Jeunesse africaine 28 et 29 juin 2012 Université Laval ...

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Jeunesse africaine et globalisation Vice-rectorat à la recherche et à la création Faculté des Sciences sociales Département de Sociologie Direction des services aux étudiants www.giersa.ulaval.ca [email protected] Quatrième édition des COLLOQUES-ÉTUDIANTS ET JEUNES CHERCHEURS 28 et 29 juin 2012 Université Laval (Québec) Pavillon Charles-De Koninck Local 3-D Organisée par Le Groupe interuniversitaire d’études et de recherches sur les sociétés africaines (GIERSA)

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Jeunesse africaine et globalisation

Vice-rectorat à la recherche et à la création

Faculté des Sciences sociales Département de Sociologie

Direction des services aux étudiants

www.giersa.ulaval.ca [email protected]

Quatrième édition des

COLLOQUES-ÉTUDIANTS ET JEUNES CHERCHEURS

28 et 29 juin 2012Université Laval (Québec)Pavillon Charles-De Koninck Local 3-D

Organisée par

Le Groupe interuniversitaire d’études et de recherches sur les sociétés africaines (GIERSA)

PROGRAMME

JEUDI 28 JUIN 2012

8h 30 – 9h15: Accueil – Inscription – Pause déjeuner (local 2419, Pavillon De Koninck)

9h 15: Ouverture (local 3D, Pavillon De Koninck)

- Mot de bienvenue du Comité scientifique et d’organisation du colloque

- Mot de bienvenue de Monsieur Richard Marcoux, Coordonnateur du GIERSA

- Mot de bienvenue de Monsieur Abdoul Echraf-Ouedraogo du Forum mondial de la langue française

- Mot de bienvenue de Monsieur François Blais, Doyen de la Faculté des sciences sociales de l'Université

Laval

9h30 – 11h: Jeunesse africaine et politique (Panel 1, local 3D DKN)

Président: Amzat BOUKARI-YABARA

Communication 1: Jeunesse, mouvements associatifs et participation politique en Afrique de l’Ouest : cas du

Bénin, du Sénégal et du Mali

Candide M. ATODJINOU, Démographe, Assistant de recherche au Centre de Formation et de Recherche en

matière de Population (CEFORP), Bénin

Communication 2: Fonctionnement des institutions politiques et perception des citoyens béninois de l’avenir

économique de la nation et de leurs conditions de vie futures.

Norbert KPADONOU, Économiste-statisticien, Assistant de recherche au Centre de Formation et de

Recherche en matière de Population (CEFORP) et à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD),

Bénin

Communication 3: Jeunesse et Développement Politique dans le Delta du Niger (Nigéria)

Hervé LADO, Doctorant en Économie, Université Paris1 Panthéon-Sorbonne (Paris School of Economics),

Ingénieur de Recherche à l'ESSEC Business School (Paris) - Programme "Entreprises et Développement des

Pays Emergents" (Institut IRENE)

Communication 4 : Engager la jeunesse africaine dans la gouvernance mondiale à travers les Nations Unies:

Mécanismes, enjeux et limites

Amadou Moctar DIALLO, Étudiant au DEA Science politique, Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal

Communication 5: Le mouvement y’en à marre : des indignés tropicaux

Ibrahima NIANG, Doctorant en Sociologie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal

Communication 6: Jeunesse et démocratie en Afrique subsaharienne

Mallaye DOUZOUNET, Doctorant en Économie, CERDEA-Université de N' Djaména, Tchad

11h-12h30: Discussions

12h30– 13h30 : Pause-dîner, Cafétéria DKN

13h30 – 14h30: Jeunesse africaine et Médias / Jeunesse africaine et Urbanisation (Panel 2, local 3D)

Président: Georges DANHOUNDO

Communication 7: Les représentations d’un groupe de jeunes Algériens sur la langue française entre « butin

de guerre » et accès à la mondialisation

Assia BELGHEDDOUCHE, Docteure en sciences du langage, Maître-assistante à l’École Nationale

Supérieure des Sciences humaines d’Alger, Algérie

Communication 8: Parler des jeunes et innovation linguistique dans un espace mondialisé : le cas des jeunes

citadins à Yaoundé

Jean-Marcellin LEBONGO MANGA, Doctorant à l’Institut des Sciences Humaines (ISHS) – Laboratoire

d’Anthropologie Sociale et Culturelle (LASC) – Université de Liège - Belgique

Communication 9 : Jeunes et nouveaux médias : participation active au débat politique en Afrique

subsaharienne

Ribio NZEZA BUNKETI BUSE, Doctorant en Communication Sociale, Université Catholique du Congo,

Congo-Kinshasa

Communication 10: Modélisation du comportement environnemental des élèves du secondaire dans leur

gestion des déchets ménagers: cas du district d’Abidjan en Côte d’Ivoire.

Kabran Aristide DJANE, Doctorant en Sciences Sociales de Développement, Université de Cocody, Institut

des Sciences Anthropologiques de Développement (ISAD), Abidjan, Cote D’ivoire

14h30– 15h30: Discussions

15h30: Pause-café et clôture (local 2419, Pavillon De Koninck)

18h: Cocktail-souper, Hall Faculté des Sciences sociales, 3e étage, Pavillon DKN

VENDREDI 29 JUIN 2012

8h 30 – 9h30: Pause-Déjeuner (local 2419, Pavillon De Koninck)

9h30 – 10h30: Jeunesse africaine et héritage socioculturel (Panel 3, local 3D DKN)

Président: Ayemi LAWANI

Communication 11: Transition dans les figures de réussite sociale au Bénin: La jeunesse entre émancipation et

nouveaux repères à l’ère de la globalisation.

Jacques Evrard AGUIA-DAHO, Doctorant en Sociologie du Développement, Université d'Abomey-Calavi,

Bénin

Communication 12: Jeunesse et mondialisation en Afrique subsaharienne: l’hier et l’aujourd’hui d’une crise

identitaire

Christian DJOKO KAMGAIN, Doctorant en Philosophie, Université Laval, Québec, Canada

Communication 13: Virtualisation du monde et construction d’un nouvel imaginaire africain. Critique d’une

volonté de liberté.

Cédric Martin Jacques EYEBE, Doctorant en philosophie, Université Yaoundé I, Cameroun

Communication 14: Héritage socioculturel et Globalisation: une jeunesse africaine en perspective.

Jean Sibadioumeg DIATTA, Étudiant au Master 2 en Communication des entreprises et des organisations,

Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal

10h30 – 12h: Discussions

12h – 13h: Pause-dîner, Cafétaria DKN

13h – 14h: Jeunesse africaine, Éducation et Famille (Panel 4, local 3D DKN)

Président: Louis AUDET-GOSSELIN

Communication 15: Sexualité Et Globalisation à Cotonou (Bénin) : La Jeunesse en question

Oumemath BAGUIRI, Étudiante au DESS en Gestion des projets et développement Local, Universtié

d’Abomey-Calavi, Bénin

Communication 16: Échec des politiques de protection des jeunes filles dans les marchés urbains de l’Afrique:

le cas du marché de Dantokpa à Cotonou, Bénin

Rolande DEGBOE, Doctorante en Socio-anthropologie, Université d’Abomey Calavi, Bénin

Communication 17: La santé des enfants dans un contexte de migration et de pauvreté urbaines: Analyse

spatio‐temporelle des liens de causalités individuelles et contextuelles à Ouagadougou, Burkina Faso

Abdoulaye MAïGA, Géo-Démographe, Université Catholique de Louvain, Belgique

Communication 18: Jeunesse africaine et respect des droits des femmes: cas de la lutte contre l’excision

Ousmane KONÉ, Doctorant en Sociologie, Université de Montréal, Canada

14h – 15h30: Discussions

15h30: Pause-café

16h: Cérémonie de clôture

16h15 – 18h: Banquet (local 2419, pavillon DKN)

Comité scientifique et d’organisation :

Anne-Sophie Deleuze (Doctorante en anthropologie, Université Laval); Arsène Brice Bado (Doctorant en

science politique, Université Laval); Ayemi Lawani (Doctorant en sociologie, Université de Montréal);

Boukari-Yabara Amzat (Chercheur postdoctoral, Université de Montréal); Christian Zogo (Doctorant en

histoire, Université Laval) ; Gabrielle Bardall (Doctorante en science politique, Université de Montréal);

Georges Danhoundo (Doctorant en sociologie, Université Laval); Louis Audet-Gosselin (Doctorant en

sociologie, UQAM) ; Mamoudou Gazibo (Professeur agrégé, science politique, Université de Montréal);

Marie Rosalie Sagna (Doctorante en sociologie, Université Laval); Marie-Thérèse Abogo (Doctorante en

anthropologie, Université Laval); Pascal Vallières (Doctorant en anthropologie, Université Laval); Richard

Marcoux (Professeur titulaire, département de sociologie, Université Laval).

Remerciements

Cette quatrième édition des colloques-étudiants et jeunes chercheurs du GIERSA a bénéficié du soutien

financier du Forum mondial de la langue française (FMLF), du Vice-rectorat à la recherche et à la création

de l’Université Laval, de la Faculté des Sciences sociales (FSS) de l’Université Laval, du département de

sociologie de l’Université Laval, de la Direction des services aux étudiants (DES) de l’Université Laval, de

l’Association des étudiantes et étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS), de la Librairie

Coopérative Zone de l’Université Laval, de l’Observatoire démographique et statistique de l’espace

francophone (ODSEF) de l’Université Laval.

Merci à toutes nos commandites !

Le GIERSA est aussi reconnaissant aux membres du comité scientifique qui ont évalué, dans un délai

relativement court, les 150 propositions reçues.

Les remerciements du GIERSA vont également à Anréanne Roy qui a réalisé le logo du colloque, au

personnel de la Faculté des sciences sociales (FSS) et du département de sociologie pour l’aide précieuse

concernant les questions administratives et financières, à Monsieur Jean-Francois Gaudreault et à Madame

Johanne Côté du Service reprographie de l’université Laval, à Monsieur Jean-Jacques Chicoine de Direction

Vert qui a réalisé les sacs réutilisables.

Ce colloque doit également son succès à la mobilisation de Richard Marcoux, Coordonnateur du GIERSA,

de Georges Danhoundo et de Marie Rosalie Sagna, tous deux membres du GIERSA !

Une pensée sympathique à toutes celles et à tous ceux qui, faute de visa, n’ont pas pu effectuer le voyage

sur Québec !

Bienvenue et Merci à toutes et à tous nos panélistes !

Merci à toutes et à tous de votre présence !

Excellent colloque !

GROUPE INTERUNIVERSITAIRE D’ÉTUDES ET DE RECHERCHES SUR LES SOCIÉTÉS AFRICAINES

QUATRIÈME ÉDITION DES COLLOQUES-ÉTUDIANTS ET

JEUNES CHERCHEURS

JEUNESSE AFRICAINE ET GLOBALISATION

Pavillon De-Koninck Auditorium 3-D

Université Laval (Québec) 28 et 29 juin 2012

1

JEUNESSE AFRICAINE ET POLITIQUE

Jeunesse, mouvements associatifs et participation politique en Afrique de l’Ouest : cas du Bénin, du Sénégal et

du Mali.

Candide M. ATODJINOU, Démographe, Assistant de recherche au Centre de Formation et de Recherche en matière de Population (CEFORP), Bénin

Fer de lance de toute société, la jeunesse demeure au cœur de tout processus de développement surtout

avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, réduisant le monde

en un village planétaire. La Charte Africaine de la Jeunesse (2006) établissait sa proportion à 60% et sa

participation politique à la gestion de la cité constitue un indicateur vital de la démocratie. En effet, au

début des années 1990, après des régimes autoritaires, plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest se sont engagés

dans un processus de démocratisation dont le succès dépend de la capacité des jeunes à participer à

l’animation politique de leur communauté. Le jeune devrait avoir la possibilité de participer aux décisions

de la communauté et de jouir des libertés humaines, économiques et politiques pour une meilleure

prestation des services publics. Mais, après deux décennies de démocratie, quel bilan peut-on faire en

Afrique de l’Ouest?

Les données Afro baromètre Round 4 (2008) montrent que plus de 75% des jeunes enquêtés sont libres

d’appartenir à une d’une association politique. Nous nous intéresserons ici aux déterminants de la

participation des jeunes à la chose politique au Bénin, Mali et au Sénégal. En clair, comment la jeunesse

ouest-africaine perçoit-elle son rôle dans la gestion de la communauté? L’adhésion à un mouvement

associatif, le Titre d’instruction, l’accès à l’information améliorent-ils la participation des jeunes à

l’animation de la vie politique?

Cette communication tente de répondre à ces questions en estimant à partir des données Afro baromètre

la probabilité (modèle Logit) qu’un jeune participe à l’animation de la vie politique de son pays sachant son

adhésion ou non à un mouvement associatif, son Titre d’instruction, son accès à l’information. Le rôle de la

jeunesse dans la gouvernance nationale sera analysé à travers des tableaux de fréquences simples et

croisés.

Références bibliographiques

1. Blaise SAWADOGO (2006) : Rôle et Moyens d’action des organisations de jeunesse dans le développement des Communes urbaines du Burkina Faso, mémoire de fin de formation en Conseillat de Jeunesse et d’Education Permanente, Ouagadougou, juin 2006, 89p.

2. Ministère de la Jeunesse, des sports et loisirs, Projet de Politique nationale de la Jeunesse au Bénin, avril 2008, 36p.

3. Théophile OBENGA (2007) : Contrat Social Africain pour le 21ème Siècle in APPEL A LA JEUNESSE, Collection Sambella,

Editions Cinia Communication, 2007 par, 124p.

4. Anne MUXEL (2001) : L'expérience politique des jeunes ; Presses de Sciences Po, janvier 2001, 190 p.

5. Union Africaine (2006) La Charte Africaine de la Jeunesse, Banjul, Gambie, le 2 juillet 2006, 26p.

6. Galland OLIVIER (2001) : Sociologie de la jeunesse Paris, Armand Colin.

2

Fonctionnement des institutions politiques et perception des citoyens béninois de l’avenir économique de la

nation et de leurs conditions de vie futures.

Norbert KPADONOU, Économiste-statisticien, Assistant de recherche au Centre de Formation et de

Recherche en matière de Population (CEFORP) / Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Bénin

Depuis la conférence des forces vives1 de la nation de février 1990, le Bénin est passé du régime marxiste

léniniste à une démocratie libérale. La constitution du 11 décembre 1990 a prévu plusieurs institutions

politiques dont la présidence de la république, le parlement, la cour constitutionnelle, la CENA2 ,…. Depuis

1991, le Bénin a organisé quatre élections présidentielles, cinq législatives et deux élections locales.

Néanmoins, au Bénin comme dans d’autres pays africains, l’État ne transcende pas les intérêts particuliers

(Zerbo, 2003) de sorte que les institutions politiques n’assurent plus leur rôle ou du moins ne sont plus aux

yeux des citoyens, celles qu’ils attendaient.3 Cette lecture extérieure (perception) du fonctionnement des

institutions peut influencer la façon dont les citoyens pensent l’avenir économique de leur nation (Karama,

2009). Que pensent les citoyens béninois du fonctionnement des institutions politiques et l’avenir

économique de la nation ? Associent-ils cette évolution à leurs futures conditions de vie ?

L’objectif de cette communication est d’établir d’une part la relation entre la perception du

fonctionnement des institutions politiques et l’idée (optimisme/pessimisme) que les citoyens béninois se

font du futur et d’autre part de vérifier si les citoyens lient l’évolution de la nation à leurs conditions de vie.

Nous utilisons les données Afrobaromètre 2008 en considérant les jeunes de 18 à 40 ans. Notre approche

sera d’abord descriptive à travers des tableaux simples et croisés. À partir d’une analyse factorielle, nous

construisons un indice de perception du fonctionnement des institutions avant d’estimer par un modèle

logistique la probabilité pour un citoyen d’être optimiste ou pessimiste.

Références bibliographiques

1. BADET, G., 2010. Bénin, «Démocratie et participation à la vie politique : Une évaluation de 20 ans de « Renouveau

démocratique ». Une étude d’AfriMAP et de l’Open Society Initiative for West Africa. Open Society Initiative for

West Africa, ISBN: 978–1–920355–38–8.

2. BAZIKA, B. J-C., 2004. L’État et la construction de l’économie nationale : une comparaison Afrique-Asie. Identité,

Culture et Politique, Vol 5, Nos. 1 & 2, 2004, pp. 19-36, CODESRIA & ICES, 2004.

3. BRUNNER, M. et L. SGIER, 1997. Crise de confiance dans les institutions politiques suisses? Quelques résultats

d’une enquête d’opinion. Swiss Political Science Review, Vol 3 No. 1, pp. 1-113.

4. KARAMA, I., 2009. Optimisme ou pessimisme du citoyen burkinabè : contribution explicative du fonctionnement

des Institutions politiques. Analyse multiTitre. Mémoire de master, IREEP.

5. ZONON, A., 2003. La jeunesse burkinabé face à la citoyenneté: activisme associatif dans le développement

socioéconomique. Projet de communication 3Oe Anniversaire du CODESRIA Conférence pour l’Afrique de

l’Ouest.

1 La démocratie au Bénin a été consacrée par la constitution du 11 décembre 1990. 2 Commission Electorale Nationale Autonome. 3 Au Bénin on dénonce la corruption, la discrimination régionale, politique ou le favoritisme et les élections sont souvent critiquées.

3

Les retombées du printemps arabe en Afrique Subsaharienne. La jeunesse burkinabé a-t-elle échoué la

négociation du virage démocratique?

Laurent ILBOUDO, Chercheur postdoctoral au CNRST/Burkina Faso

En Afrique subsaharienne, de toutes les expériences de sursaut démocratique qui ont fait suite à la

Révolution de la place Tahrir, l’exemple de ce que l’opinion nationale a nommé l’harmattan burkinabé

illustre le mieux la contagion du printemps arable au sud du Sahara. Contrairement au printemps,

l’harmattan a soufflé sur le régime de Blaise Compaoré au pouvoir depuis 25 ans mais n’a pas réussi à en

ébranler les bases. Analyser l’échec de ce bond démocratique revient à montrer que contrairement au cas

maghrébin, la démocratie à « double façade » (Hilgers et Mazzocchetti 2010, Ottaway 2003, Schedler 2006)

de l’ex-Capitaine Blaise Compaoré, fortement militarisé (IDEA 1998), a su se parer d’une part de la

légitimité internationale de la « démocratie de marché » (Bratton, Mattes, Gyimah-Boadi 2005), et d'autre

part de la légitimité interne que lui procurent le soutien des autorités traditionnelles et religieuses (Vaast

2010), la redistribution clientéliste ainsi que la cooptation des opposants (Loada 2010).

Cette communication soutient l’hypothèse que, dans ces circonstances, la crise sociopolitique qu’a

traversé le Burkina Faso au premier semestre 2011 n’a pas pu modifier fondamentalement la gouvernance

démocratique du pays, parce que les mouvements de la jeunesse, quoiqu’ils aient pu donner du fil à

retordre aux dirigeants, puisaient plus leur sève dans la revendication de meilleures conditions de vie que

dans l’envie de précipiter l’alternance, ce que démontre le flop de l’appel du 30 avril de la Place de la

Nation. Paradoxalement, la crise sociopolitique a offert au régime en place une opportunité de se re-

légitimer par des arrangements institutionnels nouveaux dont il s’agira d’expliciter les implications pour le

futur possible.

Références bibliographiques

1. Frère, M. S. (2010). "Enterrement de première classe" ou "leçon de droit". La presse burkinabé et

l'affaire Norbert Zongo. In Hilgers, M. et Mazzocchetti, J., éditeurs : Révoltes et oppositions dans un

régime semi-autoritaire. Le cas du Burkina Faso. Karthala.

2. Hilgers, M. et Mazzocchetti, J., éditeurs (2010). Révoltes et oppositions dans un régime semi-

autoritaire. Le cas du Burkina Faso. Karthala.

3. Kaboré, R. B. (2002). Histoire politique du Burkina Faso. 1919-2000. L'Harmattan, Paris.

4. Laurent, P. (2010). Pouvoirs et contrepouvoirs dans la société mossi et plus globalement au Burkina

Faso. In Hilgers, M. et Mazzocchetti, J., éditeurs : Révoltes et oppositions dans un régime semi-

autoritaire. Le cas du Burkina Faso. Karthala.

5. Loada, A. (2010). Contrôler l'opposition dans un régime semi-autoritaire. Le cas du Burkina Faso de

Blaise Compaoré. In Hilgers, M. et Mazzocchetti, J., éditeurs : Révoltes et oppositions dans un régime

semi-autoritaire. Le cas du Burkina Faso. Karthala.

4

De la question de l’engagement politique des jeunes au Cameroun : entre « dérationnalisation » et

reconfigurations identitaires

Idrissou MOUNPE CHARE, Doctorant en Sociologie, Yaoundé I, Cameroun

À l’image des autres pays d’Afrique subsaharienne en général, le Cameroun présente encore une structure

démographique essentiellement jeune. Selon les résultats du troisième recensement général de la

population et de l’habitat du Cameroun, « La population en 2010 reste caractérisée par son extrême

jeunesse. L’âge médian de la population est de 17,7 ans et l’âge moyen se situe à 22,1 ans. La population ayant

moins de 15 ans représente 43,6% de la population totale tandis que celle de moins de 25 ans représente

64,2% »4. Soumis à la crise économique, les jeunes se trouvent pour la plupart confrontés à une situation de

vulnérabilité, liée à leurs possibilités limitées d’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi et à l’information.

Les problèmes d’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur avec pour corollaires

le déclassement, le prolongement de la dépendance familiale, la fécondité préconjugale, etc., ont fini par

dévaloriser l’école en tant que moyen de promotion sociale des jeunes. Les familles peinent à leur assurer

les besoins matériels et psycho-sociaux. Les discours officiels parfois aux allures idéologiques sur la

jeunesse tendent à légitimer son non-engagement. Mais, non que les jeunes ne s’engagent plus! Ils

s’engagent toujours mais autrement. On assiste aujourd’hui à une dynamique de formes d’engagements

des jeunes, liée à l’évolution politique, sociale, démographique, économique et culturelle du pays.

Ainsi, face aux incertitudes existentielles, les jeunes camerounais, parfois en quête des repères, se

détournent des modes classiques d’engagement et se mobilisent sur des questions de survie. Car la

modernité semble accélérer le processus d’individualisation de la vie sociale reconfigurant ainsi les liens

sociaux dans un contexte de crise multiforme. Cette communication qui développe quelques aspects de

nos travaux de thèses, se propose de comprendre les enjeux et logiques qui structurent et rythment la

désaffection politique des jeunes et leur convergence vers d’autres formes d’engagement.

Références bibliographiques

1. ABELES M. et COLLARD C., Age, pouvoir et société en Afrique noire, Montréal, Paris, PUM, Karthala,

1985.

2. MUXEL M., L’Expérience politique des jeunes, Paris, Presses de Sciences Po, 2001.

3. BECQUET V. et De LINARES C. (dir), Quand les jeunes s’engagent. Entre expérimentations et

constructions identitaires, Paris, L’Harmattan, 2005.

4. GALLAND O., Les jeunes, Paris, La Découverte, 1996.

5. GALLAND O., Sociologie de la jeunesse, Paris, Armand Colin, 1997

4Cameroun, Recensement Général de la Population et de l’Habitat, La population du Cameroun en 2010.

5

Jeunesse et Développement Politique dans le Delta du Niger (Nigeria)

Hervé LADO, Doctorant en Économie, Université Paris1 Panthéon-Sorbonne (Paris School of Economics),

Ingénieur de Recherche à l'ESSEC Business School (Paris) - Programme "Entreprises et Développement des

Pays Emergents" (Institut IRENE).

Au cours de ces dernières décennies, la jeunesse africaine a joué un rôle majeur dans les transformations

sociopolitiques qu’a connu le continent, en multipliant les initiatives et les organisations visant à s’imposer

dans l’espace public. Si ce dynamisme a souvent été porteur, il a toutefois dans certains cas comporté des

anomalies susceptibles de nuire au ‘développement politique’, entendu par North, Wallis et Weingast

(2010) comme « capacité étatique à susciter des organisations complexes et spécialisées, à établir

l’impersonnalité, à entretenir un État pérenne et à contrôler la dispersion et l’usage de la violence dans la

société ». À partir d’enquêtes qualitatives et quantitatives menées dans le Delta du Niger au Nigeria depuis

2007, nous analysons l’engagement politique de la jeunesse au sein de l’environnement local globalisé où

les multinationales pétrolières jouent un rôle éminent. Les défauts structurels des engagements sociétaux

de ces entreprises ont en effet renforcé des situations d’injustice qui fragmentent le tissu social, et

provoquent un essaimage d’organisations de jeunes, dans une ruée violente vers la rente économique.

Le Delta du Niger est de ce fait un cas d’école qui illustre parfaitement le risque politique observé lorsque

d’importantes carences institutionnelles bloquent les circuits d’ascension sociale en suscitant une

économie de la violence juvénile. La multiplication d’organisations, dans et hors de l’État, est certes un

signe de développement politique (North et alii, 2010 ; Duverger, 1976) et social (Fukuyama, 1995) en

raison de leur rôle instrumental dans la démocratisation politique et économique ; toutefois, lorsque les

capacités institutionnelles sont insuffisantes pour réguler ce libre accès, un tel dynamisme des jeunes

alimente plutôt une escalade meurtrière. Par conséquent, un développement politique durable du Delta du

Niger nécessiterait de la part des parties prenantes des actions énergiques en faveur de la réduction des

fortes inégalités socioéconomiques, de la résorption du chômage massif des jeunes et de l’éducation à la

citoyenneté.

Références bibliographiques

1. ACEMOGLU D. et ROBINSON J. A., 2005, Economic Origins of Dictatorship and Democracy, Cambridge

University Press

2. DAHL, R., 1971, Polyarchy: Participation and Opposition, New Haven Yale University Press.

3. DUVERGER M., 1976, Les Partis Politiques, Colin.

4. FUKUYAMA, F., 1995, La confiance et la puissance. Vertus sociales et prospérité économique, Trad. de

North, D., Weingast B., Wallis J., 2010, Violences et Ordres Sociaux, Gallimard.

5. NORTH, D., WEINGAST B., WALLIS J., 2010, Violences et Ordres Sociaux, Gallimard.

6. PUTNAM, R., 1993, Making Democracy Work, Princeton University Press.

7. TOCQUEVILLE (de), A., 1835, De la Démocratie en Amérique, Gallimard, coll. « Folio », 2008.

6

La récupération des actions politiques de la jeunesse africaine par leurs leaders politiques : « logique

d’encadrement ou d’étouffement » ? Cas de la RDC

Jean Bienvenu SOLO LOLA, Doctorant en Sociologie, RDC, Congo-Kinshasa

La jeunesse n’est qu’un mot; la jeunesse et la vieillesse ne sont pas des données mais sont construites

socialement, dans la lutte entre les jeunes et les vieux. Depuis la nuit de temps, les jeunes de tous les

horizons ont toujours été un facteur d’innovations et de changements sociaux ainsi qu’une des forces

motrices du politique. L’engouement et la participation active des jeunes dans le printemps arabe en

Afrique du Nord ainsi qu’aux élections en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Bénin, en RD Congo, en sont des

exemples probants.

Les sociétés africaines sont fondées en grande partie sur la séniorité. Ainsi, dans ces sociétés, la jeunesse

est synonyme d’ignorance, c'est-à-dire que le jeune doit d’abord être initié et rester à l’écoute des vieux.

Politiquement parlant, la jeunesse africaine est assujettie par le poids des traditions qui étouffent sa force

vive, lui refusant l’accès au chapitre.

Les questions qui nous préoccupent sont suivantes: Pourquoi les leaders politiques de la RDC récupèrent-

ils certaines actions politiques menées par les jeunes et étouffent d’autres? Pourquoi manipulent- ils la

jeunesse à gré et la maintiennent à leur merci ? La jeunesse congolaise est-elle consciente de la nécessité

du changement et du rôle qu’elle doit jouer ? La globalisation peut-elle l’aider à faire sauter les verrous de

la classe gérontocratique pour mener des actions politiques développementalistes?

Tels sont les points que nous aborderons dans notre communication, et en même temps les questions

auxquelles nous tenterons de répondre à la lumière d’une recherche action encours sur les actions

politiques des jeunes Congolais.

Références bibliographiques

1. Daniel BOURMAUD, La politique en Afrique, Editions Montchrestien, Paris, 1997.

2. Hélène D’ALMEIDA-TOPOR et Ali., Les jeunes en Afrique. Evolutions et rôle (XIXème et XXème siècle),

Tome I, L’Harmattan, Paris, 1992.

3. Hélène D’ALMEIDA-TOPOR et Ali., Les jeunes en Afrique. La politique et la ville, Tome II, L’Harmattan,

Paris, 1992.

4. Héritier MAMBI TUNGA, Pouvoir traditionnel et contrats de cession des terres en République

Démocratique du Congo, L’Harmattan, Paris, 2012.

5. Jean ABEMBA BULAIMU et Hubert NTUMBA LUKUNGA, Mouvements étudiants et évolution politique en

République Démocratique du Congo, Tome I, Cahier du Centre d’Études Politiques, Kinshasa, 2004.

7

Engager la jeunesse africaine dans la gouvernance mondiale à travers les Nations Unies : Mécanismes, enjeux et

limites

Amadou Moctar DIALLO, Étudiant au DEA Science Politique, Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal

L’analyse classique de la participation des jeunes se focalise sur le cadre national avec une approche

formelle. De nos jours, le cadre global est de plus en plus investi par les jeunes, parfois sous l’impulsion

même des organisations internationales. L’objectif de cette communication est de montrer les nouvelles

formes de mobilisation des jeunes au sein des organisations internationales, en prenant pour exemple

l’ONU. En effet, la mondialisation a accentué l’interdépendance entre États, donc la nécessité d’une

coopération multilatérale, qui fait des organisations internationales, des centres d’harmonisation des

politiques (cf. Art. 1, paragraphe 4, Charte ONU).

Dans cette communication, nous analyserons les sources et les mécanismes de participation des jeunes au

sein de l’ONU. Ces dernières années, l’ONU a accordé une place importante à la jeunesse considérée pas

seulement comme un problème de politique internationale (jeunesse-problème) mais surtout comme une

solution à ses propres problèmes (jeunesse-solution). La déclaration d’intention sur la jeunesse contenue

dans le Programme d’Action Mondiale pour la Jeunesse adopté en 1995 par l’Assemblée Générale met en

corrélation « les problèmes » et « les potentialités ». Ensuite, nous montrerons les enjeux de cette

participation pour la jeunesse africaine et pour leurs pays en termes de maitrise et d’influence des

politiques de jeunesse au Titre international. Nous estimons que si les pays africains veulent être efficaces

au sein de l’ONU, il faut qu’ils préparent leurs jeunes en les impliquant activement à travers les mécanismes

institutionnels de participation prévus par l’ONU. Enfin, nous soulignerons quelques obstacles et limites à

la participation effective des jeunes africains au sein de l’ONU.

Références bibliographiques

1. JENNAR Raoul M., L’ONU et le Citoyen, Paris, L’Harmattan, 1995.

2. LONCLE Partica, Pourquoi faire participer les jeunes ? Expériences locales en Europe, Paris,

L’Harmattan, 2009.

3. MEMMI Dominique, « L’engagement politique » in Madeleine Grawitz & Jean Leca (sous la dir.), Traité

de Science Politique, vol.3, L’action politique, Paris, PUF, 1985, p.310-366.

4. THOMAS Angela, Youth Online: Identity and Literacy in the Digital Age, New York, Peter Lang, 2007.

5. WATTENBERG Marty , Is Voting for Young People? With a Postscript on Citizen Engagement, New York,

Pearson Longman, 2008.

8

Le mouvement y’en à marre : des indignés tropicaux

Ibrahima NIANG, Doctorant en Sociologie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal

Cette communication propose l’analyse d’un mouvement social de jeunes sénégalais plus connu sous le

nom du « mouvement y’en à marre » afin de le situer au cœur de la grande vague des mouvements sociaux

qui traversent le monde. C’est un mouvement qui s’affirme comme étant une entreprise collective de

protestation et de contestation visant à imposer des changements dans la structure sociale et politique du

Sénégal avec des moyens institutionnalisés. Le mouvement «y’en à marre » est une critique radicale de la

gouvernance politique, de dénonciation de la corruption, la prédation des ressources et pour le respect de

la constitution. Ils sont issus du mouvement hip-hop, des écoles et Universités, des jeunes sans emploi, et

même de fonctionnaires. Le mouvement affirme son refus de ne point se laisser caporaliser par les partis

politiques.

Le mouvement «y’en à marre» sonne comme l’unique exutoire démocratique de ces laissés-pour-compte

de la mal-gouvernance sociale, victimes de l’exclusion sociale, de la faillite de l’État providence. Leur

indignation est à inscrire dans cette nouvelle vague qui traverse le monde. Une diffusion qui s’est opérée

dans un contexte politique émaillé de tensions pré-électorales sur la validité de la candidature du Président

sortant.

Ainsi, de nouvelles formes d’action vont apparaitre avec pour chacune un slogan en fonction du contexte :

« y’en à marre, ma carte mon arme5, dass fananal6, faux pas forcé7, foire aux problèmes » pour faire reculer

le pouvoir. Ce travail est une analyse de la trajectoire du mouvement y’en à marre dans le débat

démocratique à l’aune de grand mouvement social des indignés du monde entier.

Références bibliographiques

1. Babacar DIOP, « Le feu sacré de la liberté, mon combat pour la jeunesse africaine » L’Harmattan

2010,290p.

2. Lilian MATHIEU, « Les mobilisations improbables : pour une approche contextuelle et compréhensive », in

Stéphane Cadiou, Stéphanie Dechezelles, Antoine Roger (dir.), Passer à l’action : les mobilisations

émergentes, Paris, L’Harmattan, 2007.

3. Erik NEVEU, Sociologie des Mouvements sociaux, La Decouverte, 2011,128 pages.

4. Alpha SY, Le 23 Juin au Sénégal ou la souveraineté reconquise, L'Harmattan-Sénégal, 2012.

5. Penser les mouvements sociaux Conflits sociaux et contestations dans les sociétés contemporaines Sous la

direction d’Éric AGRIKOLIANSKY et al.2010. 338 pages Collection Recherches (La Découverte)

5 Pour dire que la carte d’électeur est une arme qui peut mettre fin au régime actuel 6 «Aiguisez le couteau pour vous préparer à égorger » 7 Une invite au Président à retirer sa candidature

9

Jeunesse et démocratie en Afrique subsaharienne

Mallaye DOUZOUNET, Doctorant en Économie, CERDEA-Université de N' Djaména, Tchad

La jeunesse africaine est préoccupée par la situation de la démocratie sur le continent. Cette jeunesse n’est

plus celle de la période pré ou post coloniale, ni de la période néocoloniale et de la guerre froide. C’est une

jeunesse nouvelle qui s’annonce au regard du printemps arabe et des jeunes patriotes en Côte d’Ivoire. Au

temps de la guerre froide, la majorité des jeunes nationalistes africains avaient des tendances

communistes, anti-impérialistes, etc. De nos jours, la jeunesse africaine est mondialiste, libérale et

patriotique-nationaliste et participe à la consolidation et au jeu démocratique dans différents pays.

Cependant, peu des travaux ont cherché à analyser le rôle joué par la jeunesse dans le processus

démocratique depuis son avènement en Afrique en 1990. Des travaux existants, la majorité procède à une

analyse théorique et reste évasive. Cette proposition veut combler le gap observé dans la littérature en

procédant à une analyse empirique.

Ainsi, l’objectif de cette communication est de montrer l’influence de la jeunesse sur la consolidation de la

démocratie en Afrique Subsaharienne. Pour atteindre cet objectif, l’étude se base sur les données de panel

de 25 pays africains sur la période 1990-2009. Les données utilisées proviendront de l’African Development

Indicator (ADI) 2011 de la Banque Mondiale, de l’Index Countries Risk Guide (ICRG) et de la base Afro

Barometer.

Les résultats attendus de nos régressions devraient montrer que l’âge et le Titre d’éducation des jeunes

influencent positivement et significativement les indices de la démocratie en Afrique Subsaharienne.

L’appartenance linguistique du pays (anglophone ou francophone) joue un rôle important dans la

participation des jeunes dans le processus démocratique en Afrique Subsaharienne.

Références bibliographiques

1. BABO, A. (2008), « Participation politique des jeunes et démocratie en Côte d’Ivoire », American Political

Science Association, Africa Workshops, Dakar.

2. COLLIN, P. (2008), Young People Imagining a New Democracy: Literature Review, ed. Whitlam Institute,

University of Western Sidney.

3. EDWARDS, K., SAHA, L. & PRINT, M. (2006), Youth Electoral Study Report 3. Youth, The Family and

Learning about Politics and Voting. Accessed Online:

http://www.aec.gov.au/About_AEC/Publications/youth_study/youth_study_3/index.htm

4. RESNICK, D. & CASALE, D. (2011), “The Political Participation of Africa’s Youth: Turnout, Partisanship, and

Protest”, AFROBAROMETER Working Paper, November.

5. SMITH, N., LISTER, R., MIDDLETON, S. & COX, L. (2005) ‘Young People as Real Citizens: Towards an

Inclusionary Understanding of Citizenship’, Journal of Youth Studies, 8(4), pp.425–443.

10

JEUNESSE AFRICAINE ET HÉRITAGE SOCIO-CULTUREL

Transition dans les figures de réussite sociale au Bénin: La jeunesse entre émancipation et nouveaux repères à

l’ère de la globalisation.

Jacques Evrard AGUIA-DAHO, Doctorant en Sociologie du Développement, Université d'Abomey-Calavi,

Bénin

Les Afriques en transition, c’est aussi celle des jeunesses en mouvement. Au-delà des positions théoriques

qui admettent à juste titre que la jeunesse est une construction sociale (Mauger 1986 ; Bourdieu 1984), il

est important de mettre en valeur les éléments empiriques sur les transformations actuelles de la jeunesse

au Bénin. Ces transformations s’expriment à travers de nouveaux choix, dont le retard de nuptialité et des

naissances, l’emploi massif des femmes sur le marché du travail salarié, la prise du "risque" et les

nouveaux champs conceptuels notamment "mineurs émancipés" ; "filles mères" ; "jeunes adultes". Aussi,

certaines questions y trouvent – elles des répondants notamment le "sexe" avant le mariage; le mariage

sans consentement des parents. Loin de constituer des réflexions spontanées ainsi que des formules

populistes ayant trait à la déviance, il s’agit d’une émancipation face à un héritage culturel "inadapté" dans

un monde globalisé.

Cette communication se penche sur la problématique de la réussite sociale à l’aune de l’émergence des

nouvelles valeurs chez les jeunes. Elle vise à montrer comment les figures actuelles de la jeunesse

s’écartent des modèles « traditionnels ». À partir des valeurs dites traditionnelles liées au nombre de

femmes et d’enfants, à la position sociale à l’intérieur de la stratification sociale dictée par les rites de

passage ainsi que des valeurs que sont la fidélité au conjoint, au totem, aux divinités, le respect de la

hiérarchie entre jeunes et adultes, femmes et hommes , nous montrerons que les transformations

actuelles chez les jeunes béninois s’inscrivent dans des transformations d’ordre macro (médias,

affaiblissement du contrôle social, bref ce qu’il convient d’appeler « globalisation »).

Notre démarche consiste à montrer que la jeunesse subit autant les changements sociaux qu’elle y

participe activement tout en récusant l’idée d’une jeunesse béninoise en tant que catégorie sociale

homogène.

Références bibliographiques

1. BAHI B., 2001, Dérives et réussite sociale en Afrique : des stratégies juvéniles à Abidjan, Harmattan.

2. DJOGBENOU J., 2010, La cybercriminalité : enjeux et défis pour le Bénin, inédit

3. GALLAND, Olivier, 1997, Sociologie de la jeunesse, Paris, Armand Collin,

4. GALLAND, Olivier, 1992, Sociologie de la jeunesse : l'entrée dans la vie, in « Revue française de pédagogie,

Volume 101, Numéro 1,», Persee

5. SEGALEN M., 1996, Sociologie de la famille, Paris, Armand collin.

11

Virtualisation du monde et construction d’un nouvel imaginaire africain. Critique d’une volonté de liberté

Cédric Martin Jacques EYEBE, Étudiant au Master en Philosophie, Option ontologie et métaphysique,

Université de Yaoundé I, Cameroun

L’imagination en tant que faculté des images est la plus productive de l’esprit humain. Car, aussi bien dans

le cours normal de l’existence que dans des contextes de crise, où l’avenir semble sans issu, l’homme met

en acte sa créativité et son inventivité pour bâtir des horizons d’espérance. Le résultat de son imagination

conditionne le progrès de l’humanité. Comment cette imagination se présente dans un contexte de

globalisation et du boom de nouvelles formes de médiation sociale qui ne laissent guère de temps de

solitude à l’individu ? Comment penser la liberté et la particularité dans un tel monde ? Voilà les inquiétudes

de l’humanité face à l’émergence de nouveaux médias qui violent l’espace privé et que consacre la réalité

d’un monde virtuel. Cette virtualisation consiste, pour un ordinateur, à fonctionner avec plusieurs

systèmes d’exploitation au lieu d’un seul. Ici, le système haut héberge les systèmes « invités » et favorise

leur rentabilité et leur productivité tout en gardant un certain contrôle sur eux. Cette description de la

virtualisation n’est-elle pas une transposition du mode d’être de la globalisation ? Quelle place l’Afrique

jouit dans un tel système, quand on sait qu’elle est connectée aux réseaux sociaux grâce à sa jeunesse

certes dynamique et assoiffée de liberté et de nouveauté ?

Si la virtualisation est une mise en réseau du monde, quelle est sa capacité à contribuer efficacement à la

construction de la renaissance africaine ? Les médiascapes peuvent-ils constituer un levier fort de solidarité

et de réalisation de ce nouvel imaginaire africain ? Si oui quelle est la pertinence de ce cadre de référence ?

Notre thèse est que la ruée vers le cyberespace est marquée un besoin de liberté, de nouveauté et

d’espérance, mais qu’il faut rester vigilant quant aux mécanismes de contrôles sans doute non maîtrisés

par les Africains. Il s’agit donc d’une analyse critique du développement des nouveaux médias en Afrique.

Références bibliographiques

1- APPADURAI, A., (2000). Après le colonialisme. Les conséquences culturelles de la globalisation, traduit de

l’Anglais (États-Unis) par Françoise Bouillot, Paris : Payot.

2- HABERMAS, J., (1978). L’espace public. «Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la

société bourgeoise », Paris : Payot-Rivage.

3- MARCUSE, H., (1968). L’Homme unidimensionnel. Essai sur l’idéologie de la Société industrielle avancée,

Trad. De Monique Wittig et l’auteur, Paris : Les éditions de Minuit.

4- MBELE, C.-R., (2010). Essai sur le Postcolonialisme en tant que code de l’inégalité, Yaoundé : Editions Clé.

5- PIWNICA, J., (2010). L’Homme imaginaire. Essai sur l’imagination, Paris : L’Harmattan, collection

« ouverture philosophique ».

12

Jeunesse et mondialisation en Afrique subsaharienne : l’hier et l’aujourd’hui d’une crise identitaire

Christian DJOKO KAMGAIN, Doctorant en Philosophie à l'Université Laval, Québec, Canada

Les métastases du capitalisme, la révolution numérique et le développement des moyens de transport

rendent les retombées de la mondialisation dans la vie économique, politique et culturelle, très attrayantes

mais aussi équivoques. En effet, sous la forme d’un appel consensuel à l’ouverture et au rapprochement

des civilisations, la mondialisation actuelle indique en faits concrets, le triomphe d’une culture: la culture

occidentale en général et « l’american way of life » en particulier. On peut même se demander si pour la

première fois dans l’histoire, le Multiple n’est pas en passe de devenir progressivement Un. Ainsi, la

présente réflexion se propose d’élucider –non sans évaluation critique- l’impact de la mondialisation sur les

dynamiques identitaires en Afrique subsaharienne.

Notre thèse est qu’entre la colonisation et la mondialisation il y a des continuités génériques qui

entretiennent une extraversion culturelle et aggravent par la même occasion une crise identitaire amorcée

au lendemain des indépendances. Autrement dit, ce phénomène de mondialisation n’a fait que dévoiler et

exacerber davantage la scissiparité et aliénation culturelle dont souffrent beaucoup d’Africains depuis

l’acquisition au cours de la colonisation, d’un complexe culturel psycho-existentiel qui les maintient

prisonniers du mythe de l’Occident.

Précisons que notre communication mettra l’accent sur les repères et pratiques culturelles des jeunes de

l’Afrique subsaharienne. Cependant, il est certain que beaucoup d’entre eux sont susceptibles à juste titre

ne pas se reconnaitre dans les lignes de notre étude. Mais, comme dirait Fanon, « le fait, pour moi, de me

sentir étranger au monde du schizophrène ou à celui de l’impuissant sexuel n’attaque en rien leur

réalité »8.

Références bibliographiques

1. Collectif, La mondialisation: quel humanisme? Cahier de l’UCAC, Yaoundé, PUCAC, no 6, 2001.

2. Theresa OKURE, «Mondialisation et perte d’identité culturelle en Afrique », in Concilium, no 293.

3. Ludovic LADO, «L'imagination africaine de l'occident.Entre ressentiment et séduction», in Études, tome

403, 2005/7, pp. 17- 27.

4. Joseph KI-ZERBO, Éduquer ou périr, Paris L’Harmattan, 1990.

5. Frantz FANON, Peau noire, masques blancs, Paris, Seuil, 1952.

8 Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs, Paris, Seuil, 1952, p. 9.

13

Héritage socioculturel et Globalisation : une jeunesse africaine en perspective

Jean Sibadioumeg DIATTA, Étudiant au Master 2 en Communication des Entreprises et des Organisations,

Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal

Issue du terme anglo-saxon Globalization, l’expression mondialisation serait créée dans les universités

américaines au cours du siècle passé. Elle désigne un mouvement d’uniformisation à l’échelle planétaire

des modes de développement économique, des projets politiques, des valeurs socioculturelles, etc. Elle

apparaît comme une réalité irréversible, une exigence pour les sociétés modernes. Ainsi, la jeunesse

africaine, de par ses riches potentialités, reste constamment appelée à jouer sa partition dans la marche de

ce grand mouvement d’internationalisation des biens et des services, faute de quoi elle sera laissée en rade

au rendez-vous de la Civilisation de l’Universelle9. Face à ce phénomène, il y a la problématique de l’héritage

socioculturel africain dont la prise en considération demeure indispensable, car il pourrait constituer

l’apport de l’Afrique à ce mouvement mondial. Néanmoins, quelles attitudes les jeunes africains devront-ils

adopter pour allier l’héritage socioculturel à la mondialisation ? Ce patrimoine n’est-il pas quelquefois

menacé de disparition par la globalisation ?

Cela nous amènera à aborder ces trois axes fondamentaux. Tout d’abord, nous procéderons à la

présentation des notions centrales : « jeunesse africaine », « héritage socioculturel », « globalisation » en

tenant compte des relations qu’elles peuvent entretenir. Ensuite, nous ausculterons les exigences d’une

nouvelle identité africaine mondialisée. C’est dans cette perspective que nous justifierons que

l’enracinement aux valeurs socioculturelles africaines, l’ouverture au monde extérieur ainsi que la

transformation et l’adaptation de cet héritage à la mondialisation restent des impératifs absolus. Enfin, il

ne serait pas superfétatoire d’examiner les tendances conflictuelles actuelles, les inquiétudes par rapport à

cette possibilité de conciliation de ces trois entités. On assiste donc à l’émergence de nouvelles identités

africaines regrettables caractérisées par la perte des valeurs, la perversité des mœurs, etc.

Références bibliographiques

1. BENICHI, Régis. L’histoire de la mondialisation. 2ème édition. Paris : Vuibert, 2006.

2. HUNTINGTON, Samuel. Le choc des civilisations. Traduit de l’anglais. Paris : Odile Jacob, 1997.

3. KANA, Célestine C. F. « Cheikh Anta Diop : un repère pour l’Afrique et sa jeunesse ». Ethiopiques

numéro 87, 2011.

4. PALMERI, Paolo. Retour dans un village diola de Casamance. Chronique d’une recherche anthropologique

au Sénégal. Paris : l’Harmattan, 1995.

5. SENGHOR, L.S. Liberté 5. Le dialogue des cultures. Paris : Seuil, 1993.

6. SORO, G. A. David Musa. « De la mondialisation des cultures comme une opportunité pour les cultures

africaines ». Ethiopiques Numéro 74, 2005.

9 Terme de Léopold Sédar Senghor qui prône le dialogue et la rencontre de toutes les cultures du monde.

14

La jeunesse africaine d’aujourd’hui, l’éducation traditionnelle et les nouvelles formes d’expression sociale : cas

du village de Baga (Nord-Togo)

Waguimsagou BANE-ENA, Doctorant en Sociologie, Université de Lomé, Togo

Depuis l’expansion coloniale, la question de l’impérialisme occidental à été le débat phare dans les

recherches en sciences sociales. Plusieurs recherches notamment en anthropologie ont décrit et formalisé

des théories qui permettent d’expliquer l’universel à travers le relatif. Cherchant donc à comprendre et à

expliquer « l’autre » dans sa culture ou dans son environnement, nombre de spécialistes en sciences

sociales qui ont depuis longtemps développé un ethnocentrisme, tentent aujourd’hui de se rapprocher le

plus possible du point de vue de celui qu’ils étudient, tout assumant le fait qu’ils n’aboutiront jamais à

l’idéal de parfaite transparence. Mais, ils sont rares (ces spécialistes) à tabler sur un probable point de

rapprochement de la culture de ces peuples avec les leurs pour un dialogue.

En gros, la question de l’interculturel dans les débats en sciences sociales à été marginalisé dans un monde

en pleine globalisation, laquelle globalisation se fait avec un acteur principal: la jeunesse vectrice des

transformations sociales. En plein pied dans un monde en globalisation, l’Afrique, continent où l’éducation

traditionnelle joue un rôle de premier plan pour la socialisation de l’individu ne peut pas et ne pourra

jamais faire marche arrière. Quelle est alors l’influence de cette globalisation sur la jeunesse africaine ?

Comment la jeunesse africaine arrive-t-elle à faire de cette globalisation une exigence sociale en vue de

reconstruire la culture africaine en opposition avec celle de la globalisation ?

Le village de Baga, cadre de la présente étude nous permettra de mettre en évidence un phénomène qui

ouvre la voie à un comparatisme lié à des ressemblances de contextes : il s’agit de comparer des réponses

diverses à des problèmes semblables de la globalisation et de ses influences.

Références bibliographiques

1. DJASSOA C. G., 1988, Esquisse théorique des pratiques thérapeutiques chez les Nawdba du Nord-Togo :

Contribution à l’étude psychologique de la médecine traditionnelle en Afrique Noire, Thèse de doctorat

d’Etat en psychologie et sciences humaines, Université Rennes II, Haute Bretagne, 865p.

2. LAINE M., 2009, La différence sexuelle et sa mise en abîme dans « l’entre-deux » du deuil : l’exemple de

l’imitatrice du défunt chez les Nawdba (Nord-Togo), communication présentée lors de la journée

d’études « le corps et ses genres. Les dimensions corporelles des différences sexuées », organisée à

Paris du 1 au 6 Juin 2009.

3. LAINE M., 2010, « Délimiter, ouvrir, circonscrire: Travaux rituels et entretien des bois sacrés chez les

Nawdba (Togo), in Juhé-Beaulaton D. (ed) Forêts sacrées et sanctuaires boisés. Des créations culturelles

et biologiques (Burkina Faso, Togo, Bénin) : 233-253.

4. MARIMNONA A., 1990, Contribution à l’histoire de la mise en place des populations du Nord-Togo : Cas

des Nawdba de Baga et de Ténéga, des origines à l’arrivée des Allemands, 170p.

5. WASUNGU A. B., 1976, Organisation sociale et politique des Nawdba, Thèse de doctorat du 3eme cycle,

Université René Descartes, Paris V, 413p.

15

JEUNESSE AFRICAINE ET MÉDIAS

Les représentations d’un groupe de jeunes Algériens sur la langue française entre « butin de guerre » et accès à

la mondialisation

Assia BELGHEDDOUCHE, Docteure en Sciences du langage, Maître-assistante à l’École Nationale

Supérieure des Sciences humaines d’Alger, Algérie

Les changements politiques et sociaux que le monde connait n’ont pas laissé indifférent la société

algérienne qui, à l’instar des autres sociétés africaines, s’est vue transformée et changée dans différents

domaines. La société algérienne connait en effet des changements très significatifs notamment après la

propagation de l’utilisation d’Internet chez les jeunes. Le domaine que nous aimerions évoquer dans notre

exposé concerne le rapport des jeunes algériens à la langue française et les représentations qu’ils peuvent

avoir vis-à-vis de cette langue. Ce rapport n’est en effet pas facile pour des raisons socioculturelles,

politiques et historiques ; le lien avec la langue française étant avant tout un rapport avec la langue de

l’ancien colonisateur du pays. Cette donnée historique gère au quotidien l’utilisation de la langue et elle a

une grande incidence sur les représentations des jeunes qui, eux, n’ont pas connu le colonialisme, mais qui

ont une relation influencée par des programmes scolaires qui leur inculquent l’histoire d’un pays martyrisé

durant l’époque coloniale. L’héritage socioculturel laissé par les anciens colonisateurs du pays a eu tout le

temps de laisser ses marques sur la société et le plus important héritage est la langue française que

l’écrivain algérien Kateb Yacine considérait comme un « butin de guerre ».

Ce que nous proposons, dans cet exposé, c’est de présenter les résultats d’une enquête réalisée pour

connaitre les représentations d’une jeunesse qui a aujourd’hui les moyens d’avoir un contact avec le

monde. Le but est de savoir si Internet a permis une « réconciliation » avec cette langue ou au contraire, il a

creusé le fossé entre les jeunes et la langue française, et ce, en proposant des alternatives (utilisation

d’autres langues). L’enquête portera donc sur deux axes à savoir les langues utilisées par ces jeunes sur

Internet et les représentations qu’ils ont sur la langue française.

Références bibliographiques

1. Abric, J-C, (2001) Pratiques sociales, représentations sociales, in J-C Abric (dir.), pratiques sociales et

représentations (p. 217- 238), Paris, PUF ; (1ère édition : 1994).

2. BILLIEZ, J. et MILLET, A. (2001), Représentations sociales : trajet théoriques et méthodologiques, in D,

MOORE (coord), Les représentations des langues et de leurapprentissage : références, modèles, données

et méthodes.(p.51-64), Paris, Didier. collection CREDIF Essais

3. BOYER, H.(2003), de l’autre côté du discours: recherche sur le fonctionnement des représentations

communautaires, Paris, L’Harmattan.

4. COÏANIZ, A. (2005), Langages, cultures, identités : questions de point de vue, Paris, L’Harmattan,

collection Langue et Parole : Recherches en sciences du langage (dir. H. BOYER).

5. DOISE, W. (1984, 2004), Cognitions et représentations sociales : l’approche génétique, in D. JODELET

(dir.), Les représentations sociales, (p. 361-382), Paris, PUF. (1ère édition : 1989).

16

Les mutations socioculturelles et économiques induites par le téléphone portable chez les jeunes des villes et

des campagnes au Cameroun

Francis A. FOGUE KUATE, Doctorant en Histoire, Université de Buéa-Cameroun, Chercheur au Coredec10,

Cameroun

La présente contribution analyse les transformations socioculturelles et économiques liées à l’utilisation du

téléphone portable par les jeunes vivant en zone urbaine et en zone rurale au Cameroun. En s’appuyant sur

les théories de l’appropriation et de la sociopolitique des usages qui sont des approches théoriques utiles

dans l’analyse des nouvelles technologies et l’évolution de leurs usages, elle postule que le téléphone

portable a induit des mutations socioculturelles et économiques chez les jeunes. Du point de vue

socioculturel, il a remodelé les habitudes/comportements des jeunes ainsi que leurs relations avec leurs

parents/aînés. Cependant, l’orientation de ce remodelage comportemental diffère selon qu’il s’agisse de la

jeunesse des villes (jeunesse urbaine) et celle des campagnes (jeunesse villageoise).

En milieu urbain, le téléphone portable constitue un facteur de socialisation juvénile. Il occupe une place

importante dans l’élaboration et l’entretien des réseaux relationnels et donne lieu à une redéfinition des

rapports jeunes/parents. En milieu rural par contre, le téléphone portable, introduit au Cameroun au début

des années 2000, permet aux jeunes de s’affirmer socialement et de s’identifier aux jeunes urbains. Étant

donné que les jeunes sont les principaux utilisateurs du téléphone portable, sa possession a redéfini leur

statut social et leurs rapports avec le reste de la communauté villageoise.

Économiquement parlant, le téléphone portable a permis aux jeunes de développer de nouvelles

stratégies d’accumulation. Ils exercent un ensemble d’activités liées à la vente des crédits de

communication à travers les « call box », la commercialisation des accessoires et la maintenance des

appareils téléphoniques. Ces différentes activités, qui appartiennent au secteur informel, intègrent les

stratégies mises en œuvre par les jeunes afin de s’auto employer dans un contexte où la défaillance de

l’État a conduit à une augmentation du taux de chômage.

Références bibliographiques

1. CADEAC B.; LAURU, D., 2002, Génération téléphone: les adolescents et la parole, Paris, Albin Michel.

2. CHÉNEAU-LOQUAY, A., ed., 2004, Mondialisation et technologie de la communication en Afrique, Paris,

Kathala-MSHA.

3. De BRUIJN M., NYAMNJOH F., BRINKMAN I., (dir.), 2009, Mobile phones: the new talking drums of

everyday Africa, Leiden/Bamenda, African Studies Centre/Langaa Research and Publishing.

4. JAURÉGUIBERRY, F., 2003, Les branchés du portable, Paris, Presses Universitaires de France.

5. KATZ, J. E., AAKHUS, M. A., (eds), 2002, Perpetual contact: mobile communication, private talk, public

performance, New York, Cambridge University Press.

6. MARTIN, C., 2007, Le téléphone portable et nous : en famille, entre amis, au travail, Paris, L’Harmattan.

10 Community Research and Development Center.

17

Parler des jeunes et innovation linguistique dans un espace mondialisé : le cas des jeunes citadins à Yaoundé

Jean-Marcellin LEBONGO MANGA, Doctorant à l’Institut des Sciences Humaines (ISHS) – Laboratoire

d’Anthropologie Sociale et Culturelle (LASC) – Université de Liège - Belgique

En prenant pour prétexte d’analyse le camfranglais, le propos de cette communication est de démontrer

que loin de contrarier uniquement les différences sous le couvert de l’usage des langues hégémoniques (ici

le français et l’anglais), la mondialisation peut également favoriser leur expression. Brassage de langues

nationales camerounaises, de français et d’anglais, le camfranglais se nourrit d’apports linguistiques

pluriels. C’est une manière singulière de parler le français en capitalisant un environnement historique et

culturel qui commande de se réapproprier le français en y mêlant concomitamment les influences de la

colonisation britannique et l’héritage des cultures du terroir. Cela justifie la présence de l’affixe cam,

signifiant Cameroun qui s’ajoute au mot composé franglais (français et anglais) pour donner naissance à un

nouveau composé : camfranglais. En procédant à une analyse sociolinguistique de cette parlure, on

s’aperçoit que, pour les jeunes, parler camfranglais, c’est affirmer une identité camerounaise (cam) dans

un pays officiellement bilingue (franglais).

Travaillant sur un matériau collecté à l’aide de l’observation directe, de l’analyse documentaire et

d’entretiens semi-directifs réalisés auprès de jeunes de la ville de Yaoundé, la réflexion que nous

proposons se construit autour de quatre principaux linéaments. Tout d’abord, il nous faudra définir le

camfranglais. Ensuite, nous esquisserons une analyse y relative en nous efforçant de répondre aux

interrogations suivantes : Qui sont les locuteurs du camfranglais ? Où se trouvent ses cadres de

production? Quels sont ses fonctionnalités et les principaux sujets qu’y abordent les camfranglophones?

Ensuite, il nous faudra lire la créativité linguistique en étant attentif aux référents historiques, sociaux et

culturels grâce auxquels cette langue a pu être inventée pour enfin, voir comment il est possible de

découvrir chez les jeunes qui l’utilisent une nouvelle forme d’affirmation de l’identité culturelle.

Références bibliographiques

1. AMSELLE (Jean-Loup), Branchements. Anthropologie de l’universalité des cultures, Paris, Flammarion,

2001.

2. ELA (Jean-Marc), Restituer l’histoire aux sociétés africaines. Promouvoir les sciences sociales en Afrique

noire, L’Harmattan, Paris, 1994.

3. NTSOBÉ (André-Marie) et al., Le camfranglais : quelle parlure ? Etude linguistique et sociolinguistique,

Peter Lang, Frankfurt, 2008.

4. GAUTHIER (Madeleine) et Guillaume (Jean-François) (éd.), Définir la jeunesse ? D’un bout à l’autre du

monde, Laval, PUL/L’Harmattan, 1999.

5. APPADURAI, Après le colonialisme. Les conséquences culturelles de la globalisation, Paris, Payot, 2005.

18

Éducation des jeunes katangais aux (nouveaux) médias : quid du « village planétaire » ?

Serge MAKOBO KALALA, Étudiant au DEA, IFASIC, Kinshasa, Congo-Kinshasa

Le poliovirus sauvage est de retour en RDC depuis 2010. Le pays était, depuis 1996, sur le point d’éradiquer

la poliomyélite grâce aux campagnes qu’il organise avec l’aide de l’OMS, l’Unicef, le CDC/Atlanta , l’Usaid, le

Rotary International, le Japon. Le Canada qui déplore des problèmes liés à la communication et à des

réalités culturelles de terrain dans l’Est.

Dans le cadre du projet Ethnographie de la collaboration : Popular Arts and Social Change in Sub-Saharan

Africa (dirigé par Bob White et Lino Pungi, financé par le CRSH, 2011-2013), nous avons fait du terrain au

Katanga dont le district du Tanganyika, réputé pour des cas de refus et de résistances à la vaccination,

donne un bel exemple de la gestion des activités de communication. Des entretiens avec la jeunesse, des

observations et des notes de terrain, il ressort que ces campagnes dollarbivores se heurtent à des

pratiques locales, conjoncturelles et culturelles (croyances religieuses et sectaires, rejet des explications

biomédicales, phénomènes immoraux) partiellement ouvertes aux Ntics.

L’on présuppose donc que la lutte antipolio devrait être menée via des supports médiatiques, à travers

l’éducation par les médias. Tout est donc question de capacité et de motivation des populations locales à

interpréter à la fois le contenu des messages de sensibilisation et le contenant. Dans ce contexte,

l’éducation aux médias se heurte à l’obstacle de la fracture numérique et rend complexe l’accès par les

jeunes Congolais aux valeurs universelles communes qu’induisent les nouveaux médias.

En toute évidence, la jeunesse, dans certaines provinces, est loin d’intérioriser et de s’approprier les outils

et les a priori de la globalisation. Nous décrirons donc ici comment s’organisent les résistances à la

vaccination dans la province du Katanga, comparativement à la capitale Kinshasa, avec sa centaine de

médias. Ainsi donc, nous pensons ouvrir des perspectives de recherche en communication et dans un vaste

mouvement interdisciplinaire qui prendrait les (nouveaux) médias comme base d’analyse.

Références bibliographiques

1. Musique de Kinshasa: Mythe et réalités des identités générationnelles, Contribution à l’ouvrage collectif

« Musique populaire et société à Kinshasa », sous la dir. de Bob W. WHITE et Lye YOKA MUDABA), L’Harmattan,

2010, p.62-89

2. Les artifices qui bousculent les mœurs dans la musique congolaise. Contribution à l’ouvrage collectif « Musique

populaire et société à Kinshasa »,sous la dir. de Bob W. WHITE et Lye YOKA MUDABA), L’Harmattan, 2010, p.175-

210

3. MAKOBO, Serge, L’Afrique et ses artistes qui ont osé la conquérir. Le clan Wenge: deux décennies d‘histoire

ambiguë, in Phare No.3 de Novembre/Décembre 2008/Janvier 2009, éditée par le Département d’Histoire de

l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

4. MAKOBO, Serge, Ordre et désordre à Kinshasa. Une réponse populaire à la faillite de l’Etat, in Afriqu’echos du

mardi 29 juin 2004, http://www.afriquechos.ch/spip.php?article221

5. MAKOBO, Serge, Putsch manqué à Kinshasa : la télé n’a toujours rien montré, In Afriqu’echos du mardi 15 juin 2004Serge Makobo (AEM) Kinshasa- RD Congo http://www.afriquechos.ch/spip.php?article204

19

Jeunes et nouveaux médias : participation active au débat politique en Afrique subsaharienne

Ribio NZEZA BUNKETI BUSE, Doctorant en Communication sociale, Université Catholique du Congo,

Congo-Kinshasa

Loin de certains préjugés liés au débat sur la fracture numérique, il s’est développé en Afrique une

production sur le Web. Ce sont les jeunes qui en sont devenus les grands artisans et se constituent en

acteurs importants d’une prise de possession alternative des médias.

En effet, des façons de faire innovantes ont été enregistrées cette dernière décennie. L’on peut citer

notamment l’utilisation du téléphone portable par des activistes de paix dans les townships sud-africains

afin de prévenir des cas de violences ; la création du blog « Ushahidi » ( témoignage en Kiswahili) par la

jeune kenyane Ory Okolloh ayant permis d’alerter la communauté nationale et internationale sur les

violences post électorales en 20081 ; le lancement de l’initiative Congoblog.net de Cedrick Kalonji2, jeune

journaliste congolais (R.D.C), ayant servi au recrutement d’autres jeunes appelés « Ba leki » (relève ) qui

traduisent les réalités lointaines et oubliées du pays à travers les arts comme le dessin caricatural et la

photographie ; la mise en ligne de la radio des jeunes francophones du Monde3 pour donner de la voix aux

idées des jeunes dans le cadre du développement durable et de la préparation du Sommet de la terre de

Rio cette année au Brésil.

Ainsi, le premier objectif de la communication est de présenter la cartographie des initiatives médiatiques

des jeunes contenues dans le Web en Afrique subsaharienne en les mettant en lien avec les récents débats

socio-politiques. Le second objectif est de décrire les logiques qui sous-tendent ces initiatives et ébaucher

des perspectives au regard des mutations perceptibles à l’échelle du continent.

Références bibliographiques

1. CHANTEPIE, P. et LE DIBERDER, A., Révolution numérique et industries culturelles, Paris, La Découverte,

2005.

2. COLLIGNON R. et DIOUF, M., Les jeunes: hantise de l’espace public dans les sociétés du Sud ? dans

Autrepart (2001) n°18.

3. HABERMAS, J., Espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société

bourgeoise, Paris, Payot, 1978.

4. McCOMBS, M., Agenda-setting role of the mass media in the shaping of public opinion dans Mass Media

Economics (Juin 2002), London.

5. MUCCHIELLI, A. La nouvelle communication, Paris, Armand Colin, 2000.

20

JEUNESSE AFRICAINE, ÉDUCATION ET FAMILLE

Sexualité Et Globalisation à Cotonou (Bénin) : La Jeunesse en question

Oumemath BAGUIRI, Étudiante au DESS en Gestion des projets et développement Local, Universtié

d’Abomey-Calavi, Bénin

Les recherches démographiques nous apprennent qu’en Afrique de l’Ouest, les attitudes des jeunes face

au mariage et à la sexualité varient suivant le milieu : urbain ou rural. Les villes offrent le plus souvent les

plus faibles taux de fécondité ainsi que des comportements plus libres en matière de sexualité notamment

en ce qui concerne les jeunes. C’est le cas de la ville de Cotonou (Bénin) où nombre de jeunes de 22 à 30

ans ont le statut de « célibataire avec enfant(s) ». Qui plus est, plus de 70% de jeunes « cotonoua » sont

réticents à contracter le mariage tout en en ayant une vie sexuelle plus ou moins régulière.

C’est également à Cotonou que l’on note le recul de l’âge au premier mariage. S’il est vrai que ces faits sont

étroitement liés à la crise de l’emploi généralisée en raison notamment des conséquences des

Programmes d’ajustement structurel des années 80 ainsi que la dévaluation du franc CFA de 1991, il faut

également souligner que ces changements s’inscrivent dans l’intensification de « nouvelles » valeurs:

famille nucléaire, concubinage, liberté sexuelle dont les médias (films), l’éducation, etc. constituent des

canaux. C’est dire que ces phénomènes relèvent tout autant des contextes micro que macro.

À partir d’études socio-démographiques, cette communication se penche sur les effets de la globalisation

(médias, éducation) sur l’ampleur de ces phénomènes à Cotonou. Comment la globalisation contribue-t-

elle à induire de nouvelles valeurs en matière de fécondité et de sexualité à Cotonou ? La démarche

retenue ici consiste à inscrire ces changements dans les transformations de la société en général, soit à

montrer que le « local » se retrouve dans le global.

Références bibliographiques

1. ALINSATO A. S., 2011, Mondialisation et développement, Cours de DESS en Gestion des projets et

développement local, FASEG, UAC

2. De Bel Air F., 2008, « Mariage tardif et célibat au Moyen Orient : quels enjeux ? », in Barbara Drieskens

(dir.), Les métamorphoses du mariage au Moyen Orient, Beyrouth, Presses de l’Ifpo (« Cahiers de

l’Ifpo »), [En ligne], mis en ligne le 25 septembre 2009, Consulté le 28 avril 2012. URL :

http://ifpo.revues.org/459

3. INSAE, 2007, Enquête démographique et de santé, Ministère de l’économie et des finances,

programme national de lutte contre le SIDA, Cotonou, Bénin, 41 pages

4. NUGENT R., 2006, les jeunes et la mondialisation, USAID, 8 pages

5. PNUD, Ministère du plan, 2000, Etudes nationales de perspectives à long terme Bénin 2025 Alafia,

PRCIG/NLTPS/BE, 001, 235 Pages

6. SEGALENE M., 1988, Sociologie de la famille, 2e édition, Paris, Armand Colin, 335 Pages.

21

Échec des politiques de protection des jeunes filles dans les marchés urbains de l’Afrique : le cas du marché

Dantokpa à Cotonou, Bénin

Rolande DEGBOE, Doctorante en Socio-anthropologie FLASH/Université d’Abomey Calavi, Bénin

Après une série d'études initiées par les institutions de protection des enfants et des jeunes, la réflexion

autour des migrations en Afrique évolue depuis les années 2000 vers la problématique des « mobilités ».

Face aux enjeux de développement, les jeunes filles se déplacent toujours pour des raisons de travail ou

pour la réalisation de projet de vie porteur. Mais qu’est-ce qui justifie la persistance du flux des filles vers

les marchés urbains du Bénin en général et celui de Dantokpa en particulier?

La présente communication contribue à la compréhension des logiques familiales et institutionnelles qui

sous-tendent les politiques de maintien des filles en situation des mobilités ou qui expliquent leur échec. La

collecte des données s’est faite par les techniques de l’analyse documentaire, de l’observation non

participante et d’entretiens en profondeur avec un échantillon de 110 acteurs impliqués dans les mobilités

des jeunes.

Inscrite dans la démarche interactionniste de Becker, l’analyse des données permet de conclure que :

1. les conditions sociales et économiques des filles dans les milieux d’origine expliquent leur mobilité vers

le marché Dantokpa;

2. le souci inconditionnel de réalisation des objectifs d’insertion sociale des jeunes filles en situation de

mobilité à Dantokpa explique l’échec des politiques de leur protection.

Références bibliographiques

1. BALLE, C., 2009, Sociologie des organisations, QSJ n°2499, Paris, PUF, 8è édition, 127p.

2. BECKER, H., 1985, Outsiders, Paris, 247p.

3. CHOMBART DE LAUWE, P-H., 1971, Pour une sociologie des aspirations. Eléments pour des perspectives

nouvelles en sciences humaines, Gonthier, Paris, 7é édition Denoël, 211p.

4. FENEYROL, O., 2010, projet sous-régional d’étude sur les mobilités des enfants et des jeunes en Afrique de

l’Ouest, Lomé, 21p.

5. HIRIGOYEN, M-F., 2001, Malaise dans le travail : harcèlement moral, démêler le vrai du faux, Paris, Syros,

289p.

6. OLIVIER DE SARDAN, J.-P., 1995, Anthropologie et développement. Essai en socio-anthropologie du

changement social, Paris, Karthala, 203p.

22

La santé des enfants dans un contexte de migration et de pauvreté urbaines : Analyse spatio‐temporelle des

liens de causalités individuelles et contextuelles à Ouagadougou, Burkina Faso

Abdoulaye MAïGA, Doctorant en Sciences politiques et sociales (Démographie), Université Catholique de

Louvain, Belgique

Dans un contexte sanitaire où sur 1000 naissances, 129 ne survivront pas jusqu’au cinquième anniversaire

(INSD, 2011), l’objectif de « Santé pour tous » est problématique au Burkina Faso. Sans occulter le caractère

endémique de la pauvreté en milieu rural, il faut relever que celle‐ci est très sélective dans les centres

urbains où elle contribue énormément à la cristallisation des problèmes sociaux. Les fortes disparités

socio‐économiques enregistrées en ville contribuent fortement à l’accroissement des disparités de santé,

en termes d’état de santé des enfants et d’accès aux soins de santé.

Nuançant la convergence des études sur l’avantage sanitaire comparatif des villes, l’objectif de cette étude

est d’analyser, à travers une approche longitudinale les liens de causalité entre les caractéristiques

individuelles (mères et enfants), familiales, les facteurs contextuels, les comportements préventifs et l’état

nutritionnel des enfants d’une part et d’autre part le risque de mortalité infanto‐juvénile associé à ces

différents facteurs ou caractéristiques à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.

Les données de l’étude proviennent d’un système d’observatoire urbain, l’Observatoire de Population de

Ouagadougou, l’un des deux observatoires urbains d’Afrique, et couvrant les événements vitaux d’une

population de plus de 90 000 habitants, dont plus de 10 000 enfants âgés de moins de 5 ans. En plus des

méthodes descriptives et de séquences, les analyses s’effectueront aussi à travers des modèles explicatifs

semi‐paramétriques à risques proportionnels et des modèles multi-Titrex.

En plus de sa nature prospective, pour cerner la dynamique des phénomènes et les liens temporels de

causalité, l’originalité de cette étude tient aussi à sa capacité à analyser aux Titrex individuel et contextuel

différentes composantes de la santé des enfants à partir de données longitudinales, et cela, dans un

contexte urbain, de pauvreté et intégrant les effets de la migration, un phénomène difficile à contrôler

avec les sources de données classiques.

Références bibliographiques

1. BOCQUIER Philippe, BEGUY Donatien, ZULU Eliya M., MUINDI Kanyiva, KONSEIGA Adama et YÉ Yazoumé. 2011. Do Migrant

Children Face Greater Health Hazards in Slum Settlements? Evidence from Nairobi, Kenya. Journal of Urban Health: Bulletin

of the New York Academy of Medicine, Vol. 88, Suppl. 2”. pp. S266-S281. DOI : 10.1007/s11524-010-9497-6

2. BROCKERHOFF Martin. 1995. Child survival in big cities: the disadvantages of migrants. Social Science, Medicine, Vol. 40, N°

10. pp. 1371-1383.

3. GOULD T. S. William. 1998. African mortality and the new 'urban penalty'. Health & Place, Vol. 4, N°. 2. pp. 171-181.

4. LACHAUD Jean-Pierre. 2003. Urbanisation, pauvreté et capacités : nouveaux défis des stratégies de développement ? Une

approche spatio-temporelle au Burkina Faso. Revue d'Économie Régionale & Urbaine, 2006/3 août. pp. 455-488. DOI :

10.3917/reru.063.0455

5. VLAHOV David, FREUDENBERG Nicholas, PROIETTI Fernando, OMPAD Danielle, QUINN Andrew, NANDI Vijay et GALEA

Sandro. 2007. Urban as a Determinant of Health. Journal of Urban Health : Bulletin of the New York Academy of Medicine,

Vol. 84, N° 1, pp. i16-i26.

23

Crises de la famille et jeunesse en Côte-d’Ivoire

Marie Berthe Patricia BROBO, Doctorante en Sociologie, Université de Québec à Montréal, Canada

Réfléchir aux transformations de la société africaine et particulièrement de la famille africaine, soulève la

problématique du changement social tel qu’entrevu par Guy Rocher à savoir «toute transformation

observable dans le temps, qui affecte … la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une

collectivité donnée et modifie le cours de son histoire11.» Dans cette perspective, les familles africaines

affectées par diverses crises sociétales ont vu leurs fondements et leurs valeurs perdre de leur crédibilité.

En effet, la conception de la famille africaine élargie dite « traditionnelle » a laissé progressivement place à

celle nucléaire dite « moderne » où les statuts et rôles de la famille sont perçus différemment. Des analyses

de l’organisation des familles africaines12 avaient en effet montré cette tendance dans les années 1980

avec la crise économique en Afrique subsaharienne. Si les parents détenaient une certaine autorité et un

pouvoir décisionnel au sein de la famille, ce contrôle tend à s’affaiblir. Cette nouvelle réalité familiale

conjuguée d’une part par la pression du mode de vie urbain et d’autre part par les continuelles crises socio-

économiques affecte les obligations des familles? L’exemple de la situation des familles en Côte-d’Ivoire

pourra illustrer notre communication. Aux sorties de la crise politico-militaire, les familles ivoiriennes sont

confrontées à des réalités diverses et complexes.

Le phénomène des jeunes de la rue reflète bien l’un des corolaires de ces réalités et suscite des questions

quant à l’ampleur des dysfonctionnements familiale. Notre communication mettra ainsi l’accent sur ce

phénomène dont la recrudescence dans les villes ivoiriennes principalement à Abidjan requière une

attention particulière. Les jeunes de la rue peuvent-ils bénéficier du soutien de leurs familles pour s’en

sortir?

Références bibliographiques

1. DÉCHAUX, J-H., Orientations théoriques en sociologie de la famille, Revue Française de sociologie, 1995.

2. ROCHER G., l’organisation sociale, Éditions HMH 1968, P. 52-54, Le changement social, Éditions Seuil, 1970,

p. 22.

3. TSALA TASALA J-P., Familles africaines en thérapie, clinique de la famille camerounaise, Harmattan,

Cameroun, 2009.

4. PILON, M. et VIMARD, P., Ménages et familles face à la crise : Structures et dynamiques familiales à

l'épreuve de la crise en Afrique subsaharienne, ORSTOM, Belgique 1998, p. 5-12.

5. ASSOGBA Y., dir., La jeunesse en Afrique subsaharienne, « Multiples profils et pratiques sociales des jeunes

en Afrique au sud du Sahara », Québec, Presses de l’Université Laval, 2007.

6. MARY M. KRITZ and DOUGLAS T. GURAK, Women's Status, Education and Family Formation In Sub-Saharan

Africa, Guttmacher Institute, 1989.

11

Guy Rocher, le changement social, Éditions Seuil, 1970, p.22 12

Marc Pilon et Patrice Vimard (ORSTOM), ménages et familles face à la crise, 1998

24

Jeunesse africaine et respect des droits des femmes : cas de la lutte contre l’excision.

Ousmane KONE, Doctorant en Sociologie, Université de Montréal, Canada

Le respect des droits des femmes dans les pays en développement, et particulièrement en Afrique,

demeure l’une des préoccupations de la communauté internationale (Bisilliat & Verschuur, 2000, Falquet et

al., 2010, Banque mondiale, 2003). Cette situation est d’autant plus préoccupante que les femmes

africaines se heurtent aujourd’hui aux pénibles conséquences de la globalisation (pauvreté grandissante,

dégradation des conditions de travail, marginalisation, etc.) dont elles font partie des principales victimes

(Sow, 2010). Ce qui amène certains auteurs à parler d’une « féminisation de la pauvreté » (Mestrum, 2002),

voire une « féminisation de la survie » (Sassen, 2010).

À ces conditions déjà difficiles, les femmes africaines font face à diverses formes de violence (physiques

comme l’excision, sexuelles comme le viol, psychologiques ou morales comme la répudiation, etc.) Face à

cette réalité, la jeunesse africaine, depuis quelques années (et dans plusieurs pays), s’est positionnée en

faveur du respect des droits de la femme et de la lutte contre toute forme de violence à leur endroit.

Remarquant qu’il existe peu de travaux scientifiques, notamment en sociologie, sur ce positionnement de

la jeunesse en faveur des droits des femmes en Afrique, nous avons décidé de focaliser notre

communication sur la question, cela, à travers une approche interdisciplinaire.

Particulièrement, notre communication vise à analyser la position, les stratégies et les actions que mènent

les jeunes africains en matière de lutte contre l’excision. Nous nous inspirerons de l’expérience des jeunes

du Mali, un pays où le nombre de femmes excisées est parmi les plus élevés d’Afrique (85% selon l’EDS de

2006) et où, jusqu’ici, il n’existe aucune loi interdisant sa pratique.

Références bibliographiques

1. BANQUE MONDIALE (2003), Genre et développement économique. Vers l’égalité dans les droits, les

ressources et la participation, Montréal, Saint-Martin.

2. Direction nationale de la statistique et de l’informatique (2007), Enquête démographique et de santé

2006, Bamako, DNSI.

3. KONÉ O. (2003), Attitudes et perceptions des habitants de Lobougoula face à la pratique de l’excision,

Bamako, Université de Bamako.

4. TRAORE L.-B. (2009), L’excision au Mali : mythes et réalité, Bamako, Graphique Industrie.

5. VALMA J., 2008, Évolution de la pratique et de la perception de l’excision au Burkina Faso entre 1998 et

2003, Montréal, Université de Montréal, 101 p.

25

Chômage des jeunes et accès au premier emploi en milieu urbain congolais analyse des données de l'enquête

nationale 1-2-3 sur l'emploi et le secteur informel de 2005

Rose MEYITONDELUA SIKINA, Étudiante au DEA en Science de la population et du développement,

Université de Kinshasa, Congo-Kinshasa

Comme l’indique l’intitulé de cette étude, le thème qui sera abordé est celui de l’insertion professionnelle

des jeunes et plus exactement de la transition formation-emploi. L’importance de ce sujet est liée au fait

que la population urbaine congolaise, comme celle de toutes les villes d’Afrique Subsaharienne, connait

une forte croissance et une structure de population jeune. À leur sortie du système éducatif, ces jeunes

arrivent sur le marché du travail où ils sont, d’emblée, confrontés à la carence de débouchés dans le

secteur formel et sont pour la plupart obligés de chercher leur premier emploi dans le secteur informel.

Pour ces jeunes, issus ou non du système éducatif, l’obtention d’un emploi devrait être synonyme

d’indépendance et d’autonomie, aussi bien sur le plan social que sur le plan financier. Malheureusement,

c’est à la réalité du chômage et de la précarité auxquelles ces jeunes sont confrontés au moment

d’entamer leur vie active.

Cette étude a donc pour but d’étudier les conditions d’accès des jeunes à leur premier emploi dans les

villes congolaises ainsi que les conditions d’exercice d’une profession, en mettant en évidence les

caractéristiques sociodémographiques et socioéconomiques individuelles et du ménage d’origine les plus

déterminantes pour l’accès au marché du travail.

Les principales questions auxquelles nous tenterons d’apporter des réponses dans ce travail sont les

suivantes : Quelles sont les caractéristiques les plus déterminantes pour la participation des jeunes au

marché de l’emploi ? Existe-t-il des différences notables d’accès à l’emploi pour les jeunes selon le Titre du

diplôme obtenu ? La catégorie socio-professionnelle du chef de ménage et le Titre de vie du ménage ont-ils

une influence sur le premier emploi obtenu par le jeune ? Les jeunes femmes ont-elles plus de difficultés

que les jeunes hommes à trouver du travail ?

Références bibliographiques

1. BOCQUIER P. et T. LEGRAND, (1998), L’accès à l’emploi dans le secteur moderne, dans ANTOINE P. et al

(éds), (1998), Trois générations de citadins au sahel, Trente ans d’histoire sociale à Dakar et Bamako,

Editions L’Harmattan, pp. 77-114.

2. BOCQUIER P. et SADIO TRAORE, (2000), Urbanisation et dynamique migratoire en Afrique de l’Ouest,

Editions L’Harmattan, 148 P.

3. LELO NZUZI C. et al, (2004), Pauvreté urbaine à Kinshasa, Edition Cordaid, La Haye, 167 p.

4. SHAPIRO D. & OLEKO TAMBASHE, (2003), Kinshasa in transition: women’s education, employment and

fertility, The University of Chicago Press, 279 p.

5. SHAPIRO D. et al, (2011), Gender, education, and labour market in Kinshasa, in African Population Studies,

Vol 25, 2 Dec 2011, pp. 487-508.

26

JEUNESSE AFRICAINE ET URBANISATION

Modélisation du comportement environnemental des élèves du secondaire dans leur gestion des déchets

ménagers: cas du district d’Abidjan en Côte d’Ivoire.

Kabran Aristide DJANE, Doctorant en Sciences Sociales de Développement, Université de Cocody, Institut des

Sciences Anthropologiques de Développement (ISAD), Abdjan, Côte-d’Ivoire

La modélisation dans les sciences sociales a fortement contribué à affermir le lien entre les sciences dites

exactes et les sciences humaines. Même si la principale difficulté est de les concilier épistémologiquement,

l’éducation relative à l’environnement essaie dans cette production scientifique de surmonter cette

rupture par la modélisation du comportement environnemental de l’élève du secondaire en prenant le cas

des déchets ménagers. En effet, depuis la crise sociopolitique de 2002, la production des déchets

ménagers est en forte croissance. Aussi cette forte production s’accompagne-t-elle d’une difficulté

institutionnelle de gestion de ces déchets ménagers. Cette situation rend l’espace urbain abidjanais

malsain et impropre.

De plus, les données 2010 de l’Agence National de la Salubrité Urbaine (ANASUR) indiquent que les jeunes

sont à 43%, les acteurs de cette forte insalubrité urbaine. La mauvaise gestion des déchets ménagers à

Abidjan devient alors intergénérationnelle. Ce qui demeure inquiétant. C’est donc là que se présente

l’intérêt d’une étude sur les représentations sociales des jeunes élèves du secondaire dans le sens d’une

adoption de comportement environnemental. La crise environnementale des déchets ménagers s’en

trouverait alors résorbée.

Ainsi, cette recherche diagnostique basée sur des méthodes quantitatives (auprès de 200 élèves ivoiriens)

et qualitatives (75 élèves) aura permis de construire la matrice des représentations sociales des élèves du

secondaire, liée aux déchets ménagers en vue de saisir son éventuel impact sur leur adoption de

comportement environnemental dans la gestion des déchets ménagers.

Les instruments utilisés furent ceux du questionnaire, l’entretien semi-directif adressé aux élèves et

l’observation directe. Au final, cette recherche diagnostique aura permis d’obtenir les résultats suivants: le

Titre de connaissances sur les déchets ménagers et sur l’environnement des élèves du secondaire est

clairement présenté. Une caractérisation des approches d’éducation relative à l’environnement sur les

déchets ménagers à l’école secondaire est établie dans le district d’Abidjan. Les déterminants à l’adoption

d’un comportement environnemental liée à la gestion des déchets ménagers chez les élèves du

secondaire, sont identifiés. Un modèle caractéristique du comportement environnemental, des élèves du

secondaire sur les déchets ménagers, est proposé.

27

Références bibliographiques

1. ABOUA, G. (2005). L’éducation au service de l’environnement, le socle du développement durable en

Afrique, Contribution au colloque international au Burkina- Faso de Planet’Ere.

2. BA BATCHILY M. (1998-1999), la recherche en éducation environnementale : interrogations au sahel,

Éducation relative à l’environnement regards-recherches-réflexions, Vol 1.

3. DESALMAND, P. (1983). Histoire de l'éducation en Côte d'Ivoire. Abidjan: CEDA.

4. GUICHAHOUA, A., & Goussault, Y. (1993). Sciences sociales et développement. Armand Colin.

5. HEBETTE A. (1996) : Guide pratique de la gestion des déchets solides urbains en Afrique subsaharienne,

Lux développement, Luxembourg.

6. SAUVE, L. et GARNIER, C, (2000) Une phénoménographie de l’environnement : Réflexions théoriques

et méthodologiques sur l’analyse des représentations sociales. In ML. Rouquette et C. Garnier (dir.),

Représentations sociales et éducation. Montréal: Éditions Nouvelles.

7. UNESCO. (1976). L'éducateur et l'approche systémique, manuel pour améliorer la pratique de l'éducation

dans les pays en voie développement. Les presses de l'UNESCO.

28

Les jeunes « benskineurs » au Cameroun : entre crise de l’emploi, stratégie de survie et violence de l’Etat

Yves Bertrand DJOUDA FEUDJIO, Docteur en Sociologie, Enseignant à l’Université de Yaoundé, Cameroun

Une littérature abondante présente les villes des pays africains comme étant surtout des espaces où les

jeunes « sombrent » dans les violences, dans la pauvreté et le conflit. Les catégories jeunes sont davantage

appréhendées sous le prisme de la déviance, de la marginalité et de l’exclusion. Les discours politiques

surtout, font une caricature d’une jeunesse « vandale », « irresponsable » et « incapable ». Ces images

déformatrices ou réductrices occultent pourtant les capacités intuitives et imaginatives d’une jeunesse qui

se montre entreprenante, courageuse, prête à travailler et qui ne demande qu’à être encadrée.

À travers les « petits métiers » initiés ici et là, nombre de jeunes citadins montrent qu’il est temps de

remettre en question ces discours scientifiques ou politiques qui ne voient en la jeunesse urbaine qu’une

catégorie sociale marginale, pauvre et dépourvue. Le milieu jeune semble aujourd’hui être un espace réel

où s’invente et se récrée la ville africaine, et qui mérite d’être minutieusement exploré. Dans les villes

camerounaises, la matérialisation de cette volonté des jeunes à se prendre en charge et à faire face aux

adversités de la vie peut se lire à travers le secteur du transport urbain où le phénomène des

« benskineurs » (conducteurs de mototaxis) donne aujourd’hui une configuration spécifique au système de

transport urbain au Cameroun.

Les analyses envisagées dans cette communication permettront de comprendre et d’interpréter une

urbanité camerounaise qui se construit et s’invente au quotidien sous la grande impulsion des jeunes

acteurs « du bas », mais très souvent marginalisés, violentés et vilipendés dans les discours

officiels/politiques.

Références bibliographiques

1. CLOCHARD, F., ROCCI, A., VINCENT, S. (dir.), 2008- Automobilistes et altermobilités : Quels

changements ? Paris, L’Harmattan.

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