Journal des Professionnels n° 123

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Journal professionnels N o 123 FÉVRIER MARS 2015 des LES POINTS DE PRESSE DE L'ENTREPRISE POITOU-CHARENTES - LIMOUSIN - VENDÉE 11 ACTUALITÉS Vers un cluster pour structurer une filière énergies marines en Poitou-Charentes Poitou-Charentes - Limousin - Vendée Copyright et alerte éthique ASSURANCES ENTREPRISES QUI BOUGENT COMMUNICATION 15 18 22 entre galère et espoir Formation Emploi

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JournalprofessionnelsNo123

FÉVRIERMARS 2015

des

LES POINTS DEPRESSE DEL'ENTREPRISE

P O I T O U - C H A R E N T E S - L I M O U S I N - V E N D É E

1 1ACTUALITÉSVers un cluster pour structurer une fi lière énergies marines en Poitou-Charentes

Poitou-Charentes - Limousin - Vendée

Copyright et alerte éthique

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S O M M A I R E◗ REVUES DE PRESSE

des professionnels ..........................4des entreprises ................................4Internationale .................................5Européenne .....................................5

◗ DOSSIERSFORMATION ET RH .................. 7• C’est quoi la bonne formation

aujourd’hui ?• Les débouchés de l’enseignement

supérieur• L’emploi des jeunes entre galère

et espoir• Senior, faire de son âge un atout

ASSURANCES ......................... 15• Quand et pourquoi faire évoluer

son contrat d’assurance• Les professionnels à contacter• Responsabilité environnementale

& assurance• Micro assurances

pour micro-entrepreneurs• Assurance & assistance en vacances• L’e-constat auto

COMMUNICATION ................ 22• C’est quoi le copyright ?• L’alerte éthique

◗ ACTUALITÉSPoitou-Charentes ..........................11Limousin ........................................14Vendée ...........................................14

◗ LES ENTREPRISESQUI BOUGENTCharente ........................................18Charente-Maritime .......................18Deux-Sèvres .................................18Vienne............................................19Vendée ...........................................21Limousin ........................................21

édito 3N° 123 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr

Les entreprises doivent assurer leur pérennité à moyen et long terme. Pérennité qui passe par leur capacité à déve-lopper et conserver leur clientèle, à dégager une rentabilité

permettant de faire face aux aléas ou de saisir des opportunités. Cette pérennité dépend aussi de leur agilité à s’adapter aux ac-tions des concurrents, aux exigences des nouveaux consomma-teurs. C’est le lot quotidien des entrepreneurs. Ne les plaignons pas !

Encore faut-il qu’ils ne soient pas « massacrés » par des politiques publiques qui obèrent largement la pérennité de leurs entreprises, leur volonté de développement.

C’est malheureusement le cas aujourd’hui en France.

Regardons ce qui se passe chez deux voisins proches.

En Suisse, les cotisations sociales patronales se situent entre 17 et 22 % là où en France elles s’élèvent à 50 - 57 % supplé-mentaires pour 100 euros de salaire brut payé au salarié.

Combien en Allemagne ? 20 %. Combien en Belgique ? 33 %. En Espagne ? 30 %. En Irlande ? 11 %. Aux Pays Bas ? 17 %

C’est une altération majeure de la compétitivité des entreprises françaises en comparaison avec leurs proches voisins !

Et la durée légale du travail comparée avec nos voisins proches souffre aussi d’une grande différence.

Reprenons les exemples Suisse et Allemand.

La durée légale hebdomadaire du travail en Suisse s’étage entre 45 heures et 50 heures ramenée par les conventions d’entre-prise (le droit contractuel) à 42 h/semaine quand la durée légale du travail est de 35 h/semaine en France.

Traduite à l’année la durée du travail hebdomadaire augmente de 280 heures le temps travaillé par un salarié suisse à temps plein, soit environ 8 semaines de travail en plus, par an, en comparaison d’un salarié Français aux 35 heures.

La comparaison avec l’Allemagne est toute aussi importante : 200 heures de plus à l’année soit plus 5 à 6 semaines travaillées en comparaison d’un salarié français aux 35 heures !

Il serait trop long de commenter les taux comparés d’impôt sur les sociétés de ces trois pays voisins. Ils se situent dans les mêmes proportions que les charges sociales patronales au détriment des entreprises françaises. Celles-ci sont là aussi très pénalisées.

Mais alors les salariés paient-ils des charges salariales moins élevées en France ? Entre 20 à 22 % du salaire brut en France pour 14.5 % en Suisse et 21 % en Allemagne. Un avantage à la Suisse.

Et la TVA payée par le consommateur ? Le taux normal est de 20 % en France pour 8 % en Suisse et 19 % en Allemagne. Encore un net avantage à la Suisse !

Pour un taux de chômage avoisinant 11 % en France, 4.9 % en Allemagne et 3.3 % en Suisse…

Existe-t-il un lien de causalité entre un coût de travail et une imposition qui « plombent » les entreprises françaises de 25 à 30 % et le taux de chômage en France ? Nous le croyons.

Est-ce pour un système social supérieur en France au système suisse ou allemand ? Pas du tout !

Un système scolaire plus performant ? Encore moins !

Une justice et une police, une médecine plus effi cace ? Absolu-ment pas !

Les français en travaillant moins ont-ils plus le moral, profi tent-ils plus ou mieux de leur temps de travail plus léger de 6 à 8 semaines à l’année ? Nous ne le croyons pas compte tenu des sondages qui présentent le moral des Français comme le plus en berne d’Europe !

Alors STOP au « massacre » des charges patronales, salariales, des impôts (*) qui frappent les entreprises et reprenons le chemin d’un temps de travail libéré... Et d’une maîtrise essentielle des dépenses publiques.

Il faut le dire très fort et être très nombreux à le répéter...

Dominique CHEVILLONPrésident du Directoire de MAAF VIE

CHARGES SOCIALES, FISCALITÉS, COMPÉTITIVITÉ DES ENTREPRISES...ET CHÔMAGE

LA ROCHELLE - 05.46.50.27.27 ROCHEFORT - 05.46.99.02.76 ROYAN - 05.46.05.03.55 SAINTES - 05.46.93.48.33 COGNAC - 05.45.36.15.15 LA ROCHE - 02.51.37.08.15 LUÇON - 02.51.56.04.71

FONTENAY - 02.51.69.85.69 LES SABLES - 02.51.21.06.18 CHALLANS - 02.51.93.16.52 BRESSUIRE - 05.49.74.20.44

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(*) Les % ont été volontairement simplifi és pour la clarté de l’édito.

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Revues de pressedes PROFESSIONNELS

N° 123 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr4

SANTÉ

TRAVAILLER TROP IMPLIQUE UN RISQUE DE SURCONSOMMATION D’ALCOOLUne série d’études parue dans The British Medical Journal (BMJ) impliquant plus de 400.000 personnes dans 14 pays montre que les individus qui travaillent plus de 48 heures par semaine, c’est-à-dire au-dessus du seuil de la directive européenne sur le travail, «Ont une plus grande probabilité de s’engager dans une consommation à risque pour leur santé». Alors que les longues heures de travail sont déjà liées à un risque accru de maladies cardiovasculaires, d’acci-dents du travail, voire à des problèmes de santé mentale, l’étude montre que les per-sonnes qui travaillent de 49 à 54 heures par semaine, ou celles dont le travail heb-domadaire s’étend sur 55 heures et plus, ont un risque accru d’abuser de l’alcool. Selon les chercheurs qui ont mené l’étude «Une consommation à risque d’alcool cor-respond à plus de 14 boissons alcoolisées par semaine pour une femme et plus de 21 pour un homme». La référence utilisée pour une unité de boisson alcoolisée est de 10 grammes d’alcool pur correspondant à un verre standard (verre de bistrot ou de bar), un petit verre de whisky (3 cl), un verre de vin (10 cl à 12°) ou une chope de bière (25 cl à 5°).

LEADERSHP

LE RÔLE INGRAT DU NUMÉRO 2

Que ce soit à la tête d’un Etat ou d’une entreprise, l’extrême personnalisation du pouvoir rejette souvent le n° 2 dans l’ombre. Le poste de second ou d’adjoint, à quelque niveau que ce soit dans la hié-rarchie et quelle que soit la taille de l’orga-nisation, ne ressemble à aucun autre sta-tut dans l’entreprise. Ainsi lorsque le n°2 apparaît en pleine lumière en succédant, par exemple, à son patron, il est alors rare qu’on lui fasse confiance d’emblée avant plusieurs mois, voire plusieurs années. Il peut même arriver que l’adjoint serve de fusible parfait pour protéger directement son patron comme ça a été le cas dans la rocambolesque affaire des faux espions et des vrais escrocs qui a ébranlé en 2011 le groupe automobile Renault et provoqué un incident diplomatique avec la Chine accu-sée d’avoir corrompu trois cadres de haut niveau pour percer les secrets de la voiture électrique. A l’époque le n° 1 Carlos Ghosn a su réagir vite en éjectant de son poste le n° 2, Patrick Pelata. Mis au placard, l’ancien directeur général délégué a quitté Renault 14 mois plus tard pour aller se refaire une image en Californie dans une société vingt fois plus petite et dont il n’est que l’un des 18 membres du comité exécutif. Il existe aussi d’autres cas où les adjoints veulent

rester dans l’ombre, diriger et conseiller sans trop s’exposer médiatiquement ni prendre de risques personnels.

Pour certains experts en management, il est évident que le rôle d’adjoint est inutile dans de nombreuses situations d’entreprises et qu’il peut même devenir néfaste lorsque deux individus aux caractères affirmés se partagent les mêmes responsabilités. Selon eux, il est bien plus économique et efficace d’avoir une organisation décentralisée, voire horizontale, dans laquelle chacun sait ce qu’il a à faire même en l’absence du chef. Il est clair pourtant que les adjoints peuvent être très utiles comme c’est le cas, par exemple, dans un tandem numéro 1/numéro 2 composé d’un très jeune diri-geant promis à un brillant avenir (grâce à sa formation initiale ou par héritage) se-condé par un professionnel solide et expé-rimenté qui gère l’entreprise au quotidien et sait qu’il ne deviendra jamais n° 1. Une autre configuration plus classique est celle du patron relativement âgé secondé par un alter ego pas forcément beaucoup plus jeune que lui mais qui, après s’être formé auprès du n°1, le remplacera fort oppor-tunément le moment venu du départ à la retraite.

MANAGEMENT

L’IMPORTANCE DU TRAVAIL DE QUALITÉIl existe deux approches différentes dans l’intérêt psychologique du travail selon que celui-ci est peu qualifié, peu motivant et/ou répétitif ou qu’il soit à l’inverse qualifié, motivant et à responsabilité. Dans le pre-mier cas, la sociologue Dominique Méda met en doute la possibilité d’un véritable épanouissement par le travail en affirmant «Que le travail est une œuvre, alors que sa détermination économique l’en empêche

à jamais». Même position plus ironique de la part du philosophe Bertrand Russell qui écrit «Que si l’on interroge un ouvrier sur ce qu’il y a de mieux dans sa vie, il y avait peu de chances qu’il vous réponde : J’aime le travail manuel parce que ça me donne l’illusion d’accomplir la tâche la plus noble de l’homme et aussi parce que j’aime penser aux transformations que l’homme est capable de faire subir à sa planète». A l’inverse de cette position, le psychologue Yves Clot confirme pour sa part que «Pour un professionnel ce qui compte le plus c’est d’être fier de son travail. Les dirigeants qui font passer la qualité au second plan démotivent leurs équipes et provoquent du stress». Ce chercheur dénonce ainsi la frustration permanente, voire le stress et les troubles psychosociaux, que provoque chez un professionnel le fait de ne pas se retrou-ver dans le travail effectué et/ou de ne pas avoir les moyens de réaliser un travail de qualité. Selon lui, le pire est d’être contraint de remplir les objectifs fixés en étant obligé d’oublier sa conscience professionnelle et son amour du travail bien fait. Le psycho-logue affirme également que la recherche de qualité dans l’activité professionnelle, lorsqu’elle est reconnue par les collègues et par la hiérarchie, est sans doute la meilleure prévention contre le stress. Il va encore plus loin en considérant que l’attachement à la qualité du travail compte davantage que les conditions de travail et même la reconnais-sance du statut hiérarchique. Selon lui, tout professionnel qualifié et motivé par son travail veut, avant tout, que la qualité de son travail soit reconnue en acceptant sans problème une grande exigence envers lui à condition toutefois de lui laisser réaliser un travail dont il soit fier.

Principales sources utilisées : Alternatives Economiques - Challenges

DROIT

LA PROTECTION DU SECRET D’AFFAIRESLa commission spéciale de l’Assemblée nationale vient d’intégrer dans le code du commerce «la protection du secret des affaires» et la «lutte contre l’espionnage industriel». Cette nouvelle mesure pose le principe général de l’interdiction de violer le secret des affaires et prévoit de punir quiconque prend connaissance, révèle sans autorisation ou détourne toute information protégée au titre du secret des affaires. Une peine de trois ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende est prévue, une sanction qui peut être portée à sept ans d’emprisonnement et à 750 000 euros d’amende en cas d’atteinte à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France. La tentative de ce délit est également passible des mêmes peines.

RICHESSE ECONOMIQUE

DES INÉGALITÉS VERTIGINEUSESL’un des grands thèmes abordés lors du 45e Forum économique mondial de Davos (Suisse) réunissant 300 dirigeants poli-tiques et économiques a été d’évoquer le fait incroyable que «La part du patrimoine mondial détenue par les 1% les plus riches était passée de 44% en 2009 à 48% en 2014 et dépassera les 50 % en 2016». Une alerte puissante que l’ONG Oxfam adresse au monde économique et aux puissants de la planète en mettant en exergue le fait

que les ressources cumulées «Des 1% les plus riches du monde dépasseront en 2016 celles des 99% restants». La preuve s’il en fallait de l’existence d’un immense déséqui-libre socioéconomique mondial nécessitant de «Réécrire les règles pour corriger ces iné-galités vertigineuses». Etude à l’appui, cette organisation non-gouvernementale sou-ligne également qu’«En 2014, les membres de cette élite internationale possédaient en moyenne 2,7 millions de dollars par adulte. Le reste du cinquième le plus riche de la population possède 46% du patrimoine mondial alors que 80% de la population mondiale ne se partagent que les 5,5% restant». Il est vrai qu’en pleine crise éco-nomique, les 80 premiers milliardaires de la liste de Forbes ont vu leur fortune passer de 1 300 milliards d’euros en 2010 à 1 900 mil-liards d’euros en 2014, soit une augmenta-tion de 50% en seulement quatre ans. Pour expliquer cette envolée, Oxfam indique que «Les grandes fortunes ont bénéficié de l’envolée du prix des actifs (en particulier des actions), soutenus notamment par les politiques monétaires accommodantes des grandes banques centrales de la planète. En outre, 20% des milliardaires de la liste de Forbes auraient des intérêts et ou des activités dans les secteurs de la finance et de l’assurance». Des secteurs qui ont bé-néficié des largesses de l’Etat afin d’éviter des faillites en cascade. Pour réduire ces incroyables paradoxes modernes, l’ONG a exhorté les Etats à adopter un plan pour lutter contre les inégalités, contrer l’évasion fiscale, promouvoir la gratuité des services publics, taxer davantage le capital et moins

le travail, instaurer des salaires minimum ou encore mettre en place une protection sociale pour les plus pauvres.

CHÔMAGE

PAS PRÈS DE FINIR !Un récent rapport de l’OIT (Organisation internationale du travail) anticipe une augmentation du nombre de chômeurs dans le monde jusqu’à la fin de la décen-nie 2010-2020. Un chômage qui doit en plus s’accompagner d’une hausse des inégalités. Ainsi, dans les quatre pro-chaines années, le nombre de chômeurs loin de baisser devrait encore augmenter et concerner près de 220 millions de per-sonnes en 2019. Le rapport insiste égale-ment sur le fait que «Plus de 61 millions d’emplois ont été perdus depuis le début de la crise mondiale en 2008». Il précise également que «Si la situation de l’emploi s’est améliorée aux Etats-Unis, au Japon ou au Royaume-Uni, elle reste et restera en revanche difficile dans plusieurs écono-mies avancées, surtout en Europe». Pour Guy Ryder, directeur général de l’OIT, «Les politiques d’austérité, particulièrement en Europe, ont contribué à l’augmentation spectaculaire du chômage. Je ne pense pas qu’elles étaient inévitables». En France, l’OIT ne voit pas de baisse significative du chômage avant 2017 avec un taux qui ensuite devrait légèrement passer sous la barre des 10% (9,9%) contre 10% en 2015. En Allemagne, le chômage pourrait même monter à 5% (contre 4,7% cette année). Du côté des jeunes travailleurs âgés de 15 à 24 ans déjà particulièrement touchés par la crise actuelle et dont le taux mondial de chômage est de l’ordre de 13%, il est à craindre que celui-ci conti-nue de progresser dans les années à venir

mais de manière inégale. De manière plus générale, la lente reprise de l’emploi et l’instabilité sociale qui en découle vont continuer de produire selon l’OIT «Des iné-galités grandissantes et persistantes avec des perspectives incertaines en matière d’investissement des entreprises.»

FORMATION

UN MANQUE D’INTÉRÊT ET DE TEMPSSelon un sondage réalisé pour Open-Classrooms, deux actifs sur trois ne comptent pas suivre de formation professionnelle en 2015. A la question «Avez-vous l’intention de suivre une formation professionnelle au cours des douze prochains mois ?» 66% des personnes interrogées ont répondu Non dont 40% disent qu’«elles ne se formeront probablement pas» et 26% «certainement pas». Les deux principales raisons invoquées sont le manque d’inté-rêt et le manque de temps. En effet, plus de la moitié (55%) affirme ne pas avoir «le temps» et 47% disent «Cela ne m’in-téresse pas». 36% pointent du doigt un manque d’information sur les formations et 25% leurs droits à la formation. Seu-lement 10% affirment qu’ils envisagent de se former «certainement» et 24% «probablement». Parmi les 34% d’actifs intéressés par une formation cette année, une majorité (52%) envisage de se former «pour être plus efficace au quotidien dans le poste» alors que 29% veulent «préparer un changement d’entreprise ou une recon-version professionnelle». Pour l’ensemble des salariés sondés, 54% se disent prêts toutefois à suivre une formation sur leur temps personnel.

Principales sources utilisées : Alternatives Economiques - Challenges - Lefigaro.fr

des ENTREPRISES

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IN TERNaT IONaLE5 N° 123 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr

NIGÉRIA

1ère ÉCONOMIE EN AFRIQUEL’économie du Nigéria est devenue la première du continent africain en passant devant l’Afrique du Sud, même si les 2/3 des Nigérians vivent encore au-dessous du seuil de pauvreté. Cette constatation résulte d’un relèvement comptable de 89% de son PIB lequel avait été sous-estimé depuis 1990, année de base de sa comptabilité nationale. Ainsi le PIB du pays qui était de 264 milliards de dollars en 2012 avec l’ancien mode de calcul est passé subitement à 510 milliards en 2013 bien qu’un ralentissement de la croissance fin 2014 ait réduit un peu le PIB du fait de la chute mondiale des prix du pétrole.

RUSSIE

LA DÉCROISSANCE ÉCONOMIQUESous la double pression du recul du prix du baril de pétrole et de l’impact des sanctions occidentales, l’économie russe a considérablement ralenti en passant de 4,6% de croissance en 2008 à 0,5% en 2014. Bien que la Russie pèse 3% dans le PIB mondial elle est devenue très dépen-dante du secteur des hydrocarbures (gaz et pétrole) lequel représente 62% des exportations et presque 50% des recettes publiques. D’autre part, depuis l’embar-go exercé ces derniers mois par les pays européens et les Etats Unis auprès de ce géant aux pieds d’argile, les répercussions économiques se font fortement sentir au niveau d’une pénurie de certains produits et biens de consommation mais aussi par un retrait mécanique de certains gros pro-jets d’investissements étrangers associé à une accélération des sorties de capitaux qui ont fait plonger le rouble de plus de 60% et laminer plusieurs banques déjà

en mauvaise posture. En 2015, la banque mondiale prévoit une récession de 2.9% avec un taux d’inflation moyen de 17%

PUISSANCE MONDIALE

6e RANG POUR LA FRANCESelon la Commission européenne la France ne fait plus partie des 5 premières puissances mondiales en se plaçant doré-navant derrière le Royaume-Uni, la Chine, les États-Unis, le Japon et l’Allemagne. En 2014, le PIB britannique (2 232 Mil-liards d’euros) est passé devant celui de la France (2 134 Md€). Une légère diffé-rence qui explique à la fois le recul de la France et l’avancée de la Grande-Bretagne notamment en matière de croissance avec +3% en 2014 contre 0.4% pour l’Hexagone. De plus l’Angleterre a béné-ficié d’une inflation de +1.5% (contre 0.4% en France) ainsi que d’une appré-ciation de la livre sterling ayant rapporté 126 milliards d’euros supplémentaires au PIB britannique.

CHINE

UNE POLLUTION MORTELLESelon une étude chinoise reprise par le South China Morning Post, la pollution liée à l’usage intensif du charbon aurait tué de manière prématurée 670 000 per-sonnes en 2012. Il est vrai que le char-bon représente près de 70 % des sources d’énergie dans ce pays. Les 4 principales maladies en cause, d’après le professeur Teng Fei de l’université Tsinghua à Pékin, seraient l’AVC, le cancer du poumon, la coronaropathie et la broncho-pneumo-pathie chronique obstructive en liaison directe avec les particules fines de moins de 2,5 microgrammes (dites PM 2,5). Actuellement plus de 70 % de la popu-

lation chinoise est exposée à une concen-tration de plus de 35 microgrammes par mètre cube, laquelle est la limite définie en Chine. En 2012 et aujourd’hui encore plus de 150 millions de Chinois vivent dans des zones où la concentration de PM 2,5 est considérée comme supérieure à 100 microgrammes par mètre cube, soit 10 fois la concentration maximale recom-mandée par l’OMS.

AUGMENTATION DES ACCORDS DE LIBRE-ÉCHANGE1ère économie mondiale, la Chine a accé-léré le nombre de ses négociations bila-térales d’accords de libre-échange (ALE) impliquant aujourd’hui 21 pays et régions dans le monde. Déjà 15 accords de libre-échange ont été signés impliquant 20 pays et régions. En 2014, les 3 derniers ALE ont été signés avec la Suisse (qui est le second pays européen à conclure un ac-cord de libre-échange avec la Chine après l’Islande), la Corée du Sud et l’Australie et 6 autres négociations ALE sont actuelle-ment en cours de négociation. L’objectif poursuivi par la Chine est de construire un «réseau mondial d’ALE» visant à activer davantage l’économie mondiale. C’est du moins l’avis de Zhuo Shaojie, direc-teur adjoint du Centre de recherche de la Chine contemporaine de l’Université de Melbourne, pour qui «La Chine s’efforce de promouvoir et de contribuer à la stabi-lité économique mondiale et de la région Asie-Pacifique, ainsi que de participer ac-tivement à la gouvernance mondiale et à la construction d’une économie mondiale ouverte». Grâce à la mise en œuvre de cette «stratégie d’ALE», la Chine entend donc renforcer sa coopération avec le

monde entier et ce, d’autant plus, que nous assistons à une forte période de ralentissement de l’économie mondiale ainsi qu’au retour du protectionnisme au sein de plusieurs grandes nations. Aussi de tels accords ne peuvent que redonner confiance au commerce mondial sachant que l’ALE est avant tout un engagement sincère entre les pays partenaires en vue de parvenir à une prospérité commune.

LE PARI DE LA RELANCE DE L’ÉCONOMIE MONDIALEIl est vrai que la Chine représente une vaste opportunité économique pour le monde entier sachant que dans les 5 an-nées à venir la Chine prévoit d’importer plus de 10 000 milliards de dollars de mar-chandises et que, pour les 10 prochaines années, les investissements chinois à l’étranger devraient atteindre les 1 250 milliards de dollars. Selon les estimations de la Banque centrale chinoise, la crois-sance du PIB de la Chine doit toutefois ralentir légèrement en 2015 (7,1 % voire moins selon certaines estimations tablant plutôt autour de 4 à 5%), alors même que les taux d’emploi et d’inflation vont rester stables. Un ralentissement qui peut constituer une véritable opportunité pour lancer des réformes à l’intérieur du pays, se concentrer davantage sur la qualité de la croissance et favoriser des accords posi-tifs de coopération et de développement commun par le biais de relations com-merciales plus étroites favorisant ainsi la relance de l’économie mondiale.

Principales sources utilisées : Challenge - Le contrarien.com

CREER SON ENTREPRISE DANS L’UE

Depuis quelques années, l’UE encourage les États membres à faciliter leurs procé-dures de création d‘entreprise en fixant cinq objectifs :• création en trois jours ouvrables,• coût des formalités inférieur à 100€,• possibilité d’effectuer toutes les dé-

marches administratives auprès d’un seul organisme,

• possibilité de remplir toutes les formalités d’immatriculation en ligne,

• possibilité de faire immatriculer une en-treprise dans un autre pays de l’UE, en ligne via ec.europa.eu/internal_market/eu-go/index_fr.htm

Les pays les plus avancés (04/2014) :• Danemark : 1 jour, 89€

• Slovénie : 3 jours, 0€

• Grèce : 2 jours, 116€

• Angleterre 1 à 5 jours, 16 à 49€

• Irlande 2 à 5 jours 50€

• France : 4 jours, 84€

• Moyenne UE : 4,2 jours, 315 €Rappelons que tout citoyen européen peut créer une entreprise, même individuelle, dans n’importe quel pays de l’UE. Idem pour implanter une filiale ou une succur-sale. A cet effet, le site ec.europa.eu/inter-nal_market/eu-go/index_fr.htm permet :• d’effectuer les démarches administratives

en ligne (formulaires et documents requis). • de prendre connaissance de la législation

dans chaque pays : Quelles autorisations doit-on obtenir pour entreprendre une activité de service ? Quel organisme est chargé de traiter la demande d’autorisa-tion ? (www.guichet-entreprises.fr pour la France). Prix et durée de la procédure ? Comment offrir des services à l’étranger à titre temporaire ou sans y ouvrir de bureau permanent ? Comment faire reconnaître ses qualifications professionnelles ?...

ERASMUS POUR JEUNES ENTREPRENEURS

Le programme « Erasmus pour jeunes entrepreneurs » est un programme d’échanges transfrontaliers qui offre aux jeunes créateurs d‘entreprise la possi-bilité de se former auprès d’entrepreneurs plus chevronnés. La collaboration est sou-vent bénéfique pour les deux parties dans la mesure où le nouvel entrepreneur bénéficie d’une formation « sur le tas » dans une PME située dans un autre pays de l’UE tandis que l’entrepreneur d’accueil profite d’un regard neuf porté sur sa propre entreprise de la part d’un jeune disposant de compétences spé-cifiques et souvent complémentaires. Sans compter le fait que cette coopération peut permettre à chacun de découvrir de nou-veaux marchés, de nouveaux partenaires, de nouvelles pratiques et, qui sait, d’établir un partenariat durable : création d’une en-treprise commune, d’une filiale, activités de sous-traitance, relation client-fournisseur…

Des points de contact locauxAu niveau local, le programme Erasmus est géré par un réseau d’organisations inter-médiaires (OI) telles que les Chambres de Commerce, les incubateurs et autres orga-nisations qui soutiennent les entreprises ou les universités. Ces OI délivrent les informa-tions, valident les candidatures, établissent les contrats et apportent un soutien à la mise en œuvre du séjour. Chaque échange requiert l’assistance de deux OI : l’une pour le jeune créateur, l’autre pour l’entrepre-neur d’accueil.

Les conditions du programmePour postuler au programme « Erasmus pour jeunes entrepreneurs », il faut avoir créé son entreprise depuis moins de trois ans ou avoir mis en place un projet quasiment abouti. Il faut, par ailleurs, être résident d’un pays de l’UE et justifier de ressources financières suf-fisantes pour compléter la bourse versée par

l’UE, afin de couvrir tous les frais du séjour. Celui-ci peut durer de 1 à 6 mois, fraction-nable dans un délai de 12 mois maximum.Le montant mensuel de l’aide dépend du pays dans lequel le jeune entrepreneur va ré-sider : de 560€ en Bulgarie ou Roumanie à 1.100€ au Danemark en passant par 830€ pour l’Allemagne, la Hollande ou l’Espagne. HAUSSE DU MARCHE EUROPEEN DES VOITURES NEUVES EN 2014

Avec 12,55 millions d’unités, les ventes de voitures neuves ont progressé de 5,7% en 2014 dans l’UE, renouant avec la croissance après six années consécutives de baisse. Certes, le niveau des ventes reste encore loin de celui atteint en 2007 : -20%. En 2014, le marché automobile européen a surtout profité aux marques Dacia (+24%), Skoda ou Nissan (+13,4%) même si, globa-lement, Volkswagen (1,56 million d’unités) fait toujours la course en tête loin devant Opel (869.200) et Renault (863.200).La Grande-Bretagne et surtout l’Espagne ont affiché une progression des ventes de 9,3% et 18% tandis que le marché français s’est amélioré d’un modeste 0,4%. L’Alle-magne reste toujours le premier marché européen avec plus de 3 millions d’unités vendues.

FEU VERT POUR UN PLAN D’INVESTIS-SEMENT DE 315 MILLIARDS D’EUROS

Ce sera sans doute le quatrième pilier du redressement économique européen, à côté de la discipline budgétaire, des réformes structurelles et des rachats de titres souve-rains par la BCE de 1.140 milliards d’€.

La Commission européenne devrait en ef-fet mettre en œuvre dès juin prochain, le « Fonds européen pour les investissements stratégiques » (EFSI). Ce Fonds, qui mobi-lisera au moins 315 milliards d’€ d’inves-tissement public et privé au cours des trois prochaines années, sera dédié à l’investis-sement stratégique dans l’UE, notamment dans le haut débit et les réseaux énergé-tiques, ainsi que dans les entreprises de moins de 3.000 salariés. 21 milliards d’€ provenant du budget européen et de la BEI serviront d’amorçage. Pour Jean-Claude Juncker, le président de la Commission eu-ropéenne, « Ce fonds constitue un grand pas en avant pour remettre les Européens dans le circuit de l’emploi et donner un coup de fouet à l’économie de l’Union ».

En pratique :• Un comité de pilotage décidera des orientations générales en matière d’investis-sement et d’allocation des actifs du Fonds. • Une plateforme de conseil en inves-tissement aidera à sélectionner, préparer, développer et financer les projets.• Un comité d’investissement examinera chaque projet et décidera lesquels bénéfi-cieront d’une aide au titre de l’EFSI, sans aucun quota géographique ni sectoriel. • Une réserve européenne de projets in-formera les investisseurs sur les projets exis-tants et potentiels. (2.000 projets auraient déjà été identifiés pour 1.300 milliards d’€). • Un Fonds de garantie de 8 milliards d’€ sera constitué d’ici à 2020 pour faire face aux pertes potentielles supportées par l’EFSI.

Principales sources utilisées : Fondation Robert Schuman, Les Echos, Communiqués de Presse

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EUROPE

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7 N° 123 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr DossierFORma T ION & RH C’est quoi une bonne

formation aujourd’hui ?

Les débouchés de l’enseignement supérieur

L’emploi des jeunes entre galère et espoir

Senior, faire de son âge un atout

C’EST QUOI UNE BONNE FORMATION AUJOURD’HUI ?

MOTIVER LES PARTICIPANTSIl existe une multitude d’organismes de formation dispensant de très bonnes formations. L’offre en France est d’ail-leurs relativement copieuse et diversifiée. Toutefois, il est intéressant de cerner la formation sous l’angle de la demande, c’est-à-dire du point de vue des partici-pants en ce qui concerne notamment la motivation à suivre les enseignements et apprentissages. En fait, si l’on consi-dère que les moyens pédagogiques mis en place (formateur, équipement, aca-démisme, organisation, processus diplô-mant) contribuent à l’efficacité d’une for-mation, la véritable qualité ne peut être envisagée qu’avec un élément essentiel : celui de la participation, de l’engage-ment, de l’appropriation et de la motiva-tion des participants. En effet, le person-nage principal n’est pas le formateur mais le groupe de personnes en formation. Exit donc la promotion du formateur pédant, académique, sentencieux, égocentré sur son image, son passé et/ou son autorité dans le sujet ou l’expertise abordé. Si ce dernier n’est pas lui-même motivant, accessible, disponible et respectueux des participants, tout transfert de savoir passe à côté de son objectif à savoir bien former les esprits. C’est une dimension fonda-mentale qui n’a rien à voir avec les notes obtenues via l’apprentissage par cœur, l’écoute obéissante ou encore un bacho-tage en règle. Exit également le fait de miser uniquement sur les moyens tech-nologiques utilisés (auditorium, vidéo, informatique, interactivité high tech…) en croyant que cela amplifie l’efficacité d’apprentissage.

En fait, une bonne séance de formation doit obligatoirement être centrée sur la participation active du groupe, être le souci permanent de tous ceux qui orga-nisent, préparent, conduisent la forma-tion. Il ne s’agit plus dorénavant d’agir en tant qu’offre dominante obligeant chacun à s’y adapter et à se plier à l’en-seignement mais davantage d’intervenir dans un vrai cadre de stratégie de marché axée sur les attentes de la «demande». Si le contenu, l’organisation et l’intervenant sont naturellement importants, ils ne sont pas essentiels pour autant. C’est toujours le résultat final qui compte à savoir si le groupe a compris ou n’a pas compris, sait ou ne sait pas, maîtrise ou ne maitrise pas. En cela, la motivation du groupe est le déterminant principal d’une bonne for-mation.

LES PRINCIPAUX DÉTERMINANTS DE LA MOTIVATION

Avoir le désir d’apprendre A l’origine du désir d’apprendre pré-existent différentes motivations de base telles que la nécessité professionnelle, la curiosité pour un savoir, une méthode, un dispositif nouveau, ou encore l’attrait in-tellectuel pour certaines disciplines. A ces motifs d’intérêt général s’ajoutent ceux

qui concernent les intervenants et forma-teurs comme la sympathie et la confiance qu’ils inspirent, les encouragements qu’ils accordent au moment opportun, la conviction et l’enthousiasme qui les ani-ment. Cet agrégat de conditions moti-vantes perçues et vécues par le groupe permet ainsi de créer et entretenir une ambiance propice au travail, à la réflexion et à l’effort, conduisant à l’efficacité de la formation suivie. En résumé, nul n’ap-prend s’il n’en a le désir profond.

Favoriser une participation active L’intervenant doit proposer davantage qu’un simple effort d’attention. Il doit faire participer activement le groupe à la séance de manière intellectuelle si le sujet est abstrait ou matérielle et physique si le sujet est concret. Il doit poser des ques-tions et participer à la résolution de cas concrets tout en favorisant une recherche et une réflexion au sein du groupe. En proposant des études de cas et des tra-vaux pratiques, le formateur facilite l’assi-milation. En stimulant l’intervention de la mémoire sensori-motrice, en renforçant les mémoires auditives et visuelles, il crée une prise de conscience et des réflexes durables sortant des limites théoriques de la seule intelligence. Ainsi nul ne peut vé-ritablement apprendre sans effort sachant qu’il ne viendrait à l’idée de personne d’enseigner l’usage de la bicyclette ou la conduite en voiture par une conférence ou un cours magistral.

Créer les conditions de la participationPour qu’il y ait efficacité dans la forma-tion, il est nécessaire que le formé soit animé d’un minimum de bonne volonté et d’une motivation qui le conduisent à regarder, comprendre, écouter ce que fait et dit le formateur en mobilisant une at-tention de tous les instants. Chaque par-ticipant doit donc se mettre «sur écoute» sachant que tout ne peut pas être dit par le langage ou les mots utilisés par le formateur. Le participant doit oser poser des questions, demander des éclaircisse-ments, voire évoquer ses propres problé-matiques qu’il juge insolubles ou difficiles à maîtriser, afin d’éliminer toute zone d’ombre ou de doute. Le moment de for-mation doit être le moment de confronter une réalité connue par lui à la découverte d’une autre réalité proposée par le forma-teur. De fait, si le formé ne consent pas une attention suffisante au formateur ou si sa dimension présentielle à la séance de formation n’est que physique, le forma-teur parle alors dans le vide en n’appor-tant plus aucune valeur ajoutée utile.

Mesurer l’acquisition du groupe

Le formateur doit assurer régulièrement une sorte de feed-back sur ce qu’il a en-seigné. Il doit s’obliger à mesurer auprès du groupe la manière dont son transfert de savoir est compris. Bien au-delà d’un simple contrôle de connaissances noté, il doit non seulement mesurer l’acquis en fin de séance mais aussi effectuer durant la séance des mesures permanentes. Il peut s’agir, par exemple, d’un simple regard porté sur l’ensemble du groupe permettant d’estimer le degré d’attention ou non. Il est également souhaitable de poser des questions dans le but de véri-fier l’attention et la compréhension des participants. Enfin, l’activité et l’engage-ment du groupe à trouver par lui-même des solutions ou des réponses à des pro-blématiques spécifiques est sans doute le meilleur moyen pour le formateur de mesurer son efficacité. Rappelons que si les participants n’ont pas correctement appris, c’est que le formateur n’a pas cor-rectement formé !

COMMENT MOTIVER LES PARTICIPANTS ?A l’évidence, il est impossible de motiver quelqu’un à sa place. Ainsi on ne peut pas motiver une personne contre sa volonté. C’est toujours l’individu qui se motive seul en fonction de ce que l’organisation et son environnement lui offre ou promet. Si un apprenant a décidé de ne pas être motivé et de ne pas participer activement, il sera très difficile de le motiver par le

formateur à moins que celui-ci utilise des méthodes de séduction ou de manipula-tion. C’est donc aux participants de s’en-gager ou non dans l’activité d’apprentis-sage, d’initiation ou de perfectionnement. Pour créer les conditions propices à la mo-tivation du groupe, le formateur et/ou l’or-ganisme de formation doivent mettre en place un certain nombre de dispositions :

Il faut d’abord se poser des questions basiques sachant que certaines ont plus d’importance que d’autres dans la motivation à suivre une formation. Pour les réponses, il est conseillé d’effectuer une recherche préalable sur l’Internet, dans les forums, sur les blogs. L’objectif est d’avoir différents avis en ne restant pas focalisé sur les minorités déçues mais plutôt sur ceux qui ont testé les formations et qui en sont satisfaits. En général ces avis, surtout lorsque le nombre de critiques positives est bien supérieur aux critiques négatives, ont bien plus de valeur que ceux qui critiquent sans n’avoir jamais participés par eux-mêmes. Exemples de questions à se poser :

• Relation et Confiance : Le formateur est-il crédible ? Sait-il de quoi il parle ? A-t-il une propre expérience up to date ? Est-il clair et pédagogue ? Que sait-on de lui ?

• Recommandation : A-t-il des références ? Des témoignages valides ?

• Autorité : Fait-il office d’autorité dans ce domaine ? Est-ce un expert ?

• Programme de formation : Le contenu est-il clair ? Des supports sont-ils proposés ? Un suivi ou un accompagnement est-il proposé ? A-t-on des échanges avec les autres «étudiants» ?

• Garantie : La formation offre-t-elle une garantie «satisfait ou remboursé» ? De combien de temps ? Est-il facile de se faire rembourser si cela ne convient pas ?

• Mentions légales et Conditions générales d’utilisation ou de vente : Le paie-ment est-il sécurisé ? Les CGV sont-elles présentes dans le contrat ? Trouvez-vous facilement les coordonnées et les informations de bases légales ?

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1. Définir clairement les buts et objectifs

C’est le point de départ fondamental à partir duquel un projet de formation réus-sit ou est voué avec certitude à l’échec. Il s’agit de savoir précisément où l’on va et où l’on conduit le groupe. Plus le position-nement est clair, plus il permet aux parti-cipants de savoir ce qui est attendu d’eux durant la formation. C’est aussi le meilleur moyen d’évaluer la qualité et l’efficacité de la formation suivie.

2. Donner du sens à la formationPlus une activité professionnelle a de sens pour l’apprenant, plus celui-ci juge la for-mation à suivre pertinente et utile. Il est donc conseillé, dès le début de l’activité d’apprentissage, de faire des liens oppor-tuns entre le contenu de la formation et le contexte professionnel des apprenants.

3. Favoriser la réalisation d’un projetC’est un principe de pédagogie active très répandu dans l’enseignement supérieur proposant un «Learning By Doing» consis-tant à inviter les participants à réaliser un «produit», c’est-à-dire une interview, un rapport, une présentation, une initiative, un challenge, un mémoire, une thèse…. En fait, toute production devient possible à partir du moment où celle-ci permet aux apprenants de s’approprier de nouvelles compétences par eux-mêmes sous la su-pervision du formateur.

4. Proposer des activités diversifiéesIl n’y a rien de plus lassant et «gavant » que de faire des opérations d’apprentis-sage sans grand intérêt et/ou répétitive. C’est même la meilleure façon de démo-tiver les participants. Ce qu’il faut faire, c’est proposer des activités diversifiées et complémentaires de façon à ce que l’ap-prenant puisse faire facilement entre elles un lien entre les concepts et pratiques abordés.

5. Encourager les défisPour être motivante, une formation ou une activité d’apprentissage doit pouvoir susciter un minimum de challenge vis-à-vis des participants, en faisant en sorte que le sujet proposé soit suffisamment difficile pour éviter que le groupe ne s’ennuie et, en même temps, pas trop compliqué pour éviter qu’il ne décroche. Tous les défis pro-posés doivent être adaptés aux capacités du groupe.

6. Favoriser l’engagement cognitifEn plus de rendre les participants actifs par l’usage de jeux ou de travaux pratiques, il est également important de les nour-rir sur le plan cognitif, c’est-à-dire en les amenant sur le terrain de la pensée et de la créativité. Il s’agit là de mettre en place une stratégie d’apprentissage donnant l’occasion de se poser des questions, voire de se remettre soi-même en question, de comprendre des concepts, faire des liens entre plusieurs notions ou encore formu-ler des hypothèses et résoudre des pro-blèmes.

7. Responsabiliser l’apprenantUne formation ou un apprentissage est d’autant plus motivant qu’il permet aux apprenants de décider par eux-mêmes, de réaliser leurs propres choix ou programme. Pour cela, le mieux consiste à structurer une activité en laissant les participants en-tièrement libres de choisir la démarche à adopter afin de résoudre le problème posé et ce, dans le cadre d’une grande flexibi-lité d’action. Cette approche leur permet ainsi de se sentir valorisés et responsabili-sés au niveau de leur apprentissage.

8. Favoriser les interactions entre participants

Les recherches issues du courant socio-constructiviste affirment qu’un apprenant apprend plus et beaucoup mieux si l’acti-vité d’apprentissage revêt un caractère

social et collaboratif. Il ne faut donc pas qu’il se sente isolé dans le groupe mais, au contraire, qu’il participe à un partage de vécus, de réflexions et d’expériences. Le travail en binôme ou en sous-groupe est fortement recommandé afin de conso-lider les apprentissages, les structurer et les intégrer durablement.

9. Mettre l’accent sur le caractère interdisciplinaire de la formation

De plus en plus les relations au sein de l’entreprise, comme dans le milieu acadé-mique et universitaire, visent à construire des ponts entre services, entre équipes, entre centres de projet ou de production. Il s’agit de passer d’un mode de fonction-nement «vertical» à un fonctionnement «horizontal» mobilisant plusieurs types de compétences. Il faut donc mettre l’accent sur le caractère interdisciplinaire de la for-mation en permettant aux apprenants de faire des liens entre les différentes activités et ressources disponibles.

10. Prendre le temps nécessaireLa recherche forcée de rentabilité dans l’entreprise comme dans la formation conduit le plus souvent à l’inverse du but recherché. Les participants qui n’ont pas eu le temps de digérer ce qu’ils ont appris, oublient et/ou minimisent une grande par-tie des savoirs et contenus réduisant ainsi, au final, leur champ réel de compétence. Il est donc nécessaire de donner du temps pour bien intégrer les savoirs et pratiques en évitant d’additionner trop rapidement les apprentissages les uns au-dessus des autres comme autant de couches de connaissances superficielles.

LES DÉBOUCHÉS DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

D’après une récente étude, et malgré la crise économique actuelle, l’emploi doit augmenter pour les postes très qualifiés de cadres dans les domaines de l’informa-tique, la banque/finance, les assurances, les administrations, le commercial, le juri-dique, la formation professionnelle, le marketing/communication. Bien que de plus en plus sélectifs et ciblés, ces postes ont tous une exigence de maîtrise mini-male, voire essentielle, des nouvelles tech-nologies. C’est d’ailleurs ce que montre une étude menée, à la fin de l’année 2014, auprès des 330 millions de membres du réseau social Linkedin mettant en valeur, pays par pays, les compétences les plus demandées au cours de l’année. Il en res-sort 25 compétences dominantes parmi celles qui ont favorisé l’embauche et at-tiré l’attention des recruteurs. A l’heure des nouvelles technologies, des réseaux sociaux et du Big Data, 21 des 25 com-pétences les plus populaires sur les profils LinkedIn sont celles liées au secteur IT.

Le Social Media Marketing apparait d’ail-leurs en tête de liste avec les domaines scientifique et technologique qui ont vrai-ment le vent en poupe et notamment les data analystes. A l’échelle mondiale, la compétence globale numéro 1 est celle du marketing sur les réseaux sociaux, suivie par le développement mobile. En France, la compétence la plus demandée en 2014 a été l’analyse statistique et l’extraction de données, juste après l’intégration logi-cielle et intergicielle (approche qui relie des applications notamment dans les sys-tèmes d’information). Derrière l’extraction et l’utilisation des données de masse, on retrouve sans grande surprise de nom-breuses spécialités marketing. Le marke-ting fait donc son grand retour dans la liste des qualifications importantes pour les recruteurs avec notamment les spé-cialistes de l’optimisation des moteurs de recherche et les directeurs de campagnes digitales. Une sorte de vérification des déclarations de l’analyste Laura McLellan

qui prédisait déjà en 2012 que «Les res-ponsables marketing vont dépenser plus d’argent dans les technologies avancées que les directeurs de systèmes d’informa-tion d’ici 2017». Le domaine marketing a semble-t-il de beaux jours devant lui.

LES 25 COMPÉTENCES LES PLUS RECHERCHÉES EN FRANCE

• Analyse statistique et exploration de données (data mining)

• Intergiciel (middleware) et intégration de logiciels

• Gestion des systèmes de stockage

• Sécurité des réseaux et de l’information

• Marketing et optimisation du référence-ment

• Intelligence économique et d’affaires

• Développement mobile

• Architecture du Web et développement de maquettes

• Design d’algorithme

• Perl / Python / Ruby

• Génie et maintenance des données

• Gestion de campagnes marketing

• Systèmes Mac, Linux et Unix

• Conception de l’interface avec l’utilisa-teur

• Recrutement

• Marketing numérique et en ligne

• Animation et graphiques sur ordinateur

• Sciences commerciales et économiques

• Développement de Java

• Marketing de chaînes

• Systèmes SAP ERP

• Design de circuits intégrés

• Langage de scripts Shell

• Développement de jeux

• Virtualisation

Sources : Linkedin

LES COMPÉTENCES «TENDANCES» Linkedin dresse également deux autres constats en soulignant que les recruteurs sont de plus en plus recherchés prouvant «L’importance de l’acquisition de talents et une confirmation que 2015 sera une année encore plus mouvementée». L’autre grande tendance est l’importance de parler une autre langue alors que la mondialisation fait en sorte qu’il est toujours bon de parler une seconde langue. De ce fait, la traduc-tion est devenue une compétence-clé dans la majorité des pays étudiés. Par ailleurs, Linkedin a observé différents phénomènes ascendants au travers de son étude suggé-rant aux diplômés de manifester leur pré-sence sur ce réseau social afin de s’assurer une bonne visibilité auprès des recruteurs spécialisés dans les métiers du web. La plu-part des utilisateurs de ce réseau social ne s’y sont d’ailleurs pas trompés en sachant qu’un profil qui affiche des compétences est consulté 13 fois plus qu’un profil qui n’en possède pas. Les principales compé-tences affichées concernent notamment :

Les STIMDans la majorité des pays étudiés, les STIM (Science, Technologie, Ingénierie, Mathé-matiques) ont la cote. LinkedIn recom-mande donc «d’investir dans ces domaines/compétences», notamment scientifiques et technologiques, qui sont devenus prio-ritaires et concernent la plupart des qualifi-cations recherchées. Selon le réseau social, il s’agit là d’un indicateur important des centres d’intérêt des entreprises pour 2015 lesquelles devront «Etre particulièrement créatives pour embaucher les meilleurs face à la concurrence».

Les données (big data, full data…)Il est évident que les données informatiques font partie de notre vie dans un monde de

plus en plus géré par celles-ci. De ce fait, les recruteurs s’arrachent les experts en stockage de données et les analystes de données que ce soit en France, en Inde ou aux États-Unis.Mais aussi les compétences non-tech-nologiquesAprès avoir analysé les spécialités ajoutées par les membres sur leurs profils, Linkedin nous apprend que les compétences hors secteur IT sont celles qui ont gagné le plus en popularité. 8 sur 10 concernent l’affichage de compétences liées à la santé, à l’administration, à l’éducation ainsi qu’à la vente.

LES PRINCIPALES COMPÉTENCES NON-TECHNOLOGIQUES EN FRANCE

Selon l’étude Linkedin, les 8 compé-tences non-technologiques qui ont gagné le plus en popularité sont :

• La sensibilisation communautaire

• La justice

• Les organismes à but non lucratif

• Le fait de savoir parler en public

• La gestion du temps

• Les gestes de premier secours

• Les cours de zumba

• L’activité de barman

LES MÉTIERS QUI RECRUTENTLe plus gros des recrutements de cadres faisant suite au départ à la retraite des générations de papy-boomers nées après 1950 concernent les métiers suivants :

Informatique : La demande en personnel qualifié de niveau bac+2 à bac+5 prove-nant de la sphère scientifique et technolo-gique (DUT, BTS, licences professionnelles, masters, écoles d’ingénieurs en informa-tique) sont assurés de trouver un poste.

Enseignement : L’Education nationale a constamment besoin de remplacer ses professeurs des écoles, des collèges et des lycées, mais aussi ses conseillers d’éducation. Le recrutement s’effectue sur concours à partir d’un niveau bac+3 notamment dans les matières scientifiques et en maths.

Commerciaux et gestionnaires : Les cadres commerciaux, managers adminis-tratifs, juridiques, financiers et comptables sont d’autant plus demandés que les en-treprises sont placées dans un climat de forte concurrence. Le bon profil est celui qui dispose d’un diplôme de niveau bac+5 obtenu dans une école de commerce, une école d’ingénieurs ou un troisième cycle universitaire à dominante juridique, économique ou gestion. Parallèlement, il existe une offre d’embauche pour les commerciaux de niveau bac+2 préparé en alternance (DUT techniques de commer-cialisation, BTS Négociation, relation client ou technico-commercial) pour des postes de vendeurs, représentants de commerce, attachés commerciaux, technico-commer-ciaux, chefs de rayon.

Santé : Le constat actuel est que l’on manque cruellement de professionnels dans les hôpitaux, les cliniques, les mai-sons de retraite et les cabinets médicaux du fait du numérus clausus (un quota qui définit strictement le nombre d’étudiants admis). C’est le cas, par exemple, pour les médecins avec seulement 8 à 20% de candidats retenus en première année. Pour les infirmiers et les sages-femmes de nouvelles créations de postes sont prévus après trois ans d’études après le bac et sur concours. Sans avoir le bac, il est toujours possible de préparer un diplôme d’aide-soignant après une formation de 12 mois dès lors que l’on est titulaire d’un CAP pe-tite enfance, d’un BEP Sanitaire et social ou encore aux élèves de première.

N° 123 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.frDossier8

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Le recrutement massif de postes peu qualifi és s’effectue également dans les services à la personne :

Services à la personne : Se mettre au service des familles pour la garde des enfants, le ménage et l’entre-tien mais aussi en matière de soins et d’aide aux personnes malades et dépen-dantes est l’un des principaux gisements d’emplois des années présentes et à ve-nir. Une progression qui s’adapte conti-nuellement au travail massif des femmes ainsi qu’à l’augmentation régulière du nombre de personnes âgées. La plupart de ces métiers ne nécessitent pas un haut niveau de formation mais, au contraire, des formations assez courtes et très concrètes.

EMPLOI DES JEUNES ENTRE GALÈRE ET ESPOIR

Actuellement près d’un quart des jeunes français de 15 à 24 ans, soit près de 1 million, n’ont ni emploi, ni formation et même pour certains aucune éducation. On les baptise en Europe les «NEET» alors que près de la moitié a quitté précoce-ment le système éducatif sans parvenir à s’insérer sur le marché du travail. Les jeunes sont aujourd’hui les principales victimes de la forte dégradation du mar-ché du travail. Leur entrée sur le mar-ché du travail est souvent synonyme de chômage et de précarité avec un taux de chômage avoisinant les 25 %, soit 2,5 fois supérieur au taux de chômage national. A cela s’ajoute une précarisa-tion croissante avec des bas salaires, des allers-retours entre emploi et chômage et surtout des emplois précaires qui ne cor-respondent pas du tout à leur niveau de qualifi cation et de diplôme. A cet égard, le CESE indique que le sur-chômage des jeunes n’est pas nouveau et s’est installé depuis le début des années 70 dans la réalité sociale française.

Afi n de combattre cette tendance lourde de précarisation des jeunes, le CESE a formulé des recommandations destinées à améliorer les conditions d’accès à la formation, à renforcer l’accompagnement des jeunes demandeurs d‘emploi et à développer les dispositifs de la deuxième chance. Il porte également un regard nuancé sur les nouveaux emplois aidés mis en place par les pouvoirs publics afi n de répondre à l’urgence de la situation. De son côté, le dernier rapport du Conseil d’orientation de l’emploi indique que les jeunes ne sont pas égaux sur le marché de travail et ne constituent pas un groupe social homogène entre d’un côté, ceux qui disposent de diplômes et d’un appui parental et ceux qui n’en n’ont pas ou proviennent de l’immigration, de quartiers défavorisés ou de territoires ultra-marins.

DES MESURES POUR FAVORISER L’EMPLOI DES JEUNES

C’est dans ce contexte que doivent s’exa-miner les politiques d’emploi et les diffé-rents dispositifs gouvernementaux pro-posés aux jeunes dont l’effi cacité pour certains n’est pas toujours au rendez-vous. La responsabilité des entreprises, des administrations et des recruteurs est également en jeu, ce qui suppose le recours à l’échelle territoriale de mesures spécifi ques proposées par le Conseil d’orientation de l’emploi et le CIDJ.

• Lutter contre l’image négative de l’ap-prentissage auprès des jeunes collégiens et de leurs familles en diffusant et met-tant en valeur les formations ouvertes à l’apprentissage comme en prenant appui sur des éléments concrets tels que les salaires d’embauche, le faible taux de chômage dans les fi lières ouvertes à l’apprentissage, les témoignages positifs d’anciens apprentis, etc.

• Apporter des solutions innovantes aux jeunes les plus éloignés du marché

du travail comme la «Garantie jeunes» en contractualisant la relation entre les jeunes, la mission locale et les entreprises, comme en valorisant les compétences acquises plutôt que le diplôme.

• Mobiliser les entreprises en faveur de l’emploi des jeunes sachant que le CIDJ table sur 8 millions de départs à la retraite (soit 31% de la population active) entre 2010 et 2020 et sur 800.000 postes à pouvoir chaque année au cours de cette «décennie du papy-boom» dont 620.000 liés à des fi ns de carrière. Il en ressort donc 180.000 créations d’emploi supplé-mentaires, hors remplacement de départs à la retraite à orienter en partie vers l’em-ploi de jeunes.

• Favoriser l’emploi dans le secteur du ser-vice à la personne sachant que le service à la personne est le secteur qui va créer le plus d’emplois en 2015 et que «D’ici douze ans, il y aura 322.000 postes à pourvoir dans ce domaine dont 159.000 nouveaux emplois» ainsi que le prévoit Michel Tardit, chargé de veille documen-taire au sein du CIDJ.

• Un autre grand potentiel de gisements d’emplois est celui recouvrant le secteur de l’informatique et du numérique. Il est prévu que les ingénieurs en informa-tique et développeurs vont bénéfi cier de 90.000 créations de postes sur la période 2012-2022 compte tenu du «Volume astronomique de données que les entre-prises doivent aujourd’hui exploiter» ainsi que par le fait de «La multiplicité des sources qui font évoluer les compétences des postes traditionnels à leur analyse.»

LES 10 DISPOSITIFS ACTUELLEMENT DISPONIBLESIl existe actuellement en France une di-zaine de dispositifs destinés à favoriser l’emploi des jeunes :Écoles de la deuxième chance (E2C)Elles s’adressent aux jeunes de moins de 26 ans qui sont sortis du système éducatif

sans diplôme ni qualifi cation profession-nelle, en les accueillant sans autre critère que leur propre motivation à construire un projet personnel et professionnel en vue de devenir autonome.

Contrat d’apprentissage & période d’apprentissageIl s’agit d’un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune salarié. L’objectif est de permettre à un jeune de suivre une formation générale, théorique et pratique, en vue d’acquérir une qualifi cation professionnelle sanctionnée par un diplôme ou un titre professionnel laquelle est réalisée en alternance avec des périodes d’enseignement en centre de formation d’apprentis (CFA) et des périodes de travail en entreprise.

Garantie jeunesL’objectif est d’amener les jeunes en grande précarité à s’installer de façon autonome dans la vie active et bénéfi cier d’une insertion durable dans un emploi ou l’entrée en formation.

Revenu contractualisé d’autonomie (RCA)Le RCA est une action expérimentale mise en œuvre dans certains territoires en vu d’offrir un revenu garanti lorsque le jeune rencontre des diffi cultés d’insertion et une insécurité fi nancière. Il bénéfi cie alors d’un accompagnement renforcé calqué sur celui du CIVIS.

Projet initiatives jeunes création d’entreprise (PIJ)Ce dispositif consiste à aider les jeunes actifs de 18 à 30 ans à créer leur propre activité dans certaines collectivités d’outre-mer.

Plates-formes de vocation (PFV)Elles permettent d’évaluer les capacités et habiletés professionnelles des jeunes de 16-25 ans au regard de celles attendues dans les secteurs professionnels les plus en tension de main-d’oeuvre.

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ParrainageLe parrainage vise à faciliter l’accès et/ou le maintien dans l’emploi de jeunes de moins de 26 ans, chômeurs ou personnes handicapées rencontrant des difficultés d’insertion professionnelle, en les accom-pagnant par des bénévoles assurant un rôle de parrains.

Lutte contre le décrochage scolairePrévention du décrochage scolaire avec accompagnement des jeunes sortant prématurément du système de formation initiale sans diplôme.

Fonds pour l’insertion profession-nelle des jeunes (FIPJ)Il permet la prise en charge spécifique de jeunes en difficulté (social, familial, cultu-rel, relationnel) face au marché du travail en aidant à financer des actions complé-mentaires à l’accompagnement person-nalisé et renforcé.

EPIDeCe dispositif vise à accompagner l’inser-tion sociale et professionnelle de jeunes âgés de 18 à 25 ans en grande difficulté et sans diplôme, sans qualification ou en voie de marginalisation.

Contrat de générationIl s’agit d’un pacte générationnel entre un jeune en recherche d’emploi, un senior et une entreprise avec 3 objectifs majeurs : l’emploi des jeunes en CDI, le maintien dans l’emploi ou le recrutement des se-niors, la transmission des compétences et des savoir-faire.

Emplois d’avenirIls constituent une réponse aux difficultés particulières rencontrées par les jeunes peu ou pas qualifiés en proposant des solutions d’emploi dans le secteur non marchand pour des activités ayant une utilité sociale avérée.

Contrat d’autonomieDepuis 2008, ce contrat favorise l’accom-pagnement de jeunes de 15 à 25 ans des quartiers prioritaires vers l’emploi durable ou la formation qualifiante.

Contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS)C’est un programme d’accompagnement des jeunes de 16 à 25 ans en difficulté, sans qualification et confrontés à un risque d’exclusion professionnelle. Il est mis en œuvre par les missions locales et est assuré par un référent unique.

SENIOR, FAIRE DE SON ÂGE UN ATOUT

A partir de quel âge devient-t-on senior ? Selon le dictionnaire, le terme senior concerne les personnes âgées de plus de 50 ans bien que l’Union européenne considère que l’on devient un senior à par-tir de 45 ans. Cet âge est également em-preint d’une opinion largement répandue dans le monde de l’entreprise considérant à tort qu’un salarié devient moins compé-titif en prenant de l’âge et donc apparaît comme moins «employable». En réalité, c’est tout le contraire qui se passe dès lors que l’on considère à la fois l’allongement de la durée des études (25 à 27 ans), le recul de l’âge de la retraite (65 à 67 ans) et surtout l’expérience acquise sur le ter-rain (20 à 35 ans d’activité). Dans cette nouvelle lecture, le senior devient objecti-vement un collaborateur pilier au sommet de sa maîtrise professionnelle au milieu, ou presque, de sa carrière professionnelle. Il dispose à la fois d’une expérience irrem-plaçable, d’une maturité, d’une stabilité et de nombreux atouts pour le dévelop-

pement de son entreprise, dont celui non négligeable de pouvoir transmettre son savoir-faire aux jeunes générations. Il est également le plus ardent défenseur de son entreprise et de son métier face au turn-over des plus jeunes actifs. Pour-tant, à cause de l’effet haute technologie super bien maîtrisée par les jeunes diplô-més, «L’âge apparaît comme le premier facteur de discrimination dans l’emploi» selon Pierre Liebaert de l’Organisation internationale du travail. Le constat bien plus grave encore, c’est que «Cette dis-crimination est l’une des rares à être socialement assumée» d’après Sébastien Bompard, directeur de l’association de cabinets de recrutement. Selon lui, il est important d’inverser cette tendance en favorisant «Le recentrage des discours sur les compétences techniques et com-portementales». Il s’agit là d’un véritable défi alors que seulement 39% des seniors réussissent à mettre suffisamment en valeur leurs atouts, lors d’un entretien d’embauche. Pourtant les experts ne sont pas avares de recommandations destinées à booster le potentiel des seniors comme par exemple : • Se former et se cultiver en permanence • Recentrer son CV sur les expériences

récentes• Dispenser des conférences hors de son

entreprise pour augmenter sa crédibilité• Utiliser de manière adéquate les réseaux

sociaux.

POSTULER POUR UN NOUVEAU POSTE

Selon Christian Cazalot, président du cabinet de recrutement Attitudes, «Les seniors pensent qu’il suffit d’être présent sur Viadeo ou Linkedin pour se voir pro-poser un job». De même «Certains se-niors postulent dans des grands groupes alors qu’ils n’y ont jamais mis les pieds, c’est incongru». La réalité du marché du travail suppose d’être cohérent avec ses propres capacités opérationnelles. C’est l’avis de Sophie Schmitt, directrice générale de Seniosphère, qui rappelle qu’«Il appartient aux 50-55 ans d’identi-fier les postes dans lesquels ils vont être performants et pour lesquels leurs qua-lités - prise de recul et confiance - sont essentielles comme par exemple pour un poste de relation avec l’extérieur ou de négociation». Un autre conseil prodigué par Sébastien Bompart souligne qu’il faut évoluer avec son marché et «Tou-jours se demander si mon service péri-clite et si j’ai la possibilité de changer de métier ?». En fait, il s’agit à chaque fois de réaliser un travail d’anticipation mais aussi d’évaluation des expériences acquises obligeant «A apprendre à trier en se posant les bonnes questions : Que sais-je faire ? Quel est le type d’environ-nement que je maîtrise : PME ou grandes entreprises ?» ainsi que le conseille Chris-tian Cazalot. De manière plus générale, il est quasi impossible de se «vendre» sans soigner son apparence sachant que «Deux tiers des entretiens d’embauche sont du non-verbal, alors, non, il n’est pas frivole de travailler son image pour paraître plus compétitif» estime Sophie Schmitt en concluant que «Le jour où quelqu’un se dit «Je suis trop vieux», la bataille est perdue.»

RECRUTER ET MAINTENIR L’EMPLOI DES SENIORS

Alors que le taux d’emploi des seniors de plus de 55 ans est de 38% en France contre 57 % en Allemagne ou au Royaume Uni et de 69 % en Suède, il existe un certain nombre de mesures incitatives ou coer-citives favorables aux seniors. De plus, il

est essentiel de considérer que la présence équilibrée de seniors à côté des autres actifs dans l’entreprise est également une nécessité démographique et économique, un facteur de performance incontour-nable et surtout une clé indispensable pour permettre la transmission des savoirs et des compétences. Dès lors différentes pistes doivent être utilisées aussi bien par les seniors que par les entreprises :

L’optimisation des outils pour le main-tien dans l’emploi des seniorsDès 45 ans, un salarié amorce une deu-xième tranche de vie professionnelle qu’il est important de préparer en faisant le point sur son expérience et ses aspira-tions. Il s’agit également d’évaluer ses compétences et redynamiser sa carrière via notamment :

• Le bilan à mi-carrière

• Le bilan de compétences

• Les actions de formation à envisager

• La VAE (validation des acquis de l’expérience)

METTRE SES ATOUTS EN AVANTAprès 50 ans, il faut montrer au recru-teur que l’on dispose d’atouts sérieux et faire comme l’ancien Président américain Ronald Reagan qui alors âgé de 73 ans s’est montré très convaincant pour sa réélection en affirmant avec aplomb une vérité biblique : «Je crois que Moïse avait 80 ans lorsque Dieu lui a confié une mis-sion d’intérêt public !»

D’abord montrer les aspects positifs de son âge :

• Soigner son image et sa tenue vesti-mentaire pour faire bonne impression

• Se montrer professionnel, dynamique et confiant

• Raconter des anecdotes qui prouvent ce que l’on affirme

• Donner l’image d’une personne en-jouée et flexible

• Exprimer des exemples concrets de compétences terrain et de succès.

Ensuite évoquer les atouts liés à l’expé-rience et à l’âge :

• Faire preuve d’un véritable engage-ment en ne guettant pas l’heure de la sortie

• Prouver que l’on dispose d’une expé-rience sur le terrain et des compétences spécifiques

• Affirmer que le succès dans son travail est prouvé et que les informations sont vérifiables

• Souligner l’esprit de responsabilité, sa fiabilité, sa maturité et son sérieux

• Rassurer sur sa stabilité et le fait que l’on est respectueux de l’éthique pro-fessionnelle

• Démontrer que les changements d’em-ploi ont été moins fréquents que chez les jeunes

• Indiquer qu’une formation pour le poste est inutile ou alors succincte

• Faire valoir que son taux d’absentéisme est moins important que chez les plus jeunes

• Convaincre que ses propres objectifs professionnels sont réalistes

• Avouer que l’on éprouve de la recon-naissance envers son employeur.

Le développement du tutorat

Mieux que tout autre salarié, le senior est le mieux à même de faciliter l’intégration des plus jeunes et aider à former du per-sonnel qualifié. Aussi pour favoriser le tutorat, l’entreprise doit mettre en place

une organisation et les moyens néces-saires afin de favoriser l’accompagnement et la formation des tuteurs. Dans cet es-prit, il est évident que les salariés expéri-mentés que sont les seniors, ont un rôle essentiel à jouer dans la transmission de la mémoire, des valeurs, des savoir-faire opérationnels et savoir-être au sein de l’entreprise, c’est-à-dire tout ce que l’on regroupe communément sous le terme de Knowledge Management.

Le portage salarial en entrepriseIl consiste pour un senior à réaliser des mis-sions de conseil, d’expertise, d’assistance, de formation au sein de groupements d’employeurs, d’associations ou encore d’entreprises de travail à temps partagé. Pour cela, le senior doit d’abord s’inscrire dans une société de portage salarial et préciser les compétences sur lesquelles il peut rapidement intervenir.

Le CDD SeniorCe type de contrat est destiné aux seniors de plus de 57 ans afin de favoriser leur retour à l’emploi. Dans ce cadre, l’em-ployeur peut conclure un contrat à durée déterminée d’une durée maximum de 18 mois, renouvelable une fois, dès lors que le senior est inscrit depuis plus de trois mois comme demandeur d’emploi ou bé-néficie d’une convention de reclassement personnalisé.

Cumul emploi retraiteAfin d’augmenter sa pension de retraite et ses ressources mensuelles, un senior soumis au régime général peut, sous cer-taines conditions, cumuler une pension de retraite (base et complémentaire) et un emploi à condition que la somme de son nouveau salaire et de ses pensions ne dépassent pas 160% du SMIC. Toutefois, toute retraite prise à partir du 1er janvier 2015 empêchera l’acquisition de nou-veaux droits à la retraite en cas de pour-suite ou de reprise de toute activité (GIP info retraite).

COMBATTRE LES PRÉJUGÉS SUR L’ÂGE

Un préjugé est une idée préconçue sur un sujet donné sans n’avoir ni la connaissance ni l’expérience réelle de celui-ci.Les principaux clichés et mythes concernant les seniors :• Ils sont moins productifs que les

jeunes• Ils sont plus souvent absents que les

jeunes• Ils sont intransigeants et peu flexibles• Ils s’en tiennent à leurs compétences

de départ et sont incapables d’en acquérir d’autres

• Ils sont moins motivés que les jeunes• Ils sont incapables de s’adapter aux

nouvelles technologies et aux nou-velles façons de travailler

• Ils sont forcément plus «chers»• Ils ne désirent plus travailler et

s’investir• Ils sont incapables de travailler en

collaboration avec les jeunes• Ils attendent la retraite• Ils ne désirent plus évoluer• Ils pensent être les meilleurs• Ils ne prennent plus d’initiatives• Ils ne pensent qu’aux moments de

pause• Ils sont exigeants au niveau du salaire

Sources : challenges - L’Express - www.demos.fr - etudiant.lefigaro.fr - isarta.com - www.lecese.fr - www.emploi.gouv.fr - http://www.lexpress.fr - www.educatel.fr - www.travaillerapres45ans.fr - www.agefos-pme.com

N° 123 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.frDossier10

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11ActualitésPO I TOU -c HaREN TES

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POITOU- CHARENTES

LA « GRANDE RÉGION » AQUITAINE LIMOUSIN POITOU-CHARENTES EST SUR LES RAILS

Avec le vote de l’assemblée nationale le 17 décembre d’une carte de France comportant 13 régions, c’est une étape historique pour les collectivités territo-riales françaises qui s’est jouée. Quinze régions métropolitaines sur 22 sont désormais engagées dans un proces-sus de fusion, dont l’ensemble géant Aquitaine Limousin Poitou-Charentes. Ce mariage à 3 s’appliquera au 1er jan-vier 2016.

Les 3 Présidents des Conseils Régionaux, Alain Rousset, Jean-François Macaire et Gérard Vandenbroucke, travaillent en-semble depuis plusieurs mois. Ils ont publié le 8 novembre une tribune commune et ont longuement échangé. Dans un com-muniqué commun, ils affi rmaient que la grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes ne serait « « ni la stricte juxta-position de trois régions existantes, ni une fusion-absorption ».

Suite à une rencontre le 20 janvier, les 3 Pré-sidents ont déclaré voir dans cette réforme « une opportunité historique » et vouloir « forger une organisation innovante, où chaque territoire pourra pleinement expri-mer ses talents, valoriser ses atouts ». Ils déclarent que les services publics doivent être « organisés au niveau territorial le plus pertinent pour satisfaire de manière opti-male les besoins de ses habitants ». Ils an-noncent que le siège de la nouvelle Région sera à Bordeaux et que « l’administration régionale sera répartie sur 3 pôles territo-riaux à Bordeaux, Limoges et Poitiers ».

MISE EN PLACE D’UNE POLITIQUE COMMUNEEn 2015, ils mettent en place des mesures tendant à assurer la continuité de l’action publique, proposent des actions tirant parti des meilleures pratiques de chacune des 3 régions et suscitent des échanges accrus entre les habitants et les acteurs locaux. Les 3 Présidents annoncent que la localisation des services publics associera les agents et les acteurs des territoires et répondra à un double principe d’effi cience et de compé-tence. La nouvelle Région poursuivra les engagements pris par les Régions actuelles. La nouvelle organisation ne doit pas entraî-ner de charges nouvelles pour les contri-buables.

Des groupes de travail thématiques sont constitués. Ils portent en priorité sur les sys-tèmes d’information et sur les ressources humaines.

4 projets prioritaires ont d’ores et déjà été défi nis par les Présidents : • politique de mobilité commune en ma-

tière de TER et de LGV ; • « politique commune de soutien et

d’accompagnement des PME y compris en fonds propres dans la perspective de l’usine du futur » ;

• aménagement et développement numé-rique du territoire, y compris en matière de commercialisation des réseaux ;

• transition énergétique dans le bâtiment et les transports.

L’entité Aquitaine-Limousin-Poitou-Cha-rentes (nom provisoire) est en pointe dans les secteurs : aéronautique, chimie verte, éco-construction, lasers, cuirs-luxe, image-numérique, design, ports, ainsi que pour sa capacité d’innovation.

UNE VASTE RÉFORME DE L’ORGANISA-TION TERRITORIALELe volet compétence de la réforme territo-riale est en discussion au Parlement (projet de loi NOTRe pour Nouvelle organisation territoriale de la République) pour une adoption avant l’été.

- Les communes confortées : change-ment majeur de l’organisation administra-tive, la commune devient l’unique échelon de collectivité à disposer de la clause de compétence générale afi n de répondre à tous les besoins du quotidien des citoyens. Les regroupements de communes sont en-couragés.

- Les intercommunalités montent en puissance : le relèvement du seuil d’inter-communalité de 5 000 à 20 000 habitants s’accompagne d’une augmentation des compétences des intercommunalités (tou-risme, aires d’accueil des gens du voyage, maisons de services au public) et de la dimi-nution du nombre de syndicats intercom-munaux.

- Les départements se centrent sur les solidarités sociales et territoriales. Soli-darité sociale avec la réaffi rmation de la compétence de prévention et de prise en charge des situations de fragilité, du déve-loppement social, de l’accueil des jeunes enfants et de l’autonomie des personnes. Solidarité territoriale à travers le dévelop-pement d’une capacité d’ingénierie avec un soutien d’experts pour accompagner les communes et les intercommunalités dans des domaines techniques pour lesquels elles ne disposent pas de moyens (aména-gement, logement…).

Le Conseil Départemental (ex Conseil Général), est conservé, hormis dans deux situations : fusion d’un département et d’une métropole, comme à Lyon, et com-pétences départementales assurées par une fédération d’intercommunalité, en présence d’intercommunalités fortes.

- Les Régions sont renforcées : elles seront pleinement responsables de l’action publique en faveur du soutien et du déve-loppement économique à travers :• L’élaboration d’un schéma régional en

matière de développement économique, d’innovation et d’internalisation (SRDEII) ;

• La coordination sur leur territoire de toutes les actions en faveur de l’écono-mie ;

• L’animation et le soutien aux pôles de compétitivité.

Elles se voient aussi confi er la gestion des ports et des aéroports. Elles piloteront toutes les politiques en matière de transport TER, et transports interurbains. Le Gouvernement souhaite aussi leur confi er la voirie départementale. Elles sont pleinement responsables en matière de formation professionnelle depuis le 1er janvier 2015.

www.gouvernement.fr/action/la-reforme-territoriale En chiffres :7 470 000 habitants (11,74 % de la population nationale)

84 060 km² (15,45 % de la superfi cie nationale)

Seulement 7,45 % du PIB national

Plus grande distance entre 2 points : 490 km

UN TISSU DE PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Une récente publication de l’Insee (à partir de chiffres collectés en 2011 à propos des entreprises employant 80 % de leurs effec-tifs dans la région) met en avant l’impor-tance des petites et moyennes entreprises en Poitou-Charentes. 82 300 entreprises du secteur marchand hors agriculture y sont implantées et emploient 314 800 salariés,

hors intérimaires. 79 400 sont des unités légales indépendantes et 2 900 englobent plusieurs unités légales, dont 360 sont sous contrôle étranger. Le nombre d’entreprises et les effectifs salariés sont en légère aug-mentation.

Un salarié sur 3 travaille dans une PME (hors micro-entreprises), 1 sur 5 dans une ETI et 1 sur 4 dans une GE (grande entre-prise), particulièrement présentes autour de Niort. Les microentreprises n’emploient que 21 % des salariés alors qu’elles repré-sentent 93 % des entreprises.

EFFECTIF SALARIÉ PAR CATÉGORIE D’ENTREPRISE ET PAR DÉPARTEMENT Nombre de salariés par catégorie

Micro- PME ETI GE Effectif entreprises total

Charente 13 000 20 100 12 800 16 900 62 800

Charente-Maritime 28 300 33 400 18 200 19 700 99 600

Deux-Sèvres 12 300 26 200 15 300 22 700 76 500

Vienne 13 600 23 400 17 400 21 500 75 900

Poitou-Charentes 67 200 103 100 63 700 80 800 314 800

Nombre d’entreprises par catégorie

Poitou-Charentes 76 675 4 566 874 181 82 296

Sources : Insee, Clap, Lifi 2011

En Poitou-Charentes, l’emploi est sur-tout concentré dans le commerce, les transports, l’hébergement et la restau-ration (35 %) ainsi que dans l’industrie manufacturière et les industries extractives (26 %). Seulement 41 % des salariés picto-charentais travaillent pour une entreprise dont le centre de décision se situe hors de la région.

2 890 ENTREPRISES EXPORTATRICESToujours selon l’Insee, en 2011, 2 890 en-treprises exportatrices sont implantées en Poitou-Charentes (hors entreprises « mul-tirégionales ») et emploient 36 900 sala-riés. Elles réalisent un chiffre d’affaires à l’export de 2,2 Mds €. Boissons et céréales représentent 57 % des exportations régio-nales. Matériels de transport, matériels électriques, optiques et informatiques sont également particulièrement présents, à la différence des autres secteurs.

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Les entreprises régionales sont comparati-vement moins nombreuses à exporter que la moyenne, mais, chez les exportatrices, l’international représente une plus grande part de leur chiffre d’affaires qu’ailleurs. L’étude relève également que les entre-prises exportatrices ont des performances financières plutôt meilleures que les autres. Selon l’Observatoire International du Com-merce régional Poitou-Charentes, celles-ci se concentrent sur La Rochelle, Cognac et l’axe Poitiers-Châtellerault et 96 % du CA de la région à l’export est fourni par 28% des exportatrices.

Par ailleurs, l’Insee constate que les jeunes micro-entreprises sont assez nombreuses à se lancer à l’international. Pays européens voisins et Etats-Unis représentent les prin-cipales destinations des produits picto-charentais.

1 643 BÉNÉFICIAIRES DE LA COM-MANDE PUBLIQUE DE LA RÉGION Le Conseil Régional Poitou-Charentes ap-porte également un éclairage statistique intéressant sur les entreprises de la Région. Selon lui, de janvier à septembre 2014, 1 643 d’entre elles ont bénéficié des achats publics de la collectivité. Elles représentent 73% des entreprises retenues. Une large part relève du secteur du bâtiment.

13 200 EMPLOIS DANS LA CULTUREPar ailleurs, on constate que le secteur culturel est important dans la région. Aire 198, réseau des agglomérations d’An-goulême, Niort, Poitiers et La Rochelle, a réalisé une étude démontrant que la culture représente 13 200 emplois en Poitou-Charentes, soit 2,2 % du total, ce qui figure dans la moyenne nationale et représente une bonne performance dans un territoire largement rural. 7 309 établis-sements emploient du personnel dans le secteur culturel, dont 45 % sont situés en Charente-Maritime. La répartition territo-riale de l’emploi culturel est assez homo-gène dans la Vienne et les Deux-Sèvres, alors qu’il se concentre davantage dans les grandes agglomérations dans les deux autres départements.

ADOPTION D’UN PLAN DE SOUTIEN À L’INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE

Le Conseil Régional Poitou-Charentes a adopté en décembre 2015 un plan de soutien à la filière agroalimentaire, en vue d’améliorer la compétitivité et développer l’emploi. Il s’agit du premier secteur indus-triel régional en termes d’emplois salariés (12 400), de valeur ajoutée et d’exporta-tions. Il représente un chiffre d’affaires de 5,3 Mds € en 2011 et recense 795 éta-blissements (hors artisanat commercial) en 2012, dont 292 industries de fabrication de boissons. 94 % de ceux-ci emploient moins de 50 salariés.

Une partie des actions s’intègre dans le plan de soutien à l’investissement indus-triel pour la compétitivité dévoilé en sep-tembre 2014 (20 M€). Cela concerne notamment la démarche de soutien à l’innovation : contrat d’objectifs avec le Centre Régional d’Innovation et de Trans-fert de Technologie (CRITT) Agroalimen-taire, encouragement à la mutualisation des outils de recherche et développement, investissements en marketing et design. Il est également question de développer les activités de transformation de la pêche.

L’export est également une priorité ré-gionale, afin de permettre aux produits locaux d’être visibles et de se différencier sur les marchés extérieurs. Cela passe par la participation à des évènements phares et salons à l’étranger, l’organisation de rencontres d’acheteurs, la communication sur les entreprises performantes à l’inter-national.

Un autre volet du plan concerne la tran-sition énergétique des industries de transformation alimentaire. La politique régionale soutient les démarches de réduc-tion de la consommation énergétique et de l’impact environnemental ou de certifi-cation RSE. Pour cela, la Région « envisage de valoriser les critères environnementaux dans la marque collective de l’ARIA ». Elle entend encourager la collaboration avec l’Institut National du Design Packaging (INDP) Atlanpack et l’Institut de la Chimie Verte.

La Région met également en place des actions diverses en faveur d’une logique de « filière amont-aval » : communica-tion sur l’achat responsable local, nouvel appel à projets Bio, renforcement du pôle territorial Val Bio Ouest, soutien à la reloca-lisation, promotion de l’identité régionale Poitou-Charentes, développement de la plate-forme logistique de l’ARIA…

La Région crée également un fonds de retournement en faveur des secteurs en difficultés et entend leur simplifier l’accès au financement de projets grâce notam-ment à une plate-forme unique d’orienta-tion des demandes.

Par ailleurs, elle envisage de constituer un pôle d’excellence en matière de bâtiments d’élevage. Elle lance donc un appel à projets visant à améliorer l’impact environnemental et le bien-être animal, y compris sur les sites d’abattage.

VERS UN CLUSTER POUR STRUC-TURER UNE FILIÈRE ÉNERGIES MARINES EN POITOU-CHARENTES

Un consortium mené par GDF Suez et Areva a emporté récemment deux marchés de parcs éoliens offshore, pour lesquels on évoque 4 500 emplois indirects, dont un se situe au larges des îles de Noirmoutier et Yeu. Pour celui-ci, les services de proxi-mité seront assurés en Vendée, tandis que la production est prévue dans le Nord de la France.

POSITIONNER LE POITOU-CHARENTES SUR LA SOUS-TRAITANCECependant, le projet vendéen comporte d’énormes besoins de sous-traitance : chaudronnerie, moteurs, travaux sous-ma-rins, électricité, électronique, transport et logistique notamment maritime, ingénierie, maintenance, services… Face à ces enjeux, la Région Poitou-Charentes, qui réaffirme son intérêt pour la filière éolienne, ter-restre et marine, a organisé le 4 décembre à La Rochelle une information des acteurs économiques locaux. Ceux-ci ont ainsi pu échanger avec les représentants du consor-tium « Eoliennes en mer – Îles d’Yeu et de Noirmoutier », dont les exigences tech-niques sont très élevées.

Une implication des picto-charentais dans le projet vendéen, à travers de la sous-trai-tance ou de la prestation de service, pour-rait représenter une première étape pour monter en compétence et créer une véri-table filière.

STRUCTURER UNE FILIÈRE À TRAVERS UN CLUSTERLa Région entend fournir une aide active (innovation, formation, besoins de certifi-cation…) pour positionner les entreprises locales dans le domaine des énergies ma-rines renouvelables et leur permettre de respecter les standards des grands groupes. Le Pôle des Eco-industries est missionné à ce titre et le Conseil Régional entend créer un cluster associant tous les acteurs, sans doute animé par le Pôle des Eco-Industries et articulé avec son homologue européen Atlantic Power Cluster.La démarche régionale s’inscrit dans la vo-lonté étatique de créer une filière française de l’éolien offshore (avec un objectif de 6 000 MW en 2020), capable de remporter des marchés à l’international. Bruno Odin,

directeur délégué Grand Ouest de GDF Suez a déclaré que l’entreprise recherchait un maximum de fournisseurs en France. L’appel à manifestation d’intérêt lancé par le Ministère de l’Ecologie pourrait conduire à un projet au large d’Oléron dès 2016. « Nous le souhaitons », a déclaré à la presse Jean-François Macaire, qui invite les entreprises de la région à « se préparer ».

UTILISER LES ATOUTS RÉGIONAUXLe Poitou-Charentes ne manque pas d’atouts en ce qui concerne les énergies marines : port de La Rochelle en eaux profondes sans houle, laboratoires de recherche en aérodynamique, matériaux ou thermique, formation (par exemple au lycée professionnel Raoul Mortier de Montmorillon), tissu de PME. La Région a sélectionné 6 projets dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt consacré aux énergies marines lancé en 2013. Elle d’ailleurs engagé une politique volontariste de diversification de son bouquet énergétique, avec un objectif de 26 % d’énergie renouvelable dont 7 % d’origine marine en 2020. Elle entend développer la production d’énergie locale, tenant compte de toutes les spécificités géographiques des sites, y compris au moyen d’hydroliennes de petite puissance sur les cours d’eau.

Bruno Odin, Directeur délégué Grand Ouest de GDF-Suez, Jean-François Macaire, Président du conseil régional Poitou-Charentes et Claude Midi, Directeur du développement d’Eoliennes en mer Îles d’Yeu et Noirmoutier, devant le Port Atlantique de La Rochelle

LA RÉGION GÈRE DES FONDS EUROPÉENS EN HAUSSE DE 54 %

En vertu de la loi du 27 janvier 2014 dé-sormais applicable, les conseils régionaux deviennent autorités de gestion des fonds européens pour la période 2014-2020, en lieu et place de l’Etat. Cela concerne le FEDER (Fonds de développement éco-nomique et régional, le FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural,) et 35 % du FSE (Fonds social euro-péen). En Poitou-Charentes, cela repré-sente pour la prochaine période 222 M€ au titre du FEDER, 403 M€ au titre du FEADER et 45 M€ au titre de la part FSE. L’enveloppe globale de la Région, classée « en transition », est en augmentation de 54,7 %. Notons que la plupart des projets financés par ces fonds européens relèvent de la compétence des conseils régionaux, et que la « grande région » à venir repren-dra les obligations du Conseil Régional Poitou-Charentes à l’égard du territoire.

Ce dernier est également candidat à la gestion locale du FEAMP, fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche. Dans celui-ci, 14,9 M€ sont consacrés au Poitou-Charentes, soit une augmentation de 63 %, qui masque une baisse des aides nationales.

UNE ASSOCIATION RÉGIONALE POUR ORGANISER DES DONS DE VÉHICULES À FINS D’INSERTION

L’association Pram a été portée sur les fonts baptismaux par la Région Poitou-Charentes. Elle encourage le don de véhicules, qu’elle se charge de remettre en état, pour accompagner des chômeurs vers l’emploi. Ce programme lancé le 3 décembre en présence de Jean-François Macaire, président du Conseil Régional, a pour objectif de briser un cercle vicieux qui tient éloigné du marché du travail. Les véhicules sont vendus à bas prix (moins de 2 500 euros), sans profit, à des demandeurs d’emploi en situation de précarité.

Collectivités, entreprises et particuliers donateurs peuvent profiter d’une déduction fiscale, pouvant aller jusqu’à 66 %.

Le programme Pram, première plate-forme régionale d’accès à la mobilité, bénéficie du soutien de la fondation Macif et du fonds Sillon Solidaire de Cosea, le chantier de la LGV. Il implique 4 garages solidaires et vise 300 véhicules cédés par an.

www.association-pram.fr

DÉMOGRAPHIE : ATTRACTIVITÉ GLOBALE ET PROGRESSION DES COURONNES URBAINES

Selon des chiffres de l’Insee, la région Poitou-Charentes compte 1 783 991 habi-tants au 1er janvier 2012 (628 733 en Cha-rente-Maritime, 430 018 dans la Vienne, 371 583 en Deux-Sèvres et 353 657 en Charente). La Charente-Maritime se dis-tingue, avec un accroissement annuel sur la période 2007-2012 de 0,76 %, qui tient aux migrations. Les autres départements oscillent entre 0,23 % (Charente) et 0,47 % (Deux-Sèvres), pour une moyenne régio-nale de 0,50 %, en accélération modérée. Le solde naturel (excédent des naissances par rapport aux décès) est presque nul et les 4 départements attirent une popula-tion qui n’en est pas originaire, c’est-à-dire présentent un solde migratoire positif.

La région ne comprend qu’11 villes de plus de 10 000 habitants, dont 6 de plus de 25 000 : Poitiers, La Rochelle, Niort, An-goulême, Châtellerault et Saintes. Toutes ces villes-centres perdent de la population, sauf Bressuire. Cependant, l’ensemble des grandes aires urbaines regroupe plus d’un million d’habitants, soit 60 % de la popu-lation du Poitou-Charentes. Toutes sont en progression, sauf Châtellerault et Cognac. Les couronnes des grands pôles urbains (26 % de la population) marquent un fort accroissement (+ 1,44 % par an), notam-ment celles de La Rochelle, Poitiers et, dans une moindre mesure, Niort. Les CdC d’Aunis Atlantique (Charente-Maritime) et des Vallées du Clain (Vienne) connaissent la plus forte progression démographique 2007-2012, ainsi que, dans une moindre mesure, les CdA de Haute-Saintonge et de Royan-Atlantique. Les zones éloignées d’une ville sont en déclin.

16 CHARENTEDE GRANDS TRAVAUX ET UN QUARTIER D’AFFAIRES DANS LE SECTEUR DE LA GARE

Bruits de chantiers autour de la gare d’An-goulême, qui attend l’arrivée de la LGV (ligne à grande vitesse) Tours-Bordeaux fin 2017 ! Dès 2015, le parvis Est actuel sera embelli et arboré. Doté d’un pôle d’échanges multimodal, il favorisera les transports doux. En 2017, une nouvelle entrée côté Ouest recevra désormais les accès et stationnements automobiles. Une passerelle reliera les deux côtés et permet-tra de rejoindre le centre-ville. L’ensemble

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représente un investissement de 16,3 M€. La SNCF ajoutera 5,2 M€ pour rénover le bâtiment voyageurs de la gare, tandis qu’RFF interviendra pour la marquise.De son côté, l’agglomération investit 160 M€ pour aménager 33 hectares. Un nouveau quartier urbain prendra place entre la nou-velle médiathèque (attendue au second tri-mestre 2015) et la gare, avec 30 000 m² de nouvelles constructions, dont 25 000 dédiés aux bureaux et aux activités écono-miques. En effet, Angoulême se trouvera bientôt à 1h35 de Paris et 35 mn de Bor-deaux.

UN PÔLE ÉCONOMIQUE INTERCOMMUNAUTAIRE POUR LE SUD DE L’ANGOUMOIS

Le pôle économique du Sud de l’Angou-mois (PESA) sera le premier pôle écono-mique intercommunautaire en Charente. Il regroupe deux intercommunalités (Grand Angoulême et la CdC Charente Boëme Charraud) sur 3 communes (Nersac, Roul-let Saint Estèphe et La Couronne), ainsi que la CCI d’Angoulême. La convention de partenariat, qui vise à attirer des activités créatrices d’emplois au barycentre géo-graphique des agglomérations de Poitiers, Limoges et Bordeaux, a été signée le 24 novembre.Le Pôle Economique du Sud Angoumois est scindé en deux parcs économiques, sur les communes de Roullet Saint Estèphe et Nersac, d’une part, et sur la commune de La Couronne, d’autre part. Le premier est orienté logistique industrielle à haute valeur ajoutée et énergies renouvelables et le second éco-industries. La vaste offre fon-cière et immobilière proposée par le Pôle tire parti de la base de chantier Cosea pour la LGV, dont l’activité cessera en 2016, et de la fin d’exploitation des carrières d’ar-gile Lafarge Ciments, soit une réserve fon-cière d’environ 50 ha.La CCI d’Angoulême a lancé un appel à manifestation d’intérêt et d’investissement.

JEU VIDÉO : L’ENJMIN INAU-GURE SES NOUVEAUX LOCAUX

L’Enjmin (école nationale du jeu et des mé-dias interactifs numériques) est une école du Cnam (Conservatoire national des arts et métiers), issue d’une collaboration avec les Universités de Poitiers et la Rochelle et le Centre national de la bande dessinée et de l’image (CNBDI). Située rue de Bordeaux à Angoulême, au cœur du campus « image » Magelis, elle prépare aux métiers du jeu vidéo, du numérique et du film d’anima-tion. Ses nouveaux bâtiments au « Nil », une ancienne papèterie transformée, ont été inaugurés le 15 décembre, après une rentrée en septembre. Abritant des lieux de recherche et de découverte, cet espace moderne (4 500 m²), dans lequel la pierre se marie au verre et au bois, abrite studios audiovisuel et de capture de mouvement, amphithéâtre de 270 places et plateau projet. La vie étudiante des futurs créatifs, ingénieurs et entrepreneurs promet aussi d’y être « animée ».La réhabilitation du « Nil » pour accueillir l’Enjmin a nécessité un investissement de 10 M€ de l’État, de la Région Poitou-Charentes, du Grand Angoulême et du Pôle Magelis.

Depuis 2005, l’Enjmin a délivré 555 diplômes, à des étudiants qui travaillent dans le monde entier.

UN BACHELOR SUP DE CO AU CAMPUS CIFOP

Le Campus Cifop de L’Isle-d’Espagnac, géré par la CCI d’Angoulême annonce la signature d’un partenariat avec le Groupe Sup de Co La Rochelle. Le Cifop devien-dra campus associé de l’ESC (Ecole Supé-rieure de Commerce) à la rentrée 2015, avec l’ouverture du Bachelor Business (formation post-bac en 3 ans) délivré par l’école rochelaise. L’opération s’inscrit dans le processus de régionalisation des CCI et un contexte de rapprochement entre écoles de management.L’architecture Bachelor Business (accrédita-tion AACSB, visa ministériel) se déploiera ainsi à Angoulême, avec 3 nouvelles spé-cialités :• Management des Ressources Humaines ;• Web Marketing;• Vins et Spiritueux.Celles-ci sont tournées vers les activités en pointe : développement et gestion des compétences, stratégie digitales des entre-prises, commerce international. L’accès au diplôme sera soumis aux épreuves du concours Atout+3.Pour le Campus Cifop, cela signe la fin de l’intégration au réseau EGC, porté par les chambres de commerce. Daniel Braud, Pre-mier Vice-président de la CCI Angoulême et Président de la CCI Poitou-Charentes, déclare à la Charente Libre : « Ce change-ment se traduit, il est vrai, par une partici-pation financière plus importante pour les étudiants mais, au final, ils ne seront pas perdants, cette formation reste très avan-tageuse pour eux. » Il ajoute que l’offre restera compétitive par rapport aux autres écoles de commerce.

17 CHARENTE-MARITIMEATLANTECH, LE PARC TECHNO-LOGIQUE DÉDIÉ À LA RÉHABILI-TATION DURABLE DU BÂTIMENT

Unique en Europe, le concept de nou-veau parc « technopolitain » Atlantech de Lagord (agglomération de La Rochelle) représente le plus vaste site collaboratif (27 hectares) dédié au bâtiment durable et à la réhabilitation. Début décembre, il a été présenté au SIMI (salon des profes-sionnels de l’immobilier) à Paris, afin de se faire connaître des entreprises suscep-tibles de s’implanter.

Autour d’un espace paysagé, ce quartier bas carbone, innovant en matière de développement durable, de mobilité douce et d’éco-construction accueillera des entreprises des secteurs du bâtiment et de la ville durable. Le parc Atlantech est organisé en 4 pôles :• habitation (350 logements) et com-

merces ;• parc d’activité dédié aux entreprises

innovantes ;• plate-forme technologique bâtiment-

énergie Tipee (recherche appliquée) et pépinière d’entreprises ;

• formation initiale et continue aux mé-tiers de la réhabilitation : CFA-CMA 17 et ingénieurs.

Il propose aussi des services aux entre-prises (serveurs informatiques, crèche, restauration), ainsi qu’une agence de la réhabilitation.Au niveau environnemental, l’aménage-ment d’Atlantech se veut exemplaire. Les constructions respectent les techniques « bas carbone » et émettent peu de gaz à effet de serre. Le réemploi des matériaux est favorisé, de même que l’économie circulaire et l’utilisation de matériaux bio-

sourcés. L’exploitation des bâtiments se veut la plus sobre possible, en privilégiant les énergies renouvelables. La production et la distribution énergétique sont opti-misées, notamment via un « smartgrid » (système intelligent).Ce projet vitrine est porté par la Commu-nauté d’agglomération de La Rochelle et soutenu par le FEDER (Union euro-péenne), le FRED (Etat) et l’ADEME (Inves-tissement d’avenir).Les entreprises qui s’implanteront sur le parc pourront profiter de l’objectif natio-nal de réhabilitation durable, qui porte sur 500 000 logements.

LE PORT ATLANTIQUE LA ROCHELLE CONFIRME SA DYNAMIQUE

Michel Puyrazat, Président du Directoire de Port Atlantique La Rochelle

Avec un trafic global de 9,401 Mt en 2014, le Port Atlantique La Rochelle, spécialisé dans les vracs, fait face à un léger fléchissement (-3 %), après une an-née 2013 exceptionnelle (+16 %). Le Pré-sident du Directoire Michel Puyrazat dé-clare ce tonnage, le 2e meilleur enregistré, « en phase avec le projet 2009-2015 », qui a vu une forte croissance du trafic, lequel était encore inférieur à 7 Mt en 2005. Les principales places concurrentes hexagonales ne disposent pas d’une telle dynamique et marquent généralement un recul plus accentué en 2014.

Les céréales (45 % de l’activité du port) accusent une légère baisse de 2,2%, à 4,276 Mt, après +32 % en 2013, en rai-son d’une excellente récolte. Le recul de 7 % des produits pétroliers (28% du trafic total) s’explique par deux hivers cléments.

La part des marchandises transportées par le fer atteint 14 % du trafic, avec un volume en progression de 93 % en huit ans. Le tonnage du récent opérateur ferroviaire OFP Atlantique croît de 41 % sur an. De cette manière, le port se positionne sur les services logistiques multimodaux.

L’INVESTISSEMENT POURSUIVIAvec 16,5 M€, le montant des investis-sements 2014 du port de commerce ro-chelais atteint son 2e niveau le plus élevé. Symboliquement, il installera en mars en mars son siège dans une nouvelle Maison ouverte sur le quartier de La Pallice. Docu-ment fondamental, le projet stratégique 2014-2019 du Port Atlantique, en cours de validation, a été élaboré suite à une vaste concertation avec les parties pre-nantes, au travers d’ateliers. Il traduit une consolidation, alors que l’organisation de l’institution a été bouleversée ces der-nières années, avec par exemple le trans-fert à des entreprises de manutention de l’exploitation des outillages. Parmi les in-vestissements programmés : second quai de l’Anse Saint-Marc (qui devrait être livré en 2016), réaménagement de Chef de

Baie et terminal 4, équipement du polder de la Repentie… Les crédits mentionnés au CPER, qui sera signé prochainement, se montent à 50,2 M€, dont 22 M€ de cofinancement de l’Etat et des collectivités locales.

Signe de son dynamisme managérial, le port a obtenu en 2014 la triple certifica-tion Qualité, Sécurité, Environnement. Dans le cadre d’une diversification straté-gique, il développe son Pôle de Réparation et de Construction Navale. Et pour garder une longueur d’avance dans la démarche « verte », l’Union Maritime rochelaise étu-die l’électrification des postes à quai et du parc automobile.

UNE CCI UNIQUE POUR LA CHARENTE-MARITIME

Dans le vaste mouvement de rapproche-ment des CCI encouragé par la réforme territoriale, les CCI de La Rochelle et de Rochefort et Saintonge ont décidé de fusionner. Le rapprochement, qui for-mera une unique Chambre de Commerce et d’Industrie de la Charente-Maritime s’effectuera avant les prochaines élections consulaires (au plus tôt fin 2015). L’an-nonce de « l’ouverture des travaux » en vue de la création de la nouvelle Chambre a été effectuée le 11 décembre à Roche-fort par Jean-Claude Delaune, Président de la CCI Rochefort et Saintonge, et Ro-bert Butel, son homologue de La Rochelle.

L’opération fait suite à un refus de l’Etat quant à une fusion interdépartementale entre Cognac et Rochefort-Saintonge, la première chambre ayant finalement été mariée à celle d’Angoulême.

Robert Butel, Président de la CCI de La Rochelle, annonce que le nouvel ensemble sera la deuxième chambre consulaire de la future « grande région ».

Les CCI souffrent d’une réduction dras-tique des dotations de l’Etat.

LA CDC AUNIS SUD SIGNE DEUX CONVENTIONS DE PARTENARIATS ENTREPRISES-ÉTUDIANTS

La Communauté de communes Aunis-Sud se veut attentive aux besoins des entreprises. Pour cela, son Président Jean Gorioux a signé à Surgères le 19 janvier deux conventions de partenariat avec l’Université de Poitiers (service commun UP&Pro) et le Centre de formation d’ap-prentis (CFA) de l’enseignement supérieur en Poitou-Charentes. La première propose plus de 200 formations et le second 52. Or, il est apparu que l’offre de l’ensei-gnement supérieur était mal connue des employeurs potentiels. Pour y remédier, un formulaire de contact en ligne sur le site de la CdC permet à ceux-ci de signa-ler qu’ils envisagent de prendre un ou plusieurs jeunes en cours d’études. La de-mande sera transmise aux établissements partenaires.

Avec ce dispositif de mise en relation, les entreprises peuvent trouver des compé-tences étudiantes pour innover et se dé-velopper vers de nouveaux métiers, tan-dis que les étudiants voient leur insertion facilitée. Alternance, stage long, projet tutoré, contrat de professionnalisation, doctorat : les possibilités sont variées.

www.aunis-sud.fr/economie,1,1,154.php

LA NOUVELLE PÉPINIÈRE CRÉATIO IMAGÉTIC INAUGURÉE

Jean-François Fountaine, Maire de La Ro-chelle et Président de la Communauté d’Agglomération et Jean-Luc Algay, Vice-président de la CdA chargé du Déve-loppement économique, ont inauguré le

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9 janvier la pépinière d’entreprises Créa-tio ImagéTIC, dédiée aux filières image, technologie de l’information et de la com-munication, multimédia, audiovisuel… Le dispositif créé en 2006 a été agrandi et rénové en 2014. Il accueille, au cœur du quartier des Minimes, une pépinière (8 bureaux), un hôtel d’entreprises (17 bureaux) et un espace coworking.

La marque Création de la CdA comprend également les pépinières Prod, Services, Ecoactivités, Tech et bientôt Agro, ainsi qu’un deuxième hôtel d’entreprises, Créa-tio Tech.

A noter également : le Conseil Général de Charente-Maritime vient de créer une pépinière dédiée au véhicule du futur et aux motorisations de demain à La Genétouze (Haute-Saintonge).

Créatio ImagéTIC, 17 rue Isaac Newton à La Rochelle

79 DEUX-SÈVRES

LA CAN INAUGURE SON NOUVEAU SIÈGE

Jérôme Baloge, Président de la CAN (Communauté d’Agglomération du Niortais) a inauguré le 15 janvier, à l’occasion de la cérémonie des vœux, le nouveau siège de l’intercommunalité. Le bâtiment bardé de bois est situé 140 rue des Equarts, dans l’Ouest de la ville. Le ter-ritoire de la CAN regroupe 45 communes et 117 800 habitants.

Le même jour, l’agglomération a lancé son compte Twitter officiel, @NiortAgglo, et un hashtag (#CANiortais) pour les discus-sions relatives à son activité. Les Niortais sont particulièrement actifs sur le réseau social de microblogging.

LE DEUX-SÉVRIEN FRANÇOIS AS-SELIN PRÉSIDENT DE LA CGPME

Le 21 janvier, le thouarsais François Asse-lin, entrepreneur du bâtiment, président de la CGPME Poitou-Charentes depuis 2011, a été élu Président national de la CGPME, avec 97 % des voix. Il succède à Jean-François Roubaud.

François Asselin est vice-président de la FFB, président du Conseil national de la sous-traitance et des relations inter-entre-prises, ancien président de la CGPME des Deux-Sèvres (2009-2011). Sa société As-selin SAS emploie 140 salariés, dans les secteurs de la charpente, la menuiserie, l’ébénisterie et la ferronnerie d’art. L’en-treprise a notamment construit la frégate Hermione à Rochefort.

Ses priorités sont : encouragement de la prise de risque, valeur travail à sa place, moins de sécurité économique pour plus de liberté. Il entend « défendre et pro-mouvoir les PME et TPE, les entreprises pa-trimoniales qui créent l’emploi et forment le tissu entrepreneurial de proximité » et ajoute « La CGPME sera une voix positive dans le débat économique et social d’au-jourd’hui, avec courage et sans tabous. »

ÇA BOUGE DANS LES ZONES COMMERCIALES NIORTAISES

La Commission départementale d’Amé-nagement commercial du 17 décembre a validé les implantations commerciales sui-vantes :

• 19 lots ZAC Terre de Sports (où Leroy Merlin et Décathlon sont déjà prévus), sur une surface de 10 814 m², dont Cultura et Gifi ;

• 4 758 m² zone Mendès-France, dont le déplacement de l’Espace Culturel Leclerc ;

• 2 742 m² à Niort Est (Chauray), avec dé-placement de la cafétéria Géant Casino, création d’un village service et extension de H&M.

86 VIENNE

OBJECTIF 2 500 EMPLOIS POUR LE PARC ALIÉNOR D’AQUITAINE

Le nouveau parc d’activités Aliénor d’Aquitaine couvrira 200 hectares (dont 150 commercialisables) entre Poitiers et Migné-Auxances, dans le prolongement des zones « République ». La ZAE (zone d’activités économiques) devrait accueil-lir des entreprises de distribution, des activités innovantes et de l’artisanat. Le projet, parsemé d’espaces verts, se veut exemplaire aux plans urbanistique et envi-ronnemental. De plus, le parc se situe à proximité immédiate des moyens de com-munication routiers (A10, N147), ferro-viaires (LGV) et aériens.

Grand Poitiers entend créer 2 500 em-plois en 25 ans avec cette zone Aliénor d’Aquitaine, qui sera aménagée par la SEP (Société d’équipement du Poitou). Il s’agit aussi de renforcer et diversifier le tissu économique et de répondre aux besoins des entreprises, y compris non locales.

L’opération se chiffre à 41 M€, dont 9,1 M€ sur 23 ans pour Grand Poitiers.

DÉSENGAGEMENT DE L’ETAT SUR L’AÉROPORT DE POITIERS

L’Etat se désengage de la ligne aérienne La Rochelle - Poitiers - Lyon, pour laquelle il apportait 850 000 € (dont 450 000 € pour Poitiers) sur 1,7 M€. André Sénécheau, Président du Syndicat mixte de l’aéroport Poitiers-Biard (SMAPB) se déclare inquiet quant à l’avenir de l’établissement qui, avec 108 000 passagers en 2013, voit son trafic reculer depuis plusieurs années. 2014 pourrait s’être traduite par une nouvelle baisse de fréquentation. La ligne Poitiers-Lyon dispose cependant de bons taux de remplissage.

LOGIPARC ET SIPÉA SE RAPPROCHENT ET INVESTISSENT 92 M€ EN 2015

Les bailleurs sociaux Logiparc et Sipéa Habitat (250 salariés en tout) fusionnent en 2015. Cette année également, 92 millions d’euros seront investis dans la construction de logements, la réhabilita-tion du parc et la maintenance. La Caisse des dépôts apportera 25 M€ pour finan-cer le programme d’investissement et rénovation de Logiparc (49 M€).

Sources : Communiqués de presse, Actuflux, Insee, Sud Ouest, Nouvelle République, Cha-rente Libre, Courrier de l’Ouest, Région Poitou-Charentes, Le Monde, Gazette des Communes

V ENdEE

L ImOUS IN

LA DÉLÉGATION SÉNATORIALE AUX ENTREPRISES S’INTÉRESSE À LA VENDÉE

Pour son premier déplacement le 19 jan-vier, la récente délégation sénatoriale aux entreprises a choisi la Vendée pour rencon-trer des chefs d’entreprises. Les qualités du territoire ont retenu l’attention des parle-mentaires : terre d’entrepreneurs, tissu de PME généralement familiales, près de 30% d’emplois dans le secteur industriel. La délégation a été accueillie à l’hôtel du dé-partement par Bruno Retailleau, Président du Conseil Général, également présent au titre de son mandat sénatorial.

Créée le 12 novembre par Gérard Larcher, elle a pour mission d’informer le Sénat sur la situation et les perspectives de dévelop-pement des entreprises. Elle s’enquiert de leurs besoins, propose des mesures et favo-rise les rencontres entre sénateurs et entre-preneurs.

Et aussi :> L’association Vendée Job Challenge

recherche des parrains pour accom-pagner 1 000 jeunes vers l’emploi

Sources : Communiqués de presse, Vendee.fr, Ouest-France

UNE CHAIRE « PERTE D’AUTO-NOMIE » AVEC BOSTON

Le Limousin entend être un leader euro-péen sur la silver économy, qui se consacre aux techniques facilitant la vie des per-sonnes âgées. Le Ministère des affaires sociales l’a désigné comme région pilote dans ce domaine. Près de 300 entreprises limousines sont par exemple positionnées sur le marché du « bien vieillir ». Dans cette optique, a été annoncée le 22 décembre la création d’une chaire internationale pluri-disciplinaire de recherche et d’innovation : « Prévention de la perte d’autonomie des personnes sur leur lieu de vie ». Elle re-groupe l’Université de Limoges, le CHU, l’Agence Régionale Française, l’Institute for Aging Research de Boston, le conseil régio-nal, la ville de Limoges, le Mutualité Fran-çaise Limousine et d’autres partenaires.

Par ailleurs, 11 industriels et laboratoires, dont le groupe Legrand, expérimentent actuellement en situation réelle en EHPAD le projet E-Monitor’âge, développé par Atys Concept, porté par le pôle de com-pétitivité Elopsys et labellisé FUI investisse-ments d’avenir. Il s’agit d’un logiciel de su-pervision de gestion, associé à des capteurs détectant les situations à risque. Le dispo-sitif vise à améliorer l’individualisation de la prise en charge des patients, leur sécurité et l’efficacité des services.

L’INCUBATEUR DE L’AVRUL DANS LE TOP 10 EUROPÉEN

L’Index UBI, réalisé par une équipe de recherche basée à Stockholm, repré-

sente un classement mondial des meil-leurs incubateurs universitaires. Celui de l’Avrul (Agence pour la Valorisation de la Recherche Universitaire du Limousin) se classe dans le top 10 européen et apparaît comme le seul français classé. Il a permis de créer 41 entreprises et travaillé sur des projets tels que : microsystème électro-nique pour la fusée Ariane, vaccin contre le sida, diagnostic du cancer, impression 3D, détection d’uranium dans l’eau… Les pro-jets sélectionnés bénéficient d’un accom-pagnement personnalisé pendant la phase d’incubation : hébergement, financement, formation et éventuellement allocation d’incubation.

L’incubateur de l’Avrul a récemment signé un partenariat avec l’Institut universitaire de Chicago, permettant un accueil réciproque d’entreprises limousines et américaines, pour des démarches de prospection.

Et aussi :> La LGV Poitiers-Limoges déclarée d’uti-

lité publique

> Appel aux entreprises limousines : devenez copropriétaires du projet de data-center de La Souterraine porté par la société Jerlaure

> La pépinière d’entreprises de la Haute-Vienne déménage

11, rue Philippe Lebon, Parc d’activités nord, 87280 Limoges

Sources : Communiqués de presse, Région Limousin, Le Populaire, France 3, Fondation Université de Limoges, Elopsys, ARL Limousin, Limousin Entreprise, Avrul

Et aussi :

[Poitou-Charentes] > Jean-François Macaire a demandé

l’adhésion de la région à l’association Aerospace Valley.

> Installation du CREFOP, Comité régio-nal de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles, associant Etat, région, partenaires sociaux

[16] > Convention Conseil général de Cha-

rente/Pôle Emploi : 5 conseillers Pôle Emploi dédiés en appui des services sociaux

[17] > Le Grand Pavois (salon nautique à flot)

renouvelé pour 6 ans> La chambre des Métiers et de l’Arti-

sanat délivre les licences de débits de boissons

> Expérimentation à La Rochelle de la phase 2 du projet Citymobil dédié au véhicule autonome

[79] > 814 contrats d’avenir signés en 2 ans> Lab’telier : inauguration du 1er fablab

de la CCI à Bressuire> Habitat Sud Deux-Sèvres investit

55 M€ en six ans

[86] > 700 emplois créés grâce au dispositif

de reconversion et de revitalisation du Nord Vienne

> Avec un nouveau mode de calcul qui porte à 2,5 M€ le prélèvement de l’Etat sur le fonds de roulement de la CCI de la Vienne, celle-ci se trouve étranglée

> Dépôt des candidatures pour le concours Créa Vienne jusqu’au 31 mars. Plus de 60 000 euros de dotations : http://crea-vienne.fr/

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Quand et pourquoi faire évoluer son contrat d’assurance ?

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L’e-constat auto

QUAND ET POURQUOI FAIRE EVOLUER SON CONTRAT D’ASSURANCE ?

Les activités, les ressources humaines, les actifs matériels et immatériel d’une en-treprise évoluent en permanence. C’est pourquoi, afin d’éviter une insuffisance de remboursement en cas de sinistre et sans qu’il soit nécessaire de modifier le contrat d’assurance en permanence, ce-lui-ci est toujours « indexé ». Le principe de l’indexation consiste à lier l’augmen-tation des garanties et des cotisations à la progression d’un indice représentatif de la hausse des prix : indice du coût de la construction, indice des risques indus-triels… permettant de réajuster automa-tiquement le montant de la cotisation et celui des garanties.

En revanche, les évolutions vraiment significatives dans l’entreprise doivent faire l’objet d’une déclaration auprès de l’assureur dans la mesure où elles affectent la nature des risques et nécessitent une adaptation des contrats d’assurance.

Les modifications liées aux salariés. Les recrutements, les mutations, les dé-missions, les départs à la retraite doivent être scrupuleusement signalés pour mettre à jour les contrats collectifs de protection sociale : santé, prévoyance et retraite complémentaire… Idem pour les changements de situation familiale des salariés (mariage, divorce, naissance…) qui impliquent souvent des modifications sur ces contrats d’assurance.

Les modifications liées aux biens. En cas de construction, d’aménagement, de location d’un nouveau bâtiment, d’achat ou de location de matériel, l’en-treprise doit en informer l’assureur pour qu’une réévaluation des capitaux assurés soit effectuée.

Idem pour les stocks si, un moment donné, ceux-ci dépassent le montant de garantie fixé par le contrat.

Attention : « Les garanties incendie et vol sont soumises à l’observation des mesures de prévention énumérées dans le contrat d’assurance. Tout changement des moyens de protection et de préven-tion pouvant avoir une incidence sur le contrat doit être signalé à l’assureur », rappelle la Fédération Française des Sociétés d’Assurance (FFSA).

Les modifications liées à l’activité.Sur le principe, toute diversification ou mutation des activités de l‘entreprise, travaux de sous-traitance, participation à un salon, accueil de stagiaires… et plus généralement tout changement ou lan-cement d’une nouvelle activité doit faire l’objet d’une déclaration à l’assureur.

ASSURER SON ENTREPRISE A SA JUSTE VALEURL’assurance multirisque professionnelle combine et globalise plusieurs garanties qui couvrent différents évènements. En cas de sinistre, les valeurs déclarées à l’as-sureur représenteront l’indemnité maxi-male qui sera versée à l’entreprise. D’où l’importance d’une juste évaluation à déterminer de concert avec son assureur.

Les valeurs à prendre en compte sur :• Les bâtiments : ils peuvent être assu-

rés en valeur de reconstruction (maté-riaux, main-d’œuvre, honoraires d’ar-chitecte), soit vétusté déduite, soit en valeur à neuf, c’est-à-dire sans déduc-tion de vétusté lorsque celle-ci n’ex-cède pas 25% de la valeur à neuf. Des options supplémentaires permettent de garantir les frais de démolition, les ho-noraires des décorateurs et des bureaux d’études, les frais d’ingénierie, le coût du contrôle technique…

• Le mobilier, le matériel : des contrats d’assurance proposent une indemni-sation en valeur d’usage, c’est à dire en valeur de remplacement, vétusté déduite. En revanche, « l’entreprise qui dispose d’un matériel récent peut opter pour une indemnisation en valeur de remplacement à neuf incluant les frais de transport et d’installation », conseille la FFSA.

• Les marchandises : pour les matières premières, pour les emballages et pour les approvisionnements divers, l’éva-luation du risque se calcule à partir du prix d’achat auquel se rajoute les frais de transport et de manutention. Pour les autres marchandises, produits fa-briqués ou en cours de fabrication, la valeur est équivalente au prix d’achat des produits utilisés auquel se rajoutent les frais de fabrication et une part des frais généraux relatifs à la fabrication. Enfin, pour les marchandises vendues mais non encore livrées, l’évaluation du risque se fait à partir du prix de vente, déduction faite des frais de livraison.

La TVA : Lorsque celle-ci n’est pas récu-pérable, elle pourra être ajoutée dans les montants à déclarer lors du sinistre.

QUI CONTACTER POUR S’ASSURER ?

Pour obtenir un devis, comparer les offres et bien comprendre dans le détail la cou-verture proposée, l’Agence pour la Créa-tion d’Entreprise (APCE) rappelle les diffé-rents points de contact possibles :

1) Les compagnies d’assurance : • Les sociétés d’assurances, régies par

le Code des Assurances,

• Les mutuelles d’assurance, régies par le Code de la mutualité pour la Santé et la Prévoyance, et par le Code des assurances pour les autres risques.

2) Les intermédiaires : • l’agent général d’assurance est une

personne physique ou morale sous sta-tut de profession libérale qui a signé un mandat exclusif avec une ou plu-sieurs entreprises d’assurances pour un secteur géographique déterminé. Il représente sur le terrain la société d’as-surances dont il engage la responsabi-lité et peut, dans une certaine limite, indemniser lui-même certains sinistres.

• le courtier indépendant a le statut de commerçant et n’est pas lié par une exclusivité contractuelle à une ou plu-sieurs entreprises d’assurances. Il agit

prioritairement pour le compte de ses clients en recherchant la meilleure solu-tion et le meilleur assureur pour bâtir la couverture adaptée à la situation. En cas de faute, il engage sa responsabi-lité professionnelle. C’est pourquoi le courtier a l’obligation de souscrire une assurance de responsabilité civile pro-fessionnelle et de justifier d’une garan-tie financière auprès d’une banque ou d’une société d’assurances.

• Le mandataire d’assurances est une personne physique ou une personne morale, autre qu’un agent général d’assurances, mandatée par une ou plusieurs entreprises d’assurances, avec ou sans lien d’exclusivité contractuelle. En principe, son activité exclut la ges-tion des contrats et le règlement des sinistres.

Les obligations d’information des courtiers, agents ou mandataires d’assurancesAvant la conclusion d’un contrat d’as-surance, et au-delà des informations « claires et compréhensibles » qu’il doit communiquer par écrit au client, la FFSA rappelle que l’intermédiaire d’assurances a l’obligation d’indiquer :

• son N° d’immatriculation au registre de l’ORIAS (Organisme pour le Registre des Intermédiaires en Assurance), créé en 2007,

• s’il détient une participation, directe ou indirecte, supérieure à 10% des droits de vote, au capital d’une entreprise d’assurances,

• si une entreprise d’assurances détient une participation, directe ou indirecte, supérieure à 10% des droits de vote, au capital de sa société,

• les coordonnées du service de réclama-tion ainsi que celles de l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolu-tion).

En outre, les courtiers d’assurances doivent indiquer au client, le cas échéant, le nom de l’entreprise d’assurances ou du groupe d’assurances ayant généré plus de 33% de leur chiffre d’affaires de l’an-née précédente.

Enfin, l’intermédiaire d’assurances « doit indiquer au souscripteur s’il est soumis ou non à un lien d’exclusivité avec une ou plusieurs sociétés d’assurances et/ou s’il déclare fonder ses conseils sur une ana-lyse des différents produits commercia-lisés. Dans ce cas, il est tenu d’analyser un nombre suffisant de produits offerts sur le marché de façon à recommander le plus adapté aux besoins du client ». Il doit ensuite préciser par écrit les raisons moti-vant le conseil fourni quant à un contrat déterminé.

En cas de changement affectant l’une de ces informations, l’intermédiaire d’assu-rances doit informer l’ensemble des assu-rés à l’occasion du renouvellement ou de la modification de leurs contrats.

S’agissant de l’assurance vie, les intermé-diaires d’assurances « doivent également, depuis le 1er juillet 2010, s’enquérir plus spécifiquement de la situation financière du client ». Si celui-ci refuse de donner ces informations, l’intermédiaire doit le mettre en garde.

4) Le recours au médiateur

Les entreprises d’assurances adhérentes à la Fédération Française des Sociétés d’Assurances (FFSA), au Groupement des Entreprises Mutuelles d’Assurances (GEMA) ainsi qu’à la Chambre Syndicale des Courtiers (CSCA) ont mis en place un dispositif permettant aux assurés et aux tiers de bénéficier d’une procédure de médiation pour le règlement des litiges. Ainsi, tout consommateur en désaccord avec sa société, sa mutuelle ou son cour-tier d’assurances peut faire appel à un médiateur qui rendra son avis dans un délai de trois mois à partir de la récep-tion du dossier complet. Si cet avis est à nouveau contesté par l’une des parties, l’assuré comme la société d’assurances conservent le droit de saisir le tribunal compétent.

Bien sûr, ce recours au médiateur ne doit se faire qu’après épuisement des procé-dures de proximité auprès de l’interlocu-teur habituel : agent général, courtier… puis du « service réclamation » de la so-ciété d’assurances.

RESPONSABILITE ENVIRONNEMENTALE & ASSURANCE DES ENTREPRISES

La loi du 1er août 2008 décréte le principe du «pollueur-payeur» qui met en jeu la responsabilité environnementale d’une entreprise en cas de dommage grave à l’environnement.

Selon la FFSA, il peut s’agir :

• de la contamination de sol qui engendre un risque pour la santé humaine,

• des dommages aux eaux qui affectent leurs états écologiques, chimiques ou quantitatifs ou leur potentiel écolo-gique,

• des dommages causés aux espèces et habitats naturels protégés.

Concrètement, dans ces éventualités, l’entreprise est tenue d’informer le préfet et de prendre, à ses frais, les mesures de prévention ou de réparation appropriées.

Face à ce risque qui peut s’avérer extrê-mement couteux, les assureurs proposent deux solutions assurantielles :

La Responsabilité environnementale qui couvre les dommages environnemen-taux générés par l’entreprise du fait de son activité (rupture de pièces, explosion, fausse manœuvre…)

La Responsabilité Civile Atteinte à l’Environnement

qui couvre les dommages corporels, ma-tériels et immatériels subis par les tiers, résultant d’une atteinte à l’environne-ment.

Attention. Tous les dommages ne sont pas garantis par le contrat. Selon la FFSA, parmi les principales exclusions figurent « la faute intentionnelle, l’inobservation des textes légaux, le mauvais état des ins-tallations, l’amiante ainsi que les champs électriques et électromagnétiques ».

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POUR EN SAVOIR PLUSEn tant que client MAAF, vous pouvez bénéficier, en fonction du ou des contrat(s) MAAF souscrit(s), de tout ou partie des engagements présentés au titre du Pacte, selon les modalités correspondant au service présenté ou selon les conditions du ou des contrat(s) concerné(s) pour les garanties présentées. Pour connaître les modalités d’accès et les conditions de chaque engagement, vous pouvez les consulter sur www.maaf.fr.

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MICRO ASSURANCES POUR AUTO-ENTREPRENEURS

Compte tenu de leur profession et de leurs activités, certains auto-entrepreneurs ont l’obligation de souscrire une assurance professionnelle. Pour les autres, sachant que la responsabilité civile ou autre assu-rance souscrite en tant que particulier ne couvre en rien l’activité d’auto-entrepre-neur, il est fortement préconisé de sous-crire au minimum à la couverture des « dommages matériels ou corporels cau-sés lors des prestations rendues, des ob-jets vendus, fabriqués ou réparés ». (voir JDP N° 121/ Dossier « Assurances »).

Beaucoup d’assureurs et de mutuelles pro-posent aujourd’hui des contrats adaptés aux auto-entrepreneurs et à leur chiffre d’affaires. Pour moins de 100€ par an, il est possible d’assurer une Responsabi-lité Civile couvrant les dommages causés du fait d’erreurs, de fautes ou de négli-gence dans le cadre d’une activité pro-fessionnelle. Pour moins de 70€ supplé-mentaires, le matériel et les marchandises stockées seront également assurés jusqu’à environ 2.000€.

Au global, l’entrepreneur peut choisir jusqu’à trois garanties :• la multirisque professionnelle,

• la prévoyance,

• la complémentaire santé.

Pour plus de précisions, l’Agence Pour la Création d’Entreprise a créé une applica-tion permettant de demander un devis d’assurance en ligne sur apce.com.

ASSURANCE & ASSISTANCE EN VACANCES

L’assurance et l’assistance sont deux services complémentaires qui permettent de faire face à la plupart des imprévus pouvant survenir pendant les vacances : accident, maladie, vol de bagages, panne de voiture… L’assurance intervient après coup pour indemniser l’assuré tandis que l’assistance apporte un soutien et un service immédiats.

1) L’ASSURANCE LORS DE VACANCES A L’ETRANGERLa Carte Européenne d’Assurance Mala-die (CEAM) est indispensable pour partir dans un pays de l’Espace économique eu-ropéen. Elle permet d’attester des droits à l’assurance maladie et donc de bénéficier, sur place, d’une prise en charge des soins médicaux, selon la législation et les for-malités en vigueur dans le pays de séjour. Chaque membre de la famille doit avoir sa CEAM nominative, y compris les enfants de moins de 16 ans. Les cartes délivrées depuis le 1er juillet 2014 sont valables 2 ans.

Hors Europe, la prise en charge varie selon le pays de destination et il convient au préalable de se rapprocher de sa caisse de Sécurité sociale.

Dans tous les cas, les assureurs proposent des garanties complémentaires : accidents de la vie, individuelle accident, maladie…

La garantie annulation de voyage La garantie « annulation de voyage » prend en charge, en partie ou en totalité, les frais d’annulation si la cause est garan-tie par le contrat. Elle peut :

• être incluse dans le prix du voyage,

• être proposée par l’agence de voyages moyennant un surcoût,

• être incluse dans un contrat d’assurance voyages souscrit individuellement,

• faire partie des garanties associées à une carte bancaire, à condition que le voyage ait été payé avec cette même carte.

La mise en jeu de l’assurance annula-tionLes motifs d’annulation garantis varient selon les contrats. Outre la maladie, l’ac-cident, le décès d’un proche, d’autres causes d’annulation peuvent être propo-sées à la souscription, notamment :

• les dommages matériels graves portés à l’habitation ou au véhicule de l’Assuré,

• le licenciement économique,

• la convocation à un examen de rattra-page universitaire,

• la survenance d’un événement naturel sur le lieu de destination.

Il est possible d’assurer, dans les mêmes conditions, les frais d’annulation de la location d’un bateau de plaisance, d’une villa ou d’un appartement.

2) L’ASSISTANCE EN VACANCESLa garantie d’assistance intervient dès lors que l’Assuré se trouve dans une situation difficile : panne de voiture, accident, mala-die grave…. Elle apporte une aide immé-diate, rend un service mais n’a pas voca-tion à indemniser (sauf dans certains cas).

La garantie d’assistance peut être :• annexée au contrat d’assurance,• souscrite par l’organisateur du séjour,• associée à la carte bancaire.

Les prestations liées aux personnesEn cas d’accident ou de maladie grave, la société d’assistance organise le rapatrie-ment, le transport, l’admission en service hospitalier ou prend en charge, dans une limite plafonnée, les frais médicaux et d’hospitalisation à l’étranger.

• En cas d’hospitalisation de plus de dix jours, sans rapatriement possible, l’orga-nisme d’assistance met à la disposition d’un membre de la famille un billet aller-retour pour se rendre au chevet de l’As-suré. Le contrat peut prévoir également la prise en charge de ses frais d’héber-gement.

• En cas d’interruption de séjour en raison du décès d’un proche, l’organisme d’as-sistance prend à sa charge les frais de transport jusqu’au lieu des obsèques…

Les prestations liées à la voitureSi le véhicule de l’Assuré tombe en panne, est accidenté ou volé, l’organisme d’assis-tance s’occupe, selon l’événement et la formule choisie :• des frais de remorquage ;• du rapatriement du véhicule au domicile

de l’Assuré,• des frais d’hébergement pendant la

durée des réparations,• du rapatriement des passagers,

• du retour du véhicule réparé sur place, ou volé et retrouvé : la société envoie un chauffeur ou paye le billet du transport aller.

Les sociétés d’assistance proposent aus-si d’autres garanties et indemnisations (jusqu’à une certaine somme), comme :• le remboursement des frais de prolon-

gation de séjour à l’hôtel après une hos-pitalisation,

• en cas d’accident, le remboursement des frais de location d’un véhicule,

• une assistance domestique à la suite d’un cambriolage, d’un incendie ou d’un dégât des eaux au domicile de la personne absente,

• une avance en cas de vol ou de perte de tous moyens de paiement,

• l’assistance juridique à l’étranger.

Les garanties associées à une carte bancaireCertaines cartes bancaires (Mastercard : Gold et Platinum ; Visa : Premier, Platinum et Infinite ; American Express…) sont as-sorties de garanties d’assurance et d’assis-tance adaptées aux séjours et voyages à l’étranger :• assistance médicale,• rapatriement,• hospitalisation à l’étranger,• assistance juridique,• perte de bagages,• annulation de voyage…

Le conjoint, concubin, pacsé et les en-fants à charge de moins de 25 ans sont en principe couverts par la carte bancaire du titulaire à condition, rappelons-le, que le voyage ait été payé avec cette même carte.

Vérifiez vos contrats d’assurance avant de partir en vacancesLes questions à se poser :

• Qui a la qualité d’assuré : vous seul, les membres de votre famille, les personnes qui vous accompagnent... ?

• Quelles garanties : annulation, dom-mages aux bagages, assistance rapatrie-ment… ? (Voir les conditions générales et particulières du contrat).

• Quelles exclusions ? Certains sports comme le parapente, le parachutisme, la plongée peuvent ne pas être garantis,

• Quels sont les pays pour lesquels les ga-ranties sont applicables ?

Si vous partez en voiture, la FFSA rappelle une première précaution : « vérifiez sur votre carte verte dans quels pays votre as-surance reste valable. Si l’un des pays que vous traversez est rayé ou ne figure pas sur la carte verte, consultez votre assureur

pour prévoir un point annexe supplémen-taire ».Autre précaution : « constituez une fiche récapitulative pour y inscrire les réfé-rences des contrats d’assurance et/ou d’assistance et les numéros de téléphone qui pourraient vous être utiles pendant votre voyage ». Dans tous les cas, il est conseillé d’apporter son contrat d’assu-rance avec soi.

Sites utiles• diplomatie.gouv.fr : « Livret du Français

à l’étranger » édité par le ministère des Affaires étrangères.

• cleiss.fr : pour obtenir des informations sur les conventions internationales de la Sécurité sociale.

• cfe.fr : pour les Français expatriés à l’étranger

• ffsa.fr : Fédération française des sociétés d’assurance

L’E-CONSTAT AUTO

Depuis le 1er décembre 2014, l’application e-constat sur Apple Store et Google Play permet aux assurés de déclarer, à partir d’un smartphone, leur accident de voiture ou de moto sur le modèle du constat amiable papier. Tous les assureurs français y sont référencés. Le e-constat est dédié aux seuls accidents matériels, sans dommage corporel, survenus en France métropolitaine et DOM, impliquant au plus deux véhicules, immatriculés et assurés en France.

Concrètement, un e-constat concernant deux véhicules sera rempli sur un ou deux smartphone(s). À l’issue de leur saisie, les deux conducteurs signent le constat et l’adressent par e-mail aux assureurs concernés tandis qu’un SMS de confir-mation leur est retourné avec un pdf du constat amiable.

L’e-constat propose des fonctionnalités qui facilitent la déclaration : saisie simpli-fiée, aide à la réalisation du croquis, atta-chement de photos de l’accident et géolo-calisation du sinistre.

De son côté, l’assureur visualise immédia-tement les informations dans un extranet dédié et sécurisé : une réactivité qui « per-met de réduire de manière significative les délais de gestion du sinistre ».

Rappelons que cette innovation est le fruit d’un travail collectif mené entre l’Associa-tion Française de l’Assurance et l’entreprise DARVA, basée à Chauray (79), qui a déve-loppé l’application…à télécharger sur : e-constat-auto.fr

L’ASSURANCE EUROPEENNE EN CHIFFRES

Les assureurs européens ont versé en moyenne 2,6 Milliards d’€ par jour d’indemnités et de prestations en 2013, selon les chiffres publiés récem-ment par Insurance Europe, la Fédéra-tion européenne de l’assurance et de la réassurance.

Ce dossier « Assurances » complète ce-lui paru dans le JDP N° 121 (décembre 2014) relatif à :

1) Pourquoi souscrire une assurance prévoyance ? • La prévoyance collective et individuelle

• Bien choisir l’organisme assureur

• Le cas des professionnels indépendants

2) Assurances professionnelles : les risques à couvrir.• sur le personnel, les biens, l’activité.

et consultable sur : www.journaldesprofessionnels.fr

Sources : Fédération française des sociétés d’assurance, Agence pour la Création d’Entre-prise (APCE).

N° 123 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr 17Dossier

Page 18: Journal des Professionnels n° 123

N° 123 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr18 Les EntreprisesQU I BOUGEN T

16 CHARENTE

LES COOPÉRATIVES CHARENTES ALLIANCE ET COREA FUSIONNENT

Le 4 décembre, lors du conseil d’admi-nistration de la coopérative agricole de la Vienne Corea, basée à Civray, a été annoncé son intention de fusionner avec son homologue Charentes Alliance (siège à Cognac). Le projet de fusion-ab-sorption sera présenté début 2015 pour une application en novembre. Le nouvel ensemble représentera 900 salariés, 8 000 adhérents, 30 % de la collecte régionale (1,8 million de tonnes) et 688 M€ CA (443 M€ pour Charentes Alliance en in-cluant l’ensemble du groupe coopératif, 245 M€ pour Corea).

Les implantations locales des deux coo-pératives sont très complémentaires. Elles collectent céréales, maïs, oléagineux et diversifi ent leurs activités : semence, éle-vage, viticulture…

La collecte 2014 de Corea atteint le niveau record de 850 000 tonnes.

TUMULTE, LE CINÉMA INTERACTIF RÉVOLUTIONNAIRE À 360° DE CORTEX

C’est peut-être rien moins que le cinéma du XXIe siècle ! En effet, Cortex Produc-tions (basée à Angoulême) a présenté une technologie audiovisuelle à 360 de-grés, baptisée « Tumulte ». Interactif et en relief, le dispositif permet au specta-teur d’oublier le vaste écran cylindrique (111 m2, 8 à 12 mètres de diamètres, 35 personnes environ) et de vivre une expé-rience immersive au cœur de l’image, sans aucun dispositif de type casque. En raison de l’intervention des spectateurs placés en « symbiose » avec leurs pairs, chaque séance sera différente.

Cette technologie, issue du projet PARI (panorama animé en relief interactif), est qualifi ée d’unique au monde et intéresse plusieurs partenaires potentiels dont Dar-gaud. Exposé au public lors du festival de la bande dessinée de janvier 2015, Tumulte est présenté en version commercialisable après trois ans et demi de développement. La technologie est proposée à l’achat ou la location, et Cortex Productions peut réaliser des « fi lms » pour les clients.

La société implantée au Pôle Magelis, labellisée Jeune entreprise innovante, a bénéfi cié notamment du concours de l’Union Européenne, Bpifrance, la région Poitou-Charentes et l’INPI. Son activité première est la production d’images de synthèse pour la documentation scienti-fi que et technique.

UNE USINE À 70 MILLIONS D’EUROS POUR HENNESSY

La maison de cognac Hennessy, actuelle-ment implantée à Châteaubernard, lance la construction d’une usine d’embouteil-lage et de nouveaux chais à Salles d’Angles sur un terrain de 32 hectares.

L’investissement dépasse 70 M€ et pour-rait être porté à plus de 100 M€, avec une seconde tranche. La nouvelle usine, qui est attendue en 2017, représentera 21 000 m² d’emprise au sol, auxquels il faut ajouter 6 000 m² d’espaces de stockage.

La fi liale du groupe LVMH entend dou-bler ses capacités de production de 2011 en 10 ans, pour atteindre 10 millions de caisses de 12 bouteilles, contre 5,8 mil-lions en 2013.

CITF, DES ROBOTS POUR TOUS USAGES

CITF (Conception Industrielle & Tech-nologies Futures), est spécialiste des ro-bots d’usinage et de manutention, utilisés notamment pour automatiser les lignes de production et améliorer les process. Certains de ses automatismes sont utilisés pour le tri des déchets. Elle a ainsi conçu un prototype qui sépare le cuivre et les plastique des câbles électriques. L’entre-prise de Saint-Cybardeaux, qui travaille pour Leroy Somer, Hennessy et Lippi, a inauguré un nouvel atelier de 1 000 m² en novembre. Elle est également active dans la « supervision » du pilotage infor-matique des systèmes industriels et se développe à l’export. CITF, créée en 2009, réalise 1 M€ CA avec 21 salariés.

SELP SCURE, LE SOUS-TRAITANT DES CARTES À PUCE

Selp Secure est une entreprise de 170 salariés spécialisée dans les cartes à puce : cartes de fi délité, papiers offi ciels étran-gers, cartes bancaires pour Visa et Mas-tercard, cartes cadeaux prépayées, le « portefeuille » est vaste… Les sites d’An-goulême et de Mareuil (Dordogne) sont particulièrement sécurisés, eu égard à la masse monétaire que peuvent contenir ces différents supports et à la sous-trai-tance pour des gouvernements étrangers.

L’entreprise, détenue pour moitié par ses managers, progresse de 10 % par an et se développe à l’international.

17 CHARENTE-MARITIME

OBJECTIF 50 FRANCHISES POUR LÉZARD CRÉATIF

Créé en 2002 à La Rochelle par Mickaël Rousseau, Lézard Créatif est un concept de boutique d’accessoires d’arts plas-tiques qui propose des ateliers de pein-ture, dessin ou loisirs créatifs. Développé en franchise, il atteint 21 boutiques dé-but décembre 2014, soit neuf ouvertures au cours de l’année. Le fondateur prévoit 50 magasins en 2017 dans la France en-tière. L’enseigne, qui rencontre le succès du public, envisage désormais l’interna-tional, à commencer par le Québec. Elle a par ailleurs lancé sa « version mobile », sous la forme d’un camion-magasin qui sillonne les marchés et foires de Charente-Maritime.

Le chiffre d’affaires des anciens franchisés Lézard Créatif est en progression de 12 % en moyenne.

www.lezardcreatif.fr

LES TRANSPORTS HAUTIER METTENT LA MAIN SUR GIACOMIN

Opération de croissance externe pour Groupe Hautier Transports, entreprise familiale de La Rochelle qui a fêté son centenaire en 2014. La société rachète

le transporteur landais Giacomin, basé à Saint-Pierre-du-Mont. Implanté dans l’Ouest, le Nord et l’Est de la France, Hautier diversifi e ainsi son offre et porte son chiffre d’affaire à 48 M€, pour 450 salariés.

COUTANT AQUARIUMS, NUMÉRO 1 EUROPÉEN

Coutant Aquariums, c’est une entre-prise rochelaise étonnante, devenue lea-der européen sur un marché de niche, dans lequel les contrats se chiffrent en millions d’euros, celui des grands aqua-riums. Elle intervient dans la conception, les techniques de construction, la réali-sation de ces équipements, mais aussi dans la conservation d’espèces marines, la gestion, la scénographie, la formation. Le groupe, très largement tourné vers l’export, a par exemple remporté cette année le marché du biodôme de Gre-nade.

René Coutant a créé son premier aqua-rium en 1960 avant d’ouvrir son premier établissement rochelais 10 ans plus tard. L’entreprise familiale n’a cessé de se dé-velopper, en misant sur le gigantisme et la prestation de services. Cette activité représente 6 M€ de CA. L’établissement rochelais, quant à lui, réalise un CA an-nuel de 8 M€ et reçoit 800 000 visiteurs par an, ce qui en fait le premier site tou-ristique de Charente-Maritime. En 2014, le site, qui abrite 3 millions de litres d’eau de mer, est classé premier de France dans sa catégorie par la communauté TripAd-visor.

3 questions à :Yvon Carrouet, gérant de Servy Clean à Périgny Services aux entreprises et aux particuliers

Quelle est l’activité de Servy Clean ?Nous disposons de deux structures : Servy Clean, qui propose des presta-tions de propreté, service et mainte-nance industrielle, ainsi que de la pe-tite manutention, pour les entreprises, les commerces, les activités tertiaires. Son chiffre d’affaires est d’environ 2 millions d’euros. Nos principaux clients sont la communauté d’agglo-mération et la ville de La Rochelle, l’offi ce des HLM, Alstom, le Port At-lantique… Servy Clean A La Mai-son, quant à elle, est tournée vers les prestations aux particuliers : ménage, repassage, jardinage… Son chiffre d’affaires se monte à 150 000 euros.

Comment a démarré votre activité et quelle a été l’évolution de votre entreprise ?Servy Clean a été créée en 2005. Elle était alors entièrement tournée vers le service aux entreprises. Nous avons débuté en rachetant une toute pe-tite société, qui employait deux per-sonnes. Aujourd’hui, nous atteignons 110 salariés, la plupart en CDI. Notre croissance est soutenue et nous avons obtenu dans le passé un prix du déve-loppement. Nous venons de déména-ger dans la zone industrielle de Périgny (25 avenue Joliot-Curie). Nous étions auparavant installés dans le quartier de La Pallice.

Quelles sont les valeurs de votre entreprise ?Nous restons une entreprise familiale : je suis gérant avec mon épouse. Mes deux fi ls, Christophe et Hervé, tra-vaillent chez Servy Clean. Nous nous développons grâce au bouche à oreille, à la satisfaction des clients.

79 DEUX-SÈVRES

LE SYSTÈME D’ANALYSE DE DONNÉES MYDATABALL DE R2C DOUBLEMENT PRIMÉ

Après le prix « big data » de l’IT Innova-tion Forum parrainé par le CRIT (club des responsables d’infrastructures et de pro-duction, technologies de l’information), le logiciel MyDataBall de la start-up R2C Systems reçoit un trophée « Top des Entreprises » de la Nouvelle République. MyDataBall permet de répondre à l’info-bésité dans les systèmes d’informations d’entreprises en gérant les données in-ternes et Internet, structurées ou non. Son système d’affi chage intuitif basé sur des arborescences et une sphère 3D est utilisé pour identifi er des corrélations sta-tistiques, dans les domaines de la fi nance, de la gestion, du marketing, des RH… Il facilite la prise de décision complexe, par exemple, une implantation, et per-met de déterminer des axes d’action. La version 4 encore plus intuitive peut être mise en œuvre en moins de 8 semaines, avec des résultats immédiats.

La start-up implantée à Niort, fondée par le mathématicien Stéphane Chauvin dispose déjà de clients grands comptes et promet un fort retour sur investissement.

http://mydataball.com/

LE GROUPE MORIN SE DÉVELOPPE SOUS L’ENSEIGNE BUT COSY

Basé à Louzy, près de Thouars, le groupe Morin distribue des meubles. 45 de ses magasins ont abandonné cette année l’enseigne Sésame pour celle de But Cosy, qui commercialise une partie de la gamme But dans les petites villes. Cet accord permet au géant de l’ameublement de lancer rapidement sa nouvelle marque et aux points de vente de se développer sur l’électronique, le petit électroménager et la décoration. Sous leur nouvelle enseigne, les magasins du groupe emploient davantage de personnel et réalisent un meilleur chiffre d’affaires. 7 commerces du groupe conserveront leur enseigne Sésame, dont le réseau dispose par ailleurs de quelques points de vente indépendants.

Dans l’opération, le siège a été restructuré et a vu ses effectifs réduits d’un tiers.

Le groupe Morin, créé en 1969, réalise un CA de 110 M€.

LES P’TITS AMOUREUX DISTIN-GUÉS PAR UN MERCURE D’OR

Les Mercure d’Or représentent la dis-tinction de référence du secteur du commerce en France. 21 prix au niveau national ont été remis le 26 janvier. Gary Daguisé, fondateur des P’tits Amoureux et son associé Aubry Guillon ont été ré-compensés dans la catégorie « Dévelop-pement économique et commercial ». Ce prix valorise la belle progression du chiffre d’affaires de la marque de spécia-lités pâtissières qui emploie 22 salariés : +30 % en 2012, +40% en 2013 à 2,2 M€ et +30% en 2014.

Gary Daguisé a créé son entreprise en 1998 à 24 ans, avant de lancer Les P’tits Amoureux en 2008. Exploitée par la SAS L.P.A. dans la petite commune d’Ardin, la marque mise sur le terroir et s’approvi-sionne en produits deux-sévriens : ferme de la Bazinière, GAEC de Dilay, laiterie de Pamplie, minoteries Thibault et Bellot. Ses

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recettes vont de la fromagère (gâteau au fromage blanc) aux biscuits secs comme les Galipotes, du nom d’une créature fantomatique qui apparaissait dans les soirées d’hiver en Gâtine, en passant par les broyés du Poitou, les fl ans et les tour-teaux fromagés. La marque, qui propose des emballages soignés, comme l’emblé-matique 2CV rose, commercialise aussi une gamme bio, des produits dérivés et la « Lettre à Croquer », réalisée en partena-riat avec La Poste.

Elle dispose de 3 magasins à Ardin, Niort et La Rochelle et d’un réseau de plus de 600 revendeurs. Et elle est même dispo-nible dans les TGV !

Aubry Guillon et Gary Daguisé

FUTUR & SOFT SE DÉVELOPPE SUR LES SERVICES INFORMA-TIQUES AUX ENTREPRISES

Futur & Soft, basée à Niort, rachetée par l’entreprise charentaise TDI Services en juin dernier, propose de multiples services informatiques aux entreprises :

infogérance (contrats de gestion des systèmes d’information), infrastructure et réseaux, architecture systèmes, sécu-rité, externalisation des données dans le « cloud », solutions de gestion. Suivant la stratégie de son repreneur, l’entreprise fondée en 1988 (35 M€ CA, 32 salariés) s’installe dans de nouveaux locaux et quitte le marché des particuliers. Futur & Soft dispose d’une agence à Poitiers.

SMACL ASSURANCES VEUT S’ALLIER AVEC LA MNT

SMACL Assurances (siège à Niort), présente sur le marché des collectivités locales, annonce des discussions en vue d’un rapprochement avec la MNT, mu-tuelle des agents territoriaux pour former « un pôle territorial solide et performant ». Toutes deux déclarent représenter « l’émanation mutualistes des acteurs du service public de proximité » et être « ani-mées par la volonté commune de nouer un partenariat qui fasse sens auprès des collectivités et des agents territoriaux ».

L’opération pourrait conduire à mettre en commun les réseaux de distribution et certains services aux sociétaires. La ques-tion de la gouvernance de l’ensemble, qui regrouperait 1 800 salariés, sera abordée ultérieurement.

La SMACL représente 341 M€ de CA et la MNT 662 M€.

86 VIENNE

EASYLI, LA START-UP DONT LES BATTERIES NOURRISSENT LA CROISSANCE VERTE

EasyLi est une start-up créée à Tours en 2011 et désormais implantée à Châtelle-

rault qui produit des batteries au lithium à grande capacité. L’IFPEN (institut fran-çais du pétrole – énergies nouvelles) est d’ailleurs entré à son capital en no-vembre, à hauteur de 23 %, aux côtés de Poitou-Charentes Innovation. Avec un accord de R&D, il apporte son exper-tise dans les cellules électrochimiques. Le partenariat permettra d’améliorer les performances, la durabilité et la sécurité des produits et de proposer des solutions de stockage de pointe au meilleur coût. Le développement de nouvelles généra-tions d’électroniques d’équilibrage actif et de couplage de batteries est en cours.

Les solutions EasyLi sont utilisées pour des applications stationnaires (autocon-sommation d’énergies vertes) ou mobiles (véhicules électriques légers et véhicules spéciaux). La start-up châtelleraudaise commercialise Storelio, un dispositif in-novant permettant de stocker l’énergie de panneaux photovoltaïques ou d’une éolienne. Elle fournit une large part des vélos électriques de La Poste.

Son P-DG François Barsacq entend mul-tiplier le CA de l’entreprise (1,2 M€ ac-tuellement) par 2 en 2015.

SATECO INNOVE SUR LE MARCHÉ DES COFFRAGES MÉTALLIQUES

Sateco, basée à Mirebeau, est le numéro 2 français des banches métalliques, coffrages utilisés pour couler le béton dans la construction. Elle détient 35 % du marché français, a réalisé 43 M€ de CA en 2012 et annonce 250 salariés. Ses spécialités sont les coffrages et moules pour béton, mais aussi la mécano-soudure. Elle travaille pour la LGV Tours-Bordeaux.

Ses nouvelles banches apportent un gain de légèreté de 20 %. Elles sont utilisées par la future piscine d’Issy-les-Mouli-neaux, d’architecture très innovante. Celle-ci met en œuvre un béton auto-plaçant et auto-nivelant coloré.

Depuis peu, Sateco se réunit avec Alphi, Mills et Batiroc Protect au sein du nou-veau Pôle France Coffrage (90 M€ CA, 437 salariés).

A noter aussi : le bloc entretoise déten-sionneur de la société a reçu le label « Elu Produits du BTP par les Profession-nels » 2014.

DANISCO FÊTE SES 50 ANS

Danisco est un leader mondial des fer-ments lactiques pour l’industrie agroa-limentaire, les micro-organismes (fer-ments, enzymes, présures…) utilisés pour la transformation des produits laitiers. Le site de Dangé-Saint-Romain, fondé en 1964 sous le nom de Lacto-Labo, a connu plusieurs changements de dénominations et de propriétaires (Rho-dia, Danisco), avant d’intégrer le groupe américain DuPont en 2011. Rattaché à la division Nutrition and Health du groupe et à la marque mondiale DuPont-Danis-co, le site a fait l’objet d’une restructura-tion qui a renforcé les capacités de l’en-treprise sans toucher aux effectifs (180 salariés). Si la production est orientée fro-mages, salaisons et charcuteries, l’activité recherche-développement, pour laquelle l’investissement se poursuit, s’étend éga-lement aux yaourts et à tous les produits laitiers frais, pour l’ensemble du groupe.

Danisco, qui travaille pour les grands noms de l’agroalimentaire est également implantée à Saint-Léger-de-la-Martinière, près de Melle, et sur 5 autres sites fran-çais.

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AIGLE INVESTIT À INGRANDES ET SE FÉLICITE DE PRODUIRE EN FRANCE

Aigle, c’est la success-story d’une entre-prise créée en France en 1853 par Hiram Hutchinson, pour industrialiser des bottes et chaussures en caoutchouc souple. La marque basée à Boulogne-Billancourt, aujourd’hui propriété du groupe suisse Maus, produit à Ingrandes avec 383 sala-riés. Elle investit actuellement 5 à 6 M€ pour restructurer ce site et continue d’em-baucher. Aigle, qui a ajouté des vêtements à sa gamme, dispose aujourd’hui d’une clientèle urbaine, en plus des chasseurs et agriculteurs. Le fabricant réalise plus de 50 % de son CA à l’étranger et en parti-culier en Asie, où il dispose de 300 maga-sins sur un total de 380. Si la production française présente des coûts élevés, cela constitue un fort argument de vente sur les marchés haut de gamme. Le P-DG Ro-main Guinier déclare d’ailleurs à la Nou-velle République : « Tous nos concurrents ont délocalisé. Je ne suis pas sûr qu’ils ont fait le bon choix. »

AGRITUBEL, LEADER MONDIAL DES ENCLOS POUR ÉLEVAGE BOVIN, CÉDÉ

La société Agritubel, située à Loudun, est numéro 1 mondial des équipements tubu-laires pour parcs à bovins. Elle été cédée en octobre par la famille Formes à Philippe Dubouix, l’ancien président d’Allflex, spé-cialiste international des puces RFID pour les animaux.

Agritubel emploie 115 salariés. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 23,7 M€, stable dans un marché en baisse, et un bénéfice net de 1,1 M€. Elle a investi 3 M€ en 2013 et 2014 et s’avère perfor-mante à l’export.

Sources : Communiqués de presse, Actuflux, Sud Ouest, Charente Libre, Nouvelle République, Centre Presse, Usine Nouvelle, Les Echos, Le Mo-niteur, France 3, Observatoire de la Franchise

UNE SOIRÉE SOUS LE SCEAU DE L’OPTIMISME ET DE LA PASSION

ÉCONOMIE

Entreprises20

Et aussi :[16] > Cognac : Un projet hôtelier azerbaïd-

janais à 60 M€ dans les Chais Monnet

> Sweetcom prévoit 60 recrutements en 2015 dans les énergies renouvelables

> Saint-Gobain s’apprête à céder sa fi-liale embouteillage Verallia, implantée à Châteaubernard. L’opération pour-rait approcher 3 milliards d’euros.

> Polm Studio s’attaque au marché des lunettes connectées pour les entre-prises

[17] > Logiciels de gestion des services de

secours : Systel fait appel à la start-up Ubidreams

> Construction d’un nouveau siège à Lagord pour le Crédit Agricole Cha-rente-Maritime Deux-Sèvres. L’opéra-tion, contestée, vise à regrouper les sites de Niort (230 salariés) et Saintes (270 salariés).

> Eco-Cinétic, la start-up rochelaise qui conçoit des hydroliennes pour les cours d’eaux et estuaires

[79] > La Maaf investit 65 M€ sur son siège

social de Chauray : bâtiment pour Co-véa AIS en 2015 ; agrandissement et rénovation des immeubles « Dauphin » d’ici 2020

[86] > Beaumont Group (Papèterie du Poi-

tou) toujours n° 1 français du papier cadeau.

À une époque où les essayistes dissertent sur le déclin de la France, cette soirée a fait souffler un vent d’optimisme. Tout d’abord le nombre de dossiers déposés : 128, un record depuis la création de la manifestation. Ensuite une salle bondée de représentants du monde économique et politique, environ 800 personnes, pour applaudir les entreprises lauréates et les projets des élèves de Sup de Co. Enfin, les entrepreneurs venus expliquer leur parcours, des opérateurs dynamiques et plein de passion. La conjoncture est effectivement difficile comme l’a confirmé Robert Butel, président de la CCI, qui voit son budget amputé de 8 millions d’euros par les restrictions de l’État mais déclare « on ne va pas renoncer à faire, on va faire autrement ».

Un jury composé de Robert Butel, Jérôme Beauquel (Banque Populaire), Frédérique Doumic (Ouat Entertain-ment), Dominique Jungbluth (Axa), Olicier Ledoux (groupe Ledoux), Olivier Leclerc (EDF) et Christine Meyer (cabinet Khelis) a longuement travaillé sur les dossiers déposés avant de sélectionner les nominés puis les heureux élus.

LES TROPHÉES 2015

Dans la catégorie « Innovation produit », le lauréat est Global Process Concept, installé à Périgny et qui a élaboré un photobioréacteur en partenariat avec l’université de Nantes, le laboratoire Gepea et le CNRS tirant de l’énergie verte de micro algues. Mélanie et David Barbeau ont remporté avec Qualicolor, dont l’activité est le thermolaquage, le prix de la catégorie « Jeune entreprise ». Installés récemment à La Rochelle (pour David c’est un retour aux sources), il s’agit pour eux d’une reconversion réussie. Fora Maline, société basée à Périgny a remporté le trophée de la « Communication digitale ». Ce chantier nautique a su mener à bien sa communication numérique et avec la refonte de son site, l’élargissement des prospects touchés via Internet et les réseaux sociaux, a vu la vente de ses voiliers augmenter. Béatrice Guillaux qui propose ses prestations d’opticien à domicile et dans les maisons de retraite s’est vue octroyer le trophée « Innovation service » pour de Vues à moi qui lui a permis de créer trois emplois. Antarès, sellier haut de gamme installé à Saintes a reçu le trophée « Entreprise commerciale ». PME créée il y a une dizaine d’années, elle exporte ses créations, véritables performances techniques, dans 20 pays. Quant à Laure Trichard et son entreprise itinérante « Au bon saucisson » bien connue des rétais, elle a reçu le trophée « Coup de cœur » qui récompense aussi bien une entreprise qu’une personnalité.

Dans la catégorie Graine d’entreprise récompensant un étudiant pour un projet d’entreprise, Julien Robin et Vincent Benac, étudiants à Sup de Co La Rochelle ainsi que Raphaël Bordenave et Esteban Viaud, tous deux en école d’ingénieurs, se sont vus décernés un prix par le public pour leur projet commun Pleep’Key verrouillant à distance par télécommande les portes d’entrée.

LES NOMINÉSAU CONCOURS ÉMERGENCE 2015

Les lauréats étaient de qualité et les nominés l’étaient tout autant. Le jury expliqua à plusieurs reprises à quel point il avait parfois été difficile de départager les concurrents. Les dirigeants des PME nominées font preuve d’autant de dynamisme que les heureux élus et participent également à la dynamique du tissu local économique.

Dans la catégorie « Innovation produit », C3 Technologies conçoit à Périgny des pièces destinées à la voile sportive de haut niveau. Depuis 2011 la société fabrique de nouveaux éléments qui lui ont apporté des ouvertures dans le monde de l’aéronautique. Dans la même catégorie, on découvre Protec Distribution, fabricant de bornes de contrôle et d’accès ainsi que de barrières à chaîne de grandes longueurs.

Des entreprises aux activités innovantes concouraient pour le prix de la « Jeune entreprise ». Coolongalook, imaginé par Matthieu Dumon à Royan est un parc aérien de 3ha. Mélanie Coyne et Benoit Lacroix ont ouvert une maison d’escalade à La Rochelle Escal’Bloc SAS. Quant à Guillaume Mabilleau (Meilleur ouvrier de France) et Jean-Baptiste Robin, tous deux pâtissiers, ils ont créé une société Nuances Gourmandes dans la zone de la Croix Fort à Saint Médard d’Aunis, qui ne fabrique que des macarons !

Le prix « Innovation service » rassemblait comme nominés la Coopérative Terre Atlantique basée à Saint-Jean d’Angély et Un toit pour les abeilles qui propose de parrainer des ruches.

Dans la catégorie « Entreprise commerciale », on rencontre Jean-Pierre Ducol, gérant du magasin bio Regain qui depuis son déménagement connaît une croissance méritée.

L’agence Lord, agence de communication globale à La Rochelle, était remarquée pour le prix « Communication digitale » ainsi que le camping 5 étoiles Sunêlia Interlude du Bois-Plage en Ré pour la réalisation de son site qui privilégie la qualité de l’information.

La qualité commune à tous ces entrepreneurs est sans au-cun doute la passion qui les anime et leur fait dépasser les difficultés sans jamais baisser les bras. Une soirée réconfor-tante animée avec humour par Thierry Praud, directeur de la communication à la CCI et Stéphane Vacchiani, directeur départemental de Sud-Ouest.

Catherine Bréjat

Les 4e Trophées Émer-gence ont été remis jeudi 22 février à six entreprises de Cha-rente-Maritime, lors d’une soirée organi-sée par la Chambre de Commerce de la Rochelle (CCI) et le quotidien Sud-Ouest.

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I.CERAM, CRÉATEUR DE PROTHÈSES INNOVANTES, ENTRE EN BOURSE

L’entreprise I.Ceram implantée sur la techopole Ester de Limoges a été introduite en bourse le 19 décembre. Elle conçoit et fabrique des prothèses orthopédiques en céramique. Ses implants en alumine poreuse se rapprochent au plus près des caractéristiques du squelette humain et deviennent partie intégrante de l’os. Un implant « relarguant » permet aussi de traiter les cellules cancéreuses en diffusant des anti-infectieux au cœur de la lésion. Une avancée qui offre de très fortes perspectives de développement à la société biotechnologique.

Labellisée « entreprise innovante », I.Ceram, qui dispose d’un laboratoire cé-ramique et de 11 brevets internationaux, a pour objectif de devenir le leader mon-dial des biocéramiques en alumine pour les métastases osseuses.

L’opération d’introduction sur le marché Aleternext Paris (réservé aux PME et ETI), a été menée via un placement privé de 2,7 M€ auprès d’investisseurs qualifiés. Elle répond à des objectifs de notoriété, croissance future et renforcement des fonds propres de l’entreprise, qui se déve-loppe par ailleurs à l’export.

EYREIN INDUSTRIE INVESTIT DIX MILLIONS D’EUROS

Eyrein Industrie implantée à Eyrein (Cor-rèze) est une société familiale (21 M€ CA, 100 salariés) en croissance qui conçoit et industrialise des produits de nettoyage pour les professionnels. Parmi ses clients

prestigieux figurent Onet ou JCDecaux. Elle propose 600 formulations, dont de nombreux produits disposant de labels « verts » : Eco’Reflex, Ecolabel européen, Ecocert… Elle cherche à réduire l’utilisa-tion de composants considérés comme nocifs. La société, qui produit 15 000 tonnes annuelles, investit 6 M€ pour construire une nouvelle unité de stockage de 4 000 m², 1 000 m² de bureaux et un laboratoire. Le nouveau site, dont la livraison est prévue fin 2015, sera situé à proximité de son implantation historique. D’autres investissements sont prévus sur celle-ci, pour un montant de 4 M€ sur 3 ou 4 ans.

NUTRICULTURE INVENTE DES REPAS APPÉTISSANTS POUR LES SÉNIORS

Comment manger une cuisse de poulet, une côte de porc, un caramel quand on a une très mauvaise dentition et qu’on souffre de problèmes de déglutition ?

C’est pour répondre à ce besoin que Fran-çois Berger a créé NutriCulture à Limoges, dont les produits sont servis dans l’établis-sement pour personnes âgées qu’il gère à Etagnac (Charente). Stop aux purées et bouillies, la solution, c’est les plats dés-tructurés puis restructurés, à l’aide d’une préparation alimentaire végétale à base d’alar-alar. Tous les aliments peuvent être ainsi reconstitués, ce qui leur permet de fondre dans la bouche, tout en conservant leurs propriétés et leur goût. A la clé, une baisse du nombre de personnes dénutries ou déshydratées, une moindre consom-mation d’antidépresseurs et vraisembla-blement une plus grande longévité. Le surcoût s’élève à 50 centimes par repas. Intéressant pour une solution qui redonne l’appétit… de vivre !

NutriCulture a également pour objectif de permettre aux établissements clients d’être autonomes avec le matériel, les ingré-dients, les recettes et l’offre de formation qu’elle commercialise. La start-up a obte-nu la bourse Charles-Foix 2014, décernée par l’association francilienne Silver Valley.

EMAKINA MESURE LA « BRAND EXPERIENCE » DES MARQUES

Emakina, groupe européen d’agences de communication dont la principale im-plantation française est à Limoges, a pré-senté son « brand experience score ». Cet indicateur est le résultat d’un outil multi-dimensionnel de mesure de l’expérience du consommateur avec une marque : la Brand Experience Platform. Il compile la perception du discours publicitaire, la réalité vécue par le public, par exemple le contact avec le produit en point de vente, et la réputation (bouche-à-oreille, réseaux sociaux…). Par exemple, dans le secteur des cosmétiques, l’étude réalisée auprès de 3 000 utilisatrices classe sur le podium Dior, Chanel et Lancôme, suivies des « populaires » L’Occitane et Yves Rocher, qui surclassent certains grands noms. Au cœur de la méthode, la notion d’« expé-rience attendue » fait ressortir certaines frustrations du consommateur.

La réalisation de cet outil a nécessité près de deux années de recherche et dévelop-pement.

Sources : Communiqués de presse, Le Populaire, La Montagne, Les Echos, Le Monde, Le Figaro, Région Limousin, Offremedia.com

Et aussi :> Excellence-Imprimerie Moderne, re-

prise par EDIIS, devient Ediisprint

> Quadria lance une plate-forme « cloud » sur la base des technologies Oracle

CHAUDIÈRES : ATLANTIC RACHÈTE IDEAL BOILERS

Atlantic Industrie, groupe familial basé à La Roche-sur-Yon, acquiert Ideal Boilers, spécialiste des chaudières à gaz. Numéro 3 britannique sur le marché « mural », ce dernier possède aussi les marques Ideal et Keston, qui proposent des équipements plus puissants. Il réalise 250 M€ CA avec 500 salariés.

Atlantic (950 M€ CA en 2013, 4 500 salariés), plutôt présente sur le marché des équipements électriques (radiateurs, chaudières, chauffe-eau, climatisation-ventilation, pompe à chaleur…), qui se trouvent en perte de vitesse dans la construction neuve, présente une gamme diversifiée. Le groupe détient 50 % du marché français des chauffe-eau thermo-dynamiques et possède 7 marques, dont Thermor et Sauter. Avec cette acquisition, il se renforce sur le marché des chau-dières à gaz et pénètre encore davantage l’international.

L’entreprise vendéenne comprend 17 sites de production et implante une nou-velle usine dans le département du Nord, à Douvrin.

PRIVILÈGE MARINE REMIS À FLOT

Le chantier nautique Privilège Marine est né en 2012 sur les cendres d’Alliaura Ma-rine en liquidation, qui comprenait Jean-tot (créé par Philippe Jeantot, le fondateur du Vendée Globe) et les monocoques Kirié (gamme « Feeling »). Ce pari a été mené à bien par le repreneur Gilles Wagner, dans un contexte difficile puisque la production avait quitté pour plusieurs années le site historique des Sables d’Olonne, avant d’y revenir sous son impulsion.

Catamaran Série 6. © Privilège Marine

Le chantier sablais a désormais tiré un trait sur la recherche de gros volumes. La nouvelle stratégie est tournée vers le luxe, la finition haut de gamme, le sur-mesure, pour une clientèle très exigeante. Elle a conduit à lancer une gamme de catama-rans, dont un modèle de 18 mètres à mo-teur, le Furio 6. Les monocoques ne sont pas oubliés, tandis qu’un yacht luxueux

est également en projet. La collabora-tion renforcée avec le monde de la course contribue à la crédibilité de la marque.

La production de Privilège Marine, actuel-lement d’une douzaine d’unités par an, principalement exportées dans le monde entier, pourrait atteindre rapidement son rythme de croisière sur ces marchés étroits.

Le constructeur emploie une cinquantaine de salariés et cherche à recruter une main d’œuvre qualifiée.

BOUY MISE SUR LES SYSTÈMES FLEXIBLES

Bouy, sous-traitant en mécanique de haute précision pour les secteurs de l’aé-ronautique, du spatial et de la défense, a reconfiguré son usine de Saint-Hilaire-de-Voust. Pour cela, la société a investi 12,8 M€ de 2011 à 2014. En installant des sys-tèmes flexibles réalisés par le spécialiste japonais Mori Seiki, l’entreprise améliore sa productivité et augmente ses capacités dans les métaux durs, comme le titane.

Bouy, rachetée en 2006 par Ausare, em-ploie 320 salariés, dont 250 en Vendée. Elle réalise 25,5 M€ de CA en 2014 et ses principaux clients sont Zodiac Aeros-pace, Thales, Safran… L’entreprise entend désormais se positionner comme « offreur de solutions ». Sa filiale Eolys réalise des éoliennes de faible puissance.

TIRÉ PAR RECBOAT, BÉNÉTEAU PROGRESSE DE 18 %

Un premier trimestre comptable (sep-tembre-novembre 2014) particulièrement performant pour Bénéteau : +18,9 % (à 106,8 M€ CA) et même +27,2 % dans l’activité bateaux, à une période tradi-tionnellement creuse. Ces performances du numéro 1 mondial des voiliers sont en fait tirées par le rachat du groupe améri-cain RecBoat en juin dernier, qui apporte 22 M€ de CA. En effet, hors RecBoat, l’activité bateaux baisse de 2,4 %. Au vu du carnet de commande, Bruno Catheli-nais, Président du Directoire, envisage ce-pendant « pour les bateaux, à périmètre constant, hors acquisitions, une croissance à deux chiffres » en 2015.

L’activité habitat anticipe un recul en 2015, mais moins prononcé qu’actuelle-ment (-20,5 %).

Sources : Ouest France, Les Echos, Le Figaro, Les Echos, Actu Nautique, Usine Nouvelle

Et aussi :

> A Pouzauges, Prochimir (films tech-niques thermocollants) est reprise par ses dirigeants avec le soutien de CM-CIC Capital Finance

> Michelin investit 100 M€ sur son site de La Roche-sur-Yon

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No118

FÉVRIER

MARS 2014

des

LES POINTS DE

PRESSE DE

L'ENTREPRISE

P O I T O U - C H A R E N T E S - L I M O U S I N - V E N D É E

Formationpour doper sa carrière

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C’est quoi le copyright ?

L’alerte éthique

C’EST QUOI LE COPYRIGHT ?

C’est une référence au droit d’auteur destinée à interdire toute forme d’utilisation ou de reprise d’un texte ou d’un contenu sans accord de son propriétaire. Le terme «copyright» recouvre une notion utilisée dans la loi américaine au sein du Titre 17 du United States Code destinée à protéger les droits de son auteur. Ce type de droit d’auteur est applicable immédiatement, en se distinguant du droit applicable en France, par l’obligation d’un dépôt offi ciel destiné à le rendre opposable sur tout le territoire national. Ainsi, dès que l’œuvre a fait l’objet du dépôt de copyright elle peut alors utiliser le symbole © suivi de l’année de publication, puis du nom de l’auteur (ou de la société ayant déposé le copyright). Dès lors toute reprise, contrefaçon ou utilisation sans l’accord de son propriétaire est punie pénalement.

En France, bien que ce type de forma-lisme soit également autorisé, la mention «Copyright», © ou «Tous droits réser-vés» n’a pas autant d’infl uence juridique en matière de protection de l’œuvre. Elle joue le plus souvent un simple rôle infor-matif, voire dissuasif, vis-à-vis du public.

Même si dans les 168 pays signataires de la Convention de Berne, dont la France, une création est protégée du simple fait de son existence en réalité, dès lors qu’il s’agit d’une contrefaçon, d’un litige ou d’un procès concernant la paternité de sa création, l’auteur doit obligatoirement prouver qu’il en est bien l’auteur en apportant la preuve de son antériorité, ce que le copyright américain prouve immédiatement. Il est d’ailleurs bon de rappeler qu’une décision de la Cour d’Appel de Paris P. 5e Chambre 1 du 30 sept. 2009 stipule que : «Considérant en droit que s’il se déduit des dispositions des articles L. 121-1 et L. 112-2 du CPI, le principe de la protection d’une oeuvre de l’esprit quels qu’en soient le genre, la forme d’expression, le mérite ou la destination, sans formalité, du seul fait de la création d’une forme originale, il incombe toutefois, à celui qui entend se prévaloir des droits de l’auteur, de rapporter la preuve d’une création déterminée, à une date certaine». De la même manière selon Maître Murielle Cahen, Avocate spécialisée à la Cour d’Appel de Paris : «Pour protéger son droit il est INDISPENSABLE de mettre en place une procédure visant à conserver des preuves matérielles de l’antériorité de la marque, de la création ou des modèles telles que l’enregistrement des dates de création par voie d’Huissier.»

ATTENTION À LA PROTECTIONL’absence de sigle ou de mention du droit d’auteur ne signifi e pas pour autant que l’oeuvre ne soit pas protégée. C’est le cas par exemple pour tous les éléments présents sur l’Internet (textes, images, photos, vidéos, extraits sonores, logos…) qui sont soumis de facto au droit d’auteur, même si leur accès est libre et gratuit et qu’aucune mention ne précise qu’ils sont couverts par le copyright. Dans tous les cas de reprise et d’utilisation même partielle d’une œuvre, il faut avoir le consentement de son auteur au risque alors d’être condamné à payer des dommages et intérêts pour contrefaçon. Toutefois penser qu’une oeuvre est automatiquement protégée dès qu’elle existe et donc qu’aucune protection n’est nécessaire est une grave erreur juridique bien répandue et connue de tous les avocats spécialisés dans la défense des Droits d’Auteur.

L’IMPORTANCE DE LA DATE D’ANTÉRIORITÉ

Bien que le formalisme juridique du copyright n’existe pas en France, il est néanmoins tout à fait possible de protéger une œuvre de l’esprit qui n’est ni une pure invention, ni une marque, ni un dessin ou modèle protégeable par l’Inpi (Institut National de la Propriété Industrielle), au même titre que le copyright en reprenant même à titre informatif sa mention. Il existe pour cela 3 méthodes simples et peu coûteuses permettant de protéger un texte, une création artistique, des formules, des algorithmes pour un logiciel… dès lors

que ceux-ci sont susceptibles d’être copiés ou contrefaits. La meilleure façon d’opposer ses droits littéraires et intellectuels face à toute forme de contestation, reprise ou contrefaçon, est de leur donner une date de création certaine (antériorité) selon l’une ou l’autre des méthodes suivantes :

Enveloppe Soleau : si le document est court ou inférieur à 5 ou 7 feuilles A4, l’enveloppe Soleau du nom de son in-venteur permettant un double envoi du document original (2 enveloppes reliées l’une à l’autre) permet d’apporter juridi-quement la preuve de l’antériorité du-rant une période de protection de 5 ans renouvelable une fois. L’envoi à l’Inpi puis le retour de la seconde enveloppe sert d’accusé réception (prix 15€).

Dépôt numérique : Il s’agit d’utiliser un site servant d’huissier de justice numérique (ex. copyrightfrance.com) en lui envoyant par mail le fi chier pdf de sa création. Ce type de dépôt auprès d’un Huissier de Justice est à la fois recommandé par l’INPI et considéré par les juristes comme la meilleure protection dont puisse bénéfi cier une création intellectuelle contre le pillage. Ce système s’est même imposé devant les tribunaux comme une alternative incontestable, simple, rapide et économique face aux autres procédures plus lourdes et onéreuses.

SGDL : Cette méthode de protection utilisée surtout par les auteurs consiste en l’envoi d’une enveloppe cachetée à la Société des Gens de Lettres au prix de 45€ qui retourne ensuite un accusé de réception prouvant la conservation de l’œuvre pour une période de 48 mois renouvelable indéfi niment.

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INFORMATIONS JdPJDP Sarl19 avenue Philippsburg - 17410 St-Martin-de-RéN°ISSN 1156-8801 - N° Dépôt légal : 367RCS La Rochelle 397 764 358Tél. 05 46 00 09 19 - Fax. 05 46 00 09 55e-mail : [email protected]

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Sortie JdP N° 123 février 2015Cet exemplaire ne peut être vendu que par abonnement.Site : www.journaldesprofessionnels.fr

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L’ALERTE ÉTHIQUE

L’alerte éthique ou whistleblowing (lit-téralement «donner un coup de siffl et») est un dispositif courant aux États-Unis. Il permet de dénoncer des collègues qui, au sein d’une même entreprise, ont des pratiques frauduleuses pouvant la mettre en danger. Bien différent de la délation

à des fi ns de vengeance personnelle, l’alerte éthique lorsqu’elle est correcte-ment encadrée constitue un outil impor-tant de lutte contre la corruption et la fraude. Ainsi un individu témoin d’actes illicites ou dangereux pour autrui dans le cadre de son activité professionnelle peut décider d’alerter, à tout moment, les autorités concernées. Toutefois pour que cette action soit crédible et effi cace, il est nécessaire que soient appliqués deux principes :

• Protéger le lanceur d’alerte contre d’éventuelles représailles. C’est notam-ment le cas avec les lois de novembre 2007 contre la corruption qui instaurent la protection des lanceurs d’alerte dans les entreprises mais aussi avec l’article 40, alinéa 2, du code de procédure pénale concernant les fonctionnaires ou encore l’article 35 de la loi du 6 dé-

cembre 2013 relative à la lutte contre la fraude fi scale et la grande délinquance économique et fi nancière, ainsi que la loi du 16 avril 2013 relative à l’indépen-dance de l’expertise en matière de santé et d’environnement et de protection des lanceurs d’alerte, la loi du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique, ainsi que la loi du 24 fé-vrier 2014 portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union euro-péenne dans le domaine de la santé.

• Encadrer l’utilisation de l’alerte éthique afi n de prévenir les abus (notamment la dénonciation calomnieuse) avec la mise en place de règles et de garde-fous permettant d’exclure les plaintes malveillantes exercées par vengeance, par dépit ou destinées à favoriser la concurrence.

LES RÈGLES ÉTHIQUES

L’alerte professionnelle au sein de l’en-treprise ne doit pas être «Une police interne mais un système destiné à ai-der les cadres à se tirer d’un mauvais pas quand ils connaissent un dilemme éthique» ainsi que le souligne Yann de Kerorguen, rédacteur en chef du maga-zine Place-Publique. D’ailleurs, depuis 2006, les règles proposées notamment à l’échelon européen par le groupe Ar-ticle 29 reposent sur un certain nombre de dispositions et limites applicables aux entreprises afi n de ne pas créer de conditions potentiellement attenta-toires aux droits des personnes. Il s’agit de faire en sorte que :

• Les dispositifs d’alerte éthique ne concernent pas toutes les catégories de personnel dans l’entreprise (mais principalement les décisionnaires, cadres et managers).

• La confi dentialité soit assurée tout en refusant les alertes anonymes afi n que la procédure de dénonciation ne se transforme pas en délation calom-nieuse.

• L’identité des lanceurs d’alerte et des salariés mis en cause doit être traitée de façon confi dentielle soit par un groupe réduit de personnes désignées en interne, soit par un prestataire externe, lesquels s’engagent contrac-

tuellement à ne pas diffuser les infor-mations qui leur sont confi ées.

• Les données recueillies ne doivent pas être conservées indéfi niment et même détruites immédiatement si l’alerte est jugée infondée, ou au maximum deux mois après la fi n des vérifi cations lorsque les contrôles s’imposent. Ce n’est que lorsqu’une procédure disciplinaire ou que des poursuites judiciaires sont engagées que les données peuvent être conser-vées plus longtemps. Dès que les mesures conservatoires ont été prises pour éviter la destruction de preuves, le salarié mis en cause a le droit «d’ac-céder aux données le concernant et d’en demander la rectifi cation ou la suppression».

• Communiquer de manière simple en responsabilisant les salariés et en leur rappelant que tout abus dans les dénonciations donne également lieu à des sanctions. Une information doit être donnée sur le dispositif mis en place aux personnes mises en cause, ainsi que sur les conséquences d’une non-utilisation ou d’une utilisation abusive du dispositif.

De manière plus générale, la question du whistleblowing ainsi que la protec-tion des lanceurs d’alerte concernent tous ceux qui donnent l’alerte, même lorsque cela n’a pas de lien direct avec une activité salariée professionnelle en concernant aussi les citoyens, les journalistes, les militants de la société civile...

Sources : www.copyright.com - www.transpareny-France.org - www.paralipomenes.net

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