JOURNAL D'INFORMATIONS GÉNÉRALES

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I^ar-alssant IV* 4 4 3 isrovemrbre 1ÔOÔ ' i ABONNEMENTS : Six mois Un an Issoire 2 fr. 25 4 fr. Département 2 fr. 75 5 fr. Hors du Département . 3 fr. 25 6 fr. JOURNAL D'INFORMATIONS GÉNÉRALES ANNONCES JUDICIAIRES, AGRICULTURE, LITTÉRATURE & NOUVELLES L'Abonnement se continue jusqu'à réception ; ... d'Avis contraire. Tout ce qui concerne le Journal doit être adressé à l'Imprimerie A.. 'V r 3Ei!S!SIE2X_i"y, S u c e r de> B o u c h e r o n et Vessely RUE DE CHATEAUDUN ET BOULEVARD DE LA MANLIÈRE, A ISSOIRE ANNONCES : Annonces Judiciaires 20 c. la ligne Réclames et Avis divers .. 25 c. la ligne UN NUMÉRO : 5 c. Les Articles d'Agriculture et de Littérature sont insérés gratuitement. CAISSE D'ÉPARGNE Résumé des opérations faites aux séances publiques, des lundi 25, jeudi 28, samedi 30 et diman- che 31 octobre 1909. •>_'• j,./, I. VERSEMENTS Reçu de 56 déposants dont 34 nouveaux : 7.158 fr. 00. II. REMBOURSEMENTS Payé à 56 déposants dont 18 pour solde : 27.629 fr. 41. ISSOIRE, LE 3 NOVEMBRE 1909 L'ESPIONNAGE . L'espionnage allemand dirigé contre la France, existe en Lor- raine annexée ; dire le contraire, ce serait aller contre toute éviden- ce et tomber de parti-pris dans le paradoxe. Mais de là à conclure que c'est à Metz que réside le grand chef de l'espionnage, que c'est à Metz que se préparent tous les mauvais coups, il y a un abime. Certes, il y a des agents alle- mands à Metz s'occupant de l'es- pionnage sur notre frontière, tout comme il y a à Nancy et dans les environs des agents français char- gés de surveiller ce qui se passe de l'autre côté, ni plus, ni moins. Quant aux récits dramatiques publiés par un grand journal pa- risien, sur la façon dont les choses se passent à Metz, sur les rendez- vous donnés, sur les ordres trans- mis, tout cela c'est de la haute fantaisie. Il y a trois centres où les Alle- mands ont installé leur servies d'espionnage concernant la Fran- ce ; trois centres où ils ont établi une organisation sans pareille ; ce sont : Bruxelles, Luxembourg et Genève. C'est en Belgique, dans le grand •duché de Luxembourg, en Suisse, trois pays neutres, placés sur nos marches de l'Est, que sont tapis, •comme des araignées au milieu •d'une toile aux fils multiples, ceux qui ont sollicité la charge de tenir notre pays, sous leurs regards in- discrets et fureteurs. Chacune des trois agences s'oc- cupe d'un secteur spécial ; celle de la Belgique, par exemple, surveille le Nord-Est et Paris ; celle du Luxembourg, la région de Nancy, Toul, Verdun ; celle de Genève, le territoire de Belfort, Besançon, Lyon. Méthodiques en tout, les Alle- mands le sont aussi dans l'espion- nage, où ils ont acquis une virtuo- sité qui n'a sa pareille nulle part, excepté peut être au Japon. Faire acte d'espionnage, c'est pour tout bon allemand, agir en patriote, travailler à la sécurité et à la grandeur du pays. On a poussé au tragique, dans la grande presse, dont les infor- mations sont souvent trop bril- lantes pour ne pas être vernies d'une teinte.de galéjade, le vol de quelques armes, la visite indis- crète de quelques ouvrages de •défense, commis dernièrement •dans l'Est. : L'Allernagne connaît nos armes comme nous connaissons les sien- ;iies; elle sait ce que valent notre Lebel, notre canon de 75, nos mi- trailleuses, comme nous sommes au courant de la force de ses Mauser, de ses Krupp et de ses Machinengewehr. Elle n'ignore nullement où se trouvent nos forts, vastes Dread- nought de terre, de béton et d'acier, ancrés sur le sommet des collines, quel est leur armement, quel rôle ils joueraient en cas de guerre, de même que nous, de notre côté, nous savons parfaite- ment tout ce 'que renferment les forts anciens et les nouveaux dont elle a couvert et dont elle couvre encore la frontière. A noter, en passant, que les deux forts tout récents que l'Alle- magne élève actuellement dans la région de Metz, sont déjà repérés par nous et qu'elle, de son côté, n'a pas besoin de chercher dans quelle intention, nous faisons de nouveaux travaux non loin de nos deux grandes places de guerre. Il est pourtant quelque chose d'intéressant que l'Allemagne cherche à connaître, c'est l'ensem- ble des ressources que pourrait offrir telle ou telle région, en cas d'invasion de sa part, c'est l'état des voies d'accès permettant à ses armées d'atteindre ou de tourner rapidement nos camps retranchés. Les cartes qu'elle peut avoir entre les mains et qu'elle possède certainement, ne disent pas tout. Si ces cartes indiquent la direction générale des voies de communica- tion, leur longueur, leur largeur, elles ne donnent aucun renseigne- ment sur leur viabilité. En 1870, sur la foi de cartes bien faites d'ailleurs, les Alle- mands, dans la traversée des Ar- gpnnes, engagèrent leurs voitures régimentaires et de corps, leurs parcs, dans des chemins où ils restèrent embourbés des jours entiers. Quelques escadrons français, bien conduits, auraient facilement capturé ces convois, jeté le trouble dans la marche de l'armée alle- mande, coupé ses communications avec l'arrière et ainsi ébranlé le moral des troupes de l'avant. C'est pour éviter de pareils ava- tars souvent gros de conséquences, c'est pour pouvoir réduire à leur minimum les impedimenta de toute armée, c'est pour acquérir plus de légèreté et de vitesse et frapper plus rapidement et plus fort, que les Allemands pratiquent un espionnage aussi dangereux que discret. Pour ce qui a trait au plan de mobilisation, les Allemands se doutent bien qu'au jour de la lutte future, nos régiments feront front à l'Est et non au Sud. Il y a long- temps qu'ils étudient, et que nous aussi nous le faisons, le vaste champ clos où, selon toutes les probabilités, aura lieu le grand choc. Maintenant, est-il bien prudent de notre part de laisser les com- mis-voyageurs en espionnage, de toutes sortes, et surtout les esca- drons volants des belles de jour et de nuit venus des bords du Rhin, opérer dans nos grandes villes de garnison de la frontière ? Non : nous agirions sagement si nous nous décidions à leur don- ner la réponse du berger à la ber- gère et à renvoyer les uns à leurs affaires chez eux, les autres à leurs amours scellés de plats de chou- croute et de bière. .... HENRI NICOLE. La Réforme Electorale • M. Briand, président du Conseil, a prononcé, au cours de la discus- sion au sujet de la réforme électo- rale, un discours tout en se déclarant pour le maintien du scrutin d'arrondissement, il annon- çait comme nécessaire l'étude de la question du scrutin de liste avec représentation proportionnelle, pour la prochaine législature. Le Budget des Départements et des Communes D'après M. Gervais, sénateur de la Seine, le Budget de l'Etat s'éle- vant a 4 milliards 200 millions ne résumerait pas l'ensemble de ce que le contribuable a à payer; à ce chiffre il faut ajouter les budgets départementaux et communaux s'élevant à environ 1 milliard. Sans doute, comme il le déclare, la richesse s'est accrue, mais ce qu'il faut retenir, c'est qu'il semble bien que le développement des dé- penses tend à dépasser le dévelop- pement normal des ressources. Les Retraites Ouvrières Demain jeudi, le Sénat commen- cera la discussion de cet important projet. D'après le texte proposé par la Commission sénatoriale, la retraite acquise à 65 ans, se compose de trois parties : Une allocation viagère de 120 fr., constituée par les verse- ments patronaux et par un com- plément à la charge de l'Etat, chaque patron versant annuelle- ment 9 fr. par ouvrier âgé de plus de 18 ans et 6 fr.' par ouvrier de moins de 18 ans ; 2°, Une rente constituée par les versements capitalisés de l'ouvrier, la cotisation ouvrière étant de 3 fr. par an jusqu'à 18 ans, est de 6 fr, au-dessus de cet âge ; 3° Une majoration de 1/3 de cette rente avec maximum de 60 fr. ac- cordés par l'Etat. La cotisation ouvrière doit être acquittée mensuellement au moyen de timbres spéciaux apposés sur une carte annuelle délivrée à l'as- suré. D'autre part, pendant les 5 ans qui suivront la promulgation de la loi, l'Etat servira à tous les ouvriers âges déplus de 65 ans et remplissant les conditions requises pa.r la lot sur l'assistance obligatoire aux vieil- lards, une indemnité pouvant aller de 60 à 120 fr. Par le jeu de la loi sur l'assis- tance obligatoire, chaque ouvrier se trouverait ainsi assuré d'une rente variant entre 360 et 480 fr. Tentative de Révolte en Grèce Un officier de la marine grecque, suivi par une trentaine d'autres officiers et de 300 marins parvint à s'emparer de l'arsenal de Sala- mine, à l'aide de plusieurs petits navires de guerre. Le reste de la marine et l'armée de terre ne suivirent pas le mouve- ment et les mutins durent se ren- drent ou s'enfuir. L'officier, chef de la révolte, du nom de Typaldos, est toujours en fuite. Le Choléra en Belgiqne Des mesures sanitaires très ri- goureuses ont été prises par les autorités belges, à l'entrée des per- sonnes et des produits venant d'Al- lemagne et de Belgique ; malgré cela, quelques cas de choléra ont été constatés chez nos voisins. Chez nouségalement, on surveille attentivement les voyageurs et les marchandises venant par les lignes du Nord ou de l'Est, en France. En cours de route, des agents constatent si les voyageurs vien- nent de Russie ou de Hollande, sont en bon état de santé, et le cas échéant, les signalent au commis- saire spécial de la frontière. Jusqu'ici, aucun voyageur n'a été signalé. CONSEIL MUNICIPAL Séance du 30 Octobre i909 Procès-verbal. — Le procès-verbal de la précédente séance, lu par M. Delmas, est adopté sans observation. Adjudication de la Halle. Un seul soumissionnaire s'est présenté et a fait une offre de 4,000 francs qu'il a portée ensuite à 4.500 francs: c'est le rcpré>- sentant de M. Revouy, déjà adjudica- taire. M. le maire est d'avis d'accepter les offres faites par M. Revouy qui demande, en outre, que la résiliation soit au choix des deux parties et non plus d'une seule, que la consignation soit réduite au quart du prix d'adjudication. — Adopté. Bureau de Bienfaisance. — Les re- cettes s'élèvent à 3.931 lrancs, les dé- penses à 4.708, d'où un déficit de 777 francs; toutefois l'excédent antérieur est encore de plus de 2.000 francs. Par suite de modifications, l'exercice prochain sera en équilibre. La commission d'administration a éga- lement réglé l'emploi de cet excédent et arrêté le budget primitif de 1910 qui s'élève en recettes à 3.951 francs et en dépenses à 3.75(3 francs. Adopté. Hôpital. Le budget primitif de cet établissement est de 28.798 francs ; parmi les recettes fi jurent 17,656 francs pro- venant da rentes. M. Cibrand fait connaître que sur les démarches de la municipalité, le départe- ment a pris à sa charge l'entretien de 5 hospitalisés. Legs Souleyre. M. Jean Souleyre a demandé à être hospitalisé moyennant un versement de 9.000 francs dont 7.000 francs comptant et le surplus dans un délai rapproché. La commission adminis- trative a accueiili favorablement sa pro- position. — Adopté. Questions budgétaires. Une erreur s'est glissée dans l'élaboration du budget primitif de la ville. Il y figure une som- me de 1,972 francs uu lieu de 2,726 francs provenant du budget des cultes. M. le maire propose de répartir l'excé- dent de 754 francs qui en résulte, partie sur l'assistance aux vieillards, partie sur la réfection de la canalisation de gaz du Théâtre qui est défectueuse. Adopté. Une somme de 244 francs figure de- puis 1890 à l'actif pour frais d'avance faits aux voyageurs. Comme le receveur municipal ne peut pas la faire rentrer, M. le maire propose de la passer en non- valeur. — Adopté. Octroi. L'administration, accepte l'abonnement de la ville, mais demande que la somme de 7.500 francs soit por- tée à 7.700 francs jusqu'au 1 er juillet prochain ; à cette époque, il est prévu une réduction de 800 à 1.000 francs. Le nouveau mode est un essai qui n'est fait que pour un an. M. le Maire propose qu'à partir de 35.000 francs de recettes brutes, il soit alloué une prime aux employés pour chaque somme de mille francs en plus. — Adopté. Abonnement. MM. Marion etBrunet brasseurs, demandent l'abonnement. L'an- née passée, ce dernier était de 2.300 fr. M. le maire est d'avis de le portera 2,400 francs comme précédemment. Adopté. La Rue de la Prison. — Le devis pour la réfection du pavage de la rue de la Prison s'élève à 905 francs dont 472 à la charge des propriétaires et 433 à celle de la ville ; mais ce devis n'est fait que pour un pavage en cailloux de rivière ; pour un bétonnage, il serait plus ôlevé. Caniveau de la rue du Mas. — La couverture de ce caniveau coûterait 700 francs. Que les propriétaires intéressés fassent des offres, la municipalité avisera. L'avenue du Mas. Des propriétaires de l'avenue du Mas demandent par péti- tion à faire couper au pied les platanes qui s'y trouve et dont ils se plaignent. M. le maire propose de faire élaguer les arbres autant que possible. — Adopté. Listes électorales. Sont désignés pour s'occuper des listes électorales : MM. Moutet, Chauvet et Pourchon. Statistique agricole. — M . Terrade est désigné. Répartiteurs. Les conseillers muni- cipaux, comme l'an passé, figurent sur la liste soumise au choix de l'adminis- tration. Arrêt du Conseil d'Etat. M. le maire donne lecture de l'arrêt du Conseil d'Etat annulant la délibération du 13 septembre 1905 ; mention sera faite de cet arrêt en marge de ladite délibération. Enseignement commercial au Collège. — Sur l'intervention de M. Minjard, pré- sident du Tribunal de commerce d'issoire et membre de la Chambre de commerce de Clermont, et sur celle de M. Barlhon, la Chambre de commerce a alloué la somme de 400 fr. au Collège pour y or- ganiser l'enseignement commercial. M. le maire dit qu'il est heureux de pouvoir transmettre celle bonne nouvelle au Conseil et adresse en son nom ses re- merciements à la Chambre et à MM. Min- jard et Darlhon. La proposition Sauvanot. 11 y a déjà quelque temps, M. Sauvanot a proposé de remplacer la bascule et les cabinets du marché aux porcs par une autre bas- cule mieux aménagée, pourvue d'une ter- rasse dont il aurait la jouissance, et par des cabinets qui seraient installés un peu plus loin, dans de meilleures conditions. Il prendrait tous les frais, s'élevant à 1.701 francs, à sa charge; la ville gar- derait tous ses droits de propriété. M. le maire donne lecture du contrat;» s:gner, dans ce sens, que le Conseil adopte. Captage den eaux de source. M. Ter- rade appelle l'attention de M. le maire sur le drainage de Rasse-Rive. Le Conseil se réunit ensuite en séance privée. . • , . . ••."• MAIRIE D'ISSOIRE Nous, Maire de la commune d'issoire, Vu les articles 91 et 97 de. la loi du 5 avril 1884 sur l'organisation municipale ; Considérant qu'un chien enragé a été abattu le 3t octobre 1909, à Issoire, après avoir mordu plusieurs de ses congénères, ARRÊTONS.': Art. 1«. — La circulation des chiens est interdite pendant deux mois à compter de ce jour et dans toute l'étendue de la commune, à moins que ces animaux ne soient muselés et tenus en laisse. Les muselières devront être solidement établies et munies d'une armature ou treillis métallique, mettant réellement les chieus dans l'impossibilité de mordre. Toutefois les chiens de berger et debou- vier, ainsi que les chiens de chasse, pour- ront circuler librement pendant qu'ils se- ront employés à leurs fonctions spéciales. Art. 2. — Durant la même période de deux mois, il est interdit aux propriétaires de se dessaisir de leurs chiens si ce n'est pour les faire abattre. Art. 3.—Toutanimal atteint de rage quelle que soit son espèce, doit être abat- tu sur-le-champ. , II sera procédé de même à l'égard de tout chien ou chat mordu ou roule par un animal enragé.

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I^ar-alssant IV* 4 4 3 isrovemrbre 1ÔOÔ

• ' i ABONNEMENTS :Six mois Un an

Issoire 2 fr. 25 4 fr.Département 2 fr. 75 5 fr.Hors du Département . 3 fr. 25 6 fr.

JOURNAL D'INFORMATIONS GÉNÉRALES

ANNONCES JUDICIAIRES, AGRICULTURE, LITTÉRATURE & NOUVELLES

L'Abonnement se continue jusqu'à réception

• ;... d'Avis contraire.

Tout ce qui concerne le Journal doit être adressé à l'ImprimerieA.. 'Vr3Ei!S!SIE2X_i"y, S u c e r de> B o u c h e r o n e t V e s s e l y

RUE DE CHATEAUDUN ET BOULEVARD DE LA MANLIÈRE, A ISSOIRE

ANNONCES :Annonces Judiciaires 20 c. la ligneRéclames et Avis divers .. 2 5 c. la ligne

UN NUMÉRO : 5 c.

Les Articles d'Agriculture et de Littératuresont insérés gratuitement.

CAISSE D'ÉPARGNE

Résumé des opérations faitesaux séances publiques, des lundi25, jeudi 28, samedi 30 et diman-che 31 octobre 1909.

•>_'• j,./, I. VERSEMENTS

Reçu de 56 déposants dont 34nouveaux : 7.158 fr. 00.

II. REMBOURSEMENTS

Payé à 56 déposants dont 18pour solde : 27.629 fr. 41.

ISSOIRE, LE 3 NOVEMBRE 1909

L'ESPIONNAGE

. L'espionnage allemand dirigécontre la France, existe en Lor-raine annexée ; dire le contraire,ce serait aller contre toute éviden-ce et tomber de parti-pris dans leparadoxe.

Mais de là à conclure que c'està Metz que réside le grand chef del'espionnage, que c'est à Metz quese préparent tous les mauvaiscoups, il y a un abime.

Certes, il y a des agents alle-mands à Metz s'occupant de l'es-pionnage sur notre frontière, toutcomme il y a à Nancy et dans lesenvirons des agents français char-gés de surveiller ce qui se passe del'autre côté, ni plus, ni moins.

Quant aux récits dramatiquespubliés par un grand journal pa-risien, sur la façon dont les chosesse passent à Metz, sur les rendez-vous donnés, sur les ordres trans-mis, tout cela c'est de la hautefantaisie.

Il y a trois centres où les Alle-mands ont installé leur serviesd'espionnage concernant la Fran-ce ; trois centres où ils ont établiune organisation sans pareille ; cesont : Bruxelles, Luxembourg etGenève.

C'est en Belgique, dans le grand•duché de Luxembourg, en Suisse,trois pays neutres, placés sur nosmarches de l'Est, que sont tapis,•comme des araignées au milieu•d'une toile aux fils multiples, ceuxqui ont sollicité la charge de tenirnotre pays, sous leurs regards in-discrets et fureteurs.

Chacune des trois agences s'oc-cupe d'un secteur spécial ; celle dela Belgique, par exemple, surveillele Nord-Est et Paris ; celle duLuxembourg, la région de Nancy,Toul, Verdun ; celle de Genève,le territoire de Belfort, Besançon,Lyon.

Méthodiques en tout, les Alle-mands le sont aussi dans l'espion-nage, où ils ont acquis une virtuo-sité qui n'a sa pareille nulle part,excepté peut être au Japon.

Faire acte d'espionnage, c'estpour tout bon allemand, agir enpatriote, travailler à la sécurité età la grandeur du pays.

On a poussé au tragique, dansla grande presse, dont les infor-mations sont souvent trop bril-lantes pour ne pas être verniesd'une teinte.de galéjade, le vol dequelques armes, la visite indis-crète de quelques ouvrages de•défense, commis dernièrement•dans l'Est.

: L'Allernagne connaît nos armescomme nous connaissons les sien-

;iies; elle sait ce que valent notre

Lebel, notre canon de 75, nos mi-trailleuses, comme nous sommesau courant de la force de sesMauser, de ses Krupp et de sesMachinengewehr.

Elle n'ignore nullement où setrouvent nos forts, vastes Dread-nought de terre, de béton etd'acier, ancrés sur le sommet descollines, quel est leur armement,quel rôle ils joueraient en cas deguerre, de même que nous, denotre côté, nous savons parfaite-ment tout ce 'que renferment lesforts anciens et les nouveaux dontelle a couvert et dont elle couvreencore la frontière.

A noter, en passant, que lesdeux forts tout récents que l'Alle-magne élève actuellement dans larégion de Metz, sont déjà repéréspar nous et qu'elle, de son côté,n'a pas besoin de chercher dansquelle intention, nous faisons denouveaux travaux non loin de nosdeux grandes places de guerre.

Il est pourtant quelque chosed'intéressant que l'Allemagnecherche à connaître, c'est l'ensem-ble des ressources que pourraitoffrir telle ou telle région, en casd'invasion de sa part, c'est l'étatdes voies d'accès permettant à sesarmées d'atteindre ou de tournerrapidement nos camps retranchés.

Les cartes qu'elle peut avoirentre les mains et qu'elle possèdecertainement, ne disent pas tout.Si ces cartes indiquent la directiongénérale des voies de communica-tion, leur longueur, leur largeur,elles ne donnent aucun renseigne-ment sur leur viabilité.

En 1870, sur la foi de cartesbien faites d'ailleurs, les Alle-mands, dans la traversée des Ar-gpnnes, engagèrent leurs voituresrégimentaires et de corps, leursparcs, dans des chemins où ilsrestèrent embourbés des joursentiers.

Quelques escadrons français,bien conduits, auraient facilementcapturé ces convois, jeté le troubledans la marche de l'armée alle-mande, coupé ses communicationsavec l'arrière et ainsi ébranlé lemoral des troupes de l'avant.

C'est pour éviter de pareils ava-tars souvent gros de conséquences,c'est pour pouvoir réduire à leurminimum les impedimenta detoute armée, c'est pour acquérirplus de légèreté et de vitesse etfrapper plus rapidement et plusfort, que les Allemands pratiquentun espionnage aussi dangereuxque discret.

Pour ce qui a trait au plan demobilisation, les Allemands sedoutent bien qu'au jour de la luttefuture, nos régiments feront frontà l'Est et non au Sud. Il y a long-temps qu'ils étudient, et que nousaussi nous le faisons, le vastechamp clos où, selon toutes lesprobabilités, aura lieu le grandchoc.

Maintenant, est-il bien prudentde notre part de laisser les com-mis-voyageurs en espionnage, detoutes sortes, et surtout les esca-drons volants des belles de jour etde nuit venus des bords du Rhin,opérer dans nos grandes villes degarnison de la frontière ?

Non : nous agirions sagementsi nous nous décidions à leur don-ner la réponse du berger à la ber-gère et à renvoyer les uns à leursaffaires chez eux, les autres à leursamours scellés de plats de chou-croute et de bière.

....• HENRI NICOLE.

La Réforme Electorale• M. Briand, président du Conseil,a prononcé, au cours de la discus-sion au sujet de la réforme électo-rale, un discours où tout en sedéclarant pour le maintien duscrutin d'arrondissement, il annon-çait comme nécessaire l'étude de laquestion du scrutin de liste avecreprésentation proportionnelle,pour la prochaine législature.

Le Budget des Départementset des Communes

D'après M. Gervais, sénateur dela Seine, le Budget de l'Etat s'éle-vant a 4 milliards 200 millions nerésumerait pas l'ensemble de ceque le contribuable a à payer; à cechiffre il faut ajouter les budgetsdépartementaux et communauxs'élevant à environ 1 milliard.

Sans doute, comme il le déclare,la richesse s'est accrue, mais cequ'il faut retenir, c'est qu'il semblebien que le développement des dé-penses tend à dépasser le dévelop-pement normal des ressources.

Les Retraites OuvrièresDemain jeudi, le Sénat commen-

cera la discussion de cet importantprojet.

D'après le texte proposé par laCommission sénatoriale, la retraiteacquise à 65 ans, se compose detrois parties :

1° Une allocation viagère de120 fr., constituée par les verse-ments patronaux et par un com-plément à la charge de l'Etat,chaque patron versant annuelle-ment 9 fr. par ouvrier âgé de plusde 18 ans et 6 fr.' par ouvrier demoins de 18 ans ;

2°, Une rente constituée par lesversements capitalisés de l'ouvrier,la cotisation ouvrière étant de 3 fr.par an jusqu'à 18 ans, est de 6 fr,au-dessus de cet âge ;

3° Une majoration de 1/3 de cetterente avec maximum de 60 fr. ac-cordés par l'Etat.

La cotisation ouvrière doit êtreacquittée mensuellement au moyende timbres spéciaux apposés surune carte annuelle délivrée à l'as-suré.

D'autre part, pendant les 5 ansqui suivront la promulgation de laloi, l'Etat servira à tous les ouvriersâges déplus de 65 ans et remplissantles conditions requises pa.r la lotsur l'assistance obligatoire aux vieil-lards, une indemnité pouvant allerde 60 à 120 fr.

Par le jeu de la loi sur l'assis-tance obligatoire, chaque ouvrierse trouverait ainsi assuré d'unerente variant entre 360 et 480 fr.

Tentative de Révolte en GrèceUn officier de la marine grecque,

suivi par une trentaine d'autresofficiers et de 300 marins parvintà s'emparer de l'arsenal de Sala-mine, à l'aide de plusieurs petitsnavires de guerre.

Le reste de la marine et l'arméede terre ne suivirent pas le mouve-ment et les mutins durent se ren-drent ou s'enfuir.

L'officier, chef de la révolte, dunom de Typaldos, est toujours enfuite.

Le Choléra en BelgiqneDes mesures sanitaires très ri-

goureuses ont été prises par lesautorités belges, à l'entrée des per-sonnes et des produits venant d'Al-lemagne et de Belgique ; malgré

cela, quelques cas de choléra ontété constatés chez nos voisins.

Chez nouségalement, on surveilleattentivement les voyageurs et lesmarchandises venant par les lignesdu Nord ou de l'Est, en France.

En cours de route, des agentsconstatent si les voyageurs vien-nent de Russie ou de Hollande,sont en bon état de santé, et le caséchéant, les signalent au commis-saire spécial de la frontière.

Jusqu'ici, aucun voyageur n'a étésignalé.

CONSEIL M U N I C I P A LSéance du 30 Octobre i909

Procès-verbal. — Le procès-verbal dela précédente séance, lu par M. Delmas,est adopté sans observation.

Adjudication de la Halle. — Un seulsoumissionnaire s'est présenté et a faitune offre de 4,000 francs qu'il a portéeensuite à 4.500 francs: c'est le rcpré>-sentant de M. Revouy, déjà adjudica-taire.

M. le maire est d'avis d'accepter lesoffres faites par M. Revouy qui demande,en outre, que la résiliation soit au choixdes deux parties et non plus d'une seule,que la consignation soit réduite au quartdu prix d'adjudication. — Adopté.

Bureau de Bienfaisance. — Les re-cettes s'élèvent à 3.931 lrancs, les dé-penses à 4.708, d'où un déficit de 777francs; toutefois l'excédent antérieur estencore de plus de 2.000 francs. Par suitede modifications, l'exercice prochain seraen équilibre.

La commission d'administration a éga-lement réglé l'emploi de cet excédent etarrêté le budget primitif de 1910 quis'élève en recettes à 3.951 francs et endépenses à 3.75(3 francs. — Adopté.

Hôpital. — Le budget primitif de cetétablissement est de 28.798 francs ; parmiles recettes fi jurent 17,656 francs pro-venant da rentes.

M. Cibrand fait connaître que sur lesdémarches de la municipalité, le départe-ment a pris à sa charge l'entretien de 5hospitalisés.

Legs Souleyre. — M. Jean Souleyre ademandé à être hospitalisé moyennant unversement de 9.000 francs dont 7.000francs comptant et le surplus dans undélai rapproché. La commission adminis-trative a accueiili favorablement sa pro-position. — Adopté.

Questions budgétaires. — Une erreurs'est glissée dans l'élaboration du budgetprimitif de la ville. Il y figure une som-me de 1,972 francs uu lieu de 2,726francs provenant du budget des cultes.

M. le maire propose de répartir l'excé-dent de 754 francs qui en résulte, partiesur l'assistance aux vieillards, partie surla réfection de la canalisation de gaz duThéâtre qui est défectueuse. — Adopté.

Une somme de 244 francs figure de-puis 1890 à l'actif pour frais d'avancefaits aux voyageurs. Comme le receveurmunicipal ne peut pas la faire rentrer,M. le maire propose de la passer en non-valeur. — Adopté.

Octroi. — L'administration, acceptel'abonnement de la ville, mais demandeque la somme de 7.500 francs soit por-tée à 7.700 francs jusqu'au 1e r juilletprochain ; à cette époque, il est prévuune réduction de 800 à 1.000 francs. Lenouveau mode est un essai qui n'est faitque pour un an.

M. le Maire propose qu'à partir de35.000 francs de recettes brutes, il soitalloué une prime aux employés pourchaque somme de mille francs en plus.— Adopté.

Abonnement. — MM. Marion etBrunetbrasseurs, demandent l'abonnement. L'an-née passée, ce dernier était de 2.300 fr.M. le maire est d'avis de le portera2,400 francs comme précédemment. —Adopté.

La Rue de la Prison. — Le devis pourla réfection du pavage de la rue de laPrison s'élève à 905 francs dont 472 à lacharge des propriétaires et 433 à celle dela ville ; mais ce devis n'est fait que pourun pavage en cailloux de rivière ; pourun bétonnage, il serait plus ôlevé.

Caniveau de la rue du Mas. — Lacouverture de ce caniveau coûterait 700francs. Que les propriétaires intéressésfassent des offres, la municipalité avisera.

L'avenue du Mas. — Des propriétairesde l'avenue du Mas demandent par péti-tion à faire couper au pied les platanesqui s'y trouve et dont ils se plaignent.

M. le maire propose de faire élaguerles arbres autant que possible. — Adopté.

Listes électorales. — Sont désignés pours'occuper des listes électorales : MM.Moutet, Chauvet et Pourchon.

Statistique agricole. —M. Terrade estdésigné.

Répartiteurs. — Les conseillers muni-cipaux, comme l'an passé, figurent surla liste soumise au choix de l'adminis-tration.

Arrêt du Conseil d'Etat. — M. le mairedonne lecture de l'arrêt du Conseil d'Etatannulant la délibération du 13 septembre1905 ; mention sera faite de cet arrêt enmarge de ladite délibération.

Enseignement commercial au Collège.— Sur l'intervention de M. Minjard, pré-sident du Tribunal de commerce d'issoireet membre de la Chambre de commercede Clermont, et sur celle de M. Barlhon,la Chambre de commerce a alloué lasomme de 400 fr. au Collège pour y or-ganiser l'enseignement commercial.

M. le maire dit qu'il est heureux depouvoir transmettre celle bonne nouvelleau Conseil et adresse en son nom ses re-merciements à la Chambre et à MM. Min-jard et Darlhon.

La proposition Sauvanot. — 11 y a déjàquelque temps, M. Sauvanot a proposéde remplacer la bascule et les cabinetsdu marché aux porcs par une autre bas-cule mieux aménagée, pourvue d'une ter-rasse dont il aurait la jouissance, et pardes cabinets qui seraient installés un peuplus loin, dans de meilleures conditions.Il prendrait tous les frais, s'élevant à1.701 francs, à sa charge; la ville gar-derait tous ses droits de propriété.

M. le maire donne lecture du contrat;»s:gner, dans ce sens, que le Conseiladopte.

Captage den eaux de source. — M. Ter-rade appelle l'attention de M. le mairesur le drainage de Rasse-Rive.

Le Conseil se réunit ensuite en séanceprivée. . • , . . ••."•

M A I R I E D ' I S S O I R E

Nous, Maire de la commune d'issoire,Vu les articles 91 et 97 de. la loi du 5

avril 1884 sur l'organisation municipale ;Considérant qu'un chien enragé a été

abattu le 3t octobre 1909, à Issoire, aprèsavoir mordu plusieurs de ses congénères,

ARRÊTONS.':Art. 1«. — La circulation des chiens

est interdite pendant deux mois à compterde ce jour et dans toute l'étendue de lacommune, à moins que ces animaux nesoient muselés et tenus en laisse.

Les muselières devront être solidementétablies et munies d'une armature outreillis métallique, mettant réellement leschieus dans l'impossibilité de mordre.

Toutefois les chiens de berger et debou-vier, ainsi que les chiens de chasse, pour-ront circuler librement pendant qu'ils se-ront employés à leurs fonctions spéciales.

Art. 2. — Durant la même période dedeux mois, il est interdit aux propriétairesde se dessaisir de leurs chiens si ce n'estpour les faire abattre.

Art. 3.—Toutanimal atteint de ragequelle que soit son espèce, doit être abat-tu sur-le-champ. ,

II sera procédé de même à l'égard detout chien ou chat mordu ou roule par unanimal enragé.