Journal Eastmain Français Avril 2010

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Survol des travaux en cours Une centrale en éclosion Opération réservoirs 8 e année N 0 1 Avril 2010 Des gens de vision et d’énergie L’épi du PK 85 se dévoile !

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Le Journal Eastmain est publié par les Relations publiques de la SEBJ pour les travailleuses et les travailleurs du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. PRINCIPAUX TITRES : Chantier de l’Eastmain-1-A : Une progression déterminante Spécial déboisement : La fierté d’une équipe Chantier de la dérivation Rupert : Une nouvelle phase s’amorce Chantier de la Sarcelle : Une autre première en Amérique du Nord © SEBJ.

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Survol des travaux en cours

Une centrale en éclosion

Opération réservoirs

8e année N0 1 Avril 2010

Des gens de vision et d’énergie

L’épi du PK 85 se dévoile !

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Responsable - Relations publiques et directrice de la publication Bionda Miotto 819 672-2200, poste 3854, [email protected] Rédacteurs Pascal Dion, Catherine Langlois, Jimmy Lavoie, Marie-Ève Morin, Liza Perron, Mélanie VachonCollaborateurs Yvon Coulombe , Normand FaubertRéviseur Richard Roch / Graphiste Paul Salois Design / Photographes Paul Brindamour et Dominick Clos / Impression Imprimerie LebonfonLe Journal Eastmain est publié par les Relations publiques de la SEBJ pour les travailleuses et les travailleurs du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. (© SEBJ. Tous droits réservés. )Site Internet : www.hydroquebec.com/rupert Site extranet : www.extranetsebj.ca

Le Journal Eastmain est imprimé sur du papier du Québec certifié Éco-Logo, blanchi sans chlore, contenant 100 % de fibres post-consommation, sans acide et fabriqué à partir de biogaz récupérés.

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Survol du campement OujeckPD – À l’image des autres campements du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert, Oujeck est un campement temporaire, et sa vie est directement liée aux travaux sur les seuils de la rivière Rupert. Les fluctuations d’effectifs varient selon les travaux.

La population du campement participe activement à améliorer les conditions de vie. En plus des services offerts au campement, une nouvelle installation a suscité beaucoup d’intérêt. Une patinoire extérieure a été construite permettant ainsi aux travailleurs et aux employés de pratiquer quotidiennement le sport favori des québécois : le hockey sur glace. Le 3 mars dernier, une joute de hockey a été organisée par le service des loisirs pour souligner le travail effectué à l’épi du PK 49 et au pont de glace.

La fin imminente du démantèlement du campement de la RupertMEM – Au 27 novembre 2009, date du dernier souper au campement de la Rupert, les travaux de démantèlement se sont accélérés. On observe un paysage très différent de l’environnement où plusieurs centaines de travailleurs ont vécu. Ces infrastructures, en grande majorité, se retrouveront au camp des Murailles pour le projet de la Romaine.

Août 2009 Départ du premier dortoir/bâtiment27 novembre 2009 Date du dernier souper au campement29 novembre 2009 Dernier passage à la guérite en fonction4 décembre 2009 à 17 h 25 Coupure de l’électricitéAutomne 2010 Fin prévue du démantèlement du campement de la Rupert125 Nombre total de travailleurs y œuvrant102 Nombre de bâtiments démantelés 469 Nombre de modules démantelés41 000 Nombre de bloc de bois empilés18 km Longueur de câble de distribution désinstallé6 km Longueur de câble téléphonique désinstallé156 Nombre de transformateurs désinstallés

Même si le campement Oujeck est l’un des plus petits campements du projet, sa population peut être des plus fières car elle s’est dévouée à faire du chantier de la dérivation Rupert ce qu’il est à l’heure actuelle.

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PK 20,4 Les travailleurs de Newco ont repris les travaux au début de mars pour une durée de quatre semaines. Le tapis d’enrochement étant terminé, et les jetées, arasées, il ne reste plus que le démantèlement du pont temporaire. Suivront à la mi-mai les travaux de réaménagement des aires de travail ainsi que la construction d’une rampe de mise à l’eau.

PK 49 Les ouvrages au PK 49 sont terminés pour la compagnie Denis Lavoie et Fils. En plus des travaux temporaires (jetées, pont de glace et chemins d’hiver), les travaux permanents de l’épi et de la protection des berges sur la rive droite, sont terminés. L’épi sur la rive gauche a été prolongé afin d’assurer le maintien des niveaux d’eau.

PK 33 Les travaux de préparation sont maintenant terminés. Une année importante est prévue pour ce seuil qui comprend le plus gros ouvrage en remblai sur cette portion de la rivière. Les travailleurs de Newco, depuis leur retour à la mi-mars, se sont concentrés sur la construction du batardeau aval ainsi que sur l’assèchement de la portion centrale où un seuil en béton sera aménagé. Une soixantaine de travailleurs seront affectés à ces travaux entre le 15 mai et le 17 juillet 2010.

L’épi du PK 85 se dévoile ! L’épi du PK 85 est aussi terminé. Cet épi a nécessité environ 80 000 m³ de matériaux de remblai. L’entrepreneur Denis Lavoie et Fils peut être fier des travaux réalisés, respectant ainsi les devis techniques et les objectifs environnementaux. Ce premier seuil complété illustre bien la pérennité, la qualité et le respect qui caractérisent la réalisation des travaux sur la rivière Rupert.

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MEM – Tous les travaux doivent être terminés cette année. Certains travaux de la portion de débit réservé de la rivière Rupert doivent être livrés avant la crue du printemps, et d’autres, faits en alternance sur les rives gauche et droite de façon à conserver une section d’écoulement permettant d’absorber le débit accru de la rivière au moment du dégel.

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PK 110 L’entrepreneur Denis Lavoie et Fils poursuit ses travauxpour la construction de la partie centrale du seuil. Sonsous-traitant, Proco, en est au profilage des cellules pour un ajustement quasi parfait au roc du fond de la rivière. Puis, un autre sous-traitant, Nordex, bétonnera les caissons. En plus de ces ouvrages, la poursuite de la construction de la frayère, l’enlèvement de la hauteur excédentaire des plaques d’acier ainsi que l’excavation des plateformes de travail amont et aval sont à prévoir d’ici le 1er mai 2010.

PK 223 Après l’injection à haute énergie et un court arrêt des travaux, Newco bétonnera la zone du seuil entre le 22 mars et le 8 juin à l’abri des batardeaux. Ces derniers seront arasés à la mi-juin pour débuter l’ouvrage de remblai en amont. Tout comme pour le PK 170, nous côtoierons ces travailleurs jusqu’à l’automne 2010.

PK 170 L’abri en forme de méga-dôme continue d’avancer en même temps que la construction du seuil du bras gauche dont le bétonnage doit être terminé avant la crue. Les pièces de béton préfabriqué de la crête compléteront le seuil du PK 170. Leur livraison a commencé le 2 mars. Certaines pièces peuvent peser plus de 32 000 kilos (71 000 livres). Ceci fait, le batardeau du bras gauche sera excavé pour permettre le passage de la crue sur le seuil. Si le calendrier le permet, le bras droit sera fermé avant la crue, et le bétonnage suivra.

PK 290 Les travaux de préparation achevés, on peut maintenant s’attaquer à la construction des deux seuils submergés en enrochement, à l’excavation du chenal de montaison et à la construction de la frayère à esturgeons jaunes, et ce, pour les neuf mois à venir.

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Les tropiques se font balayer !MV - C’est dans une ambiance tropicale que se tenait du 11 au 14 février derniers, le tournoi « Destination soleil » organisé par le Club de curling Nemiscau-Rupert. Au total, 12 équipes comprenant des joueurs des campements de la Nemiscau, de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle ont participé à cette belle aventure.

Les gagnants de la classe A sont : Yves Dumont, Ronald Briand, Anthony Larochelle et Catherine Langlois, du campement de l’Eastmain. Les gagnants de la classe B sont : Gilles Charrette, Fred Joannette, Claire Turcotte, du campement de la Nemiscau ainsi que Marie Gagné et Gabrielle Gauthier, du campement de la Sarcelle. Les gagnants de la classe C sont : Fernand Cayouette, Rhéna Parent, François Boulianne, Martin Gagnon et Diane St-Laurent (campement de l’Eastmain).

La clôture de ce beau tournoi s’est déroulée sous les airs d’un excellent duo de musiciens. Félicitations à tous les participants !

Classe A Classe B Classe C

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JL – Vue de l’extérieur, la centrale de l’Eastmain-1-A, plantée dans un décor de glace et de roche, semble évanouie et inactive. On devine que le bâtiment, à première vue inachevé, gronde de l’intérieur. Avec l’arrivée du printemps, l’éclosion est sur le point de survenir, car une véritable petite ruche s’active de l’intérieur depuis plusieurs mois.

En entrant dans la centrale à partir de l’aire de montage, il est difficile de ne pas remarquer les gigantesques pièces encastrées qui patientent avant d’être assemblées et descendues vers les puits de turbines. Le turbinier Voith Hydro est à l’œuvre. Il met l’accent sur le montage des bâches spirales et des autres composants attenants (cuvelage supérieur, avant-distributeur, faux-distributeur, etc.).

Une centrale en éclosion

Comme l’eau devra passer dans ces « colimaçons » géants, et que la pression à l’intérieur risque d’être énorme, rien n’est laissé au hasard. Montage méthodique, soudure de précision, inspection aux rayons X et essais hydrostatiques sont au menu.

(Voir autres textes en pages 10 et 11)

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JL – À l’ombre des immenses pièces encastrées qui trouvent leur niche dans les puits de turbines, de nombreuses équipes s’activent en parallèle pour meubler la centrale avec le début de l’installation des systèmes d’appareillage, électriques et mécaniques de la centrale. Le Consortium T.A.P. coordonne avec brio tous ses travailleurs et sous-traitants qui sont à pied d’œuvre dans tous les recoins de la centrale.

Parmi ces nombreux travaux, on retrouve, notamment, l’installation de l’éclairage, des kilomètres d’étagères à câbles, de la plomberie, de la ventilation, des différents systèmes et des panneaux de commande mécanique ou électrique, du tirage des câbles électriques et de télécommunication, de la construction des murs en blocs ou en gypse, de l’isolation, etc. Et dire que ce n’est qu’un début…

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-1-A Des travaux dans tous les recoins

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JL – Maintenant que Canmec Industriel a terminé l’installation et l’alignement des pièces encastrées des guides des

Des conduites forcées impressionnantes

Le compte à rebours commence à la prise d’eau

JL – Au 13 mars, l’injection de collage et de consolidation se poursuivait à l’intérieur de la dernière conduite forcée de la centrale (CF-13). Malgré ces travaux dits « de finition », les trois immenses conduites ont de quoi impressionner avec leur forme ovoïdale quasi parfaite d’une trentaine de pieds de hauteur, combinée à leur étendue prodigieuse, estimée à plus de 460 pieds.

vannes et des grilles à débris à la prise d’eau, l’entrepreneur procède à l’installation de ces immenses vannes et grilles. Le compte à rebours est lancé

pour terminer ces travaux d’ici au début de mai, date à laquelle nous prévoyons débuter les manœuvres nous menant à la mise en eau de la prise d’eau.

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JL – En plus de terminer ses travaux dans les conduites forcées, Cegerco–Inter-Cité (CIC) déploie beaucoup d’effort à la centrale avec la poursuite de son contrat de bétonnage (phase II).

Une étape cruciale a d’ailleurs débuté au début avril avec le bétonnage de l’encastrement des bâches spirales. Par ailleurs, le bétonnage de la dalle pour l’entreposage de la grue portique a, pour sa part, été réalisée à la fin de février.

JL – D’un autre côté, CIC a débuté la réception de nouvelles pièces en béton préfabriqué.

Ces nouvelles pièces, d’un poids avoisinant les 50 tonnes chacune, serviront de plancher pour les transformateurs de la centrale.

Une trentaine de ces poutres« double-T » seront nécessaires pour former le plancher attenant au tablier de la grue portique. L’utilisation de ce type de poutre préfabriquée permet de sauver temps et argent.

De nouvelles étapes franchies

De nouvelles pièces préfabriquées

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Le FARO fait ses preuves !L’outil de mesure en 3D : une première à Hydro-Québec

CL – Depuis plusieurs années, Hydro-Québec Équipement et la SEBJ demandaient que les dimensions des pièces du turbinier soient vérifiées à l’aide de la technique du fil à plomb. Cette dernière, bien que fiable, requérait un temps précieux. Aujourd’hui, grâce à la technologie de pointe, un appareil de mesure avant-gardiste a fait son apparition à la centrale de l’Eastmain-1-A : le traqueur Laser FARO©. Son utilisation est une première sur l’un de nos chantiers et présente de nombreux avantages.

Cet instrument de mesure en trois dimensions a fait ses preuves au chantier de l’Eastmain-1-A lors d’une démonstration menée de concert avec la SEBJ, l’entrepreneur Voith Hydro et l’entreprise Hydro Expertise, chargée de faire fonctionner le FARO. « Nous avons relevé la circonférence de l’avant-distributeur à l’aide de la technique du fil à plomb et d’instruments de précision pour ensuite la relever à nouveau à l’aide du FARO. Les résultats ont été concluants, et la SEBJ a décidé d’utiliser le FARO lors des relevés futurs », affirme Ronald Briand, adjoint technique du service Mécanique, électricité et infrastructures.

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JL - Nous sommes samedi soir… Un peu avant 19 h, les derniers travailleurs sont évacués du bâtiment. Rapidement, on placarde une affiche représentant le

pictogramme du « trèfle radioactif ». Tous les accès au bâtiment sont condamnés ou contrôlés. Nous sommes samedi soir à la centrale de l’Eastmain-1-A... Et ceci n’est pas un exercice.

Mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Il s’agit ici de procédures de sécurité normales et de mises en place lors de l’inspection de certaines pièces encastrées. Comme il faut s’assurer que les soudures reliant les sections des bâches spirales soient parfaites, nous faisons appel à une caméra aux rayons X pour procéder à l’inspection. Car, faut-il le souligner, c’est à l’intérieur de ces bâches, soumises à de très grandes pressions, que circulera l’eau des turbines pour faire tourner la roue d’eau.

« On procède à ces inspections aux rayons X pour s’assurer que tout va bien, un peu comme on le ferait pour un humain lors d’un examen chez le médecin, mentionne Richard Ménard, technicien chez LVM – Technisol. Le plus gros avantage, c’est qu’on obtient une vue réelle de l’indication rejetable ou pas de la soudure », précise-t-il.

M. Ménard explique que le procédé consiste à installer une source radioactive d’un côté de la pièce de la bâche. On place un film (ou une pellicule) dans une cassette bien ajustée à la surface opposée. Un temps d’exposition aux rayons X est précisément calculé en fonction de la force de la source, la distance entre la source et la plaque et, enfin, l’épaisseur de la plaque à radiographier. On obtient ainsi une radiographie complète des diverses soudures de la semaine.

Bien entendu, pour une raison de sécurité, la centrale de l’Eastmain-1-A est fermée au public lors de ces inspections.

Une exposition prolongée à la radioactivité affecte les globules blancs dans le sang. Comme les traces de cette radioactivité sont mensuellement vérifiées chez les personnes certifiées qui travaillent dans ce domaine, la dose maximale admissible (DMA) pour ces travailleurs est de 50 millisieverts par an.

Le système d’inspection aux rayons X est employé dans plusieurs autres domaines industriels comme en aéronautique, en plomberie ou en métallurgie pour les réservoirs à haute pression, par exemple.

Inspections aux rayons X à la centrale de l’Eastmain-1-A

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Les bâches spirales à l’épreuveLe défi des essais hydrostatiques

CL – Puisque les bâches spirales seront soumises à de très grandes pressions, le turbinier doit les mettre à l’épreuve en procédant à des essais hydrostatiques.

Une fois les neuf sections de la bâche soudées, plusieurs étapes sont nécessaires afin de s’assurer de l’étanchéité de ce colimaçon de 4 à 8,7 mètres de diamètre. La première étape consiste à vérifier que les soudures soient conformes au moyen de radiographies. Une fois ces rayons X complétés, l’étape cruciale des essais hydrostatiques peut débuter. Ces essais déterminants permettront de vérifier l’étanchéité des soudures de la bâche tout en permettant le bétonnage de cette dernière.

Les essais hydrostatiques consistent à remplir la bâche d’eau et à la mettre temporairement sous pression afin de vérifier l’étanchéité des joints soudés. C’est au début du mois d’avril que l’entrepreneur Voith Hydro a pu débuter ses premiers essais, ceux de la bâche spirale du groupe LC 11.

Plusieurs semaines sont nécessaires à la préparation des essais hydrostatiques. Deux pièces temporaires, un bouchon à l’amont ainsi qu’un faux-distributeur au centre de la bâche, ont été soudées au mois de mars dernier par Voith Hydro afin que la bâche soit complètement fermée. À la suite des essais, l’eau sera conservée à l’intérieur de la bâche afin de procéder au bétonnage qui encastrera définitivement cet immense

colimaçon. Ces deux pièces temporaires ne seront retirées qu’à la fin du bétonnage.

Un total de deux millions de litres d’eau ainsi que de l’air sous pression seront insérés dans la bâche jusqu’à un maximum de 1425 kilopascals (kPa). L’eau sera maintenue à une température de 17 degrés Celsius afin d’éviter la condensation sur la bâche, ce qui pourrait imiter une fuite et, ainsi, fausser les résultats.

Un total de deux millions de litres d’eau ainsi que de l’air sous pression seront insérés dans la bâche jusqu’à un maximum de 1425 kilopascals (kPa).

(Le FARO, suite...)

Selon Yan Milot, ingénieur à Hydro Expertise et opérateur du FARO, cet instrument de mesure en 3D permet de procéder à des relevés de très haute précision d’objets et de systèmes complexes (de 0,01 à 0,05 millimètre). « En plus d’assurer une précision accrue par rapport aux méthodes traditionnelles, il offre une rapidité de mesure et un diamètre de travail de 70 mètres. Voilà qui en fait un outil de prédilection pour l’installation des groupes turbines-alternateurs », affirme-t-il.

Comment fonctionne-t-il ?« En bref, un faisceau laser est envoyé vers le réflecteur positionné sur les points à être relevés sur la pièce. La distance est alors déterminée par un calcul de phase du faisceau réfléchi », répond Yan Milot.

Le FARO est l’un des instruments de mesure de l’heure. La SEBJ est fière de mettre de l’avant cette innovation technologique, une première sur un des chantiers d’Hydro-Québec.

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Aire de service

LP – Depuis la mi-janvier, les travailleurs de la co-entreprise CLSlas s.e.p sont à pied d’œuvre à l’aire de service de la centrale de la Sarcelle. Les étapes de la mise en place des systèmes mécanique et électrique ainsi que les travaux d’architecture demandent une bonne coordination afin que tous les intervenants puissent avancer en cadence. L’escalier principal en place, les travaux sur les différents niveaux débutaient en force. Les premières tâches consistaient à mettre en place les suspensions pour les systèmes mécanique et électrique ainsi que pour les conduites de ventilation puis à effectuer le raccordement de la tuyauterie apparente au plafond des étages de l’aire de service. Une fois installées, ces composants ont été protégés afin de procéder à la protection graduelle du bâtiment contre les incendies.

Parallèlement à ces travaux, le montage des murs de maçonnerie séparant les différentes salles allait bon train. Les systèmes encastrés dans les blocs étaient mis en place au rythme du montage des murs. Escalier, plaques antiséismes et toutes les autres tâches connexes s’effectuaient. Très rapidement, l’architecture du bâtiment prenait forme. Les travaux de finition pouvaient avoir cours. Une fois l’installation des cloisons sèches bien entamée, on les a tout de suite recouvertes de deux couches de peinture. Dès lors, l’intégration des systèmes électriques dans l’aire de service se mettait en branle.

SuperstructureLP – C’est au début du mois de décembre que l’entreprise Alma Soudure terminait les travaux sur la superstructure à l’aire de service. Jusqu’alors, 40 % des matériaux nécessaires à la construction de la centrale de la Sarcelle étaient en place, et, rapidement, le recouvrement extérieur et tous les travaux connexes étaient effectués à l’aire de service.

Dans les faits, plusieurs travaux suivent l’avancement de l’érection de la superstructure. C’est pourquoi, dès la fin du mois de février, soudeurs, monteurs, arpenteurs et tous les autres travailleurs de l’entreprise s’affairaient déjà à installer la structure d’acier au-dessus des groupes. La fin de cette étape majeure est prévue au début du mois de mai.

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LP – L’entreprise Isolation multi énergie, sous-traitant de CLSlas, s’affaire à la protection contre les incendies de la structure d’acier de l’aire de service. La tâche consiste à projeter une substance qu’on appelle ignifuge cimentaire, entre autres, sur l’acier non exposé du bâtiment. Cette matière protectrice permettra d’augmenter de deux heures la résistance au feu de l’édifice lors d’un incendie. Ainsi, les occupants auront amplement le temps de l’évacuer.

Ces travaux peuvent sembler simples à accomplir; cependant, outre la préparation des lieux, ils nécessitent l’aménagement d’une zone à accès restreint. En effet, l’ignifugation cimentaire se fait en plusieurs étapes, et le produit ne doit pas entrer en contact avec des surfaces non protégées.

Dans un premier temps, les éléments présents dans les diverses suspensions, la tuyauterie, les fenêtres ou, encore, les colonnes qui ne doivent pas être touchées, sont recouverts de plastique. De plus, la zone entière doit être isolée du reste de l’aire de service. Ensuite, on applique deux produits avant de pouvoir projeter la substance ignifuge. Le premier est une sorte d’adhérent qui, en plus de préparer la surface, colmate les interstices. Le second produit est, en réalité, une couche d’apprêt qui procure une meilleure adhésion. On effectue enfin la projection de la couche protectrice.

L’application de l’ignifuge cimentaire ne se fait pas de façon aléatoire; l’épaisseur du produit est précisément calculée en fonction des dimensions des poutres et de l’endroit à protéger. L’épaisseur des couches varie entre 1 et 2 centimètres. Il s’agit d’une tâche qui requiert de la minutie et qui peut demander jusqu’à 12 jours de travail par étage quand il n’y a aucun obstacle. Un autre produit affichant les mêmes propriétés que l’ignifuge cimentaire sera utilisé pour augmenter la résistance du bâtiment. C’est à la hauteur de l’aire de montage que la peinture intumescente sera utilisée.

C’est principalement pour une raison d’esthétique qu’on appliquera cette peinture au lieu de l’ignifuge cimentaire. Cette étape demandera, elle aussi, une bonne préparation des lieux, et la technique employée demande encore plus de minutie. D’autant plus que l’épaisseur des couches de peinture ne se calculera pas en pouces mais bien en micromètres.

Ignifugation cimentaire : résistance décuplée

CentraleLP – Le retour des travailleurs de l’entreprise CRT-Hamel s’est fait graduellement à partir de la mi-février. Le décoffrage des dernières coulées de béton du mois de décembre, le démantèlement des échafauds et les travaux de préparation du terrain étaient les premières tâches à accomplir. Dès le début du mois de mars, l’entreprise Nordex, principal sous-traitant de CRT-Hamel, mobilisait son personnel, et les travaux de bétonnage reprenaient leur cours.

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Opération réservoirsInstallation majeure à l’aire de service

LP – Comme dans toute construction majeure, une bonne coordination des travaux est l’élément clé de la réussite, et ce, surtout quand il y a plusieurs entreprises qui travaillent dans le même secteur. C’est avec l’arrivée massive des travailleurs d’Alma Soudure, responsable de l’installation de la superstructure de la centrale, que l’introduction des deux réservoirs d’huile lubrifiante au niveau 202 de l’aire de service s’est révélée imminente.

En effet, la coentreprise CLSlas devait voir à intégrer deux réservoirs de 4 tonnes au niveau 202 de l’aire de service avant que la tâche soit rendue impossible par l’emplacement des poutres et des colonnes érigées au-dessus du groupe 23 de la centrale. C’est le mercredi 10 mars que la délicate opération avait lieu.

À l’aide de la grue à tour, chacune des citernes de 3,66 mètres de hauteur par 3,96 mètres de diamètre était introduite par un espace mesurant à peine 3,96 mètres. Dès son arrivée à l’embouchure de la salle, le réservoir était immédiatement posé sur des multi-tonnes permettant de le tirer de l’entrepôt des matières dangereuses jusqu’à la salle voisine. Un système de levage était en place dans la salle des réservoirs et a permis de bien les positionner sur les socles de béton prévus à cet effet.

Même si ces réservoirs ne seront fonctionnels que plus tard après l’ajout de pompes et de dispositifs de purification de l’huile, la protection de la pièce au moyen de la peinture époxy est déjà effectuée. D’ailleurs, toutes les pièces propices aux déversements de matières dangereuses ou polluantes sont protégées par cette peinture résistante empêchant toutes infiltrations.

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Visitez les sites Internet du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert

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Les dispositifs de protection en place

YC – Plusieurs éléments de sécurité doivent être appliqués. Voici les mesures à prendre pour effectuer des travaux à proximité ou sur un plan d’eau :

Les travailleurs qui œuvrent à proximité d’un plan d’eau vive doivent participer à une session de sensibilisation aux risques en eau vive;

Les travailleurs qui œuvrent à proximité de l’eau vive ou d’un plan d’eau de plus de 1,5 mètre de profondeur se voient diffuser, avant le début des travaux et par leurs employeurs respectifs, une méthode de travail sur les mesures préventives à mettre en place;

Les travailleurs doivent porter l’équipement suivant en permanence :

Une combinaison isothermique (seul le modèle MS 2195 est accepté sur les sites), si la température de l’eau est à moins de 15 degrés Celsius;

Une veste de flottaison comme l’exige le Code de sécurité construction, si la température de l’eau est à plus de 15 degrés Celsius;

Un harnais et un système d’attache comparable aux mesures pour les travaux exécutés en hauteur s’ils s’approchent à moins de 2 mètres d’un plan d’eau vive.

Un ou des sauveteurs préventionnistes nautiques sont sur place en permanence prêts à intervenir;

L’eau, un danger… naturel !L’eau est un danger naturel, l’eau vive l’est encore plus.

Sous-estimer cet élément, c’est jouer à la roulette russe.

Tous les sauveteurs nautiques reçoivent une formation spécialisée et adaptée à nos conditions pour faire d’eux des « sauveteurs - préventionnistes nautiques » en eau vive;

Une embarcation en bon état doit également être sur place et comporter l’équipement de sauvetage minimum suivant :

Une bouée de sauvetage reliée à un cordage de 15 mètres, une gaffe, des rames et un avertisseur sonore pour déclencher les opérations de sauvetage.

Les travailleurs doivent avoir accès à un endroit chaud aux environs du lieu de travail.

Pour conclure, nous répétons : l’eau vive est une force de la nature, respectez-la !

Page 16: Journal Eastmain Français Avril 2010

NF – Les huit ouvrages hydrauliques aménagés sur la rivière Rupert doivent être considérés uniquement comme une mesure d’atténuation des plans d’eau selon les niveaux naturels moyens observés durant l’été. Les zones d’influence de ces ouvrages couvrent près de la moitié (154 kilomètres) des 314 kilomètres à débit réduit de la Rupert, plus une section de 24 kilomètres sur la Nemiscau. À eux seuls, les ouvrages aux PK 170 et PK 223 exercent un effet sur 116 kilomètres.

La contribution de ces ouvrages combinée aux débits réservés permet le maintien des herbiers et des habitats de reproduction et d’alimentation des poissons. De plus, cela permet de maintenir la navigabilité de la rivière.

Certains de ces ouvrages ont un rôle particulier, notamment le PK 20,4 conçu comme un tapis rocheux; il permet de préserver les activités de pêche traditionnelle à l’épuisette à Smokey Hill, d’assurer la navigation et le libre passage du poisson et de diminuer le risque de gel des frayères à ciscos.

Par ailleurs, l’ouvrage du PK 33 permet la régulation du niveau sur un tronçon de 15 kilomètres jusqu’à la baie Kapeshi Eputupeyach. Ce milieu fait consensus auprès de la communauté de Waskaganish, tant au plan faunique que social (lieu de naissance, sépulture).

PK 110

PK 170

PK 49

La vocation environnementale des ouvrages hydrauliques de la rivière Rupert