Jeudi 13 octobre 2016 - fce.dz · en 2016 à 116,6 milliards de dollars en 2017 et 111,1 milliards...

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Revue de presse

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Lotissement Sylvain Fouratier

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Jeudi 13 octobre 2016

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SOMMAIRE Synthèse ................................................................................................................................................................. 4 A la une .................................................................................................................................................................. 5

Évolution de la situation financière du pays : Des réserves en devises à hauteur de

113 milliards de dollars en 2019 (Liberté) .................................................................. 5 Efficience de l’investissement public : l’Algérie à la traîne (liberté) ........................ 6

FRR : 192 milliards de dollars accumulés entre 2000 et 2014 (Liberté) .................... 6 Le gouvernement le reconnaît enfin : La pression fiscale supportée par les salariés

(liberté) ........................................................................................................................ 7 Projet de loi de finances : Fin du crédoc et cessibilité des logements Aadl

(l’expression) .............................................................................................................. 7

Le gouvernement renonce à l’exclusivité du "Crédoc" dans le paiement des

importations (Maghreb Emergent) .............................................................................. 9

Selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole : Le gel de la production

devrait durer six mois (El Watan) ............................................................................. 10 Pays hors Opep en 2017 : La production sera tirée par la Russie (El Moudjahid) ... 11 Boutarfa reçu à Istanbul par le président vénézuélien, et s'entretient avec des

responsables de l'OPEP (APS) .................................................................................. 12 Champ Gazier de Hassi R’mel : JGC remporte un contrat de 1,4 milliard de dollars

(El Watan) ................................................................................................................. 13 Projet Medgaz: Les Espagnols veulent céder leurs parts (Le Temps d’Algérie) ...... 14 M. Abdeslam Chelghoum, ministre de l’agriculture : «Développer toutes les

filières» (El Moudjahid) ............................................................................................ 15 Exportations céréalières : La France veut rester le premier fournisseur de l’Algérie

(Le Soir d’Algérie) .................................................................................................... 17 Céréales : La France premier fournisseur (El Watan)............................................... 18

Plusieurs mesures prévues pour renflouer les caisses des communes (Algérie

Patriotique) ................................................................................................................ 19

Marché automobile : Les prix des véhicules en hausse de 20% en 2017 (Horizons) 21

Véhicules: les concessionnaires avisent d'une autre augmentation des prix en 2017

(DK News) ................................................................................................................ 22

Regroupement régional des opérateurs miniers : L’industrie minière pour redresser

l’économie du pays (Le Soir d’Algérie) ................................................................... 24 Énergies renouvelables : Exploitation des gisements en 2017 (El Moudjahid) ........ 25

160 milliards de DA, les créances d’Algérie Télécom : recours à la justice (El

Moudjahid) ................................................................................................................ 26 Entreprises : La liste des activités de Recherche-Développement fixée par un arrêté

(DK News) ................................................................................................................ 27

Les TPE font entrer 3,2 milliards de dollars (Econews) ........................................... 28 Lutte contre l’économie informelle : Un expert de l’OIT « salue » les efforts de

l’Algérie (Horizons) .................................................................................................. 30

Pour s’adapter à l’après-COP21 : Les entreprises maghrébines exigent des

financements (Horizons) ........................................................................................... 30 Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 32

Le gouvernement vole au secours de banques publiques (TSA) ............................. 32 M. Mouatassem Boudiaf, invité hier de notre Forum économie : un grand défi (El

Moudjahid) ................................................................................................................ 33

3

Impôts : Le système télé-paiement sera lancé avant fin 2016 (ministre délégué) (DK

News) ........................................................................................................................ 35 Lancement du e-paiement en Algérie : 13 banques et neuf facturiers ont adhéré au

processus (Le Soir d’Algérie) ................................................................................... 36

Pomme de terre: convention entre la CNMA et des organisations agricoles (APS). 37 Commerce ............................................................................................................................................................ 38

Hausse quasi généralisée des prix : Les couffins se vident (L’expression) .............. 38 Coopération ......................................................................................................................................................... 40

Sellal souligne à La Havane l'"excellence" des relations algéro-cubaines (APS) .... 40

Algérie-Cuba: des relations historiques avec une véritable dynamique pour la

coopération (APS) ..................................................................................................... 40 Rencontre algéro-nigérienne : Pour un partenariat durable (APS) ........................... 42 L’ambassadrice d’Autriche à El Moudjahid : Projets de partenariat dans le rail et

l’agriculture (El Moudjahid) ..................................................................................... 43 Veille ..................................................................................................................................................................... 44

Polémique sur la retraite : les chiffres du gouvernement sont contestables, selon un

expert (Maghreb Emergent) ...................................................................................... 44 Face aux opportunités économiques qu'offre le continent noir (l’expression) ......... 46 Les clés de la compétitivité à l'ère du digital (Le Quotidien d’Oran) ....................... 48

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Synthèse

Le gouvernement revient désormais sur la décision de faire du crédit

documentaire l’unique mode paiement des importations. Après avoir été assouplie, l’article 69 de la LFC 2009 stipulant que «le paiement des

importations s’effectue obligatoirement au moyen du seul crédit documentaire » a été abrogé dans le projet de Loi de finances 2017,

indique la presse. Par cette abrogation, ajoute-t-on, le gouvernement veut

offrir aux opérateurs économiques plus de flexibilité pour choisir le mode de paiement qui est prévu par la réglementation en vigueur. Dans un

autre chapitre, des quotidiens relèvent la volonté du gouvernement pour parvenir à l’augmentation des réserves de change. Ainsi, le gouvernement

table sur une hausse des exportations d’hydrocarbures et une baisse importante des importations pour atteindre 113 milliards de dollars, en

2019, en termes, de réserves de devises. Cependant, le projet de la Loi de finances 2017 prévoit une hausse de deux points de la taxe sur la valeur

ajoutée (TVA). Pour le marché automobile, les prix des véhicules, déjà en hausse depuis quelque temps, connaîtront encore une augmentation de

20% en 2017. Cette hausse est causée par la dépréciation du dinar, dont la valeur chutera encore plus en 2017. Concernant le marché du pétrole,

l’OPEP a constaté, dans son rapport mensuel publié, une augmentation de sa production de septembre dernier, un plus haut depuis plusieurs années,

souligne la presse. Sa prévision de la croissance de l’offre non Opep a été

également revue à la hausse, ce qui devrait amplifier l’offre excédentaire sur le marché mondial l’année prochaine, en dépit de l’accord de principe

sur une limitation de la production.

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A la une

Évolution de la situation financière du pays : Des réserves en

devises à hauteur de 113 milliards de dollars en 2019 (Liberté)

Pour parvenir à ce résultat, le gouvernement table sur une croissance des

exportations d’hydrocarbures et une baisse importante des importations. Dans le document intitulé “Nouveau modèle économique”, est inséré un

ensemble d’indicateurs sur l’évolution de la situation financière du pays. Les chiffres renvoient à des prévisions du gouvernement. Dans cette

feuille de route, les réserves en devises devraient atteindre 113, 4 milliards de dollars en 2019. Elles passeront de 127,7 milliards de dollars

en 2016 à 116,6 milliards de dollars en 2017 et 111,1 milliards de dollars en 2018. D’un déficit de la balance des paiements de 17 milliards de

dollars en 2016 ; 11 milliards en 2017 et 5,4 milliards de dollars en 2018,

on doit passer à un solde positif de la balance des paiements en 2019 à hauteur de 2, 2 milliards de dollars. Face à ce déficit de la balance des

paiements, l’État opérera des ponctions sur les réserves de change ou de devises : 17 milliards de dollars en 2016 ; 11 milliards de dollars en 2017

; 5 milliards de dollars en 2018. Pour parvenir à cet objectif d’excédent de la balance des paiements, le gouvernement table sur une croissance des

exportations hors hydrocarbures et une diminution importante des importations.

Précisément, les exportations globales du pays passeront de 32 milliards de dollars en 2016 à 36 milliards de dollars en 2017 ; 41,8 milliards de

dollars en 2018 et 47,3 milliards de dollars en 2019. Les exportations d’hydrocarbures évolueront ainsi : 30,4 milliards de dollars en 2016 ; 35

milliards de dollars en 2017 ; 40 milliards de dollars en 2018 et 45,5 milliards de dollars en 2019. Les exportations hors hydrocarbures se

situeront durant cette période entre 1,5 milliard de dollars en 2016 et 1,8 milliard de dollars en 2019. Le gouvernement table sur des prix du pétrole

de 45 dollars en 2016 ; 50 dollars en 2017 ; 55 dollars en 2018 et 60

dollars en 2019. L’une des clés pour parvenir à ces résultats est une croissance en quantité des exportations d’hydrocarbures du pays. Tout

dépendra à la fois de l’évolution des prix du pétrole et de la mise en

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œuvre dans les délais du programme de développement de Sonatrach.

L’un des axes de ce plan d’austérité est également une baisse importante des importations. Elles devraient passer de 44 milliards de dollars en 2016

à 42,8 milliards de dollars en 2017 ; 41,5 milliards de dollars en 2018 et

39,4 milliards de dollars en 2019. Cela passe, selon le document, par, entre autres, le renforcement du système des licences d’importation via

un élargissement des produits éligibles. Aujourd’hui, seuls le ciment, le rond à béton et les véhicules sont soumis aux licences d’importation.

Paradoxalement, le taux de change du dinar est fixé durant toute la période à 108 dinars pour un dollar américain. Or, le taux actuel dépasse

les 110 dinars. Dans ce scénario, selon le professeur Belmihoub, le gouvernement ne peut utiliser cette variable d’ajustement pour réduire le

déficit public (gonfler les recettes en dinars). En outre, le gouvernement ne prévoit pas un afflux important

d’investissements directs étrangers : 2,2 milliards de dollars en 2016 ; 2,4 milliards de dollars en 2017 ; 2,6 milliards de dollars en 2018 et 2,9

milliards de dollars en 2019. Ce qui est paradoxal par rapport à la volonté de l’Exécutif d’améliorer le climat des affaires. La réussite de ce plan

dépendra également des mesures d’austérité pour réduire les déficits du

budget et du Trésor : la réduction puis la suppression des subventions, le plafonnement des dépenses publiques, la réduction du budget

d’équipement et de fonctionnement, la maîtrise de l’expansion de la masse salariale. L’objectif est de parvenir à l’équilibre du budget de l’État

en 2019. Mais à quel prix ?

Efficience de l’investissement public : l’Algérie à la traîne (liberté)

Dans une longue partie consacrée à un diagnostic de l’évolution de l’économie nationale depuis 2000, le document portant NME a réservé

une bonne partie du texte à des bench marking, des performances économiques de l’Algérie avec ceux des pays pétroliers et des pays au

stade de développement similaire.

Sur l’évolution de l’efficience des investissements publics depuis 2000, la performance de l’Algérie se situe en dessous de la moyenne des pays

exportateurs de pétrole : 0,71 pour l’Algérie, 1,11 pour le Koweït, 1,67 pour la Russie, 3,33 pour l’Iran, 5 pour la Norvège.Cette contre-

performance, conclut le texte, impose une révision profonde des mécanismes d’élaboration, d’arbitrage et de suivi des projets

d’investissement public pour réconcilier la politique budgétaire avec les principes du rendement et de l’efficacité. Cette insuffisance est à l’origine

de l’aggravation de la situation financière du pays.

FRR : 192 milliards de dollars accumulés entre 2000 et 2014

(Liberté)

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Le document portant NME indique que le Fonds de régulation des recettes

(FRR) a accumulé 19 297 milliards de dinars entre 2000 et 2014, soit 192 milliards de dollars, 16 252 milliards de dinars entre 2000 et 2005 et 3

045 milliards de dinars entre 2000 et 2005. Un signe que cet argent ou

épargne publique a été mal utilisé.

Le gouvernement le reconnaît enfin : La pression fiscale

supportée par les salariés (liberté)

Le gouvernement constate, dans le document portant nouveau modèle

économique, une structure atypique des recettes fiscales ordinaires. Cela traduit un effort fiscal non équitablement réparti, lit-on dans le document.

La pression fiscale est supportée par les salariés, constate-t-on. Conclusion : le rendement de la fiscalité sur les salaires, c'est-à-dire

principalement l’IRG, semble évoluer au-delà des autres postes faisant apparaître la fiscalité salariale comme une source majeure des revenus de

l’État. En effet, les impôts sur les revenus et les bénéfices représentaient

42,1% des recettes fiscales en 2014, les impôts sur les biens et services 36,7%, les droits de douane 17,6%. Ce sont donc les salariés et les

entreprises de production de biens et services qui paient le gros des impôts. Une injustice fiscale.

Le document préconise une réforme fiscale qui réoriente en particulier le poids de la fiscalité sur les biens et services et non plus sur les salaires.

Projet de loi de finances : Fin du crédoc et cessibilité des

logements Aadl (l’expression)

L'année 2017 fera participer les citoyens au financement du budget de

l'Etat. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) connaîtra une hausse de deux points.

Le projet de la loi de finances 2017 répond à pas mal de questions que se sont posés les milieux d'affaires et confirme, malgré les fortes dépenses

de l'Etat dans le volet social, une rigueur budgétaire à même d'impacter la sphère économique. Il reste que sur ce chapitre justement, le PLF 2017

apporte un changement de taille. Il s'agit de la fin du crédit documentaire

dans le financement des importations. Six ans après son introduction, cette mesure, reconnaît le gouvernement, n'a montré aucune efficacité

dans la régulation du commerce extérieur et n'a pas constitué un frein aux importations. Bien au contraire, le crédoc a favorisé un courant de fraude

et surtout profité aux faux importateurs qui ont réussi à réaliser des opérations de transferts illicites de capitaux. Très fortement décrié par les

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opérateurs économiques, ce mode de paiement des importations perd

donc son caractère obligatoire. Cette disposition permettra de fluidifier le commerce extérieur et

notamment l'importation des matières premières. La fin du crédoc est une

bonne nouvelle pour les producteurs nationaux qui n'auront plus à payer les intrants par avance. Cela laisse un peu de marge financière, aux

entrepreneurs algériens, qui pourront négocier avec leur fournisseur des délais de payement de la marchandise. Cet aveu du gouvernement quant

à l'inutilité d'une mesure, plus de six ans après, sera certainement bien accueilli par la communauté d'affaires, sauf que celle-ci devra accepter

une sérieuse baisse de la commande publique. et pour cause, le PLF 2017 prévoit une chute de 12,6 milliards de dollars des dépenses d'équipement.

Cela se traduira, malheureusement par une réduction du carnet de commande, susceptible de toucher l'ensemble des corps de métier du

bâtiment, ainsi que les entreprises versées dans d'autres domaines d'activité. En d'autres termes, la déprime risque d'être

généralisée, et réduire la croissance de certaines filières. Il reste que ces perspectives négatives pourraient être battues en brèche par le

dynamisme d'un secteur privé à même de réduire la violence du choc. Il

pourrait être un facteur de soutien de la croissance économique et relayer partiellement l'Etat dans ce rôle.

L'année 2017 fera participer les citoyens au financement du budget de l'Etat. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) connaîtra une hausse de deux

points au moins sur beaucoup de produits, à l'image des tabacs, des carburants. Ces deux produits spécifiquement seront également concernés

par la hausse de la taxe intérieure de consommation. Mais ces augmentations devraient être plutôt raisonnables et suivront la logique de

la loi de finances 2016 qui a réussi dans ses objectifs économiques, sans provoquer un grand mécontentement social.

Toutefois, cette perspective sera plus difficile à atteindre pour l'année prochaine en raison notamment de l'obligation faite au gouvernement de

se «débrouiller» de nouvelles ressources financières. A ce propos, il a été retenu dans le PLF 2017, la fin de l'exonération d'impôt pour la location de

logement dont la superficie est égale à 80 m². Désormais, toute opération

de location sera imposable au même titre que les appartements de superficie supérieure. Cela tirera vers le haut les prix à la location.

De plus, la taxe sur les constructions à usage d'habitation passera à 5000 DA au lieu de 3125 DA pour les constructions de moins de 1000.000 DA, à

37.500 DA au lieu de 25.000 DA pour les constructions de moins de 5000.000 DA. Pour les constructions de moins de 10.000.000 DA la taxe

passera à 54.000 DA au lieu de 36 000 DA actuellement. Pour les constructions au-delà de 20 000 000 DA, la taxe passera de 50.000 DA à

75.000 DA. On retiendra également sur le volet du logement, la cessibilité des logements acquis dans le cadre de la location-vente (Aadl) au bout de

seulement 2 ans, au lieu de 5 ans actuellement. La mesure concerne les bénéficiaires ayant procédé «par anticipation au paiement de la totalité du

prix restant après le paiement de l'apport initial», précise le texte du projet de loi de finances 2017.

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Les propriétaires des constructions non conformes au permis de construire

seront régularisés «moyennant le paiement d'une amende variant entre 20% et 50% de la valeur du bien et en fonction de la nature de

l'infraction» précise le projet de loi.

Le gouvernement renonce à l’exclusivité du "Crédoc" dans le paiement des importations (Maghreb Emergent)

Le gouvernement revient sur la décision de faire du crédit documentaire l’unique mode paiement des importations. Cette mesure, décriée dès sa

promulgation en 2009, a été ensuite assouplie. L’article 69 de la LFC 2009 stipulant que « le paiement des importations

s’effectue obligatoirement au moyen du seul crédit documentaire » a été abrogé dans le projet de Loi de Finances 2017 validé par le mardi 4

octobre par la Conseil des ministres. Selon le journal TSA qui rapporte l’information citant une copie du PLF

2017, le gouvernement justifie sa décision «du fait que le crédit

documentaire en lui-même ne constitue pas un gage de conformité des produits importés (sic) et profite plus au fournisseur au détriment de

l’économie nationale». Par cette abrogation, le gouvernement veut offrir « aux opérateurs économiques plus de flexibilité pour choisir le mode de

paiement qui est prévu par la réglementation en vigueur ». Pour le gouvernement, « la proposition d’abrogation […] est plus indiquée car sa

rédaction et sa transposition au niveau d’une Loi de finances n’ont pas produit les effets escomptés ». Et il propose « d’encadrer cette

disposition par la réglementation bancaire en vigueur, à savoir le règlement de la Banque d’Algérie n°07-01 du 3 février 2007 […] et

d’instituer des paramètres et des mesures de vigilance au niveau du contrôle des changes ».

Freiner les importations? Le gouvernement avait justifié la décision d’imposer le crédit

documentaire comme moyen unique de règlement des importations par la

croissance exponentielle des importations qu’il voulait endiguer. La décision avait accueilli défavorablement par les milieux d’affaires et les

experts indépendants. On reproche notamment au Crédoc d’avoir profité aux fournisseurs étrangers sans pour autant freiné un tant soit peu les

importations qui ont continué augmenter depuis 2010. Seule consolation, la mesure a été assouplie pour les intrants des entreprises de production.

Le gouvernement était insensible aux critiques du patronat et des experts indépendants pour mettre fin à cette mesure qui est non seulement « ne

répond pas toujours, du fait de la situation spécifique de l'économie algérienne, à ceux des clients mais aux fournisseurs étrangers qui se

retrouvent avec un risque commercial zéro et qui, souvent, ne font pas confiance à la banque algérienne et demandent une confirmation de cette

lettre de crédit par un établissement bancaire étranger ».

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La décision de supprimer cette mesure était dans l’air depuis une année.

Le gouvernement l’avait envisagée alors que les effets du décrochage des prix du pétrole amorcé depuis 2014 devenaient insupportables pour

l’économie algérienne.

Selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole : Le gel de la production devrait durer six mois (El Watan)

Réagissant positivement aux annonces faites par l’Opep et la Russie, les prix du pétrole sont repartis à la hausse, atteignant, hier dans la matinée,

les 52,73 dollars le baril. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a constaté, dans

son rapport mensuel publié hier, une augmentation de sa production de septembre dernier, un plus haut depuis plusieurs années. Sa prévision de

la croissance de l’offre non Opep a été également revue à la hausse, ce

qui devrait amplifier l’offre excédentaire sur le marché mondial l’année prochaine, en dépit de l’accord de principe sur une limitation de la

production. Selon le rapport, les pays membres de l’Organisation ont produit 33,39

millions de barils par jour (bpj) le mois dernier, un volume en hausse de 220 000 bpj par rapport à août. Quant à l’offre des pays non Opep, le

rapport prévoit pour 2017 une hausse de 240 000 bpj, soit 40 000 de plus qu’auparavant, notamment pour prendre en compte un relèvement de la

prévision pour la Russie. Lors d’une réunion informelle à Alger fin septembre, l’Opep s’est accordée

sur le principe d’une réduction de l’offre entre 32,5 et 33 millions de bpj. Mieux encore, le secrétaire général de l’Opep, Mohammed Barkindo, a

indiqué, mardi soir en marge du congrès mondial de l’énergie qui se tient à Istanbul, qu’un accord éventuel de gel de la production pétrolière serait

sans doute conclu pour six mois dans un premier temps, avant d’être

réexaminé. Notons que les ministres des pays membres de l’Organisation profitent du

congrès mondial de l’énergie d’Istanbul pour réaffirmer leur soutien au projet ébauché à la fin du mois dernier à Alger et qu’ils espèrent adopter

définitivement fin novembre. «Je peux affirmer que de nombreux pays extérieurs à l’Opep sont disposés à s’y joindre (...) nous ne parlons pas de

soutien, nous parlons de contribution», a déclaré à Reuters mardi dernier le ministre saoudien de l’Energie, Khalid Al Falih.

11

Des représentants de plusieurs pays membres ou non de l’OPEP, dont la

Russie, l’Azerbaïdjan et probablement le Mexique devaient prendre part à une réunion prévue en marge du congrès. Tout accord issu de ces

discussions s’appliquerait dans un premier temps pour six mois et serait

ensuite réévalué, a précisé Mohammed Barkindo. Ce dernier a indiqué que les pays membres de l’Opep étaient «confiants dans le fait que les autres

producteurs non Opep se joindront à l’accord, parce qu’il sert les intérêts de tous les producteurs (...) et aussi des consommateurs.»

Eulogio Del Pino, le ministre du Pétrole du Venezuela, s’est quant à lui prononcé en faveur d’un accord valable d’emblée pour un an afin qu’il

couvre les périodes de pic de la production des différents pays. Le mois dernier à Alger, l’OPEP a conclu un accord de principe sur une réduction

limitée de sa production, censée revenir entre 32,5 et 33 millions de barils par jour, alors qu’elle évolue actuellement autour de 33,6 millions de bpj,

un plus haut historique. Réagissant positivement aux annonces faites par l’Opep et la Russie, les

prix du pétrole sont repartis, hier, à la hausse en cours d’échanges européens. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en

décembre a progressé de 32 cents à 52,73 dollars sur l’Intercontinental

Exchange (ICE) de Londres. Le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de novembre a gagné 19 cents, à 50,98 dollars.

La Russie invitée à la prochaine réunion de l’Opep La Russie, pays non membre de l’Opep, a été invitée à la prochaine

réunion devant se tenir les 28 et 29 octobre en vue de parvenir à un accord pour soutenir les cours du brut, a annoncé, hier, le ministre de

l’Energie du Qatar, cité par l’AFP. «Nous sommes tombés d’accord pour organiser une rencontre technique de l’Opep les 28 et 29 octobre.

Une invitation va être envoyée à certains pays-clés non membres de l’Opep», a déclaré le Qatari Mohammed Saleh Al Sada, après une

rencontre à Istanbul entre les ministres de l’Energie de certains pays membres de l’Opep et leur homologue russe Alexandre Novak.

Pays hors Opep en 2017 : La production sera tirée par la Russie (El

Moudjahid)

La mise en service de nouveaux projets pétroliers en Russie devrait tirer un peu plus que prévu la production d'or noir des pays qui n'appartiennent

pas à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en 2017, a indiqué l'Organisation hier. L'an prochain, les pays tiers devraient produire

56,54 millions de barils par jour (mbj), soit un rebond de 240.000 bj par

rapport à 2016, a précisé l'Opep dans son rapport mensuel publié à Vienne, en revoyant en légère hausse (+40.000 bj) son estimation

précédente. Cela s'explique "principalement par les nouveaux projets arrivant en production en Russie", selon le document. Cette année en

12

revanche, ces pays devraient pomper un peu moins qu'anticipé

précédemment : 56,30 mbj, ce qui représente un déclin de 680.000 bj dû notamment à une activité moindre au Canada, aux Etats-Unis, en

Argentine, au Royaume-Uni et en Russie au deuxième trimestre. "On

passera d'une estimation de contraction de l'offre non-Opep en 2016 à une croissance en 2017 pour plusieurs raisons : des déclins moins forts

dans les pays américains membres de l'OCDE et en Chine, ainsi qu'une croissance plus élevée en Amérique latine, en Afrique et dans les pays de

l'ex-URSS". La production des pays hors Opep a contribué à alimenter une offre excédentaire sur le marché pétrolier, qui a réduit les cours de plus de

moitié depuis mi-2014. D'abord engagée dans une bataille pour conserver ses parts de marché, l'Opep avait surpris fin septembre à Alger en

décidant de changer son fusil d'épaule et de ramener sa production de brut à un niveau compris entre 32,5 et 33 millions de barils par jour

(mbj). Les modalités de mise en œuvre de cette décision doivent être décidées lors d'une réunion de l'Organisation le 30 novembre à Vienne. La

Russie s'est déclarée disposée à se joindre aux efforts de l'Opep dont elle n'est pas membre. Au niveau mondial, la production de pétrole s'est

élevée à 96,4 mbj, en hausse de 950.000 bj sur un an, selon le rapport.

Quant à la demande, elle est attendue en hausse de 1,24 mbj à 94,40 mbj en 2016, et en progression de 1,15 mbj à 95,56 mbj l'an prochain.

Boutarfa reçu à Istanbul par le président vénézuélien, et s'entretient avec des responsables de l'OPEP (APS)

Le ministre de l'Energie Noureddine Boutarfa a été reçu mercredi à Istanbul (Turquie) par le président du Venezuela Nicolas Maduro, et s'est

entretenu également avec des responsables de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), indique un communiqué du ministère.

M. Boutarfa, qui se trouve depuis dimanche à Istanbul pour participer au 23 Congrès mondial de l'énergie, a évoqué avec M. Maduro les relations

bilatérales et l'évolution de la situation du marché pétrolier mondial, précise le communiqué.

Le ministre a également rencontré le ministre vénézuélien du Pétrole

Eulogio del Pino, le président de l'OPEP Mohammad Salah Al Sada ainsi que le Secrétaire général de l'organisation Mohamed Sanusi Barkindo.

Les entretiens ont porté sur l'examen de la situation du marché pétrolier après l'accord obtenu lors de la réunion extraordinaire de l'OPEP, tenue le

28 septembre dernier à Alger et les perspectives du marché, selon la même source.

Une réunion informelle entre certains pays de l'OPEP et la Russie se tient mercredi à Istanbul en marge du Congrès mondial de l'Energie afin de

tenter de trouver un accord entre les producteurs OPEP et non-OPEP de nature à stabiliser les marchés de brut.

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Lundi, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré que son pays était

disposé à se joindre à la décision prise par l'OPEP à Alger de réduire sa production.

La réunion extraordinaire de l'OPEP, tenue à Alger, a décidé de réduire la

production globale de l'Organisation à une fourchette comprise entre 32,5 et 33 millions de barils par jour.

Depuis cette réunion, les cours du Brent enregistrent des hausses successives, le Brent atteignant lundi son plus haut niveau depuis un an à

53,60 dollars.

Champ Gazier de Hassi R’mel : JGC remporte un contrat de 1,4 milliard de dollars (El Watan)

La société d’ingénierie japonaise JGC Corp a décroché un contrat de 1,4 milliard de dollars pour stimuler la production déclinante du champ gazier

de Hassi R’mel, a rapporté avant-hier l’agence Reuters citant un document de Sonatrach.

La compagnie japonaise, qui dispose d’une filiale du groupe à Alger dénommée JGC Algeria, était en compétition avec 13 autres compagnies

étrangères, a ajouté la même source, sans fournir de plus amples précisions. C’est le deuxième contrat que le groupe public Sonatrach

attribue à JGC depuis le début de l’année 2016. Le groupe public avait confié en avril dernier un contrat de 339 millions de

dollars au groupe japonais JGC — dont le chiffre d’affaires oscille entre 5 et 6 milliards de dollars par an — pour l’optimisation de la production de

Hassi Messaoud, l’un des plus grands champs pétroliers d’Algérie, qui possède des réserves d’environ 4 milliards de Tep. Le contrat attribué à la

société japonaise comporte également des projets de rénovation et de

réalisation d’un nouveau système de production. Les travaux sont prévus pour durer de 2 à 4 ans en considérant les réceptions partielles.

L’attribution de ces contrats intervient dans un contexte difficile pour le pays puisque les revenus pétroliers de l’Algérie, troisième producteur

africain, ont chuté de 40% au premier trimestre 2016 par rapport à la même période de l’an dernier, conséquence de la baisse drastique des prix

du pétrole amorcée à la mi-2014. Le pays reste très fortement dépendant des hydrocarbures, le pétrole et le gaz représentant 95% des

exportations, près de 30% du PIB et environ 60% des recettes publiques. Face à cette situation, l’Algérie tente d’attirer plus d’investisseurs

étrangers pour aider à relancer la production de pétrole et de gaz afin de soutenir les exportations et satisfaire une demande locale croissante. Le

groupe Sonatrach entend d’ailleurs maintenir son plan d’investissement 2015-2019 qui était de 90 milliards de dollars.

L’Algérie, un des principaux fournisseurs en gaz de l’Europe, devrait

générer de façon supplémentaire une production de gaz naturel équivalente à 9 milliards de mètres cubes à partir de l’année prochaine,

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avec l’entrée en production de trois projets situés dans le sud-ouest du

pays. Globalement, les nombreux investissements en cours devraient permettre d’atteindre des prévisions officielles de production de 224

millions de tonnes équivalent pétrole à l’horizon 2019, soit une

augmentation de 13%.

Projet Medgaz: Les Espagnols veulent céder leurs parts (Le Temps

d’Algérie)

Faisant face au choc que traverse depuis plus de deux ans le secteur des

hydrocarbures, le groupe pétrolier espagnol Cepsa, actionnaire dans le projet Medgaz, reliant Beni Saf à Almeria, veut céder ses parts.

Cette volonté de désengagement exprimée par Cepsa et rapportée par les médias espagnols, n'a pas tardé à faire réagir les autorités algériennes,

par le biais de son ambassadrice à Madrid, Taous Ferroukhi. En effet, selon des médias espagnols, Cepsa aurait même engagé des

discussions autour de cette option de sortir du capital de Medgaz, qui relie

via la Méditerranée l'Algérie à l'Espagne depuis la wilaya d'Aïn Témouchent.

Pour l'ambassadrice d'Algérie à Madrid, citée par l'agence de presse espagnole Efe, tout changement de structure de l'actionnariat du gazoduc

Medgaz ne devrait se faire que dans le cadre d'une concertation de toutes les parties concernées et que le retrait de l'actionnariat de Medgaz ou la

vente de participations ne peuvent être effectués qu'après consultation et dialogue entre ces mêmes parties. Plus explicite, la diplomate algérienne a

noté que les accords énergétiques sont des contrats à «long terme», et non pas des contrats qui peuvent être modifiés «facilement». En outre,

l'ambassadrice a insisté sur le fait que tout changement doit être «inévitablement bénéfique» pour toutes les parties. Le groupe national

des hydrocarbures Sonatrach est majoritaire dans le capital du consortium Medgaz avec 43,9%, Cepsa avec 42% et Gas Natural Fenosa avec 14,9%.

Le groupe Cepsa est contrôlé par un fonds d'investissement des Emirats

arabes unis (EAU). Ce dernier serait alors à l'origine de l'idée de se retirer en raison des difficultés financières, conséquence de la forte baisse des

prix du brut. Pour une éventuelle cessation de ses actions, quelque sept repreneurs,

parmi lesquels de grands fonds internationaux agissant pour certains grands opérateurs industriels, se sont déjà manifestés. Selon des sources

industrielles, l'opération serait entre 350 et 500 millions d'euros. D'une capacité de 8 milliards de mètres cubes par an, le gazoduc sous-marin

Medgaz a enregistré un bénéfice de 71,98 millions d'euros en 2015, soit une hausse de 17% par rapport aux 61,3 millions d'euros obtenus l'année

précédente. Le consortium Medgaz, qui facture 216 millions d'euros par an pour le transport du gaz et qui a commencé à fonctionner en avril 2011,

fournit des services à des clients tiers. En fait, la chute des prix du pétrole, sur lesquels sont également indexés sur les prix du gaz, ont

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sérieusement affecté l'industrie des hydrocarbures. D'ailleurs, plusieurs

projets jugés peu ou pas rentables ont été laissés en stand-by ou carrément abandonnés.

M. Abdeslam Chelghoum, ministre de l’agriculture : «Développer toutes les filières» (El Moudjahid)

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche,

Abdeslam Chelghoum, a affirmé hier, que la stratégie de son secteur pour le prochain quinquennat est basée sur la valorisation de tous les efforts

consentis durant ces dernières années, pour le développement de toutes les filières de production. M. Chelghoum, a annoncé à ce titre, la

publication d’un décret pour régler le problème des terres agricoles dites

«Arch» (communautaire), de manière définitive. Abdeslam Chelghoum qui intervenait sur les ondes de la Radio nationale a

souligné le grand travail qui reste à réaliser dans le secteur afin de développer les différentes filières, telles que celle du lait notamment, des

céréales, des fruits et légumes et celle de l’arboriculture. Il soulignera également l’effort entamé par son département depuis plus d’une

décennie, et qui vise à développer les industries de transformation agroalimentaire et la création de mutualités agricoles qui contribueront au

plafonnement des prix des fruits et légumes qui connaissent, selon le ministre, une grande spéculation.

Le ministre a fait savoir également que la valeur de la production agricole dépasse aujourd’hui les 30 milliards de dollars. Ce chiffre est, selon le

ministre, le fruit de l’effort consenti par le gouvernement les agriculteurs, les éleveurs, les producteurs ainsi que les pêcheurs. « Cette production a

permis d’enregistrer une croissance de près de 7% », s’est réjoui le

ministre, qui a souligné toutefois, qu’il n’était point question de dormir sur ses lauriers, mais de poursuivre ces efforts. Amené à s’exprimer au sujet

de la pêche et de l’aquaculture, l’invité de la radio a n’a pas omis de mettre en exergue les moyens mis pour le développement de ce secteur,

qui connaît une limitation de la production qui ne dépasse pas les 100.000 tonnes par an. Il faut souligner que les besoins des Algériens en cette

ressource, sont de l’ordre de 200.000 tonnes. Le ministre a affirmé à ce propos que le manque enregistré doit être comblé par l’investissement

dans la filière de l’aquaculture, invitant à l’occasion les investisseurs privés à investir dans le domaine en partenariat avec des investisseurs nationaux

ou étrangers. Publication prochaine d’une instruction ministérielle pour le

règlement du problème des terres agricole dites ‘‘Arch’’ Concernant le règlement des terres agricoles appelées communément

‘‘Arch’’ et communales, et qui représentent 70% des terres agricoles

fertiles en Algérie, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural,

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a annoncé que son département publiera dans les prochains jours, une

instruction ministérielle pour trancher dans tous les contentieux relatifs aux terres qui relèvent du domaine public de manière définitive, tout en

indiquant que les pouvoirs publics ont prévu de faciliter l’octroi des prêts

aux investisseurs dans ces terres. Le ministre a rappelé dans le même ordre d’idées que toutes les lois en

vigueur, dont celle de 25-90 et la loi 15-08 et encore la 03-10, ont tranché sur cette question, en attendant la publication de cette instruction

pour régler définitivement tous les contentieux liés à la même problématique. Il précisera également que les terres dont la propriété est

privée, verront la question de leur devenir être déterminée par le code civil.

Des contrats de concession au profit de 175.000 agriculteurs Au sujet de l’octroi des contrats de concession, le ministre a fait savoir

que l’Office national des terres agricoles a étudié quelque 186.630 dossiers, dont 175.728, ont reçu un avis favorable, tandis que le reste des

dossiers est toujours en cours d’étude. Il a estimé que les superficies qui ont été réglées au niveau des domaines, dépassent les 2.400.000

hectares, soulignant que l’activité économique est ouverte sur ces

surfaces. Création de 4 groupements économiques pour la restructuration

des fermes pilotes Abdeslam Chelghoum, qui a évoqué également l’opération de

développement des fermes pilote, a précisé que ces fermes dont le nombre est de 168 à travers le pays, ont été restructurées par la création

de 4 groupements économiques. Ces fermes ont été réparties sur ces groupements selon les spécialités et les régions, affirmant que ces fermes

seront ouvertes à l’investissement et au partenariat dans le cadre de la loi en vigueur.

Au sujet de la perturbation enregistrée dans le domaine de la production des olives, Abdeslam Chelghoum a admis le retard enregistré dans ce

secteur, notamment par rapport aux pays voisins de la Méditerranée. Il fera savoir à ce titre que pour rattraper ce retard, de grandes surfaces ont

été consacrées à travers le pays, pour la plantation d’oliviers, au niveau

notamment des domaines forestiers. Le ministre prévoit une bonne production de cette matière pour cette saison d’autant plus que la surface

plantée dépasse 300.000 hectares actuellement. Le ministre prévoit une bonne saison également en ce qui concerne la

production des pommes de terre et des agrumes.

Viande de l’Aïd putréfiée «Aucun danger sur la santé des citoyens»

Interrogé sur les dernières informations concernant l’enquête ouverte

par les services vétérinaires au ministère de l’Agriculture, qui s’en sont remis aux laboratoires de la sûreté nationale et de la gendarmerie, le

ministre a révélé que les premières informations de cette enquête, qui se poursuit toujours, confirme qu’il n’y a aucun risque sur la santé des

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citoyens ou sur la santé animale, précisant que c’est le facteur de la

chaleur qui a provoqué de manière significative la putréfaction de la viande des moutons sacrifiés le jour d’El Aïd.

Il dira enfin que le rapport final, sera publié dimanche prochain. Pour

rappel, au lendemain de la fête de l'Aïd el Adha, les services vétérinaires de plusieurs wilayas ont été alertés par des citoyens sur la putréfaction de

la viande de leurs moutons, tandis que des personnes ayant consommé la viande des moutons sacrifiés ont souffert d'intoxications alimentaires. Le

phénomène a été signalé notamment à Alger, Boumerdès, Chlef, Constantine et Blida.

Les services vétérinaires ont avancé la probabilité liée aux conditions climatiques ayant caractérisé les deux jours de l'Aïd, à savoir de la chaleur

et un taux d'humidité assez élevé, en plus des conditions d'hygiènes inappropriées dans certains endroits.

Exportations céréalières : La France veut rester le premier fournisseur de l’Algérie (Le Soir d’Algérie)

Comme chaque année, les céréaliers français font leur lobbying auprès de

leur clientèle algérienne. Or, pour cette année, la production de 2016 a sensiblement baissé tant en quantité qu’en qualité, ajouter à cela la

hausse de la production mondiale, notamment américaine et russe, d’où l’offensive engagée depuis hier pour arracher des parts de marchés.

Abder Bettache - Alger Le Soir) - C’est ce qui ressort des «rencontres 2016 franco-algériennes des céréales» qui se sont tenues hier à Alger en

présence de 200 participants, sous le parrainage du premier responsable de la représentation diplomatique française en Algérie, M. Bernard Emié.

Selon un communiqué de presse rendu en la circonstance et à en croire cette même source, «cette réunion est une occasion de développer

plusieurs thèmes qui intéresseront l’ensemble des participants ». Il s’agit notamment des résultats de la production française avec une présentation

de la qualité de la récolte française de l’année 2016. A ce propos, on

indique «qu’en raison des conditions climatiques particulières qui ont touché la France cette année, cette production 2016 est historiquement

atypique en termes de quantité et de qualité». L’autre thème en cette occasion est celui relatif aux tendances et perspectives des marchés

céréaliers internationaux, marqué par «un contexte de forte progression de la production mais avec des conditions de marché qui demeurent

fluctuantes ». C’est à cette problématique que font face aujourd’hui les céréaliers français, dont l’inquiétude première est celle de voir leurs parts

de marchés en Algérie se rétrécir. Les Français qui se voient pour la seconde année consécutive concurrencés par la production céréalière

américaine et russe veulent mettre de leur côté tous les atouts pour maintenir leur première position en tant que premier fournisseur céréalier

de l’Algérie. Pour rappel, la campagne céréalière 2014/2015 était très difficile pour le blé français au Maghreb. Aux 12 premiers mois de cette

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campagne, la France n’a exporté que 4 millions de tonnes de blé tendre

vers cette région, contre 7,1 millions de tonnes à la même période l'an passé. «Cette baisse est particulièrement flagrante vers l'Algérie qui a dû

diversifier ses sources d'approvisionnement pour satisfaire aux exigences

de son cahier des charges, en raison de la baisse du disponible français», avait expliqué le site spécialisé France Agricole qui précise que l’Algérie

s’est tournée vers l’Allemagne, la Suède, la Pologne et le Royaume-Uni pour ses approvisionnements, en blé tendre. Il est à noter que «l’Algérie

demeure, à côté de l’Egypte, l’un des plus grands importateurs de céréales au monde».

Céréales : La France premier fournisseur (El Watan)

La France, premier fournisseur de blé de l’Algérie, ambitionne d’exporter 6 millions de tonnes de blé tendre durant la campagne commerciale 2016-

2017, contre 6,2 millions de tonnes durant la campagne 2015-2016, en dépit d’une récolte nationale jugée catastrophique, a annoncé hier à Alger

Paul Martin, représentant du syndicat français du commence extérieur. Celui-ci s’exprimait lors des Rencontres franco-algériennes des céréales,

tenues à l’hôtel El Aurassi, organisées par France Export Céréales, et en présence de l’ambassadeur de France en Algérie. «Nous avons puisé dans

les anciens stocks pour répondre aux besoins de l’Algérie», a précisé Paul

Martin. Depuis juillet dernier, date de l’ouverture de la campagne commerciale, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC),

unique importateur de céréales en Algérie, a déjà acheté au total 2,6 millions de tonnes de blé auprès de la France, premier exportateur

européen, a-t-il ajouté. L’Algérie, troisième plus gros acheteur de blé au monde derrière l’Egypte

et l’Indonésie, achète une moyenne annuelle de six millions de tonnes de blé français. «Sur les très bonnes années, l’Algérie achète 95% de ses

besoins en blé en France. Mais cette année, on ne pourra pas fournir les 95% parce qu’on n’a pas les niveaux disponibles», a souligné de son côté

Jean-Pierre Langlois-Berthelot, président de France Export Céréales. En 2014, année de l’entrée en vigueur d’un nouveau cahier des charges

mis en place par l’OAIC, le blé français représentait 65% des achats de blé de l’Algérie contre près de 80% en 2015, selon lui. L’année dernière, la

récolte française de blé avait atteint un niveau exceptionnel de 41 millions

de tonnes. Cette année, elle est de l’ordre de 28,5 millions de tonnes, en baisse de 12,5 %. La raison ? Les champs de blé ont souffert des

mauvaises conditions météorologiques. Il s’agirait de la plus faible production depuis 13 ans, un phénomène qui

affecte la santé financière des exploitations céréalières et va réduire les capacités exportatrices du pays. «En année normale, nous exportons 50%

de notre production de blé. Cette année, je pense que l’on va exporter 35% (...). Les arbitrages se feront en fonction du marché et de

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l’acheteur», a noté Jean-Pierre Langlois-Berthelot, relevant que les

anciens stocks sont actuellement presque épuisés. Cette baisse drastique de la récolte française arrive au moment où les

autres grands pays à blé, que sont les Etats-Unis, le Canada, l’Ukraine ou

la Russie, connaissent eux une production record, ce qui fait baisser les cours mondiaux. Le Conseil international des céréales avait prévu une

récolte mondiale pratiquement au même niveau que celle, déjà record, de l’été 2015, à quelque 730 millions de tonnes.

Plusieurs mesures prévues pour renflouer les caisses des communes (Algérie Patriotique)

Un dispositif sera mis en place dès 2017 pour conforter les ressources financières des communes à travers le renforcement de leur patrimoine

immobilier et des mesures fiscales, apprend l’APS auprès d'un haut responsable du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales. Parmi

les mesures prévues par ce dispositif est la promulgation d'un texte réglementaire à la fin 2016 fixant les modalités de transfert de la

propriété de certains biens vers les communes, indique le directeur des ressources et de la solidarité financière locale auprès de ce ministère,

Azzedine Kerri. C'est dans ce sens que dès 2017, les communes deviendront propriétaires

des 100.000 locaux commerciaux réalisés dans le cadre du programme «100 locaux par commune» lancé en 2005. Gérés jusque-là par le

dispositif de soutien à l’emploi des jeunes, ces locaux seront introduits dans le patrimoine des communes lesquelles les loueront selon leur

«valeur vénale».

«Les jeunes bénéficiaires du dispositif de l’emploi des jeunes avaient été exonérés pendant 10 ans du paiement du loyer de ces locaux. Dès 2017,

ils seront appelés à payer les loyers à la commune», fait savoir M. Kerri. C'est dans ce sens qu'un arrêté interministériel sera bientôt publié pour

définir la valeur vénale de ces locaux commerciaux. D’autre part, le patrimoine immobilier communal inclura, dès 2017, les

700 marchés de proximité qui devraient d’être finalisés et livrés d’ici la fin de l’année en cours par Batimetal (groupe public de BTPH).

Ces patrimoines s’ajouteront aux biens immobiliers dont disposent actuellement les communes, se composant globalement de 202 000 biens

immobiliers dont 113 000 locaux commerciaux et 65 000 locaux à usage d’habitation ainsi que d'autres équipements (piscines, parkings, crèches

communales...). Grâce à ce transfert de propriétés au profit des communes, le même

responsable estime que la part de leurs ressources financières

patrimoniales devrait passer de 10,3% de l’ensemble des ressources

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financières communales en 2016 à 20% en 2017, soit de 17 milliards de

dinars (mds DA) en 2016 à plus de 30 mds DA en 2017. Selon lui, ces ressources patrimoniales pourront compenser plus de la

moitié du manque à gagner en matière de Taxe sur l’activité

professionnelle (TAP) dont le taux avait été réduit pour passer de 2% à 1% par la loi de finances complémentaire 2015.

Ce qui a engendré un manque à gagner de 50 mds DA du fait d’une baisse de 36% du produit de cet impôt dédié exclusivement aux collectivités

locales. L'autre mesure de soutien aux collectivités qui sera introduite en 2017 est

l’augmentation du taux de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Le projet de loi de finances 2017 (PLF 2017), adopté la semaine dernière

par le Conseil des ministres, a relevé le taux de la TVA en passant de 7% à 9% pour le taux réduit, et de 17% à 19% pour le taux normal.

Sachant que 10% de la TVA va directement au budget des communes, l’augmentation de ces taux contribuera à son tour à compenser la baisse

en matière de TAP, note M. Kerri. Le PLF 2017 introduit également une autre mesure qui bénéficiera aux

communes frontalières en les faisant profiter du produit de la TVA sur

l'importation affectée actuellement à la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales (CSGCL).

«Grâce à cette mesure, certaines communes qui ont actuellement 5 mds DA de recettes verront leurs recettes augmenter à 60 mds DA», précise le

même responsable. Néanmoins, ajoute-t-il, le gouvernement «a refusé d’introduire de

nouvelles impositions au profit des communes en 2017 pour ne pas pénaliser le pouvoir d’achat du citoyen et a donc opté pour une

réadaptation de la fiscalité locale en améliorant essentiellement le recouvrement».

Par ailleurs, le recouvrement des recettes fiscales, qui représente une lourde charge pour les services financiers, va relever des prérogatives des

collectivités locales qui prendront ainsi en charge la régie des recettes dès 2017, fait-il savoir.

Vers un Code de la fiscalité locale

Interrogé sur les efforts des communes en terme d’optimisation des recettes, M. Kerri considère qu'il y a une «normalisation» constatée en

matière des dépenses de fonctionnement des communes en 2016, couplée à une amélioration dans le recouvrement des ressources patrimoniales

suite aux instructions données par le gouvernement. Sur ce point, il cite le cas de 14 communes côtières autorisées à installer

des camps de toile sur leur territoire avec un relèvement de la taxe de séjour.

Leurs ressources globales ont ainsi augmenté de 200% passant de 228 millions DA durant la saison estivale de 2015 à 670 millions DA de celle de

2016, tandis que leurs dépenses ont été divisées par cinq entre les deux saisons estivales passant de 10 mds DA en juillet-août 2015 à 2 mds DA

en juillet-août 2016.

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Outre l'ensemble de ce dispositif, les groupes de travail installés pour

enrichir la réforme de la fiscalité locale se penchent toujours sur ce dossier qui sera évalué lors de la prochaine réunion gouvernement-walis

prévue incessamment, selon lui.

Mais pour une meilleure maîtrise de la fiscalité locale, le même responsable suggère l'élaboration d'un code de la fiscalité locale qui

prendra en charge le volet local de la fiscalité partagée actuellement entre le budget de l’Etat (IRG, TVA, IFU, la vignette) et les collectivités locales,

en plus de la fiscalité dédiée uniquement aux collectivités comme la TAP, l’impôt foncier, la taxe d’assainissement ou les droits de stationnement.

Pour rappel, à la fin 2015, près des deux tiers des 1 541 communes du pays ont été classées «pauvres», alors que les communes «riches» ne

dépassaient pas les 7%.

Marché automobile : Les prix des véhicules en hausse de 20% en

2017 (Horizons)

Hassnaoui a avancé que la situation pourra se redresser, que ce soit en

termes de prix ou de disponibilité de la marchandise d’ici à deux ans, le temps de consolider la politique industrielle mise en place pour relancer le

secteur automobile.

Les prix des véhicules, déjà en hausse depuis quelque temps, connaîtront encore une augmentation de 20% en 2017. La prévision est de l’AC2A,

l’Association des constructeurs et des concessionnaires algériens. Son président, Sefiane Hassnaoui, explique cette hausse par la dépréciation du

dinar, dont la valeur chutera encore plus. A -15%, selon ses estimations. Ce qui se répercutera inéluctablement sur le prix des véhicules et les

intrants et autres produits issus de l’importation, a-t-il dit. Selon le responsable, « l’impact est mécanique », rappelant que la montée en

flèche des prix des véhicules constatée cette année est due également à la dépréciation de la monnaie nationale qui a atteint un seuil de 30% en

l’espace d’une année. Le système du quota limite, a-t-il indiqué, la capacité de négociation des

concessionnaires avec leurs fournisseurs. « Nous ne pouvons pas négocier

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lorsqu’il s’agit d’achat de 30.000 véhicules », a-t-il déclaré lors d’une

conférence de presse organisée, hier, par le site Algérie Eco. Cependant, Hassnaoui a avancé que la situation pourra se redresser, que ce soit en

termes de prix ou de disponibilité de la marchandise d’ici à deux ans, le

temps de consolider la politique industrielle mise en place pour relancer le secteur automobile. En attendant, la situation du secteur est loin d’être

reluisante. La mesure de restriction a fortement impacté le marché et les perspectives seront tout aussi négatives, a-t-il déploré.

Un manque à gagner de 85% du chiffre d’affaires Le marché de l’automobile a été frappé de plein fouet par la crise. « La

situation est difficile, voire compliquée », a avancé Hassnaoui. L’impact de la mesure de restriction se mesure dans l’emploi. Seulement 25% des

50.000 emplois directs que génère ce secteur sont maintenus. Le manque à gagner est également ressenti en termes de chiffre d’affaires. Le secteur

a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 15%, correspondant à une valeur de 70 milliards de dinars. Selon lui, mis à part Mahidra, l’ensemble des

marques présentes sur le marché exercent toujours. « La situation d’aujourd’hui n’est pas celle de demain », a-t-il lancé pour dire qu’une

partie risque de mettre la clé sous le paillasson. Il va sans dire que les

marques généralistes sont appelées à disparaître, précisant que « le risque est déjà affiché ». « Tout dépendra des quotas qui seront accordés

en 2017. Mais il est trop tôt pour en parler », a-t-il souligné, ajoutant que le ministère du Commerce a assuré aux concessionnaires la transparence

de l’opération. Tous les membres de l’AC2A seront au rendez-vous du 31 décembre

Le challenge des concessionnaires est d’investir pour assurer la pérennité de leur activité. Le gouvernement leur a accordé jusqu’au 31 décembre

pour déposer un projet d’investissement dans des activités industrielles ou semi-industrielles liées à l’automobile pour pouvoir bénéficier des quotas

d’importation. Selon Hassnaoui, « tous les membres de l’AC2A seront au rendez-vous », affirmant au passage que les projets d’investissement sont

« très avancés ». A noter que 23 opérateurs sur les 40 concessionnaires sont membres de l’AC2A. La réorganisation du secteur est nécessaire, a-t-

il dit, à condition d’impliquer les professionnels. La mise en place d’usine

de montage ou d’assemblage de véhicules doit être accompagnée par un tissu de sous-traitance sinon tout investissement est voué à l’échec.

« Arriver à un taux de pénétration de 25% dans 5 ans est un autre défi à relever », a-t-il dit.

Véhicules: les concessionnaires avisent d'une autre augmentation des prix en 2017 (DK News)

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Les prix des véhicules neufs devraient encore augmenter de 15 à 20% en 2017, a indiqué mardi le président de l'Association des concessionnaires

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automobiles algériens (AC2A), Sofiane Hasnaoui, en évoquant une

éventuelle dévaluation du dinar et la hausse du prix d'acquisition auprès des constructeurs.

"Pour 2017, il y aura d'autres augmentations des prix des véhicules neufs.

On s'attend à une dévaluation supplémentaire de 15% du dinar par rapport aux autres monnaies. Cela va donc se répercuter

systématiquement sur les prix des véhicules neufs qui devraient augmenter entre 15 et 20%", a indiqué M. Hasnaoui lors du forum du site

web d'informations Algérie Eco. Abordant aussi la flambée actuelle des prix des véhicules neufs, il a

expliqué que cela résulte non seulement de la dévaluation de 30% du dinar depuis les deux dernières années, mais aussi du coût de certains

équipements qui étaient optionnels auparavant mais devenus obligatoires en application du nouveau cahier des charges, notamment ceux liés à la

sécurité (ABS-AirBag). Pour le président de l'AC2A, les augmentations des prix attendues pour

2017 seront engendrées par les quotas d'importation des véhicules neufs prévus pour l'année prochaine.

A ce propos, il a expliqué que l'achat des véhicules neufs sera plus cher

auprès des constructeurs à l'étranger du fait que ces derniers augmentent systématiquement les prix lorsque les commandes ne sont pas

importantes. S'agissant des perspectives du marché des véhicules neufs en Algérie et

de la tendance de la demande locale, M. Hasnaoui a prévu une persistance des perturbations entre l'offre et la demande, qui devraient durer deux

années, et ce, jusqu'à l'installation effective dans le pays d'une industrie mécanique locale avec une offre qui répondra suffisamment à la demande.

Selon lui, le marché algérien a un taux de pénétration des véhicules de 120 véhicules pour 1.000 habitants, un taux qu'il estime encore bas.

Néanmoins, le marché local devrait connaître un ''renversement'' positif une fois que l'offre locale sera plus conséquente, a prédit M. Hasnaoui qui

a considéré que le marché avait de "bonnes perspectives de croissance", surtout que sur un parc avoisinant les 6 millions de véhicules, 65% ont

plus de 10 ans d'âge.

Citant l'exemple de Renault Algérie, M. Hasnaoui a indiqué que l'usine de montage était "en avance" en terme de croissance par rapport aux

prévisions initiales, en précisant qu'elle produit actuellement 40.000 unités annuellement au lieu des 25.000 prévus au lancement.

Abordant l'aspect social, il a fait savoir que dans le sillage de la crise financière et des mesures prises pour réduire les importations des

véhicules (licences d'importations...), les concessionnaires ont perdu 50% de leurs effectifs qui étaient de 50.000 emplois directs et de 100.000

emplois indirects créés à travers les réseaux de distribution et les points de vente.

Les concessionnaires s'attendent également à des pertes de 85% de leur chiffre d'affaires en 2016, selon M. Hasnaoui, précisant que les

importations des véhicules neufs ne devraient pas dépasser les 600 millions de dollars pour cette année.

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A propos de l'obligation d'installer une activité industrielle mécanique

locale à laquelle sont soumis les concessionnaires automobiles et dont la date butoir est prévue pour fin 2016, M. Hasnaoui a rappelé que plusieurs

projets étaient en cours de finalisation par des opérateurs locaux avec des

partenaires étrangers tels que Hyundai, Peugeot ou encore Volkswagen. Selon lui, Nissan Algérie, dont il est le P-dg, est aussi sur le point de

conclure un projet de partenariat pour une activité de mécanique industrielle et dont l'annonce officielle est prévue dans quelques semaines.

En prévision de la dynamique attendue dans ce secteur, M. Hasnaoui a annoncé que l'association qu'il préside a décidé de modifier sa

dénomination pour devenir l'Association des concessionnaires et constructeurs automobiles algériens au lieu de l'Association des

concessionnaires automobiles algériens, mais tout en gardant le même acronyme (AC2A).

Regroupement régional des opérateurs miniers : L’industrie minière pour redresser l’économie du pays (Le Soir d’Algérie)

Dans la journée de lundi dernier, l’hôtel Eden de Sidi-Bel-Abbès a

regroupé les opérateurs miniers, les directeurs de plusieurs secteurs et les chefs d’antenne de l’Agence nationale de l’activité minière de la région

ouest pour débattre d’une journée de sensibilisation sur les engagements et responsabilités dans le domaine de l’activité sur les aspects

environnementaux de l’industrie minière. Cette journée a été d’emblée animée par le directeur général de l’Anam Agence nationale de l’activité

minière) qui a rappelé en filigrane les déclarations du ministre des Mines et de l’Industrie à propos de l’année 2016 caractérisée par une activité

minière plus intensifiée à cause de la crise économique et de la baisse des recettes des hydrocarbures. On doit, dira-t-il, donner du dynamisme à

l’activité minière pour redresser l’économie du pays. Le DG a évoqué la nouvelle loi applicable en 2017 car, ajoutera-t-il, 2014 n’a pas répondu

aux attentes des opérateurs miniers. Cette nouvelle loi offrira plus

d’avantages aux opérateurs miniers qui seront soumis à la règlementation. Nous avons, déclarera-t-il, 2 456 sites miniers en Algérie

dont 1 530 en activité, 90 en cours de démarrage, 349 non démarrés, 443 en cessation d’activité et 44 abandonnés. Concernant la région de l’ouest,

il existe 794 sites miniers, dont 563 en activité, 122 à l’arrêt et 103 non démarrés abandonnés. Toujours au sujet de l’activité minière, il fera

remarquer que quelque 348 accidents se sont produits faisant 17 morts et 331 blessés. La responsabilité est à imputer aux exploitants qui n’ont pas

respecté les mesures de sécurité imposées. Quant aux infractions, la police minière a, lors de ses sorties sur le terrain, relevé 1 172 cas dont

36 avec poursuites judiciaires, 78 mises en demeure et 18 exploitations objets de cessation d’activité.

25

Énergies renouvelables : Exploitation des gisements en 2017 (El

Moudjahid)

Hissée au rang de «priorité nationale», l’exploitation à vaste échelle des

gisements d’énergies renouvelables va commencer à connaître une accélération, à partir de 2017, à travers le lancement d’un ambitieux

programme de 22.000 mégawatts, dont la réalisation devrait

s'étendre jusqu’à 2030. C’est du moins ce qu’a estimé hier, le directeur du Centre de

développement des énergies renouvelables, Noureddine Yassaâ, précisant, que cet ambitieux programme sera inauguré par la réalisation d’un

premier projet prévu pour produire 4.500 mégawatts. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, M. Yassaâ, a fait savoir que les 20 stations

pilotes photovoltaïques, réalisées au cours des dernières années, et produisant un total de 400 mégawatts, ont permis aux ingénieurs

algériens de bénéficier d’un retour d’expertise enrichissant pour mener à bien ce chantier. Dans une perspective d’exploitation des potentiels hors

hydrocarbures, le spécialiste rappelle les nombreuses expérimentations entreprises par les laboratoires et centres de recherche, dont les travaux,

dit-il, ont été centrés sur l’exploitation de diverses sources d’énergie (solaire, éolienne, thermique et géothermique, de biomasse et issue de

l’hydrogène). M. Yassaâ rappelle que le programme destiné à substituer

l’énergie tirée des hydrocarbures par le renouvelable, a contribué à impulser une forte dynamique au niveau des centres de recherche et des

universités «où de plus en plus de cursus sont consacrés à ces créneaux». Pour illustrer l’intérêt manifesté, à des niveaux divers, à l’endroit des

énergies renouvelables, il rappelle que des centres de formation professionnelle se sont mis à proposer de former des techniciens

spécialisés dans l’installation et la maintenance de panneaux photovoltaïques. M. Yassaâ, rappelle que le pays dispose de trois stations

pilotes (25 mégawatts solaire thermique à Hassi-Rmel, 1,1 mégawatt photovoltaïque multi-technologies à Ghardaïa, 10 mégawatts éoliens à

Adrar). A ces trois stations s’ajoutent une vingtaine de centrales photovoltaïques installées entre 2014 et 2016 dans les Hauts-Plateaux et

le Sud du pays, sans omettre les kits solaires et mini-centrales solaires décentralisées installés dans plusieurs régions du pays pour diverses

applications (électrification et pompage). Le programme national des

énergies renouvelables, compte également deux usines d’encapsulations des modules photovoltaïques, quelques industries de fabrication des

batteries solaires et de chauffe-eau solaires, quelques installateurs d’équipements solaires à petite échelle, et quelques bureaux d’études

spécialisés dans le renouvelable, des offres de formations dans le domaine des énergies renouvelables dans le cursus LMD et dans la formation

professionnelle. «Nous avons un programme de développement des énergies renouvelables à la hauteur des atouts du pays. Il reste à passer à

l’action en mettant en place un cadre réglementaire clair et surtout stable,

26

qui donne une meilleure visibilité aux investisseurs», a-t-il estimé. Ce

cadre ne doit pas, précise-t-il, concerner uniquement les grandes centrales de l’ordre de centaines de mégawatts, mais le développement

d’activités dans les petites et moyennes installations où de nombreuses

entreprises nationales publiques et privées de moyenne et petite taille peuvent participer. «Ce cadre doit également permettre au citoyen

lambda de s’équiper en énergies renouvelables moyennant des mesures incitatives », a-t-il ajouté.

Toutefois, le directeur du CDER, souligne que l’industrialisation des équipements du renouvelable ne doit constituer un frein au

développement de cette filière en Algérie. «Si on arrive à maîtriser l’EPC et l’O&M pour les grandes centrales pour éviter les formules clés en main,

c’est déjà une intégration appréciable basée sur le savoir-faire et l’ingénierie» a-t-il dit, tout en estimant néanmoins, que

« l’industrialisation des équipements doit se faire graduellement, sans prendre beaucoup de risques, car les technologies avancent très vite ».

160 milliards de DA, les créances d’Algérie Télécom : recours à la

justice (El Moudjahid)

160 milliards de dinars est une somme astronomique pour le commun des Algériens. Ces milliards sont pourtant les créances enregistrées par

Algérie Télécom dernièrement suite à un cumul de dettes impayées auprès des entreprises et clients particuliers qui tergiversent pour s’acquitter de

leurs redevances. Une situation qui dure et perdure portant préjudice à la société étatique

en la stoppant dans son élan d’investissement et la mise en œuvre rapide de nombreux projets très utiles pour le développent du secteur. Cette

affirmation a été faite par le PDG de l'opérateur téléphonique historique, Tayeb Kebbal, en marge de la cérémonie de signature d’une convention

avec la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS).

L’occasion pour ce responsable de mettre en exergue le fait que face à

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cette situation, des mesures en été prises par son entreprise pour le

recouvrement de ces fonds. En effet, pour trouver une solution viable, à même de permettre le recouvrement de certaines factures faramineuses,

Algérie Télécom a décidé de faire appel à la justice dans la mesure où

certains dossiers sont entre les mains des magistrats, tandis que d'autres dossiers sont au niveau du service contentieux de l'entreprise, a affirmé le

premier responsable de l’entreprise publique. Par ailleurs, M. Kebbal a annoncé qu'une commission a été installée au niveau de la direction

d'Algérie Télécom pour justement régler la situation, en précisant que l'argent récupéré sera injecté dans des projets de développement déjà

programmés par l’opérateur public de téléphonie. Ladite commission aura également pour mission l’échelonnement des dettes, soit par l’envoi des

convocations aux compagnies concernées, soit par le transfert des dossiers à la justice pour trancher. Par ailleurs, au chapitre des projets de

développement du réseau internet, le premier responsable d’AT explique qu’Algérie Télécom est appelée à multiplier par dix ses capacités de

raccordement des clients au réseau ADSL, pour les porter à une moyenne de 2 millions par an, alors qu'elles se situent actuellement entre 200.000

et 250.000 nouveaux clients par an. Pour le moment, l'opérateur public

«compte actuellement 2,2 millions de clients ADSL». Il a rappelé, dans ce sens, que la stratégie nationale du haut et du très haut débit «a inscrit le

raccordement de tous les foyers du pays et toutes les institutions et les zones d'activités à l'horizon de 2019».

Pour ce, le responsable a décidé de revoir toute l’organisation de l’entreprise afin de la rendre plus performante et moins sujette aux

critiques de la part de sa clientèle. Ainsi, celui-ci a initié des changements dans le fonctionnement. Tayeb Kebbal a justifié les nouvelles mesures par

le fait que l’organisation en place «se caractérise par une forte centralisation du processus de prise de décision et une multitude de

niveaux hiérarchiques qui créent des chevauchements dans les missions et dans les responsabilités».

«Pour y remédier, j’ai initié rapidement un projet de refonte de l’organisation et du mode de fonctionnement de l’entreprise qui mise sur

la mise en place, progressivement, d’une organisation agile et souple

permettant de réaliser les objectifs de l’entreprise», a-t-il expliqué, ajoutant que le plus urgent, c’est de pouvoir répondre à la demande sans

cesse croissante. En plus de cet impératif de multiplier par dix les capacités de raccordement du groupe, le responsable d'AT a évoqué «la

nécessité de mettre à niveau le réseau existant afin d'améliorer la qualité de service». Algérie Télécom devra être capable, d'ici à 2019, de raccorder

à Internet tous les foyers du pays qui en formulent la demande, a enfin indiqué M. Kebbal.

Entreprises : La liste des activités de Recherche-Développement fixée par un arrêté (DK News)

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La liste des activités de recherche et développement au sein des entreprises, qui bénéficieront ainsi d'une déduction d'impôts, a été fixée

par un arrêté interministériel publié dans le Journal officiel numéro 54.

Signé par les ministres, respectivement, des Finances et de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, cet arrêté fixe

une liste de 18 activités de la recherche et développement en entreprise et bénéficiant d'une déduction de l'impôt sur le revenu global (IRG) et de

l'impôt sur le bénéfice des sociétés (lBS). Il s'agit des activités de l'agriculture, forêts, espaces naturels et ruraux, la

pêche et aquaculture, les ressources en eau, l'environnement et promotion du développement durable, la prévention des catastrophe

naturelles et protection contre les risques majeurs, l'exploration et exploitation des matières premières, la valorisation des matières

premières et industries. La liste porte aussi sur les sciences fondamentales, les énergies

renouvelables, les hydrocarbures, les technologies de l'information et de la communication, les technologies industrielles, la biotechnologie, l'habitat,

construction et urbanisme, les travaux publics, la santé, les transports et

enfin le développement des régions arides, semi-arides, montagneuses lutte contre la désertification.

Pour bénéficier de cette déduction fiscale, l'entreprise est tenue de déclarer le montant engagé à l'institution nationale chargée du contrôle de

la recherche scientifique au niveau du ministère chargé de la recherche scientifique.

Après la déclaration du montant engagé et la validation de la recherche, une attestation est délivrée à l'entreprise dans un délai de 45 jours. En

outre, l'octroi de la déduction de l'IRG ou de l'lBS est subordonné à la souscription par l’entreprise, à l'appui de la déclaration à l'administration

fiscale, d'un engagement de réinvestissement du montant correspondant aux dépenses admises en déduction, engagées dans le cadre de la

recherche développement et de l'attestation de validation de la recherche. Il est entendu de l'activité de recherche développement toute activité

portant sur la création ou l'amélioration d'un produit, d'un procédé, d'un

process, d'un programme ou d'un équipement, devant subir une amélioration substantielle et qui ne résulte pas d'une simple utilisation de

l'état des techniques existantes.

Les TPE font entrer 3,2 milliards de dollars (Econews)

29

.

Hôte de l’émission « Invité de la rédaction » de la Radio nationale (chaine

1), le président de l'Union nationale des jeunes investisseurs (Unji), Tanka Ryad a souligné le rôle important que jouent les entreprises créées dans le

cadre de l’Ansej, Angem et Cnac, dans le développement de l’économie nationale.

Selon lui, 1 million d’entreprises créées dans les différents cadres d’aide de l’Etat peuvent participer au programme du Gouvernement qui vise la

réduction des importations du pays. « Nous visons la réduction des importations de l’Algérie de 3,2 milliards de dollars », a-t-il affirmé. Et

d’expliquer : « le réseau des entreprises créées dans le cadre des aides de l’Etat (Ansej, Angem et Cnac), comprend plus de 700 différentes activités

». Pour le président de l’Unji, les jeunes investisseurs en Algérie sont une

force économique pour le pays et participent activement dans les

différents projets de l’Etat. «Avec les 360 000 entreprises créées dans le cadre de l’Ansej, de 160 000 créés en Cnac et 600 000 pour l’Angem, les

différentes caisses d’assurances (Cnas, Casnos et Cacobath) peut éviter la faillite, et ce, avec les cotisations des PME et TPE », a-t-il dit avant de

rappeler le rôle important de ces très petites entreprises (TPE). « Nous importons de la Chine des produits que nous pouvons réaliser en

Algérie, à savoir le plastique, la parapharmacie, etc. », souligne Tanka Ryad qui rappelle également que 26% du réseau de transport et de

logistique est détenu par les bénéficiaires des aides de l’Ansej. Par ailleurs, le président de l’Unji, qui a critiqué le rôle des associations

patronales et professionnelles, a annoncé la création dès samedi prochain de la Fédération nationale des jeunes investisseurs. Pour lui, plus d’un

million de bénéficiaires des aides (Ansej, Cnac et Angem) n’ont pas un porte-parole qui transmet leurs doléances aux hautes autorités du pays.

Ainsi, 4 associations nationales, 13 associations de wilayas et 110 bureaux

communaux se sont mis d’accord pour créer la Fédération nationale des jeunes investisseurs et ce rien que pour « porter les doléances des jeunes

investisseurs aux différentes autorités du pays ». Cette Fédération devra-t- être le plus grand rassemblement des jeunes investisseurs en Algérie.

Le porte-parole de l’Unji croit en la force des jeunes investisseurs, affirmant que « les PME et PMI créent de la richesse et de l’emploi ». «

Nous avons des problèmes et nous avons des solutions à proposer aux autorités concernées », a-t-il conclut.

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Lutte contre l’économie informelle : Un expert de l’OIT « salue » les efforts de l’Algérie (Horizons)

Un expert de l’Organisation internationale du travail (OIT), Frédéric Lepeyre, a salué, lors d’une rencontre-débat organisée au siège de la

Chambre de commerce et d’industrie de l’Oranie, « les efforts de l’Algérie visant à assurer la transition de l’économie informelle vers l’économie

formelle ». « Nous saluons les efforts du gouvernement algérien pour la politique mise en place, visant à assurer la transition de l’économie

informelle vers l’économie formelle et ce, notamment par la facilitation de

l’enregistrement des très petites entreprises, par l’instauration d’une fiscalité plus adaptée et le dialogue social », a indiqué, lundi dernier,

l’expert de l’OIT qui a présenté une communication sur le thème « la transition d’une économie informelle vers une économie formelle ». Tout

en se félicitant de « la prise de conscience du gouvernement algérien sur la nécessité de s’attaquer à l’économie informelle et de l’emploi

informel », l’expert de l’OIT a souligné la nécessité d’améliorer la couverture sociale des travailleurs non déclarés en termes de sécurité

sociale et de santé, notamment. Intervenant à cette occasion, le président de la CCIO, Abed Mouad, a mis en exergue la dimension qu’a pris le

secteur de l’informel qui évolue, en marge de la législation pénale, sociale et fiscale. « 1.368 marchés informels ont été recensés à l’échelle

nationale. Pas moins de 872 de ces espaces ont été éradiqués entre 2012 et 2014 », a-t-il rappelé, estimant que « ces efforts restent insuffisants

devant l’ampleur de ce fléau qui constitue une menace sérieuse pour

l’outil de production ». Le débats ont porté sur l’urgence de capter ce flux monétaire qui circule dans le circuit informel et la poursuite des réformes

à travers l’inclusion financière (bancarisation) et la généralisation du e-paiement.

Pour s’adapter à l’après-COP21 : Les entreprises maghrébines

exigent des financements (Horizons)

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Les entreprises maghrébines doivent bénéficier de financements pour s’adapter à la « révolution climatique » qui va bouleverser le monde

économique après l’entrée en vigueur de l’accord de la conférence de Paris sur le climat COP21, a indiqué, hier, à Alger, une responsable de l’Union

maghrébine des employeurs (UME). «Nos entreprises sont prêtes à assumer leur part de responsabilité dans

l’application de l’accord de Paris. Mais elles ne pourront pas le faire sans des financements capables de

couvrir les charges de ces mutations », a déclaré la présidente du comité de suivi de l’UME, Zakia Sekkat, lors d’une table ronde régionale sur

l’énergie et le climat. Pour cette dernière, le secteur privé a un rôle très

important et très lourd à supporter pour s’adapter aux exigences de la COP21, ce qui impose la nécessité d’être vigilant quant aux financements

et le transfert de technologie. Ces financements sont nécessaires pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre et assurer le changement

des process de production vers des process plus propres et moins énergétivores.

Un transfert de technologie est également indispensable pour assurer le changement des process et la survie des entreprises dans un

environnement mondial concurrentiel. De son côté, Marieme Bekaye, chargée de l’environnement durable auprès de la Commission économique

pour l’Afrique de l’ONU, estime que les entreprises privées, notamment les PME, sont vulnérables et n’ont pas les moyens et les financements pour

s’intégrer aux programmes nationaux d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. « Cet accord, qui entrera en vigueur en

novembre, sera une révolution dans le commerce international avec

l’imposition de nouvelles barrières liées à l’environnement », indique le directeur général de l’environnement au ministère des Ressources en eau

et de l’Environnement, Tahar Tolba. Des labels non polluants, process non polluants, empreinte climat, process

moins énergétivore ou encore écologique seront exigés sur les différents produits, selon lui. A cet effet, dit-il, l’entreprise algérienne doit se

conformer à ces labels et se préparer à un autre monde en adoptant des process de production plus propres et plus efficaces en matière d’énergie.

D’après lui, cette révolution climatique va écarter automatiquement les entreprises qui n’évoluent pas et ne font pas d’efforts en matière de

protection de l’environnement. Concernant la ratification par l’Algérie de

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l’accord de Paris, Tolba a signalé qu’elle pourrait avoir lieu avant l’entrée

en vigueur de l’accord prévue le 4 novembre. « La COP22 sera une conférence des pays signataires de l’accord de Paris

qui vont débattre des moyens de mise en œuvre de la COP21 », explique-

t-il. Une recommandation régionale sera élaborée à l’issue de ces tables rondes et sera présentée les 26 et 27 octobre à Bruxelles. Une déclaration

régionale du secteur privé qui sera présentée lors de la COP22 prévue en novembre à Marrakech.

Banque/bourse/Assurance

Le gouvernement vole au secours de banques publiques (TSA)

Le gouvernement vole au secours des banques publiques qui sont confrontées au manque de liquidités. Dans la version finale du projet de

Loi de finances 2017, dont nous détenons une copie, un montant de 42 milliards de dinars (380 millions de dollars) est réservé en effet pour la

recapitalisation des huit banques à capitaux publics. La mesure est destinée à remédier au manque de liquidités des banques

publiques, selon l’économiste Ferhat Ait Ali. «Les liquidités des banques publiques ont été aspirées par le trésor public, via l’emprunt obligataire

national», explique l’économiste. Pour renflouer les banques, le gouvernement a donc décidé d’augmenter leur capital social. « Chaque

banque peut solliciter la Banque d’Algérie pour lever l’équivalent de 8 fois son capital social », ajoute M. Ait Ali.

En augmentant le capital des banques publiques de 42 milliards de dinars, le gouvernement programme de fait la mise en service de la planche à

billets à partir de 2017. « Les provisions que la Banque d’Algérie s’est

constituées sur ses résultats des exercices précédents vont être aspirées par le trésor public pour colmater le déficit budgétaire de l’État. Pour

répondre aux éventuelles sollicitations des banques, elle n’aura pas le choix à part celui d’actionner la planche à billets pour faire de l’émission

monétaire », explique M. Ait Ali.

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La mesure aura des conséquences néfastes sur l’économie notamment la

dévaluation du dinar, la hausse du coût des investissements, hausse des prix des produits.

M. Mouatassem Boudiaf, invité hier de notre Forum économie : un

grand défi (El Moudjahid)

Elles étaient 11, le jour du lancement officiel du e-paiement (4 octobre).

Elles sont, une semaine après, 13 banques concernées par ce service en mesure de faciliter le quotidien du citoyen algérien en lui permettant, dans

un premier temps, de payer ses factures sur internet. Si le paiement en ligne est considéré comme un canal de transaction novateur et

performant, où l’on parle de e-commerçants et de cyberacheteurs, en

Algérie, il faudrait attendre la promulgation de la loi sur le e-commerce. Une loi qui sera fin prête au mois de décembre, selon M. Mouatassem

Boudiaf, ministre délégué, chargé de l’Économie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, invité du Forum Économie d’El

Moudjahid. C’est un ministre jeune et dynamique, prêt à répondre à toutes les

questions que nous avons reçues, hier, au Forum Économie d’El Moudjahid. La première question a laquelle il devait répondre est pourquoi

un département chargé de l’Économie numérique est-il placé sous la tutelle du ministère des Finances ? La question fait sourire M. Mouatassem

Boudiaf, qui explique, d’une manière académique, l’intitulé de l’Économie numérique. Un concept composé de deux suffixes, dit-il, collés l’un à

l’autre. Et il se trouve, poursuit notre invité, qui n’avait pas l’air d’être pris au dépourvu par cette question simple et simpliste, qu’en Algérie, la

modernisation du système financier «n’a pas été très bien prise en

charge». pour notre invité, l’Économie numérique a fait, ailleurs, l’objet d’évolution, et la partie métiers de l’Économie numérique a besoin d’être

développée, notamment les métiers de la Finance. Il en apportera des précisions en expliquant qu’il ne s’agit pas d’un département, mais d’un

poste créé auprès du ministre des Finances pour prendre en charge le développement de l’Économie numérique. Après ces clarifications, place

au débat sur cette grande opération du paiement électronique lancée en grande pompe la semaine dernière. Et c’est le 4 octobre dernier que les

détenteurs de la carte interbancaire avaient compris que celle-ci ne sert pas seulement à retirer de l’argent d’un distributeur automatique, mais

qu’elle peut servir aussi au payement via le web. Pour être plus précis, le ministre préfère revenir en 1997, date de la mise en place de la

monétique en Algérie. Et c’est en 1997 qu’a eu lieu la première transaction de retrait. Et, puis, l’arrivée du payement de masse en 2006

avait permis la première transaction de payement . Depuis longtemps

jusqu’à 2016, le payement par carte a sombré dans une léthargie. Et

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quelque chose a évolué d’une manière régulière en matière de retrait,

avec 5 à 6 millions de transactions de retrait par an, contre une dizaine de millier de transactions de payement par an. Cette situation, qualifiée

d’«insolente» par le ministre, a poussé les pouvoirs publics à chercher les

raisons qui font que l’Algérien est resté récalcitrant. Une opération qui a démarré en 2014 et qui a permis de découvrir 3 causes qui convergent

toutes vers le manque de confiance. Ce manque de confiance trouve son explication dans la méconnaissance, l’insatisfaction ou simplement par

manque de communication. Il est vrai que la majorité des porteurs de la carte interbancaire ignorent qu’ils peuvent l’utiliser pour le payement.

C’est à partir de ce constat qu’il a été décidé de rehausser la confiance du porteur de la CIB.

Deux jours après l’annonce 260 transactions de payement Deux jours après le lancement du payement électronique, 260

transactions de payement ont été enregistrées. Ce qui explique l’optimisme de Mouatassem Boudiaf, qui veut lever l’amalgame entre

payement et achat via le Web. Pour le moment, il s’agit d’un spectre qui concerne les grands facturiers : Algérie Télécom, Mobilis, Air Algérie, la

CNAS, SEEAL, Djezzy, Ooredoo et Amana Assurances. Certains sont

prêts, puisqu’ils ont terminé le développement de leur plateforme en connexion avec le système de payement interbancaire. Le ministre se veut

très précis en soulignant qu’il s’agit de payement de factures, et que l’achat ne concerne que les compagnies aériennes de transport. Et la

particularité de l’achat du billet d’avion est que le e-paiement vient revêtir au e-ticket, sa véritable dimension. Pour revenir au nombre de cartes

interbancaires, le ministre avance le chiffre de 1.300.000 porteurs de CIB. Et déjà 500.000 mots de passe ont été établis par les banques (au niveau

des agences). Leur remise aux porteurs est conditionnée par la signature d’un avenant au contrat de base. Ces derniers doivent se rapprocher des

agences où ils sont domiciliés. Pour de plus amples informations, ils peuvent consulter les sites de leur banque ou encore le portail

«Bitakati.dz.», mais ce qu’il faut retenir est que le passage en agence est obligataire, et la condition entre autres la plus importante est que le

porteur de la carte doit être éligible, c’est-à-dire disposer d’un compte

actif alimenté d’une manière régulière. Pour les clients d’Algérie Poste porteur de carte, il faut savoir que cette

institution, contrairement aux banques, s’est inscrite dans la formule retrait seulement. Aujourd’hui, le plus grand défi est de convaincre les

citoyens de bénéficier du service e-paiement assuré par 13 banques. Pour cela, une campagne de sensibilisation et d’information sera lancée

prochainement pour informer sur les avantages de ce service qui permettra sans aucun doute de bancariser l’argent à travers de nouveaux

instruments. Quant à l’achat via le Web, il faudrait attendre la promulgation de la loi sur le e-commerce, une loi en voie d’élaboration.

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Impôts : Le système télé-paiement sera lancé avant fin 2016

(ministre délégué) (DK News)

Le ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé de

l'Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, Moutassem Boudiaf, a indiqué mardi à Alger, que le système

télépaiement, permettant aux entreprises de payer leurs impôts à

distance, sera lancé avant fin 2016. Cette mesure, qui entre dans le cadre de la modernisation de

l'administration fiscale, sera généralisée durant le deuxième trimestre de 2017 a précisé M.Boudiaf qui intervenait au Forum d'El Moudjahid, en

soulignant que la modernisation des systèmes financiers, notamment le système bancaire, est au centre des préoccupations du gouvernement.

Cet intérêt, a-t-il noté, s'est traduit par la mise en place de nouveaux modes de paiement affirmant que toutes les conditions sont réunies pour

que ce programme de modernisation soit engagé d'une manière «rapide». Revenant au paiement électronique ou «e-paiment» lancé la semaine

dernière, M. Boudiaf a souligné qu'il s'agit d'une étape dans le développement des nouveaux modes de paiement, en affirmant que la loi

sur le e-commerce sera présentée prochainement à l'Assemblée populaire nationale (APN). Pour le moment, neuf entreprises (web marchands) ont

ouvert le service du e-paiement à leurs clients.

Il s'agit de : Algérie Télécom, Mobilis, Air Algérie, Tassili Airlines, la CNAS, Société des eaux et d'assainissement d'Alger (SEAAL), Djezzy, Ooredoo et

Amana Assurances, a-t-il rappelé. Il a ajouté que leur nombre devrait augmenter et que des pourparlers ont

été entamés avec d'autres sociétés publiques à l'instar de Sonelgaz, et l'AADL. Ce service permet d'effectuer à distance, via internet en toute

sécurité et rapidité, des opérations d'achat de biens et/ou de services auprès des sites marchands des entreprises qui acceptent le paiement en

ligne par cartes interbancaires (CIB). Tout client possédant un compte bancaire, peut se rapprocher de son

agence bancaire pour demander une carte CIB, s'il ne l'a pas déjà. Pour ceux qui disposent d'une carte CIB, ils doivent également se rapprocher

de leur agence bancaire pour demander l'ouverture du e-paiement sur leur carte CIB.

Le ministre délégué a expliqué que pour avoir sa carte, les demandes de

cette carte et les mots de passe peuvent être formulés au portail BITAKATI.DZ, dédié à cet effet. «Nous avons actuellement 1.300.000

cartes de paiement en circulation. Ce portail facilite et établit le contact entre l'agence et le porteur de la

carte», a-t-il dit en ajoutant que depuis le lancement de la procédure e-paiement, il y a une semaine, 260 transactions sur Internet ont été

recensées. M.Boudiaf s'est montré optimiste quand au succès de ce système de paiement.

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Selon lui, le paiement électronique est un moyen qui facilitera la tache aux

citoyens, notamment pour le paiement des factures. Selon lui, le e-paiement commence à susciter l'intérêt, puisque treize (13) banques dont

six (6) publiques et sept (7) assurent à leur clientèle le service de

paiement électronique. Il y avait onze (11) banques lors du lancement de l'opération mardi passé.

Outre le gain du temps, le e-paiement offre à ses utilisateurs une grande sécurité, que ce soit en terme de continuité du service, l'intégrité et

l'intégralité de l'information ou la lutte contre la fraude, a assuré M. Boudiaf. Une campagne de sensibilisation sur l'intérêt du e-paiement sera

lancée dans les prochains jours via les médias et les réseaux sociaux.

Lancement du e-paiement en Algérie : 13 banques et neuf facturiers ont adhéré au processus (Le Soir d’Algérie)

Au lendemain du lancement du processus d’e-paiement, le 4 octobre

dernier, 260 transactions de paiement ont été enregistrées, a indiqué hier, Mouatassem Boudiaf, ministre délégué chargé de l'Economie numérique et

de la Modernisation des systèmes financiers, lors de son passage au forum d’El Moudjahid.

Il prévoit un nombre réduit de transactions du fait que «les mots de passe n’ont pas encore été donnés». A ce titre, il a été décidé de différer la

campagne de sensibilisation de sorte «qu’elle intervienne en pleine période d’utilisation », a encore informé l’hôte d’El Moudjahid qui se

montre cependant optimiste quant à la réussite de cette démarche qui s’inscrit dans la modernisation du système financier et bancaire. «Il n’y a

pas de raison pour un échec, a-t-il tranché, et ce, pour la simple raison que la relation est entre deux acteurs : la banque et les grands facturiers

qui vont s’atteler conjointement à convaincre le porteur de cartes». Selon M. Boudiaf, depuis le lancement du processus, on compte 13 banques qui

y ont adhéré, six banques publiques (Bdl, Badr, Bna, BEA, CPA et CNEP),

auxquelles s’ajoutent sept banques privées (SGA, Natixis, HSBC, Housing Bank, Al Baraka Bank, Trust Bank et AGB). Aussi, le portail web dédié au

e-paiement, en l’occurrence bitakati. dz, a enregistré, toujours selon le conférencier, quelque 6 000 visites pour 22 000 pages consultées et une

moyenne de consultation de 4 minutes. Les grands facturiers concernés sont au nombre de neuf : dont les trois opérateurs de téléphonie mobile,

Algérie Télécom, AADL Alger, la Cnas, Air Algérie, Tassili Airlines, Amana assurance et la Seaal. Des discussions sont en cours pour faire adhérer

d’autres acteurs à l’instar de la Sonlegaz, ADE, Seor (Société de gestion des eaux d’Oran) et Seco (Société de gestion des eaux de Constantine», a

déclaré le conférencier. On compte actuellement 1,3 million de cartes bancaires, sur celles-ci, environ 500 000 sont dotées de mots de passe

afin d’être utilisées dans le paiement électronique (epaiement. La remise des cartes de e-paiement pour les porteurs est conditionnée par le

passage aux agences bancaires et la signature d’un avenant à leur contrat

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de base, a fait savoir Mouatassem Boudiaf. Les banques ont d’ores et déjà

commencé à saisir les détenteurs des cartes. Aussi, les porteurs peuvent demander leurs cartes e-paiement directement auprès de leurs agences

bancaires ou via le portail bitakati.dz, ou encore à travers les portails des

banques qui proposent ce type de paiement. Par ailleurs, l’hôte d’El Moudjahid a annoncé que le télépaiement sera introduit avant la fin de

cette année, et permettra notamment aux entreprises de payer leur G50 via internet. Pour ce qui est du m-paiement ou paiement via le mobile,

Boudiaf dira que ce sera fait après une évaluation du e-paiement, de même que son lancement sera conditionné par la mise en place d’un cadre

juridique adéquat pour éviter tout dépassement. Dans son allocution, le ministre délégué chargé de l'Economie numérique et de la Modernisation

des systèmes financiers a rappelé que la mise en place de la monétique est intervenue en Algérie dès 1995 avec la création d’une filiale par la

Banque d’Algérie. C’est ainsi que l’on a assisté à la naissance de la première transaction de retrait dès 1997. Depuis 2006, date de l’arrivée

du paiement en masse, et ce, jusqu’à 2016, le paiement par carte est tombé dans une espèce de profonde léthargie, admet M. Boudiaf. Les

statistiques fournies par l’invité du forum d’El Moudjahid font état de 6

millions de retraits contre quelques dizaines de milliers de transactions de paiement annuellement ; un chiffre qualifié d’«insolent» par le

conférencier. Dès lors, ajoute-t-il, «nous avons essayé de comprendre les raisons de cette défection des porteurs de cartes bancaires. On a relevé

trois paramètres liés au manque de confiance qui peut être dû soit à une méconnaissance ou bien à une insatisfaction de la part des porteurs

échaudés ou déçus. L’autre paramètre est lié à un problème de communication de certains porteurs de cartes CIB ne sachant même pas

que leurs cartes étaient en réalité des cartes de paiement», a expliqué l’hôte d’El Moudjahid qui a observé que les services concernés ont

«entrepris de rehausser» cette confiance perdue en essayant de l’instaurer auprès des porteurs de cartes bancaires.

Pomme de terre: convention entre la CNMA et des organisations

agricoles (APS)

La Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) a signé mardi une

convention de partenariat avec deux organisations agricoles nationales pour assurer des couvertures assurantielles pour la pomme de terre,

indique un communiqué de la CNMA. Les deux organisations agricoles avec lesquelles la CNMA a signé cette

convention sont la Fédération nationale des producteurs de pomme de terre (FNPPT) et l'Office national interprofessionnel des légumes et des

viandes (ONILEV). Ce partenariat triangulaire est destiné aux exploitants agricoles

(producteurs, transformateurs, stockeurs…) adhérents de la filière pomme

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de terre via la FNPPT et l’ONILEV lesquelles sont directement impliquées

dans le dispositif de système de production et de régulation et de soutien. Il s'agira de permettre aux adhérents de ces deux organisations

professionnelles de bénéficier des avantages offerts par la CNMA via des

couvertures assurantielles adaptées, explique la même source. Ces couvertures assurantielles serviront à sécuriser les revenus des

agriculteurs à travers la prise en charge des risques liés à leurs activités telle l'assurance "perte de rendement", et la prise en charge des risques

"bris de machine" pour les entrepôts frigorifiques, les risques de "perte de produits en entrepôts frigorifiques" et autres couvertures relative aux

installations, équipements... Ces trois opérateurs économiques du secteur agricole s'associent à travers

ce partenariat en vue de participer au développement du secteur et l'accompagnement des agriculteurs dans leurs activités pour garantir une

traçabilité des soutiens octroyés par les pouvoirs publics aux producteurs de pomme de terre.

Il s'agit aussi d'accompagner et de conseiller les agriculteurs par des visites d'experts de la CNMA, indique le communiqué.

Les trois signataires de ce partenariat organiseront prochainement des

journées de sensibilisation et d'information au bénéfice des exploitants adhérents à travers le territoire national.

Commerce

Hausse quasi généralisée des prix : Les couffins se vident (L’expression)

Les prix des pois chiches, des lentilles, du riz, des pâtes, du sucre, du

café, des huiles, de la tomate fraiche, des viandes, du poulet, des oeufs...ont connu une envolée spectaculaire.

Manger équilibré pour les adultes comme le conseillent les diététiciens, ou consommer cinq fruits et légumes par jour pour grandir pour les petits,

relève pratiquement de l'impossible pour les Algériens à moins d'avoir un portefeuille bien garni. Et encore. Manger tout court est devenu un luxe.

Les prix des produits de large consommation ont flambé au mois d'août. Ceux des pois chiches de plus de 60%. Les lentilles de plus de 22%. Des

légumes secs qui traditionnellement constituaient les plats du pauvre. Le

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riz, les pâtes, le sucre, le café, les huiles, la tomate fraîche, les viandes, le

poulet, les oeufs...ont eux aussi connu une envolée spectaculaire. La flambée a été quasi générale! «Les prix au détail de la majorité des

produits alimentaires ont connu une hausse en août dernier par rapport au

même mois de 2015, tandis que des différences de prix demeurent significatives entre des régions du pays», indique un rapport du ministère

du Commerce relayé par une dépêche de l'APS datée d'hier. En ce qui concerne les légumes secs forts prisés à l'approche de l'hiver, seuls les

haricots blancs ont fait exception. «Concernant les légumes secs, à l'exception du prix des haricots secs qui

a baissé de 7%, il a été enregistré une flambée des prix pour les pois chiches (+60,4%) et les lentilles (+22,1%).», précisent les chiffres des

services du département de Bakhti Belaïb. Dans cette affaire, les épiciers se sont bien évidemment, frotté les mains.

«Pour les produits d'épicerie, les prix moyens à consommateur se sont envolés, entre les deux périodes de comparaison, pour le lait en poudre

infantile de 12,3%, la levure sèche de plus 10,5%, le riz a augmenté de 7,1%, les pâtes alimentaires de 7%, la farine conditionnée de 6,3%, le

concentré de tomate de 5,6%, le thé 5,3%, le sucre blanc (+2,3%), le

café (+1,7%), les huiles alimentaires (+1%) et la semoule ordinaire (+0,1%)», souligne la même source qui indique par contre, que le lait en

poudre pour adultes a baissé de 2,6%. Le document du ministère du Commerce a, en outre, relevé des disparités de prix élevés, selon que l'on

soit dans une région du pays ou une autre. Que l'on soit à Blida ou à Ouargla, on ne paiera pas le même prix pour le kilogramme de pomme de

terre. Le prix moyen de la pomme de terre était à 38 DA/kg dans la région de Blida en août dernier contre 56 DA à Ouargla. Soit un écart de 18

dinars. L'ail local coûtait 333 DA/kg sur les étals de Saïda contre 464 DA à Alger.

Une différence de plus de 130 dinars. Les haricots verts étaient vendus à 110 DA/kg dans la région de Blida contre 142 DA à Béchar et Ouargla,

tandis que la carotte s'est vendue à 57 DA à Sétif contre 78 DA à Ouargla. L'oignon était cédé à 27 DA/kg à Blida contre 51 DA à Ouargla...

Des écarts de prix qui prennent des proportions considérables lorsqu'il

s'agit des viandes. «Il est observé qu'elles sont moins chères dans la région de Batna: le kilogramme de viande ovine locale s'y vendait à 1 252

DA/kg contre 1443 DA à Alger (une différence de plus de 190 DA), alors que la viande bovine locale y était cédée à 870 DA/kg contre 1356 DA à

Oran (une différence de 486 DA)» soulignent les enquêteurs du ministère du Commerce qui expliquent ce phénomène par les habitudes alimentaires

régionales, les frais de transport pour les wilayas éloignées et la vocation agricole de certaines régions. Le couffin de la ménagère que ce soit à

Alger ou Tamanrasset pèse de toutes les façons de moins en moins lourd.

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Coopération

Sellal souligne à La Havane l'"excellence" des relations algéro-

cubaines (APS)

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a souligné mercredi à La Havane l'"excellence" des relations algéro-cubaines, affirmant que les deux pays

allaient œuvrer pour avancer "encore davantage". "Ma visite sera une occasion pour faire le point sur l'état des relations

entre les deux pays, qui sont excellentes. Vous connaissez la force des relations entre les deux pays, donc c'est un geste d'amitié et de

fraternité", a déclaré à la presse M. Sellal à son arrivée à l'aéroport international José Marti.

Le Premier ministre a ajouté qu'il se sentait "chez lui" à Cuba, relevant, dans ce sens, qu'"on va avancer encore (dans les relations) entre les deux

pays". M. Sellal a indiqué également qu'il était porteur d'un "message d'amitié et

de fraternité" du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux présidents Raul et Fidel Castro.

"Je voudrais, au nom du Président Bouteflika et au nom de tous les Algériens, saluer toutes nos soeurs et tous nos frères cubains", a-t-il dit,

ajoutant qu'il est à Cuba à l'invitation des hautes autorités de ce pays

"ami et frère". Le Premier ministre est accompagné, lors de cette visite, du ministre

d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre de la Santé, de la

Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.

Algérie-Cuba: des relations historiques avec une véritable dynamique pour la coopération (APS)

Les relations bilatérales algéro-cubaines, qui remontent à plus de 50 ans

d'existence, ont connu une véritable impulsion ces quinze dernières années, touchant divers domaines de coopération.

L'Algérie et Cuba se sont engagées, par la voie des plus hautes autorités

des deux pays, à poursuivre leurs efforts pour impulser leur coopération dans divers domaines tant sur le plan économique que politique où les

deux pays partagent les mêmes positions et approches sur nombre de questions internationales.

Ainsi, l'échange de visite entre les deux chefs d'Etats, MM. Abdelaziz Bouteflika et Fidel Castro, en 2000 et 2001 répondaient au souci et à

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l'ambition des deux pays d'intensifier et de consolider davantage leurs

relations dans tous les domaines. Cette volonté a été réaffirmée par le président Bouteflika dans son

message adressé, en juillet dernier, au président du Conseil d'Etat et du

Conseil des ministres de Cuba, Raul Castro Ruz, à l'occasion de la commémoration de la Journée de la Rébellion, en soulignant la régularité

de la consultation et de la concertation qui existent entre l'Algérie et Cuba, marquées par une convergence de vues sur les principales questions

régionales et internationale d'intérêt commun. "Ce dialogue, utile et fructueux, sera, j'en suis convaincu, davantage

approfondi à la faveur de la prochaine visite à La Havane de notre Premier ministre, qui constituera également une opportunité à saisir pour donner

un nouveau souffle à la coopération algéro-cubaine dans divers domaines", avait soutenu le chef de l'Etat.

Dans ce cadre que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal se rendra à la Havane du mercredi au vendredi, à l'invitation du Premier vice-président

du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres de Cuba, Miguel Diaz Canel Bermudez, pour notamment consolider davantage les relations

traditionnelles d'amitié entretenues par les deux pays et procéder à un

échange de vues sur toutes les questions d'intérêt commun ayant trait à l'actualité internationale et régionale.

La solidité et l'exemplarité des liens entre les deux pays avait fait dire au chef de l'Etat cubain, Raul Castro, lors d'une visite de travail en Algérie en

2009, que l'amitié algéro-cubaine était toujours "indestructible" qu'il y a 50 ans.

La santé se taille la part du lion des relations algéro-cubaines La coopération algéro-cubaine porte sur divers domaines, à l'instar de la

santé, le tourisme, l'hydraulique, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'Education, le sport, la pêche, l'agriculture et le

développement rural, ainsi que la culture. Mais le secteur de la santé se taille la part du lion de la coopération

algéro-cubaine, considérée comme la "locomotive" de la coopération bilatérale, avec plusieurs accords de partenariats, en particulier dans le

domaine de l'ophtalmologie.

Plus de 900 praticiens et techniciens cubains exercent en Algérie dans le domaine de la santé, déployés à travers plusieurs wilayas du pays, en

particulier le Sud. Cette coopération est appelée à s'élargir pour assurer une couverture

globale de tout le territoire national, notamment en matière de santé mère/enfant et de lutte contre le cancer.

A ce titre, les travaux de la 20e session de la commission mixte algéro-cubaine de coopération avaient été sanctionnés, en mai dernier, par la

signature d'un accord-cadre sur la coopération sanitaire et d'un procès-verbal de coopération dans plusieurs secteurs.

Les deux pays avaient convenu d'actualiser les aspects juridiques en matière d'oncologie, de néphrologie et urologie, d'ophtalmologie et de

santé maternelle et infantile, et de développer les perspectives de coopération bilatérale dans les autres secteurs.

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Le ministre du Commerce extérieur et de l'investissement étranger,

Rodrigo Malmierca Diaz avait réaffirmé, dans ce sillage, la disponibilité de son pays à renforcer la coopération bilatérale dans le domaine du transfert

de technologie et de la fabrication de médicaments, se disant satisfait de

"la nouvelle vision stratégique et de la coopération fructueuse entre l'Algérie et Cuba".

L'Algérie et Cuba ont plaidé, à maintes reprises, pour la promotion et l'élargissement de leur coopération économique en vue de les hisser au

niveau de leurs relations politiques, qualifiées d'"excellentes".

Rencontre algéro-nigérienne : Pour un partenariat durable (APS)

Les participants à la rencontre bilatérale algéro-nigérienne dont les travaux ont pris fin, hier à Tamanrasset, ont mis l’accent sur l’importance

d’un partenariat solide et durable entre les deux parties. Ils ont ainsi souligné, lors de cette rencontre qui entre dans le cadre du programme

d’action du comité bilatéral algéro-nigérien, l’importance de concrétiser un

partenariat solide et durable sur les questions d’intérêt commun. Les travaux de cette réunion préparatoire à la tenue de la 6e session ordinaire

du comité bilatéral, ont été coprésidés par les walis de Tamanrasset et d’Illizi et leurs homologues d’Agadez et Tahoua (Niger), en présence de

responsables d’institutions sécuritaires et autres directions de secteurs des deux parties. Ils se sont articulés autour de l’examen et l’évaluation de

l’état d’exécution des recommandations issus de la 5e session du comité bilatéral algéro-nigérien, tenue en juillet dernier à Niamey (Niger), et de la

mise en place d’une stratégie commune visant le renforcement de la coopération dans les différents domaines, notamment sécuritaire.

Présidant la clôture de cette rencontre, le wali de Tamanrasset a estimé que les résultats qui l’ont couronnée sont à la hauteur des attentes des

deux parties. M. Belkacem Silmi a également souligné que ces résultats devaient constituer un engagement et un jalon supplémentaire à l’avenir

dans le traitement des questions communes, aussi diverses soient elles, et

l’action dans le sens de la concrétisation des programmes communs. De son côté, le gouverneur de Tahoua (Niger), Abderrahmane Moussa, a

relevé l’importance hautement stratégique de cette région frontalière, permettant d’y entrevoir un véritable partenariat entre les deux parties,

notamment au plan commercial. Cette rencontre bilatérale a été l’occasion d’engager une réflexion sur le cadre juridique adéquat pour la

consolidation et la diversification des échanges économiques, en particulier à travers le troc, et de s’accorder sur l’implication des

Chambres régionales de commerce et d’industrie des deux parties ainsi que les agences nationales en charge du commerce extérieur pour

redynamiser le commerce de troc et organiser différentes manifestations économiques et commerciales dans ces régions. Pour un échange

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d’expérience dans divers segments activités Elle a permis, en outre, aux

participants de s’accorder sur la possibilité de tenir des journées d’études, dans le cadre de l’échange des expériences et techniques, dans le

domaine des travaux publics, de renforcer le partenariat entre les agences

de tourisme et de voyage des deux parties, en permettant aux opérateurs par exemple de procéder à des échanges de flux de touristes lorsque le

souhait se manifeste, en plus de prévoir des salons de tourisme, de procéder à des échanges d’expériences et de formation en matière de

tourisme et d’hôtellerie, et d’œuvrer au rapprochement des Chambres de l’artisanat traditionnel des deux parties. Dans le domaine technologique,

et selon les conclusions de la rencontre, le travail sera concentré sur les énergies renouvelables et l’électricité rurale, la partie algérienne s’est, par

ailleurs, dit prête à mettre son expérience technique à la disposition de la partie nigérienne pour ce qui concerne l’alimentation en eau potable dans

les régions d’Agadez et Tahoua. Au chapitre de la santé, les deux parties ont mis en exergue la nécessité d’un renforcement de la coordination pour

faire face et lutter contre les maladies transmissibles, à l’instar du paludisme, de la tuberculose et du sida. La partie algérienne a fait part,

dans ce même registre, de sa possibilité de former des médecins et des

paramédicaux nigériens en matière de dépistage et de prise en charge totale de ces pathologies. Les deux parties se sont accordées aussi sur

l’élaboration d’un plan d’information pour un échange d’expériences et d’information dans le domaine agro-pastoral, en plus d’une coordination

dans les questions liées aux variations climatiques, au développement durable, à la gestion des réserves naturelles et à la lutte contre la

désertification. Les travaux de cette rencontre entrent dans le cadre de la préparation de la tenue de la 6e session du comité bilatéral algéro-

nigériens prévu en décembre prochain, a-t-on indiqué sans en préciser le lieu. Ils se sont déroulés sous forme de deux ateliers traitant de questions

bilatérales liées aux volets sécuritaire et de circulation des biens et des personnes pour le premier, et au dialogue concernant la coopération dans

les domaines socioéconomiques, culturel et scientifique, pour le second.

L’ambassadrice d’Autriche à El Moudjahid : Projets de partenariat

dans le rail et l’agriculture (El Moudjahid)

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Dans une déclaration à notre journal, l’ambassadrice d’Autriche en Algérie,

Mme Franziska Honsowitz, s’est dit très satisfaite de la première expérience de partenariat entre l’Algérie et son pays dans le domaine du

compostage des déchets organiques et confiante quant aux bonnes

perspectives de coopération dans un proche avenir. A ce propos, elle a dévoilé la possibilité de mettre en œuvre des projets de partenariats dans

divers secteurs entre autres la ceux de Construction des chemins de fer, l’agriculture et la gestion des eaux. Concernant le tri sélectif, la diplomate

a indiqué que cette activité occupe une place importante dans l’économie de son pays et cela pourrait être le cas en Algérie. « En Autriche, le

recyclage des déchets rapporte beaucoup d’argent. Mais on ne peut pas parler de recyclage sans le tri sélectif qui est à la base de cette activité.

L’Algérie dispose de fortes potentialités dans ce domaine, en particulier dans le recyclage du plastique, et l’Autriche dispose de la technologie pour

développer cette activité ici en Algérie. Il y a là un énorme manque à gagner. Dans mon pays on recycle presque tout. A Vienne, il y a même

une usine qui produit de l’eau chaude pour la ville à partir de déchets brûlés ». A ce propos, des économistes parlent, souvent du « trésor des

déchets ménagers ». Outre les énergies renouvelables, ils estiment que le

développement de l’industrie du recyclage constitue une alternative économique. Selon le Pr Chitour Chamseddine « un simple calcul montre

que le gain généré par le recyclage peut atteindre 800 millions d’euros, si toutes les décharges étaient exploitées rationnellement. De plus, ce sont

des milliers d’emplois pérennes qui seront créés et qui permettront la diminution de l’importation de produits finis qui peuvent être recyclés

localement », a-t-il relevé. Le recyclage des déchets ménagers permettrait, selon lui, une récupération d’un million de tonnes de

plastique, un million de tonnes de papier et plusieurs milliers de tonnes de verre et de métaux. A cela s’ajoutent les milliers d’emplois, qui seront

créés par la chaîne de processus du recyclage, dit-il.

Veille

Polémique sur la retraite : les chiffres du gouvernement sont contestables, selon un expert (Maghreb Emergent)

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Pour défendre sa politique en matière de retraite, contestée par les

syndicats, le gouvernement avance via le ministre du travail qu’il y a actuellement 2,1 travailleurs cotisants pour un retraité. Un chiffre qui

n’est pas conforme à la réalité, selon Nouredine Bouderba, ancien

syndicaliste et spécialiste des questions sociales. La décision de la dernière tripartite (Gouvernement-Patronat-UGTA) de

fixer l’âge de départ à la retraite à 60 ans continue d’agiter le front social. Alors que des syndicats autonomes se préparent à une grève

« renouvelable » à partir à partir du 17 octobre prochain, le gouvernement continue de défendre le bienfondé de la décision par la

préservation des équilibres financiers de la Caisse nationale des retraites (CNR).

Pour Nouredine Bouderba, ancien membre de la Fédération des pétroliers (FNTPGC) et spécialiste des questions sociales, le profil démographique de

l’Algérie ne peut justifier la suppression de la retraite proportionnelle et retraite sans condition d'âge même s’il reconnait qu’il y a réellement un

problème d’équilibre financier de la CNR. Selon lui, pour fixer l’âge du départ à la retraite, il faut avant tout revenir

à ses déterminants notamment celui lié à la démographie du pays. « Dans

tous les pays du monde, l’âge de départ à la retraite a un grand lien avec la démographie. Et contrairement à tout ce qui se dit dans les médias,

l’Algérie est dans une phase d’ ‘’aubaine démographique’’. En clair, « il y a potentiellement beaucoup d’actifs qui peuvent relancer l’économie par

rapport aux inactifs », a-t-il expliqué à Maghreb Emergent. Le déterminant démographique

Et c’est justement, ce déterminant démographique qui doit être pris en compte lors de la fixation de l’âge de départ à la retraite, précise M.

Bouderba qui rappelle que la France avait décidé en 1982 d’abaisser l’âge de départ à la retraite de 65 à 60 ans alors que la proportion de la

population âgée de plus de 60 ans était de 17%. «Tandis qu’en Algérie avec un ratio de 8,7% en 2015, on veut augmenter

l’âge du départ à la retraite », a-t-il ajouté. Sur le nombre de travailleurs cotisant pour un retraité qui est actuellement de 2,1 pour 1 selon le

ministre du Travail, M. Bouderba estime qu’il n’est pas conforme à la

réalité. Selon lui, le chiffre exact est de 3 actifs pour 1 retraité en se référant aux

dernières statistiques des caisses sociales, soit 5,1 millions de cotisants (CNAS) pour 1,7 millions de retraités (CNR). Ce chiffre, ajoute-t-il, devrait

être plus important si l’on se réfère aux statistiques de l’ONS qui donnent 7,6 millions de salariés en Algérie, soit 4,4 actifs pour 1 retraité.

M.Bouderba relève dans ce sens que les salariés non déclarés constituent un gisement important dans lequel il faut puiser pour rééquilibrer les

comptes de la CNR. Et de préciser que 82 % des salariés du secteur privé ne sont pas déclarés à la sécurité sociale, citant les statistiques de l’ONS

de 2015. Mobiliser les ressources qui échappent aux caisses sociales

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Dans l’immédiat, il préconise de mobiliser les ressources qui échappent

aux caisses sociales. Il cite entre autres le cas des salariés non déclarés mais aussi la catégorie des indépendants qui ne comptent que 300.000

cotisants à la CASNOS sur 3 millions d’actifs.

La lutte contre l’activité informelle et la non-déclaration va permettre ainsi de récupérer quelques 550 milliards de DA pour les caisses sociales,

précise notre interlocuteur. Il cite également le cas des emplois subventionnés pour les entreprises à

travers le dispositif des emplois aidés. Selon lui, la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC) a reçu en 2001 et 2015, pas moins de 180

milliards de DA de recettes de cotisations dont 171 milliards sont allés financer les emplois aidés, alors qu’il n’est pas de son ressort de le faire.

S’agissant des solutions à long terme, M. Bouderba estime que la pérennité du système de retraite est intimement liée à la relance de la

croissance à travers les investissements productifs et créateurs de richesses. « Si on arrive à augmenter notre taux d’activité qui est

actuellement de 41% de 10%, on va créer un million d’emplois et gagner 200 milliards de DA pour les caisses sociales », a-t-il conclu.

Face aux opportunités économiques qu'offre le continent noir

(l’expression)

Alger veut se placer en Afrique face à l'offensive des entreprises

européennes, asiatiques et américaines et même marocaines, mais la course a commencé il y a longtemps et le train ne compte pas s'arrêter en

cours de route. L'Algérie et le Maroc font de leur présence en Afrique une affaire d'Etat

depuis quelques mois. Mais les deux pays, pour des raisons qui leur sont bien propres, ne sont pas sur la même longueur d'onde.

Dans son dernier numéro, le groupe Africa Intelligence indique que la politique économique du Maroc est résolument tournée vers l'Afrique et ne

compte s'articuler qu'autour des opportunités qu'offre le continent. «Le

souverain chérifien le martèle à tous ses interlocuteurs: l'avenir du Maroc se joue au Sud! Profitant de la désaffection de l'Afrique par Paris et

l'éternel frère ennemi algérien, le roi Mohammed VI a lancé ses diplomates et ses entreprises à l'assaut du continent. Cette manoeuvre

vise à doter le royaume d'un pré carré qui soit à la fois un réservoir d'opportunités commerciales et de soutiens diplomatiques», écrit Africa

Intelligence dans son rapport. Ce même groupe a également relevé que, lors de la conférence de Paris, «le Maroc a mobilisé une quarantaine

d'entreprises, reléguant toutes les autres délégations au rang des figurants». De fait, cette offensive économique, qui s'arrime à une très

grande bataille diplomatique visant la réintégration du Maroc dans les instances de l'Union africaine, fait de ce pays un acteur dynamique et

incontournable dans la reconfiguration de la carte économique du

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continent noir qui, depuis quelques années, constitue une cible privilégiée

pour tous les pays, y compris les plus puissants. Pour l'heure, bien qu'il ait quitté l'Union africaine depuis 1984, soit depuis

plus de 32 ans, le Maroc est très présent, à travers ses entreprises dans

les pays africains. Maroc télecom a acquis le contrôle de Mauritel début 2001 pour la somme de 48 millions de dollars, Managem exploite

plusieurs mines au Niger, en Guinée, en Côte d'Ivoire et a des projets au Burkina Faso Le groupe Châabi a signé une convention avec l'Etat

sénégalais pour la construction de logements sociaux tout en développant ses activités dans la construction immobilière en Côte d'Ivoire. Ce même

groupe investit en outre dans plusieurs projets touristiques en Egypte. Pour sa part, la BCP détient des filiales assez anciennes dans deux

établissements de crédit: la Banque populaire maroco-guinéenne, qu'elle contrôle à hauteur de 54% et dont le prix d'acquisition était, à fin 2002,

de l'ordre de 84 MDH (porté à 135 MDH après une récente augmentation de capital) et la Banque populaire maroco-centrafricaine, dont elle détient

57,5%, pour un investissement de 11 MDH est déjà présente, par ailleurs, dans le capital de la Banque internationale arabo-tunisienne avec un

investissement de 66 MDH.

Dans le secteur des assurances, les compagnies marocaines ont entamé leur internationalisation depuis au moins six ans. En effet, le Groupe

Saham, qui a acquis en 2010 le Groupe Colina présent dans 13 pays, est actuellement présent dans 22 pays via 40 filiales. Wafa Assurance a, elle,

entamé son développement à l'international par la Tunisie en créant une filiale spécialisée dans l'assurance Vie: Attijari Assurance. En Afrique

subsaharienne, après l'échec de l'acquisition de l'assureur Safa en Côte d'Ivoire, la filiale d'assurance d'Attijariwafa bank s'est déployée en 2014

au Sénégal en créant deux compagnies -Wafa Assurance Vie S.A et Wafa Assurance S.A- avec l'ambition de devenir un acteur majeur de

l'assurance au Sénégal. Pour sa part, RMA Watanya du Groupe FinanceCom a démarré son développement à l'international en signant un

partenariat avec le Groupe Beneficial Life Insurance Company (BLIC) mettant ainsi les pieds au Cameroun, en Côte d'Ivoire et au Togo. La

compagnie envisage de s'implanter dans une quinzaine de pays via des

acquisitions ou des opérations de «greenfield» à l'horizon 2020. Ces filiales s'appuieront sur les réseaux de Bmce Bank et sa filiale africaine

Bank of Africa. Cette liste d'entreprises marocaines présentes en Afrique n'est cependant pas exhaustive et elle est appelée à se prolonger

davantage à l'avenir, compte tenu des projets de partenariats en cours. Pour ce qui est des exportations marocaines vers l'Afrique, elles se situent

autour de 4,5 milliards de dollars par an, soit la moyenne de 6% de ses exportations.

Dans cette ambiance de conquête de l'Afrique par aussi bien les grandes puissances économiques qui y voient «la locomotive de la croissance pour

les années à venir», que par les pays africains eux-mêmes qui cherchent à se trouver une place dans les interstices laissés par les déséquilibres

régionaux, notamment le Maroc qui avance à pas de géant dans ce sens, l'Algérie reste à la traîne. En effet, à l'exception de quelques échanges

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commerciaux avec certains pays africains, lesquels échanges n'atteignent

pas les 200 millions de dollars annuellement, seules quelques entreprises algériennes sont présentes en Afrique et timidement: Condor, Bimo, Ahhp,

etc. Selon l'économiste Boualem Alliouat de l'université de Nice, cette

situation est due au fait que «l'Algérie a été trop longtemps absente du paysage économique africain, et elle ne semble pas engagée dans un plan

de reconquête par l'image et la représentation, celles d'une nation engagée dans le développement des synergies et des potentiels du

continent africain». Depuis quelque temps, le discours officiel quant à cette question a changé, mais sur le terrain, on est encore au stade des

«forums» et «des échanges d'idées». L'Algérie affiche en effet ses ambitions en la matière depuis la conférence

Africa 2016 des 22 et 23 septembre dernier à Paris. Le prochain forum africain de l'investissement qui se tiendra du 3 au 5 décembre prochain à

Alger représente ainsi pour l'Algérie un rendez-vous hautement stratégique, parce qu'il constitue une opportunité de donner forme à son

ambition de déploiement en Afrique, à travers la signature de protocoles d'accords et de partenariat, ainsi que la possibilité de promouvoir le

produit local et l'ouverture de nouveaux débouchés à l'exportation.

Les clés de la compétitivité à l'ère du digital (Le Quotidien d’Oran)

A la fin 2016 l'Algérie accusera un déficit budgétaire estimé à 30 milliards

de dollars US. Les éminences grises du pays en charge de proposer à la fois des mesures à même d'infléchir la courbe affolante des écarts entre

recettes et dépenses, et des modèles susceptibles de relancer nos différentes industries n'ont, semble-t-il, pas encore trouvé les chemins

salutaires de la transition économique et énergique. Or plus de compétitivité sur le plan économique et plus d'efficacité sur le plan

énergétique suppose l'adoption d'un modèle viable, dynamique et pérenne basé sur l'intelligence économique.

Pour mettre en place un tel modèle et diversifier une économie atteinte de

sclérose, il est vivement recommandé d'élaborer des stratégies digitales permettant aux entreprises algériennes de construire au mieux leurs

propres avantages concurrentiels et de les exploiter de la meilleure façon. Stratégie

Le but du management stratégique est de permettre aux managers d'identifier des opportunités pour créer de la valeur dans des

environnements concurrentiels et dynamiques. Il est ensuite crucial de bâtir des compétences (individuelles et organisationnelles) pour saisir ces

opportunités et en tirer avantage. On parle désormais d'avantage concurrentiel. Pour rendre l'ensemble cohérent, tout le processus

stratégique, de la conception à l'exécution, doit être drivé par la vision. Cette vision permet d'articuler l'ensemble des décisions et des activités de

manière cohérente. La vision, c'est une projection de l'entreprise dans le

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futur. La stratégie a donc pour objectif de réaliser cette vision qui donne

donc une direction claire du devenir de l'entreprise. « Numérique » ou « digital » ?

Est « Numérique » ce qui relève des nombres, ce qui peut se traduire en

nombres. Numériser un document, c'est représenter un document par des nombres, pour pouvoir par exemple le diffuser facilement. Le terme «

digital » vient quant à lui de « digit » (doigt) mais qui signifie aussi « chiffres » ou « nombres ». Donc les deux termes relèvent clairement de la

même chose : les nombres. D'ailleurs la plupart des dictionnaires précisent que les deux termes sont synonymes. Il y a néanmoins une

différence culturelle entre les deux termes. Le terme « numérique » renvoie plutôt à une dimension technique et est régulièrement utilisé en

science de l'ingénieur ou dans les départements SI. Le terme « digital » quant à lui fait plutôt référence à une dimension « marché », et c'est

plutôt lui qui est préféré dans les départements marketing. Le terme « digital » sera le terme usité dans ce qui suit.

Révolution digitale Le changement de notre monde est tellement impressionnant qu'il n'est

pas rare de voir qualifier le passage de l'économie analogique à l'économie

digitale de troisième révolution industrielle. En effet, la mutation des économies et l'avènement des technologies digitales ont changé

radicalement le comportement des consommateurs. Et si la demande change, l'offre doit s'adapter. Cette révolution a donc impacté fortement le

comportement des entreprises. Pour faire court, la révolution digitale peut être résumée en 3 points :

1. Inter-connectivité des individus Certes l'inter-connectivité, mue entre autres par la mobilité et les réseaux

sociaux, a conduit à une prolifération des données. La collecte, la reconfiguration, l'analyse puis l'exploitation des données sont au cœur de

la stratégie digitale. Mieux connaître le client à travers son profil psychologique, ce qu'il fait, ses domaines de compétences, ses

préférences et pôles d'intérêts et ses process de prise de décision, n'est possible que grâce aux technologies digitales.

2. Recherche et recommandations

La recherche, et donc la possibilité pour tous de trouver une information, a considérablement transformé le comportement des consommateurs.

Aujourd'hui, grâce aux moteurs de recherche et aux comparateurs en ligne, le consommateur peut faire les choix les plus judicieux en utilisant

les différents objets connectés qui sont à sa disposition. Les moteurs de recommandations, conduits par de puissants algorithmes,

peuvent comparer le comportement d'un consommateur à celui d'un grand nombre d'autres personnes afin d'anticiper ses besoins. Ces

moteurs segmentent leur clientèle, plus ou moins finement en fonction de la qualité de l'algorithme et des données collectées préalablement, et

déterminent les produits qui sont susceptibles de plaire le plus probablement en fonction du segment auquel appartient l'individu. Qui n'a

pas été surpris par la qualité des recommandations sur Amazon ? 3. Le stockage, l'exploration et l'exploitation des données

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Enfin, le troisième élément qui boucle la boucle et recoupe les points

précédents, c'est la question du stockage. La baisse des coûts des matériaux et l'amélioration des technologies de bases de données, comme

les bases de données non-relationnelles (noSql par exemple) ont permis

d'accroître considérablement les capacités de stockage et d'exploitation des données, conduisant en cela à l'émerge de toutes les nouvelles

technologies et méthodes de Big Data, de data visualization, et bien entendu l'intelligence artificielle. Maintenant, la donnée produite peut être

stockée et exploitée, là où elle se trouve. Et cela recoupe la prolifération des données, la puissance des moteurs de recherche, et les moteurs de

recommandations. Cela veut dire que parler de stratégie digitale conduit inévitablement à

parler de personnes et de comportements, de TIC, de réseaux sociaux, de contenus mais aussi d'ergonomie et de sécurité.

Stratégie digitale L'art de la stratégie digitale se résume à un ensemble de méthodes et de

techniques digitales qui employées de manière judicieuse permettent à l'entreprise de construire un avantage concurrentiel durable.

Or du fait que toute stratégie soit liée à un environnement concurrentiel, il

est évident que la validité de la première soit conditionnée par la stabilité du second et par conséquent l'évolution d'un environnement rend caduque

toute stratégie antérieure à sa mutation et fondée sur des données environnementales dont l'obsolescence est actée. De sorte que tout

avantage concurrentiel, quel que soit sa vigueur, finira par disparaître au rythme accéléré de l'évolution des marchés dits très compétitifs. Car il

faut savoir que toute surperformance identifiée par des concurrents hors marché les conduira nécessairement à rentrer un jour pour disputer

l'avantage concurrentiel aux autres. Pour rendre cet avantage soutenable et défendable encore faut-il innover plus vite que les concurrents. Et c'est

là qu'entre en scène la stratégie digitale dans son rôle principal de benchmarker' (comprendre chercheur d'avantages sur la base

d'indicateurs chiffrés de performance ou ‘benchmark'). Qu'est-ce que l'avantage concurrentiel?

L'avantage concurrentiel, c'est la capacité d'une entreprise à atteindre une

performance plus élevée que la performance moyenne de ses concurrents sur son marché. Un marché, c'est le lieu où se rencontrent l'offre et la

demande pour des biens satisfaisant le même besoin du consommateur. Donc on commence par lister l'ensemble des entreprises sur le marché

identifié puis on détermine pour chacune leur performance. Se pose donc ensuite la question de la mesure de la performance. Plusieurs variables

sont utilisables pour mesurer la performance, les plus fiables sont le ROA (Return on Asset), le ROE (Return on Equities) et/ou le ROI (Return on

Invest). Le ROA est le plus fréquent et il donne une information simple à analyser :

combien de dinars d'actifs sont nécessaires pour générer un dinar de profit. Les taux de marge, ou soldes intermédiaires de gestion comme

l'EBE sont aussi envisageables. Quoi qu'il en soit, il est déconseillé d'utiliser des variables comme le chiffre d'affaires (CA) ou le volume de

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ventes. Ces variables sont sensibles à la taille de l'entreprise, ce qui rend

l'analyse moins fiable. Qu'est – ce que la rentabilité économique ?

La rentabilité de l'actif économique est égale au rapport du résultat

d'exploitation après impôt sur l'actif économique. Ce taux est aussi le produit de deux ratios, la marge d'exploitation et le taux de rotation de

l'actif économique. Ce taux, qui peut être analysé comme le taux de rentabilité des capitaux propres si l'endettement était nul, est fondamental

car il n'est pas affecté par la structure financière de l'entreprise. Toutefois, il s'agit d'un taux comptable qui n'intègre donc pas la notion de risque.

Son intérêt dans la prise de décisions financières est donc limité, alors qu'il est très important pour le contrôle de gestion ou l'analyse financière

puisqu'il mesure l'efficacité de l'activité de l'entreprise d'un point de vue financier.

Positionnement de l'offre Un haut niveau de performance, c'est ce que l'avantage concurrentiel

permet d'atteindre. En soit, concrètement, l'avantage concurrentiel est un positionnement de l'offre de biens ou services sur un marché. Et c'est le

positionnement de cette offre qui conduit à générer une performance plus

élevée que ses concurrents. Ce positionnement est composé de trois paramètres: Prix du produit ou service

Quel est le prix public de l'offre, produit ou service, par rapport aux concurrents? Quid de ce prix par rapport aux coûts? Et par rapport aux

revenus de la cible, entreprises ou consommateurs en fonction du marché B to B ou B to C? Caractéristiques de cette offre

Quelles sont les caractéristiques des produits ou services? Comment se positionnent-ils par rapport aux concurrents? Et par rapport aux besoins

des consommateurs? Quantité, et donc disponibilité

Comment êtes-vous distribué? Vos produits sont-ils partout, en grande

quantité, ou rares, et souvent indisponible ?

Les sources de l'avantage concurrentiel Il y a deux sources principales d'avantage concurrentiel:

1. Le Willingness to Pay: l'encouragement des consommateurs à payer pour un bien ou un service. Il consiste à créer des biens et services pour

lesquels les consommateurs sont prêts à payer beaucoup et que les concurrents ne peuvent égaler (prix, caractéristiques du produit,

distribution, expérience client, …) 2. L'efficience: trouver un moyen de réduire les coûts, ce qui conduit à

être moins cher que les concurrents ou être au même prix mais avec un taux de marge plus élevé.

Ces deux sources forment un continuum. Chaque offre est donc formée par un prix, des caractéristiques et une

quantité de l'offre et chaque position d'offre est caractérisée par un niveau de risque et de compétitivité. Le but de ces offres est de rejoindre un arc

convexe où la génération de valeur est optimale.

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Et c'est là que se trouve l'essence de la stratégie. Le but de chaque

entreprise va être conduit par cette analyse: Les entreprises dont l'offre n'apporte pas un avantage concurrentiel vont

devoir bâtir une stratégie pour construire cet avantage. Elles vont donc

bâtir une stratégie pour que leur offre rejoigne l'arc en question ; Les entreprises dont l'offre est déjà sur l'arc vont bâtir une stratégie pour

y rester, et renforcer leur position. On parle d'avantage concurrentiel soutenable (défendable).

L'avantage concurrentiel à l'ère du digital Avec l'avènement du digital, il est important de comprendre que bien que

la définition d'un avantage concurrentiel reste inchangée, c'est une position sur un marché qui conduit une entreprise à être plus performante

que la moyenne des performances de ses concurrents sur le marché, en revanche, la stratégie digitale à mettre en œuvre pour bâtir un avantage

concurrentiel n'est pas universelle. En effet, l'avantage concurrentiel est doté de plusieurs facettes, et l'entrée dans l'ère du digital a affecté

chacune de ces facettes. L'effet de la révolution digitale sur l'avantage concurrentiel porte

principalement sur deux dimensions : comment construire l'avantage

concurrentiel ? Et pourquoi faire ? Tout d'abord, voici brièvement présenté un panorama des facettes de

l'avantage concurrentiel à l'ère du digital. L'avantage concurrentiel étant un positionnement sur un marché composé de trois paramètres, le digital

affectant chacun d'eux : Le prix de l'offre

Le prix est un paramètre fondamental dans la construction de l'avantage

concurrentiel. Le basculement dans l'ère du digital l'a affecté principalement sous deux angles. Tout d'abord le prix public, c'est-à-dire

le prix de l'offre sur le marché. Aujourd'hui, le niveau d'information des consommateurs est si considérable que l'accès à des comparateurs de prix

pour acheter un produit ou un service est à portée d'un clic. Cette transparence a totalement bouleversé la concurrence. Mais le digital a

aussi affecté la structure des coûts des entreprises en amont de ce prix public au point que la digitalisation des marchés a conduit les entreprises

à allouer différemment leurs ressources, … et cette structure impacte

directement à son tour le taux de marge et donc le prix public. Les caractéristiques de l'offre

S'il est aujourd'hui possible de proposer des produits et des services qui sont censés avoir une meilleure adéquation avec la demande c'est

principalement dû au fait que le digital a ouvert la voie à un approfondissement considérable de la compréhension des comportements

des consommateurs. Les données y afférentes sont tellement massives qu'il est nécessaire d'investir actuellement dans des méthodes de type Big

Data ou data vizualisation et d'automatisation de collecte et d'analyse. Ainsi, mieux comprendre la demande signifie que l'on doit être capable

d'adapter l'offre de manière dynamique afin d'être le plus en phase possible avec elle. C'est un challenge technologique considérable, et un

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défi lancé par le digital, car ne pas satisfaire la demande laisse la place à

de nouveaux entrants qui la satisferont mieux. Les quantités

Le digital a métamorphosé la supply chain et la mise à disposition des

produits. Prenons l'exemple d'Amazon. Lorsque vous consultez la fiche d'un produit sur Amazon, vous voyez des quantités disponibles apparaître.

Ces quantités sont les quantités réelles, en temps réel. Cela signifie que vous passez votre commande en connaissance de cause. Ceci est lié à un

ERP extrêmement performant, et à un site web totalement réactif. Si la digitalisation affecte les trois paramètres de l'avantage concurrentiel,

elle affecte aussi évidemment ce que l'entreprise va en faire. En effet, si l'entreprise est un pure player, sa problématique tournera autour d'une

génération de création de valeur en ligne. Mais si elle se présente comme étant multi-canal, son objectif sera de vendre en ligne et de faire venir

des clients dans sa boutique. Enfin, si elle est exclusivement physique, sa problématique sera de trouver la manière la plus efficace de faire usage

du digital pour accroitre la fréquentation de ses points de vente, et donc le volume des ventes. Et bien entendu, à cela va s'ajouter la volonté de

conquérir un avantage de type «willingness to pay» ou «efficience».

Ainsi, l'avantage concurrentiel dans le cadre d'une stratégie digitale a des effets online et/ou offline, et il ne s'agit pas là que de sites internet ou de

médias sociaux, mais d'articulations potentielles entre web et monde physique, pour conquérir une position profitable et défendable sur un

marché donné. Conclusion

Nos décisions sont le reflet de notre trajectoire historique, de nos expériences passées, de notre formation, de notre parcours professionnel,

bref de notre vécu dans toute sa dimension socioéconomique. La stratégie digitale une fois décidée est par conséquent un fragile équilibre entre la

dimension analytique pure, la dimension systémique et la dimension émotionnelle. Elle relève véritablement de l'art où les compétences

relationnelles sont la clé de voute du succès. Après l'avoir construite au terme d'un travail où l'expertise se mêle au feeling, il faut passer au

travail de persuasion c'est-à-dire parvenir à convaincre les autres du bien-

fondé du raisonnement en trouvant le plaidoyer magique,étayé par des arguments convaincants et des illustrations pertinentes, qui séduit et

suscite l'adhésion.