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Johann Sebastian Bach 1 Johann Sebastian Bach Johann Sebastian Bach Jean-Sébastien Bach J.S. Bach en 1748 Portrait par Elias Gottlob Haussmann (1702-1766) Altes Rathaus à Leipzig Surnom 'Le Cantor de Leipzig' Naissance 21 mars 1685 Eisenach, Duché de Saxe-Eisenach,  Saint-Empire Décès 28 juillet 1750 (à 65 ans) Leipzig, Duché de Saxe,  Saint-Empire Activité principale Compositeur Style musique baroque Activités annexes cantor, organiste Ascendants Johann Ambrosius Bach Descendants Wilhelm Friedemann Bach, Carl Philipp Emanuel Bach, Johann Christian Bach Œuvres principales Toccata et Fugue en ré mineur (entre 1703 et 1707) Concertos brandebourgeois (1721) Le Clavier bien tempéré (1722 et 1744) Passion selon saint Jean (1723) Passion selon saint Matthieu (1729) Messe en si mineur (1733 à 1749) Variations Goldberg (1742) L'Art de la fugue (1745) L'Offrande musicale (1747) Johann Sebastian Bach (31 mars [1] 1685 - 28 juillet 1750), en français Jean-Sébastien Bach, est un musicien et compositeur allemand.

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Johann Sebastian Bach 1

Johann Sebastian Bach

Johann Sebastian Bach Jean-Sébastien Bach

J.S. Bach en 1748Portrait par Elias Gottlob Haussmann (1702-1766)

Altes Rathaus à Leipzig

Surnom 'Le Cantor de Leipzig'

Naissance 21 mars 1685Eisenach, Duché de Saxe-Eisenach,  Saint-Empire

Décès 28 juillet 1750 (à 65 ans)Leipzig, Duché de Saxe,

 Saint-Empire

Activité principale Compositeur

Style musique baroque

Activités annexes cantor, organiste

Ascendants Johann Ambrosius Bach

Descendants Wilhelm Friedemann Bach, Carl Philipp Emanuel Bach, Johann Christian Bach

Œuvres principales

• Toccata et Fugue en ré mineur (entre 1703 et 1707)• Concertos brandebourgeois (1721)• Le Clavier bien tempéré (1722 et 1744)• Passion selon saint Jean (1723)• Passion selon saint Matthieu (1729)• Messe en si mineur (1733 à 1749)• Variations Goldberg (1742)• L'Art de la fugue (1745)• L'Offrande musicale (1747)

Johann Sebastian Bach (31 mars[1] 1685 - 28 juillet 1750), en français Jean-Sébastien Bach, est un musicien etcompositeur allemand.

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Membre le plus éminent de la plus prolifique famille de musiciens de l'histoire, sa carrière s'est entièrement dérouléeen Allemagne centrale, dans le cadre de sa région natale, au service de petites municipalités, de cours princières sansimportance politique, puis du conseil municipal de Leipzig qui lui manifestait peu de considération : il n'a ainsijamais pu obtenir un poste à la mesure de son génie et de son importance dans l'histoire de la musique occidentale,malgré la considération de certains souverains allemands (tel Frédéric le Grand) pour le « Cantor de Leipzig ».Orphelin de bonne heure, sa première formation a été assurée par son père, puis par son frère aîné, mais il a aussi étéun autodidacte[2] passionné de son art, copiant et étudiant sans relâche les œuvres de ses prédécesseurs et de sescontemporains, développant sa science de la composition et particulièrement du contrepoint jusqu'à un niveauinconnu avant lui et, depuis lors, jamais surpassée[3] . Johann Sebastian Bach a été un virtuose de plusieursinstruments, le violon et l'alto, mais surtout le clavecin et l'orgue. Sur ces deux derniers instruments, ses donsexceptionnels faisaient l'admiration et l'étonnement de tous ses auditeurs ; il prétendait jouer tout à première vue, etpouvait improviser sur le champ une fugue à trois voix. Il avait aussi une compétence reconnue et très sollicitée enexpertise de facture instrumentale.A la croisée des principales traditions musicales européennes (pays germaniques, France et Italie), il en a opéré unesynthèse très novatrice pour son temps. Bien qu'il n’ait pas créé de formes musicales nouvelles, il pratiqua tous lesgenres existant à son époque à l’exception de l’opéra : dans tous ces domaines, ses compositions, dont seulesquelques-unes ont été imprimées de son vivant, montrent une qualité exceptionnelle en invention mélodique, endéveloppement contrapuntique, en science harmonique, en lyrisme inspiré d’une profonde foi luthérienne. Lamusique de J.S. Bach réalise l'équilibre parfait entre le contrepoint et l'harmonie avant que cette dernière prenne lepas à partir du milieu du XVIIIe siècle. Il est en particulier le grand maître de la fugue, du prélude de choral, de lacantate religieuse et de la suite qu’il a portés au plus haut degré d’achèvement. La principale destination de sesœuvres a beaucoup dépendu des fonctions exercées : pièces pour orgue à Mülhausen ou Weimar, instrumentales etorchestrales à Cöthen, religieuses à Leipzig notamment.Ses contemporains l’ont souvent considéré comme un musicien austère, trop savant et moins tourné vers l’avenir quecertains de ses collègues. Il a formé de nombreux élèves et transmis son savoir à plusieurs fils musiciens pourlesquels il a composé de nombreuses pièces à vocation didactique, ne laissant cependant aucun écrit ou traité. Maisla fin de sa vie a été consacrée à la composition, au rassemblement et à la mise au propre d’œuvres magistrales ou decycles synthétisant et concrétisant son apport théorique, constituant une sorte de « testament musical ». Peu connuede son vivant au dehors de l'Allemagne, passée de mode et plus ou moins oubliée après sa disparition, son œuvre,comprenant plus de mille compositions, est généralement considérée comme l'aboutissement et le couronnement dela tradition musicale du baroque : elle a fait l’admiration des plus grands musiciens, conscients de son extraordinairevaleur artistique. De nos jours, Johann Sebastian Bach est souvent considéré comme un des plus grandscompositeurs de tous les temps.

Biographie

Les originesComme nombre de musiciens des XVIIe et XVIIIe siècles siècles, Johann Sebastian Bach est issu d'une famille demusiciens : mais la famille Bach, peut-être venue de Hongrie au XVIe siècle et implantée en Thuringe pour pouvoiry pratiquer librement sa confession luthérienne, est la plus nombreuse de toutes[4] .Un document probablement établi par Johann Sebastian lui-même donne des informations sur la généalogie et labiographie de cinquante-trois musiciens membres de cette famille ; il est intitulé Ursprung dermusicalisch-Bachschen Familie (Origine de la famille des Bach musiciens) et trois copies existent, à défaut dumanuscrit autographe[5] .De fait, cette famille exerçait une sorte de monopole sur toute la musique pratiquée dans la région : ses membres étaient musiciens de ville, de cour, d'église, cantors, facteurs d'instruments, dominant la vie musicale de toutes les

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villes de la région, notamment Erfurt, Arnstadt etc. Chaque enfant avait donc son destin déterminé : il suivraitl'enseignement de son père, de ses oncles ou d'un frère aîné, puis suivrait leur trace, celle de ses ancêtres et de sesnombreux cousins.L'ancêtre Veit Bach, que quatre générations séparent de Johann Sebastian, aurait été meunier, boulanger et joueur decithare. Son fils Hans Bach avait été le premier musicien professionnel de la famille, et avait eu trois fils égalementmusiciens : Johann (1604-1673), Christoph (1613-1661) et Heinrich (1615-1692) ; parmi les enfants de Christoph,on trouve deux frères jumeaux : Johann Christoph (1645-1693) et Johann Ambrosius (1645-1695), le père de JohannSebastian, nés à Erfurt qui était un des fiefs de la famille.

Eisenach

Johann Ambrosius Bach, le père de J.S. Bach.

Johann Sebastian Bach naît à Eisenach le 21 mars 1685, selon lecalendrier julien alors en usage à Eisenach[6] . La famille Bach estréputée pour ses musiciens, car les Bach qui pratiquent cette professionà l'époque sont déjà au nombre de plusieurs dizaines, exerçant commemusiciens de cour, de ville ou d'église dans la région de Thuringe.Johann Sebastian Bach se situe à la cinquième génération de cettefamille depuis le premier ancêtre connu, Veit Bach, meunier etmusicien amateur, qui serait venu de Hongrie ou de Slovaquie auXVIe siècle pour fuir des persécutions religieuses, car il étaitprotestant, et se serait installé dans la région à Wechmar.

Johann Sebastian Bach est le dernier des huit enfants de JohannAmbrosius Bach (1645-1695), musicien de ville et trompettiste decour, et de son épouse Elisabeth, née Lämmerhirt. Il est baptisé dans laconfession luthérienne dès le 23 mars à l'église Saint-Georges(Georgenkirche).

Son enfance se passe à Eisenach, et il reçoit sa première éducationmusicale de son père, violoniste de talent. Il est aussi initié à lamusique religieuse et à l'orgue par un cousin de son père, Johann Christoph Bach qui est l'organiste de l'égliseSaint-Georges. Il fréquente, à partir de ses huit ans, l'école de latin des dominicains d'Eisenach.

OhrdrufSa mère meurt le 3 mai 1694, alors qu'il vient d'avoir 9 ans. Le 27 novembre suivant, son père se remarie avec uneveuve, Barbara Margaretha Bartholomäi née Keul, mais il meurt quelques semaines plus tard, le 20 février 1695.Orphelin dès dix ans, il est recueilli par son frère aîné, Johann Christoph, âgé de vingt-quatre ans, organiste àOhrdruf et élève de Johann Pachelbel. Dans cette ville, Johann Sebastian fréquente le lycée, acquérant une cultureplus approfondie que ses aïeux. Il a pour camarades de classe l'un de ses cousins, Johann Ernst Bach et un ami fidèle,Georg Erdmann. Johann Christoph poursuit son éducation musicale et le forme aux instruments à clavier. JohannSebastian se montre très doué pour la musique et participe aux revenus de la famille en tant que choriste. Il aime àrecopier et étudier les œuvres des compositeurs auxquelles il peut accéder, parfois même contre la volonté de sonaîné[7] . La passion d'apprendre restera un de ses traits de caractère et en fera un connaisseur érudit de toutes lescultures musicales européennes[réf. nécessaire].

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LunebourgLe 19 janvier 1700, Georg Erdmann quitte Ohrdruf pour Lunebourg. Dès le 15 mars suivant, Johann Sebastian Bachle rejoint, parcourant à pied une distance de plus de 300 km : le désir de retrouver son ami et d'alléger la charge deson entretien par l'aîné, qui est marié et père de famille, le décident probablement à ce changement décisif. Il estadmis, avec son ami, dans la manécanterie de la Michaelisschule qui accueille les jeunes garçons pauvres ayant unebelle voix.Outre la musique, il y apprend la rhétorique, le latin, le grec et le français. Il fait la connaissance de Georg Böhm,musicien de la Johanniskirche et élève du grand organiste de Hambourg Johann Adam Reinken ; Böhm l'initie austyle musical de l'Allemagne du nord. Il côtoie aussi à Lunebourg ou à la cour ducale de Celle des musiciens françaisémigrés, notamment Thomas de La Selle, élève de Lully : c'est l'approche d'une autre tradition musicale ; il recopieintégralement l'œuvre d'orgue de Nicolas de Grigny, et entame peut-être une correspondance avec FrançoisCouperin[réf. nécessaire]. Après la mue de sa voix, il se tourne vers la pratique instrumentale : orgue, clavecin, etviolon. Il peut fréquenter la bibliothèque municipale de Lunebourg et les archives de la Johanniskirche qui recèlentde nombreuses partitions des plus grands musiciens de l'époque. En 1701, il se rend à Hambourg et y rencontreJohann Adam Reinken et Vincent Lübeck, deux grands virtuoses titulaires des plus belles orgues de l'Allemagne dunord.

Arnstadt

Église St Boniface, Arnstadt

En janvier 1703, fraîchement diplômé, Bach prend un poste demusicien de cour dans la chapelle du duc Jean-Ernest III deSaxe-Weimar à Weimar, grande ville de Thuringe. Son rôle y est peuclair, mais semble avoir inclus des fonctions serviles etnon-musicales[réf. souhaitée]. Durant sa tenure de sept mois à Weimar, ilse forge une solide réputation d'organiste. Il est invité à inspecter etinaugurer le nouvel orgue de l'église de Saint Boniface d'Arnstadt, ausud-ouest de Weimar.

En août 1703, il accepte le poste d'organiste de cette église, qui luiassure des fonctions légères, un salaire relativement généreux, etl'accès à un orgue neuf et moderne. La famille de Bach avait toujoursentretenu des relations étroites dans cette ville, la plus ancienne deThuringe. Mais cette période n'est pas sans tensions : il n'estapparemment pas satisfait du chœur. Des conflits éclatent, et il en vientpar exemple aux mains avec un bassoniste nommé Geyersbach. Il semble désirer s'éloigner de l'influence familiale,et son absence non autorisée d'Arnstadt pendant plusieurs mois en 1705-1706 lui est reprochée par le consistoire dela ville : il avait rendu visite à Buxtehude pour assister aux fameuses Abendmusiken dans la ville de Lübeck, faisantquatre cents kilomètres à pied pour s'y rendre. C'est à cette époque que Bach achève d'élaborer son art du contrepointet sa maîtrise des constructions monumentales.

Au retour de Lübeck, le consistoire lui reproche vivement sa nouvelle manière d'accompagner l'office, entrecoupantdes strophes et usant d'un contrepoint si riche que le choral n'en est plus reconnaissable. Le consistoire lui fait parexemple le reproche suivant : « comment se fait-il monsieur que depuis votre retour de Lübeck, vous introduisiezdans vos improvisations beaucoup trop longues d'ailleurs, des modulations telles que l'assemblée en est fort troublée? »[8] Le consistoire l'accuse aussi de profiter des sermons pour s'éclipser et rejoindre la cave à vin, et de jouer de lamusique dans l'église avec une « demoiselle étrangère » qui pourrait être Maria Barbara[réf. nécessaire].

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Mühlhausen

Mühlhausen en 1650 (gravure de MatthäusMerian)

De 1707 à 1708, il est organiste à Mühlhausen. Il y écrit sa premièrecantate, prélude à une œuvre liturgique monumentale à laquelleviendra se rajouter l'œuvre pour orgue. Il compose durant sa vie descantates pour cinq années complètes de cycle liturgique, soit plus detrois cents. Plusieurs dizaines de ses compositions sont perdues, dontune grande partie date de cette période.

Mühlhausen est alors une petite ville de Thuringe, récemment dévastée par le feu et Bach peine à trouver à se loger àun prix convenable. Le 17 octobre 1707, il épouse, à Dornheim près d'Arnstadt, sa cousine Maria Barbara dont iladmire le timbre de soprano. Il doit se battre pour constituer une dot convenable, aidé par l'héritage modeste de sononcle Tobias Lämmerhirt, et pour donner à sa femme une place dans les représentations, car les femmes ne sontgénéralement pas admises à la tribune d'honneur jusqu'au XIXe siècle. Ils ont sept enfants dont quatre atteignent l'âgeadulte, parmi lesquels Wilhelm Friedemann et Carl Philipp Emanuel.

Bach rassemble une bibliothèque de musique allemande, et fait travailler le chœur et le nouvel orchestre. Il récolteles fruits de son labeur lorsque la cantate BWV 71, inspirée de Buxtehude[réf. nécessaire], écrite pour l'inauguration dunouveau conseil est donnée dans la Marienkirche le 4 février 1708.Le gouvernement de Mühlhausen est satisfait du musicien : il ne fait aucune difficulté pour rénover à grands fraisl'orgue de l'église St Blasius, et lui confie la supervision des travaux. Il édite à ses frais la cantate BWV 71, l'une desrares œuvres de Bach publiée de son vivant, et il réinvite par deux fois le compositeur pour la diriger.Cependant, une controverse naît au sein de la ville : les luthériens orthodoxes, amoureux de musique, s'opposent auxpiétistes, plus puritains et qui refusent les arts. Bach, dont le supérieur direct J.A. Frohne est un piétiste, sent que lasituation ira en se dégradant, et accepte une meilleure situation à Weimar.

Weimar

Johann Sebastian Bach (1715)

De 1708 à 1717, il est organiste et premier violon solo à la chapelle duduc de Saxe-Weimar Guillaume II. Il dispose de l'orgue, mais aussi del'ensemble instrumental et vocal du duc. Cette période voit la créationde la plupart de ses œuvres pour orgue, dont la plus connue, la célèbreToccata et Fugue en ré mineur BWV 565. Il compose également denombreuses cantates, et des pièces pour clavecin inspirées des grandsmaîtres italiens et français.

Bach avait la compétence technique et la confiance pour construire desstructures de grande échelle, et synthétiser les influences de l'étranger,italiennes ou françaises. De la musique des Italiens tels que Vivaldi,Corelli et Torelli, il a appris l'écriture d'ouvertures dramatiques et en aadopté les développements ensoleillés, les motifs rythmiquesdynamiques et les arrangements harmoniques décisifs. Bach a adoptéces aspects stylistiques grâce à sa méthode habituelle de travail : latranscription pour le clavecin et l'orgue, en l'occurrence des concertosde Vivaldi.[réf. nécessaire]

Il est en particulier attiré par la structure italienne qui fait alterner soloet tutti, dans laquelle un ou plusieurs instruments soli alternent avec l'orchestre dans un mouvement entier. Ce

dispositif instrumental italianisant peut être entendu dans la suite anglaise No. 3 pour le clavecin (1714) : l'alternance solo-tutti est matérialisée par le passage au clavier inférieur (sonorité plus pleine) ou au clavier supérieur (sonorité

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plus expressive).[réf. nécessaire]

Mais Bach souhaite quitter cette ville où il s'ennuie. Il a comme élève le neveu du duc et son héritier,Ernest-Auguste. Celui-ci, bon claveciniste, avait épousé Eléonore-Wilhelmine d'Anhalt-Köthen, mais critiquaitouvertement la politique de son oncle. Bach passe une bonne partie de son temps au château d'Ernest-Auguste.Voulant marquer son mécontentement à l'égard de son neveu, le duc de Weimar interdit aux musiciens de jouer chezce dernier, mais Bach ne tient pas compte de cette interdiction. Le duc s'en trouve alors offusqué. En 1716, le maîtrede la chapelle, Drese, meurt. La place devait alors logiquement revenir à Bach. Le duc, après avoir essayé des'assurer les services de Georg Philip Telemann, nomme le fils de Drese. Bach affiche alors ouvertement son soutienà Ernest-Auguste et cesse d'écrire des cantates pour Guillaume II.Le prince Léopold d'Anhalt-Köthen, beau-frère du duc de Saxe-Weimar, avait été très impressionné par la musiqueécrite par Bach pour le mariage de sa sœur Eléonore-Wilhelmine avec Ernest-Auguste. Il propose à Bach le poste demaître de chapelle de la cour de Köthen, le plus élevé des postes de musiciens permettant à Bach d'être appelé HerrKapellmeister. Bach, qui avait déjà refusé un poste à la cour du roi de Pologne à Dresde car le duc avait doublé sesappointements pour le garder, accepte cette offre. En apprenant la nouvelle, le duc emprisonne Bach durant un mois,du 6 novembre au 2 décembre. Il corrige alors en prison les quarante-six chorals du Petit livre d'orgue(Orgelbüchlein).

Köthen

Palais et jardins de Cöthen d'après une gravure deMatthäus Merian Topographia (1650)

De 1717 à 1723, il est maître de chapelle (Kapellmeister) à la cour duprince Léopold d'Anhalt-Köthen, beau-frère du duc de Weimar. Leprince, calviniste, est un brillant musicien : il joue avec talent duclavecin, du violon et de la viole de gambe. Son Grand Tour de 1710 à1713 le met en contact avec la musique profane italienne et le convaincde la nécessité de développer la musique profane allemande, d'autantque ses convictions religieuses lui interdisent la musique d'église. Uneopportunité se présente à lui car Frédéric-Guillaume Ier de Prusse vientd'accéder au pouvoir, et celui-ci ne montre aucun intérêt pour les arts :il licencie les artistes de la Cour et les dépenses baissent de 80 % enune année. Le prince Leopold peut attirer des musiciens de la cour deBerlin vers celle de Köthen, qui dispose rapidement de 18 instrumentistes d'excellent niveau. La musique représentedès lors le quart du budget pourtant limité de la principauté de Anhalt-Köthen, qui devient un important centremusical.

L'ambiance y est informelle, et le prince traite ses musiciens comme ses égaux. Il les emmène à Carlsbad(maintenant Karlovy Vary en République tchèque) pour « prendre les bains », et il joue souvent avec eux, parfoismême chez Bach lorsque sa mère Gisela Agnes s'irrite de la présence perpétuelle de l'orchestre au palais. Son posteoffre à Bach un certain confort pécuniaire, avec une dotation de 400 talers par an. Le prince Léopold est par ailleursle parrain de Leopold Augustus Bach, le dernier enfant de Maria Barbara.Cette période heureuse est propice à l'écriture de ses plus grandes œuvres instrumentales pour luth, flûte, violon(Sonates et partitas pour violon solo), clavecin (premier livre du « Clavier Bien Tempéré »), violoncelle (Suites pourvioloncelle seul), et les Six concertos brandebourgeois.Mais sa femme Maria Barbara meurt le 7 juillet 1720, et cet événement le marque profondément. Il en est d'autantplus bouleversé qu'il n'apprend la mort et l'enterrement de son épouse qu'à son retour de Dresde. Il se remarie un anet demi plus tard avec Anna Magdalena Wilcke, fille d'un grand musicien et choriste de la cour de Coethen.Il songe à quitter cet endroit empli de souvenirs, d'autant qu'il ne peut composer de musique sacrée dans une cour calviniste. De plus, la deuxième femme du Prince, épousée en 1721, semble être eine amusa, selon les dires de Bach,

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c’est-à-dire peu sensible aux arts en général, et en détourne son mari. Parallèlement, le prince doit contribuerdavantage aux dépenses militaires prussiennes.Bach cherche un nouvel emploi. À la Jacobikirche de Hambourg, il donne un concert très remarqué, en particulierpar Johann Adam Reinken, et il se voit presque proposer un poste. Il rassemble un recueil de ses meilleures œuvresconcertantes (les Six concertos brandebourgeois), et les envoie au margrave de Brandebourg qui lui avait marqué uncertain intérêt deux ans auparavant. Il postule à Leipzig, où le poste de Cantor est vacant et lui permet une plusgrande renommée dans le Saint-Empire, mais aussi en Pologne et en France : le duc de Saxe est roi de Pologne et afréquenté la cour de Versailles avec laquelle il garde de bonnes relations.Il obtient le poste de Cantor de Leipzig, qui est pourtant d'un rang inférieur à celui de Kapellmeister qu'il occupaitauprès du prince. C'est peu après sa nomination, alors qu'il est encore à Köthen, qu'il compose la Passion selon saintJean destinée à l'église Saint Thomas de Leipzig.

Leipzig

Cliché du logement de Bach, au rez-de-chausséede l'école St Thomas (extrême gauche du

bâtiment en façade), pris avant sa démolition en1902. Trois marches mènent à la porte.

Statue de J.S. Bach à Leipzig

À Leipzig, le poste de Johann Kuhnau, le cantor de l'église luthériennesaint Thomas, est à pourvoir. La place ayant été précédemment refuséepar Georg Philipp Telemann, le conseil tente de débaucher d'autrescompositeurs : Christoph Graupner décline l'offre (son précédentemployeur, le landgrave Ernst Ludwig de Hesse-Darmstadt, refuse delui rendre sa liberté et augmente ses émoluments) ainsi que GeorgFriedrich Kauffmann (employé à Merseburg), Johann Heinrich Rolle(employé à Magdeburg), et Georg Balthasar Schott (employé à laNouvelle Église de Leipzig).

Le Docteur Platz, membre du conseil, révèle dans sa correspondanceles raisons du choix qu'ils se résolvent à faire : « Pour des raisonsimportantes, la situation est délicate et puisque l'on ne peut avoir lesmeilleurs, il faut donc prendre les médiocres. » Bach est choisi le 22avril 1723.Bach séjourne à Leipzig de 1723 à 1750, soit plus de vingt-cinq ans. Ils'y installe avec sa deuxième femme Anna Magdalena Bach, qu'il aépousée à Köthen. Il enseigne la musique, le catéchisme et le latin dansles deux écoles ecclésiastiques de la ville : Saint Thomas pour les «pauvres », et Saint Nicolas pour les « riches ». Mais il doit aussi fournirde très nombreuses partitions pour les églises : une cantate pour chaquedimanche et jour de fête. Il n'y a qu'une seule répétition pour lesCantates, mais le Cantor bénéficie de solistes instrumentaux brillants(les trompettistes) ou d'excellent niveau, solistes de passage etétudiants du Collegium Musicum. Les chœurs, dont on ne connaît pas l'effectif exact, sont apparemment capables dechanter des parties difficiles après la formation que Bach leur a dispensée. Bach se heurte souvent à la jalousie de sesconfrères qui forcent notamment les élèves à boycotter ses leçons de musique.

Il mène une vie riche en connaissances, constituant une bibliothèque spécialisée en bibliologie, théologie etmystique. Sa femme l'aide beaucoup dans sa fonction de Cantor en recopiant toutes ses partitions. Sa fonction deDirector Musices lui permet d'assister à des réunions musicales organisées au Café Zimmermann pour des bourgeoisamateurs de musique, et de participer aux débats à l'Université. Il ne manque pas une occasion d'aller à l'opéra deDresde où son fils est organiste. C'est à Leipzig qu'il compose la majorité de ses œuvres sacrées. Il écrit plus de deuxcents cantates à ce poste, dont cent vingt-six ont été conservées jusqu'à aujourd'hui.

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À Leipzig, il écrit également la Clavierübung (ou Klavierübung et à la manière anglaise : Clavier-Übung), ledeuxième livre du Clavier bien tempéré, l'Offrande musicale, l'Art de la fugue, laissé légèrement inachevé sur lesnotes correspondant à son nom. Il compose aussi un colossal corpus pour orgue, quatre Passions (dont une à deuxchœurs, la célèbre Matthäus-Passion, en français Passion selon Saint-Matthieu), un Magnificat, trois oratorios, et sontestament musical, écrit de 1723 à 1749 : la grande Messe en si mineur (grand-messe, Hohe Messe, comme on disaiten Allemagne au XIXe siècle), proche de la messe catholique.Il est dans cette phase de sa vie, où, comme le dit Johann Nikolaus Forkel, « il ne pouvait toucher une plume sansproduire un chef-d'œuvre ». Il est au faîte de sa gloire, et ses déplacements font l'objet d'encarts dans la presse :

« Dimanche dernier, Monsieur Bach, le célèbre maître de chapelle de Leipzig est arrivé à Potsdam dans le butd'avoir le plaisir d'y entendre la noble musique royale. Le soir, au moment où la musique de chambre ordinairede la chambre entre dans les appartements du roi, on annonça à Sa Majesté que le maître de chapelle Bach [...]attendait la très-gracieuse autorisation d'entendre la musique. Sa Majesté ordonna immédiatement qu'on lelaissât entrer et se mit aussitôt à l'instrument nommé forte et piano et eut la bonté de jouer en personne unthème au maître de chapelle Bach, sans la moindre préparation, sur lequel celui-ci dut exécuter une fugue. Lemaître de chapelle s'exécuta de manière si heureuse que Sa Majesté eut la bonté de montrer sa satisfaction, etque toutes les personnes présentes restèrent stupéfaites. Monsieur Bach trouva si beau le thème qui lui avaitété présenté qu'il veut porter sur papier une véritable fugue et la faire ensuite graver sur cuivre. »

— Berlinische Nachrichten, Berlin, 11 mai 1747[9]

Il commence à perdre la vue en 1745, et bientôt ne peut plus travailler. Au cours de l'hiver 1749-50, il confie pardeux fois ses yeux à John Taylor, un « ophtamiatre » réputé, sans autre résultat que de perdre complètement la vue.Dix ans plus tard, le même John Taylor opère Haendel avec le même résultat. Affaibli par ces opérations de lacataracte, Bach ne survit pas plus de 6 mois. Le 18 juillet, il recouvre soudainement la vue, mais quelques heuresplus tard est victime d'une attaque d'apoplexie. Il meurt le 28 juillet 1750, en début de soirée. Anna Magdalena luisurvit dix ans, vivant de subsides et de mendicité à l’entrée de la cathédrale Saint Thomas.

Les enfants de Johann Sebastian BachBach eut vingt enfants de ses deux mariages successifs. De sa première épouse, sa cousine, Maria Barbara Bach(1684-1720), il eut sept enfants :• Catharina Dorothea (baptisée à Weimar le 29 décembre 1708 - morte à Leipzig le 14 janvier 1774),• Wilhelm Friedemann (né à Weimar le 22 novembre 1710 - mort à Berlin le 1er juillet 1784),• Maria Sophia et Johann Cristoph jumeaux nés et morts à Weimar le 23 février 1713,• Carl Philipp Emanuel, plus connu sous les initiales de CPE (né à Weimar le 8 mars 1714 - mort à Hambourg le 14

décembre 1788),• Johann Gottfried Bernhard (né à Weimar le 11 mai 1715 - mort à Iéna le 27 mai 1739),• Léopold Augustus (né à Köthen le 15 novembre 1718 - enterré à Köthen le 28 septembre 1719).Puis il épouse en secondes noces, une chanteuse de cour, fille cadette d'un trompettiste, Anna Magdalena Wilckedont il eut treize enfants :• Christiana Sophia Henrietta (née à Leipzig au printemps 1723 - morte à Leipzig le 29 juin 1726),• Gottfried Heinrich (né à Leipzig le 26 février 1724 - enterré à Naumburg le 12 février 1763),• Christian Gottlieb (baptisé à Leipzig le 14 avril 1725 - mort à Leipzig le 21 septembre 1728),• Elisabetha Juliana Friederica (baptisée à Leipzig le 5 avril 1726 - morte à Leipzig le 24 août 1781),• Ernestus Andreas (baptisé à Leipzig le 30 octobre 1727 - mort à Leipzig le 1er novembre 1727),• Regina Johanne (baptisée à Leipzig le 10 octobre 1728 - morte à Leipzig le 25 avril 1733),• Christiania Benedicta Louisa (baptisée à Leipzig le 1er janvier 1730 - morte à Leipzig le 4 janvier 1730);• Christiania Dorothea (baptisée à Leipzig le 18 mars 1731 - morte à Leipzig le 31 août 1732);

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• Johann Christoph Friedrich (né à Leipzig le 21 juin 1732 - mort à Bückeburg le 26 janvier 1795),• Johann August Abraham (baptisé à Leipzig le 5 novembre 1733 - mort à Leipzig le 6 novembre 1733),• Johann Christian (né à Leipzig le 5 septembre 1735 - mort à Londres le 1er janvier 1782),• Johanna Carolina (baptisée à Leipzig le 30 octobre 1737 - morte à Leipzig le 18 août 1781),• Regina Susanna (baptisée à Leipzig le 22 février 1742 - morte à Leipzig le 14 décembre 1809).Les fils qu'il a formés Wilhelm Friedemann, Carl Philipp Emanuel, Johann Christoph Friedrich, Johann Christiansuivent des chemins différents que Bach voulut prédire en disant de la musique de Carl Philipp Emmanuel « C'est dubleu de Prusse, ça se décolore »[10] , de Christian « Mon Christian est un gamin fort sot et c'est pour cette raison qu'ilaura du succès dans le monde »[10] . Les quatre fils se lancent vite sur la voie du courant pré-classique qui prend alorsle pas sur le Baroque.

L'héritage musicalAvec Johann Sebastian, la musique baroque atteint à la fois son apogée et son aboutissement. Dès sa disparition, lemusicien, déjà relativement peu connu de son vivant, est quasiment oublié parce que passé de mode, et dépassé parles nouvelles idées du classicisme, tout comme le contrepoint qu'il a porté à une perfection inégalée.Le corpus, très largement non publié, des œuvres de Bach passe à ses fils. La part d'héritage que Carl PhillipEmanuel reçoit est conservée avec ferveur, et après sa mort passe à d'aussi illustres mains que celles de FelixMendelssohn, Carl Friedrich Zelter, Georg Pölchau, la princesse Anne-Amélie de Prusse. Celle de WilhelmFriedemann est en revanche dispersée (le fruit de la générosité du Bach de Halle, mais aussi celui de sa gênefinancière).Bach est alors passé de mode. De son vivant, il semble qu'il fût considéré comme un virtuose du clavier et unexcellent autodidacte de l'écriture musicale.En tant que diplomate, le baron Gottfried van Swieten se rend à Berlin en 1770 et fréquente la cour de Frédéric II ;au travers de l'enseignement qu'il reçoit de Marpurg et Kirnberger, il découvre et s'intéresse à Carl Phillip Emanuel.

« Entre autres choses, [Frédéric II] me parle de la musique et d'un grand organiste nommé [Carl PhillipEmanuel] Bach, resté pendant un certain temps à Berlin. Cet artiste est doté d'immenses talents, supérieurs à ceque Je n'ai jamais entendu ou imaginé, pour ce qui est de la profondeur de la connaissance de l'harmonie et dela puissance de l'interprétation. Néanmoins, ceux qui ont connu son père pensent que son fils ne l'égale pas ; leroi s'accorde avec ce jugement et, pour le prouver, une personne chante pour moi [le thème d'] une fuguechromatique qu'il avait donné au vieux Bach et sur laquelle devant lui il avait improvisé une fugue à 3, puis à 4et enfin à 5 voix. »

— Gottfried van SwietenPar la suite, Frédéric II lui ayant demandé d'improviser une fugue à 6 voix, Bach répondit qu'intellectuellement,c'était impossible... Mais en revanche, il l'écrivit et l'envoya au souverain.Wolfgang Amadeus Mozart lui-même ne faisait pas exception, jusqu'en 1782 (il a alors 26 ans) où les rencontresmusicales organisées par le baron Gottfried van Swieten lui font découvrir une partie de l'œuvre de Bach et lesoratorios de Haendel. Mozart assimila cet immense héritage, son écriture en fut changée, et les connaissancesacquises se retrouvent dans son œuvre. On pense notamment au Requiem, à la symphonie « Jupiter » (la 41e), dont lequatrième mouvement est une combinaison de forme sonate et de fugue à cinq voix écrite en contrepoint renversableou à certains passages de La Flûte enchantée.Ludwig van Beethoven connaissait bien l'œuvre pour clavecin de Bach et, jeune, il en jouait une grande partie parcœur. Il a pris exemple sur les Variations Goldberg pour composer ses trente-trois Variations Diabelli pour piano.Vers la fin de sa vie, Beethoven étudia aussi la grande Messe en si mineur du Cantor de Leipzig. Ainsi, il s'inspirerade l'art du contrepoint de Bach pour composer sa Missa Solemnis, œuvre dont il parlait comme étant « sa plus grande».

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Ce n'est qu'en 1829 que Mendelssohn, l'un des successeurs de Bach à Saint Thomas de Leipzig, fit rejouer la Passionselon saint Matthieu à l'église saint Thomas. Il permit ainsi de redécouvrir, au XIXe siècle, le compositeur oublié.Les romantiques, surtout allemands, ont alors repris cet héritage, en l'adaptant aux goûts du XIXe siècle, etparticulièrement Brahms, à Vienne. Même le Tristan et Isolde de Richard Wagner, où l'étude attentive de l'Art de lafugue transparaît (notamment dans le Prélude), montre l'influence de Bach. Schoenberg voit même en Bach unprécurseur de ses théories, et même si l'on peut contester cette allégation, le novateur viennois a écrit sur Bach depassionnantes pages dans ses nombreux essais.Depuis, son œuvre reste une référence incontournable pour l'ensemble de la musique occidentale. Il semble mêmeque l'enthousiasme gagne l'Asie, et particulièrement le Japon. Dans les années 1930 à Leipzig, une nouvelleapproche de la lecture des œuvres de Bach va être initiée par Karl Straube avec des effectifs instrumentaux etchoraux moins imposants que ceux des interprétations du XIXe siècle ; Straube va aussi jouer les œuvres ditesthéoriques comme l'Art de la fugue (avec orchestre toutefois). L'aboutissement de ce « renouveau baroque » seretrouve à partir des années 1950, avec des interprètes tels que Gustav Leonhardt et ses nombreux disciples, ouNikolaus Harnoncourt. Gustav Leonhardt et Nikolaus Harnoncourt furent les premiers à enregistrer l'intégrale descantates. John Eliot Gardiner est depuis les années 1970 à la tête du Monteverdi Choir et des English BaroqueSoloists qu'il a créés. Il a réalisé en 2000 à l'occasion du 250e anniversaire de la mort de Bach une première mondiale: l'interprétation en concerts à travers le monde de l'intégralité des cantates sacrées (plus de 200 subsistent) au coursde l'année. Un des personnages les plus importants actuellement est Philippe Herreweghe, qui dirige l'orchestre de LaChapelle Royale et le Collegium Vocale de Gand. Harnoncourt, Leonhardt, Gardiner et Herreweghe sont parmi leschefs les plus appréciés pour la musique du Cantor de Leipzig, tant par la précision et la virtuosité technique que parla richesse de l'interprétation et l'expressivité.Glenn Gould proposa également une autre approche de Bach en mettant l'accent sur la sensibilité, ainsi que sur larythmique, grâce à ses interprétations au piano (d'œuvres baroques composées pour clavecin) remarquables par lalisibilité des lignes contrapuntiques et la clarté de l'articulation. Glenn Gould arrive à l'apogée de son alchimiemusicale dans le deuxième enregistrement des Variations Goldberg en 1981.Cette musique, même revisitée (Jacques Loussier ou Wendy Carlos), transposée, voire utilisée comme standard dejazz, garde ses propriétés esthétiques, comme si la richesse de sa structure rendait le reste accessoire.Marcel Dupré jouait l'œuvre intégrale de Bach pour orgue par cœur, de même que Helmut Walcha, le grandorganiste allemand qui, aveugle dès son adolescence, l'apprit par une écoute attentive.D'autres instruments ont souvent été aussi dotés par Bach de références, comme la chaconne de la partita pour violonseul BWV 1004, ou l'ensemble des suites pour violoncelle seul que fit redécouvrir Pablo Casals.Le chef d'orchestre, Wilhelm Furtwängler, dont le nom est pourtant souvent associé à celui de Beethoven, déclara àla fin de sa vie:

« aujourd'hui comme autrefois, Bach est le saint qui trône, inaccessible, au dessus des nuages. [...] Bach fut leplus grand des musiciens, l'Homère de la musique, dont la lumière resplendit au ciel de l'Europe musicale et,qu'en un sens, nous n'avons toujours pas dépassé [11] . »

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Compositions remarquables

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Cantate BWV 147, par Harnoncourt(info)

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Catégorie:Œuvre de Johann Sebastian BachListe complète des œuvres de Johann Sebastian BachListe des cantates sacrées ou profanes de Johann Sebastian Bach

Sonate pour violon no 1 en sol mineur (BWV1001), manuscrit autographe

• Cantates BWV 4, BWV 9, BWV 21, BWV 78, BWV 106, BWV 140,BWV 136, BWV 140 (Cantate du Veilleur), BWV 198, BWV 146,BWV 147, BWV 177, BWV 127, BWV 35, BWV 51, BWV 56, BWV82, BWV 198 (Trauer-Ode), BWV 201, BWV 205, BWV 208, BWV211, BWV 212.

• La Passion selon saint Jean, BWV 245 ;• La Passion selon saint Matthieu, BWV 244 ;• Messe en si mineur BWV 232 ;• Oratorio de Noël, BWV 248 ;• Magnificat, BWV 243 ;• Motets, BWV 225 à BWV 231 ;• Toccata et fugue en ré mineur pour orgue, BWV 565 et quelques

autres couples de Prélude et Fugue ou Fantaisie et Fugue commeBWV 534, 538, 541, 542, 543, 544, 545, 546, 548,

• Passacaille et fugue en do mineur BWV 582 ;• Les variations Goldberg, BWV 988 ;• Les six partitas pour clavecin, BWV 825 à BWV 830 ;• Inventions et sinfonies, BWV 772 à BWV 801 ;

• Inventions, BWV 772 []• Symphonie, BWV 787 []

• Les 6 suites anglaises, BWV 806-811 ′′ ;• Les 6 suites françaises, BWV 812-817 ′′ ;• Le Clavier bien tempéré, BWV 846 à BWV 893 ;

• Prélude I, BWV 846 [;]• Fantaisie chromatique et fugue, BWV 903• Concerto italien, BWV 971• Sonates et partitas pour violon seul, BWV 1001 à BWV 1006 ;• Suites pour violoncelle seul, BWV 1007 à BWV 1012 [partitions]

• Sonates pour flûte, BWV 1013, BWV 1020, BWV 1030 à BWV 1035 ;• Les six concertos brandebourgeois, BWV 1046 à BWV 1051 ;• Concertos pour violon, BWV 1041, BWV 1042, BWV 1043 ;• Concertos pour clavecin, BWV 1052 à BWV 1065 ;• Suites pour orchestre, BWV 1066 à BWV 1069 ;• L'Offrande musicale, BWV 1079 ;• L'Art de la fugue, BWV 1080;

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Notes et références

Notes[1] Mais le 21 mars dans le calendrier julien, encore en vigueur en Allemagne protestante à cette date.[2] P. du Bouchet, op. cit. page 152[3] cf Interpreting Bach at the Keyboard par Paul Badura-Skoda, préface p. viii[4] p. 32[5] p. 33[6] Le 31 mars selon le calendrier grégorien.[7] Johann Sebastian Bach de Alberto Basso.[8] Bach en son temps de Gilles Cantagrel[9] Cet encart décrit la genèse de l'Offrande musicale.[10] Bach, « Les témoins d'une vie », Hachette, 1985.[11] Musique et Verbe, Wilhelm Furtwängler, Collection Pluriel, Albin Michel/Hachette, 1979, texte de 1951 p. 265 et 272.

Références• Luc-André Marcel, Bach, Paris, Seuil, coll. « Microcosme / Solfèges » (no 19), 1961, 188 p.• Roland de Candé, Jean-Sébastien Bach, Paris, Seuil, novembre 1984, 493 p. (ISBN 2-02-008505-4)

• Alberto Basso (trad. Hélène Pasquier), Jean-Sébastien Bach, vol. I : 1685-1723, Paris, Fayard, octobre 1984,844 p. (ISBN 2-213-01407-8)

• Alberto Basso (trad. Hélène Pasquier), Jean-Sébastien Bach, vol. II : 1723-1750, Paris, Fayard, décembre 1985,1072 p. (ISBN 2-213-01649-6)

• Paule du Bouchet, Magnificat : Jean-Sébastien Bach, le Cantor, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes / Musique »,septembre 1991, 192 p. (ISBN 2-07-053144-9)

• (de) Johann Nikolaus Forkel, Über Johann Sebastian Bachs Leben, Kunst und Kunstwerke ( texte sur Wikisource(http:/ / de. wikisource. org/ wiki/ Ueber_Johann_Sebastian_Bachs_Leben,_Kunst_und_Kunstwerke#Text))

Annexes

Bibliographie• Johann Nikolaus Forkel, Vie de Johann Sebastian Bach. Première biographie du compositeur (1802).• Alberto Basso, Redécouvrir Jean-Sébastien Bach. Harmonia Mundi, 1997• Jean Pierre Grivois, Moi JSB, Biographie du compositeur à la première personne (Éditions Héloïse d'Ormesson -

2005),• Gilles Cantagrel, Bach en son temps, (Éditions Fayard - juin 2003), (ISBN 2-21360007-4).• Gilles Cantagrel, Le Moulin et la rivière, air et variations sur Bach, ouvrage couronné par l'Académie

Charles-Cros et l'Académie des Beaux-Arts (Éditions Fayard - janvier 2004), (ISBN 2-21360128-3).• Bertrand Dermoncourt (dir.), Tout Bach, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2009.• Martin Petzoldt, Ce 21 mars 1745, Jean-Sébastien Bach…, (Éditions Papillon - mars 2008 pour la traduction

française. Titre original : Ioanni Sebastiano sexagenario. Eine Erzählung um den sechzigsten Geburtstag JohannSebastian Bachs), (ISBN 2-940310-33-5). Préface de Gilles Cantagrel, traduit de l'allemand par Elise et PhilippeLesage.

• Adrien Rougier, Les Orgues de Jean-Sébastien Bach, Roudil Frères, Lyon, 1964.• Davitt Moroney & Dennis Collins, « Bach, Une Vie ». Éditions Actes Sud, 2000, re-issue 2003, (ISBN 2-742741577)

• Tim Dowley, Les grands compositeurs : Bach. Gründ 1990 (ISBN 2-7000-5504-7) (adaptation française deMarie-José Lamorlette)

• Karl et Irène Geiringer, Bach et sa famille : sept générations de génies créateurs. Buchet/Castel, 1979.

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Johann Sebastian Bach 13

• Paule Du Bouchet, Magnificat: Jean-Sébastien Bach, le cantor. Gallimard, 1991. (ISBN 2-07-053144-9)

• Jean-Luc Delut, Chercheur d'Éternité Jean-Sébastien Bach L'Harmattan, 2009. (ISBN 978-2-296-07958-8)

• (en) David Schulenberg, The music of J.S. Bach : analysis and interpretation, University of Nebraska Press(1999), (ISBN 0-8032-1051-5)

Filmographie• Chronique d'Anna Magdalena Bach. Réal. : Jean-Marie Straub, Allemagne, 1967. Gustav Leonhardt joue le rôle

du compositeur et interprète sa musique.• Johann Sebastian Bach, the Cantor of Saint Thomas's. Réal. : Colin Nears, Grande-Bretagne, 1985.• Friedemann Bach, le musicien errant. Réal. : Traugott Müller, Allemagne, 1941. Film qui évoque le thème du fils

prodigue et de sa disgrâce. On y voit Johann Sebastian Bach donner une leçon à ses élèves.• Mein Name ist Bach, Dominique de Rivaz. : Une fiction qui s'inspire d'un fait divers historique. Mai 1747: Bach

part à Potsdam pour le baptême de son petit-fils. Et passe une semaine à la cour du roi Frédéric II de Prusse. Filmprésenté au festival de Locarno en 2003.

• Il était une fois Jean-Sébastien Bach de Jean-Louis Guillermou, 2003. Une évocation de la vie méconnue duKantor de Leipzig, basée sur les écrits et reconstitutions de son contemporain Forkel.

• Le Silence avant Bach (Die Stille vor Bach) de Pere Portabella, Espagne, 2007. Méditation sur le temps, l'art et laculture autour de la figure et de l'œuvre de Johann Sebastian Bach.

Notes et références

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Sources et contributeurs de l’article 14

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