Journal des Professionnels n° 124

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Journal professionnels N o 124 AVRIL - MAI JUIN 2015 des LES POINTS DE PRESSE DE L'ENTREPRISE POITOU-CHARENTES - LIMOUSIN - VENDÉE 11 ACTUALITÉS RÉGIONALES Grande région : ça se précise DOSSIER : FINANCES DOSSIER : SANTÉ 15 22 É conomie Les clés de la banque Vaincre le stress. Retrouvez toute l’actualité économique régionale sur www.journaldesprofessionnels.fr La Fontaine Jolival veut s’exporter aux USA ENTREPRISES QUI BOUGENT 18 Avec près de 400 000 TONNES d’engrais importées en 2014, Atena confirme son positionnement d’opérateur référent au service de l’agriculture d’aujourd’hui. Doté d’une palette de services adaptés à chaque opération, Le terminal « engrais » de la façade Atlantique, c’est vraiment du solide ! nlgnfigure Terminal portuaire engrais • La Rochelle-Pallice • Tél : +33 (0)5 46 55 44 27 • [email protected] Groupe Sica Atlantique • 69, Rue Montcalm • 17026 La Rochelle Cx 1 • Tél : +33 (0)5 46 43 99 22 • www.sica-atlantique.com NOUVEAU RECORD D’IMPORTATION D’ENGRAIS POUR ATENA Technologie

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JournalprofessionnelsNo124

AVRIL - MAIJUIN 2015

des

LES POINTS DEPRESSE DEL'ENTREPRISE

P O I T O U - C H A R E N T E S - L I M O U S I N - V E N D É E

1 1ACTUALITÉS RÉGIONALESGrande région : ça se précise

DOSSIER : FINANCES

DOSSIER : SANTÉ

1 5

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&&Économie

Les clés de la banque

Vaincre le stress.

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La Fontaine Jolival veut s’exporter aux USA

ENTREPRISES QUI BOUGENT

1 8

Avec près de 400 000 TONNES d’engrais importées en 2014, Atena confirme son positionnement d’opérateur référent au service de l’agriculture d’aujourd’hui. Doté d’une palette de services adaptés à chaque opération, Le terminal « engrais » de la façade Atlantique, c’est vraiment du solide !

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S O M M A I R E◗ REVUES DE PRESSE

des professionnels ..................... 3des entreprises .......................... 4Internationale ............................ 5Européenne ................................ 5

◗ DOSSIERSTECHNOLOGIE & ÉCONOMIE .. 6• Emploi, travail, business,

la prochaine révolution des robots

• Les métiers qui vont disparaître avec l’avancée technologique

• La prochaine faillite de la France ou les dessous de l’économie mondiale

• Quelle stratégie personnelle adopter ?

BANQUES & FINANCES ......... 15• Les clés de la banque

• Entretenir de bonnes relations avec son banquier

• Les différents types de fi nancement

SANTÉ ....................................... 21• Faire du stress un allié

• Les clés de la prévention

◗ ACTUALITÉSPoitou-Charentes ..................... 11Limousin ................................... 14Vendée ..................................... 14

◗ LES ENTREPRISESQUI BOUGENTCharente ................................... 18Charente-Maritime .................. 18Deux-Sèvres ............................ 19Vienne ...................................... 19Limousin ................................... 20Vendée ..................................... 20

3Revues de pressedes PRoFESSIoNNElSTRAVAIL

UNE VIE PROFESSIONNELLE ENVAHISSANTE

Selon un sondage OpinionWay 1/4 des salariés affi rment ne pas décrocher complètement pendant leurs vacances en continuant à travailler et à consulter leurs mails professionnels plus d’une fois par jour. Ils sont également le même nombre d’hommes, de seniors et de salariés ayant des responsabilités, à ne jamais prendre l’ensemble de leurs jours de congés parce qu’ils ont trop de travail. Rompre avec le travail est devenu diffi cile pour un nombre croissant de salariés (près des 2/3), non parce qu’ils se disent contraints mais, au contraire, parce qu’ils jugent cela rassurant. Pour 20% d’entre eux travailler pendant les vacances constitue même un «plaisir». Cette tendance confi rme une autre étude réalisée pour TripAdvisor fi n 2014 qui souligne qu’une écrasante majorité de salariés déclarent travailler d’eux-mêmes sans que leur employeur s’attende à ce qu’ils le fassent. Néanmoins, comme le confi rme une vaste étude menée par le cabinet Technologia, le prolongement de la vie professionnelle dans la vie privée est source de frictions au quotidien. Ainsi un tiers des salariés avouent s’être déjà disputés avec des proches parce qu’ils travaillaient pendant leurs congés, bien que la moitié juge globalement leur entourage «compréhensif». Il est vrai que dans 13% des cas l’entourage travaille également durant les congés !

MANAGEMENT

5 IDÉES REÇUES DANS LE «BIEN AGIR»

Il est important pour tout manager de ne pas suivre à la lettre les préceptes théo-riques du management notamment en ce qui concerne les clichés du «bien agir» qui fi gent les comportements et freinent l’élan créatif et adaptatif. Selon Pascal Picq, pa-léoanthropologue au Collège de France, expert de l’APM (Association Progrès du Management) et auteur du livre «Un Paléoanthropologue dans l’entreprise : S’adapter et innover pour survivre» (Ed. Eyrolles), il existe plusieurs idées reçues à combattre dont les suivantes :

1 - On ne change pas une équipe qui gagneAu contraire, «Il faut la changer pour avoir les meilleures chances de gagner le coup d’après. Plutôt que de renouveler les acteurs, il s’agit avant tout de transformer

les manières de faire au sein du collectif afi n de créer de la diversité, de la singula-rité. C’est la «variation», l’un des facteurs clés de l’innovation darwinienne. Les gènes mutent, se recombinent sans intention ni projet si ce n’est la survie de l’espèce. Ce qui, après sélection, génère des caractères nouveaux dans la population donnée… Dans l’équipe, casser les routines, réaffec-ter le leadership, recomposer les compé-tences selon la stratégie retenue permet à chacun d’exprimer son potentiel et de résister à l’adversaire et/ou à l’adversité.»

2 - Il faut capitaliser sur ses points fortsFaux. Là aussi, «Il est bon pour l’individu ou l’entreprise de tenter autre chose. Ne développer que ce qu’ils savent déjà faire les conduit à se scléroser, à saturer leur en-vironnement (entourage, marché) et à se laisser dépasser par des compétiteurs. L’un et l’autre doivent être capables de propo-ser des schémas neufs et de cultiver divers talents - sans renier leurs atouts premiers -, en se bousculant. Dans les lignées du vivant (plantes, animaux, hominoïdes), des branches nouvelles ont ainsi émergé jusqu’à parfois supplanter les anciennes parce que de son côté l’environnement avait, lui aussi, changé. Exemples en éco-nomie : Kodak focalisé sur l’argentique loupant le virage du numérique et qui se meurt alors que PSA, se diversifi e en lançant sa marque de luxe DS qui bour-geonne déjà en Chine.»

3 - Recruter les mêmes profi ls est gage d’effi cacitéJamais de la vie. «Ce réfl exe se base sur le principe d’homogamie, le choix d’un conjoint qui appartient au même groupe social ou équivalent au sien. Le manager présuppose qu’un collaborateur décal-qué du précédent sera aussi performant. Il s’appuie sur ce que les évolutionnistes appellent «les causes proximales», celles liées à un environnement stable et à une structure qui marche bien. Le candidat saura dès lors s’intégrer et réussir dans l’entité quitte à s’ajuster par à-coups. Cependant il ne sera adapté au job que

pour une partie de ses compétences et de son histoire. Aux moindres crises et pro-jets innovants il sera démuni. Le manager doit considérer les «causes ultimes», celles qui englobent tous les facteurs qui dans le passé ont renforcé l’espèce. Dans le cas du postulant, ce sera sa formation atypique, son expérience multiforme et son poten-tiel au-delà du savoir-faire immédiat.»

4 - Le mérite doit être récompenséVrai et faux à la fois. «L’évolution n’im-plique pas forcément sélection féroce et élimination des concurrents. Il y a aussi de l’entraide et de l’interdépendance dans un écosystème. C’est vrai aussi dans la construction d’une carrière. Or, le mérite quand il sous-entend de l’individualisme et un certain stakhanovisme empêche les autres de s’épanouir. Pour Darwin, ce n’est pas la personne isolée qui s’adapte mais le groupe. La façon dont le méritant a fait émerger la réussite collective (idées, énergie, coopération, encouragements...) doit faire partie des critères de reconnais-sance.»

5 - Garder l’exclusivité permet d’avancer plus viteA éviter absolument. «Une espèce ou un individu n’évolue jamais seul, il est dans une dynamique de coévolution. Chacun profi te de l’écosystème et contribue à son équilibre selon les lois de l’interaction ou de «l’altruisme intéressé». Les abeilles bu-tinent et assurent la pollinisation des fl eurs. Les chauves-souris vampires donnent un peu du sang de leur proie à leurs congé-nères affamés après une mauvaise chasse, se garantissant ainsi de l’aide en retour en cas de pareille mésaventure. Le dirigeant doit accorder plus de place à l’échange, au partage, à la collaboration intra ou inte-rentreprises. Vouloir conserver une idée, un savoir, un élément brillant, c’est tuer la créativité de l’entité et son développement. L’anthropologie nous apprend que l’isola-tionnisme est l’avant-dernière étape avant l’extinction. On vit mieux avec des concur-rents qu’en l’absence de concurrents.»

Principales sources : Challenges - L’Express

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No118

FÉVRIER

MARS 2014

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Revues de pressedes E N T R E P R I S E S

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L’ANGOISSE DES PATRONS

DOUTE, SOLITUDE, PRISE DE RISQUE…Les chefs d’entreprise ont comme tout le monde des moments de déprime, de pes-simisme, voire d’angoisse. Dans le cadre d’un article publié dans la version française de la Harvard Business Review, Nicolas Rousseaux, PDG d’une société de conseil et d’accompagnement des entreprises, détaille les différentes formes d’angoisses souvent inavouées des patrons. Selon lui, il existe d’abord les angoisses humaines classiques qui naissent et se développent face aux objectifs à atteindre. Du doute au manque de recul, du trop-plein de certi-tudes au manque d’expérience concrète, de la peur de l’échec au conflit permanent entre l’intuition qui incite à faire et la rai-son qui oblige à ne pas décider, le dirigeant doit souvent faire face à des dissonances cognitives et à des interrogations inces-santes. A cela, s’ajoute une seconde fa-mille d’angoisses qui relève davantage de la solitude et de l’isolement rencontré par le chef d’entreprise. Il s’agit là de la peur de ne pas comprendre les changements qui s’annoncent ou encore de la crainte de trop s’isoler dans leur univers d’activité ou encore de perdre pied par rapport aux nouveaux usages et jargons techniques utilisés notamment dans le numérique. Un troisième socle d’angoisse regroupe l’en-semble des peurs liées à la prise de risques professionnels du type : Savoir quand et

comment lancer un nouveau produit ou service ? Comment éviter de régresser dans son marché ? Quand se lancer à l’export ? ou encore Comment financer, vendre ou transmettre son entreprise ? Pour pallier ces moments d’angoisse, cet expert conseille aux dirigeants de miser sur leur capital émotionnel en travaillant leur propre développement personnel. Il s’agit de rester «En permanence connecté avec le monde environnant afin d’écouter les idées, les suggestions, les parti pris des uns et des autres… et notamment son apti-tude à échanger avec la bonne personne, au bon endroit et au bon moment.»

MOBILITÉ AU TRAVAIL

LA PROGRESSION DE LA GRANDE MOBILITÉSelon une enquête menée en Allemagne, en Espagne, en France et en Suisse par le Forum Vies Mobiles financé par la SNCF, une personne sur deux dit travailler pen-dant ses déplacements, passer plus de 2 heures par jour dans les transports et/ou dormir plus de 60 nuits en dehors de son domicile pour son travail. Un phéno-mène en progression de 30% sur 4 ans qui touche un nombre grandissant d’actifs à un moment ou à un autre de leur carrière professionnelle. Pour Sylvie Landriève, codirectrice du Forum Vies Mobiles, «Il est devenu de plus en plus normal d’être grand mobile. Ce n’est plus une situation excep-

tionnelle réservée à quelques professions comme les pilotes de ligne, les conduc-teurs de train, les représentants de com-merce ou les cadres qui prennent réguliè-rement l’avion». Selon elle, les personnes les plus diplômées et les mieux rémuné-rées ne sont pas les seules concernées sa-chant qu’«Avec la hausse du chômage, les populations les plus exposées à la précarité professionnelle sont d’autant plus dépen-dantes de la grande mobilité». Il s’agit aussi bien de l’aide-soignante, du profes-seur de musique autoentrepreneur ou de l’employé(e) d’une société de nettoyage, qui passent de plus en plus de temps dans les transports pour aller travailler. Elle en conclut que les actifs deviennent mobiles par réalisme : «Ils l’acceptent pour obtenir une promotion ou parce qu’ils connaissent des difficultés professionnelles ou person-nelles», Une autre étude avait d’ailleurs déjà démontré en 2011 que la grande mobilité a permis à 62 % des personnes qui se déplacent beaucoup d’éviter le chômage ou de sortir d’une période de chômage. Un taux qui est même monté à 80 % en Espagne.

UNE NÉCESSITÉ POUR LES URBAINS COMME POUR LES RURAUXLa grande mobilité est désormais consi-dérée comme normale pour 54 % des personnes actives mobiles en France, en Suisse, en Allemagne et en Espagne. Les deux tiers affirment même qu’elle est devenue une nécessité dans leur vie pro-fessionnelle en n’hésitant pas à travailler dans les transports pendant leur déplace-ment, alors même que les personnes qui pratiquent ce mode de vie professionnelle n’habitent pas forcément dans les grandes villes mais aussi dans les régions rurales. Toutefois ce choix a de lourdes consé-quences sur la vie personnelle avec 13 %

des hommes grands mobiles qui se sont séparés de leur conjointe ou encore 17 % des femmes mobiles qui ne vivent plus avec leurs partenaires. Les chercheurs du Forum Vies Mobiles recommandent aux employeurs de «Mieux répertorier les mé-tiers des grands mobiles» en proposant de considérer le temps passé à travailler dans les transports «comme un temps de travail à part entière».

MÉDIATION

L’AUTOCENSURE DES TPESelon le rapport annuel du médiateur du crédit, les demandes de médiation entre les patrons des TPE et leurs banques a bais-sé de 16% en 2014. Une bonne nouvelle à relativiser toutefois sachant que cette baisse n’est pas le fruit d’une amélioration des rapports entre les TPE et les institutions bancaires, ni même un signe de reprise de l’activité, mais «Plutôt le signe que les entreprises ont été confrontées à des pro-blèmes de carnets de commande» ainsi que le souligne Fabrice Pesin, médiateur national du crédit. Pour lui, c’est parce que l’activité générale est en baisse notam-ment dans le secteur des travaux publics et de l’hôtellerie-restauration que le re-cours aux banques a été moins nombreux impliquant ainsi moins de demandes de médiation. Parallèlement, il faut considé-rer le découragement d’un grand nombre de patrons de TPE pour qui le principe de la médiation est également en cause, per-suadés que la réponse à leur demande de prêt sera négative. De fait, certains chefs d’entreprise préfèrent s’autocensurer et ne plus contacter leurs banquiers qui sont tou-jours montrés du doigt pour leur manque de collaboration notamment en limitant le recours aux autorisations de découvert.

Principales sources : Le Point - L’Express

CROISSANCE

UNE PRÉVISION EN BAISSE POUR 2015 ET 2016En 2015 et 2016, la croissance mondiale devrait atteindre 3.5 à 3.7% selon le FMI, soit une légère baisse par rapport aux prévisions faites en 2014. Parmi les aléas positifs, la baisse des prix du pétrole qui a atteint jusqu’à 55% depuis septembre dernier du fait d’une baisse de la demande dans les grands pays émergents et surtout de la position d’offre de l’Arabie Saoudite en contre-mesure à la hausse de production du pétrole et gaz de schiste aux Etats-Unis. La durée de cette baisse, voire la possibilité d’un rebond ou redressement des cours, restent incertaines face à la grande volatilité des marchés financiers mondiaux. Parmi les aléas négatifs il existe de nombreux risques géopolitiques notamment avec l’affaiblissement de l’activité dans certains grands pays exportateurs de pétrole. C’est aussi la difficulté de redémarrage de l’activité dans la plupart des pays de l’OCDE et de la dépréciation entre 2 et 8% des monnaies de nombreux pays émergents exportateurs de produits de base. A cela s’ajoute un ralentissement de la croissance en Chine et donc de ses implications dans les pays émergents, une détérioration sensible des perspectives en Russie, ainsi que des révisions à la baisse dans les exportations des pays producteurs de produits de base. C’est notamment le cas pour les pays d’Amérique latine et les Caraïbes, l’Afrique subsaharienne, le Nigéria ou l’Afrique du

Sud. A noter également l’augmentation des taux d’intérêt et des marges de risque sur les obligations à rendement élevé et sur les produits exposés aux prix de l’énergie, ainsi que la diminution du rendement des obligations d’Etat à long terme dans les principaux pays avancés.

GÉOPOLITIQUE

ACCORDS ÉTATS-UNIS - IRAN

Le président américain Barack Obama n’a pas caché que les Etats-Unis étaient fatigués des guerres, de son engagement militaire au Moyen-Orient et du rôle de seule superpuissance chargée des affaires du monde qu’ils jouent depuis l’effondrement de l’Union soviétique. Il avoue que son pays ne veut plus porter ce fardeau et que l’administration américaine a 4 préoccupations en ce qui concerne cette région du monde : • Assurer son approvisionnement en pétrole • Démanteler les armes de destruction

massive • Lutter contre le terrorisme • Poursuivre le processus de paix israélo-

palestinien. Des préoccupations qui obéissent aux constantes de la politique moyen-orientale de Washington, à savoir le pétrole et la sécurité d’Israël, même s’il existe actuellement une grande défiance et de fortes aménités entre le dirigeant israélien et Obama. Après 12 années de tension entre l’Iran et les Occidentaux et 18 mois de pourparlers intenses, la République

islamique et les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne) se sont engagées à aboutir à un règlement politique garantissant que l’Iran n’aura jamais la bombe atomique en échange d’une levée des sanctions économiques. Toutefois le problème iranien ne se réduit pas seulement au dossier nucléaire mais également à celui du leadership de sa politique régionale d’ingérence dans différents pays arabes et surtout de sa position anti-israélienne supposant à l’évidence certains arrangements dits et non-dits en coulisses.

INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS+8% EN 2014

Selon l’Insee, plus de 20.000 entreprises étrangères sont actuellement implantées en France employant plus de 2 millions de personnes. L’ensemble de ces filiales étrangères représente 12% de l’effectif salarié du pays, assure 31% des exporta-tions, 19% du chiffre d’affaires national et l’emploi stratégique de 25% des cher-cheurs français. En 2014, les investisse-ments étrangers ont augmenté de 8% après trois années de stabilisation. Pour Business France qui est l’agence chargée de promouvoir les investissements inter-nationaux et l’exportation en France, ces chiffres confirment que «La France conti-nue d’attirer des investissements dans les fonctions à forte valeur ajoutée, no-tamment celles de la production et de la recherche. Depuis quatre ans, la France est le 1er pays d’accueil des implantations industrielles en Europe». L’année dernière ce sont 1.014 nouvelles décisions d’inves-tissement et 740 projets qui ont permis de créer plus de 20.300 emplois et le main-tien de plus de 9.500 postes. Les activités

de production ont représenté 30% des investissements et 9% des fonctions de recherche et développement, d’ingénierie et design. L’origine de ces investissements provient de 47 pays pour une large part de l’Union européenne (61%) dont l’Alle-magne avec 14%, le Royaume-Uni (9%) et l’Italie (9%), ainsi que de l’Amérique du nord (22%) avec les Etats-Unis qui sont les premiers investisseurs en France (19%) et, de l’Asie (12%) dont le Japon (6%).

LA SUPRÉMATIE AMÉRICAINEAvec près de 5 500 milliards de dollars d’investissement à l’étranger (2012), soit quasiment 3 fois plus que leurs concurrents immédiats que sont Hongkong et le Royaume-Uni, les Etats-Unis sont également le premier pays en matière d’investissements étrangers sur leur propre territoire (4 000 Md$). Les multinationales américaines dominent largement le système productif mondial et participent, d’une manière ou d’une autre, à la division internationale du travail influençant qui produit quels biens, sur quel territoire et dans quelles conditions de travail. Toutefois, il convient de noter que près de la moitié de ses flux d’investissements directs sont dirigés vers les paradis fiscaux tels que le Luxembourg, les Bermudes ou les Pays-Bas, afin d’échapper à l’impôt. Les entreprises américaines se placent également dans le trio de tête des plus grands exportateurs mondiaux, bien que la Chine soit devenue le premier exportateur mondial et l’un des premiers pays à attirer les investissements et l’emploi créé par l’implantation des firmes multinationales.

Principales sources : Alternatives économiques – Courrier International

IN TERNaT IoNalE

Page 5: Journal des Professionnels n° 124

EURoPE5 N° 124 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr

LES SALAIRES MINIMUM DANS L’UE

22 des 28 Etats de l’UE appliquent un salaire minimum national, dont l’Allemagne depuis le 1er janvier 2015. Le montant varie de 184€ par mois en Bulgarie à 1.923€ au Luxembourg. Un écart de 1 à 10 qui se réduit de 1 à 4 après ajustement des disparités de pouvoir d’achat dans chaque État membre. Selon Eurostat : • Dix pays appliquent un SMIC inférieur à

500€ par mois: Bulgarie, Roumanie, Litua-nie, Rép. tchèque, Hongrie, Lettonie, Slo-vaquie, Estonie, Croatie et Pologne. Notons que les six derniers pays cités pourraient inté-grer le groupe intermédiaire (500 à 1.000€) si leur SMIC était exprimé en standards de pouvoir d’achat (SPA).

• Cinq autres États proposent un salaire minimum entre 500 et 1.000€ : Portugal (589€), Grèce (684€), Malte (720€), Espagne (757€) et Slovénie (791€).

• Sept pays affichent un SMIC nettement su-périeur à 1.000€ : le Royaume-Uni (1.379€), la France (1.458€), l’Irlande (1.462€), l’Alle-magne (1.473€), la Belgique et les Pays-Bas (1.502€), le Luxembourg (1.923€).

Pour comparaison, le salaire minimum fédéral aux Etats-Unis est de 1.035€ par mois.Le salaire minimum a progressé partout sauf en Grèce Entre 2008 et 2015, le SMIC a augmenté dans tous les pays de l’UE sauf en Grèce où il a chuté de 14%, et en Irlande où il est resté inchangé. Pour cette même période, les hausses les plus importantes sont enregistrées en Roumanie (+95%), en Bulgarie (+64%), en Slovaquie (+58%) et en Lettonie (+57%).

AGRICULTURE : QUI PRODUIT QUOI DANS L’UE ?

La France reste le plus grand producteur de céréales. Environ 306 millions de tonnes de céréales (blé, orge, maïs) sont produites dans l’UE.

La France (22%) et l’Allemagne (16% de-vancent largement la Pologne (9%), l’Espagne (8%), la Roumanie ou le Royaume-Uni.

L’Italie est en tête pour les tomates, la Pologne pour les pommes et les carottes Avec 5,2 millions de tonnes, l’Italie représente plus d’un tiers de la production de tomates dans l’UE (35%), devant l’Espagne (25%), le Portugal (8%) et la Grèce. Pour les carottes, la Pologne et le Royaume-Uni (14% chacun) distancent l’Allemagne, les Pays-Bas et la France (10%). La production de pommes dans l’UE s’élève à 12 millions de tonnes : 26% en Pologne, 18% en Italie et 17% en France.

L’Italie, l’Espagne et la France se disputent la place de leader sur le marché du vin.Depuis l’entrée de la Croatie, l’UE 28 fournit près des deux tiers de la production mondiale de vin dont 47% par le seul trio France-Es-pagne-Italie. L’Italie fait la course en tête avec, en moyenne, 53,6 millions hl par an, devant l’Espagne (52,6) et la France (42,4). A com-parer avec d’autres grands pays producteurs comme les USA (22 millions hl), l’Argentine (15) ou l’Australie (11).

Un quart de la viande de porc est produit en Allemagne Avec une production de 5,5 millions de tonnes, soit 25% du total de l’UE, l’Allemagne demeure le principal producteur de viande porcine en Europe, devant l’Espagne (16%). En revanche, la France s’affiche comme le premier producteur de viande bovine (19%) et de viande de volaille.Pour le lait de vache, l’Allemagne (20%) et la France (16%) sont de loin les deux principaux producteurs dans l’UE.

L’UE PRESENTE UN SOLDE POSITIF D’IDE

Fin 2013, l’UE possédait des stocks d’In-vestissements Directs Etrangers (IDE) dans le reste du monde pour un montant de 4.900 milliards d’€, alors que les stocks déte-

nus par le reste du monde dans l’UE s’élevaient à 3.778 Mrds.

Les Etats-Unis comme principale parte-naireL’Amérique du nord, notamment les États-Unis, constitue le premier partenaire de l’UE. En effet, fin 2013, les USA attirent 1.686 Mrds d’€ d’investissements, soit 34% des stocks totaux d’IDE détenus par l’UE, loin devant la Suisse (15%) et le Canada (5%).

Part des stocks d’IDE détenus par l’UE :. Amérique du Nord : 39% . Amérique du Sud : 8% . Afrique : 4%. Europe (non-UE) : 23% . Asie: 14% . Amérique centrale : 9% . Océanie : 3%

Part des stocks d’IDE investis dans l’UE Les États-Unis sont encore, et de loin, le prin-cipal investisseur dans l’UE : 1.652 Mrds€, soit 44% des stocks totaux d’IDE détenus par le reste du monde, devant la Suisse (11%). . Amérique du Nord : 47% . Océanie : 1%. Amérique du Sud : 2% . Afrique : 1% . Europe (non-UE) : 20% . Asie: 12% . Amérique centrale : 17%

Des centres financiers offshore actifsLes centres financiers offshore (CFO) sont un agrégat qui comprend 40 pays ou entités comme le Liechtenstein, Guernesey, Jersey, l’île de Man, Andorre et Gibraltar en Europe, Panama, les Bermudes, les Bahamas, les îles Caïmans et les Îles Vierges aux Caraïbes, ou encore Bahreïn, Hong Kong, Singapour et les Philippines en Asie. Si ces centres offshore sont inclus dans l’agrégat correspondant à leur continent respectif, ils font également l’objet d’une étude parallèle de la part d’Eurostat tant leur participation aux IDE est significative. De fait, 13% des stocks d’IDE détenus par l’UE sont dédiés aux CFO (634,70Mrds €) alors que 24% des stocks d’IDE investis dans l’UE

proviennent de centres financiers offshore, soit 923,40 Mrds d’€.

Une année 2014 dynamisée en France par le retour des anglo-saxonsSelon Business France (fusion récente d’UBI France avec l’Agence Française pour les In-vestissements Internationaux), en 2014, le nombre d’investissements étrangers dédiés au seule territoire français est en hausse de 8%. Le nombre de projets issus des USA et du Royaume-Uni a bondi respectivement de 34% et 219%.

Plus de projets mais moins d’emploisMalgré cette embellie, 25.478 emplois auront été maintenus ou créés en France en 2014, grâce à ces investissements étrangers, soit -14% par rapport à 2013. La moyenne sur dix ans se situant à 30.629 emplois.

Top 10 des secteurs qui ont créent le plus d’emplois en France grâce aux investisse-ments étrangers

1) Logiciels & prestations informatiques : 2.847 emplois créés,

2) Constructeurs automobiles & équipementiers (1.762),

3) Conseil, ingénierie & services aux entreprises,

4) Matériels aéronautiques, navals, ferroviaires,

5) Agroalimentaire,6) Textile, habillement et accessoires,7) Commerce & distribution,8) Equipements électriques,

électroniques & informatiques,9) Ameublement & équipement

du foyer,10) Energie & recyclage.

Principales sources : Eurostat, Business France, AFP

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6 Dossier N° 124 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr

T EchNolog IE & EcoNom IE

Emploi, travail, business, la prochaine révolution des robots

Les métiers qui vont dis-paraître avec l’avancée technologique

La prochaine faillite de la France ou les dessous de l’économie mondiale

Quelle stratégie personnelle adopter ?

EMPLOI, TRAVAIL, BUSINESS, LA PROCHAINE RÉVOLUTION DES ROBOTS

Une révolution technologique majeure ba-sée sur un savant mélange de robotique, de numérique, de big data, d’intelligence artificielle et d’impression 3D, commence à changer progressivement les paradigmes industriels. Sous l’égide de la robotique, elle fait évoluer les codes, transforme les façons de produire et modifie les rôles et le travail de l’homme. Grâce à l’agrégation de diverses sciences et techniques, com-mencent à se profiler de multiples inno-vations préfigurant l’usine et l’entreprise du futur. Bien au-delà d’une vision figée et mécaniste de la robotique, la recherche moderne s’oriente majoritairement vers la réalisation de petits robots collabora-tifs, souples, agiles et reprogrammables à souhait par leurs tuteurs humains. Il s’agit même de l’émergence d’une nouvelle in-terface homme-machine qui a commencé avec pour objectif d’augmenter fortement la productivité, les cadences de production et la qualité des produits finis. Une révo-lution qui est dorénavant permise par la chute drastique des prix de tous les com-posants qui forment chaque brique de ces nouvelles machines. D’après Jean-Camille Uring, président du Symop (Syndicat des entreprises de technologies de produc-tion) : «En dix ans, le prix d’une cellule robotisée a été divisé par cinq». «Cette baisse des prix va permettre à des PME qui travaillent sur des plus petites séries de s’équiper. Un formidable coup de pouce à la productivité» affirme de son côté Pierre-Yves Oudeyer, directeur de l’Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique).

Il est vrai qu’au fil des différentes révolu-tions technologiques qui se sont succé-dées ces dernières décennies, la théorie du déversement s’est toujours révélée juste en prévoyant que le progrès tech-nique ou technologique améliore toujours la productivité en engendrant un transfert d’emplois de secteurs d’activité «anciens» vers d’autres secteurs naissants dans le cadre d’une destruction créatrice pour l’économie. Pourtant en ce qui concerne la robotisation, l’historien François Jarrige, auteur de Technocritiques (Ed. la Décou-verte) s’oppose à cette vision linéaire considérant qu’«A la différence de la mé-canisation, de l’électrification ou même de l’électronisation, cette révolution numé-rique comporte une dimension cognitive

et promeut une autre forme d’intelligence qui aboutit à une sorte d’automatisation pensante, capable de porter un coup fatal aux emplois qualifiés».

HISTOIRE DES RÉVOLUTIONS INDUSTRIELLES

1850 à 1880 Première révolution in-dustrielle (machine à vapeur, industries textiles et métallurgiques…)

1880 à 1960 Seconde révolution in-dustrielle (production électrique, plas-tique et pétrolière…)

1960 à 1990 Révolution électronique (télévisions, microprocesseurs, aéronau-tique…)

Depuis 1990 Révolution informatique (Internet ; téléphonie mobile, biotech-nologies…)

UN ENJEU INDUSTRIEL ET SOCIAL MAJEUR

D’après les projections de l’International Federation of Robotics (IFR), le marché de la robotique doit progresser de plus de 6% par an pour atteindre en 2016 les 180 000 unités de robots industriels ven-dus dans le monde. Un phénomène en croissance régulière qui concerne aussi bien l’industrie que la distribution, les services à la personne, l’éducation, la santé, le transport, l’agriculture et la sécu-rité. L’enjeu est éminemment important puisque la robotisation va faire passer un mode industriel fondé sur la production de masse peu différenciée à une person-nalisation de masse ciblée.

D’après Rodney Brooks, gourou de la ro-botique et patron de Rethink Robotics, les robots de demain ne seront pas seulement destinés à l’industrie ou aux entreprises mais aussi et surtout aux tâches d’assis-tance aux personnes en affirmant que «Le vrai gisement pour la robotique sera concentré sur l’assistance aux personnes âgées. Je pense à ma mère qui n’arrive plus à conduire sa voiture ni à prendre sa douche seule. Là, je ne parle pas de robots compagnons mais de robots nous aidant à accomplir des tâches que nous aurons de plus en plus de mal à faire seuls en vieillis-sant ; des robots qui nous permettront de vieillir dignement.»

EXEMPLES D’APPLICATIONS ACTUELLES DE LA ROBOTIQUE

En dehors des robots et des automates industriels, il existe de multiples projets déjà existants ou opérationnels :• Multiples applications de robots hu-

manoïdes primaires• Robot nettoyeur et aspirateur (iRobot,

Roomba)• Robot livreur de colis par drone (Ama-

zon)• Robot chauffeur (Google car)• Robot vigile patrouillant dans les en-

trepôts• Robot manutentionnaire (Kiva)• Robot soldat (démineur, tueur, poseur

de bombes…)• Robot sentinelle en Corée du Sud

équipé d’une mitrailleuse• Robot pharmacien pour chercher les

médicaments, préparation des pilules (Rowa)

• Robot chirurgien• Robot géomètre (Azur Drone)• Robot maçon• Robot ponceur-perceur (Bouygues)

• Robot assistant de vie pour personnes âgées (Kompaï)

• Robot éboueur• Robot agriculteur pour la cueillette,

taille des vignes, traite des vaches• Robot logiciel de trading passant les

ordres de bourses sur le marché des actions

• Robot logiciel ratissant l’Internet

L’ARRIVÉE DE LA COBOTIQUE

D’après Raja Chatila, chercheur éminent au CNRS et directeur de l’Institut des Sys-tèmes Intelligents et de Robotique (ISIR), «Les robots ne sont pas là pour prendre la place des hommes mais pour les aider dans leur travail. C’est davantage à une collaboration homme-robot que l’on va assister en droite ligne avec les idées de la cobotique». Selon lui, et contrairement aux idées reçues, «Non les robots ne dé-truisent pas les emplois ! Ils en créent et améliorent de plus en plus à la fois nos conditions de travail, mais aussi la qua-lité de notre travail». Selon lui, les robots sont effectivement en train d’émerger dans plusieurs aspects de la vie quoti-dienne et de la vie professionnelle un peu comme l’a fait l’ordinateur personnel, le PC au début des années 1980 avec en-suite une montée en puissance dans les années 1990 et après : «Ils sont destinés à devenir non notre double mais davan-

tage notre prolongement. L’expérience prouve que quand de nouvelles machines de ce type-là, que ce soit l’ordinateur relié à Internet ou le téléphone portable etc. commencent à émerger, ils vont avoir des usages auxquels on ne pense absolument pas au départ. Et c’est une dynamique. De nouveaux usages se développent jusqu’à ce qu’ils deviennent indispen-sables. Cela dit, il ne faut pas se faire d’illusion. Cela va transformer certains métiers quand même. Cela transforme les techniques. Certains métiers vont devenir caducs, vont disparaître. Et ça, c’est aussi quelque chose d’historique. La mécanisa-tion de l’agriculture fait qu’aujourd’hui l’agriculteur n’est pas derrière le socle de la charrue mais sur un tracteur et peut faire beaucoup plus de choses. Du coup, évidemment, on pourra dire : «Il y a des métiers qui ont disparu donc il y a des emplois qui ont été détruits». Mais en même temps, cela va créer beaucoup plus d’autres emplois et des emplois beaucoup plus intéressants.»

LA COBOTIQUE

Néologisme issu des mots «robotique» et «collaboration». Elle représente une branche émergente de la technologie en favorisant une interface réelle, di-recte ou téléopérée entre un opérateur humain sur base de cognitique, de bio-mécanique et de robotique.

UN AXE STRATÉGIQUE DE REDÉVELOPPEMENT

De son côté, Charles-Edouard Bouée, pré-sident de Roland Berger Strategy et au-teur du livre Confucius et les Automates, affirme que nous sommes à l’aube d’une transformation radicale des modes de vie et de travail dans laquelle «La robotisa-tion et l’automatisation fulgurantes que nous allons connaître dans les prochaines décennies, où l’on verra se généraliser la combinaison de la machine et de l’intel-ligence, remettent en cause brutalement et presque de façon systémique non seu-lement le rôle, mais aussi la valeur ajoutée et la fiabilité de l’homme dans le proces-sus de production et même de décision». Face à cette évidence, il est clair que l’es-sor de la robotique va jouer de plus en plus un rôle clé dans la compétitivité des pays développés. Au niveau français et européen, il est déjà positionné comme un axe stratégique du (re)développement industriel pour les 20 prochaines années.

Actuellement une compétition interna-tionale existe afin de tirer profit de cette nouvelle vague technologique. C’est ce que confirment les prévisions de l’IFR pour le marché mondial de la robotique de ser-vice à usage professionnel et personnel, avec un marché qui doit passer de 2,8 Mil-liards d’euros en 2011 à 100 Mds d’euros en 2020. L’Asie avec des pays comme le Japon, la Corée du Sud et la Chine se sont déjà lancés à fond dans la robotique en prenant une large avance sur l’Europe et les Etats-Unis. Ainsi sur les 166 000 robots vendus en 2011, la grande majorité a été achetée par cinq pays : Japon 16%, Co-rée du Sud 15,3%, Chine 13,2%, États-Unis 12,3% et Allemagne 11,7%. Les autres pays, dont la France, se partagent le reste. C’est en Chine que la progression est la plus forte avec plus de 30 usines de robots en construction. L’IFR estime que le marché chinois doit croître de 25% par an en moyenne et qu’en 2017 environ 400 000 robots doivent y être installés.

Page 7: Journal des Professionnels n° 124

7 N° 124 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr DossierLES MÉTIERS QUI VONT DISPARAÎTRE AVEC L’AVANCÉE TECHNOLOGIQUE

La grande question est de savoir si l’arrivée des robots en entreprise est un danger ou une opportunité ? Pour sa part, la Commission européenne se veut rassurante en indiquant que «Pour un million de robots industriels construits et installés, ce sont trois millions d’emplois qui sont créés ou préservés dans le monde». Toutefois, en octobre 2014, le cabinet Roland Berger publiait une étude alarmiste prévoyant que 3 millions d’emplois pourraient disparaître en France d’ici à 2025. Fait nouveau, ces 3 millions d’emplois seraient essentiellement des emplois de service engendrant une destabilisation profonde des classes moyennes. D’après les calculs de Maaryens Goos, professeur à l’université de Leuven en Belgique, les deux tiers des 7,6 millions d’emploi de classe moyenne qui ont déjà disparu en Europe sont directement victimes de la technologie. Une vague qui frappe notamment les cols blancs, les cadres et les professions intermédiaires. D’après Andrew McAfee, économiste et coauteur de The second Machine Age, «Les technologies capables de remplacer demain les médecins, les avocats, les pharmaciens ou les conseillers fiscaux existent déjà, alors même que ces métiers demandent beaucoup de compétences et une longue formation. Et, le plus souvent, les machines seront meilleures que les humains». A l’échelle de la planète, c’est jusqu’à 140 millions de postes qualifiés et professionnels bardés de diplômes qui pourraient disparaître d’ici à 2025 selon les estimations du McKinsey Global Institute.

LES FONCTIONS RÉPÉTITIVES SONT CONDAMNÉES

Alors que les innovations antérieures ont valorisé les professions qualifiées au dé-triment des métiers manuels, la nouvelle révolution numérique n’opère pas exac-tement la même distinction. D’une part, elle condamne les fonctions répétitives, y compris les plus intellectuelles fondées sur des règles juridiques ou techniques et, de l’autre, elle valorise les tâches attachées à la singularité, la créativité, le génie et le talent mais aussi celles liées à la séduction physique et relationnelle de l’exécutant. C’est du moins l’avis de Robin Rivaton, économiste pour le Think tank Fondapol, pour qui «Un habile plombier comme un ingénieur inventif tireront leur épingle du jeu». Pour le journaliste américain Chris-topher Steiner, auteur du livre Automate This, «La vérité, c’est que les algorithmes sont en train de prendre le dessus sur tous les aspects de notre vie». Une position qui résume bien l’avancée puissante du big data dans tous les domaines de l’expertise professionnelle grâce à l’augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs, de la baisse du coût du stockage des données et des progrès de l’intelligence artificielle. Selon une étude du cabinet Gartner parue en 2012 l’essor du big data devrait d’ail-leurs créer près de 4,4 millions de postes supplémentaires d’ici 10 ans à l’échelle mondiale (dataanalyst, chiefdata officer, datascientist, dataminer…).Alors qu’hier «La société industrielle a favorisé l’acquis et l’expérience, demain, le monde numérique devrait faire la part belle à l’inné et à l’acquis» pour Pierre Bellanger, auteur de La Souveraineté du numérique. Selon lui, «Le machinisme à la Zola était inhumain, les logarithmes des géants numériques sont «a-humains». Ils fonctionnent avec peu de gens, avec une nouvelle élite en fait». Dans cette évolu-tion incontournable il apparaît également

certain pour Thomas Malone, directeur du Center for Collective Intelligence au Massachusetts Institute of Technology de Boston, que «A long terme de nouvelles activités et de nouveaux jobs vont bien sûr apparaître. En revanche, à court-terme, dans les dix-quinze ans à venir, les destruc-tions vont aller bon train. Il faut repenser totalement les systèmes de formation de façon à assurer une meilleure employabi-lité des salariés laissés sur le carreau».

UN MARCHÉ DU TRAVAIL EN RESTRICTION

En tout cas, selon Andrew McAfee, les progrès n’ont dorénavant plus d’effet positif sur l’emploi avec «Un marché du travail qui se polarise vers les emplois les moins qualifiés et vers les tâches très intellectuelles qui semblent encore hors de portée des robots et des ordinateurs. Mais à terme, même ces deux catégo-ries d’emplois seront menacées». Pour cet économiste, le plus grave est que les sociétés modernes seront de moins en moins inclusives en produisant de plus en plus d’exclusion. Pour lui, «La course au progrès technique combinée aux effets de la récession laisse de côté une part croissante de la population. Les personnes concernées, sans emploi, n’arrivent plus à trouver leur place dans la société, n’y participent plus». Il poursuit en indiquant que les Etats doivent «Réformer leur sys-tème éducatif qui n’est plus adapté aux besoins actuels. Il faut surtout relancer la croissance : l’Etat devrait investir dans les infrastructures et dans la recherche fonda-mentale et créer les conditions favorables à la création d’entreprise et à l’innova-tion».

Pourtant, malgré ce constat affectant sur-tout les classes moyennes, McAfee se dit incroyablement optimiste constatant que «Les progrès techniques nous emmènent

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POUR EN SAVOIR PLUS

LISTE NOIRE DES PROFESSIONS QUI VONT DISPARAÎTREUne étude publiée par deux chercheurs d’Oxford dresse une liste noire des professions susceptibles de disparaître d’ici vingt ans au profit d’un logiciel, d’un robot ou de toute autre machine au QI imbattable.

Les métiers qui vont disparaître d’ici à 2035 selon la probabilité d’automatisation : 99% Conseiller fiscal, horloger98% Livreur97% Caissier, Hôtesse d’accueil,

opérateur téléphonique96% Secrétaire, réceptionniste95% Manucure, pédicure94% Serveur, facteur, maçon,

représentant de commerce, comptable, auditeur

93% Boucher, mécanicien, inspecteur des impôts

92% Agent d’assurance91% Guide touristique, installateur

de machines industrielles87% Ouvrier agricole86% Agent immobilier84% Vigile, tailleur de vêtements83% Conducteur de train80% Coiffeur70% Technicien de l’industrie

aéronautique69% Peintre industriel68% Postier67% Conducteur de bus65% Libraire61% Analyste financier60% Gardien de prison59% Techniciens de l’industrie

automobile58% Conseiller financier57% Agent de circulation,

contrôleur de gestion54% Kinésithérapeute52% Architecte

Source : Oxford Martin School

Page 8: Journal des Professionnels n° 124

vers une nouvelle ère de prospérité. Il fau-dra bien sûr trouver le moyen de bien ré-partir cette abondance mais nous devrions surtout nous réjouir d’aller vers un monde où nous pourrons produire toujours plus de richesses avec toujours moins de tra-vail. Dans ce cas, la vraie question sera de redéfinir ce qui fait le sens de la vie. Aujourd’hui, surtout aux Etats-Unis, la carrière, la réussite professionnelle, sont essentielles. Un jour, à une échéance sans doute pas si éloignée, ce sera beaucoup moins le cas. Qu’y aura-t-il à la place ? Voilà une belle question pour les cin-quante prochaines années !»

LA PROCHAINE FAILLITE DE LA FRANCE OU LES DESSOUS DE L’ECONOMIE MONDIALE

Malgré l’alignement favorable actuel des conditions financières et économiques laissant présager une relative relance de l’économie mondiale et européenne, il existe toujours un grand décalage entre le monde financier spéculatif et l’écono-mie du réel sans que le premier ne tienne vraiment compte des leçons du passé. Cet écart constant risque de produire une fois de plus des emballements qui, lorsqu’ils vont éclater la prochaine fois, vont mettre en péril un grand nombre de pays déjà en convalescence ou en mauvaise santé financière. C’est notamment le cas pour la France qui est en perte de vitesse, noyée sous des déficits à rallonge qu’elle ne pourra jamais éponger, enlisée dans une croissance paresseuse et assommée par une fiscalité lourde et handicapante. L’agence Standard & Poor’s ne s’y était pas trompée en 2012 lorsqu’elle avait dégradé la note française la faisant passer de «AAA» à «AA+» avec, en plus, une «perspective négative». Une dégradation

suivie en décembre 2014 d’un abaisse-ment supplémentaire par l’agence de no-tation Fitch Ratings qui elle est passée de «AA+» à «AA». Pour la plupart des éco-nomistes indépendants, la crise actuelle n’a pas encore accouché de ses véritables effets qui vont se produire brutalement en cas de nouvelle crise ou graduellement sur la société civile.

Les solutions provisoires mobilisées depuis 2008 n’ont servi jusqu’à présent qu’à sta-biliser la situation à coup de renforcement des fonds propres des banques par une injection de liquidités surabondantes et quasiment gratuites. L’ambitieux pro-gramme de rachat de dette publique et privée (quantitative easing) annoncé dé-but 2015 par la BCE portant sur 1 140 milliards d’euros d’ici à septembre 2016, au rythme de 60 milliards par mois, a de son côté pour objectif de relancer l’infla-tion à hauteur de 2 % environ. Malgré la baisse importante de l’euro face au dollar (1.05 contre 1.37 il y a un an), la forte réduction conjoncturelle des cours du pé-trole et les mesures ponctuelles d’austé-rité plus ou moins sévères selon les pays, la croissance est encore loin d’être au ren-dez-vous avant d’atteindre le niveau de sortie de crise fixé entre 2 et 3%.

UN FAISCEAU DE CONDITIONS NÉGATIVES

Selon l’analyste et conseillère financière Simone Wapler, ingénieur de formation, respectée pour ses prévisions, il existe ac-tuellement un faisceau de critères négatifs qui s’agrègent, formant un frein puissant à toute forme de reprise durable et im-portante. Techniquement au sens écono-mique, la faillite de la France est prévisible dans quelques mois ou dans quelques années du fait des indicateurs suivants :

• Un budget en constant déséquilibre qui remonte aux années 1974 avec une dette française qui est passée de 21,2% du PIB en 1974 à 93,6% du PIB (mars 2014) dé-passant les 5 000 milliards d’euros de dette (2 000 Md€ pour l’Etat et 3 090 Md€ hors bilan), soit un endettement de près de 28 000€ à rembourser pour chaque homme, femme et enfant habitant la France. Le déficit public s’élève chaque an-née à plus de 78 Md€ (différence entre les recettes du budget de l’Etat 338,79 Md€ pour 467,27 Md€ de dépenses en 2013).

• La production chaque seconde d’un endettement public de l’ordre de 4 640 euros, soit 12 milliards de plus tous les mois ou près de 175 milliards d’euros par an. La dette publique associe les dettes de l’Etat, de la sécurité sociale et des collecti-vités territoriales.

• Un service de la dette (intérêts versés) de plus de 45 milliards d’euros par an (2014), soit un coût de 1 644€ par famille fran-çaise. Selon Simone Wapler «Tous les ser-vices de l’Etat sont financés à crédit alors que le produit de votre travail est taxé de plus en plus lourdement pour rembourser une dette qui s’alourdit d’année en année. Pour payer ses dettes et rembourser, l’Etat ne peut donc prendre que sur ses recettes : ce qu’il prélève comme impôt sur les en-treprises et ses citoyens». Pour elle, «Il faut en être conscient : la France est un zombie financier, tout juste capable de faire face aux remboursements des intérêts de sa dette, mais incapable d’assumer le rem-boursement du principal. Nous sommes déjà financièrement MORTS !»

• Le remboursement de la dette est deve-nu le troisième poste de dépenses de l’Etat correspondant à 1/3 des recettes fiscales. Alors que la pression fiscale en France est déjà l’une des plus élevée d’Europe, ses dépenses publiques représentent 56,6% du PIB et sont financées par les impôts fai-sant que théoriquement la pression fiscale est de 56,6%.

• Selon l’étude conjointe de l’Institut Eco-nomique Molinari et d’Ernst & Young, plus de la moitié des revenus liés au travail sont prélevés au titre des impôts et taxes. Ainsi un Français travaille directement pour l’Etat jusqu’au 26 juillet de l’année civile sans que son labeur ne lui rapporte quoi que ce soit !

• Les classes moyennes qui représentent la majorité des Français subissent un écra-sement économique systématique du fait d’une surfiscalisation s’appliquant princi-palement sur eux. Alors que l’INSEE consi-dère que l’on est riche à partir de près de 3 000€ par mois de revenus nets (base 2009), un arrêté du gouvernement de 2011 a fixé le seuil de richesse à partir de 250 000 euros par an de revenus impo-sables. Pour Simone Wapler, l’écrasement de la classe moyenne est une réalité en étant devenue «La victime systématique des politiques d’austérité et de taxation provoquant son appauvrissement tandis que les plus modestes, ployant eux aussi sous le fardeau fiscal, seraient bien en peine de grimper dans l’échelle sociale. Il est d’ailleurs dramatique de constater que la jeune génération actuelle est la première depuis le XXe siècle à savoir que son niveau de vie ne sera pas supérieur à celui de ses aînés. Un pays sans classe moyenne est un pays pauvre. Un pays dont la classe moyenne diminue est un pays qui s’appauvrit !»

• Un taux de chômage jamais atteint depuis plus de 15 ans qui dépasse les 5,5 millions de demandeurs d’emploi dans les catégories A,B,C (incluant les Dom), ce qui réduit d’autant l’offre sur le mar-

ché du travail ainsi que les potentiels de consommation, donc de véritable reprise sur la croissance. A cela, doit s’ajouter un taux de chômage à deux chiffres chez des jeunes surdiplômés et mal payés avec un mécontentement général qui monte dans la population. Alors que les reve-nus stagnent, le coût de la vie continue à augmenter régulièrement même si l’infla-tion reste plutôt faible. Par exemple, aux Etats-Unis comme d’ailleurs partout dans le monde, le coût des aliments et des bois-sons a augmenté de près de 50 % depuis l’année 2000 provoquant un appauvrisse-ment régulier des ménages.

• En matière de croissance, l’arithmétique est implacable. Pour se tirer d’affaire, la croissance doit obligatoirement dépasser le déficit. Dès que la croissance est infé-rieure au déficit, l’insolvabilité augmente. Aussi toute forme de croissance virtuelle alimentée par le quantitative Easing et par les recettes fiscales fait dire à Simone Wapler qu’«Année après année, les bud-gets de la France ont été élaborés comme si le baby boom et les gains de produc-tivité de l’automatisation puis de l’infor-matisation étaient éternellement garantis. Ce n’est pas le cas. La population vieillit ; les gains de productivité sont désormais marginaux. Jamais un pays n’est devenu riche en levant des impôts. Mais comme l’absence de croissance ne permet pas d’augmenter les recettes, c’est la seule voie possible. Hélas, partant d’une pres-sion fiscale record, elle deviendra vite insoutenable». Elle poursuit en indiquant que «Les chiffres nous prouvent qu’il fau-drait une croissance de l’ordre de 4% (su-périeure au déficit de 3%) pour nous tirer d’affaire ! Nous n’avons pas connu une telle croissance depuis 30 ans !»

• Un secteur public qui a du mal à faire une véritable cure d’amaigrissement, ce qui a pour effet d’handicaper la croissance avec des pans entiers de l’économie res-tant encore sous contrôle étatique. C’est l’avis de Charles Gave, économiste et fon-dateur en Asie de la société en conseil de gestion de portefeuille GaveKal, pour qui «La comparaison entre la part de la valeur ajoutée provenant du secteur privé par rapport à la valeur ajoutée provenant du secteur public est un ratio qui s’est effon-dré en passant de 0,67 en 1978, autre-ment dit 67% de la valeur ajoutée de notre PNB venait des entreprises privées, alors qu’en 2011, soit 33 ans plus tard, ce chiffre avait considérablement baissé avec seulement 58% de la valeur ajoutée de notre PNB qui venait du secteur privé».

• Un risque que les taux d’intérêt d’em-prunt à 10 ans portant sur les obligations du Trésor français qui sont passés actuel-lement sous les 2% ne remontent jusqu’à 6% comme pour la Grèce, l’Espagne, le Portugal ou l’Italie, alourdissant ainsi la charge de la dette, donc le déficit, donc l’austérité, donc la pression fiscale, donc la paupérisation. Alors que la note de la France a été dégradée en 2012 et 2014, que l’objectif de déficit budgétaire de 3% est loin d’être atteint et que la dette publique augmente sans cesse, on assiste actuellement à un grand paradoxe écono-mique dans lequel les créanciers acceptent des rendements négatifs (taux négatifs) afin de sécuriser leurs placements. Ainsi, la France apparaît comme un lieu sécurisé et un emprunteur sûr pour les investisseurs internationaux qui sont prêts qui à payer un tout petit peu (0.004%) pour garantir leurs placements.

Pour Simone Wapler cette situation n’est pas durable en soulignant qu’«Il est à craindre que les marchés finiront par ouvrir les yeux et se rendre compte de la gravité de la situation.

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De la Grèce, la contagion s’est étendue à l’Espagne, l’Italie et le Portugal. Selon nous, la France pourrait très bien être la prochaine sur la liste… et les conséquences pourraient être catastrophiques. Si notre taux moyen d’emprunt n’augmentait ne serait-ce que jusqu’à 4%, plus de la totalité des recettes de l’impôt sur le revenu passerait alors dans la charge de la dette. Chaque 1% d’intérêt supplémentaire nous coûterait 15 milliards d’euros, soit le tiers de la recette de l’impôt sur le revenu». Elle poursuit en indiquant que «Nous pourrions tout à fait voir nos taux obligataires propulsés à plus de 6%, comme cela a été le cas pour la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et l’Italie. Cela nous coûterait donc 30 milliards d’euros !»

• Bien que pour le moment les marchés aient épargné la France en ayant les yeux tournés sur des proies jugées plus fragiles, la situation actuelle est très instable du fait du ralentissement mondial généralisé et de grands pays comme les Etats-Unis, la Chine ou le Japon. Simone Wapler n’hésite pas à affirmer que «La situation va empirer, et surtout, va s’accélérer. La fin de la Zone euro pourrait être proche et avec elle, notre pays basculerait dans le chaos économique et financier. Il est plus que temps de réagir et de mettre votre patrimoine à l’abri dans les plus brefs délais. Le compte à rebours de la faillite est déjà enclenché. D’après elle, «Il suffirait que l’on assiste à la sortie de la Grèce de la Zone euro, à l’aggravation de la situation en Italie, à une nouvelle crise bancaire façon Dexia ou encore à une crise des dettes souveraines…, voire même à un seul de ces phénomènes, pour que cela suffise à faire basculer la situation et selon moi, ce n’est pas une question de «si», mais bien une question de «quand».

Au niveau de la gouvernance, il est vrai que tout fonctionne depuis plusieurs années comme si le fait d’«Acheter du temps se paiera un jour ou l’autre de plus en plus cher». Alors que les «sommets de la dernière chance» se sont succédés, il semble bien que «Les politiciens aient perdu le contrôle de la situation sauf à faire de belles promesses qui sonnent de plus en plus creux, des annonces retentissantes destinées à rassurer ponctuellement les marchés, alors que derrière, rien ne se passe» prévient cette experte financière. Elle poursuit en indiquant que la réalité «C’est que la route vers le redressement financier sera une route vers l’enfer. La démagogie voudra que l’on sacrifie «les riches», c’est-à-dire la classe moyenne. Et si l’on en juge par la manière dont les choses se sont passées dans d’autres pays, vous pouvez probablement vous attendre à de nouvelles mesures d’austérité, voire un passage sous la tutelle du FMI et de l’Union européenne». De son côté, la BCE n’a aucun intérêt à laisser tomber la France ni permettre un défaut de paiement de celle-ci à l’instar de la Grèce ou encore engager de graves sanctions en cas de dépassement de la dette publique. Selon l’économiste américain Paul Krugman, cette crainte est erronée sachant que «Les marchés savent que la BCE ne laissera jamais la France faire défaut ; sans la France, il n’y a plus d’euro».

QUELLE STRATÉGIE PERSON-NELLE ADOPTER ?

Malgré les systèmes défensifs mis en place qui semblent tenir bon pour le moment contre les premières «vagues» de la crise, il est à craindre qu’un fort «coefficient de marée financière» dans le cadre d’une crise ouverte des dettes souveraines ou de l’effondrement d’une grande banque n’expose fatalement la France du fait de sa faiblesse macroéconomique chronique et de sa fragilisation financière. Le mo-ment précurseur de la faillite de la France sera annoncé lorsque 5 symptômes se ma-nifesteront. La conséquence la plus immé-diate et la plus visible sera alors une aug-mentation radicale de la pression fiscale qui est d’ailleurs déjà entamée : augmen-tation de la TVA à 20%, épargne taxée à 39,5% soit le taux le plus élevé d’Europe, réduction des niches fiscales, recul de l’âge de la retraite, redéfinition du niveau de «richesse» pour augmenter le niveau de taxation des classes moyennes…

LES SYMPTÔMES AVANT-COUREURS DE LA FAILLITE

1 - Une nouvelle dégradation des obli-gations souveraines françaises

A la prochaine dégradation de la note de la France, les premiers effets se fe-ront sentir sur les marchés mais aussi à l’échelle politique et économique avec un regain de plans de rigueur, de nouvelles mesures fiscales, des faillites bancaires… accélérant de manière irréversible le mou-vement.

2 - Les augmentations de capital des banques

Déjà fin 2011, une note du FMI chif-frait les pertes potentielles des grandes banques européennes entre 200 à 300 milliards d’euros en incluant les banques locales des six pays en difficulté notoire : Grèce, Portugal, Irlande, Belgique, Italie, Espagne. Malgré l’abondance de liquidi-tés déversées par la BCE (comme d’ail-leurs aux Etats-Unis avec la Fed) et qui ne reposent pas sur grand-chose en terme d’actifs, voire à une sorte de monnaie de singe, la recapitalisation des banques n’est pas un bon signe supposant en in-terne de fortes difficultés chroniques.

3 - Le refus d’acheter les obligations d’Etat par le marché

Il s’agit là d’un signal fort de faillite le jour où le marché rechignera à prêter de l’argent pour acheter des obligations souveraines. Actuellement les dettes sou-veraines sont détenues à 65% par des étrangers faisant que l’Etat français est devenu relativement dépendant du bon vouloir des investisseurs étrangers (hedge funds, Chine, Quatar, pays du Golfe…) dans leur volonté d’acheter ou pas nos bons du Trésor et donc à financer les défi-cits. Le jour où les déficits ne seront plus financés alors…

4 - Le seuil fatal des 6%

A partir du moment où le rendement de l’emprunt dépasse les 6% la situation bascule automatiquement comme cela a été fatal à la Grèce et au Portugal. Il a aus-si plongé l’Italie dans la tourmente. C’est à ce niveau que le point de non-retour est officiellement atteint et que l’on appelle alors le FMI à la rescousse.

5 - Les appels au civisme financier

L’une des grandes craintes dans les pro-chaines années est la réquisition de l’épargne. Une pratique qui n’est pas iné-dite depuis qu’en 1914 la Nation en avait appelé au civisme de ses concitoyens pour

déposer leur or à la Banque de France afin de participer à l’effort de guerre. Natu-rellement aujourd’hui on n’appellerait plus cela une réquisition ou une confis-cation. On ferait seulement un «appel au civisme», au «devoir citoyen»… consis-tant à payer pour les années de mauvaise gestion de nos gouvernants successifs. Henri Regnault, professeur d’économie à l’université de Pau, a récemment évoqué l’idée d’un gel des contrats d’assurance-vie dans son Journal de Crise numéro 16 en indiquant que «La dette souveraine n’est plus gérable en mode «marché», elle va passer en mode «administré». Cela ne sera pas sans conséquence pour votre épargne». Il est vrai qu’une telle mesure aurait deux avantages pour un gouver-nement aux abois : nationaliser ce gise-ment d’épargne pour financer les déficits et les besoins courants et éviter la faillite des assureurs incapables d’assumer de trop nombreuses sorties. Pour ce profes-seur, «Ce ne sont pas tant nos liquidités qui seront rationnées… encore que… si ça tourne vraiment très mal on ne peut pas l’exclure. Mais, plus sûrement, c’est notre épargne longue (assurance-vie, fonds de pension et bien des formes de placements collectifs aux noms variables suivant les pays) qui risque d’être «corrali-sée», parquée dans des enclos à créances souveraines dont nous ne pourrons sortir qu’à petite dose… une fois tondus [...]».

ENVISAGER LE MODE SURVIVALISTE

Alors qu’en France rares sont les per-sonnes prenant au sérieux un risque d’effondrement économique en pré-férant croire au mythe de l’Etat provi-dence considérant, comme avec l’épi-sode Tchernobyl en 1986, que les nuages radioactifs s’arrêtent automatiquement aux frontières du pays. Pourtant tous les symptômes d’une faillite d’Etat ou régio-nale ont déjà eu lieu en Grèce et dans d’autres pays du Sud de l’Europe. En sou-haitant naturellement que cela n’arrive ja-mais, le problème est que plus une nation est déjà affaiblie et en état de faiblesse, toute nouvelle rechute, et elles sont plus que probables dans les prochaines an-nées, ne pourra qu’aggraver l’ordre social et paupériser encore davantage des pans entiers de classes moyennes. Pour contrer cela à l’échelle individuelle, la réponse ad hoc est dans la mise en place d’un mode «survivaliste» afin de protéger ses écono-mies, sa famille et ses proches. La FEMA (agence fédérale pour la gestion des ur-gences) aux Etats-Unis a déjà mis en place il y a quelques années une campagne inti-tulée «ready» dans le but d’encourager les américains à réveiller le survivaliste qui sommeille en eux.

La survie dans un effondrement possible ou probable du système économique ne s’apparente pas à celle d’une guerre ou d’une apocalypse nucléaire, mais à un nouveau mode de vie fondé sur le prin-cipe d’autonomie. Ce sont principale-ment les classes moyennes qui doivent s’en préoccuper sachant que les riches sauront toujours se débrouiller et que les pauvres sont déjà en partie en état de sur-vie économique. Le principe «survivaliste» consiste donc à investir une partie de son épargne disponible dans une habitation ou un local disposant d’un bout de ter-rain que l’on transforme en BAD (base autonome durable). Il existe 2 niveaux de survivalisme permettant l’autonomie ali-mentaire, sanitaire et énergétique :

Survivalisme de niveau 1

L’objectif est de pouvoir faire face à une pénurie passagère de la chaîne de distri-

bution, de l’approvisionnement en élec-tricité et de la fermeture bancaire. La démarche consiste d’abord à stocker de la nourriture en conserve, à utiliser un po-tager avec un stock de graines, à faire un petit élevage de lapins et poulets, à dis-poser de panneaux solaires ou de petites éoliennes, d’une source d’eau, de maté-riel médical, de livres et jeux de société et super important de… papier toilette. C’est aussi disposer d’une cheminée pour le chauffage, d’un groupe électrogène avec une réserve d’essence, de matériel de cuisson et ustensiles de cuisine, de bri-quets et d’allumettes, de lampes torches ou à huile limpide, d’ouvre boîte, d’une trousse de secours complète, d’une radio VHF, de médicaments en nombre suffi-sants pour affronter plusieurs jours voire plusieurs semaines de pénurie.

Sous l’angle économique, la règle est de prévoir quelques milliers d’euros ou dol-lars en liquide pour faire face à la ferme-ture provisoire des banques. C’est ensuite disposer de pièces d’or ou d’argent, de lingots, de bijoux placés en dehors des coffres de banque (pour risque de ferme-ture) qui sont les seuls à donner du pou-voir d’achat et apporter du cash face à la présence d’une monnaie dévalorisée. En prévision d’une période troublée, d’autres règles s’imposent comme par exemple :

• Préférer les liquidités, l’or et l’argent, aux actifs boursiers (obligations, actions, bons du trésor…)

• Répartir son cash dans plusieurs établis-sements bancaires différents en fraction-nant ses dépôts

• Opter pour les actifs tangibles et fon-ciers en faveur du forestier, de l’agricole, du viticole ou en privilégiant l’immobilier non d’habitation (parking, boutique…) et ce, en France comme à l’étranger

• Arbitrer ses placements boursiers à par-tir de fonds d’action provenant de pays émergents ainsi qu’en faveur de certaines matières premières.

Survivalisme de niveau 2

Il s’agit du niveau 1 poussé plus loin en mode «expert» pour assurer une survie de longue durée dans le cas d’un effon-drement systémique des infrastructures locales et régionales. L’objectif est ici de savoir produire, cultiver, cueillir, chasser, pêcher par soi-même et surtout savoir se débrouiller tout seul. Il est également né-cessaire de pouvoir se défendre avec des outils et armes de défense personnelle. Pour la sécurisation de l’approvision-nement il est nécessaire de disposer de farine, riz, haricots, blé, thé, café, lait en poudre, soupe, chocolat, biscuits, noix, thon à l’huile, épices, sel, vinaigre, vin, sucre, bonbons, chewing-gum en quan-tité suffisante, ainsi que de récipients en plastique dur et transparent, d’aluminium alimentaire, de mini chauffage à gaz avec bouteilles de butane, de sacs poubelle, de glacières, matériel de pêche et de chasse, bicyclette pour se déplacer, filtres et puri-ficateurs d’eau, toilettes portables, lit de camp et matelas gonflable ainsi qu’une trousse à outils complète, du matériel habituel de camping, des bougies à com-bustion lente, des vêtements de pluie et sous-vêtements chauds, des produits d’hygiène de base, de la lessive, des vi-tamines et, si c’est possible, tout ce qui agrémente la vie au quotidien.

Sources : Agora - Alternatives économiques – Le Contrarien.com - L’Expansion - www.lexpansion.com - www.nouvo.ch – www.wikipedia.org - www.maddyness.com – www.rmsnews.com - www.contrepoints.org - www.chaos-controle.com

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11ActualitésPo I ToU -c haREN TES

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GRANDE RÉGIONA POITIERS, MARYLISE LEBRAN-CHU EXPLIQUE LA PHILOSOPHIE DE LA RÉFORME TERRITORIALE

Marylise Lebranchu, Ministre de la Décen-tralisation et de la Fonction publique, en visite à Poitiers le 12 février, a rencon-tré élus et organisations syndicales de la future « grande région », à propos de la réforme territoriale. Elle a exposé les prin-cipales mesures du projet de loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) en discussion (Voir JDP n° 123) et surtout fait passer la philosophie d’une réorganisation générale de l’admi-nistration, y compris de l’Etat, moderne et équilibrée.La Ministre a répondu aux questions des élus au Conseil Régional et a rappelé les 4 piliers de la réforme : « clarté, cohérence, coopération, courage ».

Plus de moyens pour les territoiresMme Lebranchu n’a pas caché que la nouvelle carte des régions entraîne une réorganisa-tion de l’Etat. Il s’agit de le « remettre au bon niveau », à travers une réécriture de l’admi-nistration étatique, qui sera prochainement esquissée. En creux, il s’agit de l’enterrement de sa structure traditionnelle, organisée au niveau départemental. Elle affirme qu’il n’y aura pas de recentralisation (sous-entendu, à Bordeaux). Les grandes administrations reste-ront « à proximité des territoires ». Il s’agit de répondre à « une demande de présence phy-sique et localisée » des citoyens.La réforme vise à « s’organiser au mieux dans un contexte budgétaire difficile », avec l’objec-tif de redonner davantage de moyens aux ter-ritoires. Il y aura des coordinations régionales et des mutualisations, notamment dans les fonctions supports. Le numérique et des outils comme la visioconférence permettront à des équipes géographiquement éloignées de tra-vailler ensemble.

Des collectivités locales conduites à coopérerAu niveau des collectivités territoriales, la Mi-nistre demande une coordination pour choisir le projet qu’on demande à la Région, chargée de gérer le supra-quotidien, de porter. Les intercommunalités sont renforcées et les com-munes sont incitées à leur déléguer des com-pétences, à mutualiser pour pouvoir rendre de nouveaux services. Intercommunalités et conseils départementaux devront rechercher l’égalité entre les territoires. Il s’agit de « passer de la concurrence à la coopération ».Mme Lebranchu a aussi annoncé que les an-ciennes capitales régionales comme Poitiers et Limoges pourront devenir des communau-tés urbaines, avec plus d’intégration . Pour le Grand Poitiers, cela signifierait une dotation supplémentaire de 3 à 4 M€.Aux fonctionnaires, la Ministre a rappelé que les règles de la fonction publique ont été réins-crites à l’article 35 de la loi NOTRe, avec « des garanties : maintien des rémunérations, des conditions statutaires et des emplois ». Elle promet le moins possible de mobilité, « princi-palement choisie ».Interrogé par le Journal des Professionnels, Jean-François Macaire, Président du Conseil Régional Poitou-Charentes, a déclaré avoir trouvé « une grande franchise » de la part de la Ministre. Il a reconnu des avancées : pas de déménagement des services vers Bordeaux, des directions centrales sur les territoires (à Poitiers, Limoges…), y compris pour l’Etat.

LA PREMIÈRE RÉGION AGRICOLE EUROPÉENNE !

Plus vaste région de France, la future entité Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, affiche des chiffres impressionnants dans le secteur de l’agriculture. 1re région agricole européenne (en valeur), 1re région agricole française, 1re par le nombre d’exploitations (85 000), 1re forêt de France, 1er verger, 1re surface en maïs et tournesol, elle est également leader pour l’élevage caprin (38 % du cheptel national), la viande bovine, les huîtres... Elle affiche un 2e rang national pour les surfaces de vignoble (150.000 ha en Aquitaine et 86.000 en Poitou-Charentes), de céréales et les ovins. Le secteur agricole représente plus de 180.000 emplois, en incluant l’agroalimentaire et les vins et spiritueux. L’agroalimentaire est le 1er employeur industriel de la grande région. Il pèse 55.000 emplois et 6,5 Mds € à l’expor-tation. La viticulture exporte pour 4,1 Mds €. La répartition des exportations agricoles est ce-pendant favorable à l’Aquitaine (53 % du to-tal environ) et au Poitou-Charentes (40,5 %), qui profitent de leur vignoble et de leurs grandes cultures, par rapport au Limousin (6,5 %). Avec 2,3 milliards d’euros, la future collecti-vité sera numéro 1 français de l’exportation de produits agricoles (16,7 % du total national), second exportateur de boissons (28 % du total national) et première sur le secteur du bois et des articles en bois (28 % également).Au salon de l’agriculture, les 3 Présidents des régions actuelles Alain Rousset (Aquitaine), Jean-François Macaire (Poitou-Charentes) et Gérard Vandenbroucke (Limousin) ont affiché leur volonté d’orienter la grande région vers une agriculture bio, de qualité, exportatrice, capable de commercialiser localement via des circuits courts et de se doter de pôles de com-pétitivité reconnus. S’agissant de l’agriculture biologique, la grande région est 2e en nombre de producteurs et 3e pour la surface, mais reste sous la moyenne nationale pour la part consa-crée au bio dans le secteur agricole.Le savoir-faire de celui-ci fournit de nombreux atouts à la grande région en matière de gastro-nomie et de tourisme.

L’INTÉGRATION SE POURSUITA nouveau réunis le 2 avril, les Présidents des 3 régions actuelles poursuivent leurs efforts de rapprochement (Voir JDP n° 123) et annoncent leurs objectifs communs :• harmonisation de l’accompagnement « usine du futur », outil financier commun d’aide aux entreprises en difficulté, rapprochement des fonds de capital investissement en faveur des start-ups et entreprises à fort potentiel ;• structure unique pour équiper le territoire en Très Haut Débit ;• schéma commun de desserte ferroviaire, poursuite du programme LGV Sud Europe Atlantique, amélioration des dessertes TGV et Intercités ;• aides à l’investissement pour les énergies renouvelables et la réduction de l’impact envi-ronnemental des activités ; • convergence des politiques de formation.

RSI : « LA SITUATION EST NORMALISÉE »

Confronté à des critiques récurrentes, le RSI (Régime Social des Indépendants) abordait son point presse annuel avec optimisme.Il annonce que les réclamations relatives aux cotisations baissent de 11 % en 2014 par rapport à 2013. Elles s’élèvent à 2.330 par mois pour la France, soit 0,11 % des cotisants (1,32 % en rythme annuel).Les efforts pour améliorer le service rendu se déploient à de multiples niveaux :• Les procédures de recouvrement des coti-sations avec les Urssaf sont optimisées, avec un accueil unique et une organisation com-mune de terrain.• L’accueil téléphonique, obtient un taux de réponse de 84,5 % contre 79 % en 2013. Dans l’attente d’une ré-internalisation inté-

grale des plates-formes, celle-ci n’est encore que partielle, tandis que la plate-forme exter-nalisée fait l’objet de contrôles renforcés.• Les télé-services se développent, comme « Ma santé » contenant le carnet de santé per-sonnalisé, le dossier de prévention profession-nelle, les liens avec l’organisme en charge de la gestion de l’assurance maladie… Les attes-tations d’affiliation et de radiation seront télé-chargeables d’ici la fin du 1er semestre.• L’individualisation de la relation est pri-vilégiée : informations explicatives dans les appels de cotisations, cotisants en difficulté contactés par téléphone, vérification systéma-tique avant l’ouverture d’un dossier conten-tieux.• Après la mise en place du Médiateur du RSI en 2014, celle de médiateurs territoriaux est expérimentée.• Depuis 2015, un nouveau mode simplifié de calcul des cotisations se montre plus favorable à la trésorerie des entreprises : les cotisations provisionnelles de l’année N (année en cours) s’appuient sur le revenu de l’année N-1, au lieu de N-2. De plus, les prélève-ments mensuels sont effectués sur 12 mois. Les soldes créditeurs sont remboursés sous un mois et les soldes débiteurs sont étalés jusqu’en fin d’année. Signe des progrès réalisés, un sondage Média-métrie témoigne d’une meilleure satisfaction des assurés. 65 % se déclarent très satisfaits ou satisfaits du RSI et 74 % des nouveaux affi-liés. 66 % des assurés ayant déjà pris contact avec le RSI se déclarent satisfaits de la qualité de ces contacts (77 % des nouveaux affiliés). 84 % des cotisants actifs sont satisfaits ou très satisfaits du compte personnalisé sur rsi.fr.

Propositions de la CGPMEDans un communiqué du 4 mars, la CGPME, qui manifeste son attachement à un « régime spécifique piloté par des chefs d’entreprise pour des chefs d’entreprise indépendants », formule des propositions pour corriger le fonctionnement du RSI :- mettre en place un « rescrit RSI » et consi-dérer qu’au-delà d’un certain délai, l’ab-sence de réponse à une lettre recommandée avec avis de réception vaut réponse positive, y compris sur d’éventuels contentieux ;- récapituler par écrit (courrier ou email) chaque échange entre un cotisant et le RSI, en mentionnant les solutions et délais d’ap-plication ;- permettre aux cotisants de « se saisir des modes de calculs », afin de remédier aux écarts entre acomptes et soldes et permettre l’auto-déclaration et l’auto-paiement des cotisations ;- réformer la gouvernance ;- informer les cotisants sur la possibilité de modifier le revenu prévisionnel servant aux acomptes, sur le fonds d’action sociale et sur l’absence de validation de trimestres de retraites.

La Cour d’appel de Limoges a rappelé lundi 23 mars que l’affiliation au RSI est obli-gatoire pour les travailleurs indépendants. Cette décision fait suite à une jurisprudence constante.

POITOU-CHARENTES

LA RÉGION MOBILISÉE POUR LE BÂTIMENT

Face aux difficultés rencontrées par la fi-lière bâtiment, la Région Poitou-Charentes a accueilli le 17 février la Conférence

Régionale pour le Bâtiment, en présence notamment de la Confédération de l’Arti-sanat et des Petites Entreprises et de la Fédération Française du Bâtiment locale. Des mesures ont été adoptées le 20 février, après le Plan pour la transition énergé-tique et la croissance verte d’octobre 2014.

Une plate-forme régionale et une incitation aux partenariatsLa « mobilisation » annoncée comprend la création d’une plate-forme régionale pour la filière bâtiment, alimentée par les projets d’in-vestissements des collectivités locales. Elle sera chargée de recenser l’ensemble des projets des collectivités régionales afin de faciliter la coor-dination de leurs financements, d’améliorer la visibilité des appels d’offres, de les regrouper de manière dématérialisée et de rendre ces marchés plus accessibles aux entreprises régio-nales. Une revue de projets visera à identifier ceux prêts à être engagés, en vue de les accé-lérer et de lever les éventuels obstacles. Une autre plate-forme dématérialisée concernera les projets de construction. L’ensemble des porteurs de projets d’investissements, publics ou privés, pourront y déposer leurs appels d’offres à destination des entreprises du bâti-ment.La Région entend aussi accompagner les en-treprises dans leurs stratégies d’alliances et favoriser les regroupements d’entreprises pour candidater à un marché, comme cela a été le cas pour la construction de Center Parcs. Une enveloppe de 500.000 € est réservée pour l’accompagnement de ces groupements. Le Conseil Régional entend aussi faciliter l’identi-fication des projets structurants privés et déve-lopper les transferts de compétences au profit de toute la filière.

Une agence régionale pour la transition énergétiqueDans le cadre de sa politique de transition éner-gétique, la Région veut accélérer la rénovation thermique des logements des particuliers : plan 10.000 toitures, micro-crédit 0 % Éner-gie verte… Elle lance actuellement l’Agence Régionale pour les Travaux d’Économie d’Énergie (ARTEE), sous forme de Société Anonyme d’Économie Mixte Locale (SAEML). Elle a pour but de sensibiliser les propriétaires privés à la nécessité de rénover leurs loge-ments et de les accompagner dans les travaux d’économie d’énergie : coordination de projet, éventuellement maîtrise d’ouvrage déléguée, aide à la définition des besoins, mise en rela-tion, plan de financement et aides, offre glo-bale « Tiers financement » au sens du Code de la Construction et de l’Habitation. L’agence suscitera le regroupement de professionnels et entend favoriser leur montée en compétence.La Région affectera 62,7 M€ d’investissement immobilier dans les lycées et CFA et soutient les bailleurs sociaux dans leurs programmes de réhabilitation énergétique.Elle ne néglige pas les dispositifs d’aide exis-tants : Plan Bâtiment Durable de l’Etat, Fonds Régional d’Intervention locale (FRIL), continuité des aides allouées sur les précédents Contrats régionaux de développement durable (CRDD) pour les projets non terminés ou non encore engagés. A ce propos, elle décide un fléchage des financements sur des projets prêts à dé-marrer et dont la réalisation devra être effec-tive avant fin 2017.Par ailleurs, la Région annonce des garanties d’emprunt aux communes. Enfin, elle met en œuvre sous la forme d’un contrat d’objectif territorial un vaste plan de formation pour plus de 900 salariés du bâtiment.Ainsi, pour permettre aux entreprises du bâti-ment de traverser la crise, la Région entend aller vite et mise une nouvelle fois sur la crois-sance verte.

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POITOU-CHARENTES EMBARQUE À BORD DE L’HERMIONE

Le 19 mars, Jean-François Macaire, Président du Conseil Régional Poitou-Charentes, présentait à La Rochelle le « Plan Régional Hermione » à bord de la réplique de la frégate du marquis de La Fayette, qui prêta assistance aux insurgés américains. Le navire, construit à Rochefort de 1997 à 2014, a attiré 4,1 millions de visiteurs. La construction et la navigation sont portées par l’association Hermione-La Fayette.La construction s’est appuyée essentiellement sur des entreprises régionales dont Asselin pour la charpente, Yacht Concept pour la maîtrise d’œuvre et Incidence Sails pour la voilure. Les partenaires principaux ont été la CARO (Comité d’Agglomération Rochefort Océan), la Ville de Rochefort, la Région et le Conseil Départemental de la Charente-Maritime. La Région a apporté près de 5 M€ (sur 26 M€) pour la construction et ajoute 500.000 € pour le voyage, notamment pour la présence de 100 volontaires marins. Elle rappelle que les élèves de lycées et CFA ont réalisé des éléments d’équipements ou promotionnels.La Région veut tirer parti de l’évènement que représente la traversée inaugurale vers les Etats-Unis (du 18 avril au 10 août), pour van-ter ses atouts touristiques, gastronomiques et culturels. « Poitou-Charentes va embarquer à bord de l’Hermione », a déclaré Jean-François Macaire, « par la pensée et par les technolo-gies numériques ». Une mission commerciale aux Etats-Unis avec Business France (nouvelle agence publique de l’export et de l’attracti-vité de la France) profitera aux entreprises des filières prioritaires : agroalimentaire, nautisme, bois, numérique-image, biotechnologies/chimie verte, textile/luxe. Sur chaque escale, des espaces permettront des rencontres entre entreprises régionales et prospects américains. L’ARIA (Association Régionale des Industries Agroalimentaires, accompagne les marques alimentaires locales (comme Fontaine Jolival, lire dans « Entreprises Qui Bougent ») dans leurs démarches à l’exportation.Les entreprises Studio Nyx et Polm Studio ont réalisé des jeux vidéo autour de l’Hermione, ainsi que, pour le premier, un web-documentaire.La Région attend aussi des retombées touris-tiques. Elle veut attirer les Américains et rendre visible le territoire et ses atouts. Pour cela, elle travaille avec Atout France USA, organisme étatique de promotion touristique. Elle sera présente sur 7 des 12 escales américaines du navire. Elle noue des partenariats avec Capital Région USA, chargé de la promotion à l’inter-

national des Etats de la Virginie, du Maryland et de Washington DC. Des actions sont me-nées depuis 3 ans vers la cible professionnelle et la presse.

L’ACADÉMIE PME POITOU-CHA-RENTES LANCÉE

L’Académie PME, c’est un dispositif associa-tif de formation original porté par le réseau Offensiv’PME qui s’attache au perfectionne-ment continu des dirigeants de PME en Poi-tou-Charentes. L’initiative rassemble 8 réseaux d’entreprises partenaires : Offensiv’PME, Alliance entreprises (industrie), ARIA (ali-mentation), Atlanpack (packaging), le Pôle des éco-industries, Futurobois (filière bois), Armada-LR2N (nautisme) et le SPN (numé-rique). Il s’agit d’apporter des formations à la carte dispensées par des spécialistes pour les dirigeants des entreprises adhérentes, au tra-vers de méthodes et outils permettant de pro-gresser et de se développer.Une convention-cadre, à laquelle 20 réseaux d’entreprises sont parties, vise à sensibiliser leurs membres à des enjeux tels que la crois-sance verte, la motivation, les conditions de travail ou l’environnemental. La formation des dirigeants fait partie des leviers pour progres-ser vers ces objectifs.L’Académie PME a été lancée le 18 mars, devant près de 130 chefs d’entreprises, en présence du Président de la Région Jean-François Macaire.

3 parcours sont proposés :• « fondamentaux » : 4 thématiques (stra-tégie, ressources humaines, finances et gestion, management et manager) sur une journée chacune, avec diagnostic et suivi in-dividuel (2 jours). Le reste-à-charge se monte à 1.000 € HT.• « approfondissement » pour aller plus loin sur certains modules plus spécialisés au choix.• « ouverture », sous la forme d’ateliers et groupes de travail. Il propose une réflexion experte sur des thèmes pointus ou des sujets d’ouverture (par exemple, la génération Y).L’Académie PME est soutenue par la Région qui s’attache à valoriser les « clusters » et leur coopération et à favoriser la montée en compétences et l’innovation.

CGPME : FRANÇOIS ASSELIN MON-TÉ COMBATTRE À PARIS LAISSE LA PLACE À PHILIPPE CHASSEMON

Le 26 mars, la CGPME Poitou-Charentes tenait son assemblée générale à La Rochelle. François Asselin, élu Président national de la CGPME, a cédé son fauteuil de Président régional à Philippe Chassemon, créateur de l’organisme de formation Isfac (26 diplômes de bac à bac +5) et cogérant des espaces de coworking « Le Vaisseau ». Ce dernier se définit comme un « entrepreneur dans l’âme » et entend créer un collectif entre les 4 départements. « Ce que nous vivons, nous devons le dire à nos représentants nationaux », affirme-t-il.François Asselin défend une action offensive, conduisant à formuler des propositions prag-matiques et de bon sens, en agissant sur ce qui « cadenasse » l’entreprise. Cela s’articule autour de 3 principes : encourager la prise de risque plutôt que la sanctionner, parler positi-vement de la valeur travail, un peu moins de sécurité pour retrouver de la liberté. Il veut imaginer un environnement (économique, fis-cal, réglementaire) « business friendly » pour

les TPE et PME et adapté à la situation de ces entreprises, qui forment l’essentiel du tissu économique. Parmi ses bêtes noires : la repré-sentation du personnel dans les entreprises de moins de 10 salariés, les règlementations trop complexes et la pénibilité. Il défend un dialogue social « serein » et non « contraint » et ne craint pas les propositions musclées, affirmant que « l’opinion publique est en train d’évoluer » : plafonner le risque social (coût des licenciements), introduire des indicateurs économiques dans le contrat de travail conditionnant la poursuite du contrat en CDI et « remettre tout à plat » en matière de retraites, avec un départ à 65 ans. Il livre-ra au Gouvernement une liste des freins à l’emploi.

10 TERRITOIRES À ÉNERGIE POSITIVE POUR LA CROISSANCE VERTE ET 9 AUTRES LABELLISÉS

Ségolène Royal, Ministre de l’écologie, du dé-veloppement durable et de l’énergie a annon-cé les 212 territoires à énergie positive, c’est à-dire situés à l’avant-garde de la transition énergétique. Cela concerne 3 types de label-lisations.• Les « territoires à énergie positive pour la croissance verte » disposent d’ores et déjà d’actions opérationnelles dans plusieurs do-maines de la transition énergétique et éco-logique. Ils sont 10 en Poitou-Charentes : le Grand Angoulême pour la mutation écono-mique du territoire ; la CdA de La Rochelle pour sa planification énergétique ; la CdC de la Haute-Saintonge pour « l’équation ver-tueuse haute-saintongeaise », le Pays Ma-rennes Oléron pour sa gestion de projets ; la CdC de l’île d’Oléron pour son travail de mise en cohérence et de montée en puissance, la CAN (communauté d’Agglomération du Nior-tais) pour sa démarche d’écologie industrielle et territoriale, la CdC du Thouarsais pour la réduction de ses besoins énergétiques et sa production locale, Grand Poitiers, pour avoir placé la transition énergétique au cœur de ses politiques publiques, la CdA du Pays Châtel-leraudais pour « l’énergie d’un développe-ment solidaire », le Syndicat Mixte du Pays des 6 Vallées pour sa « dynamique territoriale sur les questions énergétiques ».Les lauréats se voient attribuer une aide finan-cière de 500.000 € qui peut aller jusqu’à 2 M€.• Les « territoires à énergie positive en deve-nir » s’inscrivent dans une programmation à plus long terme sur une série d’actions en lien avec la transition énergétique. Ils sont invités à rencontrer les équipes de la communauté de travail régionale afin de bénéficier d’un sou-tien technique et financier pour compléter leur dossier de contrat régional de transition éner-gétique. 4 territoires sont labellisés : le Syndi-cat Mixte du Pays Horte et Tardoire, Grand Cognac, la CdA Rochefort Océan et le Pays Haut-Poitou et Clain.• Les contrats locaux de transition énergétique concernent un accompagnement par les ser-vices de l’Etat pour un projet ciblé contribuant à la transition énergétique. 5 projets sont la-bellisés : la commune de Confolens pour ses aménagements en faveur du transport propre et de la réduction des déchets, celle de Vasles pour « Cheval et territoire », celle de Beau-mont pour ses aménagements écologiques naturels, la CdC du Pays Gencéen pour son espace de réception et revalorisation des dé-chets professionnels, le Syndicat Energies Vienne pour l’évolution de son mix énergé-tique.

16 CHARENTE

LA FILIÈRE IMAGE SE STRUCTURE EN PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ AVEC LE NUMÉRIQUE ET LE DESIGN

Angoulême était la ville de l’image (bande dessinée, animation, design, audiovisuel), ce sera désormais celle d’un pôle de compétitivi-té régional Image, design et numérique. Une structure légère, sans personnalité juridique, qui dispose de 2 emplois détachés du Conseil Régional, accueillis au Grand Angoulême dès avril. Ayant vocation à rayonner dans l’en-semble de la Région, au service de tous ses acteurs, elle fournit des services pour élaborer des projets trans-réseaux et orienter vers les compétences et aides de celle-ci. Créée pour stimuler l’innovation et l’attractivité du Poi-tou-Charentes, elle recevra 10 M€ sur 5 ans.

Jean-François Macaire, Président du Conseil Régional a défendu les réseaux professionnels thématiques (Magelis, 16 000 images, SPN, Atlanpack, Médias et Numérique). Après des hésitations, la Région a finalement renouvelé son soutien au pôle image Magelis (90 en-treprises, 8 écoles, 950 étudiants), qui four-nit des moyens, notamment immobiliers, aux professionnels du secteur, et a déclaré le 26 mars qu’il serait « le pôle image de la grande région ».

A noter : Le SPN (réSeau des Professionnels du Numérique) présentera la candidature des 4 préfectures du Poitou-Charentes au label « French Tech ».

LE FESTIVAL DE LA BANDE DES-SINÉE APPORTE 130 % DE RE-TOUR SUR INVESTISSEMENT

Selon une étude du Conseil Départemental de Charente, 1 euro investi en aides dans le Festival International de la Bande dessi-née d’Angoulême génère 1,30 € de retom-bées pour l’agglomération. L’économie locale profite en effet de 2,44 M€ apportés par le Festival. Ce sont bien sûr les visiteurs qui apportent le plus au territoire (non comptés leurs achats d’ouvrages), mais organisateurs et éditeurs consomment également. La res-tauration reçoit l’essentiel de ces retombées, suivie par les hébergements.

Le festival reçoit 1,9 M€ d’argent public sur un budget de 4,3 M€.

Les relations entre l’association créatrice du festival, la société organisatrice et les finan-ceurs publics, dont la Ville, suscitent actuelle-ment de vifs débats, notamment sur la ques-tion des droits sur les marques.

NOUVEAUX CFA À COGNAC ET BARBEZIEUX

Le centre de formation d’apprentis (CFA) de Cognac dans le quartier de Crouin va être détruit et remplacé par de nouveaux locaux à la rentrée 2016. La Région, désormais pro-priétaire du site, a l’ambition de réaliser un « campus des métiers », qui comprendra 2 nouveaux bâtiments de 900 et 1.200 m². De nouvelles formations transport et logis-tique arrivent en 2016.

A Barbezieux, l’atelier métallurgie sera réno-vé, tandis qu’un bâtiment de 1.800 m² sera construit. Une opération à 12 M€ pour l’en-semble des deux sites. De nouveaux diplômes sont prévus en 2015 (ferronnerie, ébénisterie) et 2016 (boucherie, boulangerie).

Dans la nouvelle organisation voulue par la CMA de la Charente, Cognac accueillera un pôle métiers du cognac (verrerie, tonnellerie), les transports et les services à la personne. Les métiers d’art, de bouche et de la petite enfance seront à Barbezieux. Chasseneuil-sur-Bonnieure se consacrera aux formations du bâtiment.

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17 CHARENTE-MARITIME

LE DÉCRET DE CRÉATION DU PARC NATUREL MARIN SIGNÉ

La Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie Ségolène Royal a signé le 4 avril le décret de création du Parc Natu-rel Marin de l’Estuaire de la Gironde et de la Mer des Pertuis. La structure sera mise en place d’ici la fin de l’année.

Le projet lancé en 2008 avait été plusieurs fois repoussé. Il s’étale sur 6.500 km² et 700 km de côtes, du sud vendéen au fond de l’estuaire de la Gironde, y compris en haute mer. Il couvre 3 départements et sa gouvernance est désor-mais organisée autour de trois sous-comités : mer des pertuis, littoral vendéen et estuaire de la Gironde. Il existe actuellement 7 parcs naturels ma-rins, dont 4 en métropole. Un parc se définit comme « un espace délimité, uniquement marin, dans lequel coexistent un patrimoine naturel remarquable et des activités socio-éco-nomiques importantes ». Il se fixe un double objectif de protection de la nature et de ges-tion durable des ressources. Un conseil de gestion associe les collectivités, les sociopro-fessionnels, les usagers et l’Etat. Promotion de la pêche et de la conchyliculture, connaissance scientifique et vulgarisation, préservation des milieux écologiques, développement des acti-vités portuaires, figurent parmi les finalités du nouveau parc.

AVEC UN MEILLEUR REMPLIS-SAGE, L’AÉROPORT DE LA RO-CHELLE VEUT REDÉCOLLER

En 2014, l’aéroport de La Rochelle – Île de Ré a accueilli 212.361 passagers, en recul de 1,8 % mais très loin des plus bas niveaux de ces 10 dernières années. Il peut se réjouir d’un taux d’occupation en progression de 2,6 %, alors que le nombre de mouvements commer-ciaux baisse de 5,2 %.

Parmi les motifs de satisfaction, figure la nou-velle ligne Easyjet La Rochelle - Genève (5 400 passagers), qui atteint déjà 85,3 % de coef-ficient de remplissage. En 2015, elle ouvrira un mois plus tôt et assurera davantage de rotations. Les liaisons vers Londres-Gatwick (+36,9 %) et Southampton (+29,6 %) affichent également une belle progression.

Une enquête estime les retombées écono-miques générées par les passagers internatio-naux atteignent 33 M€ l’année dernière, en progression de 16 %. La durée moyenne de séjour est de 9,7 jours.

Des travaux réalisés se sont traduits par une amélioration des accès à la salle d’embarque-ment et une modernisation des espaces de sécurité. En 2015-2016, est prévue une exten-sion de l’aérogare avec la création de plusieurs étages et un doublement de la salle d’arrivée et du hall d’accueil.

PONCTION DES CCI : LA RÉPONSE D’EMMANUEL MACRON À DOMI-NIQUE BUSSEREAU

Dominique Bussereau, Président du Conseil départemental de la Charente-Maritime a in-terpellé le Ministre de l’Economie, de l’Indus-trie et du Numérique sur le prélèvement opéré par l’Etat sur les CCI (Voir JDP n° 121). Selon le Ministre, ces efforts sont « nécessaires et pro-portionnés à leurs moyens ». Il précise que la baisse de 213 M€ du plafond de taxe pour frais de chambre fait suite à une augmentation de 41 % en euros courants de 2002 à 2012 et 19 % en euros constants. « Cette diminu-tion ne compromet pas les missions de services public ou d’intérêt général des CCI et n’affecte aucunement leurs actions dans le domaine de la formation initiale ou de l’alternance, essen-tiellement financées par la taxe d’apprentis-sage », ajoutant que les prestations de nature marchande (exploitation d’infrastructures…) doivent être financées dans les conditions du marché. De plus, « La baisse de la taxe (…) permet de faire diminuer d’autant les prélève-ments sur les entreprises ».

M. Macron considère que cela ne remet pas en cause l’existence des CCI territoriales, ni la libre organisation des CCI. Selon lui, le prélève-ment exceptionnel de 500 M€ sur les réserves accumulées (dues à une forte progression des ressources) ne compromet pas le financement du fonctionnement courant. Il rappelle que des « ajustements » ont permis au final de réduire le prélèvement.

79 DEUX-SÈVRES

NIORT TERMINAL ENCOURAGE LE TRANSPORT COMBINÉ RAIL-ROUTE

Aux portes Sud de Niort, un ancien site de maintenance ferroviaire de 19 ha achève une importante reconfiguration pour devenir mi-2015 le pôle Niort Terminal de Saint-Florent. La future plate-forme multimodale permettra d’accueillir des trains complets et donc d’évi-ter de fastidieuses manœuvres, grâce à deux quais de 520 m et des voies de plus de 700 m. Les camions seront également accueillis dans d’excellentes conditions, avec 15.000 m² de surface de chargement et déchargement. Clos et sécurisé, le site sera équipé d’un chariot élé-vateur « Reach staker » de 95 tonnes.Niort Terminal est un syndicat mixte porté par la CCI des Deux-Sèvres, la CAN et la CdC du Haut Val de Sèvre, chargé de l’aménagement et de la gestion de 3 plates-formes ferroviaires Niort (dont La Crèche et Prahecq).Idéalement situé à proximité immédiate des autoroutes, le site de Saint-Florent forme un point de jonction avec les routes ferroviaires vers les ports de La Rochelle, Bordeaux et Nantes ; Paris, Le Havre, la Lorraine, l’Alle-magne et le Benelux ; l’Espagne et la Médi-terranée.Deux lignes de transport combiné rail-route, confiées au nouvel opérateur Modal Ouest, seront ainsi ouvertes vers Hendaye, Paris, Le Havre et Nancy, d’une part, Marseille, Tou-louse, Montoir et Morlaix, d’autre part.Niort Terminal Saint-Florent représente un investissement de 9,4 M€ (2,6 M€ de fon-

cier, 6,8 M€ d’aménagements), dont 5,6 M€ d’emprunt, le reste apporté par l’UE (2,2 M€), le Département, la Région et l’État.

LA MAISON DE L’ÉCONOMIE SO-CIALE ET SOLIDAIRE INAUGURÉE

Jérôme Baloge, Président de la Communau-té d’Agglomération du Niortais (CAN) a inauguré le 20 février la Maison de l’écono-mie sociale et solidaire de Niort. Situé dans la zone de Saint-Liguaire, le lieu se veut coloré et convivial. Les habitués le désignent déjà sous l’acronyme de MESS.

L’économie sociale et solidaire, puissante et soutenue politiquement en Poitou-Charentes, est particulièrement développée dans le bas-sin de Niort, puisqu’elle regroupe 38,5 % de l’emploi privé et près de 12.000 salariés. Elle se dote ainsi d’une vitrine et d’un lieu d’échange, d’accompagnement et d’innovation, dont l’un des rôles sera de rendre visibles les petites et micro-structures.

La MESS est animée par la coopérative Elan Coopératif Niortais. Elle rassemble un hôtel d’entreprises, une pépinière et un bureau à temps partagé et dispose aussi d’une salle de réunion et d’un espace d’exposition.

7, rue Sainte-Claire Deville, Niort

LA LOCATION DE VOITURES ENTRE PARTICULIERS KOOLICAR S’IMPLANTE À NIORT

Fondé sur l’économie du partage, le système Koolicar propose de louer des voitures entre particuliers, ce qu’on nomme l’autopartage. Le service est entré en phase de déploiement à grande échelle. Le dispositif est particulière-ment simple : un boîtier dans le véhicule pour contrôler l’ouverture des portières, un badge adhérent et bien sûr un site d’intermédiation. Le service est désormais disponible, à Niort avec une flotte qui devrait atteindre au moins une dizaine de véhicules sélectionnés, qu’il est possible de réserver.

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Koolicar, qui a reçu le soutien de la MAIF depuis ses débuts, a vu la mutuelle prendre récemment une participation au capital de 2,6 M€, lors d’une levée de fonds. Elle assure également les véhicules pendant la durée des locations. Koolicar prélève 30 % du montant des locations au titre des frais liés au service.

86 VIENNEPERGOLA TESTE LES CARBU-RANTS DES FUSÉES DU FUTUR

Inauguré en décembre sur le site du Futuros-cope, le banc d’essai Pergola (Propulsion par ergols avancés) est destiné à tester des car-burants pour les fusées qui seront construites à partir de 2030. Les ergols sont les réactifs utilisés pour la propulsion de ces engins. Per-gola, rattaché à l’institut de recherche Pprime (ISAE-ENSMA, Université de Poitiers, CNRS), permet de mesurer l’énergie qu’ils génèrent et leurs capacités à répondre aux contraintes opérationnelles en matière spa-tiale. Le kérosène, l’éthanol et l’eau oxygénée

(peroxyde d’hydrogène) seront testés, sous des contraintes de 1.000 newtons et 2.500 °C. Il s’agit de mettre au point et comparer les fu-turs carburants des fusées, moins nocifs pour l’environnement et l’utilisateur et plus perfor-mants en termes d’utilisabilité.Pergola s’inscrit dans le projet Prométée (« programmes et moyens d’essais pour les transports, l’énergie et l’environnement »), qui vise à regrouper sur le site du Futuros-cope une vingtaine de bancs d’essais pour la recherche en sciences de l’ingénieur. Un chan-tier à 15 M€.

HABITAT DE LA VIENNE, LE NOU-VEAU NOM D’HABITAT 86…

Pour ses 90 ans, Habitat 86, l’office d’habi-tations à loyer modéré de la Vienne devient Habitat de la Vienne. L’organisme, qui em-ploie 170 salariés, produit actuellement 150 logements par an et dispose d’un vaste pro-gramme de rénovation urbaine. Habitat de la Vienne est le premier bailleur social du Poitou-Charentes, avec 18.000 personnes logées, dans un parc de plus de 11.000 logements.

Il gère et construit aussi des Ehpad et des rési-dences médicalisées.Le changement de nom s’accompagne d’une nouvelle identité graphique.

… ET LES SYNDICATS DES EAUX DEVIENNENT EAUX DE VIENNE – SIVEER

Eaux de Vienne - Siveer est le nouveau nom du syndicat des eaux résultant de la fusion au 1er janvier de tous les syndicats d’eau et d’assainissement du département. Basé à Poitiers et présidé par Jean-Claude Boutet, il regroupe 11 centres d’exploitation et 3 agences. Un comité territorial fait le relais avec les comités locaux. Une augmentation globale des coûts d’exploitation de 2,4 % en moyenne est attendue.Eaux de Vienne - Siveer emploie 347 agents.

Sources : Communiqués de presse, Actuflux, Sud Ouest, Charente Libre, Nouvelle Répu-blique, Les Echos, Lexpress.fr, Région Poitou-Charentes, Petit Economiste, Ville de Poitiers, Ministère de l’Ecologie

l ImoUS INEN VISITE EN LIMOUSIN, LA SECRÉ-TAIRE D’ETAT AU NUMÉRIQUE NE S’AT-TENDAIT PAS À UN TEL DYNAMISME

Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat au Nu-mérique après du Ministre de l’Econo-mie, de l’Industrie et du Numérique, en déplacement en Limousin le 30 janvier, a visiblement apprécié les initiatives régio-nales. A commencer par Dorsal, le syn-dicat mixte des collectivités locales pour l’aménagement numérique, qui a pour objectif de fournir à la totalité du territoire régional un débit de 5 Mbits en 2020 et la fibre optique en 2035, ce qui permet de réduire la fracture numérique et d’attirer des entreprises. Le réseau est construit par le consortium privé Axione Limousin, délégataire de service public, qui le com-mercialise auprès des fournisseurs d’ac-cès. L’investissement atteindra 204 M€ d’ici 2020. Depuis l’arrivée de Dorsal, le nombre d’internautes ruraux a triplé et 7 opérateurs locaux ont vu le jour. 150.000 habitants utilisent déjà le réseau.

Axelle Lemaire a aussi visité la plate-forme Corrèze Téléassistance, un dispositif domotique pour les personnes en perte d’autonomie, qui suit 12.000 personnes à distance et a signé un partenariat réseau avec Axione Limousin.

La Secrétaire d’Etat, qui a échangé avec des chefs d’entreprises et élus à la techno-pole Ester, a déclaré : « Je ne m’attendais pas à un tel dynamisme ». Elle a égale-ment encouragé la ville à candidater au label French Tech, à condition que les « acteurs économiques se fédèrent autour

d’un projet d’avenir ». Un message reçu cinq sur cinq par Gérard Vandenbroucke, Président de l’Agglomération et du Conseil Régional.

INNOVATION : LA LOCOMOTIVE ESTER A CRÉÉ 165 EMPLOIS EN UN AN

Créée en 1993, Ester, la technopole de Limoges, atteint 2.130 emplois fin 2014 (contre 1.965 un an plus tôt). La moitié de ces créations d’emplois émanent d’en-treprises déjà installées sur le site. Elles sont désormais 184, soit 10 de plus qu’en 2013. Sur 31 arrivées, on compte 9 créa-tions d’entreprises (dont 3 issues de pro-jets incubés sur place). Ces entreprises tra-vaillent sur des technologies innovantes. Le secteur de l’électronique, l’optique et des télécommunications représente 15% du total. Celui des céramiques, matériaux, traitements de surface atteint 13 %. Isorg, spécialiste des capteurs d’images rejoindra prochainement le site, qui ac-cueillera également l’unité de production Centre d’EDF et la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique.

Le dynamisme d’Ester tient à la proximité recherche-entreprises : 2 pôles de compé-titivité, 2 écoles d’ingénieurs, 4 centres de transfert de technologie, 836 étudiants. 11 projets sont actuellement en phase d’incubation. Et les levées de fonds sont aisées, par exemple via le fonds de co-in-vestissement local Dynalim.

Ester occupe une surface de 210 hectares, dont une trentaine à aménager.

LANCEMENT DU CENTRE DE CO-CONCEPTION DU LIMOUSIN

Le nouveau Centre de Co-conception du Limousin est un projet porté par la Fondation Partenariale de l’Univer-sité de Limoges.

D’une part, il favorise l’innovation en ac-célérant et fiabilisant les projets innovants des entreprises. Pour cela, la co-concep-tion fait intervenir des compétences pluri-disciplinaires variées (ingénieurs, juristes, designers, marketeurs, ergonomes…) mais aussi les destinataires et relais du produit (clients, usagers, prescripteurs, distributeur…). Les innovations peuvent concerner le produit, ses usages, les ser-vices ou l’organisation.

D’autre part, il permet d’immerger des étudiants (ingénieurs, techniciens supé-rieurs, masters, doctorat) dans des pro-jets concrets d’entreprise tout en les sen-sibilisant à la co-conception, approche transdisciplinaire, créative et orientée projet. Il s’agit aussi de rapprocher entre-prises et étudiants et de professionnaliser

davantage ces derniers, en lien avec les enseignants.

Le Centre de Co-conception du Limou-sin définit en commun avec l’entreprise concernée l’équipe pluridisciplinaire adaptée à un projet. Les méthodes du Centre, en lien avec les structures d’aide à l’innovation, sont ouvertes à tous types d’entreprises. Encourageant l’innova-tion par la créativité collective, elles per-mettent de tester des idées et de lever des freins.

Et aussi :

> Le Conseil Régional lance « Energie habitat + » (aide aux travaux d’amélio-ration énergétique des logements pri-vés) et un appel à projet pour la réno-vation énergétique des bâtiments des collectivités et associations

> Territoires à énergie positive pour la croissance verte labellisés : Syndicat mixte du pays de Tulle, CdA du Bassin de Brive, ville d’Uzerche, Syndicat Mixte de Gestion du Parc Naturel de Mille-vaches en Limousin, CdA du Grand Guéret, Limoges Métropole

> CCI de Limoges Haute-Vienne : L’école Geonat Formation (environne-ment) devient ESER, Ecole supérieure de l’économie responsable

Sources : Communiqués de presse, Le Popu-laire, L’Usine digitale, Brèves d’Ester, CCI du Li-mousin, Région Limousin, Fondation Université de Limoges

V ENdEELA VENDÉE S’ENGAGE DANS LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DE SES BÂTIMENTS PUBLICS

Des audits énergétiques réalisés par le Sy-DEV (Syndicat Départemental d’Energie et d’Equipement de la Vendée) portant sur 1.500 bâtiments publics ont révélé que 72 M€ de travaux de rénovation sont nécessaires pour atteindre une réelle per-formance énergétique. Ceux-ci se répar-tissent à 35 % sur l’isolation 35%, 19 % sur les menuiseries extérieures et 14 à 17% sur chacun des postes chauffage, ventila-tion, ainsi que sur l’ensemble eau chaude sanitaire et énergies renouvelables.

En cohérence avec la future loi de tran-sition énergétique, le SyDEV apporte une enveloppe de 20 M€ sur 5 ans pour des travaux de rénovation de bâtiments pu-blics (écoles, EHPAD, salles de sports, etc.) dans une perspective d’amélioration de la performance énergétique. Ces aides peuvent atteindre 100.000 € par bâti-ment. Elles dépendent de la catégorie de celui-ci, du type de travaux et des équipe-ments choisis. Le SyDEV apporte aussi une assistance technique.

En réalisant l’ensemble des travaux, la réduction attendue des factures éner-gétiques des collectivités serait de 27%,

tandis que les économies d’énergies équivaudraient à la consommation (hors chauffage) de 11.000 foyers.

Le SyDEV est un syndicat de communes, propriétaire des réseaux vendéens de distribution électrique basse et moyenne tension et de gaz. Il participe à la bonne exécution du service public de la distribu-tion et intervient dans les énergies renou-velables et les « smart grids » (réseaux électriques communicants).

Sources : Communiqués de presse, Ouest France, Les Echos, SyDEV, CCI Vendée

Et aussi :

> Le réseau Entreprendre a révélé les 17 lauréats de ses prêts d’honneur

> Activité en hausse de 0,8 % en 2014 par rapport à 2013, ce qui profite surtout au commerce et aux services. Niveau des investissements à +0,4 % en valeur, qui traduit une remontée sur les 3 derniers semestre après le creux de 2012-2013.

> Territoires à énergie positive pour la croissance verte labellisés : Syndicat Mixte du Pays Yon et Vie, île d’Yeu, CdC du Pays des Herbiers et plans énergie conjoints Sydev-Conseil Général.

Axelle Lemaire Cré

dit

: DR

Et aussi :> [16] Alternance : la CMA de Charente et Pôle Emploi expérimentent le DARA (disposi-tif d’appui au recrutement dans l’Artisanat).> Projets collaboratifs : Grand Angoulême lance un nouvel à projet Relatio. Candida-tures jusqu’au 30 avril> [17] Le Conseil de Développement de la CdA de La Rochelle propose de créer un pôle métropolitain (syndicat mixte) regroupant les agglomérations de La Rochelle, Rochefort, Niort, Fontenay-le-Comte et les CdC Aunis-Sud et Aunis-Atlantique pour atteindre le seuil de 500.000 habitants> Salon de l’entreprise à La Rochelle les 13 et 14 octobre> [79] Le pôle universitaire niortais labellisé par l’Université de l’Assurance> Expertise-comptable : La CCI Deux-Sèvres a expérimenté un MOOC (formation en ligne) sur l’évaluation financière, en collabo-ration avec HEC Paris> La foire de Niort revient en 2016 avec une gouvernance élargie> [86] IAE de Poitiers : La JEIC (Junior Étude IAE Consultants) retrouve la marque Junior-Entreprise. L’association propose des presta-tions de conseil aux entreprises.

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15Dossier financeslES clES dE la baNqUE

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AP Santé collective 280x180 mm (02-15).indd 2 27/03/15 14:23

ENTRETENIR DE BONNES RELATIONS AVEC SON BANQUIER

LES DIFFÉRENTS TYPES DE FINANCEMENT

BIEN GÉRER SA TRÉSORERIE

ENTRETENIR DE BONNES RELA-TIONS AVEC SON BANQUIER

Si les relations dématérialisées dévelop-pées par le secteur bancaire sont source de productivité, elles ont souvent ten-dance à affaiblir les liens humains entre l’entrepreneur et son banquier. Or, par temps agité, il est plus que jamais néces-saire de maintenir des relations régulières et d’instaurer un climat de confiance entre ces deux partenaires.

La confiance se tisse dans les deux sens et peut vite se détériorer si le chef d’entre-prise masque des éléments à son banquier ou si ce dernier n’adopte pas une attitude professionnelle. La transparence et l’anti-cipation seront donc les deux premières conditions d’un partenariat efficace.

Ne jamais mettre son banquier devant le fait accompli…

Au-delà des informations financières obli-gatoires à transmettre dans les temps impartis, l’entreprise se doit de communi-quer le plus tôt possible toutes les infor-mations susceptibles de modifier sensible-ment et/ou à court terme ses tableaux de bord financiers et commerciaux.

En contrepartie, et dans un souci d’anti-cipation, le dirigeant a tout intérêt à de-mander à son banquier qu’il lui commu-nique et explicite la notation affectée à son entreprise (Fiben).

LE FICHIER BANCAIRE DES ENTRE-PRISES (FIBEN)

La base de données Fiben, établie par la Banque de France, constitue le fichier de référence pour l’ensemble de la pro-fession bancaire. Toutes les entreprises (mais aussi les associations, sociétés ci-viles, et toutes les personnes morales et physiques dont le siège social ou le do-micile est situé en France) y sont recen-sées et font l’objet d’une cotation. Le Fiben recouvre notamment différents éléments d’appréciation permettant de mesurer la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements financiers à un horizon de trois ans.

… Et tester son banquier.

Il s’agit, pour l’entrepreneur, de savoir tes-ter de temps en temps son banquier pour connaître sa capacité et sa promptitude à réagir et à mettre en place des solutions adéquates. En cas d’insatisfaction ou de non professionalisme de sa part, il faudra alors réagir.

LES DIFFERENTS TYPES DE FINANCEMENT

LES FINANCEMENTS A COURT TERME

Les «crédits d’exploitation» ou «crédits de fonctionnement» sont des crédits ban-caires à court terme qui ont pour objet d’assurer l’équilibre de la trésorerie de l’entreprise. Ils servent, par exemple, à assurer le financement des stocks, les délais de fabrication ou les délais de paie-ment consentis aux clients… permettant de faire face aux dépenses courantes et incompressibles de l’activité : salaires, loyers…

Parmi ces crédits, dont la durée est tou-jours inférieure à l’exercice comptable mais qui peut être reconduite chaque année après examen de la situation finan-cière de l’entreprise, on distingue :

• La facilité de caisse qui correspond à une autorisation passagère de décou-vert d’une durée maximum de 15 jours par mois. L’entreprise peut donc utiliser son découvert une partie du mois (pointe débitrice) pour revenir en solde crédi-teur l’autre partie (pointe créditrice). Le décompte d’intérêts, ou agios, est le plus souvent trimestriel. La facilité de caisse peut être résiliée à tout moment par la banque avec un préavis argumenté de 60 jours.

• Le découvert autorisé est différent de la facilité de caisse dans la mesure où le compte n’est pas tenu de revenir créditeur dans le courant du mois. Il est donc par-ticulièrement adapté à certaines activités ou à certains cycles d’exploitation plus longs, lorsque les recettes ou les dépenses ne sont pas étalées de façon régulière. Les intérêts, prélevés trimestriellement, sont proportionnels aux sommes réellement utilisées. Le découvert est généralement accordé pour 1 an mais peut être modifié ou résilié avec un préavis de 60 jours.

• L’escompte consiste à céder à sa banque un effet de commerce (traite, lettre de change, billet à ordre) relatif à des marchandises ou à des services vendus à un client pour qui l’entreprise a accordé un délai de paiement. La banque préfère

souvent escompter les traites d’une entre-prise plutôt que d’autoriser un découvert dans la mesure où l’escompte est pour elle une meilleure garantie de paiement à l’échéance.

En échange de cette avance, la banque prélève diverses commissions fixes en plus des intérêts.

• La mobilisation de créances Dailly permet d’obtenir de la banque un finan-cement en échange de la cession ou du nantissement de factures émises par l’entreprise. Il s’agit d’une ligne de crédit ouverte sur un compte spécifique dédié, déduction faite des frais et d’une retenue de garantie (restituée à l’échéance de la facture). La mobilisation Dailly permet à l’entreprise d’être réglée dès l’émission de la facture, sans remettre en cause le délai (commercial) accordé à son client.

• L’affacturage ou « factoring « consiste, pour une entreprise, à céder les créances qu’elle possède sur ses clients à un orga-nisme spécialisé appelé factor ou affac-tureur. Ce qui permet à l’entreprise de récupérer immédiatement de la trésorerie, charge au factor d’assurer l’encaissement des factures. En déléguant la gestion et le suivi du recouvrement, et éventuelle-ment les impayés, l’entreprise dégage du temps pour se consacrer à son cœur de métier. Généralement, le factor prélève sur chaque remise de factures : une com-mission d’affacturage, une commission de financement et une participation à un fond de garantie.

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LE « REVERSE FACTORING » : UNE SOLUTION EN TEMPS DE CRISE

Le « reverse factoring » ou « affacturage inversé » est une technique financière utilisée initialement par les seules cen-trales d’achats de la Grande Distribu-tion.

Il s’agit d’une technique de financement inversée par rapport à l’affacturage clas-sique. Ce ne sont pas les créances clients qui sont financées mais les créances fournisseurs qui sont prises en charge par le factor. C’est un moyen de conti-nuer à bénéficier des délais de paiement fournisseurs sans peser sur la trésorerie de ces derniers…avec trois avantages à la clé : satisfaire un fournisseur stra-tégique, obtenir de sa part une remise d’escompte pour paiement comptant, sécuriser ses approvisionnements.

LE FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS

• Les prêts d’investissements en maté-riel ou « prêts professionnels » servent à financer des biens corporels (hors TVA) : matériel, véhicule, ordinateur... ou des be-soins incorporels : financement de licence, de brevet, du fonds de roulement.

La durée de remboursement, de 2 à 7 ans, est définie en fonction de la durée de vie du matériel, de son obsolescence, de sa valeur au terme du crédit et/ou surtout en fonction de son amortissement fiscal. Le taux d’intérêts est fixe, variable ou indexé.

• Le crédit bail mobilier consiste à faire acheter par la banque mais pour le compte de l’entreprise le matériel choisi…pour lui louer pendant une durée de 2 à 5 ans, avec ou sans option d’achat à l’issue finale. Les loyers, payables d’avance, sont mensuels ou trimestriels : ils s’inscrivent dans le compte de résultat et diminuent d’autant le bénéfice imposable de l’entre-prise. Le crédit bail mobilier permet de financer 100% du TTC et certaines for-mules sont assorties de prestations com-plémentaires : assistance, contrat d’entre-tien, bris de machines…

Remarque : Pour comparer le coût d’un crédit bail mobilier avec celui d’un prêt bancaire classique, tout en estimant les in-cidences sur le bilan et le compte de résul-tat : l’avis de l’expert-comptable devient indispensable.

• La Location Longue Durée : le prin-cipe de la LLD est identique à celui du crédit bail mobilier…sans option d’achat à l’issue du financement. Cette formule est souvent utilisée pour le financement de véhicules ou de flottes de véhicules. La durée du contrat varie de 1 à 5 ans avec des loyers mensuels ou trimestriels.

Les quatre avantages de la LLD : simplicité de mise en place, aucune gestion du ma-tériel (entretiens réguliers pris en charge par l’établissement financier ), finance-ment à 100% du TTC, loyers intégrale-ment déductibles du compte de résultat et du bénéfice.

Une contrainte : un dépôt de garantie est prévu au départ, restituable en fin de contrat au moment de la restitution du matériel, en fonction de son état.

Le contrat de location ne prévoit pas de faire figurer un Taux Effectif Global (TEG) dans la mesure où il ne s’agit pas d’un cré-dit au sens juridique du terme.

• Le crédit bail immobilier consiste, là encore, à faire acheter par la banque un bien immobilier pour le compte de son client… pour ensuite lui louer sur une durée souvent comprise entre 8 et 15 ans.

Avec la faculté de devenir propriétaire au terme de la location : « option d’achat » appelée aussi « promesse de vente à terme ».

Le crédit bail immobilier, qui peut finan-cer 100% de l’opération, est rembour-sable par loyers mensuels ou trimestriels, payables d’avance. Le taux d’intérêts est fixe, variable ou indexé. Le principal avan-tage du crédit bail immobilier réside dans la déductibilité totale des loyers, tandis que la TVA sur le loyer se récupère éga-lement.

• Le prêt d’investissement immobilier sert à financer des biens immobiliers à usage professionnel. Remboursable entre 8 et 15 ans, ces prêts traditionnels sont assortis de taux fixe, variable ou indexé (plafonné à la hausse et limité à la baisse pour sécuriser les deux parties.)

LES CREDITS AUX TPE PROGRESSENT

Dans un contexte de taux d’intérêt plus favorable en France que dans le reste de la zone euro, les crédits aux TPE (moins de 10 salariés et CA inférieur à 2 M€) ou micro-entreprises ont progressé de 2,1% en 2014: +0,1% pour les crédits de trésorerie, +2,9% pour les crédits immobiliers et +1,6% pour les crédits d’investissement.

Des taux d’intérêt toujours en baisse

Le taux d’intérêt moyen des finance-ments pour les crédits d’un montant inférieur à 250.000 € en France s’est établi à 2,65% au 4ème trimestre 2014. L’écart est désormais supérieur à 1% avec les taux pratiqués dans le reste de la zone euro et 0,75% avec ceux prati-qués en Allemagne.

COMMENT PRESENTER UN DOSSIER DE CREDIT ?

Selon la Société Bancaire Française (SBF) « Avant de présenter un dossier complet à son banquier, il faut commencer par l’éta-blir pour soi-même ». En effet, le choix d’investir via un crédit peut s’avérer judi-cieux si l’analyse a été bien menée… ou calamiteux si le projet est lancé de façon hasardeuse.

Les trois principaux éléments à fournir à la banque :

• un plan de financement abouti en déterminant avec précision le coût total de l’investissement (devis, factures profor-ma), la part d’autofinancement ainsi que le calendrier de paiement des dépenses, sans oublier l’incidence de la TVA.

• les 3 derniers bilans et comptes de résultat pour apprécier la structure finan-cière et la rentabilité de l’entreprise.

• un compte de résultat prévisionnel avec des projections crédibles sur cinq ans. Il s’agit de mesurer le niveau d’acti-vité attendu, d’évaluer les revenus supplé-mentaires (sans oublier d’apprécier l’évo-

lution des charges en proportion) et donc les possibilités de remboursement réelles. Complété par les moyens marketing, hu-main… à mettre en oeuvre, ce business plan, servira de repère et de tableau de bord pour le suivi: chiffre d’affaires, renta-bilité, trésorerie…

EXERCICE 2014 « EXCEPTIONNEL » POUR BPI FRANCE

Issue de la fusion en 2012/2013 d’OSEO, de CDC Entreprises et de FSI, la Banque Publique d’Investissement (BPIfrance) est chargée de soutenir les TPE, PME, ETI et les entreprises innovantes en appui des politiques publiques de l’État et des régions.

14 Milliards d’€ de financements en 2014, contre 11MD€ en 2013.

En 2014, l’activité de BPIfrance a connu une forte progression dans tous ses mé-tiers (80.000 clients actifs) :• +29% des concours en prêts et aides,

et +37% en fonds propres (1,4 Mrds).• +43% des aides et financement à l’in-

novation (1,1 Mrd€),• +42% des prêts de développement,

sans prise de garantie (1,7 Mrd€),• +262% de financement à l’export

(400M€).• +25% de financement de la TEE (Tran-

sition énergétique et Environnemen-tale), soit près de 850 M€,

• 958 structures de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) ont été accompa-gnées pour 317 M€.

Au-delà de ces bons résultats qui de-vraient encore sensiblement progressés en 2015, c’est l’ensemble du marché bancaire qui se trouve dynamisé en inci-tant les banques privées à accorder des crédits en parallèle de ceux de la BPI et/ou grâce à la caution de la BPI.

Dernière satisfaction : à l‘origine, la grande peur était de voir la banque publique voler au secours des seuls « canards boiteux ». Ce qui ne semble pas être le cas puisque le coût du risque « avéré » (provisions) atteint 21 millions d’€ à comparer avec un bilan de 57 mil-liards.

CONTESTATION POSSIBLE AVEC LE MEDIATEUR DE CREDIT

Toute entreprise qui rencontre des dif-ficultés d’obtention de prêts bancaires ou de maintien de lignes de crédit peut saisir un « médiateur départemental du crédit » en déposant un dossier sur le site mediateurducredit.fr.

Plus de 1.200 tiers de confiance de la Médiation sont désignés sur l’ensemble du territoire, au sein des CCI, Chambres des métiers, MEDEF, CGPME, UPA, Ordre des Experts-comptables… pour accompa-gner gratuitement l’entreprise dans ses démarches de médiation.

Le Centre d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises (CIP) met également à disposition gratuitement un expert-comptable, un avocat ou un ancien juge consulaire pour aider l’entre-prise à clarifier sa situation et à trouver le dispositif le mieux adapté à ses besoins (cip-national.fr).

LE MICROCREDIT PROFESSIONNEL

Le microcrédit, souvent méconnu, fi-nance chaque année 40.000 projets professionnels d’auto-entrepreneurs ou de TPE.

Ses caractéristiques

Le microcrédit professionnel s’adresse aux personnes confrontées à des diffi-cultés d’accès au financement classique : chômeurs, bénéficiaires des minima sociaux… pour les aider à créer ou à conforter leur propre emploi.

Principalement dédié à la création ou au développement d’entreprises, il se carac-térise par l’accompagnement préalable des bénéficiaires par les organismes qui accordent ce type de crédit. Un soutien qui se poursuit après le déblocage du prêt afin de contribuer à la pérennité de l’entreprise financée.

On distingue :

• le microcrédit professionnel «à ca-ractère général» : D’un montant infé-rieur à 25.000€, il est accordé avec un taux d’intérêt souvent un peu plus élevé que la moyenne.

• le microcrédit professionnel à «ca-ractère de fonds propres» : parfois octroyé sans intérêt, il est souvent assor-ti d’un financement complémentaire.

Ces deux types de crédit, dont le mon-tant moyen constaté est d’environ 6.000€, sont remboursables sur une durée maximale de 5 ans.

LES GARANTIES

Un crédit accordé par une banque s’ac-compagne toujours d’une garantie qui peut prendre plusieurs formes :

Pour un crédit professionnel portant sur un bien non immobilier.

• Le cautionnement

Il peut s’agir d’une « caution solidaire », personne physique. L’engagement est lourd dans la mesure où le garant est tenu de payer l’intégralité des échéances impayées, les intérêts de retard et les dif-férents frais.

Il peut s’agir également d’un organisme de caution mutuelle spécialisé selon les cibles : Siagi pour les entreprises artisa-nales (créé par les Chambres de Métiers), Socama (Banque Populaire), CEGC (Caisses d’Épargne), France Active (pour les créa-teurs d’entreprise demandeurs d’emploi et les entreprises d’insertion par l’écono-mique), le Fonds de Garantie à l’initiative des Femmes (FGIF)…

N° 124 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.frDossier16

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N° 124 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr 17Dossier

CFCMO - Société Anonyme Coopérative de Crédit à Capital Variable - RCS La Roche-sur-Yon B 307 049 015 Intermédiaire en opérations d’assurance n° ORIAS 07 027 974, consultable sous www.orias.fr

34 rue Léandre Merlet - 85000 La Roche-sur-Yon - Tél. 02 51 47 53 00. Crédit photo : Thinkstock. 03/2015.

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Certains organismes d’aide à la création et reprise d’entreprises tels que Initiative France, ADIE, Réseau Entreprendre four-nissent également des garanties bancaires et des apports financiers remboursables.

LES GARANTIES DE BPI FRANCE

BPIfrance garantit des financements bancaires jusqu’à 50% à 70% des en-gagements avec le soutien des régions, mais aussi des interventions en fonds propres destinées à renforcer la struc-ture financière d’entreprises qui

rencontrent des difficultés de trésorerie d’origine non-structurelle.

La caution « création » de BPIfrance est particulièrement dédiée aux TPE-PME créées depuis moins de 3 ans ou aux personnes qui empruntent pour réaliser un apport en fonds propres dans une jeune PME. Elle garantit des prêts bancaires à hauteur de 50% de leur montant, et même 60% s’il y a inter-vention conjointe de la Région sur le projet… qui peut concerner :

• des investissements matériels ou im-matériels,

• un achat de fonds de commerce,

• un besoin en fonds de roulement,

• un découvert notifié,

• une délivrance de caution sur les mar-chés France et export.

En 2014, BPI France a garanti 7,8 MD€ de prêts à 70.000 TPE et PME, en parte-nariat avec les régions.

www.bpifrance.fr

• Le nantissement

La garantie consiste pour l’entreprise à nantir ou à mettre en gage un bien qui lui appartient. On distingue :

• Le nantissement du fonds de commerce avec tous les éléments qui s’y rattachent : l’enseigne, le nom commercial, le droit au bail, la clientèle, l’outillage, le matériel, les brevets, les marques, les modèles….

• Le nantissement de titres : actions, obli-gations, sicav…qui n’empêche pas de continuer à procéder à des opérations d’achat et de vente sur le portefeuille, sauf si la valeur de celui-ci venait à descendre en dessous d’un niveau fixé dans l’acte.

• Le nantissement d’un contrat d’assu-rance-vie en euros.

Ce type de garantie est souvent utilisé lorsque le prêt est remboursable in fine : la sortie en capital du contrat d’assurance rembourse alors le montant initial em-prunté.

• Le nantissement de véhicule : enregis-tré à la Préfecture, un nantissement ou gage de véhicule interdit la vente de celui-ci tant que le crédit n’est pas totalement remboursé.

Pour garantir un crédit professionnel portant sur un bien immobilier :

• L’hypothèque et le privilège du prê-teur de deniers (PPD) sont les solutions traditionnelles adaptées à des crédit long terme destinés à financer des acquisitions, des constructions ou des agrandissements de bâtiments, bureaux, locaux commer-ciaux …

DEFAUT DE PAIEMENT : LES ETAPES DE LA PROCEDUREEn cas de non paiement de plusieurs échéances d’un prêt, les différentes étapes de la procédure de recouvrement sont :

• Le recouvrement à l’amiable qui consiste à négocier une solution immé-diate avec la banque pour éviter que l’échéance soit considérée comme im-payée, avec les frais que cette situation suppose.

• La mise en demeure : si aucune solu-tion n’est trouvée, le dossier est trans-mis au service contentieux de la banque ou à un cabinet de recouvrement qui transmet à l’emprunteur défaillant une mise en demeure de payer… à partir de laquelle seront calculés les intérêts de retard.

• La déchéance du terme consiste, pour la banque, à mettre fin au crédit avant la date prévue à l’origine. C’est donc la totalité des sommes dues qui est réclamée : échéances impayées, capital restant dû, intérêts de retard, pénali-tés… C’est la 1ère étape de la procédure de recouvrement contentieux.

• La procédure judiciaire intervient si aucun arrangement n’est trouvé : la banque assigne l’emprunteur devant les tribunaux compétents. Le jugement est prononcé (avec recours possible), four-nissant à la banque un titre exécutoire qui lui permet de procéder à la saisie des biens.

BIEN PLACER SA TRESORERIE

Avant de se lancer dans un programme d’optimisation de trésorerie et de place-ments, ponctuel ou récurrent, certains points doivent être étudiés comme : le ni-veau de risque acceptable, la disponibilité des fonds, la fiscalité appliquée.

Règle N°1 : le choix et le montant du pla-cement ne doivent pas se faire en fonc-tion de la rentabilité proposée mais en fonction des besoins de trésorerie à venir et d’une réserve de sécurité nécessaire pour pallier aux imprévus. La disponibilité des fonds est donc primordiale, comme :

• Les SICAV monétaires de court terme adaptées pour placer des excé-dents passagers de trésorerie ou des capitaux en attente d’opportunité de réemploi. Faiblement rémunérées, elles offrent une simplicité de souscription et de retrait, une régularité dans la crois-sance de la valeur et peuvent se souscrire pour de très courtes durées. On distingue les OPCVM monétaires «classiques» et les OPCVM monétaires «dynamiques» qui comportent une légère dose de risque.

• Les comptes à terme, un peu plus attrayants, permettent de placer une somme sur une durée déterminée (1, 3, 6 ou 12 mois, voire plus) à un taux d’intérêt connu à l’avance. En cas de besoin des capitaux avant l’échéance, le retrait est possible moyennant une diminution de la rémunération prévue.

• Le certificat de dépôt qui peut être souscrit pour une durée comprise entre 1 jour et 1 an maximum, et dont le montant ne peut être inférieur à 150.000 €.

Sources : apce.com, économie.gouv.fr, Lesclesdelabanque.com

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N° 124 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr18 Les EntreprisesqU I boUgEN T

16 CHARENTEEZ-WHEEL, LA ROUE ÉLECTRIQUE AUTONOME

Ez-Wheel est une start-up qui a créé une roue électrique autonome, intégrant moteur électrique et batteries, pour des engins légers. Créée en 2009 par 3 ingénieurs, elle vient de boucler une levée de fonds de 5,3 M€ auprès de Bpifrance, Alto Invest, Robolution Capital 1 (Orkos Capital), Ecomobilité Ventures, Poitou-Charentes Innovation et Charente-Perigord Expansion. La banque publique d’investisse-ments Bpifrance a apporté 2,5 M€, à travers le Fonds Ecotechnologies - Investissements d’avenir. Les fondations SNCF, Orange et Total figurent au capital.

«Dans le groupe de tête des start-ups françaises »

L’entreprise basée à Saint-Michel d’Entraygues près d’Angoulême, dans la zone désignée comme « Mecatronic Valley », réalise 1 M€ CA, dont 70 % à l’export. Elle emploie 25 salariés. Selon Anne-Sophie Carrese, directrice d’investissements chez Bpifrance Investisse-ment, la société figure «dans le groupe de tête des start-ups françaises à même d’émerger ».

Ses roues électriques autonomes intéressent les industriels et les hôpitaux. Conçues pour des applications logistiques, elles facilitent le déplacement de charges, réduisent la pénibi-lité au travail et permettent de lutter contre les troubles musculo-squelettiques. Compact, compatible avec différents types de fixations, le système est facilement intégrable en pre-mière ou deuxième monte. Les moteurs pro-viennent de Leroy Somer et les batteries d’Arts Energy (basée à Nersac).

Ez-Wheel, qui a déjà vendu plus de 1.000 roues autonomes après 3 années de produc-tion et de commercialisation, renforce son développement international. Alors qu’elles sont actuellement conçues pour un usage intérieur, l’augmentation de capital permettra de lancer les produits adaptés aux applications extérieures. La société prépare également de nouvelles gammes prévues pour le milieu hos-pitalier et le transport de charges lourdes.

QUINTESENS, GUICHET UNIQUE POUR LES TECHNOLOGIES

Cinq entreprises implantées en Charente se regroupent pour former Quintesens, un gui-chet unique consacré à la bureautique, l’infor-matique et la téléphonie. Espace Bureau 16 est spécialiste des solutions d’impression, de la bureautique et des fournitures de bureau. L’écosystème « IP » regroupe trois entreprises : IP Store Entreprises (matériels Apple), IP Systèmes (infrastructures réseaux, sécurité, travail collaboratif, maintenance et services) et IP Form (conseil, audit et formation en infor-matique et bureautique). Pacetel est un opé-rateur télécom et internet dédié aux profes-sionnels en Poitou-Charentes.

Ce regroupement permet de rassembler des compétences complémentaires pour proposer une offre complète « clés en mains ». Pour les clients, c’est un moyen de profiter d’un inter-locuteur unique pour des projets mettant en cause plusieurs métiers ou pour la gestion des infrastructures techniques. Quintesens se pose ainsi en spécialiste doté d’une expertise diver-sifiée.

L’ensemble de ces 5 sociétés indépendantes, qui s’installeront dans un local commun au Gond-Pontouvre dès cet été, pèse 12 M€ CA et atteint 1.500 clients. L’alliance pourrait

d’ailleurs s’étendre à d’autres métiers com-plémentaires.

AVEC UNE ACQUISITION EN ANGLETERRE, ALMA FRC DEVIENT LEADER MONDIAL

La groupe familial Alma FRC, qui comprend notamment la société Avel, est spécialiste des produits pour l’entretien des cuirs et textiles, comme les cirages. Basé à Magnac-Lavalette (Charente), il acquiert la société anglaise Dun-kelman and Son (marque Dasco), leader an-glais des accessoires pour chaussures, notam-ment embauchoirs, brosseries, chausse-pieds, qui détient plus de 50 % du marché local.

Avec cette acquisition, Alma FRC atteint un chiffre d’affaires supérieur à 30 M€ et emploie 150 personnes. Le groupe devient numéro 1 mondial des produits spécialisés pour l’entre-tien des cuirs et textiles, et des accessoires de l’univers de la chaussure. Il se renforce sur le marché des accessoires. Il entend trouver des synergies et profiter de la complémentarité des différents marchés. Le groupe revendique 7. 500 références produits, y compris dans la rénovation des bois, carrelages, métaux pré-cieux.

Alma FRC détient les marques Saphir (qui fête ses 95 ans d’âge), Avel, Louis XIII, Tarrago, La Cordonnerie anglaise (société Perfecta acquise en 2014). Il réalise 80 % de son chiffre d’af-faires à l’étranger. La distribution est assurée principalement via les professionnels spéciali-sés de la chaussure.

DS SMITH PACKAGING SE MODERNISE

DS Smith Packaging Sud Ouest produit des emballages en carton recyclé à Châteauber-nard, près de Cognac. Le groupe britannique DS Smith, un des leaders mondiaux du carton ondulé ou plat et de la papèterie, a absorbé en 2010 l’entreprise Otor Godard, qui exploitait le site. Le groupe se positionne comme fournis-seur de solutions de conditionnement. Sa divi-sion Packaging concerne les emballages, les machines de conditionnement et les services associés.

DSSP Sud Ouest met en œuvre un plan de 14 M€ d’investissements sur le site de Châ-teaubernard pour la période 2012-2016. Pour l’entreprise, il s’agit de se moderniser et de se développer, tout en améliorant la sécurité au travail et l’hygiène. L’opération intègre la re-configuration de la ligne de production, une nouvelle plate-forme logistique extensible, l’aménagement des circulations, un nouvel atelier et le réaménagement des bureaux. Le site charentais entend ainsi accroître sa pro-duction de 30 %. Il emploie 220 salariés et réalise 56,3 M€ CA en 2014.

LES MULTIPLES PROJETS DE RENAUD DUTREIL POUR LA SOURCE JOLIVAL

La source Fontaine Jolival a été rachetée à l’automne par l’ancien Ministre Renaud Du-treil. Pour l’eau de Voeuil-et-Giget préservée dans le sous-sol depuis 20.000 ans, il souhaite associer ancrage charentais et export améri-cain. Pour cela, il mise sur le design (nouveau logo d’esprit « vintage », nouvelle bouteille aux formes évoquant les toits de certaines églises charentaises) et sur le local, avec la mention « région Atlantique » et une zone de chalandise plus étendue. Il souhaite également étendre rapidement la gamme : eaux aromatisées in-novantes, bouteilles en verre et « Fine à l’eau », une boisson ancienne composée de cognac accompagné d’un glaçon (Jolival, bien sûr…).

Avec le nouvel emballage réalisé par la Comep, Renaud Dutreil compte séduire New York, qui s’est appelée autrefois Nouvelle-Angoulême. Il s’associe à la traversée de la frégate Hermione.

17 CHARENTE-MARITIMEUNE NOUVELLE UNITÉ POUR MÉTAL CHROME EN FORTE CROISSANCE

A Rochefort, Métal Chrome, spécialiste des traitements de surfaces aluminium pour l’aéro-nautique et sous-traitant de Stelia (ex-Soger-ma-Aerolia) investit dans une nouvelle unité de production de 6.000 m². L’investissement se monte à 15 M€, dont 9 M€ pour le bâtiment. Une aide de 300.000 € du Conseil Général facilite l’octroi de prêts bancaires à l’entre-prise. Selon le montage financier, le nouveau bâtiment de l’usine est construit par la SEM du Conseil Général, puis loué à Métal Chrome pendant 12 ans, avant que celle-ci en devienne propriétaire. La livraison est attendue mi-2016.

Métal Chrome (113 salariés) prévoit d’embau-cher 60 personnes d’ici 3 ans. Le chiffre d’af-faires de la société rochefortaise, en très forte croissance, devrait doubler d’ici 2020.

LE « BIOPÔLE » DE LÉA NATURE

Le groupe d’agroalimentaire biologique Léa Nature, également présent dans la santé, les cosmétiques et les produits de nettoyage, lance le chantier de son projet de « biopôle » (nom provisoire). Cela prendra pour commen-cer la forme d’un restaurant inter-entreprises de 500 couverts qui utilisera 40 % d’ingré-dients « bio » et fera largement appel aux pro-ducteurs locaux, ainsi que d’un snack public à proximité du siège de Périgny. Cette première phase intègrera aussi une boutique, un institut de beauté, des salles de réunion et de confé-rences et des espaces d’expositions. Principa-lement tournée vers les salariés du groupe, les entreprises de la zone d’activité, les comités d’entreprises et les associations, elle repré-sente un investissement de 4,5 M€.

Par la suite, on attend un complexe multis-ports, des « jardins de la biodiversité » et des espaces de détente. En tout, 7.600 m² de bâti-ments.

Une diversification originale (très « américaine » dans l’esprit) pour une entreprise attentive autant à la qualité de la nourriture qu’à son rôle citoyen et qui a obtenu en 2014 le Tro-phée des Entreprises Responsables pour ses Initiatives pour la Cité.

Léa Nature, qui détient de nombreuses marques, emploie 870 personnes dont 500 à Périgny. La société a réalisé 138 M€ CA en 2013, hors acquisitions. Le groupe a en effet pris le contrôle d’Alpha Nutrition et Ekibio en 2014. L’ensemble représente environ 200 M€ CA.

ECBL, UN POIDS LOURD DE LA CONSTRUCTION

ECBL (entreprise de construction bâtiment du littoral) est une société de gros œuvre de bâtiment, dont le siège se situe à Rochefort. Créée en 1992, c’est la première entreprise in-dépendante du secteur en Charente-Maritime (17,8 M€ CA en 2012) et elle emploie 120 salariés. Elle utilise des techniques faisant prin-cipalement appel au béton mais travaille éga-lement sur d’autres matériaux et les enduits. Elle intervient sur les marchés publics et privés (résidences, bâtiments commerciaux…). On lui doit par exemple le nouvel hôpital de Roche-fort (inauguré en 2011), les locaux du port de plaisance, des lycées et collèges, des EHPAD. L’entreprise a également réhabilité le musée Hèbre et le théâtre de la Coupe d’Or dans la ville de Pierre Loti, ou encore le casino de Châ-telaillon. Elle a aussi assuré les restaurations de Fort Boyard et du Phare de Chassiron.

L’emblématique Président Jean-Pierre Cham-bet, par ailleurs Président de la FFB 17, a créé un véritable groupe avec les entreprises Réno

17 (maçonnerie), Sael, (enduit) et une acti-vité de promotion immobilière. Une opération comportant commerces et logements est par exemple en cours à Rochefort dans l’ancien hôtel de Paris.

Jean-Pierre Chambet souhaite désormais transmettre ECBL à des cadres de l’entreprise.

79 DEUX-SÈVRES3 questions à Christine Fuzeau-Baudouin et Jean-Pierre Fuzeau. Dirigeants des Editions Fuzeau à Courlay

Quelle est l’activité des éditions Fuzeau ?Nous avons en fait deux activités : la mu-sique et les imprimés scolaires. Les éditions Fuzeau emploient 25 personnes et réalisent 6 M€ CA, dont 40 % dans les magasins de musique. Nous sommes un des leaders en France de l’éveil musical. La musique repré-sente aujourd’hui 53 % de notre activité. Nous proposons plus de 2.000 références : percussions, livres pédagogiques, instru-ments à vent, livres audio, accessoires, curio-sités…En matière scolaire, nous fournissons des carnets de note ou de correspondance, des agendas, des registres et cahiers d’appel, des copies, des tickets repas…

Quelle a été l’évolution de votre entre-prise ?Elle a débuté avec les imprimés scolaires et s’est très vite tournée vers la pédagogie musicale et a lancé une large gamme d’ins-truments. Nous avons repris l’entreprise en 2009, toujours dans le cadre de la famille fondatrice. Celle-ci a fêté ses 40 ans en 2014 et a lancé la Cup of Zik la même année, qui illustre notre démarche d’innovation perma-nente. Elle s’appuie sur la tendance du Web à utiliser des gobelets comme instruments à percussion et propose une approche lu-do-éducative et collective du rythme et du chant. Nous avons d’autres produits exclu-sifs : les boomwhackers (tubes émettant une note précise, le carillon Pianot’, d’une très bonne qualité sonore, avec des touches dis-posées comme sur un piano ou les circuits à billes Xyloba qui permettent de représenter et jouer la musique sous la forme d’un jeu de construction en 3D. Et depuis plusieurs années déjà, les Editions Fuzeau tendent vers un service toujours plus personnalisé, par exemple sur le marché des cartes d’identité scolaires.

Quelles sont les valeurs de votre entre-prise ?Notre ambition est de rendre la musique accessible à tous. L’Homme restera toujours au centre de nos préoccupations. Nous ne sommes pas des fabricants d’instruments ou des imprimeurs, mais une entreprise à l’écoute des besoins de nos clients et du marché. Nous recherchons le support le plus adapté à leurs besoins. Nous aimons les sur-prendre et leur offrir le meilleur. Nous allions la passion et l’efficacité. Les éditions Fuzeau misent aussi sur le « made in France » et une démarche responsable (par exemple pour la fourniture des djembés), sans négliger un rapport qualité-prix attractif. Pour l’avenir, nous voulons nous développer à l’export (actuellement 16 % de notre acti-vité) et nous recentrer sur la musique.

Christine Fuzeau-Baudouin Jean-Pierre Fuzeau

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SCUELO, LE RÉSEAU SOCIAL PRO-FESSIONNEL « MADE IN NIORT »

L’idée de Scuelo est née de la difficulté de la recherche d’un emploi ou d’une formation. Ce réseau social professionnel au concept novateur, utilise les compétences, plutôt que par l’intitulé métier. Le site plate-forme a été créé à Niort par 3 associés, Julien Luquet (à l’origine de l’idée), Antoine Hory et Bernard Latouche. Les deux premiers sont des cama-rades de lycée, qui se sont tournés vers le dé-veloppement informatique. La start-up a été lancée en octobre et le site a demandé 6 mois de travail de codage. Il est conçu au moyen de la technologie serveur Node et de l’architec-ture « scalabilité horizontale », qui permet de supporter de fortes montées en charge.

Pour créer leur profil, les membres (en re-cherche d’emploi ou de formation) s’auto-évaluent et saisissent leurs compétences. Les annonceurs (employeurs, organismes de formation) renseignent de leur côté les com-pétences demandées. La mise en relation (« matching ») se fait de manière automatique.

Scuelo, actuellement en version « bêta », intè-grera bientôt la visioconférence et le partage d’écran et de documents. Il est déjà possible de s’inscrire et de tester les nombreuses pos-sibilités offertes. Pour les « membres », le site sera gratuit, hormis quelques fonctionnalités avancées proposées pour un coût modique.

CANAM FRANCE, SOUS-TRAITANT DES CHARPENTES MÉTALLIQUES, INNOVE ET INVESTIT

Dans le secteur de la charpente métallique, Canam France a adopté assez tôt une straté-gie gagnante : ne plus répondre directement aux appels d’offres, mais devenir sous-trai-tant. La société dispose ainsi de 500 donneurs d’ordres. Elle a investi massivement, notam-ment dans une ligne automatisée unique en Europe pour produire des systèmes de poutres treillis soudées industrielles. Ce produit exclu-sif Canam Joist développé par l’actionnaire

canadien, représente une alternative aux systèmes traditionnels et permet d’alléger la structure.

Canam France produit 10.000 tonnes d’acier à haute limite d’élasticité par an, pour des hangars, supermarchés, stades, plates-formes off-shore, structures industrielles, ponts de grande dimension. Pour ces derniers, l’entre-prise peut livrer des pièces de 25 tonnes.

Fondée en 1961 et contrôlée par le groupe SDLH, l’entreprise dispose de 100 salariés et réalise 15 M€ CA.

UN CENTRE D’APPEL À NIORT POUR EXTERNALISER LA RELA-TION TÉLÉPHONIQUE

La jeune société Contactys ouvre son centre d’appels à Niort. Elle est spécialisée dans la prise de rendez-vous B to B, la qualification de fichiers de prospection et la relation client. Elle intervient également dans la détection de pro-jets chez l’interlocuteur, les enquêtes de satis-faction, les relances, ainsi que la gestion de campagnes (mailing, fax). Avec une approche qualitative, elle vise à accompagner le déve-loppement commercial de ses clients.

Le dirigeant de Contactys Arnaud Cohen, est également co-fondateur du Réseau Experco, tourné vers le développement commercial : prospection, action commerciale, analyse et stratégie, animation d’équipes, recrutement et formation.

86 VIENNEALMAY, L’EX FORMES & OUTILLAGES, MISE SUR SON BUREAU D’ÉTUDES

A Chauvigny, Formes & Outillages, rache-tée début 2013 par Gérard Casella, l’ancien patron de Mécachrome change d’identité et devient Almay. Le fabricant de moules, proto-types et petites séries a largement réorganisé sa production (4.500 m²) à travers des ateliers spécialisés (usinage, composites, maquettage,

assemblage) et des flux clarifiés. Cette orga-nisation permet une flexibilité importante en termes de gestion et de capacités de produc-tion.

L’entreprise, qui emploie 40 salariés promet du sur-mesure à ses clients, en termes de technologies, procédés et matériaux. Ses pres-tations sont : usinage de formes de petites ou grandes dimensions, conception d’outil-lage, maquettage manuel et numérique, pro-duction de pièces composites, réalisation de prototypes, tests de matériaux soumis à des contraintes élevées, mais aussi gestion de pro-jets. Almay travaille pour les secteurs du luxe, de l’aéronautique, de l’aviation, de l’automo-bile ou du design… La société dispose d’un personnel qualifié et d’outils numériques de pointe : numérisation, modélisation, concep-tion assistée par ordinateur (CAO), maquette numérique augmentée (MNA), qui offre une expérience immersive photoréaliste de la ma-quette à l’échelle 1.

Pour se développer, elle compte sur les com-pétences et le pragmatisme de son bureau d’études et un volet recherche. Illustration de ses capacités scientifiques, un partenariat a été conclu avec le Commissariat à l’énergie atomique de Grenoble, dans le domaine des matériaux innovants. Des investisseurs sont également attendus.

TIC : SERLI INNOVE POUR SES CLIENTS

La société Serli implantée sur la technopole du Futuroscope est une référence en matière de services informatiques, qui rayonne bien au-delà du Poitou-Charentes. Spécialiste du lan-gage Java, mais aussi des technologies « cloud » et mobile, elle propose du développement sur mesure à ses clients, y compris des grands comptes comme Orange, Google ou RedHat (Linux). Membre du Java Community Process et labellisée « entreprise numérique respon-sable », elle a animé 5 ateliers début avril à « Devoxx France », l’évènement de référence dédié au développement Java. Elle est coutu-

mière des interventions dans des congrès sur la scène internationale, où se trouve d’ailleurs une large part de ses clients.

Elle propose aussi de leur mettre leur mettre à disposition des ingénieurs pour externaliser un projet de recherche et développement. Dans sa palette de prestations, figurent également la formation, le conseil et l’accompagnement de start-ups.

Ses 75 salariés peuvent désormais participer à des « Coding Dojo », séances collectives de veille sur une thématique, d’échanges de pra-tiques et de réflexion collective.

Serli réalise 4,7 M€ CA.

LA LITERIE DUVIVIER NE S’EN-DORT PAS

Une modernisation discrète : c’est la stratégie de Literie Duvivier, créée en 1928 (30 M€ CA). L’entreprise de matelas, sommiers, cadres à latte, qui emploie 250 salariés, dont 120 à Joussé, est également présente à Mortagne-sur-Sèvre en Vendée et en Ardèche. Elle pro-duits 1.000 matelas par jour caractérisés par leur robustesse, leur simplicité, leur rapport qualité-prix, mais aussi le « made in France » et le label « Belle Literie ». La marque a inven-té l’aérateur pour matelas en 1995. L’aération naturelle facilite l’évacuation de l’humidité provoquée par la transpiration, pour conserver le matelas sec et sain. Elle vient de déposer un brevet pour un système permettant de bran-cher un aspirateur.

Duvivier, qui a renouvelé sa gamme de pro-duits, a aussi choisi, au contraire de la ten-dance du marché, d’assurer elle-même la totalité de la chaîne de production, afin de maîtriser les coûts, la qualité et la distribution. Elle fournit également un service direct aux hôteliers.

Avec son plan d’action 2015, la marque mo-dernise sa communication afin de renforcer sa notoriété : nouveau logo, nouveau site web et réseaux sociaux.

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Et aussi :

> [16] Porté par 10 entreprises de l’image, le projet Wasis veut cartographier les ressources en eau douce de la planète et convaincre Google

> Etagnac : Destampes Emballages (produc-tion de palettes) reprend les scieries limousines Mallarini

> [17] Un bureau à New York pour Sellsy, le logiciel de gestion commerciale de la société rochelaise Easybill

> Equipement aéronautique : Stelia (ex-So-germa) s’agrandit à Rochefort et compte em-baucher. Le groupe travaille sur un projet de nouveau siège économique baptisé « Plume ».

> Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres : Résultat net en progression de 3,2 % à 89,2 M€ et +1,6 % d’encours gérés

> [79] Niort : Le groupe Y (expertise comp-table) devient organisme d’inspection pour la RSE, loi Grenelle 2. Seuls 3 cabinets sont ac-tuellement accrédités en province.

> Graisses alimentaires : Axel France démé-nage à Niort et augmente ses capacités de production

> Electronique : Esterline Power Systems (com-posants de commutation et de commande pour l’aérospatiale et l’industrie) recrute à Niort

> [86] Seri (mobilier urbain) crée un nouveau container « design » et sécurisé pour la col-lecte de vêtements

> 700 % de croissance 2014 pour Airinov (drones et capteurs d’image à usages agri-cole), une société créée dans une grange de Monprévoir et basée à Paris.

Sources : Communiqués de presse, Actuflux, Charente Libre, Sud Ouest, Nouvelle République, Courrier de l’Ouest, Le Moniteur, Zone Bourse, Maddyness

Entreprises20

DISASOLAR, LE PHOTOVOLTAÏQUE ORGANIQUE ET « DESIGN »

L’entreprise DisaSolar implantée à Limoges a fondé sa réputation sur le photovotaïque « sur mesure », pour répondre aux besoins spécifiques de ses clients. Après le photo-voltaïque rigide au silicium, celui en couches minces, éventuellement flexible, voici le pan-neau solaire organique polychrome. Une pre-mière mondiale, qui a nécessité des années de recherche-développement avec 4 grands labo-ratoires et le soutien de la Direction Générale de l’Armement. Les polymères sont formés de couches de matière organique (telles que des molécules à base de carbone), déposées par impression jet d’encre, en utilisant les imprimantes d’une autre PME limougeaude, Ceradrop. Trois encres colorées sont utilisées pour obtenir une très large gamme de rendus esthétiques. La société estime désormais que la technolo-gie est prête. Elle peut être utilisée pour du mobilier urbain, des toits de véhicules ou de bateaux, ou encore des applications militaires. Ces panneaux solaires se présentent sous la forme de films souples, légers, personnali-sables. Ils peuvent être dissimulés et intégrés à un produit « design ». De plus, ces modules photovoltaïques sont économiques, non toxiques et se contentent d’une faible lumino-sité. DisaSolar, qui fait partie du groupe Disa, es-père industrialiser son panneau solaire orga-nique d’ici 2017. Elle a réalisé 2 M€ CA en 2013 avec 22 salariés.

PHOTONIS VOIT TOUT ET SE DÉVELOPPE DANS LE SPATIAL

Basée à Mérignac, Photonis est une entreprise d’électronique de défense principalement im-plantée à Brive (530 salariés sur 1.000). Spécia-liste des systèmes intensificateurs de lumière et des détecteurs de sources lumineuses et de rayonnements de haute précision, elle est lea-der mondial des lunettes de vision nocturne digitalisée à usage militaire.

Photonis fournit un effort important en re-cherche et développement. Elle conçoit par exemple des technologies permettant d’enre-gistrer les images et de les voir en couleur. Ces investissements lui ont également permis de pénétrer des marchés de détection hautement spécialisés. Elle développe par exemple des dé-tecteurs de neutrons utilisés dans la sûreté des centrales nucléaires et des systèmes de simula-tion d’essais nucléaires. Un détecteur est utilisé en Gironde par le laser Megajoule du commis-sariat à l’énergie atomique, pour l’étude des réactions nucléaires.

Dans le spatial, Photonis a fourni un capteur pour une mission de la Nasa vers Mars. Elle produira un module pour l’Agence spatiale européenne, afin d’équiper le satellite Bepi-colombo, qui doit partir pour Mercure cet été. Elle travaille sur le détecteur de photons Planacon, qui mesure des rayonnements cos-miques et sera utilisé dans la recherche sur le boson de Higgs, le « Graal » de la physique. Ce système devrait être opérationnel dans deux ans. La société équipe les instruments scienti-fiques du Cern sur cette particule.

Photonis, qui dispose d’implantations aux Etats-Unis, exporte dans plus de 80 pays et compte une cinquantaine de bureaux com-merciaux.

MÉCANIQUE : UNE FÉDÉRATION D’ENTREPRISES QUI MARCHE

Industrie Mécanique du Limousin, plus connue sous le nom d’IML, c’est une fédéra-tion d’entreprises complémentaires qui tra-vaillent ensemble. Elles ne sont plus que trois depuis que RT Profil (755.900 € CA en 2014) a fusionné avec sa société sœur Coremo-Bar-rière (3,187 M€ CA) en début d’année, suite au départ en retraite du fondateur Daniel Blan-cheton. Toutes deux partageaient le même site de Verneuil-sur-Vienne. Coremo-Barrière est spécialiste des moules et outillages, de la mé-canique de précision, de la chaudronnerie et de la mécano-soudure. RT Profil (rectification, lames de découpe, outillages de pultrusion, rodage) demeurera une marque dans les do-maines de la pultrusion et des outils coupants.L’union IML regroupe aussi SECMIL et Les Ateliers Modernes. SECMIL (3,264 M€ CA), également à Verneuil, qui intervient dans la chaudronnerie industrielle, l’oxycoupage et la soudure, a doublé ses effectifs en 5 ans. Elle travaille pour des secteurs diversifiés. Les Ate-liers Modernes (LAM) à Aixe-sur-Vienne (3,825 M€ CA en 2013) sont spécialistes de la méca-nique de grande précision et des outils de dé-coupe. La société s’est largement tournée vers le secteur médical (outils chirurgicaux, pro-thèses et implants). L’international représente 90 % de cette activité.

Le « groupe » IML, qui privilégie des liens capi-talistiques réduits, représente 140 salariés. Sa philosophie : se regrouper pour se développer et proposer autant que possible un interlocu-teur unique aux donneurs d’ordres. Les objec-tifs stratégiques sont définis en commun et la gestion des ressources humaines s’effectue à l’échelle du groupe. Le recours à l’alternance est privilégié. Outre le médical, l’ensemble intervient dans les secteurs de l’outillage, de l’environnement, de l’énergie et de l’aéronau-tique.

Et aussi :

> Dreamagine Studio (jeux vidéo pour la valorisation du patrimoine touristique, visite réelle ou virtuelle ; bornes interactives) sort de la phase d’incubation

> B-Cell Design, société de biotechnologies issue de l’Université de Limoges, exploitera un brevet en immunologie sur les lympho-cytes B pour le traitement des allergies et leucémies. Elle travaille aussi sur une stimu-lation immunitaire innovante pour éviter l’infection par le VIH.

> Reprise des sites Altia (emboutissage) : Bessines-sur-Gartempe devient Steva Limou-sin ; La Souterraine repris par le groupe anglo-italien GM&S Industry

Sources : Communiqués de presse, Le Populaire, Les Echos, France 3, Usine Nouvelle, La Tribune, Région Limousin, Ester Technopole, Haute-Vienne Le Mag

TRONICO PARIE SUR LA MOTO-RISATION À HYDROGÈNE

A Saint-Philbert-de-Bouaine, près de Mon-taigu, l’entreprise Tronico est un poids lourd des systèmes électroniques complexes pour équipements à forte valeur ajoutée. De sous-traitant initialement, elle devient de plus en plus équipementier. Elle intervient dans les secteurs de l’aéronautique, du biomédical, de la défense, de l’énergie, du ferroviaire…

Un projet labellisé pôle de compétitivité

Elle pilote le projet de recherche collectif Hy Trac, qui se donne pour but de motoriser des camions, bus et engins de travaux public à l’hydrogène produit par une pile à combus-tible. Il regroupe une dizaine d’entreprises (dont Greengt Technologies, Symbiofcell, Mcphy energy, Riagi, Ad venta, Fcellsys) et le CEA. Le projet vise à fournir des solutions pour l’ensemble de la chaîne de traction hydrogène pour les véhicules lourds, de la production à la propulsion, en passant par le stockage et la distribution. D’une manière générale, la tech-nologie hydrogène, prometteuse, bute encore sur divers obstacles techniques. Hy Trac consti-tue un Projet structurant des pôles de com-pétitivité (PSPC) labellisé par le Fonds Unique Interministériel (FUI). Tronico s’occupe de la partie convertisseur, un composant électro-nique qui régule le courant produit. La société vendéenne se positionne ainsi comme l’« élec-tronicien français de l’hydrogène ».

Elle travaille aussi sur un projet qui tend à ren-forcer l’autonomie des Renault Kangoo élec-triques, notamment pour La Poste. Il s’agit d’équiper 150 véhicules en piles à combustible.

Tronico fait partie du groupe de technologies Alcen, qui intervient dans la défense et la sécurité, l’énergie, les machines médicales et l’aéronautique. Elle emploie 710 personnes, dont 450 en Vendée. Elle déclare un chiffre d’affaires de 63,9 M€ en 2013.

Intéressée par le projet Hy Trac, la Région Pays-de-la-Loire cherche à structurer un clus-ter sur la filière hydrogène.

CESSION DU GROUPE SABE, SPÉCIALISTE DES PROCESS POUR LES VRACS

Le groupe Sabe est spécialisé dans les process industriels pour les produits en vracs. Basé à Chauché et également implanté à Naizin (Mor-bihan), il a pour clients des grands noms de l’alimentation humaine (biscuiterie…) ou ani-male, mais aussi de la chimie minérale (béton, engrais, plâtres….).

Le groupe, composé des sociétés Sabe, Sabe Distribution, Sabis, Setir et AMS, intervient comme bureau d’étude en process et automa-tismes industriels pour toutes les opérations portant sur les poudres, les granuleux, les pul-vérulents. Stockage, manutention, fabrication, mélange, conditionnement, préparation de commandes, sont quelques-unes des étapes

dans lesquelles s’illustre son savoir-faire. Il conçoit des mélangeuses et des enrobeuses et propose des services de maintenance. Il peut aussi livrer des unités de production clés en mains. L’activité du groupe s’étend aussi au tri et retraitement des déchets, des boues d’épu-ration et cendres d’incinération. Il dispose d’une activité biotechnologies, en matière d’alimentation, de biocarburants et de phar-macie.

Le groupe Sabe (87 salariés), qui réalise 16,7 M€ CA, est cédé à Arnaud Meynial, homme d’affaires plusieurs fois dirigeant d’entreprises, qui déclare trouver une entreprise « à taille hu-maine, dynamique et performante ». Ce der-nier bénéficie du soutien des fonds d’investis-sement Unexo (Crédit Agricole) et BNP Paribas Développement. Deux managers entrent par ailleurs au capital dans l’opération de reprise. Arnaud Meynial compte miser sur l’internatio-nal, l’innovation et la croissance externe pour développer encore cette entreprise située à la pointe de son domaine.

CONFECTION : FRANAUD, UN GROUPE « HAUTE COUTURE »…

Le groupe de textile haut de gamme Franaud, fondé par Françoise Piou et Arnaud Nassiet, regroupe désormais 3 entités. La Ferrière Couture est un des derniers pantalonniers et jupiers français (19,5 M€ CA). Les deux autres ont été ajoutées au groupe par rachat fin 2014. Légé Haute Façon réalise des robes

de soirée, tuniques, chemisiers…, et atteint 2,2 M€ CA. Elle a récemment habillé Michelle Obama. L’Aiguillon Couture est un fabricant de vestes pour femmes, qui va se tourner vers le marché des hommes (1,1 M€ CA). Ces 3 sociétés, dont les appellations présentent dé-sormais un caractère géographique, étaient connues respectivement sous les noms de Maison Wolf, Ateliers Cannelle Couture et Jacques Brémaud. Elles restent indépen-dante mais mutualisent les fonctions support et la clientèle.

Le groupe Franaud, spécialiste du façonnage de luxe, a pour clients des maisons de couture du monde entier. Il emploie 115 salariés et re-crute. Par ailleurs, il investit dans les bâtiments, l’informatique, les machines et la formation.

Et aussi :> Vêtements enfants CWF obtient la licence Karl Lagerfeld Kids.

> Inauguration d’un nouveau Chantier Océa aux Sables-d’Olonne

> Ecopresto, la plate-forme leader de l’inter-médiation entre fournisseurs et e-commer-çants

> Salles de bains : Baudet (à Mouchamps) investit et s’attaque au logement social

> Cartonnerie alimentaire : Huhtamaki in-vestit 5 M€ à l’Ile d’Elle pour un nouveau procédé de fermeture de boîtes d’oeufs

Sources : Ouest-France, Les Echos, Libération, Fusacq, Conseil Général de Vendée

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21DossierS a N T E

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Faire du stress un allié

Les clés de la prévention du stress

FAIRE DU STRESS UN ALLIÉ

Le stress est communément considéré comme l’ennemi numéro 1 du bien-être. Les médecins sont formels en affi rmant que le stress est souvent à l’origine de dysfonctionnements physiques et qu’il est même une cause directe du vieillissement prématuré du fait qu’une personne stressée se replie sur elle-même et renonce progressivement à profi ter de certaines de ses capacités mentales. Les modifi cations physiologiques persistantes de stress «usent» l’organisme. À long terme, le mauvais stress augmente la pression sanguine et le risque d’accidents cardio-vasculaires, provoque des modifi cations cérébrales qui augmentent le risque d’anxiété et de dépression, produit des troubles du sommeil et accroît le risque d’obésité. Le mauvais stress est devenu un véritable fl éau que ce soit en Europe ou en Amérique du Nord avec plus de 25% de la population qui se plaint d’être très stressée notamment parmi les étudiants et les actifs.

Pourtant de récentes études montrent que le stress n’est pas toujours nuisible, bien au contraire. Jusqu’à un certain niveau, il permet de stimuler, d’améliorer les performances cognitives et comportementales, de rester alerte et motivé, voire d’augmenter l’espérance de vie. À tel point que les chercheurs anglais parlent d’eustress pour désigner le bon stress et de distress pour défi nir le stress négatif. Dès lors les effets négatifs du stress

sur la santé ne sont pas inévitables. Cela commence par notre façon de penser et d’agir qui peut transformer positivement notre expérience quotidienne du stress dès lors que nous en prenons conscience et que nous choisissons à ce moment-là de maintenir une bonne relation avec les autres. A ces conditions, l’individu peut créer de la résilience et même accroître son espérance de vie.

Il est vérifi able par chacun que lorsque le stress survient au bon moment et sans excès, il stimule alors les performances, améliore les capacités, permet de mieux travailler, plus vite et d’agir plus effi cacement. A l’inverse, s’il devient chronique et sans contrôle, il est alors totalement contre-performant et peut causer des problèmes de santé. Tout est donc une question de gestion du stress. Pour Kelly Mc Gonigal, psychologue de la santé, auteure et intervenante à l’université de Stanford, le stress n’est pas l’ennemi public numéro 1 si on le considère positivement. Elle se réfère pour cela à 3 études, dont la première menée par des chercheurs de l’université de Wisconsin-Madison, aux Etats-Unis auprès de 29 000 personnes, a consisté à évaluer leur niveau de stress au cours de l’année précédente, tout en précisant dans quelle mesure celles-ci pensaient que cela pouvait infl uencer leur santé. L’étude qui a suivi ces personnes pendant 8 ans a découvert que les personnes se plaignant d’un haut niveau de stress et convaincues que celui-ci était néfaste à leur santé ont vu leur risque de décès augmenter de 43%. À l’inverse, les gens très stressés mais n’y accordant peu d’importance ont affi ché le taux de mortalité le moins élevé.

Une seconde étude menée par l’université d’Harvard a montré lors d’un test de

stress social que le fait de repenser aux réponses apportées dans le but d’aider à mieux le comprendre comme, par exemple, considérer le cœur qui s’emballe comme préparant à l’action, la respiration qui s’accélère comme amenant plus d’oxygène au cerveau… a participé à rendre les participants moins stressés, moins anxieux, plus confi ants. Le plus spectaculaire a été que la réponse physique au stress des participants a changé. Alors que dans une réponse au stress classique, la fréquence cardiaque augmente et les vaisseaux sanguins se resserrent expliquant ainsi pourquoi le stress chronique est parfois associé aux maladies cardiovasculaires, le fait de repenser à ces états physiologiques a directement contribué à réduire la dilatation des vaisseaux sanguins ainsi qu’assainir le profi l cardiovasculaire. Il a ainsi été démontré que l’ocytocine qui est la neuro-hormone du stress et dont la fonction est de réguler les instincts sociaux du cerveau permet, à la fois, de nous motiver à agir et d’entrer en contact avec les autres plutôt que de nous isoler. De ce fait, elle protège le système cardiovasculaire des effets du stress en agissant comme un anti-infl ammatoire naturel.

Une troisième étude aux Etats-Unis portant sur environ 1000 adultes a souligné également que chaque expérience de vie stressante majeure

accroît le risque de décès de 30%… sauf pour les personnes attentionnées vis à vis des autres. Ainsi être attentionné envers les autres, à l’écoute, en empathie avec autrui, crée de la résilience face au stress à condition d’avoir confi ance en soi et ne pas chercher à y faire face tout seul.

De façon surprenante, les chercheurs se sont ainsi aperçus que lorsque le stress est aigu mais non chronique, il produit des effets majoritairement positifs sur l’organisme. Il «booste» l’énergie en rendant le corps plus alerte et déclenche des réactions physiologiques utiles et constructives. De quoi donner raison à la formule de Nietzche qui dit que «Tout ce qui ne tue pas rend plus fort». En gardant le cerveau vigilant, il renforce le système immunitaire et peut même protéger, à long terme, contre les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Des études complémentaires ont également montré que les personnes présentant un niveau modéré de stress avant de subir une opération chirurgicale récupèrent plus vite que celles qui ne sont pas du tout anxieuses. Dans le même ordre d‘idée, des expériences de laboratoire menées sur des rats à l’Université de Californie ont montré que l’exposition à un stress aigu augmentait le nombre de cellules souches neurales dans le cerveau, facilitant ainsi l’adaptation de l’animal aux environnements changeants. Que du bon !

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LE RÔLE-CLÉ DU SOUTIEN

Chaque salarié attend de son supérieur hiérarchique, des collaborateurs et collègues, des fonctions supports (RH, informatique, médecine du travail…) une écoute effi cace et un soutien afi n de faire baisser son niveau de stress et les risques d’anxiété et de dépression. Il existe 4 formes de soutien jugées satisfaisantes :

• La qualité et la quantité des informations données

• L’empathie et l’écoute en cas de problème

• Les moyens concrets de bien travailler, de bonnes conditions de travail (logiciel sans bug, imprimante qui fonctionne…)

• Un retour régulier sur la qualité du travail accompli

Impact d’un soutien jugé satisfaisant sur le niveau de stress :

-0.38 Soutien du manager direct

-0.32 Soutien des collègues

-026 Soutien des fonctions supports

0 = aucun effet ; 1 = baisse du risque

Source : Ifas

LES CLÉS DE LA PRÉVENTION

Tout le problème du stress est de savoir garder le contrôle sans se laisser envahir par les émotions négatives en essayant, au contraire, de le tourner à son avantage considérant qu’il nous dynamise et nous stimule. Des pratiques simples permettent de le canaliser et de le transformer en énergie positive.

1. Respirer 4 ou 5 fois de suite en relâchant les épaules et en gardant la bouche fermée

au moment d’une inspiration profonde toujours par le nez, en s’obligeant ensuite à rester en apnée en comptant jusqu’à 4, puis en expirant lentement par la bouche en n’hésitant pas même à faire du bruit. Répéter ce type de respiration plusieurs fois de suite durant 1 à 1,30 minutes en tout.

2. Ne plus penser aux actions passées insatisfaisantes ou négatives sachant que d’une part on ne peut rien y changer et que surtout plus on y pense, plus cela prend de l’importance dans l’activation inutile des neurones.

3. Savoir se ménager dans la journée des moments de pause en se créant obligatoirement un sas de décompression entre le temps du travail et celui de la vie privée.

4. Se créer de nouvelles habitudes en commençant d’abord par identifi er clairement les mauvaises en s’obligeant à modifi er ses comportements et tous les choix quotidiens ayant provoqué ces

habitudes, en les remplaçant par d’autres plus positifs.

5. Effectuer de temps en temps un automassage du visage et de la nuque pour se détendre et soulager ainsi ses tensions musculaires et psychiques. Cet art qui est issu d’une tradition millénaire permet de revitaliser le corps et l’esprit à tout moment de la journée. Il est particulièrement utile pour chasser le stress et la fatigue en conférant un regain de vitalité immédiat.

6. Pratiquer régulièrement des étirements énergétiques qui assouplissent les muscles, chassent la fatigue, fortifi ent l’énergie vitale et aident à retrouver plus de tonus et de bien-être dans la vie quotidienne et professionnelle.

7. Décharger le stress et les émotions négatives par les techniques dites psycho-énergétiques auprès de praticiens diplômés, permettant de retrouver

immédiatement une clarté d’esprit, de la bonne humeur et de la sérénité.

8. Utiliser également les techniques énergétiques bio-posturales qui permettent de favoriser spontanément le dynamisme, l’ouverture aux autres, ainsi qu’une meilleure communication avec son entourage.

9. Se relaxer dans un endroit calme en détendant toute la chaîne musculaire comme voie royale pour se ressourcer, régulariser l’ensemble de son métabolisme, chasser la fatigue et retrouver de la clarté dans ses idées.

10. Apprendre à visualiser, à n’importe quel moment, l’image idéale de l’objectif ou du résultat que l’on souhaite atteindre à partir de l’état de relaxation, en effectuant des projections mentales et émotionnelles afi n de favoriser plus de bien-être en soi.

11. Rire et sourire avec d’autres personnes afi n de retrouver plus de spontanéité et de joie de vivre en éloignant son anxiété, comme en «baissant les masques» et ce, d’autant plus que la nature contagieuse du rire permet de favoriser de la complicité et des réfl exes de partage dans les groupes de travail.

12. Positiver en apprenant à oser et non à subir pour retrouver plus de dynamisme et d’enthousiasme, comme en allant à la rencontre de l’autre afi n de stimuler les relations et la communication.

Sources : www.passeportsante.net - L’Express

N° 124 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr22 Dossier

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