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GRATUIT Ne peut être vendu Difficile d’échapper au constat d’insalubrité de Bamako et des grandes villes maliennes. La tâche, malgré de lourds investissements, paraît insurmontable... www.journaldumali.com Journal du Mali L’hebdo N° 62 du 16 au 22 juin 2016 PÔLE DE GAUCHE FAIRE AUTREMENT ? BOUTIQUIERS BATAILLE ACHARNÉE CIRCULATION RAMADAN EN SENS UNIQUE « Un bon journal, c’est une nation qui se parle à elle-même ». Arthur Miller UN DÉFI COLOSSAL ASSAINISSEMENT

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GRATUITNe peut être vendu

Difficile d’échapper au constat d’insalubrité de Bamako et des grandes villes maliennes. La tâche, malgré de lourds investissements, paraît insurmontable...

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L’hebdo N° 62 du 16 au 22 juin 2016

PÔLE DE GAUCHEFAIRE AUTREMENT ?

BOUTIQUIERS BATAILLE ACHARNÉE

CIRCULATIONRAMADAN EN SENS UNIQUE

« Un bon journal, c’est une nation qui se parle à elle-même ». Arthur Miller

UN DÉFICOLOSSAL

ASSAINISSEMENT

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2 Journal du Mali - l’HebdoFocus

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3N° 62 du 16 au 22 juin 2016 Focus

ÉDITOTerrorisme ciblé

Les États-Unis d’Amérique viennent de subir sur leur sol l’attaque terroriste la plus

meurtrière depuis le 11 septembre 2001. À l’époque, c’est le symbole de la toute puissance de l’Occi-dent qui était frappé au cœur, à travers les tours jumelles du World Trade Center. À New York, la ville monde, les victimes étaient sans discernement des juifs, des chré-tiens et des musulmans, des blancs comme des noirs. Quinze ans plus tard, d’Al Qaeda à Daesh, la terreur s’est installée partout, sur tous les continents. Mais les djihadistes pratiquent désormais un terro-risme ciblé. La tuerie du 12 juin à Orlando, qui a fait 49 morts et des dizaines de blessés, s’est produite au Pulse, une discothèque fréquen-tée par ce que l’on appelle commu-nément la communauté « LGBT », pour Lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels. Et selon les premiers éléments de l’enquête, l’auteur du massacre était lui même un habitué du night club…Ici en Afrique, au delà du drame, on ne peut s’empêcher d’être interpel-lés par le manque de compassion, la discrétion ou l’absence de condam-nation, voire par les réjouissances constatées sur les réseaux sociaux. Ces comportements en disent long sur l’état d’esprit homophobe d’une partie des populations africaines, dont les héros sont des chefs d’État populistes comme Robert Mugabe, Yayah Jammeh, ou encore Yoweri Museveni. Soyons sûrs que l’Amé-rique, le moment venu, saura s’en souvenir…Sans partager leurs idées ou leur mode de vie, on ne peut dénier l’hu-manité à ceux qui sont tombés à Or-lando, et eux aussi méritent qu’on leur rende hommage. N’oublions pas que le terrorisme reste aveugle : aujourd’hui les homosexuels, de-main les musiciens, les comédiens, les sportifs…

MahaMadou CAMARA

ILS ONT DIT...

• « Maintenant plus que jamais, il est important que nous, la communauté internationale, ainsi que les parties si-gnataires de l’Accord de paix, soyons ensemble contre les terroristes ». Mi-chael Lollesgaard, commandant en chef de la Force de la MINUSMA lors de l’hommage aux casques bleus, le 10 juin.

• « Le terrible massacre qui a eu lieu à Orlando a suscité (...) des sentiments très profonds d’exécration et de condamnation, de douleur, de trouble devant cette nouvelle manifestation d’une folie meurtrière et d’une haine insensée ». Le Pape François après la tuerie d’Orlando, 12 juin.

RENDEZ-VOUS

C’est le nombre de personnes interpellées pour des accusations liées au terro-risme entre mars et juin 2016, selon le rapport du Secrétaire général des Nations unies sur la situation au Mali.

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LA PHOTO DE LA SEMAINE

Les 10 jeunes leaders maliens sélectionnés dans le cadre du programme Mandela Fellowship for Young African Leaders (YALI) du Président Barack Obama quittent Bamako ce jeudi 16 juin pour six semaines de formation aux États-Unis.

Murielle Ahouré. L’athlète ivoirienne a réalisé ce 14 juin la meil-leure performance mondiale sur 100 mètres à 10”78, battant le record de Blessing Okagbaré (10”79)

UP

DOW

N Mountaga Tall. Le ministre de l’Enseignement supérieur n’arrive pas à trouver une solution à la grève illimitée des enseignants à l’Institut Universitaire de Gestion (IUG), où l’on s’achemine vers une année blanche.

LE TWEET DE LA SEMAINE

LE CHIFFRE

Épreuves écrites de la session ordi-naire du Baccalauréat 2016.

20 juin 2016

Session de réexamen du mandat de la MINUSMA au Conseil de sécurité des Nations unies.

29 juin 2016

Fête de la musique.21 juin 2016

« Quel Bamako voulons-nous de-main ? » Débat à l’Institut français de Bamako.

23 juin 2016 :

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4 Journal du Mali - l’Hebdo 5N° 62 du 16 au 22 juin 2016Évènement

Bamako, capitale du Mali. Selon des chiffres non officiels, près de 3 mil-lions d’habitants. Au fil des années, la croissance démographique couplée à l’expansion géographique de la ville a exacerbé le problème crucial de l’assainissement. La ville croule aujourd’hui sous des tonnes de déchets, tandis que les mentalités semblent évoluer très lentement. Au moment où s’achève ce 17 juin la 17ème édition de la Quinzaine de l’environnement, grand rendez-vous annuel qui permet de faire l’état des lieux et de rappe-ler chacun à ses responsabilités, Journal du Mali se penche sur les diffé-rents aspects de l’assainissement de Bamako. Face à une tâche qui paraît immense, les acteurs semblent ne pas encore avoir trouvé leurs marques, entre pouvoirs publics, municipalités et prestataires privés. Bamako peut-elle un jour rêver de ressembler à Kigali ?

ASSAINISSEMENT DE BAMAKO : UN CHANTIER COLOSSAL

La collecte et le traitement des déchets solides et liquides reste le grand défi pour Bamako.

La Rédaction

Les engagements pris par les dif-férents acteurs, ne semblent pas tenir la route. Des décennies après

l’indépendance, il suffit de faire un tour dans la capitale pour se rendre compte que la gestion des ordures ménagères n’est pas ce qu’elle devrait être. Les plans d’urgence ont succédé aux projets et programmes, mais aucun ne semble pouvoir venir à bout des 2 300 m3 d’or-dures produites au quotidien par les Ba-makois. L’insuffisance et la vétusté des équipements, l’absence d’une politique cohérente d’évacuation des déchets et le non aménagement des dépôts de tran-sit, expliquent, selon la Direction des ser-vices urbains de la voirie et de l’assainis-sement (DSUVA), pourquoi elle n’arrive à évacuer que 54,7% de cette production. Aujourd’hui, Bamako, compte officielle-

La ville de Bamako, à l’image des grandes villes, est confrontée au problème de la gestion de ses eaux

usées. Qu’elles soient d’origine domes-tique, industrielle ou même agricole, les eaux usées, quand elles ne sont pas éva-cuées et/ou traitées, dégradent le cadre de vie et provoquent de nombreuses maladies, comme le paludisme et la diar-rhée. Encore à ce jour, la grande majorité des eaux des ménages sont déversées dans la rue ou dans les caniveaux, des-tinés à l’écoulement des eaux de pluies. Quand aux déchets liquides industriels

ment 9 dépôts de transit et 52 dépôts anarchiques, provoqués pour la plu-part des Groupements d’intérêts éco-nomiques (GIE) qui ont la charge de la collecte chez les particuliers. En 2014, l’enlèvement de tonnes d’ordures des décharges, avait suscité un espoir très vite retombé. Les montagnes se sont reconstituées aussi vite qu’elles ont été enlevées, le prestataire Ozone qui devait les acheminer vers les dépôts finaux ne l’ayant pas fait à temps. « Le plan d’ur-gence n’a pas été suivi d’une bonne poli-tique de collecte, raison pour laquelle les dépôts de transit sont devenus des dé-pôts définitifs », explique le directeur de la DNACPN. Qui assure que les acteurs que sont les mairies et les prestataires ont failli dans la gestion des ordures ménagères. C’est pourquoi, explique-t-

ou liés à l’activité artisanale (tannerie, teinture), ils se retrouvent eux aussi dans les caniveaux, d’où ils rejoignent les col-lecteurs puis le fleuve. Awa Diarra, tein-turière à Banconi, explique que « nous déversons nos eaux dans les caniveaux, parce que les autorités n’ont pas mon-tré un lieu de stockage ». En dehors de la seule station d’épuration située dans la zone industrielle de Sotuba, il n’existe en effet aucune structure de collecte ou de traitement de ces eaux souillés par les polluants persistants qui finissent par s’infiltrer dans le sol et rejoindre la

nappe phréatique, quand ils ne vont pas directement sur les légumes arrosés avec les eaux des marigots et autres puits infectés. L’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (ANGE-SEM), mise en place en 2009, envisage «la construction des deux stations de trai-tements des boues de vidanges dans les communes de Mandé et de Mountouga-la», explique Siriman Kanouté, chargé de communication. Le traitement des boues de vidange constitue en effet un grand défi : à ce jour, elles sont déversées dans les champs où elles sont sensées servir

il, une politique «plus ambitieuse» a été élaborée par ses services afin que l’État joue pleinement son rôle. Une société patrimoniale sera bientôt constituée pour prendre en charge la gestion complète des ordures, de la porte du particulier à la décharge de Noumounbougou (région de Koulikoro), livrée en décembre dernier et qui attend ses équipements lourds pour être pleinement fonctionnelle. La capitale, en attendant, étouffe sous le poids des déchets et la grogne monte, comme en commune 4, où la décharge de Lafiabou-gou cristallise les mécontentements des riverains.

DÉCHETS SOLIDES VERS UNE GESTION« PLUS AMBITIEUSE »

EAUX USÉES POLLUTION HYDRIQUE ET MALADIES

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4 Journal du Mali - l’Hebdo 5N° 62 du 16 au 22 juin 2016 Évènement

ASSAINISSEMENT DE BAMAKO : UN CHANTIER COLOSSAL

La collecte et le traitement des déchets solides et liquides reste le grand défi pour Bamako.

de fumier ou pire, directement dans le fleuve Niger. Le principe de « pollueur payeur », qui devrait permettre de géné-rer des ressources, est quand à lui appli-

On le répète depuis maintenant des années, environnement et santé sont intimement liés. Non

seulement un cadre de vie sain permet de vivre dans de bonnes conditions, mais un environnement sale entraîne des risques de maladies. Au Mali, la question de l’assainissement du cadre de vie est l’une des plus cruciales. Les pouvoirs publics qui en ont délégué la gestion aux collectivités reconnaissent aisément que tout est encore à faire. Mais elles ne manquent pas d’insister sur le fait que «le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas». « Quand on voit les gens baisser les vitres de leurs voitures et jeter des sachets par la fenêtre, il y a de quoi perdre espoir », se lamente un agent des services de voirie de Bamako. Selon lui, si Bamako doit être propre, « ce sera parce que les Bamakois l’auront déci-dé ». « Donnez-nous des poubelles et nous jetterons plus par terre », rétorque Boubacar, étudiant. Il reconnait cepen-

qué de façon encore trop marginale, ce qui fait que les structures en charge de ces questions n’ont guère les moyens de s’en occuper de manière efficace.

dant que nombreux sont ceux que cela ne gêne pas de vivre dans un environ-nement sale. « Nous devons nous sentir chacun responsable », affirme quant à elle Ornella Tchanque, activiste écolo-giste, membre de Climates, une organi-sation qui sensibilise les jeunes sur les «comportements verts». La Quinzaine de l’environnement qui prend fin ce 17 juin a également pour objectif d’informer et de sensibiliser le public sur l’impact des mauvaises habitudes quotidiennes sur le cadre de vie. « Les mentalités évoluent », se réjouit le directeur de l’Agence pour l’environnement et le développement durable (AEDD). Le gouvernement doit montrer plus de volontarisme sur cette question, poursuit Mlle Tchanque, en particulier en ce qui concerne l’utilisation des sachets plastiques. De la volonté politique, de l’engagement citoyen et un peu de responsabilité individuelle, et Bamako finira par ne plus envier Kigali, la capitale la plus propre d’Afrique.

Il s’agit d’un domaine transversal où il y a beaucoup d’acteurs. C’est un do-maine transféré aux collectivités et ce sont les moyens qui manquent le plus. À la DNACPN, nous avons la charge de l’élaboration de la politique de l’assai-nissement, et nous veillons à l’applica-tion de cette réglementation.

Le plan d’urgence a permis de trans-férer en dehors de la ville une quantité très importante de déchets. Malheu-reusement, cela n’a pas été suivi d’une bonne politique de collecte, puisque les dépôts de transit n’ont pas évacués régulièrement. Nous avons réceptionné en 2015 la décharge de Noumoun-bougou, qui va pouvoir absorber les déchets des dépôts existants et per-mettre d’assurer l’enlèvement régulier des ordures de Bamako et d’aboutir à la disparition progressive de ces tas d’ordures.

Le schéma directeur d’assainissement de Bamako est en train d’être actualisé, avec l’appui de la BAD. Dans ce cadre, il est prévu la construction de trois autres décharges. La table ronde des bailleurs de fonds doit se tenir la semaine pro-chaine à Bamako. Ces équipements ajoutés à de nombreux autres investis-sements devront permettre à l’État de reprendre la main sur un secteur dont les intervenants actuels n’ont pas été à la hauteur.

1 On a l’impression que la gestion de l’environnement

dépasse ceux qui en ont la charge aujourd’hui ?

2 En 2013, un plan d’urgence a été mis en œuvre pour débar-

rasser Bamako de ses ordures. Pourquoi cela n’a t-il pas marché ?

3 Cela ne suffira certainement pas à résoudre le problème…

Directeur national de l’Assainisse-ment et du contrôle des pollutions et nuisances (DNACPN)

MAHAMADOU KAYA

3 QUESTIONS À

DE L’INDISPENSABLE CHANGEMENT DES MENTALITÉS

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6 Journal du Mali - l’Hebdo 7N° 62 du 16 au 22 juin 2016Évènement

Bamako peut-elle relever le défi de l’assainissement ?CONTRE

POURABDOUL AZIZ DICKO MOHAMED DAGNOKO

Bien sûr que Bamako peut relever ce défi. Ce n’est pas une fatalité en soi. Il faut la volonté politique et une bonne communication axée sur un triple objectif : renforcer la responsabilité citoyenne des populations, la responsabi-lité sociétales des entreprises, et la responsabilité d’admi-nistrateurs des autorités locales qui suppose fermeté et équité. Il faut également une vision à long et moyen terme de l’assainissement, comme vecteur de bien-être et de développement. Si on arrive à faire tout ça, la capitale sera assainie.

Il me parait très difficile pour Bamako de relever le défi de l’assainissement. Le constat est là, et tout le monde est unanime là-dessus, Bamako est sale. Le hic, c’est que les nombreuses initiatives prises par les autorités commu-nales semblent vaines. La structure marocaine Ozone a été sollicitée à coup de plusieurs milliards. L’espoir suscité a depuis cédé au désespoir. La décharge de Lafiabougou est la preuve que l’assainissement de Bamako n’est pas pour demain. Le comportement et les mentalités des citoyens dans nos rues ne sont pas pour arranger les choses.

PRoPos RecueiLLis PaR Moussa MaGassa

COORDINATEUR DU FONDCLIMAT AU MALI

JOURNALISTEAU QUOTIDIEN LE COMBAT

LE DÉBAT

YAMADOU TANKARA : « LES DÉCHETS, C’EST MON MÉTIER »

Il est 4h du matin quand la carriole de Yamadou Tankara se met en branle, tirée par deux ânes poussifs. Pendant

les 7 prochaines heures, dans le lent cir-cuit qui la mènera à travers l’ACI 2000 et le quartier de Djenekabougou, elle char-riera les ordures d’environ 160 foyers. Six jours par semaine, la saleté et les odeurs pestilentielles sont le quotidien et le gagne-pain de Yamadou. «Quand on est peu instruit, il faut savoir prendre son courage à deux mains pour faire ce genre de travail. C’est mon métier depuis 7 ans», déclare-t-il. Moyennant 2 000 francs CFA par mois, il ramasse les déchets des foyers. À 23 ans, il a épargné de quoi s’acheter une seconde carriole, deux ânes, et a pu embaucher un employé, qui collecte pour lui à Baco Djicoroni. « Celui qui travaille correcte-ment peut gagner 100 000 francs FCFA par mois, et parfois au-delà. Je trie aussi les ordures et si je trouve de l’aluminium, je peux en tirer entre 300 et 500 francs à

la revente », confie-t-il. Il a bien eu l’in-tention de se structurer en Groupement d’intérêt économique (GIE), mais les frais étaient trop élevés pour lui.

Concurrence déloyale ? Même s’il convient que Bamako est très sale et qu’il faudrait plus de personnes pour la rendre plus propre, l’arrivée d’Ozone Mali sur le marché du ramassage des dé-chets, n’est selon lui pas « La » solution. « Le but était de ramasser les ordures dans les endroits de pré-collecte où nous les déversons, mais Ozone n’a pas été

Les ménages paient 2000 francs par mois au ramasseur d’ordures.

Bamako, dont la population avoisinne les 3 millions d’habitants, produit chaque année des milliers de mètres cubes de déchets ménagers. Immer-sion dans le quotidien de l’une de ces petites entreprises informelles, qui tentent d’en débarrasser la capitale .

capable de le faire, pareil pour les cani-veaux à ciel ouvert, ils ont été incapables de les vider », s’insurge-t-il. Il estime qu’il existe une sorte de concurrence déloyale entre cette société et les ramas-seurs comme lui, dont les moyens sont dérisoires. La chaleur est déjà bien ins-tallée quand les roues de la carriole fran-chissent le portail de la grande décharge de Lafiabougou. Son point de destination finale atteint, Yamadou se confie : « je fais ce métier parce qu’il me plaît et je le fais avec amour, car je sais que mon travail est utile pour ma ville ».

oLivieR DUBOIS

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6 Journal du Mali - l’Hebdo 7N° 62 du 16 au 22 juin 2016 Évènement

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8 Journal de Mali - l’Hebdo 9N° 62 du 16 au 22 juin 2016 PolitiquePolitique

caine, démocratique, sociale, progressiste et panafricaine au Mali”, une initiative de Zou-mana Sako, président du parti CNAS Faso Here, compte bien s’installer dans le pay-sage. Selon Bakary Sako, secrétaire administratif de ce parti, ce regroupement est « la gauche malienne fondée sur les principes et les valeurs

républicaines ». Ce nouveau front, qui a déjà une vingtaine de membres, « engage réso-lument les partis signataires de sa charte constitutive en faveur de la refondation dé-mocratique globale de l’Etat malien et de notre économie pour l’édification d’une socié-té de progrès, de justice so-ciale et de solidarité pour tous dans un Mali et une Afrique qui gagnent ». Oumar Mariko, du SADI, est également l’un des fervents défenseurs de ce

projet, qu’il avait déjà appelé de ses vœux en 2014, lors de la constitution du groupe par-lementaire SADI-FARE. Le mouvement a pourtant déjà des détracteurs. Pour Ousmane Diarra, membre de l’URD et enseignant à l’Uni-versité de Bamako, la for-mation d’un pôle de gauche

vise à fragiliser l’opposition « et constituer une plate-forme d’alliés autour du RPM dans la perspective des élections gé-nérales de 2018 », s’offusque t-il. « Une alliance contre-na-ture », pensent d’autres, qui lui prédisent de faire long feu. Les prochaines municipales, véritable tour de chauffe avant la présidentielle, diront ce qu’il faut réellement attendre de cette « gauche autrement ».

LE PÔLE DE GAUCHE : CONVICTIONS OU OPPORTUNISME ?

Le lundi 13 juin 2016, la Cour constitutionnelle a validé les candidatures pour le scrutin législatif de Baroueli, dont le premier tour est prévu pour le 17 juillet et le second le 7

août. Le fauteuil est vacant depuis le décès le 27 mars 2016 du député Sidi Fomba, membre du parti Yelema. Face à Bakary Fomba de la même formation politique, neuf autres candidats. Ce sont Mamadou Tangara du RPM, Modibo Niaré de l’URD, Boureima Dicko de l’Adema, Hama Abdoulaye Diallo du parti Sadi, Oumar Hane du PDES, Mountaga Hane de l’ADP Mali-ba, Modibo Kounandji de la CAP, Assitan Koné de la CODEM

Porté sur les fonds baptis-maux le 06 juin dernier, le Pôle de gauche se positionne sur la scène politique ma-lienne. Ni de la majorité, ni de l’opposition. Est-ce tenable ?

et Yacouba Konaté du RDPM. Cette élection partielle est la quatrième depuis le début la cinquième législature démarrée au début de l’année 2014. Le parti Yelema, qui a perdu son unique député à l’Assemblée nationale, mettra sans doutes toutes ses forces dans la bataille pour conserver le siège. Une bataille perdue d’avance si l’on en croit certains, qui rap-pellent que dans toutes les partielles organisées à Ansogo, Yorosso, et en commune IV, le duel final a opposé le RPM, parti majoritaire, et l’URD, son principal opposant.

EN BREFBARKHANE ET LES FRONTIÈRES

La “gauche autrement”, c’est l’objectif du nouveau front.

La force française Barkhane mène en ce moment une opération au nom de code « Siham », et qui a pour but de débar-rasser d’Al Qaïda le Mali et le Niger, deux pays en plein cœur de la menace terroriste dans le Sahel. Le plein succès de cette opération à laquelle parti-cipent les troupes locales des deux pays se heurte à la souveraineté des fron-tières, les soldats maliens n’ayant pas la possibi-lité de franchir la frontière nigérienne et vice versa, une limite à leur coopé-ration. Les troupes fran-çaises peuvent se dépla-cer d’un pays à l’autre mais les accords entre pays africains ne le per-mettent pas. Les permis-sions sont données au cas par cas, freinant ainsi les efforts de lutte contre le terrorisme, déplore un militaire nigérien cité par CCTV.

Les termes « gauche », « droite » viennent de la tra-dition politique française

qui veut que «dans l’Assem-blée nationale, tous ceux qui sont partisans d’un fort inter-ventionnisme de l’État s’ins-tallaient à gauche de l’hémi-cycle, et les autres, considérés comme des conservateurs et libéraux s’asseyaient à droite», explique un politologue. Les courants politiques socialiste et libéral ont donc été défi-nis ainsi. Au Mali, la grande majorité des partis se reven-diquent de la « gauche », on peut citer entre autres, le parti au pouvoir le RPM, mais aussi l’Adema, le CNAS Faso Here, ou encore le SADI. À droite, on retrouve l’URD, bien qu’issue de l’Adema, le PCR, le CAP, le RTD, etc. Mais lorsqu’il s’agit de gestion de l’État, « tous ces partis ont été amenés à gouverner ensemble, et ils le feront encore demain. Dans un pays comme le Mali, il n’y a pas deux politiques possibles, le clivage est factice », analyse un membre du RPM. Pourtant, le “Pôle de la Gauche patriotique, républi-

Tous ces partis ont été amenés à gouverner ensemble, et ils le feront encore demain.’’

Modibo FOFANA

Élection à Baroueli Yelema en quête d’un siège

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8 Journal de Mali - l’Hebdo 9N° 62 du 16 au 22 juin 2016 Politique

MOUSSA ALIOU KEÏTALe MONADE cherche ses marques

aMadou COULIBALY

Le parti, qui est présent à Kayes, Kita, Mopti mais aussi à Koutiala et Bougouni, travaille activement à renforcer son assise et à l’étendre à d’autres localités du pays. C’est ce qui explique la rencontre du dimanche 12 juin dernier à Sikasso. « La tenue d’une assemblée générale rentrait dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de la conférence des cadres du parti, tenue le 10 février. L’objectif de cette rencontre était d’expliquer les ambitions du parti », explique Moussa Aliou Kéita, 42 ans, professeur d’enseignement su-périeur à l’Ecole nationale d’ingénieurs et président du parti.

Petit parti veut devenir grand. Des ambitions, le Mouve-ment créé en 2013 et membre de la mouvance présidentielle n’en manque pas. Pour le jeune parti, la jeunesse a beaucoup souffert d’être manipulée par des vieux politiciens qui n’ont plus la solution, vue la modernisation actuelle du monde. Dans l’optique des prochaines consultations électorales, ré-gionales et communales, il entend étendre son ancrage et se prépare activement en recrutant des militants comme ce fut le cas à Sikasso le dimanche dernier. Dans la même logique, il y fut question de programmer la rentrée politique des coordi-nations des régions et du district de Bamako, où la commune 4 se trouve dans le collimateur de M. Keïta et ses camarades. La situation du pays « préoccupe beaucoup le MONADE », explique son président, qui assure travailler à un projet de société qui prend en compte la situation socioéconomique et sécuritaire du pays et les difficultés dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. En effet, «à la signature de l’accord, nous avions nourri un grand espoir et aujourd’hui, le MONADE réaffirme son soutien sans faille au président de la République et appelle incessamment la classe politique et tous les Maliens à l’union sacrée autour des plus hautes autorités pour faire face aux défis de l’heure». Par ailleurs, il exhorte le gouvernement à redoubler d’effort pour améliorer les conditions de vie des Maliens.

Créé juste après les législatives de 2013, le parti a pu bénéfi-cier de l’aide publique aux partis politiques, ce qui n’est pas négligeable pour un jeune mouvement, reconnait le président. Ayant toujours évolué dans les mouvements associatifs, ce dernier se réjouit d’apporter du sang neuf à une classe poli-tique malienne qui, selon lui, rajeunit de plus en plus, autant par ses personnalités que par ses idées.

À l’instar des autres formations politiques, ce parti se prépare activement pour les prochaines échéances électorales. En témoignent les multiples rencontres avec la base.

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10 Journal du Mali - l’Hebdo 11N° 62 du 16 au 22 juin 2016 ÉconomieÉconomie

Les “Mauritaniens” font du dumping, selon leurs concurrents.

EN BREF

Il s’agit de l’un des plus gros rachats jamais vus dans le milieu des TIC. Linkedin, créé en 2003, est un réseau social dédié aux profes-sionnels qui revendique 433 millions d’utilisateurs dans le monde. On peut y héberger son CV, contac-ter des recruteurs ou des potentiels candidats, etc. Selon le PDG de Microsoft, Satya Nadella, l’objectif de cette acquisition, annoncée le 13 juin, est de créer des synergies, notamment avec Microsoft 365, le logiciel du groupe dans le domaine de l’infonuagique (cloud computing), avec lequel il cherche à concurrencer Google.

Les sites d’orpaillage sont fermés, sur décision minis-térielle, du 15 juin au 30 septembre 2016. Les acti-vités d’extraction de mine-rais y sont formellement interdites sur cette période, pour « prévenir les risques évidents d’éboulements mortels et d’accidents di-vers en raison de la saison hivernale ». Cette disposi-tion fait partie des recom-mandations prises à l’issue du Forum national sur l’or-paillage en 2014.

MICROSOFT ACHÈTE LINKEDIN POUR 26,2 MILLIARDS

LES SITESD’ORPAILLAGE FERMÉS

« KOROBORO » VS « MAURITANIEN » :LA BATAILLE DES BOUTIQUIERS

On y trouve généra-lement de tout. Des couches pour bébé au

riz en gros et détail, en pas-sant par l’huile, les conserves et autres denrées du quoti-dien. Les «Souraka boutiki» ou «Mauritanien», comme on les appelle communément, font désormais partie du paysage et ont conquis les consomma-teurs. Dans une boutique de Baco-Djicoroni ACI, un jeune Maure remet la monnaie à un client. «Depuis qu’il a ouvert, je fais tous mes achats ici. On y trouve de tout, en gros et en détail et le prix n’est pas le même que chez les autres boutiquiers», confie ce dernier. Le jeune commerçant, Ali Abdeljellil, gère depuis un an cette bou-tique achalandée comme un petit supermarché avec des étagères le long des murs. Une boutique en tout point

Depuis quelques années, «l’épicerie du coin» est pas-sée aux mains des commer-çants maures. Les «souraka boutiki» ont essaimé dans tous les quartiers de la capi-tale, où elles concurrencent de plus en plus les petites échoppes, les «koroboro boutiki».

pareil à cette autre, au carre-four de Daoudabougou, de plus grande envergure cepen-dant. Curieusement, le ven-deur ici aussi se prénomme Ali, et explique que sa bou-tique fait partie d’un groupe de six autres établissements, « appartenant à un oncle venu

de Léré ». « Il a ou-vert cette boutique et me laisse la gérer pendant qu’il s’occupe d’autres

affaires », explique-t-il.

Petites marges, gros profits. C’est ce fonctionnement que dénoncent les autres acteurs de la petite distribution, les «koroboro boutiki». Depuis des décennies, ce sont ces boutiquiers sonrhaï et peulh, venus pour la plupart des ré-gions de Gao et Tombouctou, qui avaient en main le sec-teur. Aujourd’hui, leurs petites échoppes disparaissent et ils accusent les concurrents

de faire du « dumping ». « Ils cassent les prix, et je ne sais même pas d’où ils sortent leurs marchandises. C’est normal qu’ils raflent tous les clients pendant que nous en perdons tous les jours ! », peste Ahmadou Maïga, dont la boutique se trouve à deux pas de celle d’un Mauritanien. Ce qu’Ahmed Ould, installé à Kalaban Coro depuis deux ans, réfute en disant que c’est plutôt parce que « les gens n’ont pas d’argent, les temps sont très durs ». Pour que les clients continuent de venir, « on ne met pas beaucoup de marge. Comme ça, les pro-duits sortent et nous, on s’y re-trouve », explique Ali de Daou-dabougou, qui comme Ahmed Ould, peut réaliser plus de 150 000 francs CFA de recette par jour, et assure payer ses taxes et impôts comme il se doit. Et même économiser pour ouvrir à son tour une autre « souraka boutiki ».

boubacaR SANGARÉ

Plus de 150 000 francs CFA de recette par jour

Investissements Le Japon à l’offensive

Dans moins de 90 jours se tient la sixième Conférence in-ternationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD). Une grande messe qui aura lieu à Nairobi les

27 et 28 août prochains, pour la première fois sur le continent africain. Créée en 1993 en vue d’encourager et de promou-voir les partenariats internationaux pour le développement de l’Afrique sous l’impulsion conjointe du Japon, de l’ONU et de la Coalition mondiale pour l’Afrique, cette rencontre est orga-nisée conjointement par le Japon, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale, le Bureau du Conseiller spécial des Nations unies pour l’Afrique

et la Commission de l’Union africaine. En 2013, lors du der-nier sommet tenu à Yokohama, l’empire nippon avait annoncé l’augmentation de son aide publique au développement en direction du continent à 10,6 milliards d’euros sur cinq ans, contre environ 1,5 milliard d’euros en 2012. Ces fonds s’ins-crivaient dans une enveloppe globale “ d’ aides publiques et privées » équivalentes à 24,2 milliards d’euros, dont une partie, environ 5 milliards, devait être consacrée au développement des infrastructures dans les pays africains. Les délégations japonaise et africaines se rendront donc à Nairobi pour faire le point de ce programme quinquennal.

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10 Journal du Mali - l’Hebdo 11N° 62 du 16 au 22 juin 2016 Économie

Fruit d’une initiative d’Orange-Mali lancée en janvier dernier, le Centre

révélateur et d’accélérateur de talents d’entreprises au Mali, (Createam) se trouve au quar-tier Badalabougou à Bamako. Dirigé par Souleyamene Dravé, il s’agit d’« un incubateur d’en-treprise qui aura pour mission essentielle d’aider les start-up à croitre ». À 37 ans, diplômé en audit et contrôle de gestion, et fort de son expertise accu-mulée, entres autres, au minis-tère du Plan et de l’Aménage-ment du territoire, le directeur explique avec enthousiasme le fonctionnement particulier de sa structure. Selon lui, une pre-mière phase, dite « programme de pré-incubation », est dédiée aux porteurs de projet, « des jeunes qui ont des idées mais

ne savent pas comment les mettre en place ». « Pendant quatre mois, nous aurons à les aider à mettre l’entreprise en place, à faire le montage ins-titutionnel, à monter un busi-ness plan viable, à les orien-ter, etc. ». Deuxième étape, le « programme d’incubation », consiste en de l’accompagne-ment. Il concerne les porteurs de projets prometteurs, qui au-ront accès à des équipements (bureau, courant, électricité) et « seront coachés, toutes les semaines, sur la base d’un plan d’action. Le suivi du plan, qui porte sur les aspects fiscal, technique et commercial, est fait par le centre et l’entrepre-neur ».

Fort engouement Un appel à candidature, qui a expiré

le 12 juin, a été lancé aux jeunes entrepreneurs dans quatre domaines importants : TIC, agro-business, énergies renouvelables, et environne-ment. Plus d’une centaine de candidats se sont manifes-tés. Financé par Orange et d’autres partenaires comme l’IHEM, Total Mali, Lundin Foundation, DFA Communica-tion, et l’Agence française de développement, à hauteur de 100 millions de francs CFA, le centre a pour slogan « créons

CREATEAM Innover au service des PMEAu Mali, c’est le boom des incubateurs. Lancé il y a six mois, Createam est le dernier-né dont le but est d’aider les PME à grandir en leur fournissant des outils et des conseils.

Les start-upers bénéficieront de l’appui du Centre.

l’innovation ensemble ». L’une des ambitions du projet est de se connecter et de collaborer avec d’autres incubateurs de la sous-région (Burkina-Faso, Sénégal, Niger…), ce qui bé-néficiera beaucoup aux entre-prises qui ont une vocation d’export.

boubacaR SANGARÉ

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12 Journal de Mali - l’Hebdo 13N° 62 du 16 au 22 juin 2016 SociétéSociété

EN BREF

ÉCHOS DES RÉGIONS

Le 21 juin prochain sera célébrée pour la deu-xième fois consécutive au Mali, la journée inter-nationale du yoga. Le 19 juin au CICB, l’ambas-sade d’Inde au Mali, à l’initiative de cette fête, invite les amoureux et les curieux à venir décou-vrir la pratique de cet art millénaire. Originaire de l’Inde, le yoga permet de conserver ou de retrouver une bonne santé phy-sique, émotionnelle et spirituelle. Le thème de la célébration de cette an-née est « la paix et l’har-monie ».

UNE FOIRE QUI FÂCHELa place Sankoré de Tombouctou abrite cette année une foire com-merciale. Organisée avec l’aval de la mairie par la Chambre de Commerce locale, la manifestation n’est pas du tout du goût des habitants de la Cité des 333 Saints, encore moins des riverains de la Mosquée. Ces der-niers ne comprennent pas pourquoi ce lieu qui sert d’habitude pour le rassemblement des fi-dèles en ce mois béni, se retrouve occupé par des stands de marchandises. Les réseaux sociaux se mobilisent pour faire barrage à cette initiative et une page Facebook « Barrez-vous de notre place Sankoré ! » a même vu le jour.

Volés il y a huit ans dans les falaises de Badiangara par des trafiquants de biens culturels, plu-sieurs objets traditionnels préhistoriques viennent d’être retrouvés. Connu pour être l’une des places fortes de la culture Dogon, Bandiagara vient, grâce à une enquête ouverte par le minis-tère malien de la justice, de récupérer une partie de son patrimoine. Selon Pierre Guindo, chef de la Mission culturelle de Bandiagara, les objets sont entre autres des bracelets, des colliers tours de cou et des « appui-nuque », objet en bois ou en fer sur lequel on posait la nuque d’un chef traditionnel. Les voleurs ont été appréhendés et les objets remis à la mission culturelle en attendant la création d’un musée fonctionnel dans la localité. Selon Guindo, les objets les plus anciens datent du IIIème siècle.

TOUS AU YOGA !

BANDIAGARA : DES OBJETS ARCHÉOLOGIQUES RETROUVÉS

A l’occasion du mois de Ra-madan, la mairie du district, en collaboration avec les ministères des transports et de la sécurité, a mis en place un plan de circulation alternée sur certains grands axes de Bamako. Mais qu’en pensent les usagers ?

CIRCULATION ALTERNÉE : CE QU’EN PENSENT LES BAMAKOIS

«L’objectif est de faciliter le retour aux domiciles à la fin de la journée de tra-

vail», soulignait le communiqué émanant du maire du district de Bamako, quelques jours avant l’entrée en vigueur de ce plan de circulation « spécial ra-madan ». Ainsi, de 16h à 19h30 et du lundi au samedi, 3 grands axes de la capitale, à savoir

l’avenue Cheick Zayed, la route de Koulikoro et l’avenue Mar-tin Luther King se retrouvent à sens unique. Une dizaine de jours après l’entrée en vigueur de la disposition, les avis sont partagés, même si une grande majorité des usagers en recon-naît la pertinence.Ce qui semble surtout déran-ger, c’est « le manque de com-munication en amont », comme l’explique Hamadoun Nian-gado, concepteur rédacteur, qui déplore que les usagers

n’aient pas eu l’information à temps, surtout concernant les axes alternatifs proposés à ceux qui viennent en sens opposé. Des trajets « en zig-zag », c’est ce que déplore aussi Djeneba Sidibé, commer-çante, qui passe « des heures et des heures pour se retrouver bien souvent dans des quar-

tiers qui n’ont aucun lien avec notre trajet. C’est vraiment dif-ficile ». Hamidou, chauffeur de Sotrama n’est pas content non plus. Il estime cette décision défavorable, dans la mesure où « elle a bouleversé notre fonc-tionnement. Il nous est difficile de parcourir notre trajet nor-mal et avoir nos clients », se lamente le chauffeur, qui avoue déposer les clients bien avant la fin du nouveau circuit, qui ne l’« arrange pas du tout». Nom-breux sont cependant ceux

voyant cette mesure comme un véritable soulagement, qui vient fluidifier une « circulation infernale ». Ahmed Auguste, employé de bureau, fait partie de cette catégorie et « soutient cette décision pendant le ca-rême, période durant laquelle l’énervement est rapide ». Ma-madou Doucouré, étudiant, est lui aussi « plus que satisfait en partant à la maison sur la route de Koulikoro ». Certains usa-gers se mettent même à rêver de larges voies à sens unique dans Bamako. « Ce test est concluant et il doit pousser les autorités à investir dans de nouvelles voies bitumées au centre ville », assure Ous-mane Diallo, commercial. La ville grandissant et le nombre d’automobiles croissant, le tra-fic est de plus en plus difficile, en particulier aux heures de pointe. Le principal enseigne-ment est sans doute qu’il urge de repenser la circulation dans la capitale.

Trois axes stratégiques sont en sens unique de 16h à 19h30.

abou SIDIBÉ

C’est le manque de communication en amont qui dérange.”’’

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14 Journal du Mali - l’HebdoAfrique & Monde

Le 19 mai dernier, un Airbus d’Egyp-tAir reliant Paris au Caire et trans-portant 66 passagers, dont 40

Égyptiens et 15 Français, disparaissait dans la Méditerranée. Seuls des débris de l’avion et quelques effets personnels de passagers on été retrouvés. Le lundi 13 juin, la commission d’enquête égyp-tienne a annoncé que les boîtes noires cesseront d’émettre à partir du 24 juin, leur durée de vie en immersion n’étant que d’un mois. L’extinction de leur signal rend quasi impossible les recherches qui se poursuivent dans une zone située entre l’île grecque de Crète et l’Égypte, où l’avion se serait abîmé. Le 9 juin, le bateau John Lethbridge de la com-

pagnie française Deep Ocean Search (DOS), nanti d’un robot sous-marin ca-pable de retrouver les boîtes noires en grande profondeur, est arrivé en renfort après qu’un bâtiment de la marine fran-çaise, le Laplace, eut détecté le signal de l’une d’elles. Selon le Bureau d’en-quêtes et d’analyses (BEA), l’appareil a émis des alertes automatiques avant sa chute, « signalant de la fumée dans le cockpit et une défaillance de l’ordinateur gérant les commandes ». L’hypothèse d’un incident technique, avancée après avoir écarté celle d’un attentat terroriste, reste à confirmer. Notamment grâce aux données des boîtes noires qu’il est urgent de récupérer.

EgyptAir Compte à rebours pour les boîtes noires

Le massacre qui s’est déroulé di-manche 12 juin dans une discothèque de Floride alimente la campagne pré-sidentielle américaine. Les deux princi-paux candidats surfent depuis sur les questions soulevées par ce drame.

TUERIE D’ORLANDO : AU CŒUR DU DÉBAT PRÉSIDENTIEL

Il n’y aura pas eu de grande marche ré-publicaine comme après l’attaque de Charlie Hebdo à Paris en janvier 2015.

L’acte terroriste perpétré par Daesh dans le night club « Pulse » d’Orlando, le plus meurtrier de l’histoire des États-Unis après le 11 septembre, n’aura fait qu’enflammer un peu plus la guerre que se livrent les deux candidats à la Mai-son Blanche, la démocrate Hilary Clin-ton, et le milliardaire républicain Donald Trump. Ce dernier n’a pas manqué l’oc-casion de réitérer ses attaques contre les musulmans, qu’il veut priver du droit d’entrée sur le territoire américain. Il a de nouveau attaqué son adversaire, taxée de laxisme sur les questions telles que le terrorisme, ou encore la lutte contre Daesh.

Homophobie et armes à feu. L’ex-se-crétaire d’État a rétorqué qu’il était « simplement dangereux » de déclarer la guerre à une religion toute entière. Elle n’en a pas moins durci son discours, es-sayant de rattraper du terrain sur son ad-versaire qui ne cesse de monter dans les

sondages. La lutte contre l’homophobie, ainsi que le contrôle des armes à feux sont les thèmes sur lesquels a préféré rebondir Hilary Clinton. Elle a rappelé son soutien à la communauté «homo», visée par la fusillade, et rappelé que l’un des combats les plus importants à me-ner était le contrôle des armes à feux, en particulier les armes d’assaut, qu’ont utilisées les assaillants dans toutes les tueries qui ont frappé le pays ces der-nières années. Donald Trump estime quand à lui que si les personnes avaient été armées sur la piste du Pulse, « nous n’aurions pas eu cette tragédie-là ». Dé-mocrates et républicains sont donc plus que jamais en opposition frontale sur la question, et elle risque de nourrir encore

le débat politique, qui, à cinq mois de l’élection présidentielle, promet d’être encore plus acharné. Reste à savoir le-quel des deux candidats profitera le plus du tragique événement d’Orlando.

L’attaque terroriste a été récupérée dans le champ politique, élection oblige.

céLia d’ALMEIDA

UNE SEMAINE DANS LE MONDE

Le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), Jens Stoltenberg, a annoncé le 13 juin qu’une décision de déployer quatre bataillons dans les pays baltes (Esto-nie, Lettonie, Lituanie) et en Pologne, était en attente d’approbation par les ministres de la défense des 28 pays membres. Cela répondra, à l’en croire, à un besoin d’envoyer un message fort à destination de la Russie, qui continue d’agir en Ukraine en y soute-nant, selon l’OTAN, les rebelles sépa-ratistes. Pour le moment, personne ne sait la taille et la composition de ces troupes, mais elles sont censées travailler en rotation dans les quatre pays. Cette décision vient s’ajouter à une série de mesures prises depuis le démarrage de la crise ukrainienne en 2014, visant à rendre davantage réac-tives les armées alliées pour soutenir les pays membres ayant une frontière avec la Russie. Les 8 et 9 juillet pro-chains, les chefs d’État et de gou-vernement de l’OTAN devraient se prononcer sur ce déploiement et les détails opérationnels.

L’OTAN VEUT CONTRERLA RUSSIE

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15N° 62 du 16 au 22 juin 2016 Afrique & Monde

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16 Journal du Mali - l’Hebdo 17N° 62 du 16 au 22 juin 2016 SportSportOUMAROU SIDYA : « CE SERAIT UN MIRACLE SI LE MALI ÉTAIT DE NOUVEAU VAINQUEUR »

Comment se prépare la sélec-tion nationale ?Depuis le sacre de Madagascar

et la qualification, on a mis en place un programme d’entraînement qui s’étend sur toute l’année. Il se divise en deux grandes parties entre la fédération et le ministère des Sports. Il y a d’abord la période de préparation. On est pas-sé de deux à quatre entraînements par semaine. On a à nouveau testé les an-ciennes joueuses et les nouvelles, et de 60 joueuses, on est passé à 25 lors des congés de décembre. De janvier à mars, c’était l’entraînement pré-tactique et la condition physique. Cette phase est sanctionnée également par un test pour

garder 15 joueuses. À présent, nous en sommes à la seconde phase, la période d’affutage, qui est la plus importante.

Comment se passe cette seconde étape ?Elle traine encore, malheureusement. C’est la période la plus lourde en inves-tissement où l’équipe a besoin de beau-coup plus d’assistance, notamment de la part de l’État. Nous avions conve-nus avec nos partenaires à l’étranger de confronter l’équipe avec d’autres en

Quatre fois sacré, le Mali s’apprête à prendre part au championnat du monde U17 Dames, qui se déroule du 22 juin au 2 juillet en Espagne. Avec peu de chances de gagner, selon Ou-marou Sidya, entraîneur de l’équipe nationale.

Espagne. Cela n’a pas été fait. Alors soit on nous fait confiance pour mener nos missions à bien, soit on arrête tout. On a fait nos preuves, à l’État d’assumer ses responsabilités.

Après le sacre de Madagascar, vous aviez pourtant reçu des promesses ?En 2013, les promesses de terrain faites par le Président de la République n’ont jamais été réalisées, de même pour les stages d’encadrement. En 2015, on a promis les logements sociaux pour les joueuses et le personnel d’encadrement. On n’a encore rien vu non plus. En de-hors des tablettes, nous n’avons pour le moment rien reçu de l’État !

Vous croyez malgré tout en vos chances ?On ne peut pas parler de chances pour le Mali car nous n’allons pas au champion-nat à armes égales. Si nous gagnons, ce sera donc le fruit du hasard, voire un miracle.

PRoPos RecueiLLis PaR Moussa MaGassa

CARTONS DE LA SEMAINE

L’USFAS a plié face à l’AS Réal (0-1) le 10 juin lors de la sixième journée du championnat natio-nal féminin, au stade Mamadou Konaté. L’enjeu principal de la rencontre était la première place du classement, les deux équipes affichant chacune 15 points au compteur. L’USFAS perd donc la tête du peloton.

Les Aigles U20 se sont impo-sés face à la Mauritanie (4-1) le 12 juin au Stade Modibo Keïta, lors du match retour du 2ème tour des éliminatoires de la CAN junior, après un (3-0) à l’aller. Qualifié pour le dernier tour des éliminatoires, le Mali affrontera début juillet le Bur-kina Faso.

Cheick Diallo La surprise de la Draft NBA 2016

Àseulement 20 ans, Cheick Diallo fait partie de ces joueurs dont les qualités physiques s’allient

à merveille à la technique. Du haut de ses 2,06 mètres, le jeune malien évolue actuellement dans l’équipe de la Kansas Jayhawks aux USA. Lors des matchs de la Draft Combine, une compétition qui per-met chaque année à des joueurs de faire grimper leur côte auprès des franchises, la semaine dernière à Chicago, Cheick

Diallo a inscrit 27 points, 14 rebonds et 6 contres en deux jours. Ces statistiques lui valent sa participation à la Draft NBA 2016, qui se tient le 23 juin à New York. Annoncé au premier tour, l’athlète malien se place parmi les 30 meilleurs jeunes et pourrait décrocher sa place dans un club prestigieux à l’issue de cet événement qui permet aux recruteurs de « faire leur mar-ché » pour la saison.

Moussa MaGassa

Le jeune athlète est l’objet de l’intérêt de grands clubs américains.

Le coach est pessimiste pour ses poulains

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16 Journal du Mali - l’Hebdo 17N° 62 du 16 au 22 juin 2016 Sport

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18 Journal du Mali - l’HebdoCultureKEL ASSOUF, LES NOSTALGIQUES DU DÉSERT

Kel Assouf ou « Ceux de la nostal-gie », en tamasheq, est de retour avec un nouvel album, 6 ans après

« Tin Hinane ». Ancien de Tinariwen, le leader Anana Harouna a créé ce groupe en 2006, réunissant des musiciens venus de Mauritanie, du Ghana, de France, du Mali et d’Algérie. Avec ce dernier opus dénommé « Tikounen » (la surprise) le groupe a mis en chansons son émotion devant les tragédies qui s’abattent sur l’humanité.Un pied dans son désert natal et l’autre en Europe, Anana chante le Sahara, en s’inspirant de la musique traditionnelle touarègue, et bénéficie de l’apport de la voix féminine de Toulou Kiki, comé-dienne, chanteuse et percussionniste, rôle féminin principal dans « Timbuktu », d’Abderhamane Sissako. « Toulou porte

Le groupe touareg Kel Assouf, basé à Bruxelles, vient de sortir son second album au début du mois de juin. Une nouvelle « surprise » qu’offre Anana Harouna et son groupe à l’histoire de la musique du désert.

le message des femmes touarègues », souligne le chef d’orchestre, dont les mor-ceaux parlent, entres autres, de la liberté des femmes touarègues. A la batterie et aux guitares électriques, s’ajoute parfois une note de flûte traversière ou de kora, le producteur-musicien tunisien Sofyann Ben Youssef ayant apporté un souffle nouveau avec un son tradimoderne.Messager de paix. Fort de son identité construite autour de deux idées centrales, la promotion de la culture touarègue et la lutte contre la discrimination, Kel Assouf, estampillé « RFI Talent », se caractérise par des compositions originales en langue

tamasheq, qui renvoient à un message de respect mutuel et de paix dans le monde entier. Après quelques dates en Afrique du Nord, Kel Assouf se prépare pour des concerts en Europe et au sud du Sahara en 2016-2017. Pour celui qui aura choisi l’arme de la guitare, après avoir combattu au sein des rébellions touareg des années 1990 contre les États du Mali et du Niger, « la violence, tout comme la détresse de ce monde nous émeuvent. Nous voulons, même modestement, apaiser ce monde, ne serait-ce qu’avec nos chansons. Rem-placer le son des canons par celui de la musique ».

A travers le monde, le groupe fait la promotion de valeurs universelles.

abou SIDIBÉ

INFO PEOPLEIBA ONE CHEZL’ONCLE SAMInvités aux États-Unis pour une série de spec-tacles organisés par Ma-doussou Productions et l’Association des Maliens de New-York, le rappeur, accompagné de Petit Guimba continue de se produire pour nos compa-triotes. Iba One, qui est attendu à Bam-ako pour un concert le 9 juillet au Stade omnisports, profite de son séjour amé-ricain pour tourner les clips vidéos de ses singles afin de signer son retour sur le devant de la scène rap malienne, que d’autres comme Gaspi ou Tal B ont pris d’assaut. Selon son manager Lat Diallo, « à travers ce voyage, Iba démontre à tout le monde qu’il a bien mérité sa réputation de rappeur international. Mais comme on le dit, seul le travail paie ».

MOURINHO PRÊTE SA VOIX AU PAPE FRAN-ÇOISLe tout nouvel entraîneur portugais du club anglais Manchester United, José Mourinho, va prêter sa voix au person-nage du Pape François en portugais, anglais, espagnol et italien, dans un film d’animation qui sortira en 2017 pour le centenaire de l’apparition de la Vierge Marie à Fatima, au Portugal. Ces dif-férentes langues, d’après la société de production portugaise Imagine, sont « les langues des pays où il a déjà été champion». Selon la structure, la par-ticipation de « The Special One » au film d’animation « a déjà reçu l’approbation du Vatican ». L’entraîneur « remettra son cachet à une institution aidant les en-fants dans le besoin ».

Directeur de publication : Mahamadou CAMARA [email protected]

Directrice déléguée : Aurélie DUPIN [email protected]

Rédactrice en chef : Célia D’[email protected]

Rédaction : Amadou COULIBALY - Olivier DUBOIS - Modibo FOFANA - Moussa MAGASSA - Boubacar SANGARÉ - Abou SIDIBÉ Stagiaire : Sadya TOURÉ

Photographie : Boub’s SIDIBÉ - E. DAOUInfographiste : Marc DEMBÉLÉ

JOURNAL DU MALI L’HEBDO, édité par IMPACT MÉDIA PRESSE, imprimé à Ba-mako par IMPRIM SERVICES SA.Hamdallaye ACI 2000 - Rue 457 - Porte 44 - Bamako Tél : + 223 44 90 26 40 www.journaldumali.com [email protected]

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19N° 62 du 16 au 22 juin 2016 Culture

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