des vélobus sur l’agglomération nantaise.

Emmanuelle Binet-Legrand,ingénieure transport à

l’ADEME (Agence de

l’Environnement et de la

Maîtrise de l’Énergie)

Comment l’ADEME

encourage des initiatives

comme le pédibus et le

vélobus ?

L’ADEME aide les collectivitéslocales à limiter les émissions deCO2, en proposant une expertisetechnique, le montage etl’animation de projets. En 2002,nous avons lancé un appel àprojets auquel la mairie de LaMontagne et l’association Placeaux vélos ont répondu.L’opération pédibus a étésoutenue au niveau opérationnel,puis mutualisée, via la mise enplace d’une campagne desensibilisation entre 2003et 2005. L’ADEME a participé àdes réunions publiques ettechniques, en associantEcopôle pour des sessions desensibilisation et formation (6 ontlieu chaque année). Sur la Loire-Atlantique, 31 communes sontconcernées, dont une vingtainedans la métropole.

Opération pédibus à Vertou.

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Situé sous le cours Saint-Pierre, au cœur du centrehistorique de Nantes, leparking Cathédrale estdésormais accessible aux

automobilistes, riverains du quar-tier ou visiteurs de passage.Offrant 406 nouvelles places destationnement, cet équipementporte à près de 5 000 le nombrede places disponibles dans lesparkings payants du centre del’agglomération. En décidant laréalisation du parking Cathédrale,Nantes Métropole poursuivait

deux objectifs: accroître l’offre destationnement en centre-ville etlibérer le cours Saint-André del’emprise des véhicules, lui ren-dant ainsi sa fonction premièred’espace de détente et de prome-nade.Travaux d’Hercule. 15 mois detravaux herculéens ont été néces-saires à l’édificationde cet ouvrage. Il afallu, en particulier,faire sauter 23 000 m3

de rocher au moyen de11 tonnes d’explosifs. Le tout, sansendommager les immeubles duXVIIIe siècle alignés de part etd’autre du cours Saint-André.Autre difficulté du chantier : laproximité du canal Saint-Félix.

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Le parking Cathédrale

Le parking Cathédrale dispose de 406 places de stationnement.

Le parking Cathédrale aouvert ses portes au public le8 janvier dernier. Il propose406 places de stationnement.

obus LE TRAMWAY AVANCE

En septembre 2007, le terminusde la ligne 3 du tramway ne sesituera plus à Hôtel Dieu, maisà la gare de Pont-Rousseau, àRezé. Ce prolongement de plusde 2,5 km va considérablementaméliorer la desserte de cesecteur de l’agglomération.Pour autant, les travaux seronttrès limités : la ligne 3empruntera les rails de la ligne2 jusqu’au-delà de Pirmil.Résultat : seulement 300 m devoies nouvelles à aménager.

NOUVEAU P+R À BOUAYE

Grâce aux P+R, lesautomobilistes peuvent segarer gratuitement avant demonter dans le bus, le train, letramway ou le BusWay.Conformément aux objectifsdu Plan de déplacementsurbains (PDU) del’agglomération nantaise,Nantes Métropole prévoit6 000 places de stationnementdans les P+R en 2010. Depuisdécembre dernier, un nouveauP+R de 115 places situé à lagare de Bouaye est accessibleau public.

BOUTIQUE TAN SUR LE NET

Depuis le mois de janvierdernier, la Tan vend ses titresde transport via son siteInternet. De nombreux produits sontdisponibles, du billet mensuelau carnet de 10 tickets. Ce nouveau mode dedistribution accompagnel’augmentation desconnections sur le site de laTan, passées de 50 000 parmois en 2005, à 130 000 parmois en 2006, et facilite la viedes gens. Pour en savoir plus et passercommande : www.tan.fr

125 m de long, 30 m de large et 9 m de haut,telles sont les mensurations du parking Cathédrale.

Toutes Pompes DehorsCréée en 1997, l’Association Onco Plein Air (AOPA) œuvre pour améliorer la qualité de vie des enfantsatteints de cancer et de leucémie, soignés au CHU de Nantes. Elle leur propose des sorties et desséjours au bord de la mer. Afin de récolter les fonds nécessaires, l’AOPA organise, depuis 2000,l’opération Toutes Pompes Dehors dont le principe est de collecter des anciennes chaussures pourensuite les vendre à une entreprise d’insertion locale, le Relais Atlantique, qui se charge de les trier etde les redistribuer. Cette année, la collecte des chaussures a lieu du 10 au 24 mars dans les hôpitaux etcliniques, les établissements scolaires, les mairies… Rens. : 02 40 56 12 76.

Par endroit, 90 cm seulementséparent les fondations du par-king des eaux de l’Erdre. Tous cesdéfis ont été relevés par le cabinetd’architectes Roulleau, GTBConstructions et Nantes Aména-gement, qui ont livré le parkingdans les délais. Place maintenantaux usagers de ce parking sécu-

risé et confortable, et place aussià Nantes Gestion Équipement(NGE) à qui la gestion du nouveléquipement a été confiée et quidispose désormais de huit par-kings à Nantes. •

Il a fallu faire sauter 23000 m3

de rocher au moyen de 11 t d’explosifs.

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Une Métropole d’avance

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Déjà 300 prêts à taux zéro

Ce dispositif est un outil majeurdu Programme local de l’habitatcommunautaire. Il vise prioritai-rement les jeunes ménages auxrevenus modestes souhaitant accé-der à la propriété tout en restant àproximité des équipements publicset des services urbains. Entre 2000et 2003, sur les 1 050 ménages del’agglomération qui ont bénéficiéchaque année du prêt à taux zéro del’État, 576 ont dû acheter hors duterritoire communautaire. C’estpourquoi le Prêt à taux zéro Nantes

Métropole permettra d’aider jus-qu’à 600 ménages par an, durantles 3 prochaines années.Mensualités allégées. Le dispo-sitif associe aujourd’hui sixbanques partenaires : le Créditmutuel de Loire-Atlantique et duCentre Ouest, le Crédit agricoleAtlantique Vendée, le Créditindustriel de l’Ouest, la Caisse d’é-pargne des Pays de la Loire, laBanque populaireAtlantique et laSOFIAP. Il allège lacharge financière del’acquisition grâce àun montage de prêts complémen-taires : le montant du prêt com-munautaire correspond au dou-ble du prêt à taux zéro d’État. S’y

ajoute un prêt à taux spécial (négo-cié avec les banques partenaires),le reliquat étant financé par unprêt immobilier classique.À ce jour, près de 300 dossiers ontété acceptés. La communautéurbaine prête en moyenne24835 euros pour des acquisitionsreprésentant un investissementmoyen de 128 474 euros, répar-ties sur les deux tiers des commu-

nes de l’agglomé-ration à ce jour.79 % des bénéfi-ciaires ont moinsde 35 ans. Ils s’o-

rientent majoritairement vers unappartement, plutôt dans l’ancien(50 % des dossiers), une fois surdeux à Nantes. •

Depuis septembre 2006, le Prêtà taux zéro Nantes Métropoleaide les ménages à acquérir unlogement neuf ou ancien.

INSTITUT DE RECHERCHETHÉRAPEUTIQUE

En janvier dernier, un vastechantier a commencé sur lesite du CHU de Nantes : laconstruction de l’Institut derecherche thérapeutique (IRT).Dès l’été 2008, 300 chercheurset personnels de laboratoire,jusque-là hébergés au sein del’Hôtel Dieu et de la faculté demédecine, intégreront l’IRT. Les 9 000 m2 du nouveaubâtiment ultramoderneregrouperont des unités derecherche spécialisées encancérologie, pharmacologiecellulaire et moléculaire, etthérapie génique.

Anne Berty, directrice

de l’habitat et de la

solidarité à Nantes

Métropole

En quoi le partenariat avec

les banques est-il

original ?

Le Prêt à taux zéro NantesMétropole témoigne d’unepolitique volontariste. Dès ledépart, l’idée était d’associerdirectement les établissementsbancaires comme acteurs decette politique publique en leurdemandant une implication réellesous la forme d’un prêtcomplémentaire à taux spécial.Outre cette contributionconcrète, les banques véhiculentles messages de la collectivitédans leur contact avec laclientèle. Ce projet a rapprochédeux acteurs qui n’avaient pasl’habitude de travailler ensemble.Les négociations ont étécomplexes, surtout au niveaujuridique et financier. Lesbanques à fort ancrage régionalont dit banco tout de suite,d’autres ont décliné cepartenariat, ne pouvant adapterleur système commercial à uneoffre si localisée. Mais l’appel àpartenariat reste ouvert.

Stéphane Nicole, 36 ans.«Après une dizaine d’années de location à Nantes,du côté de Sèvre, j’achète un appartement àBouguenais dans un programme neuf. Comme jeme déplace en fauteuil roulant, ma recherchedevait répondre à trois impératifs : un logementaccessible et adaptable à mon handicap (c’estbeaucoup de frais !), à moins de 5 km de montravail et pas trop éloigné du centre de Nantes.J’ai connu le Prêt à taux zéro Nantes Métropolepar mon agence bancaire et par la presse. Cetteaide financière a bien facilité un projet compliquéà mener.»

Béatrice Lebordais, 44 ans.«Devenir propriétaire, tout le monde en rêve,mais seule avec deux enfants étudiants dans unlogement HLM, je ne pensais pas franchir lepas. Surtout sans apport. L’information pour lePrêt à taux zéro Nantes Métropole a été undéclencheur. J’ai l’opportunité de racheter unappartement à mon bailleur social à Chantenay,à 10 minutes d’ici. Mes enfants tenaientabsolument à rester dans l’agglomération. Détailamusant : le locataire de notre futur logementachète aussi avec Nantes Métropole.»

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Une Métropole d’avance

Nantes Métropole- mars / avril 2007 - 9

À la tête des biotechnologiesLes biotechnologies sont l’unedes spécialités nantaises.Jean-Paul Soulillou estprésident du pôle decompétitivité AtlanticBiotherapies. Les biothérapies:un autre moyen de soigner lespatients grâce auxtechnologies du vivant. Unexemple? Un traitementclassique pour un cancerconsiste à donner unmédicament au patient(chimiothérapie) qui se diffusedans tout l’organisme, avecdes effets secondaires parfoistrès lourds. Avec un traitementbiothérapeutique, on luiinjecterait des cellules ou desproduits vivants, tels des virusrendus inoffensifs, mais utilespour transporter de nouveauxmédicaments directement surles cellules cancéreuses, etnon dans tout l’organisme.Sous la houlette d’Atlanpole,l’incubateur d’entreprisesinnovantes de l’Ouest, Jean-Paul Soulillou a contribuéà créer plusieurs sociétés debiotechnologie, dont TcLand ou IDBC.

On n’est jamais que soi.Mais il arrive parfoisqu’une personne nousfasse penser à une autreau détour d’une phrase,

d’un trait du visage ou d’unaccent. Lorsque Jean-Paul Sou-lillou évoque son parcours demédecin, on ne peut s’empêcherde songer à Michel Serres, phi-losophe et académicien né àAgen. Comme lui, il a l’accentlégèrement rocailleux du Sud-Ouest, mais surtout Jean-PaulSoulillou navigue, comme lui,entre sciences et scienceshumaines. « J’ai passé un bac-calauréat de philosophie,

raconte-t-il. J’ai attaqué lamédecine brutalement en sor-tant du lycée en faisant à l’é-poque une année à la fac desciences. » Ce spécialiste de lagreffe de rein avoue une passionpour la mythologie grecque.Médecin depuis plus de trenteans à Nantes, Jean-Paul Soulillouest aujourd’hui à la tête d’uneéquipe de renommée internatio-nale. Il dirige l’ITERT (Institutde transplantation et de recher-che sur la transplantation) ainsique trois unités de rechercheInserm au CHU de Nantes.« Mon équipe comprend plus de100 personnes, assure-t-il.

Depuis 2000, nous réalisonsenviron 160 greffes de reins paran, dont 25 doubles greffes pan-créas-rein. Nous sommes dansle top 5 européen. »L’équipe du professeur Soulilloumène des recherches au plus prèsdes patients. Des recherches dites« cliniques » sur le phénomènede tolérance observé chez cer-tains patients qui « acceptent »leur greffe sans phénomène derejet. Un autre axe de recherche« en plein développement »concerne les xénogreffes, c’est-à-dire les greffes d’organes ani-maux sur l’homme. « Deux millereins sont greffés chaque annéeen France, mais le besoin se situeà cinq mille. » Le Dr Soulillouremarque au passage que seule-

ment 12 % des reins proviennentd’un donneur vivant (un proche)au CHU de Nantes, alors que l’onpeut donner un rein sans risquepour sa santé.L’avenir ? « L’extension du CHUsur l’Île de Nantes, explique-t-il. Près de 10 000 mètres carréspour la recherche biomédicale.C’est un projet majeur pour lesannées 2007-2013. » Le plusgrand projet « santé » en Francedans les cinq ans à venir. Un évé-nement qui confortera la métro-pole nantaise dans son rôle deplace forte européenne de lamédecine et de la biologie. •

Jean-Paul Soulillou est une grande figure de la recherche nantaise. Ce médecin dirige l’une desmeilleures équipes de greffe de rein en Europe.

« Nous réalisons 160 greffes de reinspar an. » Jean-Paul Soulillou, directeur de recherche au CHU de Nantes

NANTES RÉCOMPENSÉE

L’excellence de la recherchemenée par l’équipe de Jean-Paul Soulillou vient d’êtredûment récompensée. Suite àl’appel d’offres des Centres etRéseaux thématiques derecherche et de soins, huitprojets jugés « de qualitéexceptionnelle » ont été retenuspar le ministère de la Rechercheet de l’Enseignement supérieur.L’un d’eux est conduit parl’équipe du CHU de Nantes quidevrait se partager unfinancement important (environ12 millions d’euros) avec leséquipes des hôpitaux de Lyon etde Necker, à Paris.

Georges Karam, chirurgien, et Jean-Paul Soulillou, directeur de recherche.

Nantes: la conquête du rein

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Une Métropole d’avance

10 - Nantes Métropole- mars / avril2007

La 5e édition de la Semaine du développement durablese déroulera du 1er au 7 avril 2007.

Janvier 2007 : 16 °C à Nantes, onse baigne à Marseille et les Alpesne sont toujours pas enneigées.Ces « anomalies » météorolo-giques sont de plus en plus fré-quentes, et le réchauffement de laplanète est aujourd’hui une réali-té. Ce phénomène est dû à l’aug-mentation des émissions de gaz àeffet de serre d’origine humainedans l’atmosphère. Selon lesexperts, si aucune réductionconséquente de ces émissionsn’est enregistrée d’ici à 2100, la

température du globe pourraitaugmenter de 1,8 °C à 4°C, entraî-nant un bouleversement écolo-gique sans précédent. Même s’ilnous semble irréversible, le chan-gement climatique peut être frei-né, et la tendance, inversée. Pourcela, nous devons tous agir, dulocal au global, pays industriali-sés en tête.De Kyoto au tramway. Issu de laConférence des Nations unies surles changements climatiques de1997, le protocole de Kyoto vise àrépondre à cette situation. Entré envigueur en 2005, il engage les 161

En adoptant son Agenda 21 en2006, Nantes Métropole s’estdotée d’une feuille de route pourappliquer concrètement et au quo-tidien le développement durable.L’une de ses actions vise à réduire

l’usage des pesticides afin de déve-lopper les alternatives au « tout-chimique ». Il s’agit là d’un véri-table enjeu de santé publique et deprotection de la biodiversité.Appliquée depuis 2007 par les

agents Nantes Métropole assurantl'entretien de la voirie, la charteest aujourd'hui soumise aux 24communes. Elle engagera sessignataires à former les agents desespaces verts aux méthodes alter-natives au désherbage chimique,méthodes plus complexes et pluscoûteuses. Un nouveau regarddevra être posé sur l’espace public.Quelques herbes folles ne sont passignes de négligence, mais aucontraire d’un entretien plusrespectueux de l’environnement. •

pays signataires à réduire de 5,5 %leurs émissions de gaz à effet deserre, par rapport au niveau de1990, d’ici à 2012. Pour atteindrecet objectif, des outils juridiques etfinanciers sont déjà en place auxniveaux national et européen. Maisparce que l’avenir de la planète sejoue aussi au niveau local, NantesMétropole élabore actuellementson Plan climat territorial afind’appliquer le protocole de Kyotoà son échelle. Concrètement, ils’agit de diviser par deux les émis-

sions de gaz à effet de serre surnotre territoire, d’ici à 2025. Pourconnaître précisément la quanti-té de gaz à effet de serre émise parl’agglomération nantaise, un dia-gnostic a été réalisé. Établi en 2005et 2006, il révèle que chaque habi-tant de Nantes Métropole émet 4,6tonnes équivalent CO2 par an. Àpartir de ce diagnostic, NantesMétropole va définir un plan d’ac-tions dont la mise en œuvre débu-tera en 2010. Ce plan portera sur-tout sur les transports et l’habitat,à l’origine de 80 % des émissionsde gaz à effet de serre de notre ter-

L’avenir de la planète se joue à tous les niveaux: global et local. Nantes Métropole s’engage àdiviser par deux ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025.

Climat: réduire l’effet de serre

Objectif: zéro pesticideESPRIT MÉTROPOLITAIN

Découvrez le nouveau centred'expositions de NantesMétropole, pendant la Semainedu développement durable !Des jeux, des quizz et unpasseport à décrocher, autantde pistes pour préserver votreenvironnement et votre cadrede vie. Où ? À Nantes, 2 coursdu Champ de Mars, face à laCité des Congrès (L. 4, Cité desCongrès, L. 1 Duchesse Anne). Rens. : 02 40 99 48 27

Le bus plutôt que la voiture : c’est diviser vos émissions de CO2 par 3

ritoire. Ainsi, le nombre d’usa-gers des transports collectifs devraêtre multiplié par 2 d’ici à 2025, laplace de l’automobile et descamions en ville devra être rédui-te, et l’usage des biocarburants,développé. En matière d’habitat, ils’agira de réduire la consommation

énergétique des bâtiments, et dedévelopper les énergies renouve-lables. Autant d’actions qui relè-vent directement des compétencesde Nantes Métropole et qui néces-sitent l’effort de tous. Mais n’est-ce pas l’avenir de nos enfants quiest en jeu ? •

Pour protéger la ressource en eau, Nantes Métropole a mis enplace une charte dont le but est d’éliminer progressivementl’utilisation des herbicides sur l’espace public.

Hiver rigoureux ? Fontaine gelée. Peut-être un bien joli souvenir…

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Mais que deviennent nos poubelles?

Nantes Métropole organise la collecte, le tri, letraitement, la valorisation et l’élimination des

déchets sur ses 24 communes.

Nantes Métropole- mars / avril 2007 - 11

Les énergies fossiles sont limitées et les pollutions pro-duites par les humains ont des conséquences encoreimprévisibles. Aujourd’hui, rien qu’en France,chaque habitant génère plus d’un kilo de déchetspar jour, soit environ 420 kg par an. Deux fois plus

qu’en 1960. Il nous appartient donc à tous de prendre leproblème au sérieux, très vite, sous peine d’être asphyxiéspar nos propres déchets.Pour enrayer ce processus et changer les habitudes devie en douceur, le tri est entré maintenant dans presquetous les foyers. L’objectif à atteindre, fixé au plan natio-nal par la circulaire du 28 avril 1998, est de 50 % du poidsdes déchets collectés en vue de leur réutilisation, de leurrecyclage, de leur traitement biologique ou de l’épanda-ge agricole.Organisée par les collectivités locales, la collecte sélecti-ve nécessite l’adhésion des habitants et une bonne com-préhension des enjeux. Ce tri permet de séparer les matiè-

res recyclables, de lesorienter vers des filièresdistinctes et de remettredans un circuit de consom-mation de nouveaux pro-duits après leurs diversestransformations. Autoritéorganisatrice du serviced’élimination des déchetsménagers, Nantes Métro-pole intervient sur l’en-semble des 24 communesconcernées. Elle s’assurede la bonne exécution desmissions dont sont char-

gés les opérateurs publics ou privés, notamment pour lavalorisation des déchets.Avec 75 % d’habitat collectif, des rues et trottoirs étroits,la ville de Nantes se prête peu à la multiplication des bacssur les trottoirs. Pour concilier tri et accessibilité, NantesMétropole a lancé fin novembre l’opération TRI’SAC.Cette expérience pilote de collecte sélective ne concerneactuellement que trois quartiers : Chantenay/Sainte-Anne ; Saint-Donatien/Saint-Clément et une partie deNantes Nord. Son objectif ? Organiser à terme la collec-te sélective sur l’ensemble de la ville, même dans leszones les moins faciles d’accès en permettant tous lesdépôts dans un seul et même container.Dans les faits, des sacs bleus et jaunes, bien distincts, sontremis aux habitants. Le jaune accueille les déchets recy-clables et le bleu, tout le reste. Les deux sacs, ferméssolidement, avec un double nœud pour que rien ne semélange une fois dans la benne, iront ensuite rejoindrele même bac collectif bleu. Une fois collectés, les sacs sontorientés par tri optique vers deux circuits différents. Lecontenu des sacs bleus est incinéré et celui des jauness’apprête à démarrer une seconde vie : celle des pro-duits recyclés. •

« Une amélioration dela collecte de nosdéchets passera parune extension, àtous les Nantais, del’opération TRI’SACmais aussi par uneréhabilitation de nosdéchèteries. »Gérard Potiron,vice-président de Nantes Métropole

Pot de yaourt ? Recyclé ? Réponse : eh non !

« La collecte sélective des déchets d’équipements électriques et électroniques doit permettrede transférer la responsabilité de ces déchets aux producteurs, d'améliorer leur valorisation et leur dépollution et de pérenniser les actions d'insertion existante dans le domaine. »Camille Durand, vice-président de Nantes Métropole et président d'AMORCE, une association nationale pour la gestion des déchets et de l'énergie.

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Gravats

Nantes Métropole- mars / avril 2007 - 13

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Vos déchets sont triés à la main. Couches sales, chats morts, seringues, morceaux de verresont des surprises très désagréables, voire dangereuses pour les trieurs.

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En 2005, une expérience pilote de compos-tage a été lancée auprès des habitants deBouguenais et Orvault pour accueillir uncomposteur dans leur jardin. En bois ou enplastique, les bacs mis à disposition sontd’une contenance de 300, 600 ou 800 litres,en fonction de la surface du terrain. Installéau fond du jardin, le compost accueille tousles déchets organiques et sains de la maison(tontes de pelouse, restes de légumes et defruits non traités), mais aussi cendres, sciu-res, copeaux de bois, mouchoirs en papier,essuie-tout, marc de café, sachets de thé,coquilles d’œufs… Une fois décomposées,toutes ces matières organiques mélangées àla terre viendront enrichir le sol du jardin augrand bonheur des cultures.« Aujourd’hui, 6161 foyers ont été équipéssur ces deux communes », expliqueMarianne Jaouen, chargée du projet à ladirection des déchets de Nantes Métropole.« Le bilan de cette expérience scientifiqueet statistique menée avec un organisme de

recherche sur l’agriculture et l’environne-ment (le CEMAGREF de Rennes) sera connuen avril. Cependant, on a déjà noté une dimi-nution des tonnages d’ordures ménagèrescollectées sur Orvault et Bouguenais. Parailleurs, les mesures effectuées un an avantla dotation des composteurs et un an aprèspermettent d’enregistrer une diminution de

7 % des apports de déchets verts sur la déchè-terie d’Orvault. » Et les bons résultats decette expérience permettent d’envisagerd’équiper petit à petit l’ensemble des com-munes de Nantes Métropole. Le 24 novem-bre dernier, une délibération du bureau com-munautaire a validé le principe d’achat decomposteurs bois et plastique. •

Pour faire baisser le volume despoubelles il suffit de moins les remplir.Nantes Métropole fournit descomposteurs. À vous de les alimenter.

Consommer puis composter!

Comment trier ses déchets recyclablesPrès de 1452000 passages comptabilisés en2005. Les déchèteries et Écopoints ont étéfréquentés en moyenne 6 fois par an parchaque foyer de Nantes Métropole. Gérésen régie ou dans le cadre de marchés deprestations de service par des exploitantsprivés, ils sont généralement ouverts tous lesjours de 10 heures à 18 heures, sauf lesjours fériés. Proches des zones d’habitat, lescolonnes d’apport volontaire (924 points, soit1 pour 619 habitants) permettentnotamment de collecter le verre. Déposésdans des points Relais, auprès d’Emmaüs oud’œuvres caritatives, les textiles usagésseront réutilisés ou trouveront uneapplication industrielle (rembourrages,chiffons). Repris par le garagiste, les pneusrejoindront une filière agréée de recyclage etseront transformés en gazon synthétique,dalles de sol pour les aires de jeux, bâchesou sous-couche routière.

Des équipements adaptés à chaque besoin

À Bouguenais, la famille Camerel s’est récemment mise au compostage.

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Les déchets d’équipementsélectriques et électroniques ou« D3E » contiennent des com-posants polluants ou précieux(cadmium, chrome, fluides fri-gorigènes, tubes cathodiques,etc.). La collecte des D3Econcerne le gros et petit électro-ménager, le matériel audiovi-suel et informatique. La filière derécupération et de recyclage esten train de se mettre en place etfonctionne grâce à l’apportvolontaire des habitants. Depuisle 15 novembre 2006, leconsommateur contribue direc-tement lors de l’achat de maté-riel neuf au coût du recyclage oudu traitement des produits usa-gés. Cette contribution est utili-

sée par les producteurs pourorganiser la collecte, l’élimina-tion et la valorisation des D3Eménagers mais aussi des équi-

pements professionnels.Désormais, les distributeurs(grandes surfaces, magasinsspécialisés…) ont l’obligationde reprendre les anciens appa-reils lors de l’achat de tout appa-reil neuf équivalent. De leurcôté, les collectivités ont uni-quement pour obligation d’in-former les citoyens sur lesmoyens de collecte et de recy-clage de ces déchets. NantesMétropole a choisi d’aller plusloin, en mettant en place unecollecte sélective des D3E endéchèterie. Les matériels dépo-sés dans les déchèteries deNantes Métropole seront récu-pérés par l’entreprise d’inser-tion Envie 44. •

Quels changements avez-vouspu observer depuis vosdébuts ?J’ai commencé en nettoyant lesrues, en rendant la ville propre.Et puis je suis devenu éboueur,sur les marchés, et j’ai continuécomme rippeur derrière lescamions. Les containers roulantsactuels n’existaient pas, on enétait encore aux poubelles, le trisélectif se limitait au verre.

Aujourd’hui, vous êtes agentd’accueil en déchèteries. Quelsbons conseils pourriez-vousdonner ?De faire très attention aux pro-duits dangereux (peintures, ver-nis, piles, solvants, aérosols,produits d’entretien, phytosani-taires, etc.). Il peut y avoir com-

bustion spontanée de substan-ces en contact avec d’autres. Lespoints Ecotox sont présents dans

Gérard Potiron, maire de

La Chapelle-sur-Erdre et vice-

président de Nantes

Métropole chargé de

l’élimination et de la

valorisation des déchets.

Quelles sont les prochaines

échéances importantes pour

la gestion des déchets?

Notre ambition est double: mieuxrecycler nos déchets et en maîtriserle coût. Pour y parvenir à l’horizon

2010, nous avonsdeux grandschantiers devantnous. Le premierconsiste en uneaméliorationsignificative de lacollecte de nosdéchets. Celapassera par une

extension, à tous les Nantais, del’opération TRI’SAC pour les papiers,cartons et emballages, mais aussipar une réhabilitation de nosdéchèteries. Deuxième chantier : laréduction des déchets à la source,en distribuant, aux habitants qui ontun jardin, des composteursindividuels dans lesquels ils pourrontdéposer les déchets verts et lesdéchets de cuisine.

toutes les déchèteries et le véhi-cule spécialisé effectue des tour-nées dans toute l’agglomération.Quand j’étais rippeur, il est arri-vé qu’un téléviseur implose dansla benne… Il faut faire attention,ça peut vraiment être dangereuxpour les gars qui travaillent. Lesdéchèteries sont là pouraccueillir tous les déchets donton ne sait pas quoi faire.

Comment sont organisées lesdéchèteries ?Il y en a 12 sur Nantes Métropoleet 4 Écopoints. On peut y dépo-ser les déchets ménagers tels quecartons, verre, métaux, déchetsverts et gravats. Une fois à l’inté-rieur, pour s’orienter, le mieuxest de faire confiance à l’agentd’accueil. •

« Notre ambition est double : mieux recycler nos déchets et en maîtriser le coût. Deux chantiers pour y parvenir : une amélioration significative de la collecte, ainsi qu’uneréduction des déchets à la source. » Gérard Potiron, vice-président de Nantes Métropole

Nantes Métropole- mars / avril 2007 - 15

Incollable sur le circuit des déchets, il a fait presque tous les métiers qui s’y rattachent. Entré il y a 27 ans à la Ville de Nantes comme cantonnier, Gilles Rolland a suivi l’évolution du nettoiement, de la collecte et du recyclage.

Téléphones portables, modems, clés USB, réfrigérateurs, écrans plats… Les nouveaux matérielsménagers et de communication imposent d’autres modes de recyclage.

«Une chaîne au service du public»

DEEE: Une nouvelle filière en action

Bons conseils1.Tous les plastiques ne se valent

pas. Les sacs et films plastiquequi enveloppent les packsd’eau minérale ou les revues nesont pas recyclables, pas plusque les pots de yaourt, les barquettes, les emballagestrop légers.

2. Un carton trop volumineuxpour tenir dans un sac ou unbac jaune? Découpé enmorceaux trop petits, il nepourra pas être récupéré par les trieurs ni valorisé.

3. Inutile de laver bouteillesplastique et boîtes de conserve. Il suffit de bien les vider.

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16 - Nantes Métropole- mars / avril2007

La Communauté urbaine

La Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique et Nantes Métropole ont signé en décembre 2006 unenouvelle charte. Ce document fixe les grandes lignes d’une politique visant au maintien et audéveloppement de l’agriculture périurbaine.

Dans les années 90, lacroissance démogra-phique (+ 10 % de popu-lation en 10 ans) s’estaccompagnée d’une forte

consommation d’espaces. Unecroissance « au détriment desterres agricoles, des exploita-tions », traduit DominiqueBarreau, chargé de mission agri-culture et espaces naturels à Nan-tes Métropole. Une réflexion voitalors le jour, partagée, entreautres, par la Chambre d’agricul-ture de Loire-Atlantique, l’A-gence d’Études Urbaines (Auran)et Nantes Métropole.Début 2000, cette réflexiondébouche sur une première char-te, signée pour 6 ans. Outre

« l’aspect patrimonial, culturelet économique », préciseDominique Barreau, l’un desenjeux est de « conserver uneceinture agricole forte pour éviterl’étalement urbain ». « La philo-sophie générale était d’assurerune pérennisation des espacesagricoles, explique Bruno Julien,directeur d’étude à l’Auran. Dejeunes agriculteurs devaient pou-voir s’installer sur le long termesans craindre de voir leur terrainabsorbé par la ville. »Le bilan positif à peine tiré, unedeuxième charte vient d’êtresignée, renforçant et réorientantcertains axes de la précédente :l’organisation territoriale et fon-cière, le soutien aux exploitations

Maintenir et soutenir l’agricultureJean-Pierre Legendre,maire de Brains,

vice-président de Nantes

Métropole en charge de

l’agriculture périurbaine.

Quelles sont les grandes

lignes de la charte signée

entre Nantes Métropole et la

Chambre d’agriculture?

La préservation de la biodiversitéet des zones humides est undossier qui nous mobilise, dans le cadre de la Charte et del’Agenda 21. Autre point trèsimportant : assurer une meilleuremaîtrise foncière, en intervenant,entre autres, sur la valorisation desfriches à vocation agricole qui, surla métropole, occupent unesuperficie de 4300 ha. Par ailleurs,nous devons travailler au maintiendes terres et des bâtiments àusage agricole, en partenariat avecla SAFER (Sociétéd’Aménagement Foncier etd’Établissement Rural).L’agriculture est une richesseéconomique. Les collectivitésdoivent préserver des espacesagricoles et garantir que lespersonnes qui y travaillent puissenten vivre.

LA MAÎTRISE FONCIÈRE

À l’inverse des maraîchers etviticulteurs, la plupart desagriculteurs exploitant desgrandes surfaces ne sont paspropriétaires. Pour éviter le« mitage » agricole, unorganisme comme la SAFER esthabilité à préempter desexploitations vendues à desparticuliers ne souhaitant pas ymaintenir une activité agricole.Or, Nantes Métropole s’engage àmaintenir des zones agricolessur le long terme. Comment ? En allant plus loin dans laprospection aux côtés de laSAFER et du Conseil général, eten envisageant la création d’uneréserve foncière de terres àvocation agricole pour l’avenir.

agricoles (plus de 330 dans lamétropole nantaise), ainsi quel’aménagement des zones natu-relles. Son programme défend,entre autres, ce qui a trait au« lien urbain-rural » (ventedirecte, accueil pédagogique…),intègre des nouveautés (énergie etproduits phytosanitaires), etaffirme deux enjeux stratégiquespour l’agriculture et la biodiver-sité : la maîtrise foncière (établirdes réserves de terrains à vocationagricole) et la gestion des zoneshumides (9 500 ha de zoneshumides classent l’agglomérationnantaise parmi les plus concer-nées en France par ces milieuxriches mais fragiles, actuellementsous-exploités et en déprise). •

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Nantes Métropole- mars / avril 2007 - 17

Depuis près de deux ans, Jean-Yves Guitteny peut vendre directement ses produits dans la fermefamiliale qu’il a reprise en 1981.

Il y a quelques années, le bâti-ment d’exploitation implantésur les 3 ha de la ferme s’avèretrop proche des habitations duvillage des Blanchardières, à

1,5 km du centre des Sorinières.Un désagrément qui va débou-cher sur un projet innovant : dansle cadre du programme « Agri-culture périurbaine », ce bâti-ment est déplacé à un endroit enadéquation avec la législation,permettant, de plus, le stockage,le lavage et la vente de produits.

Une pépinière tendance exotiqueBernard, Nantais de 27 ans, adéveloppé, en 2002, après un bacpro en horticulture, un BTS com-mercial et quelques expériencesprofessionnelles, le projet de laMaison du Bananier, avec sonfrère Olivier « qui avait travailléen jardinerie ».Le montage du dossier financieret la recherche d’un terrain, 2 haet demi à l’entrée de Couëron,vont accaparer les deux annéessuivantes. Une aide à l’installationd’un montant de 20 000 eurosleur est attribuée, contribuant àfinancer les « tunnels », les sys-tèmes d’irrigation, un local devente…Seul aux manettes de la pépiniè-re depuis un an, avec à ses côtés unsalarié et un apprenti, il décline lebananier, son produit phare, enune trentaine de variétés, à des-tination, surtout, des collection-

neurs, via son site Internet.Résultat ? « Certains font parfoisjusqu’à 300 bornes. » Dans cecréneau exotique, il bouscule lesidées reçues. « Il y a des bananiersqui poussent très bien dehors.Certains viennent du pied del’Himalaya. » Il précise : « Jerecherche des plantes en m’in-téressant à des climats prochesdu nôtre. »Outre des plantes méditerra-néennes (cactus, palmiers…) etdes vivaces, il n’omet pas lesplantes et arbustes plus tradi-tionnels, « tout en privilégiantdes espèces sortant de l’ordinai-re ». Il travaille « tout en bio,sans produits chimiques » :« C’est un challenge. Ça se passebien. »•

« Un virus des plantes depuisl’âge de 7 ans », un oncle qui vità la Guadeloupe, un ami « élu

meilleur jardinier en 1997 », quilui a transmis cette passion…Assez naturellement, Julien

Pour cela, Jean-Yves Guitteny abénéficié d’une aide d’environ7 000 euros de Nantes Métropole.« Et toute la partie insertion pay-sagère a été réalisée avec le sou-tien du Conseil Général »précise-t-il.Adepte d’une culture raisonnée,de « produits bios à 80 % » etd’un « désherbage à la main »,Jean-Yves Guitteny propose à lavente une quarantaine de légu-mes et fruits, « cueillis dans lajournée ». Aidé de son fils, « plusune vendeuse », il accueille desclients venus, « dans un rayon de20 à 30 kilomètres », se ravi-tailler, en fonction de la saison, enchoux, salades, céleris, rutaba-gas, pommes de terre, carottes,batavias, melons, crosnes duJapon… À l’inverse d’une ten-

dance à la monoculture de cer-tains maraîchers, Jean-YvesGuitteny œuvre à préserver unediversité des produits, proposantmême « les deux à trois légumesque je n’ai pas et que l’on me

demande » en provenance d’ex-ploitations environnantes. •Du lundi au vendredi, de 17h30 à18h30, plus les mercredi et samedide 10 h à 12 h.Rens. au 0680054509.

Un bâtiment pour la vente en direct

À Couëron, la Maison du Bananier a ouvert ses portes en2004, alignant 300 espèces et sous-variétés exotiques ettraditionnelles.

Pour en savoir plus:www.lamaisondubananier.com

Jean-Yves Guitteny, agriculteur aux Sorinières.

Julien Bernard, créateur de la Maison du Bananier à Couëron.

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Grand angle sur la métropole

Nantes, métropole créative

Fondé en 1986, Eurocitésréunit 128 villes de plus de250 000 habitants. Organi-sées en réseau, ces villes serencontrent régulièrement

pour échanger des bonnes pra-tiques et des savoir-faire, com-parer leurs politiques publiqueset développer des projets com-muns. Eurocités organise sixforums thématiques : Culture,Développement économique,Environnement, Affaires socia-les, Mobilité et Société de laconnaissance, chacun de cesforums travaillant de son côté.Pour la première fois cette année,le forum Culture et le forumDéveloppement économique sesont tenus conjointement, à

Nantes, pour ouvrir le débat sur lerôle des villes dans le dévelop-pement de l’économie culturelleet créative. Ce thème, essentielau regard du développement desterritoires, a également été dis-cuté par les chefs d’État et degouvernement lors du Conseileuropéen de Bruxelles, les 8 et9 mars derniers.Mais pourquoi tenir ce doubleforum à Nantes ? Tout d’abord,parce que depuis 15 ans la régionnantaise s’est distinguée par sondynamisme culturel. La FolleJournée, Le Lieu Unique, Royalde Luxe et bien d’autres sontaujourd’hui internationalementreconnus. Mais ce n’est pas là l’u-nique raison. Depuis début 2006,

Nantes Métropole, avec six autresvilles, pilote le projet européenbaptisé « Ecce » (DevelopingEconomic Clusters of CulturalEntreprises). Son objectif : sti-muler la croissance économiqueet la création d’emplois dans lesecteur culturel en favorisant l’é-closion de pépinières d’entrepri-ses.Design, édition, arts plastiques.

Ecce vise aussi à faciliter l’accèsdes entrepreneurs culturels à l’in-formation et à la formation. Pourcela, un centre de ressources des-tiné aux professionnels verra lejour sur l’Île de Nantes au prin-temps prochain. Les domainesd’activité concernés sont trèsnombreux : le design, l’édition,

Le 2 décembre dernier, le Zénith Nantes Métropole, laplus vaste salle de spectacle du Grand Ouest, ouvrait sesportes au public et aux plus grands noms de la chanson.L’ouverture de ce Zénith, qui manquait tant, marque lecommencement, un peu avant l’heure, d’une année 2007extrêmement riche en événements culturels. Pour l’agglomération nantaise, 2007 sera bel et bien l’an-née de la culture, une culture populaire et accessible àtous, une culture facteur de développement économiqueet touristique. Déjà, le Château des ducs de Bretagne, véri-

table joyau du patrimoine local, a rouvert ses portes. Dès soninauguration, de nombreux visiteurs ont pu redécouvrir leur châ-teau et le musée de Nantes. Le 1er juin prochain, ce sera le débutde la biennale Estuaire qui, tout le long de la Loire, de Nantesà Saint-Nazaire, permettra de découvrir plus de 30 œuvres gran-dioses d’artistes contemporains. Début juillet, sur la pointeOuest de l’Île de Nantes, l’Eléphant géant imaginé par PierreOréfice et François Delarozière fera son voyage inaugural. LesMachines de l’Île ne seront plus un doux rêve un peu fou maisune magnifique réalité.

le disque, les arts de la scène, lesarts plastiques, et les médias…tout ce qui puise son origine dansla créativité. Les entreprises créa-tives foisonnent dans l’agglomé-ration nantaise. Plus de 410 struc-tures ont été recensées. PourJean-Louis Bonnin, directeur duprojet Ecce, ce formidable poten-tiel est une chance pour NantesMétropole et il doit être valorisé :« Il faut accompagner ces entre-prises dans leur développement etles rendre visibles. Elles contri-buent à l’attractivité économiquede Nantes Métropole et révèlentun état d’esprit créatif. Lesmétropoles européennes dedemain devront être créatives etinnovantes ». •

Du 7 au 10 mars dernier, Nantes Métropole a accueilli le 1er double forum Culture et Développement économique d’Eurocités, leplus grand réseau de villes européennes.

2007, sous l’enseigne

de la culture

La pointe Ouest de l’Île de Nantes accueillera les Machines de l’Île.

Gro

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A5.

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Nantes Métropole- mars / avril 2007 - 19

Quand la culture est entreprise

KostarEn novembre 2006, Nantes a vu naître unnouveau magazine gratuit. Son nom : Kostar.Urbain, culturel, tendance, et régional, voilàla ligne éditoriale de Kostar. Edité par MédiasCôte Ouest (Pil’), Kostar reflète la créativitéartistique du Grand Ouest. Diffusé à Nantes,Rennes et Angers, Kostar traduit la vitalitéd’une région riche de nombreux artistes etcréateurs. Vincent Braud, responsable deséditions, insiste : « Nous diffusons dans plu-sieurs villes pour créer des passerelles cul-turelles. Kostar est régional, pas régionalis-te. L’ouverture sur l’Europe et le monde estomniprésente ». Il promeut la culture soustoutes ses formes : design, danse, architec-ture, musique… Publié à 20 000 exemplai-res, ce magazine est bien fait, bien écrit, brefbien taillé. Il est disponible presque chaquemois (10 numéros par an) dans les lieux cul-turels, les bars et les boutiques de Nantes etde la Métropole.

Terra EconomicaL’économie rebute souvent le lecteur. Pourtant, comment comprendre le monde dans lequelnous vivons sans parler économie ? Forts de ce constat, trois trentenaires ont l’intui-tion qu’il faut parler d’économie autrement. En janvier 2004, Walter Bouvais et DavidSolon, journalistes, et Grégory Fabre, ingénieur, créent un nouveau magazine d’économieet de société : Terra Economica. Installé à Nantes depuis août 2005, ce bimensuel, péda-gogique et légèrement décalé, met l’économie à la portée de tous. Rédigé par plus de 30journalistes en Europe et dans le Monde, Terra Economica compte aujourd’hui près de4 500 abonnés, dont 75 % sur Internet, et est disponible en kiosque depuis le mois d’oc-tobre dernier. Walter Bouvais, directeur de la publication, est convaincu du potentiel deNantes : « Avec les autres médias indépendants, on souhaite créer une sorte de pépi-nière permettant de mutualiser moyens techniques et locaux. Nantes peut devenir unlieu emblématique de la création de médias. »

FaltaziLaurent Lebot et Victor Massip se sont ren-contrés à l’École nationale supérieure de créa-tion industrielle. Loufoques et hyperactifs, cesdeux designers nantais atypiques comptent lerester. Ensemble, ils décident de créer leurentreprise. En 2000, Faltazi Design voit le jourà Nantes. Les deux associés produisent alors tou-tes sortes d’objets pour leur laboratoire d’im-pression 3D M. Falatazi, jusqu’au jour où ilsdécrochent un contrat avec la marque d’élec-troménager Rowenta. Aujourd’hui, LaurentLebot et Victor Massip dessinent des produitsde la marque. Ils viennent d’ailleurs de rem-porter le Prix de l’Écoproduit pour le dévelop-pement durable, grâce à un aspirateur quiabsorbe les chocs. Pour Faltazi Design, lesentreprises culturelles doivent travaillerensemble: « Si elles s’organisent en réseau, lespetites entreprises gagneront en visibilité.Localement, il y a une vraie effervescence qu’ilfaut organiser ».

YolkEn 1999, face à la difficulté d’être enregistrédans les maisons de disques traditionnelles,trois musiciens de jazz, Sébastien Boisseau,Alban Darche et Jean-Louis Pommier, déci-dent de créer leur propre label à Nantes. Ils’appellera Yolk. Label de jazz et de musiqueimprovisée, Yolk produit et distribue desdisques, organise des concerts et nourrit lapratique amateur grâce à des ateliers pédago-giques dans les écoles. Plus qu’un label, Yolk estdevenu une infrastructure complète pour lesmusiciens, des premières mesures d’un mor-ceau à sa distribution dans les bacs. Yolk comp-te aujourd’hui plus de 30 références et sort 5 à6 albums par an. Pour Ronan Le Pennec, per-manent de Yolk, les besoins sont réels: « Noustravaillons avec l’étranger où les règles juri-diques et financières sont différentes des nôt-res. Nous avons besoin d’aide dans ces domai-nes. Par ailleurs, travailler en réseau avecd’autres labels permettrait de mutualiser lesbesoins administratifs pour davantage se consa-crer à la musique. »

La culture est un secteur économique à part entière. Plus de 400 entreprises culturelles sont implantées dans l’agglomérationnantaise. Voici quelques exemples révélateurs de ce formidable bouillonnement.

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100%NantaisÀ l’heure où les publics sedivisent, où ceux qui aiment lereggae n’aiment pas le rap,deux jeunes Nantais, Pathy etPhilman, tentent de rassemblerles genres. Ils signentensemble une compilationmélangeant les goûts et lescouleurs de la scène nantaiseversion hip hop, reggae, RNB,dance hall… Intitulé 100 %Nantais, cet album propose 16 titres aux mélodies parfoissavoureuses, aux voixmulticolores, sans cacophonieaucune. Avec quelques bellesréussites et des textes élégants,voilà largement de quoidépasser les clivages et passerun bon moment en leur bellecompagnie.

Dans les bacs sur Nantes et Saint-Nazaire.www.centpourcentnantais.fr

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Nantes Métropole agenda

La Chapelle-sur-Erdre. Les joursrallongent enfin et le printempspointe le bout de son nez. Il esttemps d’aller prendre l’air ! Pourcela, la vallée du Gesvres vousaccueille à bras ouverts. Prochedu centre de l’agglomération,cette balade de 10 km est éton-nante de dépaysement et offre uneincroyable variété de panoramas.Bois, rivières, marais et clairièresse succèdent le long du sentier.Cette nature presque sauvage estloin d’être le seul intérêt de cettepromenade. Si vous êtes patient,

la vallée du Gesvres vous révèlerabien d’autres merveilles. Tout d’a-bord, cachée sous les platanes, lafontaine des Forges dont la cons-truction date de 1828. Pendantplusieurs années, on crut aucaractère ferrugineux de ses eauxmais la fontaine resta inexploi-tée. Son eau n’est pas potable. Plusloin, vous découvrirez un site oùrègne une étrange atmosphère.Au pied du viaduc de la Verrière,un ouvrage du XIXe siècle comp-tant 18 arches, vous pourrez faireune halte autour des ruines d’un

La Vallée du Gesvres

DU SABLE ET DESARMOIRESThéâtre sans parole parla CompagnieBagamayo. Au départ, ily a huit armoires.Quatre personnagesvont sortir de cesarmoires. Ils ouvrent laporte comme ils ouvrentleur cœur. Un universsans voix orchestré parmagie, une fresque degestes et de sons.Les 16 et 17 avril auThéâtre Universitaire,chemin de la Censive duTertre à Nantes.Rens. : 02 40 14 55 14.BÉBÉSpectacle pour enfantsà partir de 3 ans.

L’Atelier du livre qui rêveprésente Bébé d’aprèsun livre de FranManuskin. C’est un livretendre pour expliqueraux petits combien ilsont été attendus et toutle bonheur qu’a suscitéleur naissance.Adaptation pourcomédiens,marionnettes et formesanimées.Du 10 au 13 avril auMusée Dobrée, rueVoltaire à Nantes.Rens. : 02 40 82 70 38.CAMARGUE ROUGEThéâtre musical.Camargue rouge ou lejour où les Indiens

charmant qui coassaitjusqu’alors sur lesberges du lacombragé… À partir de 7 ans.Le 28 avril à la Salle PaulBouin, Ensemble duGrignon à Basse-Goulaine.Rens. : 02 40 03 53 47.AUTOUR D’ELLESNouveau cirque par laCompagnie d’Antan.Basé sur l’acrobatie, leporté main à main et lamusique, ce spectacleraconte les relationsentre les hommes et lesfemmes, les tensionsentre les individus, leursrôles, leurs émotions.Tout en poésie et en

vinrent en Camargue.De et avec Jean Vilaneet Nicole Rieu. Au débutdu XXe siècle, laProvence accueillit desIndiens. De cetterencontre entre Indiens,gardians et gitans, estné un récit passionné,sous la plume duconteur Jean Vilane. Cerécit est illustré dechansons de NicoleRieu.Le 24 avril au Théâtre dela Gobinière, avenue dela Ferrière à Orvault.Tarifs : 10/18 €. Rens. :02 51 78 33 33.FANNYSTATICSoirée acidulée avec

Fannystatic qui, seule àl’accordéon ou en trio,sort son premier albumLalala. Elle chante deshistoires de jeunes fillesamoureuses, curieuseset joyeuses. Deshistoires de jeunesfemmes qui aiment, qui s’impatientent et qui vont de l’avant.Le 16 mars au Loiry, parcdu Loiry à Vertou.Tarif : 5 €.Rens : 02 40 34 12 22.HAMLETD’après WilliamShakespeare.Compagniel’Unijambiste. Concert-théâtre mis en scène

par David Gauchard,mêlant comédie, sonsélectroniques, rap etvidéo. Une adaptationétourdissante mixanttirades, scratches etpassages musicauxstratosphériques!Le 29 mars au Théâtremunicipal de Rezé,à Rezé.Tarifs : 6/8/15 €.Rens. : 02 51 70 78 00.MARIE DESGRENOUILLESSpectacle enfants. Dansun pays imaginaire, unroi meurt. Pour sauver leroyaume, Marie desgrenouilles, la souillonne,révèle par ses chastesbaisers le prince

L’ancien moulin à eau au pied du viaduc de la Verrière.

moulin à eau qui, sous laRévolution, fut réquisitionné pourla fabrique d’armes. Aujourd’hui,le site doté de bancs et de tables seprête idéalement aux pique-niques. Pour vous y rendre :depuis le bourg de La Chapelle-sur-Erdre, prenez la D 75 versOrvault. À moins de 2 km, garez-vous sur l’aire de stationnementjuste avant le Pont de Forge. Ledépart se fait au point de tri sélec-tif et du panneau d’informationsde Mazaire. Ensuite, suivez lebalisage bleu, blanc et vert.

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Nantes Métropole- mars / avril 2007 - 21

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musique! Spectaclesous chapiteau.Du 29 au 31 mars à La Carrière,à Saint-Herblain.Tarifs : 17/21/24 €.Rens. : 02 28 25 25 00.HANSEL ET GRETELSpectacle demarionnettes destinéaux enfants de plus de3 ans. Conte des frèresGrimm. La SorcièreGrignote vit en forêtdans une maison depain d’épice et attire lesenfants égarés… Duréedu spectacle: 50 minutes.Du 7 mars au 17 juin lesmercredis et

dimanches, et tous lesjours pendant lesvacances scolaires à LaMaison desMarionnettes, rueDugommier à Nantes.Tarif : 5,50 €. Rens. :02 40 48 70 19.CABARET, CABARETMusique latino. Soiréeconviviale proposantdes musiques variées etenthousiastes. Chacunsera invité à danser.Même les plus timidesne résisteront pas auxrythmes passionnés. Auprogramme desréjouissances: tango,bossa nova, salsa,rumba…

Acrobates, danseurs,voltigeuse,contorsionniste, main àmain… PartenariatCapellia – Onyx. Le23 mars à Capellia, à La Chapelle-sur-Erdre.Tarifs : 10/12/14 €.Rens. : 02 40 72 97 58.THÉÂTREAMBULANTCHOPALOVITCHPièce de LioubomirSimovitch. Pendant laguerre, une troupe dethéâtre ambulant tented’exercer son art dansune ville serbe occupéepar le régime nazi…Douze comédiens surscène et une belle

Le 24 mars à la Salle duPré Poulain, àThouaré-sur-Loire.Tarifs : 5/10 €.Rens. : 02 40 68 09 70.L’EAU, LA VIEExposition desphotographes des Troisîles. Nappessouterraines, rivières,lacs, mers et océans.Eau indispensable pourles êtres vivants etsurtout l’homme. Eauxmenacées parl’utilisation abusive deshommes. Brosser unétat des lieux, donner àréfléchir, c’est ce défique se proposent derelever les

photographes des Troisîles. Du 20 avril au5 mai, à la MédiathèqueYves Laurent et à laGare d’Anjou, à Saint-Sébastien-sur-Loire. Entrée libre.Rens. : 02 40 80 86 05.IN VIVODanse hip hop. Lacompagnie de hip hopcontemporaine S’poartprésente sa nouvellecréation. Une danseriche, très habitée, unenarration qui place l’êtrehumain au cœur despréoccupations. Enpremière partie:Slapstick par laCompagnie Exprime.

Solo de danse inspiré ducinéma muet. Enpartenariat avec lefestival Hip Opsession.Le 13 avril à l’Onyx,place Océane –Atlantis à Saint-Herblain.Tarifs : 10/12/14 €. Rens. :02 28 25 25 00.JARDINS D’ÉDENPROVISOIREMENTCirque chorégraphié parla Compagnie l’Éolienne.D’après les œuvresd’Albert Jacquard etThéodore Monod. Cespectacle est unepromenade poétique,onirique etmétaphysique autour duthème du bonheur.

Couëron. Du 22 au 25 mars 2007, se déroulera la 12e édition du Salondu Livre Jeunesse de l’Amicale laïque de la Chabossière. Le thèmede cette année : « le monde animalier ». Plus de 3 200 ouvragesseront présentés durant ces quatre jours. Plusieurs éditeurs serontprésents : le nantais Gulf Stream Éditeur, Milan et Bayard. YvesCotten, Dominique Mainguy, Katia Wolek, Elodie Dumoulin, MarcSachot, Françoise Richard et bien d’autres auteurs et illustrateursseront également sur place pour parler de leurs livres et les dédi-cacer aux lecteurs. Les visiteurs pourront aussi participer à desateliers de reliure, d’illustration ou d’arts plastiques, et découvrirune exposition de frises animalières. Trente-sept classes de mater-nelles, primaires et collèges sont attendues sur le salon. Et pour finiren beauté, les soirées des 24 et 25 mars seront consacrées à desveillées de contes par les Baladins de la Vallée d’Argent.

Du 22 au 25 mars à l’Amicale laïque de la Chabossière, rue Rouget de l’Isle àCouëron. Entrée libre. Rens. : 06 62 07 33 67

Salon du livre jeunesse Objets du quotidienLa Chapelle-sur-Erdre.

L’association l’Atelier del’Erdre présente uneexposition de peintures,sculptures et encadrementsd’art réalisés sur le thème« Objets du quotidien ».L’invité d’honneur est PhilippeBéranger, jeune artiste nantaisayant déjà exposé dans denombreuses galeries d’art.L’Atelier de l’Erdre anotamment reçu par le passéJules Paressant, DenisClavreul et Michel Debièvre.La grande variété de cesprojets témoigne que, pourl’Atelier de l’Erdre, l’art n’estpas une pratique solitaire,coupée du quotidien, maisune activité que l’on partage,en prise directe avec la vie detous les jours. L’un desobjectifs est aussi depermettre au plus grandnombre d’accéder à unepratique artistique et au plaisirde créer.

Du 27 avril au 6 mai à Capellia,chemin de la Roche Blanche àLa Chapelle-sur-Erdre.Rens. : 02 40 72 97 58.

Du 6 au 15 avril, c’est la 75e Foire Internationale de Nantes. Le thème de cette édition 2007 : la Chine.Parc des Expositions de la Beaujoire, route de Saint-Joseph à Nantes.Tarif : 5,50 €.

Nantes. La Maison des Citoyens du Monde propose, tous les deux ans,une manifestation intitulée « Regards Sur… ». À travers des confé-rences-débats, des rencontres littéraires, du cinéma, des animationsculturelles et citoyennes, des expositions et animations pédagogiques,cet événement permet de multiplier les regards sur un pays ou unerégion et d’accroître ainsi la connaissance de l’autre dans sa diversi-té pour lutter contre le racisme et les discriminations. Pour l’année2007, la Maison des Citoyens du Monde propose la cinquième éditiondes « Regards Sur… Paroles de… » consacrée à l’Amérique latineautour d’un thème central « un continent, des peuples, des droits ».La manifestation sera parrainée par Miguel Angel Estrella, pianisteargentin fondateur de l’ONG Musique Espérance.

Du 5 avril au 6 mai à Cosmopolis, passage Graslin – rue Scribe à Nantes.Rens. : 02 51 84 36 70

Regards sur l’Amérique Latine

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énergie.Le 20 avril au Ligéria,rue de la Loire àSainte-Luce-sur-Loire.Tarifs : 13/14 €.Rens. : 02 40 68 16 39.LE MENTAL DEL’ÉQUIPEThéâtre. D’EmmanuelBourdieu et FrédéricBélier-Garcia. Cettecomédie réunit uneéquipe de quatorzeacteurs à crampons quitransforment la scèneen pelouse magique.L’action se déroule àdeux minutes de la find’un match: arrêt dejeu, chaque camp

peaufine sa stratégie…Du 25 au 27 avril àl’Espace 44, à Nantes.Tarifs : 9/19/24 €.Rens. : 02 51 88 25 25.COMMENT MÉMÉEST MONTÉE AUCIELThéâtre enfants.Écriture et interprétationde Titus. Un comédiennarrateur et unaccordéonisteracontent avec humouret poésie des histoiresoriginales autour dumonde fascinant etangoissant du rêve.Tout public à partir de 7 ans.Le 28 avril au Théâtre

Tarifs : 12/15 €. Rens. :02 40 69 00 47.PYGMALIONDe Bernard Shaw, surune mise en scène deNicolas Briançon, avecBarbara Schulz, NicolasVaude, Danièle Lebrun,Henri Courseaux. PourEliza Doolittle, lamarchande de fleurs àl’accent « cockney-argotique », la seuledifférence entre elle et« une dame comme ilfaut », c’est le regardqu’on porte sur elle. Unéminent linguiste faitnéanmoins le pari foude transformer l’humbleEliza en distinguée lady

Boris Vian, rue EdmondRostand à Couëron.Tarifs : 3,5/7,50 €.Rens. : 02 28 25 85 35.SEPT JOURS DESIMON LABROSSEDe Carole Fréchette parla Compagnie du Loup.Simon Labrosse estsans emploi. Chaquejour, il s’invente unnouveau métier et sebat avec fébrilité etdérision contre ledésespoir. Une comédiequi nous interroge avechumour sur la difficultéde trouver sa placedans le monded’aujourd’hui.Le 27 mars au

Piano’cktail,à Bouguenais.Tarifs : 6/10/12€.Rens. : 02 40 65 05 25.QUELLE NATUREPOUR DEMAINExposition. Parce que laformidable biodiversitédes êtres vivants et deleurs milieux n’a jamaisété autant menacée parles activités humaines,chacun doit êtreconvaincu de son utilitéet de sa richesse. Cetteexposition est illustréede photos naturalistes.Du 28 mars au 19 avrilau Château de laGobinière,Orvault.Rens. : 02 51 78 33 33.

PRINTEMPSThéâtre. Mise en enscène de DelphineLamand et Jean-LucAnnaix. Quand sixauteurs aux sensibilitésdifférentes s’emparentdu thème du printemps,cela donne six histoirescourtes, percutantes etinventives. L’occasionpour les comédiens-chanteurs et lesmusiciens du ThéâtreNuit de célébrer cesprintemps quifredonnent, en passantallégrement du swing auchant choral, sansoublier la musique.Du 24 au 28 avril à laSalle Vasse, à Nantes.

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L’événement En 2006, lors de sa première édition à Nantes, le célèbre Festival durire importé du Québec a accueilli plus de 40000 spectateurs.

Métropole. C’est reparti pour le Festival Juste pour Rire! Du 30 mars au 6 avril, la métro-pole nantaise accueille les plus grands numéros de la planète humour. Pour se gondoler,se marrer, s’esclaffer, glousser ou pouffer, un programme dodu et tordant: one-man

shows, danse, musique, expo, cirque, gala, concerts, clowns, théâ-tre, chant, acrobaties, magie, spectacles pour enfants et bien d’au-tres réjouissances encore. Sur scène, les grands seront tous là: AnneRoumanoff, marraine de cette édition, Chevalier et Laspalès,Chicos Mambo, Duel, François Rollin, Jean-Luc Lemoine, JamelComedy Club, Nicolas Canteloup, Omar et Fred, StéphaneRousseau, Vincent Roca, Jean-Louis Ruquier… Pour cette 2e édi-tion, Juste pour Rire se déroulera, comme l’année dernière, à laCité des Congrès à Nantes, mais aussi au Zénith Nantes Métropoleà Saint-Herblain. Durant 8 jours de folie, près de 200 artistes sesuccéderont sur scène, au cours de 80 spectacles! Rens.: www.justepourrire-nantes.fr

Basse-Goulaine. Cette année, le festival des Giboulées de Goulaine fête son 10e anni-versaire. Une fois encore, le programme est insolite et varié. Musicien, humoriste,spécialiste de la chanson courte, roi du gag et du burlesque, Wally est inclassable.

Simple et drôle, il transporte avec lui la chaleur de son Aveyron. LiliMarto est aussi au programme. Sur scène, trois filles chantent acapella, mêlant humour et candeur pour évoquer les petits traversde la vie. Avec des chroniques guillerettes, Niobe nous livre unedéclaration d’amour à l’être humain. Des musiques swing et samba,un univers de rêve aux prises avec la réalité. Enfin, Thomas Pitiot nousraconte La Terre à Toto. Accompagné par quatre musiciens, le poètede Seine-Saint-Denis fait un tour de chant chaleureux: des musiquesépicées aux saveurs des marchés multicolores de sa banlieue.Du 23 au 25 mars à la salle Paul Bouin, Ensemble du Grignon à Basse-Goulaine. Rens. : 02 40 03 53 47.

Les Giboulées de Goulaine

Juste pour Rire Nantes. Le 10 avril 1964, le pianiste Glenn Gouldchoisit Los Angeles pour faire ses adieux au public.La nouvelle surprend les mélomanes, mais sansplus. L’artiste a habitué son public et son entou-rage à ses excentricités. Et si certains s’apitoient,peu y croient, attendant le concert qui infirmerala décision. Mais Glenn Gould n’est pas de ceux quiannoncent leur retrait pour mieux faire ensuitecommerce de leurs adieux, puis de leur retour.Jusqu’à sa mort en 1982, il ne donnera plus aucunconcert. En 1964, Joël Jouanneau, auteur et met-teur en scène de cette pièce, n’a que 18 ans, et nesait rien de Glenn Gould. Aujourd’hui, il nouslivre une œuvre de fiction dont l’action se dérou-le dans la loge de Glenn Gould, juste avant la pre-mière note de cet ultime concert.

Du 12 au 30 mars à l’Espace 44, rue du Général Buatà Nantes. Rens. : 02 51 88 25 25.

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à l’anglais irréprochable.Derrière l’humour et latrivialité de certainessituations, la pièceexprime surtout unesévère dénonciation duconformisme social.Le 27 mars à LaFleuriaye,Carquefou. Tarif : 36 €.Rens. : 02 40 68 72 72.MAYRA ANDRADEChanson. À 21 ans,Mayra Andrade est lanouvelle diva du Cap-Vert. Elle propose unesuperbe palette vocalenourrie d’influencesbrésiliennes, malgacheset jazzy. Le 23 mars auThéâtre municipal deRezé, à Rezé.

Tarifs : 6/8/13/15 €.Rens. : 02 51 70 78 00.BIEN DES CHOSESHumour. Texte et miseen scène de FrançoisMorel. Avec FrançoisMorel et Olivier Saladin,et la voix de JeanRochefort. Quand deuxdes plus célèbresDeschiens serencontrent, ils se disentbien des choses… Unnouveau spectacletendre et hilarant, surl’une des traditionsestivales du derniersiècle: lacorrespondancemanuscrite sur cartepostale. PartenariatCapellia – MCLA. Le

25 avril à Capellia,chemin de la RocheBlanche à LaChapelle-sur-Erdre.Tarifs : 12/20/23 €.Rens. : 02 40 72 97 58.ERDMANN 3000Daniel Erdmann ausaxophone, FranckMöbius à la guitare,Johannes Fink à lacontrebasse, et JohnSchröder à la batterie.Ces musiciens issusd’une scène allemandeféconde et singulièreemmènent leur jazz surde nombreux territoires:free, alternatif, noise,rock, funk, avec énergieet originalité.

Le 29 mars auPannonica, rue BassePorte à Nantes.Tarifs : 8/10 €.Rens. : 02 51 72 10 10.LES POUCES DUPANDAThéâtre burlesque.Norbert Aboudarhampoursuit l’inventionfarfelue de son bestiaire.Il semble quel’intelligence del’homme vienne de samain et précisément dupouce, opposable auxautres doigts. Le pandaa, lui, deux pouces àchaque main… Tous lespandas devraient êtreprix Nobel ?!

Le 21 avril à l’Onyx,Atlantis à Saint-Herblain.Tarifs : 10/12/14 €.Rens. : 02 28 25 25 00.THOMAS DUTRONCCafé-concert. Dans uneambiance chaleureuse,découvrez les invités deThomas Dutronc. Lequartet de base s’étoffepeu à peu dans unspectacle ouvert àtoutes les formesmusicales: jazz, blues,swing, tsigane, rumba,manouche, bossa,funk… en solo, trio ouen sextet.Le 23 mars auPiano’cktail, à

Bouguenais.Tarifs : 6/10/12 €.Rens. : 02 40 65 05 25.ZIKRAYAT, DEUXÉTOILES D’ORIENTDanse. Leila Haddadrend hommage à OumKhalsoum. Elle proposeZikrayat, du nom dupoème écrit par AhmedRami à Oum Khalsoum.Avec sa compagnie dedanseurs et danseuses,elle traque le Tarab, étatde transe et d’extasedonné par la musique.Le 27 avril à l’Escall,à Saint-Sébastien-sur-Loire.Tarifs : 15/30 €.Rens. : 02 40 80 86 05.

Nantes Métropole- mars / avril 2007 - 23

La traditionnelle fête foraine du printemps se tiendra du 31 mars au 22 avril cours Saint-Pierre et cours Saint-André à Nantes.

Mauves en noir et blancMauves-sur-Loire. Les 24 et 25 mars prochains, se tiendrala sixième édition du Festival du polar Mauves en Noir.Depuis ses débuts, le festival aborde la littérature noire etpolicière sans prétention et sans complexe pour faire décou-vrir, à un public le plus large possible, ce genre particulier.Autour d’un thème, cette année « Noir et Blanc », les orga-nisateurs proposent, outre le salon littéraire, des animations,des rencontres, des expositions et autres activités en toutgenre, pour permettre à chacun de se retrouver autour deslivres et de leurs auteurs. Ce festival est un lieu où il fait bonse rencontrer. Mauves en Noir se veut un lieu d’échanges,de plaisirs partagés et de découvertes. Pour cette sixième édi-tion, de nombreux auteurs sont annoncés : Marc Villard,Philippe Deblaise, Mouloud Akkouche, Béatrice Nicodème,Markus Malte…

Du 24 au 25 mars à Mauves-sur-Loire. Rens. : 02 40 25 50 36.

Nantes. Initié en 2002, le festival Let’s Dance se veut un moment à part,un instant privilégié. Chaque édition se construit autour de petits spec-tacles de danse ou de théâtre souvent inclassables, mais toujours sur-prenants. Cette année, Let’s Dance s’enrichit d’une création du choré-graphe nantais François Grippeau, d’après une œuvre du musicien JohnCage. Plusieurs solos sont également à découvrir, notamment celuid’Olivier Dubois, ou le fascinant jeu d’eau et de lumière créé par FabriceLambert. Autre temps fort, la splendide interprète Sophiatou Kossokoprovoquant la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlin, ou ChristianRizzo et Jean-Baptiste André défiant les lois de la pesanteur. Let’s Dances’annonce joyeux, truculent et turbulent.Du 20 au 24 mars au Lieu Unique, quai Ferdinand Favre à Nantes.Tarifs : de 3,5 à 17 €. Rens. : 02 40 12 14 34.

Déverrouillage de la TargetteRezé. Installation visuelle et poé-tique mise en scène par YannickPasgrimaud. Comédien plasticien,créateur de marionnettes, de théâ-tre d’objets et de papier, YannickPasgrimaud vous propose une expo-sition-installation qui emmène levisiteur dans l’univers de ses fan-tasques et étonnantes comédiesintérieures. Une grotte des délicesqui, au travers des éléments de décoret figurines d’une dizaine de spec-tacles, retrace l’univers d’un auteurinventif, mystérieux et imprévisi-ble. Voilà un voyage qui va faire s’é-carquiller un bon nombre de pairesd’yeux, jeunes ou moins jeunes. Dès 5 ans.Du 24 au 28 avril à la Galeriede l’Espace Diderot, à Rezé.Rens.: 0251707800 ou www.larcareze.fr

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Page 23: Journal n°08 - Mars / Avril 2007

Esprit métropolitain

plique ce que je fais, ça suscite des ques-tions. Une fois, quelqu’un m’a dit qu’ilpensait que plus il y avait d’emballages àtrier, n’importe lesquels, mieux c’était…Beaucoup de gens croient ainsi bien faireen mettant dans les sacs et bacs jaunesdes choses qui ne devraient pas s’yretrouver. Ça encombre les chaînesinutilement puisqu’on ne peut rien enfaire (actuellement 20 %des quantités réception-nées). » Pour les trieurs,c’est autant de gestes inuti-les. Par exemple, tous les plastiques nese valent pas. « Les sacs et films plas-tique qui enveloppent les packs d’eauminérale ou les revues ne sont pas recy-clables, pas plus que les pots de yaourt,les barquettes et d’une manière géné-rale tous les emballages trop légers. »Parfois aussi, les trieurs sont confron-tés à des situations franchement dés-agréables, « des couches sales, desanimaux morts », voire dangereuses :« On a dû arrêter la chaîne une fois, àcause d’une grenade. Mais le plus fré-quent, ce sont les seringues et les mor-

ceaux de verre ».Agir contre les TMS. Cette mère de famillede 41 ans s’investit aussi dans la préven-tion des maladies professionnelles spéci-fiques à ce secteur d’activités. « Tout ce quiarrive sur les chaînes est trié à la main. Lecorps est soumis à rude épreuve et on cons-tate beaucoup de tendinites dans les mains,les épaules et les coudes. » Pour compren-dre pourquoi les employés du tri sont aussi

Nous sommes tous consommateurs, donc producteurs de déchets. Mireille Leray les trie pour leur donner une nouvelle vie.

• SAMU (urgence médicale) 15• Pompiers : 18• Police : 17• SOS médecins :

0240503030

• Allo Enfance Maltraitée: 119

• Sida Info Service:

• Nantes Métropole0240994848www.nantesmetropole.frwww.nantesmetropole.fr/ligne4/

• Infocirculation

www.infocirculation.fr

• TAN0810444444www.tan.fr

• SNCFwww.ter-sncf.com

• Parkings NGE0251849451www.nge-nantes.com

• Office de Tourisme deNantes Métropole(OTNM)0892 464 044www.nantes-tourisme.com

ADRESSES, NUMÉROS ET SITES UTILES

Depuis 1998, Mireille Leray est l’un desmaillons de la grande chaîne du recy-clage. Agent de tri, elle sépare bou-teilles de plastique, canettes de métalet autres papiers et cartons. Polyva-

lente, elle est également conductrice d’enginset intervient aux presses de compactage de l’u-nité de traitement des déchets Arc-en-Ciel, àCouëron. « Pour moi, c’est une activité vrai-ment importante pour la planète. Quand j’ex-

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Travailler sous l’Arc-en-Ciel

Prix d’un appel local.

Nantes Métropole, 2 cours du Champ de Mars 44923 NantesCEDEX 9. Directeur de la Publication: Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication: Frédéric Vasse.Rédacteur en chef: David Pouilloux. Rédactrice: CarolePaquelet. Photographe: Patrick Garçon. Ont collaboré à cenuméro: Franck Albert, Caroline Demaison, Anne Marquet, EdithPanigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Hélène Balasakis,Isabelle Corbé, Emmanuel Bouvet, Fabien Le Dantec. Diffusion: La Poste - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Conception:Double Mixte / enodenis. Editeur: Direction de la communicationde Nantes Métropole. Infographie: IDE. Impression: ImayeGraphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

sujets aux TMS (troubles musculo-squelet-tiques), un groupe de travail s’est mis enplace. Constitué de membres de la CPAM, dela CRAM, de la médecine du travail et deresponsables de l’usine Arc-en-Ciel, il intè-gre aussi quatre trieurs volontaires, dontMireille Leray. « J’ai trouvé ça bien qu’ondemande aux premiers concernés de réflé-chir aux solutions à trouver. » Tous les mois,

pendant deux ans,elle apprend àposer un œil dif-férent sur son

métier. « Les trieurs ont été filmés, ce quia permis de repérer les gestes à éviter. Desergonomes nous ont aidés à adapter leshabitudes de travail. Maintenant, on effec-tue des rotations sur nos postes, les pausessont planifiées. Et puis un temps d’échauf-fement physique est réservé avant chaqueprise de poste. Tous ces changements ont euun effet bénéfique sur la santé des nouveauxemployés. » Des formations internes ont été instauréeset les nouveaux arrivants sont pris en char-ge pendant six mois par un « tuteur » char-gé de lui apprendre le métier. Cette forma-tion qualifiante au poste d’agent de tri,élaborée par Campus Véolia Environnementet Véolia Propreté Région Centre Ouest, est lapremière de cette catégorie en France. Le tri desmatières recyclables s’effectue par des hom-mes et des femmes. « La qualité de leurs condi-tions de travail dépend aussi de la qualité du trià la source. » •Visites de l’usine Arc-en-Ciel sur réservation :renseignements au 02 40 85 36 78

« Le tri, c’est une activitéimportante pour la planète. »

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