JEUDI 5 JUIN 1884 NUMERO 28. JOURNAL...

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JEUDI 5 JUIN 1884 NUMERO 2 8. CINQUANTIÈME ANNEE. JOURNAL DElVALOGNES FEUILLE POlttTIQUE AGRICOLE, COMMERCIALE, INDUSTRIELLE, SCIEtjTIHQUE, LITTÉRAIRE ET D ANNONCES Les Annonces Judiciaires et Légales pourront être I p o u r l’an n ée 1 8 8 4 , d a n s le JOCMiL H ïàLOSSBSi m U^IU«0|SSE«EiT. , ■— - WBKRTION8 : Annonce*judiciaire*. 16 c. b ligne. I Bécbmea............... A vu diven. . . 15 c. — | Avis divers répétés. . ck jotiMtKAWi rjsur m,k JK vm i ) e. It li*De. Cette feuille eut adteuuée mm mlentiplk* «lAbouue» qui tout toujottn eOMtik»*» comme tels, jusqu’* coalro-vroro ue leur prrt. , pm tuSi et v>eal u rumi refus q«efrmse*u. ABONîïBiManrrs ; 6 fr. >» I Cn •». . 3 JO | SU mou. t as I Trois mou. ,fsW tl» > ' et X# des ______ Valognes, le 4 Juin, 1884______ De la Révision De l étal d'embryon dans lequel la révision donnait d un sommeil assi s tranquille, malgré les vieux et les cris d'une certaine presse, cette révision tant désirée disait-on, vient de faire son entrée dans le inonde parlemen- taire. C'est M. le Ministre, président du Conseil, qui a bien voulu la tenir, non pas sur les fonds baptismaux, mais i sur la tribune du Sénat et du Corps lé- gislatif. Si nous en croyons quelques jour- naux. cette révision est loin de salis faire tout le monue. Les uns trouvent que le gouvernement reste trop en-deça des véritables aspirations du pays; les autres croieul qu'il va trop au-delà. La vérité selon nous, est que la ré vision de la Constitution pouvait atten- dre encore quelque temps, et que rien n’obligeait le gouvernement à provo- quer cette réunion d’un congrès qui, loin d’apaiser les esprits ne sert L a qu'à jeter la désunion et une certaine pertur- bation dans la marche de nos affaires. Quand à l exposé du projet de révi sion lu par M. le président du Conseil, nous nous contenterons de citer ce que disait le journal le temps dans son n* du 26 Mai: * 1 a lecture qu.- M. le président du Conseil a donnée à la Chambre le lux posé des motifs de son projet de révi- sion a été accueillie avec une froideur sensible: celte altitude Je la majorité n'était pas motivée par la rédaction de ce document, car on l'a trouvée des plus remarquables par la manière dont les questions y sont posées et autant que possible résolues ; il serait difficile de mettre plus de précaution et de tact dans une entreprise peu désirée par elle-même. L’indiff Lrenee qui s'est manifestée sur presque tous les bancs, vient d’une autre cause: l’auditoire avait comme le pays, le sentiment que l’agitation révisionniste était absolu- ment factice, que personne, au fond, ne regardait la révision comme né- cessaire, etc.» En attendant, espérons que tout ira bien et que tout le monde n aura qu à se louer des résolutions que le congrès prendra dans l'intérêt du rien public et delà tranquillité de tous les citoyens. x.;, UNE INVITE Un nommé G., les uns disent Glads- tone, les autres disent non, vient de pu- blier dans la Fotnight-ly Revient un article à sensation, qui s'il n’est pas réellement de la main du premier minis- tre anglais « reflète tout au moins ses opinions. Voici tout d’abord exprimée une in- oontestable vérité : L’Angleterre ne doit point se faire d’il- luiions sur les politesses et les cajole- ries de M. de Bismarck à son égard. Le chancelier allemand, dit G..., à montré de la déférence pour notre pays }aste dans la proportion où il a cru pouvoir profiter de notre simplicité. En définitive, il a voulu faire de nous le abat qui lui tirerait les marrons du i feu. » Souvenir de 70,n’est pas sir G. ? Il est | bien tard pour s’en apercevoir et dé- tourner la France de se souvenir à son tour. Quoi qu’il ©n soit G. continue : t En ce qui concerne l’Allemagne et 1*Autriche, nous n’avons aucun intérêt eommun, sauf le maintien de la paix. Vis-à-vis de l’Italie, nos sentiments d’at - tachement et de bienveillance cordiale •ont et resteront toujours d’un ordre plus ou moins sentimental, mais les in- térêts français et anglais se coudoient, se rencontrent dans toutes les parties du monde. » Il faut donc que l’Angleterre n’é- | pargne aucun effort pour aboutir à uns entente amicale avpc la France. Voilà certe qui part d’un bon naturel, mais attendons la suite : » Tout en défendant nos intérêts en Egypte, n’oublions pas que la France également a des intérêts dans la vallée du Nil, intérêts qui deviendront encore j plus sérieux et plus légitimes, par suite : de l’extension de son empire colonial ». Compris n’est-ce pas? On a besoin de nous en Egypte. INFORMATIONS «m ai dîner à VÉljmém Le président de la République offrira sa- medi prochain, 7 juin, ainsi qu’il le fait chaque année, un grand dîner aux membres du jury de l’exposition de peinture et de sculpture. Service* peetaax naritlnes La convention pasaee entre l’Etat et la compagnie des Messageries maritimes, pour l’exploitation des services postaux de rindo-Chine, de la Méditerranée, du Bré- sil et de la Plat*, doit prendre fin en 1883. fin prévision de son renouvellement, M. Hé- risson, ministre du commerce, vient d’in- viter les chambres de commerce à loi don- ner dès à présent leur avis sur les modifi- cations quPü y aurait lieu d’apperter soit dans les itinéraires, soit dans le cahier dns charges actuellement en vigueur. Plusieurs chambres ont déjà fait parvenir leurs observations au ministre du com- merce. La «livisiw m valeiela Isa vsll^ CaMenle. La division navale de la Nouvelle-Calédo- nie est supprimée ; les bâtiments qui la composent formeront une ataiien locale, aous le nom de station locale de la Nou- velle-Calédonie, relevant directement du gouverneur. La commisaion concernant la révision des lois constitutionnelles s’ost réunie à deux heures. . . M . Ch. Fleqcet a exposé ua^B afiaprejet en sept articler , relatifs à l’éleetten du Sé- nat par le suffrage universel, nu droit de dissolution, nu droit de révision, nux pou- voirs du Sénat, à l’égalité des droits finan- ciers des deux Chambres, à la permanence du pouvoir legislatif, et à la rectification des traités de paix et d’alliance. } Quant aux autres points de son contra projet, M. Floquetne les présents que com- me indications à la commission. , Il renonce cependant à réduire à cinq ans les pouvoir» du président de la Répu- blique. La commission n examiné aussi les amen- dements de M. Allain-Targé, tendant à ce que les lois électorales de la Chambré et du Sénat fiassent partie de la Constitution, que les députés soient élus an scrutin de liste et les sénateurs nar le suffrage uni- versel. La commission a lepcussé ce nmende- ment e» a maintenu son texte, d'apres le- quel i’iionme qui.se serait dérobé au ser- vice pourrait entrer au strvice jusqu’à trente ans et ferait ensuite ses troi3 ans complets. La différence e q u e . d’après M. Reille, le service actif finirait toujours à trente ans, tandis que, d’après la commission il peut commencer à trente ans moins un jonr et durer trois ans. L m viandes Mire* M. Rodât a lupson rapport à la commis- sion chargée d’examiner le projet de loi sur l’introduction dss viandes saiee ad’Amé- rique. Ce rapport conclut : i* à ce que les vian- des salees ne soient introduites que si leur i nnocuitéest constatée par procède micros- copique o* par tout autre procédé: 2* A ce que le gouvernement interdise l’in- troduction en France de toutes les viandes fraîches on sur pied provenant de pays dans lesquels on aurait déjà constate ou dans les- quels on constaterait l’existence de la tri- «ninose . Ces conclusions ont été adoptée l.r Divsrre Le divorce, précédemment voté par 1 Chambre, vient d’être également accepté par le Sénat. Restent à décider les condi lions d’application. Les députés qui s’étaient occupés de la question des protêts, MM. Bovier-Lapierre, Leydet, Salis, etc., ont été informes officiel- lement que le ministre de laf-juatice et le ministre du commerce préparaient un pro- jet de loi modifiant l’article 182 du code ds commerce, c’est-à-dire tendant à augmenter le délai fixé pour les protêts. La Cesunissisn du budget La commission du budget s’est réunie pour arrêter definitivement le chiffre des réductions à opérer sur le budget du minis- tère de l’intérieur. M. Waldeck-Rousaeau estime que ses réductions ne pourront dépasser deux mil- lions de francs. La commission du budget est disposée à augmenter ce chiffre. Les représentants des colonies se sont réunis ce matin, pour entendre M. Félix j Faure, sous-secretair# d’Etat au ministère de la marin# et des colonies, au sujet du régime des sucres. M. Félix Faure, sans vouloir traduire t o- pinion du cabinet dans cette question, a cependant déc.aré que les propositions des représentants des colonies seraient exami- nées avec beaucoup d’attention par le gou- vernement. Les représentants des colonies, on is aait, demandent que les sucres coloniaux soient soumis su même régime que tes su- cres métropolitains. but d’assister aux fêtes du Grand-Prix. # 4 Il habite au Grand-Hôtel un appartement somptueux, avec une douzaine de personne* de sa suite. \ Avant-hier soir, vers neuf heures, sé- tant fait conduire en voiture avec son se- crétaire particulier Zadi-Pacha au Palais- Royal, il laissa son équipage sur la plac* du Tréàtre-Français et pénétra dans 1* jardin. Après avoir arpenté pendant quelque temps en long et en large la promenade publique, il s’é’oigna de son compagnon pour a’approcher du bassin. Il avait fait plusieurs fois le tour de la pièce d’eau,lors-; qu’un individu s’approcha de loi et sans avertissement aucan asséna aU prinee de violents coups de pied et coups de poings.; L’Altesse surprise jetait des^ cris terri-’ bks, mais l’agresseur ne s’arrêtait pas, et Radi Pacha, qui as proiniasil iBjÉ— > l’écart, n’intervint qu’après la raclée admi- nistrée et mu moment où l’individu s’en- fuyait L’ex-ichédive, pouvant à peine se soute- nir, fut conduit chez un bijoutier de la ga- lerie où ce négociant, ancien fournisseur de Son Altesse, fit p- endre un verre d’eau mélangée-de fleur d’oranger à l’illustre bat- tu qui pouvait à peine se soutenir. Après un instant de repos et remis un peu de son émotion, Ismaïl se fit conduire au Grand-Hôtel, où on le mit immédiatement au lit. Les contusions ne sont pas graves, mais elles sont douloureuses. 1 Il paraît que la police ne cherche pas à la connaître, car aucune plainte n’a été dépo- sée et aucune enquête n’est commencée. Cette affaire ne manque pas de mysté- rieux. L’auteur de l’agression, cependant, serait connu. On d it q ue c’est un j eu ne Italien, ancien --secrétaire de l’ex vice -roi, et il paraîtrait que ce n’est pns un ha=ard fortuit qui l’a fait se rencontrer avec son ancien maître près du bassin du Palais Royal. AU TONKIN Une dépêche du général Millot, datée de Tuven Quan, sur la rivière Claire, 2 juin, apôrend que cette ville vient d’être attaquée par deux bataillons et cinq canonnières, et occupée après une faible résistance. La IplT .;” a re jT w ÏÏ» de Tin- place était défendue par les débris des ban- - . . . ~------------- :-------des de Bac Ninh et de Hong-Hoa. Après avoir insta'le une garnison dans la citadelle, le général Millot se dispose à ren- trer à Hanoï. Une partie des Pavillons noirs ont da- man dé à faire lenr soumission. Toutes les mesures sont prises pour met- térieur, la commission émettra un avis sur les conclusions adoptées par la commis- sion relative au régime des sucres. La eem m iisies ale l’arm ée “La commission s’est occupée de l’amende- ment Reille et Lanjuinais à l’article 15 re- latif aux jeunes gens qui ont échappe au service militaire. A quel moment bénéficie- ront ils de la prescription ? M. Rei.le, s’ap- puyant sur le texte d’une loi de circons- tance, la loi d’amnistie, devait demander que ce fût à trente ans. Nul ne prolongerait le service actif au delà de trente ans, quel que fût le moment le où il aurait été pria et où il aurait commencé de servir. LA CONFÉRENCE Une dépêche de Péra dit que le bruit cfc'a cule au palais que l’entente est complète entre la Turquie et l’Angleterre au sujet des affaires 4’Egypte. Cependant "la Porte n’a pas encore ré- pondu à la dernière note de lord Dufferin, l’ambassadeur anglais à Constantinople. L’EX-SULTAN MOURAD Le bruit court au Caire que l’ex-sultan Monrad, interné comme fou, est gravemént malade. Ce bruit emprunte de l’importanc® aux commentaires dont ont été l’objet les morts successives de Midhat pacha, da 1 UUK9 IvO m i/ouiw f ------I ------- -------- ----- -------- , , tre une garnison à Lang-Son, Chat-Ké et - Mahmoud pacha Damat, et de Hairoulah Cao Ban g, aux dates fixées. ; effendi, l’ancien cheik-ul islam, tous împli- _______ ^ ! ques dans les affaires de déposition du I f.n Agression contre Ismaïl-Pachj L’ex-khédive d’Egypte, Ismaïl-Pacha, est à Paria depuis quelques jours dans ls FenlletH di JOURIAL de ViLOGIES LE Maître de Forges Par Georges OHNET (sdite) L’été, toute la maison s’envolait en Normandie dans une propriété de la marquise ; car, fidèle à la rancune de son mari, celle-ci n'étail poin» encore retournée à Beanlieu, Là, Gaston était complètement heureux : Il courait les bois à cheval av -c Octave et Claire, ivre d'air pur. tandis que la marquise fouillait les archives de la famille pour trouver de nouveaux documents relatifs au procès d’Angleterre. Il s'agissait d’une somme considérable léguée à M de Beaulieu par testament Les Anglais avaient con- testé le legs, et les sollicitors des deux parties, entrés dans la cause, comme «les rats dans un fromage,s'en- richissaient en faisant durer les hostilités. Le procès que le marqnis avait commencé par amour propre, sa veuve l’avait continué par intérêt, car cet héritage d’Angleterre représentait le plus clair do patrimoine des denx pnfaDts. La fortune personnelle de la marquise était beile et solide, mais suffisant seulement aux charges très lonrdes de la vie com- mooe Madame de Beaulieu s’était donc faite plai- deuse, quoiqu’elle eût horreur de la chicane, ponr défendre la forione de Claire et d'Or.tav*. Et, plongée dans les paperasses, en correspondance continuelle avec les hommes de loi, elle était devenue d’une belle force sur le code de piorédure. Elle avait une confiance absolne dans l’issue du débat. Les siens prolongeaient sa sécurité, et Claire était considérée comme devant apporter deux millions 5 celui qui serait assez heureux pour lui plaire. Elle avait déjà été demandée en mariage, et par des pré- tendants de haute naissance et de grande fortune. Elle avait refusé. La marquise, inquiète, avait ques- tionné sa fille, et Claire, sans hésiter, avait appris à sa mère quelle était fiancée au duc de Blignv. Madame de Beaulieu avait été médiocrement satis- faite de ses accordailles. Outre qu’elle avait sur les mariages entre cousins des idées fort arrêtées, elle jugeait Gaston avec une pénétration singulière. Elle le voyait léger, passionné et inconstant, très capable d’aimer ardemment, incapable d’aimer fidèlement Elle ne voulut cependant pas chercher à influencer sa fille. Elle connaissait le caractère étrangement ferme de Claire et savait que rien ne pourrait la dé- cider à rompre un engagement librement contracté. De plus, au fond d’elle-même, la marquise était flattée d’une alliance qui faisait rentrer dans sa famille ce beau nom de Bligny quelle avait aban- donné. eile, en se mariant Elle fit donc bon accueil à son neveu, et, ne pouvant le traiter mieux qu elle n’avait fait jusque la. elle continua à voir en loi un véritable fils. Sur ces entrefaites, le duc fnt nommé secrétaire à l'ambassade de St-Pétersbourg. Et, d’un commun accord, on résolut de faire le mariage au premier congé qae le jeune diplomate obtiendrait. Le premier congé fut donné au bout de six mois. Gaston arriva à Paris,mais pour huit jours seulement, Il était chargé d’une mission confidentielle, que l’am- bassadeur n’avait pas voulu livrer au hasard des dé- pêches chiffrées. Huit jours ! Pouvait-on en conscience se marier en ho it jours? Ce n’était même pas un délai assez long pour que ie? bans fussent régnlicruiner,t publiés. Le jeune dnc lut 1er dre pour Claire, mai.': avec une nuance de légèreté qni contrastait avec sa pieuse tendresse d’autrefois. Depuis son départ, Gaston avail fréquenté la société russe, la plus corrompue qu’il y ait an rrond*. F.t il revenait avec des idées toutes particul: s sc; l’a- mour. L’expression de son visage même s ciait modi- fiée comme les sentiments de son cœur. Ses traits s’étaient marqués et durcis U y avait comme une trace de débauche sur son front si pur. C aire ne vit pas, ou ne voalut pas voir ces changemente. Elle avait voué au duc une tendresse inaltérable Et pais elle avait confiance dans le gentilhomme et attendait. Les lettres, d’abord fréquent s, devinrent plus rares C’étaient toujours des protestations passionnées. Il souffrait cruellement, à l’entendre, des retards tp- portés à son bonhenr. Mais il ne parlait plus de reve- nir Et deux ans s'étaient écoulés depuis son départ. A la demande de sa fille, madame de Beaulieu avait fermé ses salons pendant les deuxhivers qui venaient de s’éconler La fiarcée voulait vivre dans la retraite pour couper court aux sollicitations des prétendants qui ne se décourageaient pas. Octave continuait son droit-ci la marquise se plongeait de plus en plus dans !e« paperasses de son interminable procès. Quand le printemps revint, par on de ces caprices qui lui étaient familiers, Claire désira aller visiter cette terre de Beanlieu. que son père, pendant sa vie, avait mise en interdit. La marquise, incapsble de ré- sister à sa fille, et jugeant utile de la distraire, con- sentit à ce déplacement. ,, . , Et e’e*t ainsi que, par ane belle journée d octobre, le jeun** marquis, tout fraîchement reçu licencié, avait été rencontré le fasil sur l'épaule, accompagné de «on épagneul marron, dans les bois de M. Der- blav. A l’heure où le jeune marquis revenait lourdement chargé vers le cbàiean.madame de Beaulieu et Claire, assises dans le grand sa «on, jouissaient de la fin de cette belle journée Par les larges portes-fenêtres ou- vertes sur le perron, le soleil entrait a flots, C*1-'*'111 étinceler for bruni des cadres, entre les larges bor- dores desquels les ancêtres se dressaient soonanls ou ; °raveê dans leurs co-înmes de cérémonie. Le mobi- 1 -lier Louis XVI. en bois sculpté peint en blanc et re- 1 ..... A i. .. h siaït rernoTert doue ta- pisserie au pelit point représentant les métamorpho- ses d'Ovide. Un large paravent bas, tendu en velours de Gêne= entourait la bergère profonde dans laquelle la marquise élai! installée, tricotant avec attention descapelines de laine pour les petits enfants do vil- la^âdaine de Beaulieu avait alors dépassé la quaran- taine Son visage grave et doui élait couronné par une cheveluie déjà presque blanche, qui lui donnait un grand air de noblesse. Ses veut noirs pleins de mélancolie semblaient encore humides des larmes secrétes qu'ils avaient versés. Mince et fluette, la marquise était de santé délicate, el prenait tontes sortes de précautions. Par ceue chaude journée, un ..rend châle était étendu sur ses genou», proté- geant contre Pair vif ses petits pieds que, par une coquetterie persistante, elle chaussait de mules légè- res en satin noir. . Enfoncée dans un large fauteuil,la têteabaDdonnee «or le dossier de tapisserie, les mains pendantes et inertes. Glaire, les jeun perdus dans le ciel, regar- dait sans le voir, l'admirable horieon qui s ouvrait devant elle Depuis une heure elie était li, immobile, silencieuse, se laissant baigner par le soleil, qui fai- sait resplendir ses cheveux bonds commeuneauréole de vierge Depuis anelques instants, la marquise regardait sa fille avec inquiétude L’n Irisle sourire avait erré sur ses lèvres el. pour attirer l’atlenlion de Claire, eile avait remué avec aflectalion la corbeille qui conte- nait ses pelotons de laine, accompagnant ce mouve- ment de: hem I hem ! signifi-anils. Mais la jeune fille insensible à ces appels indirects, eiait restée im- mobile. poursuivant sa pensée avec une ténacité implacable La marquise, dépitée, posa alors son ou- v rée sur la labié et, se relevant dans sa bergcre.elle dit avec un léger accent de gronderie : — Claire... Claire. A suivre).

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JEUDI 5 JUIN 1884 NUMERO 28. CINQUANTIÈME ANNEE.

JOURNAL DElVALOGNESF E U I L L E POl t tTIQUE

A G R IC O L E , COM M ERCIALE, IN D U S T R IE L L E , S C IE tjT IH Q U E , L IT T É R A IR E ET D ANNONCES

L es Annonces Judiciaires e t Légales p o u rro n t ê tre I pour l’année 1884, dans le JOCMiL H ïàLOSSBSi

m U^IU«0|SSE«EiT., ■—

- WBKRTION8 :Annonce* judiciaire*. 16 c. b ligne. I Bécbmea...............A vu diven. . . 15 c. — | Avis divers répétés. .

c k jo t iM tK A W i r j s u r m,k J K v m i) e. It li*De. Cette feuille eut adteuuée m m m lentiplk* « lA b o u u e» qui tout toujottn eOMtik»*»

comme tels , jusqu’* coalro-vroro ue leur prrt., p m tu Si et v > e a l u rumi refus q«efrm se*u .

A B O N î ï B i M a n r r s ;

6 fr. >» I Cn •». .3 JO | SU mou.t as I Trois mou.

, f s W t l » > ' et X# des

______ Valognes, le 4 Juin, 1884______

De la RévisionDe l étal d'embryon dans lequel la

révision donnait d un sommeil assi s tranquille, malgré les vieux et les cris d'une certaine presse, cette révision tant désirée disait-on, vient de faire son entrée dans le inonde parlemen­taire.

C'est M. le Ministre, président du Conseil, qui a bien voulu la tenir, non pas sur les fonds baptismaux, mais i sur la tribune du Sénat et du Corps lé­gislatif.

Si nous en croyons quelques jour­naux. cette révision est loin de salis faire tout le monue. Les uns trouvent que le gouvernement reste trop en-deça des véritables aspirations du pays; les autres croieul qu'il va trop au-delà.

La vérité selon nous, est que la ré vision de la Constitution pouvait atten­dre encore quelque temps, et que rien n’obligeait le gouvernement à provo­quer cette réunion d’un congrès qui, loin d’apaiser les esprits ne sert L a qu'à jeter la désunion et une certaine pertur­bation dans la marche de nos affaires.

Quand à l e xposé du projet de révi sion lu par M. le président du Conseil, nous nous contenterons de citer ce que disait le journal le temps dans son n* du 26 Mai:

* ■ 1 a lecture qu.- M. le président duConseil a donnée à la Chambre le lux posé des motifs de son projet de révi­sion a été accueillie avec une froideur sensible: celte altitude Je la majorité n'était pas motivée par la rédaction de ce document, car on l'a trouvée des plus remarquables par la manière dont les questions y sont posées et autant que possible résolues ; il serait difficile de mettre plus de précaution et de tact dans une entreprise peu désirée par elle-même. L’indiff Lrenee qui s'est manifestée sur presque tous les bancs, vient d’une autre cause: l’auditoire avait comme le pays, le sentiment que l’agitation révisionniste était absolu­ment factice, que personne, au fond, ne regardait la révision comme né­cessaire, etc.»

En attendant, espérons que tout ira bien et que tout le monde n aura qu à se louer des résolutions que le congrès prendra dans l'intérêt du rien public et delà tranquillité de tous les citoyens.

x.;,

UNE INVITEUn nommé G., les uns disent Glads­

tone, les au tre s d isent non, v ient de pu­blier dans la F otnight-ly Revient un a rtic le à sensation, qui s'il n’est pas réellem ent de la main du prem ier minis­t re anglais « reflète tout au moins ses opinions.

Voici tout d’abord exprim ée une in - oontestable vérité :

L’A ngleterre ne doit point se faire d’il- lu iions su r les politesses e t les cajole­ries de M. de Bismarck à son égard.

Le chancelier allemand, dit G ..., à m ontré de la déférence pour notre pays }aste dans la proportion où il a cru pouvoir profiter de notre simplicité. En définitive, il a voulu faire de nous le abat qui lu i t ire ra it les m arrons du

i feu. »Souvenir de 70,n’est pas s ir G. ? Il est

| bien ta rd pour s’en apercevoir e t dé­tourner la France de se souvenir à son tour.

Quoi qu’il ©n soit G. continue : t En ce qui concerne l’Allemagne et

1*A utriche, nous n’avons aucun in té rê t eommun, sauf le m aintien de la paix. Vis-à-vis de l’Italie, nos sentim ents d’at­tachement e t de bienveillance cordiale •ont e t resteron t toujours d’un ordre plus ou moins sentim ental, mais les in­té rê ts français e t anglais se coudoient, se rencontrent dans toutes les parties du monde.

» Il fau t donc que l’Angleterre n’é- | pargne aucun effort pour abou tir à uns entente am icale avpc la France.

Voilà certe qui p a rt d’un bon naturel, mais attendons la suite :

» Tout en défendant nos in té rê ts en Egypte, n ’oublions pas que la France également a des in térêts dans la vallée du Nil, in té rê ts qui deviendront encore j plus sérieux et plus légitimes, par suite : de l’extension de son em pire colonial ».

Compris n’est-ce pas? On a besoin de nous en Egypte.

INFORMATIONS« m a i dîner à V É ljm ém

Le président de la République offrira sa­medi prochain, 7 juin, ainsi qu’il le fait chaque année, un grand dîner aux membres du jury de l’exposition de peinture e t de sculpture.

S erv ice* p e e ta a x n a r i t l n e sLa convention pasaee entre l’Etat et la

compagnie des Messageries maritimes, pour l’exploitation des services postaux de rindo-Chine, de la Méditerranée, du Bré­sil et de la Plat*, doit prendre fin en 1883. fin prévision de son renouvellement, M. Hé­risson, ministre du commerce, vient d’in­viter les chambres de commerce à loi don­ner dès à présent leur avis sur les modifi­

cations quPü y aurait lieu d’apperter soit dans les itinéraires, soit dans le cahier dns charges actuellement en vigueur.

Plusieurs chambres ont déjà fait parvenir leurs observations au ministre du com­merce.L a « l i v i s i w m v a l e i e l a I s a v s l l ^

C a M e n l e .La division navale de la Nouvelle-Calédo­

nie est supprimée ; les bâtiments qui la composent formeront une ataiien locale, aous le nom de station locale de la Nou­velle-Calédonie, relevant directement du gouverneur.

La commisaion concernant la révision des lois constitutionnelles s’ost réunie à deux heures. . .M. Ch. Fleqcet a exposé ua^B afiap rejeten sept articler , relatifs à l’éleetten du Sé­nat par le suffrage universel, nu droit de dissolution, nu droit de révision, nux pou­voirs du Sénat, à l’égalité des droits finan­ciers des deux Chambres, à la permanence du pouvoir legislatif, et à la rectification des traités de paix et d’alliance.} Quant aux autres points de son contra projet, M. Floquetne les présents que com­me indications à la commission., Il renonce cependant à réduire à cinq ans les pouvoir» du président de la Répu­blique.

La commission n examiné aussi les amen­dements de M. Allain-Targé, tendant à ce que les lois électorales de la Chambré e t du Sénat fiassent partie de la Constitution, que les députés soient élus an scrutin de liste e t les sénateurs nar le suffrage uni­versel.

La commission a lepcussé ce nmende- ment e» a maintenu son texte, d'apres le­quel i’iionme qui.se serait dérobé au ser­vice pourrait entrer au strvice jusqu’à trente ans et ferait ensuite ses troi3 ans complets.

La différence e q u e . d’après M. Reille, le service actif finirait toujours à trente ans, tandis que, d’après la commission il peut commencer à trente ans moins un jonr et durer trois ans.

L m v i a n d e s M i r e *M. Rodât a lupson rapport à la commis­

sion chargée d’examiner le projet de loi sur l’introduction dss viandes saiee a d’Amé­rique.

Ce rapport conclut : i* à ce que les vian­des salees ne soient introduites que si leur i nnocuitéest constatée par procède micros­copique o* par tout autre procédé:

2* A ce que le gouvernement interdise l’in­troduction en France de toutes les viandes fraîches on sur pied provenant de pays dans lesquels on aurait déjà constate ou dans les­quels on constaterait l’existence de la tri- «ninose .

Ces conclusions ont été adoptée l . r D iv s r r e

Le divorce, précédemment voté par 1 Chambre, vient d’être également accepté par le Sénat. Restent à décider les condi lions d’application.

Les députés qui s’étaient occupés de la question des protêts, MM. Bovier-Lapierre, Leydet, Salis, etc., ont été informes officiel­lement que le ministre de laf-juatice et le ministre du commerce préparaient un pro­jet de loi modifiant l’article 182 du code ds commerce, c’est-à-dire tendant à augmenter le délai fixé pour les protêts.

L a C e s u n i s s i s n d u b u d g e t La commission du budget s’est réunie

pour arrêter definitivement le chiffre des réductions à opérer sur le budget du minis­tère de l’intérieur.

M. Waldeck-Rousaeau estime que ses réductions ne pourront dépasser deux mil­lions de francs. La commission du budget est disposée à augmenter ce chiffre.

Les représentants des colonies se sont réunis ce matin, pour entendre M. Félix j Faure, sous-secretair# d’E tat au ministère de la marin# et des colonies, au sujet du régime des sucres.

M. Félix Faure, sans vouloir traduire t o- pinion du cabinet dans cette question, a cependant déc.aré que les propositions des représentants des colonies seraient exami­nées avec beaucoup d’attention par le gou­vernement.

Les représentants des colonies, on is aait, demandent que les sucres coloniaux soient soumis su même régime que tes su­cres métropolitains.

but d’assister aux fêtes du Grand-Prix. # 4 Il habite au Grand-Hôtel un appartement

somptueux, avec une douzaine de personne* de sa suite. \

Avant-hier soir, vers neuf heures, s é - tant fait conduire en voiture avec son se­crétaire particulier Zadi-Pacha au Palais- Royal, il laissa son équipage sur la plac* du Tréàtre-Français et pénétra dans 1* jardin.

Après avoir arpenté pendant quelque temps en long et en large la promenade publique, il s’é’oigna de son compagnon pour a’approcher du bassin. Il avait fait plusieurs fois le tour de la pièce d’eau,lors-; qu’un individu s’approcha de loi e t sans avertissement aucan asséna aU prinee de violents coups de pied et coups de poings.;

L’Altesse surprise jetait des cris terri-’ b k s , mais l’agresseur ne s’arrêtait pas, et Radi Pacha, qui as proiniasil iBjÉ— > l’écart, n’intervint qu’après la raclée admi­nistrée et mu moment où l’individu s’en­fuyait

L’ex-ichédive, pouvant à peine se soute­nir, fut conduit chez un bijoutier de la ga­lerie où ce négociant, ancien fournisseur de Son Altesse, fit p- endre un verre d’eau mélangée-de fleur d’oranger à l’illustre bat­tu qui pouvait à peine se soutenir.

Après un instant de repos et remis un peu de son émotion, Ismaïl se fit conduire au Grand-Hôtel, où on le mit immédiatement au lit.

Les contusions ne sont pas graves, mais elles sont douloureuses. 1

Il paraît que la police ne cherche pas à la connaître, car aucune plainte n’a été dépo­sée et aucune enquête n’est commencée. ■

Cette affaire ne manque pas de mysté­rieux.

L’auteur de l’agression, cependant, serait connu. On d it q ue c’est un j eu n e Italien, ancien

--secrétaire de l’ex vice -roi, et il paraîtrait que ce n’est pns un ha=ard fortuit qui l’a fait se rencontrer avec son ancien maître près du bassin du Palais Royal.

AU TONKINUne dépêche du général Millot, datée de

Tuven Quan, sur la rivière Claire, 2 juin, apôrend que cette ville vient d’être attaquée par deux bataillons et cinq canonnières, et occupée après une faible résistance. La

I p l T . ; ” a r e j T w Ï Ï » de T in- place était défendue par les débris des ban-- . . . ~------------- :-------des de Bac Ninh et de Hong-Hoa.

Après avoir insta'le une garnison dans la citadelle, le général Millot se dispose à ren­trer à Hanoï.

Une partie des Pavillons noirs ont da­man dé à faire lenr soumission.

Toutes les mesures sont prises pour met-

térieur, la commission émettra un avis sur les conclusions adoptées par la commis­sion relative au régime des sucres.

L a e e m m i i s i e s ale l’a r m é e“La commission s’est occupée de l’amende­

ment Reille et Lanjuinais à l’article 15 re­latif aux jeunes gens qui ont échappe au service militaire. A quel moment bénéficie­ront ils de la prescription ? M. Rei.le, s’ap­puyant sur le texte d’une loi de circons­tance, la loi d’amnistie, devait demander que ce fût à trente ans. Nul ne prolongerait le service actif au delà de trente ans, quel que fût le moment le où il aurait été pria et où il aurait commencé de servir.

L A CO N FÉR EN C E

Une dépêche de Péra dit que le bruit cfc'a cule au palais que l’entente est complète entre la Turquie et l’Angleterre au sujet des affaires 4 ’Egypte.

Cependant "la Porte n’a pas encore ré­pondu à la dernière note de lord Dufferin, l’ambassadeur anglais à Constantinople.

L’EX-SULTAN MOURADLe bruit court au Caire que l’ex-sultan

Monrad, interné comme fou, est gravemént malade. Ce bruit emprunte de l’importanc® aux commentaires do n t o n t é té l’objet les morts successives de Midhat pacha, da1 UUK9 IvO m i/ o u iw f ------I------- -------- ----- — -------- , ,

tre une garnison à Lang-Son, Chat-Ké et - Mahmoud pacha Damat, et de Hairoulah Cao Ban g, aux dates fixées. ; effendi, l’ancien che ik -u l islam, tous împli-

_______ ^ ! ques dans les affaires de déposition duI f . n

Agression contre Ismaïl-Pachj

L’ex-khédive d’Egypte, Ismaïl-Pacha, est à Paria depuis quelques jours dans ls

FenlletH di JOURIAL de ViLOGIES

LE

M aître de ForgesPar Georges OHNET

(sdite)

L’été, toute la maison s’envolait en Normandie dans une propriété de la marquise ; car, fidèle à la rancune de son m ari, celle-ci n'étail poin» encore retournée à Beanlieu, Là, Gaston était complètement heureux : Il courait les bois à cheval av -c Octave et Claire, ivre d'air pur. tandis que la marquise fouillait les archives de la famille pour trouver de nouveaux documents relatifs au procès d ’Angleterre.

Il s'agissait d ’une somme considérable léguée à M de Beaulieu par testament Les Anglais avaient con­testé le legs, et les sollicitors des deux parties, entrés dans la cause, comme «les rats dans un fromage,s'en­richissaient en faisant durer les hostilités. Le procès que le marqnis avait commencé par amour propre, sa veuve l’avait continué par intérêt, car cet héritage d’Angleterre représentait le plus clair do patrimoine des denx pnfaDts. La fortune personnelle de la marquise était beile et solide, mais suffisant seulement aux charges très lonrdes de la vie com- mooe Madame de Beaulieu s’était donc faite plai­deuse, quoiqu’elle eût horreur de la chicane, ponr défendre la forione de Claire et d'Or.tav*. Et, plongée dans les paperasses, en correspondance continuelle avec les hommes de loi, elle était devenue d’une belle force sur le code de piorédure.

Elle avait une confiance absolne dans l’issue du débat. Les siens prolongeaient sa sécurité, et Claire était considérée comme devant apporter deux millions

5 celui qui serait assez heureux pour lui plaire. Elle avait déjà été demandée en mariage, et par des pré­tendants de haute naissance et de grande fortune. Elle avait refusé. La marquise, inquiète, avait ques­tionné sa fille, et Claire, sans hésiter, avait appris à sa mère quelle était fiancée au duc de Blignv.

Madame de Beaulieu avait été médiocrement satis­faite de ses accordailles. Outre qu’elle avait sur les mariages entre cousins des idées fort arrêtées, elle jugeait Gaston avec une pénétration singulière. Elle le voyait léger, passionné et inconstant, très capable d’aimer ardemment, incapable d’aim er fidèlement Elle ne voulut cependant pas chercher à influencer sa fille. Elle connaissait le caractère étrangement ferme de Claire et savait que rien ne pourrait la dé­cider à rompre un engagement librement contracté. De plus, au fond d’elle-même, la marquise était flattée d’une alliance qui faisait rentrer dans sa famille ce beau nom de Bligny quelle avait aban­donné. eile, en se mariant Elle fit donc bon accueil à son neveu, et, ne pouvant le traiter mieux qu elle n’avait fait jusque la. elle continua à voir en loi un véritable fils.

Sur ces entrefaites, le duc fnt nommé secrétaire à l'ambassade de St-Pétersbourg. Et, d’un commun accord, on résolut de faire le mariage au premier congé qae le jeune diplomate obtiendrait.

Le premier congé fut donné au bout de six mois. Gaston arriva à Paris,mais pour huit jours seulement, Il était chargé d’une mission confidentielle, que l’am ­bassadeur n’avait pas voulu livrer au hasard des dé­pêches chiffrées.

Huit jours ! Pouvait-on en conscience se m arier en ho it jours? Ce n ’était même pas un délai assez long pour que ie? bans fussent régnlicruiner,t publiés. Le jeune dnc lut 1er dre pour Claire, mai.': avec une nuance de légèreté qni contrastait avec sa pieuse tendresse d’autrefois.

Depuis son départ, Gaston avail fréquenté la société russe, la plus corrompue qu’il y ait an rrond*. F.t il revenait avec des idées toutes particul: s sc; l’a­mour. L’expression de son visage même s ciait modi­

fiée comme les sentiments de son cœur. Ses traits s’étaient marqués e t durcis U y avait comme une trace de débauche sur son front si pur. C aire nevit pas, ou ne voalut pas voir ces changemente. Elle avait voué au duc une tendresse inaltérable Et pais elle avait confiance dans le gentilhomme et attendait. Les lettres, d’abord fréquent s, devinrent plus rares C’étaient toujours des protestations passionnées. Il souffrait cruellement, à l’entendre, des retards tp - portés à son bonhenr. Mais il ne parlait plus de reve­nir Et deux ans s'étaient écoulés depuis son départ.

A la demande de sa fille, madame de Beaulieu avait fermé ses salons pendant les deuxhivers qui venaient de s’éconler La fiarcée voulait vivre dans la retraite pour couper court aux sollicitations des prétendants q u i n e s e décourageaient pas. Octave continuait son droit-ci la marquise se plongeait de plus en plus dans !e« paperasses de son interminable procès.

Quand le printemps revint, par on de ces caprices qui lui étaient familiers, Claire désira aller visiter cette terre de Beanlieu. que son père, pendant sa vie, avait mise en interdit. La marquise, incapsble de ré ­sister à sa fille, et jugeant utile de la distraire, con­sentit à ce déplacement. ,, . ,

Et e’e*t ainsi que, par ane belle journée d octobre, le jeun** marquis, tout fraîchement reçu licencié, avait été rencontré le fasil sur l'épaule, accompagné de «on épagneul m arron, dans les bois de M. Der-blav.

A l’heure où le jeune marquis revenait lourdement chargé vers le cbàiean.madame de Beaulieu et Claire, assises dans le grand sa «on, jouissaient de la fin de cette belle journée Par les larges portes-fenêtres ou­vertes sur le perron, le soleil entrait a flots, C*1-'*'111 étinceler fo r bruni des cadres, entre les larges bor- dores desquels les ancêtres se dressaient soonanls ou

; °raveê dans leurs co-înmes de cérémonie. Le mobi-1 -lier Louis XVI. en bois sculpté peint en blanc e t re -1 . . . . . A i . . . h siaït rernoTert doue ta­

pisserie au pelit point représentant les métamorpho­ses d'Ovide. Un large paravent bas, tendu en velours de Gêne= entourait la bergère profonde dans laquelle la marquise élai! installée, tricotant avec attentiondescapelines de laine pour les petits enfants do vil-

la^âdaine de Beaulieu avait alors dépassé la quaran­taine Son visage grave et doui élait couronné par une cheveluie déjà presque blanche, qui lui donnait un grand air de noblesse. Ses veut noirs pleins de mélancolie semblaient encore humides des larmes secrétes qu'ils avaient versés. Mince et fluette, la marquise était de santé délicate, el prenait tontes sortes de précautions. Par ceue chaude journée, un ..rend châle était étendu sur ses genou», proté­geant contre Pair vif ses petits pieds que, par une coquetterie persistante, elle chaussait de mules légè­res en satin noir. .

Enfoncée dans un large fauteuil,la têteabaDdonnee «or le dossier de tapisserie, les mains pendantes et inertes. Glaire, les jeun perdus dans le ciel, regar­dait sans le voir, l'admirable horieon qui s ouvrait devant elle Depuis une heure elie était l i , immobile, silencieuse, se laissant baigner par le soleil, qui fai­sait resplendir ses cheveux bonds com m euneauréole de vierge

Depuis anelques instants, la marquise regardait sa fille avec inquiétude L’n Irisle sourire avait e rré sur ses lèvres el. pour attirer l’atlenlion de Claire, eile avait rem ué avec aflectalion la corbeille qui conte­nait ses pelotons de laine, accompagnant ce mouve­ment d e : hem I h em ! signifi-anils. Mais la jeune fille insensible à ces appels indirects, eiait restée im­mobile. poursuivant sa pensée avec une ténacité implacable La marquise, dépitée, posa alors son ou­v r é e sur la labié et, se relevant dans sa bergcre.elle dit avec un léger accent de gronderie :

— Claire... Claire.A suivre).

Page 2: JEUDI 5 JUIN 1884 NUMERO 28. JOURNAL DElVALOGNESmediatheque.mairie-valognes.fr/wp-content/uploads/... · jeudi 5 juin 1884 numero 28. cinquantiÈme annee. journal delvalognes feuille

V

JOURNAL DE VALOGNES.

NOUVELLES DE L ’ÉT RANGEA

Italiel)cs démonstrations ont' eu lieu lundi

dans beaucoup de villes d’Italie pour l’aa« niversaire de la mort.de Garibaldi. L’ordre n’a été troublé nulle part.

Cet anniversaire a été célébré aussi à Home par des démonstrations, mais elles ont donné lieu à quelques cris et quelques sifflets sous les fenêtres de l’ambassade d’au triche et près du Vatican.

T u n isieOn publie les informations suivante! re*

latives à la fièvre typhoïde.La fièvre typhoïde, à Sfax, a sévi sur la

population civile avec un peu plus d’inten- eite que les autres années à pareille épo­que.

Dans la garnison, il n’y a eu que vingt entrées à l’hôpital pour cette maladie.

Les mesures d'hygiène çfc de repos prises sur la proposition du directeur du service de s&nte, ont arrête presque immédiatement l’extension du mal; depuis le23 mai trois hommes seulement ont ete atteints. On peut considérer l’epidemie militaire comme arrêtée.

Mais la municipalité devra prendre de grande^ précautions pour la fin de la saison chaude.

Le moral des populations et redevenn excellent. ’

E g y p teOn télégraphie du Caire A juin *.350 hommes de. l'infanterie de marine. M

sont embarqués siir l'aviso anglais. ï’/n&tr avec ordre de se rendre immédiatetne^t | h Souakim Les insurges ont fait une attaque^ cette nuit, du cèie des puits.

Les forts ont répondu.A llem agn e

L*ÎMPOT SUR LES OPÉRATION-S DK BoURSS en Allemagne

Oq êgfit de Berlin, le 2, à la Gazette de Cologne:

Se nouveau projet concernant l ’impôt soir les operations de Bourse va être soumis très .prochainement au Conseil fédéral. ;

il est hors dé dbute qu’il sera adopté pà^‘ le conseil, fédéral mais il est peu probable qu’il soit adopté' à Tùnanimité.

Ce projet n’a pas été présenté par le chan^‘ celjer de l’empire, mais par le ministre dea finances de Prusse.

N É C R O L O G IE

On annonce la mort de M- Anatole .de Beaulieu artiste peintre, elève de Delacroix*

Il avait débuté au salon de 1884 par VExojÇ-, cisme, -cène tirée de l’Inquisition. Ii prij part depuis à tous les Salons annuels ; cette année, il avait donne deux tableaux :1a Fillç, aux rais et la Femme à l'ibis.

M. de Beaulieu est mort pauvre, à l’âge fiff soixante-cinq ans. Ses obsèques amont liçù aujourd hui mercredi.

L ’ÉLECTIO-I PRÉSIDENTIELLE aux États Uni»

La convention républicaine, composée de huit cent vingt delegués chargés de dési­gner le caûdi-’ d éparti à la présidence de la République des Etats-Unis, s’est réu­nie à Chicago.

La convention de Chicago a élu pour président provisoire, M. Lynch, homme de couleur, deteguede îa Louisiane, par 432 voix contre 387 dunneesà M. Clayton,._.de l’Arkansas, candidat avoue des part sanq de M. Blâme.

Ce premier vote constitue donc un ecuec tensibie pour la candidature presidentjell* de l’ancien secrétaire d’Etat.

La convention s’est ajournée à aujour*d’hui.

Dans quelques semaines les .démocrates iitiidront à leur tour leur convention à Chi­cago. Les noms des candidats mis en avant par les organes du parti sont - ceux* ds'-M. Tiiden, quq faillit être nommé à la placé de M. Hayes, il y a huit ans, de M. Bayard, Carlistes Mac Donald et Abraham Herwitt.

On sait que l’élection présidentielle ^dé­finitive doit avoir lieu au mois de no­vembre.

LA OYHAMITE EM AHGLETERRE.Ju qu’à ce moment, il n’y a encore eu

ai c ...e arrestation. Quant au gouvernement il n ii pas encore offert de récompense pour la decouver’e des auteurs du crime. On croit cepen ant que le gouvernement fera aujourd’hui une déclaration à ce sujet.

On prend à Portsmouth de grandes pré­cautions lors de i’arrivee des vapeurs ve­nant. ij’Ir ande. Depuis quelques Jours, un membre de la police Irlandaise est à Portff xmouth où il aide les employés de la douane. Une force considérable de police est prêta et; <• -s do besoin.

Nouvelles de la Normandie.— M. Lacolley (Gabriel), de fiherbonrg,

a été nommé agent-voyer temporaire à Valognes, en remplacement de M. Liron, appelé à faire sa période de service mili taire.

Le ministre de la marine a décerné les récompenses ci-après, pour faits de sauve­tage, aux personnes dont les noms suivent et qui appartiennent au sous-arrondisse­ment maritime de Cherbourg :

Bicheut, sous-patron des douanes, m é­daille or l'= classe Déjà titulaire d’un té­moignage de satisfaction, de deux mé­dailles d’argent et d'une médaille d or — Sauvetage d’un homme Caen, 25 novem­bre 1883.

Lévêque, matelot, médaille or l re classe Déjà titulaire d’un témoignage officiel de satisfaction de deux médailles ■! argent et d'uup médaille d'or. — Secours aux nau­fragés d'un bateau dé {êcbe Iles Saint- Ma rcoo t 5 novembre 18x3.

Bai net ouvrier charpentier à l’arsenal de Ch- rbonrg. — Sauvetage d’un homme. Cherbourg. 17 décembre 18x3.

— Liste des chevaux approuvés avec primes : Aegro, Quinoia, Boncevaux, Tho-

ùgny.Tocqueville, Urbïin, UUoat Antipode, Botzaci Cefèkre, à M du Chiltel, de Car- teret i Tort/tps, à M. Paul Alexandre, de $resv(Jle ; J&lma, Ffake, Atérion. à M i Raphaël BuUot, du llam ; Noirwont, ù V. ‘ Douesnel, de Montebourg; Séduisant, à M. Duchemiu, d'Audouville la-Hébert.

— La foire du 3 juin à Valognes a été peu favorisée par le beau temps.

Malgré la foire qui avait lieu le même jour à Brix, 140 vaches, 102 gé nisses. 220 porcs à la corde, 415 moutons, 384 peti’s porcs, et 25 che vaux ont élé amenés et vendus à des prix exceptionnellement élevés.

Les moutons et les agneaux,.se sont vendus au prix de 1 fr. 14 à I frr 20 le kilog sur pied,-" Les vaches gra’ssi s ont été vendues sur le prix de 1 f. 80 à 1 fr. 90 te ki.og sur pied.

Le petits porcs en cage ont fait presque défaut.

11 en a été de meme pour les amouil lautes.

Eu somme très bonne foire pour le pommerce.

t 'u r e n i a n — Un bouclier (le Carentan, ayant toutes les apparences d’un honnête homme, répond nt au nom de Marie Paut- dit Tapin, ûgé de 34ans,a comparu mardi* dernier devant la police correctionnelle de iCoutaiices. sous I inculpation de vol de brebis, commis dans des circonstances particulièrement graves

Notre homme ayant la bourse plate, a trouvé plus aisé d’enlever deux brebis à leur propriétaire que de les marchander et surtout de les lui payer.

En abattre une, la dépecer et la servir à la clientèle fut l'affaire d’un instant

Le remords troubia alors le sommeil de notre homme et au li?u d’occir la seconde brebis il alla la cacher sous le pont dn chemin de fer,l'exposant àcrever em bour­bée !

L'accident était certain sans l’interven­tion d ’un gardien d’herbage qui a sauvé la m alheureuse bête et a pu ainsi eu assu re r la restitution au propriétaire.

t.a police de Carentan n'éut pas beau coup de peine à découvrir le coupable.

Repentant et confus, il avoue toi t, et explique «on acte d’indélicatesse par la misère et un moment d’égarement.

Les meilleurs renseignements sont four­ni* su r les antécédents de ce malhe reux, et le tribunal appliquant une peine mini­m um condamne seulement à dix joins d'emprisonnement Marie, qui se retire en adressant des remercimenls à ses juges !

C e rU y * la -F « r« i. — Vendredi, vers deux heures du maj^in, un incendie a éclaté à Cerisy-la-Forëf et a réduit en cen­dres «ne boulangerie appartenant à M. Denise, Léon Jacqueline, propriétaire La perte est évaluée à 90U fr. il y a assurance à la compagnie La Confiance. La veille, n iiavait fait du feu dans la çheminée du four, ori suppose qu’une fl romèche se sera échappée par uqe fissure d e lq che­m inée et aura mis; le feu à des bourrées qui se trouvaient liansle grenier.

L a é h a p e l l i i I n j t t r e r — Jendi der­nier, les gendarme?"de la brigade de Mari- gny ont arrêté un nommé M. Auguste Alexandre, âgé de 28 ans.ouvrier charron. Un accuse cet individu d’êire l’auteur des vols commis au préjudice des époux Le- cardonnel, de la Cl»apelle-Enjuger.

C h e r b o u r g — On lit dans le Phare :Vendredi, dans l’après-m idi, M. le gé­

néral Jubeya passé en revue, sur les glacis des fortifications du port militaire, le 3e bataillon du 77* régiment territorial d'infanterie dont l’effectif a été renvqyé samedi dans sesfoyi-rs.

Quelques habitants d’Equeurdrevifle, qui èe trouvaient alors dans la plaine nous ont raconté avec ènlbousiasme la façon' remarquable avec laquelle ont manœuvré, et défilé les soldats de notre arm ée de. seconde ligne.

Autrefois, cette revue de départ avait lieu en ville, et notre population dont -on connaît la vive sympathie pour l'armée,, était h« n reasede la loi témoigner haute­ment en cette occasion Depuis un certain temps it n'en est pins ainsi et nous te re­grettons profondément, sans en rechercher les motifs.

Cette année, le bataillon terri orial n ’a même pas traversé une seule fois nos rues On sait que, d'habimde, les territoriaux allaient exécuter au Caplain des m anœ u­vres de guerre, conjointement avec les troupes de la garnison.

D e a n e v i l le . — Mardi,un vol de deux oies estimées a 6 fr. a été commis à Den- neyille, au préjudice de M. Corduan, Jac­ques,m enuisier au dit iieu,par un homme et une femme ayant un petit entant, qui passaient su r îa route etsed'figeaient vers Portbail AdssüôI que M Corduan s’est aperçu du vol, il se rendit au marché de Portbail où il retrouva ses oies, qui avaient été achetées 5 francs, par M. Duchemiu, marchand à Barneville.

Plainte ayant été aussitôt portée à !a gen­darm erie, celle-ci a arrêté les denx a u ­teurs de ce vol, dans le milieu du marché. Ces prévenus sont 1 s nommés Gilles (Louis), journalier à Montgardon ; et Michel .‘ éraphine, tricoteuse à Crelteville Ces deux voleurs ont déjà subi plusieurs condamnations.

U h Im . — Le 25 mai courant, no in­cendie a éclaté à Laulne, canton de Lessav, et a détruit un corp- de bâtiment à usage de boulangerie et grange, un tonneau de cidre, 6-tO fagots de bois. Perte 1.900 fr , au préjndice do sieur Leronet, boulanger

Gel incendie est attribué au défaut de construction du four qui avait des fissures par où le feu a pu se communique- .

M o r v i l le . — Le 28 mai. un in­cendie s’est déclaré à Morville. lieu dit la rue Béquef, et a déruit, malgré les secours apportés immédiatement, les

batiments occupés par le sieur Louis Desinares.

Les pertes sont importantes 3,100 fr. environ, et ne sont malheureuse­ment couvertes qu’en partie par une as­surance, les bâtiments incendiés appar­tenant à plusieurs propriétaires dont un seul était assuré.

Q u e t t e h o u . — Un accident est arrivé, le 30 mai, sur le champ de foire de Quettehou. Le sieur Mauquest jour­nalier â Fresvilie a reçu un coup de pied de cheval qui l’a atteint au dessus du genou droit et lui a cassé la jambe.

Aprr^*uoir reçu les soins du docteur Illubr . ifcà aussitôlj le tlessdâ été transporté le soir même à son domicile.

f ta ia t L e — Les gendarmes Lesut et Micaeli, de te brigade à pied d»- Saint-Lu, viennent d’être lui à l’ordre de la légion, pour le dévouement et l'énergie dont ils ont fait iTt-uv»- dans ('-arrestation de l'aliéné Paingt, lors de -on évasion de l’hospice de Saint- Lo

— Nous lisons dans le Messager :Mercredi, ver' H heures et demie du

soir, un individu se présenti tout affairé à la brigade de gendarmerie de St-Lo, se ; disant agent de sûreté ; depuis Paris il avait liié un voleur qui était arrivé en même temps que lui a St Lo. il réclamait la lorce publique pour opér- r l’arre-tatioo Le Urtgaffît S Euiauuelli im pliqua que cet homme n était pas solide sur se.- jambes, ceilaips halaïueint ils du corps anuon- çaiemqu ilVétait trop attardé dans les gr*udes vigqeâ ; bref au lieu de courir après K* soi disant voleur, le h r |gftdier cru* plus opportun de mettre l’agent de la sûreté au riolon de la ville Le lendemain matin 1 s f u m ^ 4 t | yl|i étant dissipées" l'individu élaifoien penauÔu il'n 'avait que . dès idées chiifusès de son ûdyssée. Il dé- 1 cfarâ -e nommer L.V., néà Gavrày,déniai raql à Çoutapqçs Procès verbal à été dressé contre n i Pour contravention à la loi sur la répression de l'ivresse et pour le dplil de port d'arme pn hibèe ; il éiatl armé d’une canne épée.

— Lesépoux Drieu.qui demeurent à St-Sauveur la-Ponimerayê, viennent d« perdre leur petite htle d’nnebien cruelle feçon. Lundi dèrnier ■ dans l'après-midi,lafémirtc Drieu, étant .-ortie poof a Mer c ercln r du tait ia : une légèredîslartce d** son logis, laissa son ènfant à la gardé' de son unirî Celubci qui était fatigué, se jeta su r son lit où il «Vu dormît biénfAL'D)niptàtit d’ail iehrs sur la prompte rentrée1 de sa femiht, mais s uis ëongerau féti qui fljmbait lans la chemi née. ' ' " ' ! D .

Il n-- tarda pas à ètr^ tiré de son som­meil par lés cris de l’enfant qu'il aperçut entourée dellanimes au milieu de la m ai­son. Son pèr^-là déilkibilla le plus vite pôssibrte'Pt la porta' chez une^ voisitio oii les q>remiets’soins IbPfureut donnés. f Là pauvre petite était dans un état pitoyable': toute la région dû ventre, tant étïavàn! qo*en arrièrw, n'offrait qu’ui-e vaste plàié-; la fesse droite et la cuisse du niém^éStê étaient atteintes s -r une éten­due de 20 à 2s centimètresde diaraètre^'et deâ latf)bi»âiK derha»r avau*nt étéacrachés sur toute la surface (le cette plaie D'autres brûlures existaient encore au bras et .au genou gauche:

Elle a succombé après dix-sept heures d’horribles Souffrances.

T p ë u r f |ie v i l le -B e « iK e . — L< nom- mé G(hjè>fSthj 3 lr ans, Jculîfvateur, reve­nant tfe chercher un chargem ent de chaux à Vplô^néèj et sf trouvant é iïé ta ï d'ivres­se, s'fsl ^ s îs -nr le timon de la voiture a ou fl êSt tombé en avant de la roue qui 1 ùi-est passée sur le'corps La mort a "été

“ H51 r. Vf1*!S o c ié té d ’ A g r ic u l tu r e

DE L’ARRQNDISSEMÉNT DE VtLOGNES

Assemblé? generale du 3 Juin

Présidenc-- de M. Sébire Le procès vi-rbai de la dernière séance

est lu et adopté àUunammitê Il est ensuite procédé à l’admission de

nouveaux membresL’assemblée admet à l'unanimité comme

membres de la société. io MM.

Travert A'Iu- t de la Pi-melte.Bonnaffc, propriétaire à Quinéville. Her\ieu, Lharles, à Fontenay.Troude maître d ’hôtel à Valognes Simon, instituteur à Barneville.Gaudoi»:. instituteur à Portbail.Hain» !. Alphonse, a Ste Geneviève.

Sur la proposition de M Lemarqoand, médecin-vétérinaire

2* MM.Mariette Boisville, Emile, à Valognes.Leroy, Charle-. Briv Pasquier, J<sseph. à Brix Pafquier, Charles, à Brix

Sur la proposition de MM Leconte.Léon et Leæarquand.

3° M.BlanJamoer, Auguste, à Flottemanville.

Sur la proposition Je M. Navet, de Flot­temanville

(Jeudi prochain nou> donnerons le compte rendu des concours cantonaux de taare.anx en !884 et le reste du procès- verbal d la séance).

Triknai de plier um ct uisllt de Tiltpes

Audience dn 23 mai I* Lsmière, Jean-Aagustr-Aristide,

23 ans, culrvalpnr. né et demeurant à Bricqoefiec; 2" Vaotier, Gnillaume- FrançoLs-Bieh.ird, 18 ans. domestique à Bri. qnebec.faux témoignage, chacun quinze jours de prison.

— Leloi, Jean-Baptiste-Auguste. 31 ans, journalier, demeurant à Montlar- ville, coups volontaires, 10 jours de prison.

— Lefrane. Jean-Pierre-François, 53 ans, journalier, né et demeurant à Briequebec, tentative de vol de cidre au préjudice de la dame Tollemer de Bricquebce. Un mois de prison.

— Mérieu, Louis-Alexandre, \ \ ans j demeurant à Chef .lu Pont, coups et ; blessures volontaires envers sa femme, j deiix mois de prison.

Défenseur, Ai* Daireaux avocat.— Jean Louis François, dit Violol,

70 ans. cultivateur■ n« el^demeurant à Saint-Sauveur- li—Vicomte, pêche en temps prohibe. 10 lianesd'ameudei

— Fcrey, Kosnlie-Marie Adèle, 30ans. journalière, née et demeurant à Saint-Sauveui-ic-Vicomte, vol d- lait au préjudice du sieur Fouché, a été condamnée par défaut à six semailles de prison. t

Audience du 30 Mai.Leverdier, Pierre Jean François, 33

ans, journalier, né el demeurant à B. sneville, chassie . u temps prohibé pt sans permis. 50f . d'amende et eônfisr, cation lie l’aime.

— |-Leelïi Vaticl M it ie Jeaem-'Adè o femme Maugèi. 39 ans, née et demeu­rant à Montebourg. 2° Leohevalier, Désirée Marie, f mine L. route, 37 ans journalière née el demeurant à Monte- bourg, vol de bûistlaos les champs, sont condamnées chaeuuc à 24 h ures de prison.

Les nommés: I* Dut cl, Louis, 58 ans, journalier; 2" Monchel, \ugusline femme Duri t, ménagète; 3* Durci. Xavier, 20 ans, fils des précédents; demeurant tous.trois à S.iissemi-snit; prévenus de coups et blessures volon­taires, ont élé condamnés, savoir: Durel père, à 16 fr. d’amende; la fem­me Durei. à six jours hle prison; et Durel fils, à un mois de prison.

— Les nommés; 1* Robert, Hen­riette, femme Benoist, 57 ans, ména­gé e , demeurant à Ozeville; 2° Bendis’ Thérèse-Joséphine-Marie. 24 ans, tilt, delà précédente, demeurant à Ozeville. prévenues, savoir: la femme Benots de vol de bois au pri'judiccdu sieur Allfx et la fille Benoist, de coups et blessures envers la même personne, ont é é con­damnées chacune à 48 heures de prison.

P ‘■oir. s*;c<M!tuûle a ■ne-► Ziba Ôjiib 4:16Mu on-ei es

o co i Ti-i'tm e 'qu

jte te u"'*' iùee de

t nistere s af.

ib »r h-r te-

■ élu* d*- .i • i *.: bonie lapvï e 'ont rui**i deont f lit enr en-

grm 1 sslmII, 1U

CONSEIL GENERALd e la M a n c h e

Extrait d • la sénnee, du Mercredi 23 Avril 1884.

M. le Comtedi* Bunigibaud est élu mem­bre de la commission chargée de l’examthi des comptes de.- concessionnaires de la li- gneffe V-logn s Montebuurg-à St-Vaast et Bai fleur.

Le Conseil adopt» une | roposilion si gnée de MM t.a Vjejfie, Bonite de St*>mai sous,. Prémoiit, du Vesnudîif.^Yver de la Vigne-Bernard, ainsi conçue :

« Le Cons il émet le vcëu que le nom- b bré des achats de chevaux1 faits par la » remonté dans le département de la Man- » che soient rioiabl* m**i.t augm entés' et » ég^Ie'rhf*fiffceôx qnPSfûittait.-daris le Cal- » vados

• Hs émettent de plu- le vœu que les o achats aient lieu en tout temps et que* les officiers de remonte pui.-sentacqué ir• un boit ch«*va! partout où H-le trouvent.

• Us s en rapportent d’aillenrs aux obb sensations pré-entées à ce sujet dans ta » Commission supérieure d* s Haras o

’ (Séance du 26 décembn* 1883, p. 15 ët p 2 5 )

Le Conseil rejette un vœu tendant à ce que les soldats ayant pris part aux expédi lions de unisie, du Tonkiti el de vtarfa- gascar soient dépensées des appels des 28 jours

Les rapporte concluant — 1° A l a-iop lion du vœu que tous ie« trains a rrrian t à

. Sottevast oû en pariant .-or la. nouvelle 1 voie de Sottevisl à Coutances, correspon

dent avec ceux de la ligne de Pari? à o ie r- bourg ;

2° A ce que les travaux du chemin de fer de Carentan à Carteret «oier.t repris et jon tinués

| (Sont adoptés.)i Sur les rapport- pré-enté- le Conseil ! adopte tes résolution- suivantes : j 1° Ajourne I projet de modification de ; la rou e dé| arU mentale n<> 3. entre le car-

retour Murais et la foute départ» mentale n“ 17, à Saiut-Sanvenr-le Vicomte :

2° Approuve le proj. t dressé pour le pa­vage d*- la route départem entrl-n0 17. -tam­ia traver-e de Saint-Sanv»*ii' le Vicomte

3° Donne acte à M. le Préfet de la com­munication du décret d" déclaration d’uti­lité pubfique des travaux d- prolongement de la route départem ental n° 3, de Cher­bourg à Co tance-, formant raccordement à Saint Sauveur i.-Vicomte des route> dé­partementales n°* 2 et 17 ;

LeCon-eii adopte un rapport co clnarii à autoriser la création de cinq foires q .i .-e tiendraient chaque a.«née à Briequebec :

A la Chandeleur, aprè- le 4 février :Le 1*r iundi de ta Mi Carême ;A la Mi-(^afème : l e lundi de« P^meanx ;Le lundi de la Qnasunndn El a rpporîer au 22 ?ep!« mbre de cha­

que année la foire qui se tient dans cette localité, le 3 avril.

■■i m m i i f p * p‘w> in a eiMelrijp, diraancà:'1

ru <t** List’on^e, avec ni-nnes, le mariage de de Nubar Pacfia, préanleid mit i «très égyp'ieiw^ 'ave ^gr t .e Pacha, arr^v1* 'I y n de jours d>. Caire ..ù il oc.- sous-secretaiie d'E it au ni nisi^re fa ires étrangères

On sait que ta fa aille Nub»r h-<' puis longtemps R^i-js.

Les piètres arméniens re êtu« d*- merna eoiscopaux. le i tête, et précédé' ’U grai la mariée, por'aut la err tree à dix heure* dans i milieu duquel les a tendaieo MM. Tig ane en habit noir et gaidam la tarbouche rouge 'u r la tête, el Mlle Ztba Nubar por­tant-un eostome biane d’une gran I« ri- chessei Elle portait la couronne ar : jna« tressee en fils d’or.

La cérémonie a duré une demi heur-* ; après les prières, le grand père de la ma­riée a. é evë’le livre sacré au dessu-’ de la tête des'jeunës mariés, puis,'ténA<it la lour­de crQix d’or, il 1’ abaissee à plusieura reprises sur le front des epoux, le» uppro» chant souvent, et finalement, les réunissant par une chaîne d’or entrelacee dans la chevelure de Mlle Ziba.

Après la ceremonie, suivant la tradition qui veut que chaque invité garde cou h ne souvenir du mariage iin ornemen, ' la mariée, on a distribué aux invites te.' d s d’or qui couraient le long dn grand voile de la rnariee.

Ensuite c chacun s’en fut coucher. *POLIR LES* AVEUGLESLe directeur du secrétariat et de lacomp

tabilite au mini s; ère de l’inlerieur, vient d’adre3ser à ce dernier un intéressant rapport relatif àTumelioiàiiqn dû sort des aveugles.’ ‘

Faisant l’historique de la question le Di­recteur rappelle que la subven'iun da 250,000 fr.. in-çrite chaque amiee au budget n’est qu’une dette contractée envers lea aveugles. En: effet, Louis XVI fu aliéner, én 1T79, vies biens appartenant à l'hospice na­tional des Quinze-Vingts et une pîu-tie du produit de cette vente fut yersee au Trésor royal pour constituer une rente au pront'dé l’hospice, d ’est cetté même renté'’qui ldi' est encore servie aujourd’hui et qui, comma nous le disons plus haut, et de 250 000 fr

Le rapport fait, connaître ensuite à M. le ministre les résultats de l’enquête ordon* née en 1882 par M. Wahleck Rousseau. Cette enquête a établi qu’il existe en France et en Algérie, 4o,000 aveugles environ.

Or, on sait que, outre les 300 internes de l’hospice national des Quinze-Vingts, le gouvernement ne peut donner des pensions annuelles de 100, 150 et 200 franeà'qu’à 1750 aveugles seulement. Il importe donc de remedier le plus tôt possible a l’état de ceux, et ils sont nombreux, qui n’obtien­nent que de îa charité publiqué.Pbür y par­venir le rapport propose trois systèmes dont le principal consisterait à combiner l’action des departements, des communes, des etablissements pubiies et de 1 Etat au moyen d’un prélèvement sur le montant des travaux et fournitures faits pour leur compte particulier, à l’exemple de ce qui-a lieu, en vertu des prescriptions du décret de 1855, au profit des asiles nationaux de convalescence de Vincennes et du Vésinet, pour les travaux pubiies exécutes dans le departement de la Seine. !

a r t s s c i e n c e s e t l e t t r e s

Par décret en date du 2 juin, la création d’un lycee de jeunes filles a été autorise^à Tournon (Ardeche), avec annexe d?un in­ternat.

La section d’histoire de l’Académie dea sciences morales et politiques a fait ses présentations pour la place laissée vacante par la mort de M. Mignët.

Elle a présenté, en première ligp*, M. Himlv, doyrn de la Faculté des lettres de Paris ; en seconde ligne, ex œquo, MM. Perrens, Rambeau, Sorel ét Thureau Dan- gin. Puis, en troisième ligne, MM. Roc- quain et Ducasse. *

L election aura lieu le 14 juin. La noipi- nalion de M. Himly paraît assuré**.

FAITS DIVERSL e f e u a u x I n v a l i d e s — Le feu s’est

déclare ce matin, vers trois heures et de­mie, dans la boùlangerie'.ije l’hôtel des In­valides.

Attaque vivement par les sapeurs-pom­piers des po-ftes «ie la mairie, des abattoirs de Grenelle et la pompe à vapeur de la place^Denferi Rochereau, l’mcea^ie a été ré doit en deux henreset (ternie. $*/'«

Lè‘fèu a vait pris drùis-'ué de bois du fournil, probablement occasionné par une étinéelle echappee da four.

Les. dégâts ï-'elèvent à 4,000 fr, environ. Le boulauger des invalides, M. Soalard,

a été legerement brûle t la main droite en prêtant .-on concours pour l’extinction de l’incendie.

M SaD tucci, c o m m issa ire de police, a ou­v e rt u n e enquête .

T e l d e 9 0 , « M f r a n c s . — Un mé­decin, M. To.irandier, devait quitter la France ce matin même e t s’embarquer pour le Mexique.

Il arrivait hier soir à la gare Saint-La­zare, par le train ce onze heures, ayant l’in­tention deeoueher à Paris et de repartir par un des premiers trains.

M- Tourandier était occupé à retirer se* malles des bagages et, afin de payer le montant des irais, il avait déposé sa valise à terre près lui. Dans cette valise et dan* une sacoche, passée autour de sa taille, se trouvait l’argent dn médecin s’élevant • 90,000 francs.

On juge de la douloureuse surprise de M, Tourandier îorsqne, après avoir payé ses bagages, il s’aperçut que sa valise avait dis­paru et qu’on avait coupé les courroies de sa sacoche-

Uneplmntea été déposée sur-le-champ entre les mains de M. Brayer, commissaire de police spécial de la «ar*.

A

Page 3: JEUDI 5 JUIN 1884 NUMERO 28. JOURNAL DElVALOGNESmediatheque.mairie-valognes.fr/wp-content/uploads/... · jeudi 5 juin 1884 numero 28. cinquantiÈme annee. journal delvalognes feuille

JOURNAL DK VALOGNES

11 y te lieu de que les Habiles nu-teur^de eè*vrtl<Mi«^\c«VîiVtU(H èùt>m ivom* - gnes d’avance et uivai'-nt le docteur'!' Mndier •-püi ' Vq’vfaÜJes. .

L V u , a è t e a u r l a e n t )« l r u p h e d e fit Ile- No». Jeu eujv? q , ;i. ?eqî tou - tesdeiails,*!^ la , |e*vibie catastrophe qui a plonge/ià' villejfj® ji'iie dan* .1 eoa-terhu- lion.M. le prooureu d<- la K p b’.ijue M. de Brix, jugetiî'üdrtJWcfo ne S -:-rec te^ de- ^ayaujt uumç paux, sont char­gés de fà re upé ‘ ciïquête oiiîcielle sur leueu même d<* l’jfcVideut ;

MM: Làius .*i G irau* higenieurs, Duhuie- aon, èbnt èiiàrgei» ,i>- Lexperience. La cous- truction de i'echafauùage a ete couliee à ïl. Vertooiit, euitjepreue.tr..

O n; lit ' à ce ’âujdfc-idaüs le Proyrc Ifurd : Joi

La cage était portée par deux ch*î t fer qui giis-aieut «ur une poatie in*. , lei dtustja^bfiijie en yoiie,a<|t *e; uyu-v à tt1keut-e'n1it;iSrï dej&i$.e4‘$vnfc Kl'e des-. .M - l . - ï t - '- n u l i n u r i . i-.* d u f i n i . A *. Il O f t .

_____ _ _ ^ w ^ . des^ icehdaU^siir-.ùù,'èibre en fou.e scié d c é- maillwes £.tir le^ deats desquelles devient B’engùgét d*s tacquêts, egalement en fer, en cas dedü'uger.

Quaud ta machine fonctionnait bien, la cremaillerë était mutile mais si le câble venai| à casser où à ne pi us supporter la cage pour lîdè cause ou pour une autre, immed^a!cment les tacquets de 1er, que sa preSéùCC n àint n&ïeut levé*, retombaient, s'engageaient dans l,es dents de la ci email» Jère et arrêtaient*, à descente de la cage.

11 y avai quatre tacquets, .nseu1 a fonc* tiou.ui- et a ete br se - omme verre. Qu’est- ce . ; a empêché les trois autres de servir et taire le r oltice de fre n, voilà ce que l’enquête démontrera sans doute.

« c qüii y a de plus prooabie, c est cect : t.a cage a ete arrêtée par. une première

foi , puis une seconde, parce que le mé­canisme trop chargé fonctionnait mal. Pen- dau ce temps le robinet, qui permettait à peau de se dégager du tube et d’y faire le Yide pour que la cage put descendre, con­tinuait à rester ouvert et i’eau a couler.

L’eau a coule trop vite, le tube s’est vidé plus r pi iement que ne le comportait la hau- teu laquelle la cage'était levée, si bien que e-lle ci n’étant plus retenue par la pression hydraulique, est retombee de tout

sou poids augmente de celui des personnes qu*elles contenait.

Dans ces conditions, rien ne pouvait l’ar­rêter

Neanmoins il est singulier qu’un seul fr ni ait fonctionné, d’ailleurs l’installation d 1 asceuce-. r la;ssait beaucoup à désirer 1 * freins notaient nullement ajustés, les deut> de la Çi>mailde|e‘h’av ient subi au­cun travail d* précisitfi», elles étaient telles qu’elles étaient sorties de la fonte, enfin le câble roulait sur la poulie sans que rien le garantît.

< n e u ié itè re — Ce matin, un peua\am huit heures, une chiffonnière âgée de qü iim ie huit ans, nornmee Delay et le- m uraut rue Sainte-Marguerite, avait at- ti e .es passants par ses vociférations con- i e une filieite de cinq aus, nornmee Léon­tine Labadie, qui l’accompagnait dans sa tiuruee et s était arrêtée pour pleurer à rentrée de la rue de Rivoli.

La chiffonnière était en état d’ivresse; des parole» el.e en vint aux coups, et s’etant y.... - -ur l’enfant, elle lui enfonça dans la paume de la main un crochet à tricoter qui fit • i’eufaut une cruelle et dangereuse bles- sure.

La mule allait faire un mauvais parti a la îîfégère, quand les gardiens l’enlevèrent lit­téralement e* la transportèrent au poste voisin.

Elle a été écrouée au Dépôt à midi.L’eufant a été transportée chez un méde-

c n et celui-ci, après avoir extrait le cro- cliet qui s’etait brise dans la plaie, l’a faite admettre d’urgence à l’Hôtel-Dieu.

Il y a une société protectrice des animaux, quand y aura-t-il une société protectrice et une loi Gràînmont pour ^enfance,

LES MAISONS E N FR A N C E

Voici les curieux résultats du releva qui vient d’être fait du nombre des maison! existant actuellement en France :

Le nômb'fé total dés maisons est d< 8,8^,207 ; ellqs se classent ainsiquant at nombre des ouverture : §53,018 maisons I une "»uvèr$hies; 1,841,517 à d.eux; 1:524.4T à tro is; 1,160,817 à quatre ; 842,430 à einc et 3,173,008 à six et au dessus.

Le nombre des constructions nouv-lles

eff -;?uées en 1883 d^as toute la France s’é- léw a 124,571, qui représentent une valeur locative de 47 millions et demi.

Le nombre < es démolitions effectuées en 1883, dans toute la France, s’élève à 88 mille 497, correspondant à une valeur loca­tive de 19 millions.CERTIFICàT D'ETUDES PHllilBES

CANTON de VALOGNES

Lislp. par ordre d'inscription des jeu lies tilles reçues le 5 Juin 1881

Groult Gabrielle Ecole d’Alleaume Mouche! Marie » »Moucliel Marie Ecole de Saugœmesnil

TtiouuWiie A ugustine • - 9 »Lenormand Maria Ëc de mixte de

Saint-Joseph Levanfre Vielorine « *Lalroui'e Marie « •Hébert Marie » »Le 8. Ilot Marie Augustines de Langcvin Maria Valognes Germain Clémentine » »Chastain Eugénie • »osmont Aline > >Baude Albrrline » »Doyard de Lamolte Marie » Adam Marie » »I.aloy Marie » »Dennehouy Louise • *Mcslel Marie * »Blaispt Emilie ■ ■Y .sséiiér Jeannè ■ »Lcquilhec. Marie * »Mahieu Marie • *Chaumeil Elisabeth » >Lemarccha Gabrielle * »Régnault Louise ,1f .,(l » *Laureijl Marguerite » •Desmonts Abg, hcole de Taoterville Hamel Alice » *

Ecole d’Y.vetot Ecole de Brix . « “

Instruite dans la

Ecole d’YvetotU I)

Ecole de S‘- Joseph École des Frères

lie

Lay Augustine Scelles Adèle Brisset Victoire Polidorc Claire

famille.Liste des garçons:Lalov Léon Ecole de M. Hersent Loisel Charles » «Duval Henri Couppey Jean Loir truest Pesnel Joseph Blaisot Charles Barbe Emile >Lcquilhec Joseph »Huet Léon •Allix-Desfauteaux »Travert Ferdinand »Mauduit Henri •Lepoittevin F. Ecole de Tamei Lefrançois Henri . *

Revue Financière."ériiable bourse de lundi de Pente-„ dr. «?". - ' ]iii. iii» i icote, peu d affaires et peu de monde,

les bourses de Londres et de Berlin étant fermées, il n’y a pas eu de cours.

Les renies ont un peu rétrogradé; le 3 0|0 à 78.ôO;TÀ[%orUssable à 79,62 1|2; le 4 I|2 0(0 à 107. 60.

Le marçhé des valeurs de Crédit a Clé colnplètqment délaissé.

t à ’BanqiA “3e5’l4anc^ est riestéè è 5.150.

Le ' Crédit1 tEoneier a donné lieu à quelques transactions entre I3 l7 ,5 0 e t 1320. Les obligations foncières et Communales à lots de cette société sont l ’ai>jet d'une recherche attentive au comptant. Le Conseil d’administra­tion du Crédit Foncier vient de s’ad­

joindre M. Pasteur en remplacement jde M. Dumas décédé. Les censeurs de leur côté ont nommé M. de Marcere pour combler la vacance laissée par M. le baron Sers; (-es choix sont des mus heureux et seront ‘certainement ratines par les actionnaires.

Le Siièz a colé 2075 après 2090. On tâche de peser de plus en plus sur les cours. En admettant que la baisse s ’accentue, ce sera une bonne affaire pour l’épargne qui pourra s’en procu­rer à des prix inespérés.

Le Gaz a continué son mouvement de hausse, nous le trouvons à 1520.

Le Comptoir d'Eseômpte est resté à 950.

La Banque d’Escompteji 540.La Banque de Paris a 975,Le Crédit Industriel et Commercial

à 685. ■'Le Crédit Lyonnais cote seul cours

sans affaires 567,50.L’Italien conserve une réelle fermete

à 96,60.L’Égvpte au contraire subit encore

une nouvelle réaction à 303,75; elle' ne peut supporter les grosses ventes arrivées encore de 1-ondres.

q a Bannge QllQtnane fait 651,50.t é lïirc n | regagne pas sur les cours

de samedi, iî esï èhcore aujôurd’hnicom plètein«ai|;délüpsé gi'tiîâô.

Les six grandes Compagnie?, de Chemins de fer, quoique saus activité rcélle eouserver.t leurs cours 'sans diffi­culté.

’< Le Nord cote 1732,50.Le Lyon 1230.L’Orléans 1297,50.Le Midi 1197 ,50.L’Ouèsl 820. L’Est 756,26.

g a ie l le e s t c e l t e m a la d ie q u i u a u a a s s a i l ­l e ? Comme un voleur nocturne, elle s'empare de nous à (‘improviste Beaucoup de personnes souffrent de la. poitrine et des -côté?,.et parfois d: s rein» Elles se >entent mal àT«ise et' fatigiièes'elie» ont daiiV la bouche une s yeur désagréable, particulièrement le matin, une sorte de glaire, s’amasse autour de leurs j dents.Elles manquent dVppétilè! ont comme un poids < su r 1,’estpm •c, çiles éprouvent souvent une sensation de défaillance que la nourriture ne peut apaiser, j Leurs yeux sont ternes, leurs mains et leurs pieds j devienneiti froids et visqueux au toucher.

Au bout de quelque temps une toux se déclare, ; d’abord sèche, mais quelques mois plus tard àccboff- ! pagnée de crachats de côuleui veHùtre

Celai qui est atteint de cette aflection se sent cons- j tammeut a« cablé de fatigue, et son sommeil ne lu- j produit aucun repos. Ensuite il devient nerveux, irrii ] table et taciturne, il est assailli d’idées noires 11 éprouve du vertige, une sorte d’étourdissement quand il se lève subitement.

Les intestins deviennent constipés ; la peau est sè­che et partais brûlante; le sang s’épaissit et ne peut plus circuler ; le blanc des yeux prend une teinte j jaune; l’urine, qui devient rare et très colorée, forme un dépôt lorsqu’elle a re. osé qu« lqu>- temps De fré- ' quents renvois de nourriture ont lien, tantôt d’un J goût aigre, tantôt d’une saveur douceâtre, et très j souvent acco. pagnés d éca pitations de cœur; la vue ! s’altère avec des tache- de sang devant les yeux, le ! malade resspnt une grande prostration et une extrê­me feible>se.

Tons ces symptômes se pré-entant tour à tour.On pensp que près d'un tiers de notre population

est at!» int de cette maladie dans quelqu'une de ses différentes formes. H est en outre prouvé que la p lu­part >les médecins sr sont trompés sur la nature de cette affection Les uns l’ont traitée comme une ma­ladie de foie, d’autres comme une aflection des réins, etc , etc., mais aucun des divers modes de traitement t.’a été employé avec succès, parce que le remède doit être ie. qu'il puisse agir avec la même harmonie sur 'ous ces organes ain.-i que sur l’estomac: cardans la dyspepsie,"affection dont il est ici question, tous ces organes prennent également part à la maladie en causant l’impureté du sang, et ils exigent un remède qui agisse activement et en même temps su r tous La Tisane des Shakers est souveraine dans

cette sorte d’affections en procurant au malade un soulagement presque immédiat

Ce merveilleux dépuratif du sang s’attaque à la vraie cause du mal et l’extirpe radicalemeut. de l ’é­conomie. son usage fait disparaître tous ces sym ptô­mes alarmants et en quelques jours le malade r é o u ­vre la santé.

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Fcni'üetOB da Journal de Valognes. 27

L’ABBÉ CONSTANTINF u r l .u d o v ie H A I.É V V

(s u it e .)

= Tes adieux ! tu pars ?— Oui. je pars.— Quand c* ia ?— Aujourd’hui même., dans dpux hpores— b auB deux h ures ! mais nous devions dîner ce soir

au château.— Je viens d’écrire a madame Se-ott pou" m’excuser.

Je suis ab-oiument forcé départir.— Tû'it .Jp suite ?— Tout de suite— Et tu vas ?— A Paris— A Pari.- ? Pourquoi celte détermination soudaine ?— Pas h soudaine. Ii y a déjà longtemps que je son­

ge à ce départ.— Et tu ne m’en avais rien dit !.. Jpan, il se passe

quelque chose Tu es n homme et je n’ai pas le droit de te traiter en enfant, mais enfin, tu sais combien je t aime Si tu a- d^s tourments, des ennuis, pourquoi ne pas me les dir ? Je pourrai» peut-être te donner un bon co.'i=eil Jean, pourquoi va>-tu à Pari.» ?

— J aurais voulu ne pa- vous di e . C la va vous fai­re dr la peiD *. . mais t o u s avez le droit je :*avoir. . Je vais à Pari^ pour demander à être envoyé dans un autre régiment

— Dan» un 3utre répriment ? quitter Souvigny ?— Oui, préciàéineul, quitter Souwsny . po ir quel-

que te«f»ps, pour p-u de temps ; mais enfin quiit. r Sou- v>gny, c’est cela q»iejeveux. c ’est cela q?û est néces­saire

— E? moi. J^an. tu ne penses donc pas à moi ? Po r peu de temps !... Peu de temps ! mais c’est ce qui me

reste à vivre, peu de terni»?. Et pendant ces derniers jours que je dois a la grâce d<- Dieu, c’était mon bon - heur, Jean, oui, c’était mon bonheur de te senti la, près d»* moi. Et tu l’en irais ! Jean, attends un peu. patiente, ça ne sera pas bien long*; attends qup le bon Dieu m’ait rappelé à lui, attends que je sois allé retrouver là, à côté, et ton pèré, et ta mère. . Ne t’en va pas, Jean, ne t'en va pas

— Si vous m’aimez1, vnoi aussi je vous aime, .e t vous le savpz bien...

— Oui. je le sais— J ai pour vous cette môme tendresse que j’avais

quand j’étais tout pptit, quand vous m’avez recueilli, quand vous m'avpz élpvé. Mon coeur n’a pas changé, ne chauffera jamais Mais si le devoir, si l’honneur m’o- bliger.t à partir .

— Ah ! si c’est le devoir, si c’est l’honneur... Je ne dis pins rien Tout passe après cela, tout, tout ! Je t’ai toujours connu bon juge de ton devoir, bon j use d’boo- npur . Pars, mon enfant, pars. Je ne te demande rien. Je ne veux plir? rien savoir. °

— Eh bien ’ moi. je veux tout vous dire, s'écria Jean, vaincu par celte émotion. Aussi bien vaut-il mieux que von- sachiez tout You* restez ici, vous, vous re­tournerez an château. vous la reverrez., d ie !

— Qui . elle ?— Bettina !— Bettina !— Je l’adore, mon pan*a:n, je l’adore.— O mon pauvre enfant !— Pardonnez-moi de vous parier de ces choses . mais

je vous les dis comme jé les dirai;» à mon père El pois .. je n’ai jamair pu en parler à personne, et cela m’étouf­fait . Oui, c’e-i nne folie qui peu à pen s’est emparée de moi, matffTé moi, car vous comp enez bien .. Mon Dien ! c’est ici mém- que j’ai commencé à l’ainu-r Vous savez, quand elle p.-t venue avec sa sœ ur... les petits rouleaux de mtRe francs .. sfr cfû*venx qui seront défaits . e t le soir, d mois de Marie ?

Pui.» il m’a été g-rmis de la voir libremen' fam:"ère- i ment et vou'-mém-. san» ces»e. vous rue , ’.i zd eflç,* vous me vantiez &a douceur, sa bonté. Que de foi* voua

m’avez dit qu’il n’y avait rien dp meilleur an monde !—'Elje. dépensais... et je le peusS encore... et per­

sonne ici né dâ Connaît miëux qué moi, car jé sbîs Te seul à l avoir vu chez les pauvres. Si ta savais, dans nos touruéW V matin, elle èU si tendre ét si bravp ! Ni la

i-, na la rü h n t^ n t M aic ï 'a i tnrfmiî-ere ni la souffrance ne la rebutent. ! , jriais j’ai tort dt; Le dirê tôuÎAèla. .

— Soh/non, je ne veux plus la revoir, mais je veux bien entendre parler d’elle.

— Tu où renCônlrera»» pas dans la vie, Jean, de femme meilleure t f qui ait des sentiment* plus élevés A »“> noint. du’un îôur, — elle m’avait emmené dans

une heure après sou arrivée, elle était ici Et c’est de toi, tout de suite, qu’elle m’a parlé. El|e m'a demandé si tu m’avais écrit, si tu n’avais pas été malade, qdaria ta ar­riverais, à quelle heure, si le régiment pa ie ra it pâr le village . ,

_L_i U est inutile, mon parraiu, de rechercher tous cessouvenirs. _ . .. -

■i— Non, cela n ’est pas utile... Elle paraissait si con­tente, si heureuse môme, de penser qu’elle allait re­voir! Ce dioer de ce soir, elle s’en faisait une fête... Elle

A tel devait te présenter à son beau-frère, qui était arrivé. Il point, qu un ''j6ur, — elle m’avait emmené dans une n’y a personne en ce moment au Çhôteau, voiture d couverte qui était pleine de joujoux. — elle invité E lle insistait beaucoup s“ î* ce, :inariait ces iouioux _à une petite malade, et, en les lui rappelle sa detmere phrase, — elle était la. sur le -eu tS à n i IMini. lIiÙ'i Vamuum, . ôn i. (.uUu -- S tt99ia»e c m , m a-w l.e du.i que cinq, m a-i-ei.e au,

«œuf, 'Sffffi'Tirafrfrère etelle loi parlait si ffentiment que je pensas à toi et que vous et nxqn^ejir ma . re-:«r,_monrira je mé disais, y m’en sboviens maintenant :« Ab ! si moi » Et e l le a ajoute, en riant-, ün vfa “ , ,

était4*auvre ! » mille » G’est sur ce mot qu elle est partie q« eHe j t s.* ! n . t- n_— r-A m-ac’niio tTn vrai dînpr d? famille ! Sais-tu ca qJl— 0*ii, si elle était pauvre V mal» fdîe-nc Lest-pas

— Oh ; non.... Enfin, qne venx-ta, mon pauvre en­fant ! si ça te foit do niai de la voir, de vf#re près d’elle, comme it faut, avant tout, quêta ne bo à tires pas... va-t’eftf c’est«ela, v à -t\n ... Et cepebSadt... et cepen­dant ..

Le vienx prêtre devin», songeur, 1 Bissa tomber sa t ete fa ns r-a mai a et resta pendant quelques instants silen- cieoi ; puis il continua ;

__Et cependant. Jean, sais tu »» quoi jê pense? J rL a tbpaocoup V'jp. mad^moisené Bettina, depuis son arrivée à Longoeval Et bien! je réfléchis, — cela ne m'étonnait pas stars, c-la*me semblait si natnrel qne l’on s’inté- res»à* à toi. — mais enfin, die parlait de toi, toujours, oui, toujours.

— De moi ? ------- ------------------------ — .— Oui, et ie ton père, et de ta mère. Elle était eu-

rieusf» de savoir comment ta vivais, elle me demandait de iui explîqoer ce qu’était l'existence d on soldai,j n n mét i er et ie faisant en cons- fait, le lendemain matin ? Elle est venue à cinq h<

! cienee. Gost extraordinaire, depuis qu^ lu T S ^ T F ^ » , * fSF 'G v y iB jy -fffmywWg/wt voir p f f . , “

sauré presque. Un vrai dîner de famille ! Sais-tu ce que je crois. Jean, le sais-tu ? . ..; __n m - faut pas croire cela, mon parrain il ne tantpas... , , . ,

— Jean, je crois qa elle t aime !— Et moi aussi, je le crois !— Toi aussr ! „ • ..— Quand je l’ai quittée, il y a vingt jours, elle était

si agitée, si émoe ! Elle me voyait triste et tnaihrereoi. Elle ne voulait pas laisser partir. C'élaU sor leper- ron du château. J'ai dù m'enfuir . ooi ..m V nfoir.a’al- lais parier, éclater, font lui dire Après avoir faitune cirqnantaine de pas. je. me sais retourné- Elle n?pou­vait plus me voir. J ’étais en pleine nuit. Mais je ia vovais. moi B le était restée, là. immobile. Tes épiuies eî les liras nos,sous la phlip,regardant du côté par j c- tais parti Peut-être suis-je fon de penser que .. être tfélait-cequ’un sentiment de pitié. Mais non,- autre chose que de la piGé, car savez-vous ce qn'é

il fait d3n~ ma tête tout un travail de souvenirs ùilië âvéè’Te réSW fit, PT/tâT sa façon de me petites choses *e groupent, »e rapptQchepL.. Ainsi, elle ; Ab ! mon parrain ! mon parrain !... est revenue da Havre avant-hier à trois heures. Eh bien ! •

r r

Page 4: JEUDI 5 JUIN 1884 NUMERO 28. JOURNAL DElVALOGNESmediatheque.mairie-valognes.fr/wp-content/uploads/... · jeudi 5 juin 1884 numero 28. cinquantiÈme annee. journal delvalognes feuille

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Le tout formant un enclos, borné par la rivière du Merderet à son entrée dans la ville, et fermé, su r les autres côtés par une muraille continue.

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Entrée et jouissance le jour St-Michei 1884

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S’adresser, pour tous renseignements, à M GUILLEBERT-BEAUMARAIS, p a r i é ­taire à Valognes, ou à Ma GRUDÉ, notaire à Saint-Vaasf

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le tirage supplémentaire aura lieu le 14 JUIN au soir. Pour avoir des billets assor­tis. s'adresser 6ans retard à M. _ Ernest DETRE, secrétaire général du comité, 13, rue Grange-Batelière, Paris. — U M lle* IIN t r .

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Trraara *• SAS. (*) — 3e 5CTDépart de Valognes. . 9 h. 10 matin.Arrivée à Cherbourg . l i 50 Tr«>« a* »7 . — !re,2e, 5e classe.

Départ de Obl. . . 7 h. 09 matin.— Valognes . 10 53 id.

■* » . — Ire, 2e, 3e classe.Départ de Lisieux. 7 b. 50 matin.

__ Valognes. . 1 5! soir.Train ■* AS. — Ire, îe classe.

Dépan de Paris. . 8 b. 5i- matin— Valognes. 3 Oî soir.

Tram SAS — 2e, 3e classe.Départ de VaJoenes. . 7 h. 13 soir.Amvee a Cherbourg. 9 03 id.Traira •• AT. — ire, 2e, 5e classa. Départ de Paris. . . 8 b. 10 mat*.

__ Valognes.. 9 53 soir.

{*} Le train numéro 315 cessera de transporter des voyageurs à dater dn -2 octobre an 7 avrfl.

Prit des Kllets Hier et Betwr de Ttlepes*CX GARES CI-PESSOÜS.

BBlfilATIOfl BQ BASES.

Paris-Saint-LazareC a e n ..................Bayeux. . . . Le Molay-Litry .Iaigny..................Careotan.............Cbef-du-Pont . . Montebourg. . .Sottevast.............Gouville...............Cherbourg. . - - Saint-Lo. . . -

r u r DES PLACES.

i^c l. 2- cl. r Cl.63 30 47 50 34 9026 06 45 30 <1 2012 20 8 95 6 4540 00 7 35 5 356 25 4 60 3 404 95 3 55 2 752 95 2 20 4 594 30 0 95 0 T04 65 4 20 0 852 75 2 05 4 504 60 3 30 2 40

40 85 8 00 5 80

Y r i t r a P A M m .F ilq u i * Smru rsu u :

5 h. 45 m .,ll b «5m..Sti. « Suint-Tarn* i Tulegnet

4 h. m., 7 h. m., 3 h 30rn io p u t i T ie ia eH c

i m orn es :

Tmlotnet i B tn tenlU :

nm rnuilU i ."T n io p u ti St-Smmemr.

matin, X 8.15 voir., SrSnweenr i T ll* n tes ! 8 b. matin , soir.

la lo fV i A Purtbnil

Porttmil * Toloenet :! b. soc.

J \ diurne, u QmimêriUi ■S itr,, H«dJn L.mrre,ib.dOi. " (fnméeiUe i m o ru e . -

f b tO, soir.____ ______

Certi/U par [Im o rim n r

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