Journal du festival: 7 juillet 2015

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Le Petit Film Le journal officiel du Festival du Film Court en plein air de Grenoble Mardi 7 juillet 2015 EDITO Grenoble : entre pellicule et canicule. De salles en places, le cinéma s’invite partout dans la ville. Depuis hier soir, près de 90 moussaillons, tous dans le même bateau, s’activent pour vous offrir une croisière cinématographique. Cette année, le Festival du Film Court vous emporte plus loin que jamais. En quelques battements de paupières, en quelques courts... Dès ce soir, nous vous emmenons en Arabie Saoudite, en Macédoine, en Tunisie... Le voyage commence maintenant !

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"Le Petit Film", le quotidien du Festival du Film Court en Plein Air de Grenoble.

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Le Petit FilmLe journal officiel du

Festival du Film Court en plein air de Grenoble

Mardi 7 juillet 2015

EDITOGrenoble : entre pellicule et canicule. De salles en places, le cinéma s’invite partout dans la ville. Depuis hier soir, près de 90 moussaillons, tous dans le même bateau, s’activent pour vous offrir une croisière cinématographique. Cette année, le Festival du Film Court vous emporte plus loin que jamais. En quelques battements de paupières, en quelques courts... Dès ce soir, nous vous emmenons en Arabie Saoudite, en Macédoine, en Tunisie...

Le voyage commence maintenant !

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Interviews

Au milieu du désert cisjordanien, une famille juive percute en voiture le mur d’un couvent...

Pourquoi avoir choisi ce thème?Je voulais raconter une histoire com-préhensible par tous. Je ne voulais pas parler de religion mais plus des règles religieuses qui font partie de celle-ci (« religious rules «) et qui peuvent s’avérer très strictes. Les croyants sont souvent prêts à avoir certaines pra-tiques en suivant leur foi et cela peut mener à des situations comiques. Par exemple, dans le film, on peut voir des religieuses qui ne parlent plus, ou encore un chef de famille de confession juive qui ne peut pas uti-liser un téléphone le jour du Shabbat.

Pourquoi avoir tourné votre film en Palestine?J’avais le sentiment qu’il n’y avait qu’en Palestine où autant de religions (ju-daïsme, catholicisme et islam) pou-vaient se rencontrer.

Deux personnages semblent en opposi-tion dans votre court-métrage. Etait-ce volontaire de votre part?En effet, deux des personnages sont totalement opposés. Leurs points communs : ils trouvent l’autre étrange et sont très prati-quants dans chacune de leur religion.

Avez-vous eu peur de la réaction du pu-blic vis-à-vis de votre oeuvre? Et d’un des gouvernements potentiellement concernés (israélien, palestinien)?Evidemment. La première fois que mon film a été projeté en public, j’étais extrêmement nerveux. Il est très difficile de faire rire les gens. En ce qui concerne les gouvernements, je n’ai rien reçu. En tout cas, pas en-core. En fait, je ne sais pas s’il a déjà été visionné par ces personnes. Mais peu importe ce que je fais, je recevrai toujours des critiques. Même si mon court n’est pas politique, je questionne les règles religieuses. Et cela peut dé-ranger. Je ne voulais pas traiter du conflit israélo-palestinien comme pourraient le faire les journaux TV.

Basil Khalil

Le réalisateur palestinien nous livre les secrets d’Ave Maria, son film en compétition

En images

A la veille du festival, bénévoles et travailleurs s’activent ...

A 9h30 ce matin, Jean-Jacques Bernard débutait son stage d’analyse de films sur le premier âge d’or du cinéma américain (fin des années 40).

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Aurélien Kouby

Confessions bénévoles Depuis hier soir, vous en avez for-cément croisés : les T-shirts rouges de la Cinémathèque fourmillent entre la rue Hector Berlioz et la place Saint André !

Pour Sophie, c’est une amie stagiaire à la Cinémathèque qui lui a proposé de rejoindre l’équipe il y a 3 ans. Depuis, elle revient chaque année, appareil photo autour du cou. Elle fait partie de l’équipe photographes. C’est également grâce à des proches que Maelle, Chloé et Marie ont décidé de tenter l’expérience : toutes trois sont bénévoles pour la pre-mière fois cette année. Raphaël, quant à lui, a d’abord connu le Festival du film court comme spectateur des projec-tions en plein air. « Et puis j’ai eu envie de m’impliquer davantage, d’apporter ma pierre à l’édifice ! », plaisante-t-il.

Pourquoi sont-ils devenus bénévoles ?« D’habitude, je suis plutôt branchée festivals de musique, explique Chloé. C’est l’occasion de découvrir autre chose! ». Elle souligne aussi son envie d’apprendre de nouvelles compétences au sein de l’équipe technique. Raphaël et Sophie mentionnent les rencontres avec les invités. Quant à Marie, elle voit cette « expérience culturelle » comme l’occa-sion d’apprendre à travailler en équipe et pourquoi pas, s’entrainer à parler an-glais avec les invités internationaux !

Ce qui leur plait dans le Festival ?« L’ambiance ! » répondent les habitués à l’unisson. Retrouver les bénévoles des années précédentes, rencontrer les nou-veaux… Sophie apprécie également les projections en plein air : c’est l’occasion de « rassembler autour du cinéma ». C.C.

Interviews

Quels thèmes abordez-vous ?Il y a le thème de la rencontre, entre un garçon et une fille. Je trouve que c’est un moment particulier à capter dans une vie comme dans une histoire. Le premier regard, le premier mot. La rencontre est un beau moment à saisir dans une vie entre deux personnes. Il y a aussi la thé-matique de la banlieue qui me touche car j’y ai grandi. J’ai côtoyé ce type de personnes [qu’on voit dans le film]. Il y a également le thème du hasard. Ces per-sonnes auraient aussi bien pu ne jamais se voir, se croiser.

Il y a aussi celui de la mixité sociale ?Oui, il y a quelque chose qui s’amuse un peu des clichés.

Quelles sont vos inspirations ?Pour ce film-ci, il y a eu celui de Michel Gondry [The We and the I] qui se passe entièrement dans un bus. On reste tout le trajet avec des jeunes. J’ai trouvé cela très frais, très naturel. Sinon, dans un

autre genre, les films de James Gray. Et aussi, peut-être, les Wes Anderson, pour le côté cocasse, la recherche de l’absurde.

Quelles sont les difficultés, lorsqu’on réa-lise son premier film ?Le point le plus difficile, c’est le finance-ment. Comment financer le film, quel budget… ? J’avais une boite de produc-tion, au départ, mais elle m’a laissé tom-ber quelques semaines avant le tournage. Une partie du film était autofinancée mais cela a quand même compliqué les choses. Ensuite, il y a la partie casting. Dans le cadre d’un court-métrage, on n’a pas forcément la possibilité de passer par des agences. J’ai donc consacré beau-coup de temps à regarder des courts-mé-trages, à contacter des gens… Enfin, il y a la préparation du tournage qui est si-milaire à celle d’un long métrage. C’est difficile à gérer, il y a moins de gens… Ici, tout le tournage se fait à l’extérieur, il y avait aussi beaucoup d’autorisations à obtenir.

Le réalisateur présente son premier film Oscar et Adélaïde, ce mardi, à la soirée d’ouverture du festival.

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Réaliser son court

Pour cela, nous avons interviewé Souad Amidou, actrice française et réalisatrice du court-métrage Ren-dez-vous avec Ninette (primé lors du 37e Festival du Film Court de Grenoble), qui a eu la gentillesse de nous donner ses précieux conseils.

1. Coucher ses idées sur une feuilleCela vous permettra ensuite de les mettre en forme et de les séquencer plus facilement. Votre idée peut pro-venir d’une situation observée dans la rue, d’un rêve, d’un souvenir d’en-fance... Surtout, ne vous censurez pas ! Il est important de définir le thème du court, le message à transmettre mais aussi l’objectif fixé pour le person-nage principal (s’il y en a un bien sûr).

2. Travailler chaque personnage de manière poussée N’hésitez pas à passer du temps à tra-vailler le vécu de chacun de vos per-sonnages, même s’ils ne font qu’une brève apparition. Rien ne doit être laissé au hasard dans un court. Si un personnage apparait à l’écran à cet ins-tant T, c’est qu’il devait se trouver là à ce moment précis. Cette étape per-met également de donner du corps à chaque comédien pour que celui-ci puisse travailler son personnage.

3. Créer les dialogues Pour cette partie, il faut aller à l’es-sentiel et éviter les monologues qui pourraient ralentir votre court.

4. Procéder à un grand nettoyage de printempsCeci peut s’avérer être une étape très

difficile. Il s’agit de supprimer tout ce qui n’est pas nécessaire à la narra-tion. Vous devez donc sacrifier une partie du travail déjà effectué. Imagi-nez par exemple un citron qui serait pressé pour ne garder que son jus.

5. Financer son film et choisir son producteurVotre budget ne vous permet pas de vous offrir Jennifer Lawrence ou Ma-rion Cotillard comme actrice princi-pale? Pas de problème, diverses pos-sibilités existent. Si vous ne disposez pas d’économies, vous pouvez dé-poser un dossier pour une demande de subventions publiques ou même lancer une campagne de crowd-funding sur internet. Enfin, pour-quoi ne pas solliciter vos proches?En ce qui concerne le choix du produc-teur, celui-ci n’est pas à négliger. En ef-fet, le réalisateur doit pouvoir déléguer cette partie du travail à une tierce per-sonne pour se concentrer sur son court.

6. Savoir s’entourerIl vous faut à présent choisir les co-médiens, le lieu de tournage et les techniciens qui vous accompagne-ront. Encore une fois, ne sous-estimez pas le rôle de vos proches (famille, amis…) qui se feront un plaisir d’appa-raître dans votre court bénévolement.Vous l’aurez compris, un court-mé-trage demande du temps, de l’organi-sation et beaucoup (beaucoup !) de motivation. Mais qui sait, peut-être aurez-vous la chance de voir votre chef-d’oeuvre projeté sur la Place Saint-André dans quelques années?

Julia Cirlincione

Vous vous sentez l’âme d’un réalisateur? Vous êtes persuadés que votre idée pourrait aboutir sur un court-métrage digne des plus grands festivals? La rédaction du Petit Film vous pro-pose de revenir sur certaines étapes clés à ne pas manquer pour donner vie à votre projet !

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Festival 2.0

Chaque jour, une scène de film en compétition, projeté le soir même, est capturée. Le gagnant tiré au sort se verra offrir un tee-shirt rouge de la

Cinémathèque.

Maintenant, c’est à vous de jouer ! Venez récupérer un coupon à déposer dans l’urne «JEU» à côté des urnes «PRIX DU PUBLIC».

La réponse vous attend dans le Petit Film de demain!

Facebook

Tous les jours, le Festival génère des réactions sur les réseaux sociaux. L’équipe du Petit Film en a choisi quelques unes pour vous !

N’hésitez pas à nous rejoindre sur la page FB du Festival du Film Court en Plein Air de Grenoble et à nous suivre sur Twitter (@cinemathequeG) !

#FFC2015

Twitter

Saurez-vous reconnaître ce film ?

Jeu Concours

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Programme

Aujourd’hui Demain

Retrouvez toute l’actu du festival sur le sitefestival.cinemathequedegrenoble.fr

Mail : [email protected] internet :

www.cinemathequedegrenoble.fr4 rue Hector Berlioz

38000 Grenoble04.76.54.43.51

Directeur : Guillaume Poulet

Rédaction : Julia CirlincioneElisabeth CrupiLaura GarciaCéline Clément

Mercredi 8 JuilletMardi 7 Juillet

Stage d’analyse de films

Séance d’ouvertureCompétition 1

Séance Mana - Peter Friedman

9:30 - 12:30 / 14:00 - 17:00CINÉMA JULIET BERTO

20:30 - CINÉMA JULIET BERTO22:00 - PLACE SAINT-ANDRÉ

0:00 - CINÉMA JULIET BERTO

Compétition du premier soir

• Ave Maria de Basil Khalil• Oscar et Adélaïde d’Aurélien

Kouby• Lost de Mohammad Alfaraj• Père de Lotfi Achour• Marche arrière d’Ayce Kartal• Mur d’Andra Tévy• Samsung Galaxy de Romain

Champalaune• Beach Flags de Sarah Saidan• Unripe Cherries de Nebojsha

Jovanovikj

Stage d’analyse de films9:30 - 12:30

CINÉMA JULIET BERTOTable ronde

14:30MAISON DE L’INTERNATIONAL

Hors-compétition - Regards 114:30 - CINÉMA JULIET BERTO

Débat avec les réalisateurs18:30 - PLACE SAINT-ANDRÉ

Compétition 220:30 - CINÉMA JULIET BERTO

22:00 - PLACE SAINT-ANDRÉ

Séance cinéma brésilien

0:00 - CINÉMA JULIET BERTO

Séance nocturne23:30 - PLACE SAINT-ANDRÉPROJECTION LAURÉAT 2014

(SKATE MODERNE)

Dans le cadre de «L’été Oh! Parc», rencontrez chaque jour despersonnalités au Parc Paul Mistral à 17h00. Retrouvez sur le blog et les réseaux sociaux les noms de ces invités.

Séance nocturne23:30 - PLACE SAINT-ANDRÉPROJECTION LAURÉAT 2014

(LA LAMPE AU BEURRE DE YAK)