Journal des Parrains n°28

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Le journal des Parrains N°28 Janvier - Février - Mars 2009 Dépôt Bruxelles X P 405105 Trimestriel de la Croix-Rouge de Belgique - Communauté francophone Dans ce numéro : • Actualité de notre projet au Rwanda • Visite d’une marraine • Echos de nos activités Belgique - België P.P. - P.B. B-07

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Journal des Parrains

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Le journal des

Parrains N°28

Janvier - Février - Mars 2009Dépôt Bruxelles X

P 405105

Trimestriel de la Croix-Rouge de Belgique - Communauté francophone

Dans ce numéro : • Actualité de notre

projet au Rwanda• Visite d’une marraine• Echos de nos activités

Belgique - België

P.P. - P.B.

B-07

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Projet enfance vulnérable au RwandaPays le plus densément peuplé du continent afri-cain. Rural et très pauvre, le Rwanda est confronté à de nombreux problèmes : les conséquences du génocide de 1994 et de la guerre, l’épidémie de SIDA, les infrastructures économiques délabrées,…

Le projet de protection de l’enfance de la Croix-Rouge au Rwanda se déroule dans la Province du Sud qui est sévèrement affectée par la pauvreté et où le taux d’enfants vulnérables est très élevé. Les activités visent à rendre les communautés efficaces dans la réduction de la vulnérabilité de leurs enfants. Comme les problèmes des enfants sont souvent liés à la pauvreté et à l’ignorance des familles, une sensibilisation aux droits des enfants, à l’hygiène et à la santé est importante. Ces acti-vités sont réalisées de manière participative : la

communauté est consultée, elle identifie ses pro-blèmes et ses capacités dans chaque domaine et prend la décision concernant la façon dont elle veut améliorer la situation. A travers les volontaires de la Croix-Rouge rwandaise, les enfants identifiés sont encadrés, soutenus dans leur scolarité ou/et dans leur formation professionnelle. Tous ces enfants ont accès aux soins de santé pendant la durée du projet, et les plus vulnérables parmi eux jouissent de meilleures conditions en termes d’habitat. Au terme du projet, les enfants bénéficiaires auront amélioré leur état de santé et d’hygiène (grâce, notamment à l’accès à l’eau potable). Les familles les plus vulnérables seront rendues aptes, par des formations et du matériel, à améliorer l’hygiène de vie de leurs enfants. Un travail important, dans le cadre du projet, sera de développer avec la Croix-Rouge rwandaise des stratégies pour renforcer les

capacités des communautés, afin qu’elles puissent poursuivre l’accès aux services de base au-delà de l’intervention du projet.

Après un délai initial, et suite aux élections au Rwanda qui ont limité la disponibilité des autorités locales, le projet a pu réellement démarrer en juillet 2008. Actuellement, 435 enfants reçoivent un appui en scolarité primaire (uniformes et ma-tériel scolaire), 250 enfants bénéficient d’un appui

Edito

Chères Marraines,Chers Parrains,

En cette période de crise économi-que mondiale, à un moment aussi où les scénarios les plus sombres se profilent sur la gestion de la planète, quel sens des responsa-bilités avons-nous, quelles actions quotidiennes avons-nous entreprises afin de pouvoir rendre à l’Homme la juste place qu’il doit saisir face à lui-même ?Je crois qu’aujourd’hui, plus que jamais, il est temps de faire revivre certaines valeurs fondamentales, d’humanité dans notre monde com-plexe, de dignité et de respect des droits fondamentaux, de solidarité avec l’autre ici ou là-bas. Nos moyens à tous ont leurs limites de compéten-ces, de temps, d’argent et pourtant chaque geste peut déjà tellement influer sur le cours des évènements. N’oublions jamais qu’il n’y a pas d’océan sans gouttes d’eau.

Crise ou pas crise, sachez que votre participation mensuelle apporte à chaque personne parfois en situa-tion de survie, un petit plus, parfois nettement plus encore et croyez-moi, cela peut changer la vie d’un jeune, d’un enfant. Merci pour ces « gouttes d’eau ». Merci pour votre engagement à nos côtés.

Pierre Hublet,Directeur du département International

Projets parrainés : ces enfants que vous aidez

PortraitClaudine Y, cadette d’une famille monoparentale de deux enfants

Claudine a 12 ans. Elle habite avec sa sœur

aînée et sa mère dans le secteur de Kamegeri

au district de Nyamagabe. La famille habite

dans une petite maison traditionnelle avec

une petite chambre. A l’intérieur, se trouve

également un endroit prévu pour la cuisine,

mais comme la maison n’a pas de cheminée,

cuisiner n’y est pas aisé. La fumée du feu à

bois est à chaque fois une souffrance pour les

yeux.

La maman de Claudine est célibataire et

nourrit ses deux filles sans aide extérieure. La

petite famille a un champ de 10 m sur 20 m où

elle plante des patates douces,

des haricots et du manioc

dans une terre peu fertile. La

récolte ne peut pas nourrir les

trois personnes, et la mère

travaille dans les champs des

voisins pour un petit salaire de

400 francs rwandais par jour

(60 centimes d’euro). Avec

ce salaire mensuel d’environ

6 € la mère peut juste faire

survivre la famille, mais il est

impossible pour elle de faire

face à d’autres frais tels que

les frais scolaires. Bien qu’elle

puisse être gratuite, l’école

nécessite tout de même 15 à

20 € par an et par enfant, pour

le matériel scolaire tel que

l’uniforme et les cahiers.

L’atelier de couture du centre de formation de Huye.

Claudine (à droite sur l’image) devant sa maison avec sa grande sœur, sa maman et le coordinateur du projet de la Croix-Rouge rwandaise.

Au niveau de l’enfance :• Les enfants et adolescents représentent 52 %

de la population totale.

• 20.5 % des enfants ont perdu un ou leurs deux parents (souvent suite au SIDA et au génocide de 1994).

• Un grand nombre d’enfants vivent sans père et/ou mère. Ces derniers faisant partie des 40.000 personnes emprisonnées, condamnées ou accusées de participation au génocide.

• 600.000 enfants sont en dehors de l’école secondaire et 100.000 en dehors de l’école primaire.

• 15.000 enfants sont chefs d’un ménage touché par une extrême pauvreté.

• 22.000 enfants sont accueillis dans des ménages, mais souvent négligés, mal soignés ou exploités comme main-d’œuvre non payée et ne sont pas envoyés à l’école.

• Seulement 0.2 % des ménages abritant des orphelins reçoivent un support médical, psychosocial, social, matériel ou éducationnel.

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à la scolarité secondaire et 208 enfants sont inscrits dans des centres de formation professionnelle, où ils reçoivent une formation, sur deux ans, de couturier, menuisier, soudeur ou autre. Un total de 1800 enfants est soutenu dans l’adhésion à la mutuelle de santé. 101 familles des enfants les plus vulné-rables sont actuellement appuyées en matériels de ménage. Ces familles reçoivent une formation liée à l’hygiène afin de pouvoir garder leur maison en bon état d’hygiène et de se prévenir contre les différen-tes maladies. Pour faciliter l’accès à l’eau propre, la réhabilitation de 47 sources d’eau est en cours. Pour 2009, non seulement une intensification des activités sur le terrain est prévue mais aussi un appui à la Croix-Rouge rwandaise et burundaise à travers des séminaires techniques, organisés conjointement par nos délégués au Rwanda et au Burundi.

Une marraine visite le projetFin 2008, Mme Lucie Guyaux nous contacte. Elle a programmé un voyage au Rwanda, et en tant que marraine des projets, nous fait part de son désir de se rendre sur place pour rencontrer les bénéficiaires de nos actions. Nous lui fournissons les contacts locaux et

sautons sur l’occasion pour lui demander de bien vou-loir témoigner dans ce journal de son vécu sur place. Voici l’interview réalisée à son retour fin janvier.

Bonjour Mme Guyaux. Depuis combien de temps soutenez-vous les projets en faveur de l’enfance de la Croix-Rouge de Belgique ?

Certainement 3 ans. J’ai rencontré en allant sur mon lieu de travail, aux étangs d’Ixelles, des jeunes filles qui m’ont expliqué le projet et qui ont pris mes coordonnées. J’ai tout de suite été sensible à l’idée de soutenir ces projets.

Suivez-vous l’évolution du travail réalisé par nos équipes et nos partenaires ?

Je lis le journal, mais pas plus. Cependant, j’avais envie d’avoir la possibilité de voir comment cela se passait concrètement sur le terrain, de voir des visages. Et cette fois, c’était l’occasion puisque j’étais au Rwanda.

Pouvez-vous nous donner vos premières impres-sions du pays ?

De manière générale, je suis arrivée dans une pé-riode qu’ils appellent « la réconciliation forcée », où les génocidaires commencent à rentrer chez eux.

Le gouvernement demande qu’il y ait une réconciliation obligatoire. Ce qui n’empêche que certains sont et seront encore jugés pour leurs actes perpétrés en 1994.

Le pays pense ses blessures ?

Certainement. J’ai eu l’oc-casion de parler avec des survivants ; il s’agit de par-donner, mais sans oublier ! Il y a beaucoup de mémoriaux très impressionnants qui relatent le génocide.

On le sent très fort sur les visages, ce n’est pas une population joyeuse. Même les enfants sont très graves. Ce sont des gens très courageux.

Par contre, ceux qui sont aidés par la Croix-Rouge, et que j’ai pu voir, ont de l’espoir dans leur regard. Une grand-mère était très fière. J’ai dû la photographier dans sa maison, où les enfants dorment par terre. On voit qu’elle a de l’espoir. Elle a de l’espoir dans le regard. Et ça je crois que c’est le soutien psychoso-cial. Ils ont besoin d’aide, c’est une évidence.

Comment se sont passés les contacts avec la Croix-Rouge et votre visite du projet à Huye?

Très bien! J’ai été reçue par M. Claudius Scholer, le délégué de la Croix-Rouge de Belgique sur place. Il travaille d’arrache-pied, il a l’air d’aimer passionnément ce qu’il fait ! Il m’a mise en contact avec M. Lameck, qui travaille pour la Croix-Rouge rwandaise, et qui est un pionnier du projet. C’est un pasteur, un grand homme très posé qui a un très bon contact avec la population et qui est très respecté. J’ai aussi fait la connaissance de Mme Agnès Niyokindi, l’assistante sociale bénévole qui est également partie prenante du projet depuis les premiers jours. C’est elle qui a lancé le projet avec M. Lameck, il y a 7 ou 8 ans. Elle a été la première à partager la vie des enfants des rues, et à essayer de comprendre comment le déclic pour quitter ce milieu pourrait se produire. Elle n’hésitait pas à dormir avec eux. Elle était très contente de pouvoir me présenter Alfonse Uwagirasé qui était un des premiers enfants à être sorti de la rue.

Vous avez donc pu vous rendre au cœur du projet ?

Oui, j’ai vraiment pu me rendre auprès des com-munautés bénéficiant de l’aide du projet de la Croix-Rouge. J’ai pu, notamment, rencontrer des familles. L’une d’entre elles était très touchante, car constituée d’une grand-mère vivant seule avec ses deux petits-enfants jumeaux abandonnés par la maman. J’ai également croisé une bénévole qui encadre les familles. Elle était très fière de pouvoir aider sa communauté et montrait un très grand respect vis-à-vis de la cellule familiale.

Quel est votre sentiment suite à cette visite ?

J’ai vraiment le sentiment qu’on a fait le bon choix en cherchant des solutions avec l’implication des communautés. Un travail de fond est vraiment ac-compli et la population a le sentiment de se prendre en main, ce qui la rend plus fière et pleine d’espoir de s’en sortir.

J’étais très émue de toutes ces rencontres et c’est pourquoi je tenais à en témoigner auprès des autres parrains. Je suis plus que jamais heureuse de soute-nir vos projets.

Quel dernier message voudriez-vous adresser ?

Je voulais également dire merci aux étudiants qui sillonnent les rues en Belgique chaque année pour rechercher des parrains. Merci de nous donner l’oc-casion de participer à une grande œuvre.

Merci.

Projets parrainés : ces enfants que vous aidez

Mme Guyaux aux côtés d’Agnès Niyokindi, assistante sociale bénévole

Une grand-mère, élevant seule ses deux petits-enfants dans des conditions très précaires; grâce au projet, elle bénéficie d’une aide pour l’alimentation et la scolarisation de ses petits-enfants.

Grâce au projet, Claudine peut

cependant suivre les cours.

Elle est en 5e primaire à l’école

locale. « Grâce à la Croix-Rouge

qui paye mon matériel scolaire,

je peux aller à l’école », nous

confie-t-elle.

La famille de Claudine reçoit

également du matériel ménager

et une formation à l’hygiène de

base pour réduire les maladies

diarrhéiques, ainsi que des

moustiquaires qui les protègent

contre le paludisme. « Et la Croix-

Rouge est en train de construire

près de notre village une source

d’eau qui nous permet de puiser

de l’eau propre. Actuellement

nous puisons l’eau d’un trou où

l’eau est pleine de boue », rajoute la jeune

fille.

Dans le projet actuel mené par la Croix-Rouge du

Rwanda et celle de Belgique, le suivi individuel

des enfants est accompagné d’un appui

psychosocial et d’activités socioculturelles.

Ces activités comprennent une éducation

sur la prévention contre le VIH et les droits

de l’enfant. « Je me réjouis aux jeux et aux

activités de la Croix-Rouge, nous avons peu de

divertissements ici, sur la colline », nous dit

encore Claudine.

Le cas de la famille de Claudine est loin d’être

une exception. Si des solutions sont avancées

aujourd’hui, c’est aussi grâce au soutien des

parrains et marraines de projets tels que ceux-ci.

Claudius Scholerdélégué de la Croix-Rouge de Belgique au Rwanda

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Le journal des ParrainsPublication trimestrielle de la Croix-Rouge de Belgique,

Communauté francophone - 12e année - n°28 Janvier - Février - Mars 2009

rue de Stalle 96 - 1180 Bruxelles - Tél. 02 371 32 12www.croix-rouge.be

Coordination : Didier BytebierSecrétaire de rédaction : Anne-Marie Huygens

Rédaction : Didier Bytebier,Claudius Scholer et Anne-Marie Huygens

Photos et illustrations : Lucie Guyaux et Croix-Rouge de Belgique.Graphisme & réalisation : Sébastien Jacqmin // TellThem.be

Impression : Curium Ce numéro a été tiré à 14.000 exemplaires.

Editeur responsable : Danièle Sondag – rue de Stalle 96 – 1180 Bruxelles

Les projets Parrainage sont développés avec le soutien de :

N° de compte réservé au parrainage

096-9999999-96 N.B. Pour bénéficier d’une attestation fiscale, le montant de votre ordre permanent doit atteindre, au minimum, 2.50 € par mois. Les dons cumulés à partir de 30 € sur l’année 2009 vous donnent droit à une attestation fiscale qui vous sera délivrée en 2010.

Imprimé sur papier recyclé

Vous désirez nous aider plus encore ?Dans vos connaissances, des gens s’intéres-sent à notre action.Faites-leur lire ce journal et prolongez la chaîne de la solidarité !Agrandissez la famille des Parrains !Aidez-nous en diffusant nos coordonnées.

Pour tout renseignement, contactez-nous :• par mail : [email protected] ;• par téléphone : 02 371 32 07 ;• par courrier : Croix-Rouge de Belgique,

Cellule parrainage : rue de Stalle 96 – 1180 Bruxelles.

Retrouvez également nos autres activités sur notre site : www.croix-rouge.be

Echos de nos activités

Besoin de Parrains en 2009La recherche de parrains pour soutenir les projets d’aide à l’enfance vulnérable reprend dans le courant du mois prochain.

Des étudiants sensibles à l’action humanitaire de la Croix-Rouge se rendront dans les foires, salons, endroits publics et piétonniers d’avril à octobre.

Leur but est de rencontrer la population pour faire connaître le travail effectué par la Croix-Rouge et lui proposer d’apporter son soutien.

Si vous avez l’occasion de les croiser au détour d’une rue ou autre, n’hésitez pas à les encourager, car cette mission demande beaucoup d’énergie et un petit sourire peut faire beaucoup de bien. Merci pour eux !

Action d’urgence en HaïtiUne ERU (Emergency Response Unit) Benelux a été déployée conjointement avec la Croix-Rouge américaine suite aux ouragans qui ont frappé Haïti en septembre. A sa tête actuellement, un délégué de la Croix-Rouge de Belgique.

Cette mission a pu apporter une aide matérielle d’urgence à près de 15.000 familles directement touchées par les ouragans. Leur logement ayant été totalement ou en grande partie détruit, la plupart ont reçu des “kits abris” (shelter kits), composés de bâches et d’outils, leur permettant de réparer ou construire un abri familial tem-poraire, ainsi que de redémarrer les activités quotidiennes. L’activité fut concentrée dans la région de Gonaïves et sur la route entre cette ville et Port-au-Prince.

Laurent Mikolajczak, notre délégué sur place, confiait récemment : « En y prenant part, j’ai pu apprécier l’efficacité et l’ampleur du Mouvement de la Croix-Rouge dans une situation d’urgence, malgré les difficultés importantes que rencon-trent tous les jours Haïti et ses habitants. »

Programme de réhabilitation au LibanDepuis mars 2007, la Croix-Rouge de Belgique est présente aux côtés de la Croix-Rouge libanaise, suite au conflit qui a déchiré le pays durant l’été 2006, pour gérer un programme de soutien aux secteurs de la santé et de l’éducation au Sud Liban. Le programme a duré 21 mois, et s’est clô-turé à la fin de l’année 2008. Il a permis de ren-forcer les capacités de la Croix-Rouge libanaise, en particulier dans les services EMS (Emergency Medical Service) et médico-social.

Après avoir rééquipé 24 écoles endommagées par le conflit et mené des activités de sensibilisation auprès des élèves, notre équipe sur le terrain a aménagé 5 dispensaires et 43 centres de secours et a mené à bien la construction de 2 autres dispensaires et d’1 centre. Cette année, un pro-gramme de sensibilisation des jeunes aux normes humanitaires sera lancé au Liban.

Récolte de fonds en faveur des plus démunisDu 23 avril au 7 mai, la Croix-Rouge se mobilise pour sa récolte de fonds annuelle. A cette occa-sion, elle vendra des pochettes de pansements à la population au prix de 5 EUR.

Depuis quelques mois, en raison de la crise économique et d’une météo rigoureuse, les volontaires de la Croix-Rouge voient apparaître de nouvelles demandes de la part de personnes qui ne se sont jamais adressées à leurs services auparavant. Egalement, suite à la déstructuration du tissu social, un nombre croissant de citoyens souffre d’isolement et de solitude. La Croix-Rouge propose des solutions d’accompagnement en maisons de repos, à domicile, dans les insti-tutions pénitentiaires, à l’hôpital, etc. Les fonds récoltés permettront de lutter contre la pauvreté et l’isolement en Belgique.

Donner un peu de son temps en renforçant les équipes de vendeurs, donner 5 EUR en achetant une pochette de pansements, faire un don en ligne… Des gestes résolument importants !

Si vous pouvez soutenir nos équipes quelques heu-res, envoyez un mail à [email protected].

Plus d’infos sur l’action à partir du 15 avril sur www.tironsuntrait.be.

Avec le soutien de Skoda, Paradisio, Levis, Lampiris et Ethias.

Interview du chef des projets sociaux de la Croix-Rouge rwandaise

Depuis 2002, Fidèle Nsengimana travaille pour la Croix-Rouge rwandaise. Né en 1975, marié et père de deux enfants, il a suivi une licence de gestion à l’université de Kigali, et est aujourd’hui responsable des projets sociaux.

Fidèle, qu’entendez-vous par enfants vulnérables au Rwanda ?

D’une part, les enfants vulnérables et déjà touchés par les suites des mauvaises conditions de vie, comme la carence nutritionnelle, les problèmes scolaires, la séropositivité VIH, la situation dans la rue, la prostitution, les abus sexuels, la grossesse précoce, etc. D’autre part, les enfants à haut risque nécessitant un travail préventif. Les facteurs de risque sont la pauvreté du ménage, le loge-ment inadéquat, l’insécurité alimentaire, le mauvais état de santé, la scolarisation inadéquate, un environnement familial hostile.

Dans quels domaines intervenez-vous?

Dans la promotion de l’hygiène et de la santé, l’éducation scolaire et les formations professionnelles, la nutrition, la protection (appui matériel et construction de maisons pour enfants chefs de ménage), l’appui psychosocial et l’appui socio-économique.

Les évènements de 1994 influencent-ils encore la vie des enfants ?

Nous avons un nombre important d’orphelins lié au géno-cide. Le recensement de 2002 a montré qu’un tiers des enfants au Rwanda (un million et demi) ont perdu l’un ou l’autre des parents, parfois les deux. Ces enfants sont majoritairement touchés par la pauvreté et ont de grands déficits en éducation et formation.

Pourquoi la région du Sud pour le nouveau projet ?

Cette région est très pauvre et soumise à des sécheresses aiguës. Le taux d’enfants vulnérables y est très élevé. On y trouve beaucoup d’enfants orphelins car cette région a été fortement touchée par le génocide.

Comment se passe la coopération avec la Croix-Rouge de Belgique ?

Il y a une bonne coopération entre Kigali et Bruxelles. Nous bénéficions d’un appui important en finances, en gestion et au niveau technique.

J’aimerais remercier tous les gens en Belgique qui sup-portent nos projets. Nous veillons à ce que cet argent soit bien investi. Le soutien à ces enfants est très important pour qu’ils aient les mêmes chances dans la vie que tous les autres.

Fidèle Nsengimana, depuis 2002 au service des démunis.

La campagne « Tirons un trait » pour pouvoir agir.